Boxoffice Pro n°488 – 19 mars 2025
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N°488 / 19 mars 2025
TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA
UN VOYAGE QUI S’ANNONCE COMPLIQUÉ !
LENA DUNHAM
STEPHEN FRY
VOYAGE
AVEC
PERE
MON
UN FILM DE JULIA VON HEINZ
LE 9 AVRIL
N°488 / 19 mars 2025
TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA
TRANSITION ÉCOLOGIQUE
POINT D’ÉTAPE
L'édito
Sommaire
Écologie, étape de printemps
Le 11 mars, le CNC organisait une journée pour
faire le bilan de sa politique environnementale,
lancée il y a trois pour accompagner l’ensemble de
la filière cinéma. Le plan Action ! va se poursuivre,
en continuant à sensibiliser les professionnels et à
les inciter à… l’action. Pour l’heure, le secteur de
la production est le seul tenu de fournir des bilans
carbone pour bénéficier des aides du CNC, qui
pourraient être bonifiées en fonction des efforts
fournis. Du côté des salles, la formation financée
par le CNC continue son tour de France, en complément
des initiatives de la FNCF, mais aussi de
nombreux exploitants et réseaux, qui innovent à
leur échelle. C’est notamment ce que l’ADRC a
voulu mettre en avant récemment sur le levier du
covoiturage, que les cinémas peuvent activer s’ils
veulent réduire leur impact carbone en général.
Autant de sujets qu’il est bon de rappeler en ce
printemps 2025, quelles que soient les normes et
contraintes qui devront être appliquées.
Un printemps qui favorise aussi les échanges entre
distributeurs et exploitants, que ce soit à travers des
conventions, comme celles de Pyramide et Universal,
ou encore de rencontres professionnelles en régions :
dans le Sud à Avignon, dans l’Est à Gérardmer et
dans le Sud-Ouest à Agen avec l’Afcae… où l’on
pourra, aussi, parler d’écologie.
est une publication de
Cécile Vargoz
P. 6 à 8
ACTUALITÉS
Un nouveau conseiller Culture et
Audiovisuel à Matignon
Une mission interministérielle sur
l’éducation à l’image
Le programme des Rencontres de
Gérardmer
P. 10-11
PATRIMOINE
Entretien avec Eric Miot et Sabine
Putorti, responsables du groupe
Répertoire de l’Afcae
P. 12 à 21
DISTRIBUTION
Pyramide signe une convention tout en
harmonie
Rencontre avec Samuel Golaz et Claire
Perrin de Diaphana
Universal Tour : au plus près des cinémas
P. 22 à 26
À LA UNE
Le plan Action ! se poursuit
Les salles se forment à la gestion
écoresponsable
Le covoiturage vers les cinémas
s’organise
P. 27
EXPLOITATION
Brèves de l’exploitation, de Briançon à
Nogaro en passant par Arpajon
P. 28
INTERNATIONAL
Ne Zha 2 : le petit diable chinois qui se
cache dans le box-office mondial
P. 29
INSTITUTIONNEL
Les 130 ans du cinéma à la
Cinémathèque française
P. 30
MISCELLANÉES
Coup de neuf à l’Afcae, CNACi, agenda
de la profession…
N°ISSN : 2740-3335
Boxoffice Pro est édité par CINE GROUP SAS au capital de 1 000 €, c/o Webedia 2 rue Paul Vaillant-Couturier
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Journaliste
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JULES DREYFUS
Journaliste
Boxoffice Pro France
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CHARLOTTE POUILLOT
Journaliste
PHILIPPE COSQUERIC
Maquette
4 N°488 / 19 mars 2025
@UniversalHorreur @UniversalFR #DropGameLeFilm
PAR
LES PRODUCTEURS DE M3GAN
PLATINUM DUNES LES PRODUCTEURS DE SANS UN BRUIT
ET LE RÉALISATEUR DE HAPPY BIRTHDEAD
TOUT LE MONDE
EST SUSPECT
LE 23 AVRIL AU CINÉMA
Écrit par JILLIAN JACOBS & CHRIS ROACH Réalisé par CHRISTOPHER LANDON
Actualités
Un nouveau conseiller
Culture et Audiovisuel
à Matignon
Maxence Langlois
Berthelot succède à
Magali Valente,
désormais à la direction
du ministère de la
Culture en remplacement
de Gaëtan Bruel,
nommé à la présidence du CNC. Diplômé de
Sciences Po et de l’École nationale d'administration,
Maxence Langlois Berthelot a notamment
dirigé Archidata, filiale de la Caisse des
dépôts (2011-2016), et été administrateur général
du Musée du Louvre (2018-2021). Inspecteur
général des Finances depuis 2021, il a également
officié, entre 2023 et 2024, en tant que rapporteur
général des États généraux de l'information
(2023-2024).
Dans ses nouvelles fonctions de conseiller Culture
et Audiovisuel – qu’il occupe depuis le 6 mars –,
Maxence Langlois Berthelot est entre autres chargé
de la délicate réforme de l’audiovisuel public, et
notamment de sa gouvernance unique, suivi de
près par la ministre de la Culture. Dans la
perspective d’un nouveau débat sur le texte à
l’Assemblée nationale, Rachida Dati a d’ailleurs
confié, le 10 mars dernier, une « mission
d’accompagnement » à Laurence Bloch, ancienne
directrice de France Inter (2022-2024).
IA : un opt-out massif des artistes-interprètes
de l’Adami
La société de gestion collective de droits
voisins exerce son droit d’opt‐out au nom
des plus de 49 000 artistes-interprètes
(comédiens, chanteurs, musiciens,
danseurs, etc.) qu’elle représente.
… et un renfort à l’écriture chez Pathé Films
Le studio français s'associe avec Genario, plateforme
d’intelligence artificielle entre autres dédiée à l’écriture
de scénarios. Dans le cadre du tout nouveau World AI
Film Festival (WAiFF), qui se déroulera les 11 et 12 avril
dans le département d’Alpes-Maritimes, le Prix Genario
x Pathé Films mettra à l’honneur trois projets de films
écrits avec la collaboration de l’IA. Un partenariat qui
vise notamment à « à accompagner les talents émergents et
Comme prévu par les articles L. 211-3 8° et L.122-5-3
du Code de la propriété intellectuelle encadrant, les
artistes représentés par l’Adami s’opposent désormais à
l’utilisation de leurs les interprétations sonores, audiovisuelles
et cinématographiques pour l’entraînement des
modèles d'intelligence artificielle.
Mais l’Adami reste consciente que des “fouilles” sans
autorisation ont déjà, et de longue date, eu libre cours.
C’est pourquoi l'organisme appelle l’ensemble des acteurs
du numérique et des pouvoirs publics « à garantir une
IA éthique et respectueuse du monde de la création, sans
lequel l’IA générative ne pourrait exister ». L’Adami continuera
à contribuer aux discussions qui doivent s’engager
entre la culture et le monde de la tech sous le pilotage
de la ministre de la Culture Rachida Dati et de la ministre
déléguée à l’Intelligence artificielle et au numérique Clara
Chappaz. « Les artistes*interprètes attendent également avec
impatience les conclusions du rapport d’Alexandra Bensamoun
et Joëlle Farchy portant sur la rémunération des ayants
droit », rappelle l’Adami.
A.A.
à démontrer que l’IA peut être un levier créatif au service
de l’imagination et de la narration cinématographique, tout
en respectant les droits d’auteur », précisent les organisateurs.
À noter que le festival WAiFF a été créé par Marco Landi
(ancien COO monde d’Apple) et est présidé par Claude
Lelouch. Quant à son jury, il est présidé par le cinéastescénariste
Thomas Bidegain.
A.A.
Andrew Cripps, de Warner
à Disney
On savait le poste vacant
depuis la nomination de
Tony Chambers en tant
que président de The
Walt Disney Company
pour l’EMEA ; la firme a
recruté son nouveau
responsable de la
distribution cinématographique mondiale chez
Warner Bros. Studios. Après y avoir occupé le
même poste près de six années (durant lesquelles
il a notamment supervisé les sorties de Barbie et
de Dune), Andrew Cripps est donc désormais en
charge de la distribution cinéma mondiale de
toutes les filiales de Disney, dont Pixar, Marvel
Studios, Lucasfilm, 20th Century Studios et
Searchlight Pictures. El Capitan Theatre du
Hollywood Boulevard de Los Angeles, exploité par
The Walt Disney Company depuis la fin des années
1980, fait aussi partie de son périmètre
d’intervention.
Andrew Cripps a aussi été président de la
distribution internationale chez 20th Century Fox
(2017-2019), et responsable des expériences chez
UIP, Paramount et Imax.
Le Fema de La
Rochelle dévoile une
nouvelle rétrospective
Outre le Taïwanais Edward Yang, le 53 e Festival La
Rochelle Cinéma célébrera le grand cinéaste français
Claude Chabrol, disparu en 2010, à travers douze films,
de son premier Le Beau Serge (1958) – souvent considéré
comme le film qui a inauguré la Nouvelle Vague – aux
Noces rouges (1973). Une rétrospective en partenariat
avec Tamasa, et en avant-première de la sortie en salles
du cycle Claude Chabrol, première Vague le 9 juillet
2025. Le réalisateur, passé au début des années 1950 par
la bande des Cahiers du Cinéma, a tourné plus de 50
longs métrages en une cinquantaine d’années, en compagnie
de Bernadette Lafont, Isabelle Huppert, Jean-Claude
Brialy ou Michel Bouquet… pour ne citer qu'eux !
Pour rappel, le Fema 2025 aura lieu du 27 juin au 5
juillet prochains.
KMBO lance
sa Journée de
l’animation
La première édition de cet événement à destination des
exploitants se déroulera le 3 juin au Studio des Ursulines,
à Paris. À cette occasion seront dévoilés des pitchs et
des images exclusives, des work in progress et des projections
surprises accompagnées de rencontres avec les
équipes des films. L’équipe de KMBO/Little KMBO
y présentera également la prochaine édition du Little
Films Festival, le magazine Séances Scolaires ou encore
le Prix Cinéma des écoles.
6 N°488 / 19 mars 2025
Une mission interministérielle sur
l’éducation à l’image
Séance scolaire au Véo Castelnaudary
La FNCF se félicite de la création de cette
mission, confiée au conseiller d’État Edouard
Geffray.
L’éducation artistique et culturelle est « une priorité
absolue » pour la ministre de la Culture, qui a annoncé,
le 10 mars à la Cinémathèque française, relancer ce
chantier d’envergure.
« Avec la ministre de l’Éducation nationale, très consciente
elle aussi de l’enjeu pour les nouvelles générations, nous
avons décidé de confier une mission à Édouard Geffray,
conseiller d’État, ancien directeur général de l’enseignement
scolaire, avec le mandat d’identifier les voies pour une
relance ambitieuse de l’éducation aux images, dont nous
avons crucialement besoin. »
La FNCF se félicite de cette initiative, « dans le contexte
d’urgence qui est celui des dispositifs d’éducation à l’image ».
Depuis deux ans, la fédération des cinémas français ne
cesse en effet d’interpeller les pouvoirs publics sur les
conséquences des réformes de l'Éducation nationale
sur les dispositifs “Ma classe au cinéma”. Elle rappelle
aussi que « les difficultés financières des collectivités locales
et le plafonnement de la part collective du Pass culture
sont venues aggraver cette situation de délitement de ces
dispositifs historiques ».
La FNCF remercie Elisabeth Borne et Rachida Dati de
la création de cette mission, « afin de proposer en urgence
des solutions pérennes pour préserver et relancer de façon
ambitieuse ces dispositifs créés il y a plus de 30 ans, et qui
rassemblent plus de 2 millions d’élèves chaque année ». Les
représentants des exploitants se tiennent à la disposition
de M. Geffray pour le rencontrer dès que possible.
Le nouvel accord avec Canal+ confirmé
Les organisations représentées par le Blic, le Bloc et L’Arp et Canal+ se félicitent de
l’aboutissement de leurs négociations.
Si le groupe dirigé par Maxime Saada avait signé début
février le nouvel accord sur la chronologie des médias,
restait à préciser le détail de ses engagements dans le
cinéma français et européen. Les chiffres avancés ont
donc été confirmés : l’entité Canal+ et Ciné+OCS
s’engage à investir à 480 M€ au minimum sur les trois
ans de l’accord : 150 M€ en 2025, 160 M€ en 2026 et
170 M€ en 2027. L’accord prend effet rétroactivement
au 1 er janvier 2025 et il est renouvelable par tacite reconduction
; en contrepartie, Canal+ conserve sa fenêtre de
diffusion à six mois.
Le Blic, le Bloc et L’Arp se félicitent aussi que l’accord
prévoit, pour la première fois, une clause de minimum
255 préachats de long métrages d’expression originale
française (EOF) en première fenêtre sur trois ans. Le
groupe Canal+ amplifie par ailleurs son engagement
auprès des films de la diversité (films au budget inférieur
à 4 M€) et rappelle en outre son attachement à promouvoir
toute la diversité de genres. Avec cet accord, « il
conforte ainsi son rôle essentiel de premier partenaire du
cinéma français et sa capacité à valoriser ses accords cadres
avec les grands studios américains en première fenêtre six
mois après leur sortie en salles ». Et selon les organisations
du cinéma, cet engagement renouvelé dans les oeuvres
françaises et européennes, « prouvent encore une fois leur
force et leur attractivité pour le public et notamment pour
les abonnés du Groupe ».
©Christina Perez - Archipel des lucioles
Les propositions d’éducation
à l’image de la CST
À la suite de l’annonce de la mission interministérielle
sur l’éducation à l’image, la Commission
supérieure technique de l’image et du son propose
de considérer l'apport des techniciens (chefs op,
monteurs, maquilleurs…) dans la fabrication d’un
film, à travers deux ateliers :
La fresque des métiers du cinéma, lancée en
2023 par les CIP et soutenue par la Mission cinéma
de la Ville de Paris, est un jeu de cartes présentant
les différents métiers techniques. Articulé autour
d'une rencontre avec un.e technicien.ne, l'atelier
permet de découvrir la diversité des emplois, de la
naissance d’un film jusqu'à sa diffusion. Plus d’une
vingtaine d’établissements scolaires parisiens ont
pu bénéficier de cet atelier, ainsi que des
associations soutenues par la politique de la Ville et
des publics de l’agence France Travail.
Ressentir le cinéma, nouvel atelier conçu par le
département Production & Réalisation de la CST, se
compose de deux temps forts : comprendre et
identifier les émotions du jeune public en
regardant “un film à la maison” et “un film au
cinéma”, puis bénéficier de conseils et de
démonstrations simples (ressenti, technique
employée, etc). L’objectif est de rapprocher les
professionnels des jeunes spectateurs, en
intervenant directement dans les écoles, pour les
initier de façon ludique à rechercher les bonnes
conditions de visionnage et à décider de leur
rapport à l’écran.
Les CIP lancent un nouveau
projet pour les 15-25 ans
Les Cinémas indépendants parisiens inaugurent un
marathon saisonnier intitulé What the Club ?, qui se
déclinera sur quatre week-ends dans l’année. La
programmation, composée de films « cultes et
diablement stylés », sera accompagnée de plusieurs
animations telles que des ateliers de création de
parfum ou des piques-niques « champêtres et
vaporeux ». Cette première saison, autour du thème
“la mode sous toutes ses coutures”, démarre par la
collection printemps-été ce week-end du 21 mars.
La collection automne-hiver est attendue pour les
week-ends du 26 septembre puis du 12 décembre.
Collection printemps
Vendredi 21 mars à 20h - Luminor Hôtel de Ville
Barbie de Greta Gerwig + bar du cinéma ouvert,
runway & photobooth polaroid
Samedi 22 mars à 16h15 - Nouvel Odéon
Drôle de frimousse de Stanley Donen + création
de parfum
Dimanche 23 mars à 16h - L’Épée de Bois
Marie-Antoinette de Sofia Coppola + fabrication
d’un accessoire mode à l’image de la Cour
Reste du programme à retrouver sur boxofficepro.fr
N°488 / 19 mars 2025
7
Actualités
RENCONTRES DE GÉRARDMER,
LA GRILLE
Le rendez-vous proposé du 31 mars au 4
avril prochains par l’Association des cinémas
de l’Est dévoile le détail de sa programmation,
ainsi que des équipes de
films qui viendront à la rencontre des
exploitants.
LUNDI 31 MARS
17h15 Les mots qu'elles eurent un jour (JHR Films, 11/06)
19h Le Répondeur (Tandem Films, 04/06) – en présence
de la réalisatrice Fabienne Godet et de l’acteur Salif Cissé
MARDI 1 er AVRIL
9 h Panopticon (Les Alchimistes, 17/09)
11h Ludovic (Star Productions, à dater) – en présence du
réalisateur René-Paul Letzgus
14h15 Didi (Condor Films, 02/07)
16h15 Des jours meilleurs (Wild Bunch, 23/04) – en présence
de la réalisatrice Elsa Bennett
19h30 Avignon (Warner Bros, 18/06) – en présence du
réalisateur Johann Dionnet
MERCREDI 2 AVRIL
8h45 Marco, l'énigme d'une vie (Epicentre, 05/06)
10h45 Les Musiciens (Pyramide Films, 07/05) – en présence
du réalisateur Grégory Magne
14h30 Mexico 86 (Bac Films, 23/04) – en présence du
réalisateur César Diaz
17h TKT (T'inquiète) (Sony Pictures Releasing France, à dater)
– en présence de la réalisatrice Solange Cicurel
20h45 Les aventures du Nexus VI (distributeur et sortie non
déterminés) – en présence de l'équipe du film
JEUDI 3 AVRIL
8h45 L'Ultime braquage (KMBO, 28/05)
11h Les Enfants rouges (Nour Films, 07/05)
14h15 Les Arènes (The Jokers, 07/05) – en présence de la
réalisatrice Camille Perton
16h30 Différente (Memento, 11/06) – en présence de la
réalisatrice Lola Doillon
19h15 Vacances forcées (Sony Pictures Releasing France, 05/06)
– en présence des réalisateurs François Prévôt-Leygonie
et Stephan Archinard
VENDREDI 4 AVRIL
9h Les Maudites (Paname Distribution, 07/05)
11h Familia (Damned Distribution, 23/04)
Les inscriptions sont toujours ouvertes sur le site www.
rencontres-du-cinema.com.
RENCONTRES DU SUD 2025, C’EST PARTI !
Le volet professionnel du rendez-vous avignonnais a démarré le 17 mars et se poursuivra
jusqu’au 21 mars. Avec, parmi ses points d’orgue, les Victoires du Cinéma du jeudi 20
mars, entre remise de prix et hommages.
Les films de la compétition du Festival des Montreurs
d’images seront, comme de coutume, départagés par
un jury de professionnels – présidé cette année par
Marie-Christine Desandré – et un jury lycéen. Il est,
pour cette édition, composé d’élèves du Lycée polyvalent
Philippe de Girard (voir photo). En 2024, le
Prix des lycéens, dont le jury réunissait les élèves du
lycée général et technologique Philippe de Girard et
du lycée professionnel Robert Schuman, avait été
attribué à Notre Monde de Luàna Bajrami (Gaumont).
Pour rappel, la cérémonie des Victoires du Cinéma
mettra également à l’honneur Laurence Meunier,
exploitante des multiplexes Cinéma Majestic Compiègne
et CinéLaon, présidente de la commission des questions
sociales de la FNCF et fondatrice du Festival Pluriel.
les. Un coup de chapeau qui pourrait réserver encore
bien des hommages !
©www.photo-avignon.com
Le jury lycéen du festival des Montreurs d’images 2025 est
composé de 11 élèves du Lycée polyvalent Philippe de Girard,
dont 9 sur la photo, accompagnés de leur professeure de
lettres, d’histoire et de géographie Flora Tomasso.
8 N°488 / 19 mars 2025
C’EST PAS UNE INSULTE D’ÊTRE AMOUREUX.
HAKIM
JEMILI
LAURA
FELPIN
L’AMOUR
C’EST
SURCOTÉ
UN FILM DE
MOURAD WINTER
LE 23 AVRIL AU CINÉMA
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Patrimoine
©Afcae
Considérer une
séance patrimoine
non pas comme une
case, mais comme
un film
Eric Miot de l’association Plan-Séquence (Arras) et Sabine Putorti de l’Institut de l’image (Aix-en-Provence), respectivement
responsable et responsable adjointe du groupe Répertoire de l’Afcae
RENCONTRES RÉPERTOIRE DE L’AFCAE
Les Rencontres nationales art et essai
répertoire auront lieu du 26 au 28 mars.
En amont du rendez-vous, les responsables
du groupe dédié au sein de l’Afcae, Eric
Miot et Sabine Putorti, reviennent sur les
enjeux du cinéma de patrimoine, plus que
jamais d’actualité, qui ont guidé le
programme dressé au cinéma Les Montreurs
d’images d’Agen.
Qu’est-ce qui a mené les Rencontres répertoire de
l’Afcae dans la “perle du Midi” ?
Eric Miot : Le groupe Répertoire n’était encore jamais
allé dans le Sud-Ouest. Avec son emplacement stratégique
entre Bordeaux et Toulouse, entre Occitanie et Nouvelle-
Aquitaine, et son périmètre de “ville moyenne”, Agen
promet de mobiliser et concentrer une belle dynamique,
entre les exploitants du réseau local et ceux de partout
ailleurs. Et tout ceci, dans un cinéma qui ressemble à
l'esprit de nos rencontres, qui inaugure sa troisième salle,
et que nous sommes ravis de mettre en valeur après La
Salamandre de Morlaix et le Star et le Cosmos de Strasbourg.
D’ailleurs, notre affiche cette année, signée par Paul Lannes,
s'inspire autant de La Reine Margot de Patrice Chéreau
qui fait partie du programme, que du cinéma Les Montreurs
d'images d’Agen lui-même.
Et on ne passe pas dans le coin sans penser au
cinéma des frères Larrieu, invités de cette édition !
Eric Miot : Forcément, même si Arnaud et Jean-Marie
Larrieu sont plus inscrits du côté des Pyrénées… Ils sont
surtout inscrits dans une histoire du cinéma dont ils se
sont nourris. Comme ce premier film qui sera présenté
mardi 26 mars, Le Boucher de Claude Chabrol, qui résonne
avec leur propre œuvre et qu’ils ont tout de suite accepté
de présenter, en prélude du temps d'échange prévu avec eux.
La question du regard porté sur les films d’hier avec
les yeux d’aujourd’hui, au centre de la table-ronde
de cette année, est-elle plus prégnante qu’avant ?
Sabine Putorti : C’est un thème qui s’est progressivement
imposé à l’Afcae, soucieuse de s’emparer de sujets de société
qui ont certes été initiés par le mouvement Metoo, mais
qui vont bien au-delà… et qui concernent particulièrement
le répertoire. Notre premier but est d’aider à penser ces
films d’une autre époque, véhiculant des stéréotypes qui
ne sont plus d’actualité. Dès lors, comment rédiger un
programme ? Organiser un débat ? L’idée n’est pas de
fournir un outil clé en main qui s’adapterait à tous les
films, mais de créer un espace de parole et de proposer
des réponses aux exploitants.
Eric Miot : On voit bien, lors de l'examen des soutiens,
toutes les problématiques de représentations que peuvent
poser certains films, comme celles du colonialisme. Les
regards ont changé et il nous faut mieux les accompagner.
Cette table-ronde constituera l’étape-clé d’une réflexion
déjà engagée dans le groupe.
Et pour ce faire, le choix de votre panel ne semble
pas anodin…
Sabine Putorti : Pour rééquilibrer une critique – et un
milieu – longtemps dominé par les hommes, nous avons
en effet délibérément choisi de donner la parole aux
femmes : Clémentine Charlemaine du Collectif 50/50
– avec lequel l’Afcae est en lien étroit –, la critique
Charlotte Garson des Cahiers du cinéma, et l'universitaire
et ancienne directrice de la Cinémathèque Toulouse
Natacha Laurent – sollicitée par France Culture lors de
“l’affaire” du Dernier tango à Paris à la Cinémathèque
française. Mais… les hommes auront le droit de parler
aussi ! Nous comptons sur un dialogue, avec les exploitants
comme les distributeurs, pour interroger notre
responsabilité en tant que professionnels, à prendre en
charge cette histoire du cinéma. Et ceci d’autant plus
lorsque se pose la question de sa transmission auprès des
publics jeunes.
Justement, observez-vous, dans vos pratiques
quotidiennes, le rajeunissement du public du
cinéma de patrimoine ?
Sabine Putorti : L’Institut de l’image à Aix-en-Provence,
exclusivement dédié au répertoire, accueille de plus en
plus de jeunes depuis le Covid. De nouveaux cinéphiles
très curieux, que l’on “attrape” sur des cycles Wong Kar-wai,
Hitchcock, ou même Visconti, et séduits par le côté vintage
de notre cinéma à billetterie manuelle. Et on peut aussi
bien leur confier la programmation et l’animation de
soirées, comme “l’Étrange nuit” de ce 21 mars – avec La
Montagne sacrée, Blue Velvet, Réalité, House et Le Tombeur
de ces dames –, concoctée dans le cadre du dispositif CNC
Jeunes ambassadeurs du cinéma.
Eric Miot : À Lille, les séances “Mes films de chevet” de
Plan-Séquence, animées par le critique Grégory Marouzé,
accueillent en moyenne 100-150 spectateurs, dont 80 %
de jeunes venus spontanément… sans être encadrés, y
compris sur les muets projetés sans ciné-concerts, comme
Metropolis et Nosferatu ! À Arras, spectateurs habituels,
étudiants et lycéens (environ une cinquantaine par séance)
se retrouvent sur le cycle Ciné-Littérature… Des croisements
heureux qui débordent, car on retrouve aussi les
jeunes sur d’autres rendez-vous, comme ceux de l’Université
pour tous, habituellement plus fréquentés par les
spectateurs plus âgés. Évidemment, le constat n’est pas
le même dans toutes les typologies de salles avec lesquelles
nous travaillons, notamment dans les zones rurales où
les jeunes ne sont juste pas là. Mais il ne faut pas oublier
tout le travail de longue haleine qui se cache derrière le
rajeunissement du public du cinéma de patrimoine, ni
minimiser le rôle de la famille dans cette éducation.
10 N°488 / 19 mars 2025
Intrinsèquement lié à la question du renouvellement
du public, qu’en est-il du renouvellement
des outils de promotion proposés par le groupe
Répertoire ?
Eric Miot : C’est l’un des principaux enjeux de ces
Rencontres, notamment de son forum. Je suis toujours
épaté de voir ce que nous apportent les jeunes membres
du groupe, qui nous rejoignent avec de toutes nouvelles
visions. À ce titre, observant que les salles ne s’en emparaient
pas pleinement, nous avons mis entre parenthèses les
pastilles vidéo avec intervention de critiques, tout comme
les avant-programmes consacrés à des auteurs. Nous
poserons la question de leur reprise dans le cadre des temps
de réflexion des Rencontres. La fiche numérique est, par
contre, une belle réussite, qui a libéré du processus de
commande de la fiche papier, et de l’idée qu’elle n’était
que pour les spectateurs.
Sabine Putorti : En effet, aujourd’hui la fiche numérique
est avant-tout à destination de l’exploitant. Un outil qui
l’aide dans la programmation, sa communication, ses
présentations… bref, qui donne confiance à ceux qui ne
se sentiraient pas “légitimes”. C’est d’ailleurs avec cette
même idée “d'apport intellectuel” que nous avons mis en
place, avec l’ADRC, les deux tournées auteurs annuelles,
comme celle autour de Marcel Pagnol, qui a particulièrement
bien fonctionné. L’Afcae prend toujours en charge
le cachet de l'intervenant, l’ADRC son transport, et la
salle, son accueil et hébergement.
Dans le cadre de la réforme de l’art et essai, la
démonétisation du label Patrimoine/Répertoire
vous inspire-t-elle une inquiétude particulière ?
Eric Miot : Les effets restent encore à évaluer, et il y aura
probablement des améliorations à travailler. Par ailleurs,
n'oublions pas que les films répertoire peuvent aussi être
des films labellisés Recherche [et donc compter parmi les
séances surpondérées dans le cadre de la nouvelle réforme
art et essai, ndlr.]. Certains le sont déjà et donc, le restent ;
et les autres peuvent, pour leur réédition en salle, demander
un passage devant le collège de recommandation. Les
distributeurs spécialisés aspirent à ce que leurs sorties
soient traitées comme toutes les autres, mais placer un
film répertoire dans la pléthore d'offres que l’on connaît
relève toujours de la gageure. Il reste encore beaucoup de
travail à faire pour que les exploitants ne considèrent pas
le cinéma de patrimoine comme une case dans leur
programmation, mais comme un film.
La diffusion du cinéma de répertoire est-elle plus
en péril que les autres face aux difficultés des
dispositifs historiques d’éducation à l’image et la
baisse du budget pass Culture ?
Eric Miot : Nous sommes très vigilants sur ce pass Culture
dont la part collective avait fini par avoir un rôle compensatoire
déterminant pour attirer les établissements scolaires
dans les cinémas. La part individuelle ne doit pas être
négligée non plus : elle a attiré plus de jeunes dans les salles
pour les films répertoire. Ils risquent de s'éloigner de ce
domaine déjà fragile. Mais le pass Culture n’est qu’un
élément dans un ensemble de rabotages qui risque de
détruire tout le travail accompli depuis des années.
Sabine Putorti : En effet, au-delà de l’enjeu corporatiste
de la salle de cinéma, il ne faut pas oublier que tous ces
dispositifs sont accompagnés par un réseau très actif,
porteur d’actions (des ateliers, des formations…) hors
salles qui participent elles aussi de l’éducation artistique
du cinéma. Les fragiliser revient au final à fragiliser les
salles et la cinéphilie, qui a mis des années à se consolider
et à s’affiner. Si la France veut continuer à se vanter d’être
un grand pays de cinéma, il va falloir que les budgets
suivent.
Propos recueillis par Ayşegül Algan
PLAY IT AGAIN ! 2025
REJOUER LA MÉLODIE, MAIS PLUS FORT
Cette année, la manifestation réunissant “Les films d'hier dans les cinémas d'aujourd'hui”
se déroulera du 19 au 29 septembre 2025. En attendant la sélection de l’année, qui sera
dévoilée aux Rencontres répertoire de l’Afcae, l’ADRC organisatrice donne un premier
aperçu du programme.
L’édition 2024 de Play It Again ! a réuni 23 000 spectateurs
dans un « impressionnant socle » de 340 salles à travers la
France. Mais dans certaines, « les résultats restent en demiteinte
», note Rodolphe Lerambert, responsable du
département patrimoine de l’ADRC. C’est pourquoi,
dans une évaluation générale du soutien qu’elle porte
aux cinémas participants (accès aux films et accompagnement
dont 120 animations financées sur l’édition
2024), l’Agence a décidé de « revenir aux origines » de la
manifestation, en abandonnant le principe d’une thématique
générale, et faisant évoluer le cahier des charges.
Les salles doivent désormais s'engager à programmer un
minimum de 3-4 films sur la durée de la manifestation,
resserrée à 10 jours (contre 15 auparavant)
Le patrimoine cinématographique
pour tous
En 2025, les organisateurs poursuivent leur partenariat
avec la Journée européenne du patrimoine, et « en cette
année dédiée au patrimoine architectural, c’est le court
métrage documentaire Ô saisons, ô châteaux d’Agnès Varda
(1957) qui sera présenté au public scolaire ». Par ailleurs,
dans une dizaine de salles, des ateliers jeune public sur
la restauration des films « permettront de faire le lien entre
patrimoine bâti et patrimoine cinématographique ». Rodolphe
Lerambert se réjouit aussi du « bel événement qui sera
construit avec Malavida et sa rétrospective consacrée à Patrice
Chéreau », autour d’une avant-première de La Reine
Margot restauré par Pathé.
©Les Films de la Pléiade
La sélection 2025 en cours de finalisation est, elle aussi,
resserrée : 8 titres choisis parmi les plus beaux classiques
en ressortie cette année, 8 dans le cadre du partenariat
avec le Syndicat des Catalogues de Films de Patrimoine,
« et, à l’occasion des 130 ans du cinéma, 2-3 titres muets,
encore à déterminer en fonction des possibilités de cinéconcerts
», dévoile Rodolphe Lerambert.
Play It Again renouvelle également son partenariat avec
le programme d'inclusivité sensorielle au cinéma de
“Matmut pour les arts”, avec 6 films audiodécrits et
sous-titrés pour malentendants, parmi lesquels Le Boucher
de Claude Chabrol. “Matmut pour les arts” prendra par
ailleurs en charge la billetterie et l’animation de séances
animées, avec un interprète LSF (l’année dernière, 21
séances avaient été concernées).
Ayşegül Algan
Ô saisons, ô châteaux, pour une balade au pays des Châteaux
de la Loire avec Agnès Varda
N°488 / 19 mars 2025
11
Distribution
PYRAMIDE SIGNE UNE CONVENTION
TOUT EN HARMONIE
Avec Les Musiciens, Pyramide retrouve Grégory Magne, cinq ans après Les Parfums.
©Pyramide Films
Le distributeur indépendant a organisé
son rendez-vous le 12 mars dernier à
L’Entrepôt, et dévoilé trois films de son
line-up.
Exploitants indépendants comme privés, de Paris et de
province, sans compter les programmateurs de circuits
nationaux : ils étaient quelque 150 participants réunis
pour cette nouvelle convention Pyramide. Un rendezvous
durant lequel Marina Gomez, responsable programmation
province, et Guillaume Perret, programmateur,
ont pris le temps de revenir sur la très belle année 2024
du distributeur, à 3,4 millions d’entrées (4 millions en
comptant les entrées 2025 de leurs films de 2024), ce
qui lui a permis de terminer à la 15 e place du classement
des éditeurs (voir le Boxoffice Pro du 22 janvier 2025).
Pour la première fois de ses plus de 35 ans d'histoire,
cinq sorties ont dépassé les 300 000 entrées sur l'année
écoulée : Le Tableau volé de Pascal Bonitzer (370 000
tickets), Le Roman de Jim des frères Larrieu (400 000),
L’Histoire de Souleymane de Boris Lojkine (520 000 sur
2024, cumul à 610 000 depuis), Les Graines du figuier
sauvage de Mohammad Rasoulof (570 000 en 2024,
630 000 depuis), et, bien entendu, Vingt Dieux de Louise
Courvoisier qui, avec ses 480 000 entrées sur 2024 pour
un cumul de 930 000 aujourd’hui, est devenu le plus
grand succès du distributeur depuis Les Invasions barbares
de Denys Arcand (1,3 million de spectateurs en 2003).
Cerise sur la pyramide, sept César (dont quatre pour
L’Histoire de Souleymane) sont venus parachever ce très
bel exercice. Le distributeur reste toutefois lucide : cet
engouement ne doit pas cacher le combat incessant pour
faire exister des films différents. Ces mêmes films qui
composent le line-up éclectique mis à l’honneur lors de
la convention.
Un line-up international
Premier des trois films dévoilés et premier long métrage
de l’Autrichien Bernhard Wenger, Peacock suit un homme
dont la profession consiste à se faire passer chaque jour
pour une personne différente, au bon gré de chaque
personne le “louant”. Mais qui est-il réellement ?... Une
comédie atypique qui, en décembre dernier, a remporté
le prix du public des Arcs Film Festival et le coup de
cœur des exploitants à son Sommet. La sortie est prévue
le 18 juin sur 150 copies.
Six ans après Sibel (près de 120 000 entrées en 2019),
Confidente marque les retrouvailles entre Pyramide et
les cinéastes Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti.
Venus présenter leur nouvelle réalisation, les deux réalisateurs
ont expliqué comment, deux ans après le séisme
qui a frappé la Turquie et la Syrie (dont le bilan est estimé
à près de 60 000 morts), ils ont voulu retourner en 1999,
quand un autre tremblement de terre, « aussi mal géré par
les pouvoirs publics », a fait plus de 17 000 victimes.
Travaillant dans un call center érotique d’Ankara, Arzu
est en ligne avec un jeune homme lorsque ce dernier se
retrouve pris au piège sous les décombres du séisme. Passé
par la section Panorama de la Berlinale, le film est daté
au 30 juillet, pour une sortie sur 100 copies.
©Marina Gomez
120 participants ont pu profiter de la chaleur et la cuisine du
restaurant de L’Entrepôt.
12 N°488 / 19 mars 2025
Retrouvailles également avec le réalisateur Grégory Magne,
qui a présenté Les Musiciens en compagnie de son acteur
Frédéric Pierrot. Le duo a notamment tenu à souligner
« l’importance du grand écran pour ce film visant à faire
ressentir la beauté de la musique d’une façon qui ne peut
exister qu’au cinéma », pour cette plongée dans l’univers
des violonistes virtuoses, où Astrid – interprétée par
Valérie Donzelli – tente de réunir quatre Stradivarius
pour un concert d’un soir. La sortie est prévue le 7 mai
sur 250 copies. Pour rappel, la précédente réalisation de
Grégory Magne, Les Parfums, avait été distribuée par
Pyramide en… juillet 2020. Dans un contexte de réouverture
des salles et de fréquentation timide, le film avait
réalisé 250 000 entrées.
Enfin, le distributeur a dévoilé les autres titres de son
line-up. Du côté des sorties datées, on retrouve Magma
de Cyprien Vial (en salles), Bergers de Sophie Deraspe le
9 avril (prix du meilleur film canadien au Festival de
Toronto), Les Linceuls de David Cronenberg le 30 avril
(passé par la compétition cannoise) et La Trilogie d’Oslo
(Sexe, Amour, Rêves) de Dag Johan Haugerud le 2 juillet
(dont la troisième partie, Rêves, a obtenu l’Ours d’or à
la dernière Berlinale). À noter, parmi les films non datés,
le retour de Hubert Charuel (dont le Petit Paysan, toujours
avec Pyramide, avait réalisé près de 550 000 entrées en
2017) avec Meteors.
©Marina Gomez
Line-up
Datés
Magma de Cyprien Vial (en salles)
Bergers de Sophie Deraspe (9 avril)
Les Linceuls de David Cronenberg (30 avril)
Les Musiciens de Grégory Magne (7 mai)
Peacock de Bernhard Wenger (18 juin)
La Trilogie d’Oslo (Sexe, Amour, Rêves) de Dag
Johan Haugerud (2 juillet)
Confidente de Çağla Zencirci et Guillaume
Giovanetti (30 juillet)
À dater
Derrière les palmiers de Meryem Benm’Barek
La Petite Cuisine de Mehdi d’Amine Adjina
Meteors de Hubert Charuel
Nous l’orchestre de Philippe Béziat
Sirat d’Olivier Laxe
Toutes mes sœurs de Massoud Bakhshi
De gauche à droite : Frédéric Pierrot, Grégory Magne, acteur et réalisateur de Les Musiciens, et Roxane Arnold, directrice de la
distribution de Pyramide
N°488 / 19 mars 2025
13
Calendrier
SEMAINE JOUR DE SORTIE FÉRIÉ
CHANGEMENT/NOUVELLE DATE
REPRISE
CONTENU ALTERNATIF
Zone A
Besançon, Bordeaux,
Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble,
Limoges, Lyon, Poitiers
Zone B
Aix-Marseille, Amiens, Caen,
Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice,
Orléans-Tours, Reims, Rennes,
Rouen, Strasbourg
Zone C
Créteil, Montpellier,
Paris, Toulouse,
Versailles
S12
19 MARS
S13
26 MARS
S14
2 AVRIL
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
JOUR2FÊTE AÏCHA 02h03 M.M. Barsaoui F.Sfar, Y.Dimassi, N.Saadi
EPICENTRE FILMS BABY 01h47 M.Caetano J.Mariano, R.Teodoro, B.Linzmeyer
THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE BLANCHE NEIGE 01h49 M.Webb R.Zegler, G.Gadot, A.Burnap
PARK CIRCUS FRANCE GILDA 01h50 C.Vidor R.Hayworth, G.Ford, G.Macready
PATHÉ LIVE HANS ZIMMER & FRIENDS : LE DIAMANT DU DÉSERT 02h38 P.Dugdale H.Zimmer, C.Nolan, D.Villeneuve
SWASHBUCKLER FILMS ILLUSIONS PERDUES 01h24 E.Lubitsch M.Oberon, M.Douglas, B.Meredith
DUBLIN FILMS J'AI VU TROIS LUMIÈRES NOIRES 01h27 S.Lozano Álvarez C.Hurtado, J.María Mina, J.Ramirez
LES FILMS DU LOSANGE LA CACHE 01h30 L.Baier D.Reymond, M.Blanc, W.Lebghil
THE DARK L'ÉCHAPPÉE BELLE 01h28 P.Varela A.Adverbe, D.Kontou, M.Giani
SND LES BODIN’S PARTENT EN VRILLE 01h35 F.Forestier V.Dubois, J.Fraiscinet, G.Clerice
CINÉMA PUBLIC FILMS LES GRANDES VACANCES DE COWBOY ET INDIEN 00h52 V.Patar et S.Aubier
KMBO LES PETITS CONTES DE LA NUIT 00h40
PARK CIRCUS FRANCE LE VIOLENT 01h34 N.Ray H.Bogart, G.Grahame, F.Lovejoy
AD VITAM LUMIÈRE ! L'AVENTURE CONTINUE 01h44 T.Frémaux T.Frémaux
PYRAMIDE DISTRIBUTION MAGMA 01h25 C.Vial M.Foïs, T.Christine, M.Demy
GAUMONT DISTRIBUTION MA MÈRE, DIEU ET SYLVIE VARTAN 01h42 K.Scott L.Bekhti, J.Cohen, J.Japy
LE PACTE PROSPER 01h32 Y.Gloaguen J.Zadi, C.Bruna, M.Minté
LES ALCHIMISTES
QUELQUE CHOSE DE VIEUX, QUELQUE CHOSE DE NEUF, QUELQUE
CHOSE D'EMPRUNTÉ
01h40 H.Rosselli M.Felpeto, A.Cánepa, H.Felpeto
ARP SÉLECTION RADIO PRAGUE, LES ONDES DE LA RÉVOLTE 01h56 J.Mádl V.Vodochodský, T.Pauhofová, S.Majer
PARK CIRCUS FRANCE RÈGLEMENT DE COMPTES 01h29 F.Lang P.Whitney, G.Ford, G.Grahame
FRA CINÉMA ROMÉO ET JULIETTE (THE ROYAL BALLET) 03h30 K.MacMillan The Orchestra of the Royal Opera House
LES FILMS DES DEUX RIVES SARIRI 01h14 L.Donoso Toro M.González, C.Ríos, P.Lattus
WARNER BROS. FRANCE THE ALTO KNIGHTS 02h03 B.Levinson R.De Niro, D.Messing, C.Jarvis
PANAME DISTRIBUTION VERMIGLIO OU LA MARIÉE DES MONTAGNES 01h59 M.Delpero G.De Domenico, M.Scrinzi, T.Ragno
CGR EVENTS WITCH WATCH 01h18 H.Ikehata R.Kawaguchi, R.Suzuki, T.Kusunoki
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
PARADIS FILMS 100 MILLIONS ! 01h37 N.Dumont K.Merad, M.Laroque, M.Karmann
UFO DISTRIBUTION AIMER PERDRE 01h26 H.Guit et L.Guit M.Cavalier-Bazan, A.Perin, M.Zindel
KMBO AU FIL DE L'EAU 00h41 D.Grobler et G.Alkabetz
WILD BUNCH DISTRIBUTION BELLADONE 01h35 A.Kavaité N.Tereszkiewicz, D.Benssalah, D.Patakia
WEEKEND FILMS BYE BYE BRÉSIL 01h42 C.Diegues B.Faria, J.Wilker, F.Jr.
MÉTÉORE FILMS COVAS DO BARROSO, CHRONIQUE D'UNE LUTTE COLLECTIVE 01h17 P.Carneiro A.Fernandes, M.Loureiro, E.Pires
VRAIVRAI FILMS DE LA GUERRE FROIDE À LA GUERRE VERTE 01h42 A.Recalde Miranda
L’HUMAINE PROD GOLIATH, GERMAINE ET MOI 01h34 G.Morinière
CINÉMA LIBRE EUROPE I AM GITMO 02h00 P.Diaz S.Sheik, E.Pierpoint, P.Kampf
PATHÉ LIVE
IMAGINE DRAGONS : LIVE FROM THE HOLLYWOOD BOWL WITH THE
L.A. FILM ORCHESTRA
02h15 V.Paul Imagine Dragons, D.Reynolds, W.Sermon
AD VITAM JE LE JURE S.Theis J.Ernwein, M.Masala, M.Foïs
PLÁTANO FILMS LAS DEMÁS 01h21 A.Hyland N.Sazo, A.Luz Rodriguez, G.Neary
MOONLIGHT FILMS DISTRIBUTION LE GARÇON 01h37 Z.Breitman et F.Vassault I.Nanty, F.Berléand, D.Sobieraff
ART HOUSE LE JOUEUR DE GO 02h10 K.Shiraishi T.Kusanagi, T.Saitoh, K.Kiyohara
APOLLO FILMS LES CONDÉS N.Salhi et R.Montel N.Salhi, A.Amrani, I.Bougheraba
LE PACTE LES CONTES DE KOKKOLA, UNE TRILOGIE FINLANDAISE J.Kuosmanen S.Mattila, O.Airola, J.Paananen
METROPOLITAN FILMEXPORT LIRE LOLITA À TÉHÉRAN 01h47 E.Riklis G.Farahani, Z.Ebrahimi, M.Kavani
SOLARIS DISTRIBUTION MAIS NE NOUS DÉLIVREZ PAS DU MAL 01h42 J.Seria J.Goupil, C.Wagener, B.Dheran
BODEGA FILMS MANAS 01h41 M.Brennand J.Correa, F.Macedo, R.Braga
SAJE DISTRIBUTION NEFARIOUS 01h37 C.Solomon et C.Konzelman S.Flanery, J.Belfi, T.Ohmer
PAN DISTRIBUTION NO BEAST SO FIERCE 02h30 B.Qurbani M.Nebbou, H.Abbass, S.Fuchs
PARAMOUNT PICTURES FRANCE NOVOCAINE 01h50 D.Berk et R.Olsen J.Quaid, A.Midthunder, R.Nicholson
PATHÉ LIVE "ON EN PARLE" - PATRICK BRUEL : LE CONCERT AU CINÉMA 02h30 T.Carné
ECRANSUD DISTRIBUTION RUPESTRES 01h30 M.Azéma
L'ATELIER D'IMAGES SANS RETOUR 01h39 W.Hill K.Carradine, P.Boothe, F.Ward
FRIDAY ENTERTAINMENT SIKANDAR 02h30 A.Murugadoss S.Khan, R.Mandanna, S.Shetty
WHY NOT PRODUCTIONS SOME RAIN MUST FALL 01h38 Q.Yang Y.Aier, Y.Wei, D.Shike
EPY6 TAILLER LA ROUTE, LE GRAND TRIP VERS L’INDE ET KATMANDOU 02h48 E.Roubanovitch
DULAC DISTRIBUTION TARDES DE SOLEDAD 02h05 A.Serra
FRA CINÉMA TURANDOT (THE ROYAL OPERA) 03h25 A.Serban S.Radvanovsky, S.Baek, A.Princeva
FRIDAY ENTERTAINMENT VEERA DHEERA SOORAN: PART 2 02h30 S.Kumar Vikram, S.Suryah, D.Vijayan
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
SND ASTÉRIX ET LES VIKINGS 01h18 S.Fjeldmark et J.Møller M.Game, R.Carel, J.Frantz
JHR FILMS AU PAYS DE NOS FRÈRES 01h35 R.Amirfazli et A.Ghasemi H.Jafari, B.Nikzad, M.Hosseini
ZINC FILM CASSANDRE 01h43 H.Merlin B.Blain, Z.Breitman, E.Ruf
CONDOR DISTRIBUTION CE N'EST QU'UN AU REVOIR + UN PINCEMENT AU CŒUR 01h44 G.Brac
CINÉMA PUBLIC FILMS COLARGOL ET LE CIRQUE PIMOULU 00h54 T.Wilkosz et J.Kudrzycka
STORYCIRCUS DÉMOCRATIE(S) ? 01h30
DIAPHANA DISTRIBUTION DEUX SŒURS 01h37 M.Leigh M.Jean-Baptiste, D.Webber, M.Austin
EUROZOOM FANON 02h13 J.Barny A.Bouyer, D.François, S.Merhar
TORELOR FILMS HYACINTHE 01h37 B.Mazauric D.Lavant, P.Quarteron, M.Jonasz
LES ACACIAS JEUNESSE (LES TOURMENTS) 03h47 W.Bing
ARP SÉLECTION LADS 01h31 J.Menanteau M.Luraschi, J.Balibar, M.Barbé
LES FILMS D'ARGILE LA FIN DE L’ÂGE DE FER 01h18 C.Schneider M.Barché, A.Peyrade, A.Hamadi
TANGENTE DISTRIBUTION LA MARSEILLAISE DES IVROGNES 01h36 P.Gil Rituerto
STUDIOCANAL LE ROUTARD 01h25 P.Mechelen H.Jemili, C.Clavier, M.Blanc
NEXT FILM DISTRIBUTION LE VOYAGE D’ANTON 01h13 M.Loupan
WARNER BROS. FRANCE MINECRAFT, LE FILM 01h41 J.Hess J.Black, J.Momoa, D.Brooks
PATHÉ FILMS NATACHA (PRESQUE) HÔTESSE DE L’AIR N.Saglio C.Lou, V.Dedienne, D.Bourdon
14 N°488 / 19 mars 2025
Dates connues à l'heure de notre bouclage. Calendrier susceptible de modifications.
AVIS AUX DISTRIBUTEURS Afin de voir apparaître vos sorties dans les fiches films de Boxoffice, n’hésitez pas à faire parvenir
régulièrement votre line-up mis à jour à calendrier@boxofficefrance.fr.
S14
2 AVRIL
S15
9 AVRIL
S16
16 AVRIL
S17
23 AVRIL
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
LES FILMS DU PRÉAU NOUS VOILÀ GRANDS ! 00h32 S.Wirsén et L.Hambäck H.Girardot
KMBO OZI, LA VOIX DE LA FORÊT 01h27 T.Harper A.Stenberg, L.Dern, D.Hounsou
CARLOTTA FILMS
RÉTROSPECTIVE « AUX ORIGINES DU MAÎTRE DU SUSPENSE » (10
FILMS)
A. Hitchcock
PATHÉ LIVE SEVENTEEN [RIGHT HERE] WORLD TOUR IN CINEMAS 02h08 Y.Oh
PATHÉ LIVE SHAKA PONK – THE FINAL FUCKED UP TOUR - LE FINAL AU CINÉMA 02h40 S.Ponk
COORIGINES DISTRIBUTION SONGE 01h19 R.Masharawi A.Barhom, A.Abu Ayyash, E.Al Massou
HAUT ET COURT SUR LA PAILLE 01h13 E.Guéret
L'ATELIER DISTRIBUTION THE GRILL 02h20 A.Ruizpalacios R.Briones, R.Mara, A.Diaz
WAYNA PITCH WET MONDAY 01h27 J.Mytnik N.Kaczmarek, W.Kozakowska, J.Polaczek
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
ED DISTRIBUTION A LA LUEUR DE LA CHANDELLE 01h52 A.Mata E.Ras, M.Breia, C.Carvalho Gomes
PYRAMIDE DISTRIBUTION BERGERS 01h53 S.Deraspe F.Duval, S.Rigot, G.Londez
SND BRICE DE NICE 01h38 J.Huth J.Dujardin, B.Salomone, C.Cornillac
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL
FRANCE
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
PERSPECTIVE 7 ALTERLOVE 01h30 J.Taïeb K.Higelin, V.Poirier, J.Kapone
PATHÉ LIVE BERNADETTE DE LOURDES : LE SPECTACLE AU CINÉMA 01h45 I.Julien et S.Denoncourt G.Deck, S.Caillibot
ÉMOTIONS DISTRIBUTION COPIAPÓ 01h33 A.Righetti
WILD BUNCH DISTRIBUTION DES JOURS MEILLEURS 01h44 E.Bennett et H.Dard V.Bonneton, M.Laroque, S.Ouazani
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL
FRANCE
DOG MAN 01h29 P.Hastings P.Davidson, L.Rel Howery, I.Fisher
UGC DISTRIBUTION DOUX JÉSUS F.Quiring M.Berry, I.Nanty, A.Benoit
TIGER PICTURES ENTERTAINMENT HER STORY 02h03 Y.Shao J.Song, E.Zhong, Y.Zhang
CINÉMA SAINT-ANDRÉ DES ARTS LES GUERRES DE CHRISTINE S. 01h28 P.Vallois C.Spengler
JOUR2FÊTE LE VILLAGE AUX PORTES DU PARADIS 02h14 M.Harawe C.Ibraahin, A.Faarax, C.Saleebaan
MALAVIDA FILMS L'HISTOIRE DU SOLDAT 00h55 R.Blechman et C.Blackwood D.Makavejev, M.von Sydow, A.Gregory
MEMENTO MIKADO 01h34 B.Kasmi F.Moati, V.Pons, R.Bedia
GAUMONT DISTRIBUTION MOON LE PANDA 01h40 G.de Maistre N.Yé, M.the Panda, A.Lamy
PATHÉ LIVE OPÉRA DE PARIS : LA BELLE AU BOIS DORMANT (2025) 03h30
METROPOLITAN FILMEXPORT PIÉGÉ 01h35 D.Yarovesky B.Skarsgård, A.Hopkins, A.Cartwright
LES ACACIAS REQUIEM FOR A DREAM 01h42 D.Aronofsky J.Leto, E.Burstyn, J.Connelly
OPTIMALE DISTRIBUTION SEBASTIAN 01h50 M.Mäkelä R.Mollica, H.Quasem, J.Hyde
THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE THE AMATEUR 02h03 J.Hawes R.Malek, L.Fishburne, R.Brosnahan
PATHÉ LIVE THE CHOSEN : DERNIÈRE CÈNE 02h00 D.Jenkins J.Roumie, S.Isaac, C.Lidstone
BAC FILMS THE GIRL WITH THE NEEDLE 02h02 M.von Horn V.Sonne, T.Dyrholm, B.Zeciri
HAUT ET COURT VOYAGE AVEC MON PÈRE 01h52 J.von Heinz L.Dunham, S.Fry, Z.Zamachowski
THE JOKERS FILMS ZION 01h39 N.Foix S.Decombes, P.Calodat, Zebrist
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
ARP SÉLECTION AIMONS-NOUS VIVANTS J.Améris G.Darmon, V.Lemercier, P.Timsit
GEBEKA FILMS ANIMO RIGOLO P.Watts et A.Allen
LA LUNA DISTRIBUTION CECI N'EST PAS UNE GUERRE 01h14 M.Roucaut et E.Bretmel
TANDEM COMMENT DEVENIR RICHE (GRÂCE À SA GRAND-MÈRE) 02h05 P.Boonnitipat P.Assaratanakul, U.Seamkhum, T.Tantivejakul
CARLOTTA FILMS DIMANCHES 01h37 S.Kholikov A.Yusufaliyev, R.Piyazova
THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE DISNEY JUNIOR CINEMA CLUB 01h00
LA TRAVERSE FESTA MAJOR 01h08 J.Alazard
SHELLAC HARVEST 02h11 A.Tsangari C.Jones, H.Melling, R.McEwen
THE DARK KYUKA - AVANT LA FIN DE L'ÉTÉ 01h45 K.Charamountanis S.Tsakiris, E.Lekakou, K.Georgopoulos
LAM PRODUXION LA FIN DES SLOWS 01h21 L.Metterie
HÉSIODE L'AGNEAU 01h33 C.Carron J.Amaro, L.Tompson, C.Assoun
NOUR FILMS LA RÉPARATION 01h44 R.Wargnier J.de Nunez, C.Cornillac, J.De Saint-Jean
LE PACTE LE MÉLANGE DES GENRES 01h43 M.Leclerc L.Drucker, B.Lavernhe, M.Bedia
EUROZOOM LES NEUF REINES 01h54 F.Bielinsky R.Darín, G.Pauls, L.Brédice
CHOCOLATINE PRODUCTION LE TRÉSOR PERDU 2: LES RELIQUES DE SAINTE ANNE 01h26 S.Garrigues F.Ambrosini, J.Audouy, S.Garrigues
LES FILMS DU LOSANGE LETTRES SICILIENNES 02h02 F.Grassadonia et A.Piazza T.Servillo, E.Germano, D.Marra
TRAFALGAR RELEASING (FRANCE) NEIL YOUNG : COASTAL 01h45 D.Hannah N.Young
DIAPHANA DISTRIBUTION OXANA C.Favier A.Korzh, M.Koshkina, L.Korovai
PARK CIRCUS FRANCE PAPRIKA 01h30 S.Kon M.Hayashibara, T.Furuya, K.Yamadera
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR RAPIDE M.Dalibert P.Locatelli, A.Lenoir, A.Marivin
WARNER BROS. FRANCE SINNERS R.Coogler M.B. Jordan, H.Steinfeld, J.O'Connell
LES ALCHIMISTES TOXIC 01h39 S.Bliuvaitė V.Matulyte, I.Rupeikaite, E.Gabrenaite
DROP GAME 01h25 C.Landon M.Fahy, B.Sklenar, V.Beane
DAMNED DISTRIBUTION FAMILIA 02h04 F.Costabile F.Gheghi, B.Ronchi, F.Di Leva
AD VITAM LA CHAMBRE DE MARIANA 02h11 E.Finkiel M.Thierry, A.Kyryk, J.Goldberg
KMBO LA LÉGENDE D'OCHI 01h36 I.Saxon F.Wolfhard, W.Dafoe, H.Zengel
STUDIOCANAL L'AMOUR C'EST SURCOTÉ M.Winter H.Jemili, L.Felpin, B.Tranié
NEW STORY LE CLAN DES BÊTES 01h46 C.Andrews C.Abbott, B.Keoghan, C.Meaney
CAPRICCI FILMS LE DOMAINE G.Aloi F.Lefebvre, P.d'Assumçao, L.Lumbroso
LA FIDÈLE PRODUCTIONS L'ÎLE DES FAISANS 01h38 A. Urbieta J. Laspiur, S. Diaby, I. Ituño
BAC FILMS MEXICO 86 01h33 C.Díaz B.Bejo, M.Labbe, L.Ortizgris
PATHÉ LIVE PINK FLOYD AT POMPEII – MCMLXXII 01h30 A.Maben D.Gilmour, N.Mason, R.Waters
WAYNA PITCH PROMESSE 01h31 T.Hug de Larauze et L.Hug de Larauze
ARIZONA DISTRIBUTION SIMÓN DE LA MONTAÑA 01h38 F.Luis L.Ferro, K.Supini, P.Pedie
UFO DISTRIBUTION THE GAZER 01h56 R.J. Sloan A.Mastroianni, J.Alberts, R.Gagner
PATHÉ LIVE THE METROPOLITAN OPERA : LES NOCES DE FIGARO 03h55 J.Mallwitz F.Lombardi, O.Kulchynska, S.Pierce
DESTINY FILMS UN MÉDECIN POUR LA PAIX 01h32 T.Barda I.Abuelaish
LES FILMS DE LA MAIN HEUREUSE UN PAS DE CÔTÉ 01h45 G.Morin
SONY PICTURES RELEASING FRANCE UNTIL DAWN : LA MORT SANS FIN D.F. Sandberg E.Rubin, M.Cimino (II), O.A’zion
N°488 / 19 mars 2025
15
Chiffres
3 FILMS - 3 CARRIÈRES
1 POINT DE COMPARAISON
À l’occasion de la sortie, ce 19 mars, de La Cache de Lionel
Baier, distribué par Les Films du Losange, retour en chiffres
sur la carrière en salles de trois des dernières apparitions de
Michel Blanc, disparu le 3 octobre dernier.
Date de sortie
Distributeur
Cumul des entrées
1 er jour
1 er week-end
Séances
Moyenne par séance 1 er we
Cœfficient Paris/Province
Taux de transformation
(cumul des entrées/1 er jour)
Note Spectateur AlloCiné
MARIE-LINE ET
SON JUGE
LES PETITES VICTOIRES DOCTEUR ?
11/10/2023 01/03/2023 11/12/2019
ARP SÉLECTION ZINC. APOLLO
323 768 955 294 797 236
13 628 27 136 22 571
91 303 190 792 165 382
7 831 5 880 8 983
12 32 18
10,53 14,31 7,10
24 35 35
3,5 3,7 3,2
Source CBO-Box Office / Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company
PERFORMANCE SÉANCE* / AU 1 ER WEEK-END
DEPUIS 2 SEMAINES
DATE FILM DISTRI. COPIES ENTRÉES SÉANCES MOYENNE
1 05/03/2025 MICKEY 17 WARNER 471 352 751 12 133 29
2 05/03/2025 BLACK DOG MEMENTO 156 40 632 1 454 28
3 12/03/2025
NOUVELLE VAGUE DU CINÉMA HONGKONGAIS
(REPRISE)
CARLOTTA 1 432 19 23
4 12/03/2025 BLACK BOX DIARIES ART HOUSE 62 10 082 524 19
5 05/03/2025 LE SECRET DE KHÉOPS SND 536 149 897 8 252 18
PERFORMANCE SÉANCE* / AU 1 ER WEEK-END
EN 2025
DATE FILM DISTRI. COPIES ENTRÉES SÉANCES MOYENNE
1 08/01/2025 PERSONNE N'Y COMPREND RIEN JOUR2FÊTE 52 24 263 360 67
2 05/02/2025 GOD SAVE THE TUCHE PATHÉ 734 774 727 14 330 54
3 12/02/2025 THE BRUTALIST UNIVERSAL 195 103 069 2 393 43
4 19/02/2025 L'ATTACHEMENT DIAPHANA 336 187 590 4 907 38
5 01/01/2025 UN OURS DANS LE JURA GAUMONT 580 360 993 9 597 38
6 12/02/2025 CAPTAIN AMERICA: BRAVE NEW WORLD DISNEY 553 534 540 14 713 36
7 15/01/2025 JE SUIS TOUJOURS LÀ STUDIOCANAL 180 74 067 2 411 31
8 05/03/2025 MICKEY 17 WARNER 471 352 751 12 133 29
9 05/02/2025 THE FLATS LES ALCHIMISTES 8 1 065 37 29
10 29/01/2025 UN PARFAIT INCONNU DISNEY 405 234 700 8 288 28
*Sans inclure le hors-film // Sources chiffres : Distributeurs Séances : Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company
Le top 5 de ces deux dernières semaines est quasi-intégralement porté par des œuvres asiatiques… ou
réalisées par des cinéastes asiatiques, à l’image du numéro 1, Mickey 17 (Warner) de Bong Joon-ho.
La réalisation du Sud-coréen réalise 29 entrées par séance (e/s), soit le huitième meilleur démarrage de
l’année. Le réalisateur chinois Hu Guan est juste derrière avec Black Dog (Memento), Prix Un Certain
Regard au dernier Festival de Cannes, qui obtient une très bonne moyenne de 28 e/s. Sortie sur une
unique copie pour seulement 19 séances, la rétrospective en trois films Nouvelle vague du cinéma hongkongais
(Carlotta) enregistre 23 e/s, tandis que Black Box Diaries (Art House), réalisé par la journaliste
japonaise Shiori Itō, embarque 19 spectateurs par séance. Enfin, Le Secret de Khéops (SND) de la
Française Barbara Schulz réalise 18 e/s.
16 N°488 / 19 mars 2025
L’ACTUALITÉ DE
L’EXPLOITATION ET DE LA
DISTRIBUTION CINÉMA
LE MAGAZINE PRO
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Distribution
RENCONTRE AVEC
DIAPHANA
Après avoir terminé l’année 2024 “En fanfare”, entre audaces et expérimentations de
sorties, l'historique société indépendante a débuté 2025 sur les chapeaux de roues…
et dévoile ce qu’elle nous réserve encore.
Samuel Golaz, directeur de la distribution, et Claire Perrin, directrice des ventes chez Diaphana, étaient les invités de l’Émission
Boxoffice Pro du 6 mars 2025.
Quand vient l'automne de François Ozon (675 000
entrées), Daaaaaali ! de Quentin Dupieux (483 000
entrées), La Promesse verte d’Edouard Bergeon (316 000
entrées), mais aussi Le mal n’existe pas du Japonais Ryūsuke
Hamaguchi (200 000 entrées) et, bien entendu, une
clôture “En fanfare” (plus de 2,6 millions d’entrées à ce
jour) : en 2024, Diaphana a livré sa plus belle année
depuis sa création, il y a 36 ans, par Michel Saint-Jean.
Sur l’année écoulée, la société indépendante a ainsi affiché
un total de 4,9 millions de spectateurs, dont 4,4 millions
sur ses sorties de l’année,. « mais nous avons aussi eu des
bas et devons rester humbles », note Samuel Golaz. Le
directeur de la distribution – qui a succédé à Didier
Lacourt à son départ à la retraite en juin dernier – « savoure »
donc le moment, mais ne connaît que trop bien la
fragilité de l’équilibre des distributeurs : « Nous avons
connu un enchaînement favorable et continuons à travailler
tous les films de notre line-up 2025 comme nous avons
travaillé 2024. »
La nouvelle année de Diaphana a, de fait, démarré sous
les meilleurs auspices : depuis le 1 er janvier, le distributeur
comptabilise déjà plus d’un million de spectateurs, avec
les performances remarquables d’Hiver à Sokcho de Koya
Kamura (un premier film qui approche les 130 000
entrées), La Pie voleuse du fidèle Robert Guédiguian (plus
de 330 000 entrées) et L’Attachement de Carine Tardieu
(qui, après ses 37 entrées en moyenne par séance en
première semaine, cumule plus de 525 000 entrées au
moment de notre bouclage).
Pour la suite, le distributeur reste fidèle à une ligne
éditoriale qui « conjugue émergence de nouveaux talents
et poursuite des collaborations avec les auteurs confirmés »,
rappelle la directrice des ventes Claire Perrin. Coté
premiers films, Diaphana accompagnera les débuts de
Félix de Givry (Adieu monde cruel) et de Hélène Médigue
(Une place pour Pierrot), ainsi qu’une première animation
(Arco d’Ugo Bienvenu), mais aussi un premier long
métrage italien : Primavera de Damiano Michieletto,
sur Vivaldi.
Le distributeur a retrouvé la Franco-Tunisienne Manele
Labidi avec Reine mère, à l’affiche depuis le 12 mars,
cinq ans après Un divan à Tunis. Il sera aussi au rendezvous
du second long métrage de Charlène Favier (après
Slalom) : Oxana, sur la militante femen Oksana Chatchko
– qui fait partie de la compétition des prochaines
Rencontres du Sud.
Si le Britannique Mike Leigh sera, après dix ans d’absence,
de retour le 2 avril avec ses Deux sœurs, le reste du calendrier
Diaphana reste à préciser. Mais en cette période
pré-cannoise, sont déjà annoncés les retours d’auteurs
“maison” comme les frères Dardenne, Quentin Dupieux,
ou encore Julia Ducournau (et son Alpha avec Tahar Rahim).
L'historique société retrouve aussi des auteurs à la
production : Jérôme Bonnell (La Condition « ancré dans
le début 20 e siècle dans une famille bourgeoise de Province »)
ainsi que le prochain film d’Elie Wajeman après Médecin
de nuit, à savoir Le Joueur, toujours avec Pio Marmai.
Enfin, malgré un contexte de production mondiale
diminuée, où Samuel Golaz note que « les distributeurs
indépendants doivent faire face aux distributeurs intégrés,
mais aussi aux plateformes pour accéder aux films étrangers
», Diaphana en accueillera résolument plus que ces
dernières années resserrées sur le cinéma français. Outre
le thriller coréen A Normal Family de Jin-Ho Hur, la
société distribuera le prochain Ryūsuke Hamaguchi et
démarre une toute nouvelle aventure, avec l’Iranien
Saeed Roustaee (connu pour Leila et ses frères et La Loi
de Téhéran, et dont la nouvelle réalisation s’intitule pour
l’heure Woman and Child).
Ayşegül Algan
©Boxoffice Pro/Jules Dreyfus
Une équipe renforcée pour
une année bien chargée
Depuis le départ à la retraite de Didier Lacourt en
juin 2024, l’équipe distribution de Diaphana s’est
donc réorganisée autour de Samuel Golaz. À sa
précédente fonction de directeur marketing, ce
dernier a été remplacé par Simon Sastre,
précédemment responsable création. Le
département s’est par ailleurs renforcé d’un
responsable digital, Tom Aguillon, et d’une
coordinatrice marketing, Elise Caron.
À la programmation, la directrice des ventes Claire
Perrin continue de superviser la programmation
Paris et circuits, tandis que Clotilde Ligeard assure
la programme province, accompagnée par
Maimouna Sow et Pénélope Lecouffe. Enfin,
Alexandra Louisa est toujours responsable
marketing salle et des tournées province, et Cécile
Miralves en charge du technique et accompagne
sur l’événementiel.
Yannick, une sortie
rock-Beyoncé
Fin juin 2023, quelle n’a pas été la surprise de la
profession d’apprendre qu’un nouveau Quentin
Dupieux allait sortir, dès début août, six mois
avant son Daaaaaali ! Une stratégie de “surprise”,
inspirée de la démarche de… Beyoncé, qui avait
sorti sans préavis, avec un tweet pour unique
annonce, son cinquième album studio, intitulé
"Beyoncé" (et qui battra le record mondial
d’albums vendus en trois jours).
Si Quentin Dupieux n’est pas Beyoncé, il reste
Quentin Dupieux. « Certes, nous avons bénéficié de
sa notoriété déjà établie », admet Samuel Golaz,
en décrivant une com’ orchestrée en à peine
quelques semaines, principalement vectorisée
par le digital, tandis que Claire Perrin souligne
l’importance du lien avec les exploitants, « qui
nous ont fait confiance sur un film qu’on n’a pas
forcément pu leur montrer ». Les préparatifs autour
de ce film produit sur fonds propres, avec un
petit budget, donc un risque financier mesuré
– « et même pas fini au moment où on décide de le
sortir », remarque Samuel Golaz – se déroulent
dans une dynamique rock à l’image du ton du
film : « affiches, teasers…tout a été conçu dans
dans une liberté de création totale, et très
jubilatoire. »
Sorti le 2 août 2023 – « une date creuse qui peut
paraître suicidaire sur papier, mais volontairement
choisie pour ne pas embêter nos camarades déjà
positionnés » –, Yannick dépassera les 463 000
entrées.
Emission à voir ou revoir
sur notre chaîne YouTube
18 N°488 / 19 mars 2025
La Fédération Nationale des Cinémas Français
et La Construction par le CCCA-BTP présentent
du DIMANCHE 23
au MARDI 25 MARS
- Premium Events 500 122 312 au RCS de Paris
5€
LA SÉANCE *
PARTENAIRE MAJEUR
WWW.PRINTEMPSDUCINEMA.COM
*Tarif unique de 5€ la séance dans tous les cinémas participant à l’opération et à toutes les séances du dimanche 23 au mardi 25 mars 2025 inclus
(hors majoration pour les films en 3D, séances spéciales et prestations complémentaires). Offre non cumulable avec d’autres avantages tarifaires.
Distribution
UNIVERSAL TOUR 2025
AU PLUS PRÈS DES CINÉMAS
Pour la deuxième année consécutive, l'équipe d'Universal Pictures France est partie
sur les routes à la rencontre des exploitants. De Douai à Muret, en passant par Vannes,
Châtellerault ou Bourg-en-Bresse, onze cinémas ont accueilli, du 25 février au 20 mars,
la tournée de conventions du studio orchestrée par Julien Esnouf.
©2025 Focus Features
The Insider de Steven Soderbergh, actuellement en salles
Le line-up Universal 2025
12/03 The Insider
09/04 Dog Man
16/04 Rapide
23/04 Drop Game
07/05 Anges & Cie
28/05 The Phoenician Scheme
11/06 Dragons
25/06 M3gan 2.0
04/07 Jurassic World : Renaissance
23/07 Comme des riches
30/07 Bad Guys 2
13/08 Nobody 2
10/09 Downton Abbey 3
24/09 Him
01/10 Michael
08/10 Gabby et la maison magique
15/10 Black Phone 2
29/10 L'Homme qui rétrécit
05/11 Bugonia
19/11 Wicked for Good
03/12 Five Nights at Freddy's 2
Comme promis, Universal a renouvelé son tour de France
des cinémas, en empruntant davantage les chemins de
traverse, pour montrer des images de son line-up, deux
longs métrages ainsi qu'un court. À chaque étape, deux
programmateurs, un représentant du marketing et un
autre du service technique ont échangé avec les exploitants,
sans tabou, sur leurs pratiques et leurs publics.
Ciblage et accessibilité
Dans l'idée de fidéliser et d'engager davantage les spectateurs,
Universal a partagé des conseils sur l'usage de
chaque réseau social. L'occasion de rappeler que le
distributeur fournit des visuels adaptés via un groupe
Facebook "Marketing salles" et collabore avec Cine
Society et Access Dynamic afin de mieux cibler les
spectateurs lors de ses campagnes. Le studio a aussi mis
en avant la solution Boxoffice Live, un suivi plus direct
des entrées qui permet d’affiner la promotion des films.
Le Tour est aussi l'occasion de présenter le travail, moins
connu, des services techniques du studio. De la fabrication
des DCP à la sécurité des contenus, en passant bien
sûr par la fabrication des boucles projetées lors des
conventions, le service travaille en étroite collaboration
avec les équipes des ventes et de programmation. À
Béziers, le chef de projet localisation et servicing Frédéric
Troncy. Sur le volet accessibilité sensorielle, Universal
France a été le premier à collaborer avec le dispositif
Greta (sur la sortie de Kung Fu Panda 4 en mars 2024).
Dans son souci de rendre ses films accessibles au plus
grand nombre, le distributeur propose « des pistes audios
HI et VI [pour Hearing Impaired, son renforcé, et Visually
Impaired, l’audio-description, ndlr.], sous-titrées SME sur
toutes ses versions VF, suivant les recommandations de la
CST ».
Des dinosaures, des dragons et des chats
C'est dans une version non définitive que les exploitants
ont découvert Rapide (16/04), premier film français du
line-up 2025, immersif et très girl power. La jeune Paola
Locatelli y fait ses débuts sur grand écran dans la peau
d'une pilote de F1 coachée par Alban Lenoir, devant la
caméra de Morgan S. Dalibert. Le second long métrage
présenté in extenso était The Insider (actuellement en
salles) de Steven Soderbergh, issu du tout récent label
Universal Auteurs. Les exploitants ont aussi pu apprécié
le court métrage de cinq minutes issu des Bad Guys (dont
le deuxième opus est prévu pour le 30 juillet prochain)
qui pourra être proposé en avant-séance de Dog Man
(09/04), via un DCP séparé.
20 N°488 / 19 mars 2025
Toujours du côté du jeune public, Gabby et la maison
magique (08/10) affûte ses arguments : inspiré de la
seconde franchise jouet au monde et série phénomène
(2 milliards de vues sur YouTube), cette Pat'Patrouille
version chat bénéficiera d'animations – dans la continuité
de celles organisées dans les centres commerciaux depuis
plusieurs années comme le Gully Tour –, avec un temps
fort prévu pour la journée internationale des chats, le 8
août. Lui aussi très attendu par ses fans, le live-action
Dragons sortira le 11 juin. Pour rappel, le premier opus
avait réalisé 2,3 M d'entrées en 2010, lançant ses suites
(Dragons 2 en 2014 et Dragons 3 en 2019) à 3,3 M de
tickets chacun. Dragons (2010) sera par ailleurs le premier
film DreamWorks à bénéficier d'un ciné-concert au Palais
des Congrès, le 14 novembre prochain. L'attente autour
de Jurassic World : Renaissance, septième épisode de
la série, est aussi, selon Charline Baudry-Biancarelli (Trade
Marketing), mesurable à la croissance inédite de la licence
jouets. Pour rappel, le film compte Jonathan Bailey
(Wicked, La Chronique des Bridgerton), Scarlett Johansson
ou Mahershala Ali (Moonlight, Greenbook) à son casting.
Du côté des titres français, après Rapide, Anges & Cie
(07/05) de Vladimir Rodionov renouvelle le genre de la
comédie romantique, en compagnie de deux anges
gardiens (Élodie Fontan et Romain Lancry) qui doivent
faire équipe pour empêcher Paul (Julien Pestel) et Léa
(Shirine Boutella) de tomber amoureux. Dans le casting
secondaire, on notera la présence de McFly et Carlito,
François Berléand, Zabou Breitman, Simon Astier ou
encore de l'humoriste Maxime Gasteuil. L'homme qui
rétrécit de Jan Kounen, réinterprétation du classique SF
de 1957 avec Jean Dujardin, représente le plus gros
investissement de la major dans un film français. Il sortira
le 29 octobre.
©Charlotte Pouillot ©Julien Goldstein
L’équipe d’Universal au Kinepolis de Béziers : Frédéric Troncy (chef de projet localisation et servicing), Tom Abrami (programmateur
Bordeaux), Marine Berthonneau (programmatrice Nord) et Charline Baudry-Biancarelli (responsable Trade Marketing)
Et des labels pour promouvoir ses titres
Les conventions ont aussi été l'occasion d'apporter des
précisions sur le récent label Universal Auteurs. Cette
initiative de la filiale française, destinée à renforcer la
mise en valeur des films d’auteur du line-up, reste limitée
à la communication B2B. Ce choix de labellisation,
effectué par l'équipe de programmation, demeure indépendant
de la recommandation art et essai des titres.
Après The Brutalist et The Insider, les prochains films
labellisés Universal Auteurs, The Phoenician Scheme
de Wes Anderson (28/05) et Bugonia (05/11) de Yórgos
Lánthimos, bénéficieront d’une newsletter spécifique et
de publications auprès de la presse B2B. Un référent du
label accompagnera les événements professionnels du
studio, en attendant la convention dédiée qui sera organisée
à Paris et éventuellement en région, et en synergie
avec le label Universal Vintage et ses plus de 250 titres,
enrichi cette année d’une nouvelle sélection du responsable
Arthur Pavlovski et son équipe (voir encart ci-contre).
À noter également que cette année est marquée par
plusieurs anniversaires, dont les 50 ans des Dents de la
mer (qui sera mis en avant lors d'un événement spécial
avec Le Grand Palace des Sables-d'Olonne), mais aussi
les 40 ans de Retour vers le futur en octobre, les 25 ans
de La Ligne verte et les 20 ans de Ray.
Charlotte Pouillot
© 2025 DreamWorks Animation
Rapide, le premier long métrage au cinéma de Morgan S. Dalibert (Aka, chez Netflix) débutera sa course le 16 avril.
Les Bad Guys 2, avec les voix françaises de Pierre Niney, Jean-Pascal Zadi, Alice Belaïdi ou encore Igor Gotesman,
sortira le 30 juillet 2025
Les ajouts au catalogue
Universal Vintage 2025 :
El Dorado • Balto • Fievel et le nouveau monde •
Dark Crystal • Sierra Torride • L'Homme des
hautes plaines • Van Helsing • Minnie et
Moskowitz • Master and Commander : de l'autre
côté du monde • Le Village des damnés
N°488 / 19 mars 2025
21
TRANSITION ÉCOLOGIQUE
LE PLAN ACTION ! SE POURSUIT
Axé sur l’écoresponsabilité, le projet de Pics Studio près de Montpellier (Occitanie), se veut le premier studio bas carbone.
Le CNC a fait le bilan de son plan lancé il y a trois ans pour accompagner la filière dans
sa transition environnementale, et qui est voué à se renforcer.
« Grâce à ce travail collectif, nous avons pu mettre en place
une politique qui, dans sa cohérence et son ambition, n’a
pour l’instant pas d’équivalent dans le monde » a introduit
le nouveau président du CNC, lors d’une journée organisée
le 11 mars, qui visait à partager le bilan du plan
Action ! « et à réfléchir ensemble à de nouvelles pistes pour
les trois prochaines années ».
Pour rappel, ce plan s’est échelonné de 2022 à 2024,
d’abord avec la création de l’Observatoire de la transition
écologique, pour poser des diagnostics. Des sondages
auprès de tous les secteurs de la filière ont montré une
implication croissante des professionnels – dont 87 %
déclarent avoir mis en place des pratiques écologiques
en 2023, soit 9 points de plus qu’en 2022 – certes motivés
par de nouvelles contraintes, comme la hausse du coût
de l’énergie ou l'éco-conditionnalité des aides à venir.
Plusieurs audits ont par ailleurs permis de mesurer
l’impact environnemental des différents secteurs soutenus
par le CNC : les salles en 2022 – suivi d’une étude sur
les projecteurs xénon et laser l’an dernier – , les studios
de tournage en 2023 et les studios d’animation en 2024.
Des études précieuses pour Gaëtan Bruel, qui souhaite
désormais les inscrire dans une démarche plus prospective.
« J’ai donc demandé aux équipes de l’Observatoire de
la transition écologique de travailler à la définition de
trajectoires cohérentes avec la stratégie nationale bas carbone
(SNBC), pour toute la filière. » Les diagnostics environnementaux
vont se poursuivre, avec notamment un audit
de la distribution cette année.
De la sensibilisation des professionnels
à la conditionnalité des aides
La prise de conscience passe aussi par la formation.
D’abord dans les écoles de cinéma, par une formation
initiale à l’éco-production, qui a déjà été suivi par 3 500
étudiants de 25 écoles depuis 2022. Quant à la formation
continue qui s’adresse aux exploitants [voir ci-après],
Gaëtan Bruel a insisté « sur le fait que c’est une démarche
incitative ». Le but étant, là encore, « d’aider les professionnels
à réduire leur consommation et leur impact en leur
donnant des outils très concrets ».
Du côté de la production, toutes les aides du CNC – y
compris celles au jeu vidéo et à l’animation depuis mars
dernier –, sont conditionnées depuis 2024 à la remise
d’un double bilan carbone – un prévisionnel et un
définitif. Sur les 2 000 bilans reçus à ce jour, les premiers
enseignements montrent, sans surprise, de gros écarts de
l’impact carbone selon le coût des projets, mais aussi
selon les outils (SeCO2, Carbon’Clap et Carbon Stage)
et les méthodes utilisées. Il est donc envisagé une méthodologie
commune et d’agréger les outils ; un nouveau
calculateur, pour les tournages en prise de vues réelles,
pourrait être mis en place en 2026.
Pour l’heure, il suffit de réaliser et de fournir ces bilans
carbone : les aides ne sont pas attribuées en fonction du
résultat. Cela pourrait évoluer, du moins sous forme
d’incitation, comme l’a demandé Rachida Dati. « La
ministre de la Culture souhaite que le CNC puisse proposer,
d’ici le mois de mai, un coup de pouce aux porteurs de projets
qui feraient leurs meilleurs efforts. Nous travaillons donc en
ce moment même à un dispositif incitatif attaché au référentiel
Afnor », a en effet indiqué Gaëtan Bruel. Ce
référentiel Afnor SPEC, mis à disposition des professionnels
depuis l’an dernier, est un mode d’emploi pour une
production écoresponsable, qui recense 28 actions
impactantes, à mettre en place selon 3 niveaux d’engagement
progressifs. Il a donc vocation à « devenir une
norme et le socle de mesures incitatives », et à réduire, dans
les trois prochaines années, l’impact de la production,
des films de cinéma jusqu’à la publicité
De façon plus générale, les normes environnementales
peuvent devenir une opportunité pour la filière, comme
cela a été débattu lors de la journée au CNC. Et la France
peut devenir un exemple, comme l’a souligné Gaëtan
Bruel. « Je me réjouis de voir ces sujets s’imposer dans les
discussions à l’échelle de l’Europe. La France a beaucoup à
apporter, grâce à tout ce que nous avons mis en place depuis
4 ans. Et elle est toujours ouverte aux bonnes idées des autres. »
Cécile Vargoz
©Pics Studios
Le numérique, premier
impact des studios de
post-production, de VFX et
d’animation
Cette nouvelle étude, réalisée avec OID Consultants
auprès de 20 studios, a été présentée par Cécile
Lacoue, directrice des études et statistiques du
CNC, le 11 mars dernier. Le périmètre de calcul
allait au-delà des scopes 1 & 2 (à savoir les
consommations d’énergie, de carburant et les
fuites de fluides frigorigènes), en mesurant tout ce
qui est lié au numérique (matériel et données) et
aux transports (déplacement du personnel, du
matériel…).
Malgré un échantillon assez faible, l’étude montre
que les studios de VFX consomment deux fois plus
d’énergie que ceux de post-production et
d’animation. Tous studios confondus, 45 % de la
consommation identifiée relève du numérique,
intrinsèquement lié à leur activité, devant le
chauffage (33 %) puis la climatisation. Une piste,
entre autres recommandations, est de réutiliser la
chaleur des serveurs. Concernant les émissions
carbone de l’ensemble du panel, là encore, 56 %
proviennent du numérique, avec de grandes
différences selon les studios. Mais il n’y a pas de
stricte corrélation entre énergie consommée et
impact carbone, ni entre le nombre de salariés et
l’impact carbone du studio.
Sur l’impact du numérique, les préconisations sont
celles qui peuvent s’appliquer à tous : prolonger la
durée de vie des équipements, privilégier des
ordinateurs légers connectés au serveur, et à
l’usage, optimiser l’espace de stockage et utiliser
des formats de fichiers moins lourds, choisir un
système de visioconférence à faible impact ou
encore une messagerie à nettoyage automatique.
L’étude présente aussi un focus sur la technique de
3D temps réel, venue de l’univers du jeu vidéo, qui
permet un gain de temps et des fichiers plus légers
que les images précalculées. Sur d’autres sujets tels
que la mobilité – 80 % des déplacements, pour ces
studios, relèvent des trajets domicile-travail – ou la
gestion des déchets – peu triés –, les préconisations
sont les mêmes que pour l’ensemble de la
filière… voire de la société.
Toutes les précédentes études sont à retrouver sur le site du CNC, et sur
Boxoffice Pro pour celles sur l’exploitation.
Gaëtan Bruel, le 11 mars au CNC
22 N°488 / 19 mars 2025
©Cécile Vargoz
Paul de La Fage, chargé de mission chez Cinéo, animait la session du 6 mars
LES SALLES SE FORMENT
À LA GESTION ÉCORESPONSABLE
Annoncée par le CNC en septembre dernier, la formation pour les exploitants poursuit
son tour de France. Septième étape au Pontet, où les participants ont eux aussi témoigné
de leurs pratiques… se formant les uns les autres.
Après Tours et avant Lille, c’est près d’Avignon, au
Capitole MyCinewest Le Pontet, que se sont retrouvés
une trentaine d’exploitants le 6 mars dernier, pour suivre
la formation financée par le CNC dans le cadre de son
Plan Action !. Pour rappel, cette formation, gratuite, a
été développée avec Cinéo, l’ADRC et La Base, dont les
représentants se relaient pour animer les sessions. Sept
ont déjà eu lieu à travers la France depuis novembre
2024, qui ont réuni un total de 230 participants – sur
les 1 500 environ attendus par le CNC sur deux ans.
L’idée est d’abord de sensibiliser les salles, en rappelant
la double contrainte énergie-climat, les diverses sources
de pollution, et bien sûr l’impact de l’exploitation, en
s’appuyant sur des études du Shift Project, de la FNCF
ou des audits réalisés par le CNC. Si les salles connaissent
en général le poids de leurs postes de consommation
(70 % pour le CVC…) ou d’émission de GES (88 %
liées aux déplacements…), les chiffres présentés soulignent
des paradoxes pas toujours évidents. Par exemple, 66 %
des cinémas sont accessibles en transports en commun…
mais 16 % des spectateurs les utilisent ; 81 % des exploitants
ont mis en place le tri sélectif mais… 86 % des
déchets ne sont toujours pas triés. Quant à savoir s’il est
préférable, pour l’environnement, de regarder un film
en streaming ou au cinéma, cela dépend de tant de critères
qu’aucune étude comparative ne fait consensus à ce jour.
Le casse-tête Operat… et autres obligations
Il s’agit aussi de rappeler la réglementation en cours, à
commencer par le décret tertiaire, qui s’applique à tous
les cinémas de plus de 1 000 m², et sa fameuse plateforme
Operat. Les exploitants sont tenus d’y déclarer leur
consommation d'énergie, dans le but de la réduire de
40 % d’ici 2030 par rapport à une valeur de référence
(choisie entre 2010 et 2019), ou de s’approcher d’une
valeur absolue qui fixe un niveau de consommation
maximal… mais qui n’a toujours pas été fixée. Les
cinémas récents ou les plus performants sont particulièrement
impatients de la connaître. Et si les sanctions
ne sont pas encore appliquées, chacun est tenu de
renseigner Operat… ce qui reste extrêmement compliqué,
comme en ont témoigné à nouveau les exploitants
présents au Pontet. Le CNC met ainsi à disposition
une vidéo explicative pour remplir la plateforme, réservée
aux exploitants qui ont suivi la formation.
©Cinéo
Session du 25 février au Pathé Tours
N°488 / 19 mars 2025
23
TRANSITION ÉCOLOGIQUE
Les échanges ont montré que d’autres obligations prévues
par la loi Climat ne sont pas toujours connues des salles,
comme celle d’installer des fontaines à eau, un système
de production d’énergie renouvelable (pour les bâtiments
construits après 2019), ou de gestion des eaux pluviales
pour les grands parkings. À ce sujet, le Kinepolis de
Nîmes a su réduire l’imperméabilisation des sols, au
départ pour répondre à un problème d’inondation du
cinéma. Sa directrice, Audrey Rieb, explique que les
eaux de pluie qui tombaient sur le bâtiment et le parking
sont désormais déviées à 80 % et réinfiltrées dans la
nappe par des espaces verts. « Les travaux ont été soutenus
à 50 % par l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse,
et nous avons réussi, à partir d’un problème concret, à agir
face au réchauffement climatique qui affecte particulièrement
la région. »
Les injonctions peuvent aussi être contradictoires :
toujours à Nîmes mais en centre-ville, le Sémaphore
avait la possibilité d'installer des panneaux solaires,
mais s’est vu opposer le veto des Bâtiments de France.
Quant au tri des déchets “3 flux”, la majorité des cinémas
le pratiquent, mais l'enlèvement par les collectivités ne
suit pas toujours. À Marseille, l’Alhambra et l’Artplexe
Canebière doivent faire appel à une société privée, « ce
qui me coûte 2 000 € par mois », témoigne son directeur
Bernard Cohen. Il est aussi signalé que, depuis janvier,
les parkings de plus de 20 places doivent installer des
bornes de recharge pour voitures électriques : le multiplexe
du Pontet l’a fait, mais semble le seul parmi les
participants qu’il accueillait le 6 mars.
Actions et questions concrètes
Bien entendu, cette formation vise à susciter des actions
concrètes, comme le font les “feuilles de route” personnalisées
proposées par la commission écologie de la FNCF,
le guide vert de l’ADRC, ou encore les différentes chartes
des associations régionales (Cinéo, Cina…). Les exemples
de bonnes pratiques sont inspirants – les démarches du
Pathé Plan de Campagne pour des horaires de bus adaptés
aux séances, la promotion de “mai à vélo” sur les écrans
du CGR la Rochelle, la PAC de l’Émeraude de Dinard
qui récupère la chaleur des cabines ou encore le compost
du Ciné Manivel… –, mais les freins sont encore nombreux.
Daniel Vidal, codirecteur du Sémaphore de Nîmes, a
généré sa feuille de route FNCF en novembre, « mais
depuis, elle est sur mon bureau. Elle donne une bonne
méthode, toutefois il faudrait davantage mutualiser les
moyens et compétences, avec des personnes ressources qui
pourraient travailler pour un groupe d’exploitants à l’échelle
territoriale ». Retour similaire du côté du Kinepolis, pour
qui « toutes les pistes sont intéressantes, mais c’est un travail
à plein temps pour structurer nos équipes ». Et si la formation
renseigne sur les différentes aides financières possibles,
le constat général montre qu’il faut en effet reconstruire
une culture d’entreprise.
©Marion Delique
Juliette Vigoureux (la Base) pour la première session de formation à Châtellerault
Des ateliers et des idées, du covoiturage
au recyclage
Les sessions se terminent par des ateliers par petits groupes,
invitant les participants à imaginer des solutions répondant
à des cas pratiques. Sur l'enjeu du transport, les
idées ne manquent pas pour promouvoir le covoiturage
[voir aussi pages suivantes], en l’organisant par exemple
dès la plateforme de réservation en ligne du cinéma – ce
qui est à voir avec les équipementiers de billetterie – ou
en proposant un tarif réduit pour les spectateurs qui
covoiturent. Organiser directement des navettes sur des
événements spécifiques, installer des parking à vélo
sécurisés ou instaurer une prime de mobilité douce de
50 € pour les équipes sont d’autres pistes avancées.
Concernant la projection, les exploitants qui sont passés
au laser reconnaissent les économies réalisées par rapport
au xénon – entre 1/4 et 1/3 de consommation en moins
au Sémaphore, et encore plus d’économie sur les lampes
que sur l’énergie à l’Alhambra –, mais le reconditionnement
des machines n’allonge pas forcément leur durée
de vie. C’est le cas à Carpentras, où Alice Passalacqua
a eu recours au rétrofit, « mais le projecteur reste vieux et
on ne trouve plus de pièces de rechange. On va devoir le
changer alors qu’il marche encore. » Antoine Musset de
Cinéo conseille d'interpeller les équipementiers pour
qu’ils s’adaptent à la demande, ou de se rapprocher du
réseau Cinéo pour échanger des pièces ou les acquérir
à prix d’occasion. La question du recyclage se pose aussi
pour les fauteuils, qui peuvent être reconditionnés et
rehaussés, « comme le fait Kleslo/KLS, qui a par ailleurs
adopté des colles plus écologiques », cite Isabelle Moreau
du Travelling à Agde.
La question du numérique et de la communication est
plus délicate. L’envoi d’un mail, qui équivaut à 1h
d'éclairage d’une lampe de chevet, n’est pas toujours la
meilleure solution. À l’Artplexe Canebière, Bernard
Cohen envoie un mailing à ses spectateurs une fois par
semaine ou à l’occasion d’événements exceptionnels,
mais pas pour une simple avant-première. « C’est trop
intrusif et il ne faut pas surcharger le public au risque qu’il
se désabonne », estime l’exploitant qui préfère cibler en
choisissant les réseaux sociaux adaptés à chaque événement.
Au cinéma La Cascade à Martigues, « nous avons réduit
le tirage de programmes papier et sommes passés de 40 à 9
points de diffusion, en les fléchant » témoigne Catherine
Mallet, « ce qui fonctionne tout aussi bien qu’avant ». Mais
certains nouveaux usages, comme celui de l’IA « que nous
allons forcément utiliser », selon Isabelle Moreau, se heurtent
à la volonté de sobriété numérique.
Pour affiner les données, notamment sur l’impact du
digital, les études se poursuivent, du côté de Cinéo
comme de Cut, qui proposera un calculateur carbone
dédié aux cinémas à partir de mai 2025.
Toutes ces informations peuvent se retrouver sur la
plateforme du CNC… pour les exploitants ayant suivi
la formation. Ils ont aussi un accès exclusif à la vidéo
“tuto Operat” et à un kit de communication à destination
du public.
Cécile Vargoz
24 N°488 / 19 mars 2025
LE COVOITURAGE VERS LES CINÉMAS
S’ORGANISE
Le 30 janvier dernier, l'ADRC organisait un webinaire sur le covoiturage, où des
exploitants ont présenté plusieurs solutions pour encourager une pratique d’avenir…
mais qui reste encore marginale.
On sait que le bilan carbone des cinémas est principalement
lié aux trajets en véhicule thermique, et notamment
dans les zones rurales et périurbaines. Or, si 70 % des
spectateurs vont au cinéma en voiture, et très souvent
seuls dans leur véhicule, « une étude a montré que passer
à un taux de remplissage des voitures de 1,3 à 1,5 aurait
un impact très positif », comme l’indique Thomas Massessi,
directeur adjoint du Renoir de Biscarrosse et auteur d'un
mémoire de fin d'études à la Fémis sur la mobilité des
spectateurs. Au-delà de la nécessité écologique, le facteur
économique, mais aussi le besoin de créer du lien, sont
aussi des arguments en faveur du covoiturage. Par ailleurs,
beaucoup de spectateurs sont des habitués d’un même
établissement, ce qui ouvre la possibilité de créer des
réseaux locaux pour les mettre en contact, en s’appuyant
sur des outils numériques ou des plateformes dédiées.
Un nouveau mode de mobilité qui est donc l’un des
leviers pour agir en faveur du climat : en 2022, le CNC
l’a pris en compte dans son plan Action !, l’ADRC l’a
intégré dans ses fiches “Cinémas verts” et la commission
Écologie de la FNCF dans ses préconisations. Pourtant,
le déplacement des spectateurs et des salariés des cinémas
reste « encore méconnu et éloigné des priorités des exploitants »,
estime Thomas Massessi. L’enquête de l’Acap [voir
ci-contre] a montré que 45 % des cinémas ne prennent
pas du tout en compte la mobilité dans leurs projets. Du
côté des spectateurs, l’attachement à la voiture individuelle
est encore fort, et si les bienfaits du covoiturage sont
reconnus…. il est encore difficile de passer de la théorie
à la pratique, sachant que les plateformes payantes de
covoiturage sont peu adaptées aux trajets courts. Autant
de raisons pour lesquelles l’ADRC a donné la parole à
des acteurs du secteur, à travers trois propositions récentes.
Travelling : un service solidaire pour des
salles de proximité
Présentée en 2023 lors des Rencontres Afcae de Cannes,
la plateforme lancée par l’Acrira (Association des cinémas
de recherche indépendants de la région alpine), se déploie
depuis janvier au niveau national, après une phase de
test avec les autres réseaux d’Auvergne-Rhône-Alpes (le
Grac, Les Écrans et Plein Champ). « L’idée est née pendant
la Covid, pour participer à la relance des cinémas de proximité,
dans une région où beaucoup de salles sont peu
desservies par les transports en commun », rappelle Anne
Perrel, chargée de développement à l'Acrira pour Travelling.
« Nous avons voulu un service solidaire, sans échange d’argent
entre conducteurs et passagers, mais en récompensant les
utilisateurs avec une place gratuite dès le premier trajet. Le
but était aussi de créer une communauté de spectateurs
autour de la sortie cinéma, notamment les plus isolés. »
Travelling est donc un site internet et non pas une
application, « pour toucher le plus grand nombre, y compris
les plus âgés ». On peut y rechercher une séance, par film
ou par cinéma, et voir si des offres ou demandes de
covoiturage y sont rattachées, ou proposer la sienne. On
est ensuite mis en relation avec le conducteur ou le(s)
passager(s) via la messagerie interne. Une fois le trajet
validé, des points sont générés dans un compte fidélité
(1 place gratuite pour les 100 premiers utilisateurs, ou
au bout du 10 e trajet validé).
À ce jour, 29 cinémas sont partenaires, dont trois circuits
itinérants, ainsi qu’un festival, pour 260 utilisateurs. Les
salles souhaitant participer paient une adhésion de 150 €,
et reçoivent un kit de communication, dont un teaser
vidéo à diffuser sur écran. Travelling marche aussi pour
les déplacements professionnels, « via une page créée pour
l’Acrira où l’on partage nos trajets ».
Le projet a été financé sur les fonds propres de l’association,
avec une aide du CNC dans le cadre de son soutien
aux industries techniques et de la Région Auvergne-
Rhône-Alpes. « Pour 2025, nous avons fait une demande
de soutien à la fondation ATMB (Autoroutes et tunnel du
Mont-Blanc) et sommes lauréats à “Alternatives vertes 3”. »
L’Acrira souhaite désormais développer l’animation et
les outils de sensibilisation (quiz ciné-mobilité de l’Acrira,
quiz carbone de l’Adema…), « la difficulté aujourd’hui
étant de faire vivre la plateforme, d’avoir de l’offre et de la
demande et davantage de trafic ».
©Acap
Acap : Cinémas en
mouvement
L’Acap, le réseau de salles et pôle d'éducation à
l’image des Hauts-de-France, a remporté l’appel à
projets “Alternatives Vertes 2” en octobre 2024,
pour son projet “Cinémas en mouvement”, qui vise
à transformer la mobilité des publics, dans une
région qui compte beaucoup de cinémas, mais
peu de transports publics. La démarche se veut à
la fois écologique et inclusive, « car il s’agit d’une
question d’équité, d’accès au cinéma comme
d’accès à la mobilité », souligne Fabienne
Fourneret, coordinatrice à l'Acap. Le projet,
accompagné par le cabinet expert Ekodev, va se
dérouler sur trois ans, avec d’abord une grande
enquête régionale auprès des spectateurs, des
exploitants et des AOM (Autorité organisatrice de
la mobilité). L’étude préliminaire, menée auprès
des 121 cinémas des Haut-de-France, confirme
déjà un meilleur accès aux films dans les cinémas
de proximité, l’importance des infrastructures
(parkings, pistes cyclables…) dans les choix de
déplacement, le besoin de partenariats avec les
AOM et la nécessité de développer… le
covoiturage.
Mais l'enquête montre aussi qu’un seul des
cinémas interrogés a déjà pris contact avec son
AOM, et que 45 % d’entre eux ne prennent pas
du tout en compte la mobilité dans leurs
projets. Les volontaires pourront donc tester
des outils proposés par “Cinémas en
mouvement”, qui seront partagés aux réseaux
de l’Acrira et de Cina, en Auvergne-Rhône-
Alpes et en Nouvelle-Aquitaine, pour voir s’ils
correspondent à d’autres territoires. Ils seront
transmis ensuite au niveau national, via la
FNCF, l’ADRC, l’Afcae, et le Scare, « et toujours
en lien avec le public ».
N°488 / 19 mars 2025
25
TRANSITION ÉCOLOGIQUE
©Twentieth Century Fox
Little Miss Sunshine
Cinémoving : pour organiser toute une
soirée ciné
« D’abord motivés par le covoiturage, nous avons finalement
décidé de créer une appli qui couvre tous les aspects de la
sortie cinéma », explique Gérard Vuillaume, qui, à
l’époque de son cabinet d’études et conseils, avait étudié
le sujet de la mobilité. Avec ses associés des cinémas
L'Arcadia de Riom et du Modern à Issoire, ils ont
financé, à titre privé, une appli mobile, cette fois dédiée
à un cinéma et une zone géographique en particulier.
Très complète, Cinémoving permet de trouver et choisir
sa séance (l’appli redirige vers les services de billetterie
en ligne), mais aussi l’offre de restauration à proximité,
sachant que ⅓ des spectateurs français vont au restaurant
avant ou après la séance, ainsi que les services de
baby-sitting. « Et bien sûr, on y trouve toutes les infos liées
à la mobilité : horaires de bus, localisation des bornes de
recharge électrique, transports dédiés aux personnes handicapées
– sujet qui nous tient particulièrement à cœur – …
et contacts de covoiturage, pour rassembler l’offre et la
demande autour d’un film et d’une séance donnée. »
Les spectateurs s'inscrivent pour faire partie d’une
banque de données de covoitureurs solidaires pouvant
être appelés. L’appli a aussi une fonctionnalité de mise
en réseau, pour communiquer avec ses proches, et qui
permet à l’exploitant de communiquer directement
avec ses spectateurs.
Après un an de test, l’étape technique est réglée, mais la
vraie problématique réside dans l’accompagnement et la
sensibilisation du public. En effet, si le covoiturage était
l’idée première de Cinémoving, l’utilisation de la fonctionnalité
reste très marginale. « Les spectateurs habitués
ont déjà leurs habitudes pour se véhiculer et nous avons du
mal à toucher ceux qui vont peu au cinéma pour des raisons
de mobilité… justement parce qu’ils n’y viennent pas »,
constate Gérard Vuillaume. Par exemple, le teaser de
Cinémoving, diffusé sur grand écran en avant-séance,
n’est vu que par le public acquis. La communication doit
être davantage tournée vers l'extérieur, pour une appli
qui est aussi, aujourd’hui, proposée à d’autres cinémas.
Pour un exploitant intéressé, les équipes de Cinémoving
se chargent de recenser toute l’offre de services (restau,
baby-sitting…), et facturent ce service 1 000 €. Pour
l’heure, Gérard Vuillaume vise une « une centaine de
cinémas indépendants ».
Liane : l’appli adaptée à la ruralité
Encore en phase de test, Liane n’est pas spécialement
dédiée au cinéma, mais a été conçue pour la campagne,
en lien avec le circuit itinérant Cinéco, pour raccourcir
les distances et favoriser le lien social. « Nous opérons dans
les Cévennes, soit la zone la plus rurale de France, où il faut
se contenter d’un bus tous les deux jours pour aller dans la
ville la plus proche », témoigne Vincent Kopf. Le directeur
du Cinéco ajoute que « la majorité des gens, ici, ont des
voitures très anciennes qui seront bientôt éliminées par le
contrôle technique et ne peuvent plus se rendre dans les zones
urbaines à faible émission. En outre, les deux tiers de la
population ont très peu de ressources et vont encore s’appauvrir
dans les années à venir. » Face aux problèmes de
mobilité non résolus par Blablacar, la seule solution était
de trouver une réponse locale, efficace et solidaire, pour
que les gens partagent leur véhicule. Augustin Djini,
développeur de métier et bénévole à Cinéco, a fait le
constat que l’application de covoiturage la plus utilisée
en Lozère était… Whatsapp, à condition de connaître
un groupe et d’y être invité. « Nous avons donc imaginé
une application mobile simple, où il suffit de se connecter
par son numéro de téléphone. » Avec trois écrans : une
carte, pour explorer les proches alentours ; des lianes, qui
sont des messageries à partir de deux personnes ; et enfin
un calendrier, pour planifier les trajets sur les sept jours
à venir. « Sur Liane, on commence par publier un trajet
avec un point de départ et d’arrivée – identifiés ou ajoutés
sur la carte – avec des horaires approximatifs, et on indique
si on peut conduire. Quand on est en contact avec d’autres
personnes intéressées, la liane est créée : on peut alors lancer
le trajet qu’on a proposé. » Il n'y a aucun paiement dans
l’appli, mais les frais d’un trajet sont indiqués pour qu’ils
puissent être partagés.
Liane est en développement depuis un an et demi,
soutenue par une aide de l’ANCT et de la région Occitanie.
« Nous sommes en train de recruter des beta-testeurs, en
Lozère mais aussi près de Toulouse », explique Augustin
Djini, qui espère avec impatience les retours et commentaires
du terrain.
C.V.
26 N°488 / 19 mars 2025
Exploitation
Le Cosmo de Briançon s'agrandit
Depuis mercredi 5 mars, le cinéma exploité par Vincent Aurouze s'est doté d'une
cinquième salle.
Suspensions des séances à
Arpajon…
©Première Cinémas
©Vincent Aurouze
La 5e salle du Cosmo de Briançon
Le complexe de quatre salles qui a succédé au mono-écran
Le Vauban de la ville haute-alpine en 2019 [voir le
Boxoffice Pro du 15 mai 2019] élargit son offre, notamment
vers l'art et essai. Grâce à sa nouvelle salle de 81
fauteuils, implantée dans le hall de 400 m² initialement
prévu pour installer un restaurant sur deux étages, Le
Cosmo espère retrouver l'équilibre économique qu'il a
perdu avec la crise sanitaire. Car malgré une bonne
fréquentation annuelle (85 000 spectateurs en 2024), « le
cinéma n'était pas viable en l'état, à cause de l'augmentation
des charges et le remboursement des crédits. Nous avions
besoin de trouver une solution », révèle Vincent Aurouze.
Alors que le Cosmo se tenait éloigné de l'art et essai pour
ne pas concurrencer son voisin L'Eden (88 fauteuils), la
perspective de la fermeture du mono écran suite à la
dissolution de la MJC délégataire, l'a amené, avec l'appui
de la mairie, à repenser sa programmation. Finalement,
une mobilisation des Briançonnais a conduit la municipalité
à reprendre L'Eden en régie directe. Malgré cet
imprévu, Vincent Aurouze compte passer le cap des
100000 entrées : « Nous avons de bons signaux quand
même, et nous remarquons une bonne fréquentation sur les
séances art et essai, qui représenteront à terme 20 à 25 %
de notre programmation. »
C.P.
Reprise à vive allure pour le Nogaro Ciné
Le cinéma gersois a rouvert ses portes le 5 février dernier, après 12 mois de travaux.
Du sol au plafond, tout a été rénové : isolation phonique
et énergétique, gradinage, nouveaux fauteuils et travaux
d'accessibilité ; seul le matériel de projection n'a pas été
changé. Après avoir été privés de leur cinéma pendant
un an, les Nogaroliens ont témoigné leur enthousiasme
pour cette salle de 259 fauteuils remise à neuf. En trois
semaines, le mono écran de la commune de 2 200
habitants, qui accueille par ailleurs du spectacle vivant
et des conférences, a réalisé 1 000 entrées payantes : un
record quand on sait que le cinéma avait comptabilisé
un total de 8 500 spectateurs sur l'ensemble de l'année
2023 ! Yves Imbert, président de l'association Culture,
Loisirs, Animation Nogaro (Clan) gestionnaire du cinéma,
a même observé une séance à 45 spectateurs un dimanche
après-midi, « ce qui n'arrivait jamais auparavant ». Un
engouement qui reste toutefois à inscrire dans la durée.
Grâce au réseau Ciné 32, le Nogaro Ciné a su tirer parti
d'une « programmation, qui plaît aux habitants ». En
outre, depuis sa rénovation, le cinéma a presque doublé
son nombre de séances (de 4 à 7 par semaine en moyenne),
en ajoutant notamment deux séances le jeudi pour toucher
davantage les seniors.
Le 6 février 2024, le cinéma avait marqué sa fermeture
avec le tournage en ses murs du documentaire Se souvenir
des tournesols*, de Sandrine Mercier et Juan Hidalgo...
qui a donc naturellement fait la réouverture du cinéma
le 8 février dernier. Pour l'inauguration officielle, qui
devrait avoir lieu en mai, le cinéma accueillera un autre
film, Rapide, de Morgan S. Dalibert [voir p.20], partiellement
tourné sur le circuit de Nogaro. C.P.
*Le film sera distribué par Bodega Films dès le 14 mai.
Dimanche 9 mars, le complexe de la commune
essonnienne a baissé le rideau, un an après le
placement en redressement judiciaire de la société
Cinémas Arpajon. L’établissement avait repris les
séances à l'automne 2022, après près de trois
années de fermeture suite à la liquidation judiciaire
de son précédent gestionnaire, et un an de
rénovation par le Groupement des exploitants de
cinémas indépendants (Geci) de Charles Vintrou, en
association avec la holding Hildegarde.
Reconfiguré en 5 salles, la toute première enseigne
Première Cinémas a accueilli 74 400 spectateurs en
2024, relativement loin des 110 000 entrées visées
en vitesse de croisière. Reste que, pour la
municipalité, « le cinéma d’Arpajon présente de
véritables atouts », et sa fréquentation est « cohérente
pour un établissement de ce type. » Accompagnées
par la Société d’Économie Mixte d’Aménagement
du territoire, la Ville d’Arpajon et Cœur d’Essonne
Agglomération poursuivent donc leur démarche
auprès du liquidateur pour étudier un plan de
reprise. « Objectif : pérenniser ce complexe culturel
important pour notre bassin de vie », souligne
l’équipe municipale dans un communiqué.
Pour rappel, le cinéma des 4 Perray de la commune
voisine de Sainte-Geneviève-des-Bois – qui avait été
repris par le Geci en même temps que le cinéma
d’Arpajon et qui a fermé ses portes en avril 2024
– n’a, de son côté, toujours pas de repreneur.
A.A.
©Patrick Fitan
Séance de réouverture en compagnie de l’équipe du film Se Souvenir des tournesols et
des bandas y figurant.
N°488 / 19 mars 2025
27
International
LE PETIT DIABLE CHINOIS QUI SE CACHE DANS LE BOX-OFFICE
MONDIAL
Des résultats globaux aux marchés locaux, les succès cinématographiques se construisent
toujours là où l’offre croise l’attente du public.
Si la fréquentation de février n'a pas tenu toutes ses
promesses en France, à l’échelle globale, les recettes se
sont hissées à un impressionnant total de 3,8 milliards
de dollars. De quoi représenter le deuxième meilleur
box-office mondial de la décennie, juste derrière juillet
2023 et son phénomène Barbenheimer… Mais à y regarder
de près, février 2025 a carburé avec un seul moteur
principal : la Chine. Avec l’équivalent de 2,2 milliards
de dollars de recettes, les cinémas de l’Empire du milieu
ont donc représenté plus de 58 % de part du marché
mondial. Et un petit diable se cache dans les détails…
À la conquête de l’Europe
Le succès chinois repose en effet quasi exclusivement
sur un seul titre, Ne Zha 2, sorti le 29 janvier, et qui
a généré plus des trois quarts (77 %) du box-office
chinois record de février. L’animation empreinte de
mythologie locale est même devenue, début mars, le
premier titre non hollywoodien à dépasser les 2 milliards
de dollars de recettes. Et ce, quasi intégralement sur
son marché d'origine.
Moins d’une semaine plus tard, on apprenait que les
droits de distribution paneuropéenne du film avaient été
acquis par le britannique Trinity CineAsia, qui projette
de mettre en place son plus vaste plan de sortie à travers
le Vieux continent. À l’affiche au Royaume-Uni et en
Irlande dès ce 21 mars, Ne Zha 2 devrait donc être diffusé
dans un total de 37 territoires européens.
En France, la première sortie Trinity CineAsia était celle,
sous visa exceptionnel dans 27 cinémas, de Detective
Chinatown 1900 – encore un hit du dernier Nouvel an
chinois – en février dernier. À voir quel type de diffusion,
et éventuellement quelles collaborations, Trinity CineAsia
prévoit pour Ne Zha 2 dans les salles tricolores.
Succès sans frontières
En attendant, mi-mars, soit au terme de 6 semaines
d’exploitation, le petit diable continuait de représenter
un billet sur deux dans les cinémas chinois. Pour autant,
sur cette même semaine, c’est un autre titre, bien moins
attendu, qui y a créé la surprise.
©Trinity CineAsia
C’è ancora domani/Il reste encore demain, le champion du
box-office 2024 italien, a su se faire une place dans le boxoffice
chinois.
Sorti en Chine à l'occasion de la Journée internationale
des femmes – soit un an après sa sortie française et près
d’un an et demi après sa sortie dans son Italie d’origine
–, Il reste encore demain s’est hissé au 6 e rang du box-office
national, y amassant près de 25 millions de yuans (environ
3,15 millions d’euros) en sept jours. Une performance
que le film de Paola Cortellesi devrait pouvoir prolonger
au gré du très bon accueil (et les très bonnes notes) que
lui réservent les spectateurs, et surtout les spectatrices
chinoises. Comme quoi, au-delà des embardées patriotes
des grosses productions locales, le public chinois peut
aussi se laisser embarquer par un film italien, en noir et
blanc, ode à la liberté et à l’émancipation.
Ne Zha 2, petit mais... costaud !
Ayşegül Algan
FUSION PARAMOUNT/SKYDANCE,
VERS UN NOUVEAU BLOCAGE ?
L'acquisition de Paramount Global par Skydance fait face à de nouveaux défis juridiques,
un groupe d’investissement tentant de faire échouer l’accord.
En janvier dernier, Project Rise Partners (PRP) aurait
fait une offre de 13,5 milliards de dollars à Paramount.
La proposition de rachat a été rejetée par le conseil
d'administration, car intervenue après la clôture de
la période de “go-shop” permettant de soumettre des
offres concurrentes à celle de Skydance, d’une valeur
de 8 milliards de dollars.
Un refus, et un manque à gagner de plus de 5 milliards
de dollars, qui ne conviennent pas à tous les actionnaires
de Paramount. Parmi ceux-ci, les fonds de
pension des employés de la Ville de New York ont
déposé un recours collectif, dans lequel ils accusent
les dirigeants de Paramount de ne pas avoir maximisé
la valeur du groupe en refusant l’offre de PRP qui
était non seulement plus élevée, mais aussi entièrement
au comptant.
Le 6 mars dernier, la juge du Delaware en charge de
l’affaire a refusé de bloquer la fusion, tout en accélérant
la procédure judiciaire des actionnaires plaignants.
Pendant ce temps, Skydance a contre-attaqué, auprès
de la Federal Communications Commission, accusant
PRP de tromperie sur son financement et tentative
de détournement d’accord. La fusion Paramount/
Skydance est donc toujours en cours d’examen réglementaire,
pour une finalisation espérée au cours du
premier semestre 2025.
A.A.
28 N°488 / 19 mars 2025
GAUMONT, PLUS DE 600 TITRES POUR FÊTER 130 ANS D’HISTOIRE
AVEC LES SALLES
La société à la marguerite propose tout un catalogue de “Pépites” restaurées, disponibles
à la carte, et à des conditions commerciales spécifiques. Une occasion de réaffirmer
son engagement auprès des salles, mais aussi des festivals de cinéma.
International
“Petit” échantillon – par ordre alphabétique – des DSP
disponibles :
8 ½ (1963)
36 Quai des Orfèvres (2004)
Aline (2020)
Ascenseur pour l'échafaud (1958)
L'Atalante (1934)
Au revoir là-haut (2017)
Les Aventures d'Arsène Lupin (1957)
Ballerina (2016)
Bande à Part (1964)
Belle et Sébastien (2013)
La Boum (1980)
Carmen (1984)
Le Cerveau (1969)
Le Cinquième élément (1997)
Coup de tête (1979)
Cuisine et dépendances (1993)
Le Dîner de cons (1998)
El Dorado (1921)
©Gaumont Distribution
Fantômas (1964)
Fantômas (1913)
La Folie des Grandeurs (1971)
French Cancan (1955)
Les Garçons et Guillaume, à table ! (2013)
Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972)
Illusions perdues (2021)
Intouchables (2011)
Mais où est donc passée la 7ème compagnie ? (1973)
OSS 117: Le Caire nid d'espions (2006)
Programme Alice Guy (1906-1920)
La Poison (1951)
Santa & Cie (2017)
Le Sens de la fête (2017)
Les Tontons flingueurs (1963)
Tout le monde debout (2018)
Van Gogh (1991)
Les Visiteurs (1993)
Les Yeux sans Visage (1960)
Le Sens de la fête... pour un joyeux anniversaire !
À noter que sont également à disposition un film annonce
de 63’ (en DCP, pour diffusion en salle), ainsi qu’un
poster collector (en 120x160, 40x60 et, bien entendu,
en digital).
130 ANS DE CINÉMA : LA CINÉMATHÈQUE REND HOMMAGE AUX
RÔLES SOCIAL ET CITOYEN DE LA SALLE
Le 5 mars dernier, dans le cadre de ses
célébrations des 130 ans du cinéma, la
Cinémathèque française a consacré une
journée aux salles. La table ronde, « Présent
et avenir de la salle de cinéma » a mis en
lumière non seulement un lieu de transmission
culturelle, mais aussi d'engagement
sociétal et citoyen. Rôle qu’elle doit plus
que jamais réaffirmer pour répondre aux
attentes des spectateurs.
Si le cinéma français est le marché le plus résilient
d'Europe, les salles n’ont pas retrouvé leur niveau de
fréquentation pré-Covid et font face à des défis grandissants
: polarisation du marché, concentration de l’exploitation
ou encore dépendance aux blockbusters. Pour
Guillaume Bachy, président de l’Afcae, « l’exception
culturelle française nous protège en partie, mais elle ne suffit
plus. Il faut répondre aux nouvelles attentes du public. »
Parmi les défis majeurs, Martin Bidou, de Haut et court
Cinémas et coprésident du Scare, insiste sur le coût des
rénovations : « Moderniser une salle ou investir dans un
nouveau projecteur représente une charge lourde, surtout
pour les indépendants », et d’autant plus pour les modèles
de salle art et essai sans recette annexe.
©Boxoffice Pro / Marion Delique
Cela peut passer par des séances hybrides mêlant cinéma
et performances artistiques, des projections participatives
où le public interagit avec le film ou encore des expériences
sensorielles intégrant odeurs et vibrations. Cette expérimentation
d'un cinéma plus interactif est déjà en cours à
La Forêt électrique, à Toulouse, dont la cofondatrice Agnès
Salson, a décrit un modèle intégrant résidences d’artistes
et échanges avec le public, et établissant ainsi une nouvelle
relation entre spectateurs et créateurs.
Au-delà de la vocation d'éducation à l’image des salles
art et essai pour former de nouvelles générations de
spectateurs, Guillaume Bachy évoque son identité de
lieu culturel, social « et même, c'est peut-être un gros mot,
politique… La salle de cinéma est en lien direct avec toutes
les questions sociétales, que les films agrègent grâce aux
auteurs et aux cinéastes qui s'en emparent. »
Plus qu’un simple espace de diffusion, la salle de cinéma
s’impose donc comme un lieu d’engagement et d’échange.
Julien Marcel, modérateur de la discussion et directeur
général de Cine Group, conclut : « L’histoire du cinéma
est faite d’évolutions. Aujourd’hui, la salle doit être un lieu
hybride, connecté à son époque et à ses spectateurs. »
Marion Delique
Pour Olivier Grandjean, directeur général adjoint de Pathé,
« il n'y a pas de réponse unique, l'innovation est une réponse
générale », que ce soit au niveau du confort des salles et
montée en gamme, l'éditorialisation des séances ou encore
la diversification. Anne Pouliquen, responsable du programme
Futura Cinema, confirme : « Les spectateurs recherchent un
moment unique, qui va au-delà de la simple projection. »
N°488 / 19 mars 2025
29
Miscellanées
PROCHAINE CNACi
DATES DEMANDEUR ENSEIGNE DU PROJET ÉCRAN(S) PLACES DEMANDE VILLE DÉPART. AGGLO
01/04/25
COMMUNE DE
SAVIGNY-SUR-ORGE
78 ESPACE CULTUREL 3 400 Projet de création Savigny-sur-Orge Essonne
Communauté d'Agglomération
Grand Paris Sud
Coup de neuf pour
le coup de cœur Afcae
L’association des cinémas art et essai français a 70 ans
cette année, et reste plus moderne que jamais. Son “Coup
de Cœur des Cinémas Art et Essai” sera désormais
représenté par un nouveau logo, décliné en plusieurs
versions, et bien entendu disponible sur le site de l’Afcae.
Acid Cannes dévoile
son affiche
Le 33 e rendez-vous cannois de l’Association du cinéma
indépendant pour sa diffusion se détaille petit à petit.
Confiée cette année à l’illustrateur Alex Besikian, son
affiche « évoque un cinéma fait de gestes à la fois familiers
et insaisissables », à l’image de la programmation de l’Acid,
bientôt dévoilée. Pour rappel, l’Acid Cannes, qui se
tiendra du 14 au 23 mai 2025, marquera « le début d'une
longue aventure entre ces films, leurs auteur.rices et l'Acid »,
à travers un accompagnement dans de nombreux festivals
internationaux, une recherche de distributeurs et vendeurs
internationaux ou encore un travail de médiation auprès
des publics sur tous les territoires.
Soutiens
GNCR
Tardes de Soledad d’Albert Serra (Dulac Distribution
- 26 mars)
AGENDA DE LA PROFESSION
RENCONTRES DU SUD 17 au 21/03/25 AVIGNON
AG SFTC 18 et 19/03/25 AVIGNON
PRINTEMPS DU CINÉMA 23 au 25/03/25 FRANCE
PETITE-ANNONCE
RENCONTRES NATIONALES ART ET ESSAI RÉPERTOIRE 26 au 28/03/25 AGEN
CINEMACON 31/03 au 03/04/25 LAS VEGAS
RENCONTRES DU CINÉMA DE GÉRARDMER 31/03 au 04/04/25 GÉRARDMER
AG VÉO 02 et 03/04/25 AGEN
AG VÉO - RÉGION LYON 10/04/25 MONTBRISON
Un poste
d’ASSISTANT(E)
DE DIRECTION
sera à pourvoir au cinéma de Dinan
à partir du 5 Mai 2025 :
Programmation, planning, suivi des caisses,
des dispositifs scolaires, du bâtiment,
des maintenances, des équipements, du registre
de sécurité, de la communication
Remplacements aux postes de projectionniste et caissier,
renforts suivant la fréquentation et les évènements
Maitrise des logiciels Office
(Excel, Publisher, Access),
billetterie, projection
AG CHAMBRE SYNDICALE DES CINÉMAS DE NORMANDIE 23 et 24/04/25 SAINT-LO
AG CHAMBRE SYNDICALE DES CINÉMAS DE LA RÉGION
NORD-PAS-DE-CALAIS
28 at 29/04/25 BOULOGNE-SUR-MER
FESTIVAL DE CANNES 13 au 24/05/25 CANNES
AG DU SLEC 26 et 27/05/25 LYON
JOURNÉE DE L'ANIMATION KMBO 03/06/25 PARIS
CINEEUROPE 2025 16 au 19/06/25 BARCELONE
AG DU SCARE 17/06/25 PARIS
RENCONTRES DU CINÉMA INDÉPENDANT 17 au 19/06/25 PARIS ET RÉGION PARISIENNE
RENCONTRES ART ET ESSAI DE BRETAGNE 24 au 28/06/25 DINARD
FEMA - FESTIVAL LA ROCHELLE CINÉMA 27/06 au 05/07/25 LA ROCHELLE
FÊTE DU CINÉMA 29/06 au 02/07/25 FRANCE
STUDIOSHOW 03 et 04/07/25 PARIS
FESTIVAL DU FILM FRANCOPHONE D'ANGOULÊME 25 au 30/08/25 ANGOULÊME
CONGRÈS DES EXPLOITANTS FNCF 22 au 25/09/25 DEAUVILLE
Permis B obligatoire - véhicule de fonction prévu
Candidature à l.lagree@emeraude-cinemas.fr
30 N°488 / 19 mars 2025
LEADER DIGITAL SUR LE CINÉMA
17M 45M 67%
De visiteurs
uniques
par mois*
De sessions
par mois**
Des spectateurs
se rendent sur
AlloCiné***
LA MARQUE ALLOCINÉ PRÉSENTE
SUR TOUTES LES PLATEFORMES
+17M
DE FOLLOWERS
Réseaux sociaux, AlloCiné, Décembre 2024
11,2M
abonnés
500K
abonnés
1,5M
abonnés
460K
abonnés
1,2M
abonnés
1,2M
abonnés
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