Smart Cities Luxembourg - n°21
Le 21ème numéro du trimestriel de la ville intelligente. Infos et contact : secretariat@livinggreen.lu
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Mars 2025 | n˚21
Le trimestriel de la ville intelligente
BRUXELLES :
UNE CAPITALE
EUROPÉENNE FACE AU
DÉFI DE LA VILLE
INTELLIGENTE
GRADEL :
L’INNOVATION AU
SERVICE DE L’INDUSTRIE
DE DEMAIN
MINETT KOMPOST :
ET LE DÉCHET DEVINT
RESSOURCE
Anne Arend
STRASSEN MISE
SUR L’ENGAGEMENT 2.0
Energy
from Luxembourg
Depuis 2001, nous développons, planifions, construisons
et exploitons des installations de production d’énergie
par des parcs éoliens et des stations hydro électriques
au Luxembourg.
Nos sites témoignent de l’importance que nous accordons à
un développement de nos activités dans le respect de la nature et en
harmonie avec les citoyens.
Grâce à nos nouveaux projets de parcs éoliens, nous contribuons
non seulement aux objectifs européens en matière d’énergies
renouvelables, mais assurons également la mise en place
d’une production énergétique durable pour le Luxembourg.
Les communes ou les propriétaires de terrains intéressés sont invités
à nous contacter à l’adresse info@soler.lu.
www.soler.lu
ÉDITO
3
Pour la paix
24 février 2022, invasion de l’Ukraine par la Russie. Alors que
plus de trois ans se sont écoulés, la guerre continue et l’Europe
vit au rythme d’un conflit qui semblait impensable à l’aube
du 21 e siècle. Si l’agression russe contre l’Ukraine est une tragédie
pour les populations concernées, c’est aussi un défi
majeur pour la démocratie, les valeurs et la sécurité au niveau
européen. Au Luxembourg, comme dans les autres nations
du continent, le soutien à l’Ukraine ne faiblit pas. Le Premier
ministre Luc Frieden l’a réaffirmé début mars dans un discours
devant la Chambre des députés : « Cette guerre constitue une
violation flagrante du droit international et de la Charte des
Nations unies. Aujourd’hui encore, le Luxembourg se tient aux
côtés de l’Ukraine car son combat n’est pas seulement le sien : il
l’est pour notre liberté et pour une communauté internationale
fondée sur des règles et le droit international ».
Bien que petit par sa taille, le Grand-Duché rejette avec conviction
la position de spectateur face à cette guerre. Depuis le
début du conflit, il a apporté une aide humanitaire et militaire
proportionnelle à ses capacités, mais significative à l’Ukraine.
Le gouvernement n’a pas non plus hésité à accueillir des
réfugiés ukrainiens et à faciliter leur intégration et leur accès
à l’emploi. Les communes ont fait de même à l’échelle locale
en lançant de nombeuses initiatives d’aide et de soutien. « En
tant que pays européen, nous sommes directement concernés
par la situation en Ukraine. Il est dans l’intérêt stratégique du
Luxembourg de contribuer à la paix en Europe », a rappelé Luc
Frieden.
De l’autre côté de l’Atlantique, l’élection de Donald Trump à
la Maison Blanche bouleverse les lignes sur la question ukrainienne.
Sa dernière entrevue à la fin du mois de février avec
son homologue ukrainien Volodomyr Zelensky a tourné au
vinaigre, mettant fin à l’aide des États-Unis pour l’Ukraine qui,
elle, a ensuite soutenu la proposition américaine d’un cessezle-feu
de 30 jours, proposée lors de pourparlers en Arabie saoudite
le 11 mars dernier. Selon Marco Rubio, le secrétaire d’État
américain, « la balle est maintenant dans le camp des Russes ».
Dans ce jeu diplomatique où chacun calcule ses intérêts, de
nombreuses vies sont encore et toujours perdues sur le front.
Derrière les discours et les déclarations devant la presse et les
médias, n’oublions pas les vies brisées, les villes en ruines et ce
peuple qui lutte quotidiennement pour son indépendance et
sa survie.
Alors, à quand la paix ? Quand les armes se tairont-elles enfin ? Il
est absolument nécessaire que l’Europe, qui a su se reconstruire
après la Seconde Guerre mondiale sur des idéaux de coopération,
de dialogue et d’entente mutuelle, renoue aujourd’hui
avec cet esprit de concorde. Dans un monde marqué par des
conflits en tous genres, plaider pour la paix n’est pas un aveu de
faiblesse ou une contrainte, c’est une nécessité... Un impératif
pour former une paix juste, qui ne sacrifie pas les Ukrainiens
sur l’autel du pragmatisme et de l’instrumentalisme, mais qui
permette à la fois de mettre un terme à ce conflit insensé et de
planter les graines d’un avenir serein et meilleur.
Par P. Birck
4
SOMMAIRE
SMART CITIES LUXEMBOURG
Trimestriel édité par Living Green S.à r.l.-S
www.smartcitiesmag.lu
secretariat@livinggreen.lu
Living Green
24, rue Michel Rodange
L-4660 Differdange
Tél. 58 45 46 30
GOUVERNANCE
Régie publicitaire :
Julien Malherbe
julienm@livinggreen.lu
Administration
Lucia Ori
Tél. 58 45 46 29
secretariat@livinggreen.lu
Comité de rédaction
Adeline Jacob - adelinej@livinggreen.lu
Pierre Birck - pierreb@livinggreen.lu
Barbara Pierrot - barbarap@livinggreen.lu
Raouf Hatira
Romain Thomas
Bruxelles : une capitale européenne face au défi de la ville intelligente 8
Le Kanton Réiden hier, aujourd’hui et demain 12
Le Conseil national de la productivité a remis son rapport annuel au ministre Lex Delles 15
Strassen mise sur l’engagement 2.0 16
Construire, aménager, innover : Bissen en action 20
2025, l’année des grands anniversaires à Mertzig 24
Un nouvel essor culturel et environnemental pour Frisange 28
Betzdorf prépare l’avenir 32
Conception et réalisation graphique
Elodie Malherbe - elodiem@livinggreen.lu
Photographie
Marie De Decker
Nader Ghavami / Photopro Luxembourg
Yves Kortum
Unsplash / Freepik
Impression
Imprimerie Centrale
GREEN BUILDING
Viessmann Luxembourg : optimiser la gestion de l’énergie dans les bâtiments 36
Drees & Sommer obtient l’accréditation pour la création d’inventaires de matériaux 38
pour les bâtiments
Skypark Business Center : paré au décollage 42
© Living Green S.à r.l.-S
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la rédaction
ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de leurs auteurs.
Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.
Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.
5
DIGITAL ET INNOVATION
Gradel, l’innovation au service de l’industrie de demain 46
Le gouvernement luxembourgeois et Clarence signent un partenariat sur le cloud 48
souverain déconnecté
Capgemini : les organisations sont de plus en plus conscientes de l’impact environ- 50
nemental de l’IA générative mais la plupart ne sont pas en mesure d’y remédier seules
La digitalisation : un levier pour améliorer les services de la FAL 52
© Bjarke Ingels Group
MOBILITÉ
Sales-Lentz et Enerdeal nouent un partenariat stratégique dans le solaire 56
Volkswagen Luxembourg : l’alliance de la performance et de l’innovation 58
Électromobilité : les dernières nouveautés de ce début d’année 2025 60
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE
Soler : le futur s’élève sur trois pales 64
Le projet de stratégie d’adaptation aux effets du changement climatique : 66
une approche holistique et participative
Minett Kompost : et le déchet devint ressource 68
AGENCE IMMOBILIÈRE SOCIALE
Le leader luxembourgeois de la gestion locative sociale
26 48 39 52
www.ais.lu
© JLL
Une initiative de bénévolat innovante en 2025
Début février, JLL Belux a annoncé le lancement de « 52 semaines, 52
opportunités de bénévolat » un programme réalisé en partenariat avec
Serve the City. Cette initiative permet aux employés de s’engager chaque
semaine dans des actions solidaires en Belgique et au Luxembourg.
L’objectif est de favoriser l’impact social à long terme. En plus de la
participation active de ses collaborateurs, JLL soutient financièrement
l’association. Ce projet renforce la cohésion interne tout en répondant
aux attentes des employés en matière d’engagement sociétal.
Source : JLL
Lancement du projet pilote « Triangle Vert »
Le 5 février, Lex Delles, ministre de l’Économie, a présenté le projet pilote
de densification de la zone d’activités économiques « Triangle Vert » à
Ellange-Gare. Face à la rareté du foncier, cette initiative vise à optimiser
l’espace en favorisant une densification horizontale et verticale. Le projet
prévoit la mutualisation des infrastructures, l’intégration d’énergies
renouvelables et une réflexion sur le logement des salariés. Cette
expérimentation doit servir de modèle à d’autres zones économiques
luxembourgeoises pour renforcer l’attractivité et la durabilité.
Source : SIP
Moderniser l’Administration des contributions directes
Le 16 janvier dernier, le ministre des Finances, Gilles Roth, et Jean-
Paul Olinger, directeur de l’Administration des contributions directes,
ont présenté les réformes visant à simplifier et moderniser la fiscalité
luxembourgeoise. Parmi les mesures phares se trouvent une déclaration
d’impôt pré-remplie, le renforcement du service en ligne MyGuichet.lu et
un nouveau centre de contact. La digitalisation permettra un traitement
plus rapide des dossiers tout en allégeant la charge administrative des
contribuables. Cette transformation vise à rendre l’administration plus
efficace, accessible et tournée vers les besoins des citoyens et des
entreprises.
Source : SIP
8
BELGIQUE
GOUVERNANCE
BRUXELLES : UNE CAPITALE
EUROPÉENNE FACE AU DÉFI
DE LA VILLE INTELLIGENTE
Bruxelles peut se targuer d’être à la fois
capitale du Royaume de Belgique et capitale
européenne où siège en permanence
la Commission européenne. Niché en
plein cœur de l’Europe, le centre administratif
et financier de la Belgique ne
manque pas d’atouts. Son caractère cosmopolite,
ses sites historiques et architecturaux,
sa gastronomie riche et variée
et sa vie culturelle trépidante attirent de
plus en plus. Ce succès engendre paradoxalement
des problèmes de surpopulation,
de pollution et de détérioration
de la qualité de vie de ses habitants. Afin
d’y faire face, la ville de Bruxelles n’avait
pas d’autre choix que d’intégrer les
Technologies de l’Information et de la
Communication (TIC) pour améliorer la
qualité de vie de ses habitants, optimiser
la gestion des ressources et promouvoir
un développement durable.
Bien qu’elles n’occupent que 2% de la
surface terrestre, les villes concentrent
la plupart des enjeux sociaux, environnementaux
et économiques car plus
de la moitié de la population mondiale
y vit. Les zones urbaines sont responsables
d’environ 70% des émissions
de gaz à effet de serre et consomment
plus de 60% des ressources naturelles.
Selon les chiffres de l’UE, 85% de la
population européenne vivra dans les
villes à l’horizon 2050. L’urbanisation,
phénomène qui s’accélère aux quatre
coins de la planète, se fait aussi ressentir
à Bruxelles, où une hausse de la
population de 6,5% a été enregistrée
entre 2015 et 2021. Selon les prévisions
de l’Institut bruxellois de statistique et
d’analyse (IBSA), la croissance démographique
se poursuivra à un rythme
estimé à 2,6% entre 2021 et 2030.
Une stratégie smart transversale
Le Plan Stratégique Transversal ainsi
que le Plan communal de développement
durable (PCDD) ont identifié plusieurs
piliers fondamentaux couvrant
les principaux défis de la ville future :
l’amélioration de la qualité de vie, l’optimisation
des services publics, la promotion
de l’innovation technologique et la
réduction de l’impact environnemental.
Bruxelles a adopté une approche transversale,
intégrant ces objectifs dans
divers domaines politiques et projets
concrets.
Concrètement, l’un des principaux
objectifs de la smart city bruxelloise
est d’améliorer la qualité de vie de ses
habitants. Cela passe par la mise en
place de services publics plus efficaces
GOUVERNANCE
9
pour Bruxelles. La ville a mis en place
plusieurs initiatives pour promouvoir
la mobilité durable et réduire les émissions
de CO 2
. Par exemple, des bornes
de recharge pour véhicules électriques
ont été installées dans toute l’agglomération,
et des pistes cyclables ont été
aménagées pour encourager l’utilisation
du vélo. En 2023, Bruxelles comptait
plus de 1.000 bornes de recharge
pour véhicules électriques et plus de
400 km de pistes cyclables.
En outre, et pour réduire les déplacements
inutiles en voiture, la capitale a
lancé le concept de « ville à 10 minutes »,
c’est-à-dire une agglomération où
tous les citoyens peuvent trouver à 10
minutes à pied les équipements, services
ou commerces répondant à leurs
besoins quotidiens. Ce concept vise
non seulement à améliorer la qualité de
vie des habitants mais offre également
d’autres avantages (plus de mobilité
active, de mixité fonctionnelle, de lieux
de rencontre et de cohésion sociale) luttant
contre l’isolement des personnes
fragilisées. Une ville de proximité est
donc un endroit où l’offre locale de
crèches et d’écoles répond aux besoins
actuels et futurs des parents et où suffisamment
d’équipements adaptés sont
à la disposition tant des jeunes que des
seniors. C’est une ville où l’aménagement
des espaces publics est centré sur
la vie quotidienne des habitants et où
chacun a accès aux équipements sportifs
et aux infrastructures culturelles
locales et de santé.
et accessibles. À titre d’exemple, l’administration
en ligne a été renforcée,
permettant aux citoyens d’accomplir
de nombreuses démarches administratives
sans se déplacer. En 2023, plus de
80% des services administratifs étaient
accessibles en ligne, représentant une
augmentation significative par rapport
aux années précédentes.
La gestion intelligente des infrastructures
est un autre axe majeur de la stratégie
de Bruxelles. La ville a investi dans
des technologies de pointe pour optimiser
la gestion des déchets, de l’énergie
et de l’eau. Par exemple, des capteurs
intelligents ont été installés dans les
poubelles publiques pour signaler lorsqu’elles
doivent être vidées, réduisant
ainsi les coûts de collecte et améliorant
l’efficacité du service. En 2022, ce
système a permis de réduire les coûts
de collecte des déchets de 20%.
Bruxelles mise également sur l’innovation
technologique pour stimuler son
économie et attirer de nouvelles entreprises.
La ville a lancé plusieurs initiatives
pour soutenir les startups et les entreprises
innovantes. Par exemple, le projet
MolenGeek, inauguré en septembre
2024, vise à former les jeunes aux technologies
de l’information et à l’intelligence
artificielle. Ce projet a déjà formé plus de
500 jeunes et a contribué à la création de
plusieurs startups dans la tech.
Réduction de l’impact environnemental
D’autre part, la réduction de l’empreinte
écologique est une priorité
Des projets pour repenser la ville du
futur
Plusieurs projets concrets illustrent la
transformation de Bruxelles en smart
city. L’atout majeur de toutes ces initiatives
repose sur l’engagement de
plusieurs parties prenantes dans le
processus. En effet, les responsables
bruxellois ont tenu à l’implication des
entreprises, des institutions universitaires
et de recherche, des autorités
publiques locales et de la société
civile. Grâce à cette collaboration, une
émulsion créative s’est emparée de la
ville et plusieurs projets ont vu le jour,
notamment en matière de mobilité
intelligente, domaine clé de la stratégie
bruxelloise. La ville a investi dans des
systèmes de transport intelligents pour
10
GOUVERNANCE
améliorer la fluidité du trafic et réduire
les embouteillages. Par exemple, des
feux de signalisation intelligents ont été
installés. S’adaptant au trafic en temps
réel, ce système a permis de réduire les
temps de trajet de 15% dans les zones
ainsi équipées en 2022.
Bruxelles a également mis en place des
initiatives pour améliorer l’efficacité
énergétique et réduire les émissions
de CO 2
. Par exemple, des bâtiments
publics ont été équipés de systèmes de
gestion de l’énergie intelligents, permettant
de réduire la consommation
de 20% en moyenne. En 2023, plus de
50 bâtiments publics étaient dotés de
ces systèmes.
Les investissements réalisés et les
initiatives lancées témoignent de
l’engagement de Bruxelles en faveur
de l’innovation technologique et du
développement durable
La participation citoyenne est un
élément essentiel de la stratégie de
Bruxelles. La ville a mis en place des
plateformes en ligne pour permettre
aux citoyens de proposer des idées et
de participer à la prise de décision. En
2022, plus de 10.000 habitants ont pris
part à des consultations en ligne sur
divers projets de la ville.
Un chantier permanent
Malgré les progrès réalisés, Bruxelles
doit encore relever plusieurs défis pour
devenir une smart city exemplaire. L’un
d’eux est l’intégration des technologies
intelligentes dans l’ensemble des services
publics et infrastructures de la
ville. Si en 2023 elle a investi plus de
50 millions d’euros dans les infrastructures
technologiques pour soutenir ses
projets de smart city, elle doit poursuivre
ses efforts sur les réseaux de
capteurs et les systèmes de gestion de
données pour soutenir ses initiatives de
ville intelligente.
GOUVERNANCE
11
La capitale belge doit également veiller
à ce que les initiatives de smart city
bénéficient à tous les citoyens, y compris
les plus vulnérables. Bruxelles doit
s’assurer que les technologies intelligentes
contribuent à réduire les inégalités
sociales et économiques. En 2022,
la ville a lancé plusieurs initiatives pour
promouvoir l’inclusion numérique,
comme des programmes de formation
aux technologies de l’information pour
les personnes âgées et les personnes en
situation de précarité.
La capitale belge est donc en passe de
devenir une smart city exemplaire,
grâce à une stratégie globale et à des
initiatives concrètes. En 2023, Bruxelles
avait déjà réalisé des progrès significatifs
dans plusieurs domaines, comme
la mobilité, l’énergie et la participation
citoyenne. Les investissements réalisés
et les initiatives lancées témoignent de
l’engagement de la ville en faveur de
l’innovation technologique et du développement
durable. En poursuivant sur
cette voie, Bruxelles peut devenir un
modèle pour les autres métropoles du
monde. Si les progrès réalisés jusqu’à
présent sont prometteurs, la ville doit
encore relever plusieurs défis pour
atteindre ses objectifs, en continuant
à investir dans les technologies intelligentes,
en veillant à l’inclusion de tous
les citoyens et en prenant mieux en
compte leur diversité ethnique.
Par R. Hatira
50 millions
d’euros investis dans les infrastructures
technologiques
80%
des services administratifs accessibles
en ligne
LUXEMBOURG
12
GOUVERNANCE
LE KANTON RÉIDEN
HIER, AUJOURD’HUI
ET DEMAIN
Syndicat Intercommunal Kanton Réiden
Henri Rasqué
GOUVERNANCE
13
Environnement, développement économique,
logement, vivre-ensemble, mobilité,
enfance, sport ou encore tourisme,
peu d’autres syndicats possèdent des attributions
aussi larges que celui du Kanton
Réiden. Le syndicat intercommunal à
vocation multiple qui veille au bien-être
des résidents des neuf communes du canton
de Redange fête ses 35 ans cette année.
L’occasion pour Henri Rasqué, bourgmestre
de la commune d’Ell et membre
du bureau, de revenir sur son histoire et
d’évoquer son avenir.
Un pour tous
Fondé en 1990, le syndicat Kanton
Réiden fête aujourd’hui ses 35 ans.
Regroupant les neuf communes du
canton du même nom (Beckerich, Ell,
Grosbous-Wahl, Saeul, Préizerdaul,
Rambrouch, Redange, Useldange et
Vichten), il a pour vocation de créer des
synergies entre ses membres, leur permettant
ainsi de mutualiser ressources
et compétences pour gérer efficacement
divers services publics et / ou projets
communs, le tout au bénéfice des
citoyens. « L’une des premières initiatives
du syndicat fut la création d’une
zone d’activités régionale sur l’ancien
site industriel de la société Solupla.
Aujourd’hui, il est toujours en charge
de son développement, de sa promotion
et de sa gestion – missions qu’il
remplit également pour la zone industrielle
communale « Riesenhaff », mais
il s’implique aussi dans des domaines
en lien avec l’environnement, la mobilité,
le logement, le vivre-ensemble,
l’enfance, le sport ou encore le tourisme.
Les communes du canton étant
relativement petites (seules Redange
et Rambrouch comptent plus de 3.000
habitants), elles ont tout intérêt à unir
leurs forces sur ces dossiers qui pèsent
parfois trop lourd sur les bureaux de
leurs petites administrations. Certes,
les neuf membres doivent trouver un
consensus sur toute question, ce qui
constitue parfois un défi, mais cela
fait maintenant plus de trois décennies
que nous avons appris à travailler
ensemble », déclare Henri Rasqué.
Le défi de la croissance
Au total, ce sont plus de 50 collaborateurs
qui œuvrent ainsi à la qualité
de vie des citoyens du canton, avec
une efficacité incontestable puisque,
depuis 1990, la population de ses neuf
communes a connu une hausse impressionnante
de 80%, quand la croissance
du reste du pays flirtait avec les 65%.
Le taux de chômage, quant à lui, y est
inférieur à la moyenne nationale. Des
résultats exceptionnels qui s’accompagnent
de leur lot de défis.
Nous imaginons des villages
dynamiques, où les citoyens
trouveraient toutes les commodités
nécessaires à leur vie quotidienne
« La croissance démographique est
un challenge pour chaque commune
qui doit dès lors développer toutes ses
infrastructures – des réseaux d’eau aux
établissements scolaires – en conséquence.
Presque toutes celles du canton
sont d’ailleurs en train de planifier
ou de construire une nouvelle école ou
une annexe. Les demandes de logements
abordables sont elles aussi en
hausse, au point que le département
« Hauscare » de notre syndicat a choisi
d’externaliser ses services. Depuis le
1 er janvier, il collabore avec l’Agence
Immobilière Sociale pour satisfaire au
mieux les demandes des citoyens »,
confie le membre du bureau.
Une vision pour l’avenir
Face à ces défis, le Kanton Réiden a
décidé de mettre au point une « vision
territoriale 2035-2050 » afin de disposer
d’un outil similaire à ceux développés
par les trois principales agglomérations
du pays (AggloCentre, Nordstad,
Région Sud) dans le cadre de la refonte
du Programme directeur d’aménagement
du territoire (PDAT). Élaborée
sous la direction du ministère de l’Aménagement
du territoire, cette vision
consiste en un concept de développement
territorial opérationnel prônant
une utilisation rationnelle du sol et un
développement urbanistique cohérent.
Si l’on doit cette initiative aux collèges
échevinaux des neuf communes qui
composent le syndicat, cette vision s’est
coconstruite avec les citoyens. « Un
questionnaire, distribué par courrier et
par voie électronique, a été soumis aux
habitants. Écoles, infrastructures culturelles,
sportives, mobilité, services à la
jeunesse,… tous les sujets du quotidien
ont été soumis à leur analyse. Nous
avons ainsi identifié un certain besoin
en infrastructures sportives et culturelles.
Il est vrai que l’ouest du pays est
peut-être un peu défavorisé par rapport
aux autres régions à ces égards et les
citoyens attendent des politiques qu’ils
y remédient. La mobilité et la création
d’un second lycée (ou l’extension de
l’établissement actuel) font aussi partie
de leurs préoccupations », indique
Henri Rasqué.
Forts de ces enseignements, les neuf
collèges échevinaux se sont réunis à
Beckerich le 1 er février pour une journée
d’ateliers dédiés à l’élaboration de
cette vision territoriale. Différents axes
d’action ont alors été identifiés. « Nous
avons pour ambition de faire du canton
de Redange un canton fiable qui
puisse bénéficier de services de haute
qualité et d’infrastructures modernes.
Nous souhaitons également conserver
un environnement agréable à vivre,
dont le développement serait économe
en espace, durable et respectueux du
caractère rural. Nous imaginons des
villages dynamiques, où les citoyens
trouveraient toutes les commodités
nécessaires à leur vie quotidienne.
Ensuite, nous prônons un canton
connecté, aussi bien avec le reste du
pays qu’avec les territoires belges frontaliers.
Nous miserons beaucoup sur
les transports en commun, les trajets
courts et des pistes cyclables sûres
et directes. Cet axe comprend aussi
une vision sur le slow-tourisme et une
digitalisation adaptée. Enfin, les élus
locaux aspirent à un futur canton résilient,
autonome énergétiquement, prêt
à s’adapter au changement climatique
et attentif à la protection des ressources
naturelles. La prochaine étape sera
d’entériner cette vision dans un texte »,
explique le bourgmestre d’Ell.
Un développement au présent
Si le syndicat regarde déjà loin devant,
il entreprend simultanément quelques
14
GOUVERNANCE
projets phares qui verront le jour prochainement.
Parmi ceux-ci, l’extension
de la zone industrielle Solupla. D’une
superficie de 1,8 ha à l’origine, elle a
connu un premier agrandissement il y
a quelques années. Le projet en cours
portera sa surface totale à 17,95 ha.
Après l’extension, 65 entreprises et 950
salariés animeront la zone (contre 22
sociétés et 370 employés actuellement).
« Nous entrons dans la phase 3 du projet
: nous aménageons les terrains que
nous venons d’acquérir pour que les
entreprises puissent s’y implanter »,
précise Henri Rasqué.
Le syndicat entreprend simultanément
quelques projets phares qui verront
le jour prochainement
Autre projet qui tient à cœur au syndicat
: l’introduction d’un coordinateur
sportif. « Les neuf bourgmestres
doivent encore trouver un consensus
sur le sujet, mais tous veulent renforcer
l’offre sportive locale, en particulier
le sport non affilié. L’idée est de coordonner
toutes les offres, qu’elles soient
destinées aux bébés, aux enfants, aux
adultes ou aux seniors, et qu’elles
soient offertes par les écoles, les clubs
ou autres. Des discussions sont en
cours avec le ministère des Sports »,
ajoute-t-il.
Enfin, pour faire connaître tous ses projets
et favoriser le sentiment d’appartenance
de la population, le syndicat
soigne sa communication externe. Il
vient par exemple de lancer le premier
numéro de son nouveau magazine « De
Kanton Réiden », un trimestriel régional
qui vise à mettre en lumière l’actualité,
les projets, les acteurs économiques
et associatifs ainsi que les événements
culturels qui animent le canton pour
rapprocher les citoyens et les initiatives
locales. Le syndicat publie également
une newsletter mensuelle et planche
actuellement sur la refonte de son site
internet. La nouvelle page web sera
prête cette année.
35 ans
d’activité pour le syndicat
80%
hausse de la population du canton
depuis 1990
Syndicat Intercommunal Kanton
Réiden
11, Grand-Rue
L-8510 Redange-sur-Attert
www.kanton-reiden.lu
LUXEMBOURG
LE CONSEIL NATIONAL
DE LA PRODUCTIVITÉ A REMIS
SON RAPPORT ANNUEL
AU MINISTRE LEX DELLES
GOUVERNANCE
15
Le 7 mars 2025, le Conseil national de la
productivité (CNP) a remis son rapport
annuel 2023-2024 au ministre de l’Économie,
des PME, de l’Énergie et du Tourisme,
Lex Delles. Ce dernier a mis en avant l’importance
cruciale de la productivité pour
renforcer la compétitivité des entreprises,
soutenir l’augmentation des salaires réels,
assurer la pérennité du modèle socioéconomique
et réussir la transition écologique.
Serge Allegrezza, président du CNP,
a souligné que la productivité est au cœur
de la compétitivité du pays.
© MECO
Le rapport annuel du CNP, intitulé
« Revigorer la productivité – éléments
pour un plan d’action », révèle que la
productivité du travail au Luxembourg
stagne depuis plus d’une décennie. Cette
tendance générale masque toutefois des
disparités importantes entre les secteurs
économiques. Le CNP analyse également
la productivité des ressources et de
l’énergie dans une perspective de développement
durable. Au cours des dix
dernières années, le Luxembourg n’a pas
encore réussi à dissocier sa consommation
de matières premières de sa croissance
économique, d’après les données
étudiées. Cependant, la productivité
énergétique a progressé, même si la proportion
d’énergies renouvelables reste
limitée. Par conséquent, bien qu’une
diminution soit observée ces dernières
années, le pays maintient un niveau
élevé d’émissions de gaz à effet de serre
par rapport à son activité économique.
Le rapport annuel ne se contente pas
d’analyser les données macroéconomiques,
il propose également des pistes
pour relancer la croissance de la productivité.
Ces recommandations couvrent
divers domaines, allant de la nécessité
de faire de la productivité une priorité
politique à celle de stimuler l’innovation,
ou encore de favoriser le développement
des entreprises et mettre en place un
plan national pour promouvoir l’adoption
de l’intelligence artificielle dans tous
les secteurs économiques.
Études de recherche appliquée
Comme chaque année, le rapport inclut
des études de recherche appliquée sur
la productivité, réalisées par Statec
Research asbl pour le compte du CNP.
La première étude examine la productivité
générale des facteurs (PGF) au
Luxembourg, en s’appuyant sur une
nouvelle base de données d’entreprises.
Elle montre que les entreprises avec une
PGF élevée ont également une productivité
du travail plus élevée et tendent à
être plus grandes en termes d’emploi, de
capital et de valeur ajoutée.
La deuxième étude présente les résultats
mis à jour du projet LuxKLEMS, qui
illustre l’évolution des indicateurs de
productivité sectorielle de 1995 à 2022.
Les résultats montrent que la croissance
de la productivité du travail dans le
secteur des services diffère fortement de
ceux dans le secteur manufacturier.
La troisième étude propose des indicateurs
de découplage pour 40 pays de
l’OCDE et non-OCDE de 1996 à 2018,
mesurant les types de découplage entre
croissance économique et réductions
des émissions de gaz à effet de serre
(GES), en se basant sur le concept de
« consommation » tenant compte des
émissions de GES dégagées également
par les biens importés (en excluant les
GES des biens exportés). Les analyses
économétriques suggèrent que les politiques
non marchandes, telles que les
quotas, semblent plus efficaces pour
promouvoir le découplage que les mécanismes
de marché.
Le rapport annuel 2023-2024 du Conseil
national de la productivité sera notifié à
la Commission européenne et transmis
au Conseil économique et social pour
avis.
Communiqué par le ministère de l’Économie et le
Conseil national de la productivité
16
LUXEMBOURG
GOUVERNANCE
STRASSEN MISE
SUR L’ENGAGEMENT 2.0
Administration communale de Strassen
Anne Arend
GOUVERNANCE
17
S’engager, trouver une mission qui a du
sens et rencontrer d’autres personnes,
c’est ce que propose volunteer.lu, la
nouvelle plateforme lancée à Strassen.
Pensée pour moderniser l’accès au bénévolat,
elle simplifie la mise en relation
entre associations et citoyens tout
en favorisant l’intégration et le vivreensemble.
Un projet de proximité qui répond
à un réel besoin sur lequel revient
Anne Arend, échevine de la commune.
Le bénévolat à portée de clic
Lors des dernières campagnes électorales,
la question du bénévolat a été
largement abordée par les jeunes de
la commune. Une réflexion a alors été
lancée sur les difficultés d’intégration
dans la vie associative, en particulier
pour ceux qui ne sont pas déjà impliqués
par le biais de leur entourage
proche. « Lorsque l’on a des enfants,
il est plus facile de s’engager dans les
clubs sportifs ou culturels, de rencontrer
d’autres parents à la sortie des
classes, mais comment trouver sa place
quand ce n’est pas le cas ? », se questionne
Anne Arend.
La plateforme
est un outil au service
de la communauté et
son développement se fera
dans cet esprit
C’est dans ce contexte qu’est née l’idée
d’une plateforme destinée à simplifier
l’accès aux missions bénévoles. Le
but était de rendre l’engagement aussi
facile qu’une recherche sur internet.
C’est ainsi qu’a été lancé volunteer.lu
le 17 janvier, un portail interactif où les
associations peuvent offrir des missions
ponctuelles ou régulières. Il poursuit
deux objectifs principaux : d’une part,
détailler les offres proposées (durée,
niveau de responsabilité, compétences
nécessaires) pour rassurer les intéressés
; d’autre part, offrir une première
expérience souple. Les utilisateurs ont
ainsi la possibilité de démarrer par des
mandats courts, sans engagement à
long terme, afin de découvrir l’environnement
et d’évaluer leur intégration.
Les premiers retours depuis son lancement
sont prometteurs : en quelques
semaines, de nombreuses missions ont
trouvé preneur et plusieurs volontaires
ont rejoint les clubs locaux.
Une offre sur mesure
Au-delà de son aspect pratique,
volunteer.lu favorise le vivre-ensemble,
une question primordiale pour la commune.
« Notre population est très cosmopolite
et beaucoup de nouveaux
arrivants rencontrent des difficultés
à s’intégrer à la vie locale. Ils nous
contactent régulièrement pour savoir
à quelles initiatives ils pourraient participer.
Cette plateforme leur offre une
opportunité concrète de rencontrer
d’autres résidents, de partager des
expériences et de faciliter leur intégration.
L’inclusion passe aussi par la
communication : lors de l’inscription,
les utilisateurs peuvent indiquer les
langues qu’ils parlent, ce qui permet
aux associations de mieux les orienter
et de lever les barrières linguistiques »,
explique l’échevine.
L’algorithme fonctionne sur un principe
de matching, similaire aux applications
de rencontre, permettant aux
usagers de trouver rapidement des
missions qui correspondent à leurs
centres d’intérêt, leurs disponibilités et
leurs compétences. Que ce soit pour un
engagement ponctuel ou plus régulier,
chacun peut découvrir une opportunité
qui lui correspond.
Par ailleurs, pour garantir un cadre
éthique et sécurisé, volunteer.lu
applique des critères stricts d’inscription
pour les associations. Les organismes
doivent être ancrés localement,
proposer une activité de proximité et
obtenir une validation de la plateforme.
Cette sélection vise à éviter toute dérive,
notamment en empêchant des organisations
politiquement situées aux
extrêmes d’utiliser la plateforme à des
fins de recrutement. « Les partis politiques
et les groupes à caractère sectaire
sont exclus du dispositif. Tout est géré
au sein de la commune, en interne. Ce
sont les administrateurs de volunteer.lu
qui ouvrent les comptes pour les associations,
tandis que les bénévoles
peuvent s’inscrire de manière autonome
», poursuit l’échevine.
Que ce soit pour un engagement
ponctuel ou plus régulier, chacun peut
découvrir une opportunité
qui lui correspond
Si volunteer.lu rencontre le succès
escompté à Strassen, il n’est pas
exclu que le modèle soit étendu à
d’autres municipalités du Luxembourg.
« L’ancrage doit rester local, mais local
ne signifie pas une limite stricte aux
frontières du village. L’idée pourrait être
partagée avec des communes voisines
comme Bertrange ou Mamer. L’objectif
n’est pas de concurrencer l’Agence du
Bénévolat à l’échelle nationale, mais
bien de promouvoir un engagement de
proximité, centré sur le vivre-ensemble.
La plateforme est un outil au service de
la communauté et son développement
se fera dans cet esprit », développe Anne
Arend.
Le sport pour tous
Avec une population de 10.600 habitants,
la municipalité souhaite encourager
un plus grand nombre de citoyens
à pratiquer une activité, indépendamment
de leur âge ou de leur niveau.
Pour ce faire, elle créera un poste de
coordinateur sportif. Ce dernier aura
pour mission d’optimiser l’offre dans
la commune en veillant à ce que toutes
les générations puissent y accéder. « Il
s’agit de développer la pratique inclusive
plutôt que la performance d’élite.
Nous disposons de clubs renommés,
comme celui de volley ou de karaté
qui sont très bien classés et que nous
encourageons à continuer sur cette
voie. La volonté ici est d’élargir l’offre
18
GOUVERNANCE
pour que chacun puisse trouver son
bonheur ; de rendre le sport plus
visible », poursuit Anne Arend. Le coordinateur
travaillera en collaboration
avec les associations et les écoles. De
nouvelles infrastructures seront également
développées dans cette optique.
Strassen participera pour la première
fois à la Nuit du Sport le 14 juin prochain,
un événement national visant à
promouvoir l’activité physique. Jusqu’à
présent, la commune ne s’était jamais
engagée dans cette initiative en raison
d’une offre déjà très prisée. Avec des
clubs constamment sursouscrits et de
longues listes d’attente, Strassen semblait
ne pas avoir besoin de promotion
supplémentaire. Cependant, la municipalité
a revu son approche et décide
cette année de réorienter l’événement
vers un public spécifique : les adolescents.
« Une fois au lycée, beaucoup de
jeunes abandonnent les clubs sportifs.
Nous voulons les inciter à reprendre
une activité, à découvrir de nouvelles
disciplines et à créer du lien social dans
la commune », explique l’échevine.
L’inclusion passe aussi
par la communication : lors de
l’inscription, les utilisateurs peuvent
indiquer les langues qu’ils parlent
La Nuit du Sport à Strassen ne sera
donc pas une simple vitrine des clubs
existants, mais une occasion de proposer
des activités originales et attractives
pour les adolescents. Le skatepark, qui
sera inauguré au printemps, sera l’un
des points centraux de l’événement, en
présence d’un DJ pour une ambiance
dynamique. Plusieurs clubs participeront
en adaptant leurs activités : le
club de course prépare un parcours
ludique plutôt qu’une course traditionnelle
et un circuit spécialement
dédié au BMX sera également prévu.
D’autres disciplines viendront enrichir
le programme, notamment des sports
tendance comme le beach-volley et le
beach-tennis.
Un espace pour la jeunesse
Toujours pour les jeunes, un nouveau
Centre Jeunesse devrait voir le jour
prochainement. Ce lieu, bien plus
qu’un simple espace de rencontre, a
été pensé pour être un espace polyvalent
et adapté aux besoins des jeunes.
Il comprendra notamment une grande
salle multifonctionnelle, qui pourra
être mise à disposition pour diverses
activités. Cette dernière pourra être
louée, notamment le week-end, pour
organiser des événements comme des
fêtes d’anniversaire. « Nous cherchions
depuis longtemps un endroit adapté
pour ce genre d’occasions. Ce centre
légèrement éloignée des zones résidentielles
offrira un cadre idéal pour les
jeunes sans perturber la tranquillité du
voisinage », conclut Anne Arend.
Administration communale
de Strassen
1, Place Grand-Duchesse Charlotte
L-8041 Strassen
www.strassen.lu
LUXEMBOURG
20
GOUVERNANCE
CONSTRUIRE,
AMÉNAGER, INNOVER :
BISSEN EN ACTION
Administration communale de Bissen
Entre modernisation des infrastructures
et aménagements urbains, Bissen se transforme.
La commune investit massivement
pour sécuriser son approvisionnement en
eau, repenser la circulation et dynamiser
son centre avec de nouveaux commerces
et logements. À travers ces projets d’envergure,
elle entend répondre aux défis de
demain tout en améliorant le quotidien de
ses habitants. Rencontre avec son bourgmestre,
David Viaggi.
Un réseau d’eau renforcé
Face aux défis posés par la croissance
démographique et les périodes de
sécheresse de plus en plus fréquentes,
la commune engage un projet d’ampleur
pour renforcer son réseau d’eau
potable. Ce plan ambitieux, dont le
coût est estimé entre 5 et 6 millions
d’euros, prévoit la construction de nouvelles
infrastructures visant à augmenter
les capacités de stockage, améliorer
la qualité de l’eau et moderniser l’ensemble
du réseau de distribution.
L’élément central du projet repose sur
la création d’un hall de stockage et de
deux nouveaux bassins qui porteront la
capacité totale de la commune à plus
de 1.500 m 3 , soit le double du volume
actuellement disponible. Un renforcement
essentiel, notamment pour
l’été lorsque la consommation grimpe
en flèche. « Aujourd’hui, en période
de sécheresse, les réserves atteignent
parfois des niveaux critiques, mettant
en évidence la nécessité d’une
telle extension. Grâce à ces nouveaux
équipements, nous pourrons mieux
anticiper ces situations et garantir
un accès continu à l’eau », détaille le
bourgmestre.
Dans cette même logique d’optimisation,
un forage sera réalisé afin
d’explorer la possibilité d’exploiter
une nappe d’eau locale. Si les analyses
confirment la présence d’une source
exploitable, celle-ci pourrait être directement
acheminée vers les nouveaux
bassins, réduisant ainsi la dépendance
aux infrastructures existantes et facilitant
la distribution. Toutefois, cette
étape reste conditionnée par l’obtention
des autorisations nécessaires et
la validation de la qualité de l’eau. « Il
ne suffit pas de trouver une source,
encore faut-il s’assurer qu’elle puisse
être traitée efficacement pour répondre
aux normes sanitaires en vigueur »,
explique-t-il. De plus, chaque petit
chantier sera l’occasion de renforcer
l’infrastructure existante par l’ajout
d’une seconde ligne de conduite.
« Nous souhaitons créer un réseau en
redondance : si une canalisation est
endommagée ou doit être mise hors
service pour des travaux, l’approvisionnement
en eau peut être maintenu
grâce à une autre conduite », précise le
bourgmestre. L’objectif est d’améliorer
la résilience du réseau et de garantir un
accès continu à l’eau potable, quelles
que soient les circonstances.
L’amélioration de la qualité de l’eau
constitue un autre volet du projet. La
région étant particulièrement touchée
par une forte teneur en calcaire,
un système de traitement par osmose
sera intégré aux nouvelles installations.
Ce procédé permettra de réduire
la concentration en minéraux et de
rendre l’eau plus douce. « Cette avancée
devrait satisfaire nos habitants
qui ne disposent pas encore d’équipements
contre le calcaire. Quant à ceux
déjà équipés, ils n’auront plus à ajouter
de produits pour corriger la dureté de
l’eau », poursuit David Viaggi.
Ces projets suivent actuellement le
calendrier prévu avec des phases de
soumission en cours. Celles-ci devraient
durer quelques mois, le temps d’analyser
les offres des entreprises et de
sélectionner le prestataire chargé de
la construction. Une fois ce processus
achevé, les travaux pourront débuter.
Le centre-ville fait peau neuve
La commune entend également se
concentrer sur le réaménagement du
centre avec une transformation complète
de l’intersection entre la Grand-
Rue et la Nationale 22. Les travaux
débuteront par le renouvellement des
conduites d’eau potable, des réseaux
d’eaux usées ainsi que des zones
humides, avant la réfection de la chaussée.
Ce remaniement représente une
GOUVERNANCE
21
David Viaggi
occasion de revoir l’organisation de la
circulation au cœur de la commune.
Les aménagements prévus
favoriseront une meilleure
cohabitation entre automobilistes,
piétons et cyclistes. La circulation
restera fluide, mais adaptée
à un cadre plus apaisé et sécurisé
Une nouvelle piste d’accès facilitera
l’entrée dans la Grand-Rue, tandis
qu’une zone surélevée sera aménagée
pour contraindre les automobilistes à
ralentir entre le pont de l’Attert et l’arrêt
de bus central. Ce dernier deviendra
un pôle d’échange permettant aux
usagers d’accéder plus facilement aux
lignes desservant Redange, Ettelbruck
et Mersch. « Au-delà des aspects pratiques,
ce projet vise avant tout à renforcer
la sécurité et la qualité de vie de
nos habitants. La vitesse excessive est
un problème récurrent un peu partout
dans le pays. Les aménagements prévus
favoriseront une meilleure cohabitation
entre automobilistes, piétons et
cyclistes. La circulation restera fluide,
mais adaptée à un cadre plus apaisé
et sécurisé », détaille le bourgmestre.
Cette modernisation bénéficiera également
aux commerces locaux. En
rendant la Grand-Rue plus accessible
et plus agréable, notamment pour les
piétons, la municipalité espère dynamiser
l’activité commerciale et augmenter
la visibilité des enseignes. Loin
de détourner le trafic, ces ajustements
imposeront simplement un rythme
plus adapté à la vie du centre-ville.
Une école pensée pour l’avenir
Face à l’augmentation constante de
sa population, la commune a lancé
un vaste projet d’agrandissement de
son école fondamentale. Un investissement
de 13,5 millions d’euros a été
engagé pour moderniser et étendre
l’établissement et ainsi mieux répondre
aux besoins croissants des élèves et du
personnel éducatif. L’objectif est clair :
offrir des infrastructures adaptées tout
22
GOUVERNANCE
© dianeheirend
construction. Une acquisition générale
de bâtiments existants a été réalisée,
ouvrant la voie à une transformation
qui préservera l’identité patrimoniale
des lieux tout en leur apportant une
nouvelle dynamique.
Cour intérieure avec cursives
© dianeheirend
Bâtiment Raths
en maintenant l’école au cœur du village,
un choix stratégique qui vise à
préserver la proximité entre les habitants
et les structures scolaires.
Le chantier, entamé l’an dernier,
consiste notamment à ajouter un étage
complet. Ce nouvel espace permettra
d’accueillir davantage de classes et de
désengorger les locaux actuellement
partagés par l’école et la maison relais.
Cette extension s’accompagne également
d’une mise en conformité globale
du bâtiment, garantissant sécurité et
accessibilité pour tous.
Un autre aspect fondamental du projet
concerne la création d’un hall d’entrée,
jusque-là inexistant. Ce nouvel espace
offrira un lieu de rassemblement pour
les élèves, les parents et le personnel,
ce qui renforce les liens entre les différentes
communautés scolaires.
La cour de récréation bénéficiera elle
aussi d’une transformation majeure.
« La cour actuelle est très minéralisée
et recouverte de pavés, ce qui n’est pas
idéal pour nos enfants. Elle sera donc
entièrement réaménagée pour intégrer
des espaces verts et des jeux en matériaux
naturels. Cette « renaturation »
vise à leur offrir un environnement
plus agréable et propice au jeu, mêlant
modernité et nature », déclare David
Viaggi.
Pendant la durée des travaux, qui s’étaleront
encore sur trois ans, des solutions
temporaires ont été mises en
place pour assurer la continuité de l’enseignement.
Un cycle entier d’élèves a
été transféré dans des bâtiments préfabriqués
installés à seulement 200 m de
l’école.
Des logements pour tous
En parallèle, des efforts sont déployés
pour favoriser le logement abordable
avec un vaste projet de rénovation et de
D’anciens immeubles seront rénovés
en conservant leur caractère historique,
mais en intégrant des espaces
modernes et fonctionnels. Ils accueilleront
des commerces, parmi lesquels
une boucherie dont la présence est
déjà confirmée, ainsi que, potentiellement,
une bibliothèque et un fleuriste.
Plusieurs logements verront le jour,
conçus selon les différentes configurations
prévues par l’État dans son programme
de logement accessible.
En complément de ces rénovations,
de nouvelles constructions avec un
objectif similaire sont prévues pour
proposer des habitations accessibles à
tous. Deux bâtiments intégreront des
logements dédiés aux jeunes, comprenant
des chambres et un bureau destiné
à l’éducateur qui les encadrera.
Au total, le projet prévoit la création de
30 logements, 3 espaces commerciaux
et 8 chambres pour jeunes. Une salle
polyvalente sera également à disposition
des habitants, notamment pour
l’organisation d’événements familiaux
ou d’anniversaires. Un espace de
coworking facilitera le télétravail, tandis
qu’un atelier offrira un lieu pour
la pratique d’activités artisanales. Une
chambre d’amis sera également aménagée,
permettant aux résidents d’accueillir
des proches pour de courts
séjours.
30
nouveaux logements
abordables
Administration communale
de Bissen
1, rue des Moulins
L-7784 Bissen
www.bissen.lu
INNOVATION TECHNOLOGIQUE
À L’IMPRIMERIE CENTRALE :
NOUVEAUX OUTILS POUR DES
RÉSULTATS D’EXCEPTION
UNE IMPRESSION DE PRÉCISION
AVEC LA CANON IX3200
L’Imprimerie Centrale se distingue par son engagement
constant dans l’innovation, et aujourd’hui, une nouvelle
étape est franchie avec l’acquisition de la Canon iX3200,
une presse numérique inkjet de dernière génération. Équipée
des toutes dernières technologies, cette machine
révolutionnaire utilise l’intelligence artificielle pour offrir
une précision sans précédent dans la gestion des couleurs.
Grâce à cette avancée, elle est désormais capable
d’interpréter et de reproduire des couleurs Pantone avec
une fidélité et une stabilité impressionnantes. Les résultats
sont d’une qualité constante, même sur de grands volumes
de production, permettant ainsi de répondre à des demandes
exigeantes avec une efficacité accrue, à un tarif digital.
Ce gain en précision et en rapidité s’accompagne également d’une
réduction des coûts et des délais de production, rendant cette
technologie intéressante pour l’impression de supports variés, et sans
restriction sur des produits standards.
CONFORT ET PERFORMANCE AVEC LE
COBOT SOLEMA-OMEGA-693
L’impression ne se résume pas seulement à la production de
haute qualité, elle passe aussi par l’optimisation des conditions
de travail. Dans cette optique, l’Imprimerie Centrale a récemment
installé un bras robotisé SOLEMA-OMEGA-693 dans
ses ateliers. Ce palettiseur collaboratif (ou Cobot) a été conçu
pour assister les opérateurs dans une tâche souvent éprouvante :
la manipulation des livres en sortie de chaîne de production.
Grâce à son intelligence artificielle et sa capacité à travailler en
collaboration avec les opérateurs, ce Cobot prend en charge
les tâches répétitives et physiques, libérant ainsi les employés des
charges lourdes et améliorant leur confort au travail. Ce renouvellement
technologique permet à l’imprimerie de maintenir une production fluide
et rapide tout en garantissant une qualité de vie au travail optimale pour
ses équipes.
En conclusion, ces investissements technologiques renforcent la position de l’Imprimerie Centrale comme un des
leaders dans le secteur de l’impression à Luxembourg, en offrant non seulement une qualité supérieure mais aussi
un environnement de travail modernisé et optimisé.
IMPRIMERIE CENTRALE SOCIÉTÉ ANONYME • 3, RUE EMILE BIAN • L-1235 LUXEMBOURG
T +352 48 00 22-1 • WWW.IC.LU • MESSAGE@IC.LU • @IMPRIMERIECENTRALE
LUXEMBOURG
24
GOUVERNANCE
2025, L’ANNÉE DES GRANDS
ANNIVERSAIRES À MERTZIG
Administration communale de Mertzig
Mertzig célèbre l’année 2025 ! Les bougies
de cinq gâteaux d’anniversaire
seront soufflées en même temps : 175
ans de l’église paroissiale, 150 ans de la
chorale, 150 ans de la commune, 125
ans de la fanfare et 60 ans des jeunes
pompiers. Les préparatifs sont en cours
depuis des mois et, avec les associations,
le programme a été finalisé. Le
bourgmestre, Mike Poiré, fait le point.
660 ans d’histoire ; cela se fête !
Commençons par l’année 1850. L’église
paroissiale a été inaugurée après que la
première pierre a été posée deux ans
plus tôt, suite à l’ouverture d’une carrière
de grès dans la « Säitert » à Mertzig.
Pendant deux ans, 4.000 m 3 de pierres
ont été transportés jusqu’au village par
des chevaux et des ouvriers locaux ont
construit l’église en un temps record.
Celle-ci a survécu aux deux guerres
mondiales. Quatre cloches, accordées
en Si, Sol#, Fa# et Mi b (bémol majeur),
résonnent dans son clocher.
Avec la nouvelle église, à partir de 1850,
des efforts ont été faits par les prêtres
et les instituteurs pour embellir les
services religieux. Cependant, ce n’est
qu’en 1875 que le chœur d’hommes,
la chorale Sainte Cécile de Mertzig
(appelée à l’époque « Sängerbund von
Mertzig »), a été fondée.
Politiquement, l’année 1874 a marqué
un tournant dans l’histoire de la commune.
Cette année-là, la Chambre
des députés a voté la « scission » entre
Mertzig et Feulen. Le vote a eu lieu le
20 novembre 1874, la publication au
Mémorial le jour suivant et l’entrée en
vigueur de la loi a été fixée au 1 er janvier
1875. Donc, Mertzig est officiellement
une commune autonome depuis 150
ans !
Si la chorale célèbre 150 ans d’existence,
la fanfare a quant à elle vu le jour à la
Pentecôte de l’an 1900. Quelques musiciens
passionnés, après avoir assisté à
un concert de kermesse à Grosbous, ont
décidé de fonder leur propre fanfare
de village. « Nous célébrons donc également
ses 125 ans en 2025 ! », indique
Mike Poiré, le bourgmestre.
Un autre anniversaire important est
celui des jeunes pompiers qui soufflent
60 bougies. La section jeunesse a
été fondée en 1965 par des pompiers
engagés.
« Nous sommes reconnaissants qu’en
l’an 2000, les grandes festivités aient
été magnifiquement organisées. 500
ans d’histoire y avaient été conjointement
célébrés cette année-là par l’église
paroissiale, la chorale, la commune et la
fanfare. En 2025, les jeunes pompiers se
GOUVERNANCE
25
© Julie Stamenic
joignent donc à la fête pour leurs 60 ans,
ce qui nous permet de célébrer ensemble
660 ans d’histoire », explique-t-il.
« Nous ne pouvons que louer le travail
exceptionnel réalisé à l’époque
par le comité d’organisation. En plus
des festivités tout au long de l’année,
c’est surtout la publication du livre
« Mertzig 2000 » qui a marqué l’événement,
un ouvrage unique sur la vie
dans notre commune, son histoire, ses
bâtiments, son patrimoine, ses associations
et ses habitants. Au nom du
conseil communal en fonction, je tiens
à remercier chaleureusement le comité
d’organisation, les auteurs et les photographes
pour leur travail », déclare le
bourgmestre.
La digitalisation en faveur du développement
durable de la commune
Le développement durable a aussi
une dimension culturelle. En effet, le
livre « Mertzig 2000 », épuisé depuis
quelques années, a été numérisé et
indexé. Il est désormais disponible sur
www.mertzig.lu.
Ces dernières années, la commune a
également développé une nouvelle
identité numérique à travers un site
internet et une application modernes
où les réseaux sociaux jouent de nos
jours un rôle clé pour connecter les
habitants.
Nous lancerons
une nouvelle version encore plus
dynamique, vivante
et inclusive de notre site
internet à l’occasion de cette
année anniversaire
« Nous voulons continuer à exploiter les
possibilités du numérique. Ainsi, nous
lancerons une nouvelle version encore
plus dynamique, vivante et inclusive
de notre site internet à l’occasion de
cette année anniversaire ». Par ailleurs,
un nouveau site – www.2025.lu – vient
d’être mis en ligne. Entièrement dédié
à l’année anniversaire, il servira aussi
de plateforme participative dynamique
sur la vie et l’histoire de Mertzig.
Un « appel à témoins » a donc été
lancé pour collecter des photos et des
archives afin de documenter l’histoire
de la commune, de ses associations et
de ses habitants. Parallèlement, des
enregistrements vidéo sont en cours
depuis des mois afin de présenter un
film documentaire à la fin de l’année.
« D’ici là, il reste encore beaucoup de
travail et nous nous réjouissons de ce
qui est à venir », explique Mike Poiré.
Émission du timbre commémoratif
« 150 e anniversaire de la commune de
Mertzig »
Post Philately Luxembourg émet
chaque année une vingtaine de timbres
liés à des commémorations diverses.
« C’est dans ce cadre que nous avions
introduit notre candidature et nous
sommes très reconnaissants qu’elle
ait été retenue. Un jeune artiste local,
Jason Goldschmit, a été sélectionné
pour réaliser le dessin du timbre. Il
26
GOUVERNANCE
© Julie Stamenic
© Caroline Martin
Les membres du conseil communal de Mertzig, de gauche à droite : Luc Weiler (conseiller), Stefano D’Agostino (échevin), Marcel Barros (conseiller), Mike Poiré
(bourgmestre), Claude Fischer (conseiller), Lena Gomes (conseillère), Myriam Hansen (conseillère), Carine Piette (conseillère) et Lex Schwind (échevin)
Le timbre commémoratif « 150 e anniversaire de
la commune de Mertzig »
château et la mairie de Wiltz, le pont
de l’Alzette à Ettelbruck, l’hôtel Victor
Hugo à Vianden sont d’autres ouvrages
construits et habillés avec le grès rouge
de Mertzig.
s’agit de la silhouette de la Maison
communale, maison natale de l’architecte
et peintre Sosthène Weis (1872-
1941) », souligne-t-il.
Un jeune artiste local,
Jason Goldschmit, a été sélectionné
pour réaliser le dessin du timbre
L’ouvrier représenté devant le bâtiment
rend hommage aux travailleurs
des carrières de Mertzig au cours des
derniers siècles. En effet, la carrière de
grès rouge a contribué à l’essor économique
et à la réputation de Mertzig et
a habillé de nombreux ouvrages luxembourgeois.
La plus ancienne œuvre
réalisée avec le « Roude Sandsteen » de
la carrière de Mertzig se trouve dans
l’église Saint-Laurent de Diekirch,
datant de 1539 d’après les recherches.
Par ailleurs, une livraison en 1633 d’une
dizaine de marches d’escalier à destination
de Bourscheid est documentée
dans les archives historiques. Avec le
« Mäerzeger Steen » ont été construits
des cadres de fenêtres, des marches, des
pierres tombales, mais aussi des petits
ponts, des bâtiments et surtout des
églises, dont celles bien sûr de Mertzig,
d’Ettelbruck, de Diekirch, d’Arsdorf et
d’Urspelt. Le tribunal de Diekirch, le
« Il s’agit d’un timbre « M50g », donc
destiné aux envois internationaux postés
au Luxembourg. Ainsi, le « M » fait
un clin d’œil à « Mertzig » et notre histoire
va donc voyager dans le monde
ces prochaines années. Je tiens à
remercier les responsables du Service
Patrimoine, Post Philately et la direction
de Post Luxembourg de nous avoir
offert ce beau cadeau dans le cadre
de notre anniversaire. Le timbre a été
émis officiellement le 11 mars 2025 », se
réjouit Mike Poiré.
Administration communale
de Mertzig
22, rue Principale
L-9168 Mertzig
www.mertzig.lu
La nouvelle solution
pompe à chaleur
compacte. Laisse
place à l’imagination
dans la maison.
Pour plus d’informations sur
la pompe à chaleur compacte,
rendez-vous sur
viessmann.lu/invisible
Une technique invisible avec de toutes
nouvelles options de planification.
28
LUXEMBOURG
GOUVERNANCE
UN NOUVEL
ESSOR CULTUREL ET
ENVIRONNEMENTAL
POUR FRISANGE
Administration communale de Frisange
Roger Beissel
Frisange s’apprête à vivre une année
riche en événements. Après l’inauguration
en décembre dernier du château
d’Aspelt fraîchement rénové, la commune
mise sur une programmation
culturelle variée afin de booster le tourisme
sur son territoire. Roger Beissel, le
bourgmestre, nous dévoile les nouveautés
et revient sur les projets écologiques
ambitieux qui participent à l’amélioration
de la qualité de vie des Frisangeois.
Une programmation culturelle
ambitieuse
Inauguré en décembre, le château
d’Aspelt, situé dans la commune de
Frisange, s’est mué en véritable lieu
culturel. La première manifestation qui
s’y est déroulée a été un succès. « Notre
commune est jumelée avec celle de
Saint-Julien de Coppel en France, en
Auvergne. Nous avons décidé de projeter
un film de deux heures sur cette
belle région et avons rassemblé plus
de 80 spectateurs », se réjouit Roger
Beissel. Le bourgmestre avait hâte
d’être au mois de février pour lancer
les programmations officielles. Le 28
février, par exemple, un concert de
piano a été organisé. C’était le premier
d’une longue série prévue pour le printemps.
« Nous espérons proposer au
moins un grand concert chaque mois
pour animer la vie de notre commune »,
déclare-t-il.
Les arts visuels ne sont pas en reste car
l’offre ne se limite pas qu’aux spectacles
vivants : des expositions seront mises
en place. À ce propos, un vernissage
accompagné d’un encadrement musical
a également eu lieu fin février. Des
artistes ont pu présenter leurs œuvres
tout en invitant des musiciens à enrichir
l’expérience des visiteurs. « Pour
l’instant, nous mettons nos différents
espaces (environ 150 m²) à disposition
de nos artistes locaux sans demander
de frais de location ; un soutien qui
GOUVERNANCE
29
pourrait néanmoins évoluer vers une
contribution symbolique à l’avenir. Par
ailleurs, les concerts, encore gratuits
aujourd’hui, pourraient bientôt nécessiter
une petite participation financière
afin de pérenniser l’offre culturelle à
Frisange », admet Roger Beissel.
Un patrimoine réhabilité et valorisé
Le château abrite aujourd’hui ces
espaces culturels et une salle de spectacle.
Celle-ci peut accueillir 110
personnes et a été intégrée dans le bâtiment.
En face de l’édifice se trouve une
cave historique qui servait de grange
et d’étables depuis les années 1850. De
grands travaux ont été entrepris pour le
rénover et répondre à toutes les normes
en vigueur. Pour ce faire, le bourgmestre
a dû faire face à un grand défi. « Il a fallu
respecter son architecture d’origine tout
en intégrant des améliorations environnementales.
Nous avons activement
collaboré avec l’Institut National pour
le Patrimoine Architectural (INPA) pour
conserver l’architecture et le patrimoine
historique du château. Doté de murs
épais limitant la déperdition thermique,
le bâtiment dispose d’un chauffage au
gaz efficace et d’une bonne isolation,
notamment au niveau du toit et des
fenêtres et offre une acoustique optimisée.
C’est idéal pour les concerts et les
expositions », explique-t-il.
Nous espérons proposer au moins
un grand concert chaque mois pour
animer la vie de notre commune
En annexe, des gîtes ont été construits.
Ceux-ci ouvriront leurs portes en avril
et ont été érigés en bois afin de minimiser
leur impact environnemental.
« Au nombre de deux, ils ont été
conçus pour accueillir jusqu’à quatre
personnes. Celui qui se trouve au rezde-chaussée
est également conforme à
toutes les normes d’inclusivité pour les
personnes à mobilité réduite », révèle le
bourgmestre. La commune les exploitera
en collaboration avec Simpleview,
une entreprise spécialisée dans la
gestion de logements touristiques, et
s’occupera par exemple des petitsdéjeuners
et des déjeuners. « Ces deux
chalets serviront également d’hébergement
pour les artistes qui se rendent à
Frisange. Ceux-ci n’auront plus besoin
de se préoccuper de la réservation
d’une chambre d’hôtel par exemple »,
précise-t-il.
Un espace pédagogique
Le château ne sera pas seulement un lieu
dédié aux expositions et aux concerts.
Il deviendra aussi un espace pédagogique.
« Avant les vacances de carnaval,
toutes les classes des cycles 2, 3 et
4 de notre commune l’ont visité suite
à l’initiative et avec l’étroite collaboration
des amis du château d’Aspelt. Les
enfants ont ainsi découvert son histoire
et nous avons profité de l’occasion pour
organiser un concours de dessin sur ce
sujet. Les œuvres des jeunes artistes
seront exposées en mai et les meilleures
d’entre elles seront récompensées par
divers prix », explique Roger Beissel.
Une salle de mariage unique
Autre nouveauté : la salle principale du
château a été désignée comme lieu de
célébration des mariages. Plutôt que
d’être célébrés dans un bureau administratif,
les mariages se dérouleront
désormais dans un cadre historique
et chaleureux qui offre une touche
d’authenticité aux cérémonies », se
réjouit-il.
Si Frisange entend désormais se positionner
comme une commune dynamique
où culture, patrimoine et
tourisme se conjuguent, les élus n’oublient
pas non plus l’aspect environnemental
pour offrir à ses habitants un
cadre de vie dans lequel il fait bon vivre.
Un engagement fort pour l’environnement
Au-delà des initiatives culturelles,
Frisange s’engage aujourd’hui en effet
dans des projets environnementaux
d’envergure. « Nous nous apprêtons à
lancer des jardins communautaires en
partenariat avec l’association « Coin de
Terre et Foyer » (CTF). Nous mettons
une parcelle de 200 m² à disposition
de l’asbl et des citoyens intéressés. Ce
projet pourrait s’étendre à d’autres
terrains s’il rencontre un franc succès
et si la demande le justifie », prévoit le
bourgmestre.
Nous nous apprêtons à lancer
des jardins communautaires en
partenariat avec l’association
« Coin de Terre et Foyer »
30
GOUVERNANCE
De plus, la commune a acquis un terrain
de 4 ha à Hellange, près de la fondation
Linster-Weydert. Situé sur une
zone humide, il sera destiné à plusieurs
usages. « Une partie sera réaménagée
en prairies protégées pour préserver la
biodiversité locale. Ce projet s’inscrit
dans le Pacte Nature qui vise à améliorer
la préservation des espaces naturels,
de la faune et de la flore. Bien que
nous n’ayons pas encore reçu de label
officiel, nous travaillons activement en
ce sens avec un conseiller environnemental
pour structurer nos actions et
obtenir une reconnaissance officielle
dans ce domaine si important qui est
la protection de l’environnement »,
déclare Roger Beissel.
Des zones non-fumeurs
Le bourgmestre entend également faire
de ses lieux publics des espaces sains.
Pour y parvenir, il s’est associé avec la
Fondation contre le cancer pour promouvoir
les zones non-fumeurs. « Nous
avons déjà la médaille de bronze en
tant que commune sans tabac mais
nous souhaitons aller encore plus loin
dans la démarche. Il est désormais
interdit de fumer aux abords de l’administration
communale. Nous allons
étendre cette initiative sur l’ensemble
du campus scolaire pour garantir un air
pur à nos enfants », conclut-il.
Plutôt que d’être célébrés
dans un bureau administratif,
les mariages se dérouleront désormais
dans un cadre historique et chaleureux
qui offrira une touche d’authenticité
aux cérémonies
110
places dans la nouvelle salle
de spectacle
Administration communale
de Frisange
10, Munnerëferstrooss
L-5750 Frisange
www.frisange.lu
LUXEMBOURG
32
GOUVERNANCE
BETZDORF
PRÉPARE
L’AVENIR
Administration communale de Betzdorf
Marc Ries
GOUVERNANCE
33
À l’est du Luxembourg, la commune de
Betzdorf se distingue par une identité
forte, enracinée dans des traditions mais
ouverte aux innovations et aux investissements
pour améliorer le quotidien de
ses administrés. Entre projets écologiques
et initiatives locales, les élus misent également
sur le tourisme durable et sont
prêts à répondre aux défis du logement.
Rencontre avec son bourgmestre, Marc
Ries.
Une identité marquée par la nature et
la collaboration intercommunale
Quand on évoque l’est du Luxembourg,
l’image des vignobles de la Moselle
s’impose naturellement. Et pourtant,
l’image est trompeuse puisque la
région ne se limite pas à ses coteaux
viticoles. Située à l’arrière de la rivière,
Betzdorf affirme son identité propre
avec un riche patrimoine culturel et
des traditions locales bien ancrées, à
l’image de la Quetschekiermes, fête des
prunes qui se tient depuis 1974 et qui
serait la plus ancienne de ce genre au
Luxembourg.
La coopération intercommunale y est
également essentielle. « Nous travaillons
en étroite collaboration avec les
communes voisines à travers divers
syndicats pour la gestion des déchets,
de l’eau ou encore des infrastructures
sportives. Cette dynamique collective
favorise aussi la mise en place de projets
environnementaux », déclare Marc
Ries, le bourgmestre.
Le train miniature : un projet unique
au Luxembourg
« Un projet qui me tient particulièrement
à cœur est l’installation d’un
train miniature à Olingen. Les gens
peuvent l’emprunter pour circuler sur
un circuit dédié. Ce sera d’ailleurs le
seul ouvert au public au Luxembourg.
Nous finalisons actuellement ce projet
qui sera opérationnel cet été. Son inauguration
aura lieu le 7 juin prochain en
présence de Lex Delles, le ministre du
Tourisme », déclare Marc Ries. Cette
journée donnera lieu à une très grande
fête populaire.
Lors des fêtes locales, les associations
pourront également le louer pour le
faire rouler. « Les premières démonstrations
que nous avons réalisées ont
rencontré un franc succès. Les enfants
étaient fascinés, c’est une expérience
qui les plonge dans l’univers des trains
miniatures et ce type d’attraction est
rare au Luxembourg », explique-t-il.
Installé sur un circuit d’une longueur
de 370 m, le train d’Olingen est une
pièce d’un grand puzzle destiné à promouvoir
le tourisme rural à Betzdorf.
Un tourisme en plein essor
En effet, l’est ne se limite pas seulement
à ses magnifiques paysages.
« Nous mettons aussi l’accent sur le
développement du tourisme rural, en
témoignent la brasserie d’Olingen et
l’aire de jeux que nous avons récemment
inaugurées. Ces lieux attirent de
plus en plus de visiteurs », se réjouit-il.
Le tourisme durable est également au
cœur du développement de sa commune,
qui peut compter sur deux zones
naturelles protégées : le Widdebierg
et le Schlammwiss Brill. Ces espaces
constituent des sanctuaires pour la biodiversité
et attirent un nombre croissant
de visiteurs passionnés de nature.
Libérer de l’espace
au cœur du village pour ouvrir la voie
à la création de nouveaux logements
et à l’aménagement de zones
résidentielles attrayantes pour
nos habitants
« Le Schlammwiss Brill, notamment,
joue un rôle clé dans la protection des
oiseaux migrateurs. Ce site est géré de
manière innovante grâce à des buffles
d’eau venus des Carpates ukrainiennes
et roumaines. Ces animaux permettent
un pâturage naturel qui préserve la
végétation sans utiliser de machines
lourdes, ce qui est crucial pour ne pas
abîmer les sols humides. Cela contribue
à maintenir l’équilibre écologique
du site tout en protégeant la biodiversité
locale, notamment les oiseaux,
les insectes et les amphibiens. Depuis
la renaturation de la Syre en 2003, cet
espace est devenu un modèle de gestion
durable », explique Marc Ries.
De son côté, le Widdebierg offre un
cadre privilégié pour les promenades et
la découverte de la flore locale.
Après avoir achevé la nouvelle aire de
jeu, la dernière pièce du puzzle n’est
autre que le « sentier du loup ». Ce sentier
pédagogique situé à Olingen est
avant tout dédié aux enfants. « C’est en
effet au sein de notre localité qu’a été
abattu le dernier loup du pays, en 1893.
Nous voulons expliquer aux plus jeunes
comment il était perçu autrefois et
comment il est vu aujourd’hui, mais de
façon ludique en stimulant leurs sens.
Ce projet sera achevé très prochainement
», planifie le bourgmestre.
Une cuisine moderne en perspective
Les élus ont constaté des carences
concernant la cantine scolaire, conçue
pour fournir 150 menus par jour. Or,
à l’heure actuelle, les besoins sont de
l’ordre de 400 repas au quotidien. « Pour
faire face à ce manque, nous prévoyons
la construction d’une nouvelle cuisine
centrale à Roodt-sur-Syre qui aura une
capacité bien supérieure à l’actuelle
(650 menus par jour) », prévoit-il.
Pour permettre cette modernisation,
le collège des bourgmestre et échevins
a décidé de démolir l’ancienne école
fondamentale de Roodt-sur-Syre. Cet
espace sera entièrement réaménagé
pour intégrer la nouvelle cuisine au
rez-de-chaussée et plusieurs salles de
classe aux premier et deuxième étages.
« Ce bâtiment est vétuste et inexploité, à
part pour les cours de luxembourgeois.
Il n’y a donc pas besoin de relocaliser
des élèves. Les études sont en cours
et la construction du projet devrait
démarrer en 2028 », envisage Marc Ries.
Une nouvelle zone économique artisanale
et commerciale
Dans la même localité, au centre de
Roodt-sur-Syre, s’est installé un réseau
florissant d’entreprises qui, par la
force des choses, est devenu l’un des
moteurs économiques de la commune.
Afin de favoriser son expansion future
34
GOUVERNANCE
et de répondre aux besoins croissants
des activités locales, les élus ont lancé
un projet de relocalisation vers une
nouvelle zone économique artisanale
et commerciale (ZEAC) d’une superficie
de 5 ha. Celle-ci est en cours de
développement à Rothoicht. « Elle
permet d’offrir un cadre attractif spécifiquement
conçu pour les activités
artisanales telles que les garages, les
commerces de matériaux, les menuiseries
et autres services spécialisés,
favorisant ainsi l’expansion et la diversification
du tissu économique local.
Nous avons également sondé les différents
acteurs dès la phase de planification
afin de proposer un concept qui
réponde à leurs besoins. Nous envisageons
par exemple de construire un
grand parking commun pour que chacune
des entreprises ne perde pas de
surface utile », explique le bourgmestre.
Aujourd’hui, la ZEAC suscite un vif
intérêt et de nombreuses entreprises
ont déjà manifesté leur volonté de s’y
installer. Bien que le projet ne soit qu’à
ses débuts, le terrain nécessaire à sa
réalisation a déjà été identifié. Selon les
projections de la commune, la nouvelle
zone devrait sortir de terre durant le
mandat actuel et les premières entreprises
pourront commencer à s’installer
dès 2028 ou 2029. « Cette initiative
vise notamment à libérer de l’espace au
cœur du village et ouvre ainsi la voie à
la création de nouveaux logements et à
l’aménagement de zones résidentielles
attrayantes pour nos habitants ».
Davantage de logements à construire
Pour cause, face à la flambée des prix
de l’immobilier, la commune multiplie
les initiatives pour offrir des logements,
notamment à prix abordable
aux jeunes afin d’éviter un exode vers
d’autres localités. « À Roodt-sur-Syre,
une soixantaine de logements accessibles
verront prochainement le jour,
en complément des 21 unités récemment
livrées à Mensdorf. Ces projets
répondent à une forte demande, en
témoignent les 126 candidatures reçues
pour ces nouvelles habitations », précise
le bourgmestre.
31 logements sont en cours de
construction à Betzdorf et seront achevés
en 2026. Il s’agit d’un projet de
lotissement intergénérationnel qui
vise à faire cohabiter les jeunes et les
seniors dans un même lieu.
Une maison de soins pour permettre
aux aînés de rester dans la commune
Enfin, le collège des bourgmestre
et échevins travaille sur la création
d’une maison de soins. « Actuellement,
nos habitants en perte d’autonomie
doivent souvent quitter la commune
pour trouver une structure d’accueil
adaptée. La nouvelle maison de soins,
dont la capacité est estimée entre 100
et 130 résidents, permettra de répondre
à ce besoin tout en maintenant les
aînés dans un environnement familier.
Les discussions avec les autorités sont
lancées et nous espérons que ce projet
aboutisse au cours de la prochaine
mandature », conclut Marc Ries.
Administration communale
de Betzdorf
11, rue du Château
L-6922 Berg
www.betzdorf.lu
Des labels pour 22 hébergements touristiques
Le 30 janvier 2025, l’Oekozenter Pafendall a accueilli la cérémonie
de remise des labels écologiques en présence des ministres Lex
Delles et Serge Wilmes. 22 hébergements ont été récompensés pour
leurs engagements durables : 5 nouveaux ont obtenu l’« EcoLabel
Luxembourg », 11 l’ont renouvelé, 5 ont reçu le label « bed+bike », et un
hôtel a obtenu l’« EU Ecolabel » pour la première fois. Ces distinctions
encouragent un tourisme plus responsable en valorisant des pratiques
écologiques comme la réduction des consommations en énergie et
le soutien aux produits locaux. Le gouvernement réaffirme ainsi son
engagement en faveur d’un tourisme durable.
Source : SIP
Créer des quartiers durables
Le LIST et LSC360 collaborent pour développer un label dédié aux
quartiers durables au Luxembourg dans le cadre du projet SERENE
financé par le FNR. Ce label évaluera la résilience, la durabilité et les
bénéfices sanitaires des quartiers en s’appuyant sur des indicateurs
adaptés au contexte luxembourgeois. Une approche participative
impliquera urbanistes et parties prenantes pour garantir sa pertinence.
Des outils numériques et des études de cas permettront de valider son
application. Porté par la recherche, ce projet ambitionne de transformer
la planification urbaine en des modèles plus écologiques et inclusifs.
Source : LIST
Deux ouvrages pédagogiques sur l’éco-construction
Soutenu par le ministère de l’Éducation nationale, le LIST a dévoilé deux
ouvrages pédagogiques sur l’éco-construction. Présentés le 20 janvier
dernier, ces livres visent à sensibiliser les élèves du cycle 4 et les lycéens
aux impacts environnementaux du bâtiment et aux solutions durables.
L’un explore l’architecture écologique, l’autre aborde la décarbonation du
secteur de la construction. Des jeux éducatifs interactifs ont également
été créés pour enrichir l’apprentissage. Distribués dès février, ces
outils pédagogiques entendent former la nouvelle génération aux défis
climatiques. Le but ? Lui donner envie d’innover pour façonner un avenir
résilient.
Source : LIST
© LIST
LUXEMBOURG
36
GREEN BUILDING
OPTIMISER LA GESTION DE
L’ÉNERGIE DANS LES BÂTIMENTS
Günter Krings
Viessmann Luxembourg
Le Grand-Duché de Luxembourg a introduit une nouvelle tarification de l’électricité. Annoncée en octobre dernier par l’Institut
luxembourgeois de régulation (ILR) et mise en oeuvre depuis le 1 er janvier 2025, cette grille a été conçue pour inciter les résidents à
mieux répartir leur consommation tout au long de la journée et ainsi éviter les pics. À l’heure où les coûts et le nombre d’appareils
électriques augmentent, Günter Krings, directeur de Viessmann Luxembourg, présente ses solutions de gestion intelligente de
l’énergie pour aider les consommateurs à réaliser des économies tout en agissant pour l’environnement.
GREEN BUILDING
37
Vers une meilleure gestion des pics de
consommation
En réponse à la nouvelle tarification
de l’électricité, le Home Energy Management
System (HEMS) de Viessmann
a pour principal objectif d’optimiser,
d’économiser et de préserver les ressources.
« C’est un système de gestion de
l’énergie dont les algorithmes pilotent le
fonctionnement de certains consommateurs
d’électricité afin d’optimiser l’utilisation
de l’électricité dans les foyers.
Il permet, par exemple, de décaler certaines
consommations énergétiques aux
heures creuses ou de réduire la charge
sur le réseau durant les pics en puisant
l’énergie dans les batteries. Adaptable
aussi bien aux constructions neuves
qu’aux rénovations, il constitue une réponse
efficace à la montée en flèche des
besoins en énergie électrique », déclare
Günter Krings.
Notre système
permet de décaler certaines
consommations énergétiques
aux heures creuses ou de réduire
la charge sur le réseau pendant les
pics à l’aide de batteries
Pour preuve, HEMS est en mesure de
gérer les systèmes énergétiques d’un
bâtiment comme la pompe à chaleur,
les batteries, la ventilation ou les bornes
de recharge pour les véhicules. « Le
point fort de notre système de gestion
est le fait qu’il intègre notre nouvelle
plateforme Viessmann One Base. Ainsi,
toute les données sont aussi mises à la
disposition de l’utilisateur via l’application
ViCare », précise le directeur.
Un confort renforcé grâce à des solutions
connectées et modulaires
De plus, grâce à des technologies avancées
comme le géorepérage (geofencing)
et le recours à des capteurs de
CO 2
et d’humidité, HEMS peut ajuster
le comfort climatique pièce par pièce
en fonction de la présence et des désidératas
des usagers. « Une maison
peut ainsi diminuer automatiquement
la température lorsque ses occupants
quittent les lieux. Les utilisateurs
peuvent également surveiller et contrôler
leur consommation grâce à ViCare
qui offre des graphiques détaillés et des
historiques ».
Offrir des solutions
énergétiques durables, modulables,
connectées et adaptées tant
aux besoins domestiques
qu’industriels
En plus de réduire les coûts énergétiques,
ces systèmes améliorent le
confort des habitants mais aussi leur sérénité.
« L’installateur ou nous-mêmes
pouvons intervenir, même de manière
préventive. Il suffit que le client final
donne son accord afin d’accéder à distance
à son installation. Cette technologie
permet d’éviter des pannes et de
prévenir plutôt que de guérir », indique
Günter Krings.
Chaque module de batterie « Vitocharge »
dispose d’une capacité de 5 kWh et peut
être complété par d’autres pour répondre
à des besoins croissants. « Selon
l’installation, il est possible d’atteindre
des capacités allant jusqu’à 75 kWh, soit
l’équivalent de 15 modules. Une telle
flexibilité permet aux occupants d’adapter
leur système au fil du temps et de
maximiser leurs économies », affirme le
directeur de Viessmann Luxembourg.
Des solutions pour tout type de bâtiment
La société d’origine allemande propose
aussi des solutions adaptées aux entreprises
ou aux plus grandes infrastructures
comme les halls industriels. « En
début d’année dernière, nous avons
fusionné avec le groupe américain Carrier
Global Corporation, spécialiste des
grandes installations de chauffage et de
climatisation et pionnier dans le domaine
depuis le début du siècle dernier.
Les nouvelles pompes à chaleur développées
par ce groupe, cascadables à
des puissances de plusieurs mégawatts,
répondent aux besoins des applications
industrielles et font aujourd’hui partie
de notre catalogue de produits ». Ce
partenariat entre le géant mondial et
Viessmann permet d’allier proximité
avec les clients et expertise technique
de pointe de deux grands groupes qui
se complètent.
À l’aube de cette nouvelle année,
d’autres gammes de produits sont en
cours de développement, notamment
des pompes à chaleur encore plus puissantes
et des systèmes de climatisation.
« Ces avancées témoignent de l’engagement
perpétuel de notre entreprise
pour répondre aux besoins énergétiques
croissants grâce à l’innovation
continue ; le but étant de réduire notre
empreinte écologique et celle de nos
clients. Notre objectif est clair : offrir
des solutions énergétiques durables,
modulables, connectées et adaptées
aux besoins aussi bien domestiques
qu’industriels », conclut Günter Krings.
Viessmann Luxembourg
35, rue J-F Kennedy
L-7327 Steinsel
www.viessmann.lu
info@viessmann.lu
LUXEMBOURG
38
GREEN BUILDING
DREES & SOMMER
OBTIENT L’ACCRÉDITATION
POUR LA CRÉATION
D’INVENTAIRES DE MATÉRIAUX
POUR LES BÂTIMENTS
Drees & Sommer est heureux d’annoncer
son accréditation pour la
création d’inventaires de matériaux
pour les bâtiments par le ministère
luxembourgeois de l’Environnement,
du Climat et de la Biodiversité. Cette
accréditation permet à l’entreprise
de réaliser des inventaires de matériaux
complets, ce qui constitue une
étape importante vers des processus
de construction et de démolition
durables et assure la conformité aux
réglementations légales.
La fourniture d’un inventaire des matériaux
implique l’identification et le
catalogage de tous les matériaux d’un
bâtiment, en particulier avant la démolition,
afin de faciliter la séparation
et la collecte des composants réutilisables.
Cela contribue à mieux gérer les
déchets, à maximiser le recyclage et à
minimiser l’impact environnemental.
Au Luxembourg, la création d’un tel
inventaire est obligatoire pour les nouvelles
constructions et avant la démolition
de bâtiments existants.
Le cadre juridique pour l’inventaire des
matériaux au Luxembourg est défini
par la loi du 21 mars 2012 relative à la
gestion des déchets, dérivée de la directive
européenne 2018 / 851. Cette législation
exige que les différents matériaux
soient répertoriés dans un inventaire
avant la démolition d’un bâtiment d’un
volume de construction de plus de
1.200 m³ et produisant au moins 100 m³
de déchets. Pour les bâtiments dont le
volume est égal ou supérieur à 3.500 m³,
cet inventaire doit être réalisé par
une organisation accréditée. Pour les
nouvelles constructions d’un volume
de 3.500 m³ ou plus, pour lesquelles le
permis de construire est délivré après le
1 er janvier 2025, le maître d’ouvrage doit
tenir un registre informatisé des matériaux
utilisés, également appelé fichier
« As-Built ». Ce registre prépare les bâtiments
à un cycle de vie plus durable et
facilite l’entretien, la rénovation et le
démantèlement ultérieur.
Les inventaires de matériaux offrent
des avantages concrets à tous les participants
au projet : propriétaires de
bâtiments, gestionnaires de projets et
entreprises de construction. Les avantages
logistiques et financiers incluent
l’optimisation des phases de déconstruction,
la réduction des coûts grâce
à un tri efficace des matériaux, l’augmentation
de la valeur immobilière et
le gain de temps dans la planification
des travaux. Les avantages écologiques
comprennent une meilleure séparation
et réutilisation des matériaux ainsi que
la contribution au développement de
l’économie circulaire nationale. Grâce
à un inventaire précis, les matériaux
peuvent être mieux recyclés, transformant
ainsi un problème environnemental
en une opportunité durable.
Outre le fait qu’ils soient légalement
obligatoires pour les démolitions et
les nouvelles constructions, les inventaires
de ressources peuvent également
être utilisés pour les objectifs BREEAM
In-Use, qui constituent des références
en matière de durabilité pour les
GREEN BUILDING
39
bâtiments existants, ou afin de développer
des stratégies d’économie circulaire
dans le cadre d’une approche de
portefeuille.
Grâce à un inventaire précis,
les matériaux peuvent être mieux
recyclés, transformant ainsi
un problème environnemental
en une opportunité durable
Dr. Marielle Ferreira Silva, consultante
en durabilité chez Drees &
Sommer Luxembourg, commente :
« Nous sommes fiers d’avoir obtenu
cette accréditation. Elle souligne notre
engagement en faveur de la durabilité
et de l’innovation dans le secteur
de la construction. L’inventaire des
matériaux nous permet de déterminer
le potentiel de réutilisation future
des bâtiments et d’aider nos clients à
concevoir leurs projets de manière plus
écologique et plus efficace en termes de
ressources ».
Drees & Sommer propose des solutions
complètes à valeur ajoutée qui
répondent aux exigences spécifiques
de chaque projet. De plus, l’entreprise
prend également en charge la mise en
œuvre opérationnelle. Depuis 2017,
Drees & Sommer avec EPEA, qui fait
partie du groupe, est experte internationale
en inventaires de matériaux.
Avec la nouvelle accréditation,
Drees & Sommer est également bien
équipée afin de soutenir ses clients à
atteindre leurs objectifs de durabilité
au Grand-Duché.
Communiqué par Drees & Sommer
WIR BAUEN
DIE ZUKUNFT.
SKYPARK
BUSINESS CENTER
LUX-AIRPORT
steffen-holzbau.lu
LUXEMBOURG
42
GREEN BUILDING
SKYPARK BUSINESS CENTER :
PARÉ AU DÉCOLLAGE
C’est l’un des plus grands immeubles
en bois d’Europe et il accueillera,
entre autres, vacanciers et touristes
d’affaires qui prennent leur envol
depuis Luxembourg ou qui atterrissent
sur le sol grand-ducal. Premier
aperçu ou dernier souvenir du pays, le
Skypark Business Center ne laisse pas
indifférent. Depuis quelques mois, de
premiers chanceux ont pu faire l’expérience
de s’endormir au bord des
pistes de Luxairport. L’hôtel Moxy,
première « pierre » de la future cité
aéroportuaire, vient en effet d’y ouvrir
ses portes. Présentation d’un projet
hors norme et résolument vert.
Une architecture qui mise sur le
bien-être
Observer le ballet des avions au saut
du lit, c’est désormais possible si
vous réservez une chambre au Moxy
Luxembourg Airport. Directement relié
au terminal aéroportuaire du Findel,
cet hôtel chic et moderne compte parmi
les plus grands établissements hôteliers
en bois du monde. Inauguré le 21
novembre dernier, il lance la première
activité du nouveau Skypark Business
Center, lui-même un des plus grands
centres d’affaires à ossature bois en
construction.
Signée par le cabinet danois Bjarke
Ingels Group (BIG), en collaboration
avec Metaform Architects, l’architecture
de ce futur hub économique prend
la forme de deux longs volumes en zigzag
superposés. Cet enchevêtrement
de courbes serpente sur 372 m, parallèlement
à la piste de l’aéroport, créant
une surface utile totale de 76.400 m² et
une alternance de terrasses agréables
et de volumes intérieurs lumineux. En
effet, grâce à ses vastes surfaces vitrées,
le bâtiment est baigné d’une lumière
naturelle qui contribue au bien-être des
occupants. Du fait de sa hauteur, l’édifice
agit aussi comme une immense
barrière acoustique protégeant l’espace
public et les immeubles alentours de la
pollution sonore.
Les ondulations du bâtiment n’en
rendent pas moins son architecture
moins pratique. À l’intérieur, le
Skypark Business Center a été pensé
pour accueillir des aménagements
de bureaux flexibles pouvant correspondre
à tous les modèles de travail et à
des entreprises de toutes tailles. Quant
aux fonctions essentielles, elles sont
regroupées dans les zones du bâtiment
où les deux volumes se superposent.
Chaque locataire pourra ainsi y accéder
directement et facilement via les
ascenseurs.
En plus de l’hôtel et des bureaux, le
Skypark Business Center accueillera
des boutiques, des restaurants, un
centre de fitness et une crèche à l’accès
facilité par un parking de plus de 1.500
places.
Un complexe vert
Le Skypark Business Center a été
conçu pour atteindre le standard nZEB
(nearly Zero Energy Building). Espaces
intérieurs et façades sont éclairés par
un système basse tension économe en
énergie spécialement développé pour
le projet ; une énergie verte, d’ailleurs,
GREEN BUILDING
43
© Bjarke Ingels Group
produite sur place et à proximité par
des installations photovoltaïques.
Les toitures végétalisées, en plus d’offrir
un refuge à la biodiversité et des espaces
de détente aux occupants, renforcent
l’isolation thermique du bâtiment tout
en permettant de réduire l’effet d’îlot de
chaleur urbain. L’évaporation de l’eau
pluviale sur les surfaces de la toiture
contribue ainsi à diminuer les besoins
en climatisation de l’étage supérieur
lors de la saison estivale. Les propriétés
de rétention d’une toiture verte permettent
aussi, tout bonnement, une
meilleure gestion de l’eau : les gouttes
de pluie sont absorbées et stockées
par le sol et la végétation, ce qui allège
la pression sur les systèmes d’évacuation.
Cette humidité garantit aussi une
grande résistance au feu. Les surfaces
où pousseront pelouses, plantes vivaces
et arbrisseaux participeront également
à la purification de l’air par le filtrage
des particules fines et des métaux lourds
présents dans l’atmosphère.
Les matériaux utilisés sous ces jardins
suspendus sont verts eux aussi puisque
la majorité des structures supérieures,
dalles comprises, sont construites à
partir de quelque 14.156 m 3 de bois
européen ; un matériau qui permet une
réduction significative de l’empreinte
carbone de la construction comparativement
à l’acier ou au béton et qui
absorbe du CO 2
durant toute la durée
de vie de l’édifice. La façade en cuivre,
elle, a été réalisée avec 80% de métal
recyclé.
L’un des plus grands centres d’affaires
à ossature bois en construction
44
GREEN BUILDING
© Bjarke Ingels Group
© Bjarke Ingels Group
Cette façade, outre son caractère esthétique,
participe elle aussi à l’atteinte
de standards écologiques élevés. Le
bâtiment est en effet doté d’une double
peau : une façade extérieure en dents
de scie revêtue d’une alternance d’éléments
opaques et transparents protégeant
du bruit et du vent, et une façade
intérieure équipée de triple vitrage qui
isole l’immeuble aussi bien au niveau
thermique qu’acoustique.
© Bjarke Ingels Group
© Bjarke Ingels Group
Plus qu’un aéroport : presque une
ville
Cet écrin accueillera bientôt un public
plus varié que les seuls hôtes de l’hôtel
Moxy. L’ouverture de ce dernier ne
constitue que le premier jalon du projet
Skypark Business Center, lui-même
partie intégrante de la future « Airport
City », un espace urbain développé sur
18 ha, au cœur de l’enceinte de l’aéroport,
pour offrir des services variés
aux passagers et sociétés qui gravitent
autour du tarmac.
Par A. Jacob
76.400 m 2
de surface utile
1.400
panneaux photovoltaïques
14.156 m 3
de bois européen forment l’ossature
du bâtiment
Gilles Roth plaide pour une Europe audacieuse et innovante
Le ministre des Finances, Gilles Roth, a ouvert le World Artificial
Intelligence Festival 2025 à Cannes en appelant l’Europe à renouer
avec l’innovation pour attirer les investissements. Il a salué la signature
d’un protocole entre EuropAI et Cloud Community Europe - Luxembourg
(CCEL), renforçant le rôle du Luxembourg dans le développement de l’IA.
Il a aussi inauguré le stand luxembourgeois regroupant 60 entreprises.
Lors d’une conférence à Nice, il a plaidé pour un équilibre entre protection
et innovation. Soulignant le rôle clé de la recherche, il a encouragé une
Europe pionnière et compétitive dans l’intelligence artificielle.
Source : SIP
Vers un espace européen des données de santé plus connecté
L’Espace européen des données de santé (EHDS) sera au cœur de la
Conférence européenne sur les technologies de la santé numérique
les 25 et 26 mars prochains à Luxembourg. Anne Calteux, chef de
la représentation de la Commission européenne au Luxembourg,
prononcera le discours d’ouverture et présentera cette initiative clé pour
l’UE. Objectif : améliorer la coopération médicale grâce aux données,
accélérer les découvertes scientifiques et optimiser les soins pour les
patients. L’événement abordera aussi l’IA, le big data et la médecine
personnalisée, des technologies qui transforment la santé en Europe.
Source : Luxinnovation
Le Luxembourg s’engage pour une IA responsable
au sommet de Paris
Le Premier ministre Luc Frieden et la ministre déléguée Elisabeth
Margue ont représenté le Luxembourg au sommet pour l’action sur
l’intelligence artificielle les 10 et 11 février à Paris. Aux côtés de dirigeants
internationaux et d’experts, ils ont échangé sur la gouvernance, la
réglementation, la sécurité et les opportunités économiques liées à une
IA responsable. En marge de l’événement, ils ont rencontré plusieurs
acteurs clés du secteur, affirmant ainsi l’engagement du Luxembourg en
faveur d’une intelligence artificielle éthique et innovante.
Source : SIP
© SIP / Claude Piscitelli
DIGITAL
LUXEMBOURG
46
GRADEL, L’INNOVATION
AU SERVICE DE
L’INDUSTRIE DE DEMAIN
Depuis sa création en 1965, Gradel s’est
imposé comme un acteur clé de l’ingénierie
industrielle, expert dans la conception
de machines spéciales pour les secteurs
nucléaire et spatial, ainsi que dans la production
de sputtering targets. Avec le développement
de la technologie GRAM, un
procédé de fabrication additive robotisé,
l’entreprise luxembourgeoise repousse les
frontières de l’innovation en concevant des
structures ultralégères alliant performance
et durabilité. Rencontre avec Claude
Maack, son dirigeant.
Quelles sont les activités de Gradel ?
Nous exerçons dans deux grands
domaines d’activité. D’une part, nous
concevons des machines sur mesure
pour des secteurs tels que le nucléaire
et le spatial. D’autre part, nous produisons
des sputtering targets (cibles
de dépôt sous vide) utilisées dans le
processus de dépôt en couches minces
par pulvérisation cathodique pour l’industrie
du verre. Notre expertise dans
les machines spéciales repose sur 60
ans d’expérience. Dans le nucléaire,
DIGITAL ET INNOVATION
nous développons des équipements
dédiés à la maintenance et au démantèlement.
Dans le spatial, nous concevons
des Mechanical Ground Support
Equipment (MGSE), des outils essentiels
pour la manutention, l’assemblage
et le test des satellites. Nous intervenons
aussi dans l’industrie générale
pour des projets spécifiques nécessitant
des solutions personnalisées.
Nous prenons en charge l’ensemble
du cycle de vie d’une idée : de l’étude
des besoins à la mise en service sur
site, en passant par la conception, la
fabrication, l’assemblage et les tests.
Notre engagement ne s’arrête pas là :
nous accompagnons nos clients dans
l’intégration et l’utilisation de nos
équipements et assurons un service
après-vente complet, incluant maintenance,
formation et fourniture de
pièces de rechange.
Claude Maack
DIGITAL ET INNOVATION
47
Pouvez-vous nous parler de votre technologie
GRAM ?
GRAM est le diminutif de Gradel
Robotique Additive Manufacturing.
Il s’agit d’une technologie de fabrication
additive robotisée que nous
avons développée pour concevoir des
structures ultralégères avec des gains
de poids pouvant atteindre 70%. L’un
de ses atouts majeurs est sa capacité à
travailler n’importe quel type de fibre
(carbone, verre, basalte, chanvre, etc.),
offrant ainsi une flexibilité inédite par
rapport aux méthodes traditionnelles
tout en réduisant significativement les
coûts.
Notre procédé repose sur une tête d’imprégnation
de filament sans fin avec de
la résine, intégrée sur des robots industriels
permettant ainsi de construire
des structures en 3D complexes de
grande taille. Grâce à une surveillance
rigoureuse de la tension des filaments
et à des réservoirs de résine et de durcisseur
préchauffés, nous assurons
une imprégnation optimale et homogène
des fibres. La tête d’enroulement
est capable de traiter aussi bien les
résines mono-composantes que bicomposantes,
avec un dosage précis
qui garantit des résultats constants
et de haute qualité. De plus, GRAM
permet un contrôle en temps réel du
processus.
Comment vos procédés constituent-ils
une alternative durable du point de
vue de la longévité et de l’empreinte
écologique ?
Notre mission repose sur la recherche
constante du meilleur équilibre entre
durabilité économique et écologique.
L’un des principaux avantages de nos
méthodes réside dans la réduction du
poids des pièces produites, en particulier
dans le secteur du transport. Par
exemple, en remplaçant des matériaux
plus lourds par de la fibre de basalte
dans les véhicules, une réduction de
poids de 100 kg peut entraîner une
économie de 4% en consommation de
carburant. Dans l’aviation, où chaque
kilogramme économisé peut avoir des
effets significatifs sur la performance
énergétique, l’impact est encore plus
marqué. Ainsi, bien que l’économie
de carburant ne soit pas considérable
dans les voitures, elle devient cruciale
pour les avions, les hélicoptères et
d’autres appareils dans lesquels chaque
gramme compte.
Par ailleurs, la question de la diminution
de la consommation de béton se
pose un peu partout dans le monde.
Traditionnellement, l’acier est utilisé
pour le renforcer, mais ce matériau
présente un inconvénient majeur : il
est sujet à la corrosion. Avec le temps,
l’humidité et les agents chimiques
présents dans l’environnement détériorent
les structures, ce qui entraîne
des coûts de maintenance élevés et des
risques pour la sécurité des infrastructures.
Aux États-Unis, par exemple, les
coûts liés à la réparation du béton armé
à cause de la corrosion de l’acier sont
estimés à plusieurs milliards de dollars
par an, notamment sur la côte ouest où
les conditions climatiques accélèrent
le phénomène. En alternative, des
matériaux comme la fibre de basalte
permettent de prolonger la durée de
vie des structures en éliminant le problème
de la corrosion. Leur utilisation
réduit donc la nécessité d’une épaisse
couche de béton protectrice, ce qui
diminue la consommation de ciment
et contribue directement à la réduction
des émissions de CO 2
.
Quels sont les défis à venir pour Gradel
et comment envisagez-vous l’avenir de
l’entreprise ?
Depuis 2020, nous avons investi entre
12 et 13 millions d’euros pour développer
notre activité et structurer notre
production. En 2022, nous avons créé
la société Gradel Light Weight, dédiée
aux solutions ultralégères. Aujourd’hui,
nous avons les compétences, les
équipements et une technologie de
pointe, mais l’industrialisation prend
du temps et demande des ressources
importantes.
Il est temps d’investir ici, chez nous,
pour créer des emplois, soutenir
l’innovation et bâtir une industrie
plus résiliente
Nous avons financé cet effort grâce à
nos propres moyens et des projets R&D
cofinancés par des aides publiques
mais, pour franchir le cap décisif vers
la fabrication à grande échelle, nous
avons besoin d’un investisseur stratégique.
Le secteur des matériaux innovants
est complexe, le risque perçu est
élevé et cela freine les financements privés.
Pourtant, l’enjeu est clair : relocaliser
la production en Europe et garantir
notre autonomie industrielle. Pendant
trop longtemps, l’Europe a externalisé
ces savoir-faire en Asie et nous en
payons aujourd’hui le prix. Il est temps
d’investir ici, chez nous, pour créer des
emplois, soutenir l’innovation et bâtir
une industrie plus résiliente.
Par B. Pierrot
LUXEMBOURG
48
DIGITAL ET INNOVATION
LE GOUVERNEMENT LUXEMBOURGEOIS
ET CLARENCE SIGNENT UN PARTENARIAT
SUR LE CLOUD SOUVERAIN DÉCONNECTÉ
Le 23 janvier, Stéphanie Obertin,
ministre de la Digitalisation, Paul
Konsbruck, directeur général de
LuxConnect, et Gérard Hoffmann, directeur
général de Proximus Luxembourg,
ont procédé à la signature d’un partenariat
entre le gouvernement et Clarence
S.A. (joint-venture de LuxConnect et
Proximus Luxembourg) en vue de l’exploitation
d’une solution de cloud souverain
déconnecté. La solution de Clarence
fournira au gouvernement, au travers
du Centre des technologies de l’information
de l’État (CTIE), des services à haute
valeur ajoutée dans un environnement
totalement déconnecté, garantissant
ainsi la souveraineté des données du
Luxembourg.
La ministre de la Digitalisation,
Stéphanie Obertin, salue cette initiative
: « je me réjouis de cette avancée
majeure en faveur de services publics
de qualité. L’État luxembourgeois signe
aujourd’hui un partenariat unique en
son genre en Europe et mise ainsi sur
une solution souveraine et déconnectée
pour des applications à la pointe
de l’innovation. Après la première e-
ambassade au monde, le Luxembourg
fait une nouvelle fois figure de précurseur
en créant les conditions nécessaires
pour la sécurité des données et
leur utilisation par les administrations
pour des services publics au profit des
citoyens et des entreprises. Ce partenariat
avec Clarence suit de près l’annonce
des projets MeluXina-AI et AI Factory et
cristallise la volonté du gouvernement
d’investir de plus en plus dans des
outils qui favorisent l’émergence d’un
écosystème national des données et qui
renforce la souveraineté numérique du
Luxembourg ».
Un partenariat stratégique souverain
totalement luxembourgeois
Clarence coopère pour l’exécution de
la plateforme avec LuxConnect, société
privée à 100% détenue par l’État et
acteur incontournable de l’opération
de centres de données certifiés Tier
IV, et avec Proximus Luxembourg, une
© MinDigital
Paul Konsbruck, directeur général de LuxConnect, Stéphanie Obertin, ministre de la Digitalisation,
et Gérard Hoffmann, directeur général de Proximus Luxembourg
DIGITAL ET INNOVATION
49
© MinDigital
société luxembourgeoise réglementée
par la CSSF ayant fait ses preuves
dans la gestion et l’utilisation de données
hautement confidentielles. La
gestion technique et opérationnelle de
l’infrastructure Clarence pleinement
dédiée à l’État sera directement assurée
par le CTIE, permettant à ce dernier
d’exploiter et d’appliquer les technologies
les plus avancées à ses données
sensibles tout en assurant l’entière
confidentialité, un contrôle complet et
une souveraineté sans faille.
L’État luxembourgeois
signe aujourd’hui un partenariat
unique en son genre en Europe
« La plateforme de cloud déconnecté
installée dans deux centres de données
LuxConnect Tier IV et gérée localement
combine souveraineté forte et accès au
meilleur du cloud. Pionnière en Europe,
elle offre une expérience proche du
cloud public dans un environnement
sécurisé et sous juridiction luxembourgeoise.
Cette solution unique permet
non seulement un contrôle total des
données, mais aussi la création de
valeur pour le Luxembourg en renforçant
notre autonomie numérique »,
ajoute Paul Konsbruck, CEO de
LuxConnect.
Un cloud souverain au service de la
sécurité et de l’innovation législative
Ce partenariat ambitieux permet à
l’État luxembourgeois de fournir des
services de cloud souverain innovants,
spécifiquement conçus pour répondre
aux besoins des utilisateurs finaux,
qu’il s’agisse des entités gouvernementales,
des communes ou des institutions
nationales. Il ouvre la voie au développement
d’applications modernes et
sécurisées, adaptées aux exigences du
CTIE et de ses partenaires. Ce projet
garantit un environnement de traitement
hautement sécurisé pour le partage
des données sensibles, y compris
celles liées à la sécurité publique, la
défense ou encore les données éducatives
et de recherche non classifiées.
Par ailleurs, la plateforme permettra
également de répondre aux besoins
spécifiques des cadres législatifs en
matière de données, tels que la loi sur
l’intelligence artificielle, avec l’implémentation
de sandboxes dédiées
strictement conformes et sécurisées,
ou encore le futur règlement européen
relatif à l’espace européen des données
de santé. Ce projet constitue ainsi un
levier stratégique pour renforcer l’autonomie
numérique du Luxembourg
tout en offrant aux utilisateurs un outil
puissant pour le traitement et le partage
des données dans un cadre souverain.
Cette solution unique permet
non seulement un contrôle total
des données, mais aussi la création
de valeur pour le Luxembourg
en renforçant notre autonomie
numérique
Gérard Hoffmann, CEO de Proximus
Luxembourg ajoute : « être respectueux
des réglementations européennes en
matière de confidentialité des données
n’est pas seulement une obligation
légale, c’est aussi une démonstration
d’engagement envers la transparence,
la sécurité et la confiance des utilisateurs,
tout en assurant une base solide
pour innover et tirer parti du potentiel
des solutions numériques modernes.
Clarence, avec sa plateforme de
cloud souverain déconnecté, est en
total alignement avec l’engagement
du Luxembourg à être un pilier de
confiance, de conformité et d’innovation
dans l’économie numérique
internationale ».
Communiqué par Clarence Luxembourg
INTERNATIONAL
50
DIGITAL ET INNOVATION
LES ORGANISATIONS
SONT DE PLUS EN PLUS CONSCIENTES
DE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE L’IA
GÉNÉRATIVE MAIS LA PLUPART NE SONT
PAS EN MESURE D’Y REMÉDIER SEULES
D’après le rapport du Capgemini
Research Institute sur la durabilité
de l’IA générative, « Developing sustainable
Gen AI », publié le 14 janvier,
l’empreinte environnementale néfaste
de l’IA générative est significative et
croissante. Cependant, de nombreuses
entreprises ne parviennent pas à suivre
de manière adéquate cet impact croissant,
ce qui met en péril leurs objectifs
ESG. Alors que les entreprises commencent
à évaluer la capacité de l’IA
générative à stimuler leur croissance à
l’aune de son coût environnemental, le
rapport présente des mesures visant à
concevoir une stratégie d’IA générative
responsable et durable.
Tout au long de son cycle de vie, l’IA
générative a un impact environnemental
significatif
L’adoption de l’IA générative s’est rapidement
accélérée : une étude récente
de Capgemini montrait que si seulement
6% des organisations avaient
intégré l’IA générative dans l’ensemble
de leurs fonctions et sites d’activité à la
fin de 2023, ce chiffre est passé à 24%
en octobre 2024. Dans son ensemble,
l’IA est un moteur de croissance de
l’entreprise, et a également le potentiel
d’accroître l’efficacité énergétique et
de soutenir les initiatives en faveur du
développement durable. Cependant,
l’IA générative requiert le traitement
de vastes quantités de données et une
puissance de calcul importante, ce qui
consomme de grandes quantités d’électricité,
d’eau et d’autres ressources.
Par conséquent, près de la moitié (48%)
des cadres dirigeants estiment que leur
utilisation de l’IA générative a entraîné
une hausse de leurs émissions de GES.
Cette augmentation de l’empreinte
carbone devrait continuer à croître. Les
organisations qui mesurent actuellement
l’empreinte environnementale de
leur IA générative s’attendent à ce que la
part de leurs émissions liées à cet usage
par rapport à leurs émissions totales
augmente, en moyenne, de 2,6% à 4,8%
au cours des deux prochaines années.
Afin d’atténuer ce problème, de plus
en plus d’entreprises se tournent vers
des sources d’énergie renouvelables et
optimisent l’infrastructure de leur IA.
Une minorité d’organisations se
préoccupe de la durabilité de l’IA
générative
Avec l’accélération des innovations
autour de l’IA générative, le reporting
environnemental des entreprises ne
suit pas le rythme. Seuls 12% des cadres
dirigeants qui utilisent l’IA générative
déclarent que leur entreprise mesure
l’empreinte environnementale de leur
utilisation et, en réalité, seuls 38%
d’entre eux affirment être conscients
de cet impact. De même, alors que les
entreprises tentent de rester compétitives,
la performance, la déployabilité
et le coût sont des considérations
clés dans l’évaluation des modèles
d’IA générative, tandis que la durabilité
n’a qu’une importance marginale.
Seulement un cinquième des cadres
dirigeants place l’empreinte environnementale
de l’IA générative comme
l’un des cinq premiers facteurs lors
de la sélection ou la construction de
modèles d’IA générative, et plus de la
moitié reconnaît qu’inclure la durabilité
comme critère clé lors de la sélection
des fournisseurs d’IA générative
permettrait de réduire son empreinte
environnementale.
Un soutien de l’ensemble du secteur
est nécessaire pour correctement
rendre compte de l’empreinte environnementale
de l’IA générative
Avec une prise de conscience croissante
de l’empreinte environnementale
de l’IA générative, près d’un tiers (31%)
des organisations ont commencé à
mettre en place des initiatives durables
dans le cycle de vie de l’IA générative.
Par exemple, plus de la moitié d’entre
elles utilisent déjà des modèles plus
petits et alimentent leur infrastructure
d’IA générative avec des sources
d’énergie renouvelables, ou prévoient
de le faire au cours des douze prochains
mois.
Cependant, comme plus des trois
quarts des organisations n’utilisent
que des modèles pré-entraînés et
que seulement 4% construisent leurs
propres modèles, les cadres dirigeants
dépendent fortement de leurs partenaires
technologiques lorsqu’il s’agit
de traiter la question de l’empreinte
environnementale de l’IA générative.
En effet, près des trois quarts d’entre
DIGITAL ET INNOVATION
51
objectifs en matière de durabilité, malgré
son empreinte environnementale.
Le rapport met en évidence les principaux
cas d’usage, comme le reporting
ESG et la planification de scénarios,
l’optimisation des matériaux pour certaines
industries clés ou la conception
de produits durables/circulaires. Un
tiers des cadres dirigeants utilise déjà
l’IA générative pour des initiatives
durables et deux tiers déclarent s’attendre
à une réduction de plus de 10%
de leurs émissions de gaz à effet de serre
dans les trois à cinq prochaines années
grâce aux initiatives durables rendues
possible par l’IA générative. Toutefois,
cette perspective doit être prise avec
prudence, selon le rapport, étant donné
le nombre limité d’entreprises qui
mesurent l’empreinte environnementale
de leur usage de l’IA générative.
La recherche et le suivi continus sont
essentiels pour comprendre et atténuer
l’impact de l’IA sur l’environnement.
eux estiment qu’il est difficile de mesurer
l’impact de cette technologie en
raison du manque de transparence
de la part des fournisseurs et de l’absence
de méthodologie sur la façon
de rendre compte de cette empreinte
environnementale.
« Si nous voulons que l’IA générative
soit un moteur de croissance durable,
l’ensemble du marché doit ouvrir la
discussion sur la collaboration autour
des données, en élaborant des normes
sur la façon dont nous mesurons l’empreinte
environnementale de l’IA,
afin que les dirigeants soient équipés
pour prendre des décisions business
plus éclairées et responsables, et atténuer
ses impacts », a déclaré Cyril
Garcia, responsable mondial des offres
« Sustainability » et de la RSE et membre
du comité de direction générale du
Groupe. « L’IA a le potentiel d’accélérer
les objectifs business et les initiatives
de développement durable. Nous proposons
ici une marche à suivre pour
que les dirigeants puissent exploiter
pleinement les technologies telles
que l’IA générative et avoir un impact
positif sur les organisations, la société
et la planète ».
Une feuille de route pour une utilisation
durable et responsable de l’IA
générative
Le rapport suggère qu’avant le lancement
de leurs projets d’IA générative,
les entreprises devraient procéder à
une évaluation approfondie du retour
sur investissement attendu et de leur
empreinte environnementale. Elles
devraient également s’assurer qu’elles
ne peuvent pas utiliser d’autres technologies
moins gourmandes en énergie
avec une performance comparable. Le
rapport propose également des pratiques
durables à mettre en œuvre tout
au long du cycle de vie de l’IA, notamment
en ce qui concerne le hardware,
l’architecture des modèles, les sources
d’énergie pour les data centers et la
mise en place de politiques d’utilisation
durable.
Dans certains cas, l’IA générative peut
en réalité être utilisée pour accélérer les
Seulement un cinquième
des cadres dirigeants place l’empreinte
environnementale de l’IA générative
comme l’un des cinq premiers facteurs
lors de la sélection ou la construction
de modèles d’IA
Les modèles de gouvernance multidisciplinaires
et la collaboration entre
les parties prenantes de l’écosystème
de l’IA générative seront également
importants pour les entreprises qui
souhaitent parvenir à une utilisation
sûre, transparente, durable et éthique
de l’IA générative. Près des deux tiers
(62%) des cadres dirigeants estiment
que des garde-fous et une gouvernance
solide peuvent atténuer efficacement
l’impact environnemental de l’IA
générative.
Communiqué par Capgemini
LUXEMBOURG
52
DIGITAL ET INNOVATION
LA DIGITALISATION :
UN LEVIER POUR AMÉLIORER
LES SERVICES DE LA FAL
Cyril Piscaglia et Marine Cochois
Fondation pour l’Accès au Logement
Depuis juillet 2023, la Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) a entrepris une refonte totale de ses processus internes et
externes grâce à la digitalisation. Ce choix stratégique a permis de fluidifier des processus fastidieux. Marine Cochois, chef
de département, et Cyril Piscaglia, IT Manager, présentent les projets qui ont été mis en place pour faciliter le travail des
collaborateurs de la Fondation et ainsi améliorer la qualité des services pour les bénéficiaires.
DIGITAL ET INNOVATION
53
Quels ont été les projets mis en place
dernièrement en matière de digitalisation
à la FAL ?
CP : Le projet le plus conséquent a été
l’implantation d’un ERP (Enterprise
resource planning) interne qui est basé
sur la plateforme Odoo. Celui-ci a été
introduit dans nos processus en juillet
2023. Nous avons commencé par une
phase d’analyse approfondie de l’existant
afin d’identifier les possibles failles
dans les procédures et le fonctionnement
ainsi que les axes d’amélioration,
pour ensuite créer un système qui corresponde
à nos aspirations.
L’impact de la digitalisation
est considérable puisqu’elle
présente un double avantage :
celui de réduire les délais
et la marge d’erreur
MC : Nous avons aussi digitalisé la
plupart de nos archives pour y avoir
accès plus facilement. Le restant est
actuellement numérisé afin de totalement
supprimer les dépenses et les
contraintes liées à la gestion des documents
physiques.
MC : Prenons également le cas des
signatures des contrats. Avant l’intégration
de l’ERP, cette opération était
chronophage et impliquait des déplacements
entre nos différents sites
situés aux quatre coins du territoire.
Aujourd’hui, cette partie du travail
n’existe plus car dématérialisée grâce
à l’automatisation. Nos assistants
sociaux peuvent préparer les contrats
directement en ligne. Ceux-ci sont
ensuite signés à distance en respectant
les normes du Règlement général
sur la protection des données (RGPD).
L’impact de la digitalisation est considérable
puisqu’elle présente un double
avantage : celui de réduire les délais et
la marge d’erreur.
CP : Nos techniciens profitent des
mêmes bénéfices depuis l’introduction
des tablettes qui leur permet de mieux
gérer les incidents tout en centralisant
les informations sur une plateforme
unique. En éliminant les supports
papier, nos équipes de maintenance
sont plus efficaces, ce qui améliore les
interventions ou la disponibilité des
logements pour nos bénéficiaires en
attente. Un autre changement marquant
concerne la gestion des états des
lieux. Ces derniers aussi sont maintenant
réalisés directement en ligne et
peuvent contenir des photos pour plus
de précision. Ces évolutions digitales
nous permettent de standardiser nos
processus et d’être plus précis dans nos
activités du quotidien.
été remplacées par un système de validation
numérique via le logiciel BOB.
Grâce à lui, nos flux sont automatisés.
Il gère les relances et garantit la transparence
des transactions. Nos équipes
de la comptabilité gagnent ainsi en efficacité
et peuvent se concentrer davantage
sur la vérification de toutes nos
données tout en réduisant les erreurs
humaines liées à l’encodage manuel.
Quels sont vos prochains objectifs de
digitalisation ?
MC : Nous avons beaucoup évolué ces
dernières années mais nos processus de
digitalisation sont loin d’être achevés.
Dans un avenir proche, nous envisageons
de renforcer les liens entre Odoo
et BOB. Ce travail est en cours de réalisation.
Il vise à accroître la fluidité des
flux de données entre les deux systèmes
et à diminuer les erreurs humaines.
CP : L’un de nos objectifs porte également
sur la création d’un portail dédié
aux bénéficiaires et aux propriétaires.
Cet outil permettra par exemple de
télécharger des documents, de déposer
des demandes ou de signaler des incidents.
Nous nous concentrons d’abord
sur l’apprentissage de nos nouvelles
façons de travailler, puis nous nous
chargerons progressivement de créer
ce portail.
Quels sont les avantages notables de
cette intégration, à la fois pour vos
bénéficiaires et vos collaborateurs ?
CP : Les demandes de logement étaient
jusqu’alors émises et gérées à l’aide
de formulaires papier et nécessitaient
inévitablement un encodage manuel
à chaque étape. Avec la mise en place
d’Odoo, les futurs bénéficiaires de nos
logements sont désormais en mesure
de soumettre leurs demandes en ligne
grâce à une plateforme facile d’utilisation
et sécurisée. Nous gagnons
énormément de temps car il n’est
plus nécessaire d’encoder les données
manuellement. Cela nous permet d’offrir
de meilleurs services et de recentrer
nos équipes sur des tâches à plus
forte valeur ajoutée et qui concernent
davantage leur cœur de métier.
Une meilleure qualité
de service et un recentrage
de nos équipes sur des tâches
à plus forte valeur ajoutée
MC : Nous avons également décidé que
chacun de nos collaborateurs devait
avoir à sa disposition un ordinateur
portable. Pourquoi ? Tout simplement
pour favoriser la flexibilité et la continuité
du travail à distance, dans nos
bureaux satellites ou ailleurs. De plus,
notre système de comptabilité a été
repensé. Les factures papier ont en effet
Fondation pour l’Accès au
Logement
202B, rue de Hamm
L-1713 Luxembourg
www.fondation-logement.lu
Terminus au Findel
Depuis le dimanche 2 mars, le tram dépose ses voyageurs jusqu’à
l’aéroport de Luxembourg. Ce faisant, Luxtram finalise la première ligne
du pays, un itinéraire qui dessert désormais 24 stations, dont 10 pôles
d’échange multimodaux, entre Luxexpo et le Findel. Le nouveau tronçon,
long de 3,9 km et composé d’un ouvrage d’art de 110 m enjambant
l’autoroute A1, « constitue une véritable plus-value et pour les citoyens de
la capitale et pour les visiteurs, tant en termes d’accessibilité que de qualité
de vie », a déclaré Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de Luxembourg.
L’épine dorsale de son concept de mobilité multimodale achevée, la
priorité de la capitale sera désormais d’assurer la connexion des grands
quartiers résidentiels aux transports en commun.
L’électrique progresse au Grand-Duché
Source : Luxtram
Une fois n’est pas coutume, l’Autofestival, qui a battu son plein du 25
janvier au 3 février, a fourni une nouvelle occasion de faire le point sur
les ventes de véhicules. La FEDAMO tire un bilan positif de 2024 : si
les immatriculations de véhicules neufs ont reculé de 5,1% par rapport
à 2023 – année marquée par le rattrapage des délais de livraison
post-Covid, l’année écoulée signe le retour à la normale au niveau de
ces délais. Bonne nouvelle : sur les 46.635 voitures nouvellement
immatriculées l’an dernier, 27,4% possédaient un moteur électrique
(+15,6% par rapport à 2023). La tendance demeure à la baisse pour les
véhicules thermiques qui représentent 29,6% des immatriculations pour
l’essence et 12,3% pour le diesel.
L’enquête Luxmobil 2025 est en route
Source : FEDAMO
Ce 14 janvier, le ministère de la Mobilité et des Travaux publics a lancé
son enquête de mobilité Luxmobil 2025. D’ici la fin du mois de juin,
7.860 résidents statistiquement représentatifs seront contactés pour
fournir des données concernant l’ensemble des déplacements effectués
sur un jour de la semaine et un samedi. L’objectif : permettre au ministère
de mieux cerner les comportements de déplacement des résidents ainsi
que leurs besoins ; une démarche essentielle à l’élaboration du Plan
national de mobilité 2040 et toute autre future planification stratégique.
© Luxtram
OBILITÉ
Source : SIP
LUXEMBOURG
56
MOBILITÉ
Joe Malago et François Neu
MOBILITÉ
57
SALES-LENTZ ET ENERDEAL
NOUENT UN PARTENARIAT
STRATÉGIQUE DANS LE SOLAIRE
Dans une initiative ambitieuse en faveur
de la durabilité, Sales-Lentz et
Enerdeal annoncent leur partenariat
stratégique pour accélérer la transition
vers une mobilité zéro émission
d’ici 2030. Ce projet s’inscrit dans
la volonté de Sales-Lentz de réduire
son empreinte carbone tout en maîtrisant
les coûts énergétiques dans
un contexte de volatilité des prix de
l’énergie.
Sales-Lentz a choisi de maximiser la
production locale d’énergie verte sur
ses infrastructures à travers tout le
Luxembourg, en collaboration avec
Enerdeal. Ce partenariat prévoit l’installation
de centrales photovoltaïques
en toiture, au sol et sur des carports.
L’énergie ainsi produite sera utilisée
pour recharger la flotte grandissante
de bus électriques de Sales-Lentz qui
compte actuellement 200 bus, et plus
de 600 à l’horizon 2030.
En 2004, Sales-Lentz a été précurseur
dans le domaine du transport au
Luxembourg en installant un premier
parc photovoltaïque sur son site de
Bascharage. 20 ans plus tard, l’entreprise
prévoit de remplacer ces premiers
panneaux solaires par des plus puissants
mais également d’élargir son parc
en installant des nouveaux panneaux
sur 4 sites, avec une capacité de production
annuelle de plus de 1,6 GWh.
Cet investissement permettra de soutenir
les besoins énergétiques de la
flotte de bus électriques et d’aller
au-delà des obligations de l’accord
de Paris, en termes de décarbonation
pour la mobilité urbaine verte. En effet,
d’ici 2030, l’entreprise s’est fixé un
cap ambitieux : une flotte entièrement
composée de véhicules zéro émission,
avec plus de 10 GWh d’énergie générés
à partir de ressources renouvelables.
À ce sujet, dans un premier temps,
près de 5.000 panneaux solaires seront
installés en 2025 par Enerdeal
sur les infrastructures de Sales-Lentz
et produiront une énergie équivalente
à la consommation annuelle de 600
ménages, permettant d’économiser
l’émission de plus de 700 tonnes de
CO 2
par an. Ce volume d’énergie jouera
un rôle central dans la recharge de
la flotte de bus électriques tout en assurant
une autonomie énergétique à
long terme.
« Ce partenariat avec Enerdeal marque
une étape clé dans notre transition
vers une mobilité durable. Il nous offre
l’opportunité de réduire considérablement
notre empreinte carbone tout
en optimisant la gestion de nos coûts
énergétiques. Grâce à des solutions
innovantes, telles que les batteries
de stockage permettant de conserver
l’électricité produite durant la journée,
nous pourrons recharger nos bus
la nuit et tirer parti des périodes où
l’électricité est la plus avantageuse en
termes de prix », souligne Joe Malago,
directeur technique de Sales-Lentz.
« Notre expertise en matière de solutions
solaires et de stockage de l’énergie,
acquise à travers divers projets
internationaux, sera mise à profit ici
pour accompagner Sales-Lentz dans
cette transition essentielle vers une
mobilité plus verte », commente François
Neu, directeur d’Enerdeal Luxembourg.
Ce partenariat avec Enerdeal illustre
l’engagement de Sales-Lentz pour rester
un acteur majeur dans la mobilité
durable au Luxembourg. Les défis liés
à la mobilité au Grand-Duché et la nécessité
de traiter la question de la propulsion
des véhicules lourds incitent
les entreprises à innover et à développer
leur maîtrise de l’électrification.
Dans cette optique, seul un travail
collaboratif et un partage de connaissances
permettront de faire face à la
course contre la montre pour une neutralité
carbone.
Communiqué par Sales-Lentz et Enerdeal
LUXEMBOURG
58
MOBILITÉ
L’ALLIANCE DE LA PERFORMANCE
ET DE L’INNOVATION
Volkswagen Luxembourg
Le nouveau Volkswagen Transporter
a débarqué sur les routes luxembourgeoises
à la fin du mois de février et
entend s’imposer comme une référence
incontournable dans l’univers des véhicules
utilitaires. Disponible en électrique,
hybride et diesel, il est conçu pour
s’adapter aux besoins des professionnels.
Le nouveau modèle associe puissance,
modularité et innovations technologiques
pour offrir un confort de conduite
inédit. Découverte.
Un design audacieux et fonctionnel
Si l’esthétique du Transporter 2024
évolue, il conserve son ADN robuste, si
caractéristique de Volkswagen. Son avant
court et dynamique, agrémenté des feux
Matrix LED en option, lui donne une
allure moderne et professionnelle. Ses
dimensions profitent tant à l’espace de
chargement qu’au confort des passagers.
Avec une largeur accrue de 148 mm entre
les passages de roues et une longueur de
compartiment de chargement étendue
jusqu’à 3 m en version à empattement
long, le Transporter facilite le transport de
marchandises volumineuses. Ses portes
plus larges permettent également d’y
loger une europalette en toute simplicité.
Pas question non plus de négliger le
design intérieur : celui-ci est doté de
matériaux de haute qualité et d’une
ergonomie optimisée. Le tableau de
bord intègre une interface utilisateur
intuitive, tandis que les finitions
modernes renforcent l’aspect premium
du véhicule. L’isolation phonique a
aussi été améliorée, ce qui garantit un
habitacle plus silencieux et rend les trajets
plus agréables même sur autoroute.
Une expérience de conduite optimisée
La nouvelle génération du Transporter
ne se contente pas d’être pratique. Elle
améliore aussi l’expérience sur la route
grâce à son ergonomie et des technologies
avancées. Le poste de conduite
est un véritable cockpit moderne, muni
d’un écran tactile de treize pouces avec
App-Connect sans fil et d’une combinaison
d’instruments numériques.
Les sièges offrent un maintien optimal
de l’assise même sur les longs trajets
et le volant multifonction permet un
contrôle intuitif des fonctionnalités
essentielles.
L’amélioration du confort passe également
par une suspension révisée
qui absorbe mieux les irrégularités de
la route. Cela garantit une meilleure
stabilité et une conduite plus souple.
Quant à la direction assistée, elle a été
optimisée pour offrir un ressenti plus
précis que ce soit en milieu urbain ou
sur autoroute.
Autre point non négligeable : les nombreux
systèmes d’aide à la conduite qui
renforcent la sécurité et la sérénité au
volant comme l’assistant de maintien
de voie, le régulateur de vitesse prédictif
et l’assistance au freinage d’urgence.
Toutes ces fonctionnalités sont de série
sur toutes les versions. En ville, l’aide
au stationnement et la détection de
signalisation routière simplifient les
manœuvres et optimisent la sécurité
des passagers comme des piétons.
Un espace de travail mobile
Ce véhicule est avant tout dédié aux
professionnels qui ont le goût du travail
bien fait. En témoigne l’intérieur qui a
été pensé comme un bureau mobile.
Le nouveau Transporter intègre de
nombreux espaces de rangement pour
optimiser l’organisation quotidienne et
propose une prise 230V en option afin
MOBILITÉ
59
d’alimenter les outils et équipements
électriques. La connectivité avancée via
VW Connect assure une liaison fluide
entre le véhicule et l’environnement
numérique du conducteur.
Grâce à sa capacité de charge impressionnante
(jusqu’à 1,33 tonne) et un
volume de chargement atteignant 9 m³,
le Transporter répond aux exigences
des professionnels du bâtiment, des
services de livraison ou des artisans.
Sa charge tractée de 2,8 tonnes permet
de transporter du matériel encombrant
sans difficulté.
Une entrée dans l’ère de l’électromobilité
Disponible en version diesel, hybride
rechargeable et 100% électrique, le
Transporter s’adapte à tous les usages.
La motorisation électrique propose
deux niveaux de puissance : 136 ch avec
une autonomie de 330 km et 286 ch
pour 318 km d’autonomie en cycle
WLTP. La recharge rapide en courant
continu peut atteindre 125 kW, ce qui
garantit une flexibilité optimale. Le
moteur diesel 2.0 TDI continue d’équiper
la gamme avec différentes puissances,
offrant robustesse et endurance
sur les longs trajets. Ces motorisations
s’accompagnent d’une boîte automatique
ou manuelle selon les besoins des
professionnels.
L’électrification de la gamme
Transporter marque néanmoins une
avancée stratégique pour Volkswagen
Véhicules Utilitaires. Avec l’e-
Transporter et l’e-Caravelle, la marque
propose désormais une alternative
électrique adaptée à tous les usages
professionnels et personnels. En version
électrique, le Transporter conserve
sa modularité et son espace généreux
tout en offrant une conduite plus silencieuse
et économique.
L’autonomie et la recharge rapide rendent
ce modèle particulièrement attractif pour
les trajets urbains et périurbains, tandis
que son centre de gravité plus bas, dû
aux batteries intégrées dans le plancher,
améliore la tenue de route et la stabilité
en charge. Les utilisateurs bénéficient
également d’un coût d’exploitation réduit
grâce à l’entretien simplifié et aux économies
de carburant.
Avec ce nouveau véhicule, Volkswagen
réussit à allier robustesse, innovation et
confort pour offrir un véhicule utilitaire
d’exception. Sa polyvalence, son design
modernisé et ses performances améliorées
en font un allié incontournable
pour les professionnels en quête d’un
outil de travail fiable et performant.
Volkswagen Utilitaires Luxembourg
www.volkswagen-utillitaires.lu
LUXEMBOURG
60
ÉLECTROMOBILITÉ : LES DERNIÈRES
NOUVEAUTÉS DE CE DÉBUT D’ANNÉE 2025
MOBILITÉ
Pour sa 61 e édition, l’Autofestival 2025, qui s’est tenu entre le 25 janvier et le 3 février, a permis aux concessionnaires luxembourgeois de
mettre en avant les nouveautés du moment et notamment les derniers lancements de modèles 100% électriques. Découvrez dans les
pages qui suivent une dizaine de modèles proposés actuellement par des constructeurs automobiles comme Citroën, DS Automobiles,
Ligier, Lotus, Mercedes-Benz, Maxus, MG, Renault, Skoda, Toyota ou encore Volkswagen. Les conducteurs de deux-roues trouveront
quant à eux deux nouveautés de BMW et Kawasaki.
Les citadines
Par R. Thomas
Renault 4L E-Tech Electric
Capacité de la batterie : 40 kWh
Puissance : 90 kW
Autonomie cycle mixte : 300 km (WLTP)
Consommation : 14 kWh/100 km (WLTP)
Prix : à partir de 30.000 euros TVAC
Renault 5 E-Tech Electric
Capacité de la batterie : 40 kWh
Puissance : 90 kW
Autonomie cycle mixte : 312 km (WLTP)
Consommation : 14,5 kWh/100 km (WLTP)
Prix : à partir de 26.011 euros TVAC
Les berlines compactes
Skoda Elroq
Capacité de la batterie : 55 kWh
Puissance : 125 kW
Autonomie cycle mixte : 370 km (WLTP)
Consommation : 15 kWh/100 km (WLTP)
Prix : à partir de 29.990 euros TVAC
Break MG5
Capacité de la batterie : 50 kWh
Puissance : 115 kW
Autonomie cycle mixte : 320 km (WLTP)
Consommation : 15,1 kWh/100 km (WLTP)
Prix : à partir de 32.990 euros TVAC
MOBILITÉ
61
Les berlines de luxe
DS N°8
Capacité de la batterie : 97 kWh
Puissance : 257 kW
Autonomie cycle mixte : 686 km (WLTP)
Consommation : 14,2 kWh/100 km (WLTP)
Prix : à partir de 61.498 euros TVAC
Lotus Eletre
Capacité de la batterie : 112 kWh
Puissance : 450 kW
Autonomie cycle mixte : 600 km (WLTP)
Consommation : 18 kWh/100 km (WLTP)
Prix : à partir de 98.690 euros TVAC
Les vans
Volkswagen ID Buzz
Capacité de la batterie : 82 kWh
Puissance : 150 kW
Autonomie cycle mixte : 414 km (WLTP)
Consommation : 20,4 kWh/100 km (WLTP)
Prix : à partir de 52.850 euros TVAC
Mercedes-Benz EQV
Capacité de la batterie : 100 kWh
Puissance : 150 kW
Autonomie cycle mixte : 351 km (WLTP)
Consommation : 28,5 kWh/100 km (WLTP)
Prix : à partir de 79.936 euros TVAC
Les utilitaires
Maxus eDeliver 5
Capacité de la batterie : 64 kWh
Puissance : 129 kW
Autonomie cycle mixte : 335 km (WLTP)
Consommation : 21 kWh/100 km (WLTP)
Prix : à partir de 39.990 euros TVAC
62
MOBILITÉ
Toyota Pro Ace Verso
Capacité de la batterie : 50 kWh
Puissance : 100 kW
Autonomie cycle mixte : 230 km (WLTP)
Consommation : 26,4 kWh/100 km (WLTP)
Prix : à partir de 49.820 euros TVAC
Les véhicules sans permis
Citroën Ami
Capacité de la batterie : 5,5 kWh
Puissance : 6 kW
Autonomie cycle mixte : 70 km (WLTP)
Consommation : 7,1 kWh/100 km (WLTP)
Prix : à partir de 6.990 euros TVAC
Ligier Myli
Capacité de la batterie : 12,4 kWh
Puissance : 6 kW
Autonomie cycle mixte : 192 km (WLTP)
Consommation : 7,5 kWh/100 km (WLTP)
Prix : à partir de 16.895 euros TVAC
Les motos et scooters
BMW CE 02 AM
Capacité de la batterie : 1,96 kWh
Puissance : 4 kW
Autonomie cycle mixte : 45 km (WMTC)
Consommation : 5 kWh/100 km (WMTC)
Prix : à partir de 7.750 euros TVAC
Kawasaki Z e-1
Capacité de la batterie : 3 kWh
Puissance : 9 kW
Autonomie cycle mixte : 72 km (WMTC)
Consommation : 4,5 kWh/100 km (WMTC)
Prix : à partir de 8.439 euros TVAC
Finance durable : la stratégie 2030 présentée
Ce 6 février, la Luxembourg Sustainable Finance Initiative (LSFI) a dévoilé
sa stratégie 2030, une vision basée sur trois piliers pour que progresse
la finance durable au Grand-Duché. Premièrement, la LSFI fournira les
conseils (via des actions comme des coachings) et le leadership éclairé
nécessaires à l’amélioration de la compréhension et des compétences de
l’écosystème. Deuxièmement, elle veillera à identifier des opportunités
de collaboration public-privé, facilitant ainsi l’émergence de nouvelles
solutions de finance durable et les initiatives d’investissement à impact,
et augmentant la mobilisation des capitaux. Enfin, elle s’efforcera de
mesurer les progrès réalisés au fil du temps et de les communiquer
efficacement.
Le cadre légal ESG décortiqué
Source : LSFI
La mise en conformité avec les réglementations liées à la durabilité et
aux normes ESG, en constante évolution, peut s’avérer difficile pour
certaines entreprises. C’est pour les accompagner dans cette démarche
que la House of Sustainability a ouvert une nouvelle rubrique sur son
site internet. Entièrement dédiée au cadre légal ESG, celle-ci recense et
présente les réglementations européennes et nationales impactant les
entreprises en matière de développement durable. Résolument pratique,
cette nouvelle page permet d’identifier facilement les réglementations
applicables à chaque entreprise ou de les trier par sujet selon les besoins.
Source : House of Sustainability
Réaménagement écologique de la vallée de la Pétrusse :
vers la phase 2
Le 10 février, la Ville de Luxembourg a présenté en détail la deuxième
et dernière phase du réaménagement écologique de la vallée de
la Pétrusse. Cette nouvelle étape, dont les travaux commenceront
au printemps, prévoit la renaturation de la vallée de la Pétrusse et la
refonte du parc sur le tronçon situé entre l’ancienne écluse Bourbon et
la rue d’Anvers. À la rentrée 2027, la vallée constituera ainsi un véritable
poumon vert en plein cœur de la ville. En plus d’accroître la qualité de vie
des citoyens, le projet contribue à l’amélioration de la biodiversité, de la
qualité de l’eau ainsi qu’à l’adaptation au changement climatique.
Source : Vdl.lu
© Ville de Luxembourg - Fränk Schneider
ENVIRONNEMENT
ET ÉNERGIE
LUXEMBOURG
64
LE FUTUR S’ÉLÈVE
SUR TROIS PALES
Soler S.A.
Le vent souffle fort sur la transition énergétique
au Luxembourg. Acteur de longue
date dans le secteur éolien, Soler participe
activement à cette dynamique. Paul
Zeimet, son administrateur délégué, nous
éclaire sur les évolutions du domaine, les
défis réglementaires et les innovations
technologiques qui ouvrent de nouveaux
horizons.
Vous êtes actif dans le secteur de l’éolien
depuis plus de 25 ans au Luxembourg.
Quel regard portez-vous sur le développement
de cette énergie sur le territoire
et comment abordez-vous concrètement
chaque projet ?
Ce qu’il faut souligner avant tout, c’est
que nous ne sommes pas simplement
développeurs de projets éoliens : nous
sommes aussi exploitants. C’est une
différence essentielle. Aujourd’hui, le
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE
Luxembourg compte un peu plus de
75 éoliennes, dont 49 sont en exploitation
chez Soler. Chaque projet suit un
parcours rigoureux débutant par des
discussions étroites avec les autorités
locales et la population pour garantir
une intégration harmonieuse dans l’environnement.
Contrairement à d’autres
pays où les projets changent plusieurs
fois de mains avant d’être réalisés, nous
restons impliqués du début à la fin,
du développement à l’exploitation en
passant par la construction, jusqu’au
redéveloppement d’un site quand une
éolienne arrive en fin de vie. Cette stabilité
est un gage de responsabilité, en
particulier lorsqu’il s’agit d’impliquer
les citoyens : après un an d’exploitation
nous offrons une participation
financière dans le capital de la société
exploitante du parc éolien à la population
locale et à la commune. En ouvrant
Paul Zeimet, directeur Soler S.A.
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE
65
le capital à ce moment-là, une fois le
projet bien lancé et l’estimation de sa
rentabilité confirmée, nous offrons la
possibilité d’investir sans prendre de
risque.
L’éolien présente de nombreux atouts :
il s’agit d’une énergie renouvelable,
non polluante, produite sans émission
de CO 2
et qui contribue à l’indépendance
énergétique du pays. En fin de
cycle, les éoliennes sont entièrement
recyclées : les mâts, composés de béton
et d’acier, sont faciles à valoriser, tandis
que les pales – plus complexes – sont
découpées, incinérées dans des cimenteries,
puis transformées en substituts
de sable pour produire du ciment.
Le Luxembourg se doit de développer
sa souveraineté énergétique, un objectif
ambitieux qui commence avec des
projets concrets au niveau local. Nous
sommes impliqués dans les groupes
de travail du « Energiedësch » et je félicite
le gouvernement d’avoir pris cette
initiative pour accélérer la transition
vers une énergie plus propre et plus
durable. Par exemple, depuis 2021, la
totalité de la consommation privée
d’électricité du pays est couverte par
les énergies renouvelables. En développant
le potentiel de l’éolien au Grand-
Duché, nous avançons sur le chemin
vers un Luxembourg plus autonome et
résilient.
Quels défis principaux rencontrez-vous
dans le développement de l’énergie
éolienne au Grand-Duché ?
Tout d’abord, notre pays est petit, ce qui
limite naturellement les espaces disponibles
pour l’installation d’éoliennes.
Historiquement, les régions les plus
favorables au vent se trouvaient dans le
nord, ce qui concentre les projets dans
une partie restreinte du territoire. Avec
les nouvelles générations d’éoliennes,
plus performantes et conçues pour
fonctionner efficacement à des vitesses
de vent plus faibles, une exploitation
économique de l’énergie éolienne est
devenue possible même dans les autres
régions du pays. Le défi majeur est de
trouver les meilleurs emplacements
en respectant des règles strictes. Un
exemple : la définition sonore d’une
éolienne à la limite du PAG joue un
rôle clé dans la détermination de la
distance minimale entre cette éolienne
et une habitation. Le respect des seuils
luxembourgeois rigoureux favorise une
bonne acceptation par la population
et nous défendons ces limites strictes,
plus strictes qu’à l’étranger. Mais cela
s’accompagne de différents défis : nous
sommes dans l’obligation de respecter
des distances vis-à-vis des aires
industrielles, des routes, ou bien sûr
de tenir compte des zones de protection
liées à l’aviation. Tout cela complexifie
les études d’implantation, mais
assure l’intégration harmonieuse dans
l’environnement.
Le Luxembourg se doit
de développer sa souveraineté
énergétique, un objectif ambitieux
qui commence avec des projets
concrets au niveau local
Un frein important reste la longueur du
processus d’autorisation. Aujourd’hui,
il faut en général entre cinq et dix
années entre le lancement d’un projet
et sa concrétisation. Nous devons
impérativement simplifier et accélérer
les démarches administratives si nous
voulons atteindre nos objectifs climatiques
à l’horizon 2030 et au-delà. À
cela s’ajoute la nécessité de concilier le
développement de l’éolien avec la préservation
de la biodiversité, sans oublier
l’adaptation des réseaux électriques
pour accueillir cette production renouvelable
de manière efficace. Enfin,
maintenir l’adhésion de la population
est un enjeu central. L’acceptation
locale des éoliennes passe par la sensibilisation,
l’information et la concertation
avec les citoyens. C’est un travail
de fond, mais essentiel pour un développement
harmonieux.
Des éoliennes sont en construction à
différents endroits du pays : que pouvezvous
nous dire sur l’état d’avancement et
les nouveautés techniques ?
Actuellement, nous avons plusieurs
projets en phase de construction.
Nous allons ériger deux éoliennes
dans le cadre du Wandpark Miersch.
Nous avons aussi commencé le chantier
pour une éolienne à Manternach
(Wandpark Manternach). En parallèle,
nous démarrons les travaux pour une
éolienne au Wandpark Schieren, et
pour les cinq premières installations
du projet Wandpark Kanton Réiden.
Pour ces projets, nous avons obtenu
toutes les autorisations nécessaires. Il
y en a également d’autres à différents
stades d’évolution. À travers nos projets,
nous visons à aider le Luxembourg
à atteindre ses objectifs du PNEC 2030
et au-delà.
De plus, nous avons deux éoliennes
particulièrement innovantes. Ces dernières,
équipées de l’intelligence artificielle,
permettent de reconnaître des
oiseaux comme le milan royal à plus de
300 m de distance grâce à des caméras
spécialisées. Elles sont capables
de stopper leur fonctionnement pour
éviter tout risque de collision. C’est
une avancée technologique significative,
qui ouvre de nouvelles possibilités
pour installer des éoliennes sur des
sites où cela n’était pas envisageable
auparavant.
49
éoliennes en exploitation chez Soler
Soler S.A.
155, rue Cents
L-1319 Luxembourg
info@soler.lu
www.soler.lu
LUXEMBOURG
66
LE PROJET DE STRATÉGIE
D’ADAPTATION AUX EFFETS
DU CHANGEMENT CLIMATIQUE :
UNE APPROCHE HOLISTIQUE
ET PARTICIPATIVE
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE
Le ministre de l’Environnement, du Climat
et de la Biodiversité, Serge Wilmes
a présenté, lors d’une conférence de
presse en date du 7 février 2025, le projet
de stratégie d’adaptation aux effets
du changement climatique. Ce dernier a
pour objectif de préparer le Grand-Duché
de Luxembourg aux effets inévitables du
changement climatique, d’accroître sa
résilience et de réduire sa vulnérabilité
face aux conséquences de ces changements.
Dans cette démarche, le ministère
de l’Environnement, du Climat et de la
Biodiversité, en collaboration avec les
ministères concernés, propose 131 mesures
concrètes dans 16 champs d’action
politique.
L’objectif
Les impacts négatifs du changement
climatique sur la société, la santé et
sur les écosystèmes se sont intensifiés
et ses effets se font ressentir de plus
en plus fréquemment et intensément
au Luxembourg. Des événements climatiques
extrêmes se sont récemment
produits sous forme de périodes de
sécheresse prolongées, de jours de canicule
et de pluies diluviennes provoquant
de fortes inondations.
Serge Wilmes
Les projections climatiques futures
pour le Luxembourg réalisées par le
LIST ainsi que le « European Climate
Risk Assessment » publié par la Commission
européenne, confirment que
ces évènements climatiques extrêmes
représentent les principales vulnérabilités
futures pour le pays. La stratégie
d’adaptation aux effets du changement
climatique met en évidence les
domaines dans lesquels des mesures
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE
67
supplémentaires sont requises pour
faire face à ce phénomène et propose
des actions concrètes pour contrer ses
conséquences négatives et accroître la
résilience.
Une approche holistique et transversale
Les inondations et crues subites, les
vagues de chaleur, la variabilité des
précipitations, les sécheresses et les
variations extrêmes des températures
impacteront directement ou indirectement
tous les domaines politiques et
toute la société.
Au total, 16 champs d’action politique
ont été identifiés et leur vulnérabilité a
été décrite dans la stratégie d’adaptation
couvrant les domaines suivants :
gestion des crises, santé, eau, société,
espaces urbains, aménagement du territoire,
logement et construction, transports,
économie, énergie, protection
des sols, sylviculture et boisements,
agriculture, biodiversité, coopération
régionale et internationale, ainsi que
communication et sensibilisation.
Ce projet, qui vise à protéger
l’être humain, est un maillon
complémentaire de la politique
climatique nationale, aux côtés
du PNEC ou encore du futur
plan climat social
« Pour élaborer la stratégie et le plan
d’action en faveur de l’adaptation aux
effets du changement climatique au
Luxembourg, une approche holistique
est indispensable. Il s’agit ici d’une
stratégie de l’ensemble du gouvernement
pour l’ensemble de la société.
Chacun peut apporter sa contribution
à sa mise en œuvre. Ce projet, qui vise
à protéger l’être humain, est un maillon
complémentaire de la politique climatique
nationale, aux côtés du PNEC ou
encore du futur plan climat social, tout
en contribuant à mettre en œuvre les
politiques environnementales, telles
que le PNPN et les plans de gestion en
matière d’eau », a souligné le ministre
Serge Wilmes.
Le renforcement des capacités opérationnelles
d’intervention lors d’inondations,
la collecte de données en
temps réel des urgences hospitalières
pour détecter des pathologies liées à la
chaleur, la renaturation de cours d’eau
pour améliorer la situation face au
risque d’inondation, la végétalisation
de l’espace public pour limiter l’impact
des canicules sur le bien-être de la population,
la promotion d’une approche
« Entreprises contre le changement climatique
», la conversion de forêts non
adaptées ou encore la surveillance de
l’évolution des espèces exotiques envahissantes
sont quelques-unes des mesures
concrètes prévues dans le projet
de stratégie.
La consultation du public
Les mesures proposées en concertation
avec les ministères concernés seront
désormais soumises à consultation du
public et des parties prenantes. Une série
d’ateliers portant sur différents axes
thématiques est également organisée
avec les acteurs publics et privés. De
plus, cinq ateliers / réunions d’informations
ouverts à tous se tiendront au
cours du printemps à travers le pays.
La restitution des travaux participatifs
Pour clôturer le processus de consultation,
une réunion de restitution sera
organisée en conclusion. Lors de cette
conférence, le ministère expliquera
quelles propositions ont été retenues
et intégrées au document final avant sa
soumission à l’adoption du Conseil de
gouvernement.
131
mesures concrètes pour préparer le
Luxembourg aux effets du changement
climatique
Communiqué par le ministère de l’Environnement,
du Climat et de la Biodiversité
LUXEMBOURG
68
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE
MINETT KOMPOST :
ET LE DÉCHET DEVINT RESSOURCE
Syndicat Minett Kompost
François Delion et Jerry Clement
Si l’économie circulaire a particulièrement
la côte, c’est parce qu’elle permet
non seulement de protéger l’environnement,
de réduire notre dépendance aux
matières premières et de réaliser des
économies à long terme. En transformant
les biodéchets de quelque 70% de
la population luxembourgeoise en compost,
copeaux de bois et biométhane,
le syndicat intercommunal Minett
Kompost s’inscrit parfaitement dans
cette logique. François Delion et Jerry
Clement, respectivement ingénieurdirecteur
et secrétaire-rédacteur du syndicat,
nous expliquent comment il est
devenu, en une trentaine d’années, un
acteur majeur de l’économie circulaire
au Grand-Duché.
Présentez-nous le syndicat Minett
Kompost en quelques mots. Quelle
est son histoire, ses missions et sa
philosophie ?
JC : Le syndicat a été créé en 1993 par
seize communes du sud du pays. Sa
fondation faisait suite au succès d’un
projet pilote mené par l’Administration
de l’environnement en coopération
avec les communes de Mondercange,
Schifflange et le quartier eschois de
Lallange. Consacré à la revalorisation
des biodéchets, ce projet a conduit à
la mise en place du tri des déchets de
cuisine et de jardin et à la construction
d’une première installation destinée
à leur compostage. Petit à petit, le
nombre de membres a augmenté. Cinq
communes du centre, parmi lesquelles
Luxembourg-Ville, l’ont notamment
rejoint. Depuis 2024 et 2025, le SICA,
syndicat intercommunal chargé de la
collecte des déchets dans le canton de
Capellen, et le SIGRE, son homologue
pour les communes de la région de
Grevenmacher, Remich et Echternach,
nous livrent respectivement 3.000
tonnes de déchets supplémentaires
chacun. Actuellement, nous assurons
donc le traitement des déchets de
490.000 habitants, soit d’environ 70%
de la population.
FD : Par conséquent, les capacités de
la première usine, prévue pour traiter
20.000 tonnes de déchets, ont rapidement
été dépassées. C’est la raison
pour laquelle, en septembre 2011, nous
avons mis en service une installation
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE
69
de méthanisation. Chaque année, elle
permet de récupérer le biogaz issu de
la fermentation de 30.000 tonnes de
déchets avant leur compostage. Ce projet
est révélateur de notre philosophie :
exploiter au maximum les déchets pour
les transformer en nouvelles ressources
valorisables localement. Nous sommes
en plein dans la logique de l’économie
circulaire.
Parlez-nous des produits issus de la
valorisation de ces déchets. Quelles sont
leurs caractéristiques et comment sontils
réintégrés dans l’économie locale ?
FD : À partir de quelque 50.000 tonnes de
déchets organiques (biodéchets, coupes
de branches, herbes et feuilles), nous
produisons annuellement 12.000 tonnes
de compost, 3.500 tonnes de copeaux
de bois et 1,2 million de mètres cubes
de biométhane. Ce dernier constitue
une sorte de copie du gaz naturel, ce qui
nous permet de l’injecter dans le réseau
et donc de le distribuer localement.
Quant aux autres produits, nous avons
élaboré une stratégie commerciale pour
les valoriser au mieux. Une certaine
quantité de compost est vendue aux
agriculteurs biologiques mais la majorité
de notre production est plutôt destinée
aux citoyens qui désirent fertiliser
leur jardin, aux services communaux
dédiés aux espaces verts, aux paysagistes
ou aux entreprises de construction
qui réalisent des aménagements
extérieurs en fin de chantier. Pour eux,
nous avons développé toute une gamme
composée de différents types de mulchs,
de terreaux et de mélanges terre / compost.
Nos clients trouvent ainsi tout le
nécessaire pour leurs paillages, aménagements,
potagers surélevés, etc., le tout
judicieusement conditionné puisque
nous proposons aussi bien des sacs de
20 ou 40 litres (aussi commercialisés
dans certaines grandes surfaces), des
big bags d’1 m 3 ou des produits en vrac.
Nous offrons également un service de
livraison très apprécié.
JC : Ce qui distingue nos produits, c’est
bien entendu leur caractère durable
et économique. La plupart des engrais
chimiques disponibles sur le marché
et auxquels peuvent se substituer nos
composts sont importés de pays tiers.
Leurs processus de fabrication et leur
transport sont très gourmands en énergie
; énergie dont les prix augmentent
continuellement. Bien que nos produits
soient issus de déchets organiques, ils
se démarquent aussi par leur qualité et
leur sécurité. En effet, ils sont soumis
à des contrôles réguliers et rigoureux
de la Bundesgütegemeinschaft. Les
prélèvements et analyses mensuels de
cet organisme allemand fournissent la
preuve de l’absence de métaux lourds
et d’autres substances indésirables ainsi
que de la valeur agronomique du compost
(par la mesure des concentrations
en azote, phosphore, potasse, magnésium
et autres minéraux essentiels).
De plus, nous devons démontrer aux
services vétérinaires que nos processus
assurent une hygiénisation complète
de nos composts, c’est-à-dire que
les déchets initiaux sont transformés
en produits sûrs et commercialisables,
donc dépourvus de graines de mauvaises
herbes et d’agents pathogènes
comme la salmonelle.
Pousser plus loin la logique
d’économie circulaire : réutiliser
au maximum les matières qui entrent
dans nos usines et minimiser le plus
possible les déchets qui en sortent
La qualité du processus dépend également
de celle du tri sélectif ; c’est
pourquoi la sensibilisation de la
population fait également partie de
vos missions…
FD : Tout à fait, c’est un travail continu
qui passe par une multitude d’actions.
Nous avons notamment conçu une
exposition itinérante composée d’une
série de roll-ups livrant des explications
sur différents sujets allant du tri sélectif
à l’utilisation du compost dans le jardin.
Ce matériel, nous pouvons le mettre à
disposition des communes et des écoles,
par exemple. Nous avons également réalisé
un film en trois parties explicitant le
processus de collecte des déchets, l’exploitation
de l’usine et enfin la valorisation
des produits sortants. Notre jardin
pédagogique permet quant à lui d’illustrer
les notions de circularité que nous
promouvons en faisant voir le cycle
qui lie les produits du jardin au compost.
La fête du compost, une journée
portes ouvertes que nous organisons
tous les deux ans, permet aussi d’expliquer
notre travail aux intéressés. Un an
sur deux toujours, nous effectuons une
analyse des déchets livrés par chaque
commune. Le contenu d’un camion de
collecte sélectionné au hasard est passé
au peigne fin pour identifier les indésirables
(plastiques, métaux, verre, etc.)
et adapter nos actions de sensibilisation
en conséquence. Enfin, nous avons
mis en place un système d’autocollants
apposés sur les poubelles lors du ramassage.
Ils permettent d’indiquer si le tri
a été effectué correctement, s’il peut
être amélioré ou si un tri inapproprié a
rendu la collecte impossible.
70
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE
Toutes ces activités font de Minett
Kompost un acteur majeur de l’économie
circulaire au Luxembourg. Quels
sont les futurs projets qui vous permettront
d’aller encore plus loin en la
matière ?
JC : Lorsque la Ville de Luxembourg
nous a rejoints, en 2022, nous avons
décidé d’agrandir nos installations en
ajoutant un deuxième fermenteur. Une
fois construit, il nous permettra de revaloriser
15.000 tonnes de déchets supplémentaires
chaque année. Le biogaz qui
en sera issu ne sera pas injecté dans le
réseau, mais transformé en électricité
verte, qui sera vendue, et en chaleur, qui
sera utilisée sur site, grâce à une centrale
de cogénération. Parallèlement,
nous projetons de construire une installation
de biomasse. Les copeaux de bois
produits à partir des branchages qui
nous sont livrés y seront brûlés pour alimenter
le réseau de chaleur de la commune
de Mondercange. Nous allons
également construire des réservoirs
d’eaux de presse. La matière méthanisée,
avant d’être compostée, est pressée.
En résultent un gâteau de presse,
solide, qui est transformé en compost,
et des jus de presse, un liquide qui est
partiellement réintroduit dans le cycle
de fermentation mais dont le surplus
est jusqu’à présent évacué vers la station
d’épuration du SIVEC à Schifflange.
Or, ces jus ont un réel intérêt en raison
de leur richesse en azote, phosphore et
potasse. Les stocker dans des réservoirs
au cours de la période hivernale permettra
de les valoriser ensuite comme
engrais organiques dans l’agriculture
locale pendant la saison de végétation.
Comme les autres, ce projet devrait voir
le jour en 2027. Le challenge sera de les
mener de front tout en assurant la bonne
marche de nos installations actuelles.
FD : Si nous nous lançons ce défi, c’est
bien sûr pour pousser plus loin la logique
d’économie circulaire. Nous voulons
réutiliser au maximum les matières qui
entrent dans nos usines et minimiser le
plus possible les déchets qui en sortent,
le tout en misant sur des flux locaux pour
limiter le transport. C’est aussi la raison
pour laquelle nous optimisons nos
propres processus sur site. Le séchage
des copeaux, par exemple, est réalisé
dans de longs tunnels où l’air froid de
l’extérieur est réchauffé grâce à la chaleur
générée par le compostage. Notre
système de lavage de l’air vicié permet
de capturer l’ammoniac produit lors de
la fermentation par réaction avec l’acide
sulfurique. La réaction chimique entre
ces deux substances génère du sulfate
d’ammonium, un engrais que nous
avons l’autorisation d’intégrer dans
notre compost. Cela réduit donc encore
nos déchets. Dans le même but, lorsque
notre installation de biomasse sera opérationnelle,
nous souhaiterions intégrer
les cendres issues de la combustion des
copeaux, très riches en éléments minéraux,
dans nos composts. Nous sommes
actuellement en phase d’essais et attendons
l’autorisation de l’Administration
de l’environnement pour le faire. Nous
sommes optimistes quant à l’aboutissement
de ce projet car, même si les règlementations
sont de plus en plus strictes,
notre syndicat est généralement soutenu
par les pouvoirs publics en raison
du caractère innovant et écologique de
ses idées !
50.000
tonnes de déchets organiques
revalorisées annuellement
Syndicat Minett Kompost
1, beim Plateweier
L-4149 Mondercange
www.minett-kompost.lu
mcluxembourg.lu
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