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Journal wiwsport n522 - 10 Décembre 2024

wiwsport est le n°1 du sport au Sénégal. Retrouvez toute l'actualité sportive du Sénégal sur nos plateformes digitales : site web, application mobile iOS et Android, chaîne YouTube et réseaux... À la UNE : Entretien – Rosalie Marie Ciss (Ancienne Basketteuse) « Il y a du boulot à faire avec le basket sénégalais » > Ancienne basketteuse de la génération des Astou Traoré et Salimata Diatta, Rosalie Ciss n’a pourtant jamais eu la chance d’être sélectionnée en Equipe Nationale. Dans cet entretien avec Wiwsport, l’ancienne joueuse de Landerneau revient sur son parcours et sa lecture de ce qui se passe actuellement dans le basket sénégalais. Incidents Jaraaf/USM Alger Le club de la médina sort du silence et clarifie les faits POTM – Wiwsport Pathé Mboup sacré Meilleur Joueur Sénégalais de novembre ! Basket – AWBL (2e Journée) La Jeanne d’Arc concède sa première défaite face à Ferroviario

wiwsport est le n°1 du sport au Sénégal. Retrouvez toute l'actualité sportive du Sénégal sur nos plateformes digitales : site web, application mobile iOS et Android, chaîne YouTube et réseaux...

À la UNE :

Entretien – Rosalie Marie Ciss (Ancienne Basketteuse)
« Il y a du boulot à faire avec le basket sénégalais »

> Ancienne basketteuse de la génération des Astou Traoré et Salimata Diatta, Rosalie Ciss n’a pourtant jamais eu la chance d’être sélectionnée en Equipe Nationale. Dans cet entretien avec Wiwsport, l’ancienne joueuse de Landerneau revient sur son parcours et sa lecture de ce qui se passe actuellement dans le basket sénégalais.

Incidents Jaraaf/USM Alger
Le club de la médina sort du silence et clarifie les faits

POTM – Wiwsport
Pathé Mboup sacré Meilleur Joueur Sénégalais de novembre !

Basket – AWBL (2e Journée)
La Jeanne d’Arc concède sa première défaite face à Ferroviario

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N° 522 DU 10 Décembre 2024

POTM de Novembre 2024

Pathé Mboup

POTM 3

sacré Meilleur

Joueur Sénégalais

de novembre !

Vous avez voté Pathé Mboup pour

le titre du meilleur joueur sénégalais

du mois de novembre. L’ailier

du Pau FC devance Édouard

Mendy (Al-Ahli) et Demba Thiam

(Juve Stabia). La troisième levée de

la saison pour le titre de meilleur

joueur sénégalais du mois a rendu

son verdict. Après Boulaye Dia en

septembre, puis Nicolas Jackson

en octobre, les fidèles internautes

de Wiwsport, avez choisi Pathé

Mboup (21 ans) pour le titre du

mois de novembre.

Le joueur du Pau FC s’impose avec

50% des votes. Il devance ainsi les

gardiens d’Al-Ahly et de la Juve

Stabia Édouard Mendy (38%) et

Ngagne Demba Thiam (13%). Élu

pépite du mois en Ligue 2 française,

Pathé Mboup s’impose

comme un véritable atout offensif

pour le Pau FC. Il s’est signalé

avec deux doublés, face au Red

Star en Championnat, puis contre

Bayonne en Coupe de France.

Auteur : Mbagnick Dione

visitez wiwsport.com


N° 522 DU 10 Décembre 2024

LIGUE PRO 4

Ligue 1 & 2 –

Résultats

de la 7e

Journée

Classement Ligue 1

Clubs Pts J dif.

US Gorée

16 7 6

Jaraaf

12

6

6

Teungueth FC

12

7

4

Dakar Sacré Coeur

12

7

4

Wallydaan

10

7

1

Sonacos

9

7

1

Guédiawaye FC

9

7

-1

AJEL Rufisque

8

7

0

US Ouakam

8

7

-1

ASC HLM Dakar

8

7

-2

Casa Sports

7

7

-1

AS Pikine

7

7

-3

Oslo FA

7

7

-5

Génération Foot

6

7

-2

Linguère

5

7

-3

Jamono Fatick

3

6

-4

Sept matchs et toujours pas de

victoire pour la RS Yoff. Le club de

la commune du même nom s’est en

effet incliné pour la quatrième fois

ce lundi contre Niarry Tally (2-1)

qui occupe la septième place du

championnat. Une défaite qui

maintient l’équipe yoffoise dans la

zone rouge et à la dernière place

du classement avec un triste bilan

de quatre défaites et trois matchs

nuls.

Dans l’autre match de ce lundi,

Diambars a été tenu en échec à

domicile par l’AS Douanes (1-1).

Les gabelous qui restent toujours

invincibles au même titre que l’AS

Kaffrine et le Stade de Mbour,

enregistrent tout de même leur

cinquième match nul de la saison.

Douanes est ainsi classé 5e alors

que Diambars est 12e avec sept

points au compteur.

Auteur : Pape Moussa Ndour

Diambars et Douanes se neutralisent,

RS Yoff encore battue

Résultats 7e journée Ligue 1

US Ouakam

OSLO FA

Guédiawaye FC

HLM

US Gorée

Sonacos

Wallydaan

Jamono Ftk

0 - 0

0 -1

2 - 1

0 - 0

1 - 0

0 - 0

1 - 1

Linguère

Casa Sports

Ajel

MATCH REMIS

Génération Foot

AS Pikine

Dakar Sacré-Cœur

Teungueth FC

Jaraaf

visitez wiwsport.com

Résultats 7e journée Ligue 2

DUC

Amitié FC

AS Ka 昀昀 rine

Ndiambour

CNEPS

Lusitana

1 - 1

5 - 2

2 - 2

0 - 2

1 - 1

0 - 0

Stade de Mbour

ASC Saloum

Essamaye FC

ASC Camberene

Thiès FC

AS Bambey

Lundi 09 décembre 2024

NGB

Diambars

2 - 2

1 - 1

RS Yo 昀昀

AS Douanes

Classement Ligue 2

Clubs Pts J dif.

ASC Cambérene

AS Ka 昀昀 rine

Stade de Mbour

Essamaye FC

AS Douanes

AS Bambey

Niarry Tally

Thiès FC

Ndiambour

CNEPS

Diambars FC

ASC Saloum

Etoile Lusitana

DUC

Amitié FC

RS Yo 昀昀

14

13

13

12

11

11

10

9

8

8

7

7

6

6

5

3

7

7

7

7

7

7

7

7

7

7

7

7

7

7

7

7

6

8

4

3

4

-1

2

0

-2

-3

-2

-2

-2

-4

-6

-5


N° 522 DU 10 Décembre 2024

LIGUE PRO 5

Coupe CAF

Les supporters de l’USM Alger ont

déclenché des échauffourées, causant

des blessés et des dégâts matériels

La rencontre entre l’ASC Jaraaf et

l’USM Alger, disputée le

dimanche 8 décembre 2024 au

stade Abdoulaye Wade de Diamniadio,

s’est terminée sur un score

nul (0-0). Mais ce résultat est passé

au second plan en raison des

violents incidents qui ont suivi le

coup de sifflet final. Ces débordements,

impliquant principalement

les supporters algériens, ont causé

des blessures, des destructions

matérielles du stade sénégalais.

Les tensions ont éclaté lors du

match entre l’USM Alger et le

Jaraaf, principalement en raison

de l’utilisation de fumigènes par

les supporters algériens. Malgré

les avertissements des forces de

l’ordre, la situation s’est tendue

lorsqu’un second allumage de ces

engins pyrotechniques a déclenché

une intervention plus ferme.

Parallèlement, un incident impliquant

un supporter tentant de

franchir un plexiglas a aggravé la

situation. Après le coup de sifflet

final, la tension est montée d’un

cran lorsque les supporters du

Jaraaf ont brisé le cordon de sécurité

pour s’en prendre à leurs

homologues algériens, entraînant

une violente confrontation dans

les tribunes.

Des projectiles, notamment des

chaises, ont été lancés, impliquant

également certains joueurs et

membres du staff de l’USM Alger

qui ont dû se replier sur le terrain

ou dans les vestiaires pour échapper

aux altercations.

La CAF réagit suite

aux incidents survenus

à Diamniadio

La Confédération africaine de

football (CAF) a exprimé sa prise

de connaissance officielle des

incidents qui ont eu lieu lors de la

rencontre de la Coupe de la Confédération

opposant l’ASC Jaraaf à

l’USM Alger, jouée le dimanche 8

décembre 2024 au stade Abdoulaye

Wade de Diamniadio, au

Sénégal. Ce match, qui s’est soldé

par un score nul de 0-0, a pris une

tournure dramatique à la fin de la

rencontre. En effet, une violente

altercation a éclaté entre les

Les actes de vandalisme et de

violence perpétrés par les supporters

de l’USM Alger ont également

ciblé les infrastructures du stade

Abdoulaye Wade. Des sièges ont

été arrachés, les vestiaires et

d’autres équipements ont été

saccagés. Les forces de l’ordre

présentes ont tenté de rétablir le

calme, mais elles ont été prises

pour cible, ce qui a conduit à

plusieurs blessés, tant parmi les

policiers que parmi les supporters

sénégalais et les joueurs algériens

eux-mêmes.

Une tentative de manipulation

de la part du camp algérien

Face à l’ampleur des dégâts et des

violences, l’USM Alger a rapidement

réagi en publiant un communiqué

dénonçant ces incidents,

tout en essayant d’en rejeter la

responsabilité sur les forces de

l’ordre et les supporters sénégalais.

Cependant, les images et témoignages

recueillis sur place ont

clairement montré que les débordements

ont été initiés par les

supporters algériens, déjà connus

pour des comportements similaires

dans d’autres compétitions

internationales.

La Confédération africaine de

football (CAF) a confirmé avoir

pris connaissance des événements

et a ouvert une enquête officielle.

Un rapport détaillé des commissaires

de match a été transmis aux

instances compétentes.

supporters des deux équipes,

provoquant des blessures et des

dégâts matériels significatifs. Des

chaises ont été arrachées et saccagées,

et les forces de l’ordre ont été

déployées pour tenter de rétablir

l’ordre. L’USM Alger a réagi en

dénonçant ces actes de violence et

a demandé l’intervention rapide

de la CAF.

La direction du club algérien a

publié un communiqué dans

lequel elle a exprimé son profond

mécontentement quant au déroulement

de l’après-match.

La CAF, de son côté, a pris la décision

de transmettre l’affaire aux

instances compétentes pour un

examen approfondi.

visitez wiwsport.com

La CAF devra statuer sur les sanctions,

qui pourraient inclure des

amendes, des matchs à huis clos

ou des suspensions pour l’USM

Alger.

Le Jaraaf sort du silence et

clarifie les faits

Suite aux incidents survenus le

dimanche au stade Abdoulaye

Wade lors du match Jaraaf-USM

Alger (phases de poules de la

Coupe de la CAF), le Jaraaf de

Dakar a tenu à apporter des clarifications

dans un communiqué.

Malgré un schéma organisationnel

validé par la CAF et réaffirmé

lors de la réunion technique, les

supporters de l’USM Alger ont

ignoré les dispositions prévues

concernant leur emplacement

(portes 129, 130 et 131).

Des investigations sont en cours

pour identifier les auteurs de ces

violences et prévenir toute répétition

de tels incidents. La CAF

devrait, dans les jours à venir,

statuer sur l’affaire.

Auteur : Anta B. Ndiaye

Ils ont défié les recommandations

des forces de sécurité et provoqué

plusieurs incidents : utilisation de

fumigènes dissimulés, insultes, et

actes de vandalisme, notamment

la destruction de sièges, de

panneaux LED et de box situés

sous leur tribune.

Après le coup de sifflet final, des

affrontements ont éclaté entre ces

supporters et les forces de l’ordre,

obligeant ces dernières à intervenir

pour protéger les supporters

locaux et éviter une escalade de

violence. Les forces de sécurité

ont escorté les supporters algériens

jusqu’à leur dispersion. Le

Jaraaf appelle à une meilleure

prise en compte de ces événements

pour prévenir de futurs

incidents similaires.


N° 515 DU 29 Novembre 2024

L'ENTRETIEN 6

Rosalie Ciss (Ancienne basketteuse)

« Quand on veut être

professionnel, il faut

faire des sacrifices »

visitez wiwsport.com


N° 515 DU 29 Novembre 2024

L’Entretien

visitez wiwsport.com

Tout comme sa voix enthousiaste

au bout du fil, Rosalie

Marie Ciss a voulu partager

avec Wiwsport son histoire avec le

sport sénégalais. Ancienne basketteuse

passée par le Saltigué de

Rufisque avant de s’envoler en

France son lieu de naissance, cette

binationale issue d’une famille

passionnée par le sport, suit de près

le sport sénégalais depuis l’Hexagone.

Pouvez-vous vous présentez

et rappeler un peu votre

identité ?

Alors, je m'appelle Rosalie Marie

Ciss, mais je suis plus connue sous

le nom de Rose. J'ai plusieurs

petits surnoms (Rires). Alors il faut

savoir que je suis née en France et

j'ai grandi au Sénégal où j'ai fait

une partie de mon cursus, mon

parcours scolaire et sportif. Ce qui

a d’ailleurs fait de moi une binationale.

Pouvez-vous revenir sur votre

histoire d'amour avec

le basket ? Comment ça a

commencé ? Où est-ce que ça

a pris ?

Alors, mon amour pour le basket,

c'est... Comme tous les jeunes,

quand c'est la rentrée des classes,

on essaie de trouver une activité

sportive, histoire de s'occuper le

week-end ou le mercredi. Et mon

grand-frère avait un ballon de

basket à la maison. Donc, en

m'amusant parfois avec le ballon,

sans pour autant avoir un vrai tas

de basket, j'avais créé un petit

cerceau à la maison, parce qu'on

avait une grande maison avec une

cour immense. Et j'avais accroché

ça au bout de la terrasse et j'avais

mis des briques, histoire d'avoir

un cerceau. Et un bon matin, je me

suis dit qu'il était temps d'aller me

renseigner sur l’existence d’un

club de basket dans la ville.

Et c’est par la suite que mes

copines et moi avions découvert

un club du nom de SALTIGUE DE

RUFISQUE.

À noter que j'avais opté pour l'athlétisme

au début. J'avais commencé

à m'entraîner, mais j'avais jugé

les entraînements un peu redondants.

Je n'adhérais pas autant,

même si je savais courir. Mais je

ne kiffais pas. Donc, je suis partie

au basket. Et c'est de là que j'ai

commencé à jouer, à apprendre à

dribbler, à faire des tirs au panier,

des lay-up, comme on dit, dans le

jargon actuel. Et de fil en aiguille,

je me suis retrouvée à faire que du

basket. J'ai également eu à faire un

peu de hand, ce qui m’avait permis

de participer à diverses activités

sportives de mon école tout en

ayant pour sport favori le basketball.

Ce qui m’avait permis d’avoir

été sélectionnée pour représenter

la ville de Dakar lors des

rencontres sportives de la semaine

L'ENTRETIEN 7

nationale de la jeunesse. Je vous

assure que c'était le rendez-vous

des sportifs de l'année. C'était

beau comme début d'histoire.

Et puis, quand j'allais à l'entraînement,

j'étais souvent accompagnée

de mon petit frère aussi

passionné de basket mais pratiqué

le handball et de ma petite sœur

ayant optée pour le volley-ball, on

y allait ensemble au terrain de

basket. Dès que c'était l’heure

pour ma sœur d’aller à son entraînement

de volleyball, elle y allait

et la première qui finissait rejoignait

l'autre pour que nous

rentrions ensemble à la maison.

Donc, vous avez eu à jouer

quelques saisons en pro avec

Saltigué ?

Oui, j'ai joué en senior avec le

Saltigué, équipe avec laquelle

nous avions pratiquement parcouru

toutes les régions du Sénégal

avant de monter en première division.

Quel était le plus grand défi

quand vous avez finalement

opté pour le basket ? Les

études, la famille ?

Alors, le plus grand défi, c'était les

études parce que quand on a un

papa qui favorise les études, c'est

dire qu'on n'a pas le droit à

l'erreur, on est obligé de bosser. Et

comme j'étais à fond dedans, je

savais qu'à la moindre baisse de

régime, la sanction allait être catégorique.

Les études c'était primordial

à la maison et le sport n'a

jamais été une contrainte. L'essentiel

c'est qu'il fallait qu'on

bosse à l'école et dès qu'on avait

fait tous nos devoirs, tout ce qu'il

fallait faire, on avait carte blanche

et pouvait aller au sport.

Et j'imagine que vous avez fait

comme désiré qui est maintenant

docteur ?

Alors, tout le monde a son

domaine de prédilection et dans

chaque famille chacun a ses choix

dans un domaine bien précis. L’essentiel

c’est d’être soutenu dans

ses choix, chose qui a été faite par

nos formidables parents qui ont

toujours été là pour nous.


N° 522 DU 10 Décembre 2024

L'ENTRETIEN 8

Maintenant que vous avez

accroché, ça vous manque

parfois de jouer au basket ? Ou

arrivez-vous parfois à trouver

le temps de tâter un peu le

ballon ?

Alors, ça ne me manque pas du

tout. Ça m'arrive de temps en

temps d'aller toucher un peu la

balle, histoire de courir, d'entretenir

le corps, comme on dit. S'inscrire

dans une salle de sport c'est

bien, mais quand tu as l'habitude

de faire du sport collectif et que tu

te retrouves à faire du sport solo

c'est bizarre, ce n'est pas le même

confort.

C’est pourquoi je préfère aller de

temps en temps dans mon petit

club, histoire de me rappeler les

bons moments passés sur le

parquet.

Quels ont été vos moments les

plus mémorables sur le

terrain, en club ou en sélection

?

Il faut savoir que je n’ai pas eu la

chance d’avoir été sélectionnée en

équipe nationale sénégalaise. Mes

moments les plus mémorables sur

le terrain furent « la coupe des

Landes », championnat bien

connu du sud-ouest. Alors, il faut

savoir que c'est quand tu vas en

finale que toute la magie opère.

C'est une finale qui se joue dans

des arènes. C'est très spécifique

car de base c'est une arène pour

faire de la corrida (Rires).

Et toute personne qui a joué dans

le sud-ouest rêve de faire cette

finale-là. Et moi j'ai eu l'occasion

de la faire deux fois même si je n'ai

pas pu gagner. L’essentiel pour

moi a été d’y participer et de jouer

au basket dans un espace autre

que d’habitude.

Vous disiez tantôt que vous

n'avez jamais été sélectionnée

en équipe nationale.

Aujourd'hui, avec le recul,

avez-vous des regrets ?

Qu'est-ce que cela vous a fait

de ne jamais être sélectionné

en équipe nationale ?

Alors, au début, j'aurais aimé. En

étant jeune, j'ai eu à faire plusieurs

présélections, mais jamais j’ai été

sélectionnée. Sur le coup, je me

disais que peut-être il y en avait

qui étaient meilleures que moi à

mon poste ou je n’en sais rien, tu

vois. Je n'ai pas posé plus de questions

que ça.

À vrai dire comme tout sportif

j'aurais bien aimé porter le maillot

du Sénégal et le représenter, mais

quand j'entendais mes copines qui

ont eu à être sélectionnées, me

raconter une partie de leur expérience,

je peux dire aujourd’hui

que je n’ai aucun regret de n’avoir

pas été sélectionnée.

Combien de clubs avez-vous

connus en France ? Avez-vous

joué en pro, non ?

Ouais, j'ai joué en professionnel et

j’ai connu plusieurs clubs durant

ma carrière. Bon je vais dire les

plus grands. Alors, j’ai joué à

Basket Landes, à Landerneau, j’ai

aussi évolué sous les couleurs de

Chartres.

Faut savoir aussi qu'en plus de la

pratique du 5x5 au basketball, j’ai

pratiqué le 3x3 et j’ai été championne

de France de 3X3 et qu’à

l’époque on pouvait faire du 3x3

mixte aussi et c’était génialissime.

J’ai participé aussi au PRO AM

CAMP pour faire gagner des

points au ranking pour la France

pour le tournoi qualificatif olympique.

Avez-vous eu des modèles, des

mentors, quelques joueuses,

qui vous ont inspiré tout au

long de votre carrière ?

Alors, moi, quand j'étais au Sénégal,

celle que je kiffais, c'était

Mame Maty Mbengue. C'est une

légende. Il y avait aussi Nathalie

Sagna ou encore Anne-Marie

Dioh. Franchement, quand je les

voyais jouer, j'étais en admiration.

C'était génialissime. Et je suivais

beaucoup le basket NBA quand

j'étais plus jeune. Et la personne

que je kiffais voir jouer, c'était

Dennis Rodman. Je suivais les

Chicago Bulls, mais à fond. Et la

seule personne qui, franchement,

me vendait du rêve sur un parquet,

c'était Dennis Rodman.

À quel moment vous avez

senti qu'il fallait mettre un

terme à votre carrière professionnelle

? Comment

avez-vous vécu cette transition

?

Alors, la transition, il faut savoir

que ça se prépare. Beaucoup de

sportifs ont du mal dans ce

domaine-là. Moi, j'avais anticipé

bien avant d’y mettre un terme en

allant jouer à un niveau plus bas

afin de pouvoir entamer et me

concentrer sur ma carrière professionnelle.

Qu’est-ce qui détermine,

qu'est-ce qui aide à définir que

là, on s'approche de la fin ?

Tout dépend de comment tu te

sens déjà. Si tu vois que physiquement,

tu es capable de continuer,

tu le fais. Mais le souci en France,

c'est que, dès que tu atteins un

certain âge, pour eux, tu n'es plus

très utile. Tu peux très bien avoir

39 ans et courir comme un gamin

qui a 28 ans. Oui, ça dépend. Après

aussi, cela dépend de l'hygiène de

vie de la personne.

Il y a aussi certaines blessures qui

peuvent mettre fin à ta carrière.

Tout dépend de comment tu as fait

les soins. Est-ce que tu as pris le

temps de te soigner ?

visitez wiwsport.com

Est-ce que tu as pris le temps pour

toi ? Il y a beaucoup de choses qui

rentrent en compte. Les gens

pensent que quand on est blessé,

c'est bien de faire des soins, mais il

ne faut pas se précipiter en fait. Il

faut prendre le temps de bien se

soigner. Et récupérer au maximum.

Parce que, quoi qu'on dise,

le corps humain n’est pas un robot.

À un moment donné, tu

surcharges, tu surcharges, le robot

s'arrête, il te dit stop.

C’est ainsi quand rien ne va, notre

corps nous envoie des signaux

qu’on doit prendre en considération

à temps pour ne pas subir des

conséquences.

Alors, quels sont vos projets

actuels ? Êtes-vous toujours

impliquée dans le monde du

sport ?

Alors, je suis toujours impliquée

dans le monde du sport, dans le

sens où j'ai tendance à organiser

des événements sportifs. Dans le

club où j'ai arrêté ma carrière, je

suis membre du bureau. Après, je

fais aussi partie d'une association

qui s'appelle 24 Heures d'Union

Solidaire.

Et tout ceux-ci n’en ai aucunement

un frein à ma carrière professionnelle.

Aujourd'hui, vous êtes établie

en France, mais c'est sûr, vous

avez un regard particulier que

vous portez sur le basket

sénégalais, et notamment la

jeune génération. Si

aujourd'hui, vous aviez

quelques conseils, au moins

un à donner à ces jeunes

joueuses qui aspirent à une

carrière dans le basket professionnel,

ce serait lequel ?

Alors, ce que je leur conseillerais,

ce serait de la persévérance. Dans

le sens où mettre les études en

premier. Parce que qui dit devenir

pro dit qu'il faut être capable de

tenir un discours correct, que ce

soit en France ou à l'étranger. Ce

n’est pas facile, c'est un combat de

tous les jours.

Parce que vouloir jouer au haut

niveau, déjà, il faut être bien

entouré. Il faut avoir de bonnes

personnes qui vous conseillent

dans le bon sens et qui sont honnêtes

et sincères. Ce n’est pas

évident parce qu'il y a beaucoup

de jeunes qui se font avoir parce

qu'il suffit qu'ils dominent légèrement

dans leur catégorie et là, on

te fait des éloges.


N° 522 DU 10 Décembre 2024

L'ENTRETIEN 9

Les éloges, c'est bien en soi. Mais

le souci, c'est qu'on te fait des

éloges et tu as Pierre Paul Jacques

qui viennent te parler. Oui, si tu

viens avec moi, je vais t'emmener

aux États-Unis ou bien je vais

t'emmener en France ou bien je

vais t'emmener en Espagne. Peu

importe ! Il y en a, les trois quarts

des discours, c'est du mensonge

pur et dur. Il y a plein de jeunes qui

ont atterri à l'étranger, mais il faut

voir la difficulté et les galères

qu'ils ont parce que les bases ne

sont pas bonnes, ce qui fait qu'ils

se précipitent parce qu’on leur a

vendu un rêve.

Il y a beaucoup de contextes qui

font que l'on n'explique pas

correctement les choses à la

personne. Tu vas droit dans le

mur. Et le truc, c'est qu'il faut être

vigilant. Je suis d'accord qu’il faut

charbonner parce qu’atteindre le

niveau pro, ce n'est pas en

claquant des doigts qu'on y arrive,

car une partie de la génération

d'aujourd'hui, croit tout savoir et

tout faire, alors qu'elle peut dés

fois avoir tout faux.

Quand tu veux être professionnel,

il faut faire des sacrifices. Il faut

en faire énormément. C'est vrai.

Avant d'arriver en pro, tout le

monde est passé par des petits

clubs, des petits niveaux, mais tout

en se fixant des objectifs tu commences

plus bas et tu te dis je vais

aller au plus haut niveau. Sauf que

la marche est haute, donc il faut

gravir les échelons pour y arriver.

Pensez-vous que le basket

sénégalais, féminin en particulier,

a la reconnaissance

qu'il mérite ? Sinon, que pourrait-on

améliorer pour promouvoir

davantage ce sport ?

Le souci, c'est que dans quasiment

presque tous les sports, c'est tout

le temps les hommes qui sont mis

dans un piédestal. Je sens qu'on

pratique quasiment la même

discipline, mais plus les années

passent, plus il y a un léger progrès

qui se fait. On essaie de mettre en

avant le sport féminin, mais pas

suffisamment, en fait.

C'est dommage parce que, autant

les hommes vont pouvoir le faire,

il y a un engouement monstre.

visitez wiwsport.com

Dès que c'est la femme, on dit

souvent qu’elle n'a pas le droit de

faire du sport, qu’elle est limitée.

Je me dis que du moment où c'est

ouvert à tout le monde, tout le

monde devrait avoir le même

engouement.

Suivez-vous le basket sénégalais

? Le championnat local ?

Le championnat local, je le suis

très rarement. De toute façon,

c'est de moins en moins médiatisé.

Pour moi qui ai joué au Sénégal,

qui ai fait le championnat au Sénégal,

de la petite catégorie jusqu'en

senior, ça n'a rien à voir avec ce

qui se passe aujourd'hui. C'est le

jour et la nuit. Après, je ne sais pas

comment...

Plus les générations passent au

niveau du basket, et cela même

chez les garçons, plus ça devient

alarmant. C'est triste à dire. Franchement,

ça n'a rien à voir avec les

années 90, 2000. À l’époque, tu

voyais de vrais teams. À la fin du

championnat, on ne savait même

pas qui va être champion du Sénégal.

C'était serré de partout. Maintenant,

on démarre le championnat

et on sait déjà qui va être pense

champion du Sénégal. C'est vrai et

on me dira que c'est un peu triste

en soi, mais il y a du boulot qui

reste à faire et je reste disposée à

partager mes expériences dans le

monde du basket avec non seulement

le Sénégal mais avec tous les

autres pays du monde.

En dehors du basket,

avez-vous d'autres passions ?

J'aime bien voyager, cuisiner,

participer à des événements sportifs

et de mon temps libre rendre

visite à ma famille ici en France et

au Sénégal. Je ne saurais terminer

mes propos sans remercier mon

père et ma mère pour l’éducation

qu’ils m’ont inculquée et qui m’a

permis d’avancer la tête haute et

d’atteindre mes objectifs dans la

vie. Un grand BIG UP. À mes

frères et sœur, à Wiwsport pour la

qualité de nos échanges.

Auteur : Jean Joseph


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N° 522 DU 10 Décembre 2024

OMNISPORT

11

CAN Handball 2024 (F)

Soukeina Sagna, seule Sénégalaise dans

l’équipe-type de la compétition

Deux jours après la finale entre le

Sénégal et l’Angola, remportée par

les Lusophones (27-18), la Confédération

Africaine de Handball

(CAHB) a communiqué la composition

de la meilleure équipe du

Championnat d’Afrique, soit les

meilleures joueuses à chaque

poste, désignée par les experts. À

ce petit jeu, une seule Sénégalaise

prend place dans le 7 majeur. Il

s’agit de l’arrière gauche Soukeina

Sagna.

Un tournoi de haut vol

Une joueuse comme la capitaine

des Lionnes Doungou Camara, en

grande forme, ou encore la

gardienne Justicia Toubissa

Elbeco, qui a réalisé de nombreux

bels et déterminants arrêts,

notamment en demi-finale contre

la Tunisie, aurait sans doute pu

aussi prétendre faire partie de

cette équipe. Mais ces deux-là

doivent composer avec la concurrence

de Fonseca Natalia (Angola)

et Aly Gooma (Égypte).

En revanche, la présence de

Soukeina Sagna ne fait aucune

discussion, tant la pensionnaire de

Paris 92 a été exceptionnelle,

même si les Angolaises ont réussi

à la neutraliser en finale. Impressionnante

et avec un pourcentage

de réussite ahurissant dès

l’entame avec ses 8 buts en 9 tirs

face au Kenya, la joueuse de 26 ans

a terminé le tournoi avec pas

moins de 47 réalisations, soit 65%

de réussite.

Auteur : Mbagnick Dione

L’équipe-type

de la CAN 2024

Gardienne

Ailière Gauche

Ailière Droite

Arrière Gauche

Arrière Droite

Pivote

Demi-Centre

Aly Gooma Mai (Égypte)

Pina L. Laugane (RDC)

Fonseca Natalia (Angola)

Sagna Soukeina (Sénégal)

Shunu L. Alexandra (RDC)

Almeida Albertina (Angola)

Diagouraga Fanta (Congo)

Dakar Seven’s 2024

Le Sénégal s’offre le

titre de champion

Le tournoi à VII organisé au Sénégal

a été remporté par les Lions du

rugby, qui s’est déroulé ce

dimanche 8 décembre 2024 au

Cneps de Thiès.

Grâce à un bilan positif sanctionné

par quatre victoires en autant

de matchs, avec des victoires éclatantes

respectivement contre la

Guinée (41-00), le Gabon (48-00), la

Mauritanie (50-00) et le Mali en

finale (26-05), les Lions du Sénégal

ont été nettement supérieurs à

leurs différents adversaires qui

n’avaient pas les arguments pour

faire une opposition solide.

Grâce à ce parcours remarquable,

le Sénégal termine naturellement

en tête, suivi du Mali en deuxième

position, du Gabon en troisième

position, suivi de la Guinée et de la

Mauritanie en dernière position

avec un bilan mitigé.

Cinq nations participaient à ce

tournoi qui visait à célébrer l’énergie,

la passion et l’unité d’un rugby

qui rassemble des équipes qui

repoussent leurs limites pour

ouvrir une nouvelle page de l’histoire

du ballon ovale.

Auteur : Papa Mamadou Ndour

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N° 522 DU 10 Décembre 2024

Cette fois-ci c’est terminé entre

Siteu et Modou Lô. Le coup de

sifflet final a été donné par le

comité d’appel du CNG qui a «

confirmé le verdict de la commission

règlement et discipline » en

procédant une nouvelle fois à la

validation de la victoire de Modou

Lô devant Siteu. Ledit comité a

rappelé que « tout lutteur ayant ses

deux appuis dans la zone de passivité

ne peut pas gagner son adversaire

qui est dans l’aire de combat

». Par conséquent Siteu qui était

hors des limites ne pouvait pas

être déclaré vainqueur sur «

l’action évoquée par le requérant ».

Pour rappel le camp du Tarkinda

avait d’abord introduit un recours

auprès de la commission règlement

et discipline (CRD) pour

réclamer la victoire de ce dernier.

Après avoir été débouté par ladite

commission, Max Mbargane et le

président de l’écurie Lansar se

sont tournés vers le bureau exécutif

du CNG et le comité d’appel

pour espérer une décision favorable.

Malheureusement pour lui

ça n’a pas été le cas et Modou Lô

conserve donc son titre de roi des

arènes.

Auteur : Pape Moussa Ndour

LAMB12

Combat Royal

Le Comité d’appel confirme la victoire de Modou Lô,

l’affaire est bouclée !

Mansour Bâ (Jambaar Productions)

« La priorité de Jambaar reste le prochain

combat de Modou Lô… »

Mansour Ba a tiré un bilan positif

de sa journée du 24 novembre à

l’arène nationale avant de révéler

que ladite structure organisera le

prochain combat du Roi des

Arènes. Les trois derniers combats

royaux ont été organisés par

trois différentes structures à

savoir Luc Nicolaï and Co, Gaston

Productions et Jambaar Productions

qui avaient respectivement

ficelé les affiches Modou Lô/Ama

Baldé, Boy Niang 2/Modou Lô et

Siteu/Modou Lô. On s’attendait

donc naturellement à ce que se

poursuive cette démocratisation

avec comme promotrice du

prochain choc royal Albourakh

Events qui a déjà montré son intérêt

de mettre aux prises Modou Lô

et Balla Gaye 2 au mois de juillet

2025. Mais les choses ne vont

peut-être pas se passer ainsi car le

Roi des Arènes semble devenir le

chassé gardé de Jambaar Productions

qui compte monter le

prochain combat du roc des

parcelles assainies.À l’occasion du

dernier face-à-face entre Modou

Lô et Siteu ce dimanche, le promoteur

Mansour Ba a vendu la mèche

donnant même à sa structure 98%

de chance d’organiser la prochaine

défense de titre du Kharagne Lô. «

Nous allons nous poser un petit

peu le temps de voir qu’est-ce qui

sera la suite. La priorité de Jambaar

reste le prochain combat de

Modou Lô. C’est à lui de décider

de l’adversaire qu’il veut affronter

et nous les mettrons aux prises », a

déclaré Mansour Ba.

Auteur : Jean Joseph

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