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Gestion intégrée des eaux de pluie 2025

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Gestion intégrée

des eaux pluviales

Cahier pratique



Édito

La Ville de Liège, en conformité avec le Code de l’Eau, a engagé

une politique volontariste de gestion intégrée des eaux

pluviales dont l’objectif est leur infiltration totale en se rapprochant

au maximum du cycle naturel de l’eau.

Elle souhaite que cette politique soit un vecteur de réflexion

sur la « conception frugale » des espaces extérieurs, réduisant

les coûts d’investissement et d’entretien tout en favorisant

la biodiversité ou encore la lutte contre les changements

climatiques.

C’est pour ces raisons que la Ville de Liège a décidé d’élaborer

un cahier pratique expliquant les fondamentaux en matière

de gestion intégrée des eaux pluviales à inclure dès la

genèse de la conception d’un projet.

Ces fondamentaux sont définis grâce à l’expérience et l’expertise

de plus de 30 ans du bureau d’études Elleny, spécialisé

dans cette thématique. L’approche spécifique d’Elleny a

permis à la Ville de Liège d’instaurer une démarche innovante,

établie sur des postulats et principes clairs. Ce cahier propose

dès lors des solutions simples, pragmatiques et économiques,

de manière à faciliter la mise en œuvre de la gestion

intégrée des eaux pluviales, au bénéfice de celui qui investit

et entretient, mais également de la nature.

3

Ce cahier a également pour objectif de permettre le dialogue

entre les demandeurs et les services techniques de la Ville

afin de trouver la meilleure solution de gestion intégrée des

eaux pluviales en fonction du projet.

Le présent cahier est destiné aux différents acteurs de l’acte

de construire qui devront proposer une gestion intégrée des

eaux pluviales dans le cadre d’un projet.


Table des matières

Édito 3

Table des matières 4

Pourquoi la gestion intégrée des eaux pluviales ? 6

Les 4 postulats de base 8

1. L’urbanisation ne crée pas la pluie 9

2. Approche empirique de la gestion de l’eau de pluie 9

3. Se rapprocher du cycle naturel de l’eau (stocker, infiltrer

et évaporer) 9

4. Ne pas évacuer un surplus vers un réseau artificiel

extérieur au périmètre du projet 10

Les 9 principes 12

Principe n°1 : Gérer l’eau au plus près du lieu où elle tombe 13

Principe n°2 : Gérer l’eau à la parcelle 14

Principe n°3 : Utiliser un lieu ou un ouvrage ayant déjà une

première fonction 16

Principe n°4 : Ne pas enterrer l’eau 18

Principe n°5 : Prioriser l’infiltration dans les espaces verts 21

Principe n°6 : Infiltrer de manière diffuse et non concentrée 24

Principe n°7 : Concevoir des ouvrages légèrement surdimensionnés

26

Principe n°8 : Déterminer le temps de vidange selon

l’usage 28

Principe n°9 : Réaliser des ouvrages simples et pérennes 30


Pourquoi infiltrer en pleine terre ? 32

1. Avantages du sol en pleine terre pour la gestion intégrée 33

2. Avantages de la méthode empirique 35

3. Identification du type de sol et de sa perméabilité 38

4. Prise en compte de la perméabilité du sol 40

Où et comment infiltrer les eaux pluviales ? 44

1. Noue et jardin de pluie 45

2. Toiture stockante 50

3. Grave drainante / fondation réservoir 53

Cas particuliers 56

1. Terrain en pente 57

2. Nappe affleurante 58

3. Pollution 59

4. Puits de mine 59

5. Zones de captage 59

Références 60

Législation en vigueur 61

Références 62

Auteurs 63


Pourquoi la gestion intégrée des eaux pluviales ?

La gestion intégrée des eaux pluviales met en œuvre les prescrits

du Code de l’eau. Les bénéfices pour la collectivité sont

nombreux puisque la gestion de l’eau pluviale au sein même de

chaque projet permet de :

• réduire les risques d’inondations ;

• réapprovisionner les nappes phréatiques ;

• éviter une surcharge voire une saturation des égouts et une

perte d’efficacité des stations d’épuration ;

• réduire la pollution des eaux de surface en diminuant les

surverses * ;

• éviter de nouvelles infrastructures techniques coûteuses à

aménager et à entretenir ;

• permettre le développement du végétal en fournissant une

ressource en eau suffisante.

Ville imperméable : la situation actuelle

Ville nature : la situation souhaitée

*

Surverse : évacuation de l’eau par débordement de l’infrastructure


Concrètement, cela revient à changer de modèle en passant

d’une ville imperméable, où tout est relié à des réseaux souterrains,

à une ville nature où les aménagements permettent de

profiter des bienfaits de l’eau.

L’objectif de la Ville de Liège vise à infiltrer de manière totale

une pluie de minimum 60 litres/m² * , soit 60 mm/m²,

en utilisant les ressources offertes par le terrain sur lequel se

développe le projet. Pour y arriver, il faut élaborer la gestion intégrée

des eaux pluviales en se basant sur les quatre grands

postulats fondés sur le fonctionnement de la nature.

7

*

Le choix de cette pluie de référence est expliqué au principe n°7. Cette référence est

susceptible d’évoluer selon les contraintes des changements climatiques.


Les 4 postulats

de base


1. L’urbanisation ne crée pas la pluie

Le volume de précipitation annuel sur un terrain donné avant ou

après urbanisation sera identique. L’urbanisation ne crée donc

pas la pluie, mais modifie le cycle naturel de l’eau. Or, sur le territoire

communal de Liège, la majorité des terrains constructibles

présentent de bonnes capacités d’infiltration que ce soit sur les

plateaux ou dans les vallées.

Il n’existe pas (ou très peu) de terrain qui n’infiltre pas en

région liégeoise.

2. Approche empirique de la gestion de l’eau de pluie

L’approche intuitive de compréhension de la gestion naturelle

des eaux pluviales du site avant urbanisation est préférée à la

méthode traditionnelle du calcul hydraulique (test d’infiltration).

Cette approche intuitive part des caractéristiques du site (type

de sol, exutoires naturels, relief, etc.) et intègre 9 principes de

gestion intégrée de l’eau de pluie. Elle permet d’ajuster à tout

moment les propositions en fonction de l’évolution du projet.

Une vérification par le calcul hydraulique devra, dans un deuxième

temps et après l’avant-projet, valider les choix et les dimensionnements.

9

La recherche des «techniques» doit être itérative et tenir

compte de la situation particulière du terrain.

3. Se rapprocher du cycle naturel de l’eau (stocker, infiltrer

et évaporer)

L’eau de pluie ne doit plus être considérée comme un ennemi

mais comme une ressource qu’il s’agit de gérer au mieux. Dans

le cycle naturel de l’eau, la part du ruissellement est faible

(moins de 10%), la majorité de l’eau de pluie s’infiltre dans le sol

ou s’évapore dans l’atmosphère.

Or, l’imperméabilisation des sols par les bâtiments, les voiries,

les parkings,… modifie profondément le cycle naturel de l’eau

parce qu’elle empêche l’infiltration des eaux pluviales dans le

sol, tout en augmentant la part du ruissellement.

Réduire l’imperméabilisation des sols doit être un objectif.


Surfaces naturelles

Imperméabilisation 10-20%

40%

38%

10%

20%

25%

25%

21%

21%

Imperméabilisation 35-50%

Imperméabilisation 70-100%

45%

21%

35%

10%

55%

10%

30%

5%

D’après APUR, 2019

Infiltration superficielle

Infiltration profonde

Ruissellement

Évapotranspiration

Importance relative de l’infiltration, du ruissellement et de l’évapotranspiration

selon l’occupation des sols : exemples schématiques pour différents taux d’imperméabilisation.

4. Ne pas évacuer un surplus vers un réseau artificiel

extérieur au périmètre du projet

Le système du « tout à l’égout » mis en place à Liège depuis la

fin du XIX e siècle montre aujourd’hui ses limites. Le réseau arrive

à saturation, du fait d’une urbanisation croissante et d’épisodes

pluvieux de plus en plus conséquents. Par ailleurs, les infrastructures

existantes sont vieillissantes et nécessitent d’importants

investissements, entre autres pour les adapter au changement

climatique.

La situation actuelle coûte à la collectivité du point de vue budgétaire

mais aussi environnemental, et ces coûts ne cesseront

d’augmenter si on ne change pas de manière de faire.

Une prise de conscience collective amène la Ville de Liège à revoir

les fondements de ce système, car il contribue à gaspiller notre

ressource en eau de pluie en la mélangeant avec des eaux usées.


« Intempéries, pluies diluviennes, torrents boueux et embouteillages

homériques. La cité ardente et ses environs ont sérieusement

trinqué jeudi matin. Les pompiers ont reçu plus de 2000 appels. »

29 mai 2008. (source http://blog.lesoir.be)

Nous arrivons donc à un tournant de l’histoire de la gestion de

l’eau de pluie.

L’eau de pluie doit être considérée comme une ressource et

non un déchet à évacuer le plus rapidement possible.

Arrêtons de mélanger l’eau de pluie et les eaux usées avant épuration.

11

Même en milieu urbain, des aménagements permettent de se rapprocher

du cycle naturel de l’eau diminuant ainsi la pression sur le

réseau d’égouttage.

©Guillaume Francart - Bruxelles Environnement - Extrait


Les 9 principes

(pour devenir un as de la gestion intégrée)


PRINCIPE N°1

GÉRER L’EAU AU PLUS PRÈS DU LIEU OÙ ELLE

TOMBE

Stocker temporairement puis infiltrer l’eau de pluie au plus près

de l’endroit où elle tombe permet de :

• préserver la qualité intrinsèque de l’eau de pluie. En effet,

la qualité de l’eau est fortement impactée par le ruissellement

et la turbidité * de l’eau ;

• décanter l’eau, par exemple dans un espace végétalisé ;

• ne pas investir dans des ouvrages de transition, par

exemple une canalisation ;

• réduire les coûts.

Éviter de mettre l’eau en mouvement et de la faire transiter

d’un ouvrage à un autre sur de longues distances

Pour respecter cette règle, il est préférable de multiplier les

zones d’infiltration à proximité directe de chaque surface imperméabilisée

(bâtiments, accès, terrasses, parking, etc.).

13

Multiplier les zones légèrement en creux à proximté des zones imperméabilisées

*

Turbidité de l’eau : désigne les matières qui troublent l’eau à savoir dans le cas de l’eau de pluie

la présence de matières en suspension (argile, particules fines, etc.)


PRINCIPE N°2

GÉRER L’EAU Á LA PARCELLE

Gérer ses eaux à la parcelle ou au sein du projet est une nécessité

technique qui vise à respecter les autres fondamentaux de

la gestion intégrée.

Le terrain et les toitures représentent une réelle opportunité pour

la gestion des eaux de pluie et sont donc des surfaces facilement

mobilisables pour se rapprocher au plus près du cycle de

l’eau.

L’objectif de la gestion intégrée est de gérer ses

propres eaux pluviales et non plus de les acheminer vers

l’égouttage public.

zone publique

zone privée

Ajutage

Grave

drainante

Pavés

drainants

Noue

Grave,

tranchée

drainante

Citerne

Noue

Zone

inondable

Les eaux pluviales privées devront être infiltrées dans le domaine privé


évapotranspiration

évapotranspiration

réserve utile

infiltration

sol

sous-sol

approvisionnement

nappe

La gestion de l’eau de pluie à la parcelle permet de tirer profit des

bienfaits du cycle naturel de l’eau et évite les surcharges du réseau

d’égouttage

15


PRINCIPE N°3

UTILISER UN LIEU OU UN OUVRAGE AYANT

DÉJÀ UNE PREMIÈRE FONCTION…

… pour lui conférer en plus une fonction hydraulique, c’est-àdire

de gestion de l’eau de pluie.

Les aménagements multifonctionnels permettent :

• d’optimiser l’utilisation de l’espace urbain, souvent rare ;

• de libérer des espaces uniquement réservés au stockage

de l’eau (par exemple un bassin d’orage souterrain) pour augmenter,

le cas échéant, la surface commercialisable ou l’espace

pour les plantations ;

• de diminuer les coûts d’entretien liés à la gestion de

l’eau de pluie puisque ces aménagements seront entretenus

pour leur fonction première.

Par exemple :

Jardin

Un jardin - ou partie de jardin - inondable temporairement (qu’il soit

public, collectif ou privatif) reste un espace vert et sera entretenu

comme tel.


En toiture

Une toiture stockant temporairement l’eau de pluie (avant utilisation,

évaporation ou infiltration).

Grave drainante

17

Une voirie, un accès, une place ou un bâtiment conçus avec une

fondation réservoir (grave drainante).


PRINCIPE N°4

NE PAS ENTERRER L’EAU

Les ouvrages de type canalisation, drain, structure alvéolaire,

etc., nécessitent d’être enterrés à plus de 60 cm pour gérer ou

temporiser les eaux pluviales avant de pouvoir éventuellement les

infiltrer. Or, la perméabilité des sols est optimale dans la couche

superficielle, soit environ dans les 30 premiers cm de sol.

Le contrôle des ouvrages enterrés est souvent peu aisé et la

complexité des systèmes ne permet pas toujours d’assurer

un bon fonctionnement dans le temps (en cas de vente par

exemple).

Gérer l’eau de pluie au plus près de là où elle tombe évite la

mise en place d’ouvrages coûteux et difficiles à gérer sur le

long terme.

zone publique

Grille de

protection

zone privée

Pas de

rétention

Barrières de

protection

Asphalte

Casiers

drainants

(difficiles à

mettre en

oeuvre et à

entretenir)

Noue

profonde Système

enterré

Tuyau pour

écoulement

d’eau

(techniques

complexes)

Citerne

enterrée

Zone

inondable

profonde

Aménagements coûteux à éviter dans le domaine privé ou public


Cette solution ne respecte pas la règle n°4 : l’eau arrive de manière

concentrée via une canalisation enterrée. Si la lame d’eau est permanente,

la végétation doit être adaptée.

19

Un bassin d’orage est alimenté par des tuyaux enterrés et permet

uniquement de stocker l’eau avant de l’évacuer à débit régulé vers

le réseau d’égouttage. Ce système consomme du terrain pour un

ouvrage monofonctionnel.


Les ouvrages de rétention profonds

nécessitent d’importants déblais, ne

permettent pas de profiter des capacités

d’infiltration de la couche supérieure

du sol et sont souvent clôturés.

Noue peu profonde reprenant les eaux des

voiries, facile à entretenir et apportant une

plus-value à l’espace-rue. Les bordures

arasées permettent une arrivée diffuse de

l’eau de pluie.

L’intérêt de la noue pose question vu la

présence d’un caniveau qui mène l’eau

en souterrain vers un réseau d’égouttage.

La création d’un fossé profond et l’arrivée

concentrée de l’eau via une conduite souterraine

nécessitent le placement d’une clôture.


PRINCIPE N°5

PRIORISER L’INFILTRATION DANS LES

ESPACES VERTS

La gestion intégrée de l’eau de pluie nécessite de diminuer au

maximum les surfaces imperméabilisées dans le cadre du

projet et de renforcer la présence végétale, ce qui favorise :

• Le développement d’espaces à valeur paysagère ajoutée ;

• L’approvisionnement des sols en eaux ;

• L’amélioration de la biodiversité (plantations, zones humides,

plan d’eau, …) ;

• La lutte contre les îlots de chaleur par évapotranspiration

et ombrage ;

• L’évaporation naturelle (eau stockée et évapotranspiration) ;

• L’intérêt pédagogique en montrant que l’eau a sa place

en ville.

21

Évaporation

naturelle

Lutte contre les

îlots de chaleur

Limiter

l’imperméabilisation

Amélioration

de la

biodiversité

Approvisionnement

des sols en eau

Le paysage

comme

valeur ajoutée


De plus, les avantages de la gestion de l’eau de pluie dans des

espaces végétalisés sont nombreux :

• économie de projet,

• contrôle visuel facile,

• entretien aisé et économique.

L’imperméabilisation du sol nécessite de canaliser l’eau de pluie,

augmente le risque de ruissellement et contribue à l’ilôt de chaleur

urbain.

La diminution des surfaces imperméabilisées et la végétalisation

permet d’infiltrer l’eau, participe au stockage carbone et au rafraîchissement

de l’air.


La descente d’eau du car-port est infilrée

dans une petite zone végétalisée sur un

enrochement discret.

Les descentes d’eau sont dirigées vers

une noue plantée située en intérieur d’îlot.

23

Le choix des plantations se fera en fonction

du temps de vidange. Les plantes hygrophiles

* sont compatibles avec une lame

d’eau fluctuante.

Le choix d’un gazon n’est pas adapté à un

temps de vidange long car il est trop sollicité

par la présence d’eau et ne peut se régénérer.

Les concepteurs retiendront ces quelques chiffres :

ESPACE

VERT

1 m 3 d’eau traitée à ciel ouvert 20 à 50 €/m 3

GRAVE

DRAINANTE

SAUL *

BASSIN

D’ORAGE

1 m 3 d’eau traitée en tranchée

drainante ou chaussée

réservoir

1 m 3 d’eau stockée en canalisation

surdimensionnée,

structure alvéolaire ultra légère

(SAUL)

1 m 3 d’eau stockée en bassin

structurel (bassin d’orage

enterré

120 à 160 €/m 3

300 à 400 €/m 3

1000 à 2000 €/m 3

(coût 2020)

*

SAUL : structure Alvéolaire Ultralégère, dispositif enterré qui permet le stockage temporaire de

l’eau de pluie avant de la restituer soit par infiltration, soit à débit régulé.

*

Plante hygrophile : plante qui pousse en milieu humide.


PRINCIPE N°6

INFILTRER DE MANIÈRE DIFFUSE ET NON

CONCENTRÉE

Éviter d’infiltrer de manière concentrée et privilégier l’infiltration

diffuse, par le biais, par exemple, d’une noue le long d’un chemin

d’accès, d’un jardin de pluie (zone inondable) ou encore

d’une grave drainante (sous une voirie, parking ou autre).

Multiplier les zones d’infiltration au plus près de l’endroit

où l’eau tombe, pour répartir au mieux les quantités à gérer

L’eau de pluie des bâtiments est amenée à

ciel ouvert par un petit chenal vers un bassin

de rétention et d’infiltration, faisant partie d’un

aménagement végétal de l’intérieur d’îlot.

La noue sert à la retention temporaire et à

l’infiltration. Un petit pont permet de traverser

la noue en cas de pluie.


jardin de pluie

parking

trottoir

double pente

jardin de pluie

trottoir

parking

filet d’eau

Le photomontage montre le chemin de l’eau dans cet aménagement

de voirie. Pour répondre aux principes développés dans ce

cahier, l’eau de pluie des places de stationnement et du trottoir

aurait dû être gérée dans les espaces végétalisés situés entre les

places de stationnement.

25

toiture

toiture

trottoir

jardin de pluie

trottoir

voirie

Dans ce même exemple les eaux de pluie de la voirie, mais aussi

des maisons sont géré dans la grande noue centrale (jardin de

pluie). L’eau de pluie n’est donc pas enterrée et est infiltrée au

plus près.


PRINCIPE N°7

CONCEVOIR DES OUVRAGES LÉGÈREMENT

SURDIMENSIONNÉS

L’appréciation des volumes de stockage dans des espaces végétalisés

très intégrés, sans réelle tête ou pied de talus peut

s’avérer difficile.

Quelques centimètres d’erreurs dans un calage altimétrique

peuvent modifier de manière conséquente les volumes stockés.

Un ajutage dans un ouvrage avec régulateur de débit (pour, par

exemple, faire transiter l’eau stockée en toiture vers une zone

d‘infiltration), lui aussi modifié de quelques millimètres, peut entrainer

les mêmes conséquences.

Jardin de pluie dont le volume est difficile à estimer.

Dans le même esprit, nous recommandons de ne pas dimensionner

les ouvrages en prenant systématiquement des hypothèses

optimistes que ce soit pour le volume de stockage des

noues ou pour le pourcentage de vide dans la grave drainante.

Le surplus éventuel représente alors l’aléa de réalisation.


Pour ces différentes raisons, la Ville de Liège préconise la prise

en considération d’un épisode pluvieux majeur – soit une pluie

de 60 mm (c’est-à-dire de 60 l/m²), de façon à être moins vulnérable

aux aléas de réalisation.

Pour info :

Une pluie de 60 mm correspond approximativement à une pluie

avec une période de retour de 100 ans d’une durée de 3 à 6 heures

ou à une pluie d’une période de retour de 25 ans d’une durée de

12h (Source IRM).

La majeure partie des pluies (plus de 80 % à Bruxelles) sont des

pluies de moins de 8 mm ou 8 l/m².

Le 15 juillet 2021, près de 60 mm de pluie sont tombés à Uccle

(source IRM), alors que d’autres stations ont relevés près de 180

mm de précipiatations en 24h.

Les rapports du GIEC prévoient par ailleurs que les évènements

extrêmes (sécheresses, pluies) vont augmenter. La gestion intégrée

des eaux pluviales, en se rapprochant du cycle naturel et

en privilégiant la gestion dans les espaces végétalisés, permet

dans ce contexte de mieux gérer la ressource « eau ».

27


PRINCIPE N°8

DÉTERMINER LE TEMPS DE VIDANGE SELON

L’USAGE DU LIEU

Le temps de vidange d’une zone de stockage actuellement imposé

est de maximum 24h. Or, évacuer l’eau en maximum 24h

peut générer des besoins en capacité d’infiltration importants,

qui ne sont pas toujours disponibles en cas de manque de surface

ou de perméabilité moins favorable du terrain.

Il est dès lors préconisé de prendre en compte des temps de

vidange plus longs, parfois jusqu’à 4 jours (96h). Le temps de vidange

devra donc être déterminé selon l’usage du lieu de stockage

temporaire (toiture, grave drainante ou zone de vie) pour

ne pas gêner sa fonction première. Si le lieu est peu utilisé ou

peu visible, le temps de vidange peut être plus long.

LUNDI

Pluie

de 60 mm

MARDI

Capacité à nouveau

disponible : 15mm

Vidange

en 4 jours

15 mm

MERCREDI

Capacité à nouveau

disponible : 30mm

JEUDI

Pluie

de 15 mm

15 mm

15 mm

Prendre en compte un épisode pluvieux majeur (60 mm) et allonger le temps de

vidange à 4 jours (soit 96h) maximum permet d’offrir une meilleure résilience en cas

d’épisodes pluvieux successifs dans les 96h, ainsi qu’une certaine souplesse de dimensionnement

(surface, perméabilité du terrain, type de végétation, etc.).


Temps de vidange long

Allonger le temps de vidange en toiture ou en grave

drainante n’entrave pas l’usage premier de ces infrastructures

Temps de vidange court

29

Une légère dépression aménagée dans ce jardin,

permet de retenir l’eau de pluie avant infiltration et

évapotranspiration


PRINCIPE N°9

RÉALISER DES OUVRAGES SIMPLES ET PÉRENNES

La conception de la gestion intégrée des eaux pluviales doit :

• s’accompagner d’une simplification des ouvrages ;

• utiliser un lieu ou un ouvrage ayant déjà une première fonction

(espace vert, toit, fondation, etc.) ;

• se concevoir en superficiel et profiter de la couche supérieure

du sol (d’une profondeur moyenne de 30 cm).

Cela permet de :

• limiter les ouvrages techniques (canalisations, grilles,

structures alvéolaires, etc.) et leur multiplication ;

• mettre en place des ouvrages moins vulnérables et

moins coûteux en réalisation et en maintenance.

La surface engazonnée sert de bassin de rétention temporaire en

cas de fortes pluies et d’espace de jeu le reste du temps.


La Ville reste cependant à l’écoute pour pouvoir prendre en

compte des situations spécifiques qui ne permettraient pas

d’appliquer à la lettre les principes de ce guide pratique.

31

La gestion d’eau pluviale s’intègre de manière invisible dans les

aménagements de voiries. De faibles pentes permettent de faire

ruisseler l’eau pluviale des trottoirs et zones de stationnement en

voirie vers un jardin de pluie.

L’eau de pluie des espaces réservés au stationnement est dirigée

directement vers les espaces plantés pour être infiltrée.


Pourquoi infiltrer

en pleine terre ?

(Comment appliquer

concrètement le principe n° 5)


1. AVANTAGES DU SOL EN PLEINE TERRE POUR

LA GESTION INTÉGRÉE

En matière de gestion de l’eau de pluie, le sol est un élément essentiel,

puisqu’il peut infiltrer des quantités plus ou moins importantes

d’eau de pluie, mais il peut aussi la stocker, la dépolluer

ou servir de réserve pour les plantes…

La terre végétale jouant un rôle d’éponge, elle constitue un lieu

de rétention supplémentaire. Par exemple, 30 cm de terre végétale

peuvent contenir jusqu’à 9 litres d’eau par m².

Ce volume vient donc s’ajouter à celui stocké à l’air libre dans

le jardin de pluie ou la noue. Cette « magie hydraulique »

s’opère dans la couche arable du sol, qui possède une épaisseur

qui varie de quelques centimètres à plus d’un mètre,

comme en Hesbaye, qui présente un des sols parmi les plus

fertiles d’Europe.

La présence d’un sol de bonne qualité permet d’augmenter

de manière importante la quantité d’eau de pluie qui sera

stockée lors d’un épisode de pluie.

33

Outre l’intérêt pour la gestion des eaux pluviales, le sol est aussi

le support indispensable pour la production alimentaire et la

biodiversité ; il sert également pour la régulation du climat. Or,

depuis de nombreuses années, les sols arables sont soumis à

une forte pression par les pratiques agricoles industrielles. Parfois

ils disparaissent suite à la croissance continue de l’urbanisation

(développement urbain et économique) ou de l’érosion. Il n’est

pas inutile de rappeler que la formation de la couche arable d’un

sol nécessite souvent plusieurs milliers d’années, sa destruction

que quelques heures...

Réduire l’imperméabilisation et gérer l’eau de pluie dans des

espaces végétalisés permet de préserver la ressource non

renouvelable qu’est le « sol ».

À plusieurs reprises, ce carnet met l’accent sur l’importance des

espaces végétalisés dans la gestion intégrée des eaux pluviales.

Ainsi, les plantes ont comme avantages :

• de participer à la gestion des eaux par évapotranspiration,

laquelle contribue à la régulation du micro-climat par

un rafraichissement nocturne en été ;


• d’augmenter les capacités de stockage et d’améliorer

les capacités d’infiltration des sols par les effets d’aération

du système racinaire;

• d’absorber directement une partie de l’eau de

pluie. Par exemple, un saule blanc ou un peuplier adulte

consomme 100 L d’eau tous les jours ;

• ralentir le transit de l’eau en surface, ce qui augmente la

sédimentation des éléments en suspension ;

• gérer et absorber certains polluants transportés dans

les eaux de ruissellement ;

• fixer les sols et sécuriser les pentes.

La noue plantée avec une végétation

diversifiée améliore l’efficacité

de la gestion de l’eau de

pluie et diminue la charge d’entretien.

La plantation d’arbres moyenne

ou haute tige améliore l’efficacité

de la gestion de l’eau de pluie.

Le bon fonctionnement des « ouvrages » de gestion intégrée végétalisés

dépend des précautions de mise en oeuvre :

éviter le compactage du sol lors de l’installation et attendre

que la végétation soit installée avant la mise en service ;

choisir les plantes en fonction de l’ensoleillement, de leur

éventuel caractère inondable temporaire ou de leur sytème

racinaire.


2. AVANTAGES DE LA MÉTHODE EMPIRIQUE

La méthode traditionnelle de calcul hydraulique (volume d’eau,

test de perméabilité, dimensionnement des ouvrages) est complexe,

rigide et elle aborde le projet de la gestion intégrée de

l’eau de pluie uniquement par le calcul.

Dans ce cahier, la gestion intégrée des eaux pluviales est basée

sur une méthode empirique qui, dès la genèse du projet, permet

d’envisager différentes solutions et de créer des échanges

entre techniciens pour finalement choisir les « méthodes » les

plus adaptées. Celles-ci tiennent compte non seulement des

volumes d’eau à stocker et des perméabilités, mais également

des usages des lieux.

Une vérification par le calcul hydraulique (en intégrant la perméabilité

des sols) permet ensuite de valider les choix et les

dimensionnements.

Sur base de l’analyse de cas concrets, il apparaît que les volumes

proposés par la méthode empirique sont souvent supérieurs

à ceux obtenus par calcul hydraulique, ce qui fera bénéficier

le projet d’un peu de marge de manœuvre pour prendre en

compte des aléas de construction mais également pour pouvoir

gérer un évènement pluvieux plus important.

La méthode empirique permet donc d’être à l’aise pour envisager

les volumes et techniques en fonction du projet sans

être « coincé » par un calcul qui fige.

35

La méthode empirique préconisée se base sur les éléments

suivants :

• Absorber un épisode pluvieux de 60 mm/m 2 soit 60 L/m 2 ;

• Réserver une surface d’infiltration en pleine terre d’au

moins 1/5 de la surface imperméabilisée ;

• Limiter la profondeur de la zone qui sert de stockage

et d’infiltration à 30 cm en moyenne.


La méthode empirique prend en compte un épisode pluvieux

très important (60 mm/m²) et préconise de privilégier la gestion

de l’eau de pluie dans les espaces verts, afin de bénéficier de

ce qu’on pourrait appeler la « magie hydraulique » de la terre

végétale. Une balise est utile pour vérifier, en fonction du projet,

si la gestion des eaux pluviales est possible en pleine terre sur

la parcelle.

Superficie en pleine terre

Sur base du plan d’implantation du projet, il s’agit de vérifier, par la

formule suivante, si la présence d’espaces verts en pleine terre disponible

pour stocker et infiltrer la pluie de référence (60 mm/m²) est

suffisante, sans pour autant devoir créer des noues (ou jardins de

pluie) d’une profondeur moyenne de plus de 30 cm (0,3 m).

S1

S2

S3

S4

S5

Bâtiment (m²)

Cheminement (m²)

Accès/stationnement (m²)

Espaces verts (m²)

Surface en pleine terre prioritaire

pour la gestion des eaux de pluie

( S1 + S2 + S3 ) x 0,06 m

S5

0,30 m

Cette étape permet de s’assurer que la gestion des eaux

pluviales en pleine terre est possible.

Si la valeur obtenue est supérieure à 0,30 m, il faudra envisager

d’agrandir l’espace en pleine terre utilisé pour la gestion

des eaux pluviales ou d’utiliser un autre outil complémentaire

pour la gestion des eaux pluviales (toiture stockante, etc.).


L’exemple suivant permet de mieux comprendre :

La construction d’une annexe de 20 m ²

Le bâtiment principal est relié à l’égout mais il faut trouver une

alternative pour gérer les eaux pluviales de la future annexe qui

augmente l’emprise au sol. Il s’agit d’estimer si le jardinet attenant

au bâtiment permettra de gérer l’infiltration de l’eau de pluie

de la future annexe.

Pour une annexe dont la surface imperméabilisée est de 20 m²

20 m² x 60 l/m² = 1 200 l (ou 1,2 m 3 ) à stocker

et infiltrer dans la surface végétale

A

B

Pour une profondeur de

stockage de 30 cm, il faut :

1,2 m 3 /0,3 m = 4 m 2

Remarque :

60 l/m² est la pluie de référence qu’il faut infiltrer

Pour une plus faible

profondeur de stockage,

il faut plus de surface :

1,2 m 3 /0,1 m = 12 m 2

37

En conclusion, pour infiltrer l’eau de pluie générée par une

annexe de 20 m², il faut au minimum 4m² de pleine terre.

Si ce n’est pas le cas, l’eau de pluie devra être gérée

dans une grave drainante par exemple.


3. IDENTIFICATION DU TYPE DE SOL ET DE SA

PERMÉABILITÉ

La visite du lieu sous l’angle de vue de la gestion intégrée des

eaux pluviales permet de comprendre le contexte hydraulique

existant : visualisation de la topographie et des exutoires, repérage

de la végétation donnant une idée de la nature des sols,

présence d’infrastructures de gestion des eaux déjà fonctionnelles,

etc.

L’importance que peut jouer le sol dans la gestion des eaux

pluviales dépend du type de sol. Généralement, trois grandes

familles sont distinguées en fonction de la présence et de la

taille des particules qui forment le sol, des plus fines aux plus

grossières : les sols argileux, limoneux et sableux. Toutes les

déclinaisons sont évidemment possibles.

La facilité avec laquelle le sol pourra être travaillé, la quantité

d’eau et d’air qu’il retient et la vitesse à laquelle l’eau peut pénétrer

dans le sol dépend fortement du type de sol.

Le schéma suivant permet de reconnaître rapidement quelques

types de sol « au toucher ».


À Liège, on retrouvera essentiellement sur le plateau hesbignon

des sols limoneux très profonds et dans l’Entre-Vesdre et Meuse

des sols limoneux avec une présence plus ou moins forte d’une

charge caillouteuse. Dans la vallée, par contre, les sols naturels

sont quasi absents et sont remplacés par sols artificiels sur remblais,

souvent très perméables.

Pour la gestion intégrée de l’eau de pluie, ce sont les sols limoneux

qui sont les plus intéressants vu leur grande capacité

de rétention et d’infiltration des eaux pluviales.

Une appréciation visuelle et au toucher avant urbanisation

est plus intuitive qu’une approche technique. Elle permet facilement

une démarche itérative.

La perméabilité d’un sol, ou sa capacité de laisser circuler l’eau

de pluie, s’identifie par un coefficient (ou capacité d’infiltration)

K exprimé en m/s qui correspond à la hauteur d’eau en

mètre infiltrée par le sol en une seconde. Cette capacité d’infiltration

est généralement traduite en mm/h pour une meilleure

visualisation.

39

En fonction du type de sol, ce coefficient varie fortement : un sol

argileux est faiblement perméable, un sol sableux présente une

perméabilité très forte.

Les tables suivantes donnent quelques ordres de grandeur de la

capacité d’infiltration en fonction du type de sol et de différentes

unités de mesure.

K(m/s) 10 -1 10 -2 10 -3 10 -4 10 -5 10 -6 10 -7 10 -8 10 -9 10 -10 10 -11 10 -12

Drainage

Très

bon

Bon

Moyen

Imperméable


Types de sol K (mm/h) K (m/s)

Sol vraiment très perméable (sable, gravier) > 100 > 2,7*10 -5

Sol très perméable (limoneux-sableux) 60 1,7*10 -5

Sol perméable (limoneux-argileux) 30 8,3*10 -6

Sol peu perméable (argile) < 5 < 1,4*10 -6

Soit pour la pluie de référence de 60mm/m² sur terrain vierge :

• Pour les sols sableux, il faut moins de 40 minutes pour

infiltrer la pluie de référence (soit quasi instantané) ;

• Pour les sols de type limoneux / sableux, il faut environ 1

heure pour infiltrer (soit quasi instantané) ;

• Pour les sols de type limoneux / argileux, il faut environ 2

heures pour infiltrer ;

• Pour les sols de type argileux, il faut environ 12 heures

pour infiltrer.

Le type de sol ne contraint donc finalement que très peu la

possibilité d’utiliser les techniques de gestion intégrée des

eaux pluviales.

4. PRISE EN COMPTE DE LA PERMÉABILITÉ DU SOL

La réalisation de tests de permabilité est une étape indispensable

mais qui ne peut être réalisée qu’en fin de processus de

conception, une fois que le projet d’urbanisation et la proposition

de la gestion intégrée de l’eau de pluie sont déjà bien avancés.

Ils pourront ainsi être réalisés au moment opportun, aux bons

endroits et à la bonne profondeur, avec la bonne interprétation

pour conforter un calcul et une conception d’aménagement.

Dans le cas de la gestion intégrée de l’eau de pluie, c’est le test

de Matsuo qui sera privilégié à celui de Porchet. En effet, le

premier se réalise dans la couche superficielle du sol.


C’est pour cela qu’il se rapproche le plus des principes énoncés

dans ce cahier pratique.

Une analyse du type de sol en présence et de ses diffférents

horizons*, associée aux tests de perméabilité, pourra venir

corroborer l’approche visuelle dans un second temps.

Les tests de perméabilité doivent être réalisés aux différents

lieux d’infiltration projetés et dans la couche superficielle du

sol (± 30 cm).

Dans la méthode empirique, la prise en compte de la perméabilité

du sol a un impact sur le temps de vidange et non

sur la capacité de stockage. Avec des perméabilités contraignantes

(type sol argileux), qui sont de l’ordre de 10 -6 m/s soit

3.6 mm/h, l’infiltration de 30 cm d’eau dans un jardin de pluie

nécessite 3,5 jours de temps de vidange. Par contre, avec un

sol limoneux-argileux (type de sol courant à Liège) présentant

une capacité d’infiltration de l’ordre de 30 mm/h, le temps de

vidange se réduit à 10 heures.

En fonction de l’usage principal de l’espace d’infiltration, il est nécessaire

de viser un temps de vidange court (espace de jeux avec

mobilier, espace vert de proximité visuelle, etc.) ou un temps de

vidange plus long (partie de jardin peu utilisée, zone plantée, etc.).

En fonction des cas, la zone de stockage devra être adaptée.

41

Pour l’exemple qui suit, 2 cas de figure sont illustrés :

A. Cas favorable de capacité d’infiltration (K=30 mm/h

ou 3 cm/h)

B. Cas défavorable de capacité d’infiltration (K=3,6 mm/h ou

0,36 cm/h)

La construction d’un bâtiment de 100 m² au sol avec un espace

en pleine terre qui présente une superficie de plus de 1/5 de la

superficie imperméabilisée. Dans l’exemple, l’espace extérieur

présente une superficie de 60 m².

*

Horizons du sol : Le sol est subdvisé en strates ou couches superposées, appelés horizons.

Chaque strate se différencie de la suivante par une épaisseur, une granulométrie ou son altération.

Lors des essais de perméabilité du sol, il est toujours intéressant de définir les caratéristiques du sol

en place, en sachant que dans le cas de la gestion intégrée des eaux pluviales, c’est l’horizon organique,

superficiel, qui est le plus intéressant.


La construction d’une maison de 100 m 2 au sol avec

un jardin qui présente une superficie de plus de

1/5 de la superficie imperméabilisée (ici 60 m ² )

Pour une maison urbaine dont la

surface imperméabilisée est de 100 m²,

la surface de stockage est de 60 m²

La situation

rencontrée

100 m² x 60 l/m² = 6 000 l (ou 6 m 3 ) à stocker

et infiltrer dans la surface végétale de 60 m²

soit sur une hauteur d’eau de 10 cm

L’estimation

du volume

à stocker

A

Le sol est perméable

Pour un coéfficient

d’infiltration K de 30 mm/h :

B

Le sol est moins perméable

Pour coéfficient

d’infiltration K de 3,6 mm/h :

Le temps de vidange est

extrêment court et l’espace

peut accueillir tous les usages

Un temps de vidange de 24h

est acceptable pour tout type

d’usage et d’aménagement.

Remarque :

60 l/m² est la pluie de référence qu’il faut infiltrer

Dans cet exemple, la perméabilité du sol n’est pas contraingante

et permet de gérer l’eau de pluie dans le jardin


Un parking d’une superficie de 800 m²

Les surfaces de circulation et de stationnement sont en asphalte,

soit une surface imperméable de 32 m x 25 m= 800 m².

Une pluie de 60mm va générer un volume d’eau à stocker et

infiltrer de 48 m³ soit 48 000 litres (800 m² * 60 mm/m²).

Pour un parking de 800 m²

800m² x 60L/m² = 48.000L à stocker et infiltrer

soit 48 m³ : quel est le temps de vidange en cas d’une noue

de 30 cm de profondeur ?

A

Pour un coefficient

d’infiltration K de 30 mm/h :

B

Pour un coefficient

d’infiltration K de 3,6 mm/h :

43

Temps de vidange très court,

adapté à tous les usages

L’usage du lieu permet

un temps de vidange long.

Remarque :

60 l/m² est la pluie de référence qu’il faut infiltrer

Dans le cas B de cet exemple, la noue ne pourra être engazonnée

car elle supportera difficilement la présence d’eau sur

un temps aussi long. Les plantations devront être adaptées.


Où et comment infiltrer

les eaux pluviales ?

(Comment appliquer

concrètement le principe n°3)


1. NOUE ET JARDIN DE PLUIE

L’intérêt de la noue ou du jardin de pluie

La noue ou plus largement le jardin de pluie est un espace vert

présentant une légère dépression et pouvant être aménagée de

manière paysagère. Les végétaux intégrés à la noue / jardin de

pluie permettent, entre autre, d’améliorer l’infiltration des eaux

pluviales dans le sol, de dégrader certaines formes de pollution,

d’améliorer la biodiversité, etc. Vu sa forme légèrement en

creux, elle peut également servir de zone de stockage temporaire

des eaux pluviales provenant des toitures des bâtiments,

de voiries, cheminements, parkings, etc.

La conception de la noue/jardin de pluie

Même s’il existe différentes types de noues, ce cahier privilégie la

noue mixte qui permet l’infiltration ainsi que le stockage temporaire

et qui s’intègre de manière quasi invisible dans un espace

vert. Vu sa faible profondeur, son entretien est facile, voire inutile.

Une attention particulière doit être portée aux éléments suivants :

45

• la profondeur : privilégier une noue ou un jardin de pluie peu

profond permet un entretien facile, une bonne intégration

paysagère et évite tout risque de chute. La Ville de Liège

préconise dès lors une moyenne de 30 cm de profondeur ;

• la largeur : en fonction de la profondeur maximum recommandée,

les noues doivent présenter une largeur de miminum

100 cm pour faciliter l’entretien ; la largeur peut être

variable en fonction de l’endroit du projet ;

• le choix des essences plantées est déterminant pour :

a. assurer la stabilité des talus ;

b. créer l’esthétique et protéger la biodiveristé ;

c. favoriser l’infiltration ;

d. faciliter la maintenance (entretien) ;

e. éventuellement empêcher le stationnement.

• éviter de creuser pour préserver la terre végétale existante

sur le lieu d’infiltration.


Un système particulier : l’échelle d’eau

L’échelle d’eau est un système complémentaire qui permet de

stocker à l’aplomb de la haie ou des plantations d’avantage

d’eau (250 L/mct) avant de l’infiltrer soit latéralement soit verticalement.

1

2

L’alimentation de la noue

Échelle d’eau :

1. Surverse

2. Infiltration

Il convient au maximum d’appliquer une alimentaiton diffuse

en surface :

• en pied de descente d’eau pluviale, l’eau doit être orientée

vers la noue ou le jardin de pluie le plus rapidement possible.

Un enrochement est parfois nécessaire au pied de la

descente afin d’éviter un ravinement éventuel

• une rue ou toute autre superficie imperméabilisé de plus

grande taille devrait prévoir une monopente qui permet de

gérer l’eau de pluie de manière diffuse avec une seule noue,

ce qui limite les superficies nécessaires pour la noue et la

charge d’entretien.

2

3

1

Voirie monopente :

1. Bordure affleurante

2. Noue

3. Pleine terre


La gestion de l’eau de pluie se fait dans une noue. Pour laisser passer

l’eau, la bordure entre le parking et le cheminement est interrompue.

47

L’eau de pluie de cet abri-vélo

avec toiture verte est directement

dirigée dans un espace

végétalisé en légère dépression.

Si l’eau de pluie ne peut être infiltrée

directement au pied des

bâtiments, une rigole peu profonde

permet de l’amener vers

un espace végétalisé qui permet

l’infiltration.


La noue d’infiltration se situe dans la zone de recul complètement

végétalisée

La noue en légère dépression est quasi invisible au vu de la surface

de pelouse. Elle permet de gérer l’eau de pluie provenant du cheminement.


Les plantations doivent être adaptées aux pentes, la pente de la

noue désaxée ne permet pas un bon développement de la pelouse.

49

Cette petite noue permet de gérer une partie de l’eau de pluie de

l’espace-rue. Sa faible profondeur et la végétation rudérale * facilitent

l’entretien.

*

Végétation rudérale : plante qui pousse de manière spontanée.


2. TOITURE STOCKANTE

L’intérêt de la toiture stockante

Les toitures stockantes sont nécessairement des toitures plates,

de plus en plus présentes dans les projets de construction. Au

niveau de la descente d’eau pluviale, un régulateur de débit est

placé, ce qui permet de ralentir le débit et ainsi de créer un stockage

temporaire de l’eau de pluie.

Les toitures traditionnelles sont dimensionnées pour supporter

la neige en combinaison du vent (surcharge exeptionnelle). Ceci

représente une contrainte supérieure aux 60 mm d’eau pluviale

à stocker temporairement, comme préconisé dans ce guide. Il

ne faut donc pas de renforcement structurel. Par contre, l’usage

et l’aménagement d’une toiture accessible (terrasse, toiture-jardin,

etc.) génère un poids supplémentaire qui nécessitera un

reforcement de la structure. La surcharge exceptionnelle sera

alors couplée à une surcharge d’exploitation.

Il n’y a pas plus de risque de surpoids, car le système de surverse

est maintenu au même titre qu’une toiture traditionnelle. Il

est simplement rehaussé de 60 mm par le système.

La conception de l’ajutage de l’eau de pluie en toiture plate

Afin d’obtenir une zone de stockage de 6 cm de haut (soit pour

une pluie de 60 mm), on emboite un tuyau de 6 cm de haut

dans la descente d’eau pluviale traditionnelle. L’eau s’évacuera

de manière régulée par le biais d’un ou plusieurs petits trous au

pied de ce tuyau. Il faut ensuite définir la zone d’infiltration (dans

le jardin ou en fondation) et y conduire l’eau.

Le diamètre du ou des trous d’évacuation sera déterminé en

associant la hauteur d’eau (pression) et de la vitesse d’évacuation

souhaitée. Des appareils calibrés sont vendus dans le commerce.

Au-delà des 6 cm de haut, si la pluie continue, elle s’évacue à

débit instantané en trop-plein (surverse) dans la même descente

d’eau pluviale.


A) Sans ajutage

B) moins de 60 mm de pluie

1

51

2

C) plus de 60 mm de pluie

5 4

3

1. Régulateur de débit, système qui peut être couplé à un capteur

de niveau avec alarme

2. Tuyau de descente

3. 60 mm eau stockée temporairement

4. Surverse ou trop-plein

5. Trop-plein de sécurité


A quel débit / quel temps de vidange ?

Le temps de vidange en toiture sera déterminé en fonction de la

capacité d’infiltration au pied de la descente d’eau pluviale, au

niveau du jardin ou en grave drainante. Si le temps de vidange

est court, le volume d’eau à prendre en compte pour l’infiltration

sera important (le débit est quasi instantané). Dans ce cas, il faudra

une surface importante pour infiltrer. Si on décide d’un débit

très faible, le volume d’eau à infiltrer sera faible, ce qui permet

de limiter les surfaces nécessaires au sol. De plus, un stockage

plus long en toiture permet de profiter de l’évaporation de l’eau,

qui contribue au rafraîchissement de l’air ambiant.

Ce guide conseille de retenir un débit de 0.01 l/s par 100m²

de surface imperméable. Pour illustrer un tel débit, cela revient

à vider 1 bouteille de ½ litre en 50 secondes, soit un filet

d’eau très limité, ce qui permet de rassurer sur les quantités

d’eau à infiltrer dans le jardin.

Entretien ?

Ce système ne nécessite pas plus d’entretien qu’un entretien

classique de toiture non accessible.

Si mon tuyau est bouché ?

Une surverse complémentaire peut être installée à travers l’accrotère,

toujours à 60 mm de haut, et ce au-dessus de la porte

d’entrée afin d’être alerté instantanément d’un souci éventuel

en toiture. Une autre solution est l’installation d’un capteur avec

alarme mesurant le niveau d’eau qui permettra d’identifier le

tuyaux bouché.

Les pluies de 60 mm sont principalement des pluies estivales.

Ces pluies arriveront sur une surface chaude, ce qui favorisera

l’évaporation, surtout avec des temps de vidange longs, limitant

ainsi les rejets régulés en infiltration dans les jardins.

Le choix du lieu d’infiltration

Une fois régulée, l’eau de pluie peut être infiltrée dans les espaces

extérieurs (noue, jardin de pluie), mais également dans la grave

drainante située en-dessous d’un revêtement imperméable.


Toiture végétale et stockante

Les toitures peuvent être éventuellement pourvues de gravier

ou être végétalisées, ce qui permet une meilleure intégration

paysagère et l’apport d’autres bienfaits, par exemple,

en termes d’inertie thermique du bâtiment ou de biodiversité.

Le stockage d’eau en toiture végétale permet l’évapotranspiration,

en complément de l’action du soleil et du

vent (évaporation). De plus, l’effet éponge de la toiture végétale

permettra d’absorber directement les petites pluies. Une

surhauteur de 6 cm reste nécessaire pour stocker la pluie

suivante ou une pluie plus conséquente.

53

Jardin potager situé sur la toiture plate d’un immeuble, qui est également

pourvu d’une fonction de stockage.

3. GRAVE DRAINANTE / FONDATION RÉSERVOIR

L’intérêt de la grave drainante

La grave drainante ou fondation stockante est une zone de

stockage souterraine plurifonctionnelle : elle est d’abord utilisée

pour ses caractéristiques mécaniques (en fondation de chaussée,

de parking, de trottoirs, etc.). Mais elle peut également assumer

une fonction hydraulique de stockage et d’infiltration. La

mise en œuvre sur des épaisseurs assez faibles et étalées sur


de grandes surfaces favorise l’infiltration de manière diffuse. À

titre indicatif, l’indice de vide moyen pour une grave de granulométrie

discontinue 20/60 est de 30%.

Comment permettre à l’eau de rejoindre la fondation

stockante ?

Le revêtement poreux * est la solution la plus simple. Ainsi, l’eau

de pluie passe instantanément à travers le matériau de surface

pour être stockée temporairement dans la grave drainante. La

très bonne perméabilité des matériaux poreux (K compris entre

10 -3 et 10 -2 ) permet d’associer au sein d’un même projet des

matériaux poreux et étanches.

L’eau qui ruisselle sur les revêtements étanches rejoint les revêtements

poreux et s’infiltre.

1

2

3

1. Revêtement étanche

2. Revêtement poreux

3. Grave drainante

La mise en place de joints poreux entre des matériaux étanches

(type dalle ou pavés) est une solution alternative. La largeur des

joints sera calculée en fonction de l’indice de perméabilité du

joint (sable, gravier, gazon, etc.).

1

2

3

1. Joint poreux végétal

2. Joint poreux

3. Grave drainante

*

Revêtement poreux : On entend par revêtement poreux ou drainant des revêtements dont la

couche de roulage est perméable et poreuse.


Comme le montre le photomontage, l’eau de pluie (de la toiture

et de la place) est gérée sous l’ensemble de l’esplanade dans la

grave drainante. Les galets peuvent être remplacés par du gazon,

des plantations, un matériaux poreux (si on veux rendre par

exemple l’espace accessible aux PMR)… On choisira la solution

en fonction de l’usage des lieux, de la superficie disponible, de

l’ambiance paysagère, etc.

55


Cas particuliers


1. TERRAIN EN PENTE

Les dispositifs doivent être adaptés en présence de

terrains en pente

La gestion intégrée de l’eau de pluie est également possible en

présence de terrains en pente, mais nécessite des dispositifs qui se

développent en longueur ou en surface. Parfois, la réalisation d’une

petite butte à proximité du point bas est une solution peu onéreuse

et efficace lorsque le volume d’eau de pluie à gérer est peu important.

Cela permet de créer un petit volume de stockage et de préserver

le sol. Des plantations peuvent venir renforcer le dispositif.

57

L’empierrement ne favorise pas l’infiltration et nécessite un bassin

d’infiltration en aval. De plus, il présente un coût important et ne permet

pas d’assurer d’autres fonctions. Le système de redent avec

trop-plein (ou surverse) crée un effet de cascade.

La noue est ici végétalisée sur sur toute la largeur. Les cloisonnements

restent toutefois nécessaires pour une autonomie d’infiltration.


La noue est végétalisée de manière plus intensive, ce qui réduit les

coûts d’entretien. Les plantes sont hygrophiles * et les cloisonnements

sont renforcés par des éléments en béton.

2. NAPPE AFFLEURANTE

Les techniques alternatives sont possibles quelle

que soit la profondeur de la nappe

La proximité de la nappe n’empêche pas d’y restituer l’eau.

C’est souvent le cas avant l’urbanisation d’un terrain : l’eau

de pluie pénètre dans la couche supérieure du sol et percole

jusqu’à la nappe même si celle-ci est proche, et même si en période

de fortes pluies la saturation peut générer un ruissellement

ou une accumulation.

De plus, les phénomènes de circulation d’eau dans le sol sont

complexes. L’infiltration n’est pas uniquement verticale, elle est

aussi « horizontale ». Un système de drainage à faible profondeur

peut venir en appui pour faciliter l’évacuation des eaux.

En cas de nappe affleurante, une végétation relativement dense

peut avoir un effet positif par absorption d’une partie des eaux qui

permettra de diminuer la quantité d’eau à infiltrer et/ou à évacuer.

*

Plante hygrophile : plante qui pousse en milieu humide.


3. POLLUTION

En cas de sous-sol pollué, l’infiltration est possible

dans certaines conditions

En cas de sol pollué, la faisabilité de l’infiltration doit à l’évidence

être analysée finement mais ne doit pas être écartée d’office.

Avant la réalisation du projet d’urbanisation, les eaux pluviales

s’infiltrent certainement dans le sol. Dans certains cas, il n’y a

pas de « lessivage » (ou transport des polluants) par la pluie.

Dès lors, les polluants ne migrent pas en profondeur et du coup

n’atteignent pas la nappe. L’urbanisation peut fournir l’occasion

d’améliorer la situation, par exemple en dirigeant les eaux pluviales

vers des fenêtres d’infiltration non polluées ou en infiltrant

éventuellement sous la couche de sol contaminée.

4. PUITS DE MINE

Avant la réalisation du projet d’urbanisation, les eaux pluviales

s’infiltrent certainement dans le sol, même dans la zone occupée

par le puits de mine. En récoltant les eaux pluviales en vue de les

infiltrer, il faut préserver le caractère diffus du cycle naturel de l’eau

pour éviter une concentration de l’infiltration à proximité du puits.

59

5. ZONES DE CAPTAGE

Présence de zone de prévention de captage ?

Avant la réalisation du projet d’urbanisation, les eaux pluviales

s’infiltrent certainement dans le sol, même dans les zones de

prévention de captage. Il est donc nécessaire de ne pas déteriorer

la situation et de respecter la législation en vigueur.

Séparateur d’hyrocarbure ?

Ces ouvrages ne sont pas nécessaires, car les ouvrages hydrauliques

privilégiés dans ce carnet sont des ouvrages plurifonctionnels

et surfaciques, sans concentration d’eau et sans

nécessité donc de se préoccuper des pollutions diffuses. En

fonction du choix de plantations, les polluants seront plus ou

moins bien fixés.


Références


LÉGISLATION EN VIGUEUR

Article R.277 § 4 du Code de l’eau qui précise que « [Sans préjudice

d’autres législations applicables, [les habitations dont le

permis d’urbanisme, pour sa construction, sa reconstruction ou

la création d’un nouveau logement au sens de l’article D.IV.4 du

CODT, a été délivré en première instance après le 31 décembre

2016 évacuent leurs eaux pluviales] :

• 1° prioritairement dans le sol par infiltration;

• 2° en cas d’impossibilité technique ou de disponibilité insuffisante

du terrain, dans une voie artificielle d’écoulement ou

dans une eau de surface ordinaire;

• 3° en cas d’impossibilité d’évacuation selon les points 1° ou

2°, en égout.] »

61


RÉFÉRENCES

ADOPTA, Les techniques alternatives au service d’une gestion

durable et intégrée des eaux pluviales

APUR, Référentiel pour une gestion à la source des eaux pluviales

dans la métropole, Cahiers 1, 2 et 3, 2019

BRUXELLES ENVIRONNEMENT, Infos-Fiches-Bâtiment durable

BUNDESMINISTERIUM NACHHALTIGKEIT UND TOU-

RISMUS, Leitfaden Regenwasserbewirtschaftung, Wien 2019

COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION HÉNIN-CARVIN, Intégrer

la gestion des eaux pluviales dans les aménagements-

Guide pratique

OFFICE DES PUBLICATIONS DE L’UNION EUROPÉENNE,

Surfaces dures – coûts cachés, Rechercher des solutions

pour remédier à l’occupation des terres et à l’imperméabilisation

des sols, 2013


AUTEURS

Document rédigé par le Département de l’Urbanisme et de

l’Aménagement du territoire avec la participation d’Elleny.

Version : octobre 2024

63


Éditeur responsable : Département de l’Urbanisme

La Batte 10 B-4000 Liège / Impression : CIN - Ville de Liège

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