18.03.2025 Views

Boxoffice Pro n°488 – 19 mars 2025

Transformez vos PDF en papier électronique et augmentez vos revenus !

Optimisez vos papiers électroniques pour le SEO, utilisez des backlinks puissants et du contenu multimédia pour maximiser votre visibilité et vos ventes.

N°488 / 19 mars 2025

TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA


UN VOYAGE QUI S’ANNONCE COMPLIQUÉ !

LENA DUNHAM

STEPHEN FRY

VOYAGE

AVEC

PERE

MON

UN FILM DE JULIA VON HEINZ

LE 9 AVRIL


N°488 / 19 mars 2025

TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA

TRANSITION ÉCOLOGIQUE

POINT D’ÉTAPE


L'édito

Sommaire

Écologie, étape de printemps

Le 11 mars, le CNC organisait une journée pour

faire le bilan de sa politique environnementale,

lancée il y a trois pour accompagner l’ensemble de

la filière cinéma. Le plan Action ! va se poursuivre,

en continuant à sensibiliser les professionnels et à

les inciter à… l’action. Pour l’heure, le secteur de

la production est le seul tenu de fournir des bilans

carbone pour bénéficier des aides du CNC, qui

pourraient être bonifiées en fonction des efforts

fournis. Du côté des salles, la formation financée

par le CNC continue son tour de France, en complément

des initiatives de la FNCF, mais aussi de

nombreux exploitants et réseaux, qui innovent à

leur échelle. C’est notamment ce que l’ADRC a

voulu mettre en avant récemment sur le levier du

covoiturage, que les cinémas peuvent activer s’ils

veulent réduire leur impact carbone en général.

Autant de sujets qu’il est bon de rappeler en ce

printemps 2025, quelles que soient les normes et

contraintes qui devront être appliquées.

Un printemps qui favorise aussi les échanges entre

distributeurs et exploitants, que ce soit à travers des

conventions, comme celles de Pyramide et Universal,

ou encore de rencontres professionnelles en régions :

dans le Sud à Avignon, dans l’Est à Gérardmer et

dans le Sud-Ouest à Agen avec l’Afcae… où l’on

pourra, aussi, parler d’écologie.

est une publication de

Cécile Vargoz

P. 6 à 8

ACTUALITÉS

Un nouveau conseiller Culture et

Audiovisuel à Matignon

Une mission interministérielle sur

l’éducation à l’image

Le programme des Rencontres de

Gérardmer

P. 10-11

PATRIMOINE

Entretien avec Eric Miot et Sabine

Putorti, responsables du groupe

Répertoire de l’Afcae

P. 12 à 21

DISTRIBUTION

Pyramide signe une convention tout en

harmonie

Rencontre avec Samuel Golaz et Claire

Perrin de Diaphana

Universal Tour : au plus près des cinémas

P. 22 à 26

À LA UNE

Le plan Action ! se poursuit

Les salles se forment à la gestion

écoresponsable

Le covoiturage vers les cinémas

s’organise

P. 27

EXPLOITATION

Brèves de l’exploitation, de Briançon à

Nogaro en passant par Arpajon

P. 28

INTERNATIONAL

Ne Zha 2 : le petit diable chinois qui se

cache dans le box-office mondial

P. 29

INSTITUTIONNEL

Les 130 ans du cinéma à la

Cinémathèque française

P. 30

MISCELLANÉES

Coup de neuf à l’Afcae, CNACi, agenda

de la profession…

N°ISSN : 2740-3335

Boxoffice Pro est édité par CINE GROUP SAS au capital de 1 000 €, c/o Webedia 2 rue Paul Vaillant-Couturier

CS60102 - 92532 LEVALLOIS-PERRET CEDEX • E-mail redaction@cinegroup.fr • Dépôt Légal à parution

Directeur de la publication

Julien Marcel / julien.marcel@cinegroup.fr

Rédactrice en chef

Marion Delique / marion.delique@cinegroup.fr

Rédacteurs

Aysegül Algan / aysegul.algan@cinegroup.fr,

Cécile Vargoz / cecile.vargoz@cinegroup.fr,

Jules Dreyfus / jules.dreyfus@cinegroup.fr

Charlotte Pouillot / charlotte.pouillot@cinegroup.fr

Base de données Films

guillaume.martin@webedia-group.com

Publicité / Base de données distributeurs

Pauline Luigi / pauline.luigi@webedia-group.com

Caroline Roux / caroline.roux@webedia-group.com

Lucille Duthoit / lucille.duthoit@webedia-group.com

Réalisation CINE GROUP

Maquette / Infographie

Philippe Cosqueric / philippe.cosqueric@cinegroup.fr

Impression

SOCOSPRINT IMPRIMEURS 36 route d’Archettes 88 000 Epinal

JULIEN MARCEL

Directeur de la

publication

MARION DELIQUE

Rédactrice en chef

AYSEGÜL ALGAN

Journaliste

@BoxofficeFrance

La Rédaction

@Boxoffice_fr

CÉCILE VARGOZ

Journaliste

@boxofficefr

JULES DREYFUS

Journaliste

Boxoffice Pro France

Crédits page 3 : © Boxoffice Pro / Adobe Stock

CHARLOTTE POUILLOT

Journaliste

PHILIPPE COSQUERIC

Maquette

4 N°488 / 19 mars 2025


@UniversalHorreur @UniversalFR #DropGameLeFilm

PAR

LES PRODUCTEURS DE M3GAN

PLATINUM DUNES LES PRODUCTEURS DE SANS UN BRUIT

ET LE RÉALISATEUR DE HAPPY BIRTHDEAD

TOUT LE MONDE

EST SUSPECT

LE 23 AVRIL AU CINÉMA

Écrit par JILLIAN JACOBS & CHRIS ROACH Réalisé par CHRISTOPHER LANDON


Actualités

Un nouveau conseiller

Culture et Audiovisuel

à Matignon

Maxence Langlois

Berthelot succède à

Magali Valente,

désormais à la direction

du ministère de la

Culture en remplacement

de Gaëtan Bruel,

nommé à la présidence du CNC. Diplômé de

Sciences Po et de l’École nationale d'administration,

Maxence Langlois Berthelot a notamment

dirigé Archidata, filiale de la Caisse des

dépôts (2011-2016), et été administrateur général

du Musée du Louvre (2018-2021). Inspecteur

général des Finances depuis 2021, il a également

officié, entre 2023 et 2024, en tant que rapporteur

général des États généraux de l'information

(2023-2024).

Dans ses nouvelles fonctions de conseiller Culture

et Audiovisuel – qu’il occupe depuis le 6 mars –,

Maxence Langlois Berthelot est entre autres chargé

de la délicate réforme de l’audiovisuel public, et

notamment de sa gouvernance unique, suivi de

près par la ministre de la Culture. Dans la

perspective d’un nouveau débat sur le texte à

l’Assemblée nationale, Rachida Dati a d’ailleurs

confié, le 10 mars dernier, une « mission

d’accompagnement » à Laurence Bloch, ancienne

directrice de France Inter (2022-2024).

IA : un opt-out massif des artistes-interprètes

de l’Adami

La société de gestion collective de droits

voisins exerce son droit d’opt‐out au nom

des plus de 49 000 artistes-interprètes

(comédiens, chanteurs, musiciens,

danseurs, etc.) qu’elle représente.

… et un renfort à l’écriture chez Pathé Films

Le studio français s'associe avec Genario, plateforme

d’intelligence artificielle entre autres dédiée à l’écriture

de scénarios. Dans le cadre du tout nouveau World AI

Film Festival (WAiFF), qui se déroulera les 11 et 12 avril

dans le département d’Alpes-Maritimes, le Prix Genario

x Pathé Films mettra à l’honneur trois projets de films

écrits avec la collaboration de l’IA. Un partenariat qui

vise notamment à « à accompagner les talents émergents et

Comme prévu par les articles L. 211-3 8° et L.122-5-3

du Code de la propriété intellectuelle encadrant, les

artistes représentés par l’Adami s’opposent désormais à

l’utilisation de leurs les interprétations sonores, audiovisuelles

et cinématographiques pour l’entraînement des

modèles d'intelligence artificielle.

Mais l’Adami reste consciente que des “fouilles” sans

autorisation ont déjà, et de longue date, eu libre cours.

C’est pourquoi l'organisme appelle l’ensemble des acteurs

du numérique et des pouvoirs publics « à garantir une

IA éthique et respectueuse du monde de la création, sans

lequel l’IA générative ne pourrait exister ». L’Adami continuera

à contribuer aux discussions qui doivent s’engager

entre la culture et le monde de la tech sous le pilotage

de la ministre de la Culture Rachida Dati et de la ministre

déléguée à l’Intelligence artificielle et au numérique Clara

Chappaz. « Les artistes*interprètes attendent également avec

impatience les conclusions du rapport d’Alexandra Bensamoun

et Joëlle Farchy portant sur la rémunération des ayants

droit », rappelle l’Adami.

A.A.

à démontrer que l’IA peut être un levier créatif au service

de l’imagination et de la narration cinématographique, tout

en respectant les droits d’auteur », précisent les organisateurs.

À noter que le festival WAiFF a été créé par Marco Landi

(ancien COO monde d’Apple) et est présidé par Claude

Lelouch. Quant à son jury, il est présidé par le cinéastescénariste

Thomas Bidegain.

A.A.

Andrew Cripps, de Warner

à Disney

On savait le poste vacant

depuis la nomination de

Tony Chambers en tant

que président de The

Walt Disney Company

pour l’EMEA ; la firme a

recruté son nouveau

responsable de la

distribution cinématographique mondiale chez

Warner Bros. Studios. Après y avoir occupé le

même poste près de six années (durant lesquelles

il a notamment supervisé les sorties de Barbie et

de Dune), Andrew Cripps est donc désormais en

charge de la distribution cinéma mondiale de

toutes les filiales de Disney, dont Pixar, Marvel

Studios, Lucasfilm, 20th Century Studios et

Searchlight Pictures. El Capitan Theatre du

Hollywood Boulevard de Los Angeles, exploité par

The Walt Disney Company depuis la fin des années

1980, fait aussi partie de son périmètre

d’intervention.

Andrew Cripps a aussi été président de la

distribution internationale chez 20th Century Fox

(2017-2019), et responsable des expériences chez

UIP, Paramount et Imax.

Le Fema de La

Rochelle dévoile une

nouvelle rétrospective

Outre le Taïwanais Edward Yang, le 53 e Festival La

Rochelle Cinéma célébrera le grand cinéaste français

Claude Chabrol, disparu en 2010, à travers douze films,

de son premier Le Beau Serge (1958) – souvent considéré

comme le film qui a inauguré la Nouvelle Vague – aux

Noces rouges (1973). Une rétrospective en partenariat

avec Tamasa, et en avant-première de la sortie en salles

du cycle Claude Chabrol, première Vague le 9 juillet

2025. Le réalisateur, passé au début des années 1950 par

la bande des Cahiers du Cinéma, a tourné plus de 50

longs métrages en une cinquantaine d’années, en compagnie

de Bernadette Lafont, Isabelle Huppert, Jean-Claude

Brialy ou Michel Bouquet… pour ne citer qu'eux !

Pour rappel, le Fema 2025 aura lieu du 27 juin au 5

juillet prochains.

KMBO lance

sa Journée de

l’animation

La première édition de cet événement à destination des

exploitants se déroulera le 3 juin au Studio des Ursulines,

à Paris. À cette occasion seront dévoilés des pitchs et

des images exclusives, des work in progress et des projections

surprises accompagnées de rencontres avec les

équipes des films. L’équipe de KMBO/Little KMBO

y présentera également la prochaine édition du Little

Films Festival, le magazine Séances Scolaires ou encore

le Prix Cinéma des écoles.

6 N°488 / 19 mars 2025


Une mission interministérielle sur

l’éducation à l’image

Séance scolaire au Véo Castelnaudary

La FNCF se félicite de la création de cette

mission, confiée au conseiller d’État Edouard

Geffray.

L’éducation artistique et culturelle est « une priorité

absolue » pour la ministre de la Culture, qui a annoncé,

le 10 mars à la Cinémathèque française, relancer ce

chantier d’envergure.

« Avec la ministre de l’Éducation nationale, très consciente

elle aussi de l’enjeu pour les nouvelles générations, nous

avons décidé de confier une mission à Édouard Geffray,

conseiller d’État, ancien directeur général de l’enseignement

scolaire, avec le mandat d’identifier les voies pour une

relance ambitieuse de l’éducation aux images, dont nous

avons crucialement besoin. »

La FNCF se félicite de cette initiative, « dans le contexte

d’urgence qui est celui des dispositifs d’éducation à l’image ».

Depuis deux ans, la fédération des cinémas français ne

cesse en effet d’interpeller les pouvoirs publics sur les

conséquences des réformes de l'Éducation nationale

sur les dispositifs “Ma classe au cinéma”. Elle rappelle

aussi que « les difficultés financières des collectivités locales

et le plafonnement de la part collective du Pass culture

sont venues aggraver cette situation de délitement de ces

dispositifs historiques ».

La FNCF remercie Elisabeth Borne et Rachida Dati de

la création de cette mission, « afin de proposer en urgence

des solutions pérennes pour préserver et relancer de façon

ambitieuse ces dispositifs créés il y a plus de 30 ans, et qui

rassemblent plus de 2 millions d’élèves chaque année ». Les

représentants des exploitants se tiennent à la disposition

de M. Geffray pour le rencontrer dès que possible.

Le nouvel accord avec Canal+ confirmé

Les organisations représentées par le Blic, le Bloc et L’Arp et Canal+ se félicitent de

l’aboutissement de leurs négociations.

Si le groupe dirigé par Maxime Saada avait signé début

février le nouvel accord sur la chronologie des médias,

restait à préciser le détail de ses engagements dans le

cinéma français et européen. Les chiffres avancés ont

donc été confirmés : l’entité Canal+ et Ciné+OCS

s’engage à investir à 480 M€ au minimum sur les trois

ans de l’accord : 150 M€ en 2025, 160 M€ en 2026 et

170 M€ en 2027. L’accord prend effet rétroactivement

au 1 er janvier 2025 et il est renouvelable par tacite reconduction

; en contrepartie, Canal+ conserve sa fenêtre de

diffusion à six mois.

Le Blic, le Bloc et L’Arp se félicitent aussi que l’accord

prévoit, pour la première fois, une clause de minimum

255 préachats de long métrages d’expression originale

française (EOF) en première fenêtre sur trois ans. Le

groupe Canal+ amplifie par ailleurs son engagement

auprès des films de la diversité (films au budget inférieur

à 4 M€) et rappelle en outre son attachement à promouvoir

toute la diversité de genres. Avec cet accord, « il

conforte ainsi son rôle essentiel de premier partenaire du

cinéma français et sa capacité à valoriser ses accords cadres

avec les grands studios américains en première fenêtre six

mois après leur sortie en salles ». Et selon les organisations

du cinéma, cet engagement renouvelé dans les oeuvres

françaises et européennes, « prouvent encore une fois leur

force et leur attractivité pour le public et notamment pour

les abonnés du Groupe ».

©Christina Perez - Archipel des lucioles

Les propositions d’éducation

à l’image de la CST

À la suite de l’annonce de la mission interministérielle

sur l’éducation à l’image, la Commission

supérieure technique de l’image et du son propose

de considérer l'apport des techniciens (chefs op,

monteurs, maquilleurs…) dans la fabrication d’un

film, à travers deux ateliers :

La fresque des métiers du cinéma, lancée en

2023 par les CIP et soutenue par la Mission cinéma

de la Ville de Paris, est un jeu de cartes présentant

les différents métiers techniques. Articulé autour

d'une rencontre avec un.e technicien.ne, l'atelier

permet de découvrir la diversité des emplois, de la

naissance d’un film jusqu'à sa diffusion. Plus d’une

vingtaine d’établissements scolaires parisiens ont

pu bénéficier de cet atelier, ainsi que des

associations soutenues par la politique de la Ville et

des publics de l’agence France Travail.

Ressentir le cinéma, nouvel atelier conçu par le

département Production & Réalisation de la CST, se

compose de deux temps forts : comprendre et

identifier les émotions du jeune public en

regardant “un film à la maison” et “un film au

cinéma”, puis bénéficier de conseils et de

démonstrations simples (ressenti, technique

employée, etc). L’objectif est de rapprocher les

professionnels des jeunes spectateurs, en

intervenant directement dans les écoles, pour les

initier de façon ludique à rechercher les bonnes

conditions de visionnage et à décider de leur

rapport à l’écran.

Les CIP lancent un nouveau

projet pour les 15-25 ans

Les Cinémas indépendants parisiens inaugurent un

marathon saisonnier intitulé What the Club ?, qui se

déclinera sur quatre week-ends dans l’année. La

programmation, composée de films « cultes et

diablement stylés », sera accompagnée de plusieurs

animations telles que des ateliers de création de

parfum ou des piques-niques « champêtres et

vaporeux ». Cette première saison, autour du thème

“la mode sous toutes ses coutures”, démarre par la

collection printemps-été ce week-end du 21 mars.

La collection automne-hiver est attendue pour les

week-ends du 26 septembre puis du 12 décembre.

Collection printemps

Vendredi 21 mars à 20h - Luminor Hôtel de Ville

Barbie de Greta Gerwig + bar du cinéma ouvert,

runway & photobooth polaroid

Samedi 22 mars à 16h15 - Nouvel Odéon

Drôle de frimousse de Stanley Donen + création

de parfum

Dimanche 23 mars à 16h - L’Épée de Bois

Marie-Antoinette de Sofia Coppola + fabrication

d’un accessoire mode à l’image de la Cour

Reste du programme à retrouver sur boxofficepro.fr

N°488 / 19 mars 2025

7


Actualités

RENCONTRES DE GÉRARDMER,

LA GRILLE

Le rendez-vous proposé du 31 mars au 4

avril prochains par l’Association des cinémas

de l’Est dévoile le détail de sa programmation,

ainsi que des équipes de

films qui viendront à la rencontre des

exploitants.

LUNDI 31 MARS

17h15 Les mots qu'elles eurent un jour (JHR Films, 11/06)

19h Le Répondeur (Tandem Films, 04/06) – en présence

de la réalisatrice Fabienne Godet et de l’acteur Salif Cissé

MARDI 1 er AVRIL

9 h Panopticon (Les Alchimistes, 17/09)

11h Ludovic (Star Productions, à dater) – en présence du

réalisateur René-Paul Letzgus

14h15 Didi (Condor Films, 02/07)

16h15 Des jours meilleurs (Wild Bunch, 23/04) – en présence

de la réalisatrice Elsa Bennett

19h30 Avignon (Warner Bros, 18/06) – en présence du

réalisateur Johann Dionnet

MERCREDI 2 AVRIL

8h45 Marco, l'énigme d'une vie (Epicentre, 05/06)

10h45 Les Musiciens (Pyramide Films, 07/05) – en présence

du réalisateur Grégory Magne

14h30 Mexico 86 (Bac Films, 23/04) – en présence du

réalisateur César Diaz

17h TKT (T'inquiète) (Sony Pictures Releasing France, à dater)

– en présence de la réalisatrice Solange Cicurel

20h45 Les aventures du Nexus VI (distributeur et sortie non

déterminés) – en présence de l'équipe du film

JEUDI 3 AVRIL

8h45 L'Ultime braquage (KMBO, 28/05)

11h Les Enfants rouges (Nour Films, 07/05)

14h15 Les Arènes (The Jokers, 07/05) – en présence de la

réalisatrice Camille Perton

16h30 Différente (Memento, 11/06) – en présence de la

réalisatrice Lola Doillon

19h15 Vacances forcées (Sony Pictures Releasing France, 05/06)

– en présence des réalisateurs François Prévôt-Leygonie

et Stephan Archinard

VENDREDI 4 AVRIL

9h Les Maudites (Paname Distribution, 07/05)

11h Familia (Damned Distribution, 23/04)

Les inscriptions sont toujours ouvertes sur le site www.

rencontres-du-cinema.com.

RENCONTRES DU SUD 2025, C’EST PARTI !

Le volet professionnel du rendez-vous avignonnais a démarré le 17 mars et se poursuivra

jusqu’au 21 mars. Avec, parmi ses points d’orgue, les Victoires du Cinéma du jeudi 20

mars, entre remise de prix et hommages.

Les films de la compétition du Festival des Montreurs

d’images seront, comme de coutume, départagés par

un jury de professionnels – présidé cette année par

Marie-Christine Desandré – et un jury lycéen. Il est,

pour cette édition, composé d’élèves du Lycée polyvalent

Philippe de Girard (voir photo). En 2024, le

Prix des lycéens, dont le jury réunissait les élèves du

lycée général et technologique Philippe de Girard et

du lycée professionnel Robert Schuman, avait été

attribué à Notre Monde de Luàna Bajrami (Gaumont).

Pour rappel, la cérémonie des Victoires du Cinéma

mettra également à l’honneur Laurence Meunier,

exploitante des multiplexes Cinéma Majestic Compiègne

et CinéLaon, présidente de la commission des questions

sociales de la FNCF et fondatrice du Festival Pluriel.

les. Un coup de chapeau qui pourrait réserver encore

bien des hommages !

©www.photo-avignon.com

Le jury lycéen du festival des Montreurs d’images 2025 est

composé de 11 élèves du Lycée polyvalent Philippe de Girard,

dont 9 sur la photo, accompagnés de leur professeure de

lettres, d’histoire et de géographie Flora Tomasso.

8 N°488 / 19 mars 2025


C’EST PAS UNE INSULTE D’ÊTRE AMOUREUX.

HAKIM

JEMILI

LAURA

FELPIN

L’AMOUR

C’EST

SURCOTÉ

UN FILM DE

MOURAD WINTER

LE 23 AVRIL AU CINÉMA

© ICONOCLAST, STUDIOCANAL, FRANCE 2 CINÉMA / 2025

MATÉRIEL DÉJÀ DISPONIBLE DANS VOS SALLES

AFFICHES 120X160

ET 40X60

FILM ANNONCE

DURÉE 90’

RETROUVEZ LE MATÉRIEL EN LIBRE TÉLÉCHARGEMENT SUR LE SITE PRO STUDIOCANAL : https://screeningroom.studiocanal.com/espace-pro

STUDIOCANAL.FRANCE STUDIOCANALFR

Mail : salles@studiocanal.com - Mot de passe : 2024@Studiocanal@EspacePro

STUDIOCANAL.FR STUDIOCANAL


Patrimoine

©Afcae

Considérer une

séance patrimoine

non pas comme une

case, mais comme

un film

Eric Miot de l’association Plan-Séquence (Arras) et Sabine Putorti de l’Institut de l’image (Aix-en-Provence), respectivement

responsable et responsable adjointe du groupe Répertoire de l’Afcae

RENCONTRES RÉPERTOIRE DE L’AFCAE

Les Rencontres nationales art et essai

répertoire auront lieu du 26 au 28 mars.

En amont du rendez-vous, les responsables

du groupe dédié au sein de l’Afcae, Eric

Miot et Sabine Putorti, reviennent sur les

enjeux du cinéma de patrimoine, plus que

jamais d’actualité, qui ont guidé le

programme dressé au cinéma Les Montreurs

d’images d’Agen.

Qu’est-ce qui a mené les Rencontres répertoire de

l’Afcae dans la “perle du Midi” ?

Eric Miot : Le groupe Répertoire n’était encore jamais

allé dans le Sud-Ouest. Avec son emplacement stratégique

entre Bordeaux et Toulouse, entre Occitanie et Nouvelle-

Aquitaine, et son périmètre de “ville moyenne”, Agen

promet de mobiliser et concentrer une belle dynamique,

entre les exploitants du réseau local et ceux de partout

ailleurs. Et tout ceci, dans un cinéma qui ressemble à

l'esprit de nos rencontres, qui inaugure sa troisième salle,

et que nous sommes ravis de mettre en valeur après La

Salamandre de Morlaix et le Star et le Cosmos de Strasbourg.

D’ailleurs, notre affiche cette année, signée par Paul Lannes,

s'inspire autant de La Reine Margot de Patrice Chéreau

qui fait partie du programme, que du cinéma Les Montreurs

d'images d’Agen lui-même.

Et on ne passe pas dans le coin sans penser au

cinéma des frères Larrieu, invités de cette édition !

Eric Miot : Forcément, même si Arnaud et Jean-Marie

Larrieu sont plus inscrits du côté des Pyrénées… Ils sont

surtout inscrits dans une histoire du cinéma dont ils se

sont nourris. Comme ce premier film qui sera présenté

mardi 26 mars, Le Boucher de Claude Chabrol, qui résonne

avec leur propre œuvre et qu’ils ont tout de suite accepté

de présenter, en prélude du temps d'échange prévu avec eux.

La question du regard porté sur les films d’hier avec

les yeux d’aujourd’hui, au centre de la table-ronde

de cette année, est-elle plus prégnante qu’avant ?

Sabine Putorti : C’est un thème qui s’est progressivement

imposé à l’Afcae, soucieuse de s’emparer de sujets de société

qui ont certes été initiés par le mouvement Metoo, mais

qui vont bien au-delà… et qui concernent particulièrement

le répertoire. Notre premier but est d’aider à penser ces

films d’une autre époque, véhiculant des stéréotypes qui

ne sont plus d’actualité. Dès lors, comment rédiger un

programme ? Organiser un débat ? L’idée n’est pas de

fournir un outil clé en main qui s’adapterait à tous les

films, mais de créer un espace de parole et de proposer

des réponses aux exploitants.

Eric Miot : On voit bien, lors de l'examen des soutiens,

toutes les problématiques de représentations que peuvent

poser certains films, comme celles du colonialisme. Les

regards ont changé et il nous faut mieux les accompagner.

Cette table-ronde constituera l’étape-clé d’une réflexion

déjà engagée dans le groupe.

Et pour ce faire, le choix de votre panel ne semble

pas anodin…

Sabine Putorti : Pour rééquilibrer une critique – et un

milieu – longtemps dominé par les hommes, nous avons

en effet délibérément choisi de donner la parole aux

femmes : Clémentine Charlemaine du Collectif 50/50

– avec lequel l’Afcae est en lien étroit –, la critique

Charlotte Garson des Cahiers du cinéma, et l'universitaire

et ancienne directrice de la Cinémathèque Toulouse

Natacha Laurent – sollicitée par France Culture lors de

“l’affaire” du Dernier tango à Paris à la Cinémathèque

française. Mais… les hommes auront le droit de parler

aussi ! Nous comptons sur un dialogue, avec les exploitants

comme les distributeurs, pour interroger notre

responsabilité en tant que professionnels, à prendre en

charge cette histoire du cinéma. Et ceci d’autant plus

lorsque se pose la question de sa transmission auprès des

publics jeunes.

Justement, observez-vous, dans vos pratiques

quotidiennes, le rajeunissement du public du

cinéma de patrimoine ?

Sabine Putorti : L’Institut de l’image à Aix-en-Provence,

exclusivement dédié au répertoire, accueille de plus en

plus de jeunes depuis le Covid. De nouveaux cinéphiles

très curieux, que l’on “attrape” sur des cycles Wong Kar-wai,

Hitchcock, ou même Visconti, et séduits par le côté vintage

de notre cinéma à billetterie manuelle. Et on peut aussi

bien leur confier la programmation et l’animation de

soirées, comme “l’Étrange nuit” de ce 21 mars – avec La

Montagne sacrée, Blue Velvet, Réalité, House et Le Tombeur

de ces dames –, concoctée dans le cadre du dispositif CNC

Jeunes ambassadeurs du cinéma.

Eric Miot : À Lille, les séances “Mes films de chevet” de

Plan-Séquence, animées par le critique Grégory Marouzé,

accueillent en moyenne 100-150 spectateurs, dont 80 %

de jeunes venus spontanément… sans être encadrés, y

compris sur les muets projetés sans ciné-concerts, comme

Metropolis et Nosferatu ! À Arras, spectateurs habituels,

étudiants et lycéens (environ une cinquantaine par séance)

se retrouvent sur le cycle Ciné-Littérature… Des croisements

heureux qui débordent, car on retrouve aussi les

jeunes sur d’autres rendez-vous, comme ceux de l’Université

pour tous, habituellement plus fréquentés par les

spectateurs plus âgés. Évidemment, le constat n’est pas

le même dans toutes les typologies de salles avec lesquelles

nous travaillons, notamment dans les zones rurales où

les jeunes ne sont juste pas là. Mais il ne faut pas oublier

tout le travail de longue haleine qui se cache derrière le

rajeunissement du public du cinéma de patrimoine, ni

minimiser le rôle de la famille dans cette éducation.

10 N°488 / 19 mars 2025


Intrinsèquement lié à la question du renouvellement

du public, qu’en est-il du renouvellement

des outils de promotion proposés par le groupe

Répertoire ?

Eric Miot : C’est l’un des principaux enjeux de ces

Rencontres, notamment de son forum. Je suis toujours

épaté de voir ce que nous apportent les jeunes membres

du groupe, qui nous rejoignent avec de toutes nouvelles

visions. À ce titre, observant que les salles ne s’en emparaient

pas pleinement, nous avons mis entre parenthèses les

pastilles vidéo avec intervention de critiques, tout comme

les avant-programmes consacrés à des auteurs. Nous

poserons la question de leur reprise dans le cadre des temps

de réflexion des Rencontres. La fiche numérique est, par

contre, une belle réussite, qui a libéré du processus de

commande de la fiche papier, et de l’idée qu’elle n’était

que pour les spectateurs.

Sabine Putorti : En effet, aujourd’hui la fiche numérique

est avant-tout à destination de l’exploitant. Un outil qui

l’aide dans la programmation, sa communication, ses

présentations… bref, qui donne confiance à ceux qui ne

se sentiraient pas “légitimes”. C’est d’ailleurs avec cette

même idée “d'apport intellectuel” que nous avons mis en

place, avec l’ADRC, les deux tournées auteurs annuelles,

comme celle autour de Marcel Pagnol, qui a particulièrement

bien fonctionné. L’Afcae prend toujours en charge

le cachet de l'intervenant, l’ADRC son transport, et la

salle, son accueil et hébergement.

Dans le cadre de la réforme de l’art et essai, la

démonétisation du label Patrimoine/Répertoire

vous inspire-t-elle une inquiétude particulière ?

Eric Miot : Les effets restent encore à évaluer, et il y aura

probablement des améliorations à travailler. Par ailleurs,

n'oublions pas que les films répertoire peuvent aussi être

des films labellisés Recherche [et donc compter parmi les

séances surpondérées dans le cadre de la nouvelle réforme

art et essai, ndlr.]. Certains le sont déjà et donc, le restent ;

et les autres peuvent, pour leur réédition en salle, demander

un passage devant le collège de recommandation. Les

distributeurs spécialisés aspirent à ce que leurs sorties

soient traitées comme toutes les autres, mais placer un

film répertoire dans la pléthore d'offres que l’on connaît

relève toujours de la gageure. Il reste encore beaucoup de

travail à faire pour que les exploitants ne considèrent pas

le cinéma de patrimoine comme une case dans leur

programmation, mais comme un film.

La diffusion du cinéma de répertoire est-elle plus

en péril que les autres face aux difficultés des

dispositifs historiques d’éducation à l’image et la

baisse du budget pass Culture ?

Eric Miot : Nous sommes très vigilants sur ce pass Culture

dont la part collective avait fini par avoir un rôle compensatoire

déterminant pour attirer les établissements scolaires

dans les cinémas. La part individuelle ne doit pas être

négligée non plus : elle a attiré plus de jeunes dans les salles

pour les films répertoire. Ils risquent de s'éloigner de ce

domaine déjà fragile. Mais le pass Culture n’est qu’un

élément dans un ensemble de rabotages qui risque de

détruire tout le travail accompli depuis des années.

Sabine Putorti : En effet, au-delà de l’enjeu corporatiste

de la salle de cinéma, il ne faut pas oublier que tous ces

dispositifs sont accompagnés par un réseau très actif,

porteur d’actions (des ateliers, des formations…) hors

salles qui participent elles aussi de l’éducation artistique

du cinéma. Les fragiliser revient au final à fragiliser les

salles et la cinéphilie, qui a mis des années à se consolider

et à s’affiner. Si la France veut continuer à se vanter d’être

un grand pays de cinéma, il va falloir que les budgets

suivent.

Propos recueillis par Ayşegül Algan

PLAY IT AGAIN ! 2025

REJOUER LA MÉLODIE, MAIS PLUS FORT

Cette année, la manifestation réunissant “Les films d'hier dans les cinémas d'aujourd'hui”

se déroulera du 19 au 29 septembre 2025. En attendant la sélection de l’année, qui sera

dévoilée aux Rencontres répertoire de l’Afcae, l’ADRC organisatrice donne un premier

aperçu du programme.

L’édition 2024 de Play It Again ! a réuni 23 000 spectateurs

dans un « impressionnant socle » de 340 salles à travers la

France. Mais dans certaines, « les résultats restent en demiteinte

», note Rodolphe Lerambert, responsable du

département patrimoine de l’ADRC. C’est pourquoi,

dans une évaluation générale du soutien qu’elle porte

aux cinémas participants (accès aux films et accompagnement

dont 120 animations financées sur l’édition

2024), l’Agence a décidé de « revenir aux origines » de la

manifestation, en abandonnant le principe d’une thématique

générale, et faisant évoluer le cahier des charges.

Les salles doivent désormais s'engager à programmer un

minimum de 3-4 films sur la durée de la manifestation,

resserrée à 10 jours (contre 15 auparavant)

Le patrimoine cinématographique

pour tous

En 2025, les organisateurs poursuivent leur partenariat

avec la Journée européenne du patrimoine, et « en cette

année dédiée au patrimoine architectural, c’est le court

métrage documentaire Ô saisons, ô châteaux d’Agnès Varda

(1957) qui sera présenté au public scolaire ». Par ailleurs,

dans une dizaine de salles, des ateliers jeune public sur

la restauration des films « permettront de faire le lien entre

patrimoine bâti et patrimoine cinématographique ». Rodolphe

Lerambert se réjouit aussi du « bel événement qui sera

construit avec Malavida et sa rétrospective consacrée à Patrice

Chéreau », autour d’une avant-première de La Reine

Margot restauré par Pathé.

©Les Films de la Pléiade

La sélection 2025 en cours de finalisation est, elle aussi,

resserrée : 8 titres choisis parmi les plus beaux classiques

en ressortie cette année, 8 dans le cadre du partenariat

avec le Syndicat des Catalogues de Films de Patrimoine,

« et, à l’occasion des 130 ans du cinéma, 2-3 titres muets,

encore à déterminer en fonction des possibilités de cinéconcerts

», dévoile Rodolphe Lerambert.

Play It Again renouvelle également son partenariat avec

le programme d'inclusivité sensorielle au cinéma de

“Matmut pour les arts”, avec 6 films audiodécrits et

sous-titrés pour malentendants, parmi lesquels Le Boucher

de Claude Chabrol. “Matmut pour les arts” prendra par

ailleurs en charge la billetterie et l’animation de séances

animées, avec un interprète LSF (l’année dernière, 21

séances avaient été concernées).

Ayşegül Algan

Ô saisons, ô châteaux, pour une balade au pays des Châteaux

de la Loire avec Agnès Varda

N°488 / 19 mars 2025

11


Distribution

PYRAMIDE SIGNE UNE CONVENTION

TOUT EN HARMONIE

Avec Les Musiciens, Pyramide retrouve Grégory Magne, cinq ans après Les Parfums.

©Pyramide Films

Le distributeur indépendant a organisé

son rendez-vous le 12 mars dernier à

L’Entrepôt, et dévoilé trois films de son

line-up.

Exploitants indépendants comme privés, de Paris et de

province, sans compter les programmateurs de circuits

nationaux : ils étaient quelque 150 participants réunis

pour cette nouvelle convention Pyramide. Un rendezvous

durant lequel Marina Gomez, responsable programmation

province, et Guillaume Perret, programmateur,

ont pris le temps de revenir sur la très belle année 2024

du distributeur, à 3,4 millions d’entrées (4 millions en

comptant les entrées 2025 de leurs films de 2024), ce

qui lui a permis de terminer à la 15 e place du classement

des éditeurs (voir le Boxoffice Pro du 22 janvier 2025).

Pour la première fois de ses plus de 35 ans d'histoire,

cinq sorties ont dépassé les 300 000 entrées sur l'année

écoulée : Le Tableau volé de Pascal Bonitzer (370 000

tickets), Le Roman de Jim des frères Larrieu (400 000),

L’Histoire de Souleymane de Boris Lojkine (520 000 sur

2024, cumul à 610 000 depuis), Les Graines du figuier

sauvage de Mohammad Rasoulof (570 000 en 2024,

630 000 depuis), et, bien entendu, Vingt Dieux de Louise

Courvoisier qui, avec ses 480 000 entrées sur 2024 pour

un cumul de 930 000 aujourd’hui, est devenu le plus

grand succès du distributeur depuis Les Invasions barbares

de Denys Arcand (1,3 million de spectateurs en 2003).

Cerise sur la pyramide, sept César (dont quatre pour

L’Histoire de Souleymane) sont venus parachever ce très

bel exercice. Le distributeur reste toutefois lucide : cet

engouement ne doit pas cacher le combat incessant pour

faire exister des films différents. Ces mêmes films qui

composent le line-up éclectique mis à l’honneur lors de

la convention.

Un line-up international

Premier des trois films dévoilés et premier long métrage

de l’Autrichien Bernhard Wenger, Peacock suit un homme

dont la profession consiste à se faire passer chaque jour

pour une personne différente, au bon gré de chaque

personne le “louant”. Mais qui est-il réellement ?... Une

comédie atypique qui, en décembre dernier, a remporté

le prix du public des Arcs Film Festival et le coup de

cœur des exploitants à son Sommet. La sortie est prévue

le 18 juin sur 150 copies.

Six ans après Sibel (près de 120 000 entrées en 2019),

Confidente marque les retrouvailles entre Pyramide et

les cinéastes Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti.

Venus présenter leur nouvelle réalisation, les deux réalisateurs

ont expliqué comment, deux ans après le séisme

qui a frappé la Turquie et la Syrie (dont le bilan est estimé

à près de 60 000 morts), ils ont voulu retourner en 1999,

quand un autre tremblement de terre, « aussi mal géré par

les pouvoirs publics », a fait plus de 17 000 victimes.

Travaillant dans un call center érotique d’Ankara, Arzu

est en ligne avec un jeune homme lorsque ce dernier se

retrouve pris au piège sous les décombres du séisme. Passé

par la section Panorama de la Berlinale, le film est daté

au 30 juillet, pour une sortie sur 100 copies.

©Marina Gomez

120 participants ont pu profiter de la chaleur et la cuisine du

restaurant de L’Entrepôt.

12 N°488 / 19 mars 2025


Retrouvailles également avec le réalisateur Grégory Magne,

qui a présenté Les Musiciens en compagnie de son acteur

Frédéric Pierrot. Le duo a notamment tenu à souligner

« l’importance du grand écran pour ce film visant à faire

ressentir la beauté de la musique d’une façon qui ne peut

exister qu’au cinéma », pour cette plongée dans l’univers

des violonistes virtuoses, où Astrid – interprétée par

Valérie Donzelli – tente de réunir quatre Stradivarius

pour un concert d’un soir. La sortie est prévue le 7 mai

sur 250 copies. Pour rappel, la précédente réalisation de

Grégory Magne, Les Parfums, avait été distribuée par

Pyramide en… juillet 2020. Dans un contexte de réouverture

des salles et de fréquentation timide, le film avait

réalisé 250 000 entrées.

Enfin, le distributeur a dévoilé les autres titres de son

line-up. Du côté des sorties datées, on retrouve Magma

de Cyprien Vial (en salles), Bergers de Sophie Deraspe le

9 avril (prix du meilleur film canadien au Festival de

Toronto), Les Linceuls de David Cronenberg le 30 avril

(passé par la compétition cannoise) et La Trilogie d’Oslo

(Sexe, Amour, Rêves) de Dag Johan Haugerud le 2 juillet

(dont la troisième partie, Rêves, a obtenu l’Ours d’or à

la dernière Berlinale). À noter, parmi les films non datés,

le retour de Hubert Charuel (dont le Petit Paysan, toujours

avec Pyramide, avait réalisé près de 550 000 entrées en

2017) avec Meteors.

©Marina Gomez

Line-up

Datés

Magma de Cyprien Vial (en salles)

Bergers de Sophie Deraspe (9 avril)

Les Linceuls de David Cronenberg (30 avril)

Les Musiciens de Grégory Magne (7 mai)

Peacock de Bernhard Wenger (18 juin)

La Trilogie d’Oslo (Sexe, Amour, Rêves) de Dag

Johan Haugerud (2 juillet)

Confidente de Çağla Zencirci et Guillaume

Giovanetti (30 juillet)

À dater

Derrière les palmiers de Meryem Benm’Barek

La Petite Cuisine de Mehdi d’Amine Adjina

Meteors de Hubert Charuel

Nous l’orchestre de Philippe Béziat

Sirat d’Olivier Laxe

Toutes mes sœurs de Massoud Bakhshi

De gauche à droite : Frédéric Pierrot, Grégory Magne, acteur et réalisateur de Les Musiciens, et Roxane Arnold, directrice de la

distribution de Pyramide

N°488 / 19 mars 2025

13


Calendrier

SEMAINE JOUR DE SORTIE FÉRIÉ

CHANGEMENT/NOUVELLE DATE

REPRISE

CONTENU ALTERNATIF

Zone A

Besançon, Bordeaux,

Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble,

Limoges, Lyon, Poitiers

Zone B

Aix-Marseille, Amiens, Caen,

Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice,

Orléans-Tours, Reims, Rennes,

Rouen, Strasbourg

Zone C

Créteil, Montpellier,

Paris, Toulouse,

Versailles

S12

19 MARS

S13

26 MARS

S14

2 AVRIL

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

JOUR2FÊTE AÏCHA 02h03 M.M. Barsaoui F.Sfar, Y.Dimassi, N.Saadi

EPICENTRE FILMS BABY 01h47 M.Caetano J.Mariano, R.Teodoro, B.Linzmeyer

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE BLANCHE NEIGE 01h49 M.Webb R.Zegler, G.Gadot, A.Burnap

PARK CIRCUS FRANCE GILDA 01h50 C.Vidor R.Hayworth, G.Ford, G.Macready

PATHÉ LIVE HANS ZIMMER & FRIENDS : LE DIAMANT DU DÉSERT 02h38 P.Dugdale H.Zimmer, C.Nolan, D.Villeneuve

SWASHBUCKLER FILMS ILLUSIONS PERDUES 01h24 E.Lubitsch M.Oberon, M.Douglas, B.Meredith

DUBLIN FILMS J'AI VU TROIS LUMIÈRES NOIRES 01h27 S.Lozano Álvarez C.Hurtado, J.María Mina, J.Ramirez

LES FILMS DU LOSANGE LA CACHE 01h30 L.Baier D.Reymond, M.Blanc, W.Lebghil

THE DARK L'ÉCHAPPÉE BELLE 01h28 P.Varela A.Adverbe, D.Kontou, M.Giani

SND LES BODIN’S PARTENT EN VRILLE 01h35 F.Forestier V.Dubois, J.Fraiscinet, G.Clerice

CINÉMA PUBLIC FILMS LES GRANDES VACANCES DE COWBOY ET INDIEN 00h52 V.Patar et S.Aubier

KMBO LES PETITS CONTES DE LA NUIT 00h40

PARK CIRCUS FRANCE LE VIOLENT 01h34 N.Ray H.Bogart, G.Grahame, F.Lovejoy

AD VITAM LUMIÈRE ! L'AVENTURE CONTINUE 01h44 T.Frémaux T.Frémaux

PYRAMIDE DISTRIBUTION MAGMA 01h25 C.Vial M.Foïs, T.Christine, M.Demy

GAUMONT DISTRIBUTION MA MÈRE, DIEU ET SYLVIE VARTAN 01h42 K.Scott L.Bekhti, J.Cohen, J.Japy

LE PACTE PROSPER 01h32 Y.Gloaguen J.Zadi, C.Bruna, M.Minté

LES ALCHIMISTES

QUELQUE CHOSE DE VIEUX, QUELQUE CHOSE DE NEUF, QUELQUE

CHOSE D'EMPRUNTÉ

01h40 H.Rosselli M.Felpeto, A.Cánepa, H.Felpeto

ARP SÉLECTION RADIO PRAGUE, LES ONDES DE LA RÉVOLTE 01h56 J.Mádl V.Vodochodský, T.Pauhofová, S.Majer

PARK CIRCUS FRANCE RÈGLEMENT DE COMPTES 01h29 F.Lang P.Whitney, G.Ford, G.Grahame

FRA CINÉMA ROMÉO ET JULIETTE (THE ROYAL BALLET) 03h30 K.MacMillan The Orchestra of the Royal Opera House

LES FILMS DES DEUX RIVES SARIRI 01h14 L.Donoso Toro M.González, C.Ríos, P.Lattus

WARNER BROS. FRANCE THE ALTO KNIGHTS 02h03 B.Levinson R.De Niro, D.Messing, C.Jarvis

PANAME DISTRIBUTION VERMIGLIO OU LA MARIÉE DES MONTAGNES 01h59 M.Delpero G.De Domenico, M.Scrinzi, T.Ragno

CGR EVENTS WITCH WATCH 01h18 H.Ikehata R.Kawaguchi, R.Suzuki, T.Kusunoki

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

PARADIS FILMS 100 MILLIONS ! 01h37 N.Dumont K.Merad, M.Laroque, M.Karmann

UFO DISTRIBUTION AIMER PERDRE 01h26 H.Guit et L.Guit M.Cavalier-Bazan, A.Perin, M.Zindel

KMBO AU FIL DE L'EAU 00h41 D.Grobler et G.Alkabetz

WILD BUNCH DISTRIBUTION BELLADONE 01h35 A.Kavaité N.Tereszkiewicz, D.Benssalah, D.Patakia

WEEKEND FILMS BYE BYE BRÉSIL 01h42 C.Diegues B.Faria, J.Wilker, F.Jr.

MÉTÉORE FILMS COVAS DO BARROSO, CHRONIQUE D'UNE LUTTE COLLECTIVE 01h17 P.Carneiro A.Fernandes, M.Loureiro, E.Pires

VRAIVRAI FILMS DE LA GUERRE FROIDE À LA GUERRE VERTE 01h42 A.Recalde Miranda

L’HUMAINE PROD GOLIATH, GERMAINE ET MOI 01h34 G.Morinière

CINÉMA LIBRE EUROPE I AM GITMO 02h00 P.Diaz S.Sheik, E.Pierpoint, P.Kampf

PATHÉ LIVE

IMAGINE DRAGONS : LIVE FROM THE HOLLYWOOD BOWL WITH THE

L.A. FILM ORCHESTRA

02h15 V.Paul Imagine Dragons, D.Reynolds, W.Sermon

AD VITAM JE LE JURE S.Theis J.Ernwein, M.Masala, M.Foïs

PLÁTANO FILMS LAS DEMÁS 01h21 A.Hyland N.Sazo, A.Luz Rodriguez, G.Neary

MOONLIGHT FILMS DISTRIBUTION LE GARÇON 01h37 Z.Breitman et F.Vassault I.Nanty, F.Berléand, D.Sobieraff

ART HOUSE LE JOUEUR DE GO 02h10 K.Shiraishi T.Kusanagi, T.Saitoh, K.Kiyohara

APOLLO FILMS LES CONDÉS N.Salhi et R.Montel N.Salhi, A.Amrani, I.Bougheraba

LE PACTE LES CONTES DE KOKKOLA, UNE TRILOGIE FINLANDAISE J.Kuosmanen S.Mattila, O.Airola, J.Paananen

METROPOLITAN FILMEXPORT LIRE LOLITA À TÉHÉRAN 01h47 E.Riklis G.Farahani, Z.Ebrahimi, M.Kavani

SOLARIS DISTRIBUTION MAIS NE NOUS DÉLIVREZ PAS DU MAL 01h42 J.Seria J.Goupil, C.Wagener, B.Dheran

BODEGA FILMS MANAS 01h41 M.Brennand J.Correa, F.Macedo, R.Braga

SAJE DISTRIBUTION NEFARIOUS 01h37 C.Solomon et C.Konzelman S.Flanery, J.Belfi, T.Ohmer

PAN DISTRIBUTION NO BEAST SO FIERCE 02h30 B.Qurbani M.Nebbou, H.Abbass, S.Fuchs

PARAMOUNT PICTURES FRANCE NOVOCAINE 01h50 D.Berk et R.Olsen J.Quaid, A.Midthunder, R.Nicholson

PATHÉ LIVE "ON EN PARLE" - PATRICK BRUEL : LE CONCERT AU CINÉMA 02h30 T.Carné

ECRANSUD DISTRIBUTION RUPESTRES 01h30 M.Azéma

L'ATELIER D'IMAGES SANS RETOUR 01h39 W.Hill K.Carradine, P.Boothe, F.Ward

FRIDAY ENTERTAINMENT SIKANDAR 02h30 A.Murugadoss S.Khan, R.Mandanna, S.Shetty

WHY NOT PRODUCTIONS SOME RAIN MUST FALL 01h38 Q.Yang Y.Aier, Y.Wei, D.Shike

EPY6 TAILLER LA ROUTE, LE GRAND TRIP VERS L’INDE ET KATMANDOU 02h48 E.Roubanovitch

DULAC DISTRIBUTION TARDES DE SOLEDAD 02h05 A.Serra

FRA CINÉMA TURANDOT (THE ROYAL OPERA) 03h25 A.Serban S.Radvanovsky, S.Baek, A.Princeva

FRIDAY ENTERTAINMENT VEERA DHEERA SOORAN: PART 2 02h30 S.Kumar Vikram, S.Suryah, D.Vijayan

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

SND ASTÉRIX ET LES VIKINGS 01h18 S.Fjeldmark et J.Møller M.Game, R.Carel, J.Frantz

JHR FILMS AU PAYS DE NOS FRÈRES 01h35 R.Amirfazli et A.Ghasemi H.Jafari, B.Nikzad, M.Hosseini

ZINC FILM CASSANDRE 01h43 H.Merlin B.Blain, Z.Breitman, E.Ruf

CONDOR DISTRIBUTION CE N'EST QU'UN AU REVOIR + UN PINCEMENT AU CŒUR 01h44 G.Brac

CINÉMA PUBLIC FILMS COLARGOL ET LE CIRQUE PIMOULU 00h54 T.Wilkosz et J.Kudrzycka

STORYCIRCUS DÉMOCRATIE(S) ? 01h30

DIAPHANA DISTRIBUTION DEUX SŒURS 01h37 M.Leigh M.Jean-Baptiste, D.Webber, M.Austin

EUROZOOM FANON 02h13 J.Barny A.Bouyer, D.François, S.Merhar

TORELOR FILMS HYACINTHE 01h37 B.Mazauric D.Lavant, P.Quarteron, M.Jonasz

LES ACACIAS JEUNESSE (LES TOURMENTS) 03h47 W.Bing

ARP SÉLECTION LADS 01h31 J.Menanteau M.Luraschi, J.Balibar, M.Barbé

LES FILMS D'ARGILE LA FIN DE L’ÂGE DE FER 01h18 C.Schneider M.Barché, A.Peyrade, A.Hamadi

TANGENTE DISTRIBUTION LA MARSEILLAISE DES IVROGNES 01h36 P.Gil Rituerto

STUDIOCANAL LE ROUTARD 01h25 P.Mechelen H.Jemili, C.Clavier, M.Blanc

NEXT FILM DISTRIBUTION LE VOYAGE D’ANTON 01h13 M.Loupan

WARNER BROS. FRANCE MINECRAFT, LE FILM 01h41 J.Hess J.Black, J.Momoa, D.Brooks

PATHÉ FILMS NATACHA (PRESQUE) HÔTESSE DE L’AIR N.Saglio C.Lou, V.Dedienne, D.Bourdon

14 N°488 / 19 mars 2025


Dates connues à l'heure de notre bouclage. Calendrier susceptible de modifications.

AVIS AUX DISTRIBUTEURS Afin de voir apparaître vos sorties dans les fiches films de Boxoffice, n’hésitez pas à faire parvenir

régulièrement votre line-up mis à jour à calendrier@boxofficefrance.fr.

S14

2 AVRIL

S15

9 AVRIL

S16

16 AVRIL

S17

23 AVRIL

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

LES FILMS DU PRÉAU NOUS VOILÀ GRANDS ! 00h32 S.Wirsén et L.Hambäck H.Girardot

KMBO OZI, LA VOIX DE LA FORÊT 01h27 T.Harper A.Stenberg, L.Dern, D.Hounsou

CARLOTTA FILMS

RÉTROSPECTIVE « AUX ORIGINES DU MAÎTRE DU SUSPENSE » (10

FILMS)

A. Hitchcock

PATHÉ LIVE SEVENTEEN [RIGHT HERE] WORLD TOUR IN CINEMAS 02h08 Y.Oh

PATHÉ LIVE SHAKA PONK – THE FINAL FUCKED UP TOUR - LE FINAL AU CINÉMA 02h40 S.Ponk

COORIGINES DISTRIBUTION SONGE 01h19 R.Masharawi A.Barhom, A.Abu Ayyash, E.Al Massou

HAUT ET COURT SUR LA PAILLE 01h13 E.Guéret

L'ATELIER DISTRIBUTION THE GRILL 02h20 A.Ruizpalacios R.Briones, R.Mara, A.Diaz

WAYNA PITCH WET MONDAY 01h27 J.Mytnik N.Kaczmarek, W.Kozakowska, J.Polaczek

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

ED DISTRIBUTION A LA LUEUR DE LA CHANDELLE 01h52 A.Mata E.Ras, M.Breia, C.Carvalho Gomes

PYRAMIDE DISTRIBUTION BERGERS 01h53 S.Deraspe F.Duval, S.Rigot, G.Londez

SND BRICE DE NICE 01h38 J.Huth J.Dujardin, B.Salomone, C.Cornillac

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL

FRANCE

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

PERSPECTIVE 7 ALTERLOVE 01h30 J.Taïeb K.Higelin, V.Poirier, J.Kapone

PATHÉ LIVE BERNADETTE DE LOURDES : LE SPECTACLE AU CINÉMA 01h45 I.Julien et S.Denoncourt G.Deck, S.Caillibot

ÉMOTIONS DISTRIBUTION COPIAPÓ 01h33 A.Righetti

WILD BUNCH DISTRIBUTION DES JOURS MEILLEURS 01h44 E.Bennett et H.Dard V.Bonneton, M.Laroque, S.Ouazani

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL

FRANCE

DOG MAN 01h29 P.Hastings P.Davidson, L.Rel Howery, I.Fisher

UGC DISTRIBUTION DOUX JÉSUS F.Quiring M.Berry, I.Nanty, A.Benoit

TIGER PICTURES ENTERTAINMENT HER STORY 02h03 Y.Shao J.Song, E.Zhong, Y.Zhang

CINÉMA SAINT-ANDRÉ DES ARTS LES GUERRES DE CHRISTINE S. 01h28 P.Vallois C.Spengler

JOUR2FÊTE LE VILLAGE AUX PORTES DU PARADIS 02h14 M.Harawe C.Ibraahin, A.Faarax, C.Saleebaan

MALAVIDA FILMS L'HISTOIRE DU SOLDAT 00h55 R.Blechman et C.Blackwood D.Makavejev, M.von Sydow, A.Gregory

MEMENTO MIKADO 01h34 B.Kasmi F.Moati, V.Pons, R.Bedia

GAUMONT DISTRIBUTION MOON LE PANDA 01h40 G.de Maistre N.Yé, M.the Panda, A.Lamy

PATHÉ LIVE OPÉRA DE PARIS : LA BELLE AU BOIS DORMANT (2025) 03h30

METROPOLITAN FILMEXPORT PIÉGÉ 01h35 D.Yarovesky B.Skarsgård, A.Hopkins, A.Cartwright

LES ACACIAS REQUIEM FOR A DREAM 01h42 D.Aronofsky J.Leto, E.Burstyn, J.Connelly

OPTIMALE DISTRIBUTION SEBASTIAN 01h50 M.Mäkelä R.Mollica, H.Quasem, J.Hyde

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE THE AMATEUR 02h03 J.Hawes R.Malek, L.Fishburne, R.Brosnahan

PATHÉ LIVE THE CHOSEN : DERNIÈRE CÈNE 02h00 D.Jenkins J.Roumie, S.Isaac, C.Lidstone

BAC FILMS THE GIRL WITH THE NEEDLE 02h02 M.von Horn V.Sonne, T.Dyrholm, B.Zeciri

HAUT ET COURT VOYAGE AVEC MON PÈRE 01h52 J.von Heinz L.Dunham, S.Fry, Z.Zamachowski

THE JOKERS FILMS ZION 01h39 N.Foix S.Decombes, P.Calodat, Zebrist

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

ARP SÉLECTION AIMONS-NOUS VIVANTS J.Améris G.Darmon, V.Lemercier, P.Timsit

GEBEKA FILMS ANIMO RIGOLO P.Watts et A.Allen

LA LUNA DISTRIBUTION CECI N'EST PAS UNE GUERRE 01h14 M.Roucaut et E.Bretmel

TANDEM COMMENT DEVENIR RICHE (GRÂCE À SA GRAND-MÈRE) 02h05 P.Boonnitipat P.Assaratanakul, U.Seamkhum, T.Tantivejakul

CARLOTTA FILMS DIMANCHES 01h37 S.Kholikov A.Yusufaliyev, R.Piyazova

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE DISNEY JUNIOR CINEMA CLUB 01h00

LA TRAVERSE FESTA MAJOR 01h08 J.Alazard

SHELLAC HARVEST 02h11 A.Tsangari C.Jones, H.Melling, R.McEwen

THE DARK KYUKA - AVANT LA FIN DE L'ÉTÉ 01h45 K.Charamountanis S.Tsakiris, E.Lekakou, K.Georgopoulos

LAM PRODUXION LA FIN DES SLOWS 01h21 L.Metterie

HÉSIODE L'AGNEAU 01h33 C.Carron J.Amaro, L.Tompson, C.Assoun

NOUR FILMS LA RÉPARATION 01h44 R.Wargnier J.de Nunez, C.Cornillac, J.De Saint-Jean

LE PACTE LE MÉLANGE DES GENRES 01h43 M.Leclerc L.Drucker, B.Lavernhe, M.Bedia

EUROZOOM LES NEUF REINES 01h54 F.Bielinsky R.Darín, G.Pauls, L.Brédice

CHOCOLATINE PRODUCTION LE TRÉSOR PERDU 2: LES RELIQUES DE SAINTE ANNE 01h26 S.Garrigues F.Ambrosini, J.Audouy, S.Garrigues

LES FILMS DU LOSANGE LETTRES SICILIENNES 02h02 F.Grassadonia et A.Piazza T.Servillo, E.Germano, D.Marra

TRAFALGAR RELEASING (FRANCE) NEIL YOUNG : COASTAL 01h45 D.Hannah N.Young

DIAPHANA DISTRIBUTION OXANA C.Favier A.Korzh, M.Koshkina, L.Korovai

PARK CIRCUS FRANCE PAPRIKA 01h30 S.Kon M.Hayashibara, T.Furuya, K.Yamadera

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR RAPIDE M.Dalibert P.Locatelli, A.Lenoir, A.Marivin

WARNER BROS. FRANCE SINNERS R.Coogler M.B. Jordan, H.Steinfeld, J.O'Connell

LES ALCHIMISTES TOXIC 01h39 S.Bliuvaitė V.Matulyte, I.Rupeikaite, E.Gabrenaite

DROP GAME 01h25 C.Landon M.Fahy, B.Sklenar, V.Beane

DAMNED DISTRIBUTION FAMILIA 02h04 F.Costabile F.Gheghi, B.Ronchi, F.Di Leva

AD VITAM LA CHAMBRE DE MARIANA 02h11 E.Finkiel M.Thierry, A.Kyryk, J.Goldberg

KMBO LA LÉGENDE D'OCHI 01h36 I.Saxon F.Wolfhard, W.Dafoe, H.Zengel

STUDIOCANAL L'AMOUR C'EST SURCOTÉ M.Winter H.Jemili, L.Felpin, B.Tranié

NEW STORY LE CLAN DES BÊTES 01h46 C.Andrews C.Abbott, B.Keoghan, C.Meaney

CAPRICCI FILMS LE DOMAINE G.Aloi F.Lefebvre, P.d'Assumçao, L.Lumbroso

LA FIDÈLE PRODUCTIONS L'ÎLE DES FAISANS 01h38 A. Urbieta J. Laspiur, S. Diaby, I. Ituño

BAC FILMS MEXICO 86 01h33 C.Díaz B.Bejo, M.Labbe, L.Ortizgris

PATHÉ LIVE PINK FLOYD AT POMPEII – MCMLXXII 01h30 A.Maben D.Gilmour, N.Mason, R.Waters

WAYNA PITCH PROMESSE 01h31 T.Hug de Larauze et L.Hug de Larauze

ARIZONA DISTRIBUTION SIMÓN DE LA MONTAÑA 01h38 F.Luis L.Ferro, K.Supini, P.Pedie

UFO DISTRIBUTION THE GAZER 01h56 R.J. Sloan A.Mastroianni, J.Alberts, R.Gagner

PATHÉ LIVE THE METROPOLITAN OPERA : LES NOCES DE FIGARO 03h55 J.Mallwitz F.Lombardi, O.Kulchynska, S.Pierce

DESTINY FILMS UN MÉDECIN POUR LA PAIX 01h32 T.Barda I.Abuelaish

LES FILMS DE LA MAIN HEUREUSE UN PAS DE CÔTÉ 01h45 G.Morin

SONY PICTURES RELEASING FRANCE UNTIL DAWN : LA MORT SANS FIN D.F. Sandberg E.Rubin, M.Cimino (II), O.A’zion

N°488 / 19 mars 2025

15


Chiffres

3 FILMS - 3 CARRIÈRES

1 POINT DE COMPARAISON

À l’occasion de la sortie, ce 19 mars, de La Cache de Lionel

Baier, distribué par Les Films du Losange, retour en chiffres

sur la carrière en salles de trois des dernières apparitions de

Michel Blanc, disparu le 3 octobre dernier.

Date de sortie

Distributeur

Cumul des entrées

1 er jour

1 er week-end

Séances

Moyenne par séance 1 er we

Cœfficient Paris/Province

Taux de transformation

(cumul des entrées/1 er jour)

Note Spectateur AlloCiné

MARIE-LINE ET

SON JUGE

LES PETITES VICTOIRES DOCTEUR ?

11/10/2023 01/03/2023 11/12/2019

ARP SÉLECTION ZINC. APOLLO

323 768 955 294 797 236

13 628 27 136 22 571

91 303 190 792 165 382

7 831 5 880 8 983

12 32 18

10,53 14,31 7,10

24 35 35

3,5 3,7 3,2

Source CBO-Box Office / Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company

PERFORMANCE SÉANCE* / AU 1 ER WEEK-END

DEPUIS 2 SEMAINES

DATE FILM DISTRI. COPIES ENTRÉES SÉANCES MOYENNE

1 05/03/2025 MICKEY 17 WARNER 471 352 751 12 133 29

2 05/03/2025 BLACK DOG MEMENTO 156 40 632 1 454 28

3 12/03/2025

NOUVELLE VAGUE DU CINÉMA HONGKONGAIS

(REPRISE)

CARLOTTA 1 432 19 23

4 12/03/2025 BLACK BOX DIARIES ART HOUSE 62 10 082 524 19

5 05/03/2025 LE SECRET DE KHÉOPS SND 536 149 897 8 252 18

PERFORMANCE SÉANCE* / AU 1 ER WEEK-END

EN 2025

DATE FILM DISTRI. COPIES ENTRÉES SÉANCES MOYENNE

1 08/01/2025 PERSONNE N'Y COMPREND RIEN JOUR2FÊTE 52 24 263 360 67

2 05/02/2025 GOD SAVE THE TUCHE PATHÉ 734 774 727 14 330 54

3 12/02/2025 THE BRUTALIST UNIVERSAL 195 103 069 2 393 43

4 19/02/2025 L'ATTACHEMENT DIAPHANA 336 187 590 4 907 38

5 01/01/2025 UN OURS DANS LE JURA GAUMONT 580 360 993 9 597 38

6 12/02/2025 CAPTAIN AMERICA: BRAVE NEW WORLD DISNEY 553 534 540 14 713 36

7 15/01/2025 JE SUIS TOUJOURS LÀ STUDIOCANAL 180 74 067 2 411 31

8 05/03/2025 MICKEY 17 WARNER 471 352 751 12 133 29

9 05/02/2025 THE FLATS LES ALCHIMISTES 8 1 065 37 29

10 29/01/2025 UN PARFAIT INCONNU DISNEY 405 234 700 8 288 28

*Sans inclure le hors-film // Sources chiffres : Distributeurs Séances : Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company

Le top 5 de ces deux dernières semaines est quasi-intégralement porté par des œuvres asiatiques… ou

réalisées par des cinéastes asiatiques, à l’image du numéro 1, Mickey 17 (Warner) de Bong Joon-ho.

La réalisation du Sud-coréen réalise 29 entrées par séance (e/s), soit le huitième meilleur démarrage de

l’année. Le réalisateur chinois Hu Guan est juste derrière avec Black Dog (Memento), Prix Un Certain

Regard au dernier Festival de Cannes, qui obtient une très bonne moyenne de 28 e/s. Sortie sur une

unique copie pour seulement 19 séances, la rétrospective en trois films Nouvelle vague du cinéma hongkongais

(Carlotta) enregistre 23 e/s, tandis que Black Box Diaries (Art House), réalisé par la journaliste

japonaise Shiori Itō, embarque 19 spectateurs par séance. Enfin, Le Secret de Khéops (SND) de la

Française Barbara Schulz réalise 18 e/s.

16 N°488 / 19 mars 2025


L’ACTUALITÉ DE

L’EXPLOITATION ET DE LA

DISTRIBUTION CINÉMA

LE MAGAZINE PRO

ET LES SUPPLÉMENTS

LE SITE

BOXOFFICEPRO.FR

LE DIRECT

YOUTUBE

disponibles sur

Apple Podcasts

Deezer

OU SUR

BOXOFFICEPRO.FR/CATEGORY/LEMISSION/

Amazon Music

Spotify

@BoxofficeFrance

@Boxoffice_fr

Boxoffice Pro France

@boxofficefr


Distribution

RENCONTRE AVEC

DIAPHANA

Après avoir terminé l’année 2024 “En fanfare”, entre audaces et expérimentations de

sorties, l'historique société indépendante a débuté 2025 sur les chapeaux de roues…

et dévoile ce qu’elle nous réserve encore.

Samuel Golaz, directeur de la distribution, et Claire Perrin, directrice des ventes chez Diaphana, étaient les invités de l’Émission

Boxoffice Pro du 6 mars 2025.

Quand vient l'automne de François Ozon (675 000

entrées), Daaaaaali ! de Quentin Dupieux (483 000

entrées), La Promesse verte d’Edouard Bergeon (316 000

entrées), mais aussi Le mal n’existe pas du Japonais Ryūsuke

Hamaguchi (200 000 entrées) et, bien entendu, une

clôture “En fanfare” (plus de 2,6 millions d’entrées à ce

jour) : en 2024, Diaphana a livré sa plus belle année

depuis sa création, il y a 36 ans, par Michel Saint-Jean.

Sur l’année écoulée, la société indépendante a ainsi affiché

un total de 4,9 millions de spectateurs, dont 4,4 millions

sur ses sorties de l’année,. « mais nous avons aussi eu des

bas et devons rester humbles », note Samuel Golaz. Le

directeur de la distribution – qui a succédé à Didier

Lacourt à son départ à la retraite en juin dernier – « savoure »

donc le moment, mais ne connaît que trop bien la

fragilité de l’équilibre des distributeurs : « Nous avons

connu un enchaînement favorable et continuons à travailler

tous les films de notre line-up 2025 comme nous avons

travaillé 2024. »

La nouvelle année de Diaphana a, de fait, démarré sous

les meilleurs auspices : depuis le 1 er janvier, le distributeur

comptabilise déjà plus d’un million de spectateurs, avec

les performances remarquables d’Hiver à Sokcho de Koya

Kamura (un premier film qui approche les 130 000

entrées), La Pie voleuse du fidèle Robert Guédiguian (plus

de 330 000 entrées) et L’Attachement de Carine Tardieu

(qui, après ses 37 entrées en moyenne par séance en

première semaine, cumule plus de 525 000 entrées au

moment de notre bouclage).

Pour la suite, le distributeur reste fidèle à une ligne

éditoriale qui « conjugue émergence de nouveaux talents

et poursuite des collaborations avec les auteurs confirmés »,

rappelle la directrice des ventes Claire Perrin. Coté

premiers films, Diaphana accompagnera les débuts de

Félix de Givry (Adieu monde cruel) et de Hélène Médigue

(Une place pour Pierrot), ainsi qu’une première animation

(Arco d’Ugo Bienvenu), mais aussi un premier long

métrage italien : Primavera de Damiano Michieletto,

sur Vivaldi.

Le distributeur a retrouvé la Franco-Tunisienne Manele

Labidi avec Reine mère, à l’affiche depuis le 12 mars,

cinq ans après Un divan à Tunis. Il sera aussi au rendezvous

du second long métrage de Charlène Favier (après

Slalom) : Oxana, sur la militante femen Oksana Chatchko

– qui fait partie de la compétition des prochaines

Rencontres du Sud.

Si le Britannique Mike Leigh sera, après dix ans d’absence,

de retour le 2 avril avec ses Deux sœurs, le reste du calendrier

Diaphana reste à préciser. Mais en cette période

pré-cannoise, sont déjà annoncés les retours d’auteurs

“maison” comme les frères Dardenne, Quentin Dupieux,

ou encore Julia Ducournau (et son Alpha avec Tahar Rahim).

L'historique société retrouve aussi des auteurs à la

production : Jérôme Bonnell (La Condition « ancré dans

le début 20 e siècle dans une famille bourgeoise de Province »)

ainsi que le prochain film d’Elie Wajeman après Médecin

de nuit, à savoir Le Joueur, toujours avec Pio Marmai.

Enfin, malgré un contexte de production mondiale

diminuée, où Samuel Golaz note que « les distributeurs

indépendants doivent faire face aux distributeurs intégrés,

mais aussi aux plateformes pour accéder aux films étrangers

», Diaphana en accueillera résolument plus que ces

dernières années resserrées sur le cinéma français. Outre

le thriller coréen A Normal Family de Jin-Ho Hur, la

société distribuera le prochain Ryūsuke Hamaguchi et

démarre une toute nouvelle aventure, avec l’Iranien

Saeed Roustaee (connu pour Leila et ses frères et La Loi

de Téhéran, et dont la nouvelle réalisation s’intitule pour

l’heure Woman and Child).

Ayşegül Algan

©Boxoffice Pro/Jules Dreyfus

Une équipe renforcée pour

une année bien chargée

Depuis le départ à la retraite de Didier Lacourt en

juin 2024, l’équipe distribution de Diaphana s’est

donc réorganisée autour de Samuel Golaz. À sa

précédente fonction de directeur marketing, ce

dernier a été remplacé par Simon Sastre,

précédemment responsable création. Le

département s’est par ailleurs renforcé d’un

responsable digital, Tom Aguillon, et d’une

coordinatrice marketing, Elise Caron.

À la programmation, la directrice des ventes Claire

Perrin continue de superviser la programmation

Paris et circuits, tandis que Clotilde Ligeard assure

la programme province, accompagnée par

Maimouna Sow et Pénélope Lecouffe. Enfin,

Alexandra Louisa est toujours responsable

marketing salle et des tournées province, et Cécile

Miralves en charge du technique et accompagne

sur l’événementiel.

Yannick, une sortie

rock-Beyoncé

Fin juin 2023, quelle n’a pas été la surprise de la

profession d’apprendre qu’un nouveau Quentin

Dupieux allait sortir, dès début août, six mois

avant son Daaaaaali ! Une stratégie de “surprise”,

inspirée de la démarche de… Beyoncé, qui avait

sorti sans préavis, avec un tweet pour unique

annonce, son cinquième album studio, intitulé

"Beyoncé" (et qui battra le record mondial

d’albums vendus en trois jours).

Si Quentin Dupieux n’est pas Beyoncé, il reste

Quentin Dupieux. « Certes, nous avons bénéficié de

sa notoriété déjà établie », admet Samuel Golaz,

en décrivant une com’ orchestrée en à peine

quelques semaines, principalement vectorisée

par le digital, tandis que Claire Perrin souligne

l’importance du lien avec les exploitants, « qui

nous ont fait confiance sur un film qu’on n’a pas

forcément pu leur montrer ». Les préparatifs autour

de ce film produit sur fonds propres, avec un

petit budget, donc un risque financier mesuré

– « et même pas fini au moment où on décide de le

sortir », remarque Samuel Golaz – se déroulent

dans une dynamique rock à l’image du ton du

film : « affiches, teasers…tout a été conçu dans

dans une liberté de création totale, et très

jubilatoire. »

Sorti le 2 août 2023 – « une date creuse qui peut

paraître suicidaire sur papier, mais volontairement

choisie pour ne pas embêter nos camarades déjà

positionnés » –, Yannick dépassera les 463 000

entrées.

Emission à voir ou revoir

sur notre chaîne YouTube

18 N°488 / 19 mars 2025


La Fédération Nationale des Cinémas Français

et La Construction par le CCCA-BTP présentent

du DIMANCHE 23

au MARDI 25 MARS

- Premium Events 500 122 312 au RCS de Paris

5€

LA SÉANCE *

PARTENAIRE MAJEUR

WWW.PRINTEMPSDUCINEMA.COM

*Tarif unique de 5€ la séance dans tous les cinémas participant à l’opération et à toutes les séances du dimanche 23 au mardi 25 mars 2025 inclus

(hors majoration pour les films en 3D, séances spéciales et prestations complémentaires). Offre non cumulable avec d’autres avantages tarifaires.


Distribution

UNIVERSAL TOUR 2025

AU PLUS PRÈS DES CINÉMAS

Pour la deuxième année consécutive, l'équipe d'Universal Pictures France est partie

sur les routes à la rencontre des exploitants. De Douai à Muret, en passant par Vannes,

Châtellerault ou Bourg-en-Bresse, onze cinémas ont accueilli, du 25 février au 20 mars,

la tournée de conventions du studio orchestrée par Julien Esnouf.

©2025 Focus Features

The Insider de Steven Soderbergh, actuellement en salles

Le line-up Universal 2025

12/03 The Insider

09/04 Dog Man

16/04 Rapide

23/04 Drop Game

07/05 Anges & Cie

28/05 The Phoenician Scheme

11/06 Dragons

25/06 M3gan 2.0

04/07 Jurassic World : Renaissance

23/07 Comme des riches

30/07 Bad Guys 2

13/08 Nobody 2

10/09 Downton Abbey 3

24/09 Him

01/10 Michael

08/10 Gabby et la maison magique

15/10 Black Phone 2

29/10 L'Homme qui rétrécit

05/11 Bugonia

19/11 Wicked for Good

03/12 Five Nights at Freddy's 2

Comme promis, Universal a renouvelé son tour de France

des cinémas, en empruntant davantage les chemins de

traverse, pour montrer des images de son line-up, deux

longs métrages ainsi qu'un court. À chaque étape, deux

programmateurs, un représentant du marketing et un

autre du service technique ont échangé avec les exploitants,

sans tabou, sur leurs pratiques et leurs publics.

Ciblage et accessibilité

Dans l'idée de fidéliser et d'engager davantage les spectateurs,

Universal a partagé des conseils sur l'usage de

chaque réseau social. L'occasion de rappeler que le

distributeur fournit des visuels adaptés via un groupe

Facebook "Marketing salles" et collabore avec Cine

Society et Access Dynamic afin de mieux cibler les

spectateurs lors de ses campagnes. Le studio a aussi mis

en avant la solution Boxoffice Live, un suivi plus direct

des entrées qui permet d’affiner la promotion des films.

Le Tour est aussi l'occasion de présenter le travail, moins

connu, des services techniques du studio. De la fabrication

des DCP à la sécurité des contenus, en passant bien

sûr par la fabrication des boucles projetées lors des

conventions, le service travaille en étroite collaboration

avec les équipes des ventes et de programmation. À

Béziers, le chef de projet localisation et servicing Frédéric

Troncy. Sur le volet accessibilité sensorielle, Universal

France a été le premier à collaborer avec le dispositif

Greta (sur la sortie de Kung Fu Panda 4 en mars 2024).

Dans son souci de rendre ses films accessibles au plus

grand nombre, le distributeur propose « des pistes audios

HI et VI [pour Hearing Impaired, son renforcé, et Visually

Impaired, l’audio-description, ndlr.], sous-titrées SME sur

toutes ses versions VF, suivant les recommandations de la

CST ».

Des dinosaures, des dragons et des chats

C'est dans une version non définitive que les exploitants

ont découvert Rapide (16/04), premier film français du

line-up 2025, immersif et très girl power. La jeune Paola

Locatelli y fait ses débuts sur grand écran dans la peau

d'une pilote de F1 coachée par Alban Lenoir, devant la

caméra de Morgan S. Dalibert. Le second long métrage

présenté in extenso était The Insider (actuellement en

salles) de Steven Soderbergh, issu du tout récent label

Universal Auteurs. Les exploitants ont aussi pu apprécié

le court métrage de cinq minutes issu des Bad Guys (dont

le deuxième opus est prévu pour le 30 juillet prochain)

qui pourra être proposé en avant-séance de Dog Man

(09/04), via un DCP séparé.

20 N°488 / 19 mars 2025


Toujours du côté du jeune public, Gabby et la maison

magique (08/10) affûte ses arguments : inspiré de la

seconde franchise jouet au monde et série phénomène

(2 milliards de vues sur YouTube), cette Pat'Patrouille

version chat bénéficiera d'animations – dans la continuité

de celles organisées dans les centres commerciaux depuis

plusieurs années comme le Gully Tour –, avec un temps

fort prévu pour la journée internationale des chats, le 8

août. Lui aussi très attendu par ses fans, le live-action

Dragons sortira le 11 juin. Pour rappel, le premier opus

avait réalisé 2,3 M d'entrées en 2010, lançant ses suites

(Dragons 2 en 2014 et Dragons 3 en 2019) à 3,3 M de

tickets chacun. Dragons (2010) sera par ailleurs le premier

film DreamWorks à bénéficier d'un ciné-concert au Palais

des Congrès, le 14 novembre prochain. L'attente autour

de Jurassic World : Renaissance, septième épisode de

la série, est aussi, selon Charline Baudry-Biancarelli (Trade

Marketing), mesurable à la croissance inédite de la licence

jouets. Pour rappel, le film compte Jonathan Bailey

(Wicked, La Chronique des Bridgerton), Scarlett Johansson

ou Mahershala Ali (Moonlight, Greenbook) à son casting.

Du côté des titres français, après Rapide, Anges & Cie

(07/05) de Vladimir Rodionov renouvelle le genre de la

comédie romantique, en compagnie de deux anges

gardiens (Élodie Fontan et Romain Lancry) qui doivent

faire équipe pour empêcher Paul (Julien Pestel) et Léa

(Shirine Boutella) de tomber amoureux. Dans le casting

secondaire, on notera la présence de McFly et Carlito,

François Berléand, Zabou Breitman, Simon Astier ou

encore de l'humoriste Maxime Gasteuil. L'homme qui

rétrécit de Jan Kounen, réinterprétation du classique SF

de 1957 avec Jean Dujardin, représente le plus gros

investissement de la major dans un film français. Il sortira

le 29 octobre.

©Charlotte Pouillot ©Julien Goldstein

L’équipe d’Universal au Kinepolis de Béziers : Frédéric Troncy (chef de projet localisation et servicing), Tom Abrami (programmateur

Bordeaux), Marine Berthonneau (programmatrice Nord) et Charline Baudry-Biancarelli (responsable Trade Marketing)

Et des labels pour promouvoir ses titres

Les conventions ont aussi été l'occasion d'apporter des

précisions sur le récent label Universal Auteurs. Cette

initiative de la filiale française, destinée à renforcer la

mise en valeur des films d’auteur du line-up, reste limitée

à la communication B2B. Ce choix de labellisation,

effectué par l'équipe de programmation, demeure indépendant

de la recommandation art et essai des titres.

Après The Brutalist et The Insider, les prochains films

labellisés Universal Auteurs, The Phoenician Scheme

de Wes Anderson (28/05) et Bugonia (05/11) de Yórgos

Lánthimos, bénéficieront d’une newsletter spécifique et

de publications auprès de la presse B2B. Un référent du

label accompagnera les événements professionnels du

studio, en attendant la convention dédiée qui sera organisée

à Paris et éventuellement en région, et en synergie

avec le label Universal Vintage et ses plus de 250 titres,

enrichi cette année d’une nouvelle sélection du responsable

Arthur Pavlovski et son équipe (voir encart ci-contre).

À noter également que cette année est marquée par

plusieurs anniversaires, dont les 50 ans des Dents de la

mer (qui sera mis en avant lors d'un événement spécial

avec Le Grand Palace des Sables-d'Olonne), mais aussi

les 40 ans de Retour vers le futur en octobre, les 25 ans

de La Ligne verte et les 20 ans de Ray.

Charlotte Pouillot

© 2025 DreamWorks Animation

Rapide, le premier long métrage au cinéma de Morgan S. Dalibert (Aka, chez Netflix) débutera sa course le 16 avril.

Les Bad Guys 2, avec les voix françaises de Pierre Niney, Jean-Pascal Zadi, Alice Belaïdi ou encore Igor Gotesman,

sortira le 30 juillet 2025

Les ajouts au catalogue

Universal Vintage 2025 :

El Dorado • Balto • Fievel et le nouveau monde •

Dark Crystal • Sierra Torride • L'Homme des

hautes plaines • Van Helsing • Minnie et

Moskowitz • Master and Commander : de l'autre

côté du monde • Le Village des damnés

N°488 / 19 mars 2025

21


TRANSITION ÉCOLOGIQUE

LE PLAN ACTION ! SE POURSUIT

Axé sur l’écoresponsabilité, le projet de Pics Studio près de Montpellier (Occitanie), se veut le premier studio bas carbone.

Le CNC a fait le bilan de son plan lancé il y a trois ans pour accompagner la filière dans

sa transition environnementale, et qui est voué à se renforcer.

« Grâce à ce travail collectif, nous avons pu mettre en place

une politique qui, dans sa cohérence et son ambition, n’a

pour l’instant pas d’équivalent dans le monde » a introduit

le nouveau président du CNC, lors d’une journée organisée

le 11 mars, qui visait à partager le bilan du plan

Action ! « et à réfléchir ensemble à de nouvelles pistes pour

les trois prochaines années ».

Pour rappel, ce plan s’est échelonné de 2022 à 2024,

d’abord avec la création de l’Observatoire de la transition

écologique, pour poser des diagnostics. Des sondages

auprès de tous les secteurs de la filière ont montré une

implication croissante des professionnels – dont 87 %

déclarent avoir mis en place des pratiques écologiques

en 2023, soit 9 points de plus qu’en 2022 – certes motivés

par de nouvelles contraintes, comme la hausse du coût

de l’énergie ou l'éco-conditionnalité des aides à venir.

Plusieurs audits ont par ailleurs permis de mesurer

l’impact environnemental des différents secteurs soutenus

par le CNC : les salles en 2022 – suivi d’une étude sur

les projecteurs xénon et laser l’an dernier – , les studios

de tournage en 2023 et les studios d’animation en 2024.

Des études précieuses pour Gaëtan Bruel, qui souhaite

désormais les inscrire dans une démarche plus prospective.

« J’ai donc demandé aux équipes de l’Observatoire de

la transition écologique de travailler à la définition de

trajectoires cohérentes avec la stratégie nationale bas carbone

(SNBC), pour toute la filière. » Les diagnostics environnementaux

vont se poursuivre, avec notamment un audit

de la distribution cette année.

De la sensibilisation des professionnels

à la conditionnalité des aides

La prise de conscience passe aussi par la formation.

D’abord dans les écoles de cinéma, par une formation

initiale à l’éco-production, qui a déjà été suivi par 3 500

étudiants de 25 écoles depuis 2022. Quant à la formation

continue qui s’adresse aux exploitants [voir ci-après],

Gaëtan Bruel a insisté « sur le fait que c’est une démarche

incitative ». Le but étant, là encore, « d’aider les professionnels

à réduire leur consommation et leur impact en leur

donnant des outils très concrets ».

Du côté de la production, toutes les aides du CNC – y

compris celles au jeu vidéo et à l’animation depuis mars

dernier –, sont conditionnées depuis 2024 à la remise

d’un double bilan carbone – un prévisionnel et un

définitif. Sur les 2 000 bilans reçus à ce jour, les premiers

enseignements montrent, sans surprise, de gros écarts de

l’impact carbone selon le coût des projets, mais aussi

selon les outils (SeCO2, Carbon’Clap et Carbon Stage)

et les méthodes utilisées. Il est donc envisagé une méthodologie

commune et d’agréger les outils ; un nouveau

calculateur, pour les tournages en prise de vues réelles,

pourrait être mis en place en 2026.

Pour l’heure, il suffit de réaliser et de fournir ces bilans

carbone : les aides ne sont pas attribuées en fonction du

résultat. Cela pourrait évoluer, du moins sous forme

d’incitation, comme l’a demandé Rachida Dati. « La

ministre de la Culture souhaite que le CNC puisse proposer,

d’ici le mois de mai, un coup de pouce aux porteurs de projets

qui feraient leurs meilleurs efforts. Nous travaillons donc en

ce moment même à un dispositif incitatif attaché au référentiel

Afnor », a en effet indiqué Gaëtan Bruel. Ce

référentiel Afnor SPEC, mis à disposition des professionnels

depuis l’an dernier, est un mode d’emploi pour une

production écoresponsable, qui recense 28 actions

impactantes, à mettre en place selon 3 niveaux d’engagement

progressifs. Il a donc vocation à « devenir une

norme et le socle de mesures incitatives », et à réduire, dans

les trois prochaines années, l’impact de la production,

des films de cinéma jusqu’à la publicité

De façon plus générale, les normes environnementales

peuvent devenir une opportunité pour la filière, comme

cela a été débattu lors de la journée au CNC. Et la France

peut devenir un exemple, comme l’a souligné Gaëtan

Bruel. « Je me réjouis de voir ces sujets s’imposer dans les

discussions à l’échelle de l’Europe. La France a beaucoup à

apporter, grâce à tout ce que nous avons mis en place depuis

4 ans. Et elle est toujours ouverte aux bonnes idées des autres. »

Cécile Vargoz

©Pics Studios

Le numérique, premier

impact des studios de

post-production, de VFX et

d’animation

Cette nouvelle étude, réalisée avec OID Consultants

auprès de 20 studios, a été présentée par Cécile

Lacoue, directrice des études et statistiques du

CNC, le 11 mars dernier. Le périmètre de calcul

allait au-delà des scopes 1 & 2 (à savoir les

consommations d’énergie, de carburant et les

fuites de fluides frigorigènes), en mesurant tout ce

qui est lié au numérique (matériel et données) et

aux transports (déplacement du personnel, du

matériel…).

Malgré un échantillon assez faible, l’étude montre

que les studios de VFX consomment deux fois plus

d’énergie que ceux de post-production et

d’animation. Tous studios confondus, 45 % de la

consommation identifiée relève du numérique,

intrinsèquement lié à leur activité, devant le

chauffage (33 %) puis la climatisation. Une piste,

entre autres recommandations, est de réutiliser la

chaleur des serveurs. Concernant les émissions

carbone de l’ensemble du panel, là encore, 56 %

proviennent du numérique, avec de grandes

différences selon les studios. Mais il n’y a pas de

stricte corrélation entre énergie consommée et

impact carbone, ni entre le nombre de salariés et

l’impact carbone du studio.

Sur l’impact du numérique, les préconisations sont

celles qui peuvent s’appliquer à tous : prolonger la

durée de vie des équipements, privilégier des

ordinateurs légers connectés au serveur, et à

l’usage, optimiser l’espace de stockage et utiliser

des formats de fichiers moins lourds, choisir un

système de visioconférence à faible impact ou

encore une messagerie à nettoyage automatique.

L’étude présente aussi un focus sur la technique de

3D temps réel, venue de l’univers du jeu vidéo, qui

permet un gain de temps et des fichiers plus légers

que les images précalculées. Sur d’autres sujets tels

que la mobilité – 80 % des déplacements, pour ces

studios, relèvent des trajets domicile-travail – ou la

gestion des déchets – peu triés –, les préconisations

sont les mêmes que pour l’ensemble de la

filière… voire de la société.

Toutes les précédentes études sont à retrouver sur le site du CNC, et sur

Boxoffice Pro pour celles sur l’exploitation.

Gaëtan Bruel, le 11 mars au CNC

22 N°488 / 19 mars 2025


©Cécile Vargoz

Paul de La Fage, chargé de mission chez Cinéo, animait la session du 6 mars

LES SALLES SE FORMENT

À LA GESTION ÉCORESPONSABLE

Annoncée par le CNC en septembre dernier, la formation pour les exploitants poursuit

son tour de France. Septième étape au Pontet, où les participants ont eux aussi témoigné

de leurs pratiques… se formant les uns les autres.

Après Tours et avant Lille, c’est près d’Avignon, au

Capitole MyCinewest Le Pontet, que se sont retrouvés

une trentaine d’exploitants le 6 mars dernier, pour suivre

la formation financée par le CNC dans le cadre de son

Plan Action !. Pour rappel, cette formation, gratuite, a

été développée avec Cinéo, l’ADRC et La Base, dont les

représentants se relaient pour animer les sessions. Sept

ont déjà eu lieu à travers la France depuis novembre

2024, qui ont réuni un total de 230 participants – sur

les 1 500 environ attendus par le CNC sur deux ans.

L’idée est d’abord de sensibiliser les salles, en rappelant

la double contrainte énergie-climat, les diverses sources

de pollution, et bien sûr l’impact de l’exploitation, en

s’appuyant sur des études du Shift Project, de la FNCF

ou des audits réalisés par le CNC. Si les salles connaissent

en général le poids de leurs postes de consommation

(70 % pour le CVC…) ou d’émission de GES (88 %

liées aux déplacements…), les chiffres présentés soulignent

des paradoxes pas toujours évidents. Par exemple, 66 %

des cinémas sont accessibles en transports en commun…

mais 16 % des spectateurs les utilisent ; 81 % des exploitants

ont mis en place le tri sélectif mais… 86 % des

déchets ne sont toujours pas triés. Quant à savoir s’il est

préférable, pour l’environnement, de regarder un film

en streaming ou au cinéma, cela dépend de tant de critères

qu’aucune étude comparative ne fait consensus à ce jour.

Le casse-tête Operat… et autres obligations

Il s’agit aussi de rappeler la réglementation en cours, à

commencer par le décret tertiaire, qui s’applique à tous

les cinémas de plus de 1 000 m², et sa fameuse plateforme

Operat. Les exploitants sont tenus d’y déclarer leur

consommation d'énergie, dans le but de la réduire de

40 % d’ici 2030 par rapport à une valeur de référence

(choisie entre 2010 et 2019), ou de s’approcher d’une

valeur absolue qui fixe un niveau de consommation

maximal… mais qui n’a toujours pas été fixée. Les

cinémas récents ou les plus performants sont particulièrement

impatients de la connaître. Et si les sanctions

ne sont pas encore appliquées, chacun est tenu de

renseigner Operat… ce qui reste extrêmement compliqué,

comme en ont témoigné à nouveau les exploitants

présents au Pontet. Le CNC met ainsi à disposition

une vidéo explicative pour remplir la plateforme, réservée

aux exploitants qui ont suivi la formation.

©Cinéo

Session du 25 février au Pathé Tours

N°488 / 19 mars 2025

23


TRANSITION ÉCOLOGIQUE

Les échanges ont montré que d’autres obligations prévues

par la loi Climat ne sont pas toujours connues des salles,

comme celle d’installer des fontaines à eau, un système

de production d’énergie renouvelable (pour les bâtiments

construits après 2019), ou de gestion des eaux pluviales

pour les grands parkings. À ce sujet, le Kinepolis de

Nîmes a su réduire l’imperméabilisation des sols, au

départ pour répondre à un problème d’inondation du

cinéma. Sa directrice, Audrey Rieb, explique que les

eaux de pluie qui tombaient sur le bâtiment et le parking

sont désormais déviées à 80 % et réinfiltrées dans la

nappe par des espaces verts. « Les travaux ont été soutenus

à 50 % par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse,

et nous avons réussi, à partir d’un problème concret, à agir

face au réchauffement climatique qui affecte particulièrement

la région. »

Les injonctions peuvent aussi être contradictoires :

toujours à Nîmes mais en centre-ville, le Sémaphore

avait la possibilité d'installer des panneaux solaires,

mais s’est vu opposer le veto des Bâtiments de France.

Quant au tri des déchets “3 flux”, la majorité des cinémas

le pratiquent, mais l'enlèvement par les collectivités ne

suit pas toujours. À Marseille, l’Alhambra et l’Artplexe

Canebière doivent faire appel à une société privée, « ce

qui me coûte 2 000 € par mois », témoigne son directeur

Bernard Cohen. Il est aussi signalé que, depuis janvier,

les parkings de plus de 20 places doivent installer des

bornes de recharge pour voitures électriques : le multiplexe

du Pontet l’a fait, mais semble le seul parmi les

participants qu’il accueillait le 6 mars.

Actions et questions concrètes

Bien entendu, cette formation vise à susciter des actions

concrètes, comme le font les “feuilles de route” personnalisées

proposées par la commission écologie de la FNCF,

le guide vert de l’ADRC, ou encore les différentes chartes

des associations régionales (Cinéo, Cina…). Les exemples

de bonnes pratiques sont inspirants – les démarches du

Pathé Plan de Campagne pour des horaires de bus adaptés

aux séances, la promotion de “mai à vélo” sur les écrans

du CGR la Rochelle, la PAC de l’Émeraude de Dinard

qui récupère la chaleur des cabines ou encore le compost

du Ciné Manivel… –, mais les freins sont encore nombreux.

Daniel Vidal, codirecteur du Sémaphore de Nîmes, a

généré sa feuille de route FNCF en novembre, « mais

depuis, elle est sur mon bureau. Elle donne une bonne

méthode, toutefois il faudrait davantage mutualiser les

moyens et compétences, avec des personnes ressources qui

pourraient travailler pour un groupe d’exploitants à l’échelle

territoriale ». Retour similaire du côté du Kinepolis, pour

qui « toutes les pistes sont intéressantes, mais c’est un travail

à plein temps pour structurer nos équipes ». Et si la formation

renseigne sur les différentes aides financières possibles,

le constat général montre qu’il faut en effet reconstruire

une culture d’entreprise.

©Marion Delique

Juliette Vigoureux (la Base) pour la première session de formation à Châtellerault

Des ateliers et des idées, du covoiturage

au recyclage

Les sessions se terminent par des ateliers par petits groupes,

invitant les participants à imaginer des solutions répondant

à des cas pratiques. Sur l'enjeu du transport, les

idées ne manquent pas pour promouvoir le covoiturage

[voir aussi pages suivantes], en l’organisant par exemple

dès la plateforme de réservation en ligne du cinéma – ce

qui est à voir avec les équipementiers de billetterie – ou

en proposant un tarif réduit pour les spectateurs qui

covoiturent. Organiser directement des navettes sur des

événements spécifiques, installer des parking à vélo

sécurisés ou instaurer une prime de mobilité douce de

50 € pour les équipes sont d’autres pistes avancées.

Concernant la projection, les exploitants qui sont passés

au laser reconnaissent les économies réalisées par rapport

au xénon – entre 1/4 et 1/3 de consommation en moins

au Sémaphore, et encore plus d’économie sur les lampes

que sur l’énergie à l’Alhambra –, mais le reconditionnement

des machines n’allonge pas forcément leur durée

de vie. C’est le cas à Carpentras, où Alice Passalacqua

a eu recours au rétrofit, « mais le projecteur reste vieux et

on ne trouve plus de pièces de rechange. On va devoir le

changer alors qu’il marche encore. » Antoine Musset de

Cinéo conseille d'interpeller les équipementiers pour

qu’ils s’adaptent à la demande, ou de se rapprocher du

réseau Cinéo pour échanger des pièces ou les acquérir

à prix d’occasion. La question du recyclage se pose aussi

pour les fauteuils, qui peuvent être reconditionnés et

rehaussés, « comme le fait Kleslo/KLS, qui a par ailleurs

adopté des colles plus écologiques », cite Isabelle Moreau

du Travelling à Agde.

La question du numérique et de la communication est

plus délicate. L’envoi d’un mail, qui équivaut à 1h

d'éclairage d’une lampe de chevet, n’est pas toujours la

meilleure solution. À l’Artplexe Canebière, Bernard

Cohen envoie un mailing à ses spectateurs une fois par

semaine ou à l’occasion d’événements exceptionnels,

mais pas pour une simple avant-première. « C’est trop

intrusif et il ne faut pas surcharger le public au risque qu’il

se désabonne », estime l’exploitant qui préfère cibler en

choisissant les réseaux sociaux adaptés à chaque événement.

Au cinéma La Cascade à Martigues, « nous avons réduit

le tirage de programmes papier et sommes passés de 40 à 9

points de diffusion, en les fléchant » témoigne Catherine

Mallet, « ce qui fonctionne tout aussi bien qu’avant ». Mais

certains nouveaux usages, comme celui de l’IA « que nous

allons forcément utiliser », selon Isabelle Moreau, se heurtent

à la volonté de sobriété numérique.

Pour affiner les données, notamment sur l’impact du

digital, les études se poursuivent, du côté de Cinéo

comme de Cut, qui proposera un calculateur carbone

dédié aux cinémas à partir de mai 2025.

Toutes ces informations peuvent se retrouver sur la

plateforme du CNC… pour les exploitants ayant suivi

la formation. Ils ont aussi un accès exclusif à la vidéo

“tuto Operat” et à un kit de communication à destination

du public.

Cécile Vargoz

24 N°488 / 19 mars 2025


LE COVOITURAGE VERS LES CINÉMAS

S’ORGANISE

Le 30 janvier dernier, l'ADRC organisait un webinaire sur le covoiturage, où des

exploitants ont présenté plusieurs solutions pour encourager une pratique d’avenir…

mais qui reste encore marginale.

On sait que le bilan carbone des cinémas est principalement

lié aux trajets en véhicule thermique, et notamment

dans les zones rurales et périurbaines. Or, si 70 % des

spectateurs vont au cinéma en voiture, et très souvent

seuls dans leur véhicule, « une étude a montré que passer

à un taux de remplissage des voitures de 1,3 à 1,5 aurait

un impact très positif », comme l’indique Thomas Massessi,

directeur adjoint du Renoir de Biscarrosse et auteur d'un

mémoire de fin d'études à la Fémis sur la mobilité des

spectateurs. Au-delà de la nécessité écologique, le facteur

économique, mais aussi le besoin de créer du lien, sont

aussi des arguments en faveur du covoiturage. Par ailleurs,

beaucoup de spectateurs sont des habitués d’un même

établissement, ce qui ouvre la possibilité de créer des

réseaux locaux pour les mettre en contact, en s’appuyant

sur des outils numériques ou des plateformes dédiées.

Un nouveau mode de mobilité qui est donc l’un des

leviers pour agir en faveur du climat : en 2022, le CNC

l’a pris en compte dans son plan Action !, l’ADRC l’a

intégré dans ses fiches “Cinémas verts” et la commission

Écologie de la FNCF dans ses préconisations. Pourtant,

le déplacement des spectateurs et des salariés des cinémas

reste « encore méconnu et éloigné des priorités des exploitants »,

estime Thomas Massessi. L’enquête de l’Acap [voir

ci-contre] a montré que 45 % des cinémas ne prennent

pas du tout en compte la mobilité dans leurs projets. Du

côté des spectateurs, l’attachement à la voiture individuelle

est encore fort, et si les bienfaits du covoiturage sont

reconnus…. il est encore difficile de passer de la théorie

à la pratique, sachant que les plateformes payantes de

covoiturage sont peu adaptées aux trajets courts. Autant

de raisons pour lesquelles l’ADRC a donné la parole à

des acteurs du secteur, à travers trois propositions récentes.

Travelling : un service solidaire pour des

salles de proximité

Présentée en 2023 lors des Rencontres Afcae de Cannes,

la plateforme lancée par l’Acrira (Association des cinémas

de recherche indépendants de la région alpine), se déploie

depuis janvier au niveau national, après une phase de

test avec les autres réseaux d’Auvergne-Rhône-Alpes (le

Grac, Les Écrans et Plein Champ). « L’idée est née pendant

la Covid, pour participer à la relance des cinémas de proximité,

dans une région où beaucoup de salles sont peu

desservies par les transports en commun », rappelle Anne

Perrel, chargée de développement à l'Acrira pour Travelling.

« Nous avons voulu un service solidaire, sans échange d’argent

entre conducteurs et passagers, mais en récompensant les

utilisateurs avec une place gratuite dès le premier trajet. Le

but était aussi de créer une communauté de spectateurs

autour de la sortie cinéma, notamment les plus isolés. »

Travelling est donc un site internet et non pas une

application, « pour toucher le plus grand nombre, y compris

les plus âgés ». On peut y rechercher une séance, par film

ou par cinéma, et voir si des offres ou demandes de

covoiturage y sont rattachées, ou proposer la sienne. On

est ensuite mis en relation avec le conducteur ou le(s)

passager(s) via la messagerie interne. Une fois le trajet

validé, des points sont générés dans un compte fidélité

(1 place gratuite pour les 100 premiers utilisateurs, ou

au bout du 10 e trajet validé).

À ce jour, 29 cinémas sont partenaires, dont trois circuits

itinérants, ainsi qu’un festival, pour 260 utilisateurs. Les

salles souhaitant participer paient une adhésion de 150 €,

et reçoivent un kit de communication, dont un teaser

vidéo à diffuser sur écran. Travelling marche aussi pour

les déplacements professionnels, « via une page créée pour

l’Acrira où l’on partage nos trajets ».

Le projet a été financé sur les fonds propres de l’association,

avec une aide du CNC dans le cadre de son soutien

aux industries techniques et de la Région Auvergne-

Rhône-Alpes. « Pour 2025, nous avons fait une demande

de soutien à la fondation ATMB (Autoroutes et tunnel du

Mont-Blanc) et sommes lauréats à “Alternatives vertes 3”. »

L’Acrira souhaite désormais développer l’animation et

les outils de sensibilisation (quiz ciné-mobilité de l’Acrira,

quiz carbone de l’Adema…), « la difficulté aujourd’hui

étant de faire vivre la plateforme, d’avoir de l’offre et de la

demande et davantage de trafic ».

©Acap

Acap : Cinémas en

mouvement

L’Acap, le réseau de salles et pôle d'éducation à

l’image des Hauts-de-France, a remporté l’appel à

projets “Alternatives Vertes 2” en octobre 2024,

pour son projet “Cinémas en mouvement”, qui vise

à transformer la mobilité des publics, dans une

région qui compte beaucoup de cinémas, mais

peu de transports publics. La démarche se veut à

la fois écologique et inclusive, « car il s’agit d’une

question d’équité, d’accès au cinéma comme

d’accès à la mobilité », souligne Fabienne

Fourneret, coordinatrice à l'Acap. Le projet,

accompagné par le cabinet expert Ekodev, va se

dérouler sur trois ans, avec d’abord une grande

enquête régionale auprès des spectateurs, des

exploitants et des AOM (Autorité organisatrice de

la mobilité). L’étude préliminaire, menée auprès

des 121 cinémas des Haut-de-France, confirme

déjà un meilleur accès aux films dans les cinémas

de proximité, l’importance des infrastructures

(parkings, pistes cyclables…) dans les choix de

déplacement, le besoin de partenariats avec les

AOM et la nécessité de développer… le

covoiturage.

Mais l'enquête montre aussi qu’un seul des

cinémas interrogés a déjà pris contact avec son

AOM, et que 45 % d’entre eux ne prennent pas

du tout en compte la mobilité dans leurs

projets. Les volontaires pourront donc tester

des outils proposés par “Cinémas en

mouvement”, qui seront partagés aux réseaux

de l’Acrira et de Cina, en Auvergne-Rhône-

Alpes et en Nouvelle-Aquitaine, pour voir s’ils

correspondent à d’autres territoires. Ils seront

transmis ensuite au niveau national, via la

FNCF, l’ADRC, l’Afcae, et le Scare, « et toujours

en lien avec le public ».

N°488 / 19 mars 2025

25


TRANSITION ÉCOLOGIQUE

©Twentieth Century Fox

Little Miss Sunshine

Cinémoving : pour organiser toute une

soirée ciné

« D’abord motivés par le covoiturage, nous avons finalement

décidé de créer une appli qui couvre tous les aspects de la

sortie cinéma », explique Gérard Vuillaume, qui, à

l’époque de son cabinet d’études et conseils, avait étudié

le sujet de la mobilité. Avec ses associés des cinémas

L'Arcadia de Riom et du Modern à Issoire, ils ont

financé, à titre privé, une appli mobile, cette fois dédiée

à un cinéma et une zone géographique en particulier.

Très complète, Cinémoving permet de trouver et choisir

sa séance (l’appli redirige vers les services de billetterie

en ligne), mais aussi l’offre de restauration à proximité,

sachant que ⅓ des spectateurs français vont au restaurant

avant ou après la séance, ainsi que les services de

baby-sitting. « Et bien sûr, on y trouve toutes les infos liées

à la mobilité : horaires de bus, localisation des bornes de

recharge électrique, transports dédiés aux personnes handicapées

– sujet qui nous tient particulièrement à cœur – …

et contacts de covoiturage, pour rassembler l’offre et la

demande autour d’un film et d’une séance donnée. »

Les spectateurs s'inscrivent pour faire partie d’une

banque de données de covoitureurs solidaires pouvant

être appelés. L’appli a aussi une fonctionnalité de mise

en réseau, pour communiquer avec ses proches, et qui

permet à l’exploitant de communiquer directement

avec ses spectateurs.

Après un an de test, l’étape technique est réglée, mais la

vraie problématique réside dans l’accompagnement et la

sensibilisation du public. En effet, si le covoiturage était

l’idée première de Cinémoving, l’utilisation de la fonctionnalité

reste très marginale. « Les spectateurs habitués

ont déjà leurs habitudes pour se véhiculer et nous avons du

mal à toucher ceux qui vont peu au cinéma pour des raisons

de mobilité… justement parce qu’ils n’y viennent pas »,

constate Gérard Vuillaume. Par exemple, le teaser de

Cinémoving, diffusé sur grand écran en avant-séance,

n’est vu que par le public acquis. La communication doit

être davantage tournée vers l'extérieur, pour une appli

qui est aussi, aujourd’hui, proposée à d’autres cinémas.

Pour un exploitant intéressé, les équipes de Cinémoving

se chargent de recenser toute l’offre de services (restau,

baby-sitting…), et facturent ce service 1 000 €. Pour

l’heure, Gérard Vuillaume vise une « une centaine de

cinémas indépendants ».

Liane : l’appli adaptée à la ruralité

Encore en phase de test, Liane n’est pas spécialement

dédiée au cinéma, mais a été conçue pour la campagne,

en lien avec le circuit itinérant Cinéco, pour raccourcir

les distances et favoriser le lien social. « Nous opérons dans

les Cévennes, soit la zone la plus rurale de France, où il faut

se contenter d’un bus tous les deux jours pour aller dans la

ville la plus proche », témoigne Vincent Kopf. Le directeur

du Cinéco ajoute que « la majorité des gens, ici, ont des

voitures très anciennes qui seront bientôt éliminées par le

contrôle technique et ne peuvent plus se rendre dans les zones

urbaines à faible émission. En outre, les deux tiers de la

population ont très peu de ressources et vont encore s’appauvrir

dans les années à venir. » Face aux problèmes de

mobilité non résolus par Blablacar, la seule solution était

de trouver une réponse locale, efficace et solidaire, pour

que les gens partagent leur véhicule. Augustin Djini,

développeur de métier et bénévole à Cinéco, a fait le

constat que l’application de covoiturage la plus utilisée

en Lozère était… Whatsapp, à condition de connaître

un groupe et d’y être invité. « Nous avons donc imaginé

une application mobile simple, où il suffit de se connecter

par son numéro de téléphone. » Avec trois écrans : une

carte, pour explorer les proches alentours ; des lianes, qui

sont des messageries à partir de deux personnes ; et enfin

un calendrier, pour planifier les trajets sur les sept jours

à venir. « Sur Liane, on commence par publier un trajet

avec un point de départ et d’arrivée – identifiés ou ajoutés

sur la carte – avec des horaires approximatifs, et on indique

si on peut conduire. Quand on est en contact avec d’autres

personnes intéressées, la liane est créée : on peut alors lancer

le trajet qu’on a proposé. » Il n'y a aucun paiement dans

l’appli, mais les frais d’un trajet sont indiqués pour qu’ils

puissent être partagés.

Liane est en développement depuis un an et demi,

soutenue par une aide de l’ANCT et de la région Occitanie.

« Nous sommes en train de recruter des beta-testeurs, en

Lozère mais aussi près de Toulouse », explique Augustin

Djini, qui espère avec impatience les retours et commentaires

du terrain.

C.V.

26 N°488 / 19 mars 2025


Exploitation

Le Cosmo de Briançon s'agrandit

Depuis mercredi 5 mars, le cinéma exploité par Vincent Aurouze s'est doté d'une

cinquième salle.

Suspensions des séances à

Arpajon…

©Première Cinémas

©Vincent Aurouze

La 5e salle du Cosmo de Briançon

Le complexe de quatre salles qui a succédé au mono-écran

Le Vauban de la ville haute-alpine en 2019 [voir le

Boxoffice Pro du 15 mai 2019] élargit son offre, notamment

vers l'art et essai. Grâce à sa nouvelle salle de 81

fauteuils, implantée dans le hall de 400 m² initialement

prévu pour installer un restaurant sur deux étages, Le

Cosmo espère retrouver l'équilibre économique qu'il a

perdu avec la crise sanitaire. Car malgré une bonne

fréquentation annuelle (85 000 spectateurs en 2024), « le

cinéma n'était pas viable en l'état, à cause de l'augmentation

des charges et le remboursement des crédits. Nous avions

besoin de trouver une solution », révèle Vincent Aurouze.

Alors que le Cosmo se tenait éloigné de l'art et essai pour

ne pas concurrencer son voisin L'Eden (88 fauteuils), la

perspective de la fermeture du mono écran suite à la

dissolution de la MJC délégataire, l'a amené, avec l'appui

de la mairie, à repenser sa programmation. Finalement,

une mobilisation des Briançonnais a conduit la municipalité

à reprendre L'Eden en régie directe. Malgré cet

imprévu, Vincent Aurouze compte passer le cap des

100000 entrées : « Nous avons de bons signaux quand

même, et nous remarquons une bonne fréquentation sur les

séances art et essai, qui représenteront à terme 20 à 25 %

de notre programmation. »

C.P.

Reprise à vive allure pour le Nogaro Ciné

Le cinéma gersois a rouvert ses portes le 5 février dernier, après 12 mois de travaux.

Du sol au plafond, tout a été rénové : isolation phonique

et énergétique, gradinage, nouveaux fauteuils et travaux

d'accessibilité ; seul le matériel de projection n'a pas été

changé. Après avoir été privés de leur cinéma pendant

un an, les Nogaroliens ont témoigné leur enthousiasme

pour cette salle de 259 fauteuils remise à neuf. En trois

semaines, le mono écran de la commune de 2 200

habitants, qui accueille par ailleurs du spectacle vivant

et des conférences, a réalisé 1 000 entrées payantes : un

record quand on sait que le cinéma avait comptabilisé

un total de 8 500 spectateurs sur l'ensemble de l'année

2023 ! Yves Imbert, président de l'association Culture,

Loisirs, Animation Nogaro (Clan) gestionnaire du cinéma,

a même observé une séance à 45 spectateurs un dimanche

après-midi, « ce qui n'arrivait jamais auparavant ». Un

engouement qui reste toutefois à inscrire dans la durée.

Grâce au réseau Ciné 32, le Nogaro Ciné a su tirer parti

d'une « programmation, qui plaît aux habitants ». En

outre, depuis sa rénovation, le cinéma a presque doublé

son nombre de séances (de 4 à 7 par semaine en moyenne),

en ajoutant notamment deux séances le jeudi pour toucher

davantage les seniors.

Le 6 février 2024, le cinéma avait marqué sa fermeture

avec le tournage en ses murs du documentaire Se souvenir

des tournesols*, de Sandrine Mercier et Juan Hidalgo...

qui a donc naturellement fait la réouverture du cinéma

le 8 février dernier. Pour l'inauguration officielle, qui

devrait avoir lieu en mai, le cinéma accueillera un autre

film, Rapide, de Morgan S. Dalibert [voir p.20], partiellement

tourné sur le circuit de Nogaro. C.P.

*Le film sera distribué par Bodega Films dès le 14 mai.

Dimanche 9 mars, le complexe de la commune

essonnienne a baissé le rideau, un an après le

placement en redressement judiciaire de la société

Cinémas Arpajon. L’établissement avait repris les

séances à l'automne 2022, après près de trois

années de fermeture suite à la liquidation judiciaire

de son précédent gestionnaire, et un an de

rénovation par le Groupement des exploitants de

cinémas indépendants (Geci) de Charles Vintrou, en

association avec la holding Hildegarde.

Reconfiguré en 5 salles, la toute première enseigne

Première Cinémas a accueilli 74 400 spectateurs en

2024, relativement loin des 110 000 entrées visées

en vitesse de croisière. Reste que, pour la

municipalité, « le cinéma d’Arpajon présente de

véritables atouts », et sa fréquentation est « cohérente

pour un établissement de ce type. » Accompagnées

par la Société d’Économie Mixte d’Aménagement

du territoire, la Ville d’Arpajon et Cœur d’Essonne

Agglomération poursuivent donc leur démarche

auprès du liquidateur pour étudier un plan de

reprise. « Objectif : pérenniser ce complexe culturel

important pour notre bassin de vie », souligne

l’équipe municipale dans un communiqué.

Pour rappel, le cinéma des 4 Perray de la commune

voisine de Sainte-Geneviève-des-Bois – qui avait été

repris par le Geci en même temps que le cinéma

d’Arpajon et qui a fermé ses portes en avril 2024

– n’a, de son côté, toujours pas de repreneur.

A.A.

©Patrick Fitan

Séance de réouverture en compagnie de l’équipe du film Se Souvenir des tournesols et

des bandas y figurant.

N°488 / 19 mars 2025

27


International

LE PETIT DIABLE CHINOIS QUI SE CACHE DANS LE BOX-OFFICE

MONDIAL

Des résultats globaux aux marchés locaux, les succès cinématographiques se construisent

toujours là où l’offre croise l’attente du public.

Si la fréquentation de février n'a pas tenu toutes ses

promesses en France, à l’échelle globale, les recettes se

sont hissées à un impressionnant total de 3,8 milliards

de dollars. De quoi représenter le deuxième meilleur

box-office mondial de la décennie, juste derrière juillet

2023 et son phénomène Barbenheimer… Mais à y regarder

de près, février 2025 a carburé avec un seul moteur

principal : la Chine. Avec l’équivalent de 2,2 milliards

de dollars de recettes, les cinémas de l’Empire du milieu

ont donc représenté plus de 58 % de part du marché

mondial. Et un petit diable se cache dans les détails…

À la conquête de l’Europe

Le succès chinois repose en effet quasi exclusivement

sur un seul titre, Ne Zha 2, sorti le 29 janvier, et qui

a généré plus des trois quarts (77 %) du box-office

chinois record de février. L’animation empreinte de

mythologie locale est même devenue, début mars, le

premier titre non hollywoodien à dépasser les 2 milliards

de dollars de recettes. Et ce, quasi intégralement sur

son marché d'origine.

Moins d’une semaine plus tard, on apprenait que les

droits de distribution paneuropéenne du film avaient été

acquis par le britannique Trinity CineAsia, qui projette

de mettre en place son plus vaste plan de sortie à travers

le Vieux continent. À l’affiche au Royaume-Uni et en

Irlande dès ce 21 mars, Ne Zha 2 devrait donc être diffusé

dans un total de 37 territoires européens.

En France, la première sortie Trinity CineAsia était celle,

sous visa exceptionnel dans 27 cinémas, de Detective

Chinatown 1900 – encore un hit du dernier Nouvel an

chinois – en février dernier. À voir quel type de diffusion,

et éventuellement quelles collaborations, Trinity CineAsia

prévoit pour Ne Zha 2 dans les salles tricolores.

Succès sans frontières

En attendant, mi-mars, soit au terme de 6 semaines

d’exploitation, le petit diable continuait de représenter

un billet sur deux dans les cinémas chinois. Pour autant,

sur cette même semaine, c’est un autre titre, bien moins

attendu, qui y a créé la surprise.

©Trinity CineAsia

C’è ancora domani/Il reste encore demain, le champion du

box-office 2024 italien, a su se faire une place dans le boxoffice

chinois.

Sorti en Chine à l'occasion de la Journée internationale

des femmes – soit un an après sa sortie française et près

d’un an et demi après sa sortie dans son Italie d’origine

–, Il reste encore demain s’est hissé au 6 e rang du box-office

national, y amassant près de 25 millions de yuans (environ

3,15 millions d’euros) en sept jours. Une performance

que le film de Paola Cortellesi devrait pouvoir prolonger

au gré du très bon accueil (et les très bonnes notes) que

lui réservent les spectateurs, et surtout les spectatrices

chinoises. Comme quoi, au-delà des embardées patriotes

des grosses productions locales, le public chinois peut

aussi se laisser embarquer par un film italien, en noir et

blanc, ode à la liberté et à l’émancipation.

Ne Zha 2, petit mais... costaud !

Ayşegül Algan

FUSION PARAMOUNT/SKYDANCE,

VERS UN NOUVEAU BLOCAGE ?

L'acquisition de Paramount Global par Skydance fait face à de nouveaux défis juridiques,

un groupe d’investissement tentant de faire échouer l’accord.

En janvier dernier, Project Rise Partners (PRP) aurait

fait une offre de 13,5 milliards de dollars à Paramount.

La proposition de rachat a été rejetée par le conseil

d'administration, car intervenue après la clôture de

la période de “go-shop” permettant de soumettre des

offres concurrentes à celle de Skydance, d’une valeur

de 8 milliards de dollars.

Un refus, et un manque à gagner de plus de 5 milliards

de dollars, qui ne conviennent pas à tous les actionnaires

de Paramount. Parmi ceux-ci, les fonds de

pension des employés de la Ville de New York ont

déposé un recours collectif, dans lequel ils accusent

les dirigeants de Paramount de ne pas avoir maximisé

la valeur du groupe en refusant l’offre de PRP qui

était non seulement plus élevée, mais aussi entièrement

au comptant.

Le 6 mars dernier, la juge du Delaware en charge de

l’affaire a refusé de bloquer la fusion, tout en accélérant

la procédure judiciaire des actionnaires plaignants.

Pendant ce temps, Skydance a contre-attaqué, auprès

de la Federal Communications Commission, accusant

PRP de tromperie sur son financement et tentative

de détournement d’accord. La fusion Paramount/

Skydance est donc toujours en cours d’examen réglementaire,

pour une finalisation espérée au cours du

premier semestre 2025.

A.A.

28 N°488 / 19 mars 2025


GAUMONT, PLUS DE 600 TITRES POUR FÊTER 130 ANS D’HISTOIRE

AVEC LES SALLES

La société à la marguerite propose tout un catalogue de “Pépites” restaurées, disponibles

à la carte, et à des conditions commerciales spécifiques. Une occasion de réaffirmer

son engagement auprès des salles, mais aussi des festivals de cinéma.

International

“Petit” échantillon – par ordre alphabétique – des DSP

disponibles :

8 ½ (1963)

36 Quai des Orfèvres (2004)

Aline (2020)

Ascenseur pour l'échafaud (1958)

L'Atalante (1934)

Au revoir là-haut (2017)

Les Aventures d'Arsène Lupin (1957)

Ballerina (2016)

Bande à Part (1964)

Belle et Sébastien (2013)

La Boum (1980)

Carmen (1984)

Le Cerveau (1969)

Le Cinquième élément (1997)

Coup de tête (1979)

Cuisine et dépendances (1993)

Le Dîner de cons (1998)

El Dorado (1921)

©Gaumont Distribution

Fantômas (1964)

Fantômas (1913)

La Folie des Grandeurs (1971)

French Cancan (1955)

Les Garçons et Guillaume, à table ! (2013)

Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972)

Illusions perdues (2021)

Intouchables (2011)

Mais où est donc passée la 7ème compagnie ? (1973)

OSS 117: Le Caire nid d'espions (2006)

Programme Alice Guy (1906-1920)

La Poison (1951)

Santa & Cie (2017)

Le Sens de la fête (2017)

Les Tontons flingueurs (1963)

Tout le monde debout (2018)

Van Gogh (1991)

Les Visiteurs (1993)

Les Yeux sans Visage (1960)

Le Sens de la fête... pour un joyeux anniversaire !

À noter que sont également à disposition un film annonce

de 63’ (en DCP, pour diffusion en salle), ainsi qu’un

poster collector (en 120x160, 40x60 et, bien entendu,

en digital).

130 ANS DE CINÉMA : LA CINÉMATHÈQUE REND HOMMAGE AUX

RÔLES SOCIAL ET CITOYEN DE LA SALLE

Le 5 mars dernier, dans le cadre de ses

célébrations des 130 ans du cinéma, la

Cinémathèque française a consacré une

journée aux salles. La table ronde, « Présent

et avenir de la salle de cinéma » a mis en

lumière non seulement un lieu de transmission

culturelle, mais aussi d'engagement

sociétal et citoyen. Rôle qu’elle doit plus

que jamais réaffirmer pour répondre aux

attentes des spectateurs.

Si le cinéma français est le marché le plus résilient

d'Europe, les salles n’ont pas retrouvé leur niveau de

fréquentation pré-Covid et font face à des défis grandissants

: polarisation du marché, concentration de l’exploitation

ou encore dépendance aux blockbusters. Pour

Guillaume Bachy, président de l’Afcae, « l’exception

culturelle française nous protège en partie, mais elle ne suffit

plus. Il faut répondre aux nouvelles attentes du public. »

Parmi les défis majeurs, Martin Bidou, de Haut et court

Cinémas et coprésident du Scare, insiste sur le coût des

rénovations : « Moderniser une salle ou investir dans un

nouveau projecteur représente une charge lourde, surtout

pour les indépendants », et d’autant plus pour les modèles

de salle art et essai sans recette annexe.

©Boxoffice Pro / Marion Delique

Cela peut passer par des séances hybrides mêlant cinéma

et performances artistiques, des projections participatives

où le public interagit avec le film ou encore des expériences

sensorielles intégrant odeurs et vibrations. Cette expérimentation

d'un cinéma plus interactif est déjà en cours à

La Forêt électrique, à Toulouse, dont la cofondatrice Agnès

Salson, a décrit un modèle intégrant résidences d’artistes

et échanges avec le public, et établissant ainsi une nouvelle

relation entre spectateurs et créateurs.

Au-delà de la vocation d'éducation à l’image des salles

art et essai pour former de nouvelles générations de

spectateurs, Guillaume Bachy évoque son identité de

lieu culturel, social « et même, c'est peut-être un gros mot,

politique… La salle de cinéma est en lien direct avec toutes

les questions sociétales, que les films agrègent grâce aux

auteurs et aux cinéastes qui s'en emparent. »

Plus qu’un simple espace de diffusion, la salle de cinéma

s’impose donc comme un lieu d’engagement et d’échange.

Julien Marcel, modérateur de la discussion et directeur

général de Cine Group, conclut : « L’histoire du cinéma

est faite d’évolutions. Aujourd’hui, la salle doit être un lieu

hybride, connecté à son époque et à ses spectateurs. »

Marion Delique

Pour Olivier Grandjean, directeur général adjoint de Pathé,

« il n'y a pas de réponse unique, l'innovation est une réponse

générale », que ce soit au niveau du confort des salles et

montée en gamme, l'éditorialisation des séances ou encore

la diversification. Anne Pouliquen, responsable du programme

Futura Cinema, confirme : « Les spectateurs recherchent un

moment unique, qui va au-delà de la simple projection. »

N°488 / 19 mars 2025

29


Miscellanées

PROCHAINE CNACi

DATES DEMANDEUR ENSEIGNE DU PROJET ÉCRAN(S) PLACES DEMANDE VILLE DÉPART. AGGLO

01/04/25

COMMUNE DE

SAVIGNY-SUR-ORGE

78 ESPACE CULTUREL 3 400 Projet de création Savigny-sur-Orge Essonne

Communauté d'Agglomération

Grand Paris Sud

Coup de neuf pour

le coup de cœur Afcae

L’association des cinémas art et essai français a 70 ans

cette année, et reste plus moderne que jamais. Son “Coup

de Cœur des Cinémas Art et Essai” sera désormais

représenté par un nouveau logo, décliné en plusieurs

versions, et bien entendu disponible sur le site de l’Afcae.

Acid Cannes dévoile

son affiche

Le 33 e rendez-vous cannois de l’Association du cinéma

indépendant pour sa diffusion se détaille petit à petit.

Confiée cette année à l’illustrateur Alex Besikian, son

affiche « évoque un cinéma fait de gestes à la fois familiers

et insaisissables », à l’image de la programmation de l’Acid,

bientôt dévoilée. Pour rappel, l’Acid Cannes, qui se

tiendra du 14 au 23 mai 2025, marquera « le début d'une

longue aventure entre ces films, leurs auteur.rices et l'Acid »,

à travers un accompagnement dans de nombreux festivals

internationaux, une recherche de distributeurs et vendeurs

internationaux ou encore un travail de médiation auprès

des publics sur tous les territoires.

Soutiens

GNCR

Tardes de Soledad d’Albert Serra (Dulac Distribution

- 26 mars)

AGENDA DE LA PROFESSION

RENCONTRES DU SUD 17 au 21/03/25 AVIGNON

AG SFTC 18 et 19/03/25 AVIGNON

PRINTEMPS DU CINÉMA 23 au 25/03/25 FRANCE

PETITE-ANNONCE

RENCONTRES NATIONALES ART ET ESSAI RÉPERTOIRE 26 au 28/03/25 AGEN

CINEMACON 31/03 au 03/04/25 LAS VEGAS

RENCONTRES DU CINÉMA DE GÉRARDMER 31/03 au 04/04/25 GÉRARDMER

AG VÉO 02 et 03/04/25 AGEN

AG VÉO - RÉGION LYON 10/04/25 MONTBRISON

Un poste

d’ASSISTANT(E)

DE DIRECTION

sera à pourvoir au cinéma de Dinan

à partir du 5 Mai 2025 :

Programmation, planning, suivi des caisses,

des dispositifs scolaires, du bâtiment,

des maintenances, des équipements, du registre

de sécurité, de la communication

Remplacements aux postes de projectionniste et caissier,

renforts suivant la fréquentation et les évènements

Maitrise des logiciels Office

(Excel, Publisher, Access),

billetterie, projection

AG CHAMBRE SYNDICALE DES CINÉMAS DE NORMANDIE 23 et 24/04/25 SAINT-LO

AG CHAMBRE SYNDICALE DES CINÉMAS DE LA RÉGION

NORD-PAS-DE-CALAIS

28 at 29/04/25 BOULOGNE-SUR-MER

FESTIVAL DE CANNES 13 au 24/05/25 CANNES

AG DU SLEC 26 et 27/05/25 LYON

JOURNÉE DE L'ANIMATION KMBO 03/06/25 PARIS

CINEEUROPE 2025 16 au 19/06/25 BARCELONE

AG DU SCARE 17/06/25 PARIS

RENCONTRES DU CINÉMA INDÉPENDANT 17 au 19/06/25 PARIS ET RÉGION PARISIENNE

RENCONTRES ART ET ESSAI DE BRETAGNE 24 au 28/06/25 DINARD

FEMA - FESTIVAL LA ROCHELLE CINÉMA 27/06 au 05/07/25 LA ROCHELLE

FÊTE DU CINÉMA 29/06 au 02/07/25 FRANCE

STUDIOSHOW 03 et 04/07/25 PARIS

FESTIVAL DU FILM FRANCOPHONE D'ANGOULÊME 25 au 30/08/25 ANGOULÊME

CONGRÈS DES EXPLOITANTS FNCF 22 au 25/09/25 DEAUVILLE

Permis B obligatoire - véhicule de fonction prévu

Candidature à l.lagree@emeraude-cinemas.fr

30 N°488 / 19 mars 2025


LEADER DIGITAL SUR LE CINÉMA

17M 45M 67%

De visiteurs

uniques

par mois*

De sessions

par mois**

Des spectateurs

se rendent sur

AlloCiné***

LA MARQUE ALLOCINÉ PRÉSENTE

SUR TOUTES LES PLATEFORMES

+17M

DE FOLLOWERS

Réseaux sociaux, AlloCiné, Décembre 2024

11,2M

abonnés

500K

abonnés

1,5M

abonnés

460K

abonnés

1,2M

abonnés

1,2M

abonnés

NOS SOLUTIONS

AU SERVICE DES EXPLOITANTS

Communiquer sur votre

cinéma n’a jamais

été aussi simple !

Média géolocalisé

Emailing dédié géolocalisé

Posts réseaux sociax géolocalisé

RÉGIE ALLOCINÉ : Pauline Luigi regiecinema@allocine.fr

RELATIONS EXPLOITANTS : Marion Chauvet exploitants@allocine.fr

OUTILS D'ANALYSE THE BOXOFFICE COMPANY : Emilien Robert emilien.robert@boxoffice.com

*Médiamétrie Décembre 2024 **Google Analytics Décembre 2024 ***TGI Avril 2024


Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!