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Haiti Liberte 19 Mars 2025

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Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025

FUNÉRAILLES DE DEUX AGENTS

DES FAD’H !

Antoni Fèlps :

Ochan pou yon

entèlektyèl zantray

Page 6

Haitians Again

Challenge Trump’s Bid to

End Critical TPS Relief

Page 9

Les deux cercueils, des militaires victimes drapés du bicolore national

Voir page 3

Identifions les

ennemis de classe des

masses populaires

haïtiennes !

Page 7

« PROBLÈME HAÏTIEN » OU PROBLÈME

NÉO-TRUJILLO ? DÉBAT AVEC OPTION

DÉMOCRATIQUE !

Du « Rêve Américain

» aux camps de

concentration !

Page 10

Afrique du Sud

: conférence

nationale des

femmes du NUM !

Voir page 4

Page 17

Lors d’une visite du président Luis Abinader à la Fondation Joaquín Balaguer, Joaquín Ricardo président de la

Fondation a soutenu la position du président Abinader dans ses déclarations sur la question haïtienne


Editorial

Message de solidarité à la Conférence du

Comité d’Organisation pour la Reconstitution de

la Quatrième Internationale (CORQI) !

HAITI

1583 Albany Ave

Brooklyn, NY 11210

Tel: 718-421-0162

Fax: 718-421-3471

3, 2ème Impasse Lavaud

Port-au-Prince, Haiti

Email :

editor@haitiliberte.com

LIBERTÉ

Par Berthony Dupont

Le monde a besoin d’organisations comme la vôtre, capables, au

moment opportun, d’entreprendre de telles initiatives revêtant

de plus en plus un caractère résolument marqué par une conscience

internationaliste. L’événement qui se tiendra en France

les 21 et 22 mars prochain, afin que la classe ouvrière mondiale

puisse réfléchir ensemble et prendre position commune contre les

guerres impérialistes qui ne font que décimer les populations est

une œuvre sans égale. Un grand bravo à vous tous, camarades,

luttant pour la paix et le progrès social ! Que les idées percutantes

qui seront analysées, débattues, développées au cours de cette

rencontre de fraternité et de solidarité réussissent à détourner tous

ceux qui soutiennent la politique criminelle de l’impérialisme et du

capitalisme contre l’humanité.

Votre réunion internationale d’urgence contre la guerre

impérialiste ne passera certainement pas inaperçue. Elle aura,

nous en sommes sûrs, pour les besoins de la cause et la valeur inestimable

de l’être humain, un grand impact sur les abus en cours

en Occident et aux quatre coins du monde. Plus de 41 pays seront

présents pour discuter et dénoncer les sales guerres occidentales.

La portée et la véritable signification de cette Conférence internationale

illustre parfaitement bien le slogan révolutionnaire

« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! », afin que nous

matérialisions nos idées et nos pensées et mutualisions nos forces

et nos moyens contre les agressions des classes dirigeantes

mondiales. Cette synergie révolutionnaire n’est rien d’autre que la

résistance organisée de la classe ouvrière mondiale consciente et

cohérente dans sa lutte.

La conjoncture répressive dans laquelle évoluent les États-

Unis d’Amérique et la persécution politique menée par les Agences

de police douanière et de contrôle des frontières du Département de

la Sécurité - Immigration and Customs Enforcement (ICE) - sont

des exemples tangibles de la réaction rétrograde et du sadisme

dont le système capitaliste mondial est capable et est prêt à offrir

aux travailleurs migrants. L’arrestation indécente de l’étudiant

palestinien Mahmoud Khalil par l’Administration Trump est une

démonstration flagrante de la sauvagerie et du cynisme du capitalisme.

C’est pourquoi cette réunion a toute son importance et doit

être, dans ce contexte, considérée non seulement comme un ballon

d’oxygène administré à un patient en danger, mais aussi comme

un signal fort de résilience aux forces impérialistes, pour leur signifier

que leurs actes anti-démocratiques ne passeront pas et ne

nous feront pas capituler ! Cette démonstration de solidarité active

des travailleurs face à la barbarie du système capitaliste agonisant

est notre combat, nous citoyens du monde et militants de la

Quatrième Internationale ! Que ce colloque international accorde

une attention particulière à la situation chaotique, déchirante et

inhumaine qui se développe en Haïti depuis des années, renforcée

par la présence d’une force militaire internationale non onusienne

dirigée par le Kenya consolidant ainsi un règne de terreur contre

les travailleurs et les plus pauvres du pays.

Ce groupe de mercenaires étrangers à la solde de l’empire

américain ne fait que renforcer sa domination plus que centenaire

sur un État aujourd’hui failli et un peuple pataugeant dans

la misère. Pour renforcer son emprise sur le pays, l’Oncle Sam va

jusqu’à lui imposer un pouvoir dirigé par neuf fantoches au sein

d’un Conseil Présidentiel de Transition afin de poursuivre l’agression

économique, politique et sociale. La classe politique traditionnelle

et conservatrice pour sa part, n’a jamais tenté de passer outre

cette politique néocolonialiste. Au contraire, elle s’emploie à lutter

et tuer dans l’œuf le moindre embryon de pouvoir populaire axé

sur la classe ouvrière et s’appuyant sur les plus démunis. L’impérialiste

et l’élite locale n’ont qu’un dénominateur commun : la liquidation

des forces vives de résistance populaire.

L’empire du mal prend soin de s’assurer que rien de concret

ne se produit positivement. Pour cela, il a d’abord consolidé tous

ses atouts en ne plaçant que des marionnettes à la tête du pays.

Ensuite, il assène le coup mortel de destruction aux masses oppressées

du pays. Le cynisme qui en résulte vient du fait que tous

se cachent derrière un écran d’insécurité qu’ils ont eux-mêmes

instauré et alimenté avec la complicité des oligarques corrompus

et des élites économiques et d’affaires pour perpétrer leurs crimes

dans le pays. Pire, ils prétendent être le catalyseur d’une quelconque

solution. C’est ainsi que l’impérialisme et le pouvoir local

perpétuent la haine, le mépris, le génocide, l’exploitation et l’effondrement

total du pays.

Par cette politique destructrice et de terreur, ils croient pouvoir

empêcher à quiconque de porter un discours prônant un avenir

meilleur dans le cadre d’une lutte pour la libération nationale et

de changement pour les masses défavorisées. Au nom du peuple

haïtien en lutte, le journal Haïti Liberté souhaite aux délégués et à

tous les camarades du CORQI engagés dans le même combat anticolonial

et anti-impérialiste : bonne Conférence ! Bon travail et du

succès durant vos travaux. Enfin, bonne chance dans votre lutte

révolutionnaire contre l’impérialisme afin qu’un autre monde sans

discrimination, sans répression et sans exploitation de l’homme

par son semblable devienne vraiment possible.

À bas les guerres sans fin !

À bas l’impérialisme !

Vive la lutte du peuple palestinien !

Vive la lutte du peuple haïtien !

Vive la lutte de la classe ouvrière internationale !

Website :

www.haitiliberte.com

DIRECTEUR

Berthony Dupont

RÉDACTEUR EN CHEF

Victoria T. H. Sylvain

RÉDACTION

Berthony Dupont

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Kim Ives

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CORRESPONDANTS

EN HAITI

Daniel Tercier

Bissainthe Anneseau

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Marie-Célie Agnant

J. Fatal Piard

Catherine Charlemagne

Pierre L. Florestal

Yves Camille

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Henriot Dorcent

Dr. Antoine Fritz Pierre

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Robert Garoute

Jacques Nési

Ed Rainer

Elysée Luckner Vil

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Didier Leblanc

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2 Haiti Liberté

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025


A Travers Haiti

Funérailles de deux agents des FAD’H !

Le conseiller présidentiel Edgard Leblanc Fils aux funérailles des deux

jeunes soldats de l’armée

Par Isabelle L. Papillon

Le lundi 17 mars 2025 au matin,

les funérailles de deux frères,

Elidson Trazil et Edwing Elira Trazil,

ont eu lieu en l’église Notre-Dame

d’Altagrâce de Delmas 44. Deux soldats

des Forces armées haïtiennes

(FAD’H) ont été assassinés simultanément,

au même endroit, à Delmas

30, le mardi 25 février au matin.

Selon leur famille proche,

Marcelin Myrtil, l’une des victimes à

Delmas 30, dont la maison a été incendiée

par des voyous qui poursuivaient

les bandits de « Viv Ansamn

», a déclaré que ces deux gendarmes

avaient été abattus par des bandits à

la solde du pouvoir. Mais pourquoi

ce double meurtre n’a-t-il pas fait la

une des journaux, se demandent certains

observateurs politiques ? Même

les funérailles n’ont pas été relayées

par certains grands médias du pays.

Pourquoi veulent-ils garder secret un

tel événement, un tel assassinat ? Y

a-t-il quelque chose de louche qu’ils

cherchent à dissimuler pour que la

vérité ne soit jamais révélée ?

Ces deux frères n’ont été tués ni

au combat ni en opération militaire.

Ils ne pouvaient pas être les seuls impliqués

dans une opération, mais s’il

y avait d’autres soldats sur place, que

leur est-il arrivé ? Quelle histoire ont

raconté ces frères d’armes ?

Tout ce que les médias rapportent

est absurde. Ils ont tous préféré

boycotter la version d’un témoin

oculaire, proche des victimes, pour

vendre ce qui plaisait à leur chef ou à

leurs clients. Il s’agissait de défendre

le gouvernement agonisant, tout en

évitant de le dénoncer dans ce massacre.

Aucune enquête n’a été menée

sur cet acte, car la fausse version des

faits est bien accueillie par le régime

actuel et par une société qui se laisse

aveuglément entraîner dans les fake

news.

Les deux frères soldats ont été

exécutés alors qu’ils se trouvaient

chez Marcelin Myrtil pour le protéger

des menaces qu’il recevait. Cet assassinat

n’a eu aucune considération,

c’était comme si de rien n’était,

tant de la part de l’État, des forces

armées que de la société civile en

général. Même le Conseil présidentiel

n’a rendu aucun hommage officiel

à ces deux victimes, si ce n’est

la présence du conseiller présidentiel

Edgard Leblanc Fils, entouré de plusieurs

officiers supérieurs des FAD’H

et de militaires, ainsi que d’autres

citoyens, parents et familles des

deux frères victimes, à la cérémonie

funéraire. D’autres membres du gouvernement,

ainsi que le Premier ministre

Alix Didier Aimé Fils, ont brillé

par leur absence. Il ne s’agissait pas

d’une affaire critique méritant l’attention

de l’État et du gouvernement.

La seule déclaration officielle du gouvernement

provient du ministre de

la Justice et de la Sécurité publique,

Patrick Pélissier.

Une vague note du ministre

pour endormir les enfants. « Ces valeureux

agents des forces de l’ordre

ont perdu la vie lors des dernières

opérations courageusement menées

pour déraciner les gangs armés qui

terrorisent notre Nation. Tombés en

héros, ils ont fait preuve d’un engagement

exemplaire pour restaurer

l’ordre, défendre la Paix et protéger

le peuple haïtien face à des forces de

violence et d’anarchie.

En ces moments de douleur,

je tiens, en mon nom personnel et

au nom de toute l’institution, à

exprimer mes plus sincères condoléances

aux familles endeuillées,

aux proches des victimes, à leurs

collègues ainsi qu’à l’ensemble de

la nation haïtienne, ébranlée par

ces pertes inestimables. La Nation

pleure aujourd’hui ses héros, tombés

en accomplissant avec bravoure leur

devoir sacré de protéger et de servir.

Face à cet acte lâche et inacceptable,

le Ministre de la Justice,

affirme avec fermeté qu’il ne reculera

devant aucun obstacle. En collaboration

étroite avec les autres

membres du Gouvernement dirigé

par le Premier Ministre Alix Didier

Fils Aimé et sous l’impulsion du

Conseil Présidentiel de Transition,

toutes les mesures nécessaires seront

prises pour restaurer l’ordre et

garantir la sécurité des citoyens. La

Police Nationale d’Haïti (PNH), en

coordination avec la Mission multinationale

d’appui à la sécurité,

aura la responsabilité de mener,

avec détermination et efficacité, les

opérations visant à démanteler les

réseaux criminels et à faire en sorte

que la peur change enfin de camp.

Il est impératif de mettre fin à cette

spirale de violence insensée et de

ne plus jamais perdre nos vaillants

agents qui incarnent le courage, le

dévouement et l’esprit de sacrifice.

En ce moment d’épreuve, le

Ministère renouvelle son engagement

indéfectible envers les forces de

l’ordre et réaffirme sa détermination

à instaurer un climat de Paix et de

justice pour tous les Haïtiens. »

Ce qui est absurde, c’est que la

société haïtienne a ignoré ce meurtre

odieux, que chacun peut voir et prouver,

puisqu’il n’est pas virtuel, contrairement

au bébé prétendument jeté

aux flammes par des groupes armés.

Une information sans date, ni lieu

précis, si ce n’est la déclaration d’un

jeune homme qui affirme l’avoir vue,

et que le monde entier, assez naïvement,

a prise pour la pure et simple

vérité. Cette affaire, tel un montage,

L’arrivée du conseiller Edgard Leblanc Fils et du chef des Forces Armées

Les obsèques des deux agents de la FAD’H, Elidson Trazil et Edwing Elira

Trazil ont été chantées à l’église Notre Dame d’Altagrace.

sert de document pour étayer certains

points de vue sur le phénomène de

l’insécurité.

Chaque film comporte une part

de suspense : la mère de cet enfant,

sans avoir eu le temps de parler à

la presse pour obtenir plus d’informations

sur ce crime présumé, a

également été tuée. Et personne, pas

même la police, n’a jamais interrogé

le messager qui a apporté cette nouvelle.

Telle est la réalité du pays !

Pourtant, le meurtre des gendarmes,

dont les funérailles viennent d’être

chantées par le révérend père Audate

Flaubert Joseph, et leurs corps ont bel

et bien été inhumés le même jour au

cimetière de Delmas 75. Ce fait bien

réel, indéniable, n’a malheureusement

pas reçu l’attention accordée au

cas imaginaire du bébé jeté dans les

flammes.

De plus, lors de l’enterrement

des soldats des forces armées, leurs

collègues, afin de rendre hommage

aux victimes, ont tiré à balles réelles

à l’entrée du cimetière. Un jeune

homme assistant aux funérailles a

été touché par un projectile et est

mort sur le coup.

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Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025

Haiti Liberté

3


A Travers la République Dominicaine

« Problème haïtien » ou problème néo-Trujillo ?

Débat avec option démocratique !

Revenir sur la dénationalisation raciste de la décision 168-13

Par le Mouvement socialiste des travailleurs

La droite essaie toujours d’étouffer

toute tentative de débat rationnel

sur la politique d’immigration avec des

accusations criardes de « trahison » et

en diffusant les théories du complot les

plus délirantes, comme des hypothèses

sur des projets de fusion « mondialistes

». Cette atmosphère rance reflète la décomposition

politique et sociale qui a

conduit à ce régime corrompu et antidémocratique,

qui cultive et promeut

l’ignorance, les préjugés et la culture

du lynchage, comme instruments au

service de la consolidation de son pouvoir.

Cet environnement antidémocratique

ne peut cependant pas imposer

l’autocensure sur une question aussi

transcendantale.

C’est pour cette raison que nous

souhaitons engager un débat fraternel

avec la direction et le militantisme du

parti Option Démocratique (OD), qui se

revendique comme une organisation

progressiste et qui a parfois subi des

menaces de la part des secteurs racistes

et d’extrême droite. En examinant le

programme gouvernemental présenté

pour les élections présidentielles de

2024, on constate que dans la section

« Politique d’immigration », les objectifs

sont définis « de mettre fin au trafic

(de personnes) et à la corruption à la

frontière » en vue de garantir que tous

les immigrés travaillant dans le pays

aient un statut d’immigration régulier,

et d’« équilibrer les flux migratoires »

et « rationaliser la migration de travail

» sous la coordination du ministère du

Travail afin que le nombre d’immigrés

s’adapte aux exigences du travail dans

le secteur des entreprises.

En décembre 2022, José Horacio

Rodríguez, alors député de l’OD, a

publié une déclaration dans laquelle il

affirmait que « le désordre de l’immigration

est une conséquence de l’irresponsabilité

des différents gouvernements

». Rodríguez a déclaré que

l’augmentation des expulsions était

une forme de populisme, car elle contredisait

l’octroi de « milliers de visas

par mois dans le pays voisin ». Il a conclu

en appelant à lutter contre la traite

des êtres humains et la corruption, à

améliorer les salaires dans l’agriculture

et la construction afin qu’ils soient plus

attractifs pour les travailleurs dominicains,

à définir les quotas de travailleurs

immigrés dont l’économie a besoin et à

appliquer une régularisation de l’immigration

visant exclusivement à remplir

ces quotas, en expulsant tous les immigrants

en situation d’immigration irrégulière,

toujours « en respectant une

procédure régulière ».

La première chose qui saute aux

yeux est que dans ces deux documents

OD, le point de départ est la perspective

traditionnelle du soi-disant « problème

haïtien ». En d’autres termes, le problème

à résoudre est celui d’une communauté

immigrée trop nombreuse et

qu’il faut réduire. OD propose que pour

y parvenir, il ne suffit pas de procéder

à des expulsions massives, mais qu’il

faut également empêcher l’arrivée de

nouveaux immigrants en provenance

d’Haïti ; En outre, il est indiqué que

seuls les immigrants qui sont nécessaires

en tant que main-d’œuvre pour

le monde des affaires devraient être

régularisés ; les excédents doivent

être expulsés « conformément à une

procédure régulière ».

La seconde est que même si OD

ne s’engage pas dans les éléments

les plus violents et paranoïaques du

discours gouvernemental, comme la

présentation de l’immigration comme

une menace pour la sécurité et la

souveraineté, il existe néanmoins une

coïncidence fondamentale dans la caractérisation

et les propositions d’OD

avec le programme du gouvernement

Abinader.

Le « Pacte national pour la formulation

et l’exécution des politiques

de l’État concernant la situation en

Haïti », promu par Abinader et signé

par les partis et intellectuels subordonnés

au gouvernement, le 26 octobre

2023, propose au point B.1 un « cadre

réglementaire efficace en matière

d’immigration » qui comprend un plus

grand contrôle aux frontières et l’octroi

de visas de travail, B.4 propose «

Planifier le marché du travail dominicain

et ses besoins en main-d’œuvre

étrangère » et le B5, sur « Expulsions

et sortie du pays », propose l’expulsion

« dans le cadre d’une procédure

régulière ». Les signataires du pacte

vont de l’extrême droite, comme

le FNP, aux organisations de centre-gauche

comme le Frente Amplio,

qui reflète un consensus anti-haïtien

au sein des partis du système, et s’il

n’a pas été signé par des partis comme

le PLD, le FP ou le PRD, c’est pour des

raisons électorales et non en raison de

divergences de fond.

Il est évident qu’aucun gouvernement

ou parti politique ne dira qu’il

est contre une procédure régulière ou

en faveur de la corruption, pas même

un gouvernement corrompu et arbitraire

comme celui actuel. L’important

est de comprendre quelles politiques

encouragent les violations des

procédures régulières et encouragent la

corruption. La cause de l’immigration

haïtienne n’est pas la traite des êtres

humains ni la corruption de l’armée et

de la police des frontières. Il y a environ

700 000 Haïtiens en République

dominicaine, selon les estimations de

l’Institut national des migrations. Les

principales raisons pour lesquelles ces

travailleurs haïtiens émigrent vers

cette partie de l’île sont similaires à

celles qui ont conduit plus de deux

millions de Dominicains à émigrer vers

les États-Unis, Porto Rico et l’Espagne

: manque d’opportunités d’emploi,

manque de droits sociaux et de libertés

démocratiques, bas salaires, violence.

Même au péril de leur vie, des milliers

de Dominicains sautent à la mer sur

des yachts pour tenter d’échapper à

l’enfer, tout comme les émigrés haïtiens

et, même si la répression s’accentue,

beaucoup continueront d’essayer

tant que la situation dans leur

propre pays ne s’améliorera pas. La

traite des êtres humains et la corruption

augmentent, dans ce contexte,

car les portes de l’émigration légale

sont fermées. En ce sens, il est contradictoire

qu’OD dénonce l’octroi de

visas dans les consulats dominicains

en Haïti, sans se rendre compte que

fermer davantage les possibilités de

migration légale ne fait qu’augmenter

la migration irrégulière, les trafics et la

corruption.

Il est également important de

souligner que le gouvernement et l’OD,

en conditionnant la régularisation de

l’immigration des immigrés aux besoins

de main-d’œuvre du monde

des affaires, excluent des milliers de

personnes qui, pour diverses raisons,

ne sont pas en mesure de travailler,

par exemple les enfants et les adolescents

ou les personnes âgées. Les racines

des personnes qui, dans certains

cas, vivent et travaillent dans le pays

depuis des décennies, ne sont pas prises

en compte, comme les retraités de la

canne à sucre à qui le gouvernement

refuse leurs pensions et leur vole leurs

cotisations de sécurité sociale. On ne

tient même pas compte du fait que des

milliers de Dominicains d’origine haïtienne

ont été dénationalisés et sont

traités par les autorités comme s’ils

étaient des étrangers, bien qu’ils soient

nés et aient vécu toute leur vie en République

Dominicaine. Toutes ces personnes

seraient confrontées à des expulsions

massives, comme c’est le cas

actuellement, si le programme OD était

mis en œuvre.

Cela nous amène à un autre

problème du programme OD : les déportations

massives, comme l’expulsion

de l’ensemble de la population

considérée comme économiquement

excédentaire, ne peuvent par définition

être effectuées dans le respect d’une

procédure régulière. Non seulement

parce que leur massivité impose les

procédures qui violent les droits de

l’homme comme nous le voyons actuellement,

mais aussi parce que les

expulsions collectives sont en ellesmêmes

des violations des accords sur

les droits de l’homme signés par l’État

dominicain, qui ont un statut constitutionnel.

José Horacio Rodríguez

Le vrai problème est le

néotrujillisme

Or, est-il vrai qu’une communauté immigrée

de 700 000 personnes est excessivement

nombreuse dans un pays

de près de 11 millions d’habitants, et

que sa taille doit être drastiquement

réduite ? Il n’y a aucun fondement

rationnel à cette affirmation, qui a été

recyclée pendant un siècle, lorsque la

communauté immigrée était plus petite.

Cela montre que la République

Dominicaine n’a pas de « problème

haïtien », elle a un problème néo-Trujillo.

Il n’y a pas un excès d’Haïtiens,

mais plutôt un déficit de droits

démocratiques, que les discours et

politiques racistes contribuent à masquer.

La droite du régime politique, la

destruction des libertés démocratiques

et l’approfondissement d’un système

d’oppression raciale que l’on peut

sans aucun doute qualifier de régime

d’apartheid, sont des processus étroitement

liés à la précarité de la sécurité

sociale, de la santé publique et de l’éducation,

aux inégalités sociales et aux

bas salaires. Contrairement à ce que

beaucoup de gens pourraient penser,

le problème néo-Trujillo affecte non

seulement ses principales victimes,

les Haïtiens, les Dominicains d’origine

haïtienne et les Dominicains noirs,

mais il a des implications graves et

brutales pour l’ensemble de la classe

ouvrière.

Il est vrai que les services publics,

comme la santé et l’éducation,

souffrent d’une très grande crise, mais

la cause en est le désinvestissement.

Il est vrai que les salaires sont très

bas, mais la cause en est l’absence de

liberté syndicale. La communauté immigrée

haïtienne, dans des conditions

de persécution et de surexploitation,

contribue bien plus à l’économie et à

la société dominicaines que ce qu’elle

reçoit en échange en termes de salaires

de misère et de services publics très

médiocres.

Ces dernières années, la République

dominicaine, tout comme le

Salvador, le Nicaragua et le Venezuela,

est devenue un régime dans lequel des

arrestations massives sont effectuées

sans respecter les garanties constitutionnelles.

Le gouvernement Abinader

a appliqué cette politique pendant la

pandémie de Covid-19, en poursuivant

l’état d’urgence de Danilo Medina,

jusqu’en octobre 2021. Après avoir

levé l’état d’urgence, approuvé par le

Congrès, il a procédé à la promotion

des expulsions massives, suspendant

les garanties constitutionnelles, comme

le droit de ne pas être arbitrairement

détenu ou de ne pas subir de

perquisitions dans les maisons sans

décision judiciaire, mais cette fois-ci, il

a suspendu les garanties constitutionnelles

sans l’approbation du Congrès,

c’est-à-dire illégalement.

Cette politique, clairement antidémocratique

et qui rappelle l’époque

des dictatures de Trujillo et Balaguer,

n’a rencontré aucune opposition au

Congrès ni parmi les partis reconnus

par le JCE pour une raison très simple

: ses principales victimes sont les

travailleurs haïtiens et dominicains

d’origine haïtienne. Comme vous pouvez

le constater, le néotrujillisme et le

racisme contribuent à la destruction

des libertés démocratiques, ce qui se

traduit par une diminution des droits

de l’ensemble des travailleurs dominicains,

affectant même les secteurs qui,

par ignorance et par préjugés, soutiennent

des politiques racistes.

Nous pensons que ces réflexions

devraient être prises en compte

par l’ensemble du spectre politique

des organisations progressistes autoproclamées

de la République dominicaine,

même si OD se distingue parmi

elles comme celle qui a le plus grand

poids électoral et se positionne également

en opposition au gouvernement.

Nous considérons qu’une véritable

opposition démocratique implique aujourd’hui

nécessairement de dénoncer

la criminalisation de l’immigration, les

déportations massives et les discours

de haine qui présentent faussement

les travailleurs haïtiens comme un

fardeau économique et une menace

pour l’existence même de la nation

dominicaine.

En outre, il est essentiel d’exiger

le démantèlement du régime de

discrimination raciale. Cela signifie

revenir sur la dénationalisation raciste

de la décision 168-13 de milliers

de Dominicains d’origine haïtienne,

procéder à la régularisation de l’immigration

de tous les migrants ayant des

racines dans le pays, garantir le droit

de se syndiquer à tous les travailleurs

sans distinction de race ou d’origine

nationale, lever l’état d’urgence, mettre

fin aux raids sans décision judiciaire et

aux détentions arbitraires basées sur

le profilage racial, verser des pensions

aux producteurs de canne à sucre et

mettre fin aux mettre fin au travail

forcé dans l’industrie sucrière.

Mouvement socialiste des

travailleurs de la République

dominicaine

18 mars 2025

4 Haiti Liberté

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025


Perspectives

Rassemblement au

Canada : Arrêtez le ciblage

raciste des migrants,

un statut pour tou.te.s

La FAO prévient que

près de la moitié de la

population d’Haïti a

besoin de nourriture

Des enfants de la classe défavorisée vivants dans la misère et la pauvreté

l’occasion de la Journée internationale

À contre le racisme, rejoignez Solidarité

sans frontières pour dénoncer le ciblage raciste

des migrant.e.s sur l’Île de la Tortue et

exiger un statut pour tou.te.s, l’arrêt des expulsions

et la fin des détentions. Nous nous

rassemblerons pour diffuser de l’information

aux heures de pointe, nous exprimer sur les

médias sociaux, et inviter nos voisin.e.s, les

membres de la communauté, les collègues

de travail et d’école à nous soutenir. Alors

que le gouvernement libéral de Trudeau

passe au gouvernement libéral de Carney,

nous nous rassemblons dans la circonscription

de Trudeau pour rappeler au Parti libéral

sa promesse non tenue de régulariser tou.

te.s les migrant.e.s sans papiers et à statut

précaire. Cette promesse non tenue a brisé

nos espoirs et nos rêves. Mais, nous sommes

fort.e.s, et nous sommes plus fort.e.s

ensemble, et nous ne lâcherons jamais. Plus

important encore, nous nous rassemblons

pour rappeler à la population d’ici que, quel

que soit l’accident de notre naissance, nous

sommes tou.te.s égales et égaux et méritons

tou.te.s les mêmes droits, le même respect et

la même dignité.

Joignez-vous à nous ! Vendredi 21 mars

2025 à 7h30 en face du Métro Parc.

C’est tôt, mais l’effort en vaut la peine

! Un statut pour tou.te.s ! Stop aux

expulsions, aux détentions. L’union fait

la force.

Contact

E-mail: solidaritesansfrontieres@gmail.

com

facebook: www.facebook.com/

CiteSansFrontieres

twitter: @SolidariteMTL

Tél.: 514-809-0773

L

’Organisation des Nations Unies pour

l’alimentation et l’agriculture (FAO) a

rapporté qu’Haïti figure aujourd’hui sur la

liste des 45 pays qui ont besoin d’une aide

alimentaire extérieure.

Dans ce pays, on estime que 5,5 millions

de personnes, soit près de la moitié de

sa population de 11,5 millions d’habitants,

seront confrontées à une insécurité alimentaire

aiguë, c’est-à-dire la phase quatre, entre

mars et juin 2025.

Le communiqué ajoute qu’un

pourcentage inférieur souffrira de la phase

cinq, c’est-à-dire de la famine, qui sera

AVIS DE DIVORCE

Par Ces Motifs, le Tribunal, après examen sur les conclusions du Ministère

Public maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l'audience précitée,

pour le profit déclare fondée ladite action. Admet le Divorce de la Dame

Shelove Daniella DAMUS d'avec son époux Mackensy FINANCE pour injures

graves et publiques aux torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens

Matrimoniaux ayant existé entre lesdits ; ordonne à l'officier de l'état civil

de la Commune d'Aquin de transcrire sur les registres à ce destinés, le

dispositif du présent Jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des

quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers

les tiers s'il y échet ; Commet l'huissier Fritz Bernard, de ce siège, pour la

signification de ce jugement. Compense les dépens. Ainsi Jugé et prononcé

par nous, Me Jean Emmanuel Zéphir, juge en audience Civile et publique en

date du dix Mai deux mille Vingt-quatre, en présence de Me Vana MANE,

Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort avec l'assistance

du Greffier Jean Claude Novembre. Il est ordonné, etc...En foi de quoi, etc...

Fait à Port-au-Prince, le 28 Février 2025. NB. - deuxième publication. Me

Jean-Claude

marquée par un manque total d’accès à la

nourriture, des décès et des déplacements

généralisés.

La situation dans ce pays des

Caraïbes, souligne la FAO dans un communiqué

publié

au journal

ABONNEZ-VOUS Haïti Libre,

est le résultat

d’une

récession

économique

persistante

Au

depuis six

ans, d’une

faible production

ali-

Journal

mentaire intérieure,

de

prix élevés,

Haïti Liberté de pénuries

de carburant

et de grands

dangers naturels.

718-421-0162

Prensa

Latina

17 mars

2025

AVIS DE DIVORCE

Entre la dame Wilnise Vincent et son époux Judes Pierre. PAR CES CAUSES ET

MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère public,

maintient le défaut octroyé contre le défendeur à la susdite audience, pour le

profit du défaut, déclare fondée ladite action, admet en conséquence le divorce de

la dame Wilnise Vincent d'avec son époux, Judes Pierre pour cause d'incompatibilité

de caractère et d'abandon de droit marital; prononce la dissolution des liens

matrimoniaux existant entre lesdits époux, ordonne à l'Officier de l’Etat civil de la

section Sud de Port-au-Prince de transcrire dans les registres à ce destinés le

dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens

s'éditant à la capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers s'il y

échet. Commet l'huissier Devide MORANCY de ce siège pour la signification de ce

jugement, compense les dépens.

Ainsi jugé et prononcé par Nous, Jean Osner PETIT PAPA, Juge, en audience civile,

ordinaire et publique du mercredi dix Juillet deux mille vingt-quatre, en présence

de Me Jeanty Souvenir, Substitut Commissaire du gouvernement de ce ressort,

avec l'assistance du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE, greffier du siège.

Il est ordonné.............

En foi de quoi.............

Me Johnson Maitre, AV.

AVIS DE DIVORCE

Par Ces Motifs, le Tribunal après examens sur les conclusions du Ministère

Public maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l'audience

précitée, pour le profit déclare fondée ladite action admet en conséquence

le Divorce du Sieur Johnny BALDE d'avec son épouse Yslorne MAISON-

NEUVE pour injures graves et publiques aux torts de l'époux. Prononce la

dissolution des liens Matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux ; ordonne

à l'officier de l'état civil de la Commune d'Aquin de transcrire sur les

registres à ce destinés le dispositif du présent Jugement dont un extrait sera

inséré dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale s'il échet ; Commet

l'huissier Fritz Bernard, de ce siège pour la signification de ce jugement.

Compense les dépens. Ainsi Jugé et prononcé par nous Me Jean Emmanuel

Zéphir, juge en audience Civile et publique en date du dix Mai deux mille

Vingt-quatre, en présence de Me Vana MANE, Substitut du Commissaire du

Gouvernement de ce ressort avec l'assistance du Greffier Jean Claude

Novembre. Il est ordonné etc... En foi de quoi, etc... Fait à Port-au-Prince, le

28 Février 2025. NB deuxième publication. Me Jean-Claude Charles,

Avocat.

AVIS DE DIVORCE

Par Ces Motifs, le Tribunal après examens sur les conclusions du Ministère Public

accueille l'action du sieur Jonel LAMONTAGNE pour être juste et fondée ; Admet en

conséquence le Divorce du Sieur Jonel LAMONTAGNE d'avec son épouse Wideline

FLORANTAIN pour injures graves et publiques aux torts de l'épouse ; ordonne à l'officier

de l'état civil de la commune d'Aquin de transcrire sur les registres à ce destinés le

dispositif du présent Jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens

s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts s'il y échet ; commet l'huissier

Fritz Bernard, de ce siège , pour la signification de ce jugement. Compense les dépens.

Ainsi Jugé et prononcé par nous Me Jean Emmanuel Zéphir, juge en audience Civile et

publique en date du dix Mai deux mille Vingt-quatre en présence de Me Vana MANE,

Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort avec l'assistance du Greffier

Jean Claude Novembre. Il est ordonné etc... En foi de quoi, etc... Faite à Port-au-Prince,

le dix Mai deux mille Vingt-quatre, en présence de Me Vana MANE Substitut Commissaire

du Gouvernement de ce ressort avec l'assistance du Greffier Jean Claude Novembre. Il

est ordonné, etc... En foi de quoi, etc... Fait à Port-au-Prince, le 28 Février 2025. NB,

deuxième publication. Me Jean-Claude Charles Avocat.

PAR CES MOTIFS

Sur les conclusions du Ministère Public, et après délibération selon le vœu de

la loi, reçoit le dossier qui pend à juger; maintient le défaut octroyé à l'audience

du onze Septembre deux mille vingt-quatre; déclare fondés les faits

d'injures graves et publiques avancés par le sieur Lionel GERMAIN contre

son épouse Denise LAMA; faits prévus et sanctionnés par les articles 217 et

suivants du CC. Déclare que les liens matrimoniaux ayant unis ce couple est

rompu; les déclare donc divorcés et ordonne à l'officier de l'état civil de

Mirebalais de transcrire sur les registres de mariages de la commune le

dispositif dudit jugement dont un extrait sera publié dans l'un des quotidiens

de la République sous peine de sanctions prévue par la loi. Commet

l'huissier Rolant DESIRE pour la signification.

Ainsi Jugé et prononcé par Nous, Magistrat Lexander DORILAS, Doyen du

TPl de Mirebalais en audience publique et civile du onze Septembre deux

mille vingt-quatre en présence de Me Gabriel FLEURY commissaire du

gouvernement avec l'assistance de Jean-Geles GEFFRARD, Greffier

Il est ordonné...etc...

En foi de quoi...etc...

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025

Haiti Liberté

5


Kwonik Kreyòl

Antoni Fèlps : Ochan pou yon entèlektyèl zantray

J. Fatal Piard

Ti zezi yo vle kwoke nan gòj nou an

M fout bwè l ak yon bèl kout kleren

Apre yon ti tan m pipi l jete tout nèt

Pati yon pwezi Antoni Fèlps

Apèn mwa mas la koumanse, lanmò

gen tan deside pase kòd pwennfèpa

nan kou anpil pòv malere nan peyi

a san yo pa atann. Tren lanmò GNB

184 Kolektif Non ak Kò Gwoup la k te

derape depi 2001 an pèdi fren lage tout

boulin. Konsa katchapika lanmò lage

koukouwouj nan dengonn popilasyon

nan Dèlma 30, Dèlma 19, Savyen ak

nan Tirivyè. Se pa ni de ni twa rigòl

san k pa deboulonnen desann al plen

basen vyolans sistèm nan fouye nan

chak rakwen nan peyi a. Anplis n ap

pwofite klewonnen kòn jistis pou tout

sila a yo ki viktim gratis yo.

Entèlektyèl ak zentèlèktyèl

Plis pase 60 lane ekspperyans pe

pawezwe 24/24 tout kote nan sosyete

a pral aprann mwen anpil bèl leson. Pi

bèl nan leson sa a yo fè m dekouvri

gen yon bann diferans ant entelèktyèl

moun serye ki gen nanm ak zantray

yo e ki gen poto diyite yo ki kanpe

tèt drèt kou kè palmis. Yon lòt bò w

jwenn yon krèy zentèlèktyèl rèskiyè

san ren san fyèl ki koubi do yo fasil

tankou wozo bay van san wont ak san

santiman badijonnen pèsonalite yo ak

labou imilyasyon. Depi w kwaze ak yo

fòk lestomak ou fò anpil pou yo pa ba

w kè plen.

Nan lokazyon batay loksidan

kretyen jenosidè malfèktè t ap mennen

kont selebrasyon Bisantnè lendepandans

Ayiti a, li te fè yo fè yon asosiyasyon

krèy. AID, Kè Dòse ak Kèbèk

te konseye yo bay tèt yo non Kolektif

Non. Nan yon limewo jounal Lenouvelis

ki te soti premye oktòb 2003,ou

te jwenn non yo tout zentèlèktyèl ak

atis nanm Konze sa a yo. Kòm m fèk

sot di n nan, si yon moun gen lestomak

fèb depi sou premye fraz nan nòt

sa a ki rele Pozisyon zentèlèktyèl ak

atis Kolektif non yo kont selebrasyon

Bisantnè Lendepandans Ayiti a se festival

salopri ak lòbèy nèt. Move lòdè

santi di tit atik la, bay gwo vomisman

ak kè plen tout longè menm kote a.

Si pa malè ou ta fè gwo enpridans

pat mache ak sitwon ak fòmòl,

asid, w ap tou dekonpoze menm kote

a. Malerezman pou kondisip Konze

yo nan lis sa a ou jwenn yon bann

zentèlèktyèl ki te konprann yo te ka

bouche je moun serye nan mete yon

mask nasyonalis moun serye nan

batwèl machwè yo. Men van laverite

pa t pran tan pou l demaske yo tankou

gwo van siklòn GNB 2004 te chavire

bonèt tout mafreze lage atè plat. Se vre

gen anpil nan yo razwa lanmò te gen

tan pase koupe souf yo fòse yo mache

rara a, men gen kèk nan pwazon sa a

yo ki la toujou ki pa ko ekspire.

Dènye nan move grenn azipopo

sa a yo ki tounen giyon nan dengonn

Antoni Fèlps yon entèlètyèl zantray

peyi a kòd lanmò rive trangle mwa

pase a. Gwo majò jon nan karavàn

malpalan krachadò pwofesyonèl yo l te

bay tèt li dyòb mache klewonnen Ayiti

pat dwe pran lendepandans nan lè l te

pran n lan. Tout makòn zentèlèktyèl

azipopo Kolektif Non yo te depase limit

reyaksyonè soudevlope. Zentèlèktyèl

Kolektif Non pat menm jennen pou yo

te sèmante sou lanmò grann yo kote

yo pat dakò pou restan kolon Lafrans

yo remete Ayiti mago lendepandans la

yo te foure katchapika mechanste jis

nan fon gòj peyi a pou yo te fè n peye

depi nan lane 1825.

Apre Asosiyasyon Konze ak

Konzèz rize ak rizèz yo te fin koute

blan kolon fè yo krache sou memwa

Zansèt nou yo, tout te jwenn bèl dyòb

ekspè nan wazif nan tèt Leta a ak lòt

kote. Minis, direktè jeneral, anbasadè,

konsil, chaje move zafè, koperan,

konsiltan. Tout se te rekonpans pou

abolotcho pwofesyonèl yo k te twò

kontan zak rayisman ak trèt sa a. Nan

lantèman youn nan yo mwa pase a m

pat wè menm yon branch chive youn

nan majò jon GNB, 184 ak Kolektif

Non yo.

FRANTZ DANIEL JEAN

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• Funerals in All Boroughs

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Nou pale kreyòl.

5020 Foster Avenue

Brooklyn, NY 11203

718.613.0228

Zentèlèktyèl pèlen tèt

2025 fè prèske 50 lane depi Franketyèn

te adapte yon bèl pyès teyat

yon dramatij polonè te ekri ki te rele

Imigre. Men Franketyèn te vrèman fè

yon bèl adaptasyon kote l te tradui l

nan lang Ayisyen epi l te rele l Pèlen

Tèt. Alòs 50 lane apre n te resi vin

wè volim abolotcho bobomasouri zentèlèktyèl

plastik sa a yo genyen nan

chak globil yo, n vin rann nou kont yo

pi move pwazon pase yon Pèlen Tèt an

asye. Pou valè imilyasyon plòt krache

santi di Kolektif Non voye nan boul

gigi Zanzèt nou yo n rann nou kont yo

pi mal pase Pèlen Tèt. Pou flonn imilyasyon

sa a Kolektif Non k koute 184

GNB fè yo sal memwa zansèt nou yo

Zentèlèktyèl reyaksyonè soudevlope pi

pwazon pase Pèlen Tèt.

Yo se pwazon vyolan pou diyite

pwòp peyi yo. Youn nan pi gwo

repwòch m konn tande anpil moun fè

Frank, li pito fèmen de papòt yon gwo

lekòl li te gen Bèlè pa devan. Epi pa

dèyè l louvri yon depo pou l vann manje

pèpè ki rantre Ayiti nan konminezon

kontrebann anbachal. Devwa memwa

sa a, se sitou pou n demaske mas

Konze trèt, ipokrit ak san karaktè ki te

bare boul figi Ti Boujwa reyaksyonè

soudevlope nan Pòtoprens. Li pa lojik

ditou pou n kite yo chita byen byen

alèz nan 1ye ranje nan klas moun serye

k gen diyite ak mounite.

Zentèlèktyèl grapyay VS

Entèlètyèl Zantray

Anpil zentèlèktyèl ti sèvèl ka pap janm

gen kapasite pou yo rive konprann mak

fabrik pèlen tèt ki pann Ayiti jounen

jodi a sou kwa ensekirite ak vyolans

24/24. Enben tou aprann Pèlen Tèt ensekirite

sa a ki soti pou disparèt mas

pòv yo nan katye popilè yo soti dirèk

dirèk nan plan yon prezidan yannki

yo bay pou Franklen Delano Wouzvèl.

Nan lane 1945 nonm Wouzvèl sa a te

sèmante l pa gen pyès pwoblèm pou

l envesti plizyè milya dola vèt pou l

mete zizanni ak kabouya 24/24 nan

mitan tout Ayisyen alawonn badè.

Men kouman l te di l

“ Fòk Nou menm blan je vèt

nou fè tout sa n kapab pou n fòse

mas pòv Ayiti yo nan kabouya

24/24 ak moun a soulye yo. E,

apre sa fòk nou aranje n pou n simen

pwav pou moun a soulye yo

toujou nan zizanni antre yo. Se

sèl gren pwazon divizyon 24/24

sa a k ka pèmèt nou gen de pye n

sou kou Pèp santi di sa a ki goumen

ak zam lagè pou yo ka rache

lendepandans yo nan grif kolon

Lafrans pou yo te ka vin grandèt

majè”.

Sa k ta di n se depi 2001 plan

makab sa a vin koumanse ekzekite. Sa

k pi mal la se chak grenn nan makòn

zentèlèktyèl Kolektif Non, manm oligak

184 GNB, Konvèjans Demokratik,

Kò gang Diplomat Kò Gwoup yo, Medya

ANMH yo, Asosiyasyon etidyan

inyoran yo ki se yon may nan chenn

ensekirte sa a ki pe koupe souf Atiti

jounen jodi a. Tout konze sa a yo te

kenbe manch katchapika pou te ponyade

Diyite Ayiti nan do rive jis nan

fon kè l an 2004. E depi lè sa a se te

baryè lib pou bandi ak asayan GNB jwe

chanpyona ensekirite 24/24.

Chapo pou Antoni Fèlps :

Entèlektyèl zantray

Kontrèman ak zentèlèktyèl komokyèl

zagoloray Kolektif Non yo, Antoni

Fèlps se te yon bon jan entèlektyèl

zantray bon kalib. Bon materyo ra sa a

yo sa fè lontan yo koumanse disparèt.

Disparisyon bon materyo bon kalite sa

a yo se pi gwo defisi lespri pozitif Ayiti

te ka fè. Se nan plen lannwit 11 pou

louvri 12 mas 2025 la bri te kouri nouvèl

te gaye souf gwo kokenn powèt

womansye Ayisyen sa a te kase kòd.

Wi, apre 96 rèkòt kafe byen mi se nan

Monreyal kannòt lavi Antoni Fèlps te

jwenn ak zo grann li kote l te chavire

fas ba. San di pètèt Atoni se youn nan

pi gwo pou m pa di pi gwo nan dènye

kontenjan powèt yo ki pat lote diyite l

ak pèsonalite nan bak pou l al vannn

yo bay reyaksyonè nan lentènasyonal

la pou po patat.

La a n vle lonje dwèt jouda n sou

tout zentèlèktyèl Kolektif Non yo k te

vann diyite yo bay nenpòt gnonngolo

menm jan yo te fè sa depi lè yo te siyen

1ye oktòb 2003 nan yon atik ki te soti

nan 1ye paj nan jounal Nouvelis. Depi

lè sa a tout moun ki gen yon ti zing

zantray rann yo kont zentèlèktyèl komokyèl

Kolektif Non san ren san fyèl

ak Entèlektyèl zantray yo se lannwit

ak lajounen. Nan lokazyon disparisyon

kadav kò gwo powèt sa a Premye Minis

la te fè yon ti bat bouch sou sou sa.

Mesye Aliks Didye Fizeme te pran pòz

l regrèt anpil dèske gwo powèt Antoni

Fèlps travèse.

Men detan l pran pòz li pe

plenyen an, se ak tout movèz fwa l li

kte tout enstitisyon kiltirèl yo pe fin

trepase nan grif ti klik mafya ki pran

yo an otaj depi 2011. Premye Minis,

detan w pran pòz w pe plenyen pou

Antoni Fèlps ki travèse omwen fè yon

jès pou w sove rès enstitisyon ki la

Guarino Funeral Home

Serving the Haitian Community

for Over 30 Years

9222 Flatlands Avenue

Brooklyn, NY 11236

718-257-2890

Lyonèl Twouyo zentèlèktyèl grapyay

pou defann lakilti yo. W kwè w janm

mande Minis Kilti a ki jan responsab

yo jere resous moun ak materyèl ki gen

nan yo. Èske w janm mande èske se

pa ak de majè kout pye ak plòt krache

Dirèktè Teyat Nasyonal la jere atis ak

rès manm pèsonèl la. Premye Minis

konbyen fwa w mande Minis Kilti a

pou l mande Dirèktè Teyat Nasyonal la

kot twoup teyat la, kot twoup dans lan

kot balè nasyonal la, kote koral la ye,

ki tretman l bay atis yo ?

Epi w pran pòz w pe plenyen

pou Antoni Fèlps ki mennen tout batay

sa a yo pou Flanbo Lakilti toujou

rete djanm. Si jounen jodi a katchapika

lanmò pase pran l koupe souf li, sa pa

vle di pou w kite abolotcho ak mafya

pwofesyonèl fin koupe souf lakilti

menm jan an. Premye Minis Aliks

Didye Fizeme sa ka rive w pa konn sa,

Lakilti se sèl grenn sa n rete k pa ko fin

disparèt nèt. Premye Minis Aliks Didye

Fizeme li lè li tan pou w demele w kou

mèt Janjak pou w sove rès sa k rete yo.

Wi n ba w garanti w ap jwenn anpil

atis ak antreprenè kiltirèl ki sou teren

an e ki konn tout sa pou yo fè pou yo

sove bak lakilti yon ti gang mafya sanfwanilwa

pran l an otaj yo fin fè l chwe

sou resif movèz fwa, movèz jesyon ak

gagòt zanmitay ak grapyay. Premye

Minis, si atis nan Teyat Nasyonal yo

pa ko leve kanpe se paske yo pè pou

gwo malè pa rive yo men se pa paske

yo byen trete yo. Sa k fè w pa fè kòlè

fè yon reyinyon ak yo w ap tande rèl

ki gen kay makorèl depi 2011. Fè sa

non Premye Minis yon fason pou w

bay ochan pou memwa Antoni Fèlps

ki te yon gwo sòlda lakilti k te ekri Men

Peyi m nan jan l ye a. Premye Minis li

t ap di anpil pou se sou gouvènman w

lan Lakilti fin disparèt nèt akòz atitid

neglijans ak responsab manfouben ki

la yo.

LA DIFFERENCE

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6 Haiti Liberté

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025


Perspectives

Identifions les ennemis de classe des masses populaires

haïtiennes !

Par Henriot Dorcent

Des membres de la bourgeoisie haïtienne.

Le devoir de tout révolutionnaire est de

faire la révolution, disait Ernesto Che

Guevara. Le devoir de tout progressiste

haïtien est de sensibiliser les masses

populaires et de les aider à identifier

leurs ennemis de classe. Il est de notre

devoir, progressistes haïtiens, d’aider

les masses populaires et prolétariennes

à détruire l’appareil répressif des puissances

occidentales et du secteur privé

haïtien, renforcé depuis l’arrivée au

pouvoir du Premier ministre Ariel Henry

en 2021.

En effet, depuis l’arrivée en juin dernier

du premier contingent de la Mission

multinationale d’appui à la sécurité

(MMS) en Haïti, l’appareil répressif

s’est renforcé. En effet, les unités de

la Police nationale d’Haïti (PNH) et

des Forces armées haïtiennes (FAdH)

ne peuvent plus, à elles seules, réprimer

les masses populaires des quartiers

populaires d’Haïti. Leurs conditions de

vie se sont tellement détériorées que

l’impérialisme refuse de voir se reproduire

en Haïti un soulèvement populaire

qui rappellerait la Révolution

cubaine, la Révolution sandiniste ou

le mouvement bolivarien au Venezuela.

Notre devoir est de sensibiliser les

masses populaires en les aidant à identifier

leurs ennemis de classe, internes

et externes.

1. La bourgeoisie, le secteur

privé, les industriels, les commerçants,

les banquiers, les multinationales, les

courtiers d’assurance, la finance, les

grands propriétaires fonciers et les

patrons de sous-traitance haïtiens et

étrangers.

2. Les fonctionnaires bourgeois

de l’État, les dirigeants d’entreprises

privées et les segments de la petite

bourgeoisie réactionnaires, antirévolutionnaires

et favorables au statu quo.

3. Les réactionnaires des secteurs

religieux et de la fonction publique.

4. Les puissances néocolonialistes

occidentales, principalement les

États-Unis, la France et le Canada.

5. Institutions internationales

sous le contrôle des puissances impérialistes

occidentales (ONU, OEA, CAR-

ICOM, OMS, OMC, PAM, UNESCO,

UNICEF, etc.)

6. Politiciens opportunistes issus

des classes politique, civile, religieuse et

professionnelle, représentés au Conseil

présidentiel de transition (CPT)

7. Médias parlés, écrits, télévisés

et en ligne, liés à, appartenant à, et/ou

faisant écho à l’analyse politique de la

bourgeoisie haïtienne et des puissances

occidentales

8. Universitaires, intellectuels,

« activistes » et autres influenceurs

idéologiques qui renforcent, articulent,

s’alignent sur et défendent les

discours impérialistes propagés par les

principaux médias et experts haïtiens,

français, canadiens et américains et les

gouvernements occidentaux.

9. Forces répressives locales (PNH

et FAdH), MSS, mercenaires étrangers,

escadrons de la mort haïtiens, paramilitaires

et « brigades » liés, équipés, payés

par, et travaillant avec les forces répressives

étatiques susmentionnées.

Cette liste n’est pas exhaustive,

mais inclut les ennemis de classe les

plus évidents des masses prolétariennes

haïtiennes.

Il est nécessaire que l’avant-garde

de la lutte de libération nationale

s’unisse, éduque et construise une

mobilisation de masse susceptible de

mener à une véritable révolution. Nous

avons besoin de l’unité de toutes les

organisations populaires luttant pour

un changement socialiste en Haïti.

Nous devons échapper à la domination

idéologique, politique, économique, sociale

et culturelle des puissances impérialistes

occidentales et de leurs laquais

locaux. Cela commence par rejeter leur

discours toxique et construire notre

propre analyse, fondée sur des faits objectifs,

et non sur des rumeurs et de la

désinformation.

Construisons un parti de combat

autonome, indépendant et internationaliste

de tout le prolétariat haïtien pour

de meilleures conditions de vie et de travail,

un système éducatif universel de

Troupes kenyanes, qui constituent la majeure partie du MSS, à l’aéroport

de Port-au-Prince.

qualité, des soins de santé gratuits et de

qualité, une armée anti-impérialiste et

une nouvelle constitution avec un nouveau

programme politique socialiste et

la participation des masses populaires,

seule garantie d’un développement durable

en Haïti, en mettant fin au pillage

néocolonial et à la corruption généralisée.

Soyons maîtres de notre destin !

Non à l’occupation militaire d’Haïti !

Non au renouvellement du mandat

du MSS en Haïti.

Progressistes haïtiens, unissons-nous

pour la lutte de libération

nationale d’Haïti.

Liberté ou la mort ! La Patrie ou

la mort !

KONBIT POU MONTRE TOUT

AYISYEN LI, EKRI AK KONPRANN

LANG AYISYEN AN

esponsò

Konfederasyon Nasyonal

Vodouyizan Ayisyen (KNVA NY)

P.O. Box 640206

Oakland Gardens, NY 11364

Tel: 718-776-2870

917-442-0491

www.Knva.org/NY

25 out 2024

94-17 Francis Lewis Blvd

Jamaica Queens NY 11438

Aksepte Yo Brase Ak Yo (AYOBYO)

P.O. Box 610316

Bayside, NY 11361

Tel:347-886-6941

www.ayobyo.org

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025

Haiti Liberté

7


Haïti, d’une Transition à l’Autre (164)

Conseil Présidentiel, de la création au scandale de corruption !

Les trois Conseillers Présidentiels concernés : Louis Gérald Gilles,

Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin

Par Catherine Charlemagne

(11ème partie)

Dans le dossier relatif à la corruption

de la BNC concernant les trois

membres du Conseil Présidentiel de

Transition, plusieurs options étaient

mises sur la table par Leslie Voltaire

alors Président du CPT pour obtenir

leur mise à l’écart. Il voulait démontrer

à Washington qu’il pouvait résoudre

cette équation en utilisant

des formules très complexes en tant

qu’architecte. De guerre lasse ! Ses

calculs ne lui ont pas donné satisfaction.

Et pour cause. Il a terminé son

mandat de Coordonnateur du CPT le

7 mars 2025 sans obtenir la moindre

satisfaction. « Face aux pressions

venues d’Haïti et de l’étranger, Leslie

Voltaire avait exprimé son embarras

aux trois Conseillers concernés leur

demandant de prendre eux-mêmes

une décision. Le Président du CPT

leur avait présenté plusieurs scénarios.

D’abord, il leur dit qu’il reste

attaché à leur position relative à la

présomption d’innocence garantie

par les lois haïtiennes.

Ensuite, Leslie Voltaire leur a

présenté comme option de déléguer

leur droit de vote aux trois autres

Conseillers Présidentiels. Le troisième

scénario serait que les trois

Conseillers concernés s’écartent euxmêmes

du Conseil. Les activités ont

été paralysées au Conseil Présidentiel

pendant plusieurs jours. Le jeudi

28 novembre, nous avons réalisé

une rencontre. Les trois Conseillers

Présidentiels concernés soutiennent

que le CPT n’a aucun mécanisme

pour les écarter du Conseil. Leslie

Voltaire a demandé aux trois

Conseillers concernés de prendre leur

responsabilité. Finalement, Louis

Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire

et Smith Augustin restent en poste

et conservent tous leurs droits et privilèges

en attentant la décision du

juge d’instruction en charge de l’enquête

sur le scandale de corruption

à la BNC. Mais, nous avons conclu

que le Conseil ne peut écarter aucun

de ses membres. Il n’y a pas de provision

légale » information circulant

dans la presse le 2 décembre 2024.

Pendant ce temps, les Conseillers

poursuivent leur combat sur plusieurs

fronts. D’un côté, ils tentent

de convaincre les autres membres du

CPT que cet organe politique n’a pas

le pouvoir de les révoquer. De l’autre

côté, les mis en cause ne cessent de

sortir, à travers leurs avocats, des

arguments juridiques, voire constitutionnels

prétextant qu’ils sont

de vrais Président. De ce fait, seule

une Haute cour de justice pourrait

trancher. Après Smith Augustin et

Emmanuel Vertilaire, c’était le tour

de Louis Gérard Gilles de récuser le

juge Benjamin Félismé. Dans une très

longue réquisition, ses deux avocats,

Me Mozart Clérisson et Éphésien Joissaint,

ont tenté, par des exercices intellectuels

et juridiques, de démontrer

que leur client est dans son bon droit

de décliner l’invitation du juge Benjamin

Félismé. Par ailleurs, ils soulignent

que leur client, en tant que

Président de la République, - rien que

ça - ne peut se présenter devant un

simple magistrat. Il faudra une Haute

cour de justice pour cet exercice.

Prenant les mêmes arguments

que ceux d’Emmanuel Vertilaire, Me

Mozart Clérisson et Éphésien Joissaint

se sont livrés à un Cours magistral

de science juridique pour tenter

de disculper le Conseiller-Présidentiel

dans cette affaire de cent millions de

gourdes de la BNC. Pour l’édification

des lecteurs, nous publions un large

extrait de leur plaidoirie « Cette suspicion

légitime est justifiée par les

motifs suivants: attendu que suite à

la transmission au parquet de ce ressort

du rapport en date du 2 octobre

2024 de l’Unité de Lutte Contre la

Corruption (ULCC) relativement à

une affaire dite « affaire la BNC »,

dans laquelle le nom du requérant,

Conseiller-Président de la Transition

de son état, ainsi que deux de

ses pairs, a été mal à propos cité,

le dossier a été déféré au cabinet

d’Instruction et distribué par devant

le juge et juge d’Instruction Benjamin

Félismé aux fins d’instruction

et d’information. Attendu qu’après

avoir pris connaissance du dossier,

le juge d’instruction, devant agir à la

lumière de la loi et des principes de

droit, est tenu de vérifier la qualité

des personnes mises en cause avant

de poser tout acte d’instruction.

Attendu que ne l’avait pas fait,

le juge d’instruction a commis l’erreur

d’inviter dans un premier temps

le requérant sous la date du 19 novembre

2024, en l’occurrence le

Conseiller-Président de la Transition,

Louis Gérald Gilles à se présenter par

devant lui en dépit de son statut de

Président de la République. Passible

seulement par devant la Haute Cour

de Justice pour des présumés crimes

et délits qu’il aurait commis dans

l’exercice de ses fonctions de président,

ce, conformément aux prescrits

de l’article 185 de la Constitution

de 1987 amendée et en vigueur.

La Haute Cour de justice n’existe pas

pour le moment, seule instance judiciaire

capable de se prononcer sur la

destitution du Président en cas de

manquement à ses devoirs manifestement

incompatibles avec l’exercice

de son mandat. L’inexistence de

cette Cour ne devrait être nullement

une excuse pour le juge, puisque la

Constitution n’autorise pas ce dernier

à en passer outre en pareille circonstance,

les prescriptions constitutionnelles

étant d’interprétation

stricte et d’ordre public.

Les fonctions de Président de

Louis Gérald Gilles lui sont conférés

respectivement par l’arrêté du 15

avril 2024 nommant les membres

du Conseil de la Transition, le Décret

de 10 avril 2024 portant création du

Conseil Présidentiel de la Transition,

le Décret du 23 mai 2024 déterminant

l’Organisation et le mode de

fonctionnement du Conseil Présidentiel

de Transition (CPT) ainsi que la

Résolution du 7 mai 2024 relative

à la prise des grandes décisions du

CPT. Qu’une requête a été adressée

au juge d’instruction Félismé le 28

octobre 2024 « pour lui expliquer,

ce, avec textes légaux à l’appui,

qu’il se doit de s’abstenir d’instruire

contre le Conseiller-Président

de la Transition, Louis Gérald Gilles

et de rendre son ordonnance de refus

d’informer en la circonstance, il

n’en a fait cas, et préféré de poursuivre

cette voie tortueuse lorsqu’il

a décidé de transformer le mandat

d’invitation en celui de comparution

dans lequel il a inculpé le Conseiller-Président

Louis Gérald Gilles

et lui demande de comparaitre par

devant lui le 09 décembre pour tous

les faits insérés dans le réquisitoires

d’informer du Parquet... De ce qui

précède, le Conseiller-Président de

la Transition, Louis Gérald Gilles

récuse en masse et demande le dessaisissement

des cabinets d’instruction

de tous les juges d’instruction

du Tribunal de Première Instance de

Port-au-Prince, notamment celui du

Juge d’Instruction Benjamin Félismé,

pour cause de suspicion légitime.

Ce qui équivaut au renvoi des

Juges d’Instruction de ce Tribunal au

profit des autres Juges d’instruction

d’un autre Tribunal Civil de la République

» document rendu public le

vendredi 6 décembre 2024. Après ces

différentes réquisitions contre la décision

du juge Benjamin Félismé de

les convoquer les 9, 10 et 11 décembre

2024, personne ne s’attendait à

ce que l’un d’entre eux se présente à

son cabinet pour y être interrogé. Effectivement,

la presse et les observateurs

politiques qui avaient fait le déplacement

au cours de ces trois jours

y ont été pour leur frais. Ni Louis Gérard

Gilles ni Emmanuel Augustin ni

Smith Augustin ne s’étaient déplacés.

Chacun avait donné les raisons pour

lesquelles il n’avait pas l’intention de

venir le voir. En constatant leur absence,

le juge n’avait qu’à prendre à

chaque fois acte de leur absence et vu

qu’il avait mentionné qu’il lancerait

un mandat d’amener s’ils refusaient

de répondre à sa convocation, il ne

lui restait que cette ultime option contre

les trois membres du Conseil Présidentiel

de Transition.

Une attitude qui a vraiment

mis en colère Me Samuel Madistin

devant la position commune des trois

Conseillers-Président d’ignorer l’invitation

du juge en mettant en avant

leur statut de Président de la République.

En interview sur Magik9 le 11

décembre 2024, Me Samuel Madistin

a expliqué que « La récusation est un

droit que jouit une partie qui doute

de la neutralité d’un juge. La récusation

d’un juge n’est pas synonyme de

la cessation de l’instruction, c’est à

la Cour de cassation que revient

le droit de décider du traitement à

accorder à une requête de récusation.

On ne peut pas être en crise et

choisir la solution la plus difficile. Le

CPT est un repaire d’hommes et de

femmes en quête d’opportunités et

de privilèges, qui se sont associés à

la Communauté internationale, en

vue d’occuper les avenues du pouvoir

sans se préoccuper des problèmes

réels du pays.

Chaque Conseiller Présidentiel

coûte à l’État haïtien 60 000

dollars américains par mois. Pour

mettre un terme aux dérives du CPT,

il faut faire le choix d’un juge à la

Cour de cassation comme Président

et d’un gouvernement, sans Premier

ministre, avec 10 ou 12 Ministères.

Ce gouvernement, devra se pencher

sur des problèmes spécifiques dont

le rétablissement de la sécurité. »

Comme on peut le voir, la situation

demeure inchangée et complexe

pour tous les acteurs y compris la

Communauté internationale, notamment

Washington à travers la CAR-

ICOM dont le Conseil Présidentiel de

Transition en est le fruit. D’ailleurs,

devant l’intransigeance des mis en

cause pour démissionner de la structure

étatique, le lundi 16 décembre

2024, l’ensemble des acteurs et des

Parties prenantes de l’Accord du 3

avril ont eu une énième rencontre en

visio-conférence avec le Groupe des

Éminentes Personnalités (GEP) de la

CARICOM sur la question. Après des

heures de discussions, pratiquement

tous, notamment les trois plateformes

Me Samuel Madistin

ayant des membres impliqués dans le

scandale, ont exprimé leur souhait de

voir l’instance caribéenne limoger les

mis en cause.

Ces Parties prenantes ont tout

bonnement réclamé de l’organisation

interrégionale de démettre les trois

Conseillers indexés afin de sauver

le CPT d’une autodissolution. Nous

publions dans l’ordre les déclarations

de ces trois groupes qui n’appuient

plus leurs représentants au Conseil

Présidentiel de Transition tout en réclamant

une refonte totale de cette

instance. Me André Michel de l’Accord

du 21 décembre, (Louis Gérald

Gilles), Claude Joseph du parti EDE,

(Smith Augustin) et Liné Balthazar

pour le Collectif 30 janvier (Edgard

Leblanc Fils). Successivement, ils

affirment que « Nous avons expliqué

que le processus a perdu sa crédibilité

et sa légitimité. D’ailleurs, la

majorité des Parties prenantes ont

pris leur distance avec le processus

et leurs représentants au CPT. Nous

avons redit que l’on ne pourra pas

sauver le processus avec la présence

des trois Conseillers Présidentiels

inculpés au Cabinet d’instruction.

Toutes les Parties prenantes raisonnables

ont partagé le même diagnostic

que nous, mis à part quelques

fanatiques, nous reviendrons vers la

CARICOM avec une proposition de

redressement pour la Transition.

Car, nous l’avons tous compris,

nous devons sauver le processus

sans renverser la table » Me André

Michel. Ensuite, l’ancien Premier

ministre Claude Joseph « EDE plaide

pour le départ des trois Conseillers

inculpés. La CARICOM a demandé

aux secteurs de lui faire une proposition

sur l’avenir du CPT. Ce que nous

avons accepté. » Enfin, la plateforme

Compromis historique « La position

des partis du Collectif 30 janvier n’a

pas changé. Le CPT n’a pas respecté

l’Accord du 3 avril et n’a donné

aucun résultat. La formule du CPT

reste, mais on ne se reconnait pas

dans la composition. D’autant plus

que nous avions déjà pris notre distance

avec notre représentant qui ne

nous représente plus. Les secteurs

doivent se rencontrer pour travailler

sur une proposition de sortie de crise

à soumettre à la CARICOM idéalement

avant les fêtes de Noël. Ce que

les Parties prenantes s’engagent à

faire après les consultations entre

eux et avec d’autres secteurs qui ne

sont pas signataires de l’Accord du

3 avril » devait indiquer Liné Balthazar.

Toutes ces déclarations ont été

faites le lundi 16 décembre 2024 à

l’issue de la rencontre du Groupe

des Eminentes Personnalités de la

CARICOM et les Parties prenantes,

c’est-à-dire, les regroupements sociopolitiques

ayant des représentants

au sein du CPT sur le peu de résultats

constatés de celui-ci et le non

respect de l’Accord du 3 avril mais

surtout sur la perte de crédit des dirigeants

de la Transition auprès de

la population. On doit souligner que

ce mois de décembre 2024 a été un

mois fertile en informations sur le

dossier relatif à la corruption au sein

de la Banque Nationale de Crédit

(BNC) dans lequel sont impliqués

trois membres du Conseil Présidentiel

de Transition. En effet, quelques

jours avant les fêtes de Noël, le juge

chargé d’instruire l’affaire, Benjamin

Félismé, devait lancer deux mandats

d’amener à l’encontre de deux personnages

clés dudit dossier. Il s’agit

bien évidemment de l’ex-Président de

la BNC, Pascal Raoul Pierre-Louis et

l’ex-Consul Lornick Léandre, chacun

pour des motifs différents.

Le premier sous l’inculpation

de « corruption active et de versement

de pot de vin » et le second

pour « complicité de versement de

pot de vin ». Mais, ces deux personnalités

n’étaient pas les seules à intéresser

le juge d’instructeur au cours

de ce mois de décembre. A un niveau

moindre, l’ancien ministre du Commerce

et de l’Industrie, Jonas Coffy,

était lui aussi invité à se présenter

au Tribunal de Première Instance de

Port-au-Prince à titre de témoin pour

s’expliquer sur des « faits d’abus de

fonction, de corruption active et passive,

de sollicitation de pot de vin, de

versement de pot de vin » dans cette

affaire. Comme il fallait s’y attendre,

à la date prévue, c’est-à-dire, le lundi

23 décembre 2024, aucun des mis en

cause ne s’était présenté au Cabinet

du juge Benjamin Félismé.

D’une part, l’on savait déjà que

Pascal Raoul Pierre-Louis ne se trouvait

pas en Haïti depuis longtemps et

que Lornick Léandre lui aussi, s’était

mis à couvert sous d’autres cieux.

Entretemps, une majorité des Parties

prenantes de l’Accord du 3 avril

2024 cherchaient toujours à faire plier

le Conseil Présidentiel de Transition

sur les trois Conseillers accusés : Emmanuel

Vertillaire, Smith Augustin et

Louis Gérald Gilles qui, par des arguments

juridiques présentés dans la

presse, clament leur innocence mais

surtout mettent en avant leur statut

de Conseiller-Président pour récuser

leur envoi devant la justice ordinaire.

(À suivre)

C.C

8 Haiti Liberté

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025


This week in Haiti

Let’s Identify the Class

Enemies of Haiti’s

Popular Masses

Haitians Again Challenge Trump’s

Bid to End Critical TPS Relief

“This administration had no authority

to prematurely remove critical TPS

protections, a literal lifeline for hundreds

of thousands of Haitians”

by Henriot Dorcent

A group portrait of members of Haiti’s bourgeoisie.

Kenyan troops, which make up most of the MSS, at the Port-au-Prince

airport.

Poor Haitians marching on Jan.

24, 2025 through the streets of

lower Delmas demanding housing,

hospitals, schools, and sanition.

The duty of every revolutionary is

to make a revolution, said Ernesto

Che Guevara, the duty of every Haitian

progressive is to raise awareness

among the popular masses and help

them identify their class enemies.

It is our duty, Haitian progressives,

to help the popular, proletarian

masses destroy the repressive apparatus

of the Western powers and Haiti’s

private business sector, which has

been strengthened since the Prime

Minister Ariel Henry took power in

2021.

Indeed, since the arrival last

June of the first contingent of the

Multinational Security Support Mission

(MMS) in Haiti, the repressive

apparatus has been strengthened

because the units of the Haitian National

Police (PNH) and the Haitian

Armed Forces (FAdH) can no longer

repress the popular masses in Haiti’s

working-class neighborhoods alone,

because their living conditions have

deteriorated to such a level that imperialism

does not want to experience a

popular uprising in Haiti again, which

will remind it of the Cuban Revolution,

the Sandinista Revolution, or

the Bolivarian movement in Venezuela.

And our duty is to raise awareness

among the popular masses by helping

them identify their internal and external

class enemies.

1. The bourgeoisie, the private

business sector, industrialists, traders,

bankers, multinational corporations,

insurance company brokers, finance,

large landowners, and Haitian and

foreign subcontracting bosses.

2. Bourgeois state officials, private

company executives, and the

segments of the petty bourgeoisie

which are reactionary, anti-revolution,

and pro-status quo.

3. Reactionaries from the religious

and civil service sectors.

4. Western neocolonialist powers,

principally the USA, France, and

Canada.

5. International institutions under

the control of Western imperialist

powers (UN, OAS, CARICOM, WHO,

WTO, WFP, UNESCO, UNICEF, etc.)

6. Opportunistic politicians

from the political, civil, religious, and

professional classes, represented on

the Transitional Presidential Council

(TPC)

7. The spoken, written, televised,

and online media, linked to,

owned by, and/or echoing the political

analysis of the Haitian bourgeoisie

and Western powers

8. Academics, intellectuals, “activists,”

and other ideological influencers

who reinforce, articulate, align

with, and defend the imperialist narratives

propagated by the mainstream

Haitian, French, Canadian, and American

media and pundits and the Western

governments.

9. Local repressive forces (the

PNH and FAdH), MSS, foreign mercenaries,

and Haitian death squads,

paramilitaries, and “brigades” linked

by the Institute for Justice and Democracy in Haiti

Seven years ago this month, in

March 2018, Haïti Liberté joined with

the Miami-based Family Action Network

Movement (FANM) and 10 other

Haitians living in the U.S. to sue the first

Trump administration for taking the

“arbitrary and capricious” step of terminating

the Temporary Protected Status

(TPS) of some 50,000 Haitians. The

case, known as Saget vs. Trump, began

in the New York Eastern District Federal

Court in Brooklyn, NY in January 2019

and was presided over by Federal District

Judge William F. Kuntz II.

In April 2019, Judge Kuntz

blocked the Trump administration’s

move to cut-off Haitians’ TPS with a

preliminary injunction. It was a big legal

victory for the Haitian expatriate

community.

The now-returned Trump administration

has again announced its plans

to not renew TPS for Haitians and, to

add insult to injury, has advanced the

Haitian TPS expiration date to August

2025 from February 2026.

As a result, the U.S.’s foremost

immigration lawyer, Ira Kurzban of the

Miami-based law firm Kurzban Kurzban

Tetzeli & Pratt, is spearheading a

lawsuit to stop the Trump administration

for a second time. A human rights

advocacy group which Kurzban helped

found in Haiti three decades ago, the

Institute for Justice and Democracy in

Haiti (IJDH), explains what is a stake

this time.

Kim Ives

Nine Haitian TPS holders, the Haitian

Evangelical Clergy Association,

and SEIU-32BJ has sued the Trump

administration for prematurely halting

Haiti’s Temporary Protected Status

(TPS), a humanitarian program that allows

hundreds of thousands of Haitians

to temporarily remain and work in the

United States due to Haiti’s current conditions

of extraordinary crises.

Alleging that the administration’s

early end of TPS was done in violation

of immigration law, without proper review,

and is driven by the President’s

racial animus towards non-white immigrants,

the Plaintiffs are asking for the

Federal Court in the Eastern District of

New York to block the administration’s

order.

The law offices representing

Plaintiffs include Kurzban Kurzban Tetzeli

& Pratt and Just Futures Law. Along

with the lawsuit, Just Futures Law and

NYU Professor Ellie Happel also filed

a FOIA lawsuit demanding decision

memos and country conditions reports

for the 15 countries currently designated

under the TPS program.

“The sudden curtailing of Haiti’s

TPS designation has created tremendous

fear and stress among hundreds

to, equipped by, paid by, and working

with the aforementioned state repressive

forces.

This list is not exhaustive but

includes the clearest class enemies of

the Haitian proletarian masses.

It is necessary for the national

liberation struggle’s vanguard to

unite, educate, and build a mass

mobilization that can lead to a true

and thorough revolution. We need

the unity of all popular organizations

fighting for socialist change in Haiti.

We must escape the ideological, political,

economic, social, and cultural

Haitians and their supporters rally in Miami, FL in support of TPS in

November 2018. The Trump administration again has Haitians’ TPS in

its cross-hairs.

Jake Gruber/USA Today

Former South Dakota Governor

Kristi Noem is now heads the

Department of Homeland Security

(DHS). She wants not only to end

Haiti’s TPS but slice six-months off

its expiration date.

of thousands of law-abiding and hardworking

TPS holders and their families,

many of whom are the parishioners of

our congregations and which include

children born in the United States who

should not be forced to choose between

their country and their parents,” said

Pastor Samuel Nicolas, President of the

Haitian Evangelical Clergy Association.

“Haitian clergy and community leaders

stand in solidarity with them.”

“The termination of TPS is motivated

by President Trump’s long standing

racial animus towards Haitians and

other immigrants from countries with

predominantly Black populations, not

the law or the facts” said Roxana Rivera,

with 32BJ SEIU. “We are filing this

suit to stand up for the Haitians in our

workforce and our communities, and

to stand against racist bullying and the

undermining of the rule of law.”

“Ending TPS for Haitians is one

more chapter in a long history of racially-motivated

Trump administration attacks

on vulnerable people,” said Brian

Concannon, the IJDH’s Executive Director.

“The Haitian community, their

allies, and the courts stood up to the

unconstitutional bullying last time, and

we are standing up once again.”

On Feb. 20, 2025, the U.S. Department

of Homeland Security (DHS)

Secretary Kristi Noem’s moved to “partially

vacate” DHS’s 2024 extension

(under the Biden administration) of

domination of the Western imperialist

powers and their local lackeys. This

starts by rejecting their poisonous

narrative and building our own analysis

based on objective facts, not rumor

and disinformation.

Let us build an autonomous, independent,

and internationalist fighting

party of the entire Haitian proletariat

for better living and working

conditions, a quality, universal education

system, free quality health care,

an anti-imperialist army, and a new

constitution with a new socialist political

program and the popular masses’

Haïti Liberté

Haiti’s TPS for the usual 18 months

by arbitrarily cutting six months off its

previously fixed expiration date. That

means that Haitian TPS holders are at

peril of being deported back into the

unsafe and dangerous conditions of

Haiti – a country currently wracked by

political instability, rampant violence,

human right abuses, a devastated

health care system, and pervasive food

insecurity.

“This administration had no authority

to prematurely remove critical

Ira Kurzban, the foremost

immigration lawyer in the U.S., is

again spearheading the legal fight

against Trump’s bid to end TPS.

TPS protections, a literal lifeline for

hundreds of thousands of Haitians,”

said Sejal Zota, Legal Director of Just

Futures Law. “By taking away this

program, the Trump administration will

uproot Haitian TPS holders from their

homes, families, churches, workplaces,

and their communities in the U.S.

and send them to certain misery in a

Haiti... suffering from a breakdown of

the healthcare system and near-famine

levels of hunger.”

“Trump and Noem’s actions are

illegal under the TPS statute and our international

promise that we will never

return people to countries where their

lives or freedom are threatened,” said

Ira Kurzban of Kurzban Kurzban Tetzeli

& Pratt. “The actions challenged in this

complaint represent a depth of cruelty

typical of authoritarian and fascist

governments and are inconsistent with

our values and history as a welcoming

nation.”

participation, the only guarantee of

sustainable development in Haiti, by

putting an end to neocolonial plunder

and widespread corruption.

Let us be masters of our destiny!

No to the military

occupation of Haiti!

No to the renewal of the mandate

of the MSS in Haiti.

Haitian progressives, let

us unite for Haiti’s national

liberation struggle.

Liberty or Death!

Homeland or Death!

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025

Haiti Liberté

9


DU « RÊVE AMÉRICAIN » AUX

CAMPS DE CONCENTRATION !

Par Gustavo Villapol de personnes qui ne reviendraient Non content d’externaliser la fragilité de ces accusations. Basjamais.

détention des migrants à Cuba,

tidas, dont le seul « crime » était

Trump a trouvé un allié en la personne

d’avoir des tatouages, a passé 16

Guantanamo : de la torture

du président salvadorien, jours dans des conditions déplor-

des musulmans au dépôt de migrants

Nayib Bukele. Ce dernier, dans un ables avant d’être renvoyé au Ven-

élan de servilité exacerbé, a ofezuela.

La base navale de Guantanamo,

fert la flambant neuve méga-pris-

Le cas le plus récent est

autrefois symbole des on du Salvador pour héberger les celui de Francisco García, un barfert

détentions illégales et des tortures migrants expulsés des États-Unis. bier de 24 ans originaire de l’État

brutales et malsaines contre les En échange d’une modique somme d’Aragua. Il est actuellement incarcéré

Irakiens, les Afghans et d’autres de 6 millions de dollars, Bukele a

dans une prison de haute

hommes et femmes arabes, a été accepté d’incarcérer 300 membres sécurité au Salvador après que les

recyclée en centre de détention présumés du gang criminel Tren de États-Unis l’ont lié, sans preuve

pour migrants. Le président Donald

Aragua, le nouvel ennemi créé.

Trump, dans une manœuvre La méga-prison, officielle-

qui ferait rougir les stratèges les ment connue sous le nom de Centre

plus audacieux du Troisième Reich, de Confinement du Terrorisme (CEa

décidé d’invoquer la Loi sur les COT), fait l’objet de controverses

ennemis étrangers de 1798 pour depuis son inauguration. Conçue

justifier la détention de migrants pour accueillir 40 000 détenus,

sur le territoire volé au peuple elle a été critiquée par des organisations

cubain. Cette loi, qui accumulait

de défense des droits de

la poussière depuis l’ère des perruques

l’homme qui dénoncent des condi-

poudrées, a ressuscité pour tions inhumaines, la surpopulation

servir un agenda xénophobe et autoritaire.

et l’absence de procédure régulière

pour les détenus. Cependant, pour

Bukele et Trump, cette alliance

représente une solution “efficace”

à l’ennemi nécessaire qu’ils se

sont créé, bien qu’au détriment des

droits humains fondamentaux.

Comme le rêve américain est devenu

étrange. Il n’y a pas si longtemps,

c’était l’utopie dorée qui

brillait dans l’esprit de millions de

migrants à travers le monde. Une

terre promise où les hamburgers,

les hot-dogs, Mickey Mouse, Superman

et Wonder Woman étaient

accessibles à tous. Cependant, dans

un tournant ironique digne d’un roman

dystopique, ce rêve s’est métamorphosé

en cauchemar, où les

idéaux de Disney ont été remplacés

par des barreaux, des tortures, des

têtes rasées, des barbelés, des humiliations,

de la discrimination, des

sous-vêtements et un confinement

sans procédure régulière. À quoi

cela ressemblera-t-il ? Je ne sais

pas, mais il me semble me souvenir

d’une situation similaire.

C’était un mardi ordinaire

quand ils ont commencé à disparaître.

D’abord ce furent les communistes,

ces agitateurs qui défiaient

l’ordre avec des pamphlets

et des discours enflammés. Puis

les syndicalistes, qui insistaient

sur le fait que l’ouvrier méritait la

dignité. Ensuite, les intellectuels,

les artistes, les Juifs, les homosexuels,

les gitans... quiconque ne

correspondait pas au modèle du citoyen

idéal que le Troisième Reich

avait conçu dans son laboratoire de

haine.

L’ennemi n’existait pas, alors

ils l’ont créé. Avec des slogans

et des mensonges bien répétés,

ils ont fabriqué une menace que

seuls eux pourraient éradiquer.

Les Juifs étaient la conspiration

qui dévorait l’économie, les communistes

le virus qui corrompait

l’esprit allemand, les homosexuels

la dégénérescence qui affaiblissait

la race. Les faits n’importaient

pas, seule comptait la répétition

constante du mensonge jusqu’à

ce qu’il devienne vérité. Et quand

la machine de propagande eut terminé

son travail, les arrestations

commencèrent. D’abord des rafles

discrètes, puis des arrestations en

plein jour. Le monde regardait ailleurs,

les grandes entreprises de

Londres et Washington finançaient

les initiatives nazies, c’était l’option

idéale face à l’avancée soviétique,

tandis que les trains partaient,

chacun chargé de centaines

Les conditions à Guantanamo

ont fait l’objet de critiques

internationales.

Des rapports détaillent des détentions

indéfinies, des tortures et autres

traitements cruels, inhumains

ou dégradants, ainsi que le manque

d’accès à la protection judiciaire et

l’absence de procédure régulière.

Malgré les promesses de fermeture

et les dénonciations constantes de

violations des droits de l’homme, la

prison reste opérationnelle, maintenant

avec une nouvelle clientèle :

des migrants dont le seul crime a

été de chercher le “rêve américain”.

Le Salvador : la méga-prison

de Bukele comme le nouvel

Auschwitz

La criminalisation de la

migration : un commerce et un

ennemi auto-provoqué

La narration officielle justifie ces

mesures en partant du principe

que les migrants sont des criminels

potentiels, membres de gangs dangereux

comme le Tren de Aragua.

Cependant, cette généralisation est

non seulement injuste, mais également

criminelle. Des cas comme

celui de Jhoan Bastidas, un jeune

Vénézuélien déporté et détenu à

Guantánamo sans aucune preuve

d’activité criminelle, illustrent la

La méga-prison, officiellement connue sous le nom de Centre de

Confinement du Terrorisme (CECOT)

ni procédure judiciaire préalable,

au Tren de Aragua. Sa famille demande

de l’aide pour obtenir sa

libération et le ramener au Venezuela.

Aujourd’hui, il vit la tragédie

d’avoir été arrêté, rasé, maltraité et

emprisonné aux côtés de criminels

dangereux, son seul crime étant

d’être pauvre et d’avoir cru qu’une

meilleure vie l’attendait aux États-

Unis.

De plus, la diffusion de vidéos

montrant des supposés membres

du Tren de Aragua parlant avec

un accent mexicain a soulevé des

doutes quant à la véracité des accusations.

Ces incohérences semblent

être une stratégie délibérée visant à

stigmatiser la migration vénézuélienne

pour justifier des politiques

répressives, détourner l’attention

des problèmes internes et, bien

sûr, criminaliser le gouvernement

vénézuélien.

L’hypocrisie de l’extrémisme

opposant et de la

“communauté internationale”

Nous vivons dans un monde où le

gouvernement israélien tue près

de 20 000 enfants en une année,

où des massacres se déroulent au

Yémen et au Congo, où les États-

Unis imposent un blocus à Cuba

et au Venezuela provoquant des

crises économiques et migratoires.

Ensuite, ces mêmes États-Unis et

le nouveau Mussolini latino-américain

Bukele mettent en œuvre

ces politiques draconiennes tandis

que la communauté internationale

observe avec indifférence

et complicité. Les violations des

droits humains à Guantánamo et

dans les prisons salvadoriennes

sont largement connues et documentées,

mais les actions concrètes

pour mettre fin à ces abus restent

inexistantes. Le monde ne va-til

pas condamner les terroristes

opposants comme Paparoni, Julio

Borges, Juan Guaidó, María Corina

ou Leopoldo López qui se sont enrichis

en promouvant la migration

avant de monter des entreprises du

terrorisme pour transporter ces migrants

vers les États-Unis comme

des coyotes classiques exploitant

les tragédies humaines ?

Le « Rêve Américain » s’est

transformé en cauchemar où la recherche

d’une vie meilleure mène

à une cellule à Guantánamo ou

dans la méga-prison du Salvador.

La criminalisation de la migration,

la résurrection de lois archaïques

et l’externalisation de la répression

sont les symptômes d’une société

ayant perdu son cap éthique. Il est

Donald Trump a trouvé un allié en la personne du président salvadorien,

Nayib Bukele

impératif que la communauté internationale

sorte de son apathie

et agisse pour restaurer les valeurs

d’humanité et de justice qui furent

autrefois les piliers du monde.

En attendant, des milliers

de migrants continueront à rêver

d’une vie meilleure sans savoir que

ce rêve pourrait devenir leur camp

de concentration. Quand commencerons-nous

à appeler cela par

son nom ? Allons-nous encore attendre

qu’il y ait 6 millions de Juifs

ou 20 millions de Soviétiques morts

pour réagir ? Face à l’internationale

fasciste, il ne reste qu’une réponse :

Internationale antifasciste et mobilisation

populaire maximale.

*Gustavo Villapol est journaliste

et Directeur exécutif de Cuatro

F, l’hebdomadaire du Parti socialiste

unifié du Venezuela (PSUV).

Il est également Député à l’Assemblée

nationale du Venezuela.

CuatroF10 17 mars 2025

Traduction Bernard Tornare

10 Haiti Liberté

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025


LEKÒL

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Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025

Haiti Liberté

11


Perspectives

Le socialisme à la chinoise est-il marxiste ?

Xi Jinping, il n’y a aucune ambiguïté : le socialisme à la Chinoise est le

socialisme.

Par Bruno Guigue*

10ème partie

Le « droit bourgeois » sous le

socialisme

Concernant le partage des objets

entre producteurs individuels, « le

droit égal est donc toujours ici dans

son principe… le droit bourgeois

». En effet, « le droit du producteur

est proportionnel au travail qu’il a

fourni, et l’égalité consiste ici dans

l’emploi comme unité de mesure

commune ». Lorsqu’un individu «

l’emporte physiquement ou moralement

sur un autre, il fournit dans le

même temps plus de travail ». C’est

pourquoi « ce droit égal est un droit

inégal pour un travail inégal ». Il

ne reconnaît « aucune distinction de

classe, parce que tout homme n’est

qu’un travailleur comme un autre ;

mais il reconnaît tacitement l’inégalité

des dons individuels et, par suite,

de la capacité de rendement comme

des privilèges naturels. C’est donc,

dans sa teneur, un droit fondé sur

l’inégalité, comme tout droit ». En

outre, « un ouvrier est marié, l’autre

non ; l’un a plus d’enfants que

l’autre, etc. A égalité de travail et par

conséquent, à égalité de participation

au fonds social de consommation,

l’un reçoit donc effectivement

plus que l’autre, l’un est plus riche

que l’autre, etc. » Or « ces défauts

sont inévitables dans la première

phase de la société communiste,

telle qu’elle vient de sortir de la société

capitaliste, après un long et

douloureux enfantement ». Car « le

droit ne peut jamais être plus élevé

que l’état économique de la société

et que le degré de civilisation qui y

correspond ».

Certes, « dans une phase

supérieure de la société communiste,

quand auront disparu l’asservissante

subordination des individus

à la division du travail et, avec elle,

l’opposition entre le travail intellectuel

et le travail manuel ; quand

le travail ne sera pas seulement

un moyen de vivre, mais deviendra

lui-même le premier besoin vital

; quand, avec le développement

multiple des individus, les forces

productives se seront accrues elles

aussi et que toutes les sources de

la richesse collective jailliront avec

abondance, alors seulement l’horizon

borné du droit bourgeois pourra

être définitivement dépassé et la société

pourra écrire sur ses drapeaux

« De chacun selon ses capacités,

à chacun selon ses besoins ! » En

attendant, ce sera la « dictature du

prolétariat » sous « le socialisme »,

c’est-à-dire la « première phase du

communisme ». Ce ne sera certainement

pas le paradis des travailleurs,

mais une société en transition, où la

lutte des classes se poursuit et où les

avantages du socialisme peinent à

se faire sentir. Et si Marx insiste sur

l’imperfection de cette transition du

point de vue communiste, c’est pour

réfuter des conceptions qui ne sont

qu’une « phraséologie désuète » et

qui « faussent la conception réaliste

inculquée à grand-peine au Parti ».

C’est ce raisonnement de Marx

– et l’intention qu’il révèle – que

Louis Althusser avait bien compris.

Il fait à ce sujet deux remarques

intéressantes. Lorsqu’on parle du

communisme, il est clair qu’on décrit

un processus long et contradictoire.

En effet, il « faudra passer d’abord

par sa phase inférieure (où le mot

inférieure doit être pris dans toute

sa force, car, à bien des égards, il

s’agit là d’une régression), c’est-àdire

par le socialisme », c’est-à-dire

« le rapport de production capitaliste

devenu rapport d’État ». Ce qui adviendra,

c’est donc « un capitalisme

d’État avec toutes ses conséquences

» : « la persistance de l’État, même

prolétarien, avec ses appareils d’État

», la persistance « du salariat et de

l’exploitation », le maintien du «

droit bourgeois », et donc la persistance

de « la lutte des classes ».

Or ce maintien de rapports sociaux

qui ne sont pas encore communistes

sans être capitalistes, se « combine

avec le pouvoir politique des travailleurs

que Marx et Lénine appellent

justement la dictature du

prolétariat ». Bien sûr, « cette combinaison

est contradictoire, et c’est

cette contradiction qui, si la lutte de

classe prolétarienne, appuyée sur

une large alliance populaire, est bien

conduite, justement dans la perspective

du communisme, peut faire sortir

la nouvelle société du socialisme

et l’engager dans le communisme,

la phase supérieure ». Ainsi, « une

formation sociale peut être en transition

entre deux modes de production,

sans avoir un mode de production

propre et exclusif, en quelque

sorte personnel ». S’agissant d’un

régime transitoire, elle peut « participer

à deux modes de production,

celui qu’elle est en train de larguer

et celui qu’elle est en train de construire

».

Mais Louis Althusser fait une

autre remarque, tout aussi intéressante

: « Le rapport de production

d’un mode de production se définit

par le rapport existant entre les travailleurs

immédiats d’une part, et les

forces productives (moyens de production

et force de travail) d’autre

part ». Or, « dans la formation sociale

socialiste, on constate ceci : la

force de travail passe toujours par la

détention relative de la forme salariale

», qui est « une forme marchande

». Ainsi, « juridiquement, dans

le principe, rien n’est changé avec le

rapport de production du mode de

production capitaliste. Quant aux

moyens de production, ils ne sont

pas détenus directement par les travailleurs

immédiats, mais indirectement,

par la propriété collective »,

c’est-à-dire « l’État et les coopératives

de production ». On reste donc

« dans la forme de la non-détention

(forme salaire) de la force de travail,

assortie de la non détention des

moyens de production, mais corrigée

par la détention indirecte ». En bref,

la transition socialiste met fin au

pouvoir de la bourgeoisie, mais elle

ne supprime pas magiquement le

rapport salarial. L’édification du socialisme

– a fortiori dans une société

arriérée – ne provoque aucune transformation

miraculeuse de la « société

capitaliste » en « société communiste

». Elle charrie des rapports sociaux

qui sont loin d’être débarrassés de

leur caractère de classe et du droit

bourgeois qui les légitime. C’est ce

que pensait Lénine à la veille de la

Révolution d’Octobre. Pour décrire

l’organisation du travail sous le socialisme,

il la comparait aux « services

postaux », avec leur division

du travail et leur hiérarchie administrative.

Et il concluait par cette

formule : cette « discipline d’atelier

qu’il faudra étendre à la société entière

n’est nullement notre idéal ni

notre but final, mais seulement un

échelon nécessaire pour débarrasser

radicalement la société des vilenies

de l’exploitation capitaliste ».

Lorsque Marx décrit les rapports

sociaux durant la transition

socialiste, en 1875, il indique déjà

toutes ces contradictions. Certes,

les producteurs détiennent désormais

les moyens de production et

l’exploitation de classe a disparu

avec la bourgeoisie. Mais le travailleur

individuel ne reçoit sa part du

produit global qu’après une série de

prélèvements au bénéfice de la collectivité.

Qu’il s’agisse d’entretenir

l’outil de travail, de réinvestir pour

accroître la production ou de fournir

des prestations sociales, ces dépenses

sont imputées sur le produit social

total et soustraites à la consommation

finale des travailleurs individuels.

Tant que la croissance des forces

productives n’a pas généré l’abondance

matérielle, c’est une société

frugale où chacun doit se contenter

du nécessaire. De plus, les inégalités

sociales n’ont pas disparu, puisque

la rémunération dépend du travail

fourni et que l’inégalité des talents

naturels favorise une répartition inégale

de la richesse produite. Même

si les disparités de niveau de vie sont

limitées par la collectivisation des

moyens de production, elles n’en

existent pas moins. Bien sûr, la description

de Marx demeure purement

hypothétique. Elle ne correspond à

aucune expérience historique et ne

s’appuie sur aucune pratique effective

de la transition d’une société

capitaliste vers la société communiste.

Il n’empêche que la ressemblance

avec le socialisme chinois

des années 1960-70 est frappante

: collectivisme frugal, hiérarchie des

revenus restreinte, réinvestissement

des excédents pour développer les

forces productives. Même la rémunération

par le « bon de travail

» évoque irrésistiblement le système

des communes populaires.

L’originalité de la voie chinoise

L’évolution ultérieure du socialisme

chinois, après Mao Zedong,

l’a conduit sur une autre voie, et

nous avons vu pour quelle raison :

malgré le développement des forces

productives, on n’a guère vu «

les sources de la richesse collective

jaillir avec abondance », et le socialisme

a longtemps consisté à répartir

péniblement la pénurie. Compte

tenu de l’extrême arriération de la

Chine, la collectivisation a éliminé la

misère, mais elle fut impuissante à

vaincre la pauvreté. Pour y parvenir,

il fallait changer de cap politique

et économique. Les successeurs de

Mao Zedong l’ont fait, et les résultats

qui ont été obtenus méritent

considération. En attendant, tout le

monde en conviendra : le socialisme

à la chinoise de la nouvelle ère n’est

pas le socialisme dépeint par Marx

dans la Critique du programme de

Gotha. Ce qui, du point de vue de

la pensée de Marx elle-même, n’est

nullement un problème. S’il pensait

que la révolution socialiste éclaterait

dans les pays industrialisés,

il n’a jamais dit que les peuples du

monde franchiraient les mêmes

étapes menant à l’émancipation humaine.

Au contraire, il a ironisé sur

cette fâcheuse manie consistant à lui

prêter une interprétation téléologique

de l’histoire. Contre la tendance à

invoquer une logique omnipotente

qui dirigerait uniformément le cours

des choses, il a fait en 1877 cette

réponse indirecte à un critique russe

: « Il lui faut absolument métamorphoser

mon esquisse historique

de la genèse du capitalisme dans

l’Europe occidentale en une théorie

historico-philosophique de l’évolution

universelle, destin fatal prescrit

à tous les peuples quelles que

puissent être les circonstances historiques

où ils se trouvent, pour en

arriver finalement à cette formation

économique qui assure, avec le plus

grand essor des pouvoirs productifs

du travail social, le plus complet

développement de l’être humain.

Mais je lui demande pardon. C’est

me faire à la fois trop d’honneur et

trop d’affront ».

Nourri par une expérience singulière,

le socialisme à la chinoise de

la nouvelle ère, pour sa part, a des

traits distinctifs qui font de la Chine

contemporaine une formation sociale

originale. Mais en quoi ces traits distinguent-ils

le socialisme chinois de

2025 de ce capitalisme d’État dont

parle Althusser ? Certes, pour Xi Jinping,

il n’y a aucune ambiguïté : «

Au cours des dernières années, des

doutes ont été exprimés publiquement

à l’intérieur et à l’extérieur

de la Chine quant à savoir si ce que

la Chine pratique actuellement est

toujours du socialisme », déclaret-il

en 2013. « Certains l’appellent

socialisme capitaliste, tandis que

d’autres l’appellent carrément capitalisme

d’État ou nouveau capitalisme

bureaucratique. Tout cela

est complètement faux. Nous disons

que le socialisme à la chinoise

est le socialisme, ce qui signifie

que, quelle que soit la réforme ou

l’ouverture que nous pourrions pratiquer,

nous maintiendrons toujours

la voie du socialisme à la chinoise,

le système théorique du socialisme

à la chinoise et les institutions du

socialisme à la chinoise ».

On conviendra que la Chine de

Xi est à la fois beaucoup plus riche et

beaucoup plus inégalitaire que celle

de Mao. Ce qui n’a pas varié, en revanche,

c’est le pilotage de l’économie

chinoise par un État socialiste.

Même si elle concède une partie du

pouvoir économique aux capitalistes

nationaux, l’élite dirigeante n’appartient

pas à l’oligarchie financière

mondialisée. Adepte du socialisme

à la chinoise, elle dirige un État qui

est légitime parce qu’il garantit le

bien-être du peuple chinois. Dirigé

par un puissant parti communiste,

l’État chinois est un État fort. Il maîtrise

la monnaie nationale et contrôle

le système bancaire. Surveillés

de près, les marchés financiers ne

jouent pas le rôle exorbitant qu’ils

s’arrogent en Occident. Bref, le pilotage

de l’économie chinoise est

confié à la main de fer d’un État

souverain, et non à la main invisible

du marché. On s’est longtemps

imaginé en Occident que l’ouverture

aux échanges internationaux

avait sonné le glas du socialisme à

la chinoise. Rien n’est plus faux :

pour les Chinois, l’ouverture est la

condition du développement des

forces productives, et non le prélude

à un changement systémique. Restructuré

dans les années 1990, le

secteur public demeure la colonne

vertébrale de l’économie chinoise.

Il prédomine à 80-90 % dans les

secteurs stratégiques : l’industrie

lourde, l’énergie, les infrastructures,

les transports et l’armement. Dotées

d’une large autonomie de gestion,

les entreprises publiques appliquent

les objectifs du Plan quinquennal.

Concernant le poids du secteur

public, les statistiques sont

éloquentes. L’État détient 55 % du

capital total des entreprises chinoises

de toutes catégories. Sur les 20

premières entreprises chinoises,

17 sont des entreprises publiques.

Les actifs des entreprises à capitaux

publics représentent deux fois

le PIB, et les quatre plus grandes

banques du monde sont des banques

d’État chinoises. Le socialisme

chinois s’illustre aussi par le succès

retentissant de coopératives où les

salariés actionnaires se partagent le

capital de l’entreprise, ainsi soustrait

à la spéculation sur les marchés financiers.

« Le succès de Huawei

est la preuve de l’esprit d’équipe de

150 000 travailleurs qui forment

une équipe partageant le sort du

président de Huawei, Ren Zhengfei

», explique Yan Yilong, professeur à

l’Université Tsinghua. « Ce dernier

utilise un système de bonus sans

précédent dans l’histoire de l’industrie

chinoise, dans lequel 98,6

% des actions appartiennent aux

travailleurs et seulement 1,4 % à

lui-même. Les actions de Huawei

détenues par les salariés ne sont

pas négociées sur le marché et elles

ne peuvent pas être vendues. La

rémunération des travailleurs est

une combinaison de salaires (travail

de base), de primes (lorsque les

équipes ou les individus dépassent

le travail de base) et de dividendes

(bénéfices globaux de l’entreprise).

Ce système combine la concurrence

et la coopération, ce qui signifie que

les travailleurs sont des employés

qui maximisent les avantages individuels,

des membres de l’équipe

qui travaillent ensemble, ainsi que

des capitalistes qui ont investi dans

l’entreprise ».

À suivre

12 Haiti Liberté

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025


Devoir de Mémoire

Le communisme sud-africain et la lutte contre l’apartheid

De gauche à droite : Winnie Mandela, Nelson Mandela et Joe Slovo (chef

du Parti communiste sud-africain et du Congrès national africain)

Par Owen Dowling

Depuis sa création dans les

années 1920, le Parti communiste

sud-africain a placé la lutte contre le

racisme au cœur de sa vision politique.

Ces dernières années, le bilan

héroïque du parti dans le mouvement

anti-apartheid a finalement reçu le

traitement historique qu’il méritait.

Moses Kotane était le plus ancien

dirigeant du Parti communiste

sud-africain (SCP) et une figure emblématique

de la politique sud-africaine

qui a contribué à forger l’alliance

de longue date du parti avec le

Congrès national africain (ANC). En

1938, il expliquait ce qui l’avait attiré

vers le communisme : « Je suis

d’abord africain, puis communiste.

« Je suis venu au Parti communiste

parce que j’y voyais la voie de sortie

et de salut pour le peuple africain. »

La relation controversée entre

la classe sociale, la nation africaine

et le caractère de la politique révolutionnaire

en Afrique du Sud a été un

thème déterminant tout au long de

l’histoire centenaire du PCS. Red Road

to Freedom (2021) de Tom Lodge, le

premier récit complet du PCS depuis

ses origines jusqu’à nos jours, explore

ces thèmes en profondeur, reconstruisant

magistralement la vie politique,

sociale et intellectuelle multigénérationnelle

des communistes sud-africains.

Écrire l’histoire du communisme

Lodge est un historien chevronné

de la gauche sud-africaine et son

livre est le produit de près de quarante

années de recherche. En rédigeant

son étude historique, Black Politics

in South Africa Since 1945 (1983),

Lodge rappelle qu’il avait pris conscience

de l’importance des communistes

dans l’histoire des « grandes

étapes de la lutte anti-apartheid

des années 1950 ». Malgré cela, ils

étaient pratiquement absents des recherches

existantes.

Déterminé à écrire une histoire

du PCS, Lodge ne s’est pas fixé une

tâche facile. Le « Parti secret » a tenu

sa vie intérieure à distance pendant la

longue guerre contre l’apartheid, qui

a dû être menée sous le poids d’une

immense répression à l’intérieur du

pays jusque dans les années 1960,

puis depuis l’exil à travers l’Europe et

l’Afrique. Cependant, l’effondrement

du régime de l’apartheid à partir de la

fin des années 1980, qui a conduit à

la levée de l’interdiction du PCS ainsi

que de l’ANC en 1990, a accéléré le

travail de Lodge. Les mémoires et interviews

des cadres du parti, habituellement

secrets, pourraient désormais

être plus accessibles.

Contrairement aux études

précédentes qui se sont concentrées

sur des périodes ou des dimensions

particulières de la vie des PCS,

l’aperçu de Lodge couvre plus d’un

siècle d’histoire politique et organisationnelle.

Les biographies des cadres

dirigeants, les débats stratégiques et

théoriques, les réseaux communistes

nationaux et locaux, etc., sont abordés

au fil de ses neuf chapitres.

Avec près de cinq cents pages et

cent vingt autres notes de fin, l’étude

de Lodge se démarque des autres histoires

notables de partis communistes

nationaux. Lucio Magri a principalement

centré sa rétrospective sur le

Parti communiste italien entre le «

tournant de Salerne » de Palmiro Togliatti

et les années 1990, tandis que le

Monde perdu du communisme britannique

que Raphael Samuel a reconstitué

faisait spécifiquement référence

aux années 1940.

Red Road to Freedom, quant à

lui, tente de donner un compte rendu

complet et détaillé de toute la chronologie

de son sujet, et y parvient sans

doute. C’est une grande réussite. Tout

au long de cette progression complète

à travers l’histoire du parti, plusieurs

fils rouges clés apparaissent. L’un des

plus notables est la transformation

prolongée de l’organisation d’une

formation d’avant-garde modeste et

presque exclusivement blanche en un

parti de masse véritablement important

et majoritairement noir.

Origines

Le PCS est probablement mieux

connu aujourd’hui pour ses activités

au cours des dernières années de

l’apartheid. Sous la direction de Joe

Slovo et Chris Hani, le parti a commencé

à regagner le soutien de sa

base en Afrique du Sud et ses insignes

sont apparus lors des manifestations

anti-apartheid. Ce moment a été capturé

sur une photo bien connue, prise

lors d’un rassemblement en 1990,

de Nelson Mandela (qui fut membre

du parti pendant une brève période)

aux côtés de Slovo et Winnie Mandela

devant une immense banderole avec

la faucille et le marteau. La Route

Rouge vers la Liberté ouvre son histoire

huit décennies avant ce tableau

culminant avec la préhistoire du petit

parti blanc qui serait fondé en 1921.

Lodge commence par les différents

courants diasporiques qui ont

alimenté une petite culture socialiste

au sein de la colonie de peuplement,

notamment le travailliste blanc anglophone,

le syndicalisme et le bundisme,

la tendance socialiste juive ayant ses

origines dans l’empire tsariste. Lodge

attribue un rôle particulièrement important

aux émigrés juifs d’Europe de

l’Est dans « l’évolution du socialisme

révolutionnaire sud-africain ».

En ce sens, la tendance des bundistes

à « s’opposer à la discrimination

raciale en général », suite à leur propre

expérience de l’antisémitisme tsariste,

a été un agent clé pour « renforcer les

prédispositions » de la gauche radicale

du mouvement ouvrier sud-africain

alors exclusivement blanc à « étendre

l’organisation au-delà des travailleurs

blancs ». L’énorme contribution des

Juifs sud-africains à la lutte contre la

domination de la minorité blanche est

évidente tout au long du livre : il suffit

de penser à Ray Alexander, Denis

Goldberg ou Ruth First.

Avant de décrire les premières

années du Parti communiste, Lodge

explore son principal prédécesseur, la

Ligue socialiste internationale (ISL). Il

s’agissait d’un groupe antimilitariste

qui s’était séparé du Parti travailliste

sud-africain en 1915, s’associant à la

gauche zimmerwaldienne en Europe.

L’ISL comptait parmi ses dirigeants W.

H. Andrews, connu sous le nom de

« le [Karl] Liebknecht de l’Afrique du

Sud » – et d’éminents défenseurs de

l’organisation auprès des travailleurs

africains, tels que Sidney Bunting et

David Ivon Jones. Il a célébré la Révolution

russe, qui a renforcé l’importance

pour ces socialistes blancs de

ce qu’ils appellent « la solidarité du

travail sans distinction de race ou de

couleur ».

Les premiers membres africains

de l’ISL, tels que T. W. Thibedi et

Hamilton Kraai, sont entrés dans son

orbite en partie grâce à leur implication

dans la fondation de l’Industrial

Workers of Africa, le premier syndicat

noir d’Afrique du Sud. Lodge soutient

que ces premières recrues ont joué un

rôle déterminant dans l’adaptation du

« lexique étranger » du marxisme aux

conditions sud-africaines et, finalement,

dans « l’indigénisation d’une

lignée socialiste sud-africaine ».

En 1921, l’ISL, avec d’autres

petites entités socialistes telles que

le Durban Marxist Club, accepta les

vingt et une conditions établies pour

l’adhésion à l’Internationale communiste

et fonda le Parti communiste

d’Afrique du Sud (CPSA). Le parti

fonctionnera sous ce nom pendant les

trois décennies suivantes, avant son

interdiction en 1950 et sa réforme

clandestine trois ans plus tard, rebaptisé

PCS.

Franchissez la ligne de couleur

Lodge illustre les graves défis auxquels

le jeune Parti communiste a été confronté

lorsque son engagement ostensible

en faveur de l’unité prolétarienne

interraciale de masse est entré en collision

avec l’ordre social ségrégationniste

de l’Afrique du Sud. Ces défis ont

été illustrés de manière dramatique par

la révolte de Rand de 1922, la grève

des mineurs blancs devenue insurrection

qui apparaît sur la couverture du

livre.

Les grévistes blancs occupaient

une position relativement privilégiée

sur un marché du travail racialement

hiérarchisé et craignaient d’être supplantés

par une main-d’œuvre africaine

moins bien payée. Ils ont exprimé

leur opposition aux véritables

menaces capitalistes qui pèsent sur

leurs moyens de subsistance dans le

langage du racisme anti-noir, illustré

par la banderole stridente qu’ils ont

déployée avec le message « Travailleurs

du monde entier, unissez-vous

et combattez pour une Afrique du Sud

blanche ».

Comme l’explique Lodge, les

communistes, encore majoritairement

blancs, ont généralement apporté

un soutien (critique) à la révolte de

Rand, et de nombreux membres du

parti ont rationalisé la ferveur identitaire

blanche comme une forme de

« conscience transitionnelle » sur la

voie d’une perspective plus révolutionnaire

basée sur la solidarité interraciale.

Il s’agissait là d’une perspective

optimiste qui allait être désabusée

par la flambée alarmante de violences

pogromistes qui a suivi.

Le traitement des années 1920

dans le livre se concentre en particulier

sur les efforts plus concertés du

parti sous la présidence de Sidney

Bunting pour recruter des cadres

noirs. Il a recentré ses efforts pour «

convaincre les travailleurs blancs »

vers les luttes et les droits des Africains,

ce qui a amené un responsable à

quitter le parti en se plaignant que les

Africains « ne pouvaient pas apprécier

les nobles idéaux du communisme ».

Lodge détaille en détail les initiatives

par lesquelles le CPSA s’est

efforcé d’attirer les travailleurs noirs.

Il s’agit notamment d’un engagement

auprès des syndicats africains

et des organisations nationalistes,

d’une aide à la création de nouveaux

syndicats et de la production de publications

en langue isiXhosa. Il y a

également eu des initiatives communautaires

telles que des cours du soir

d’alphabétisation et de théorie marxiste

avec l’ABC du communisme de

Nikolai Boukharine et Yevgeni Preobrazhensky.

Le cadre africain Joseph

Phalane avait le message suivant lors

d’une réunion de syndicalistes noirs

en 1926 : « Je suis communiste non

pas parce qu’il y a des blancs dans

le Parti communiste, mais parce que

c’est le Parti qui nous rendra libres.

«Nous voulons un Parti communiste

noir.» Moses Kotane était une autre

recrue africaine de cette période et

devint secrétaire général du parti de

1939 jusqu’à sa mort en 1978. Le

processus d’africanisation, pour emprunter

une expression préférée de

Kotane, fut, selon les mots de Lodge,

une « expérience transformatrice »

pour la place du PCS dans l’histoire

du XXe siècle.

Communisme et libération nationale

Le meilleur récit de l’immersion

quotidienne du CPSA dans la vie communautaire

noire se trouve dans le

chapitre consacré aux années 1940.

Lodge reconstitue de manière impressionnante

la vie locale et les réseaux

du parti dans différentes townships

africaines, explorant son implication

pendant et après-guerre dans les

luttes du prolétariat noir périurbain en

pleine croissance. Il décrit un aspirant

parti de messe noire « d’une efficacité

et d’un caractère social variables ».

En 1950, selon Lodge, le parti

de Kotane avait parcouru un long

chemin depuis ses origines ouvrières-blanquista.

Les voix qui «

préconisaient une approche de lutte

des classes principalement interraciale

» en matière de politique révolutionnaire

– distinctes des courants

nationalistes africains – étaient désormais

devenues une minorité.

La relation des communistes

sud-africains avec la politique nationaliste

africaine est un autre thème

constant dans le récit de Lodge. L’attitude

de Bunting à l’égard des débuts

de l’ANC était moqueuse : il y voyait

« un admirable tampon qui permettait

à la classe dirigeante d’échapper à la

véritable émancipation des indigènes

». Alors que le Congrès adoptait une

position plus combative à l’égard

de la suprématie blanche, le PCS de

Kotane a formé une alliance à long

terme avec l’ANC dans la lutte contre

l’apartheid qui dure depuis la libération.

Lodge doit évaluer des affirmations

contradictoires sur l’étendue

de l’influence du PCS au sein de

l’Alliance du Congrès au cours des

années 1950, ce qu’on appelle la

décennie de défiance. Il conclut que

les communistes, qui étaient « déjà

bien implantés au sommet de l’ANC »,

suite à la page(16)

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025

Haiti Liberté

13


Perspectives

New York : Des milliers de personnes manifestent

contre l’arrestation de Mahmoud Khalil

Des agents de l’ICE ont arrêté Mahmoud Khalil sans mandat. Des manifestations de masse ont

réagi à cet outrage. New York, 12 mars. WWPHOTO : Brenda Ryan

Des milliers de personnes se sont rassemblées à

Foley Square, dans le centre-ville de Manhattan,

avant midi aujourd’hui, pour manifester leur soutien

au militant et dirigeant palestinien Mahmoud

Khalil, alors qu’une audience procédurale se tenait

Des milliers de personnes défendent le militant palestinien Mahmoud

Khalil à Foley Square, à New York, le 12 mars 2025. WWPHOTO :

Brenda Ryan

devant le tribunal fédéral voisin.

Khalil est un jeune diplômé de l’Université Columbia.

Il a ouvertement soutenu la Palestine

lors des nombreuses manifestations de 2024 contre

le génocide des Palestiniens

à Gaza, perpétré

par une armée israélienne

armée par les États-Unis.

Les bombardements et le

siège israéliens ont tué

au moins 48 000 Palestiniens

à Gaza depuis

octobre 2023, et c’est un

minimum.

Lors de l’audience

d’aujourd’hui, le juge

fédéral Jesse Furman a

décidé de bloquer toute

procédure d’expulsion

jusqu’à la comparution

des avocats de Khalil

et du gouvernement

fédéral.

Le 8 mars, des

agents de l’Immigration

and Customs Enforcement

(ICE) des États-

Unis ont fait irruption

au domicile de Khalil et

l’ont arrêté. Lorsque son

épouse, une citoyenne

américaine enceinte de huit mois, a demandé à

voir leur mandat, ils ont refusé. Aux plaintes selon

lesquelles Khalil possédait une « carte verte » lui

donnant le droit de vivre et de travailler ici, ils ont

déclaré que le Département d’État la révoquerait.

L’arrestation de

Khalil s’apparentait davantage

à un enlèvement

policier qu’à une simple

arrestation. Cette situation

a été renforcée par

le refus des autorités de

révéler le lieu de détention

de Khalil. Il serait

détenu au centre de traitement

de l’ICE du centre

de la Louisiane.

Les participants au

rassemblement de Foley

Square étaient en colère

et agités par la disparition

de Khalil. Ils scandaient

sans relâche : « Nous

voulons justice ! Vous

demandez comment ?

Libérez Mahmoud Khalil

maintenant !» Un signe

supplémentaire de la résistance

croissante aux

actions illégales du gouvernement.

Les médias ont

rapporté que Furman

avait ordonné à Khalil

d’avoir au moins un appel

privé aujourd’hui et

demain avec ses avocats,

qui ont déclaré ne pas

avoir pu lui parler depuis

son arrestation. Aujourd’hui,

ses avocats ont

demandé sa libération. Ils

ont argué que ses actes

étaient protégés par le

Premier Amendement et

qu’il était pris pour cible

en raison de ses propos.

Il est révélateur

que Khalil n’ait été accusé

d’aucun soutien

matériel au Hamas. La

seule accusation porte

sur ses propos tenus lors

de manifestations protestant

contre l’action

israélienne à Gaza, prétendument en soutien au

Hamas, qui était le gouvernement légal de Gaza.

Workers World 12 mars 2025

Une partie de la manifestation à New York défendant Mahmoud

Khalil et exigeant sa libération. 12 mars 2025. WWPHOTO : Brenda

Ryan

Toni Arenstein, du Workers World Party, interviewée par 1010 Radio,

défend les droits de Mahmoud Khalil. 10 mars 2025, New York.

WWPHOTO : Brenda Ryan

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal après examen et sur les conclusions du Ministère Public, accueille

l'action du demandeur, le sieur Alix JEAN-BAPTISTE, en la forme; Maintient le

défaut octroyé contre la dame Marie Célia HONORÉ défenderesse à l'audience

précitée; Admet en conséquence le divorce du sieur Alix JEAN-BAPTISTE d'avec son

épouse née Marie Célia HONORÉ pour injures graves et publiques faits prévus à

l'article 217 du code civil Haïtien; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux

ayant existé entre lesdits époux ce, aux torts exclusifs de l'épouse; Ordonne à

l'officier de l'état Civil de la Section Est de Port-au-Prince de transcrire sur les

registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié

dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages-intérêts

envers les tiers; Compenser les dépens; Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce

siège pour la signification du présent jugement.

Ainsi Jugé et prononcé par nous, Gerty LÉON-ALEXIS, Juge, en audience civile

ordinaire et publique de divorce du vendredi vingt-quatre (24) janvier deux mille

vingt-cinq, en présence de Me Fabienne Bien-Aimé, Substitut Commissaire du

Gouvernement de Port-au-Prince avec l'assistance du citoyen Homère RAYMOND,

greffier du siège.

Il est ordonné...etc...

En foi de quoi...etc…

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal, après examen sur les conclusions du Ministère Public, accueille l'action du

demandeur le sieur Pierre Gusmann PIERRE en la forme. Maintient le défaut octroyé contre

la dame née Fabiola VILBRUN, défenderesse à l'audience précitée; Admet en conséquence

le divorce du sieur Piere Gusmann PIERRE d'avec son épouse née Fabiola VILBRUN pour

injures graves et publiques, faits prévus à l'article 217 du code civil Haïtien; Prononce la

dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux. Ordonne à l'officier

de l'état Civil de la section Est de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres à ce destinés

le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l'un des quotidiens

s'éditant à la Capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers: Compense les

dépens; Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la signification du présent

jugement.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Gerty LÉON-ALEXIS, Juge, en audience civile, ordinaire et

publique de divorce du vendredi treize (13) décembre deux mille vingt-quatre, en

présence de Me Jean Claude Jean Antoine, Substitut Commissaire du Gouvernement avec

l'assistance du citoyen Homère RAYMOND, greffier du siège

IL EST ORDONNÉ.. ETC...

EN FOI DE QUOI... ETC…

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère Public, accueille l'action de la

demanderesse, la dame Jean Peterson NICOLAS, née Marie Joe GÉOBOHAM en la forme;

Maintient le défaut octroyé contre le sieur Jean Peterson NICOLAS, défendeur à l'audience

précitée; Admet en conséquence le divorce de la dame Jean Peterson NICOLAS née Marie

Joe

GÉOBOHAM d'avec son époux Jean Peterson NICOLAS pour injures graves et publiques,

faits prévus à l'article 217 du code civil Haïtien ; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux

ayant existé entre lesdits époux ce, aux torts exclusifs de l'époux. Ordonne à

l'officier de l'état Civil de l'Arcahier de transcrire sur les registres à ce destinés dispositif

du présent jugement dont un extrait sera publié dans l'un des quotidiens s'éditant à la

Capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers ; Compense les dépens; Commet

l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la signification du présent jugement.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Gerty LÉON-ALEXIS, Juge, en audience civile, ordinaire et

publique de divorce du vendredi treize décembre deux mille vingt-quatre, en présence de

Me Jean Claude Jean

Antoine, Substitut Commissaire du Gouvernement de ce ressort assisté de notre Greffier

Homère RAYMOND.

Il est ordonné..etc...

En foi de quoi..etc…

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère Public, accueille l'action de

la demanderesse, la dame Fedner LEBRUN, née Mania CHERY en la forme; Maintient le

défaut octroyé contre le sieur Fedner LEBRUN, défendeur à l'audience précitée ; Admet

en conséquence le divorce de la dame Fedner LEBRUN, née Mania CHERY d'avec son

époux Fedner LEBRUN pour injures graves et publiques, faits prévus à l'article 217 du

Code Civil Haïtien: Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre

lesdits époux ce, aux torts exclusifs de l'époux : Ordonne à l'officier de l'état Civil de la

section Sud de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du

présent jugement dont un extrait sera publié dans l'un des quotidiens s'éditant à la

Capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers ; Compense les dépens;

Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la signification du présent jugement.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Gerty LÉON-ALEXIS, Juge, en audience civile, ordinaire

et publique de divorce du vendredi dix-sept (17) janvier deux mille vingt-cinq, en

présence de Me Jean Claude Jean Antoine, Substitut Commissaire du Gouvernement de

Port-au-Prince et avec l'assistance du citoyen Homère Raymond, greffier du siège.

Il est ordonné...etc...

En foi de quoi.. ..etc…

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal après examen sur les conclusions du ministère public,

maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l'audience précitée

pour le profit déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le

divorce du sieur Alou GASTON contre son épouse la dame Chantal

EXANTUS pour abandon du toit conjugal ; prononce la dissolution des liens

matrimoniaux ayant existés entres les dits époux; ordonne à l'officier de

l'Etat-Civil de la commune d' Aquin de transcrire sur les registres à ce

destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans

I'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages

intérêt envers les tiers s'il y échet; Compense les dépens; Commet l'huissier

Patrick HENRY pour la signification de ce jugement.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Me Osmond CASTOR Juge en audience

civile, ordinaire et publique en date du vingt-huit Avril deux mille

vingt-trois, en présence de Vanna MANE, substitut Commissaire du gouvernement

de ce ressort avec-assistance du greffier Jean Claude NOVEMBRE

PAR CES MOTIFS

Le tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère public, accueille l'action du demandeur,

le sieur Jean Philippe CINEAS en la forme , Maintient le défaut octroyé contre la dame née Jennifer

JULIEN , défenderesse à l'Audience précitée, Admet en conséquence le divorce du sieur Jean Philippe

CINEAS d’avec son épouse née Jennifer JULIEN pour injures graves et publiques, faits prévus à

l'article 217 du code Civil Haïtien, Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre

lesdits époux ce, aux torts exclusifs de l'épouse, Ordonne à l' Officier de l’État Civil de Carrefour de

transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié

dans l' un des quotidiens s' éditant à la Capitale sous peine de dommages - intérêts envers les tiers,

compense les dépens, Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la signification du présent

jugement. Ainsi jugé et prononcé par nous, Gerty LEON-ALEXIS Juge, en audience civile, ordinaire et

publique de divorce du vendredi vingt-quatre (24) Janvier deux mille vingt-cinq, en présence de Me

Fabienne Bien-Aimé, Substitut Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince et avec l'assistance

du citoyen Homère RAYMOND, greffier du siège. Il est ordonné à tous huissiers sur ce requis de

mettre le présent Jugement à exécution, aux officiers du Ministère public près les tribunaux Civils d'

y tenir la main, à tous les commandants et autres officiers de la force publique d' y prêter main forte

lorsqu'ils en seront légalement requis._

En foi de quoi, la minute du présent jugement est signée du Juge et du greffier susdits.

Ainsi signé : Me Gerty LEON -ALEXIS, Juge et Homère RAYMOND, greffier.

Me Kesny LEON, av

Me Jean Eric FRANÇOIS av

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère Public, accueille

l'action de la demanderesse, la dame Rock SANTERRE, née Jerry-Slev ETIENNE

octroyé contre le sieur Rock SANTERRE, défendeur à l'audience précitée : Admet en

conséquence le divorce de la dame Rock SANTERRE, née Jerry-Slev ETIENNE d'avec

son époux Rock SANTERRE pour injures graves et publiques, faits prévus à l'article

217 du Code Civil Haïtien ; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant

existé entre lesdits époux ce, aux torts exclusifs de l'époux; Ordonne à l'officier de

l'état Civil de la section Sud de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce

destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans I'un des

quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers

; Compenser les dépens : Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la

signification du présent jugement.

Ainsi Jugé et prononcé par nous, Gerty LEON-ALEXIS, Juge, en audience civile,

ordinaire et publique de divorce du vendredi quatorze Février deux mille

vingt-cinq, en présence de Me Jean Claude Jean Antoine, Substitut Commissaire du

Gouvernement de ce ressort assisté de notre Greffier Homère RAYMOND.

Il est ordonné..etc...

En foi de quoi...etc....

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal, après examen et sur les conclusions conformes du Ministère Public,

accueille l'action du demandeur, le sieur Sony FLEURIME, en la forme, maintient le

défaut octroyé contre la dame née Précieuse BRESEMY défenderesse à l'audience

précitée; Admet en conséquence le divorce du sieur Sony FLEURIME d'avec son

épouse née Précieuse BRESEMY pour injures graves et publiques, faits prévus à

l'article 217 du code civil Haïtien; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux

ayant existé entre lesdits époux, ce aux torts exclusifs de l'époux; Ordonne à

l'officier de l'état Civil de Port-au-Prince, section Est de transcrire sur les registres

à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l'un

des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages-intérêts envers les

tiers; Compense les dépens; Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la

signification du présent jugement.

Ainsi Jugé et prononcé par nous, Gerty LEON-ALEXIS, Juge, en audience civile

ordinaire et publique de divorce du vendredi trente et un janvier deux mille

vingt-cinq, en présence de Me Jean Claude Jean Antoine, Substitut Commissaire du

Gouvernement de Port-au-Prince et avec l'assistance du citoyen Homère

Raymond, greffier du siège.

Il est ordonné...etc...

En foi de quoi...etc…

14 Haiti Liberté

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025


Perspectives

Les travailleurs s’unissent pour dire : « Nous sommes ses

propriétaires, l’Inde est à nous. »

Par Martha Grevatt

La 11e Conférence

nationale du Conseil

central panindien

des syndicats

(AICCTU), qui s’est

tenue du 24 au 26

février, a réuni des

travailleurs de divers

secteurs. Parmi eux

figuraient des agents

de l’assainissement,

des ouvriers du bâtiment,

des employés

de maison, des mineurs,

des vendeurs

ambulants, des travailleurs

syndiqués,

des travailleurs à la

tâche et d’autres venus

de toute l’Inde.

La conférence,

qui a rassemblé des

milliers de travailleurs

syndiqués et non syndiqués

au stade Talkatora

de Delhi, était

la plus importante

du genre depuis plus

de dix ans. L’un des

thèmes principaux

était « Hum Hain Iske

Malik, Hindustan

Hamara » (Nous

sommes ses propriétaires,

l’Inde est à

nous).

La conférence

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal après examen, le Ministère Public entendu, maintient le défaut

octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit déclare

fondée ladite action ; Admet en conséquence le divorce de la dame née

MANUELLA GERMAIN, d'avec son époux le sieur ERICK VELAN pour injures

graves et publiques, prononce la dissolution des liens matrimoniaux

existant entre lesdits époux ; Ordonne à l'officier de l'état Civil de la Section

Est de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif

du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens

s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s'il

y échet ; Commet l'huissier Canal GABRIEL de ce siège pour la signification

de ce jugement; Compense les dépens

Ainsi jugé et prononcé par nous, ANNIE FIGNOLE, Juge en audience civile,

ordinaire et publique du jeudi trente Juillet deux mille vingt, séance

tenante, en présence de Me Jean Rolex MEROVE, Substitut Commissaire du

Gouvernement de ce ressort et avec l'assistance du sieur MOZART TASSY,

Greffier du siège

Il est ordonné...etc...

En foi de quoi...etc

La 11e Conférence nationale du Conseil central panindien des

syndicats (AICCTU)

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal après examen, le Ministère Public entendu, maintient le défaut

octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit déclare

fondée ladite action; Admet en conséquence le divorce de la dame PIERRE

FRANÇOIS née EDWINE CLERMOND, d'avec son époux pour injures graves

et publiques aux torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux

existant entre lesdits époux ; Ordonne à l'officier de l'état Civil de

Carrefour de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent

jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens s'éditant à la

Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s'il y échet.

Commet l'huissier Jean Joseph Donald Cadet de ce siège pour la signification

de ce jugement; Compense les dépens.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Nelson CILIUS Juge en audience civile,

ordinaire et publique du jeudi vingt cinq Novembre deux mille vingt et un,

en présence de Me Jean Rolex MEROVE, Substitut Commissaire du Gouvernement

de ce ressort et avec l'assistance du sieur MOZART TASSY, Greffier

du siège

Il est ordonné....etc....

En foi de quoi...etc…

téléphonique indiquait

: « L’exploitation

et la répression

brutales de la classe

ouvrière ont atteint leur paroxysme sous le

régime du Bharatiya Janata Party (BJP) dirigé

par le Premier ministre Narendra Modi

au cours des 11 dernières années. La classe

ouvrière indienne est aujourd’hui confrontée

à la pire attaque jamais perpétrée contre sa

vie, ses moyens de subsistance et ses droits :

chômage record, hausse des prix, licenciements

massifs, baisses et pertes salariales,

affaiblissement de la sécurité sociale,

contractualisation généralisée, fermetures,

lock-out, pauvreté galopante, faim généralisée

et inégalités croissantes.»

La conférence s’est conclue ainsi :

« L’AICCTU appelle la classe ouvrière à

revendiquer tous ses droits et à s’ériger en

rempart de la démocratie et de la Constitution,

symboles de notre pays. » Nous vous

appelons tous à soutenir et à contribuer par

tous les moyens possibles à la réussite de la

11e conférence pan-indienne de l’AICCTU.

(aicctu.org, 24 février)

Des dirigeants d’autres fédérations

syndicales indiennes ont pris la parole, notamment

Amarjeet Kaur, secrétaire générale

du Congrès pan-indien des syndicats, Ramesh

Pareshar, secrétaire général du Centre

des syndicats unis de l’Inde, K.N. Umesh,

secrétaire national du Centre des syndicats

indiens, et Indu Prakash Menon, président

du Centre de coordination syndicale. L’Inde

compte plusieurs fédérations syndicales

pan-indiennes, la plupart liées à divers partis

marxistes. Dipankar Bhattacharya, secrétaire

général du Parti communiste indien-marxiste-léniniste-libération,

était l’un des intervenants

principaux de la conférence de

l’AICCTU.

Des représentants de syndicats de

cheminots, d’éboueurs, de travailleurs des

programmes de réadaptation

et d’autres

organisations figuraient

parmi les intervenants

principaux.

En Inde, les

travailleurs des programmes

de réadaptation,

dont environ 95

% sont des femmes,

effectuent des tâches

telles que la fourniture

de soins de santé

et la distribution de

repas aux écoliers.

Pourtant, ils ne sont

pas considérés comme

des travailleurs

et gagnent moins

que le salaire minimum.

Comme l’explique

l’AICCTU : « Les

travailleurs du programme

luttent pour

s’affranchir du statut

de «volontaires forcés» et revendiquent le

statut d’employés du gouvernement, avec

les droits, les avantages et les conditions de

travail qui y sont associés.» (aicctu.org)

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal après examen, le Ministère Public entendu, maintient le défaut

octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit déclare

fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame GUERDA-

IS JARBATH née SOLANGE MOÏSE, d'avec son époux pour injures graves et

publiques aux torts de l'époux, prononce la dissolution des liens matrimoniaux

existant entre lesdits époux; Ordonne à l’officier de l'état Civil de

Carrefour, de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du

présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens

s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers sil

y échet. Commet l'huissier Jean Joseph Donald Cadet de ce siège pour la

signification de ce jugement ; Compense les dépens. Ainsi jugé et prononcé

par nous, Nelson Cilius, Juge en audience civile, ordinaire et publique du

jeudi vingt cinq Novembre deux mille vingt et un, en présence de Me JEAN

ROLEX MEROVE, Substitut Commissaire du Gouvernement de ce ressort et

avec l'assistance dự sieur MOZART TASSY, Greffier du siège.

Il est ordonné...etc.....

En foi de quoi...etc…

Un discours de George Mavrikos, président

d’honneur et ancien secrétaire général

de la Fédération syndicale mondiale (FSM), à

qui le gouvernement indien a refusé un visa,

a été lu aux participants à la conférence. M.

Mavrikos a tenu à exprimer son soutien au

peuple palestinien. La banderole de l’AICCTU

en solidarité avec la Palestine a été arrachée

par la police au début de la conférence.

La conférence a fermement pris position

contre le « communautarisme », qui, en

Inde, est compris comme l’idéologie affirmant

la supériorité d’un groupe sur un autre. Cela

inclut le fanatisme antimusulman prôné et

pratiqué par le gouvernement Modi.

La conférence s’est conclue en réaffirmant

sa détermination à lutter contre la domination

des castes et la haine communautaire,

et à renverser le gouvernement du BJP, un

gouvernement d’entreprise et communautaire.

Pour atteindre ces objectifs, le parti a

décidé de bâtir un mouvement ouvrier radical

et militant dans tout le pays et de collaborer

Ouverture de la Conférence du Conseil central panindien des

syndicats, Delhi, Inde, 24 février 2025. Photo : The Mooknayak

avec les travailleurs agricoles et les agriculteurs.

Workers World 13 mars 2025

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal après en avoir délibéré au vœu de la loi statuant publiquement au nom

de la République et à charge d'appel. Maintient le défaut requis et octroyé à

l'audience. Annule l'opération d'arpentage de 15 juin 2023 avec toutes les

conséquences. Condamne les cités à 20.000 gourdes en termes de dommages-intérêts

pour les préjudices causés ci-avant énumérer. Condamne lesdits aux frais et

dépens de l'instance tout en rejetant la demande exécution provisoire sans caution

formulée par la demanderesse pour non-conformité a la loi. Commet l'huissier

Imolet Thélusma du TPI de Mirebalais pour la signification de cette décision vu qu'il

est par défaut. Ce, en application des articles 23,24 du décret du 26 février 1975

sur la possession d'arpenteur, 49, 55,56 du CPC, 1168,1169 du C. C.

Ainsi Jugé et prononcé par nous Me. Luxon Marcellus, Juge en audience publique

et en ses attributions civiles du Mercredi 12 juin 2024 à deux heures de l'après-midi,

avec l'assistance du citoyen Cezard Ronel Cezar, Greffier du siège

Il est ordonné...etc...

En foi de quoi..etc...

Cezar Ronel Cezar, Greffier

Me Luxon Marcellus Juge de Paix

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal après avoir en avoir délibéré conformément à la loi statuant publiquement

et par défaut sur les conclusions du Ministère public, maintient en la forme le

défaut octroyé au profit du sieur Don Charly LORRE; Prononce la dissolution des

liens Matrimoniaux ayant existé entre les époux le sieur Don Charly LORRE aux

torts de l'épouse la dame Sherline ALCENA, renvoie les parties par devant l'officier

de l'état civil des Cayes pour les suites de droit.

Ordonne la publication du présent jugement dans l'un des quotidiens s'éditant à la

Capitale; Compense les frais et dépens de l'instance; Commet l'huissier Kendy

Rhau immatriculé au greffe du Tribunal de Première Instance des Cayes pour la

signification dudit jugement.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Me. LOUIS JEUNE ROSEMARTHE, Juge au Tribunal

de

Première Instance des Cayes en audience Ordinaire, publique et civile du mardi

dix-sept (17) Décembre deux mille vingt-quatre (2024) en présence de Me. Pierre

Maykel GEORGES, Substitut Commissaire du Gouvernement représentant du

Ministère Public avec l'assistance de Jean Thery TANCYL greffier du siège

Il est ordonné...etc...

En foi de quoi...etc…

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère Public, accueille l'action de

la demanderesse, la dame Borgena PORCENA, née Marie Heyette PIERRE en la forme;

Maintient le défaut octroyé contre le sieur Borgena PORCENA , défendeur à l'audience

précitée, Admet en conséquence le divorce de la dame Borgena PORCENA, née Marie

Heyette PIERRE d'avec son époux Borgena PORCENA pour injures graves et publiques,

faits prévus à l'article 217 du code civil Haïtien. Prononce la dissolution des liens

matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux ce, aux torts exclusifs de l'époux ;

Ordonne à l'officier de l'état Civil de la section Est de Port-au-Prince de transcrire sur les

registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans

l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages-intérêts envers les

tiers ; Compenser les dépens. Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la

signification du présent jugement.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Gerty LÉON-ALEXIS, Juge, en audience civile, ordinaire

et publique de divorce du vendredi treize décembre deux mille vingt-quatre, en présence

Jean Claude Jean Antoine, Substitut Commissaire du Gouvernement de ce ressort assisté

de notre Greffier Homère

RAYMOND.

Il est ordonné..etc ...

En foi de quoi...etc…

PAR CES MOTIFS

Le Tribunal après examen, le Ministère Public entendu, maintient le défaut

octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit déclare

fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame FRANTZ

AMILCAR née EUGÉNIE PRINCIL, d'avec son époux pour injures graves et

publiques aux torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux

existant entre lesdits époux ; Ordonne à l'officier de l'état Civil de la

Section Sud de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres à ce destinés, le

dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des

quotidiens s’éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers

les tiers s’il y échet. Commet l'huissier Emmanuel JEAN de ce siège pour la

signification de ce jugement ; Compense les dépens.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Nelson CILIUS, Juge en Audience civile,

ordinaire et publique du jeudi vingt deux Juin deux mille vingt trois, en

présence de Me LUCNAS ETIENNE, Substitut Commissaire du Gouvernement

de ce ressort et avec l'assistance du sieur MOZART TASSY, Greffier du siège

II est ordonné..etc....

En foi de quoi....etc…

AVIS DE DIVORCE

Le Tribunal après en avoir délibéré conformément à la loi, jugeant à charge

d'appel, maintient le défaut requis et octroyé contre le sieur Eleve Rochelet à

l'audience précitée du Mardi 28 Janvier ; Dit et déclare pour connaître de telles

action ; Accueille favorablement l'action du demandeur pour être juste et fondée;

Dit que le sieur Eleve Rochelet occupe illégalement la maison du sieur Pierre

Walter Montour ; Ordonne en conséquence, l'expulsion des lieux du sieur Eleve

Rochelet de la maison du requérant sise au No, 12. Rue Toussaint Louverture

Delmas 33, imposée locativement 54100 20787-2; Accorde, sur le chef de l'expulsion

l’exécution provisoire sans caution, nonobstant appel et pourvoi en cassation

du présent jugement ; Commet l'huissier Didier Soigner pour la signification du

présent jugement ; Compense les dépens.

Ainsi Jugé et prononcé par nous, Me Joseph Jean ALBERIC, Juge à l'audience

ordinaire, civile et publique du lundi 10 février 2025, An 222eme de l'indépendance

avec l'assistance de la Greffière Gina Simplice ST THOMAS

Il est ordonné...etc…

En foi de quoi...etc...

Gina Simplice ST THOMAS, Greffière

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025

Haiti Liberté

15


Suite de la page (13)

« ont réussi à façonner l’orientation

programmatique de l’ANC » à partir

du milieu des années 1950. Selon

Lodge, les théoriciens du PCS – en

particulier Lionel « Rusty » Bernstein

– ont joué un « rôle central » dans la

formulation de la Charte de la liberté

de 1955, avec ses références à la «

démocratie populaire » et une clause

économique favorisant la nationalisation

de l’ANC. l’industrie.

En réponse à l’état d’urgence

qui a suivi le massacre de Sharpeville

en 1960, écrit Lodge, « les dirigeants

communistes et de libération nationale

» ont formé conjointement «

une nouvelle formation armée » suite

à une proposition de l’intellectuel

marxiste-léniniste Michael Harmel, «

intitulée de manière évocatrice « Que

faire ? » » Au cours des trente années

suivantes, les opérations militaires

de ce nouveau groupe, uMkhonto we

Sizwe (« Lance de la nation »), symboliseraient

l’unité pratique et programmatique

formelle entre le Parti

communiste et le principal mouvement

de libération nationale africain.

Débats théoriques

Parallèlement à cette convergence

pratique entre les politiques du PCS

et de l’ANC, Red Road to Freedom

décrit une succession de débats au

sein du marxisme sur les relations

entre classe et race, capitalisme et

colonialisme, révolution prolétarienne

et libération nationale. Au cours

de ces discussions, le parti a produit

une « justification théorique » de son

alignement sur un nationalisme africain

ostensiblement bourgeois.

Lodge consacre une grande

place à la controverse sur le concept

de « république indigène ». Il

s’agissait d’une thèse du Komintern

de 1927-1928 aux origines controversées

qui stipulait que le CPSA

devait promouvoir « comme slogan

politique immédiat une République

sud-africaine noire et indépendante

comme étape vers une république ouvrière

et paysanne ». Il divisait le parti,

avec des cadres marxistes, blancs

et noirs, défendant ou dénonçant « la

notion de progrès par étapes vers le

socialisme » en Afrique du Sud, impliquant

que la révolution prolétarienne

devait être retardée jusqu’à un

moment ultérieur pendant que les

communistes consacraient leurs efforts

actuels à réaliser une république

indigène (non communiste).

De même, l’alliance ultérieure

du PCS avec l’ANC a reçu une « justification

doctrinale » dans la classification

de l’Afrique du Sud de

l’apartheid comme une « colonie

d’un type particulier », dans laquelle

le parti devait poursuivre des « objectifs

intermédiaires de « démocratie

nationale » ». Cela signifierait œuvrer

pour renverser le régime de la minorité

blanche dans le cadre d’une

étape préliminaire avant le « plein

développement d’une société socialiste

». La discussion de Lodge sur ces

révisions de la pensée marxiste orthodoxe

sur la politique nationaliste

– qui continuera à dominer la pensée

du parti tout au long de sa période

d’exil – est l’un des éléments les plus

forts du livre. L’auteur tisse un récit

clair et cohérent de la trajectoire intellectuelle

du PCS à partir d’un dossier

historique qui est souvent (conceptuellement

et archivistiquement)

byzantin.

Relations internationales

L’une des sections les plus mémorables

du livre explore la portée mondiale

du PCS après que la répression

policière a forcé ceux de ses cadres

qui n’avaient pas encore été emprisonnés

à fuir le pays. Lodge suit l’odyssée

des dirigeants et militants des

partis du monde entier, de la Grande-

Bretagne et du bloc de l’Est aux États

africains qui les soutiennent comme

la Tanzanie, le Mozambique, l’Angola

et la Zambie. Il convient de noter

en particulier la couverture médiatique

de Ronnie Kasrils et de son

activité à Londres, où il a travaillé

avec le mouvement anti-apartheid et

la large gauche, tout en recrutant des

jeunes pour mener des missions dangereuses

en Afrique du Sud même.

Red Road to Freedom est une

histoire véritablement internationale,

et pas seulement dans son traitement

du quart de siècle d’exil du parti.

Bien que le PCS ait certainement ses

propres caractéristiques idiosyncratiques,

certains des moments clés

de l’histoire communiste mondiale

ont laissé leur marque sur le parti.

Ces moments allaient des phases

de développement de la Troisième

Période et du Front populaire du

Komintern à la Terreur de Staline, à

l’antifascisme en temps de guerre, à

l’établissement d’États communistes

en Europe de l’Est (où certains cadres

du PCS avaient leurs racines), à

la scission sino-soviétique et à la disparition

définitive du bloc dirigé par

les Soviétiques en 1989-1991.

Les relations du PCS avec

l’Union soviétique et d’autres États

communistes, comme la Tchécoslovaquie

et l’Allemagne de l’Est, occupent

une place importante. À certains

égards, cette connexion semble avoir

été bénéfique. Comme le souligne

Lodge, la branche militaire de l’ANC,

uMkhonto, a reçu une aide financière

« considérable » et un soutien militaire

« généreux » de la part des pays

du bloc de l’Est, dont la gentillesse «

exceptionnelle » envers l’ANC devait

beaucoup à ses liens avec le PCS.

D’un autre côté, Lodge ne recule

pas devant certains des moments

les plus peu flatteurs du PCS

dans ce contexte. Les années 1930

furent l’apogée de la subordination

du PCUS à la politique du Komintern.

C’était une époque où une direction

intolérante purgeait Bunting et d’autres

pour manque de loyauté envers

les diktats capricieux de Moscou.

L’un des membres de cette direction,

Lazar Bach, né en Lettonie, fut plus

tard victime de la paranoïa stalinienne

et mourut dans un goulag.

Lodge décrit les effets néfastes

d’une « culture politique alimentée

par les mandats du Komintern, dans

laquelle les désaccords étaient perçus

comme une trahison ». Une accoutumance

durable à ce style d’autoritarisme

fut visible plus tard au cours

du siècle, lorsque les cadres du PCS

proposèrent une justification générale

(bien que non unanime) aux interventions

soviétiques en Hongrie et

en Tchécoslovaquie.

La Route rouge vers la liberté

rend bien compte des ambiguïtés

et des contradictions de la relation

marxiste-léniniste du XXe siècle avec

les politiques de démocratie et de

libération à l’échelle internationale.

Cependant, Lodge met à juste titre

l’accent général sur ce qu’il appelle le

rôle « central » (et souvent véritablement

héroïque) joué par les communistes

dans la lutte contre l’oppression

raciste en Afrique du Sud, et sur

« l’évolution des activités politiques

organisées qui ont cherché à impliquer

tous les Sud-Africains en tant

que citoyens ».

Après l’apartheid

Lodge rassemble les thèmes de son

livre dans le dernier chapitre, dans

lequel il analyse la place du PCS dans

le paysage politique sud-africain

post-apartheid. Contrairement à de

nombreux partis communistes classiques,

le PCS a survécu au court XXe

siècle et est aujourd’hui le deuxième

plus grand parti d’Afrique du Sud en

termes de nombre de membres. Les

communistes, dit Lodge, « restent

dans le courant politique en Afrique

du Sud ».

Le parti a maintenu une relation

étroite, quoique de plus en plus

compliquée, avec le « parti-État »

de l’ANC. Chaque gouvernement de

l’ANC depuis 1994 a inclus certains

de ses cadres dirigeants dans des

rôles ministériels, tandis que, comme

le souligne Lodge, tous les présidents

sud-africains de l’après-apartheid – à

l’exception de l’actuel dirigeant Cyril

Ramaphosa – « ont appartenu à un

moment ou à un autre au parti ».

Cependant, l’abandon par

l’ANC de la vision économique socialiste

de la Charte de la Liberté au

profit du néolibéralisme au cours de

son mandat a sans aucun doute mis

à rude épreuve l’alliance historique.

Les ministres communistes et les responsables

locaux n’ont pas été innocents

dans les politiques de libéralisation

économique de l’ANC (sans

parler des politiques controversées de

« recherche de rente »). Cependant,

le PCS a commencé à formuler une

critique du modèle économique de

l’ANC, qu’il considère comme le résultat,

en partie, de la proximité des

dirigeants de l’ANC avec la nouvelle

« bourgeoisie noire » d’Afrique du

Sud.

Le processus d’élaboration

de cette critique, comme le détaille

Lodge, a été long et controversé.

Les dirigeants du parti ont soutenu

le gouvernement dans de nombreux

cas, y compris, honteusement, lors

du massacre des mineurs en grève

à Marikana en 2012. Mazibuko Jara

et Vishwas Satgar ont été expulsés

pour avoir remis en question le soutien

du PCS à Jacob Zuma, tandis que

d’autres, comme Ronnie Kasrils, se

sont « dissociés » du parti. Dans le

même temps, explique Lodge, le programme

le plus récent du PCS a remis

en question la pensée traditionnelle

de son adhésion à l’ANC. Il affirme

désormais que la tâche consistant à

« parvenir à la démocratie nationale

» « nécessitera une démarche de plus

en plus décisive vers le socialisme ».

Lodge interrompt son étude

avec le défi auquel est confronté

aujourd’hui le PCS, tel qu’il le voit

: comment « réaffirmer une identité

indépendante » en tant que formation

spécifiquement socialiste sans

rompre complètement avec son association

de sept décennies avec le «

mouvement nationaliste plus large »,

qui continue de croire qu’il occupe «

les principaux sites de lutte » et les «

principaux centres de pouvoir » dans

la poursuite de sa « voie rouge ».

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Une route rouge vers la liberté

Le portrait général du PCS dressé par

Tom Lodge est définitif. Abordant

toutes les facettes de la vie du parti à

travers toutes les phases de son évolution,

et grâce à une maîtrise experte

des archives, Red Road to Freedom

offre aux lecteurs une perspective inédite

sur l’histoire du PCS dans son

ensemble. Pour sa méditation faisant

autorité et impartiale sur les controverses

internes les plus féroces du

parti, et pour sa reconstitution experte

de chapitres de l’histoire autrefois

secrets et toujours controversés,

Red Road to Freedom est inégalé.

Aucune étude aussi ambitieuse

ne peut être parfaite. En optant pour

une approche évaluative plutôt que

strictement chronologique, Lodge

peut parfois sauter trop vite sur les

détails narratifs des événements significatifs

auxquels il fait référence.

En effet, le livre peut s’avérer difficile

pour les lecteurs peu familiers avec le

cours de l’histoire politique sud-africaine

du XXe siècle. Cependant, ces

limites sont probablement inhérentes

au style thématique, plutôt que narratif,

de l’écriture de l’histoire, qui

permet à l’ouvrage d’évaluer son sujet

principal d’être aussi complet.

La Route rouge vers la liberté,

bien qu’il s’agisse d’un livre relativement

nouveau, peut être assurée

de sa place bien méritée parmi les

meilleures histoires d’organisations

socialistes révolutionnaires. Notre

compréhension de l’expérience communiste

du XXe siècle s’améliorerait

considérablement si davantage de

partis communistes nationaux recevaient

une biographie du calibre de

celle que Tom Lodge a donnée au

PCS. Il a établi une nouvelle norme

dans l’écriture de l’histoire communiste.

Owen Dowling : historien et

chercheur, collaborateur régulier de

Tribune.

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16 Haiti Liberté

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025


A Travers le monde

Colombie : Manifestations nationales pour

soutenir les réformes du président Petro

Afrique du Sud :

conférence nationale des

femmes du NUM !

Par Laura Gamba Fadul

Le gouvernement mobilise le soutien

après le blocage des réformes sociales

par le Congrès

La Colombie a connu, mardi, des

manifestations nationales organisées

par le gouvernement dans le

but de mobiliser le soutien en faveur

d’un référendum destiné à relancer

les réformes promises par le président

Gustavo Petro.

Ces manifestations sont survenues

en réponse à l’échec du

Congrès à adopter les réformes du

travail et de la santé, des mesures

essentielles du programme de l’administration

de gauche. Face à cet

échec, Petro a annoncé son intention

de contourner le processus législatif

et de soumettre ces réformes à l’approbation

populaire par le biais d’un

référendum.

Les manifestations ont eu lieu

Manifestation pro-gouvernementale en Colombie

dans les grandes villes, notamment

Bogotá, Medellín, Cali, Carthagène,

Barranquilla et Bucaramanga. Des

milliers de personnes se sont rassemblées

à la Plaza de Bolívar à Bogotá,

où Petro a prononcé une critique

acerbe des législateurs qui se sont

opposés à la réforme du travail.

« Les législateurs qui se sont

retournés contre le peuple, qui ont

trahi le peuple et leurs électeurs,

dont les priorités devraient être le

temps et les croyances du peuple,

ont trahi le peuple colombien par

cupidité », a-t-il déclaré.

Petro a déclaré mardi comme

étant un «Jour civique» - un jour férié

pour les employés du gouvernement

afin d’augmenter la participation

aux rassemblements soutenant ses

réformes. Les maires de plusieurs

grandes villes, dont Bogotá, Medellín,

Bucaramanga, Carthagène,

Santa Marta, Sincelejo, Villavicencio

et Cali, ont refusé de soutenir la

mesure, affirmant que les services

publics et les écoles fonctionneraient

normalement.

Le maire de Bogotá, Carlos

Fernando Galán, a affirmé que bien

que le gouvernement local respecte

le droit à la protestation pacifique,

les employés publics maintiendraient

leur horaire de travail habituel. Les

maires de Medellín, Federico Gutiérrez,

et de Bucaramanga, Jaime Andrés

Beltrán, ont annoncé que leurs

villes ne respecteraient pas le Jour

civique instauré par le président Petro.

En réponse à ce refus, Petro a

déclaré : « Ils cherchent à ignorer la

Constitution, qui consacre la protestation

sociale comme un droit fondamental

et interdit à tout dirigeant

de s’y opposer. Le Sénat doit voter

pour permettre au peuple de s’exprimer,

car aujourd’hui, le peuple

doit parler. Ils ne seront pas réduits

au silence. »

Anadolu Ajansi 19 mars 2025

Le Niger, le Burkina Faso et le Mali se

retirent de l’Organisation internationale

de la Francophonie

Le 17 mars, le Burkina Faso, le Niger

ont décidé de quitter l’Organisation

internationale de la Francophonie. Le

Mali a annoncé son retrait le mardi 18

mars 2025.

Le Mali devrait également suivre,

a déclaré Oriya C. Vande Vege,

porte-parole de l’Organisation internationale

de la Francophonie

Le Niger a annoncé le 17 mars

son retrait de l’Organisation internationale

de la Francophonie (OIF). Cette

décision a été annoncée par le ministère

des Affaires étrangères du pays dans

une lettre adressée aux diplomates.

C’est une décision «souveraine», précise

la missive.

Le Burkina Faso lui a emboîté le

pas: son retrait a été annoncé le même

jour par Oriya C. Vande Vege, porte-parole

de l’Organisation internationale de

la Francophonie. «C’est une décision

qu’on déplore mais qu’on respecte.

En même temps, c’est la suite logique

parce que le Niger avait déjà été suspendu

des instances de l’OIF. Après son

coup d’État, le Niger avait déjà tourné

le dos», a-t-elle déclaré, ajoutant également

que le Mali, un pays allié au

Burkina Faso et au Niger par le biais de

la confédération de l’Alliance des États

du Sahel, est susceptible de suivre le

même chemin.

Le Niger a été suspendu de l’organisation

quelques mois après le coup

d’État qui a chassé le président Mohamed

Bazoum en juillet 2023.

La politique étrangère de la France

ne satisfait pas l’Afrique

La grande conférence nationale des

femmes du NUM promet de combattre

le patriarcat et la violence fondée sur

le genre au travail

Fin janvier, la commission des affaires

étrangères a adopté un rapport dans lequel

trois sénateurs français pointaient

du doigt l’échec d’Emmanuel Macron

dans la diplomatie africaine de la

France. Bien que Paris ait simplement

prévu de réduire sa présence sur le continent

africain, les autorités ont échoué

et les troupes françaises ont notamment

dû quitter le Sénégal et le Tchad.

L’Organisation Internationale

de la Francophonie, créée en 1970,

« Vous devez démanteler le patriarcat,

où que vous soyez » ont scandé

les 350 déléguées qui participaient à

la conférence nationale des femmes du

Syndicat national des mineurs (NUM)

qui s’est tenue les 7 et 8 mars à Johannesburg.

Cette conférence, à laquelle participaient

des fédérations syndicales,

des syndicats mondiaux et des organisations

de la société civile, se tenait

sur le thème «Les femmes de la classe

laborieuse font progresser la transformation

socioéconomique». Les travailleuses

étaient exhortées à combattre et

déraciner les systèmes patriarcaux et

leurs pratiques dans le monde du travail

en Afrique du Sud. «Le NUM poursuit

la promotion de l’égalité de genre,

conteste les rôles de genre traditionnels

et s’engage à accroître la participation

des femmes» peut-on lire dans certaines

résolutions. Les participantes ont

appelé les organes chargés de l’application

des lois à venir à bout des cas

de violence fondée sur le genre et de

féminicide (VFGF) qui se multiplient.

La Fondation pour l’éducation

civique en Afrique (ACEP), qui collabore

avec le NUM, affilié à Industri-

ALL Global Union, à un programme

de lutte contre la VFGF, a présenté

des statistiques lugubres sur le viol

et le harcèlement sexuel. D’octobre à

décembre 2024, on a recensé 11.803

cas de viol et 2.188 agressions sexuelles

signalés à la police sud-africaine.

Pour les syndicats, bien que l’Afrique

du Sud ait des lois et des politiques

pour l’élimination de la VFGF, leur application

est médiocre. Sur le plan législatif,

ce sont la Loi de 2007 amendant la

Loi pénale (délits sexuels et assimilés)

et la Loi de procédure pénale de 1997.

L’Afrique du Sud a aussi une politique

nationale de prévention du féminicide,

qui dit que «Le féminicide, le fait de

tuer des femmes et des jeunes-filles est

la forme la plus extrême et la plus grave

de violence fondée sur le genre.»

Cette conférence, organisée à

l’initiative de la structure des femmes

du NUM, qui représente les travailleuses

des industries de la mine, de l’énergie,

de la construction et du métal,

coïncidait avec la Journée internationale

de la femme, que les participantes

ont célébrée.

À son agenda figuraient des appels

en faveur de l’égalité de genre et

de la diversité, de la fin de la discrimination

de genre, des revendications

portant sur des salaires équitables, de

la protection contre les pratiques déloyales

du travail, de la protection de la

maternité, de conventions collectives

reflétant les intérêts des travailleuses,

du comblement de l’écart de rémunération

entre hommes et femmes,

de programmes de formation et de

perfectionnement des compétences inclusifs,

de formations des femmes aux

postes de direction dans les syndicats,

d’une meilleure application des lois

sur l’équité dans l’emploi, la santé et

la sécurité, la sécurité sociale et d’un

renouveau de l’organisation syndicale

et de la solidarité. Les dimensions de

genre de l’avenir du travail, du changement

climatique et de la Transition juste

ont également été discutées.

Les participantes ont réclamé

une représentation à 50 pour cent des

femmes dans les structures syndicales

et davantage de possibilités de formation

pour les femmes ainsi qu’un réexamen

et une mise à niveau des programmes

de formation en cours.

Magrett Gabanelwe, qui a été élue

présidente de la structure des femmes

du NUM pendant la conférence, a déclaré

: « Nous restons déterminées et

unies dans la défense des droits des

femmes dans le syndicat et au travail.

Les femmes sont toujours exposées à

l’exploitation sexuelle et à la violence

fondée sur le sexe et au harcèlement et

il faut que cela s’arrête. »

La secrétaire régionale d’IndustriALL

pour l’Afrique subsaharienne,

Paule France Ndessomin, a ajouté :

« Nous exhortons le gouvernement

sud-africain à faire appliquer sa législation

et à y intégrer la convention

190 pour mettre fin à la violence et

au harcèlement dans le monde du travail.

Que les crimes contre les femmes

au travail et dans la société se multiplient

sans que leurs auteurs soient

jamais arrêtés est quelque chose d’effroyable.

»

IndustriALL 12 mars 2025

regroupe 93 États et gouvernements.

Elle «assure la promotion de la langue

française et de la diversité culturelle

et linguistique, la promotion de la

paix, de la démocratie et des droits de

l’homme, le soutien à l’éducation, à la

formation, à l’enseignement supérieur

et à la recherche, et le développement

de la coopération économique pour un

développement durable»

RT 18 mars 2025

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025

Haiti Liberté

17


Un employé de Nestlé s’immole par le feu

Par Abdul Rahman

Mohammad Asif Javed Jutt, alias

Asif Jutt, s’est immolé par le feu

le 25 février devant la Haute Cour de

Lahore, au Pakistan, pour protester

contre les pratiques illégales et anti-ouvrières

de son ancien employeur,

la multinationale Nestlé. Il a succombé

à ses blessures dans un hôpital de

la ville quelques jours plus tard. Jutt,

employé de longue date, de plus de

16 ans de Nestlé, a été licencié par la

direction pour avoir tenté de former

un syndicat. Il s’est immolé après une

bataille juridique de dix ans.

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La Commission nationale des

relations professionnelles a ordonné

sa réintégration, mais l’entreprise

a contesté la décision devant la

Haute Cour de Lahore pendant plus

de cinq ans. Cet événement tragique

souligne l’importance cruciale de rendre

justice aux travailleurs victimes

de traitements et de pratiques de

travail injustes. L’incident a suscité

un tollé général et la condamnation

d’organisations de défense des droits

des travailleurs et de personnalités

politiques, qui exigent toutes une enquête

approfondie et une indemnisation

pour la famille de Jutt.

Grâce à ses vastes ressources,

Nestlé a pu faire traîner le procès

d’Asif pendant plus de neuf ans.

Ces années de batailles judiciaires et

l’absence d’alternative professionnelle

ont causé d’énormes difficultés

économiques à Jutt et à sa famille. Il a

été contraint de vendre sa maison et

d’autres biens pour nourrir sa famille

et couvrir les frais de cette longue

bataille juridique. Après des années

de procès sans issue, Jutt a finalement

perdu espoir et s’est immolé par

le feu après une nouvelle audience le

25 février.

Sa mort a provoqué une manifestation

spontanée devant l’hôpital.

Depuis lors, les partis de gauche du

Aurat March réitère la demande de la JAC de tenir Nestlé responsable

et d’obtenir une indemnisation complète pour la famille d’Asif. (Photo :

Aurat March/X)

pays, menés par le Parti Haqooq-e-

Khalq (HKP) et le Parti Mazdoor Kisan

(MKP), ont formé une alliance

avec la société civile et les mouvements

syndicaux pour obtenir justice

pour Jutt et poursuivre son combat.

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18 Haiti Liberté

Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025


La Cour Caucasienne Internationale arrête un autre « brownface »

Par BettBeat Media

La poursuite de Duterte sera célébrée

dans les capitales occidentales, non

pas parce qu’elle représente la justice,

mais parce qu’elle offre une

façade de légitimité à une institution

défaillante.

« Cette cour a été créée pour l’Afrique

et pour les voyous comme Poutine »

– a déclaré un responsable anonyme

au procureur en chef de la CPI, Karim

Khan.

L

’arrestation de Rodrigo Duterte,

ancien président des Philippines,

pour crimes contre l’humanité, ne

révèle pas un triomphe de la justice

internationale, mais plutôt l’application

sélective de la loi qui est devenue

la marque de notre ère impériale. La

machine de la justice internationale ne

se met en marche que lorsqu’elle sert

les intérêts des puissances occidentales

ou peut être déployée contre ceux

qui sont tombés en disgrâce auprès de

l’hégémon mondial.

Soyons clairs : les crimes de

Duterte sont monstrueux. Sa prétendue

“guerre contre la drogue” a entraîné

les exécutions extrajudiciaires

de milliers de Philippins, principalement

des pauvres des zones urbaines.

Il s’est vanté d’avoir personnellement

participé à des meurtres. Il a plaisanté

sur le viol. Les victimes de son régime

brutal méritent justice.

Mais la question que nous devons

nous poser n’est pas de savoir

si Duterte mérite d’être poursuivi – il

le mérite –, mais plutôt pourquoi la

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Rodrigo Duterte, ancien président

des Philippines

machine de la justice internationale

fonctionne avec une sélectivité aussi

transparente.

La Cour pénale internationale

n’a jamais inculpé un leader occidental.

Aucun responsable américain,

britannique ou français n’a été poursuivi

pour l’invasion illégale de l’Irak,

le bombardement de la Libye qui l’a

transformée en un État en déliquescence,

ou les innombrables morts civiles

causées par les frappes de drones

à travers le monde arabe, l’Afrique et

l’Asie. La juridiction de la CPI semble

s’arrêter précisément aux frontières

du pouvoir impérial occidental.

Les crimes de Netanyahou à

Gaza – documentés en temps réel,

diffusés dans le monde entier et reconnus

par les responsables israéliens

eux-mêmes – ont donné lieu à un

mandat d’arrêt, mais aucune action

significative. Biden, qui a fourni les

armes permettant ce carnage, ne court

aucun risque juridique. Le message

est clair : la responsabilité est pour les

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autres, pas pour nous ou nos alliés.

L’ironie cruelle de la déclaration

du responsable anonyme à Khan –

selon laquelle la CPI a été “créée pour

l’Afrique et pour les voyous comme

Poutine” – est qu’elle révèle involontairement

la vérité. La justice internationale,

telle qu’elle est actuellement

constituée, renforce plutôt qu’elle ne

remet en question les hiérarchies de

pouvoir existantes. Elle est un outil

des puissants contre les faibles, ou

contre ceux qui sont tombés en disgrâce.

La poursuite de Duterte sera

célébrée dans les capitales occidentales,

non pas parce qu’elle représente

la justice, mais parce qu’elle offre une

façade de légitimité à une institution

qui évite soigneusement de confronter

les plus grands pourvoyeurs de violence

dans notre monde actuel.

L’indignation suscitée par Duterte

ne doit pas nous aveugler face à ce

calcul cynique. Une justice sélective

n’est pas une justice – ce n’est que le

pouvoir portant le masque de la vertu.

Une véritable justice tiendrait pour

responsables non seulement les Duterte

de ce monde, mais aussi les Netanyahou,

les Biden, les Blair, et tous

ceux qui ont orchestré des souffrances

massives tout en prétendant agir au

nom de la démocratie et de la liberté.

Jusqu’à ce que ce jour arrive, la

CPI restera ce que ses défenseurs n’osent

pas admettre : la Cour Coloniale

Internationale, ou comme certains le

disent, la Cour Caucasienne Internationale.

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Traduction Bernard Tornare

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