29.01.2025 Views

Le monde des métiers de la technique du bâtiment

Domotech accorde une grande importance à la branche et à la relève, qui constitue son avenir. C'est pourquoi l'action « Ton avenir » a été lancée en collaboration avec des partenaires engagés de la branche pour promouvoir la relève et nous présentons sur cette page de renvoi différents métiers et apprentis.

Domotech accorde une grande importance à la branche et à la relève, qui constitue son avenir. C'est pourquoi l'action « Ton avenir » a été lancée en collaboration avec des partenaires engagés de la branche pour promouvoir la relève et nous présentons sur cette page de renvoi différents métiers et apprentis.

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Ton

avenir

2024

Le monde des métiers

de la technique du bâtiment

6 histoires sur l’entrée dans le monde du travail - de la phase de découverte

à l’accompagnement, en passant par les histoires de réussite personnelle

Édition spéciale de


ELECTROMAGAZINE


ÉDITORIAL

Pour notre filière forte :

Des gens intelligents avec de

la jugeote et du bon sens

Photo : suissetec

L’histoire le prouve : C’est toujours dans les

périodes de défi que l’on enregistre les plus

grandes réalisations. Au lieu d’entonner des

complaintes généralistes – je pense par

exemple à des termes tels que « pénurie de

main-d’œuvre qualifiée », « problèmes de relève

» ou « culture de la jeunesse dégénérée » –,

il est important que notre branche se projette

avec assurance, de manière positive et innovante.

Il ne s’agit pas de nier les problèmes,

mais d’accepter les faits et d’aller de l’avant

avec un état d’esprit constructif. Surtout dans

les moments difficiles. C’est ce qui distingue

les personnes intelligentes et intelligentes

de la bouillie populiste.

Parlons de taux de réussite (et non de taux

d’échec !), de jeunes avec un potentiel de développement

(et non de gamins de la génération

Z accros à leur téléphone portable !), de

personnes sûres d’elles (et non de collaborateurs

en mal de temps libre !).

Malheureusement ou heureusement, la pensée

positive et les belles paroles ne suffisent

pas. Il est impératif d’en tirer les conséquences

en agissant et en prenant par la

main et en accompagnant les jeunes qui n’ont

pas ou peu d’expérience professionnelle.

Concrètement, il s’agit de croire au potentiel

des jeunes, de ne pas seulement engager des

apprentis ou des collaborateurs, mais aussi

de les accompagner étroitement et de les

complimenter pour leur engagement. Il s’agit

de continuer à les enthousiasmer pour leur

travail et de leur confier la plus grande responsabilité

possible.

Avec la numérisation croissante et le recours

à l’intelligence artificielle, l’artisanat est à

l’aube d’une ère dorée – nous avons tous le

pouvoir de façonner une base bien construite

pour l’avenir des prochaines générations.

Une association professionnelle comme suissetec,

mais aussi d’autres partenaires de formation,

contribuent ainsi largement à une

formation professionnelle solide dans notre

secteur d’activité.

03

DANIEL STAMM

Responsable Formation, suissetec

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© Jayden So / Unsplash

Des réseaux

qui relient !

domotech vous apporte

des connaissances

spécialisées et sectorielles.

Le magazine est publié 6 fois par an.

www.domotech-magazine.ch

NOUS ENTRETENONS DES PARTENARIATS ACTIFS AVEC LES ASSOCIATIONS DE LA BRANCHE.

Notre maison d’édition publie également Phase5 et eTrends

Medienart Solutions AG I Oberneuhofstrasse 5 I CH-6340 Baar I T +41 41 727 22 00 I www.medienartsolutions.ch


À mettre entre

toutes les mains

SOMMAIRE

06 « J’ai toujours eu deux mains droites »

Installateur/trice en chauffage CFC

10 « J’ai signé le contrat d’apprentissage

deux ans à l’avance »

Installateur/trice sanitaire CFC

14 « La motivation est essentielle

dans le choix de la profession »

Projeteur/projeteuse en planification

du bâtiment chauffage CFC

Avec notre édition spéciale

« Ton avenir », nous voulons

offrir aux jeunes et à leurs

« influenceurs » adultes un

voyage de découverte dans le

monde des métiers et des

formations continues de la

technique du bâtiment – avec

le plaisir de la lecture.

Photo : Ethan Oelman

18 « La curiosité est bonne conseillère »

Projeteur/projeteuse en technique

du bâtiment sanitaire CFC

22 « Aucun projet n’est identique à un autre »

Projeteur/projeteuse en technique

du bâtiment ventilation CFC

26 « Pendant mon stage d’observation, j’ai

participé à une réunion de chantier »

Projeteur/projeteuse frigoriste CFC

05

Vous trouverez ici toutes

les informations sur

les métiers d’avenir dans la

technique du bâtiment :

www.topapprentissages.ch

Ces partenaires assurent le soutien des profils professionnels présentés

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TON AVENIR

« Aux championnats, je

peux me mesurer aux

meilleurs de Suisse et voir

où je me situe par rapport

à mes performances. »

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« J’ai toujours

eu deux

mains droites »

TON AVENIR

Luk Vogelsang a participé aux Championnats suisses

de la technique du bâtiment par équipe, dans le cadre de l’Olma

et a remporté le premier prix avec ses deux coéquipiers.

Interview : Bettina Hägeli, photos : Leo Boesinger

E

n tant qu’installateur en

chauffage, l’épreuve de

championnat qui lui a

été remise, à lui et à ses

coéquipiers, un installateur

sanitaire et un ferblantier, était de

réaliser en l’espace de 16 heures, un

stand de bar chauffé, y compris les

branchements électriques et sanitaires.

« Ce qui m’intéresse dans mon

métier, ce sont les nouvelles évolutions

techniques », déclare Luk Vogelsang

qui s’est ensuite présenté aux championnats

des métiers à Lyon.

Qu’est-ce qui vous a donné

envie de faire un apprentissage

d’installateur en chauffage ?

Luk Vogelsang Ma première formation

a été un apprentissage de trois

ans comme installateur sanitaire.

Pendant cet apprentissage, j’ai remarqué

que je m’intéressais également

beaucoup au secteur du chauffage.

L’hydraulique et les nouvelles

technologies de chauffage qui sont

développées actuellement me fascinent.

C’est très intéressant et

beaucoup de choses se passent à ce

niveau, avec les pompes à chaleur,

la géothermie et le chauffage durable.

C’est la raison pour laquelle je

me suis décidé à entreprendre une

formation supplémentaire raccourcie

en tant qu’installateur en chauffage.

Je me serai sans doute ennuyé

avec une seule profession. Deux

métiers me permettent de relever un

plus grand défi. Acquérir davantage

de connaissances rend le travail encore

plus intéressant.

« Pendant mon apprentissage,

il a fallu mériter le respect

des autres monteurs et gagner

leur confiance. »

LUK VOGELSANG

Installateur en chauffage CFC

Est-il intéressant de faire des

stages d’observation dans

les entreprises quand on est à la

recherche de son orientation ?

Oui, absolument. J’ai testé plusieurs

choses. À 13 et 14 ans, j’ai déjà fait

plusieurs stages d’observation : chez

un garde forestier, chez un agriculteur

et comme mécanicien sur machines

agricoles. Ensuite j’ai préféré

le secteur sanitaire. Après l’école

obligatoire, j’ai commencé mon apprentissage

à 15 ans. Choisir un métier

manuel était une évidence pour

moi depuis longtemps.

Quelles sont les compétences dont

vous faites preuve et qui vous

servent dans votre apprentissage

professionnel ?

L’habileté manuelle, car j’ai toujours

eu deux mains droites : lors de mon

stage d’observation, mon supérieur

a remarqué que j’avais une

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« L’hydraulique et les nouvelles

technologies de chauffage qui

sont développées actuellement

me fascinent. »

excellente capacité de représentation

spatiale. Durant ma scolarité,

j’ai toujours été bon en dessin technique

et en maths. Cela m’a apporté

beaucoup d’avantages dans l’école

professionnelle.

Qu’est-ce qui était un peu

plus difficile à acquérir ?

La discipline. C’était un grand bouleversement

de passer des bancs de

l’école à l’apprentissage. Au début,

c’était difficile de se lever à 6 h du

matin et de me rendre sur le chantier.

Ça m’a un peu refroidi. En plus, il m’a

fallu mériter le respect des autres

monteurs et gagner leur confiance.

Je devais montrer que je peux travailler

de manière autonome, pour qu’ils

me fassent con fiance et me donnent

certaines tâches. C’est ce qui m’a permis

de beaucoup apprendre.

Une fois l’apprentissage terminé,

travaillerez-vous dans ce métier ?

Oui, bien sûr. Je souhaite ensuite

suivre une formation de chef monteur

et de maître artisan sanitaire.

Avec ma formation supplémentaire

de deux ans pour devenir installateur

en chauffage, je serai bien placé

sur le marché du travail. Des professionnels

de ce type sont rares et

recherchés.

Avez-vous déjà trouvé un poste

après l’obtention du diplôme ?

L’an passé, j’ai créé une entreprise

avec mon frère qui est maçon de

formation. Nous sommes spécialisés

dans le bâtiment, le génie civil,

le jardinage et les techniques du

bâtiment. Actuellement, nous employons

plus d’une douzaine de spécialistes

de différentes orientations,

payés à l’heure. Cela permet à notre

entreprise d’être polyvalente. Elle

peut prendre en charge des missions

globales et le client n’a alors

affaire qu’à un seul artisan, cela fait

partie de notre philosophie d’entreprise.

Les carnets de commande

sont remplis. Je vais donc travailler

à plein temps avec mon frère dans

l’entreprise, après l’obtention du

deuxième diplôme d’apprentissage.

Qu’est-ce qui vous a décidé à vous

inscrire aux championnats suisses

de la technique du bâtiment ?

Le fait de devoir me mesurer aux

meilleurs de Suisse. Cela me permettait

de voir où je me situe par

rapport à mes performances. En

plus, cet événement m’a permis

d’échanger mes expériences au sein

de mon équipe. J’ai aussi pu m’entretenir

avec les expertes et les experts.

Je me sentais bien à ce championnat,

même s’il y avait des spectateurs.

J’ai beaucoup appris en peu de

temps, cela a été pour moi une expérience

enrichissante.

Avec le recul, que pensez-vous

de votre choix de carrière ?

En y repensant, j’aurais peut-être inversé

l’ordre des choses, mais en fait,

je ne regrette rien. Avec mes deux

apprentissages professionnels, je

peux assumer des travaux importants

et à responsabilité. J’aime me

lever le matin, parfois même avec le

sourire. J’aime mon métier.

Et pour finir quelques conseils

pour les jeunes qui doivent choisir

leur orientation ?


Je conseillerais de tester le plus de

professions possibles par le biais

des stages d’observation. Et ne pas

se contenter du premier stage d’observation

et, si on vous le propose,

de prendre une place d’apprentissage.

S’intéresser à son métier est

très important, car il faudra bien

travailler jusqu’à 50 ans. Même si

l’on a choisi un métier de manière

réfléchie, les années d’apprentissage

ne sont pas une partie de plaisir.

Parfois il faut serrer les dents.

Mais cela en vaut la peine. Plus on

est bon, plus on sera demandé plus

tard. Car à plus long terme, les

grands défis peuvent faire très

plaisir.

TON AVENIR

Luk Vogelsang résiste à la

pression : « Je me sentais bien

à ce championnat, même s’il y

avait des spectateurs. J’ai

beaucoup appris en peu de

temps, cela a été pour moi une

expérience enrichissante. »

09

Installateur/trice en chauffage CFC

ACQUISITION DES CONNAISSANCES

• Construction, entretien, réparation d’installations

de chauffage et de froid

• Montage de chaudières et de pompes à chaleur

• sur la base de plans

• Mise en œuvre de projets avec des énergies

renouvelables

• Isolation de conduites contre les pertes de chaleur

• Installation de pompes de circulation

DISCOURS

Les campagnes actuelles sur la formation professionnelle

mettent l’accent sur les perspectives variées et attrayantes

offertes par le profil professionnel. Les jeunes sont directement

touchés par le tutoiement ; la curiosité devrait être

éveillée et l’insécurité face à l’inconnu réduite.

Les points forts de la formation tels que la connaissance

des matériaux, la physique, le dessin technique, la chimie,

l’informatique et la culture générale sont mentionnés,

complétés par des indications sur la durée de la formation,

sur le certificat fédéral de capacité « Installateur/trice en

chauffage CFC » et sur l’option de la maturité professionnelle.

Comme prérequis, une scolarité obligatoire terminée est

citée.

FORMATION EN GÉNÉRAL

4 années de formation de base y compris le travail essentiellement

dans l’atelier et sur le chantier principalement sous

abri, avec chaque fois un jour en école professionnelle

par semaine. Les matières sont multiples : thermodynamique,

matériaux, mécanique des fluides, mesurer – commander –

réguler, systèmes de chauffage, eau de chauffage, sécurité au

travail, etc.

Certificat après avoir suivi la procédure de qualification :

Certificat fédéral de capacité « Installateurs/trices en

chauffage CFC ».

Pour les élèves disposant de bons ou très bons résultats

scolaires, l’option est proposée de suivre l’école de maturité

professionnelle (en parallèle ou après la formation scolaire de

base) avec la qualification supplémentaire « maturité

professionnelle ».

Vous trouverez ici toutes les

informations sur les métiers d’avenir

dans la technique du bâtiment :

www.topapprentissages.ch

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TON AVENIR

« J’ai signé le contrat

d’apprentissage

deux ans à l’avance »

Dans la dernière édition de Domotech, nous vous présentions Luk

Vogelsang qui s’est qualifié entre-temps aux championnats des métiers

de Lyon. Son collègue, Matthias Steiner, qui a remporté le premier prix

avec Luk aux Championnats suisses de la technique du bâtiment par

équipe dans le cadre de l’Olma est un futur installateur sanitaire. Le

jeune homme de 18 ans nous raconte ce qui le fascine dans ce métier.

Interview : Bettina Hägeli, photos : Leo Boesinger

10

Comment se fait-il que tu te sois

retrouvé dans la même équipe que

Luk Vogelsang aux Championnats

suisses de la technique du bâtiment

par équipe ?

Matthias Steiner Luk et moi, nous

nous sommes inscrits séparément

et avons seulement fait connaissance

le jour de la préparation dans

le Centre de Cours Interentreprises

Suissetec. Nous avons atterri dans

la même équipe par tirage au sort.

Ça collait parfaitement bien : durant

les championnats, nous nous

sommes complétés à merveille.

ment des travaux de finition et ne

peuvent donc être réalisés qu’à la

fin.

Remontons dans le temps :

qu’est-ce qui vous a donné

envie de faire un apprentissage

d’installateur sanitaire ?

Lorsqu’il a fallu choisir un métier,

nous avions besoin d’un nouveau

chauffe-eau chez nous. C’étaient les

vacances d’été et j’ai proposé mon

aide à l’artisan. C’était une expérience

tellement bonne, qu’au cours

des vacances d’automne suivantes,

je suis allé faire un stage d’observation

dans cette entreprise. Après un

second stage d’observation dans

une autre entreprise sanitaire, j’ai

signé le contrat d’apprentissage

dans la première société, déjà deux

ans avant le début de l’apprentissage.

D’autres professions étaient-elles

envisageables ?

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Quelle a été ta motivation pour

participer aux championnats suisses

et qu’est-ce qui t’a plu en particulier ?

J’aime la sensation d’être en compétition.

Un camarade de l’école

professionnelle m’a parlé des championnats

suisses et m’a motivé à y

participer. L’ambiance avec les

spectateurs a été fantastique. La

collaboration au sein de l’équipe a

bien fonctionné, même si nous ne

nous connaissions que depuis un

jour. Comme le temps était suffisant

pour mon domaine d’activités,

le deuxième jour j’ai pu aidé le troisième

de notre équipe, le plombier.

En effet, ses travaux sont générale-

« J’aime la sensation d’être

en compétition. Un collègue

de l’école professionnelle

m’a motivé à participer aux

championnats suisses. »

MATTHIAS STEINER

Installateur sanitaire CFC


« Cela a été un grand changement

de passer de la scolarisation à

domicile en raison du Covid à

un apprentissage. Les premières

semaines ont été difficiles. »


TON AVENIR

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En fait, j’ai toujours voulu être cuisinier.

À l’école, lors d’une journée de

l’orientation, j’ai pu tester le métier

de mes rêves, mais dans la pratique,

il ne m’a pas plu du tout. J’avais également

envisagé et essayé la profession

d’électricien ou un métier dans

une entreprise de construction métallique.

Quand l’apprentissage a-t-il débuté ?

Après la période d’école obligatoire.

Mais dès la neuvième année, nous

avons pu aller travailler tous les mardis

dans notre future entreprise d’apprentissage,

une sorte de préapprentissage.

C’était non seulement un

changement bienvenu par rapport à

l’école, mais j’y prenais aussi beaucoup

de plaisir. Grâce à cette proposition,

j’avais une avance considérable

au début de l’apprentissage.

Quelles sont les compétences

qui t’ont été utiles lors de ton

apprentissage ?

Depuis tout petit, je démontais des

appareils chez moi, pour les remonter

ensuite. Je suis très habile de mes

mains et je savais déjà manier les

outils avant mon apprentissage. Par

ailleurs, j’ai une bonne imagination.

Quelles sont les nouvelles

compétences que tu as

dû acquérir en premier lieu ?

À l’école professionnelle, j’ai dû me

plonger dans le dessin de plans,

c’était nouveau pour moi et cela a

pris du temps. Depuis, j’ai appris à

le maîtriser.

As-tu des projets de formation

continue ?

Dans tous les cas, je reste dans mon

métier. Après six mois d’école de

recrues, j’ai l’intention de suivre la

formation de chef monteur et ensuite,

éventuellement, le cours de

maîtrise.

Que se passera-t-il immédiatement

après l’apprentissage ?

J’ai un accord oral pour un nouveau

poste. Comme nous faisons principalement

des transformations dans

mon entreprise actuelle, j’ai cherché

une entreprise dans laquelle on

planifie et réalise majoritairement

des constructions neuves. On m’a

vivement conseillé de changer

d’employeur après mon apprentissage,

afin de découvrir une nouvelle

entreprise dans une nouvelle région

et une nouvelle équipe. Cela m’ouvrira

sans doute des perspectives

professionnelles.

Avec le recul, comment juges-tu ton

choix de carrière ?

Au début j’avais des doutes, car cela

a été un grand changement de passer

Regard en arrière : « Dans

l’école professionnelle,

j’ai dû me plonger dans le

dessin de plans. »

de la scolarisation à domicile en raison

du Covid à un apprentissage. Les

premières semaines ont été difficiles.

Mais une fois habitué au quotidien

de mon métier, le travail m’a

beaucoup plu. Je peux relever chaque

jour un nouveau défi et trouver moimême

une solution idéale pour une

réalisation. Il me faut pour cela de la

créativité et de l’habileté manuelle.

Et le soir j’ai un produit devant moi

que j’ai réalisé moi-même. Cela me

plaît et me correspond.

Que peut-on conseiller aux jeunes

qui sont dans la phase d’un choix de

métier ?

Le choix est important. Il faut aimer

faire son travail et on ne devrait

pas se laisser influencer par

les collègues lors de la prise de

décision. Faire des stages d’observation

du métier dans plus d’une

société est utile. En effet, ce n’est

pas seulement une équipe d’entreprise

cohérente qui doit inciter à

choisir une profession ; le travail

lui-même, qui doit plaire, est encore

plus important qu’une bonne

atmosphère de travail.


Installateur/trice sanitaire CFC

ACQUISITION DES CONNAISSANCES

• Montage de conduites d’alimentation en

eau potable dans des bâtiments neufs et des

transformations de bâtiments

• Installation de canalisations d’évacuation

• Installation de systèmes en applique et

d’appareils sanitaires

• Montage de conduites de gaz naturel et

d’appareils consommant du gaz naturel

• Travaux de maintenance et de service sur

toutes les installations sanitaires

CONDITIONS PRÉALABLES

Les campagnes actuelles sur la formation professionnelle

mettent l’accent sur les perspectives variées et attrayantes

offertes par le profil professionnel. Qualités souhaitables

pour se lancer dans ce métier : habileté manuelle, plaisir à

travailler le métal et les matières plastiques, bonne condition

physique, esprit d’équipe et collégialité, autonomie et fiabilité,

pas de sensibilité excessive à la chaleur, au froid et au bruit.

Comme prérequis essentiel, une scolarité obligatoire

terminée est citée.

FORMATION EN GÉNÉRAL

4 années de formation de base en entreprise avec chaque

fois un jour en école professionnelle par semaine. Certificat

après avoir suivi la procédure de qualification : Certificat

fédéral de capacité « Installateur/trice sanitaire CFC ». Pour les

élèves disposant de bons ou très bons résultats scolaires,

l’option est proposée de suivre l’école de maturité professionnelle

(en parallèle ou après la formation scolaire de base)

avec la qualification supplémentaire « maturité professionnelle

». Axes majeurs de la formation : matériaux, physique,

chimie, informatique, science des matériaux, connaissances

professionnelles, calcul professionnel, dessin technique et

croquis, langue et communication, culture générale, sport.

Vous trouverez ici toutes les

informations sur les métiers d’avenir

dans la technique du bâtiment :

www.topapprentissages.ch

OFFENSIVE DE FORMATION

BRANCHE DU SANITAIRE

GEBERIT GO!

L’offensive de formation «Geberit Go!»

encourage et soutient la branche du

sanitaire durant toute la période allant

du choix d’un métier jusqu’à la fin de la

formation continue. Un montant annuel

de 250’000 CHF est dédié au soutien de

nombreuses mesures et actions. Cela

doit permettre de renforcer la branche

du sanitaire, de la promotion de la relève

jusqu’à la formation continue.

GEBERIT GO!

Offensive de formation

branche du sanitaire

www.geberit.ch/go-fr

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Dorian Lekaj pendant la

cérémonie de remise des prix

du meilleur projeteur en

technique du bâtiment,

spécialisation « chauffage »,

lors des championnats

suisses 2023.


TON AVENIR

« La motivation

est essentielle

dans le choix de la

profession »

Dorian Lekaj est officiellement le meilleur diplômé de l’année

dernière en tant que projeteur en technique du bâtiment chauffage.

Lors des Championnats suisses des techniciens du bâtiment 2023,

le jeune homme originaire de Neuhausen am Rheinfall s’est vu

attribuer la médaille d’or, aussi pour avoir su garder son sang-froid.

Le jeune homme de 20 ans pense déjà à une formation

supplémentaire. Mais dans un premier temps, il travaillera dans

l’entreprise de technique du bâtiment de son père.

15

Interview : Béatrice Koch, photos : Leo Boesinger

Pourquoi t’es-tu inscrit aux

Championnats suisses de la

technique du bâtiment ?

Dorian Lekaj Les documents d’inscription

ont été envoyés en même

temps que le certificat de fin d’apprentissage.

J’ai été tenté de participer

parce que j’aime me mesurer

aux autres ; non pas parce que je

veux absolument être le meilleur,

mais pour voir ce dont les autres

sont capables et où je me situe par

rapport à eux.

Comment as-tu vécu le concours

qui a eu lieu à l’Olma de Saint-Gall ?

Tout était organisé de manière très

professionnelle. Et par rapport à

l’examen de fin d’apprentissage, les

tâches étaient beaucoup plus complexes.

Il nous a fallu planifier de A

à Z le chauffage d’un immeuble de

bureaux de plusieurs étages et nous

ne disposions pour cela que de

16 heures au total. Dans les situations

d’examen, j’ai la chance de

savoir me concentrer sur les tâches.

Cela a également fonctionné lors

des championnats suisses qui se

sont déroulés dans le cadre de

l’Olma et devant un public. J’étais

tellement sous pression que je n’ai

pas eu le temps de devenir nerveux

ou de me demander si ma solution

était bonne ou mauvaise. Après

avoir rendu le devoir, je n’étais

même pas capable d’estimer si j’arriverai

à être dans le top 5. Dans

l’ensemble, c’était une expérience

unique, notamment grâce au

contact que l’on a avec les autres

participants. C’est dommage qu’il

n’y ait pas de championnats du

monde pour nous, les projeteurs en

chauffage. J’aurais aimé me mesurer

également au niveau international.

Jetons un coup d’œil en arrière :

pourquoi t’es-tu décidé à choisir le

métier de projeteur en technique

du bâtiment chauffage ?

Pour être honnête, à 13 ou 14 ans,

lorsque j’ai dû choisir un apprentissage

pendant l’école secon-

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« J’ai eu la

chance d’avoir

trouvé une

super entreprise

formatrice. »

DORIAN LEKAJ

Projeteur en technique du

bâtiment chauffage CFC

daire, je n’avais aucune idée de ce

que je voulais faire. Le choix d’un

métier m’intéressais guère. À cet âge,

j’avais d’autres choses en tête, je préférais

être dehors avec des collègues

ou jouer aux jeux vidéo. Mes parents

m’ont alors conseillé de faire un stage

d’observation dans une entreprise de

technique du bâtiment à Schaffhouse.

Et comme mon père gère sa

propre entreprise de technique du

bâtiment à Neuhausen am Rheinfall,

je connaissais déjà le secteur. Le travail

quotidien d’un projeteur en

chauffage et l’équipe de l’entreprise

m’ont tout de suite enthousiasmé, et

c’est ainsi que j’y ai effectué mon apprentissage.

J’ai surtout beaucoup

profité de mon « maître d’apprentissage

» : il prenait plaisir à m’apprendre

des choses et était plus

proche de certains sujets que je devais

aborder à l’école professionnelle

que quelqu’un qui travaille dans le

métier depuis 20 ans.

Qu’est-ce qui t’a plu en particulier

lors de ton apprentissage ?

D’une part, l’équipe : je me suis immédiatement

senti à l’aise et j’ai

beaucoup appris. D’autre part, le

travail quotidien du projeteur en

chauffage me plaît. Je ne suis pas

très doué manuellement, je préfère

travailler à l’intérieur au PC. Pour

cette raison, la planification m’attire

plus que l’installation. La liberté de

concevoir une installation de chauffage

de A à Z, selon ses propres

idées et bien sûr en respectant les

normes, me plaît beaucoup.

De quelles compétences un futur

projeteur en technique du bâtiment

chauffage doit-il faire preuve ?

La planification du chauffage est

davantage une question de calculs

mathématiques et physiques : de

quelle quantité d’énergie ai-je besoin

pour chauffer un bâtiment et

comment faire entrer cette énergie


« J’étais tellement sous

pression que je n’ai pas eu le

temps de devenir nerveux. »

dans le bâtiment ? Le dessin, en revanche,

est moins important ou

moins difficile dans ce métier. Cela

me convient. Mais de manière générale,

je trouve que le choix d’une

profession ne dépend pas tant des

compétences existantes. Celles-ci

peuvent être acquises durant l’apprentissage.

La motivation est bien

plus décisive. Dans le secondaire,

j’étais plutôt mauvais élève. Les

maths et la physique m’intéressaient

très peu. Dans l’école professionnelle,

cela a immédiatement

changé, car je voyais un sens derrière

tout ça. Je savais pourquoi je

devais apprendre quelque chose.

Aujourd’hui, je trouve les maths, la

physique et la chimie super passionnants.

À partir de la deuxième

année d’apprentissage, j’ai suivi

l’école professionnelle secondaire

en parallèle à mon apprentissage.

Encore plus de cours : je n’aurais

jamais pu imaginer cela dans le secondaire.

Mais le principe de l’apprentissage

professionnel, à savoir

que l’on peut immédiatement

mettre en pratique ce que l’on apprend

en théorie, a très bien fonctionné

pour moi. Il y a eu des moments

où j’avais un examen par jour

en une semaine. C’est là que j’ai

appris à me concentrer. Cela m’a

également aidé lors des championnats

des métiers.

Pendant ton apprentissage,

y a-t-il eu quelque chose que

tu n’as pas trouvé facile ?

Pour moi, le fait de devoir me rendre

chaque semaine à l’école professionnelle

de Zurich alors que j’avais

15 ans a été un grand changement

au début. Je n’y étais pas habitué,

car auparavant je ne me déplaçais

que dans la région de Schaffhouse.

Bien sûr, il y a aussi dans mon métier,

des sujets qui me passionnent

moins. Mais du point de vue professionnel

et scolaire, rien n’a été difficile

pour moi.

Avec le recul, comment ressens-tu

ton choix de carrière ?

Je suis encore toujours convaincu

à 100 % par ce métier. J’ai eu la

chance d’avoir immédiatement

trouvé une profession qui me plaît

et une super entreprise formatrice

dans laquelle j’ai pu passer de bons

moments. Le fait que je connaissais

déjà le secteur grâce à mon

père m’a bien sûr aidé dans mon

choix professionnel.

Actuellement, tu fais ton

service militaire, que va-t-il

se passer ensuite ?

Je vais travailler à partir de cet été

dans l’entreprise de chauffage de

mon père. Je trouve que c’est bien

de pouvoir le soutenir, il y a toujours

assez de travail ici. C’est bien sûr un

privilège d’avoir cette possibilité.

Ensuite, j’aimerais suivre une formation

continue ; soit par la passerelle

d’un an vers l’université, soit

par le bachelor en technique du

bâtiment à la Haute école de Lucerne.

J’aimerais profiter de la période

après le service militaire pour

réfléchir à mon avenir. Pendant le

service militaire, je suis tellement

occupé que je n’en ai pas le temps.

Que conseillerais-tu maintenant

à des jeunes qui doivent choisir un

métier ?

Faire beaucoup de stages d’observation

pour tout de suite avoir une idée

de l’activité quotidienne. J’ai moimême

fait un stage dans un bureau

d’architectes et j’ai remarqué qu’il

n’y avait pas assez de défis techniques

pour moi. Il faut aussi se

prendre suffisamment de temps

pour réfléchir à ce que l’on aime vraiment

faire. Et si possible, demander

conseil à ses parents. Ce sont eux

qui vous connaissent le mieux et qui

savent ce qui vous convient.

TON AVENIR

17

Projeteur/projeteuse en planification du bâtiment chauffage CFC

ACQUISITION DES CONNAISSANCES

• Calculer et tracer des installations techniques de

chauffage

• Clarifications avec les maîtres d’ouvrage,

les architectes et les ingénieurs au début du projet

de construction

• Computer Aided Design (CAD)

• Discussion des détails de l’exécution avec le

personnel de montage

• Surveillance du déroulement du montage

• Contrôler l’avancement des travaux et le budget

des projets

AXES MAJEURS DE LA FORMATION

mathématiques, physique, technique de construction des

bâtiments, chimie, informatique, électrotechnique. Il est

expliqué que la formation pratique se déroule a) dans une

entreprise d’exécution d’installations de chauffage ou b)

dans un bureau d’ingénieurs, complétée par la mention des

stages en magasin, en atelier et sur le chantier. Et pour finir,

les informations relatives à la durée de la formation (4 ans) ;

en option la maturité professionnelle ; le diplôme : certificat

fédéral de capacité « Projeteur/projeteuse en technique du

bâtiment chauffage CFC ».

CONDITIONS PRÉALABLES

• Capacité de représentation dans l’espace

• Aimer les chiffres, la technique et le travail de

précision

• Habileté dans les relations avec les autres

acteurs de la construction : maîtres d’œuvre,

architectes, ingénieurs, ouvriers du bâtiment

Vous trouverez ici toutes les

informations sur les métiers d’avenir

dans la technique du bâtiment :

www.topapprentissages.ch

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TON AVENIR

« Pendant mon apprentissage,

mon entreprise

m’a déjà encouragé à

participer aux championnats

suisses après

l’obtention de mon

diplôme ».

« La curiosité

est bonne

conseillère »

18

L’automne dernier, le projeteur en technique

du bâtiment sanitaire Janakan Sivathasan

s’est mesuré à ses collègues lors des

championnats suisses par équipe de la

technique du bâtiment à l’Olma. Il a remporté

la première place. Maintenant, c’est déjà

la prochaine étape : il a entamé une formation

continue de trois ans pour développer

des solutions sanitaires durables.

Interview : Bettina Hägeli, photos : Leo Boesinger

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Qu’est-ce qui t’a motivé à

participer aux championnats

suisses par équipe ?

Janakan Sivathasan Helena Montag

de Suissetec a attiré mon attention

sur les championnats suisses en

me donnant un flyer. Pendant mon

apprentissage, mon entreprise

m’a déjà encouragé à y participer,

après l’obtention de mon diplôme.

Après avoir obtenu un très bon certificat

de fin d’études, je me suis

dit qu’il serait intéressant de voir

si j’étais bon aux championnats.

Malheureusement, les championnats

du monde n’existent pas encore

pour les métiers de projeteurs,

alors que pour les monteurs

c’est le cas.

Qu’est-ce qui a différencié

les championnats de l’épreuve

finale d’apprentissage ?

À l’OLMA, l’ambiance était très encourageante.

Un public nombreux

s’est intéressé à la compétition et l’a

regardée. Mes adversaires ont

toutes et tous travaillé à un niveau

très élevé. C’était inspirant de s’affronter.

Qu’est-ce qui t’a initialement motivé

à faire un apprentissage de projeteur

en technique du bâtiment sanitaire ?

La combinaison entre compréhension

technique et application pratique

me plaît. Le fait que ce métier

puisse contribuer à un meilleur respect

du climat et qu’il



TON AVENIR

« À l’OLMA, l’ambiance

était très encourageante.

Un public nombreux s’est

intéressé à la compétition. »

JANAKAN SIVATHASAN

Projeteur en technique du bâtiment sanitaire CFC

l’espace lors de mon stage d’initiation.

Et le dessin technique, j’aimais

déjà ça pendant ma scolarité.

Qu’est-ce qui était un peu plus

difficile à acquérir ?

Mener différents projets simultanément

m’a demandé beaucoup d’efforts

au début. Avec un peu de patience,

j’ai aussi réussi à franchir cet

obstacle. Dans mon quotidien professionnel,

j’ai dû apprendre à être

flexible. On a tout le temps affaire à

des professionnels différents, tels

qu’architectes et chefs de chantiers.

20

soit donc orienté vers l’avenir m’a

attiré. Les questions sur ce qui se

cache derrière la technique et sur la

manière de l’optimiser continuent

de me motiver.

Qu’est-ce qui t’a poussé à choisir

cet apprentissage ?

Avant de terminer ma scolarité obligatoire,

j’ai fait quelques stages très

différents ; en tant que mécanicien

automobile, dans le commerce de

détail, en tant qu’infirmier, comme

cuisinier. Grâce à un collègue, j’ai eu

l’idée de faire un stage d’observation

en tant que dessinateur en génie

civil. Ensuite, j’ai aussi voulu voir

ce qu’était le métier de projeteur en

technique du bâtiment. J’ai pu effectuer

un stage d’observation chez

Gebäudetechnik-Ingenieur büro

Grünig & Partner AG à Liebefeld

près de Berne où j’ai fait mon apprentissage

par la suite et où je travaille

encore aujourd’hui. Lors de ce

stage, j’ai déjà pu dessiner beaucoup

de choses de manière autonome.

L’entreprise m’a invité à un

entretien d’embauche et j’ai ensuite

obtenu la place d’apprentissage.

Quelles sont les compétences que

tu as apportées et qui t’ont aidé dans

ton apprentissage professionnel ?

Je suis très orienté vers les solutions

et je fais preuve d’une grande persévérance.

Parfois, j’essaie quelque

chose, je réfléchis à quelque chose

de nouveau pour arriver à une solution

qui ne s’est pas imposée dès le

départ. L’entreprise a déjà remarqué

ma capacité de représentation dans

En été 2023, tu as terminé ton

apprentissage. Comment as-tu

poursuivi ensuite du point de

vue professionnel ?

Je suis resté dans l’entreprise dans

laquelle j’ai effectué mon apprentissage,

car j’ai tout de suite enchainé

avec la formation pour devenir technicien

ES en technique des bâtiments

avec la spécialisation sanitaire.

Ce qui m’attire dans cette

formation de trois ans à l’école professionnelle

supérieure, c’est l’approfondissement

de la technique.

Nous apprenons dans le détail comment

quelque chose fonctionne et

nous suivons aussi d’autres matières

telle que « Management en tant que

responsable de projet ».

En tant que technicien en technique

du bâtiment je conçois des

projets à présenter à la maîtrise

d’ouvrage. Je trouve passionnant

Projeteur/projeteuse en technique du bâtiment sanitaire CFC

ACQUISITION DES CONNAISSANCES

• Planification et calcul des installations sanitaires

• Calcul des dimensions et coûts des installations

• Surveillance du montage et de la mise en service

• Élaboration des offres et des listes de matériel

CONDITIONS PRÉALABLES

• Capacité de représentation dans l’espace

• Aimer les chiffres, la technique et le travail

de précision

• Habileté dans les relations avec les autres acteurs

de la construction : maîtres d’ouvrage, bureaux

d’architectes et d’ingénieurs, artisans.

Certificat fédéral de capacité « Projeteur/teuse en technique

du bâtiment sanitaire CFC ». Pour les élèves disposant de

bons ou très bons résultats scolaires, l’option est proposée

de suivre l’école de maturité professionnelle (en parallèle

ou après la formation scolaire de base) avec la qualification

supplémentaire « maturité professionnelle ».

Formation pratique dans une entreprise d’installations

sanitaires ou dans un bureau d’ingénieurs ou de planification

en technique du bâtiment, complétée par des cours interentreprises

(CI).

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LIEUX DE FORMATION (PRATIQUE

PRO FESSIONNELLE / FORMATION SCOLAIRE / CI)

4 années de formation professionnelle de base avec

chaque fois un jour en école professionnelle par semaine.

Certificat après avoir suivi la procédure de qualification :

Vous trouverez ici toutes les

informations sur les métiers d’avenir

dans la technique du bâtiment :

www.topapprentissages.ch


d’inventer des choses durables, par

exemple en ce qui concerne la production

d’eau chaude ou l’utilisation

de l’eau de pluie. Il faut à chaque

fois évaluer quelle est la meilleure

solution pour chaque situation.

Tu sembles heureux de ton

parcours professionnel.

Effectivement ! Je n’ai jamais regretté

mon choix professionnel. Je travaille

dans un domaine professionnel

beau et intéressant, et après

avoir terminé mon apprentissage,

différentes possibilités de formation

continue s’offraient à moi. Concevoir

une installation sanitaire offre un

grand potentiel pour agir dans une

perspective d’avenir. En tant que

technicien du bâtiment avec spécialisation

sanitaire, suivant les dimensions

des projets, je vais être amené

à impliquer d’autres projeteurs en

technique du bâtiment.

À quoi les jeunes qui sont dans la

phase d’un choix de métier doivent-il

être attentifs ?

Il faut approfondir les centres d’intérêt

et les points forts que l’on développe

déjà pendant la scolarité. Si

l’on ne découvre que deux ou trois

métiers pendant la phase de choix

professionnel, je trouve que c’est

trop peu. Cela vaut la peine d’aller

voir ce que l’on ne connaît pas encore.

Je n’aurais jamais pensé à choisir

ce métier si je ne m’étais pas

laissé convaincre par un collègue de

l’accompagner chez le dessinateur

en génie civil. La curiosité de découvrir

tout ce qui existe est bonne

conseillère. On voit alors encore

mieux ses propres forces.

Janakan Sivathasan pendant

la cérémonie de remise

des prix au meilleur projeteur

en technique du bâtiment

sanitaire lors des championnats

suisses 2023.


Elle a abordé les championnats

de manière assez décontractée

et sans grandes attentes puisa

réalisé un magnifique parcours.


« Aucun projet

n’est identique

à un autre »

PROMOTION DE TON LA RELÈVE AVENIR

En 2023, lors des championnats suisses de la technique du

bâtiment, Patricia Jakob, projeteuse en systèmes de ventilation,

a remporté la médaille d’or. Pourtant, la jeune Bernoise de 24 ans

n’était même pas sûre de pouvoir terminer son apprentissage.

Texte : Béatrice Koch, photos : Leo Boesinger

23

Tu es désormais projeteuse en

technique du bâtiment, spécialisée

dans la ventilation, avec certificat

fédéral de capacité (CFC). Pourquoi

as-tu opté pour cette profession ?

Patricia Jakob Je suis arrivée à cette

formation par des chemins détournés.

Au départ, je voulais devenir

agricultrice ; j’ai grandi dans une

exploitation agricole et je vis aujourd’hui

avec mon partenaire dans

une ferme avec des vaches allaitantes

et des poules. Mais j’ai dû

stopper cette formation en 2 ème année

d’apprentissage, pour raisons de

santé. Il était clair qu’un métier manuel

n’entrait pas en ligne de compte

pour moi. J’étais à la recherche d’alternatives

et sur Internet, je suis

tombée sur la formation de projeteuse

en technique du bâtiment.

Avant cela, je ne savais même pas

que ce métier existait. Mais comme

la technique m’a toujours intéressée,

je me suis dit que cette profession

pouvait me convenir. J’ai ensuite

eu la chance de pouvoir faire

un stage d’observation dans une entreprise

spécialisée dans la ventilation,

proche de mon domicile. Puis,

j’y ai effectué un stage de quatre

mois. Finalement, j’ai pu faire mon

apprentissage de quatre ans dans la

même entreprise.

Qu’est-ce qui t’a plu en

particulier lors de ton

apprentissage professionnel ?

Ce qui m’impressionne particulièrement,

c’est de pouvoir regarder

en situation réelle, sur le chantier,

les plans que j’ai conçus auparavant

sur l’ordinateur et de voir que

la ventilation est effectivement

construite comme je l’ai prévue. Et

la technique, tous les processus qui

sont réunis dans une installation

de ventilation, m’ont intéressé et

fasciné. À l’école déjà, j’avais un

penchant pour la physique et les

maths. Les langues, ce n’était pas

trop mon truc.

Pendant ton apprentissage,

qu’est-ce qui t’a posé le plus de

problème ?

C’est la seconde fois que je débutais

un apprentissage. J’étais donc un

peu plus âgée et habituée à la vie

professionnelle. Pendant l’apprentissage,

je n’ai pas rencontré de

grosses difficultés sauf que, comme

probablement tous les élèves, j’ai eu

du mal à comprendre le diagramme

h,x. Celui-ci permet de calculer et

de représenter tous les processus

d’une installation de ventilation.

Mais le plus grand obstacle a été la

pression psychologique que je me

suis imposée pendant les examens

finaux. L’idée que les examens

jouaient un rôle important pour mon

avenir a été un point sensible. J’avais

déjà connu cela à l’école : je suis fondamentalement

une personne autocritique

et je doute souvent de moi.

Je n’étais pas non plus en mesure

d’évaluer comment les examens

s’étaient déroulés, ni même si j’allais

réussir à obtenir mon diplôme de fin

d’apprentissage.

Mais tu as ensuite très bien réussi

l’examen de fin d’apprentissage, et

peu après, tu as participé aux championnats

suisses des techniciens du

bâtiment à l’OLMA de Saint-Gall, où tu

as tout de suite décroché la médaille

d’or. Quel souvenir gardes-tu du

concours ?

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TON AVENIR

Le travail était très différent de ce

que j’avais l’habitude de faire dans

mon entreprise d’apprentissage. À

l’OLMA, je me sentais d’abord observée

par ce public qui se montrait très

intéressé ! S’est rajouté à cela la

pression liée au temps et le niveau

sonore élevé. Mais au bout d’un moment,

on se retrouve comme dans

« Au début du concours, je

me sentais observée, à quoi

s’ajoutait la pression du temps

à respecter. Mais au bout

d’un moment, on se retrouve

comme dans un tunnel et on fait

abstraction de tout le reste. »

un tunnel et on fait abstraction de

tout le reste. J’étais tellement pressée

par le temps que je n’avais plus

conscience de l’environnement.

C’était aussi difficile pour moi d’estimer

si j’avais bien résolu les exercices.

Je ne voulais tout simplement

pas terminer dernière.

Pourquoi t’es-tu alors inscrite

aux championnats, si une situation

d’examen n’est pas vraiment ta

tasse de thé ?

Lorsque les résultats de l’examen

de fin d’apprentissage sont tombés,

mon entreprise formatrice m’a encouragée

à m’inscrire. J’ai pensé

que je n’avais rien à perdre finalement

: j’avais réussi l’examen de fin

d’apprentissage et mon emploi fixe

dans l’entreprise formatrice était

également assuré. Et je savais que

mes patrons ne se souciaient pas

de savoir si j’étais première ou dernière.

J’ai donc abordé les championnats

de manière assez décontractée

et sans grandes attentes.

Tu travailles maintenant à plein

temps dans l’entreprise qui t’a

formée. Quels sont les aspects

positifs de ta vie professionnelle ?

Cette profession a de multiples facettes.

Je m’occupe de tout ce qui

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tourne autour du projet de ventilation.

Autrement dit : je calcule la

quantité d’air nécessaire et où cet

air doit entrer dans le bâtiment, je

conçois les plans, je calcule les

coûts et je surveille le montage sur

place. Dans le cadre de la ventilation,

aucun projet n’est identique à

un autre. Chaque bâtiment apporte

ses propres conditions. Il faut donc

toujours réfléchir à de nouvelles

choses, il n’y a pas de solutions

standard, c’est ce qui rend le métier

passionnant. Je me sens par ailleurs

très bien dans l’entreprise. Nous

formons une petite équipe de 9 personnes

et j’accomplissais déjà des

tâches similaires pendant mon apprentissage.

Passer d’apprentie à

employée n’a donc pas été difficile.

« Cette profession a de multiples

facettes. Je m’occupe de

tout ce qui tourne autour du projet

de ventilation. »

PATRICIA JAKOB

Projeteuse en technique du bâtiment ventilation CFC

Quels sont tes perspectives

pour l’avenir ?

En août, je démarre une formation

continue de trois ans en cours d’emploi,

à l’école professionnelle, pour

devenir technicienne en bâtiment

ES avec spécialisation en climatisation.

Pour cela, je vais réduire mon

taux d’activité et passer de 100 à

80 %. J’aimerais encore rester un

peu dans l’entreprise, cela me plaît

beaucoup.

Que conseillerais-tu aux jeunes

avant qu’ils choisissent leur

apprentissage professionnel ?

Pour ma part, j’ai eu la chance de

trouver tout de suite une entreprise

et un apprentissage qui me convenaient.

Mais de manière générale,

il est sûrement très bien de regarder

plusieurs professions et entreprises.

La plupart des entreprises

sont disposées à accueillir des personnes

pour un stage d’observation.

Même si l’on a trouvé un métier qui

nous plaît, cela vaut la peine de visiter

différentes entreprises. Sauf

si, comme moi, on a de la chance et

que ça colle tout de suite.

Projeteur/projeteuse en technique du bâtiment ventilation CFC

ACQUISITION DES CONNAISSANCES

• Apprentissage des composants et fonctions (transformation,

distribution, sources) des installations d’air ambiant

• Planification des installations de ventilation et de

climatisation économes en énergie

• Calcul des dimensions et coûts des installations

• Surveillance du montage et de la mise en service

• Élaboration des offres et des listes de matériel

EXIGENCES

Il est important d’avoir une capacité d’abstraction et de

représentation spatiale ainsi qu’un intérêt pour le dessin

technique, de même qu’une méthode de travail exacte.

Dans ce métier, il est également souhaitable d’avoir le sens

de la négociation, une touche d’organisation, de la persévérance

et de l’autonomie. S’intéresser à la physique est

également pertinent.

FORMATION EN GÉNÉRAL

4 années de formation de base y compris stages dans le

dépôt, dans l’atelier et sur le chantier avec chaque fois un

jour en école professionnelle par semaine. Certificat après

avoir suivi la procédure de qualification : Certificat fédéral

de capacité « Projeteur/teuse en technique du bâtiment

Ventilation CFC ».

La formation pratique a lieu dans une entreprise d’installations

de ventilation ou dans un bureau d’ingénieurs ou d’architectes

spécialisé en technique de ventilation.

Pour les élèves disposant de bons ou très bons résultats

scolaires, l’option est proposée de suivre l’école de maturité

professionnelle (en parallèle ou après la formation scolaire

de base) avec la qualification supplémentaire « maturité

professionnelle ».

AXES MAJEURS DE LA FORMATION

Mathématiques, physique, technique de construction des

bâtiments, chimie, informatique, électrotechnique ou

matériaux. Mais aussi des sujets généraux tels que la sécurité

au travail et la protection contre les incendies, l’organisation

des entreprises et le développement durable font partie

de la formation ; sans oublier la culture générale et le sport.

Vous trouverez ici toutes les

informations sur les métiers d’avenir

dans la technique du bâtiment :

www.topapprentissages.ch


TON AVENIR

« Pendant mon

stage d’observation,

j’ai participé à une

réunion de chantier »

Un certain penchant pour la physique, le plaisir de dessiner et une

bonne capacité de représentation dans l’espace sont des conditions

préalables à l’apprentissage de projeteur/projeteuse frigoriste.

Maria Costantino : la jeune femme de 17 ans est en formation chez

Frigo-Consulting AG à Dietikon et fréquente, en plus de

l’école professionnelle, l’école de maturité professionnelle.

Interview : Béatrice Koch, photos : Ethan Oelman

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Tu es en troisième d’année d’apprentissage

de Projeteuse frigoriste CFC.

Est-ce que cela a toujours été le

métier de tes rêves ?

Maria Costantino Non, au cours de la

dernière année scolaire, je ne

connaissais pas encore cette profession.

À l’époque, je ne savais pas

encore ce que je voulais faire plus

tard, et j’ai essayé différents métiers,

dont celui d’assistante commerciale,

de laborantine en chimie,

de technologue en pharmacie, de

graphiste. J’ai vraiment essayé beaucoup

de choses, mais rien ne m’a

vraiment convaincue. Un jour, une

connaissance a attiré mon attention

sur la formation de Projeteuse frigoriste

CFC. À ce moment-là, j’ai pu

effectuer un stage d’observation de

4 jours dans la société Frigo-Consulting

AG.

Et cela t’a tellement plu

que tu es restée ?

Exactement. J’ai trouvé passionnant

ce que les collaborateurs m’ont raconté

ici sur cette profession et surtout

la manière dont ils l’ont fait : j’ai

tout de suite été fascinée. Je trouve

intéressant de découvrir comment

fonctionne la technique qui se cache

dans un tel système de refroidissement.

Je me suis aussi tout de suite

sentie à l’aise au sein de l’équipe. Les

collaborateurs sont très sympathiques

et m’ont tout de suite fait

participer à une réunion de chantier,

dès mon stage d’observation. Après

le stage, j’ai posé ma candidature

pour une place d’apprentissage et je

l’ai obtenue. Autre point positif : le

poste de travail est à Dietikon où

j’habite.

Quelles sont les tâches d’une

projeteuse frigoriste ? Pour quels

groupes de clients ton entreprise

formatrice travaille-t-elle ?

Nous concevons des installations

frigorifiques, mais aussi des

pompes à chaleur pour les entreprises

commerciales, c’est-à-dire

les supermarchés, les restaurants

ou les hôtels, dans toute la Suisse

ainsi qu’à l’étranger. Les projeteurs

frigoristes déterminent d’abord

avec les clients les exigences auxquelles

une installation de réfrigération

doit répondre, c’est-à-dire la

taille de l’installation, ce qu’elle doit

refroidir, la température nécessaire

et le fluide frigorigène le mieux

adapté. Ensuite, nous traçons sur

PC les plans de coordination en 2D

et en 3D. Sur ces plans sont indiqués

tous les composants nécessaires

à l’installation frigorifique,

par exemple le nombre de conduites

ou la disposition des étagères frigorifiques.

Nous travaillons en étroite

collaboration avec les spécialistes

notamment les architectes, les

monteurs, les projeteurs de systèmes

de ventilation et les installateurs

sanitaires.

Qu’apprécies-tu en particulier dans

ton quotidien professionnel ?

Le travail est très varié. Nous planifions

des installations très différentes,

du petit rayon réfrigéré à la

grande chambre froide. Les pompes

à chaleur font également par-


« C’est certainement une bonne

chose de tester différents métiers

et différentes entreprises dans le

cadre des stages d’observation.

Beaucoup de jeunes connaissent

seulement les ‹ professions standard

›, notamment celles relevant

du domaine du commerce. »


« À l’avenir, je serai plus

souvent présente sur les

lieux de l’installation des

systèmes. Je me réjouis de

voir comment une installation

que j’ai conçue sur le

PC, est réellement montée. »

certain talent pour le dessin sur ordinateur.

De plus, il faut avoir un

intérêt et une compréhension pour

les processus physiques et les

chiffres. J’aimais déjà les maths à

l’école, mais la physique était nouvelle

pour moi.

Y a-t-il un domaine sur lequel

tu dois te pencher un peu plus

sérieusement ?

Je manque encore un peu d’assurance

au contact avec les clients. Il

faut que j’y travaille encore.

tie de notre domaine d’activité ; en

effet, elles fonctionnent en principe

comme un réfrigérateur inversé.

Comme chaque projet est différent,

chaque projet amène ses propres

exigences. On ne s’ennuie jamais. Je

trouve également passionnant qu’il

n’y ait pas qu’une seule bonne solution

pour les installations frigorifiques.

Avec les mêmes consignes,

des installations différentes

peuvent voir le jour, selon la personne

qui planifie l’installation.

Je remarque que tu ne regrettes

pas ton choix de carrière.

Sûrement pas. Je peux travailler de

manière autonome. Au début de

mon apprentissage, j’ai essentiellement

tracé des plans. Entre-temps,

il s’agit davantage de concevoir correctement

l’installation et d’établir

le calcul des coûts. Je participe aussi

aux réunions de chantier. À cela

s’ajoute un jour par semaine où je

suis à l’école professionnelle (gibb)

à Berne. En plus de la formation

professionnelle, je fréquente une

journée l’école de maturité professionnelle

à Zurich.

Est-il aussi possible de te croiser

sur les chantiers ?

Jusqu’à présent, je travaille principalement

au bureau devant un ordinateur

ou je participe à des réunions.

Mais à l’avenir, je me rendrai

plus souvent sur place pour surveiller

l’installation du système. Je me

réjouis de voir comment une installation

que j’ai conçue sur le PC, est

réellement montée.

Qu’en penses-tu : quelles sont

les compétences nécessaires pour

réussir dans ce métier ?

Il faut certainement avoir une

bonne représentation spatiale et un

C’est tout ? La théorie de la

technique du froid semble tout de

même assez exigeante.

Oui, la partie technique est assez

complexe. Outre la technique du

froid, l’électrotechnique en fait

également partie, c’est-à-dire la

planification de circuits électriques

et de schémas électriques.

Mais je travaille la théorie dans

l’entreprise avec mon maître d’apprentissage

et en plus à l’école professionnelle.

Cela laisse le temps

d’apprendre. Nous sommes trois

apprentis au total dans l’entreprise,

et je suis maintenant la plus

âgée. Comme je sais encore bien

où se trouvent les points sensibles,

je peux généralement bien aider

les apprentis de première et de

deuxième année.

De quels points sensibles s’agit-il ?

Au début de l’apprentissage, tout le

monde a un peu de mal avec le

dessin technique sur ordinateur,

parce qu’on n’a pas encore appris à

le faire à l’école. Mais il faut juste un

peu d’entraînement, et ensuite ça

marche bien.

Tu termineras ton apprentissage

dans deux ans avec le brevet et

la maturité professionnelle. As-tu

déjà des projets pour l’après ?


« C’est certainement une bonne chose de

tester différents métiers et différentes entreprises

dans le cadre des stages d’observation. »

TON AVENIR

MARIA COSTANTINO

Projeteuse frigoriste CFC

J’aimerais suivre une formation

continue à l’école supérieure (ES) de

Berne pour devenir technicienne en

bâtiment dans le domaine du froid.

Parallèlement, je souhaite continuer

à travailler dans le secteur du froid,

volontiers dans mon entreprise formatrice.

Avec le travail dans l’entreprise

formatrice, les cours professionnels

et l’école de maturité professionnelle,

tes journées sont probablement

déjà bien remplies. Reste-t-il encore

du temps pour des loisirs ?

Oui, tout cela ensemble, c’est déjà

beaucoup. Mais il reste encore deux

ans avant le diplôme et la phase

d’apprentissage intensif n’a pas encore

commencé. Il me reste donc du

temps pour lire ou pour passer du

temps avec mes amies.

Que conseillerais-tu aux jeunes

qui choisissent leur apprentissage

professionnel ?

C’est certainement une bonne chose

de tester différents métiers et différentes

entreprises dans le cadre des

stages d’observation. Beaucoup de

jeunes connaissent seulement les

« professions standard », notamment

celles relevant du domaine du

commerce. Et pourtant, il existe

beaucoup d’autres métiers passionnants

à découvrir, tel que projeteur

frigoriste : il ne s’agit certes pas d’un

nouveau métier, mais plutôt d’un

métier méconnu.

Projeteur/projeteuse frigoriste CFC

29

Acquisition des connaissances

Les projeteurs/teuses frigoristes assurent des locaux agréablement

climatisés et le bon fonctionnement du refroidissement

dans les entreprises industrielles. Les compétences opérationnelles

essentielles sont a) la planification de systèmes

frigorifiques, b) l’établissement de plans et de schémas et

c) la gestion de projets frigorifiques. Dans le détail :

• Planifier des installations de froid à l’aide de

programmes de CAO

• Tracer des plans de montage

• Concevoir des installations frigorifiques et calculer des coûts

• Surveiller l’installation et fournir l’assistance nécessaire

lors de la mise en service des installations

• Sur le chantier ou dans les ateliers : soutien des monteurs,

des architectes et du maître d’ouvrage lors de la réalisation

des plans

Exigences

Aimer la technique, être capable d’abstraction et de représentation

spatiale et s’intéresser au dessin technique. Intérêt

pour la physique et les processus techniques. Travail autonome,

capacité d’organisation, aptitude à la communication,

sens des contacts et des responsabilités.

du dessin, de l’électrotechnique et des mesures sur les

systèmes de production de froid. Certificat après avoir suivi la

procédure de qualification : Certificat fédéral de capacité

« Projeteur/teuse frigoriste CFC ».

La formation pratique a souvent lieu dans des entreprises

de production de froid de taille moyenne ; certains travaillent

toutefois dans des bureaux d’ingénieurs. Outre les systèmes

de refroidissement typiques comme la climatisation, ils

planifient de plus en plus souvent des pompes à chaleur.

Axes majeurs de la formation

Réfrigération commerciale, réfrigération industrielle, climatisation,

pompes à chaleur. Se rajoutent à cela : bases de

dessin (conception de plans et de schémas), bases d’électrotechnique,

pratique de mesure. Également mathématiques,

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