18.03.2025 Views

Smart Cities Luxembourg - n°21

Le 21ème numéro du trimestriel de la ville intelligente. Infos et contact : secretariat@livinggreen.lu

Le 21ème numéro du trimestriel de la ville intelligente. Infos et contact : secretariat@livinggreen.lu

SHOW MORE
SHOW LESS

Transformez vos PDF en papier électronique et augmentez vos revenus !

Optimisez vos papiers électroniques pour le SEO, utilisez des backlinks puissants et du contenu multimédia pour maximiser votre visibilité et vos ventes.

Mars 2025 | n˚21

Le trimestriel de la ville intelligente

BRUXELLES :

UNE CAPITALE

EUROPÉENNE FACE AU

DÉFI DE LA VILLE

INTELLIGENTE

GRADEL :

L’INNOVATION AU

SERVICE DE L’INDUSTRIE

DE DEMAIN

MINETT KOMPOST :

ET LE DÉCHET DEVINT

RESSOURCE

Anne Arend

STRASSEN MISE

SUR L’ENGAGEMENT 2.0


Energy

from Luxembourg

Depuis 2001, nous développons, planifions, construisons

et exploitons des installations de production d’énergie

par des parcs éoliens et des stations hydro électriques

au Luxembourg.

Nos sites témoignent de l’importance que nous accordons à

un développement de nos activités dans le respect de la nature et en

harmonie avec les citoyens.

Grâce à nos nouveaux projets de parcs éoliens, nous contribuons

non seulement aux objectifs européens en matière d’énergies

renouvelables, mais assurons également la mise en place

d’une production énergétique durable pour le Luxembourg.

Les communes ou les propriétaires de terrains intéressés sont invités

à nous contacter à l’adresse info@soler.lu.

www.soler.lu


ÉDITO

3

Pour la paix

24 février 2022, invasion de l’Ukraine par la Russie. Alors que

plus de trois ans se sont écoulés, la guerre continue et l’Europe

vit au rythme d’un conflit qui semblait impensable à l’aube

du 21 e siècle. Si l’agression russe contre l’Ukraine est une tragédie

pour les populations concernées, c’est aussi un défi

majeur pour la démocratie, les valeurs et la sécurité au niveau

européen. Au Luxembourg, comme dans les autres nations

du continent, le soutien à l’Ukraine ne faiblit pas. Le Premier

ministre Luc Frieden l’a réaffirmé début mars dans un discours

devant la Chambre des députés : « Cette guerre constitue une

violation flagrante du droit international et de la Charte des

Nations unies. Aujourd’hui encore, le Luxembourg se tient aux

côtés de l’Ukraine car son combat n’est pas seulement le sien : il

l’est pour notre liberté et pour une communauté internationale

fondée sur des règles et le droit international ».

Bien que petit par sa taille, le Grand-Duché rejette avec conviction

la position de spectateur face à cette guerre. Depuis le

début du conflit, il a apporté une aide humanitaire et militaire

proportionnelle à ses capacités, mais significative à l’Ukraine.

Le gouvernement n’a pas non plus hésité à accueillir des

réfugiés ukrainiens et à faciliter leur intégration et leur accès

à l’emploi. Les communes ont fait de même à l’échelle locale

en lançant de nombeuses initiatives d’aide et de soutien. « En

tant que pays européen, nous sommes directement concernés

par la situation en Ukraine. Il est dans l’intérêt stratégique du

Luxembourg de contribuer à la paix en Europe », a rappelé Luc

Frieden.

De l’autre côté de l’Atlantique, l’élection de Donald Trump à

la Maison Blanche bouleverse les lignes sur la question ukrainienne.

Sa dernière entrevue à la fin du mois de février avec

son homologue ukrainien Volodomyr Zelensky a tourné au

vinaigre, mettant fin à l’aide des États-Unis pour l’Ukraine qui,

elle, a ensuite soutenu la proposition américaine d’un cessezle-feu

de 30 jours, proposée lors de pourparlers en Arabie saoudite

le 11 mars dernier. Selon Marco Rubio, le secrétaire d’État

américain, « la balle est maintenant dans le camp des Russes ».

Dans ce jeu diplomatique où chacun calcule ses intérêts, de

nombreuses vies sont encore et toujours perdues sur le front.

Derrière les discours et les déclarations devant la presse et les

médias, n’oublions pas les vies brisées, les villes en ruines et ce

peuple qui lutte quotidiennement pour son indépendance et

sa survie.

Alors, à quand la paix ? Quand les armes se tairont-elles enfin ? Il

est absolument nécessaire que l’Europe, qui a su se reconstruire

après la Seconde Guerre mondiale sur des idéaux de coopération,

de dialogue et d’entente mutuelle, renoue aujourd’hui

avec cet esprit de concorde. Dans un monde marqué par des

conflits en tous genres, plaider pour la paix n’est pas un aveu de

faiblesse ou une contrainte, c’est une nécessité... Un impératif

pour former une paix juste, qui ne sacrifie pas les Ukrainiens

sur l’autel du pragmatisme et de l’instrumentalisme, mais qui

permette à la fois de mettre un terme à ce conflit insensé et de

planter les graines d’un avenir serein et meilleur.

Par P. Birck


4

SOMMAIRE

SMART CITIES LUXEMBOURG

Trimestriel édité par Living Green S.à r.l.-S

www.smartcitiesmag.lu

secretariat@livinggreen.lu

Living Green

24, rue Michel Rodange

L-4660 Differdange

Tél. 58 45 46 30

GOUVERNANCE

Régie publicitaire :

Julien Malherbe

julienm@livinggreen.lu

Administration

Lucia Ori

Tél. 58 45 46 29

secretariat@livinggreen.lu

Comité de rédaction

Adeline Jacob - adelinej@livinggreen.lu

Pierre Birck - pierreb@livinggreen.lu

Barbara Pierrot - barbarap@livinggreen.lu

Raouf Hatira

Romain Thomas

Bruxelles : une capitale européenne face au défi de la ville intelligente 8

Le Kanton Réiden hier, aujourd’hui et demain 12

Le Conseil national de la productivité a remis son rapport annuel au ministre Lex Delles 15

Strassen mise sur l’engagement 2.0 16

Construire, aménager, innover : Bissen en action 20

2025, l’année des grands anniversaires à Mertzig 24

Un nouvel essor culturel et environnemental pour Frisange 28

Betzdorf prépare l’avenir 32

Conception et réalisation graphique

Elodie Malherbe - elodiem@livinggreen.lu

Photographie

Marie De Decker

Nader Ghavami / Photopro Luxembourg

Yves Kortum

Unsplash / Freepik

Impression

Imprimerie Centrale

GREEN BUILDING

Viessmann Luxembourg : optimiser la gestion de l’énergie dans les bâtiments 36

Drees & Sommer obtient l’accréditation pour la création d’inventaires de matériaux 38

pour les bâtiments

Skypark Business Center : paré au décollage 42

© Living Green S.à r.l.-S

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la rédaction

ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de leurs auteurs.

Publiés ou non, ils ne seront pas restitués.

Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.


5

DIGITAL ET INNOVATION

Gradel, l’innovation au service de l’industrie de demain 46

Le gouvernement luxembourgeois et Clarence signent un partenariat sur le cloud 48

souverain déconnecté

Capgemini : les organisations sont de plus en plus conscientes de l’impact environ- 50

nemental de l’IA générative mais la plupart ne sont pas en mesure d’y remédier seules

La digitalisation : un levier pour améliorer les services de la FAL 52

© Bjarke Ingels Group

MOBILITÉ

Sales-Lentz et Enerdeal nouent un partenariat stratégique dans le solaire 56

Volkswagen Luxembourg : l’alliance de la performance et de l’innovation 58

Électromobilité : les dernières nouveautés de ce début d’année 2025 60

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE

Soler : le futur s’élève sur trois pales 64

Le projet de stratégie d’adaptation aux effets du changement climatique : 66

une approche holistique et participative

Minett Kompost : et le déchet devint ressource 68


AGENCE IMMOBILIÈRE SOCIALE

Le leader luxembourgeois de la gestion locative sociale

26 48 39 52

www.ais.lu


© JLL

Une initiative de bénévolat innovante en 2025

Début février, JLL Belux a annoncé le lancement de « 52 semaines, 52

opportunités de bénévolat » un programme réalisé en partenariat avec

Serve the City. Cette initiative permet aux employés de s’engager chaque

semaine dans des actions solidaires en Belgique et au Luxembourg.

L’objectif est de favoriser l’impact social à long terme. En plus de la

participation active de ses collaborateurs, JLL soutient financièrement

l’association. Ce projet renforce la cohésion interne tout en répondant

aux attentes des employés en matière d’engagement sociétal.

Source : JLL

Lancement du projet pilote « Triangle Vert »

Le 5 février, Lex Delles, ministre de l’Économie, a présenté le projet pilote

de densification de la zone d’activités économiques « Triangle Vert » à

Ellange-Gare. Face à la rareté du foncier, cette initiative vise à optimiser

l’espace en favorisant une densification horizontale et verticale. Le projet

prévoit la mutualisation des infrastructures, l’intégration d’énergies

renouvelables et une réflexion sur le logement des salariés. Cette

expérimentation doit servir de modèle à d’autres zones économiques

luxembourgeoises pour renforcer l’attractivité et la durabilité.

Source : SIP

Moderniser l’Administration des contributions directes

Le 16 janvier dernier, le ministre des Finances, Gilles Roth, et Jean-

Paul Olinger, directeur de l’Administration des contributions directes,

ont présenté les réformes visant à simplifier et moderniser la fiscalité

luxembourgeoise. Parmi les mesures phares se trouvent une déclaration

d’impôt pré-remplie, le renforcement du service en ligne MyGuichet.lu et

un nouveau centre de contact. La digitalisation permettra un traitement

plus rapide des dossiers tout en allégeant la charge administrative des

contribuables. Cette transformation vise à rendre l’administration plus

efficace, accessible et tournée vers les besoins des citoyens et des

entreprises.

Source : SIP


8

BELGIQUE

GOUVERNANCE

BRUXELLES : UNE CAPITALE

EUROPÉENNE FACE AU DÉFI

DE LA VILLE INTELLIGENTE

Bruxelles peut se targuer d’être à la fois

capitale du Royaume de Belgique et capitale

européenne où siège en permanence

la Commission européenne. Niché en

plein cœur de l’Europe, le centre administratif

et financier de la Belgique ne

manque pas d’atouts. Son caractère cosmopolite,

ses sites historiques et architecturaux,

sa gastronomie riche et variée

et sa vie culturelle trépidante attirent de

plus en plus. Ce succès engendre paradoxalement

des problèmes de surpopulation,

de pollution et de détérioration

de la qualité de vie de ses habitants. Afin

d’y faire face, la ville de Bruxelles n’avait

pas d’autre choix que d’intégrer les

Technologies de l’Information et de la

Communication (TIC) pour améliorer la

qualité de vie de ses habitants, optimiser

la gestion des ressources et promouvoir

un développement durable.

Bien qu’elles n’occupent que 2% de la

surface terrestre, les villes concentrent

la plupart des enjeux sociaux, environnementaux

et économiques car plus

de la moitié de la population mondiale

y vit. Les zones urbaines sont responsables

d’environ 70% des émissions

de gaz à effet de serre et consomment

plus de 60% des ressources naturelles.

Selon les chiffres de l’UE, 85% de la

population européenne vivra dans les

villes à l’horizon 2050. L’urbanisation,

phénomène qui s’accélère aux quatre

coins de la planète, se fait aussi ressentir

à Bruxelles, où une hausse de la

population de 6,5% a été enregistrée

entre 2015 et 2021. Selon les prévisions

de l’Institut bruxellois de statistique et

d’analyse (IBSA), la croissance démographique

se poursuivra à un rythme

estimé à 2,6% entre 2021 et 2030.

Une stratégie smart transversale

Le Plan Stratégique Transversal ainsi

que le Plan communal de développement

durable (PCDD) ont identifié plusieurs

piliers fondamentaux couvrant

les principaux défis de la ville future :

l’amélioration de la qualité de vie, l’optimisation

des services publics, la promotion

de l’innovation technologique et la

réduction de l’impact environnemental.

Bruxelles a adopté une approche transversale,

intégrant ces objectifs dans

divers domaines politiques et projets

concrets.

Concrètement, l’un des principaux

objectifs de la smart city bruxelloise

est d’améliorer la qualité de vie de ses

habitants. Cela passe par la mise en

place de services publics plus efficaces


GOUVERNANCE

9

pour Bruxelles. La ville a mis en place

plusieurs initiatives pour promouvoir

la mobilité durable et réduire les émissions

de CO 2

. Par exemple, des bornes

de recharge pour véhicules électriques

ont été installées dans toute l’agglomération,

et des pistes cyclables ont été

aménagées pour encourager l’utilisation

du vélo. En 2023, Bruxelles comptait

plus de 1.000 bornes de recharge

pour véhicules électriques et plus de

400 km de pistes cyclables.

En outre, et pour réduire les déplacements

inutiles en voiture, la capitale a

lancé le concept de « ville à 10 minutes »,

c’est-à-dire une agglomération où

tous les citoyens peuvent trouver à 10

minutes à pied les équipements, services

ou commerces répondant à leurs

besoins quotidiens. Ce concept vise

non seulement à améliorer la qualité de

vie des habitants mais offre également

d’autres avantages (plus de mobilité

active, de mixité fonctionnelle, de lieux

de rencontre et de cohésion sociale) luttant

contre l’isolement des personnes

fragilisées. Une ville de proximité est

donc un endroit où l’offre locale de

crèches et d’écoles répond aux besoins

actuels et futurs des parents et où suffisamment

d’équipements adaptés sont

à la disposition tant des jeunes que des

seniors. C’est une ville où l’aménagement

des espaces publics est centré sur

la vie quotidienne des habitants et où

chacun a accès aux équipements sportifs

et aux infrastructures culturelles

locales et de santé.

et accessibles. À titre d’exemple, l’administration

en ligne a été renforcée,

permettant aux citoyens d’accomplir

de nombreuses démarches administratives

sans se déplacer. En 2023, plus de

80% des services administratifs étaient

accessibles en ligne, représentant une

augmentation significative par rapport

aux années précédentes.

La gestion intelligente des infrastructures

est un autre axe majeur de la stratégie

de Bruxelles. La ville a investi dans

des technologies de pointe pour optimiser

la gestion des déchets, de l’énergie

et de l’eau. Par exemple, des capteurs

intelligents ont été installés dans les

poubelles publiques pour signaler lorsqu’elles

doivent être vidées, réduisant

ainsi les coûts de collecte et améliorant

l’efficacité du service. En 2022, ce

système a permis de réduire les coûts

de collecte des déchets de 20%.

Bruxelles mise également sur l’innovation

technologique pour stimuler son

économie et attirer de nouvelles entreprises.

La ville a lancé plusieurs initiatives

pour soutenir les startups et les entreprises

innovantes. Par exemple, le projet

MolenGeek, inauguré en septembre

2024, vise à former les jeunes aux technologies

de l’information et à l’intelligence

artificielle. Ce projet a déjà formé plus de

500 jeunes et a contribué à la création de

plusieurs startups dans la tech.

Réduction de l’impact environnemental

D’autre part, la réduction de l’empreinte

écologique est une priorité

Des projets pour repenser la ville du

futur

Plusieurs projets concrets illustrent la

transformation de Bruxelles en smart

city. L’atout majeur de toutes ces initiatives

repose sur l’engagement de

plusieurs parties prenantes dans le

processus. En effet, les responsables

bruxellois ont tenu à l’implication des

entreprises, des institutions universitaires

et de recherche, des autorités

publiques locales et de la société

civile. Grâce à cette collaboration, une

émulsion créative s’est emparée de la

ville et plusieurs projets ont vu le jour,

notamment en matière de mobilité

intelligente, domaine clé de la stratégie

bruxelloise. La ville a investi dans des

systèmes de transport intelligents pour


10

GOUVERNANCE

améliorer la fluidité du trafic et réduire

les embouteillages. Par exemple, des

feux de signalisation intelligents ont été

installés. S’adaptant au trafic en temps

réel, ce système a permis de réduire les

temps de trajet de 15% dans les zones

ainsi équipées en 2022.

Bruxelles a également mis en place des

initiatives pour améliorer l’efficacité

énergétique et réduire les émissions

de CO 2

. Par exemple, des bâtiments

publics ont été équipés de systèmes de

gestion de l’énergie intelligents, permettant

de réduire la consommation

de 20% en moyenne. En 2023, plus de

50 bâtiments publics étaient dotés de

ces systèmes.

Les investissements réalisés et les

initiatives lancées témoignent de

l’engagement de Bruxelles en faveur

de l’innovation technologique et du

développement durable

La participation citoyenne est un

élément essentiel de la stratégie de

Bruxelles. La ville a mis en place des

plateformes en ligne pour permettre

aux citoyens de proposer des idées et

de participer à la prise de décision. En

2022, plus de 10.000 habitants ont pris

part à des consultations en ligne sur

divers projets de la ville.

Un chantier permanent

Malgré les progrès réalisés, Bruxelles

doit encore relever plusieurs défis pour

devenir une smart city exemplaire. L’un

d’eux est l’intégration des technologies

intelligentes dans l’ensemble des services

publics et infrastructures de la

ville. Si en 2023 elle a investi plus de

50 millions d’euros dans les infrastructures

technologiques pour soutenir ses

projets de smart city, elle doit poursuivre

ses efforts sur les réseaux de

capteurs et les systèmes de gestion de

données pour soutenir ses initiatives de

ville intelligente.


GOUVERNANCE

11

La capitale belge doit également veiller

à ce que les initiatives de smart city

bénéficient à tous les citoyens, y compris

les plus vulnérables. Bruxelles doit

s’assurer que les technologies intelligentes

contribuent à réduire les inégalités

sociales et économiques. En 2022,

la ville a lancé plusieurs initiatives pour

promouvoir l’inclusion numérique,

comme des programmes de formation

aux technologies de l’information pour

les personnes âgées et les personnes en

situation de précarité.

La capitale belge est donc en passe de

devenir une smart city exemplaire,

grâce à une stratégie globale et à des

initiatives concrètes. En 2023, Bruxelles

avait déjà réalisé des progrès significatifs

dans plusieurs domaines, comme

la mobilité, l’énergie et la participation

citoyenne. Les investissements réalisés

et les initiatives lancées témoignent de

l’engagement de la ville en faveur de

l’innovation technologique et du développement

durable. En poursuivant sur

cette voie, Bruxelles peut devenir un

modèle pour les autres métropoles du

monde. Si les progrès réalisés jusqu’à

présent sont prometteurs, la ville doit

encore relever plusieurs défis pour

atteindre ses objectifs, en continuant

à investir dans les technologies intelligentes,

en veillant à l’inclusion de tous

les citoyens et en prenant mieux en

compte leur diversité ethnique.

Par R. Hatira

50 millions

d’euros investis dans les infrastructures

technologiques

80%

des services administratifs accessibles

en ligne


LUXEMBOURG

12

GOUVERNANCE

LE KANTON RÉIDEN

HIER, AUJOURD’HUI

ET DEMAIN

Syndicat Intercommunal Kanton Réiden

Henri Rasqué


GOUVERNANCE

13

Environnement, développement économique,

logement, vivre-ensemble, mobilité,

enfance, sport ou encore tourisme,

peu d’autres syndicats possèdent des attributions

aussi larges que celui du Kanton

Réiden. Le syndicat intercommunal à

vocation multiple qui veille au bien-être

des résidents des neuf communes du canton

de Redange fête ses 35 ans cette année.

L’occasion pour Henri Rasqué, bourgmestre

de la commune d’Ell et membre

du bureau, de revenir sur son histoire et

d’évoquer son avenir.

Un pour tous

Fondé en 1990, le syndicat Kanton

Réiden fête aujourd’hui ses 35 ans.

Regroupant les neuf communes du

canton du même nom (Beckerich, Ell,

Grosbous-Wahl, Saeul, Préizerdaul,

Rambrouch, Redange, Useldange et

Vichten), il a pour vocation de créer des

synergies entre ses membres, leur permettant

ainsi de mutualiser ressources

et compétences pour gérer efficacement

divers services publics et / ou projets

communs, le tout au bénéfice des

citoyens. « L’une des premières initiatives

du syndicat fut la création d’une

zone d’activités régionale sur l’ancien

site industriel de la société Solupla.

Aujourd’hui, il est toujours en charge

de son développement, de sa promotion

et de sa gestion – missions qu’il

remplit également pour la zone industrielle

communale « Riesenhaff », mais

il s’implique aussi dans des domaines

en lien avec l’environnement, la mobilité,

le logement, le vivre-ensemble,

l’enfance, le sport ou encore le tourisme.

Les communes du canton étant

relativement petites (seules Redange

et Rambrouch comptent plus de 3.000

habitants), elles ont tout intérêt à unir

leurs forces sur ces dossiers qui pèsent

parfois trop lourd sur les bureaux de

leurs petites administrations. Certes,

les neuf membres doivent trouver un

consensus sur toute question, ce qui

constitue parfois un défi, mais cela

fait maintenant plus de trois décennies

que nous avons appris à travailler

ensemble », déclare Henri Rasqué.

Le défi de la croissance

Au total, ce sont plus de 50 collaborateurs

qui œuvrent ainsi à la qualité

de vie des citoyens du canton, avec

une efficacité incontestable puisque,

depuis 1990, la population de ses neuf

communes a connu une hausse impressionnante

de 80%, quand la croissance

du reste du pays flirtait avec les 65%.

Le taux de chômage, quant à lui, y est

inférieur à la moyenne nationale. Des

résultats exceptionnels qui s’accompagnent

de leur lot de défis.

Nous imaginons des villages

dynamiques, où les citoyens

trouveraient toutes les commodités

nécessaires à leur vie quotidienne

« La croissance démographique est

un challenge pour chaque commune

qui doit dès lors développer toutes ses

infrastructures – des réseaux d’eau aux

établissements scolaires – en conséquence.

Presque toutes celles du canton

sont d’ailleurs en train de planifier

ou de construire une nouvelle école ou

une annexe. Les demandes de logements

abordables sont elles aussi en

hausse, au point que le département

« Hauscare » de notre syndicat a choisi

d’externaliser ses services. Depuis le

1 er janvier, il collabore avec l’Agence

Immobilière Sociale pour satisfaire au

mieux les demandes des citoyens »,

confie le membre du bureau.

Une vision pour l’avenir

Face à ces défis, le Kanton Réiden a

décidé de mettre au point une « vision

territoriale 2035-2050 » afin de disposer

d’un outil similaire à ceux développés

par les trois principales agglomérations

du pays (AggloCentre, Nordstad,

Région Sud) dans le cadre de la refonte

du Programme directeur d’aménagement

du territoire (PDAT). Élaborée

sous la direction du ministère de l’Aménagement

du territoire, cette vision

consiste en un concept de développement

territorial opérationnel prônant

une utilisation rationnelle du sol et un

développement urbanistique cohérent.

Si l’on doit cette initiative aux collèges

échevinaux des neuf communes qui

composent le syndicat, cette vision s’est

coconstruite avec les citoyens. « Un

questionnaire, distribué par courrier et

par voie électronique, a été soumis aux

habitants. Écoles, infrastructures culturelles,

sportives, mobilité, services à la

jeunesse,… tous les sujets du quotidien

ont été soumis à leur analyse. Nous

avons ainsi identifié un certain besoin

en infrastructures sportives et culturelles.

Il est vrai que l’ouest du pays est

peut-être un peu défavorisé par rapport

aux autres régions à ces égards et les

citoyens attendent des politiques qu’ils

y remédient. La mobilité et la création

d’un second lycée (ou l’extension de

l’établissement actuel) font aussi partie

de leurs préoccupations », indique

Henri Rasqué.

Forts de ces enseignements, les neuf

collèges échevinaux se sont réunis à

Beckerich le 1 er février pour une journée

d’ateliers dédiés à l’élaboration de

cette vision territoriale. Différents axes

d’action ont alors été identifiés. « Nous

avons pour ambition de faire du canton

de Redange un canton fiable qui

puisse bénéficier de services de haute

qualité et d’infrastructures modernes.

Nous souhaitons également conserver

un environnement agréable à vivre,

dont le développement serait économe

en espace, durable et respectueux du

caractère rural. Nous imaginons des

villages dynamiques, où les citoyens

trouveraient toutes les commodités

nécessaires à leur vie quotidienne.

Ensuite, nous prônons un canton

connecté, aussi bien avec le reste du

pays qu’avec les territoires belges frontaliers.

Nous miserons beaucoup sur

les transports en commun, les trajets

courts et des pistes cyclables sûres

et directes. Cet axe comprend aussi

une vision sur le slow-tourisme et une

digitalisation adaptée. Enfin, les élus

locaux aspirent à un futur canton résilient,

autonome énergétiquement, prêt

à s’adapter au changement climatique

et attentif à la protection des ressources

naturelles. La prochaine étape sera

d’entériner cette vision dans un texte »,

explique le bourgmestre d’Ell.

Un développement au présent

Si le syndicat regarde déjà loin devant,

il entreprend simultanément quelques


14

GOUVERNANCE

projets phares qui verront le jour prochainement.

Parmi ceux-ci, l’extension

de la zone industrielle Solupla. D’une

superficie de 1,8 ha à l’origine, elle a

connu un premier agrandissement il y

a quelques années. Le projet en cours

portera sa surface totale à 17,95 ha.

Après l’extension, 65 entreprises et 950

salariés animeront la zone (contre 22

sociétés et 370 employés actuellement).

« Nous entrons dans la phase 3 du projet

: nous aménageons les terrains que

nous venons d’acquérir pour que les

entreprises puissent s’y implanter »,

précise Henri Rasqué.

Le syndicat entreprend simultanément

quelques projets phares qui verront

le jour prochainement

Autre projet qui tient à cœur au syndicat

: l’introduction d’un coordinateur

sportif. « Les neuf bourgmestres

doivent encore trouver un consensus

sur le sujet, mais tous veulent renforcer

l’offre sportive locale, en particulier

le sport non affilié. L’idée est de coordonner

toutes les offres, qu’elles soient

destinées aux bébés, aux enfants, aux

adultes ou aux seniors, et qu’elles

soient offertes par les écoles, les clubs

ou autres. Des discussions sont en

cours avec le ministère des Sports »,

ajoute-t-il.

Enfin, pour faire connaître tous ses projets

et favoriser le sentiment d’appartenance

de la population, le syndicat

soigne sa communication externe. Il

vient par exemple de lancer le premier

numéro de son nouveau magazine « De

Kanton Réiden », un trimestriel régional

qui vise à mettre en lumière l’actualité,

les projets, les acteurs économiques

et associatifs ainsi que les événements

culturels qui animent le canton pour

rapprocher les citoyens et les initiatives

locales. Le syndicat publie également

une newsletter mensuelle et planche

actuellement sur la refonte de son site

internet. La nouvelle page web sera

prête cette année.

35 ans

d’activité pour le syndicat

80%

hausse de la population du canton

depuis 1990

Syndicat Intercommunal Kanton

Réiden

11, Grand-Rue

L-8510 Redange-sur-Attert

www.kanton-reiden.lu


LUXEMBOURG

LE CONSEIL NATIONAL

DE LA PRODUCTIVITÉ A REMIS

SON RAPPORT ANNUEL

AU MINISTRE LEX DELLES

GOUVERNANCE

15

Le 7 mars 2025, le Conseil national de la

productivité (CNP) a remis son rapport

annuel 2023-2024 au ministre de l’Économie,

des PME, de l’Énergie et du Tourisme,

Lex Delles. Ce dernier a mis en avant l’importance

cruciale de la productivité pour

renforcer la compétitivité des entreprises,

soutenir l’augmentation des salaires réels,

assurer la pérennité du modèle socioéconomique

et réussir la transition écologique.

Serge Allegrezza, président du CNP,

a souligné que la productivité est au cœur

de la compétitivité du pays.

© MECO

Le rapport annuel du CNP, intitulé

« Revigorer la productivité – éléments

pour un plan d’action », révèle que la

productivité du travail au Luxembourg

stagne depuis plus d’une décennie. Cette

tendance générale masque toutefois des

disparités importantes entre les secteurs

économiques. Le CNP analyse également

la productivité des ressources et de

l’énergie dans une perspective de développement

durable. Au cours des dix

dernières années, le Luxembourg n’a pas

encore réussi à dissocier sa consommation

de matières premières de sa croissance

économique, d’après les données

étudiées. Cependant, la productivité

énergétique a progressé, même si la proportion

d’énergies renouvelables reste

limitée. Par conséquent, bien qu’une

diminution soit observée ces dernières

années, le pays maintient un niveau

élevé d’émissions de gaz à effet de serre

par rapport à son activité économique.

Le rapport annuel ne se contente pas

d’analyser les données macroéconomiques,

il propose également des pistes

pour relancer la croissance de la productivité.

Ces recommandations couvrent

divers domaines, allant de la nécessité

de faire de la productivité une priorité

politique à celle de stimuler l’innovation,

ou encore de favoriser le développement

des entreprises et mettre en place un

plan national pour promouvoir l’adoption

de l’intelligence artificielle dans tous

les secteurs économiques.

Études de recherche appliquée

Comme chaque année, le rapport inclut

des études de recherche appliquée sur

la productivité, réalisées par Statec

Research asbl pour le compte du CNP.

La première étude examine la productivité

générale des facteurs (PGF) au

Luxembourg, en s’appuyant sur une

nouvelle base de données d’entreprises.

Elle montre que les entreprises avec une

PGF élevée ont également une productivité

du travail plus élevée et tendent à

être plus grandes en termes d’emploi, de

capital et de valeur ajoutée.

La deuxième étude présente les résultats

mis à jour du projet LuxKLEMS, qui

illustre l’évolution des indicateurs de

productivité sectorielle de 1995 à 2022.

Les résultats montrent que la croissance

de la productivité du travail dans le

secteur des services diffère fortement de

ceux dans le secteur manufacturier.

La troisième étude propose des indicateurs

de découplage pour 40 pays de

l’OCDE et non-OCDE de 1996 à 2018,

mesurant les types de découplage entre

croissance économique et réductions

des émissions de gaz à effet de serre

(GES), en se basant sur le concept de

« consommation » tenant compte des

émissions de GES dégagées également

par les biens importés (en excluant les

GES des biens exportés). Les analyses

économétriques suggèrent que les politiques

non marchandes, telles que les

quotas, semblent plus efficaces pour

promouvoir le découplage que les mécanismes

de marché.

Le rapport annuel 2023-2024 du Conseil

national de la productivité sera notifié à

la Commission européenne et transmis

au Conseil économique et social pour

avis.

Communiqué par le ministère de l’Économie et le

Conseil national de la productivité


16

LUXEMBOURG

GOUVERNANCE

STRASSEN MISE

SUR L’ENGAGEMENT 2.0

Administration communale de Strassen

Anne Arend


GOUVERNANCE

17

S’engager, trouver une mission qui a du

sens et rencontrer d’autres personnes,

c’est ce que propose volunteer.lu, la

nouvelle plateforme lancée à Strassen.

Pensée pour moderniser l’accès au bénévolat,

elle simplifie la mise en relation

entre associations et citoyens tout

en favorisant l’intégration et le vivreensemble.

Un projet de proximité qui répond

à un réel besoin sur lequel revient

Anne Arend, échevine de la commune.

Le bénévolat à portée de clic

Lors des dernières campagnes électorales,

la question du bénévolat a été

largement abordée par les jeunes de

la commune. Une réflexion a alors été

lancée sur les difficultés d’intégration

dans la vie associative, en particulier

pour ceux qui ne sont pas déjà impliqués

par le biais de leur entourage

proche. « Lorsque l’on a des enfants,

il est plus facile de s’engager dans les

clubs sportifs ou culturels, de rencontrer

d’autres parents à la sortie des

classes, mais comment trouver sa place

quand ce n’est pas le cas ? », se questionne

Anne Arend.

La plateforme

est un outil au service

de la communauté et

son développement se fera

dans cet esprit

C’est dans ce contexte qu’est née l’idée

d’une plateforme destinée à simplifier

l’accès aux missions bénévoles. Le

but était de rendre l’engagement aussi

facile qu’une recherche sur internet.

C’est ainsi qu’a été lancé volunteer.lu

le 17 janvier, un portail interactif où les

associations peuvent offrir des missions

ponctuelles ou régulières. Il poursuit

deux objectifs principaux : d’une part,

détailler les offres proposées (durée,

niveau de responsabilité, compétences

nécessaires) pour rassurer les intéressés

; d’autre part, offrir une première

expérience souple. Les utilisateurs ont

ainsi la possibilité de démarrer par des

mandats courts, sans engagement à

long terme, afin de découvrir l’environnement

et d’évaluer leur intégration.

Les premiers retours depuis son lancement

sont prometteurs : en quelques

semaines, de nombreuses missions ont

trouvé preneur et plusieurs volontaires

ont rejoint les clubs locaux.

Une offre sur mesure

Au-delà de son aspect pratique,

volunteer.lu favorise le vivre-ensemble,

une question primordiale pour la commune.

« Notre population est très cosmopolite

et beaucoup de nouveaux

arrivants rencontrent des difficultés

à s’intégrer à la vie locale. Ils nous

contactent régulièrement pour savoir

à quelles initiatives ils pourraient participer.

Cette plateforme leur offre une

opportunité concrète de rencontrer

d’autres résidents, de partager des

expériences et de faciliter leur intégration.

L’inclusion passe aussi par la

communication : lors de l’inscription,

les utilisateurs peuvent indiquer les

langues qu’ils parlent, ce qui permet

aux associations de mieux les orienter

et de lever les barrières linguistiques »,

explique l’échevine.

L’algorithme fonctionne sur un principe

de matching, similaire aux applications

de rencontre, permettant aux

usagers de trouver rapidement des

missions qui correspondent à leurs

centres d’intérêt, leurs disponibilités et

leurs compétences. Que ce soit pour un

engagement ponctuel ou plus régulier,

chacun peut découvrir une opportunité

qui lui correspond.

Par ailleurs, pour garantir un cadre

éthique et sécurisé, volunteer.lu

applique des critères stricts d’inscription

pour les associations. Les organismes

doivent être ancrés localement,

proposer une activité de proximité et

obtenir une validation de la plateforme.

Cette sélection vise à éviter toute dérive,

notamment en empêchant des organisations

politiquement situées aux

extrêmes d’utiliser la plateforme à des

fins de recrutement. « Les partis politiques

et les groupes à caractère sectaire

sont exclus du dispositif. Tout est géré

au sein de la commune, en interne. Ce

sont les administrateurs de volunteer.lu

qui ouvrent les comptes pour les associations,

tandis que les bénévoles

peuvent s’inscrire de manière autonome

», poursuit l’échevine.

Que ce soit pour un engagement

ponctuel ou plus régulier, chacun peut

découvrir une opportunité

qui lui correspond

Si volunteer.lu rencontre le succès

escompté à Strassen, il n’est pas

exclu que le modèle soit étendu à

d’autres municipalités du Luxembourg.

« L’ancrage doit rester local, mais local

ne signifie pas une limite stricte aux

frontières du village. L’idée pourrait être

partagée avec des communes voisines

comme Bertrange ou Mamer. L’objectif

n’est pas de concurrencer l’Agence du

Bénévolat à l’échelle nationale, mais

bien de promouvoir un engagement de

proximité, centré sur le vivre-ensemble.

La plateforme est un outil au service de

la communauté et son développement

se fera dans cet esprit », développe Anne

Arend.

Le sport pour tous

Avec une population de 10.600 habitants,

la municipalité souhaite encourager

un plus grand nombre de citoyens

à pratiquer une activité, indépendamment

de leur âge ou de leur niveau.

Pour ce faire, elle créera un poste de

coordinateur sportif. Ce dernier aura

pour mission d’optimiser l’offre dans

la commune en veillant à ce que toutes

les générations puissent y accéder. « Il

s’agit de développer la pratique inclusive

plutôt que la performance d’élite.

Nous disposons de clubs renommés,

comme celui de volley ou de karaté

qui sont très bien classés et que nous

encourageons à continuer sur cette

voie. La volonté ici est d’élargir l’offre


18

GOUVERNANCE

pour que chacun puisse trouver son

bonheur ; de rendre le sport plus

visible », poursuit Anne Arend. Le coordinateur

travaillera en collaboration

avec les associations et les écoles. De

nouvelles infrastructures seront également

développées dans cette optique.

Strassen participera pour la première

fois à la Nuit du Sport le 14 juin prochain,

un événement national visant à

promouvoir l’activité physique. Jusqu’à

présent, la commune ne s’était jamais

engagée dans cette initiative en raison

d’une offre déjà très prisée. Avec des

clubs constamment sursouscrits et de

longues listes d’attente, Strassen semblait

ne pas avoir besoin de promotion

supplémentaire. Cependant, la municipalité

a revu son approche et décide

cette année de réorienter l’événement

vers un public spécifique : les adolescents.

« Une fois au lycée, beaucoup de

jeunes abandonnent les clubs sportifs.

Nous voulons les inciter à reprendre

une activité, à découvrir de nouvelles

disciplines et à créer du lien social dans

la commune », explique l’échevine.

L’inclusion passe aussi

par la communication : lors de

l’inscription, les utilisateurs peuvent

indiquer les langues qu’ils parlent

La Nuit du Sport à Strassen ne sera

donc pas une simple vitrine des clubs

existants, mais une occasion de proposer

des activités originales et attractives

pour les adolescents. Le skatepark, qui

sera inauguré au printemps, sera l’un

des points centraux de l’événement, en

présence d’un DJ pour une ambiance

dynamique. Plusieurs clubs participeront

en adaptant leurs activités : le

club de course prépare un parcours

ludique plutôt qu’une course traditionnelle

et un circuit spécialement

dédié au BMX sera également prévu.

D’autres disciplines viendront enrichir

le programme, notamment des sports

tendance comme le beach-volley et le

beach-tennis.

Un espace pour la jeunesse

Toujours pour les jeunes, un nouveau

Centre Jeunesse devrait voir le jour

prochainement. Ce lieu, bien plus

qu’un simple espace de rencontre, a

été pensé pour être un espace polyvalent

et adapté aux besoins des jeunes.

Il comprendra notamment une grande

salle multifonctionnelle, qui pourra

être mise à disposition pour diverses

activités. Cette dernière pourra être

louée, notamment le week-end, pour

organiser des événements comme des

fêtes d’anniversaire. « Nous cherchions

depuis longtemps un endroit adapté

pour ce genre d’occasions. Ce centre

légèrement éloignée des zones résidentielles

offrira un cadre idéal pour les

jeunes sans perturber la tranquillité du

voisinage », conclut Anne Arend.

Administration communale

de Strassen

1, Place Grand-Duchesse Charlotte

L-8041 Strassen

www.strassen.lu



LUXEMBOURG

20

GOUVERNANCE

CONSTRUIRE,

AMÉNAGER, INNOVER :

BISSEN EN ACTION

Administration communale de Bissen

Entre modernisation des infrastructures

et aménagements urbains, Bissen se transforme.

La commune investit massivement

pour sécuriser son approvisionnement en

eau, repenser la circulation et dynamiser

son centre avec de nouveaux commerces

et logements. À travers ces projets d’envergure,

elle entend répondre aux défis de

demain tout en améliorant le quotidien de

ses habitants. Rencontre avec son bourgmestre,

David Viaggi.

Un réseau d’eau renforcé

Face aux défis posés par la croissance

démographique et les périodes de

sécheresse de plus en plus fréquentes,

la commune engage un projet d’ampleur

pour renforcer son réseau d’eau

potable. Ce plan ambitieux, dont le

coût est estimé entre 5 et 6 millions

d’euros, prévoit la construction de nouvelles

infrastructures visant à augmenter

les capacités de stockage, améliorer

la qualité de l’eau et moderniser l’ensemble

du réseau de distribution.

L’élément central du projet repose sur

la création d’un hall de stockage et de

deux nouveaux bassins qui porteront la

capacité totale de la commune à plus

de 1.500 m 3 , soit le double du volume

actuellement disponible. Un renforcement

essentiel, notamment pour

l’été lorsque la consommation grimpe

en flèche. « Aujourd’hui, en période

de sécheresse, les réserves atteignent

parfois des niveaux critiques, mettant

en évidence la nécessité d’une

telle extension. Grâce à ces nouveaux

équipements, nous pourrons mieux

anticiper ces situations et garantir

un accès continu à l’eau », détaille le

bourgmestre.

Dans cette même logique d’optimisation,

un forage sera réalisé afin

d’explorer la possibilité d’exploiter

une nappe d’eau locale. Si les analyses

confirment la présence d’une source

exploitable, celle-ci pourrait être directement

acheminée vers les nouveaux

bassins, réduisant ainsi la dépendance

aux infrastructures existantes et facilitant

la distribution. Toutefois, cette

étape reste conditionnée par l’obtention

des autorisations nécessaires et

la validation de la qualité de l’eau. « Il

ne suffit pas de trouver une source,

encore faut-il s’assurer qu’elle puisse

être traitée efficacement pour répondre

aux normes sanitaires en vigueur »,

explique-t-il. De plus, chaque petit

chantier sera l’occasion de renforcer

l’infrastructure existante par l’ajout

d’une seconde ligne de conduite.

« Nous souhaitons créer un réseau en

redondance : si une canalisation est

endommagée ou doit être mise hors

service pour des travaux, l’approvisionnement

en eau peut être maintenu

grâce à une autre conduite », précise le

bourgmestre. L’objectif est d’améliorer

la résilience du réseau et de garantir un

accès continu à l’eau potable, quelles

que soient les circonstances.

L’amélioration de la qualité de l’eau

constitue un autre volet du projet. La

région étant particulièrement touchée

par une forte teneur en calcaire,

un système de traitement par osmose

sera intégré aux nouvelles installations.

Ce procédé permettra de réduire

la concentration en minéraux et de

rendre l’eau plus douce. « Cette avancée

devrait satisfaire nos habitants

qui ne disposent pas encore d’équipements

contre le calcaire. Quant à ceux

déjà équipés, ils n’auront plus à ajouter

de produits pour corriger la dureté de

l’eau », poursuit David Viaggi.

Ces projets suivent actuellement le

calendrier prévu avec des phases de

soumission en cours. Celles-ci devraient

durer quelques mois, le temps d’analyser

les offres des entreprises et de

sélectionner le prestataire chargé de

la construction. Une fois ce processus

achevé, les travaux pourront débuter.

Le centre-ville fait peau neuve

La commune entend également se

concentrer sur le réaménagement du

centre avec une transformation complète

de l’intersection entre la Grand-

Rue et la Nationale 22. Les travaux

débuteront par le renouvellement des

conduites d’eau potable, des réseaux

d’eaux usées ainsi que des zones

humides, avant la réfection de la chaussée.

Ce remaniement représente une


GOUVERNANCE

21

David Viaggi

occasion de revoir l’organisation de la

circulation au cœur de la commune.

Les aménagements prévus

favoriseront une meilleure

cohabitation entre automobilistes,

piétons et cyclistes. La circulation

restera fluide, mais adaptée

à un cadre plus apaisé et sécurisé

Une nouvelle piste d’accès facilitera

l’entrée dans la Grand-Rue, tandis

qu’une zone surélevée sera aménagée

pour contraindre les automobilistes à

ralentir entre le pont de l’Attert et l’arrêt

de bus central. Ce dernier deviendra

un pôle d’échange permettant aux

usagers d’accéder plus facilement aux

lignes desservant Redange, Ettelbruck

et Mersch. « Au-delà des aspects pratiques,

ce projet vise avant tout à renforcer

la sécurité et la qualité de vie de

nos habitants. La vitesse excessive est

un problème récurrent un peu partout

dans le pays. Les aménagements prévus

favoriseront une meilleure cohabitation

entre automobilistes, piétons et

cyclistes. La circulation restera fluide,

mais adaptée à un cadre plus apaisé

et sécurisé », détaille le bourgmestre.

Cette modernisation bénéficiera également

aux commerces locaux. En

rendant la Grand-Rue plus accessible

et plus agréable, notamment pour les

piétons, la municipalité espère dynamiser

l’activité commerciale et augmenter

la visibilité des enseignes. Loin

de détourner le trafic, ces ajustements

imposeront simplement un rythme

plus adapté à la vie du centre-ville.

Une école pensée pour l’avenir

Face à l’augmentation constante de

sa population, la commune a lancé

un vaste projet d’agrandissement de

son école fondamentale. Un investissement

de 13,5 millions d’euros a été

engagé pour moderniser et étendre

l’établissement et ainsi mieux répondre

aux besoins croissants des élèves et du

personnel éducatif. L’objectif est clair :

offrir des infrastructures adaptées tout


22

GOUVERNANCE

© dianeheirend

construction. Une acquisition générale

de bâtiments existants a été réalisée,

ouvrant la voie à une transformation

qui préservera l’identité patrimoniale

des lieux tout en leur apportant une

nouvelle dynamique.

Cour intérieure avec cursives

© dianeheirend

Bâtiment Raths

en maintenant l’école au cœur du village,

un choix stratégique qui vise à

préserver la proximité entre les habitants

et les structures scolaires.

Le chantier, entamé l’an dernier,

consiste notamment à ajouter un étage

complet. Ce nouvel espace permettra

d’accueillir davantage de classes et de

désengorger les locaux actuellement

partagés par l’école et la maison relais.

Cette extension s’accompagne également

d’une mise en conformité globale

du bâtiment, garantissant sécurité et

accessibilité pour tous.

Un autre aspect fondamental du projet

concerne la création d’un hall d’entrée,

jusque-là inexistant. Ce nouvel espace

offrira un lieu de rassemblement pour

les élèves, les parents et le personnel,

ce qui renforce les liens entre les différentes

communautés scolaires.

La cour de récréation bénéficiera elle

aussi d’une transformation majeure.

« La cour actuelle est très minéralisée

et recouverte de pavés, ce qui n’est pas

idéal pour nos enfants. Elle sera donc

entièrement réaménagée pour intégrer

des espaces verts et des jeux en matériaux

naturels. Cette « renaturation »

vise à leur offrir un environnement

plus agréable et propice au jeu, mêlant

modernité et nature », déclare David

Viaggi.

Pendant la durée des travaux, qui s’étaleront

encore sur trois ans, des solutions

temporaires ont été mises en

place pour assurer la continuité de l’enseignement.

Un cycle entier d’élèves a

été transféré dans des bâtiments préfabriqués

installés à seulement 200 m de

l’école.

Des logements pour tous

En parallèle, des efforts sont déployés

pour favoriser le logement abordable

avec un vaste projet de rénovation et de

D’anciens immeubles seront rénovés

en conservant leur caractère historique,

mais en intégrant des espaces

modernes et fonctionnels. Ils accueilleront

des commerces, parmi lesquels

une boucherie dont la présence est

déjà confirmée, ainsi que, potentiellement,

une bibliothèque et un fleuriste.

Plusieurs logements verront le jour,

conçus selon les différentes configurations

prévues par l’État dans son programme

de logement accessible.

En complément de ces rénovations,

de nouvelles constructions avec un

objectif similaire sont prévues pour

proposer des habitations accessibles à

tous. Deux bâtiments intégreront des

logements dédiés aux jeunes, comprenant

des chambres et un bureau destiné

à l’éducateur qui les encadrera.

Au total, le projet prévoit la création de

30 logements, 3 espaces commerciaux

et 8 chambres pour jeunes. Une salle

polyvalente sera également à disposition

des habitants, notamment pour

l’organisation d’événements familiaux

ou d’anniversaires. Un espace de

coworking facilitera le télétravail, tandis

qu’un atelier offrira un lieu pour

la pratique d’activités artisanales. Une

chambre d’amis sera également aménagée,

permettant aux résidents d’accueillir

des proches pour de courts

séjours.

30

nouveaux logements

abordables

Administration communale

de Bissen

1, rue des Moulins

L-7784 Bissen

www.bissen.lu


INNOVATION TECHNOLOGIQUE

À L’IMPRIMERIE CENTRALE :

NOUVEAUX OUTILS POUR DES

RÉSULTATS D’EXCEPTION

UNE IMPRESSION DE PRÉCISION

AVEC LA CANON IX3200

L’Imprimerie Centrale se distingue par son engagement

constant dans l’innovation, et aujourd’hui, une nouvelle

étape est franchie avec l’acquisition de la Canon iX3200,

une presse numérique inkjet de dernière génération. Équipée

des toutes dernières technologies, cette machine

révolutionnaire utilise l’intelligence artificielle pour offrir

une précision sans précédent dans la gestion des couleurs.

Grâce à cette avancée, elle est désormais capable

d’interpréter et de reproduire des couleurs Pantone avec

une fidélité et une stabilité impressionnantes. Les résultats

sont d’une qualité constante, même sur de grands volumes

de production, permettant ainsi de répondre à des demandes

exigeantes avec une efficacité accrue, à un tarif digital.

Ce gain en précision et en rapidité s’accompagne également d’une

réduction des coûts et des délais de production, rendant cette

technologie intéressante pour l’impression de supports variés, et sans

restriction sur des produits standards.

CONFORT ET PERFORMANCE AVEC LE

COBOT SOLEMA-OMEGA-693

L’impression ne se résume pas seulement à la production de

haute qualité, elle passe aussi par l’optimisation des conditions

de travail. Dans cette optique, l’Imprimerie Centrale a récemment

installé un bras robotisé SOLEMA-OMEGA-693 dans

ses ateliers. Ce palettiseur collaboratif (ou Cobot) a été conçu

pour assister les opérateurs dans une tâche souvent éprouvante :

la manipulation des livres en sortie de chaîne de production.

Grâce à son intelligence artificielle et sa capacité à travailler en

collaboration avec les opérateurs, ce Cobot prend en charge

les tâches répétitives et physiques, libérant ainsi les employés des

charges lourdes et améliorant leur confort au travail. Ce renouvellement

technologique permet à l’imprimerie de maintenir une production fluide

et rapide tout en garantissant une qualité de vie au travail optimale pour

ses équipes.

En conclusion, ces investissements technologiques renforcent la position de l’Imprimerie Centrale comme un des

leaders dans le secteur de l’impression à Luxembourg, en offrant non seulement une qualité supérieure mais aussi

un environnement de travail modernisé et optimisé.

IMPRIMERIE CENTRALE SOCIÉTÉ ANONYME • 3, RUE EMILE BIAN • L-1235 LUXEMBOURG

T +352 48 00 22-1 • WWW.IC.LU • MESSAGE@IC.LU • @IMPRIMERIECENTRALE


LUXEMBOURG

24

GOUVERNANCE

2025, L’ANNÉE DES GRANDS

ANNIVERSAIRES À MERTZIG

Administration communale de Mertzig

Mertzig célèbre l’année 2025 ! Les bougies

de cinq gâteaux d’anniversaire

seront soufflées en même temps : 175

ans de l’église paroissiale, 150 ans de la

chorale, 150 ans de la commune, 125

ans de la fanfare et 60 ans des jeunes

pompiers. Les préparatifs sont en cours

depuis des mois et, avec les associations,

le programme a été finalisé. Le

bourgmestre, Mike Poiré, fait le point.

660 ans d’histoire ; cela se fête !

Commençons par l’année 1850. L’église

paroissiale a été inaugurée après que la

première pierre a été posée deux ans

plus tôt, suite à l’ouverture d’une carrière

de grès dans la « Säitert » à Mertzig.

Pendant deux ans, 4.000 m 3 de pierres

ont été transportés jusqu’au village par

des chevaux et des ouvriers locaux ont

construit l’église en un temps record.

Celle-ci a survécu aux deux guerres

mondiales. Quatre cloches, accordées

en Si, Sol#, Fa# et Mi b (bémol majeur),

résonnent dans son clocher.

Avec la nouvelle église, à partir de 1850,

des efforts ont été faits par les prêtres

et les instituteurs pour embellir les

services religieux. Cependant, ce n’est

qu’en 1875 que le chœur d’hommes,

la chorale Sainte Cécile de Mertzig

(appelée à l’époque « Sängerbund von

Mertzig »), a été fondée.

Politiquement, l’année 1874 a marqué

un tournant dans l’histoire de la commune.

Cette année-là, la Chambre

des députés a voté la « scission » entre

Mertzig et Feulen. Le vote a eu lieu le

20 novembre 1874, la publication au

Mémorial le jour suivant et l’entrée en

vigueur de la loi a été fixée au 1 er janvier

1875. Donc, Mertzig est officiellement

une commune autonome depuis 150

ans !

Si la chorale célèbre 150 ans d’existence,

la fanfare a quant à elle vu le jour à la

Pentecôte de l’an 1900. Quelques musiciens

passionnés, après avoir assisté à

un concert de kermesse à Grosbous, ont

décidé de fonder leur propre fanfare

de village. « Nous célébrons donc également

ses 125 ans en 2025 ! », indique

Mike Poiré, le bourgmestre.

Un autre anniversaire important est

celui des jeunes pompiers qui soufflent

60 bougies. La section jeunesse a

été fondée en 1965 par des pompiers

engagés.

« Nous sommes reconnaissants qu’en

l’an 2000, les grandes festivités aient

été magnifiquement organisées. 500

ans d’histoire y avaient été conjointement

célébrés cette année-là par l’église

paroissiale, la chorale, la commune et la

fanfare. En 2025, les jeunes pompiers se


GOUVERNANCE

25

© Julie Stamenic

joignent donc à la fête pour leurs 60 ans,

ce qui nous permet de célébrer ensemble

660 ans d’histoire », explique-t-il.

« Nous ne pouvons que louer le travail

exceptionnel réalisé à l’époque

par le comité d’organisation. En plus

des festivités tout au long de l’année,

c’est surtout la publication du livre

« Mertzig 2000 » qui a marqué l’événement,

un ouvrage unique sur la vie

dans notre commune, son histoire, ses

bâtiments, son patrimoine, ses associations

et ses habitants. Au nom du

conseil communal en fonction, je tiens

à remercier chaleureusement le comité

d’organisation, les auteurs et les photographes

pour leur travail », déclare le

bourgmestre.

La digitalisation en faveur du développement

durable de la commune

Le développement durable a aussi

une dimension culturelle. En effet, le

livre « Mertzig 2000 », épuisé depuis

quelques années, a été numérisé et

indexé. Il est désormais disponible sur

www.mertzig.lu.

Ces dernières années, la commune a

également développé une nouvelle

identité numérique à travers un site

internet et une application modernes

où les réseaux sociaux jouent de nos

jours un rôle clé pour connecter les

habitants.

Nous lancerons

une nouvelle version encore plus

dynamique, vivante

et inclusive de notre site

internet à l’occasion de cette

année anniversaire

« Nous voulons continuer à exploiter les

possibilités du numérique. Ainsi, nous

lancerons une nouvelle version encore

plus dynamique, vivante et inclusive

de notre site internet à l’occasion de

cette année anniversaire ». Par ailleurs,

un nouveau site – www.2025.lu – vient

d’être mis en ligne. Entièrement dédié

à l’année anniversaire, il servira aussi

de plateforme participative dynamique

sur la vie et l’histoire de Mertzig.

Un « appel à témoins » a donc été

lancé pour collecter des photos et des

archives afin de documenter l’histoire

de la commune, de ses associations et

de ses habitants. Parallèlement, des

enregistrements vidéo sont en cours

depuis des mois afin de présenter un

film documentaire à la fin de l’année.

« D’ici là, il reste encore beaucoup de

travail et nous nous réjouissons de ce

qui est à venir », explique Mike Poiré.

Émission du timbre commémoratif

« 150 e anniversaire de la commune de

Mertzig »

Post Philately Luxembourg émet

chaque année une vingtaine de timbres

liés à des commémorations diverses.

« C’est dans ce cadre que nous avions

introduit notre candidature et nous

sommes très reconnaissants qu’elle

ait été retenue. Un jeune artiste local,

Jason Goldschmit, a été sélectionné

pour réaliser le dessin du timbre. Il


26

GOUVERNANCE

© Julie Stamenic

© Caroline Martin

Les membres du conseil communal de Mertzig, de gauche à droite : Luc Weiler (conseiller), Stefano D’Agostino (échevin), Marcel Barros (conseiller), Mike Poiré

(bourgmestre), Claude Fischer (conseiller), Lena Gomes (conseillère), Myriam Hansen (conseillère), Carine Piette (conseillère) et Lex Schwind (échevin)

Le timbre commémoratif « 150 e anniversaire de

la commune de Mertzig »

château et la mairie de Wiltz, le pont

de l’Alzette à Ettelbruck, l’hôtel Victor

Hugo à Vianden sont d’autres ouvrages

construits et habillés avec le grès rouge

de Mertzig.

s’agit de la silhouette de la Maison

communale, maison natale de l’architecte

et peintre Sosthène Weis (1872-

1941) », souligne-t-il.

Un jeune artiste local,

Jason Goldschmit, a été sélectionné

pour réaliser le dessin du timbre

L’ouvrier représenté devant le bâtiment

rend hommage aux travailleurs

des carrières de Mertzig au cours des

derniers siècles. En effet, la carrière de

grès rouge a contribué à l’essor économique

et à la réputation de Mertzig et

a habillé de nombreux ouvrages luxembourgeois.

La plus ancienne œuvre

réalisée avec le « Roude Sandsteen » de

la carrière de Mertzig se trouve dans

l’église Saint-Laurent de Diekirch,

datant de 1539 d’après les recherches.

Par ailleurs, une livraison en 1633 d’une

dizaine de marches d’escalier à destination

de Bourscheid est documentée

dans les archives historiques. Avec le

« Mäerzeger Steen » ont été construits

des cadres de fenêtres, des marches, des

pierres tombales, mais aussi des petits

ponts, des bâtiments et surtout des

églises, dont celles bien sûr de Mertzig,

d’Ettelbruck, de Diekirch, d’Arsdorf et

d’Urspelt. Le tribunal de Diekirch, le

« Il s’agit d’un timbre « M50g », donc

destiné aux envois internationaux postés

au Luxembourg. Ainsi, le « M » fait

un clin d’œil à « Mertzig » et notre histoire

va donc voyager dans le monde

ces prochaines années. Je tiens à

remercier les responsables du Service

Patrimoine, Post Philately et la direction

de Post Luxembourg de nous avoir

offert ce beau cadeau dans le cadre

de notre anniversaire. Le timbre a été

émis officiellement le 11 mars 2025 », se

réjouit Mike Poiré.

Administration communale

de Mertzig

22, rue Principale

L-9168 Mertzig

www.mertzig.lu


La nouvelle solution

pompe à chaleur

compacte. Laisse

place à l’imagination

dans la maison.

Pour plus d’informations sur

la pompe à chaleur compacte,

rendez-vous sur

viessmann.lu/invisible

Une technique invisible avec de toutes

nouvelles options de planification.


28

LUXEMBOURG

GOUVERNANCE

UN NOUVEL

ESSOR CULTUREL ET

ENVIRONNEMENTAL

POUR FRISANGE

Administration communale de Frisange

Roger Beissel

Frisange s’apprête à vivre une année

riche en événements. Après l’inauguration

en décembre dernier du château

d’Aspelt fraîchement rénové, la commune

mise sur une programmation

culturelle variée afin de booster le tourisme

sur son territoire. Roger Beissel, le

bourgmestre, nous dévoile les nouveautés

et revient sur les projets écologiques

ambitieux qui participent à l’amélioration

de la qualité de vie des Frisangeois.

Une programmation culturelle

ambitieuse

Inauguré en décembre, le château

d’Aspelt, situé dans la commune de

Frisange, s’est mué en véritable lieu

culturel. La première manifestation qui

s’y est déroulée a été un succès. « Notre

commune est jumelée avec celle de

Saint-Julien de Coppel en France, en

Auvergne. Nous avons décidé de projeter

un film de deux heures sur cette

belle région et avons rassemblé plus

de 80 spectateurs », se réjouit Roger

Beissel. Le bourgmestre avait hâte

d’être au mois de février pour lancer

les programmations officielles. Le 28

février, par exemple, un concert de

piano a été organisé. C’était le premier

d’une longue série prévue pour le printemps.

« Nous espérons proposer au

moins un grand concert chaque mois

pour animer la vie de notre commune »,

déclare-t-il.

Les arts visuels ne sont pas en reste car

l’offre ne se limite pas qu’aux spectacles

vivants : des expositions seront mises

en place. À ce propos, un vernissage

accompagné d’un encadrement musical

a également eu lieu fin février. Des

artistes ont pu présenter leurs œuvres

tout en invitant des musiciens à enrichir

l’expérience des visiteurs. « Pour

l’instant, nous mettons nos différents

espaces (environ 150 m²) à disposition

de nos artistes locaux sans demander

de frais de location ; un soutien qui


GOUVERNANCE

29

pourrait néanmoins évoluer vers une

contribution symbolique à l’avenir. Par

ailleurs, les concerts, encore gratuits

aujourd’hui, pourraient bientôt nécessiter

une petite participation financière

afin de pérenniser l’offre culturelle à

Frisange », admet Roger Beissel.

Un patrimoine réhabilité et valorisé

Le château abrite aujourd’hui ces

espaces culturels et une salle de spectacle.

Celle-ci peut accueillir 110

personnes et a été intégrée dans le bâtiment.

En face de l’édifice se trouve une

cave historique qui servait de grange

et d’étables depuis les années 1850. De

grands travaux ont été entrepris pour le

rénover et répondre à toutes les normes

en vigueur. Pour ce faire, le bourgmestre

a dû faire face à un grand défi. « Il a fallu

respecter son architecture d’origine tout

en intégrant des améliorations environnementales.

Nous avons activement

collaboré avec l’Institut National pour

le Patrimoine Architectural (INPA) pour

conserver l’architecture et le patrimoine

historique du château. Doté de murs

épais limitant la déperdition thermique,

le bâtiment dispose d’un chauffage au

gaz efficace et d’une bonne isolation,

notamment au niveau du toit et des

fenêtres et offre une acoustique optimisée.

C’est idéal pour les concerts et les

expositions », explique-t-il.

Nous espérons proposer au moins

un grand concert chaque mois pour

animer la vie de notre commune

En annexe, des gîtes ont été construits.

Ceux-ci ouvriront leurs portes en avril

et ont été érigés en bois afin de minimiser

leur impact environnemental.

« Au nombre de deux, ils ont été

conçus pour accueillir jusqu’à quatre

personnes. Celui qui se trouve au rezde-chaussée

est également conforme à

toutes les normes d’inclusivité pour les

personnes à mobilité réduite », révèle le

bourgmestre. La commune les exploitera

en collaboration avec Simpleview,

une entreprise spécialisée dans la

gestion de logements touristiques, et

s’occupera par exemple des petitsdéjeuners

et des déjeuners. « Ces deux

chalets serviront également d’hébergement

pour les artistes qui se rendent à

Frisange. Ceux-ci n’auront plus besoin

de se préoccuper de la réservation

d’une chambre d’hôtel par exemple »,

précise-t-il.

Un espace pédagogique

Le château ne sera pas seulement un lieu

dédié aux expositions et aux concerts.

Il deviendra aussi un espace pédagogique.

« Avant les vacances de carnaval,

toutes les classes des cycles 2, 3 et

4 de notre commune l’ont visité suite

à l’initiative et avec l’étroite collaboration

des amis du château d’Aspelt. Les

enfants ont ainsi découvert son histoire

et nous avons profité de l’occasion pour

organiser un concours de dessin sur ce

sujet. Les œuvres des jeunes artistes

seront exposées en mai et les meilleures

d’entre elles seront récompensées par

divers prix », explique Roger Beissel.

Une salle de mariage unique

Autre nouveauté : la salle principale du

château a été désignée comme lieu de

célébration des mariages. Plutôt que

d’être célébrés dans un bureau administratif,

les mariages se dérouleront

désormais dans un cadre historique

et chaleureux qui offre une touche

d’authenticité aux cérémonies », se

réjouit-il.

Si Frisange entend désormais se positionner

comme une commune dynamique

où culture, patrimoine et

tourisme se conjuguent, les élus n’oublient

pas non plus l’aspect environnemental

pour offrir à ses habitants un

cadre de vie dans lequel il fait bon vivre.

Un engagement fort pour l’environnement

Au-delà des initiatives culturelles,

Frisange s’engage aujourd’hui en effet

dans des projets environnementaux

d’envergure. « Nous nous apprêtons à

lancer des jardins communautaires en

partenariat avec l’association « Coin de

Terre et Foyer » (CTF). Nous mettons

une parcelle de 200 m² à disposition

de l’asbl et des citoyens intéressés. Ce

projet pourrait s’étendre à d’autres

terrains s’il rencontre un franc succès

et si la demande le justifie », prévoit le

bourgmestre.

Nous nous apprêtons à lancer

des jardins communautaires en

partenariat avec l’association

« Coin de Terre et Foyer »


30

GOUVERNANCE

De plus, la commune a acquis un terrain

de 4 ha à Hellange, près de la fondation

Linster-Weydert. Situé sur une

zone humide, il sera destiné à plusieurs

usages. « Une partie sera réaménagée

en prairies protégées pour préserver la

biodiversité locale. Ce projet s’inscrit

dans le Pacte Nature qui vise à améliorer

la préservation des espaces naturels,

de la faune et de la flore. Bien que

nous n’ayons pas encore reçu de label

officiel, nous travaillons activement en

ce sens avec un conseiller environnemental

pour structurer nos actions et

obtenir une reconnaissance officielle

dans ce domaine si important qui est

la protection de l’environnement »,

déclare Roger Beissel.

Des zones non-fumeurs

Le bourgmestre entend également faire

de ses lieux publics des espaces sains.

Pour y parvenir, il s’est associé avec la

Fondation contre le cancer pour promouvoir

les zones non-fumeurs. « Nous

avons déjà la médaille de bronze en

tant que commune sans tabac mais

nous souhaitons aller encore plus loin

dans la démarche. Il est désormais

interdit de fumer aux abords de l’administration

communale. Nous allons

étendre cette initiative sur l’ensemble

du campus scolaire pour garantir un air

pur à nos enfants », conclut-il.

Plutôt que d’être célébrés

dans un bureau administratif,

les mariages se dérouleront désormais

dans un cadre historique et chaleureux

qui offrira une touche d’authenticité

aux cérémonies

110

places dans la nouvelle salle

de spectacle

Administration communale

de Frisange

10, Munnerëferstrooss

L-5750 Frisange

www.frisange.lu



LUXEMBOURG

32

GOUVERNANCE

BETZDORF

PRÉPARE

L’AVENIR

Administration communale de Betzdorf

Marc Ries


GOUVERNANCE

33

À l’est du Luxembourg, la commune de

Betzdorf se distingue par une identité

forte, enracinée dans des traditions mais

ouverte aux innovations et aux investissements

pour améliorer le quotidien de

ses administrés. Entre projets écologiques

et initiatives locales, les élus misent également

sur le tourisme durable et sont

prêts à répondre aux défis du logement.

Rencontre avec son bourgmestre, Marc

Ries.

Une identité marquée par la nature et

la collaboration intercommunale

Quand on évoque l’est du Luxembourg,

l’image des vignobles de la Moselle

s’impose naturellement. Et pourtant,

l’image est trompeuse puisque la

région ne se limite pas à ses coteaux

viticoles. Située à l’arrière de la rivière,

Betzdorf affirme son identité propre

avec un riche patrimoine culturel et

des traditions locales bien ancrées, à

l’image de la Quetschekiermes, fête des

prunes qui se tient depuis 1974 et qui

serait la plus ancienne de ce genre au

Luxembourg.

La coopération intercommunale y est

également essentielle. « Nous travaillons

en étroite collaboration avec les

communes voisines à travers divers

syndicats pour la gestion des déchets,

de l’eau ou encore des infrastructures

sportives. Cette dynamique collective

favorise aussi la mise en place de projets

environnementaux », déclare Marc

Ries, le bourgmestre.

Le train miniature : un projet unique

au Luxembourg

« Un projet qui me tient particulièrement

à cœur est l’installation d’un

train miniature à Olingen. Les gens

peuvent l’emprunter pour circuler sur

un circuit dédié. Ce sera d’ailleurs le

seul ouvert au public au Luxembourg.

Nous finalisons actuellement ce projet

qui sera opérationnel cet été. Son inauguration

aura lieu le 7 juin prochain en

présence de Lex Delles, le ministre du

Tourisme », déclare Marc Ries. Cette

journée donnera lieu à une très grande

fête populaire.

Lors des fêtes locales, les associations

pourront également le louer pour le

faire rouler. « Les premières démonstrations

que nous avons réalisées ont

rencontré un franc succès. Les enfants

étaient fascinés, c’est une expérience

qui les plonge dans l’univers des trains

miniatures et ce type d’attraction est

rare au Luxembourg », explique-t-il.

Installé sur un circuit d’une longueur

de 370 m, le train d’Olingen est une

pièce d’un grand puzzle destiné à promouvoir

le tourisme rural à Betzdorf.

Un tourisme en plein essor

En effet, l’est ne se limite pas seulement

à ses magnifiques paysages.

« Nous mettons aussi l’accent sur le

développement du tourisme rural, en

témoignent la brasserie d’Olingen et

l’aire de jeux que nous avons récemment

inaugurées. Ces lieux attirent de

plus en plus de visiteurs », se réjouit-il.

Le tourisme durable est également au

cœur du développement de sa commune,

qui peut compter sur deux zones

naturelles protégées : le Widdebierg

et le Schlammwiss Brill. Ces espaces

constituent des sanctuaires pour la biodiversité

et attirent un nombre croissant

de visiteurs passionnés de nature.

Libérer de l’espace

au cœur du village pour ouvrir la voie

à la création de nouveaux logements

et à l’aménagement de zones

résidentielles attrayantes pour

nos habitants

« Le Schlammwiss Brill, notamment,

joue un rôle clé dans la protection des

oiseaux migrateurs. Ce site est géré de

manière innovante grâce à des buffles

d’eau venus des Carpates ukrainiennes

et roumaines. Ces animaux permettent

un pâturage naturel qui préserve la

végétation sans utiliser de machines

lourdes, ce qui est crucial pour ne pas

abîmer les sols humides. Cela contribue

à maintenir l’équilibre écologique

du site tout en protégeant la biodiversité

locale, notamment les oiseaux,

les insectes et les amphibiens. Depuis

la renaturation de la Syre en 2003, cet

espace est devenu un modèle de gestion

durable », explique Marc Ries.

De son côté, le Widdebierg offre un

cadre privilégié pour les promenades et

la découverte de la flore locale.

Après avoir achevé la nouvelle aire de

jeu, la dernière pièce du puzzle n’est

autre que le « sentier du loup ». Ce sentier

pédagogique situé à Olingen est

avant tout dédié aux enfants. « C’est en

effet au sein de notre localité qu’a été

abattu le dernier loup du pays, en 1893.

Nous voulons expliquer aux plus jeunes

comment il était perçu autrefois et

comment il est vu aujourd’hui, mais de

façon ludique en stimulant leurs sens.

Ce projet sera achevé très prochainement

», planifie le bourgmestre.

Une cuisine moderne en perspective

Les élus ont constaté des carences

concernant la cantine scolaire, conçue

pour fournir 150 menus par jour. Or,

à l’heure actuelle, les besoins sont de

l’ordre de 400 repas au quotidien. « Pour

faire face à ce manque, nous prévoyons

la construction d’une nouvelle cuisine

centrale à Roodt-sur-Syre qui aura une

capacité bien supérieure à l’actuelle

(650 menus par jour) », prévoit-il.

Pour permettre cette modernisation,

le collège des bourgmestre et échevins

a décidé de démolir l’ancienne école

fondamentale de Roodt-sur-Syre. Cet

espace sera entièrement réaménagé

pour intégrer la nouvelle cuisine au

rez-de-chaussée et plusieurs salles de

classe aux premier et deuxième étages.

« Ce bâtiment est vétuste et inexploité, à

part pour les cours de luxembourgeois.

Il n’y a donc pas besoin de relocaliser

des élèves. Les études sont en cours

et la construction du projet devrait

démarrer en 2028 », envisage Marc Ries.

Une nouvelle zone économique artisanale

et commerciale

Dans la même localité, au centre de

Roodt-sur-Syre, s’est installé un réseau

florissant d’entreprises qui, par la

force des choses, est devenu l’un des

moteurs économiques de la commune.

Afin de favoriser son expansion future


34

GOUVERNANCE

et de répondre aux besoins croissants

des activités locales, les élus ont lancé

un projet de relocalisation vers une

nouvelle zone économique artisanale

et commerciale (ZEAC) d’une superficie

de 5 ha. Celle-ci est en cours de

développement à Rothoicht. « Elle

permet d’offrir un cadre attractif spécifiquement

conçu pour les activités

artisanales telles que les garages, les

commerces de matériaux, les menuiseries

et autres services spécialisés,

favorisant ainsi l’expansion et la diversification

du tissu économique local.

Nous avons également sondé les différents

acteurs dès la phase de planification

afin de proposer un concept qui

réponde à leurs besoins. Nous envisageons

par exemple de construire un

grand parking commun pour que chacune

des entreprises ne perde pas de

surface utile », explique le bourgmestre.

Aujourd’hui, la ZEAC suscite un vif

intérêt et de nombreuses entreprises

ont déjà manifesté leur volonté de s’y

installer. Bien que le projet ne soit qu’à

ses débuts, le terrain nécessaire à sa

réalisation a déjà été identifié. Selon les

projections de la commune, la nouvelle

zone devrait sortir de terre durant le

mandat actuel et les premières entreprises

pourront commencer à s’installer

dès 2028 ou 2029. « Cette initiative

vise notamment à libérer de l’espace au

cœur du village et ouvre ainsi la voie à

la création de nouveaux logements et à

l’aménagement de zones résidentielles

attrayantes pour nos habitants ».

Davantage de logements à construire

Pour cause, face à la flambée des prix

de l’immobilier, la commune multiplie

les initiatives pour offrir des logements,

notamment à prix abordable

aux jeunes afin d’éviter un exode vers

d’autres localités. « À Roodt-sur-Syre,

une soixantaine de logements accessibles

verront prochainement le jour,

en complément des 21 unités récemment

livrées à Mensdorf. Ces projets

répondent à une forte demande, en

témoignent les 126 candidatures reçues

pour ces nouvelles habitations », précise

le bourgmestre.

31 logements sont en cours de

construction à Betzdorf et seront achevés

en 2026. Il s’agit d’un projet de

lotissement intergénérationnel qui

vise à faire cohabiter les jeunes et les

seniors dans un même lieu.

Une maison de soins pour permettre

aux aînés de rester dans la commune

Enfin, le collège des bourgmestre

et échevins travaille sur la création

d’une maison de soins. « Actuellement,

nos habitants en perte d’autonomie

doivent souvent quitter la commune

pour trouver une structure d’accueil

adaptée. La nouvelle maison de soins,

dont la capacité est estimée entre 100

et 130 résidents, permettra de répondre

à ce besoin tout en maintenant les

aînés dans un environnement familier.

Les discussions avec les autorités sont

lancées et nous espérons que ce projet

aboutisse au cours de la prochaine

mandature », conclut Marc Ries.

Administration communale

de Betzdorf

11, rue du Château

L-6922 Berg

www.betzdorf.lu


Des labels pour 22 hébergements touristiques

Le 30 janvier 2025, l’Oekozenter Pafendall a accueilli la cérémonie

de remise des labels écologiques en présence des ministres Lex

Delles et Serge Wilmes. 22 hébergements ont été récompensés pour

leurs engagements durables : 5 nouveaux ont obtenu l’« EcoLabel

Luxembourg », 11 l’ont renouvelé, 5 ont reçu le label « bed+bike », et un

hôtel a obtenu l’« EU Ecolabel » pour la première fois. Ces distinctions

encouragent un tourisme plus responsable en valorisant des pratiques

écologiques comme la réduction des consommations en énergie et

le soutien aux produits locaux. Le gouvernement réaffirme ainsi son

engagement en faveur d’un tourisme durable.

Source : SIP

Créer des quartiers durables

Le LIST et LSC360 collaborent pour développer un label dédié aux

quartiers durables au Luxembourg dans le cadre du projet SERENE

financé par le FNR. Ce label évaluera la résilience, la durabilité et les

bénéfices sanitaires des quartiers en s’appuyant sur des indicateurs

adaptés au contexte luxembourgeois. Une approche participative

impliquera urbanistes et parties prenantes pour garantir sa pertinence.

Des outils numériques et des études de cas permettront de valider son

application. Porté par la recherche, ce projet ambitionne de transformer

la planification urbaine en des modèles plus écologiques et inclusifs.

Source : LIST

Deux ouvrages pédagogiques sur l’éco-construction

Soutenu par le ministère de l’Éducation nationale, le LIST a dévoilé deux

ouvrages pédagogiques sur l’éco-construction. Présentés le 20 janvier

dernier, ces livres visent à sensibiliser les élèves du cycle 4 et les lycéens

aux impacts environnementaux du bâtiment et aux solutions durables.

L’un explore l’architecture écologique, l’autre aborde la décarbonation du

secteur de la construction. Des jeux éducatifs interactifs ont également

été créés pour enrichir l’apprentissage. Distribués dès février, ces

outils pédagogiques entendent former la nouvelle génération aux défis

climatiques. Le but ? Lui donner envie d’innover pour façonner un avenir

résilient.

Source : LIST

© LIST


LUXEMBOURG

36

GREEN BUILDING

OPTIMISER LA GESTION DE

L’ÉNERGIE DANS LES BÂTIMENTS

Günter Krings

Viessmann Luxembourg

Le Grand-Duché de Luxembourg a introduit une nouvelle tarification de l’électricité. Annoncée en octobre dernier par l’Institut

luxembourgeois de régulation (ILR) et mise en oeuvre depuis le 1 er janvier 2025, cette grille a été conçue pour inciter les résidents à

mieux répartir leur consommation tout au long de la journée et ainsi éviter les pics. À l’heure où les coûts et le nombre d’appareils

électriques augmentent, Günter Krings, directeur de Viessmann Luxembourg, présente ses solutions de gestion intelligente de

l’énergie pour aider les consommateurs à réaliser des économies tout en agissant pour l’environnement.


GREEN BUILDING

37

Vers une meilleure gestion des pics de

consommation

En réponse à la nouvelle tarification

de l’électricité, le Home Energy Management

System (HEMS) de Viessmann

a pour principal objectif d’optimiser,

d’économiser et de préserver les ressources.

« C’est un système de gestion de

l’énergie dont les algorithmes pilotent le

fonctionnement de certains consommateurs

d’électricité afin d’optimiser l’utilisation

de l’électricité dans les foyers.

Il permet, par exemple, de décaler certaines

consommations énergétiques aux

heures creuses ou de réduire la charge

sur le réseau durant les pics en puisant

l’énergie dans les batteries. Adaptable

aussi bien aux constructions neuves

qu’aux rénovations, il constitue une réponse

efficace à la montée en flèche des

besoins en énergie électrique », déclare

Günter Krings.

Notre système

permet de décaler certaines

consommations énergétiques

aux heures creuses ou de réduire

la charge sur le réseau pendant les

pics à l’aide de batteries

Pour preuve, HEMS est en mesure de

gérer les systèmes énergétiques d’un

bâtiment comme la pompe à chaleur,

les batteries, la ventilation ou les bornes

de recharge pour les véhicules. « Le

point fort de notre système de gestion

est le fait qu’il intègre notre nouvelle

plateforme Viessmann One Base. Ainsi,

toute les données sont aussi mises à la

disposition de l’utilisateur via l’application

ViCare », précise le directeur.

Un confort renforcé grâce à des solutions

connectées et modulaires

De plus, grâce à des technologies avancées

comme le géorepérage (geofencing)

et le recours à des capteurs de

CO 2

et d’humidité, HEMS peut ajuster

le comfort climatique pièce par pièce

en fonction de la présence et des désidératas

des usagers. « Une maison

peut ainsi diminuer automatiquement

la température lorsque ses occupants

quittent les lieux. Les utilisateurs

peuvent également surveiller et contrôler

leur consommation grâce à ViCare

qui offre des graphiques détaillés et des

historiques ».

Offrir des solutions

énergétiques durables, modulables,

connectées et adaptées tant

aux besoins domestiques

qu’industriels

En plus de réduire les coûts énergétiques,

ces systèmes améliorent le

confort des habitants mais aussi leur sérénité.

« L’installateur ou nous-mêmes

pouvons intervenir, même de manière

préventive. Il suffit que le client final

donne son accord afin d’accéder à distance

à son installation. Cette technologie

permet d’éviter des pannes et de

prévenir plutôt que de guérir », indique

Günter Krings.

Chaque module de batterie « Vitocharge »

dispose d’une capacité de 5 kWh et peut

être complété par d’autres pour répondre

à des besoins croissants. « Selon

l’installation, il est possible d’atteindre

des capacités allant jusqu’à 75 kWh, soit

l’équivalent de 15 modules. Une telle

flexibilité permet aux occupants d’adapter

leur système au fil du temps et de

maximiser leurs économies », affirme le

directeur de Viessmann Luxembourg.

Des solutions pour tout type de bâtiment

La société d’origine allemande propose

aussi des solutions adaptées aux entreprises

ou aux plus grandes infrastructures

comme les halls industriels. « En

début d’année dernière, nous avons

fusionné avec le groupe américain Carrier

Global Corporation, spécialiste des

grandes installations de chauffage et de

climatisation et pionnier dans le domaine

depuis le début du siècle dernier.

Les nouvelles pompes à chaleur développées

par ce groupe, cascadables à

des puissances de plusieurs mégawatts,

répondent aux besoins des applications

industrielles et font aujourd’hui partie

de notre catalogue de produits ». Ce

partenariat entre le géant mondial et

Viessmann permet d’allier proximité

avec les clients et expertise technique

de pointe de deux grands groupes qui

se complètent.

À l’aube de cette nouvelle année,

d’autres gammes de produits sont en

cours de développement, notamment

des pompes à chaleur encore plus puissantes

et des systèmes de climatisation.

« Ces avancées témoignent de l’engagement

perpétuel de notre entreprise

pour répondre aux besoins énergétiques

croissants grâce à l’innovation

continue ; le but étant de réduire notre

empreinte écologique et celle de nos

clients. Notre objectif est clair : offrir

des solutions énergétiques durables,

modulables, connectées et adaptées

aux besoins aussi bien domestiques

qu’industriels », conclut Günter Krings.

Viessmann Luxembourg

35, rue J-F Kennedy

L-7327 Steinsel

www.viessmann.lu

info@viessmann.lu


LUXEMBOURG

38

GREEN BUILDING

DREES & SOMMER

OBTIENT L’ACCRÉDITATION

POUR LA CRÉATION

D’INVENTAIRES DE MATÉRIAUX

POUR LES BÂTIMENTS

Drees & Sommer est heureux d’annoncer

son accréditation pour la

création d’inventaires de matériaux

pour les bâtiments par le ministère

luxembourgeois de l’Environnement,

du Climat et de la Biodiversité. Cette

accréditation permet à l’entreprise

de réaliser des inventaires de matériaux

complets, ce qui constitue une

étape importante vers des processus

de construction et de démolition

durables et assure la conformité aux

réglementations légales.

La fourniture d’un inventaire des matériaux

implique l’identification et le

catalogage de tous les matériaux d’un

bâtiment, en particulier avant la démolition,

afin de faciliter la séparation

et la collecte des composants réutilisables.

Cela contribue à mieux gérer les

déchets, à maximiser le recyclage et à

minimiser l’impact environnemental.

Au Luxembourg, la création d’un tel

inventaire est obligatoire pour les nouvelles

constructions et avant la démolition

de bâtiments existants.

Le cadre juridique pour l’inventaire des

matériaux au Luxembourg est défini

par la loi du 21 mars 2012 relative à la

gestion des déchets, dérivée de la directive

européenne 2018 / 851. Cette législation

exige que les différents matériaux

soient répertoriés dans un inventaire

avant la démolition d’un bâtiment d’un

volume de construction de plus de

1.200 m³ et produisant au moins 100 m³

de déchets. Pour les bâtiments dont le

volume est égal ou supérieur à 3.500 m³,

cet inventaire doit être réalisé par

une organisation accréditée. Pour les

nouvelles constructions d’un volume

de 3.500 m³ ou plus, pour lesquelles le

permis de construire est délivré après le

1 er janvier 2025, le maître d’ouvrage doit

tenir un registre informatisé des matériaux

utilisés, également appelé fichier

« As-Built ». Ce registre prépare les bâtiments

à un cycle de vie plus durable et

facilite l’entretien, la rénovation et le

démantèlement ultérieur.

Les inventaires de matériaux offrent

des avantages concrets à tous les participants

au projet : propriétaires de

bâtiments, gestionnaires de projets et

entreprises de construction. Les avantages

logistiques et financiers incluent

l’optimisation des phases de déconstruction,

la réduction des coûts grâce

à un tri efficace des matériaux, l’augmentation

de la valeur immobilière et

le gain de temps dans la planification

des travaux. Les avantages écologiques

comprennent une meilleure séparation

et réutilisation des matériaux ainsi que

la contribution au développement de

l’économie circulaire nationale. Grâce

à un inventaire précis, les matériaux

peuvent être mieux recyclés, transformant

ainsi un problème environnemental

en une opportunité durable.

Outre le fait qu’ils soient légalement

obligatoires pour les démolitions et

les nouvelles constructions, les inventaires

de ressources peuvent également

être utilisés pour les objectifs BREEAM

In-Use, qui constituent des références

en matière de durabilité pour les


GREEN BUILDING

39

bâtiments existants, ou afin de développer

des stratégies d’économie circulaire

dans le cadre d’une approche de

portefeuille.

Grâce à un inventaire précis,

les matériaux peuvent être mieux

recyclés, transformant ainsi

un problème environnemental

en une opportunité durable

Dr. Marielle Ferreira Silva, consultante

en durabilité chez Drees &

Sommer Luxembourg, commente :

« Nous sommes fiers d’avoir obtenu

cette accréditation. Elle souligne notre

engagement en faveur de la durabilité

et de l’innovation dans le secteur

de la construction. L’inventaire des

matériaux nous permet de déterminer

le potentiel de réutilisation future

des bâtiments et d’aider nos clients à

concevoir leurs projets de manière plus

écologique et plus efficace en termes de

ressources ».

Drees & Sommer propose des solutions

complètes à valeur ajoutée qui

répondent aux exigences spécifiques

de chaque projet. De plus, l’entreprise

prend également en charge la mise en

œuvre opérationnelle. Depuis 2017,

Drees & Sommer avec EPEA, qui fait

partie du groupe, est experte internationale

en inventaires de matériaux.

Avec la nouvelle accréditation,

Drees & Sommer est également bien

équipée afin de soutenir ses clients à

atteindre leurs objectifs de durabilité

au Grand-Duché.

Communiqué par Drees & Sommer


WIR BAUEN

DIE ZUKUNFT.


SKYPARK

BUSINESS CENTER

LUX-AIRPORT

steffen-holzbau.lu


LUXEMBOURG

42

GREEN BUILDING

SKYPARK BUSINESS CENTER :

PARÉ AU DÉCOLLAGE

C’est l’un des plus grands immeubles

en bois d’Europe et il accueillera,

entre autres, vacanciers et touristes

d’affaires qui prennent leur envol

depuis Luxembourg ou qui atterrissent

sur le sol grand-ducal. Premier

aperçu ou dernier souvenir du pays, le

Skypark Business Center ne laisse pas

indifférent. Depuis quelques mois, de

premiers chanceux ont pu faire l’expérience

de s’endormir au bord des

pistes de Luxairport. L’hôtel Moxy,

première « pierre » de la future cité

aéroportuaire, vient en effet d’y ouvrir

ses portes. Présentation d’un projet

hors norme et résolument vert.

Une architecture qui mise sur le

bien-être

Observer le ballet des avions au saut

du lit, c’est désormais possible si

vous réservez une chambre au Moxy

Luxembourg Airport. Directement relié

au terminal aéroportuaire du Findel,

cet hôtel chic et moderne compte parmi

les plus grands établissements hôteliers

en bois du monde. Inauguré le 21

novembre dernier, il lance la première

activité du nouveau Skypark Business

Center, lui-même un des plus grands

centres d’affaires à ossature bois en

construction.

Signée par le cabinet danois Bjarke

Ingels Group (BIG), en collaboration

avec Metaform Architects, l’architecture

de ce futur hub économique prend

la forme de deux longs volumes en zigzag

superposés. Cet enchevêtrement

de courbes serpente sur 372 m, parallèlement

à la piste de l’aéroport, créant

une surface utile totale de 76.400 m² et

une alternance de terrasses agréables

et de volumes intérieurs lumineux. En

effet, grâce à ses vastes surfaces vitrées,

le bâtiment est baigné d’une lumière

naturelle qui contribue au bien-être des

occupants. Du fait de sa hauteur, l’édifice

agit aussi comme une immense

barrière acoustique protégeant l’espace

public et les immeubles alentours de la

pollution sonore.

Les ondulations du bâtiment n’en

rendent pas moins son architecture

moins pratique. À l’intérieur, le

Skypark Business Center a été pensé

pour accueillir des aménagements

de bureaux flexibles pouvant correspondre

à tous les modèles de travail et à

des entreprises de toutes tailles. Quant

aux fonctions essentielles, elles sont

regroupées dans les zones du bâtiment

où les deux volumes se superposent.

Chaque locataire pourra ainsi y accéder

directement et facilement via les

ascenseurs.

En plus de l’hôtel et des bureaux, le

Skypark Business Center accueillera

des boutiques, des restaurants, un

centre de fitness et une crèche à l’accès

facilité par un parking de plus de 1.500

places.

Un complexe vert

Le Skypark Business Center a été

conçu pour atteindre le standard nZEB

(nearly Zero Energy Building). Espaces

intérieurs et façades sont éclairés par

un système basse tension économe en

énergie spécialement développé pour

le projet ; une énergie verte, d’ailleurs,


GREEN BUILDING

43

© Bjarke Ingels Group

produite sur place et à proximité par

des installations photovoltaïques.

Les toitures végétalisées, en plus d’offrir

un refuge à la biodiversité et des espaces

de détente aux occupants, renforcent

l’isolation thermique du bâtiment tout

en permettant de réduire l’effet d’îlot de

chaleur urbain. L’évaporation de l’eau

pluviale sur les surfaces de la toiture

contribue ainsi à diminuer les besoins

en climatisation de l’étage supérieur

lors de la saison estivale. Les propriétés

de rétention d’une toiture verte permettent

aussi, tout bonnement, une

meilleure gestion de l’eau : les gouttes

de pluie sont absorbées et stockées

par le sol et la végétation, ce qui allège

la pression sur les systèmes d’évacuation.

Cette humidité garantit aussi une

grande résistance au feu. Les surfaces

où pousseront pelouses, plantes vivaces

et arbrisseaux participeront également

à la purification de l’air par le filtrage

des particules fines et des métaux lourds

présents dans l’atmosphère.

Les matériaux utilisés sous ces jardins

suspendus sont verts eux aussi puisque

la majorité des structures supérieures,

dalles comprises, sont construites à

partir de quelque 14.156 m 3 de bois

européen ; un matériau qui permet une

réduction significative de l’empreinte

carbone de la construction comparativement

à l’acier ou au béton et qui

absorbe du CO 2

durant toute la durée

de vie de l’édifice. La façade en cuivre,

elle, a été réalisée avec 80% de métal

recyclé.

L’un des plus grands centres d’affaires

à ossature bois en construction


44

GREEN BUILDING

© Bjarke Ingels Group

© Bjarke Ingels Group

Cette façade, outre son caractère esthétique,

participe elle aussi à l’atteinte

de standards écologiques élevés. Le

bâtiment est en effet doté d’une double

peau : une façade extérieure en dents

de scie revêtue d’une alternance d’éléments

opaques et transparents protégeant

du bruit et du vent, et une façade

intérieure équipée de triple vitrage qui

isole l’immeuble aussi bien au niveau

thermique qu’acoustique.

© Bjarke Ingels Group

© Bjarke Ingels Group

Plus qu’un aéroport : presque une

ville

Cet écrin accueillera bientôt un public

plus varié que les seuls hôtes de l’hôtel

Moxy. L’ouverture de ce dernier ne

constitue que le premier jalon du projet

Skypark Business Center, lui-même

partie intégrante de la future « Airport

City », un espace urbain développé sur

18 ha, au cœur de l’enceinte de l’aéroport,

pour offrir des services variés

aux passagers et sociétés qui gravitent

autour du tarmac.

Par A. Jacob

76.400 m 2

de surface utile

1.400

panneaux photovoltaïques

14.156 m 3

de bois européen forment l’ossature

du bâtiment


Gilles Roth plaide pour une Europe audacieuse et innovante

Le ministre des Finances, Gilles Roth, a ouvert le World Artificial

Intelligence Festival 2025 à Cannes en appelant l’Europe à renouer

avec l’innovation pour attirer les investissements. Il a salué la signature

d’un protocole entre EuropAI et Cloud Community Europe - Luxembourg

(CCEL), renforçant le rôle du Luxembourg dans le développement de l’IA.

Il a aussi inauguré le stand luxembourgeois regroupant 60 entreprises.

Lors d’une conférence à Nice, il a plaidé pour un équilibre entre protection

et innovation. Soulignant le rôle clé de la recherche, il a encouragé une

Europe pionnière et compétitive dans l’intelligence artificielle.

Source : SIP

Vers un espace européen des données de santé plus connecté

L’Espace européen des données de santé (EHDS) sera au cœur de la

Conférence européenne sur les technologies de la santé numérique

les 25 et 26 mars prochains à Luxembourg. Anne Calteux, chef de

la représentation de la Commission européenne au Luxembourg,

prononcera le discours d’ouverture et présentera cette initiative clé pour

l’UE. Objectif : améliorer la coopération médicale grâce aux données,

accélérer les découvertes scientifiques et optimiser les soins pour les

patients. L’événement abordera aussi l’IA, le big data et la médecine

personnalisée, des technologies qui transforment la santé en Europe.

Source : Luxinnovation

Le Luxembourg s’engage pour une IA responsable

au sommet de Paris

Le Premier ministre Luc Frieden et la ministre déléguée Elisabeth

Margue ont représenté le Luxembourg au sommet pour l’action sur

l’intelligence artificielle les 10 et 11 février à Paris. Aux côtés de dirigeants

internationaux et d’experts, ils ont échangé sur la gouvernance, la

réglementation, la sécurité et les opportunités économiques liées à une

IA responsable. En marge de l’événement, ils ont rencontré plusieurs

acteurs clés du secteur, affirmant ainsi l’engagement du Luxembourg en

faveur d’une intelligence artificielle éthique et innovante.

Source : SIP

© SIP / Claude Piscitelli

DIGITAL


LUXEMBOURG

46

GRADEL, L’INNOVATION

AU SERVICE DE

L’INDUSTRIE DE DEMAIN

Depuis sa création en 1965, Gradel s’est

imposé comme un acteur clé de l’ingénierie

industrielle, expert dans la conception

de machines spéciales pour les secteurs

nucléaire et spatial, ainsi que dans la production

de sputtering targets. Avec le développement

de la technologie GRAM, un

procédé de fabrication additive robotisé,

l’entreprise luxembourgeoise repousse les

frontières de l’innovation en concevant des

structures ultralégères alliant performance

et durabilité. Rencontre avec Claude

Maack, son dirigeant.

Quelles sont les activités de Gradel ?

Nous exerçons dans deux grands

domaines d’activité. D’une part, nous

concevons des machines sur mesure

pour des secteurs tels que le nucléaire

et le spatial. D’autre part, nous produisons

des sputtering targets (cibles

de dépôt sous vide) utilisées dans le

processus de dépôt en couches minces

par pulvérisation cathodique pour l’industrie

du verre. Notre expertise dans

les machines spéciales repose sur 60

ans d’expérience. Dans le nucléaire,

DIGITAL ET INNOVATION

nous développons des équipements

dédiés à la maintenance et au démantèlement.

Dans le spatial, nous concevons

des Mechanical Ground Support

Equipment (MGSE), des outils essentiels

pour la manutention, l’assemblage

et le test des satellites. Nous intervenons

aussi dans l’industrie générale

pour des projets spécifiques nécessitant

des solutions personnalisées.

Nous prenons en charge l’ensemble

du cycle de vie d’une idée : de l’étude

des besoins à la mise en service sur

site, en passant par la conception, la

fabrication, l’assemblage et les tests.

Notre engagement ne s’arrête pas là :

nous accompagnons nos clients dans

l’intégration et l’utilisation de nos

équipements et assurons un service

après-vente complet, incluant maintenance,

formation et fourniture de

pièces de rechange.

Claude Maack


DIGITAL ET INNOVATION

47

Pouvez-vous nous parler de votre technologie

GRAM ?

GRAM est le diminutif de Gradel

Robotique Additive Manufacturing.

Il s’agit d’une technologie de fabrication

additive robotisée que nous

avons développée pour concevoir des

structures ultralégères avec des gains

de poids pouvant atteindre 70%. L’un

de ses atouts majeurs est sa capacité à

travailler n’importe quel type de fibre

(carbone, verre, basalte, chanvre, etc.),

offrant ainsi une flexibilité inédite par

rapport aux méthodes traditionnelles

tout en réduisant significativement les

coûts.

Notre procédé repose sur une tête d’imprégnation

de filament sans fin avec de

la résine, intégrée sur des robots industriels

permettant ainsi de construire

des structures en 3D complexes de

grande taille. Grâce à une surveillance

rigoureuse de la tension des filaments

et à des réservoirs de résine et de durcisseur

préchauffés, nous assurons

une imprégnation optimale et homogène

des fibres. La tête d’enroulement

est capable de traiter aussi bien les

résines mono-composantes que bicomposantes,

avec un dosage précis

qui garantit des résultats constants

et de haute qualité. De plus, GRAM

permet un contrôle en temps réel du

processus.

Comment vos procédés constituent-ils

une alternative durable du point de

vue de la longévité et de l’empreinte

écologique ?

Notre mission repose sur la recherche

constante du meilleur équilibre entre

durabilité économique et écologique.

L’un des principaux avantages de nos

méthodes réside dans la réduction du

poids des pièces produites, en particulier

dans le secteur du transport. Par

exemple, en remplaçant des matériaux

plus lourds par de la fibre de basalte

dans les véhicules, une réduction de

poids de 100 kg peut entraîner une

économie de 4% en consommation de

carburant. Dans l’aviation, où chaque

kilogramme économisé peut avoir des

effets significatifs sur la performance

énergétique, l’impact est encore plus

marqué. Ainsi, bien que l’économie

de carburant ne soit pas considérable

dans les voitures, elle devient cruciale

pour les avions, les hélicoptères et

d’autres appareils dans lesquels chaque

gramme compte.

Par ailleurs, la question de la diminution

de la consommation de béton se

pose un peu partout dans le monde.

Traditionnellement, l’acier est utilisé

pour le renforcer, mais ce matériau

présente un inconvénient majeur : il

est sujet à la corrosion. Avec le temps,

l’humidité et les agents chimiques

présents dans l’environnement détériorent

les structures, ce qui entraîne

des coûts de maintenance élevés et des

risques pour la sécurité des infrastructures.

Aux États-Unis, par exemple, les

coûts liés à la réparation du béton armé

à cause de la corrosion de l’acier sont

estimés à plusieurs milliards de dollars

par an, notamment sur la côte ouest où

les conditions climatiques accélèrent

le phénomène. En alternative, des

matériaux comme la fibre de basalte

permettent de prolonger la durée de

vie des structures en éliminant le problème

de la corrosion. Leur utilisation

réduit donc la nécessité d’une épaisse

couche de béton protectrice, ce qui

diminue la consommation de ciment

et contribue directement à la réduction

des émissions de CO 2

.

Quels sont les défis à venir pour Gradel

et comment envisagez-vous l’avenir de

l’entreprise ?

Depuis 2020, nous avons investi entre

12 et 13 millions d’euros pour développer

notre activité et structurer notre

production. En 2022, nous avons créé

la société Gradel Light Weight, dédiée

aux solutions ultralégères. Aujourd’hui,

nous avons les compétences, les

équipements et une technologie de

pointe, mais l’industrialisation prend

du temps et demande des ressources

importantes.

Il est temps d’investir ici, chez nous,

pour créer des emplois, soutenir

l’innovation et bâtir une industrie

plus résiliente

Nous avons financé cet effort grâce à

nos propres moyens et des projets R&D

cofinancés par des aides publiques

mais, pour franchir le cap décisif vers

la fabrication à grande échelle, nous

avons besoin d’un investisseur stratégique.

Le secteur des matériaux innovants

est complexe, le risque perçu est

élevé et cela freine les financements privés.

Pourtant, l’enjeu est clair : relocaliser

la production en Europe et garantir

notre autonomie industrielle. Pendant

trop longtemps, l’Europe a externalisé

ces savoir-faire en Asie et nous en

payons aujourd’hui le prix. Il est temps

d’investir ici, chez nous, pour créer des

emplois, soutenir l’innovation et bâtir

une industrie plus résiliente.

Par B. Pierrot


LUXEMBOURG

48

DIGITAL ET INNOVATION

LE GOUVERNEMENT LUXEMBOURGEOIS

ET CLARENCE SIGNENT UN PARTENARIAT

SUR LE CLOUD SOUVERAIN DÉCONNECTÉ

Le 23 janvier, Stéphanie Obertin,

ministre de la Digitalisation, Paul

Konsbruck, directeur général de

LuxConnect, et Gérard Hoffmann, directeur

général de Proximus Luxembourg,

ont procédé à la signature d’un partenariat

entre le gouvernement et Clarence

S.A. (joint-venture de LuxConnect et

Proximus Luxembourg) en vue de l’exploitation

d’une solution de cloud souverain

déconnecté. La solution de Clarence

fournira au gouvernement, au travers

du Centre des technologies de l’information

de l’État (CTIE), des services à haute

valeur ajoutée dans un environnement

totalement déconnecté, garantissant

ainsi la souveraineté des données du

Luxembourg.

La ministre de la Digitalisation,

Stéphanie Obertin, salue cette initiative

: « je me réjouis de cette avancée

majeure en faveur de services publics

de qualité. L’État luxembourgeois signe

aujourd’hui un partenariat unique en

son genre en Europe et mise ainsi sur

une solution souveraine et déconnectée

pour des applications à la pointe

de l’innovation. Après la première e-

ambassade au monde, le Luxembourg

fait une nouvelle fois figure de précurseur

en créant les conditions nécessaires

pour la sécurité des données et

leur utilisation par les administrations

pour des services publics au profit des

citoyens et des entreprises. Ce partenariat

avec Clarence suit de près l’annonce

des projets MeluXina-AI et AI Factory et

cristallise la volonté du gouvernement

d’investir de plus en plus dans des

outils qui favorisent l’émergence d’un

écosystème national des données et qui

renforce la souveraineté numérique du

Luxembourg ».

Un partenariat stratégique souverain

totalement luxembourgeois

Clarence coopère pour l’exécution de

la plateforme avec LuxConnect, société

privée à 100% détenue par l’État et

acteur incontournable de l’opération

de centres de données certifiés Tier

IV, et avec Proximus Luxembourg, une

© MinDigital

Paul Konsbruck, directeur général de LuxConnect, Stéphanie Obertin, ministre de la Digitalisation,

et Gérard Hoffmann, directeur général de Proximus Luxembourg


DIGITAL ET INNOVATION

49

© MinDigital

société luxembourgeoise réglementée

par la CSSF ayant fait ses preuves

dans la gestion et l’utilisation de données

hautement confidentielles. La

gestion technique et opérationnelle de

l’infrastructure Clarence pleinement

dédiée à l’État sera directement assurée

par le CTIE, permettant à ce dernier

d’exploiter et d’appliquer les technologies

les plus avancées à ses données

sensibles tout en assurant l’entière

confidentialité, un contrôle complet et

une souveraineté sans faille.

L’État luxembourgeois

signe aujourd’hui un partenariat

unique en son genre en Europe

« La plateforme de cloud déconnecté

installée dans deux centres de données

LuxConnect Tier IV et gérée localement

combine souveraineté forte et accès au

meilleur du cloud. Pionnière en Europe,

elle offre une expérience proche du

cloud public dans un environnement

sécurisé et sous juridiction luxembourgeoise.

Cette solution unique permet

non seulement un contrôle total des

données, mais aussi la création de

valeur pour le Luxembourg en renforçant

notre autonomie numérique »,

ajoute Paul Konsbruck, CEO de

LuxConnect.

Un cloud souverain au service de la

sécurité et de l’innovation législative

Ce partenariat ambitieux permet à

l’État luxembourgeois de fournir des

services de cloud souverain innovants,

spécifiquement conçus pour répondre

aux besoins des utilisateurs finaux,

qu’il s’agisse des entités gouvernementales,

des communes ou des institutions

nationales. Il ouvre la voie au développement

d’applications modernes et

sécurisées, adaptées aux exigences du

CTIE et de ses partenaires. Ce projet

garantit un environnement de traitement

hautement sécurisé pour le partage

des données sensibles, y compris

celles liées à la sécurité publique, la

défense ou encore les données éducatives

et de recherche non classifiées.

Par ailleurs, la plateforme permettra

également de répondre aux besoins

spécifiques des cadres législatifs en

matière de données, tels que la loi sur

l’intelligence artificielle, avec l’implémentation

de sandboxes dédiées

strictement conformes et sécurisées,

ou encore le futur règlement européen

relatif à l’espace européen des données

de santé. Ce projet constitue ainsi un

levier stratégique pour renforcer l’autonomie

numérique du Luxembourg

tout en offrant aux utilisateurs un outil

puissant pour le traitement et le partage

des données dans un cadre souverain.

Cette solution unique permet

non seulement un contrôle total

des données, mais aussi la création

de valeur pour le Luxembourg

en renforçant notre autonomie

numérique

Gérard Hoffmann, CEO de Proximus

Luxembourg ajoute : « être respectueux

des réglementations européennes en

matière de confidentialité des données

n’est pas seulement une obligation

légale, c’est aussi une démonstration

d’engagement envers la transparence,

la sécurité et la confiance des utilisateurs,

tout en assurant une base solide

pour innover et tirer parti du potentiel

des solutions numériques modernes.

Clarence, avec sa plateforme de

cloud souverain déconnecté, est en

total alignement avec l’engagement

du Luxembourg à être un pilier de

confiance, de conformité et d’innovation

dans l’économie numérique

internationale ».

Communiqué par Clarence Luxembourg


INTERNATIONAL

50

DIGITAL ET INNOVATION

LES ORGANISATIONS

SONT DE PLUS EN PLUS CONSCIENTES

DE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE L’IA

GÉNÉRATIVE MAIS LA PLUPART NE SONT

PAS EN MESURE D’Y REMÉDIER SEULES

D’après le rapport du Capgemini

Research Institute sur la durabilité

de l’IA générative, « Developing sustainable

Gen AI », publié le 14 janvier,

l’empreinte environnementale néfaste

de l’IA générative est significative et

croissante. Cependant, de nombreuses

entreprises ne parviennent pas à suivre

de manière adéquate cet impact croissant,

ce qui met en péril leurs objectifs

ESG. Alors que les entreprises commencent

à évaluer la capacité de l’IA

générative à stimuler leur croissance à

l’aune de son coût environnemental, le

rapport présente des mesures visant à

concevoir une stratégie d’IA générative

responsable et durable.

Tout au long de son cycle de vie, l’IA

générative a un impact environnemental

significatif

L’adoption de l’IA générative s’est rapidement

accélérée : une étude récente

de Capgemini montrait que si seulement

6% des organisations avaient

intégré l’IA générative dans l’ensemble

de leurs fonctions et sites d’activité à la

fin de 2023, ce chiffre est passé à 24%

en octobre 2024. Dans son ensemble,

l’IA est un moteur de croissance de

l’entreprise, et a également le potentiel

d’accroître l’efficacité énergétique et

de soutenir les initiatives en faveur du

développement durable. Cependant,

l’IA générative requiert le traitement

de vastes quantités de données et une

puissance de calcul importante, ce qui

consomme de grandes quantités d’électricité,

d’eau et d’autres ressources.

Par conséquent, près de la moitié (48%)

des cadres dirigeants estiment que leur

utilisation de l’IA générative a entraîné

une hausse de leurs émissions de GES.

Cette augmentation de l’empreinte

carbone devrait continuer à croître. Les

organisations qui mesurent actuellement

l’empreinte environnementale de

leur IA générative s’attendent à ce que la

part de leurs émissions liées à cet usage

par rapport à leurs émissions totales

augmente, en moyenne, de 2,6% à 4,8%

au cours des deux prochaines années.

Afin d’atténuer ce problème, de plus

en plus d’entreprises se tournent vers

des sources d’énergie renouvelables et

optimisent l’infrastructure de leur IA.

Une minorité d’organisations se

préoccupe de la durabilité de l’IA

générative

Avec l’accélération des innovations

autour de l’IA générative, le reporting

environnemental des entreprises ne

suit pas le rythme. Seuls 12% des cadres

dirigeants qui utilisent l’IA générative

déclarent que leur entreprise mesure

l’empreinte environnementale de leur

utilisation et, en réalité, seuls 38%

d’entre eux affirment être conscients

de cet impact. De même, alors que les

entreprises tentent de rester compétitives,

la performance, la déployabilité

et le coût sont des considérations

clés dans l’évaluation des modèles

d’IA générative, tandis que la durabilité

n’a qu’une importance marginale.

Seulement un cinquième des cadres

dirigeants place l’empreinte environnementale

de l’IA générative comme

l’un des cinq premiers facteurs lors

de la sélection ou la construction de

modèles d’IA générative, et plus de la

moitié reconnaît qu’inclure la durabilité

comme critère clé lors de la sélection

des fournisseurs d’IA générative

permettrait de réduire son empreinte

environnementale.

Un soutien de l’ensemble du secteur

est nécessaire pour correctement

rendre compte de l’empreinte environnementale

de l’IA générative

Avec une prise de conscience croissante

de l’empreinte environnementale

de l’IA générative, près d’un tiers (31%)

des organisations ont commencé à

mettre en place des initiatives durables

dans le cycle de vie de l’IA générative.

Par exemple, plus de la moitié d’entre

elles utilisent déjà des modèles plus

petits et alimentent leur infrastructure

d’IA générative avec des sources

d’énergie renouvelables, ou prévoient

de le faire au cours des douze prochains

mois.

Cependant, comme plus des trois

quarts des organisations n’utilisent

que des modèles pré-entraînés et

que seulement 4% construisent leurs

propres modèles, les cadres dirigeants

dépendent fortement de leurs partenaires

technologiques lorsqu’il s’agit

de traiter la question de l’empreinte

environnementale de l’IA générative.

En effet, près des trois quarts d’entre


DIGITAL ET INNOVATION

51

objectifs en matière de durabilité, malgré

son empreinte environnementale.

Le rapport met en évidence les principaux

cas d’usage, comme le reporting

ESG et la planification de scénarios,

l’optimisation des matériaux pour certaines

industries clés ou la conception

de produits durables/circulaires. Un

tiers des cadres dirigeants utilise déjà

l’IA générative pour des initiatives

durables et deux tiers déclarent s’attendre

à une réduction de plus de 10%

de leurs émissions de gaz à effet de serre

dans les trois à cinq prochaines années

grâce aux initiatives durables rendues

possible par l’IA générative. Toutefois,

cette perspective doit être prise avec

prudence, selon le rapport, étant donné

le nombre limité d’entreprises qui

mesurent l’empreinte environnementale

de leur usage de l’IA générative.

La recherche et le suivi continus sont

essentiels pour comprendre et atténuer

l’impact de l’IA sur l’environnement.

eux estiment qu’il est difficile de mesurer

l’impact de cette technologie en

raison du manque de transparence

de la part des fournisseurs et de l’absence

de méthodologie sur la façon

de rendre compte de cette empreinte

environnementale.

« Si nous voulons que l’IA générative

soit un moteur de croissance durable,

l’ensemble du marché doit ouvrir la

discussion sur la collaboration autour

des données, en élaborant des normes

sur la façon dont nous mesurons l’empreinte

environnementale de l’IA,

afin que les dirigeants soient équipés

pour prendre des décisions business

plus éclairées et responsables, et atténuer

ses impacts », a déclaré Cyril

Garcia, responsable mondial des offres

« Sustainability » et de la RSE et membre

du comité de direction générale du

Groupe. « L’IA a le potentiel d’accélérer

les objectifs business et les initiatives

de développement durable. Nous proposons

ici une marche à suivre pour

que les dirigeants puissent exploiter

pleinement les technologies telles

que l’IA générative et avoir un impact

positif sur les organisations, la société

et la planète ».

Une feuille de route pour une utilisation

durable et responsable de l’IA

générative

Le rapport suggère qu’avant le lancement

de leurs projets d’IA générative,

les entreprises devraient procéder à

une évaluation approfondie du retour

sur investissement attendu et de leur

empreinte environnementale. Elles

devraient également s’assurer qu’elles

ne peuvent pas utiliser d’autres technologies

moins gourmandes en énergie

avec une performance comparable. Le

rapport propose également des pratiques

durables à mettre en œuvre tout

au long du cycle de vie de l’IA, notamment

en ce qui concerne le hardware,

l’architecture des modèles, les sources

d’énergie pour les data centers et la

mise en place de politiques d’utilisation

durable.

Dans certains cas, l’IA générative peut

en réalité être utilisée pour accélérer les

Seulement un cinquième

des cadres dirigeants place l’empreinte

environnementale de l’IA générative

comme l’un des cinq premiers facteurs

lors de la sélection ou la construction

de modèles d’IA

Les modèles de gouvernance multidisciplinaires

et la collaboration entre

les parties prenantes de l’écosystème

de l’IA générative seront également

importants pour les entreprises qui

souhaitent parvenir à une utilisation

sûre, transparente, durable et éthique

de l’IA générative. Près des deux tiers

(62%) des cadres dirigeants estiment

que des garde-fous et une gouvernance

solide peuvent atténuer efficacement

l’impact environnemental de l’IA

générative.

Communiqué par Capgemini


LUXEMBOURG

52

DIGITAL ET INNOVATION

LA DIGITALISATION :

UN LEVIER POUR AMÉLIORER

LES SERVICES DE LA FAL

Cyril Piscaglia et Marine Cochois

Fondation pour l’Accès au Logement

Depuis juillet 2023, la Fondation pour l’Accès au Logement (FAL) a entrepris une refonte totale de ses processus internes et

externes grâce à la digitalisation. Ce choix stratégique a permis de fluidifier des processus fastidieux. Marine Cochois, chef

de département, et Cyril Piscaglia, IT Manager, présentent les projets qui ont été mis en place pour faciliter le travail des

collaborateurs de la Fondation et ainsi améliorer la qualité des services pour les bénéficiaires.


DIGITAL ET INNOVATION

53

Quels ont été les projets mis en place

dernièrement en matière de digitalisation

à la FAL ?

CP : Le projet le plus conséquent a été

l’implantation d’un ERP (Enterprise

resource planning) interne qui est basé

sur la plateforme Odoo. Celui-ci a été

introduit dans nos processus en juillet

2023. Nous avons commencé par une

phase d’analyse approfondie de l’existant

afin d’identifier les possibles failles

dans les procédures et le fonctionnement

ainsi que les axes d’amélioration,

pour ensuite créer un système qui corresponde

à nos aspirations.

L’impact de la digitalisation

est considérable puisqu’elle

présente un double avantage :

celui de réduire les délais

et la marge d’erreur

MC : Nous avons aussi digitalisé la

plupart de nos archives pour y avoir

accès plus facilement. Le restant est

actuellement numérisé afin de totalement

supprimer les dépenses et les

contraintes liées à la gestion des documents

physiques.

MC : Prenons également le cas des

signatures des contrats. Avant l’intégration

de l’ERP, cette opération était

chronophage et impliquait des déplacements

entre nos différents sites

situés aux quatre coins du territoire.

Aujourd’hui, cette partie du travail

n’existe plus car dématérialisée grâce

à l’automatisation. Nos assistants

sociaux peuvent préparer les contrats

directement en ligne. Ceux-ci sont

ensuite signés à distance en respectant

les normes du Règlement général

sur la protection des données (RGPD).

L’impact de la digitalisation est considérable

puisqu’elle présente un double

avantage : celui de réduire les délais et

la marge d’erreur.

CP : Nos techniciens profitent des

mêmes bénéfices depuis l’introduction

des tablettes qui leur permet de mieux

gérer les incidents tout en centralisant

les informations sur une plateforme

unique. En éliminant les supports

papier, nos équipes de maintenance

sont plus efficaces, ce qui améliore les

interventions ou la disponibilité des

logements pour nos bénéficiaires en

attente. Un autre changement marquant

concerne la gestion des états des

lieux. Ces derniers aussi sont maintenant

réalisés directement en ligne et

peuvent contenir des photos pour plus

de précision. Ces évolutions digitales

nous permettent de standardiser nos

processus et d’être plus précis dans nos

activités du quotidien.

été remplacées par un système de validation

numérique via le logiciel BOB.

Grâce à lui, nos flux sont automatisés.

Il gère les relances et garantit la transparence

des transactions. Nos équipes

de la comptabilité gagnent ainsi en efficacité

et peuvent se concentrer davantage

sur la vérification de toutes nos

données tout en réduisant les erreurs

humaines liées à l’encodage manuel.

Quels sont vos prochains objectifs de

digitalisation ?

MC : Nous avons beaucoup évolué ces

dernières années mais nos processus de

digitalisation sont loin d’être achevés.

Dans un avenir proche, nous envisageons

de renforcer les liens entre Odoo

et BOB. Ce travail est en cours de réalisation.

Il vise à accroître la fluidité des

flux de données entre les deux systèmes

et à diminuer les erreurs humaines.

CP : L’un de nos objectifs porte également

sur la création d’un portail dédié

aux bénéficiaires et aux propriétaires.

Cet outil permettra par exemple de

télécharger des documents, de déposer

des demandes ou de signaler des incidents.

Nous nous concentrons d’abord

sur l’apprentissage de nos nouvelles

façons de travailler, puis nous nous

chargerons progressivement de créer

ce portail.

Quels sont les avantages notables de

cette intégration, à la fois pour vos

bénéficiaires et vos collaborateurs ?

CP : Les demandes de logement étaient

jusqu’alors émises et gérées à l’aide

de formulaires papier et nécessitaient

inévitablement un encodage manuel

à chaque étape. Avec la mise en place

d’Odoo, les futurs bénéficiaires de nos

logements sont désormais en mesure

de soumettre leurs demandes en ligne

grâce à une plateforme facile d’utilisation

et sécurisée. Nous gagnons

énormément de temps car il n’est

plus nécessaire d’encoder les données

manuellement. Cela nous permet d’offrir

de meilleurs services et de recentrer

nos équipes sur des tâches à plus

forte valeur ajoutée et qui concernent

davantage leur cœur de métier.

Une meilleure qualité

de service et un recentrage

de nos équipes sur des tâches

à plus forte valeur ajoutée

MC : Nous avons également décidé que

chacun de nos collaborateurs devait

avoir à sa disposition un ordinateur

portable. Pourquoi ? Tout simplement

pour favoriser la flexibilité et la continuité

du travail à distance, dans nos

bureaux satellites ou ailleurs. De plus,

notre système de comptabilité a été

repensé. Les factures papier ont en effet

Fondation pour l’Accès au

Logement

202B, rue de Hamm

L-1713 Luxembourg

www.fondation-logement.lu



Terminus au Findel

Depuis le dimanche 2 mars, le tram dépose ses voyageurs jusqu’à

l’aéroport de Luxembourg. Ce faisant, Luxtram finalise la première ligne

du pays, un itinéraire qui dessert désormais 24 stations, dont 10 pôles

d’échange multimodaux, entre Luxexpo et le Findel. Le nouveau tronçon,

long de 3,9 km et composé d’un ouvrage d’art de 110 m enjambant

l’autoroute A1, « constitue une véritable plus-value et pour les citoyens de

la capitale et pour les visiteurs, tant en termes d’accessibilité que de qualité

de vie », a déclaré Lydie Polfer, bourgmestre de la Ville de Luxembourg.

L’épine dorsale de son concept de mobilité multimodale achevée, la

priorité de la capitale sera désormais d’assurer la connexion des grands

quartiers résidentiels aux transports en commun.

L’électrique progresse au Grand-Duché

Source : Luxtram

Une fois n’est pas coutume, l’Autofestival, qui a battu son plein du 25

janvier au 3 février, a fourni une nouvelle occasion de faire le point sur

les ventes de véhicules. La FEDAMO tire un bilan positif de 2024 : si

les immatriculations de véhicules neufs ont reculé de 5,1% par rapport

à 2023 – année marquée par le rattrapage des délais de livraison

post-Covid, l’année écoulée signe le retour à la normale au niveau de

ces délais. Bonne nouvelle : sur les 46.635 voitures nouvellement

immatriculées l’an dernier, 27,4% possédaient un moteur électrique

(+15,6% par rapport à 2023). La tendance demeure à la baisse pour les

véhicules thermiques qui représentent 29,6% des immatriculations pour

l’essence et 12,3% pour le diesel.

L’enquête Luxmobil 2025 est en route

Source : FEDAMO

Ce 14 janvier, le ministère de la Mobilité et des Travaux publics a lancé

son enquête de mobilité Luxmobil 2025. D’ici la fin du mois de juin,

7.860 résidents statistiquement représentatifs seront contactés pour

fournir des données concernant l’ensemble des déplacements effectués

sur un jour de la semaine et un samedi. L’objectif : permettre au ministère

de mieux cerner les comportements de déplacement des résidents ainsi

que leurs besoins ; une démarche essentielle à l’élaboration du Plan

national de mobilité 2040 et toute autre future planification stratégique.

© Luxtram

OBILITÉ

Source : SIP


LUXEMBOURG

56

MOBILITÉ

Joe Malago et François Neu


MOBILITÉ

57

SALES-LENTZ ET ENERDEAL

NOUENT UN PARTENARIAT

STRATÉGIQUE DANS LE SOLAIRE

Dans une initiative ambitieuse en faveur

de la durabilité, Sales-Lentz et

Enerdeal annoncent leur partenariat

stratégique pour accélérer la transition

vers une mobilité zéro émission

d’ici 2030. Ce projet s’inscrit dans

la volonté de Sales-Lentz de réduire

son empreinte carbone tout en maîtrisant

les coûts énergétiques dans

un contexte de volatilité des prix de

l’énergie.

Sales-Lentz a choisi de maximiser la

production locale d’énergie verte sur

ses infrastructures à travers tout le

Luxembourg, en collaboration avec

Enerdeal. Ce partenariat prévoit l’installation

de centrales photovoltaïques

en toiture, au sol et sur des carports.

L’énergie ainsi produite sera utilisée

pour recharger la flotte grandissante

de bus électriques de Sales-Lentz qui

compte actuellement 200 bus, et plus

de 600 à l’horizon 2030.

En 2004, Sales-Lentz a été précurseur

dans le domaine du transport au

Luxembourg en installant un premier

parc photovoltaïque sur son site de

Bascharage. 20 ans plus tard, l’entreprise

prévoit de remplacer ces premiers

panneaux solaires par des plus puissants

mais également d’élargir son parc

en installant des nouveaux panneaux

sur 4 sites, avec une capacité de production

annuelle de plus de 1,6 GWh.

Cet investissement permettra de soutenir

les besoins énergétiques de la

flotte de bus électriques et d’aller

au-delà des obligations de l’accord

de Paris, en termes de décarbonation

pour la mobilité urbaine verte. En effet,

d’ici 2030, l’entreprise s’est fixé un

cap ambitieux : une flotte entièrement

composée de véhicules zéro émission,

avec plus de 10 GWh d’énergie générés

à partir de ressources renouvelables.

À ce sujet, dans un premier temps,

près de 5.000 panneaux solaires seront

installés en 2025 par Enerdeal

sur les infrastructures de Sales-Lentz

et produiront une énergie équivalente

à la consommation annuelle de 600

ménages, permettant d’économiser

l’émission de plus de 700 tonnes de

CO 2

par an. Ce volume d’énergie jouera

un rôle central dans la recharge de

la flotte de bus électriques tout en assurant

une autonomie énergétique à

long terme.

« Ce partenariat avec Enerdeal marque

une étape clé dans notre transition

vers une mobilité durable. Il nous offre

l’opportunité de réduire considérablement

notre empreinte carbone tout

en optimisant la gestion de nos coûts

énergétiques. Grâce à des solutions

innovantes, telles que les batteries

de stockage permettant de conserver

l’électricité produite durant la journée,

nous pourrons recharger nos bus

la nuit et tirer parti des périodes où

l’électricité est la plus avantageuse en

termes de prix », souligne Joe Malago,

directeur technique de Sales-Lentz.

« Notre expertise en matière de solutions

solaires et de stockage de l’énergie,

acquise à travers divers projets

internationaux, sera mise à profit ici

pour accompagner Sales-Lentz dans

cette transition essentielle vers une

mobilité plus verte », commente François

Neu, directeur d’Enerdeal Luxembourg.

Ce partenariat avec Enerdeal illustre

l’engagement de Sales-Lentz pour rester

un acteur majeur dans la mobilité

durable au Luxembourg. Les défis liés

à la mobilité au Grand-Duché et la nécessité

de traiter la question de la propulsion

des véhicules lourds incitent

les entreprises à innover et à développer

leur maîtrise de l’électrification.

Dans cette optique, seul un travail

collaboratif et un partage de connaissances

permettront de faire face à la

course contre la montre pour une neutralité

carbone.

Communiqué par Sales-Lentz et Enerdeal


LUXEMBOURG

58

MOBILITÉ

L’ALLIANCE DE LA PERFORMANCE

ET DE L’INNOVATION

Volkswagen Luxembourg

Le nouveau Volkswagen Transporter

a débarqué sur les routes luxembourgeoises

à la fin du mois de février et

entend s’imposer comme une référence

incontournable dans l’univers des véhicules

utilitaires. Disponible en électrique,

hybride et diesel, il est conçu pour

s’adapter aux besoins des professionnels.

Le nouveau modèle associe puissance,

modularité et innovations technologiques

pour offrir un confort de conduite

inédit. Découverte.

Un design audacieux et fonctionnel

Si l’esthétique du Transporter 2024

évolue, il conserve son ADN robuste, si

caractéristique de Volkswagen. Son avant

court et dynamique, agrémenté des feux

Matrix LED en option, lui donne une

allure moderne et professionnelle. Ses

dimensions profitent tant à l’espace de

chargement qu’au confort des passagers.

Avec une largeur accrue de 148 mm entre

les passages de roues et une longueur de

compartiment de chargement étendue

jusqu’à 3 m en version à empattement

long, le Transporter facilite le transport de

marchandises volumineuses. Ses portes

plus larges permettent également d’y

loger une europalette en toute simplicité.

Pas question non plus de négliger le

design intérieur : celui-ci est doté de

matériaux de haute qualité et d’une

ergonomie optimisée. Le tableau de

bord intègre une interface utilisateur

intuitive, tandis que les finitions

modernes renforcent l’aspect premium

du véhicule. L’isolation phonique a

aussi été améliorée, ce qui garantit un

habitacle plus silencieux et rend les trajets

plus agréables même sur autoroute.

Une expérience de conduite optimisée

La nouvelle génération du Transporter

ne se contente pas d’être pratique. Elle

améliore aussi l’expérience sur la route

grâce à son ergonomie et des technologies

avancées. Le poste de conduite

est un véritable cockpit moderne, muni

d’un écran tactile de treize pouces avec

App-Connect sans fil et d’une combinaison

d’instruments numériques.

Les sièges offrent un maintien optimal

de l’assise même sur les longs trajets

et le volant multifonction permet un

contrôle intuitif des fonctionnalités

essentielles.

L’amélioration du confort passe également

par une suspension révisée

qui absorbe mieux les irrégularités de

la route. Cela garantit une meilleure

stabilité et une conduite plus souple.

Quant à la direction assistée, elle a été

optimisée pour offrir un ressenti plus

précis que ce soit en milieu urbain ou

sur autoroute.

Autre point non négligeable : les nombreux

systèmes d’aide à la conduite qui

renforcent la sécurité et la sérénité au

volant comme l’assistant de maintien

de voie, le régulateur de vitesse prédictif

et l’assistance au freinage d’urgence.

Toutes ces fonctionnalités sont de série

sur toutes les versions. En ville, l’aide

au stationnement et la détection de

signalisation routière simplifient les

manœuvres et optimisent la sécurité

des passagers comme des piétons.

Un espace de travail mobile

Ce véhicule est avant tout dédié aux

professionnels qui ont le goût du travail

bien fait. En témoigne l’intérieur qui a

été pensé comme un bureau mobile.

Le nouveau Transporter intègre de

nombreux espaces de rangement pour

optimiser l’organisation quotidienne et

propose une prise 230V en option afin


MOBILITÉ

59

d’alimenter les outils et équipements

électriques. La connectivité avancée via

VW Connect assure une liaison fluide

entre le véhicule et l’environnement

numérique du conducteur.

Grâce à sa capacité de charge impressionnante

(jusqu’à 1,33 tonne) et un

volume de chargement atteignant 9 m³,

le Transporter répond aux exigences

des professionnels du bâtiment, des

services de livraison ou des artisans.

Sa charge tractée de 2,8 tonnes permet

de transporter du matériel encombrant

sans difficulté.

Une entrée dans l’ère de l’électromobilité

Disponible en version diesel, hybride

rechargeable et 100% électrique, le

Transporter s’adapte à tous les usages.

La motorisation électrique propose

deux niveaux de puissance : 136 ch avec

une autonomie de 330 km et 286 ch

pour 318 km d’autonomie en cycle

WLTP. La recharge rapide en courant

continu peut atteindre 125 kW, ce qui

garantit une flexibilité optimale. Le

moteur diesel 2.0 TDI continue d’équiper

la gamme avec différentes puissances,

offrant robustesse et endurance

sur les longs trajets. Ces motorisations

s’accompagnent d’une boîte automatique

ou manuelle selon les besoins des

professionnels.

L’électrification de la gamme

Transporter marque néanmoins une

avancée stratégique pour Volkswagen

Véhicules Utilitaires. Avec l’e-

Transporter et l’e-Caravelle, la marque

propose désormais une alternative

électrique adaptée à tous les usages

professionnels et personnels. En version

électrique, le Transporter conserve

sa modularité et son espace généreux

tout en offrant une conduite plus silencieuse

et économique.

L’autonomie et la recharge rapide rendent

ce modèle particulièrement attractif pour

les trajets urbains et périurbains, tandis

que son centre de gravité plus bas, dû

aux batteries intégrées dans le plancher,

améliore la tenue de route et la stabilité

en charge. Les utilisateurs bénéficient

également d’un coût d’exploitation réduit

grâce à l’entretien simplifié et aux économies

de carburant.

Avec ce nouveau véhicule, Volkswagen

réussit à allier robustesse, innovation et

confort pour offrir un véhicule utilitaire

d’exception. Sa polyvalence, son design

modernisé et ses performances améliorées

en font un allié incontournable

pour les professionnels en quête d’un

outil de travail fiable et performant.

Volkswagen Utilitaires Luxembourg

www.volkswagen-utillitaires.lu


LUXEMBOURG

60

ÉLECTROMOBILITÉ : LES DERNIÈRES

NOUVEAUTÉS DE CE DÉBUT D’ANNÉE 2025

MOBILITÉ

Pour sa 61 e édition, l’Autofestival 2025, qui s’est tenu entre le 25 janvier et le 3 février, a permis aux concessionnaires luxembourgeois de

mettre en avant les nouveautés du moment et notamment les derniers lancements de modèles 100% électriques. Découvrez dans les

pages qui suivent une dizaine de modèles proposés actuellement par des constructeurs automobiles comme Citroën, DS Automobiles,

Ligier, Lotus, Mercedes-Benz, Maxus, MG, Renault, Skoda, Toyota ou encore Volkswagen. Les conducteurs de deux-roues trouveront

quant à eux deux nouveautés de BMW et Kawasaki.

Les citadines

Par R. Thomas

Renault 4L E-Tech Electric

Capacité de la batterie : 40 kWh

Puissance : 90 kW

Autonomie cycle mixte : 300 km (WLTP)

Consommation : 14 kWh/100 km (WLTP)

Prix : à partir de 30.000 euros TVAC

Renault 5 E-Tech Electric

Capacité de la batterie : 40 kWh

Puissance : 90 kW

Autonomie cycle mixte : 312 km (WLTP)

Consommation : 14,5 kWh/100 km (WLTP)

Prix : à partir de 26.011 euros TVAC

Les berlines compactes

Skoda Elroq

Capacité de la batterie : 55 kWh

Puissance : 125 kW

Autonomie cycle mixte : 370 km (WLTP)

Consommation : 15 kWh/100 km (WLTP)

Prix : à partir de 29.990 euros TVAC

Break MG5

Capacité de la batterie : 50 kWh

Puissance : 115 kW

Autonomie cycle mixte : 320 km (WLTP)

Consommation : 15,1 kWh/100 km (WLTP)

Prix : à partir de 32.990 euros TVAC


MOBILITÉ

61

Les berlines de luxe

DS N°8

Capacité de la batterie : 97 kWh

Puissance : 257 kW

Autonomie cycle mixte : 686 km (WLTP)

Consommation : 14,2 kWh/100 km (WLTP)

Prix : à partir de 61.498 euros TVAC

Lotus Eletre

Capacité de la batterie : 112 kWh

Puissance : 450 kW

Autonomie cycle mixte : 600 km (WLTP)

Consommation : 18 kWh/100 km (WLTP)

Prix : à partir de 98.690 euros TVAC

Les vans

Volkswagen ID Buzz

Capacité de la batterie : 82 kWh

Puissance : 150 kW

Autonomie cycle mixte : 414 km (WLTP)

Consommation : 20,4 kWh/100 km (WLTP)

Prix : à partir de 52.850 euros TVAC

Mercedes-Benz EQV

Capacité de la batterie : 100 kWh

Puissance : 150 kW

Autonomie cycle mixte : 351 km (WLTP)

Consommation : 28,5 kWh/100 km (WLTP)

Prix : à partir de 79.936 euros TVAC

Les utilitaires

Maxus eDeliver 5

Capacité de la batterie : 64 kWh

Puissance : 129 kW

Autonomie cycle mixte : 335 km (WLTP)

Consommation : 21 kWh/100 km (WLTP)

Prix : à partir de 39.990 euros TVAC


62

MOBILITÉ

Toyota Pro Ace Verso

Capacité de la batterie : 50 kWh

Puissance : 100 kW

Autonomie cycle mixte : 230 km (WLTP)

Consommation : 26,4 kWh/100 km (WLTP)

Prix : à partir de 49.820 euros TVAC

Les véhicules sans permis

Citroën Ami

Capacité de la batterie : 5,5 kWh

Puissance : 6 kW

Autonomie cycle mixte : 70 km (WLTP)

Consommation : 7,1 kWh/100 km (WLTP)

Prix : à partir de 6.990 euros TVAC

Ligier Myli

Capacité de la batterie : 12,4 kWh

Puissance : 6 kW

Autonomie cycle mixte : 192 km (WLTP)

Consommation : 7,5 kWh/100 km (WLTP)

Prix : à partir de 16.895 euros TVAC

Les motos et scooters

BMW CE 02 AM

Capacité de la batterie : 1,96 kWh

Puissance : 4 kW

Autonomie cycle mixte : 45 km (WMTC)

Consommation : 5 kWh/100 km (WMTC)

Prix : à partir de 7.750 euros TVAC

Kawasaki Z e-1

Capacité de la batterie : 3 kWh

Puissance : 9 kW

Autonomie cycle mixte : 72 km (WMTC)

Consommation : 4,5 kWh/100 km (WMTC)

Prix : à partir de 8.439 euros TVAC


Finance durable : la stratégie 2030 présentée

Ce 6 février, la Luxembourg Sustainable Finance Initiative (LSFI) a dévoilé

sa stratégie 2030, une vision basée sur trois piliers pour que progresse

la finance durable au Grand-Duché. Premièrement, la LSFI fournira les

conseils (via des actions comme des coachings) et le leadership éclairé

nécessaires à l’amélioration de la compréhension et des compétences de

l’écosystème. Deuxièmement, elle veillera à identifier des opportunités

de collaboration public-privé, facilitant ainsi l’émergence de nouvelles

solutions de finance durable et les initiatives d’investissement à impact,

et augmentant la mobilisation des capitaux. Enfin, elle s’efforcera de

mesurer les progrès réalisés au fil du temps et de les communiquer

efficacement.

Le cadre légal ESG décortiqué

Source : LSFI

La mise en conformité avec les réglementations liées à la durabilité et

aux normes ESG, en constante évolution, peut s’avérer difficile pour

certaines entreprises. C’est pour les accompagner dans cette démarche

que la House of Sustainability a ouvert une nouvelle rubrique sur son

site internet. Entièrement dédiée au cadre légal ESG, celle-ci recense et

présente les réglementations européennes et nationales impactant les

entreprises en matière de développement durable. Résolument pratique,

cette nouvelle page permet d’identifier facilement les réglementations

applicables à chaque entreprise ou de les trier par sujet selon les besoins.

Source : House of Sustainability

Réaménagement écologique de la vallée de la Pétrusse :

vers la phase 2

Le 10 février, la Ville de Luxembourg a présenté en détail la deuxième

et dernière phase du réaménagement écologique de la vallée de

la Pétrusse. Cette nouvelle étape, dont les travaux commenceront

au printemps, prévoit la renaturation de la vallée de la Pétrusse et la

refonte du parc sur le tronçon situé entre l’ancienne écluse Bourbon et

la rue d’Anvers. À la rentrée 2027, la vallée constituera ainsi un véritable

poumon vert en plein cœur de la ville. En plus d’accroître la qualité de vie

des citoyens, le projet contribue à l’amélioration de la biodiversité, de la

qualité de l’eau ainsi qu’à l’adaptation au changement climatique.

Source : Vdl.lu

© Ville de Luxembourg - Fränk Schneider

ENVIRONNEMENT

ET ÉNERGIE


LUXEMBOURG

64

LE FUTUR S’ÉLÈVE

SUR TROIS PALES

Soler S.A.

Le vent souffle fort sur la transition énergétique

au Luxembourg. Acteur de longue

date dans le secteur éolien, Soler participe

activement à cette dynamique. Paul

Zeimet, son administrateur délégué, nous

éclaire sur les évolutions du domaine, les

défis réglementaires et les innovations

technologiques qui ouvrent de nouveaux

horizons.

Vous êtes actif dans le secteur de l’éolien

depuis plus de 25 ans au Luxembourg.

Quel regard portez-vous sur le développement

de cette énergie sur le territoire

et comment abordez-vous concrètement

chaque projet ?

Ce qu’il faut souligner avant tout, c’est

que nous ne sommes pas simplement

développeurs de projets éoliens : nous

sommes aussi exploitants. C’est une

différence essentielle. Aujourd’hui, le

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE

Luxembourg compte un peu plus de

75 éoliennes, dont 49 sont en exploitation

chez Soler. Chaque projet suit un

parcours rigoureux débutant par des

discussions étroites avec les autorités

locales et la population pour garantir

une intégration harmonieuse dans l’environnement.

Contrairement à d’autres

pays où les projets changent plusieurs

fois de mains avant d’être réalisés, nous

restons impliqués du début à la fin,

du développement à l’exploitation en

passant par la construction, jusqu’au

redéveloppement d’un site quand une

éolienne arrive en fin de vie. Cette stabilité

est un gage de responsabilité, en

particulier lorsqu’il s’agit d’impliquer

les citoyens : après un an d’exploitation

nous offrons une participation

financière dans le capital de la société

exploitante du parc éolien à la population

locale et à la commune. En ouvrant

Paul Zeimet, directeur Soler S.A.


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE

65

le capital à ce moment-là, une fois le

projet bien lancé et l’estimation de sa

rentabilité confirmée, nous offrons la

possibilité d’investir sans prendre de

risque.

L’éolien présente de nombreux atouts :

il s’agit d’une énergie renouvelable,

non polluante, produite sans émission

de CO 2

et qui contribue à l’indépendance

énergétique du pays. En fin de

cycle, les éoliennes sont entièrement

recyclées : les mâts, composés de béton

et d’acier, sont faciles à valoriser, tandis

que les pales – plus complexes – sont

découpées, incinérées dans des cimenteries,

puis transformées en substituts

de sable pour produire du ciment.

Le Luxembourg se doit de développer

sa souveraineté énergétique, un objectif

ambitieux qui commence avec des

projets concrets au niveau local. Nous

sommes impliqués dans les groupes

de travail du « Energiedësch » et je félicite

le gouvernement d’avoir pris cette

initiative pour accélérer la transition

vers une énergie plus propre et plus

durable. Par exemple, depuis 2021, la

totalité de la consommation privée

d’électricité du pays est couverte par

les énergies renouvelables. En développant

le potentiel de l’éolien au Grand-

Duché, nous avançons sur le chemin

vers un Luxembourg plus autonome et

résilient.

Quels défis principaux rencontrez-vous

dans le développement de l’énergie

éolienne au Grand-Duché ?

Tout d’abord, notre pays est petit, ce qui

limite naturellement les espaces disponibles

pour l’installation d’éoliennes.

Historiquement, les régions les plus

favorables au vent se trouvaient dans le

nord, ce qui concentre les projets dans

une partie restreinte du territoire. Avec

les nouvelles générations d’éoliennes,

plus performantes et conçues pour

fonctionner efficacement à des vitesses

de vent plus faibles, une exploitation

économique de l’énergie éolienne est

devenue possible même dans les autres

régions du pays. Le défi majeur est de

trouver les meilleurs emplacements

en respectant des règles strictes. Un

exemple : la définition sonore d’une

éolienne à la limite du PAG joue un

rôle clé dans la détermination de la

distance minimale entre cette éolienne

et une habitation. Le respect des seuils

luxembourgeois rigoureux favorise une

bonne acceptation par la population

et nous défendons ces limites strictes,

plus strictes qu’à l’étranger. Mais cela

s’accompagne de différents défis : nous

sommes dans l’obligation de respecter

des distances vis-à-vis des aires

industrielles, des routes, ou bien sûr

de tenir compte des zones de protection

liées à l’aviation. Tout cela complexifie

les études d’implantation, mais

assure l’intégration harmonieuse dans

l’environnement.

Le Luxembourg se doit

de développer sa souveraineté

énergétique, un objectif ambitieux

qui commence avec des projets

concrets au niveau local

Un frein important reste la longueur du

processus d’autorisation. Aujourd’hui,

il faut en général entre cinq et dix

années entre le lancement d’un projet

et sa concrétisation. Nous devons

impérativement simplifier et accélérer

les démarches administratives si nous

voulons atteindre nos objectifs climatiques

à l’horizon 2030 et au-delà. À

cela s’ajoute la nécessité de concilier le

développement de l’éolien avec la préservation

de la biodiversité, sans oublier

l’adaptation des réseaux électriques

pour accueillir cette production renouvelable

de manière efficace. Enfin,

maintenir l’adhésion de la population

est un enjeu central. L’acceptation

locale des éoliennes passe par la sensibilisation,

l’information et la concertation

avec les citoyens. C’est un travail

de fond, mais essentiel pour un développement

harmonieux.

Des éoliennes sont en construction à

différents endroits du pays : que pouvezvous

nous dire sur l’état d’avancement et

les nouveautés techniques ?

Actuellement, nous avons plusieurs

projets en phase de construction.

Nous allons ériger deux éoliennes

dans le cadre du Wandpark Miersch.

Nous avons aussi commencé le chantier

pour une éolienne à Manternach

(Wandpark Manternach). En parallèle,

nous démarrons les travaux pour une

éolienne au Wandpark Schieren, et

pour les cinq premières installations

du projet Wandpark Kanton Réiden.

Pour ces projets, nous avons obtenu

toutes les autorisations nécessaires. Il

y en a également d’autres à différents

stades d’évolution. À travers nos projets,

nous visons à aider le Luxembourg

à atteindre ses objectifs du PNEC 2030

et au-delà.

De plus, nous avons deux éoliennes

particulièrement innovantes. Ces dernières,

équipées de l’intelligence artificielle,

permettent de reconnaître des

oiseaux comme le milan royal à plus de

300 m de distance grâce à des caméras

spécialisées. Elles sont capables

de stopper leur fonctionnement pour

éviter tout risque de collision. C’est

une avancée technologique significative,

qui ouvre de nouvelles possibilités

pour installer des éoliennes sur des

sites où cela n’était pas envisageable

auparavant.

49

éoliennes en exploitation chez Soler

Soler S.A.

155, rue Cents

L-1319 Luxembourg

info@soler.lu

www.soler.lu


LUXEMBOURG

66

LE PROJET DE STRATÉGIE

D’ADAPTATION AUX EFFETS

DU CHANGEMENT CLIMATIQUE :

UNE APPROCHE HOLISTIQUE

ET PARTICIPATIVE

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE

Le ministre de l’Environnement, du Climat

et de la Biodiversité, Serge Wilmes

a présenté, lors d’une conférence de

presse en date du 7 février 2025, le projet

de stratégie d’adaptation aux effets

du changement climatique. Ce dernier a

pour objectif de préparer le Grand-Duché

de Luxembourg aux effets inévitables du

changement climatique, d’accroître sa

résilience et de réduire sa vulnérabilité

face aux conséquences de ces changements.

Dans cette démarche, le ministère

de l’Environnement, du Climat et de la

Biodiversité, en collaboration avec les

ministères concernés, propose 131 mesures

concrètes dans 16 champs d’action

politique.

L’objectif

Les impacts négatifs du changement

climatique sur la société, la santé et

sur les écosystèmes se sont intensifiés

et ses effets se font ressentir de plus

en plus fréquemment et intensément

au Luxembourg. Des événements climatiques

extrêmes se sont récemment

produits sous forme de périodes de

sécheresse prolongées, de jours de canicule

et de pluies diluviennes provoquant

de fortes inondations.

Serge Wilmes

Les projections climatiques futures

pour le Luxembourg réalisées par le

LIST ainsi que le « European Climate

Risk Assessment » publié par la Commission

européenne, confirment que

ces évènements climatiques extrêmes

représentent les principales vulnérabilités

futures pour le pays. La stratégie

d’adaptation aux effets du changement

climatique met en évidence les

domaines dans lesquels des mesures


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE

67

supplémentaires sont requises pour

faire face à ce phénomène et propose

des actions concrètes pour contrer ses

conséquences négatives et accroître la

résilience.

Une approche holistique et transversale

Les inondations et crues subites, les

vagues de chaleur, la variabilité des

précipitations, les sécheresses et les

variations extrêmes des températures

impacteront directement ou indirectement

tous les domaines politiques et

toute la société.

Au total, 16 champs d’action politique

ont été identifiés et leur vulnérabilité a

été décrite dans la stratégie d’adaptation

couvrant les domaines suivants :

gestion des crises, santé, eau, société,

espaces urbains, aménagement du territoire,

logement et construction, transports,

économie, énergie, protection

des sols, sylviculture et boisements,

agriculture, biodiversité, coopération

régionale et internationale, ainsi que

communication et sensibilisation.

Ce projet, qui vise à protéger

l’être humain, est un maillon

complémentaire de la politique

climatique nationale, aux côtés

du PNEC ou encore du futur

plan climat social

« Pour élaborer la stratégie et le plan

d’action en faveur de l’adaptation aux

effets du changement climatique au

Luxembourg, une approche holistique

est indispensable. Il s’agit ici d’une

stratégie de l’ensemble du gouvernement

pour l’ensemble de la société.

Chacun peut apporter sa contribution

à sa mise en œuvre. Ce projet, qui vise

à protéger l’être humain, est un maillon

complémentaire de la politique climatique

nationale, aux côtés du PNEC ou

encore du futur plan climat social, tout

en contribuant à mettre en œuvre les

politiques environnementales, telles

que le PNPN et les plans de gestion en

matière d’eau », a souligné le ministre

Serge Wilmes.

Le renforcement des capacités opérationnelles

d’intervention lors d’inondations,

la collecte de données en

temps réel des urgences hospitalières

pour détecter des pathologies liées à la

chaleur, la renaturation de cours d’eau

pour améliorer la situation face au

risque d’inondation, la végétalisation

de l’espace public pour limiter l’impact

des canicules sur le bien-être de la population,

la promotion d’une approche

« Entreprises contre le changement climatique

», la conversion de forêts non

adaptées ou encore la surveillance de

l’évolution des espèces exotiques envahissantes

sont quelques-unes des mesures

concrètes prévues dans le projet

de stratégie.

La consultation du public

Les mesures proposées en concertation

avec les ministères concernés seront

désormais soumises à consultation du

public et des parties prenantes. Une série

d’ateliers portant sur différents axes

thématiques est également organisée

avec les acteurs publics et privés. De

plus, cinq ateliers / réunions d’informations

ouverts à tous se tiendront au

cours du printemps à travers le pays.

La restitution des travaux participatifs

Pour clôturer le processus de consultation,

une réunion de restitution sera

organisée en conclusion. Lors de cette

conférence, le ministère expliquera

quelles propositions ont été retenues

et intégrées au document final avant sa

soumission à l’adoption du Conseil de

gouvernement.

131

mesures concrètes pour préparer le

Luxembourg aux effets du changement

climatique

Communiqué par le ministère de l’Environnement,

du Climat et de la Biodiversité


LUXEMBOURG

68

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE

MINETT KOMPOST :

ET LE DÉCHET DEVINT RESSOURCE

Syndicat Minett Kompost

François Delion et Jerry Clement

Si l’économie circulaire a particulièrement

la côte, c’est parce qu’elle permet

non seulement de protéger l’environnement,

de réduire notre dépendance aux

matières premières et de réaliser des

économies à long terme. En transformant

les biodéchets de quelque 70% de

la population luxembourgeoise en compost,

copeaux de bois et biométhane,

le syndicat intercommunal Minett

Kompost s’inscrit parfaitement dans

cette logique. François Delion et Jerry

Clement, respectivement ingénieurdirecteur

et secrétaire-rédacteur du syndicat,

nous expliquent comment il est

devenu, en une trentaine d’années, un

acteur majeur de l’économie circulaire

au Grand-Duché.

Présentez-nous le syndicat Minett

Kompost en quelques mots. Quelle

est son histoire, ses missions et sa

philosophie ?

JC : Le syndicat a été créé en 1993 par

seize communes du sud du pays. Sa

fondation faisait suite au succès d’un

projet pilote mené par l’Administration

de l’environnement en coopération

avec les communes de Mondercange,

Schifflange et le quartier eschois de

Lallange. Consacré à la revalorisation

des biodéchets, ce projet a conduit à

la mise en place du tri des déchets de

cuisine et de jardin et à la construction

d’une première installation destinée

à leur compostage. Petit à petit, le

nombre de membres a augmenté. Cinq

communes du centre, parmi lesquelles

Luxembourg-Ville, l’ont notamment

rejoint. Depuis 2024 et 2025, le SICA,

syndicat intercommunal chargé de la

collecte des déchets dans le canton de

Capellen, et le SIGRE, son homologue

pour les communes de la région de

Grevenmacher, Remich et Echternach,

nous livrent respectivement 3.000

tonnes de déchets supplémentaires

chacun. Actuellement, nous assurons

donc le traitement des déchets de

490.000 habitants, soit d’environ 70%

de la population.

FD : Par conséquent, les capacités de

la première usine, prévue pour traiter

20.000 tonnes de déchets, ont rapidement

été dépassées. C’est la raison

pour laquelle, en septembre 2011, nous

avons mis en service une installation


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE

69

de méthanisation. Chaque année, elle

permet de récupérer le biogaz issu de

la fermentation de 30.000 tonnes de

déchets avant leur compostage. Ce projet

est révélateur de notre philosophie :

exploiter au maximum les déchets pour

les transformer en nouvelles ressources

valorisables localement. Nous sommes

en plein dans la logique de l’économie

circulaire.

Parlez-nous des produits issus de la

valorisation de ces déchets. Quelles sont

leurs caractéristiques et comment sontils

réintégrés dans l’économie locale ?

FD : À partir de quelque 50.000 tonnes de

déchets organiques (biodéchets, coupes

de branches, herbes et feuilles), nous

produisons annuellement 12.000 tonnes

de compost, 3.500 tonnes de copeaux

de bois et 1,2 million de mètres cubes

de biométhane. Ce dernier constitue

une sorte de copie du gaz naturel, ce qui

nous permet de l’injecter dans le réseau

et donc de le distribuer localement.

Quant aux autres produits, nous avons

élaboré une stratégie commerciale pour

les valoriser au mieux. Une certaine

quantité de compost est vendue aux

agriculteurs biologiques mais la majorité

de notre production est plutôt destinée

aux citoyens qui désirent fertiliser

leur jardin, aux services communaux

dédiés aux espaces verts, aux paysagistes

ou aux entreprises de construction

qui réalisent des aménagements

extérieurs en fin de chantier. Pour eux,

nous avons développé toute une gamme

composée de différents types de mulchs,

de terreaux et de mélanges terre / compost.

Nos clients trouvent ainsi tout le

nécessaire pour leurs paillages, aménagements,

potagers surélevés, etc., le tout

judicieusement conditionné puisque

nous proposons aussi bien des sacs de

20 ou 40 litres (aussi commercialisés

dans certaines grandes surfaces), des

big bags d’1 m 3 ou des produits en vrac.

Nous offrons également un service de

livraison très apprécié.

JC : Ce qui distingue nos produits, c’est

bien entendu leur caractère durable

et économique. La plupart des engrais

chimiques disponibles sur le marché

et auxquels peuvent se substituer nos

composts sont importés de pays tiers.

Leurs processus de fabrication et leur

transport sont très gourmands en énergie

; énergie dont les prix augmentent

continuellement. Bien que nos produits

soient issus de déchets organiques, ils

se démarquent aussi par leur qualité et

leur sécurité. En effet, ils sont soumis

à des contrôles réguliers et rigoureux

de la Bundesgütegemeinschaft. Les

prélèvements et analyses mensuels de

cet organisme allemand fournissent la

preuve de l’absence de métaux lourds

et d’autres substances indésirables ainsi

que de la valeur agronomique du compost

(par la mesure des concentrations

en azote, phosphore, potasse, magnésium

et autres minéraux essentiels).

De plus, nous devons démontrer aux

services vétérinaires que nos processus

assurent une hygiénisation complète

de nos composts, c’est-à-dire que

les déchets initiaux sont transformés

en produits sûrs et commercialisables,

donc dépourvus de graines de mauvaises

herbes et d’agents pathogènes

comme la salmonelle.

Pousser plus loin la logique

d’économie circulaire : réutiliser

au maximum les matières qui entrent

dans nos usines et minimiser le plus

possible les déchets qui en sortent

La qualité du processus dépend également

de celle du tri sélectif ; c’est

pourquoi la sensibilisation de la

population fait également partie de

vos missions…

FD : Tout à fait, c’est un travail continu

qui passe par une multitude d’actions.

Nous avons notamment conçu une

exposition itinérante composée d’une

série de roll-ups livrant des explications

sur différents sujets allant du tri sélectif

à l’utilisation du compost dans le jardin.

Ce matériel, nous pouvons le mettre à

disposition des communes et des écoles,

par exemple. Nous avons également réalisé

un film en trois parties explicitant le

processus de collecte des déchets, l’exploitation

de l’usine et enfin la valorisation

des produits sortants. Notre jardin

pédagogique permet quant à lui d’illustrer

les notions de circularité que nous

promouvons en faisant voir le cycle

qui lie les produits du jardin au compost.

La fête du compost, une journée

portes ouvertes que nous organisons

tous les deux ans, permet aussi d’expliquer

notre travail aux intéressés. Un an

sur deux toujours, nous effectuons une

analyse des déchets livrés par chaque

commune. Le contenu d’un camion de

collecte sélectionné au hasard est passé

au peigne fin pour identifier les indésirables

(plastiques, métaux, verre, etc.)

et adapter nos actions de sensibilisation

en conséquence. Enfin, nous avons

mis en place un système d’autocollants

apposés sur les poubelles lors du ramassage.

Ils permettent d’indiquer si le tri

a été effectué correctement, s’il peut

être amélioré ou si un tri inapproprié a

rendu la collecte impossible.


70

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE

Toutes ces activités font de Minett

Kompost un acteur majeur de l’économie

circulaire au Luxembourg. Quels

sont les futurs projets qui vous permettront

d’aller encore plus loin en la

matière ?

JC : Lorsque la Ville de Luxembourg

nous a rejoints, en 2022, nous avons

décidé d’agrandir nos installations en

ajoutant un deuxième fermenteur. Une

fois construit, il nous permettra de revaloriser

15.000 tonnes de déchets supplémentaires

chaque année. Le biogaz qui

en sera issu ne sera pas injecté dans le

réseau, mais transformé en électricité

verte, qui sera vendue, et en chaleur, qui

sera utilisée sur site, grâce à une centrale

de cogénération. Parallèlement,

nous projetons de construire une installation

de biomasse. Les copeaux de bois

produits à partir des branchages qui

nous sont livrés y seront brûlés pour alimenter

le réseau de chaleur de la commune

de Mondercange. Nous allons

également construire des réservoirs

d’eaux de presse. La matière méthanisée,

avant d’être compostée, est pressée.

En résultent un gâteau de presse,

solide, qui est transformé en compost,

et des jus de presse, un liquide qui est

partiellement réintroduit dans le cycle

de fermentation mais dont le surplus

est jusqu’à présent évacué vers la station

d’épuration du SIVEC à Schifflange.

Or, ces jus ont un réel intérêt en raison

de leur richesse en azote, phosphore et

potasse. Les stocker dans des réservoirs

au cours de la période hivernale permettra

de les valoriser ensuite comme

engrais organiques dans l’agriculture

locale pendant la saison de végétation.

Comme les autres, ce projet devrait voir

le jour en 2027. Le challenge sera de les

mener de front tout en assurant la bonne

marche de nos installations actuelles.

FD : Si nous nous lançons ce défi, c’est

bien sûr pour pousser plus loin la logique

d’économie circulaire. Nous voulons

réutiliser au maximum les matières qui

entrent dans nos usines et minimiser le

plus possible les déchets qui en sortent,

le tout en misant sur des flux locaux pour

limiter le transport. C’est aussi la raison

pour laquelle nous optimisons nos

propres processus sur site. Le séchage

des copeaux, par exemple, est réalisé

dans de longs tunnels où l’air froid de

l’extérieur est réchauffé grâce à la chaleur

générée par le compostage. Notre

système de lavage de l’air vicié permet

de capturer l’ammoniac produit lors de

la fermentation par réaction avec l’acide

sulfurique. La réaction chimique entre

ces deux substances génère du sulfate

d’ammonium, un engrais que nous

avons l’autorisation d’intégrer dans

notre compost. Cela réduit donc encore

nos déchets. Dans le même but, lorsque

notre installation de biomasse sera opérationnelle,

nous souhaiterions intégrer

les cendres issues de la combustion des

copeaux, très riches en éléments minéraux,

dans nos composts. Nous sommes

actuellement en phase d’essais et attendons

l’autorisation de l’Administration

de l’environnement pour le faire. Nous

sommes optimistes quant à l’aboutissement

de ce projet car, même si les règlementations

sont de plus en plus strictes,

notre syndicat est généralement soutenu

par les pouvoirs publics en raison

du caractère innovant et écologique de

ses idées !

50.000

tonnes de déchets organiques

revalorisées annuellement

Syndicat Minett Kompost

1, beim Plateweier

L-4149 Mondercange

www.minett-kompost.lu


mcluxembourg.lu

Äre Strategieberoder

fir den

Secteur Public

STRATEGIEBERODUNG

GESTION DE PROJET

ËFFENTLECH INFRASTRUKTUREN

KLIMABERODER

CONSEILLER LOGEMENT

DEN ERFUERENE GUIDE UN ÄRER SÄIT

Strategesch. Ganzheetlech. Onofhängeg.


Agissons maintenant

pour un avenir meilleur

Participez à la stratégie d’adaptation

aux effets du changement climatique !

En collaboration avec :

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!