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Guide social 2025 - L'actualité au 1er janvier

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SOCIAL

L’ACTUALITÉ

AU 1 ER JANVIER

2025


SOMMAIRE

NOUVEAUTÉS AU 1 ER JANVIER 2025

2 Nouveautés

3 Tout savoir sur le service Employeurs

DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES

4 Tableau recensant les nouvelles

informations à délivrer au salarié

lors de l’embauche

6 Convention collective nationale de la

production agricole et des CUMA

9 Focus sur la classification des emplois

11 Focus sur la grille des salaires

12 Focus sur le contrat de tâche

DROIT SOCIAL

14 La fiche de poste

15 La prime de partage de la valeur (PPV)

16 Congés payés et absence de santé

18 Journée de solidarité 2025 à planifier

dès à présent

19 Rupture conventionnelle individuelle

20 Les différents entretiens à organiser

avec le salarié

22 CDD saisonnier

24 Visites médicales

26 Le document unique d’évaluation

des risques professionnels (DUERP/DU) :

un dispositif obligatoire à ne pas négliger

27 Systera : Système d’évaluation

des risques en agriculture

Modalités et inscriptions à la formation

Systera

Informations et activation du compte

28 Intempéries

PAIES ET COTISATIONS

31 Apprenti et stagiaire

32 Détail des cotisations des salariés

non-cadres

33 Cotisations des salariés non-cadres

34 Détail des cotisations des salariés cadres

35 Détail des cotisations des mandataires

sociaux

36 Cotisations des salariés cadres

et des mandataires sociaux

37 Dispositifs d’allègement des charges

patronales

38 Calcul du Smic RGD-TO

Calcul de la REM RGD-TO

39 Prélèvement à la source (PAS)

40 Cotisations ANIPS-Groupama

41 Saisie des rémunérations

42 Complémentaire santé

Le PDF interactif de ce document comprend des signets

et des hyperliens pour faciliter la navigation des pages.

Vous pouvez le consulter sur l’extranet du SGV :

https://extranet.sgv-champagne.fr/ Espace adhérents /

Univers emploi des salariés / Documents et Guides

: retour au sommaire.

CHIFFRES CLÉS

Smic : 11,88 € BRUT/H (PALIERS 1 ET 2)

MG (minimum garanti) en vigueur au 1 er janvier 2025 : 4,22 €

MG (minimum garanti) en vigueur au 1 er juillet 2024 : 4,15 € pour application

de l’art. 28 et 29 de nos dispositions territoriales

Plafond mensuel de la Sécurité Sociale : au 1 er janvier 2025, le plafond mensuel

de sécurité sociale passe à 3 925 € (contre 3 864 € en 2024), soit une hausse

de 1,6 %

NOUVEAUTÉS À COMPTER DU 1 ER JANVIER 2025

PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE 2025

Maintien des taux neutres 2024 jusqu’à l’adoption de la loi de finances pour 2025.

Pour mémoire, l’examen du projet de loi de finances 2025 a été suspendu suite à la

censure du gouvernement Barnier. Par conséquent, l’administration fiscale a publié

une foire aux questions relative aux effets de la non-revalorisation du barème de l’ISLR.

Elle précise que les taux de prélèvement à la source appliqués en janvier 2025 restent

inchangés. Ce barème évoluera dès l’adoption et la promulgation de la loi de finances

2025.

LE RÉGIME FRAIS DE SANTÉ DES CADRES ÉVOLUE AU 1 ER JANVIER 2025

Afin d’assurer la pérennité du régime conventionnel et de préserver durablement la

couverture santé de vos salariés, les partenaires sociaux ont pris la décision d’augmenter

le taux de cotisations de la structure uniforme qui prévoit une cotisation unique

quelle que soit la situation familiale du salarié.

Pour rappel, depuis le 1 er octobre 2024, les partenaires sociaux de votre branche ont

signé un nouvel avenant modifiant leur régime de Frais de santé avec l’ajout d’une

nouvelle structure de cotisation «Isolé/Famille». Cette structure s’adapte à la situation

familiale effective du salarié :

- une cotisation «Isolé» couvre à titre obligatoire le salarié célibataire ;

- une cotisation «Famille» couvre à titre obligatoire le salarié et l’ensemble de ses ayants

droit en présence d’un conjoint, et/ou enfant(s) à charge.

En tant qu’employeur, vous pouvez soit conserver la structure actuelle «Uniforme» (la

même formule quelle que soit la composition familiale) soit mettre en place la nouvelle

structure de cotisation «Isolé/Famille». Sans manifestation de votre part auprès

d’AGRICA, la structure «uniforme» continuera de s’appliquer. Attention, toute modification

de formule sera irréversible pour le salarié.

TITRES-RESTAURANT

Augmentation du montant maximal absolu de la participation patronale aux

titres-restaurant.

Pour rappel, la participation patronale est exonérée de cotisations et d’impôt sur le

revenu lorsque son montant est compris entre 50 % et 60 % de la valeur libératoire

du titre, et ne dépasse pas une valeur forfaitaire maximale par titre-restaurant.

Cette valeur passe de 7,18€ à 7,26€ au 1 er janvier 2025. Cette revalorisation est

fixée chaque année dans la même proportion que la variation de l’indice des prix à

la consommation.

ÉVOLUTION DES COTISATIONS 2025 DU REGIME D’ASSURANCE

COMPLÉMENTAIRE SANTÉ DE VOS SALARIÉS NON-CADRES

Vos salariés non-cadres bénéficient du régime complémentaire santé (mutuelle) mis

en place par accord du 8 juillet 2009 et figurant en annexe de notre acccord collectif

territorial.

Les partenaires sociaux, ont décidé de revaloriser les taux de cotisations de votre accord

frais de santé au 1 er janvier 2025. Afin d’atténuer l’impact de cette hausse pour vos

salariés, il a été décidé de modifier la répartition de la prise en charge de la mutuelle.

La part employeur de la formule socle sera désormais de 55% et la part salarié de 45 %

(contre 50% chacun auparavant).

2 | LES GUIDES DU SGV


TOUT SAVOIR SUR LE SERVICE EMPLOYEURS

Le service Employeurs accompagne les exploitations viticoles dans la gestion quotidienne de leur personnel. Il assure une activité

d’information, de conseil et de paie auprès de tous les adhérents et les employeurs de main-d’œuvre.

LES MISSIONS

- Renseigner, orienter, conseiller et répondre

aux demandes des adhérents du

SGV en droit social et en paie.

- Informer les adhérents du SGV en matière

de droit social et de paie (actualités juridiques,

techniques de paie, droit du travail)

à l’aide d’outils de communication comme

La Champagne Viticole, les guides, le site

internet ou les newsletters du SGV.

- Assister la Délégation des employeurs

lors de négociations collectives.

- Participer activement à l’activité syndicale.

- Animer des stages de formation et des

réunions d’information dans le domaine du

droit social et de la paie.

- Proposer des offres de service en prestation

pour accompagner les employeurs de

main-d’œuvre.

ORGANISATION DU SERVICE

Le service Employeurs est organisé en 3

pôles et est composé de 14 collaborateurs.

Le pôle Paie est dédié à l’accompagnement

des employeurs dans la réalisation

des bulletins de paie, déclarations

sociales, contrats de travail, formalités

d’embauche et de sortie dans le respect

de la législation et des conventions et accords

en vigueur.

DEUX SOLUTIONS POUR ÉTABLIR

LES BULLETINS DE PAIE

DES SALARIÉS

La formule SGV PAIE PRESTATION

avec un gestionnaire de paie attitré,

et la formule VITIPAIE, un service de

paie en ligne.

Le pôle Conseil et Droit Social assure une

veille juridique et sociale au quotidien. Il

propose aux adhérents un accompagnement

individuel notamment en droit du

travail, réalisation de procédures disciplinaires

(rupture conventionnelle, licenciement…).

Le pôle Accompagnement Collectif &

Développement est dédié à la représentation

des intérêts des employeurs par le

biais de la Délégation des employeurs et

aux intérêts collectifs des employeurs de

main-d’œuvre en droit social. Il vise à accompagner

la Délégation dans ses activités

(lire encadré), à animer des stages de

formation ainsi que des réunions d’information

dans le domaine du droit social,

de la paie, ainsi que sur les volets emploi,

formation, santé et sécurité.

Ces 3 pôles sont accompagnés dans leurs

missions par le Secrétariat Employeurs en

charge de l’accueil des adhérents.

Contact :

employeurs@sgv-champagne.fr ;

Tél. : 03 26 59 55 01.

LA DÉLÉGATION DES EMPLOYEURS

Elle a vocation à prendre en charge, au

nom du SGV, tous les dossiers relatifs

au droit du travail. Elle représente et

défend les intérêts des viticulteurs-employeurs

après des différents organismes

et devant l’administration. Elle

a aussi pour mission de négocier les

dispositions territoriales ainsi que les

accords utiles à la profession.

NOUVEAUTÉS AU 1 ER JANVIER 2025

NOTES

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ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 3


TABLEAU RECENSANT LES NOUVELLES INFORMATIONS À DÉLIVRER AU SALARIÉ

LORS DE L’EMBAUCHE

Un arrêté du 3 juin 2024, publié au Journal Officiel le 16 juin 2024, est venu fixer les modèles de documents visant à faciliter la

mise en oeuvre de cette nouvelle obligation d’information.

Liste des informations à délivrer

Sous 7

jours

Sous 1

mois

Renvoi possible aux dispositions

législatives et réglementaires

ou aux dispositions

conventionnelles applicables

Identité des parties à la relation de travail

x

Lieu(x) de travail et adresse de l’employeur si elle est distincte

x

Intitulé du poste, fonctions et catégorie socioprofessionnelle

ou catégorie d’emploi

x

Date d’embauche

x

En cas de CDD, date de fin prévue ou durée minimale prévue

x

En cas de période d’essai, durée et conditions de cette période

d’essai

x

OUI

Rémunération :

• Éléments constitutifs de la rémunération, indiqués

séparément, y compris les majorations pour les heures

supplémentaires.

• Périodicité de paiement.

• Modalités de paiement.

x

OUI

Durée du travail :

• Durée de travail quotidienne, hebdomadaire, mensuelle ou,

le cas échéant, les modalités d’aménagement sur une autre

période de référence.

• Conditions dans lesquelles le salarié peut être conduit à

effectuer des heures supplémentaires ou complémentaires.

• Toute modalité concernant, le cas échéant, les changements

d’équipe en cas d’organisation du travail en équipes successives

alternantes.

x

OUI

Identité de l’entreprise utilisatrice en cas de travail temporaire

x

Droit à la formation assuré par l’employeur x OUI

Durée du congé annuel payé auquel le salarié a droit ou

modalités de calcul de cette durée

Procédure à observer par l’employeur en cas de cessation

de la relation de travail

Conventions et accords collectifs applicables

Prévoyance :

• Régimes obligatoires auxquels est affilié le salarié.

• Mention des contrats de protection sociale complémentaire

dont les salariés bénéficient collectivement ainsi que, le cas

échéant, les conditions d’ancienneté qui y sont attachées.

x

x

x

x

OUI

OUI

OUI

4 | LES GUIDES DU SGV



CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE

DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET DES CUMA

Depuis le 1 er avril 2021, les exploitations viticoles de la Champagne sont régies par la convention collective nationale de la

production agricole et des CUMA (CCN). Ci-dessous quelques rappels concernant l’articulation entre la CCN et nos dispositions

territoriales (CCEV).

QU’EST DEVENUE LA CONVENTION

COLLECTIVE DES EXPLOITATIONS

VITICOLES DE LA CHAMPAGNE

(CCEV) ?

Il est exposé dans le préambule de la

CCN que « les conventions collectives

territoriales et professionnelles existantes

ne sont pas remises en cause.

Elles deviennent des accords collectifs

étendus […] ».

Ainsi la Convention Collective des Exploitations

Viticoles de la Champagne

délimitée est devenue, depuis le 1 er avril

2021, un accord collectif. Elle complète

le texte national pour les dispositions

les plus favorables aux salariés et pour

les spécificités territoriales.

NB : L’identifiant de la convention

collective (IDCC) est 7024.

Pour plus de détails

nous vous invitons à consulter

l’extranet du SGV :

https://extranet.sgv-champagne.fr ;

Espace adhérents /Univers emploi

des salariés / Convention collective

MIEUX COMPRENDRE L’ARTICULATION ENTRE LES DISPOSITIONS DE LA CCN AGRICOLE ET LES DISPOSITIONS

TERRITORIALES

SITUATION

En règle générale

Les dispositions nationales et territoriales

traitent d’un même sujet mais ne prévoient pas

les mêmes dispositions, que faire ?

Que deviennent les avantages prévus

dans nos dispositions territoriales

qui ne sont pas du tout évoquées dans la CCN ?

Les dispositions territoriales prévoient des dispositions

qui ne figurent pas dans la CCN mais qui ne confèrent pas

d’avantages particuliers au salarié,

que deviennent ces dispositions ?

Les dispositions nationales évoquent un thème

sans le détailler et les dispositions territoriales

évoquent le même thème en apportant plus de détails,

dois-je appliquer les deux textes ?

TEXTE À APPLIQUER

Le réflexe à adopter est de regarder en premier

les dispositions nationales et ensuite les dispositions

territoriales.

Il convient d’appliquer les dispositions les plus favorables

aux salariés.

En règle générale, nos dispositions territoriales s’avèrent

plus favorables que la CCN.

Toutes les dispositions territoriales prévoyant

des dispositions plus favorables aux salariés demeurent

applicables.

Exemples : prime de fin d’année, prime de vacances, etc.

Exemple : le contrat de tâche

Ce contrat n’est pas un avantage en tant que tel mais

une modalité d’exécution de la relation de travail. Il s’agit

d’une spécificité territoriale qui continue à s’appliquer.

Oui, les dispositions territoriales viennent compléter

celles nationales.

LES PÉRIODES D’ESSAI POUR LES CDI

Selon la catégorie socioprofessionnelle du salarié, la durée de la période d’essai est la suivante (art. 7.2 de la CCN) :

Salariés (ouvrier/employé)

Agents de maîtrise

Cadres

DURÉE DE LA PERIODE D’ESSAI

2 mois, renouvelable une fois sans pouvoir excéder 4 mois renouvellement compris.

3 mois, renouvelable une fois sans pouvoir excéder 6 mois renouvellement compris.

4 mois, renouvelable une fois sans pouvoir excéder 8 mois renouvellement compris.

À noter que concernant la période d’essai des CDD, ce sont les règles légales qui s’appliquent.

6 | LES GUIDES DU SGV


LE RENOUVELLEMENT DE LA

PÉRIODE D’ESSAI D’UN CDI

Il convient d’être vigilant sur ce point.

La mise en place d’une possibilité de

renouvellement de la période d’essai

n’est pas automatique et est strictement

encadrée. Deux conditions cumulatives

doivent être respectées :

- Une clause prévoyant le renouvellement

de la période d’essai doit être insérée

dans le contrat de travail ;

- Et , si renouvellement il y a, l’accord exprès

du salarié devra être notifié sur un

document séparé du contrat de travail.

(Des modèles sont mis à votre disposition

sur l’extranet du SGV : https://extranet.

sgv-champagne.fr ; Espace adhérent /Univers

emploi des salariés/Convention collective. )

LA DURÉE DU PRÉAVIS EN CAS

DE DÉMISSION

Pour toute démission, il convient de

respecter la durée de préavis prévue

par l’article 9.1.1 de la CCN.

Salarié non-cadre

Technicien et agent

de maîtrise

Cadre

DURÉE DU

PRÉAVIS

1 mois

2 mois

3 mois

LES CONGÉS POUR ÉVÉNEMENTS FAMILIAUX

Les congés légaux pour événements familiaux n’entraînent pas de réduction de la rémunération et sont assimilés à du temps de

travail effectif pour la détermination de la durée du congé payé annuel.

ÉVÉNEMENT

Mariage ou Pacs du salarié

Mariage d’un enfant

Naissance survenue au sein du foyer du salarié

ou arrivée d’un enfant placé en vue de son adoption

Décès d’un enfant

NOMBRE DE JOURS OUVRABLES

4 jours

1 jour

3 jours

12 jours ou 14 jours lorsque l’enfant est âgé de moins de 25 ans

et quel que soit son âge si l’enfant décédé était lui-même parent

ou en cas de décès d’une personne âgée de moins de 25 ans à sa

charge effective et permanent.

DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES

Décès du conjoint, concubin, partenaire lié par un Pacs

Décès de la mère, du père, du beau-père, de la belle-mère

Décès d’un frère, d’une sœur

Décès d’un beau-frère, d’une belle sœur

Annonce de la survenue d’un handicap,

d’une pathologie chronique nécessitant un apprentissage

thérapeutique ou d’un cancer chez un enfant.

3 jours

3 jours

3 jours

1 jour (avantage,

cf. article 49 accord territorial)

5 jours

LE DÉLAI POUR PRENDRE CES CONGÉS

Ils doivent être pris dans un délai raisonnable, lequel est évalué à 15 jours maximum par l’article 10.1.2 de la CCN. En effet, la

CCN indique que ces congés « doivent être pris dans un délai raisonnable, concomitant avec l’évènement ayant donné lieu à congé.

Ainsi, sauf cas de force majeure, au-delà d’un délai de 15 jours, ce congé n’a plus lieu d’être ».

LES ENTRETIENS PROFESSIONNELS

La CCN, en ses articles 4.7.1 et suivants,

rappelle les obligations légales incombant

à l’employeur en la matière. Pour

plus de détails, consultez les pages 20

et 21

ACCUEIL DU MINEUR

DANS L’ENTREPRISE

En son article 7.3, la CCN consacre des

dispositions sur l’accueil des mineurs en

entreprise. Si ces dispositions ne sont pas

formulées de manières impératives (et demeurent

donc une faculté), elles apportent

un modèle de conduite à tenir et rappellent

aux employeurs la vigilance qu’ils

doivent avoir à l’égard des jeunes salariés.

EN MATIÈRE DE SANTÉ

ET DE SÉCURITÉ

Les articles 10.3 et suivants de la CCN

sont consacrés aux règles de tenue du

Document Unique d’Évaluation des

Risques Professionnels (DUERP), document

obligatoire pour l’employeur.

La CCN consacre également un article

aux équipements de protection individuelle

en rappelant les règles légales en

la matière, à savoir :

- la fourniture gratuite des EPI par l’employeur

aux salariés ;

- l’obligation pour les salariés de les utiliser

;

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 7


- l’obligation pour l’employeur de maintenir

les EPI en état de conformité et

de garantir leur bon fonctionnement.

TÉLÉTRAVAIL

La CCN consacre un article au télétravail

dans lequel est rappelée la possibilité de

le mettre en place (article 10.4 de la CCN).

DROIT À LA DÉCONNEXION

La CCN consacre en son article 10.5 des

dispositions sur le droit à la déconnexion

et expose que « seule la gravité, l’urgence

où l’importance exceptionnelle peuvent justifier

l’usage de messageries professionnelles

en soirée ou en dehors des jours travaillés ».

RÈGLES APPLICABLES EN MATIÈRE

DE DÉPLACEMENTS

La CCN fixe les règles applicables lors

des déplacements entre les lieux de

travail et apporte des compléments à

l’accord sur la durée de travail du 23 décembre

1981.

CI DESSOUS, LES RÈGLES APPLICABLES EN LA MATIÈRE

TRAJET RÈGLES APPLICABLES EXEMPLES

Déplacements

domicile /

lieu de travail habituel

Déplacements

domicile/ lieu

de travail inhabituel

Déplacements

entre deux lieux

de travail

La CCN rappelle que le temps normal de trajet entre le

domicile et le lieu habituel de travail n’est pas considéré

comme du temps de travail effectif (article 8.1.1. CCN).

Le temps de déplacement qui dépasse le temps

normal de trajet entre le domicile et le lieu habituel de

travail, et qui est effectué en dehors de l’horaire de

travail fait l’objet d’une contrepartie financière prévue

par le contrat de travail ou un accord d’entreprise.

À défaut de mention sur ce point dans le contrat de

travail ou d’accord d’entreprise mis en place, la contrepartie

est égale à la moitié du salaire horaire multiplié

par le temps de déplacement dépassant le temps normal

du trajet (article 8.1.2. de la CCN). La CCN précise

que cette contrepartie peut être prise sous forme de

repos équivalent.

Le temps de trajet entre deux lieux de travail constitue

du temps de travail effectif (article 8.1.3 CCN).

Lorsque le salarié est amené à passer à l’entreprise (lieu

habituel de travail), pour se rendre sur un autre lieu de

travail, ce temps de trajet constitue du travail effectif.

C’est le cas pour prendre un véhicule, du matériel, des

consignes, des produits ou si l’employeur oblige de

passer par le siège de l’entreprise.

Exemples :

Trajet domicile / lieu d’exploitation

Trajet domicile / vigne

Exemples :

Le salarié qui est amené à travailler de manière exceptionnelle

sur des vignes plus éloignées de son lieu de

travail habituel, ou sur un salon ou encore une foire.

Si ce salarié est obligé de partir 45 minutes plus tôt

de son domicile pour se rendre sur ce lieu de travail

inhabituel, ces 45 minutes supplémentaires ne seront

pas considérées comme du temps de travail effectif

mais devront faire l’objet d’une contrepartie.

À défaut d’accord d’entreprise ou de mention dans

le contrat de travail, la contrepartie sera calculée

comme il suit :

Si le taux horaire du salarié est de 12 € brut

Moitié du taux horaire = 6 € brut

6 € x ¾ d’heure = 4,50 € brut

Précisions :

Les deux premiers alinéas de l’article 36 notre accord

collectif territorial (ex CCEV) ne sont plus applicables

car l’article 8.1.3 de la CCN est plus favorable que

nos dispositions territoriales. Ainsi pour un passage

de l’exploitation à la vigne :

le temps de trajet est considéré comme du temps de

travail effectif (sans aucune notion de quart d’heure)

et doit donc être rémunéré dès la première minute.

Grands

déplacements

Lorsque les déplacements ne permettent pas le retour journalier au domicile, l’employeur pourvoit

à l’hébergement et à la restauration des salariés.

Par ailleurs, le salarié se voit octroyer, pour compenser le fait d’être éloigné de son domicile habituel

et de ne pouvoir y revenir chaque jour, une indemnité d’éloignement dont le montant est fixé à 5 fois

le Minimum Garanti (MG) en vigueur par nuit d’absence du domicile.

Le mode de déplacement est déterminé par l’employeur. Si le salarié utilise son véhicule personnel,

il percevra les indemnités kilométriques prévues par le contrat de travail ou par l’accord collectif.

À défaut, il sera fait application du barème fiscal.

Le temps de déplacement équivalent au temps normal de trajet entre le domicile et le lieu habituel

de travail n’est pas considéré comme du temps de travail effectif.

Le temps de déplacement au-delà du temps normal de trajet donne droit à la contrepartie financière

ou à la contrepartie en repos prévues à l’article 8.1.2 de la CCN.

Pour plus de détails, des documents explicatifs sont disponibles sur l’extranet du SGV :

https://extranet.sgv-champagne.fr ; Espace adhérents /Univers emploi des salariés /Convention collective

8 | LES GUIDES DU SGV


FOCUS SUR LA CLASSIFICATION DES EMPLOIS

Tous les salariés doivent se voir appliquer un palier en fonction des critères attribués au poste occupé.

La convention collective nationale agricole

instaure une classification des emplois

basée sur des compétences et des

critères classants, permettant de mesurer

les compétences et les responsabilités

inhérentes à un emploi. Son objectif

principal est de favoriser l’évolution professionnelle

des salariés.

Chaque critère comprend des degrés

auxquels sont attribués un nombre de

points (cœfficient de l’emploi). Le nombre

de point total permet de déterminer le

palier correspondant. La grille de salaire

fixant les minima est établie en fonction

de cette nouvelle classification.

Attribuer

un degré pour

chaque critère

= total points

Déterminer

le palier,

le coefficient,

le taux horaire

Déterminer

la catégorie

socioprofessionnelle

Éditer

et transmettre

une synthèse

au salarié

5 CRITÈRES CLASSANTS QUI CORRESPONDENT AU MIEUX AUX CARACTÉRISTIQUES ET EXIGENCES DE L’EMPLOI

LA TECHNICITÉ

Degré TECHNICITÉ Points

1 Exécution d’une ou plusieurs tâches simples, nécessitant peu ou pas d’expérience 2

2 Réalisation d’opérations qualifiées, variées, nécessitant une expérience antérieure ou un temps d’appropriation 4

3 Réalisation d’activités très qualifiées, fortement évolutives, nécessitant une maîtrise confirmée du métier 16

4

Capacité de conduite de l’ensemble des activités complexes d’un domaine de spécialités,

en nécessitant une maîtrise complète

5 Responsabilité de l’ensemble des missions, y compris expertes d’un ou plusieurs domaines de spécialités 100

38

DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES

L’AUTONOMIE

Degré AUTONOMIE Points

1 Application de consignes précises ou de procédures connues, sous surveillance et contrôle fréquents 2

2 Activités définies par des instructions générales, sous surveillance et contrôle intermittents ou périodiques 7

3

4

Adaptation des méthodes dans le cadre d’objectifs définis ou à partir de directives générales, contrôle

ou appréciation a posteriori des résultats ou de l’atteinte des objectifs

Définition de stratégies par délégation directe, évaluation à moyen ou long terme

des résultats globaux de son périmètre de responsabilité

28

100

LA RESPONSABILITÉ

RESPONSABILITÉ (2 sous-critères)

Degré Respect des normes Points Enjeux économiques Points

1

Exigences normatives faibles ou simples

et conséquences limitées en cas

de non-respect

1

Contribution limitée aux objectifs de l’activité,

obtenue notamment par le respect des contraintes

de productivité et de qualité

1

2

Exigences normatives fortes ou complexes

et conséquences importantes en cas

de non-respect

4

Contribution moyenne au résultat

de l’entreprise notamment par l’optimisation des moyens,

de l’organisation de son emploi/de son équipe

4

3

Responsabilité du déploiement des normes

et de la vérification de leur respect

25

Contribution essentielle au développement

de l’entreprise notamment par orientation

de ses activités et identification d’innovations

25

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 9


LE MANAGEMENT

Degré MANAGEMENT Points

1 Transmission de savoir-faire possible et/ou rappeler une consigne. Pas de responsabilité particulière d’animation 2

2

Animation technique et/ou organisationnelle régulière d’une ou plusieurs équipes,

majoritairement temporaires/saisonniers

3

3 Animation technique et/ou organisationnelle d’une ou plusieurs équipes majoritairement permanente 10

4 Encadrement hiérarchique de proximité (d’une ou plusieurs équipes d’exécution) 23

5 Encadrement hiérarchique d’encadrants ou de cadres 48

6 Responsabilité hiérarchique de tous les collaborateurs de l’entreprise ou de l’établissement 100

LE RELATIONNEL

Degré RELATIONNEL Points

1

2

3

4

Échanges professionnels simples, nécessitant de bien comprendre ses interlocuteurs internes ou externes

et de se faire comprendre par eux

Échanges professionnels courants, nécessitant une écoute attentive de ses interlocuteurs, la reformulation

de leurs demandes, une force de conviction et l’apport de conseil

Échanges professionnels complexes, nécessitant la construction d’argumentaires et

d’explications pédagogiques, la capacité à mobiliser ses interlocuteurs externes ou internes

Relationnel professionnel déterminant pour l’entreprise, nécessitant persuasion et diplomatie, conduite

de négociations et représentation de l’entreprise auprès d’acteurs privés ou institutionnels

1

4

14

50

CONSEILS PRATIQUES

POUR CLASSER UN EMPLOI

Il n’est plus possible de se référer aux

anciens niveaux et échelons de la CCEV.

Et il convient de ne pas chercher à trouver

le palier de l’emploi en partant de la

rémunération du salarié.

EXEMPLE À NE PAS FAIRE

Mon salarié est rémunéré 15 €, je le

classe palier 8 car c’est le palier qui

se rapproche le plus du taux horaire

du salarié. Se référer uniquement au

taux horaire sans valoriser l’emploi

conduira à appliquer un palier ne correspondant

pas à la réalité du poste.

De plus, faute d’avoir classé l’emploi

selon les critères, vous ne serez pas en

mesure d’indiquer au salarié la catégorie

socioprofessionnelle dont il relève

(cadre ou non-cadre).

La classification de l’emploi selon les

cinq critères est impérative. En qualité

d’employeur, vous devez être en mesure

d’expliquer au salarié de quelle manière

vous avez classé l’emploi. Nous vous

conseillons de conserver une trace sur la

manière dont vous avez valorisé les postes.

OUTIL DE CLASSIFICATION

DES EMPLOIS

Afin de vous accompagner dans cette

démarche, un outil d’aide au classement

des emplois est disponible sur le site

extranet du SGV, il vous permet de :

- Attribuer un degré pour chaque critère

= total points ;

- Déterminer le palier, le coefficient, le

taux horaire ;

- Déterminer la catégorie socioprofessionnelle

;

- Éditer et transmettre une synthèse au

salarié.

AGENT DE MAÎTRISE ET CADRES,

COMMENT ÇA FONCTIONNE ?

VIGILANCE

Pour les catégories socioprofessionnelles

technicien / agent de maîtrise /

cadre, il faut respecter à la fois les critères

relatifs au nombre de points et

ceux relatifs aux degrés des critères classants

(cf tableau en page 11).

Technicien

À partir d’un coefficient égal à 74 points

(palier 7), le salarié sera considéré

comme technicien s’il atteint au moins

un degré 4 en technicité et au moins un

degré 3 soit en responsabilité, soit en

autonomie. Ainsi, un salarié qui totalise

74 points pourra être classé ouvrier ou

technicien selon les degrés choisis dans

les critères.

Agent de maîtrise

À partir d’un coefficient égal à 105

points (palier 8), le salarié sera considéré

comme agent de maîtrise s’il atteint au

moins un degré 3 en autonomie et au

moins soit un degré 3 en management,

soit un degré 4 en technicité.

Cadre

Le salarié sera considéré comme cadre

à compter d’un coefficient égal à 197

points (palier 10) et s’il atteint au moins

un degré 4 en autonomie et un degré 4

soit en technicité, soit en management.

JE SOUHAITE AUGMENTER LE TAUX

HORAIRE DE MON SALARIÉ,

DOIS-JE AUGMENTER LE PALIER ?

Non, si les fonctions n’ont pas évolué, le

palier doit rester le même, seul le taux

horaire sera modifié.

10 | LES GUIDES DU SGV


FOCUS SUR LA GRILLE DES SALAIRES MINIMUMS APPLICABLES AU 1 ER JANVIER 2025

Paliers

Coefficient de l’emploi

(nombre total de points)

entre

et

Taux horaire brut

Minimum

au 01/11/2024

Palier 1 9 11 11,88

Catégorie socioprofessionnelle

Palier 2 12 16 11,88

Palier 3 17 24 11,91

Palier 4 25 35 12,17

OUVRIER/EMPLOYÉ

Palier 5 36 51 12,70

Palier 6 52 73 13,30

Palier 7 74 104 14,08

TECHNICIEN

Si et seulement si en plus des 74 points, le salarié est classé :

- Minimum degré 4 en technicité

- ET degré 3 soit en responsabilité soit en autonomie

Palier 8 105 143 15,05 AGENT DE MAÎTRISE

Si et seulement si en plus des 105 points, le salarié est classé :

Palier 9 144 196 16,29

- Minimum degré 3 en autonomie

- ET soit degré 3 en management soit degré 4 en technicité

Palier 10 197 270 18,04 CADRE

Palier 11 271 399 20,53

Si et seulement si en plus des 197 points, le salarié est classé :

- Minimum degré 4 en autonomie

Palier 12 400 23,46 - ET degré 4 soit en management soit en technicité

DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES

SAVE THE DATE

Pour vous accompagner sur le sujet, le service employeurs du SGV organise des réunions d’informations afin de vous aider

à classer vos emplois et à mettre en oeuvre une politique salariale au sein de votre exploitation. Ces réunions d’informations

et d’échanges se dérouleront :

- le 15 avril 2025 à l’antenne du SGV de Bar sur Seine

- le 18 avril 2025 à Épernay, dans l’amphithéâtre du SGV.

- le 23 avril 2025 à l’antenne du SGV de Château-Thierry.

Des invitations vous seront envoyées par e-mail courant mars 2025.

NOTES

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ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 11


FOCUS SUR LE CONTRAT DE TÂCHE

Historiquement, dans la CCEV, le taux

horaire minimal pour un salarié effectuant

tous les travaux de la vigne à tâche

ou uniquement les travaux de taille en

tâche était celui du niveau C1, obsolète

aujourd’hui car l’ancienne grille de classification

n’est plus applicable.

Au 1 er mars 2021, soit avant le passage à

la nouvelle convention collective nationale

: le taux horaire du niveau C1 était

de 12,20 € brut.

Au 1 er décembre 2021, une recommandation

patronale (obligatoire) avait été

émise par la Délégation des employeurs

du SGV pour augmenter les paliers 2 à

6 à hauteur de 2,20 % (et ce, quel que

soit le taux horaire du salarié). Au regard

de cette recommandation patronale,

il convient de considérer que le

taux horaire « référence » d’un tâcheron

est passé à 12,47 €. Ainsi, depuis

décembre 2021, les employeurs ne

peuvent rémunérer les salariés effectuant

tous les travaux de la vigne en

tâche ou uniquement la taille en tâche

en deçà de 12,47 €.

Depuis décembre 2021, aucune recommandation

patronale obligatoire n’a été

émise par la Délégation des employeurs

du SGV. Il en résulte que depuis cette

date, les employeurs sont libres d’appliquer

le taux horaire qu’ils souhaitent

sous réserve de respecter :

- le taux horaire minimum afférent au

palier de l’emploi prévu par la grille de

salaires nationale ;

- dans tous les cas, le minimum de

12,47€/h.

Le salaire étant un des outils permettant

la fidélisation de la main-d’œuvre,

il vous revient de mettre en œuvre une

politique salariale en rapport avec l’inflation

actuelle.

Afin de vous aider dans la détermination

d’un taux horaire, vous

trouverez ci-dessous le détail des

augmentations de la convention

collective nationale depuis 2022.

En 2022, les augmentations de la grille

des salaires minimums de la CCN

agricole ont été les suivantes :

En avril 2022 : une augmentation de 1 %

sur les paliers 3 à 6 (et de 0,9 % pour les

autres paliers)

En septembre 2022 : une augmentation

de 2,65 % pour les paliers 2 à 6 (et de

2,45 % pour les autres paliers)

En 2023, les augmentations de la grille

nationale ont été les suivantes :

Au 1 er mai 2023 : une augmentation

moyenne oscillant entre 40 et 42 centimes

des paliers 1 à 6 (cf. tableau

ci-dessous)

AUGMENTATION

Paliers En % En centimes

1 3,87 % 0,42

2 3,87 % 0,42

3 3,78 % 0,42

4 3,7 % 0,42

5 3,45 % 0,41

6 3,21 % 0,40

Au 1 er septembre 2023 : une augmentation

de 2,2 % sur toute la grille.

En 2024, les augmentations de la grille

des salaires minimums de la CCN ont

été les suivantes :

En mai 2024 : une augmentation de

1,13% sur toute la grille.

Exemple de calcul :

Si l’on suit la même logique et qu’un employeur

souhaite continuer à répercuter

les augmentations de la grille nationale

sur le taux horaire de son tâcheron : pour

un tâcheron classé au palier 5, le taux

horaire pourrait être fixé à 13,77 € au

1er mai 2024 selon le détail ci-dessous.

En partant du taux horaire de 12,92 € en

2022 (12,47 € + les deux augmentations

de 2022) et en répercutant sur ce taux

les augmentations en 2023 et 2024 de

la grille nationale :

- 12,92 € + 0,41 centimes (augmentation

palier 5 au 1 er mai 2023) = 13,33 € ;

- 13,33 € +2,2 % (augmentation

du 1 er sept 2023) = 13,62 €.

- 13,62 € + 1.13% (augmentation du

1 er mai 2024) = 13,77 €.

IMPORTANT : Il vous appartient

d’établir votre propre politique salariale.

Les exemples ci-dessus visent

à nourrir vos réflexions pour fixer

le taux horaire de vos salariés employés

à la tâche. cela ne constitue

en aucun cas une règle impérative.

NOTES

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12 | LES GUIDES DU SGV


ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 13

DISPOSITIONS CONVENTIONNELLES


LA FICHE DE POSTE

Le recrutement est un processus stratégique et un enjeu essentiel pour le bon fonctionnement et la compétitivité des entreprises.

Dans ce cadre, la fiche de poste est un élément indispensable, puisque c’est un outil clé qui permet d’informer le futur salarié sur

la nature de son poste de travail et les attentes de l’employeur.

En plus de son rôle indispensable pendant

le recrutement, la fiche de poste

est également un document stratégique

qui est utile tout au long de la relation de

travail, et ce jusqu’à la rupture du contrat

de travail.

ESSENTIELLE POUR

LE RECRUTEMENT

Bien que n’étant pas, légalement, un

document obligatoire, une fiche de

poste est un document qui formalise

l’ensemble des missions, des activités,

des responsabilités et des compétences

requises pour un salarié donné pour un

poste de travail donné. Elle a donc pour

but de définir clairement la nature des

activités et des missions confiées sur le

poste de travail ainsi que les conditions

et moyens d’exercice de cette activité.

La fiche de poste ne doit pas être une

liste des consignes de travail, mais doit

exposer les missions dédiées au poste

occupé, cela permet au salarié de mieux

connaître les attentes de son employeur

et ce à quoi il s’engage.

Elle aide ainsi l’employeur à publier une

offre d’emploi précise et adaptée à la réalité

du poste à pourvoir pour bien cibler

le type de profil recherché et donc avoir

la « bonne personne au bon poste ».

UN DOCUMENT STRATÉGIQUE

COMMENT CONSTRUIRE LA FICHE DE POSTE ?

DIFFÉRENTES ÉTAPES S’IMPOSENT

Analyser le poste

Déterminer en amont les compétences

techniques et humaines, les outils et

technologies à maîtriser, les expériences

requises pour ce poste…

Rédiger la fiche de poste

(à adapter en fonction du but recherché).

Doivent y être clairement détaillés

les missions principales du poste, les

tâches quotidiennes, les attitudes recherchées,

les savoir-être attendus et

les objectifs à réaliser.

Liste non exhaustive des éléments

à faire figurer dans la fiche de poste :

• L’intitulé du poste ;

• Les missions (en particulier celles les

plus représentatives du poste) ;

• La position du salarié dans l’organigramme

hiérarchique (rattachement

Une fiche de poste permet, certes, de

créer un inventaire des compétences requises

pour le poste, mais pas seulement.

Tout au long du parcours professionnel

du salarié, elle permet :

- De situer le poste du collaborateur dans

la grille de classification.

- À l’employeur d’évaluer le salarié dans

la réalisation de ses missions et dans

l’évolution de ses compétences. Et au

salarié de savoir ce qui est attendu de lui,

ses missions et ses responsabilités. Elle

peut donc servir de référence lors des

entretiens professionnels.

à un service ou à un responsable hiérarchique)

;

• L’environnement et les conditions de

travail (ex. : lieu de travail, rythme de

travail, organisation, etc.) ;

• Les conditions d’emploi : La rémunération,

le temps de travail hebdomadaire,

le type de contrat ;

• Les contraintes du poste ;

• Les compétences requises ;

• Diplômes nécessaires ou souhaités

pour le poste ;

• Les avantages dans l’entreprise (titresrestaurant,

intéressement, plan

d’épargne entreprise, prise en charge

plus avantageuse de la mutuelle, etc.) ;

• Expérience professionnelle souhaitée…

- En fin de contrat, de sécuriser un licenciement

: la fiche de poste pourrait

servir de base à des motifs de sanction

disciplinaire tels que l’insuffisance professionnelle

ou à la faute fondée sur un

refus d’exécuter certaines fonctions. Il a

été reconnu que l’employeur peut en effet

licencier pour faute un salarié qui refuse

de réaliser les missions inscrites sur

sa fiche de poste (Cass. soc., 2 décembre

2014, n° 13-28.505).

La fiche de poste constitue un document

de référence dont le contenu à une vive

importance.

Dans le cadre d’une prestation,

le service Employeurs du SGV

peut vous accompagner dans la

rédaction d’une fiche de poste.

N’hésitez pas à nous contacter au

03.26.59.55.01 ou sur l’adresse mail

employeurs@sgv-champagne.fr

Publier la fiche de poste

Diffusez-la sur tous les canaux appropriés

pour attirer les meilleurs talents

(France Travail, réseaux sociaux, plateformes

de recrutement spécifiques à

l’activité, etc.)

Actualiser la fiche de poste

Il est important que la fiche de poste

évolue en même temps que le poste

lui-même.

Il est impératif de montrer à vos salariés

qu’ils constituent de véritables collaborateurs

au sein de votre structure.

L’évolution de la fiche de poste peut

s’avérer être un facteur de fidélisation

des salariés.

14 | LES GUIDES DU SGV


LA PRIME DE PARTAGE DE LA VALEUR (PPV) :

LES DISPOSITIONS POUR L’ANNÉE 2025

Afin de continuer à inciter les employeurs à verser la prime de partage de la valeur, la loi du 29 novembre 2023 sur le partage

de la valeur est venue améliorer le dispositif.

RAPPEL DU DISPOSITIF

Le dispositif de la prime de partage de la

valeur (PPV) a été mis en place au cours

de l’année 2022. Il prévoit la possibilité

pour l’employeur de verser à ses salariés

une prime d’une valeur maximale

de 3 000 € (ou 6 000 € en cas d’accord

d’intéressement conclu dans l’entreprise

ou celles appliquant à titre volontaire un

dispositif de participation) tout en bénéficiant

d’un régime social et fiscal de

faveur. L’employeur en fixe librement le

montant par accord ou décision unilatérale

rédigé en amont.

Pour les salariés ayant perçu

une rémunération inférieure à 3 fois la

valeur annuelle du Smic (sur les 12 mois

précédant le versement de la prime)

La prime est exonérée d’impôt sur le

revenu, de cotisations et contributions

patronales et salariales d’origine légale

ou conventionnelle (dont la CSG et la

CRDS), du forfait social, de la contribution

unique à la formation professionnelle,

de la taxe d’apprentissage et de la

participation à l’effort de construction.

Pour les salariés ayant perçu

une rémunération égale ou supérieure

à 3 fois la valeur annuelle du Smic

La prime est exonérée de cotisations

dans les mêmes conditions précédemment

décrites, en revanche, elle n’est

pas exonérée de CSG/CRDS, de forfait

social, ni d’impôt sur le revenu.

LES PARTICULARITÉS

La loi « Partage de la valeur » est venue

réformer le régime de la PPV depuis le

1er décembre 2023, autour de trois piliers

:

Régime renforcé d’exonération prolongé

jusqu’au 31 décembre 2026

D’une part, le régime renforcé d’exonération

actuellement en place est reconduit

pour 3 années (sur 2024, 2025 et

2026) dans les entreprises de moins de

50 salariés, pour les salariés ayant perçu

une rémunération inférieure à 3 fois la

valeur annuelle du Smic, dans les mêmes

conditions qu’actuellement :

- exonération de cotisations sociales ;

- exonération de CSG/CRDS ;

- exonération d’impôt sur le revenu.

Possibilité de verser deux PPV

sur une même année civile

D’autre part, depuis le 1 er décembre

2023, il est désormais possible de verser

deux PPV sur une seule et même année

civile. Le versement de la ou des primes

peut être réalisé en une ou plusieurs fois,

dans la limite d’une fois par trimestre, au

cours de l’année civile. Attention cependant,

le fait de pouvoir verser deux PPV

ne permet pas de dépasser le plafond

de 3 000 € (ou 6 000 € selon les cas) par

année civile. Autrement formulé, que

l’employeur verse une ou deux PPV, le

plafond reste inchangé.

Possibilité de placer la PPV sur un plan

d’épargne salariale

Enfin, il est désormais possible pour les

salariés de placer tout ou partie de la

PPV sur un plan d’épargne (PEE, PEI) ou

d’épargne retraite d’entreprise (Perco…).

Le décret du 29 juin 2024 (n°2024-644)

est venu en préciser les conditions.

Le salarié souhaitant placer tout ou

partie de sa PPV sur un plan d’épargne

salariale doit formuler sa demande d’affectation

dans un délai maximum de 15

jours à compter de la réception du document

l’informant du montant qui lui a

été attribué.

Si l’entreprise dispose d’un plan

d’épargne, l’employeur doit remettre au

salarié une fiche d’information distincte

du bulletin de paie précisant divers éléments

tels que le montant de la PPV, la

possibilité d’affectation de cette somme

sur un PEE, ou encore le délai de la demande

d’affectation de 15 jours.

Le fait de pouvoir placer une PPV sur

un plan d’épargne salariale permet, lorsqu’elle

n’ouvre pas droit à l’exonération

fiscale du régime renforcé, de l’exonérer

d’impôt à hauteur du plafond de 3 000 €

ou 6 000 €. De même, depuis le 1er juillet

2024, cette prime peut être abondée

par l’employeur dans les conditions de

droit commun.

A noter que le code du travail prévoit

l’obligation de mentionner sur le bulletin

de paie la totalité de la rémunération

du salarié. Le versement de la PPV doit

donc obligatoirement apparaître sur le

bulletin de paie.

À NOTER

Depuis le 1er janvier 2025, toutes

les entreprises de 11 à 49 salariés

sans dispositif de partage de la valeur

et dont le bénéfice net fiscal

est au moins égal à 1% du chiffre

d’affaires pendant 3 exercices

consécutifs ont dû se mettre en

conformité avec la loi «Partage de

la valeur» du 29 novembre 2023.

La prime de partage de la valeur (ex

PEPA dite «Prime Macron») est un

des dispositifs pouvant être mis en

place.

DROIT SOCIAL

UNE FICHE PRATIQUE reprenant en détail le dispositif et les conditions de versement de la PPV

est à consulter sur l’extranet du SGV : https://extranet.sgv-champagne.fr ;

Espace adhérents/ Univers emploi des salariés/ Salaires, cotisations, primes et indemnités

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 15


CONGÉS PAYÉS ET ABSENCES DE SANTÉ

La loi du 22 avril 2024 (n°2024-364) est venue conformer le droit français à la législation européenne en précisant que toute

période d’arrêt de travail pour maladie ou accident, (d’origine professionnelle ou non) est désormais considérée comme du

temps de travail effectif pour l’acquisition des congés payés.

LES ARRÊTS POUR ACCIDENT

DE LA VIE PRIVÉE OU MALADIE

NON PROFESSIONNELLE

Selon l’article L.3141-5-1 du Code du

travail, le nombre de jours de congés

acquis pendant un arrêt pour accident

ou maladie d’origine non professionnelle

est limité à :

- 2 jours ouvrables par mois ;

- Dans la limite d’une attribution de 24

jours ouvrables (soit 4 semaines) par

période de référence.

LES ARRÊTS POUR ACCIDENT

DU TRAVAIL OU MALADIE

D’ORIGINE PROFESSIONNELLE

En ce qui concerne les arrêts pour accident

du travail ou maladie professionnelle,

le nombre de congés acquis reste

fixé à 2,5 jours ouvrables par mois, mais

la limite de la durée d’acquisition est

désormais supprimée. L’acquisition des

congés payés ne sera donc plus limitée à

une année mais se fera sur la totalité de

l’arrêt d’origine professionnelle, quelle

que soit sa durée.

Nouvelle obligation d’information

de l’employeur

La loi institue une nouvelle obligation

d’information à la charge de l’employeur.

Que l’arrêt soit d’origine professionnelle

ou non, l’employeur doit désormais informer

tout salarié, dans un délai d’un

mois suite à son retour dans l’entreprise

après un arrêt maladie :

- du nombre de jours de congés dont il

dispose ;

- de la date jusqu’à laquelle ces congés

peuvent être posés.

Ces informations peuvent être communiquées

au salarié par tout moyen conférant

une date certaine à leur réception,

notamment via le bulletin de paie.

L’information du salarié sur ses droits en

matière de congés payés a toute son importance

puisque cela marque le point

de départ de la période de 15 mois dont

le salarié disposera pour les reporter

(conditions de report détaillées dans le

tableau ci-dessous). Passé ce délai, les

congés acquis seront perdus.

Ces nouvelles dispositions s’appliquent

à tous les salariés quel que soit

le type de contrat de travail (CDI, CDD,

CDI Intermittent, à la tâche …).

CI-DESSOUS UN TABLEAU

RÉCAPITULATIF DES NOUVELLES

RÈGLES APPLICABLES

ACCIDENT DU TRAVAIL

MALADIE PROFESSIONNELLE (AT-MP)

ARRÊT MALADIE D’ORIGINE

NON PROFESSIONNELLE

Acquisition

des CP

Acquisition de 2,5 jours ouvrables de CP par mois pendant

toute la durée de l’arrêt.

En cas d’arrêt maladie sur toute l’année de référence (en

règle générale du 1er juin N au 31 mai N+1) : acquisition

maximale de 30 jours ouvrables de CP : par année de référence.

Acquisition de 2 jours ouvrables de CP par mois pendant

toute la durée de l’arrêt.

En cas d’arrêt maladie sur toute l’année de référence

(en règle générale du 1er juin N au 31 mai N+1) :

acquisition maximale de 4 semaines de CP par année

de référence soit 24 jours maximum (art. L.3141-5-1

du Code du travail).

En cas d’arrêt de travail inférieur à un mois ou ne couvrant

pas un mois complet, il convient d’appliquer la

règle d’équivalence.

Indemnisation

des CP

L’indemnité est calculée par comparaison entre 2 modes

de calcul, l’employeur devant choisir le calcul le plus avantageux

au salarié :

- Selon la 1re méthode dite du 1/10 e : l’indemnité de

congés payés est égale à 1/10 e de la rémunération brute

totale (hors prime de vacances et de fin d’année) perçue

au cours de la période de référence. Le point de départ

de la période prise en compte pour le calcul du droit au

congé est fixé au 1er juin de chaque année.

- Selon la 2 nde méthode dite du maintien de salaire : l’indemnité

de congés payés est égale à la rémunération

perçue si le salarié avait continué à travailler.

Par dérogation aux règles relatives aux AT-MP, la rémunération

à prendre en compte pendant l’arrêt de

travail d’origine non professionnelle est de 80% de la

rémunération brute totale (hors prime de vacances et

de fin d’année).

Comme pour les arrêts d’origine professionnelle, l’employeur

devra comparer le calcul le plus avantageux

entre la règle du 1/10ème et le maintien de salaire.

16 | LES GUIDES DU SGV


REPORT DE CONGÉS PAYÉS

Le report des congés payés

acquis avant un arrêt maladie

et qui ne peuvent pas être pris

du fait de l’arrêt sur la période

habituelle de prise de congés.

Le nouvel article L. 3141-19-1 du Code du travail consacre le principe du report des congés payés

lorsque le salarié est dans l‘impossibilité, du fait d’un arrêt de travail pour accident ou maladie,

professionnel ou non, de prendre des congés qu’il a acquis. La période de report est de 15 mois.

Le délai de report démarre à compter de la date à laquelle le salarié a été informé de ses droits par

l’employeur, après la reprise du travail. L’employeur devant accomplir cette formalité dans un délai

d’un mois à compter de la reprise du travail.

Le report des CP

acquis pendant l’arrêt de travail

2 cas de figure :

Si la suspension du contrat est inférieure à 1 an, le salarié bénéficie d’une période

de report (15 mois) à compter de sa reprise.

Cette période de report débute dès que l’employeur a Informé le salarié de ses

droits à CP.

Si le salarié est toujours en arrêt de travail à la fin de la période d’acquisition

et que cet arrêt dure depuis au moins un an, la période de report de 15 mois

débute à la fin de la période d’acquisition.

La période de report de 15 mois peut donc démarrer alors que le salarié est

toujours en arrêt de travail, sans attendre la reprise du travail et sans information

du salarié, puisqu’elle débute dès la fin de la période d’acquisition des CP

objet du report.

RÈGLES DE PRESCRIPTION : LES DÉLAIS POUR RÉCLAMER LES CP

La loi prévoit des nouveaux mécanismes d’acquisition pendant l’arrêt maladie mais également des

nouvelles règles de report qui sont applicables pour la période courant du 1er décembre 2009

jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi (soit le 24 avril 2024).

Cela signifie que le salarié ayant été absent pour maladie sur une période antérieure à la parution

de la loi (et au plus tôt au 1er décembre 2009) pourrait réclamer le bénéfice de l’acquisition de CP

pendant la maladie dans la limite de 24 jours ouvrables par période de référence, après prise en

compte des jours de CP déjà acquis sur les périodes travaillées.

Prescription

ATTENTION :

Pour cela, il faut que le salarié (dont le contrat de travail est encore en cours) agisse dans un délai

de 2 ans à compter de la date d’entrée en vigueur de la loi soit au maximum jusqu’au 23 avril 2026.

S’il ne le fait pas, il ne pourra plus obtenir de droits pour les périodes antérieures à l’entrée en

vigueur de la loi (= délai de forclusion).

Pour ceux dont le contrat de travail a été rompu avant l’entrée en vigueur de la loi, il s’agira du délai

de prescription de 3 ans (article L3245-1 du Code du travail) qui débute à compter de la rupture

du contrat. Autrement dit, le salarié dispose de 3 ans pour agir après la rupture du contrat de

travail ce qui aurait pour conséquence d’exclure les demandes pour les périodes antérieures à

avril 2021.

DROIT SOCIAL

UNE FICHE PRATIQUE ET DES MODELES D’INFORMATION DU SALARIÉ

sont disponibles sur l’extranet du SGV : https://extranet.sgv-champagne.fr ;

Espace adhérents/ Univers emploi des salariés/ Gestion des absences et des congés

NOTES

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ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 17


JOURNÉE DE SOLIDARITÉ 2025 À PLANIFIER DÈS À PRÉSENT

La journée de solidarité est destinée à financer les actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées.

En pratique, la journée de solidarité prend la forme, pour les salariés, d’une journée supplémentaire de travail non rémunérée,

et, pour les employeurs, d’une contribution financière de 0,30 % assise sur la totalité des rémunérations. Il revient à l’employeur

de déterminer la journée de solidarité, laquelle peut être fixée sur une journée (7 heures) ou fractionnée sur plusieurs jours.

TOUS LES SALARIÉS SONT

CONCERNÉS EN DEHORS

DES STAGIAIRES

Quel que soit le type de contrat de travail

(CDD ou CDI), la durée du travail (temps

complet ou partiel), tous les salariés sont

concernés à l’exception des stagiaires.

- Pour les personnes en arrêt pour maladie,

en congé maternité/paternité :

on ne peut pas leur imposer de revenir

travailler pour « s’acquitter » de cette

journée, ni la reporter.

- Pour les salariés de moins de 18 ans : ils

sont tenus de venir travailler cette journée-ci,

sauf si elle est fixée un jour férié

(qu’il soit habituellement travaillé ou pas).

- Pour les apprentis majeurs ou les salariés

en contrat de professionnalisation majeurs

: la journée de solidarité est obligatoire

même si cette dernière est fixée sur

un jour férié habituellement chômé.

L’ORGANISATION

Plusieurs modalités sont envisageables, à

savoir : travailler 7 heures précédemment

non travaillées (exemple un samedi), travailler

un jour férié (sauf le 1er mai, obligatoirement

chômé), supprimer une journée

de RTT, fractionner ces 7 heures (ex :

1 h en plus par jour pendant 7 jours). En

revanche, cette journée ne peut pas être

prise sur un jour de congé légal (sauf demande

écrite du salarié), un repos compensateur

ou un dimanche.

L’employeur fixe librement l’accomplissement

de la journée de solidarité, après

consultation des représentants du CSE,

s’ils existent dans l’entreprise. La date et

les modalités d’exécution doivent être

identiques pour l’ensemble du personnel

(sauf pour les salariés à temps partiel pour

lesquels cette journée peut être adaptée).

Il est impératif d’informer préalablement,

et par écrit, les salariés des modalités et

de la date retenue. Elle devra être indiquée

comme telle sur l’enregistrement du

temps de travail.

QUELQUES PRÉCONISATIONS

Dans la mesure du possible, il est recommandé

de ne pas fixer la journée

de solidarité un jour férié et de la fixer

en accord avec les salariés. Cela évitera

toute méprise autour de cette journée,

laquelle au final, sera une journée de

travail comme les autres (retrouvez sur

l’extranet du SGV/emploi des salariés/

Durée du travail-Repos, un modèle de

lettre de notification des conditions

d’exécution de la journée de solidarité).

LA RÉMUNÉRATION

S’agissant des salariés mensualisés :

en pratique, les salariés mensualisés travaillent

un jour de plus mais sans modification

de leur rémunération.

S’agissant des salariés non mensualisés :

(salariés saisonniers, travailleurs temporaires)

les heures effectuées au titre

de la journée de solidarité doivent être

rémunérées. Ces heures ne constituent

pas des heures supplémentaires ou complémentaires

et ne seront pas majorées si

elles sont effectuées un jour férié.

LE REFUS D’EXÉCUTION

DU SALARIÉ

Le refus du salarié d’exécuter la journée

de solidarité constitue une faute sanctionnable

par l’employeur, puisqu’il ne

s’agit pas d’une modification du contrat

de travail du salarié. Une retenue sur salaire

pourra donc être pratiquée.

Cas de figure possibles

CDI ou CDD temps complet

CDI ou CDD à temps

partiel, employeur unique

CDI ou CDD à temps

partiel,

plusieurs employeurs

CDI intermittent ou à tâche

Précisions pour tous

les CDD

Attention, deux situations particulières

sont à relever :

- Le salarié embauché en cours d’année

S’il doit effectuer cette journée comme

tout autre salarié de l’entreprise sans proratisation

en fonction de son ancienneté

dans l’entreprise, il n’en reste pas moins

que s’il a déjà effectué cette journée chez

son précédent employeur, il est en droit

de refuser de l’effectuer de nouveau sans

commettre de faute. S’il travaille malgré

tout cette journée-ci, contrairement aux

autres salariés, cette journée lui sera

payée (retrouvez sur le site SGV/Emploi

des salariés/Durée du travail-Repos, un

modèle d’attestation d’exécution de la

journée de solidarité).

- Le salarié « multi-employeurs »

Si le salarié cumule plusieurs contrats à

temps partiel, il effectuera la journée de

solidarité au prorata de sa durée contractuelle

de travail chez chaque employeur.

Si le salarié cumule un contrat de travail

à temps partiel avec un contrat de travail

à temps plein : il effectuera la journée de

solidarité dans l’entreprise dans laquelle il

travaille à temps plein.

LA DURÉE

Comment déterminer le nombre d’heures

dues par les salariés ? ( cf. cas de figure

résumés dans le tableau ci-dessous).

Nombre d’heures dues par le salarié

7 heures

7 heures x durée hebdo prévue au contrat

35 heures

7 heures x durée hebdomadaire

prévue chez employeur n°1

Somme des durées hebdo prévues chez employeurs 2,3…

7 heures x durée prévue au contrat

(sans les 4 % jours fériés ou 11 % de congés payés)

1 607 heures

Particularité pour le tâcheron : il réalisera ces heures en régie

Tous les CDD y sont astreints si la journée de solidarité est

un jour habituellement travaillé. Aucune majoration pour

jour férié ou heure supplémentaire ne sera appliquée.

18 | LES GUIDES DU SGV


RUPTURE CONVENTIONNELLE INDIVIDUELLE

QU’EST-CE LA RUPTURE

CONVENTIONNELLE INDIVIDUELLE

(RCI) ?

La RCI est prévue aux articles L.1237-11

et suivants du Code du travail. Il s’agit

d’une procédure permettant à l’employeur

et au salarié de mettre fin d’un commun

accord à un contrat à durée indéterminée

(CDI).

Attention, la RCI ne peut concerner que

les CDI. En effet, en cas de CDD, c’est une

procédure de rupture anticipée qui doit

être mise en place, le SGV met à votre

disposition un modèle de rupture de commun

accord sur le site extranet du SGV.

DANS QUELS CAS LA SIGNATURE

D’UNE RCI EST-ELLE POSSIBLE ?

Il est possible de conclure une RCI dès

lors que l’employeur et le salarié en sont

d’accord, et que le consentement de chacun

est libre et éclairé. A noter que la RCI

peut être conclue pendant les périodes de

suspension du contrat de travail (maladie,

accident du travail ou maladie professionnelle,

congé de maternité ou paternité,

congé parental, congé sabbatique).

En revanche, la RCI ne doit pas être utilisée

pour contourner la procédure de licenciement

économique.

QUELLE EST LA PROCÉDURE

APPLICABLE ?

La demande de RCI : Il n’existe aucun

formalisme particulier concernant la demande

de RCI. Elle peut être effectuée

oralement ou par écrit.

L’entretien : Les parties doivent dans un

premier temps se mettre d’accord sur le

principe de la rupture et les conséquences

de cette dernière (date de départ, montant

de l’indemnité). A cette fin, l’employeur et

le salarié doivent se réunir à l’occasion

d’un ou plusieurs entretiens. La législation

impose la tenue d’au minimum un entretien

obligatoire. Si un seul entretien est

mis en place, c’est au cours de cet entretien

que les documents inhérents à la rupture

conventionnelle devront être signés.

Convocation à l’entretien : Aucun formalisme

n’est imposé par le Code du travail

pour la convocation à l’entretien, l’écrit est

fortement recommandé pour des questions

de preuve.

Assistance pendant l’entretien : Le salarié

peut se faire assister, le cas échéant, il devra

prévenir son employeur. L’employeur

quant à lui, pourra se faire assister uniquement

si le salarié l’est également. (Pour

plus de précisions sur les modalités d’assistance,

ces dernières sont précisées dans

l’article L.1237-12 du Code du travail).

Convention de RCI : La convention de

rupture est téléchargeable et imprimable

à partir du téléservice (TéléRC). Une fois

signée par les parties, l’employeur doit en

remettre un exemplaire au salarié.

Délais de rétractation : L’employeur et le

salarié disposent d’un délai de rétractation

de 15 jours calendaires qui débute

le lendemain de la date de signature de

la convention. A noter que la plateforme

TéléRC prévoit un simulateur de délai de

rétractation.

L’homologation : Une fois le délai de rétractation

terminé, la demande doit être

télétransmise en ligne à l’inspection du

travail via la plateforme TéléRC pour obtenir

son homologation. L’absence de

réponse de l’inspection du travail dans le

délai de 15 jours ouvrables vaut homologation.

(NB : dans le cas d’un salarié protégé,

le processus et le délai d’homologation

sont différents).

Pendant le délai d’homologation, le salarié

continue à travailler normalement. En

cas de suspension du contrat de travail (

exemples : maladie ou congés payés), la

date de fin de contrat n’est pas repoussée.

QUELLES SONT LES INDEMNITÉS

À VERSER AU SALARIÉ ?

L’indemnité spécifique de rupture : Quelle

que soit l’ancienneté du salarié, une indemnité

spécifique de rupture doit être

versée. Son montant ne peut pas être inférieure

à l’indemnité légale de licenciement

soit : 1/4 de mois de salaire pendant les 10

premières années d’ancienneté puis 1/3

pour les années suivantes. En revanche, il

est possible de verser un montant supérieur

à l’indemnité de licenciement.

Autres indemnités : Le salarié a droit à

l’ensemble des éléments de rémunération

dus par l’employeur (salaires, primes, indemnités

de congés payés si le salarié n’a

pas pris tous les congés acquis à la date de

la rupture du contrat de travail).

Documents de fin de contrat : l’employeur

doit remettre au salarié les documents de

fin de contrat : certificat de travail, attestation

France Travail, le reçu pour solde de

tout compte compte et les documents de

portabilité.

Droit aux allocations d’assurance chômage

: sous réserve d’en remplir les conditions,

notamment de période minimale,

le salarié peut bénéficier de l’allocation

d’aide au retour à l’emploi (ARE), versée

par France Travail. Dans ce cas, le salarié

pourra également bénéficier de la portabilité

des garanties de frais de santé et de

prévoyance.

Le service employeurs du Syndicat

Général des Vignerons peut vous

assister pour la mise en place d’une

procédure de RCI.

DROIT SOCIAL

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ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 19


LES DIFFÉRENTS ENTRETIENS

À ORGANISER AVEC LE SALARIÉ

La carrière d’un employé est rythmée par un certain nombre d’entretiens individuels réalisés par son employeur. Certains sont

obligatoires, d’autres sont facultatifs.

L’ENTRETIEN PROFESSIONNEL

Les règles encadrant l’entretien professionnel

sont prévues à l’article L.6315-1

du Code du travail et par l’article 4.7 de

la CCN de la production agricole et des

Cuma. L’entretien professionnel est obligatoire

pour toutes les entreprises, quel

que soit leur effectif.

Pour qui ?

Tous les salariés de l’entreprise sont

concernés par l’entretien professionnel,

quelle que soit la nature de leur contrat

de travail (CDI, CDD…). Lors de son embauche,

le salarié doit être informé qu’il

bénéficiera tous les deux ans de cet entretien.

Objet de l’entretien

L’entretien professionnel permet

d’échanger sur les perspectives d’évolution

professionnelle du salarié, notamment

en matière de qualification, d’emploi

et de formations. L’objectif de cette

rencontre entre le salarié et l’employeur

est de favoriser l’accès des employés à la

formation professionnelle et de leur permettre

d’être acteurs de leur évolution

dans l’entreprise.

L’entretien professionnel est également

l’occasion pour l’employeur de fournir

au salarié des informations obligatoires

concernant la validation des acquis de

l’expérience (VAE), le conseil en évolution

professionnelle, l’activation du

compte personnel de formation (CPF),

ainsi que les abondements de ce compte

qu’il est susceptible de financer.

Cet entretien n’a pas pour objectif d’évaluer

le travail du salarié, contrairement à

l’entretien d’évaluation. Un modèle de

support d’entretien professionnel est

disponible sur le site extranet du SGV

à la rubrique/ Univers «Emploi des salariés»/

Formation professionnelle.

Périodicité

L’employeur doit organiser un entretien

professionnel avec chaque salarié

tous les deux ans. Un entretien sera

également systématiquement proposé

par l’employeur à l’issue de certaines

absences (congé de maternité, congé

parental d’éducation, congé de soutien

familial, congé d’adoption, congé sabbatique…)

De plus, tous les six ans, l’entretien professionnel

organisé par l’employeur permet

de :

- Dresser un état des lieux récapitulatif

du parcours professionnel du salarié,

visant à vérifier que ce dernier a bénéficié

au cours des six dernières années

d’entretiens professionnels.

- D’apprécier s’il a suivi au moins une

action de formation, acquis des éléments

de certification, par la formation

ou par une VAE, ou encore bénéficié

d’une progression salariale ou professionnelle.Pour

de plus amples informations,

une fiche pratique dédiée à

l’entretien professionnel est disponible

en ligne sur l’espace adhérents du site

extranet du SGV dans la rubrique « Emploi

des salariés, Documents et guides,

Formation professionnelle. »

L’ENTRETIEN ANNUEL D’ÉVALUATION

Cet entretien, à la différence du précédent,

n’est pas obligatoire. Aucune disposition

du Code du travail ne contraint

l’employeur à l’organiser. En revanche,

une convention ou un accord collectif

pourrait imposer sa mise en place.

Pour qui ?

Si ce dispositif est mis en place, tous les

salariés doivent en bénéficier. Toutefois,

l’employeur doit informer et consulter

le CSE, s’il existe, avant leur mise en

œuvre.

Objet de l’entretien

C’est un temps d’échange. Cet entretien

a pour objectif de faire le point avec le

salarié sur l’année écoulée afin d’évaluer

ses compétences, de faire le bilan de ses

performances et lui fixer de nouveaux

objectifs.

C’est aussi l’occasion pour l’employeur

comme pour le salarié d’évoquer les

éventuelles problématiques rencontrées

dans le cadre de l’exercice des fonctions

et de les formaliser par écrit (surcharge

de travail, insuffisance professionnelle…)

ou au contraire de faire part des éléments

de satisfaction et de récompenser

son salarié en conséquence (évolution

de carrière, augmentation de salaires…).

Périodicité

Il se tient généralement une fois par an

mais l’employeur peut prévoir une autre

périodicité. Il n’y a pas de véritable procédure

à suivre. Généralement, l’employeur

informe à l’avance le salarié de la date et

de l’heure de l’entretien. Il est recommandé

de préparer cet entretien en amont,

tant par l’employeur que par le salarié.

L’ENTRETIEN RELATIF AU SUIVI DU FORFAIT JOURS

Il est obligatoire et prévu à l’article

L3121-5 du Code du travail ainsi que

par l’article 11.3 de l’accord national du

23 décembre 1981 sur la durée du travail

dans les exploitations et entreprises

agricoles. Une des obligations principales

de l’employeur consiste à assurer

un suivi effectif et régulier de la durée du

travail, la Cour de cassation étant intransigeante

en la matière.

Pour qui ?

Tous les salariés au forfait jours.

Objet de l’entretien

Au cours de l’entretien, est évoquée la

20 | LES GUIDES DU SGV


charge de travail du salarié qui doit être

raisonnable, l’organisation du travail du

salarié et l’articulation entre son activité

professionnelle et sa vie personnelle ainsi

que sa rémunération. Cet entretien a

pour objet d’assurer le suivi de la charge

de travail du salarié, de la bonne application

de son droit à la déconnexion et de

vérifier la compatibilité de cette organisation

avec sa vie personnelle.

ATTENTION

L’article L.3121-65 du Code du travail

impose à l’employeur d’établir un document

de contrôle faisant apparaître

le nombre et la date des journées et

demi-journées travaillées.

Périodicité

L’employeur doit organiser cet entretien

une fois par an.

Sanction

La non-réalisation de cet entretien peut

avoir des conséquences extrêmement

lourdes pour l’employeur :

- La non-réalisation de cet entretien peut

avoir des conséquences extrêmement

lourdes pour l’employeur en cas de

contentieux. Le salarié peut solliciter

l’annulation de de la convention de forfait

jours ce qui va entraîner les conséquences

suivantes :

- il pourra solliciter le paiement des

heures supplémentaires réalisées au

cours des 3 dernières années ;

- il pourra également solliciter des dommages

et intérêts pour atteinte à la santé

et la sécurité du fait du non-respect

des durées de temps de travail maximales.

EST-IL POSSIBLE DE RÉALISER CES TROIS ENTRETIENS LA MÊME DATE ET AU COURS

D’UN MÊME ET UNIQUE ENTRETIEN ?

La Cour de cassation, dans un arrêt du 5 juillet 2023 (n° 24.24-122), précise que les entretiens peuvent avoir lieu le

même jour s’ils sont réalisés distinctement. Il faut donc des entretiens différents dans la mesure où ils n’ont pas les

mêmes objectifs. Il convient, par mesure de précaution, de prévoir plusieurs convocations différentes pour chacun de

ces entretiens, avec une heure distincte, même si la date est la même.

Par conséquent, il est également recommandé de rédiger des comptes-rendus distincts. Il ne faut pas confondre ces

entretiens avec l’entretien préalable à une sanction disciplinaire ou à un licenciement.

Pour avoir toute sa force probante, les comptes-rendus d’entretien devront :

- Être adressés au salarié pour signature ;

- Être conservés pendant toute la durée de la collaboration et jusqu’à 5 années après la sortie des effectifs du salarié.

Qu’il soient obligatoires ou non, ces entretiens sont des occasions de motiver les salariés, de clarifier leurs tâches et de

les faire évoluer conformément aux intérêts de l’exploitation.

NOTES

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DROIT SOCIAL

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ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 21


CDD SAISONNIER

L’embauche d’un salarié sous contrat à durée déterminée ne peut avoir ni pour objet, ni pour effet, de pourvoir durablement un

emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise. Il ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et

temporaire (art. L.1242-1 et L.1242-2 du code du travail).

Le code du travail énumère les différents cas de recours, notamment, le plus répandu au sein des exploitations viticoles : l’emploi à

caractère saisonnier (art. L.1242-2 et L.1242-3).

Le recours au CDD est nécessaire et

indispensable à l’activité viticole champenoise,

il permet de faire face aux variations

de l’activité liées à la saisonnalité

et ne pouvant être absorbée par le

personnel permanent.

Des règles précisent son utilisation et le

non-respect de celles-ci peut conduire à

des condamnations parfois lourdes de

conséquences, notamment la requalification

en contrat à durée indéterminée

(CDI). Il est donc important de l’utiliser

à bon escient.

QUELS SONT LES CAS

DE RECOURS ?

Le contrat saisonnier doit contenir des

tâches appelées à se répéter chaque année

à des dates à peu près fixes, en fonction

du rythme des saisons et qui sont

effectuées pour le compte d’une entreprise

dont l’activité obéit aux mêmes

variations.

Sont concernés les différents travaux

saisonniers viticoles mais également la

vendange et le tirage.

Le contrat existe sous différentes

formes : à l’heure, à la roie (dit à la tâche),

à terme imprécis (durée minimale), à

terme précis (date à date).

QUELLES SONT LES CONDITIONS

DE FORME ?

Le contrat à durée déterminée est obligatoirement

établi par écrit et doit comporter

notamment, avec précision, son

motif, sa durée et doit être signé par les

deux parties. À défaut d’écrit, le contrat

pourrait être réputé conclu à durée indéterminée.

D’autres mentions sont également obligatoires

(identité des parties, qualification

du salarié, rémunération, référence

des textes conventionnels applicables,

nom et adresse de la caisse de retraite et

prévoyance, etc).

Le contrat doit être transmis au salarié

au plus tard dans les deux jours ouvrables

suivant l’embauche. À défaut,

cela n’entraîne pas la requalification en

CDI mais une indemnité serait due par

l’employeur, équivalente au maximum à

1 mois de salaire (art. L.1245-1 du code

du travail).

FOCUS TESA / CDD A LA ROIE

Le Tesa seul est insuffisant (absence

de référence aux parcelles, nombre

de pieds), il est essentiel, de rédiger en

parallèle un contrat de travail à la roie.

PEUT-ON INDIQUER PLUSIEURS

TRAVAUX DANS UN MÊME

CONTRAT ?

L’article 15 bis de l’accord collectif territorial

prévoit que le CDD à la roie peut

être prévu pour deux roies successives

au maximum.

QUELLE PEUT ÊTRE LA DURÉE ?

Il existe deux types de durée :

- terme imprécis (à durée minimale) : estimer

la durée raisonnable nécessaire à

la réalisation des travaux confiés ;

- terme précis (date à date) : une date de

fin doit obligatoirement être fixée.

QUELLES SONT LES ÉCHÉANCES

DU CONTRAT ?

En l’absence d’une clause de renouvellement,

le CDD à terme précis prend fin

obligatoirement à la date convenue dans

le contrat de travail.

Pour le CDD à terme imprécis (durée minimale),

le contrat prend fin lorsque l’objet

du contrat a été réalisé en respectant

la durée minimale.

SUCCESSION DE CDD

La conclusion de CDD saisonniers successifs

avec le même salarié sur un

même poste de travail est possible sans

respecter de délai de carence.

Il faut toutefois rester vigilant, conclure

des contrats successifs avec le même

salarié pour la réalisation de tous

les travaux viticoles pourraient mettre

en lumière un besoin structurel de main

d’oeuvre permanente et donc entraîner

un risque de requalification de la relation

de travail en CDI.

QUELS SONT LES CAS DE RUPTURE

ANTICIPÉE ?

Certaines situations permettent de rompre

le contrat avant son terme. La rupture

anticipée est possible :

- au cours de la période d’essai ;

- d’un commun accord ;

- à l’initiative du salarié embauché en

CDI ;

- pour faute grave ou lourde ;

- pour inaptitude (constatée par la médecine

du travail) ;

- pour cas de force majeure (événement

qui rend impossible la poursuite du

contrat).

STATUT DU SALARIÉ

Le salarié en CDD bénéficie des mêmes

droits et obligations que ceux liés par

un CDI : dispositions conventionnelles,

respect de la discipline et des règles de

sécurité, accès à la formation…

SANCTIONS

Le non-respect des règles applicables

peut donner lieu à la requalification du

CDD en CDI mais également à des sanctions

pénales (les articles L.1248-1 à

L.1248-11 du code du travail prévoient

une amende de 3 750 € par infraction.

En cas de récidive : 7 500 € et six mois

d’emprisonnement).

Des modèles de contrats types sont disponibles sur l’extranet du SGV : https://extranet.sgv-champagne.fr ;

Espace adhérents /Univers emploi des salariés /CDD

22 | LES GUIDES DU SGV



VISITE MÉDICALES : VISITE D’INFORMATION ET DE PRÉVENTION

(VIP) ET EXAMEN MÉDICAL D’APTITUDE (EMA)

L’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des

travailleurs.

Auparavant dénommée visite médicale

d’embauche, la visite d’information et

de prévention (VIP) peut être réalisée

auprès des services de santé au travail

de la MSA par le médecin du travail ou

par l’un des membres de l’équipe pluridisciplinaire

(collaborateur du médecin,

interne en médecine du travail, infirmier...).

Tout salarié doit bénéficier d’une VIP,

et ce quel que soit son contrat de travail.

Cependant, une particularité est à

relever pour les travailleurs affectés à

des emplois à risques, lesquels doivent

passer un examen médical d’aptitude à

l’embauche (EMA) réalisé par le médecin

du travail.

QUI EST À L’ORIGINE

DE L’EXAMEN MÉDICAL ?

Normalement, la demande de VIP ou

d’EMA est effectuée par l’employeur

au moyen de la déclaration préalable à

l’embauche (C. trav., art. R. 1221-2) dans

laquelle il doit y préciser les éventuelles

expositions particulières (amiante,

plomb…). Cependant, l’employeur doit

s’assurer que cet examen a bien eu lieu

même si l’enregistrement de la déclaration

préalable d’embauche entraîne

automatiquement une demande de VIP

ou EMA (Cass. soc. 18 déc. 2013, n° 12-

15.454). En cas de contentieux lié à l’absence

de visite ou d’examen, il revient

aux juges d’apprécier le préjudice susceptible

d’avoir été causé au salarié par

le manquement de l’employeur à l’obligation

d’organiser une telle visite. Ce

manquement n’ouvre pas droit automatiquement

à des dommages-intérêts ; le

préjudice doit être justifié par le salarié

(Cass. soc., 27 juin 2018, n° 17-15.438).

Quant au salarié, il a l’obligation de se

soumettre à la visite médicale : le refus

du salarié de se soumettre aux visites

médicales obligatoires constitue une

cause réelle et sérieuse de licenciement

(Cass. soc., 29 mai 1986, n° 83.45.409).

Le temps nécessité par les visites est

soit pris sur les heures de travail sans

qu’aucune retenue de salaire ne puisse

VISITES

TRAVAILLEUR CONCERNÉ

VIP : Suivi individuel simple

(art. R4624-10 et suivants

du Code du travail)

Salariés qui ne sont pas exposés à des risques particuliers et qui n’ont pas de problème de santé spécifique.

VIP : Suivi individuel adapté

(art. R 4624.17 et suivants

du Code du travail)

Travailleurs de nuit - Mineurs - Handicapés ou titulaires d’une pension d’invalidité.

Salariés avec des problématiques de santé spécifiques.

Femmes enceintes ou allaitantes ou qui viennent d’accoucher.

Travailleurs exposés à des agents biologiques groupe 2.

Travailleurs exposés à des champs électromagnétiques lorsque les limites sont dépassées (art 4453-3 du Code du travail).

EMA : Suivi individuel renforcé

(articles R 4624-23 et suivants

du Code du travail)

Les salariés embauchés à des postes qui présentent un risque particulier pour leur santé ou celles des tiers.

Il s’agit notamment de ceux exposant les salariés à l’amiante, au plomb, aux agents cancérogènes, mutagènes

ou toxiques pour la reproduction, aux agents biologiques des groupes 3 et 4 mentionnés à l’article R. 4421-3

du Code du travail, au risque de chute de hauteur.

Salariés saisonniers recrutés

pour plus de 45 jours

(art. R717-14 et R7171-26-6

du Code rural et de la pêche maritime)

Salariés saisonniers recrutés

pour moins de 45 jours

(art. R717-26-6 du Code rural

et de la pêche maritime)

salarié affecté à un poste ne présentant pas des risques particuliers bénéficie d’une VIP simple ou adapté

ou éventuellement d’un EMA suivant la situation du salarié.

Les travailleurs saisonniers recrutés pour une durée inférieure à quarante-cinq jours ne sont pas soumis à la

VIP mais bénéficient d’actions de formation et de prévention organisées par le service de santé au travail.

Ces actions peuvent être communes à plusieurs entreprises.

Les personnes qui occupent habituellement un emploi saisonnier d’une durée au plus égale à quarante-cinq jours

peuvent à leur initiative bénéficier d’un examen médical effectué en dehors des périodes effectives de travail.

24 | LES GUIDES DU SGV


être opérée, soit rémunéré comme du

temps de travail effectif lorsque ces rendez-vous

ne peuvent pas avoir lieu pendant

les heures de travail. Le temps et

les frais de transport sont pris en charge

par l’employeur.

QUEL TYPE DE SUIVI EN MATIÈRE

DE SANTÉ PENDANT LA RELATION

DE TRAVAIL ?

3 types de suivis sont proposés :

Le suivi individuel simple

Il s’adresse aux salariés qui ne sont pas exposés

à des risques particuliers. La périodicité

du suivi est de 5 ans.

Le suivi individuel adapté

Ce suivi est réalisé sur la base du suivi

simple avec des périodes de VIP plus rapprochées

pour certains types de salariés

(mineurs, travailleurs de nuit, salariés en

situation de handicap, etc). Dans ce cas, la

périodicité des visites est de 3 ans.

A l’issue de ces 2 suivis soit une attestation

de suivi est remise au salarié soit il est

réorienté vers le médecin du travail, si des

mesures individuelles doivent être mises

en place ou si un risque d’inaptitude au

poste est identifié.

Le suivi individuel renforcé : EMA

Ce dispositif concerne les salariés dont le

poste présente un risque particulier pour

leur santé, leur sécurité ou celle de tiers

(exposition à l’amiante, des agents cancérogènes,

mutagènes, risque de chute

de hauteur ...). Cette information doit être

indiquée dans la déclaration préalable à

l’embauche adressée à la MSA le plus tôt

possible et AVANT l’affectation au poste.

Ces derniers sont soumis à un examen médical

reposant sur plusieurs rendez-vous

obligatoires :

- Avant la prise de fonction : EMA

- Une visite intermédiaire au plus tard

2 ans après cet examen médical d’aptitude

- Un renouvellement de l’examen médical

d’aptitude par les services de santé au

travail (tous les 4 ans).

CAS PARTICULIER

DES SALARIÉS SAISONNIERS

Un salarié saisonnier bénéficie,

comme tous les salariés, d’une surveillance

médicale. Un examen médical

d’embauche peut être obligatoire

dans certains cas. Les règles diffèrent

selon la durée du contrat de travail du

salarié.

( cf. tableau ci-dessous).

DÉLAI POUR

RÉALISER LA VISITE

RENOUVELLEMENT

DE LA VISITE

CAS DE DISPENSE

Dans les 3 mois suivant

l’embauche

Dans les 2 mois

pour l’apprenti majeur

Tous les 5 ans

Pas de VIP si toutes les conditions suivantes sont réunies :

- le salarié a passé une VIP dans les 5 années précédentes sur un emploi identique

présentant des risques d’exposition équivalents ,

- le salarié est en possession de l’attestation de suivi précédente, et aucune mesure

particulière n’a été émise au cours des 5 dernières années.

AVANT

La prise de poste

AVANT

la prise de poste

Tous les 3 ans

2 périodicités à retenir :

- Un examen d’aptitude

au plus tard tous les 4 ans.

- Visite intermédiaire au plus

tard 2 ans après l’examen

médical d’embauche.

Pas de VIP si toutes les conditions suivantes sont réunies :

- Le salarié occupe un emploi identique avec des risques d’exposition équivalents.

- Il a effectué une VIP au cours des 3 dernières années, et est en possession de la

précédente attestation de suivi.

- Aucun avis d’inaptitude ni de mesure individuelle d’aménagement, d’adaptation,

de transformation du poste ou du temps de travail n’a été émis par le médecin du

travail au cours des 3 dernières années.

Lorsque le travailleur a bénéficié d’une visite médicale d’aptitude dans les deux ans

précédant son embauche, l’organisation d’un nouvel examen médical d’aptitude

n’est pas requise dès lors que l’ensemble des conditions suivantes sont réunies :

1° Le travailleur est appelé à occuper un emploi identique présentant des risques

d’exposition équivalents ;

2° Le médecin du travail intéressé est en possession du dernier avis d’aptitude du

travailleur ;

3° Aucune mesure formulée au titre de l’article L. 4624-3 du Code du travail ou

aucun avis d’inaptitude rendu en application L. 4624-4 du Code du travail n’a été

émis au cours des deux dernières années.

DROIT SOCIAL

Soit VIP

(suivi individuel simple

ou adapté)

soit EMA suivant

la situation du salarié

Tous les 5 ans si VIP simple,

Tous les 3 ans si VIP adapté,

Tous les 4 ans avec visite

intermédiaire,

Tous les 2 ans si EMA

Le renouvellement de cet examen n’est pas à réaliser pour les travailleurs recrutés

pour un emploi équivalent à ceux précédemment occupés si aucune inaptitude n’a

été reconnue lors du dernier examen médical intervenu au cours des vingt-quatre

mois précédents.

Pas de VIP

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 25


LE DOCUMENT UNIQUE D’ÉVALUATION

DES RISQUES PROFESSIONNELS (DUERP/DU) :

UN DISPOSITIF OBLIGATOIRE À NE PAS NÉGLIGER

QU’EST-CE QUE LE DUERP ?

Le Code du travail rappelle très clairement

que « le chef d’établissement

prend les mesures nécessaires pour

assurer la sécurité et protéger la santé

physique et mentale des travailleurs »

(article L.4121-1). Cette obligation générale

de sécurité se traduit par de nombreuses

mesures de prévention dont

l’évaluation des risques, laquelle doit

être retranscrite obligatoirement dans

un document particulier intitulé : document

unique d’évaluation des risques

professionnels (DUERP).

Ainsi, chaque employeur doit évaluer

les risques pour la santé et la sécurité

des travailleurs, y compris dans le

choix des procédés de fabrication, des

équipements de travail, des substances

ou préparations chimiques, dans l’aménagement

ou le réaménagement des

lieux de travail ou des installations et

dans la définition des postes de travail…

(art. L. 4121-3 du code du travail). Suite

à cette évaluation, l’employeur devra

mettre en place les actions de prévention

nécessaires en vue de garantir le

meilleur niveau de protection possible

en termes de santé et de sécurité à

l’égard de ses salariés.

Cette évaluation s’effectue par unité de

travail et est consignée dans le DUERP

sur lequel l’employeur transcrit les

risques ainsi identifiés et les mesures

prises pour les éviter.

QUI PARTICIPE À L’ÉLABORATION

DU DUERP ?

Il revient à l’employeur d’élaborer le document.

Cependant, depuis le 31 mars

2022, le Code du travail précise que

doivent notamment contribuer à cette

prévention, le service de prévention

auquel l’employeur adhère (services de

prévention de la MSA) et le CSE s’il en

existe un dans la structure.

SUR QUEL SUPPORT LE DOCUMENT

DOIT-IL ÊTRE ÉTABLI ET

COMMENT DOIT-IL ÊTRE

CONSERVÉ ?

L’employeur établit le document sous la

forme papier ou dématérialisée.

Depuis la « loi santé », précisée par undécret

du 18 mars 2022, les modalités

de conservation du DUERP ont évolué

(article R4121-4 du code du travail).

Désormais, le document et ses versions

antérieures doivent être conservés pendant

une durée de 40 ans et tenus à la

disposition :

- des travailleurs et des anciens travailleurs

;

- des membres du CSE ;

- de l’inspection du travail ;

- du service de prévention de la MSA ;

- des organismes professionnels de santé.

L’employeur doit afficher un avis dans

l’entreprise, à une place aisément accessible,

indiquant les modalités d’accès

pour les travailleurs au DUERP.

QUAND LES MISES À JOUR

DU DUERP DOIVENT-ELLES ÊTRE

RÉALISÉES ?

L’article R4121-2 du code du travail

précise que la mise à jour du document

unique doit être faite au moins une fois

par an dans les entreprises de 11 salariés

et plus et chaque fois qu’il sera constaté

un changement dans l’entreprise affectant

l’exposition des salariés à un ou plusieurs

risques non identifiés (et ce, quel

que soit l’effectif de l’entreprise).

Tel sera, par exemple, le cas d’une entreprise

qui se dote d’une nouvelle machine.

Cette nouvelle machine entraînera

nécessairement de nouveaux risques

professionnels qui devront donc être

identifiés dans le document unique.

De la même manière, l’employeur veillera

alors à adapter les mesures de protection

nécessaires (formation à l’utilisation

de la machine, équipements de protection…).

QUELLES SONT LES SANCTIONS

EN CAS D’ABSENCE DE DUERP ?

Le fait de ne pas transcrire ou mettre

à jour les résultats de l’évaluation des

risques est puni d’une amende prévue

pour les contraventions de 5 e classe

(1 500 € pour une personne physique et

7 500 € pour une personne morale).

INFOS

La mise en place du portail numérique,

sur lequel l’employeur est censé

déposer les versions successives

du DUER pourrait finalement ne pas

avoir lieu. En effet, de nombreuses

problématiques sont apparues : hébergement

des documents, protection

des données, etc. En attendant

qu’une solution soit trouvée, l’employeur

doit conserver les versions

successives du DUER au sein de

l’entreprise sous la forme numérique

ou d’un document papier. Nous ne

manquerons pas de vous tenir informé

des évolutions.

26 | LES GUIDES DU SGV


SYSTERA :

SYSTÈME D’ÉVALUATION DES RISQUES EN AGRICULTURE

Le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne propose à ses adhérents un outil d’accompagnement en ligne à l’élaboration

du Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels.

SYSTERA est un outil intuitif qui propose

une méthode simple d’élaboration

du DUERP avec un cadre préétabli de

rédaction pour de nombreuses activités

viticoles.

Cette solution en ligne permet notamment

de personnaliser votre DUERP à la

réalité de votre exploitation, de recevoir

des alertes d’actualisation de votre support,

de valoriser et prévoir les mesures

de prévention des risques existant déjà

ou à mettre en place au sein de l’exploitation.

Cet outil vous est proposé en lien avec

une formation animée par le CRFPS.

Préserver, assurer et protéger la santé

et la sécurité des salariés de l’entreprise

est une obligation. Cette obligation se

révèle être un levier au management et

un outil à la productivité.

Le SGV vous permet de réaliser, avec

efficacité et pragmatisme, votre document

unique.

MODALITÉS ET INSCRIPTIONS À LA FORMATION SYSTERA

DURÉE - DATES - LIEUX

• 2 jours

• Les journées de formation au SGV

à Épernay :

- 20 mars et 3 avril 2025.

PRÉREQUIS

• Maîtriser l’utilisation de base d’un

ordinateur.

• Avoir demandé auprès du SGV

l’activation d’un compte d’utilisation

SYSTERA.

INTERVENANTS

Coanimation intervenants techniques

CRFPS et SGV.

VALIDATION

Attestation de stage.

PUBLIC

• Exploitant(e)s employeurs

de main-d’œuvre viticole.

OBJECTIFS

• Connaître les obligations

réglementaires en matière de sécurité.

• S’approprier l’outil informatique

SYSTERA pour réaliser son DUERP.

MÉTHODE PÉDAGOGIQUE

Méthode active alternant :

• Apport de connaissances théoriques

et application pratique sur ordinateur.

• Mise en situation sur ordinateur.

• Bilan de stage.

PROGRAMME

1ER JOUR

Matin

La sécurité, comment l’aborder ?

• Accueil des stagiaires, présentation

• Obligations législatives

• La sécurité : un levier au management

• La sécurité : un outil à la productivité

• Particularités des travailleurs

saisonniers

Après-midi

Initiation au logiciel

- Présentation du logiciel SYSTERA

- Débuter avec SYSTERA

Travail intersession

Élaboration d’une fiche d’accueil et

débuter son DUERP avec SYSTERA

2E JOUR

Matin

Retours d’expérience

• Analyse, critique et résolution

des problèmes rencontrés.

• Personnalisation de son DUERP

avec SYSTERA

L’après-midi

En prolongement du DUERP

• L’évaluation du risque chimique

• Le plan de prévention

• Le protocole de sécurité

DROIT SOCIAL

INFORMATIONS ET ACTIVATION DU COMPTE

SGV Champagne : 03 26 59 55 01 - employeurs@sgv-champagne.fr

Inscriptions auprès du CRFPS : 03 26 04 75 40 - crfps@wanadoo.fr

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 27


INTEMPÉRIES

La notion d’intempérie est définie à l’article L.5424-8 du Code du travail : sont considérées comme intempéries les conditions

atmosphériques qui rendent l’accomplissement du travail dangereux ou impossible, eu égard soit à la santé ou à la sécurité des

salariés, soit à la nature ou à la technique du travail à accomplir.

Le grand froid, les tempêtes ou encore la

canicule, constituent un danger pour la

santé de tous. Il revient à l’employeur, si

besoin après avis du médecin du travail,

d’évaluer les risques et de prendre toutes

dispositions nécessaires pour assurer la

protection des salariés et de mettre en

œuvre toutes les mesures pour prévenir,

réduire, voire supprimer les risques

engendrés par les intempéries (article

R4223-15 du Code du travail).

L’INTERRUPTION COLLECTIVE

DE TRAVAIL

À la suite d’intempéries, l’employeur

peut décider d’une interruption collective

de travail. Les heures non effectuées

(en dessous de 35 heures) peuvent

alors être récupérées. Cependant, deux

conditions cumulatives doivent être respectées

:

- les heures de travail non effectuées

sont à reprogrammer dans les 26 semaines

(article 44 de notre accord collectif

territorial). ;

- les heures récupérées ne peuvent excéder

plus de 8 heures par semaine.

La Dreets doit être informée par l’employeur

des interruptions collectives de

travail et des modalités de la récupération

(Art. R3121-33 du Code du travail).

LA RÉMUNÉRATION EN CAS

D’INTERRUPTION COLLECTIVE

DE TRAVAIL

Les heures récupérées ne sont pas

considérées en tant que telles comme

des heures supplémentaires. Ces

heures sont payées au tarif normal, à

titre d’avance, avec la paie du mois au

cours duquel elles ont été perdues. Il est

conseillé de prévoir un planning de récupération

des heures qui sera à remettre

à chacun des salariés. C’est l’employeur

qui décide de l’arrêt du travail pour intempéries

et de la récupération des

heures perdues.

À savoir que notre accord collectif étendu,

dans son article 44, prévoit que toute

demi-journée commencée est intégralement

payée et qu’en cas d’intempéries

hivernales prolongées, l’employeur peut

réduire exceptionnellement l’horaire de

travail.

ACTIVITÉ PARTIELLE

Les intempéries peuvent ouvrir droit

au placement en activité partielle lorsqu’elles

sont reconnues dans le cadre

d’un arrêté de catastrophe naturelle

qui en précise la nature, la période ainsi

que la zone géographique. La demande

d’autorisation d’activité partielle est établie

par voie dématérialisée sur un site

internet : https://activitepartielle.emploi.

gouv.fr.

LES MESURES DE PRÉVENTION

ET LES EPI

Selon l’article L. 4121-1 du code du

travail, l’employeur est tenu de prendre

toutes les mesures nécessaires pour

assurer la sécurité et protéger la santé

physique et mentale de ses salariés.

Conformément à l’article 10.3.2 de la

CCN de la production agricole et CUMA,

les EPI (équipements de protection individuelle)

sont fournis gratuitement par

l’employeur et destinés à protéger les

salariés contre les risques professionnels.

Il est donc de bon sens de prévoir des

mesures de prévention telles que l’aménagement

des postes de travail, des dispositifs

de séchage et/ou stockage de

vêtements de rechange… Lorsqu’il est

possible d’anticiper les fortes pluies, les

températures très froides, le gel, le vent,

la neige, il est important de programmer

le planning des salariés en conséquence.

Se préparer à affronter les difficultés

climatiques permettra de limiter les

risques d’accident. N’attendez pas pour

prendre la résolution d’anticiper l’hiver

et les risques engendrés !

NOTES

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28 | LES GUIDES DU SGV




APPRENTI ET STAGIAIRE

Un statut particulier, des éléments de paie spécifiques, un barème règlementaire de salaire minimal. Rappel des principaux

paramètres de paie.

LE SALAIRE MENSUEL DE BASE

Les apprentis perçoivent un salaire mensuel qui ne peut être inférieur à un montant

déterminé en pourcentage du Smic en vigueur et évoluant en fonction de l’âge de

l’apprenti et de l’ancienneté de son contrat de travail.

Àge de l’apprenti

1 re année

du contrat

2 e année

du contrat

POUR LES CONTRATS SIGNÉS DEPUIS LE 1 ER JUILLET 2023 (1)

3 e année

du contrat

16 à 17 ans 27 % du Smic 39 % du Smic 55 % du Smic

18 à 20 ans 50 % du Smic 57 % du Smic 67 % du Smic

21 ans à 25 ans 53 % du Smic (2) 61 % du Smic (2) 78 % du Smic (2)

26 ans et + 100 % du Smic (2)

(1) sauf dispositions conventionnelles ou contractuelles plus favorables, les pourcentages du Smic doivent

être appliqués afin d’obtenir la rémunération minimale.

(2) ou du salaire minimum conventionnel correspondant à l’emploi occupé si plus favorable à l’apprenti.

PAIES ET COTISATIONS

L’assiette de calcul des cotisations

sociales

Les cotisations dues sont calculées sur la

rémunération totale brute réelle.

Cotisations salariales

Exonération de certaines cotisations

lorsque la rémunération brute ne dépasse

pas 79 % du Smic. En revanche, la fraction

excédentaire doit être soumise à la

totalité des cotisations. La rémunération

des apprentis demeure totalement exonérée

CSG/CRDS.

Cotisations patronales (détail page 32)

Depuis le 1 er janvier 2019, suppression

des exonérations spécifiques mais application

de la réduction générale dégressive

(ex Fillon).

Aide à l’embauche

L’aide exceptionnelle a pris fin au 31 décembre

2024, en revanche l’aide l’unique

reste toujours en vigueur pour les entreprises

de moins de 250 salariés.

Selon un communiqué du ministère du

travail l’aide exceptionnelle devrait être

rétablie à hauteur de 5 000 € pour 2025.

Un décret devrait confirmer prochainement

cette annonce.

Pour en savoir plus, un tableau récapitulatif

sur les aides à l’embauche en

vigueur est disponible sur le site du

SGV, Espace adhérents, univers Emploi

des salariés

GRATIFICATION DU STAGIAIRE

ÉTUDIANT

Principe

Tous les stages d’une durée supérieure

à deux mois consécutifs ou

non au cours de la même année scolaire

ou universitaire doivent obligatoirement

être rémunérés.

Application

La gratification est due à compter

du premier jour du premier mois de

stage et est versée mensuellement.

Gratification au 1 er janvier 2025

Le stagiaire devra percevoir au minimum

15 % du plafond horaire de

la sécurité sociale, soit 4,35 € par

heure de stage effectuée au cours du

mois considéré.

Dans cette limite, la gratification est

exonérée de cotisations sociales. En

revanche, si la gratification versée

dépasse le montant minimum ci-dessus

indiqué, la part excédentaire

devra être soumise à cotisations sociales.

Dans ce dernier cas, un bulletin

de paie doit être établi.

À noter : l’identité du stagiaire accueilli dans

l’entreprise doit être mentionnée sur le registre

unique du personnel, de même que les

dates de début et de fin du stage, l’identité

du tuteur et le lieu de présence du stagiaire.

RAPPEL

Le stagiaire n’ayant pas le statut

de salarié, il sera lié à l’entreprise

par une convention de stage et

non par un contrat de travail.

Aucune déclaration préalable à

l’embauche n’est donc nécessaire.

LES TAUX DE COTISATIONS SOCIALES

ENTREPRISES DE MOINS DE 11 SALARIÉS

Salaire brut ≤ 79 % du Smic Salariales Patronales

Prévoyance décès 0,086 %

GIT agri-prévoyance

0,368 %

À compter de six mois d’ancienneté et plus

Détail en page 32

Garantie invalidité 0,553 %

Retraite supplémentaire (1) À compter de 12 mois d’ancienneté en continu et plus 0,50 %

(1) Accord du 15/09/2020 – Sommes soumises au forfait social à 20 %.

PAIES ET COTISATIONS

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 31


DÉTAIL DES COTISATIONS DES SALARIÉS NON-CADRES

ENTREPRISES DE MOINS DE 11 SALARIÉS

PLAFOND MENSUEL : 3 925 €

Salaire inférieur au plafond SS TA et T1 Salaire supérieur au plafond SS TB et T2

EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ

SANTÉ

Assurance maladie (1) 7,00 % (1) - (7) 7,00 % (1) - (7)

Prévoyance décès (3 plafonds) (8) 0,129 % 0,086 % 0,129 % 0,086 %

GIT agri-prévoyance (4) 0,041 % (4) 0,368 % (4) 0,041 % (4) 0,368 % (4)

Garantie invalidité (4) 0,185 % (4) 0,553 % (4) 0,185 % (4) 0,553 % (4)

Assurance charges sociales (4) 0,014 % (4) - 0,014 % (4) -

ACCIDENT DU TRAVAIL

Accident du travail (3) 3,73 % (3) - 3,73 % (3) -

RETRAITE

Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 % - -

Assurance vieillesse (déplafonnée) 2,02 % 0,40 % 2,02 % 0,40 %

Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 3,94 % 3,93 % 10,80 % 10,79 %

CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,08 %

CET (5) (Contribution d’équilibre Technique) - - 0,21 % (5) 0,14 % (5)

Retraite supplémentaire (9) 0,50 % (8) 0,50 % (8) 0,50 % (8) 0,50 % (8)

FAMILLE-SÉCURITE SOCIALE

Allocations familiales (6) 3,45 % (6) - 3,45 % (6) -

ASSURANCE CHÔMAGE

Assurance chômage (4 plafonds) 4,05 % - 4,05 % -

AGS (4 plafonds) 0,25 % - 0,25 % -

COTISATIONS STATUTAIRES

ANEFA 0,01 % 0,01 % 0,01 % 0.01 %

AFNCA 0,05 % - 0,05 % -

PROVEA 0,20 % - 0,20 % -

ASCPA (4) 0,04 % (4) - 0,04 % (4) -

AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR

Formation professionnelle 0,55 % - 0,55 % -

Formation professionnelle CDD (2) 1,00 % (2) 1,00 % (2)

Service de santé au travail 0,42 % - - -

PAIES ET COTISATIONS

Allocation logement 0,10 % - - -

Solidarité autonomie 0,30 % - 0,30 % -

Contribution au dialogue social 0,016 % - 0,016 % -

(1) Pour les rémunérations annuelles brutes inférieures à 2,5 fois le Smic applicable au 31 décembre 2023, sinon 13 %.

(2) Contrats saisonniers non concernés.

(3) Taux accident du travail administratif : 1,15 %. Taux accident du travail apprenti : 1,95 %.

(4) Cotisations à appeler à compter de 6 mois d’ancienneté du salarié sur l’exploitation.

(5) Taux à appliquer sur la TOTALITÉ du salaire brut, soit T1 et T2, si le salaire brut total est supérieur au plafond mensuel de la Sécurité Sociale.

(6) Pour les rémunérations annuelles brutes inférieures à 3,5 fois le Smic applicable au 31 décembre 2023, sinon 5,25 %.

(7) Salarié étranger non rattaché fiscalement à la France : taux à appliquer 5,50 %.

(8) À compter d’un an d’ancienneté en continu : taux et répartition obligatoires sauf dispositions plus favorables au salarié (accord du 15 septembre 2020) –

Sommes soumises au forfait social à 20 %.

32 | LES GUIDES DU SGV


COTISATIONS DES SALARIÉS NON-CADRES

NOUVEAUX TAUX GLOBAUX AU 1 ER JANVIER 2025*

Ancienneté

Taux à appliquer SOUS plafond

Taux à appliquer HORS plafond

EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ

- de 6 mois d’ancienneté (1) 36,055 % 12,186 % 34,385 % 12,506 %

6 mois d’ancienneté ou + (2) 36,335 % 13,107 % 34,665 % 13,427 %

12 mois d’ancienneté ou + (3) 36,835 % 13,607 % 35,165 % 13,927 %

* Après dispositifs d’allègement des charges patronales (cotisations allocations familiales et assurance maladie).

(1) Moins de 6 mois d’ancienneté : exonération des cotisations garantie invalidité, GIT, assurance charges sociales, ASCPA.

(2) 6 mois d’ancienneté ou plus : assujettissement aux cotisations garantie invalidité, GIT, assurance charges sociales, ASCPA.

(3) 12 mois d’ancienneté ou plus : assujetissement à la retraite supplémentaire : taux et répartition obligatoires sauf dispositions plus

favorables au salarié (accord du 15 septembre 2020). Sommes soumises au forfait social à 20 %.

CSG - CRDS

Ancienneté

Avec complémentaire

maladie

CSG déductible

Sans complémentaire

maladie

CSG non déductible et CRDS

Avec complémentaire

maladie

Sans complémentaire

maladie

- de 6 mois d’ancienneté

(SB x 0,98379 + PP AMC)

x 6,80 %

SB x 0,98379 x 6,80 %

(SB x 0,98379 + PP AMC)

x 2,90 %

SB x 0,98379 x 2,90 %

6 mois d’ancienneté ou +

(SB x 0,98605 + PP AMC)

x 6,80 %

SB x 0,98605 x 6,80 %

(SB x 0,98605 + PP AMC)

x 2,90 %

SB x 0,98605 x 2,90 %

12 mois d’ancienneté ou +

(SB x 0,99105 + PP AMC)

x 6,80 %

SB x 0,99105 x 6,80 %

(SB x 0,99105 + PP AMC)

x 2,90 %

SB x 0,99105 x 2,90 %

SB : salaire brut. PP AMC : part patronale assurance maladie complémentaire.

Exemple : formule socle prise en charge 55 % = 30,44 €.

COMPLÉMENTAIRE MALADIE NOUVELLE RÉPARTITION À COMPTER DU 1 ER JANVIER 2025

ANIPS-GROUPAMA

Complémentaire maladie (formule socle)

Part patronale (55 %) 30,44 € Part salariale (45 %) 24,90 €

FORFAIT SOCIAL 8 %

FORFAIT SOCIAL 20 % ET 30 %

Pour les entreprises

à partir de 11 salariés

Sommes soumises

au forfait social

Cotisations patronales de

prévoyance complémentaire

(GIT, assurance maladie

complémentaire, prévoyance

décès, prévoyance cadre

CPCEA) et chèque santé.

Taux

8 %

Pour les entreprises de moins

de 50 salariés

Sommes soumises au forfait social

Sans condition d’effectif

Taux 20 % Taux 30 %

Contributions patronales au régime

de retraite supplémentaire *.

Indemnité de rupture conventionnelle (exonérée de cotisations

sociales et d’impôt sur le revenu dans la limite

du montant de l’indemnité légale de licenciement).

* Taux réduit à 16 % sur les versements des entreprises dans les plans d’épargne retraite entreprise (PERE ou

PERE-OB ou PERO) sous condition que l’épargne soit orientée vers le financement des PME.

Forfait social supprimé pour les entreprises en-deçà de 50 salariés sur la participation et l’intéressement ainsi que sur les versements des employeurs

sur les plans d’épargne salariale (PEE – PEI – PEREC ou PERE-CO).

Exonération de forfait social pour les entreprises de 50 salariés et plus sur les sommes versées au titre de l’intéressement.

PAIES ET COTISATIONS

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 33


DÉTAIL DES COTISATIONS DES SALARIÉS CADRES

PLAFOND MENSUEL : 3 925 €

Cotisations MSA et CPCEA

Salaire inférieur au plafond SS TA et T1

Salaire supérieur au plafond SS TB et T2

EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ

SANTÉ

Assurance maladie (1) 7,00 % (1) - (7) 7,00 % (1) - (7)

Prévoyance décès CPCEA (8) et (9) 1,24 % (8) 0,24 % 1,66 % (9) 0,99 %

ACCIDENT DU TRAVAIL

Accident du travail (3) 3,73 % (3) - 3,73% (3) -

RETRAITE

Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 % - -

Assurance vieillesse (déplafonnée) 2,02 % 0,40 % 2,02 % 0,40 %

Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 6,30 % 3,86 % 12,95 % 8,64 %

CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,08 %

CET (5) (Contribution d’équilibre Technique) - - 0,21 % (5) 0,14 % (5)

CPCEA RETRAITE 1,43 % 1,07 % 0,20 % 0,30 %

FAMILLE-SÉCURITE SOCIALE

Allocations familiales (6) 3,45 % (6) - 3,45 % (6) -

ASSURANCE CHÔMAGE

Assurance chômage (4 plafonds) 4,05 % - 4,05 % -

AGS 0,25 % - 0,25 % -

APECITA 0,036 % 0,024 % 0,036 % 0,024 %

COTISATIONS STATUTAIRES

ANEFA 0,01 % 0,01 % 0,01 % 0.01 %

AFNCA 0,05 % - 0,05 % -

PROVEA 0,20 % - 0,20 % -

ASCPA (4) 0,04 % (4) - 0,04 % (4) -

AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR

Formation professionnelle 0,55 % - 0,55 % -

Formation professionnelle CDD (2) 1,00 % (2) 1,00 % (2)

Service de santé au travail 0,42 % - - -

Allocation logement 0,10 % - - -

Solidarité autonomie 0,30 % - 0,30 % -

Contribution au dialogue social 0,016 % - 0,016 % -

(1) Pour les rémunérations annuelles brutes inférieures à 2,5 fois le Smic applicable au 31 décembre 2023, sinon 13 %.

(2) Contrats saisonniers non concernés.

(3) Taux accident du travail administratif : 1,15 %.

(4) Cotisation à appeler à compter de 6 mois d’ancienneté du salarié sur l’exploitation.

(5) Taux à appliquer sur la TOTALITÉ du salaire brut, soit T1 et T2, si le salaire brut total est supérieur au plafond mensuel de la Sécurité Sociale.

(6) Pour les rémunérations annuelles brutes inférieures à 3,5 fois le Smic applicable au 31 décembre 2023, sinon 5,25 %.

(7) Salarié étranger non rattaché fiscalement à la France : taux à appliquer 5,50 %.

(8) Dont garantie mensualisation de 0,45 % exclue de CSG-CRDS et du forfait social.

(9) Dont garantie mensualisation de 0,99 % exclue de CSG-CRDS et du forfait social.

34 | LES GUIDES DU SGV


DÉTAIL DES COTISATIONS DES MANDATAIRES SOCIAUX

EXEMPLE : LES PRÉSIDENTS DE SAS

PLAFOND MENSUEL : 3 925 €

Cotisations MSA et CPCEA

Salaire inférieur au plafond SS TA et T1

Salaire supérieur au plafond SS TB et T2

EMPLOYEUR SALARIÉ EMPLOYEUR SALARIÉ

SANTÉ

Assurance maladie 13,00 % - 13,00 % -

Prévoyance décès CPCEA (3) et (4) 1,24 % (3) 0,24 % 1,66 % (4) 0,99 %

ACCIDENT DU TRAVAIL

Accident du travail (1) 3,73% (1) - 3,73 % (1) -

RETRAITE

Assurance vieillesse (plafonnée) 8,55 % 6,90 %

Assurance vieillesse (déplafonnée) 2,02 % 0,40 % 2,02 % 0,40 %

Retraite complémentaire (AGIRC/ARRCO) 6,30 % 3,86 % 12,95 % 8,64 %

CEG (Contribution d’équilibre Général) 1,29 % 0,86 % 1,62 % 1,08 %

CET (2) (Contribution d’équilibre Technique) 0,21 % (2) 0,14 % (2)

CPCEA RETRAITE 1,43 % 1,07 % 0,20 % 0,30 %

FAMILLE-SÉCURITE SOCIALE

Allocations familiales 5,25 % 5,25 %

ASSURANCE CHÔMAGE

APECITA 0,036 % 0,024 % 0,036 % 0,024 %

AUTRES CONTRIBUTIONS DUES PAR L’EMPLOYEUR

Formation professionnelle 0,55 % 0,55 %

Allocation logement 0,10 %

Solidarité autonomie 0,30 % 0,30 %

(1) Taux accident du travail administratif : 1,15 %.

(2) Taux à appliquer sur la TOTALITÉ du salaire brut, soit T1 et T2 si le salaire brut total est > plafond mensuel de la sécurité sociale.

(3) Dont garantie mensualisation de 0,45 % exclue de CSG-CRDS et du forfait social.

(4) Dont garantie mensualisation de 0,99 % exclue de CSG-CRDS et du forfait social.

PAIES ET COTISATIONS

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 35


COTISATIONS DES SALARIÉS CADRES

ET DES MANDATAIRES SOCIAUX

ASSURANCE MALADIE COMPLÉMENTAIRE - CPCEA AGRICA

Frais de santé Part patronale Part salariale

Formule uniforme 74,00 €/mois 74,00 €/mois

Nouvelles formules depuis le 1 er octobre 2024

(informations complémentaires page 2)

Formule salarié isolé 37,50 €/mois 37,50 €/mois

Formule famille 82,00 €/mois 82,00 €/mois

CSG-CRDS

Plafond

Sous plafond

Avec assurance maladie

complémentaire

(SB plafonné x 1,0047

+ PP AMC) x 6,80 %

CSG déductible

Sans assurance maladie

complémentaire

SB plafonné x 1,0047

x 6,80 %

ATTENTION

Si vous avez souscrit une retraite

supplémentaire optionnelle, veuillez

ajouter à la base CSG et CSG CRDS

la part patronale de cette cotisation.

Hors plafond

SB hors plafond x 0,9912

x 6,80 %

SB hors plafond x 0,9912

x 6,80 %

Plafond

Avec assurance maladie

complémentaire

CSG non déductible et CRDS

Sans assurance maladie

complémentaire

Sous plafond

(SB plafonné x 1,0047

+ PP AMC) x 2,90 %

SB plafonné x 1,0047

x 2,90 %

Hors plafond

SB hors plafond x 0,9912

x 2,90 %

SB hors plafond x 0,9912

x 2,90 %

36 | LES GUIDES DU SGV


DISPOSITIFS D’ALLÈGEMENT DES CHARGES PATRONALES

Afin de réduire les coûts de main-d’œuvre, les employeurs bénéficient, sous certaines conditions, de différents dispositifs

d’exonération de charges patronales. Dans l’attente de la prochaine loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2025.

LA RÉDUCTION GÉNÉRALE DÉGRESSIVE DES COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS SOCIALES

PATRONALES (EX FILLON)

Lorsque les rémunérations annuelles n’excédent pas 1,6 Smic.

LE PARAMÈTRE DE CALCUL EST LE SUIVANT : hors main-d’oeuvre occasionnelle *

Détermination du coefficient de réduction

0,3116 1,6 x somme des Smic RGD

x

(2) - TO

( – 1

0,6 ) [( Somme des REM RGD (2) -TO ) ]

* Décret n 2018-1356 du 28 décembre 2018.

Application du coefficient de réduction

Le coefficient de réduction déterminé s’applique

sur le salaire brut total

LA RÉDUCTION GÉNÉRALE DÉGRESSIVE DES COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS SOCIALES

PATRONALES RENFORCÉE (TO-DE)

Lorsque les rémunérations annuelles n’excédent pas 1,6 Smic.

Dans l’attente des prochaines mesures de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2025, la formule ci-dessous reste applicable.

LE PARAMÈTRE DE CALCUL EST LE SUIVANT : uniquement pour la main-d’oeuvre occasionnelle *

Détermination du coefficient de réduction

( ) [( ) ]

1,25 x C (1) 1,6 x Smic RGD

x

(2) - TO – 1

0,35 REM RGD (2) -TO

(1) correspond à 0,3116. Soit la somme des cotisations employeurs exonérées

Application du coefficient de réduction

Le coefficient de réduction déterminé s’applique sur le salaire brut

total, hors heures supplémentaires et complémentaires

* Décret 2018-1357 du 28 décembre 2018.

RÉDUCTION DE COTISATIONS SPÉCIFIQUE « TRAVAILLEUR OCCASIONNEL »

Dans la limite de 119 jours de travail par année civile

Valeur du salaire

brut total

Taux sous plafond

(jusqu’à 3 925€)

Taux hors plafond

(au-dela de 3 925 €)

Réduction supplémentaire

applicable

≤ à 1,25 Smic mensuel* 4,895 % (3) – –

> à 1,25 et ≤ à 1,6 Smic mensuel 36,055 % (3) 34,385 %

> à 1,6 et ≤ à 2,5 Smic mensuel 36,055 % (3) 34,385 %

> à 2,5 Smic et ≤ à 3,5 Smic mensuel 42,055 % (3) 40,385 %

> à 3,5 Smic mensuel 43,855 % (3) 42,185 %

( ) [(

1,25 x C (1) x

1,6 x Smic RGD (2) - TO – 1

0,35 REM RGD (2) -TO)

* La valeur du Smic mensuel à prendre en compte est déterminée selon les règles présentées à la page 38.

(1) C = somme des cotisations patronales exonérées (arts L741-16 code rural & L 241-13 code SS), soit SB x 31,16 %.

(2) Réduction générale dégressive (ex RDFillon).

(3) Si salaire brut > 1 plafond de sécurité sociale alors la CET s’applique sur la totalité du salaire, se reporter page 32 et page 34 selon le cas.

)

]

DÉDUCTION FORFAITAIRE PATRONALE

SUR LES HEURES SUPPLÉMENTAIRES

ET COMPLÉMENTAIRES

La valeur de la déduction forfaitaire patronale sur les heures supplémentaires

reste inchangée pour les employeurs de moins de 20 salariés

: 1,50 €/heure. Depuis le 1 er octobre 2022, les entreprises de 20

à moins de 250 salariés bénéficient d’une déduction forfaitaire sur

les heures supplémentaires d’un montant de 50 centimes d’euros par

heure supplémentaire.

RÉDUCTION DE COTISATIONS

(sauf mandataires sociaux)

« Allocations familiales » :

La réduction est définitivement acquise lorsque le salaire brut annuel

est inférieur à 3,5 Smic annuel applicable au 31 décembre 2023.

« Assurance maladie » :

La réduction est définitivement acquise lorsque le salaire brut annuel

est inférieur à 2,5 Smic annuel applicable au 31 décembre 2023.

PAIES ET COTISATIONS

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 37


CALCUL DU SMIC RGD (1) -TO

Salarié mensualisé présent tout le mois

Exemple*

Salarié à temps

plein

Salarié à temps

partiel

CDI en tâche

CDI intermittent

mensualisé

(151,67 + heures supplémentaires)

x Smic horaire

(Mensualisation + heures complémentaires)

x Smic horaire

(Mensualisation y compris les 4 % et 11 %

+ heures de régies non prévues au contrat

+ heures supplémentaires) x Smic horaire

(Mensualisation, majorée des 4 % et 11 %

+ heures supplémentaires) x Smic horaire

Un salarié à temps complet ayant effectué 20 heures

supplémentaires : (151,67 + 20) x 11,88 = 2 039,44 €

Un salarié à temps partiel dont la mensualisation est

de 104,81 heures : 104,81 x 11,88 = 1 245,14 €

Un salarié à tâche dont la mensualisation est de 90 heures

(avec les 4 % et 11 %) : 90 x 11,88 = 1 069,20 €

Un salarié intermittent dont la mensualisation est de

100 heures (avec les 4 % et 11 %) : 100 x 11,88 = 1 188 €

Salarié mensualisé présent tout le mois

Exemple*

Salarié à temps

plein

Salarié à temps

partiel

CDI en tâche

CDI intermittent

mensualisé

(151,67 + heures supplémentaires)

x Smic horaire

(Mensualisation + heures complémentaires)

x Smic horaire

(Mensualisation y compris les 4 % et 11 %

+ heures de régies non prévues au contrat

+ heures supplémentaires) x Smic horaire

(Mensualisation, majorée des 4 % et 11 %

+ heures supplémentaires) x Smic horaire

Un salarié à temps complet malade dont le salaire

mensuel de base est de 1 904,35 € :

valeur de l’absence maladie 614,31 €

valeur du maintien de salaire 365,51 €

soit un salaire brut versé de 1655,55 €

Détermination du Smic mensuel

ou Smic RGD-TO :

(151,67 heures x 11,88 €)

x (1655,55/1904,35) = 1567,60 €

CDI intermittent

horaire

Salarié non mensualisé

(Nombre d’heures de travail du mois, majoré de 4 %

et 11 % + heures supplémentaires) x Smic horaire

Exemple*

Un salarié effectue 85 heures de travail :

(85 + 4 % et 11 %) x 11,88 = 98,12 x 11,88 = 1 165,67 €

CDD saisonnier

(à l’heure ou

à la roie)

Nombre d’heures de travail du mois x Smic horaire

Un salarié est embauché 10 jours de travail ; il effectue

70 heures de travail : 70 x 11,88 = 831,60 €

Attention : seules les heures de travail normales sont prises en compte ; il ne faut pas y inclure

les indemnités de congés payés (10 %), l’indemnité éventuelle de jours fériés (4 %), et les heures

supplémentaires ou complémentaires.

* Selon Smic et barème des salaires en vigueur au 1 er janvier 2025.

CALCUL DE LA REM RGD (1) -TO

Contrat

Mode de calcul

Tous CDI

CDD non-saisonnier

CDD saisonnier

à l’heure

ou à la roie

REM RGD TO = Salaire brut total

REM RGD TO = Salaire brut total

REM RGD TO = Salaire brut total – valeur des heures supplémentaires

Exemple : Un salarié saisonnier travaille un mois et effectue 150 heures normales (1 782,00 €)

et 10 heures supplémentaires (148,50 €) en janvier. Son salaire brut total est de 2 335,91 €

(dont indemnité de congés payés et indemnité de fin de contrat).

La REM RGD TO = 2 335,91 - 148,50 = 2 187,41 €.

(1) Réduction général dégressive (ex. RDFillon).

38 | LES GUIDES DU SGV


PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE (PAS)

TAUX NEUTRES : MAINTIEN DE LA GRILLE 2024

Si l’employeur ne dispose pas du taux personnalisé de son salarié, il applique dans ce cas la grille de taux neutre.

Pour les contribuables domicilés en MÉTROPOLE

BASE MENSUELLE DE PRÉLÈVEMENT (ASSIETTE DU PAS)

Contribuables domiciliés en métropole

Taux

B < 1 591 € 0 %

1 591 € ≤ B < 1 653 € 0,50 %

1 653 € ≤ B < 1 759 € 1,30 %

1 759 € ≤ B < 1 877 € 2,10 %

La grille de taux neutres 2024 reste en

vigueur au 1 er janvier 2025 en attendant

une loi de finances pour 2025.

la lettre B figurant dans le tableau

correspond à la base imposable des

revenus du contribuable.

Source : Loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023

de finances pour 2024.

1 877 € ≤ B < 2 006 € 2,90 %

2 006 € ≤ B < 2 113 € 3,50 %

2 113 € ≤ B < 2 253 € 4,10 %

2 253 € ≤ B < 2 666 € 5,30 %

2 666 € ≤ B < 3 052 € 7,50 %

3 052 € ≤ B < 3 476 € 9,90 %

3 476 € ≤ B < 3 913 € 11,90 %

3 913 € ≤ B < 4 566 € 13,80 %

4 566 € ≤ B < 5 475 € 15,80 %

5 475 € ≤ B < 6 851 € 17,90 %

6 851 € ≤ B < 8 557 € 20 %

8 557 € ≤ B < 11 877 € 24 %

11 877 € ≤ B < 16 086 € 28 %

16 086 € ≤ B < 25 251 € 33 %

25 251 € ≤ B < 54 088 € 38 %

B ≥ 54 088 € 43 %

PAIES ET COTISATIONS

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 39


COTISATIONS ANIPS-GROUPAMA AU 1 ER JANVIER 2025

Salarié seul - Formule socle (1,41 % PMSS*)

Cotisation totale mensuelle : 3 925 € x 1,41 % = 55,34 %

Part patronale Part salariale

30,44 € (55 %) 24,90 € (45 %)

IMPORTANT

- Augmentation des taux de cotisations.

- Modification de la répartition de la formule socle soit 55 % pour l’employeur

et 45 % pour le salarié.

Pour de plus amples informations, se reporter à la page 2 de ce guide.

Salarié seul - Formule optionnelle

Formule socle (1,41 % PMSS*) Formule optionnelle (1,05 % PMSS*)

Cotisation totale : 55,34 € Cotisation : 41,22 €

Part patronale Part salariale Part salariale

30,44 € 24,90 € 41,22 €

TOTAL : Salarié seul - Formule optionnelle

1,41 % + 1,05 % = 2,46 % PMSS

Cotisation totale mensuelle : 96,56 €

Part patronale

Part salariale

30,44 € 66,12 €

Salarié et ayant(s) droit - Formule socle

Formule socle (1,41 % PMSS*)

Option famille (1,79 % PMSS*)

Cotisation totale : 55,34 € Cotisation : 70,26 €

Part patronale Part salariale Part salariale

30,44 € 24,90 € 70,26 € (100 %)

TOTAL : Salarié et ayant(s) droit - Formule optionnelle

1,41 % = 1,79 % = 3,20 % PMSS

Cotisation totale mensuelle : 125,60 €

Part patronale

Part salariale

30,44 € 95,16 €

Salarié et ayant(s) droit - Formule optionnelle

Formule socle (1,41 % PMSS*)

Option famille

(1,79 % PMSS*)

Formule optionnelle

(1,46 % PMSS*)

Cotisation totale : 55,34 € Cotisation : 70,26 € Cotisation : 57,31 €

Part patronale Part salariale Part salariale

24,90 € 30,44 € 127,57 €

TOTAL : Salarié et ayant(s) droit Formule optionnelle

1,41 % + 1,79 % + 1,46 % = 4,66 % PMSS

Cotisation totale mensuelle : 182,91 €

Part patronale

Part salariale

30,44 € 152,47 €

*PMSS 2025 : 3925 €.

RETENUE À LA SOURCE

Une retenue à la source doit être opérée

et versée au Trésor public sur les

salaires rémunérant une activité exercée

en France et versés à des personnes qui

ne sont pas fiscalement domiciliées en

France.

Cette retenue, calculée suivant un barème

spécifique, doit être faite directement sur

la fiche de paie du salarié concerné dès

lors que le montant de l’impôt est supérieur

à 8 €.

L’employeur doit ensuite verser cette retenue

à la recette des impôts (du lieu de son

domicile ou du siège de l’établissement),

accompagnée de la déclaration n° 2494

en double exemplaire au plus tard le 10

du second mois du trimestre qui suit celui

du paiement des salaires. Ce paiement est

spécifique au secteur agricole.

Décret n° 2024-496 du 30 mai 2024 - art. 1 -

Article 182 A du Code général des impôts.

RAPPELS

- Pour être reconnu comme ayant

son domicile fiscal en France, il faut

avoir résidé 183 jours et plus sur

le sol français au cours de l’année

civile.

- Les étudiants étrangers scolarisés

en France ne sont pas redevables de

l’impôt sur le revenu.

BARÈME DE L’IMPÔT SUR LE REVENU POUR LES SALARIÉS DOMICILIÉS

FISCALEMENT À L’ÉTRANGER

TAUX DE L’IMPÔT

Salaires nets soumis à retenue selon la période à laquelle se rapportent les paiements

Mois Semaine Jour

0 % < 1402 € < 323 € < 54 €

12 % de 1402 à 4 066 € de 323 € à 938 € de 54 € à 156 €

20 % > 4 066 € > 938 € > 156 €

Un outil de calcul est disponible sur l’extranet du SGV : https://extranet.sgv-champagne.fr ;

Espace adhérents /Univers emploi des salariés / Outils de calcul

40 | LES GUIDES DU SGV


SAISIE DES RÉMUNÉRATIONS

AU 1 ER JANVIER 2025

PRINCIPE

Un employeur peut être informé par le tribunal, ou un commissaire de justice (huissier), de l’existence d’une créance dont le

salarié est redevable auprès d’un créancier.

Compte tenu de son caractère alimentaire,

le salaire fait l’objet d’une protection

contre les saisies et certaines règles sont

à respecter.

La rémunération est découpée en trois

fractions :

Une fraction absolument

insaisissable

Elle correspond au montant du RSA* fixé

pour un foyer composé d’une personne

seule à 635,71 € depuis le 1 er avril 2024.

Une fraction relativement

insaisissable

Sauf pour les créances alimentaires

(pension alimentaire par exemple). Ces

créances s’imputent en priorité sur cette

fraction et si elle ne suffit pas, le solde

est recouvré sur la fraction saisissable.

Une fraction saisissable

Au profit de tout créancier dans la proportion

définie selon le barème ci-dessous.

* RSA : revenu de solidarité active.

Un outil de calcul est disponible sur l’extranet du SGV : https://extranet.sgv-champagne.fr ;

Espace adhérent /Univers emploi des salariés / Outils de calcul

BARÈME AU 1 ER JANVIER 2025*

(en €)

Sans personne

à charge

Maxi.

Portion

retenu

1 personne

à charge

Maxi.

Portion

retenu

2 personnes

à charge

Maxi.

Portion

retenu

3 personnes

à charge

Maxi.

Portion

retenu

4 personnes

à charge

Maxi.

Portion

retenu

1

1/20 e

jusqu’à

370,00 18,50 513,33 25,67 656,66 32,83 799,99 40,00 943,32 47,17

2 1/10e de

à

370,01

721,67

35,17

513,34

865,00

35,17

656,67

1 008,33

35,17

800,00

1 151,66

35,17

943,33

1 294,99

35,17

3

1/5 e de

à

721,68

1 074,17

70,50

865,01

1 217,50

70,50

1 008,34

1 360,83

70,50

1 151,67

1 504,16

70,50

1 295,00

1 647,49

70,50

4

1/4 de

à

1 074,18

1 424,17

87,50

1 217,51

1 567,50

87,50

1 360,84

1 710,83

87,50

1 504,17

1 854,16

87,50

1 647,50

1 997,49

87,50

5

1/3 de

à

1 424,18

1 775,00

116,94

1 567,51

1 918,33

116,94

1 710,84

2 061,66

116,94

1 854,17

2 204,99

116,94

1 997,50

2 348,82

116,94

6

2/3 de

à

1 775,01

2 133,33

238,88

1 918,34

2 276,66

238,88

2 061,67

2 419,99

238,88

2 205,00

2 563,32

238,88

2 348,83

2 706,65

238,88

7

Totalité

à partir de

2 133,34 Totalité 2 276,67 Totalité 2 420,00 Totalité 2 563,33 Totalité 2 706,66 Totalité

* Source : Décret n°2024-1231 du 30/12/2024

Le salarié saisi doit conserver au minimum

une somme égale au montant du RSA fixé

pour un foyer composé d’une personne

seule, soit 635,71 € depuis le 1 er avril 2024,

quelle que soit la composition du foyer du

salarié concerné par la saisie.

Pour 5 personnes à charge et au-delà, il

faut ajouter 143,33 € à chaque tranche

mensuelle.

Sont considérés à charge

- Le conjoint, le concubin ou le partenaire

lié par un Pacs au débiteur, dont les ressources

personnelles sont inférieures au

montant du RSA fixé pour un foyer composé

d’une personne seule :

- Tout enfant ouvrant droit aux prestations

familiales et se trouvant à la charge

effective et permanente du débiteur et

tout enfant percevant une pension alimentaire

;

- L’ascendant dont les ressources personnelles

sont inférieures au RSA fixé pour

un foyer composé d’une seule personne

et qui, soit habite avec le débiteur, soit

reçoit de lui une pension alimentaire.

EXEMPLE DE CALCUL

Pour un salaire net imposable (diminué

de la CSG/CRDS non déductible et

du PAS) de 1 650 € et sans personne

à charge. La part saisissable du salaire

s’élève à 286,94 €.

Détail du calcul

1 650 -1 424,18 = 225,82

Tranche à 1/3, soit 225,82/3 = 75,27.

Montant à déduire : 18,50 + 35,17

+ 70,50 + 87,50 + 75,27 = 286,94 €.

PAIES ET COTISATIONS

ACTUALITÉ SOCIALE - 1 ER JANVIER 2025 I 41


COMPLÉMENTAIRE SANTÉ

Rappel sur la complémentaire frais de santé pour les salariés embauchés en CDD d’une durée

inférieure ou égale à 3 mois.

Cas 1

Le salarié dispose déjà d’une couverture

individuelle frais de santé au moment de l’embauche

2 hypothèses

Cas 2

Le salarié ne dispose d’aucune

couverture frais de santé

au moment de l’embauche

Si couverture santé

individuelle et responsable

Le salarié peut demander

le versement santé

Demande expresse écrite du salarié

au moment de l’embauche

+

Le salarié fournit à l’employeur

un justiticatif :

- attestation d’affiliation individuelle

à un contrat responsable ;

- à défaut, copie de la carte de mutuelle ;

- à défaut, attestation sur l’honneur

Si autres cas de couverture

santé tels que :

- Complémentaire Santé Solidaire (C2S),

anciennement appelée CMU-C ;

- aide à l’acquisition de complémentaire frais

de santé ;

- couverture obligatoire (couverture

effective chez un autre employeur),

y compris en tant qu’ayant droit ;

- couverture complémentaire donnant

lieu à la participation financière d’une

collectivité publique.

Le salarié ne peut pas

demander

le versement santé

L’employeur mentionne

le montant du versement santé

sur la paie du salarié

L’employeur n’a aucune

affiliation à faire ni aucun

versement spécifique à effectuer

L’employeur n’a aucune

affiliation à faire ni aucun

versement spécifique à effectuer

CALCULER LE VERSEMENT

SANTÉ

(évaluer le montant de la participation

patronale)

- Détermination du montant de référence

: contribution que l’employeur aurait

versée pour couvrir collectivement le

salarié concerné.

Si l’assureur est Anips Groupama, le montant

de référence à prendre en compte

est la participation patronale minimale à

la formule socle, soit 30,44 € :

- Application d’un coefficient de majoration

: au montant de référence est appliqué

un coefficient de majoration de 125 % ;

- Pour les CDD de moins d’1 mois : proratisation

du produit obtenu en fonction

des heures normales payées (hors HS/

HC).

Le montant du versement santé ne peut

dépasser le montant forfaitaire initial de la

participation patronale à la formule socle (si

Anips Groupama : plafond fixé à 30,44 €, 55 %

minimum pris en charge par l’employeur).

EXEMPLES DE CALCULS

Un salarié est embauché en contrat

saisonnier pour 5 jours, du lundi au

vendredi, à hauteur d’un temps complet

(7 h/jour). Il a réalisé 35 h normales.

Le montant du versement santé est de :

(30,44 € x 125 % x 35 h) /151,67 h = 8,78 €

Un salarié est embauché à la tâche : il faut

prendre en compte le nombre d’heures réalisées

à concurrence de 35 h/semaine.

RÉGIME SOCIAL

DU VERSEMENT SANTÉ

(participation patronale)

Côté patronal

Le versement santé est :

- exonéré de cotisations sociales dans les

limites réglementaires ;

- soumis à CSG-CRDS ;

- et, pour les employeurs de 11 salariés

et plus, soumis au forfait social de 8 %.

Côté salarial

Le versement santé est intégré dans le

net imposable, sans incidence sur le net

à payer.

Les informations et documents liés à l’assurance maladie complémentaire sont sur l’extranet du SGV :

https://extranet.sgv-champagne.fr ; Espace adhérents /Univers emploi des salariés / Assurance maladie complémentaire

42 | LES GUIDES DU SGV



| janvier 2025

17 avenue de Champagne - CS 90176 - 51205 Epernay CEDEX - 0326595500 - www.sgv-champagne.fr

Directeur de la publication : Maxime Toubart

Rédacteurs : Marjorie Arrasse, Magali Conraux, Séverine Courtois, Mathilde Chaplot, Christine Moussour, Pauline Gallot-Collard

Conception : La Champagne Viticole

Impression : Rotochampagne - 11 Rue des Frères Garnier 52000 - Chaumont

GUIDE

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