Haiti Liberte 19 Mars 2025
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Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
FUNÉRAILLES DE DEUX AGENTS
DES FAD’H !
Antoni Fèlps :
Ochan pou yon
entèlektyèl zantray
Page 6
Haitians Again
Challenge Trump’s Bid to
End Critical TPS Relief
Page 9
Les deux cercueils, des militaires victimes drapés du bicolore national
Voir page 3
Identifions les
ennemis de classe des
masses populaires
haïtiennes !
Page 7
« PROBLÈME HAÏTIEN » OU PROBLÈME
NÉO-TRUJILLO ? DÉBAT AVEC OPTION
DÉMOCRATIQUE !
Du « Rêve Américain
» aux camps de
concentration !
Page 10
Afrique du Sud
: conférence
nationale des
femmes du NUM !
Voir page 4
Page 17
Lors d’une visite du président Luis Abinader à la Fondation Joaquín Balaguer, Joaquín Ricardo président de la
Fondation a soutenu la position du président Abinader dans ses déclarations sur la question haïtienne
Editorial
Message de solidarité à la Conférence du
Comité d’Organisation pour la Reconstitution de
la Quatrième Internationale (CORQI) !
HAITI
1583 Albany Ave
Brooklyn, NY 11210
Tel: 718-421-0162
Fax: 718-421-3471
3, 2ème Impasse Lavaud
Port-au-Prince, Haiti
Email :
editor@haitiliberte.com
LIBERTÉ
Par Berthony Dupont
Le monde a besoin d’organisations comme la vôtre, capables, au
moment opportun, d’entreprendre de telles initiatives revêtant
de plus en plus un caractère résolument marqué par une conscience
internationaliste. L’événement qui se tiendra en France
les 21 et 22 mars prochain, afin que la classe ouvrière mondiale
puisse réfléchir ensemble et prendre position commune contre les
guerres impérialistes qui ne font que décimer les populations est
une œuvre sans égale. Un grand bravo à vous tous, camarades,
luttant pour la paix et le progrès social ! Que les idées percutantes
qui seront analysées, débattues, développées au cours de cette
rencontre de fraternité et de solidarité réussissent à détourner tous
ceux qui soutiennent la politique criminelle de l’impérialisme et du
capitalisme contre l’humanité.
Votre réunion internationale d’urgence contre la guerre
impérialiste ne passera certainement pas inaperçue. Elle aura,
nous en sommes sûrs, pour les besoins de la cause et la valeur inestimable
de l’être humain, un grand impact sur les abus en cours
en Occident et aux quatre coins du monde. Plus de 41 pays seront
présents pour discuter et dénoncer les sales guerres occidentales.
La portée et la véritable signification de cette Conférence internationale
illustre parfaitement bien le slogan révolutionnaire
« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! », afin que nous
matérialisions nos idées et nos pensées et mutualisions nos forces
et nos moyens contre les agressions des classes dirigeantes
mondiales. Cette synergie révolutionnaire n’est rien d’autre que la
résistance organisée de la classe ouvrière mondiale consciente et
cohérente dans sa lutte.
La conjoncture répressive dans laquelle évoluent les États-
Unis d’Amérique et la persécution politique menée par les Agences
de police douanière et de contrôle des frontières du Département de
la Sécurité - Immigration and Customs Enforcement (ICE) - sont
des exemples tangibles de la réaction rétrograde et du sadisme
dont le système capitaliste mondial est capable et est prêt à offrir
aux travailleurs migrants. L’arrestation indécente de l’étudiant
palestinien Mahmoud Khalil par l’Administration Trump est une
démonstration flagrante de la sauvagerie et du cynisme du capitalisme.
C’est pourquoi cette réunion a toute son importance et doit
être, dans ce contexte, considérée non seulement comme un ballon
d’oxygène administré à un patient en danger, mais aussi comme
un signal fort de résilience aux forces impérialistes, pour leur signifier
que leurs actes anti-démocratiques ne passeront pas et ne
nous feront pas capituler ! Cette démonstration de solidarité active
des travailleurs face à la barbarie du système capitaliste agonisant
est notre combat, nous citoyens du monde et militants de la
Quatrième Internationale ! Que ce colloque international accorde
une attention particulière à la situation chaotique, déchirante et
inhumaine qui se développe en Haïti depuis des années, renforcée
par la présence d’une force militaire internationale non onusienne
dirigée par le Kenya consolidant ainsi un règne de terreur contre
les travailleurs et les plus pauvres du pays.
Ce groupe de mercenaires étrangers à la solde de l’empire
américain ne fait que renforcer sa domination plus que centenaire
sur un État aujourd’hui failli et un peuple pataugeant dans
la misère. Pour renforcer son emprise sur le pays, l’Oncle Sam va
jusqu’à lui imposer un pouvoir dirigé par neuf fantoches au sein
d’un Conseil Présidentiel de Transition afin de poursuivre l’agression
économique, politique et sociale. La classe politique traditionnelle
et conservatrice pour sa part, n’a jamais tenté de passer outre
cette politique néocolonialiste. Au contraire, elle s’emploie à lutter
et tuer dans l’œuf le moindre embryon de pouvoir populaire axé
sur la classe ouvrière et s’appuyant sur les plus démunis. L’impérialiste
et l’élite locale n’ont qu’un dénominateur commun : la liquidation
des forces vives de résistance populaire.
L’empire du mal prend soin de s’assurer que rien de concret
ne se produit positivement. Pour cela, il a d’abord consolidé tous
ses atouts en ne plaçant que des marionnettes à la tête du pays.
Ensuite, il assène le coup mortel de destruction aux masses oppressées
du pays. Le cynisme qui en résulte vient du fait que tous
se cachent derrière un écran d’insécurité qu’ils ont eux-mêmes
instauré et alimenté avec la complicité des oligarques corrompus
et des élites économiques et d’affaires pour perpétrer leurs crimes
dans le pays. Pire, ils prétendent être le catalyseur d’une quelconque
solution. C’est ainsi que l’impérialisme et le pouvoir local
perpétuent la haine, le mépris, le génocide, l’exploitation et l’effondrement
total du pays.
Par cette politique destructrice et de terreur, ils croient pouvoir
empêcher à quiconque de porter un discours prônant un avenir
meilleur dans le cadre d’une lutte pour la libération nationale et
de changement pour les masses défavorisées. Au nom du peuple
haïtien en lutte, le journal Haïti Liberté souhaite aux délégués et à
tous les camarades du CORQI engagés dans le même combat anticolonial
et anti-impérialiste : bonne Conférence ! Bon travail et du
succès durant vos travaux. Enfin, bonne chance dans votre lutte
révolutionnaire contre l’impérialisme afin qu’un autre monde sans
discrimination, sans répression et sans exploitation de l’homme
par son semblable devienne vraiment possible.
À bas les guerres sans fin !
À bas l’impérialisme !
Vive la lutte du peuple palestinien !
Vive la lutte du peuple haïtien !
Vive la lutte de la classe ouvrière internationale !
Website :
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2 Haiti Liberté
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
A Travers Haiti
Funérailles de deux agents des FAD’H !
Le conseiller présidentiel Edgard Leblanc Fils aux funérailles des deux
jeunes soldats de l’armée
Par Isabelle L. Papillon
Le lundi 17 mars 2025 au matin,
les funérailles de deux frères,
Elidson Trazil et Edwing Elira Trazil,
ont eu lieu en l’église Notre-Dame
d’Altagrâce de Delmas 44. Deux soldats
des Forces armées haïtiennes
(FAD’H) ont été assassinés simultanément,
au même endroit, à Delmas
30, le mardi 25 février au matin.
Selon leur famille proche,
Marcelin Myrtil, l’une des victimes à
Delmas 30, dont la maison a été incendiée
par des voyous qui poursuivaient
les bandits de « Viv Ansamn
», a déclaré que ces deux gendarmes
avaient été abattus par des bandits à
la solde du pouvoir. Mais pourquoi
ce double meurtre n’a-t-il pas fait la
une des journaux, se demandent certains
observateurs politiques ? Même
les funérailles n’ont pas été relayées
par certains grands médias du pays.
Pourquoi veulent-ils garder secret un
tel événement, un tel assassinat ? Y
a-t-il quelque chose de louche qu’ils
cherchent à dissimuler pour que la
vérité ne soit jamais révélée ?
Ces deux frères n’ont été tués ni
au combat ni en opération militaire.
Ils ne pouvaient pas être les seuls impliqués
dans une opération, mais s’il
y avait d’autres soldats sur place, que
leur est-il arrivé ? Quelle histoire ont
raconté ces frères d’armes ?
Tout ce que les médias rapportent
est absurde. Ils ont tous préféré
boycotter la version d’un témoin
oculaire, proche des victimes, pour
vendre ce qui plaisait à leur chef ou à
leurs clients. Il s’agissait de défendre
le gouvernement agonisant, tout en
évitant de le dénoncer dans ce massacre.
Aucune enquête n’a été menée
sur cet acte, car la fausse version des
faits est bien accueillie par le régime
actuel et par une société qui se laisse
aveuglément entraîner dans les fake
news.
Les deux frères soldats ont été
exécutés alors qu’ils se trouvaient
chez Marcelin Myrtil pour le protéger
des menaces qu’il recevait. Cet assassinat
n’a eu aucune considération,
c’était comme si de rien n’était,
tant de la part de l’État, des forces
armées que de la société civile en
général. Même le Conseil présidentiel
n’a rendu aucun hommage officiel
à ces deux victimes, si ce n’est
la présence du conseiller présidentiel
Edgard Leblanc Fils, entouré de plusieurs
officiers supérieurs des FAD’H
et de militaires, ainsi que d’autres
citoyens, parents et familles des
deux frères victimes, à la cérémonie
funéraire. D’autres membres du gouvernement,
ainsi que le Premier ministre
Alix Didier Aimé Fils, ont brillé
par leur absence. Il ne s’agissait pas
d’une affaire critique méritant l’attention
de l’État et du gouvernement.
La seule déclaration officielle du gouvernement
provient du ministre de
la Justice et de la Sécurité publique,
Patrick Pélissier.
Une vague note du ministre
pour endormir les enfants. « Ces valeureux
agents des forces de l’ordre
ont perdu la vie lors des dernières
opérations courageusement menées
pour déraciner les gangs armés qui
terrorisent notre Nation. Tombés en
héros, ils ont fait preuve d’un engagement
exemplaire pour restaurer
l’ordre, défendre la Paix et protéger
le peuple haïtien face à des forces de
violence et d’anarchie.
En ces moments de douleur,
je tiens, en mon nom personnel et
au nom de toute l’institution, à
exprimer mes plus sincères condoléances
aux familles endeuillées,
aux proches des victimes, à leurs
collègues ainsi qu’à l’ensemble de
la nation haïtienne, ébranlée par
ces pertes inestimables. La Nation
pleure aujourd’hui ses héros, tombés
en accomplissant avec bravoure leur
devoir sacré de protéger et de servir.
Face à cet acte lâche et inacceptable,
le Ministre de la Justice,
affirme avec fermeté qu’il ne reculera
devant aucun obstacle. En collaboration
étroite avec les autres
membres du Gouvernement dirigé
par le Premier Ministre Alix Didier
Fils Aimé et sous l’impulsion du
Conseil Présidentiel de Transition,
toutes les mesures nécessaires seront
prises pour restaurer l’ordre et
garantir la sécurité des citoyens. La
Police Nationale d’Haïti (PNH), en
coordination avec la Mission multinationale
d’appui à la sécurité,
aura la responsabilité de mener,
avec détermination et efficacité, les
opérations visant à démanteler les
réseaux criminels et à faire en sorte
que la peur change enfin de camp.
Il est impératif de mettre fin à cette
spirale de violence insensée et de
ne plus jamais perdre nos vaillants
agents qui incarnent le courage, le
dévouement et l’esprit de sacrifice.
En ce moment d’épreuve, le
Ministère renouvelle son engagement
indéfectible envers les forces de
l’ordre et réaffirme sa détermination
à instaurer un climat de Paix et de
justice pour tous les Haïtiens. »
Ce qui est absurde, c’est que la
société haïtienne a ignoré ce meurtre
odieux, que chacun peut voir et prouver,
puisqu’il n’est pas virtuel, contrairement
au bébé prétendument jeté
aux flammes par des groupes armés.
Une information sans date, ni lieu
précis, si ce n’est la déclaration d’un
jeune homme qui affirme l’avoir vue,
et que le monde entier, assez naïvement,
a prise pour la pure et simple
vérité. Cette affaire, tel un montage,
L’arrivée du conseiller Edgard Leblanc Fils et du chef des Forces Armées
Les obsèques des deux agents de la FAD’H, Elidson Trazil et Edwing Elira
Trazil ont été chantées à l’église Notre Dame d’Altagrace.
sert de document pour étayer certains
points de vue sur le phénomène de
l’insécurité.
Chaque film comporte une part
de suspense : la mère de cet enfant,
sans avoir eu le temps de parler à
la presse pour obtenir plus d’informations
sur ce crime présumé, a
également été tuée. Et personne, pas
même la police, n’a jamais interrogé
le messager qui a apporté cette nouvelle.
Telle est la réalité du pays !
Pourtant, le meurtre des gendarmes,
dont les funérailles viennent d’être
chantées par le révérend père Audate
Flaubert Joseph, et leurs corps ont bel
et bien été inhumés le même jour au
cimetière de Delmas 75. Ce fait bien
réel, indéniable, n’a malheureusement
pas reçu l’attention accordée au
cas imaginaire du bébé jeté dans les
flammes.
De plus, lors de l’enterrement
des soldats des forces armées, leurs
collègues, afin de rendre hommage
aux victimes, ont tiré à balles réelles
à l’entrée du cimetière. Un jeune
homme assistant aux funérailles a
été touché par un projectile et est
mort sur le coup.
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Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
Haiti Liberté
3
A Travers la République Dominicaine
« Problème haïtien » ou problème néo-Trujillo ?
Débat avec option démocratique !
Revenir sur la dénationalisation raciste de la décision 168-13
Par le Mouvement socialiste des travailleurs
La droite essaie toujours d’étouffer
toute tentative de débat rationnel
sur la politique d’immigration avec des
accusations criardes de « trahison » et
en diffusant les théories du complot les
plus délirantes, comme des hypothèses
sur des projets de fusion « mondialistes
». Cette atmosphère rance reflète la décomposition
politique et sociale qui a
conduit à ce régime corrompu et antidémocratique,
qui cultive et promeut
l’ignorance, les préjugés et la culture
du lynchage, comme instruments au
service de la consolidation de son pouvoir.
Cet environnement antidémocratique
ne peut cependant pas imposer
l’autocensure sur une question aussi
transcendantale.
C’est pour cette raison que nous
souhaitons engager un débat fraternel
avec la direction et le militantisme du
parti Option Démocratique (OD), qui se
revendique comme une organisation
progressiste et qui a parfois subi des
menaces de la part des secteurs racistes
et d’extrême droite. En examinant le
programme gouvernemental présenté
pour les élections présidentielles de
2024, on constate que dans la section
« Politique d’immigration », les objectifs
sont définis « de mettre fin au trafic
(de personnes) et à la corruption à la
frontière » en vue de garantir que tous
les immigrés travaillant dans le pays
aient un statut d’immigration régulier,
et d’« équilibrer les flux migratoires »
et « rationaliser la migration de travail
» sous la coordination du ministère du
Travail afin que le nombre d’immigrés
s’adapte aux exigences du travail dans
le secteur des entreprises.
En décembre 2022, José Horacio
Rodríguez, alors député de l’OD, a
publié une déclaration dans laquelle il
affirmait que « le désordre de l’immigration
est une conséquence de l’irresponsabilité
des différents gouvernements
». Rodríguez a déclaré que
l’augmentation des expulsions était
une forme de populisme, car elle contredisait
l’octroi de « milliers de visas
par mois dans le pays voisin ». Il a conclu
en appelant à lutter contre la traite
des êtres humains et la corruption, à
améliorer les salaires dans l’agriculture
et la construction afin qu’ils soient plus
attractifs pour les travailleurs dominicains,
à définir les quotas de travailleurs
immigrés dont l’économie a besoin et à
appliquer une régularisation de l’immigration
visant exclusivement à remplir
ces quotas, en expulsant tous les immigrants
en situation d’immigration irrégulière,
toujours « en respectant une
procédure régulière ».
La première chose qui saute aux
yeux est que dans ces deux documents
OD, le point de départ est la perspective
traditionnelle du soi-disant « problème
haïtien ». En d’autres termes, le problème
à résoudre est celui d’une communauté
immigrée trop nombreuse et
qu’il faut réduire. OD propose que pour
y parvenir, il ne suffit pas de procéder
à des expulsions massives, mais qu’il
faut également empêcher l’arrivée de
nouveaux immigrants en provenance
d’Haïti ; En outre, il est indiqué que
seuls les immigrants qui sont nécessaires
en tant que main-d’œuvre pour
le monde des affaires devraient être
régularisés ; les excédents doivent
être expulsés « conformément à une
procédure régulière ».
La seconde est que même si OD
ne s’engage pas dans les éléments
les plus violents et paranoïaques du
discours gouvernemental, comme la
présentation de l’immigration comme
une menace pour la sécurité et la
souveraineté, il existe néanmoins une
coïncidence fondamentale dans la caractérisation
et les propositions d’OD
avec le programme du gouvernement
Abinader.
Le « Pacte national pour la formulation
et l’exécution des politiques
de l’État concernant la situation en
Haïti », promu par Abinader et signé
par les partis et intellectuels subordonnés
au gouvernement, le 26 octobre
2023, propose au point B.1 un « cadre
réglementaire efficace en matière
d’immigration » qui comprend un plus
grand contrôle aux frontières et l’octroi
de visas de travail, B.4 propose «
Planifier le marché du travail dominicain
et ses besoins en main-d’œuvre
étrangère » et le B5, sur « Expulsions
et sortie du pays », propose l’expulsion
« dans le cadre d’une procédure
régulière ». Les signataires du pacte
vont de l’extrême droite, comme
le FNP, aux organisations de centre-gauche
comme le Frente Amplio,
qui reflète un consensus anti-haïtien
au sein des partis du système, et s’il
n’a pas été signé par des partis comme
le PLD, le FP ou le PRD, c’est pour des
raisons électorales et non en raison de
divergences de fond.
Il est évident qu’aucun gouvernement
ou parti politique ne dira qu’il
est contre une procédure régulière ou
en faveur de la corruption, pas même
un gouvernement corrompu et arbitraire
comme celui actuel. L’important
est de comprendre quelles politiques
encouragent les violations des
procédures régulières et encouragent la
corruption. La cause de l’immigration
haïtienne n’est pas la traite des êtres
humains ni la corruption de l’armée et
de la police des frontières. Il y a environ
700 000 Haïtiens en République
dominicaine, selon les estimations de
l’Institut national des migrations. Les
principales raisons pour lesquelles ces
travailleurs haïtiens émigrent vers
cette partie de l’île sont similaires à
celles qui ont conduit plus de deux
millions de Dominicains à émigrer vers
les États-Unis, Porto Rico et l’Espagne
: manque d’opportunités d’emploi,
manque de droits sociaux et de libertés
démocratiques, bas salaires, violence.
Même au péril de leur vie, des milliers
de Dominicains sautent à la mer sur
des yachts pour tenter d’échapper à
l’enfer, tout comme les émigrés haïtiens
et, même si la répression s’accentue,
beaucoup continueront d’essayer
tant que la situation dans leur
propre pays ne s’améliorera pas. La
traite des êtres humains et la corruption
augmentent, dans ce contexte,
car les portes de l’émigration légale
sont fermées. En ce sens, il est contradictoire
qu’OD dénonce l’octroi de
visas dans les consulats dominicains
en Haïti, sans se rendre compte que
fermer davantage les possibilités de
migration légale ne fait qu’augmenter
la migration irrégulière, les trafics et la
corruption.
Il est également important de
souligner que le gouvernement et l’OD,
en conditionnant la régularisation de
l’immigration des immigrés aux besoins
de main-d’œuvre du monde
des affaires, excluent des milliers de
personnes qui, pour diverses raisons,
ne sont pas en mesure de travailler,
par exemple les enfants et les adolescents
ou les personnes âgées. Les racines
des personnes qui, dans certains
cas, vivent et travaillent dans le pays
depuis des décennies, ne sont pas prises
en compte, comme les retraités de la
canne à sucre à qui le gouvernement
refuse leurs pensions et leur vole leurs
cotisations de sécurité sociale. On ne
tient même pas compte du fait que des
milliers de Dominicains d’origine haïtienne
ont été dénationalisés et sont
traités par les autorités comme s’ils
étaient des étrangers, bien qu’ils soient
nés et aient vécu toute leur vie en République
Dominicaine. Toutes ces personnes
seraient confrontées à des expulsions
massives, comme c’est le cas
actuellement, si le programme OD était
mis en œuvre.
Cela nous amène à un autre
problème du programme OD : les déportations
massives, comme l’expulsion
de l’ensemble de la population
considérée comme économiquement
excédentaire, ne peuvent par définition
être effectuées dans le respect d’une
procédure régulière. Non seulement
parce que leur massivité impose les
procédures qui violent les droits de
l’homme comme nous le voyons actuellement,
mais aussi parce que les
expulsions collectives sont en ellesmêmes
des violations des accords sur
les droits de l’homme signés par l’État
dominicain, qui ont un statut constitutionnel.
José Horacio Rodríguez
Le vrai problème est le
néotrujillisme
Or, est-il vrai qu’une communauté immigrée
de 700 000 personnes est excessivement
nombreuse dans un pays
de près de 11 millions d’habitants, et
que sa taille doit être drastiquement
réduite ? Il n’y a aucun fondement
rationnel à cette affirmation, qui a été
recyclée pendant un siècle, lorsque la
communauté immigrée était plus petite.
Cela montre que la République
Dominicaine n’a pas de « problème
haïtien », elle a un problème néo-Trujillo.
Il n’y a pas un excès d’Haïtiens,
mais plutôt un déficit de droits
démocratiques, que les discours et
politiques racistes contribuent à masquer.
La droite du régime politique, la
destruction des libertés démocratiques
et l’approfondissement d’un système
d’oppression raciale que l’on peut
sans aucun doute qualifier de régime
d’apartheid, sont des processus étroitement
liés à la précarité de la sécurité
sociale, de la santé publique et de l’éducation,
aux inégalités sociales et aux
bas salaires. Contrairement à ce que
beaucoup de gens pourraient penser,
le problème néo-Trujillo affecte non
seulement ses principales victimes,
les Haïtiens, les Dominicains d’origine
haïtienne et les Dominicains noirs,
mais il a des implications graves et
brutales pour l’ensemble de la classe
ouvrière.
Il est vrai que les services publics,
comme la santé et l’éducation,
souffrent d’une très grande crise, mais
la cause en est le désinvestissement.
Il est vrai que les salaires sont très
bas, mais la cause en est l’absence de
liberté syndicale. La communauté immigrée
haïtienne, dans des conditions
de persécution et de surexploitation,
contribue bien plus à l’économie et à
la société dominicaines que ce qu’elle
reçoit en échange en termes de salaires
de misère et de services publics très
médiocres.
Ces dernières années, la République
dominicaine, tout comme le
Salvador, le Nicaragua et le Venezuela,
est devenue un régime dans lequel des
arrestations massives sont effectuées
sans respecter les garanties constitutionnelles.
Le gouvernement Abinader
a appliqué cette politique pendant la
pandémie de Covid-19, en poursuivant
l’état d’urgence de Danilo Medina,
jusqu’en octobre 2021. Après avoir
levé l’état d’urgence, approuvé par le
Congrès, il a procédé à la promotion
des expulsions massives, suspendant
les garanties constitutionnelles, comme
le droit de ne pas être arbitrairement
détenu ou de ne pas subir de
perquisitions dans les maisons sans
décision judiciaire, mais cette fois-ci, il
a suspendu les garanties constitutionnelles
sans l’approbation du Congrès,
c’est-à-dire illégalement.
Cette politique, clairement antidémocratique
et qui rappelle l’époque
des dictatures de Trujillo et Balaguer,
n’a rencontré aucune opposition au
Congrès ni parmi les partis reconnus
par le JCE pour une raison très simple
: ses principales victimes sont les
travailleurs haïtiens et dominicains
d’origine haïtienne. Comme vous pouvez
le constater, le néotrujillisme et le
racisme contribuent à la destruction
des libertés démocratiques, ce qui se
traduit par une diminution des droits
de l’ensemble des travailleurs dominicains,
affectant même les secteurs qui,
par ignorance et par préjugés, soutiennent
des politiques racistes.
Nous pensons que ces réflexions
devraient être prises en compte
par l’ensemble du spectre politique
des organisations progressistes autoproclamées
de la République dominicaine,
même si OD se distingue parmi
elles comme celle qui a le plus grand
poids électoral et se positionne également
en opposition au gouvernement.
Nous considérons qu’une véritable
opposition démocratique implique aujourd’hui
nécessairement de dénoncer
la criminalisation de l’immigration, les
déportations massives et les discours
de haine qui présentent faussement
les travailleurs haïtiens comme un
fardeau économique et une menace
pour l’existence même de la nation
dominicaine.
En outre, il est essentiel d’exiger
le démantèlement du régime de
discrimination raciale. Cela signifie
revenir sur la dénationalisation raciste
de la décision 168-13 de milliers
de Dominicains d’origine haïtienne,
procéder à la régularisation de l’immigration
de tous les migrants ayant des
racines dans le pays, garantir le droit
de se syndiquer à tous les travailleurs
sans distinction de race ou d’origine
nationale, lever l’état d’urgence, mettre
fin aux raids sans décision judiciaire et
aux détentions arbitraires basées sur
le profilage racial, verser des pensions
aux producteurs de canne à sucre et
mettre fin aux mettre fin au travail
forcé dans l’industrie sucrière.
Mouvement socialiste des
travailleurs de la République
dominicaine
18 mars 2025
4 Haiti Liberté
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
Perspectives
Rassemblement au
Canada : Arrêtez le ciblage
raciste des migrants,
un statut pour tou.te.s
La FAO prévient que
près de la moitié de la
population d’Haïti a
besoin de nourriture
Des enfants de la classe défavorisée vivants dans la misère et la pauvreté
l’occasion de la Journée internationale
À contre le racisme, rejoignez Solidarité
sans frontières pour dénoncer le ciblage raciste
des migrant.e.s sur l’Île de la Tortue et
exiger un statut pour tou.te.s, l’arrêt des expulsions
et la fin des détentions. Nous nous
rassemblerons pour diffuser de l’information
aux heures de pointe, nous exprimer sur les
médias sociaux, et inviter nos voisin.e.s, les
membres de la communauté, les collègues
de travail et d’école à nous soutenir. Alors
que le gouvernement libéral de Trudeau
passe au gouvernement libéral de Carney,
nous nous rassemblons dans la circonscription
de Trudeau pour rappeler au Parti libéral
sa promesse non tenue de régulariser tou.
te.s les migrant.e.s sans papiers et à statut
précaire. Cette promesse non tenue a brisé
nos espoirs et nos rêves. Mais, nous sommes
fort.e.s, et nous sommes plus fort.e.s
ensemble, et nous ne lâcherons jamais. Plus
important encore, nous nous rassemblons
pour rappeler à la population d’ici que, quel
que soit l’accident de notre naissance, nous
sommes tou.te.s égales et égaux et méritons
tou.te.s les mêmes droits, le même respect et
la même dignité.
Joignez-vous à nous ! Vendredi 21 mars
2025 à 7h30 en face du Métro Parc.
C’est tôt, mais l’effort en vaut la peine
! Un statut pour tou.te.s ! Stop aux
expulsions, aux détentions. L’union fait
la force.
Contact
E-mail: solidaritesansfrontieres@gmail.
com
facebook: www.facebook.com/
CiteSansFrontieres
twitter: @SolidariteMTL
Tél.: 514-809-0773
L
’Organisation des Nations Unies pour
l’alimentation et l’agriculture (FAO) a
rapporté qu’Haïti figure aujourd’hui sur la
liste des 45 pays qui ont besoin d’une aide
alimentaire extérieure.
Dans ce pays, on estime que 5,5 millions
de personnes, soit près de la moitié de
sa population de 11,5 millions d’habitants,
seront confrontées à une insécurité alimentaire
aiguë, c’est-à-dire la phase quatre, entre
mars et juin 2025.
Le communiqué ajoute qu’un
pourcentage inférieur souffrira de la phase
cinq, c’est-à-dire de la famine, qui sera
AVIS DE DIVORCE
Par Ces Motifs, le Tribunal, après examen sur les conclusions du Ministère
Public maintient le défaut octroyé contre le défendeur à l'audience précitée,
pour le profit déclare fondée ladite action. Admet le Divorce de la Dame
Shelove Daniella DAMUS d'avec son époux Mackensy FINANCE pour injures
graves et publiques aux torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens
Matrimoniaux ayant existé entre lesdits ; ordonne à l'officier de l'état civil
de la Commune d'Aquin de transcrire sur les registres à ce destinés, le
dispositif du présent Jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des
quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers
les tiers s'il y échet ; Commet l'huissier Fritz Bernard, de ce siège, pour la
signification de ce jugement. Compense les dépens. Ainsi Jugé et prononcé
par nous, Me Jean Emmanuel Zéphir, juge en audience Civile et publique en
date du dix Mai deux mille Vingt-quatre, en présence de Me Vana MANE,
Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort avec l'assistance
du Greffier Jean Claude Novembre. Il est ordonné, etc...En foi de quoi, etc...
Fait à Port-au-Prince, le 28 Février 2025. NB. - deuxième publication. Me
Jean-Claude
marquée par un manque total d’accès à la
nourriture, des décès et des déplacements
généralisés.
La situation dans ce pays des
Caraïbes, souligne la FAO dans un communiqué
publié
au journal
ABONNEZ-VOUS Haïti Libre,
est le résultat
d’une
récession
économique
persistante
Au
depuis six
ans, d’une
faible production
ali-
Journal
mentaire intérieure,
de
prix élevés,
Haïti Liberté de pénuries
de carburant
et de grands
dangers naturels.
718-421-0162
Prensa
Latina
17 mars
2025
AVIS DE DIVORCE
Entre la dame Wilnise Vincent et son époux Judes Pierre. PAR CES CAUSES ET
MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère public,
maintient le défaut octroyé contre le défendeur à la susdite audience, pour le
profit du défaut, déclare fondée ladite action, admet en conséquence le divorce de
la dame Wilnise Vincent d'avec son époux, Judes Pierre pour cause d'incompatibilité
de caractère et d'abandon de droit marital; prononce la dissolution des liens
matrimoniaux existant entre lesdits époux, ordonne à l'Officier de l’Etat civil de la
section Sud de Port-au-Prince de transcrire dans les registres à ce destinés le
dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens
s'éditant à la capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers s'il y
échet. Commet l'huissier Devide MORANCY de ce siège pour la signification de ce
jugement, compense les dépens.
Ainsi jugé et prononcé par Nous, Jean Osner PETIT PAPA, Juge, en audience civile,
ordinaire et publique du mercredi dix Juillet deux mille vingt-quatre, en présence
de Me Jeanty Souvenir, Substitut Commissaire du gouvernement de ce ressort,
avec l'assistance du sieur Junior Sauvens THELEMAQUE, greffier du siège.
Il est ordonné.............
En foi de quoi.............
Me Johnson Maitre, AV.
AVIS DE DIVORCE
Par Ces Motifs, le Tribunal après examens sur les conclusions du Ministère
Public maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l'audience
précitée, pour le profit déclare fondée ladite action admet en conséquence
le Divorce du Sieur Johnny BALDE d'avec son épouse Yslorne MAISON-
NEUVE pour injures graves et publiques aux torts de l'époux. Prononce la
dissolution des liens Matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux ; ordonne
à l'officier de l'état civil de la Commune d'Aquin de transcrire sur les
registres à ce destinés le dispositif du présent Jugement dont un extrait sera
inséré dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale s'il échet ; Commet
l'huissier Fritz Bernard, de ce siège pour la signification de ce jugement.
Compense les dépens. Ainsi Jugé et prononcé par nous Me Jean Emmanuel
Zéphir, juge en audience Civile et publique en date du dix Mai deux mille
Vingt-quatre, en présence de Me Vana MANE, Substitut du Commissaire du
Gouvernement de ce ressort avec l'assistance du Greffier Jean Claude
Novembre. Il est ordonné etc... En foi de quoi, etc... Fait à Port-au-Prince, le
28 Février 2025. NB deuxième publication. Me Jean-Claude Charles,
Avocat.
AVIS DE DIVORCE
Par Ces Motifs, le Tribunal après examens sur les conclusions du Ministère Public
accueille l'action du sieur Jonel LAMONTAGNE pour être juste et fondée ; Admet en
conséquence le Divorce du Sieur Jonel LAMONTAGNE d'avec son épouse Wideline
FLORANTAIN pour injures graves et publiques aux torts de l'épouse ; ordonne à l'officier
de l'état civil de la commune d'Aquin de transcrire sur les registres à ce destinés le
dispositif du présent Jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens
s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts s'il y échet ; commet l'huissier
Fritz Bernard, de ce siège , pour la signification de ce jugement. Compense les dépens.
Ainsi Jugé et prononcé par nous Me Jean Emmanuel Zéphir, juge en audience Civile et
publique en date du dix Mai deux mille Vingt-quatre en présence de Me Vana MANE,
Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort avec l'assistance du Greffier
Jean Claude Novembre. Il est ordonné etc... En foi de quoi, etc... Faite à Port-au-Prince,
le dix Mai deux mille Vingt-quatre, en présence de Me Vana MANE Substitut Commissaire
du Gouvernement de ce ressort avec l'assistance du Greffier Jean Claude Novembre. Il
est ordonné, etc... En foi de quoi, etc... Fait à Port-au-Prince, le 28 Février 2025. NB,
deuxième publication. Me Jean-Claude Charles Avocat.
PAR CES MOTIFS
Sur les conclusions du Ministère Public, et après délibération selon le vœu de
la loi, reçoit le dossier qui pend à juger; maintient le défaut octroyé à l'audience
du onze Septembre deux mille vingt-quatre; déclare fondés les faits
d'injures graves et publiques avancés par le sieur Lionel GERMAIN contre
son épouse Denise LAMA; faits prévus et sanctionnés par les articles 217 et
suivants du CC. Déclare que les liens matrimoniaux ayant unis ce couple est
rompu; les déclare donc divorcés et ordonne à l'officier de l'état civil de
Mirebalais de transcrire sur les registres de mariages de la commune le
dispositif dudit jugement dont un extrait sera publié dans l'un des quotidiens
de la République sous peine de sanctions prévue par la loi. Commet
l'huissier Rolant DESIRE pour la signification.
Ainsi Jugé et prononcé par Nous, Magistrat Lexander DORILAS, Doyen du
TPl de Mirebalais en audience publique et civile du onze Septembre deux
mille vingt-quatre en présence de Me Gabriel FLEURY commissaire du
gouvernement avec l'assistance de Jean-Geles GEFFRARD, Greffier
Il est ordonné...etc...
En foi de quoi...etc...
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
Haiti Liberté
5
Kwonik Kreyòl
Antoni Fèlps : Ochan pou yon entèlektyèl zantray
J. Fatal Piard
Ti zezi yo vle kwoke nan gòj nou an
M fout bwè l ak yon bèl kout kleren
Apre yon ti tan m pipi l jete tout nèt
Pati yon pwezi Antoni Fèlps
Apèn mwa mas la koumanse, lanmò
gen tan deside pase kòd pwennfèpa
nan kou anpil pòv malere nan peyi
a san yo pa atann. Tren lanmò GNB
184 Kolektif Non ak Kò Gwoup la k te
derape depi 2001 an pèdi fren lage tout
boulin. Konsa katchapika lanmò lage
koukouwouj nan dengonn popilasyon
nan Dèlma 30, Dèlma 19, Savyen ak
nan Tirivyè. Se pa ni de ni twa rigòl
san k pa deboulonnen desann al plen
basen vyolans sistèm nan fouye nan
chak rakwen nan peyi a. Anplis n ap
pwofite klewonnen kòn jistis pou tout
sila a yo ki viktim gratis yo.
Entèlektyèl ak zentèlèktyèl
Plis pase 60 lane ekspperyans pe
pawezwe 24/24 tout kote nan sosyete
a pral aprann mwen anpil bèl leson. Pi
bèl nan leson sa a yo fè m dekouvri
gen yon bann diferans ant entelèktyèl
moun serye ki gen nanm ak zantray
yo e ki gen poto diyite yo ki kanpe
tèt drèt kou kè palmis. Yon lòt bò w
jwenn yon krèy zentèlèktyèl rèskiyè
san ren san fyèl ki koubi do yo fasil
tankou wozo bay van san wont ak san
santiman badijonnen pèsonalite yo ak
labou imilyasyon. Depi w kwaze ak yo
fòk lestomak ou fò anpil pou yo pa ba
w kè plen.
Nan lokazyon batay loksidan
kretyen jenosidè malfèktè t ap mennen
kont selebrasyon Bisantnè lendepandans
Ayiti a, li te fè yo fè yon asosiyasyon
krèy. AID, Kè Dòse ak Kèbèk
te konseye yo bay tèt yo non Kolektif
Non. Nan yon limewo jounal Lenouvelis
ki te soti premye oktòb 2003,ou
te jwenn non yo tout zentèlèktyèl ak
atis nanm Konze sa a yo. Kòm m fèk
sot di n nan, si yon moun gen lestomak
fèb depi sou premye fraz nan nòt
sa a ki rele Pozisyon zentèlèktyèl ak
atis Kolektif non yo kont selebrasyon
Bisantnè Lendepandans Ayiti a se festival
salopri ak lòbèy nèt. Move lòdè
santi di tit atik la, bay gwo vomisman
ak kè plen tout longè menm kote a.
Si pa malè ou ta fè gwo enpridans
pat mache ak sitwon ak fòmòl,
asid, w ap tou dekonpoze menm kote
a. Malerezman pou kondisip Konze
yo nan lis sa a ou jwenn yon bann
zentèlèktyèl ki te konprann yo te ka
bouche je moun serye nan mete yon
mask nasyonalis moun serye nan
batwèl machwè yo. Men van laverite
pa t pran tan pou l demaske yo tankou
gwo van siklòn GNB 2004 te chavire
bonèt tout mafreze lage atè plat. Se vre
gen anpil nan yo razwa lanmò te gen
tan pase koupe souf yo fòse yo mache
rara a, men gen kèk nan pwazon sa a
yo ki la toujou ki pa ko ekspire.
Dènye nan move grenn azipopo
sa a yo ki tounen giyon nan dengonn
Antoni Fèlps yon entèlètyèl zantray
peyi a kòd lanmò rive trangle mwa
pase a. Gwo majò jon nan karavàn
malpalan krachadò pwofesyonèl yo l te
bay tèt li dyòb mache klewonnen Ayiti
pat dwe pran lendepandans nan lè l te
pran n lan. Tout makòn zentèlèktyèl
azipopo Kolektif Non yo te depase limit
reyaksyonè soudevlope. Zentèlèktyèl
Kolektif Non pat menm jennen pou yo
te sèmante sou lanmò grann yo kote
yo pat dakò pou restan kolon Lafrans
yo remete Ayiti mago lendepandans la
yo te foure katchapika mechanste jis
nan fon gòj peyi a pou yo te fè n peye
depi nan lane 1825.
Apre Asosiyasyon Konze ak
Konzèz rize ak rizèz yo te fin koute
blan kolon fè yo krache sou memwa
Zansèt nou yo, tout te jwenn bèl dyòb
ekspè nan wazif nan tèt Leta a ak lòt
kote. Minis, direktè jeneral, anbasadè,
konsil, chaje move zafè, koperan,
konsiltan. Tout se te rekonpans pou
abolotcho pwofesyonèl yo k te twò
kontan zak rayisman ak trèt sa a. Nan
lantèman youn nan yo mwa pase a m
pat wè menm yon branch chive youn
nan majò jon GNB, 184 ak Kolektif
Non yo.
FRANTZ DANIEL JEAN
FUNERAL SERVICES INC.
• Funerals in All Boroughs
• Transportation of Remains
• Cremation
Nou pale kreyòl.
5020 Foster Avenue
Brooklyn, NY 11203
718.613.0228
Zentèlèktyèl pèlen tèt
2025 fè prèske 50 lane depi Franketyèn
te adapte yon bèl pyès teyat
yon dramatij polonè te ekri ki te rele
Imigre. Men Franketyèn te vrèman fè
yon bèl adaptasyon kote l te tradui l
nan lang Ayisyen epi l te rele l Pèlen
Tèt. Alòs 50 lane apre n te resi vin
wè volim abolotcho bobomasouri zentèlèktyèl
plastik sa a yo genyen nan
chak globil yo, n vin rann nou kont yo
pi move pwazon pase yon Pèlen Tèt an
asye. Pou valè imilyasyon plòt krache
santi di Kolektif Non voye nan boul
gigi Zanzèt nou yo n rann nou kont yo
pi mal pase Pèlen Tèt. Pou flonn imilyasyon
sa a Kolektif Non k koute 184
GNB fè yo sal memwa zansèt nou yo
Zentèlèktyèl reyaksyonè soudevlope pi
pwazon pase Pèlen Tèt.
Yo se pwazon vyolan pou diyite
pwòp peyi yo. Youn nan pi gwo
repwòch m konn tande anpil moun fè
Frank, li pito fèmen de papòt yon gwo
lekòl li te gen Bèlè pa devan. Epi pa
dèyè l louvri yon depo pou l vann manje
pèpè ki rantre Ayiti nan konminezon
kontrebann anbachal. Devwa memwa
sa a, se sitou pou n demaske mas
Konze trèt, ipokrit ak san karaktè ki te
bare boul figi Ti Boujwa reyaksyonè
soudevlope nan Pòtoprens. Li pa lojik
ditou pou n kite yo chita byen byen
alèz nan 1ye ranje nan klas moun serye
k gen diyite ak mounite.
Zentèlèktyèl grapyay VS
Entèlètyèl Zantray
Anpil zentèlèktyèl ti sèvèl ka pap janm
gen kapasite pou yo rive konprann mak
fabrik pèlen tèt ki pann Ayiti jounen
jodi a sou kwa ensekirite ak vyolans
24/24. Enben tou aprann Pèlen Tèt ensekirite
sa a ki soti pou disparèt mas
pòv yo nan katye popilè yo soti dirèk
dirèk nan plan yon prezidan yannki
yo bay pou Franklen Delano Wouzvèl.
Nan lane 1945 nonm Wouzvèl sa a te
sèmante l pa gen pyès pwoblèm pou
l envesti plizyè milya dola vèt pou l
mete zizanni ak kabouya 24/24 nan
mitan tout Ayisyen alawonn badè.
Men kouman l te di l
“ Fòk Nou menm blan je vèt
nou fè tout sa n kapab pou n fòse
mas pòv Ayiti yo nan kabouya
24/24 ak moun a soulye yo. E,
apre sa fòk nou aranje n pou n simen
pwav pou moun a soulye yo
toujou nan zizanni antre yo. Se
sèl gren pwazon divizyon 24/24
sa a k ka pèmèt nou gen de pye n
sou kou Pèp santi di sa a ki goumen
ak zam lagè pou yo ka rache
lendepandans yo nan grif kolon
Lafrans pou yo te ka vin grandèt
majè”.
Sa k ta di n se depi 2001 plan
makab sa a vin koumanse ekzekite. Sa
k pi mal la se chak grenn nan makòn
zentèlèktyèl Kolektif Non, manm oligak
184 GNB, Konvèjans Demokratik,
Kò gang Diplomat Kò Gwoup yo, Medya
ANMH yo, Asosiyasyon etidyan
inyoran yo ki se yon may nan chenn
ensekirte sa a ki pe koupe souf Atiti
jounen jodi a. Tout konze sa a yo te
kenbe manch katchapika pou te ponyade
Diyite Ayiti nan do rive jis nan
fon kè l an 2004. E depi lè sa a se te
baryè lib pou bandi ak asayan GNB jwe
chanpyona ensekirite 24/24.
Chapo pou Antoni Fèlps :
Entèlektyèl zantray
Kontrèman ak zentèlèktyèl komokyèl
zagoloray Kolektif Non yo, Antoni
Fèlps se te yon bon jan entèlektyèl
zantray bon kalib. Bon materyo ra sa a
yo sa fè lontan yo koumanse disparèt.
Disparisyon bon materyo bon kalite sa
a yo se pi gwo defisi lespri pozitif Ayiti
te ka fè. Se nan plen lannwit 11 pou
louvri 12 mas 2025 la bri te kouri nouvèl
te gaye souf gwo kokenn powèt
womansye Ayisyen sa a te kase kòd.
Wi, apre 96 rèkòt kafe byen mi se nan
Monreyal kannòt lavi Antoni Fèlps te
jwenn ak zo grann li kote l te chavire
fas ba. San di pètèt Atoni se youn nan
pi gwo pou m pa di pi gwo nan dènye
kontenjan powèt yo ki pat lote diyite l
ak pèsonalite nan bak pou l al vannn
yo bay reyaksyonè nan lentènasyonal
la pou po patat.
La a n vle lonje dwèt jouda n sou
tout zentèlèktyèl Kolektif Non yo k te
vann diyite yo bay nenpòt gnonngolo
menm jan yo te fè sa depi lè yo te siyen
1ye oktòb 2003 nan yon atik ki te soti
nan 1ye paj nan jounal Nouvelis. Depi
lè sa a tout moun ki gen yon ti zing
zantray rann yo kont zentèlèktyèl komokyèl
Kolektif Non san ren san fyèl
ak Entèlektyèl zantray yo se lannwit
ak lajounen. Nan lokazyon disparisyon
kadav kò gwo powèt sa a Premye Minis
la te fè yon ti bat bouch sou sou sa.
Mesye Aliks Didye Fizeme te pran pòz
l regrèt anpil dèske gwo powèt Antoni
Fèlps travèse.
Men detan l pran pòz li pe
plenyen an, se ak tout movèz fwa l li
kte tout enstitisyon kiltirèl yo pe fin
trepase nan grif ti klik mafya ki pran
yo an otaj depi 2011. Premye Minis,
detan w pran pòz w pe plenyen pou
Antoni Fèlps ki travèse omwen fè yon
jès pou w sove rès enstitisyon ki la
Guarino Funeral Home
Serving the Haitian Community
for Over 30 Years
9222 Flatlands Avenue
Brooklyn, NY 11236
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Lyonèl Twouyo zentèlèktyèl grapyay
pou defann lakilti yo. W kwè w janm
mande Minis Kilti a ki jan responsab
yo jere resous moun ak materyèl ki gen
nan yo. Èske w janm mande èske se
pa ak de majè kout pye ak plòt krache
Dirèktè Teyat Nasyonal la jere atis ak
rès manm pèsonèl la. Premye Minis
konbyen fwa w mande Minis Kilti a
pou l mande Dirèktè Teyat Nasyonal la
kot twoup teyat la, kot twoup dans lan
kot balè nasyonal la, kote koral la ye,
ki tretman l bay atis yo ?
Epi w pran pòz w pe plenyen
pou Antoni Fèlps ki mennen tout batay
sa a yo pou Flanbo Lakilti toujou
rete djanm. Si jounen jodi a katchapika
lanmò pase pran l koupe souf li, sa pa
vle di pou w kite abolotcho ak mafya
pwofesyonèl fin koupe souf lakilti
menm jan an. Premye Minis Aliks
Didye Fizeme sa ka rive w pa konn sa,
Lakilti se sèl grenn sa n rete k pa ko fin
disparèt nèt. Premye Minis Aliks Didye
Fizeme li lè li tan pou w demele w kou
mèt Janjak pou w sove rès sa k rete yo.
Wi n ba w garanti w ap jwenn anpil
atis ak antreprenè kiltirèl ki sou teren
an e ki konn tout sa pou yo fè pou yo
sove bak lakilti yon ti gang mafya sanfwanilwa
pran l an otaj yo fin fè l chwe
sou resif movèz fwa, movèz jesyon ak
gagòt zanmitay ak grapyay. Premye
Minis, si atis nan Teyat Nasyonal yo
pa ko leve kanpe se paske yo pè pou
gwo malè pa rive yo men se pa paske
yo byen trete yo. Sa k fè w pa fè kòlè
fè yon reyinyon ak yo w ap tande rèl
ki gen kay makorèl depi 2011. Fè sa
non Premye Minis yon fason pou w
bay ochan pou memwa Antoni Fèlps
ki te yon gwo sòlda lakilti k te ekri Men
Peyi m nan jan l ye a. Premye Minis li
t ap di anpil pou se sou gouvènman w
lan Lakilti fin disparèt nèt akòz atitid
neglijans ak responsab manfouben ki
la yo.
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6 Haiti Liberté
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
Perspectives
Identifions les ennemis de classe des masses populaires
haïtiennes !
Par Henriot Dorcent
Des membres de la bourgeoisie haïtienne.
Le devoir de tout révolutionnaire est de
faire la révolution, disait Ernesto Che
Guevara. Le devoir de tout progressiste
haïtien est de sensibiliser les masses
populaires et de les aider à identifier
leurs ennemis de classe. Il est de notre
devoir, progressistes haïtiens, d’aider
les masses populaires et prolétariennes
à détruire l’appareil répressif des puissances
occidentales et du secteur privé
haïtien, renforcé depuis l’arrivée au
pouvoir du Premier ministre Ariel Henry
en 2021.
En effet, depuis l’arrivée en juin dernier
du premier contingent de la Mission
multinationale d’appui à la sécurité
(MMS) en Haïti, l’appareil répressif
s’est renforcé. En effet, les unités de
la Police nationale d’Haïti (PNH) et
des Forces armées haïtiennes (FAdH)
ne peuvent plus, à elles seules, réprimer
les masses populaires des quartiers
populaires d’Haïti. Leurs conditions de
vie se sont tellement détériorées que
l’impérialisme refuse de voir se reproduire
en Haïti un soulèvement populaire
qui rappellerait la Révolution
cubaine, la Révolution sandiniste ou
le mouvement bolivarien au Venezuela.
Notre devoir est de sensibiliser les
masses populaires en les aidant à identifier
leurs ennemis de classe, internes
et externes.
1. La bourgeoisie, le secteur
privé, les industriels, les commerçants,
les banquiers, les multinationales, les
courtiers d’assurance, la finance, les
grands propriétaires fonciers et les
patrons de sous-traitance haïtiens et
étrangers.
2. Les fonctionnaires bourgeois
de l’État, les dirigeants d’entreprises
privées et les segments de la petite
bourgeoisie réactionnaires, antirévolutionnaires
et favorables au statu quo.
3. Les réactionnaires des secteurs
religieux et de la fonction publique.
4. Les puissances néocolonialistes
occidentales, principalement les
États-Unis, la France et le Canada.
5. Institutions internationales
sous le contrôle des puissances impérialistes
occidentales (ONU, OEA, CAR-
ICOM, OMS, OMC, PAM, UNESCO,
UNICEF, etc.)
6. Politiciens opportunistes issus
des classes politique, civile, religieuse et
professionnelle, représentés au Conseil
présidentiel de transition (CPT)
7. Médias parlés, écrits, télévisés
et en ligne, liés à, appartenant à, et/ou
faisant écho à l’analyse politique de la
bourgeoisie haïtienne et des puissances
occidentales
8. Universitaires, intellectuels,
« activistes » et autres influenceurs
idéologiques qui renforcent, articulent,
s’alignent sur et défendent les
discours impérialistes propagés par les
principaux médias et experts haïtiens,
français, canadiens et américains et les
gouvernements occidentaux.
9. Forces répressives locales (PNH
et FAdH), MSS, mercenaires étrangers,
escadrons de la mort haïtiens, paramilitaires
et « brigades » liés, équipés, payés
par, et travaillant avec les forces répressives
étatiques susmentionnées.
Cette liste n’est pas exhaustive,
mais inclut les ennemis de classe les
plus évidents des masses prolétariennes
haïtiennes.
Il est nécessaire que l’avant-garde
de la lutte de libération nationale
s’unisse, éduque et construise une
mobilisation de masse susceptible de
mener à une véritable révolution. Nous
avons besoin de l’unité de toutes les
organisations populaires luttant pour
un changement socialiste en Haïti.
Nous devons échapper à la domination
idéologique, politique, économique, sociale
et culturelle des puissances impérialistes
occidentales et de leurs laquais
locaux. Cela commence par rejeter leur
discours toxique et construire notre
propre analyse, fondée sur des faits objectifs,
et non sur des rumeurs et de la
désinformation.
Construisons un parti de combat
autonome, indépendant et internationaliste
de tout le prolétariat haïtien pour
de meilleures conditions de vie et de travail,
un système éducatif universel de
Troupes kenyanes, qui constituent la majeure partie du MSS, à l’aéroport
de Port-au-Prince.
qualité, des soins de santé gratuits et de
qualité, une armée anti-impérialiste et
une nouvelle constitution avec un nouveau
programme politique socialiste et
la participation des masses populaires,
seule garantie d’un développement durable
en Haïti, en mettant fin au pillage
néocolonial et à la corruption généralisée.
Soyons maîtres de notre destin !
Non à l’occupation militaire d’Haïti !
Non au renouvellement du mandat
du MSS en Haïti.
Progressistes haïtiens, unissons-nous
pour la lutte de libération
nationale d’Haïti.
Liberté ou la mort ! La Patrie ou
la mort !
KONBIT POU MONTRE TOUT
AYISYEN LI, EKRI AK KONPRANN
LANG AYISYEN AN
esponsò
Konfederasyon Nasyonal
Vodouyizan Ayisyen (KNVA NY)
P.O. Box 640206
Oakland Gardens, NY 11364
Tel: 718-776-2870
917-442-0491
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25 out 2024
94-17 Francis Lewis Blvd
Jamaica Queens NY 11438
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Bayside, NY 11361
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Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
Haiti Liberté
7
Haïti, d’une Transition à l’Autre (164)
Conseil Présidentiel, de la création au scandale de corruption !
Les trois Conseillers Présidentiels concernés : Louis Gérald Gilles,
Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin
Par Catherine Charlemagne
(11ème partie)
Dans le dossier relatif à la corruption
de la BNC concernant les trois
membres du Conseil Présidentiel de
Transition, plusieurs options étaient
mises sur la table par Leslie Voltaire
alors Président du CPT pour obtenir
leur mise à l’écart. Il voulait démontrer
à Washington qu’il pouvait résoudre
cette équation en utilisant
des formules très complexes en tant
qu’architecte. De guerre lasse ! Ses
calculs ne lui ont pas donné satisfaction.
Et pour cause. Il a terminé son
mandat de Coordonnateur du CPT le
7 mars 2025 sans obtenir la moindre
satisfaction. « Face aux pressions
venues d’Haïti et de l’étranger, Leslie
Voltaire avait exprimé son embarras
aux trois Conseillers concernés leur
demandant de prendre eux-mêmes
une décision. Le Président du CPT
leur avait présenté plusieurs scénarios.
D’abord, il leur dit qu’il reste
attaché à leur position relative à la
présomption d’innocence garantie
par les lois haïtiennes.
Ensuite, Leslie Voltaire leur a
présenté comme option de déléguer
leur droit de vote aux trois autres
Conseillers Présidentiels. Le troisième
scénario serait que les trois
Conseillers concernés s’écartent euxmêmes
du Conseil. Les activités ont
été paralysées au Conseil Présidentiel
pendant plusieurs jours. Le jeudi
28 novembre, nous avons réalisé
une rencontre. Les trois Conseillers
Présidentiels concernés soutiennent
que le CPT n’a aucun mécanisme
pour les écarter du Conseil. Leslie
Voltaire a demandé aux trois
Conseillers concernés de prendre leur
responsabilité. Finalement, Louis
Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire
et Smith Augustin restent en poste
et conservent tous leurs droits et privilèges
en attentant la décision du
juge d’instruction en charge de l’enquête
sur le scandale de corruption
à la BNC. Mais, nous avons conclu
que le Conseil ne peut écarter aucun
de ses membres. Il n’y a pas de provision
légale » information circulant
dans la presse le 2 décembre 2024.
Pendant ce temps, les Conseillers
poursuivent leur combat sur plusieurs
fronts. D’un côté, ils tentent
de convaincre les autres membres du
CPT que cet organe politique n’a pas
le pouvoir de les révoquer. De l’autre
côté, les mis en cause ne cessent de
sortir, à travers leurs avocats, des
arguments juridiques, voire constitutionnels
prétextant qu’ils sont
de vrais Président. De ce fait, seule
une Haute cour de justice pourrait
trancher. Après Smith Augustin et
Emmanuel Vertilaire, c’était le tour
de Louis Gérard Gilles de récuser le
juge Benjamin Félismé. Dans une très
longue réquisition, ses deux avocats,
Me Mozart Clérisson et Éphésien Joissaint,
ont tenté, par des exercices intellectuels
et juridiques, de démontrer
que leur client est dans son bon droit
de décliner l’invitation du juge Benjamin
Félismé. Par ailleurs, ils soulignent
que leur client, en tant que
Président de la République, - rien que
ça - ne peut se présenter devant un
simple magistrat. Il faudra une Haute
cour de justice pour cet exercice.
Prenant les mêmes arguments
que ceux d’Emmanuel Vertilaire, Me
Mozart Clérisson et Éphésien Joissaint
se sont livrés à un Cours magistral
de science juridique pour tenter
de disculper le Conseiller-Présidentiel
dans cette affaire de cent millions de
gourdes de la BNC. Pour l’édification
des lecteurs, nous publions un large
extrait de leur plaidoirie « Cette suspicion
légitime est justifiée par les
motifs suivants: attendu que suite à
la transmission au parquet de ce ressort
du rapport en date du 2 octobre
2024 de l’Unité de Lutte Contre la
Corruption (ULCC) relativement à
une affaire dite « affaire la BNC »,
dans laquelle le nom du requérant,
Conseiller-Président de la Transition
de son état, ainsi que deux de
ses pairs, a été mal à propos cité,
le dossier a été déféré au cabinet
d’Instruction et distribué par devant
le juge et juge d’Instruction Benjamin
Félismé aux fins d’instruction
et d’information. Attendu qu’après
avoir pris connaissance du dossier,
le juge d’instruction, devant agir à la
lumière de la loi et des principes de
droit, est tenu de vérifier la qualité
des personnes mises en cause avant
de poser tout acte d’instruction.
Attendu que ne l’avait pas fait,
le juge d’instruction a commis l’erreur
d’inviter dans un premier temps
le requérant sous la date du 19 novembre
2024, en l’occurrence le
Conseiller-Président de la Transition,
Louis Gérald Gilles à se présenter par
devant lui en dépit de son statut de
Président de la République. Passible
seulement par devant la Haute Cour
de Justice pour des présumés crimes
et délits qu’il aurait commis dans
l’exercice de ses fonctions de président,
ce, conformément aux prescrits
de l’article 185 de la Constitution
de 1987 amendée et en vigueur.
La Haute Cour de justice n’existe pas
pour le moment, seule instance judiciaire
capable de se prononcer sur la
destitution du Président en cas de
manquement à ses devoirs manifestement
incompatibles avec l’exercice
de son mandat. L’inexistence de
cette Cour ne devrait être nullement
une excuse pour le juge, puisque la
Constitution n’autorise pas ce dernier
à en passer outre en pareille circonstance,
les prescriptions constitutionnelles
étant d’interprétation
stricte et d’ordre public.
Les fonctions de Président de
Louis Gérald Gilles lui sont conférés
respectivement par l’arrêté du 15
avril 2024 nommant les membres
du Conseil de la Transition, le Décret
de 10 avril 2024 portant création du
Conseil Présidentiel de la Transition,
le Décret du 23 mai 2024 déterminant
l’Organisation et le mode de
fonctionnement du Conseil Présidentiel
de Transition (CPT) ainsi que la
Résolution du 7 mai 2024 relative
à la prise des grandes décisions du
CPT. Qu’une requête a été adressée
au juge d’instruction Félismé le 28
octobre 2024 « pour lui expliquer,
ce, avec textes légaux à l’appui,
qu’il se doit de s’abstenir d’instruire
contre le Conseiller-Président
de la Transition, Louis Gérald Gilles
et de rendre son ordonnance de refus
d’informer en la circonstance, il
n’en a fait cas, et préféré de poursuivre
cette voie tortueuse lorsqu’il
a décidé de transformer le mandat
d’invitation en celui de comparution
dans lequel il a inculpé le Conseiller-Président
Louis Gérald Gilles
et lui demande de comparaitre par
devant lui le 09 décembre pour tous
les faits insérés dans le réquisitoires
d’informer du Parquet... De ce qui
précède, le Conseiller-Président de
la Transition, Louis Gérald Gilles
récuse en masse et demande le dessaisissement
des cabinets d’instruction
de tous les juges d’instruction
du Tribunal de Première Instance de
Port-au-Prince, notamment celui du
Juge d’Instruction Benjamin Félismé,
pour cause de suspicion légitime.
Ce qui équivaut au renvoi des
Juges d’Instruction de ce Tribunal au
profit des autres Juges d’instruction
d’un autre Tribunal Civil de la République
» document rendu public le
vendredi 6 décembre 2024. Après ces
différentes réquisitions contre la décision
du juge Benjamin Félismé de
les convoquer les 9, 10 et 11 décembre
2024, personne ne s’attendait à
ce que l’un d’entre eux se présente à
son cabinet pour y être interrogé. Effectivement,
la presse et les observateurs
politiques qui avaient fait le déplacement
au cours de ces trois jours
y ont été pour leur frais. Ni Louis Gérard
Gilles ni Emmanuel Augustin ni
Smith Augustin ne s’étaient déplacés.
Chacun avait donné les raisons pour
lesquelles il n’avait pas l’intention de
venir le voir. En constatant leur absence,
le juge n’avait qu’à prendre à
chaque fois acte de leur absence et vu
qu’il avait mentionné qu’il lancerait
un mandat d’amener s’ils refusaient
de répondre à sa convocation, il ne
lui restait que cette ultime option contre
les trois membres du Conseil Présidentiel
de Transition.
Une attitude qui a vraiment
mis en colère Me Samuel Madistin
devant la position commune des trois
Conseillers-Président d’ignorer l’invitation
du juge en mettant en avant
leur statut de Président de la République.
En interview sur Magik9 le 11
décembre 2024, Me Samuel Madistin
a expliqué que « La récusation est un
droit que jouit une partie qui doute
de la neutralité d’un juge. La récusation
d’un juge n’est pas synonyme de
la cessation de l’instruction, c’est à
la Cour de cassation que revient
le droit de décider du traitement à
accorder à une requête de récusation.
On ne peut pas être en crise et
choisir la solution la plus difficile. Le
CPT est un repaire d’hommes et de
femmes en quête d’opportunités et
de privilèges, qui se sont associés à
la Communauté internationale, en
vue d’occuper les avenues du pouvoir
sans se préoccuper des problèmes
réels du pays.
Chaque Conseiller Présidentiel
coûte à l’État haïtien 60 000
dollars américains par mois. Pour
mettre un terme aux dérives du CPT,
il faut faire le choix d’un juge à la
Cour de cassation comme Président
et d’un gouvernement, sans Premier
ministre, avec 10 ou 12 Ministères.
Ce gouvernement, devra se pencher
sur des problèmes spécifiques dont
le rétablissement de la sécurité. »
Comme on peut le voir, la situation
demeure inchangée et complexe
pour tous les acteurs y compris la
Communauté internationale, notamment
Washington à travers la CAR-
ICOM dont le Conseil Présidentiel de
Transition en est le fruit. D’ailleurs,
devant l’intransigeance des mis en
cause pour démissionner de la structure
étatique, le lundi 16 décembre
2024, l’ensemble des acteurs et des
Parties prenantes de l’Accord du 3
avril ont eu une énième rencontre en
visio-conférence avec le Groupe des
Éminentes Personnalités (GEP) de la
CARICOM sur la question. Après des
heures de discussions, pratiquement
tous, notamment les trois plateformes
Me Samuel Madistin
ayant des membres impliqués dans le
scandale, ont exprimé leur souhait de
voir l’instance caribéenne limoger les
mis en cause.
Ces Parties prenantes ont tout
bonnement réclamé de l’organisation
interrégionale de démettre les trois
Conseillers indexés afin de sauver
le CPT d’une autodissolution. Nous
publions dans l’ordre les déclarations
de ces trois groupes qui n’appuient
plus leurs représentants au Conseil
Présidentiel de Transition tout en réclamant
une refonte totale de cette
instance. Me André Michel de l’Accord
du 21 décembre, (Louis Gérald
Gilles), Claude Joseph du parti EDE,
(Smith Augustin) et Liné Balthazar
pour le Collectif 30 janvier (Edgard
Leblanc Fils). Successivement, ils
affirment que « Nous avons expliqué
que le processus a perdu sa crédibilité
et sa légitimité. D’ailleurs, la
majorité des Parties prenantes ont
pris leur distance avec le processus
et leurs représentants au CPT. Nous
avons redit que l’on ne pourra pas
sauver le processus avec la présence
des trois Conseillers Présidentiels
inculpés au Cabinet d’instruction.
Toutes les Parties prenantes raisonnables
ont partagé le même diagnostic
que nous, mis à part quelques
fanatiques, nous reviendrons vers la
CARICOM avec une proposition de
redressement pour la Transition.
Car, nous l’avons tous compris,
nous devons sauver le processus
sans renverser la table » Me André
Michel. Ensuite, l’ancien Premier
ministre Claude Joseph « EDE plaide
pour le départ des trois Conseillers
inculpés. La CARICOM a demandé
aux secteurs de lui faire une proposition
sur l’avenir du CPT. Ce que nous
avons accepté. » Enfin, la plateforme
Compromis historique « La position
des partis du Collectif 30 janvier n’a
pas changé. Le CPT n’a pas respecté
l’Accord du 3 avril et n’a donné
aucun résultat. La formule du CPT
reste, mais on ne se reconnait pas
dans la composition. D’autant plus
que nous avions déjà pris notre distance
avec notre représentant qui ne
nous représente plus. Les secteurs
doivent se rencontrer pour travailler
sur une proposition de sortie de crise
à soumettre à la CARICOM idéalement
avant les fêtes de Noël. Ce que
les Parties prenantes s’engagent à
faire après les consultations entre
eux et avec d’autres secteurs qui ne
sont pas signataires de l’Accord du
3 avril » devait indiquer Liné Balthazar.
Toutes ces déclarations ont été
faites le lundi 16 décembre 2024 à
l’issue de la rencontre du Groupe
des Eminentes Personnalités de la
CARICOM et les Parties prenantes,
c’est-à-dire, les regroupements sociopolitiques
ayant des représentants
au sein du CPT sur le peu de résultats
constatés de celui-ci et le non
respect de l’Accord du 3 avril mais
surtout sur la perte de crédit des dirigeants
de la Transition auprès de
la population. On doit souligner que
ce mois de décembre 2024 a été un
mois fertile en informations sur le
dossier relatif à la corruption au sein
de la Banque Nationale de Crédit
(BNC) dans lequel sont impliqués
trois membres du Conseil Présidentiel
de Transition. En effet, quelques
jours avant les fêtes de Noël, le juge
chargé d’instruire l’affaire, Benjamin
Félismé, devait lancer deux mandats
d’amener à l’encontre de deux personnages
clés dudit dossier. Il s’agit
bien évidemment de l’ex-Président de
la BNC, Pascal Raoul Pierre-Louis et
l’ex-Consul Lornick Léandre, chacun
pour des motifs différents.
Le premier sous l’inculpation
de « corruption active et de versement
de pot de vin » et le second
pour « complicité de versement de
pot de vin ». Mais, ces deux personnalités
n’étaient pas les seules à intéresser
le juge d’instructeur au cours
de ce mois de décembre. A un niveau
moindre, l’ancien ministre du Commerce
et de l’Industrie, Jonas Coffy,
était lui aussi invité à se présenter
au Tribunal de Première Instance de
Port-au-Prince à titre de témoin pour
s’expliquer sur des « faits d’abus de
fonction, de corruption active et passive,
de sollicitation de pot de vin, de
versement de pot de vin » dans cette
affaire. Comme il fallait s’y attendre,
à la date prévue, c’est-à-dire, le lundi
23 décembre 2024, aucun des mis en
cause ne s’était présenté au Cabinet
du juge Benjamin Félismé.
D’une part, l’on savait déjà que
Pascal Raoul Pierre-Louis ne se trouvait
pas en Haïti depuis longtemps et
que Lornick Léandre lui aussi, s’était
mis à couvert sous d’autres cieux.
Entretemps, une majorité des Parties
prenantes de l’Accord du 3 avril
2024 cherchaient toujours à faire plier
le Conseil Présidentiel de Transition
sur les trois Conseillers accusés : Emmanuel
Vertillaire, Smith Augustin et
Louis Gérald Gilles qui, par des arguments
juridiques présentés dans la
presse, clament leur innocence mais
surtout mettent en avant leur statut
de Conseiller-Président pour récuser
leur envoi devant la justice ordinaire.
(À suivre)
C.C
8 Haiti Liberté
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
This week in Haiti
Let’s Identify the Class
Enemies of Haiti’s
Popular Masses
Haitians Again Challenge Trump’s
Bid to End Critical TPS Relief
“This administration had no authority
to prematurely remove critical TPS
protections, a literal lifeline for hundreds
of thousands of Haitians”
by Henriot Dorcent
A group portrait of members of Haiti’s bourgeoisie.
Kenyan troops, which make up most of the MSS, at the Port-au-Prince
airport.
Poor Haitians marching on Jan.
24, 2025 through the streets of
lower Delmas demanding housing,
hospitals, schools, and sanition.
The duty of every revolutionary is
to make a revolution, said Ernesto
Che Guevara, the duty of every Haitian
progressive is to raise awareness
among the popular masses and help
them identify their class enemies.
It is our duty, Haitian progressives,
to help the popular, proletarian
masses destroy the repressive apparatus
of the Western powers and Haiti’s
private business sector, which has
been strengthened since the Prime
Minister Ariel Henry took power in
2021.
Indeed, since the arrival last
June of the first contingent of the
Multinational Security Support Mission
(MMS) in Haiti, the repressive
apparatus has been strengthened
because the units of the Haitian National
Police (PNH) and the Haitian
Armed Forces (FAdH) can no longer
repress the popular masses in Haiti’s
working-class neighborhoods alone,
because their living conditions have
deteriorated to such a level that imperialism
does not want to experience a
popular uprising in Haiti again, which
will remind it of the Cuban Revolution,
the Sandinista Revolution, or
the Bolivarian movement in Venezuela.
And our duty is to raise awareness
among the popular masses by helping
them identify their internal and external
class enemies.
1. The bourgeoisie, the private
business sector, industrialists, traders,
bankers, multinational corporations,
insurance company brokers, finance,
large landowners, and Haitian and
foreign subcontracting bosses.
2. Bourgeois state officials, private
company executives, and the
segments of the petty bourgeoisie
which are reactionary, anti-revolution,
and pro-status quo.
3. Reactionaries from the religious
and civil service sectors.
4. Western neocolonialist powers,
principally the USA, France, and
Canada.
5. International institutions under
the control of Western imperialist
powers (UN, OAS, CARICOM, WHO,
WTO, WFP, UNESCO, UNICEF, etc.)
6. Opportunistic politicians
from the political, civil, religious, and
professional classes, represented on
the Transitional Presidential Council
(TPC)
7. The spoken, written, televised,
and online media, linked to,
owned by, and/or echoing the political
analysis of the Haitian bourgeoisie
and Western powers
8. Academics, intellectuals, “activists,”
and other ideological influencers
who reinforce, articulate, align
with, and defend the imperialist narratives
propagated by the mainstream
Haitian, French, Canadian, and American
media and pundits and the Western
governments.
9. Local repressive forces (the
PNH and FAdH), MSS, foreign mercenaries,
and Haitian death squads,
paramilitaries, and “brigades” linked
by the Institute for Justice and Democracy in Haiti
Seven years ago this month, in
March 2018, Haïti Liberté joined with
the Miami-based Family Action Network
Movement (FANM) and 10 other
Haitians living in the U.S. to sue the first
Trump administration for taking the
“arbitrary and capricious” step of terminating
the Temporary Protected Status
(TPS) of some 50,000 Haitians. The
case, known as Saget vs. Trump, began
in the New York Eastern District Federal
Court in Brooklyn, NY in January 2019
and was presided over by Federal District
Judge William F. Kuntz II.
In April 2019, Judge Kuntz
blocked the Trump administration’s
move to cut-off Haitians’ TPS with a
preliminary injunction. It was a big legal
victory for the Haitian expatriate
community.
The now-returned Trump administration
has again announced its plans
to not renew TPS for Haitians and, to
add insult to injury, has advanced the
Haitian TPS expiration date to August
2025 from February 2026.
As a result, the U.S.’s foremost
immigration lawyer, Ira Kurzban of the
Miami-based law firm Kurzban Kurzban
Tetzeli & Pratt, is spearheading a
lawsuit to stop the Trump administration
for a second time. A human rights
advocacy group which Kurzban helped
found in Haiti three decades ago, the
Institute for Justice and Democracy in
Haiti (IJDH), explains what is a stake
this time.
Kim Ives
Nine Haitian TPS holders, the Haitian
Evangelical Clergy Association,
and SEIU-32BJ has sued the Trump
administration for prematurely halting
Haiti’s Temporary Protected Status
(TPS), a humanitarian program that allows
hundreds of thousands of Haitians
to temporarily remain and work in the
United States due to Haiti’s current conditions
of extraordinary crises.
Alleging that the administration’s
early end of TPS was done in violation
of immigration law, without proper review,
and is driven by the President’s
racial animus towards non-white immigrants,
the Plaintiffs are asking for the
Federal Court in the Eastern District of
New York to block the administration’s
order.
The law offices representing
Plaintiffs include Kurzban Kurzban Tetzeli
& Pratt and Just Futures Law. Along
with the lawsuit, Just Futures Law and
NYU Professor Ellie Happel also filed
a FOIA lawsuit demanding decision
memos and country conditions reports
for the 15 countries currently designated
under the TPS program.
“The sudden curtailing of Haiti’s
TPS designation has created tremendous
fear and stress among hundreds
to, equipped by, paid by, and working
with the aforementioned state repressive
forces.
This list is not exhaustive but
includes the clearest class enemies of
the Haitian proletarian masses.
It is necessary for the national
liberation struggle’s vanguard to
unite, educate, and build a mass
mobilization that can lead to a true
and thorough revolution. We need
the unity of all popular organizations
fighting for socialist change in Haiti.
We must escape the ideological, political,
economic, social, and cultural
Haitians and their supporters rally in Miami, FL in support of TPS in
November 2018. The Trump administration again has Haitians’ TPS in
its cross-hairs.
Jake Gruber/USA Today
Former South Dakota Governor
Kristi Noem is now heads the
Department of Homeland Security
(DHS). She wants not only to end
Haiti’s TPS but slice six-months off
its expiration date.
of thousands of law-abiding and hardworking
TPS holders and their families,
many of whom are the parishioners of
our congregations and which include
children born in the United States who
should not be forced to choose between
their country and their parents,” said
Pastor Samuel Nicolas, President of the
Haitian Evangelical Clergy Association.
“Haitian clergy and community leaders
stand in solidarity with them.”
“The termination of TPS is motivated
by President Trump’s long standing
racial animus towards Haitians and
other immigrants from countries with
predominantly Black populations, not
the law or the facts” said Roxana Rivera,
with 32BJ SEIU. “We are filing this
suit to stand up for the Haitians in our
workforce and our communities, and
to stand against racist bullying and the
undermining of the rule of law.”
“Ending TPS for Haitians is one
more chapter in a long history of racially-motivated
Trump administration attacks
on vulnerable people,” said Brian
Concannon, the IJDH’s Executive Director.
“The Haitian community, their
allies, and the courts stood up to the
unconstitutional bullying last time, and
we are standing up once again.”
On Feb. 20, 2025, the U.S. Department
of Homeland Security (DHS)
Secretary Kristi Noem’s moved to “partially
vacate” DHS’s 2024 extension
(under the Biden administration) of
domination of the Western imperialist
powers and their local lackeys. This
starts by rejecting their poisonous
narrative and building our own analysis
based on objective facts, not rumor
and disinformation.
Let us build an autonomous, independent,
and internationalist fighting
party of the entire Haitian proletariat
for better living and working
conditions, a quality, universal education
system, free quality health care,
an anti-imperialist army, and a new
constitution with a new socialist political
program and the popular masses’
Haïti Liberté
Haiti’s TPS for the usual 18 months
by arbitrarily cutting six months off its
previously fixed expiration date. That
means that Haitian TPS holders are at
peril of being deported back into the
unsafe and dangerous conditions of
Haiti – a country currently wracked by
political instability, rampant violence,
human right abuses, a devastated
health care system, and pervasive food
insecurity.
“This administration had no authority
to prematurely remove critical
Ira Kurzban, the foremost
immigration lawyer in the U.S., is
again spearheading the legal fight
against Trump’s bid to end TPS.
TPS protections, a literal lifeline for
hundreds of thousands of Haitians,”
said Sejal Zota, Legal Director of Just
Futures Law. “By taking away this
program, the Trump administration will
uproot Haitian TPS holders from their
homes, families, churches, workplaces,
and their communities in the U.S.
and send them to certain misery in a
Haiti... suffering from a breakdown of
the healthcare system and near-famine
levels of hunger.”
“Trump and Noem’s actions are
illegal under the TPS statute and our international
promise that we will never
return people to countries where their
lives or freedom are threatened,” said
Ira Kurzban of Kurzban Kurzban Tetzeli
& Pratt. “The actions challenged in this
complaint represent a depth of cruelty
typical of authoritarian and fascist
governments and are inconsistent with
our values and history as a welcoming
nation.”
participation, the only guarantee of
sustainable development in Haiti, by
putting an end to neocolonial plunder
and widespread corruption.
Let us be masters of our destiny!
No to the military
occupation of Haiti!
No to the renewal of the mandate
of the MSS in Haiti.
Haitian progressives, let
us unite for Haiti’s national
liberation struggle.
Liberty or Death!
Homeland or Death!
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
Haiti Liberté
9
DU « RÊVE AMÉRICAIN » AUX
CAMPS DE CONCENTRATION !
Par Gustavo Villapol de personnes qui ne reviendraient Non content d’externaliser la fragilité de ces accusations. Basjamais.
détention des migrants à Cuba,
tidas, dont le seul « crime » était
Trump a trouvé un allié en la personne
d’avoir des tatouages, a passé 16
Guantanamo : de la torture
du président salvadorien, jours dans des conditions déplor-
des musulmans au dépôt de migrants
Nayib Bukele. Ce dernier, dans un ables avant d’être renvoyé au Ven-
élan de servilité exacerbé, a ofezuela.
La base navale de Guantanamo,
fert la flambant neuve méga-pris-
Le cas le plus récent est
autrefois symbole des on du Salvador pour héberger les celui de Francisco García, un barfert
détentions illégales et des tortures migrants expulsés des États-Unis. bier de 24 ans originaire de l’État
brutales et malsaines contre les En échange d’une modique somme d’Aragua. Il est actuellement incarcéré
Irakiens, les Afghans et d’autres de 6 millions de dollars, Bukele a
dans une prison de haute
hommes et femmes arabes, a été accepté d’incarcérer 300 membres sécurité au Salvador après que les
recyclée en centre de détention présumés du gang criminel Tren de États-Unis l’ont lié, sans preuve
pour migrants. Le président Donald
Aragua, le nouvel ennemi créé.
Trump, dans une manœuvre La méga-prison, officielle-
qui ferait rougir les stratèges les ment connue sous le nom de Centre
plus audacieux du Troisième Reich, de Confinement du Terrorisme (CEa
décidé d’invoquer la Loi sur les COT), fait l’objet de controverses
ennemis étrangers de 1798 pour depuis son inauguration. Conçue
justifier la détention de migrants pour accueillir 40 000 détenus,
sur le territoire volé au peuple elle a été critiquée par des organisations
cubain. Cette loi, qui accumulait
de défense des droits de
la poussière depuis l’ère des perruques
l’homme qui dénoncent des condi-
poudrées, a ressuscité pour tions inhumaines, la surpopulation
servir un agenda xénophobe et autoritaire.
et l’absence de procédure régulière
pour les détenus. Cependant, pour
Bukele et Trump, cette alliance
représente une solution “efficace”
à l’ennemi nécessaire qu’ils se
sont créé, bien qu’au détriment des
droits humains fondamentaux.
Comme le rêve américain est devenu
étrange. Il n’y a pas si longtemps,
c’était l’utopie dorée qui
brillait dans l’esprit de millions de
migrants à travers le monde. Une
terre promise où les hamburgers,
les hot-dogs, Mickey Mouse, Superman
et Wonder Woman étaient
accessibles à tous. Cependant, dans
un tournant ironique digne d’un roman
dystopique, ce rêve s’est métamorphosé
en cauchemar, où les
idéaux de Disney ont été remplacés
par des barreaux, des tortures, des
têtes rasées, des barbelés, des humiliations,
de la discrimination, des
sous-vêtements et un confinement
sans procédure régulière. À quoi
cela ressemblera-t-il ? Je ne sais
pas, mais il me semble me souvenir
d’une situation similaire.
C’était un mardi ordinaire
quand ils ont commencé à disparaître.
D’abord ce furent les communistes,
ces agitateurs qui défiaient
l’ordre avec des pamphlets
et des discours enflammés. Puis
les syndicalistes, qui insistaient
sur le fait que l’ouvrier méritait la
dignité. Ensuite, les intellectuels,
les artistes, les Juifs, les homosexuels,
les gitans... quiconque ne
correspondait pas au modèle du citoyen
idéal que le Troisième Reich
avait conçu dans son laboratoire de
haine.
L’ennemi n’existait pas, alors
ils l’ont créé. Avec des slogans
et des mensonges bien répétés,
ils ont fabriqué une menace que
seuls eux pourraient éradiquer.
Les Juifs étaient la conspiration
qui dévorait l’économie, les communistes
le virus qui corrompait
l’esprit allemand, les homosexuels
la dégénérescence qui affaiblissait
la race. Les faits n’importaient
pas, seule comptait la répétition
constante du mensonge jusqu’à
ce qu’il devienne vérité. Et quand
la machine de propagande eut terminé
son travail, les arrestations
commencèrent. D’abord des rafles
discrètes, puis des arrestations en
plein jour. Le monde regardait ailleurs,
les grandes entreprises de
Londres et Washington finançaient
les initiatives nazies, c’était l’option
idéale face à l’avancée soviétique,
tandis que les trains partaient,
chacun chargé de centaines
Les conditions à Guantanamo
ont fait l’objet de critiques
internationales.
Des rapports détaillent des détentions
indéfinies, des tortures et autres
traitements cruels, inhumains
ou dégradants, ainsi que le manque
d’accès à la protection judiciaire et
l’absence de procédure régulière.
Malgré les promesses de fermeture
et les dénonciations constantes de
violations des droits de l’homme, la
prison reste opérationnelle, maintenant
avec une nouvelle clientèle :
des migrants dont le seul crime a
été de chercher le “rêve américain”.
Le Salvador : la méga-prison
de Bukele comme le nouvel
Auschwitz
La criminalisation de la
migration : un commerce et un
ennemi auto-provoqué
La narration officielle justifie ces
mesures en partant du principe
que les migrants sont des criminels
potentiels, membres de gangs dangereux
comme le Tren de Aragua.
Cependant, cette généralisation est
non seulement injuste, mais également
criminelle. Des cas comme
celui de Jhoan Bastidas, un jeune
Vénézuélien déporté et détenu à
Guantánamo sans aucune preuve
d’activité criminelle, illustrent la
La méga-prison, officiellement connue sous le nom de Centre de
Confinement du Terrorisme (CECOT)
ni procédure judiciaire préalable,
au Tren de Aragua. Sa famille demande
de l’aide pour obtenir sa
libération et le ramener au Venezuela.
Aujourd’hui, il vit la tragédie
d’avoir été arrêté, rasé, maltraité et
emprisonné aux côtés de criminels
dangereux, son seul crime étant
d’être pauvre et d’avoir cru qu’une
meilleure vie l’attendait aux États-
Unis.
De plus, la diffusion de vidéos
montrant des supposés membres
du Tren de Aragua parlant avec
un accent mexicain a soulevé des
doutes quant à la véracité des accusations.
Ces incohérences semblent
être une stratégie délibérée visant à
stigmatiser la migration vénézuélienne
pour justifier des politiques
répressives, détourner l’attention
des problèmes internes et, bien
sûr, criminaliser le gouvernement
vénézuélien.
L’hypocrisie de l’extrémisme
opposant et de la
“communauté internationale”
Nous vivons dans un monde où le
gouvernement israélien tue près
de 20 000 enfants en une année,
où des massacres se déroulent au
Yémen et au Congo, où les États-
Unis imposent un blocus à Cuba
et au Venezuela provoquant des
crises économiques et migratoires.
Ensuite, ces mêmes États-Unis et
le nouveau Mussolini latino-américain
Bukele mettent en œuvre
ces politiques draconiennes tandis
que la communauté internationale
observe avec indifférence
et complicité. Les violations des
droits humains à Guantánamo et
dans les prisons salvadoriennes
sont largement connues et documentées,
mais les actions concrètes
pour mettre fin à ces abus restent
inexistantes. Le monde ne va-til
pas condamner les terroristes
opposants comme Paparoni, Julio
Borges, Juan Guaidó, María Corina
ou Leopoldo López qui se sont enrichis
en promouvant la migration
avant de monter des entreprises du
terrorisme pour transporter ces migrants
vers les États-Unis comme
des coyotes classiques exploitant
les tragédies humaines ?
Le « Rêve Américain » s’est
transformé en cauchemar où la recherche
d’une vie meilleure mène
à une cellule à Guantánamo ou
dans la méga-prison du Salvador.
La criminalisation de la migration,
la résurrection de lois archaïques
et l’externalisation de la répression
sont les symptômes d’une société
ayant perdu son cap éthique. Il est
Donald Trump a trouvé un allié en la personne du président salvadorien,
Nayib Bukele
impératif que la communauté internationale
sorte de son apathie
et agisse pour restaurer les valeurs
d’humanité et de justice qui furent
autrefois les piliers du monde.
En attendant, des milliers
de migrants continueront à rêver
d’une vie meilleure sans savoir que
ce rêve pourrait devenir leur camp
de concentration. Quand commencerons-nous
à appeler cela par
son nom ? Allons-nous encore attendre
qu’il y ait 6 millions de Juifs
ou 20 millions de Soviétiques morts
pour réagir ? Face à l’internationale
fasciste, il ne reste qu’une réponse :
Internationale antifasciste et mobilisation
populaire maximale.
*Gustavo Villapol est journaliste
et Directeur exécutif de Cuatro
F, l’hebdomadaire du Parti socialiste
unifié du Venezuela (PSUV).
Il est également Député à l’Assemblée
nationale du Venezuela.
CuatroF10 17 mars 2025
Traduction Bernard Tornare
10 Haiti Liberté
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
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Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
Haiti Liberté
11
Perspectives
Le socialisme à la chinoise est-il marxiste ?
Xi Jinping, il n’y a aucune ambiguïté : le socialisme à la Chinoise est le
socialisme.
Par Bruno Guigue*
10ème partie
Le « droit bourgeois » sous le
socialisme
Concernant le partage des objets
entre producteurs individuels, « le
droit égal est donc toujours ici dans
son principe… le droit bourgeois
». En effet, « le droit du producteur
est proportionnel au travail qu’il a
fourni, et l’égalité consiste ici dans
l’emploi comme unité de mesure
commune ». Lorsqu’un individu «
l’emporte physiquement ou moralement
sur un autre, il fournit dans le
même temps plus de travail ». C’est
pourquoi « ce droit égal est un droit
inégal pour un travail inégal ». Il
ne reconnaît « aucune distinction de
classe, parce que tout homme n’est
qu’un travailleur comme un autre ;
mais il reconnaît tacitement l’inégalité
des dons individuels et, par suite,
de la capacité de rendement comme
des privilèges naturels. C’est donc,
dans sa teneur, un droit fondé sur
l’inégalité, comme tout droit ». En
outre, « un ouvrier est marié, l’autre
non ; l’un a plus d’enfants que
l’autre, etc. A égalité de travail et par
conséquent, à égalité de participation
au fonds social de consommation,
l’un reçoit donc effectivement
plus que l’autre, l’un est plus riche
que l’autre, etc. » Or « ces défauts
sont inévitables dans la première
phase de la société communiste,
telle qu’elle vient de sortir de la société
capitaliste, après un long et
douloureux enfantement ». Car « le
droit ne peut jamais être plus élevé
que l’état économique de la société
et que le degré de civilisation qui y
correspond ».
Certes, « dans une phase
supérieure de la société communiste,
quand auront disparu l’asservissante
subordination des individus
à la division du travail et, avec elle,
l’opposition entre le travail intellectuel
et le travail manuel ; quand
le travail ne sera pas seulement
un moyen de vivre, mais deviendra
lui-même le premier besoin vital
; quand, avec le développement
multiple des individus, les forces
productives se seront accrues elles
aussi et que toutes les sources de
la richesse collective jailliront avec
abondance, alors seulement l’horizon
borné du droit bourgeois pourra
être définitivement dépassé et la société
pourra écrire sur ses drapeaux
« De chacun selon ses capacités,
à chacun selon ses besoins ! » En
attendant, ce sera la « dictature du
prolétariat » sous « le socialisme »,
c’est-à-dire la « première phase du
communisme ». Ce ne sera certainement
pas le paradis des travailleurs,
mais une société en transition, où la
lutte des classes se poursuit et où les
avantages du socialisme peinent à
se faire sentir. Et si Marx insiste sur
l’imperfection de cette transition du
point de vue communiste, c’est pour
réfuter des conceptions qui ne sont
qu’une « phraséologie désuète » et
qui « faussent la conception réaliste
inculquée à grand-peine au Parti ».
C’est ce raisonnement de Marx
– et l’intention qu’il révèle – que
Louis Althusser avait bien compris.
Il fait à ce sujet deux remarques
intéressantes. Lorsqu’on parle du
communisme, il est clair qu’on décrit
un processus long et contradictoire.
En effet, il « faudra passer d’abord
par sa phase inférieure (où le mot
inférieure doit être pris dans toute
sa force, car, à bien des égards, il
s’agit là d’une régression), c’est-àdire
par le socialisme », c’est-à-dire
« le rapport de production capitaliste
devenu rapport d’État ». Ce qui adviendra,
c’est donc « un capitalisme
d’État avec toutes ses conséquences
» : « la persistance de l’État, même
prolétarien, avec ses appareils d’État
», la persistance « du salariat et de
l’exploitation », le maintien du «
droit bourgeois », et donc la persistance
de « la lutte des classes ».
Or ce maintien de rapports sociaux
qui ne sont pas encore communistes
sans être capitalistes, se « combine
avec le pouvoir politique des travailleurs
que Marx et Lénine appellent
justement la dictature du
prolétariat ». Bien sûr, « cette combinaison
est contradictoire, et c’est
cette contradiction qui, si la lutte de
classe prolétarienne, appuyée sur
une large alliance populaire, est bien
conduite, justement dans la perspective
du communisme, peut faire sortir
la nouvelle société du socialisme
et l’engager dans le communisme,
la phase supérieure ». Ainsi, « une
formation sociale peut être en transition
entre deux modes de production,
sans avoir un mode de production
propre et exclusif, en quelque
sorte personnel ». S’agissant d’un
régime transitoire, elle peut « participer
à deux modes de production,
celui qu’elle est en train de larguer
et celui qu’elle est en train de construire
».
Mais Louis Althusser fait une
autre remarque, tout aussi intéressante
: « Le rapport de production
d’un mode de production se définit
par le rapport existant entre les travailleurs
immédiats d’une part, et les
forces productives (moyens de production
et force de travail) d’autre
part ». Or, « dans la formation sociale
socialiste, on constate ceci : la
force de travail passe toujours par la
détention relative de la forme salariale
», qui est « une forme marchande
». Ainsi, « juridiquement, dans
le principe, rien n’est changé avec le
rapport de production du mode de
production capitaliste. Quant aux
moyens de production, ils ne sont
pas détenus directement par les travailleurs
immédiats, mais indirectement,
par la propriété collective »,
c’est-à-dire « l’État et les coopératives
de production ». On reste donc
« dans la forme de la non-détention
(forme salaire) de la force de travail,
assortie de la non détention des
moyens de production, mais corrigée
par la détention indirecte ». En bref,
la transition socialiste met fin au
pouvoir de la bourgeoisie, mais elle
ne supprime pas magiquement le
rapport salarial. L’édification du socialisme
– a fortiori dans une société
arriérée – ne provoque aucune transformation
miraculeuse de la « société
capitaliste » en « société communiste
». Elle charrie des rapports sociaux
qui sont loin d’être débarrassés de
leur caractère de classe et du droit
bourgeois qui les légitime. C’est ce
que pensait Lénine à la veille de la
Révolution d’Octobre. Pour décrire
l’organisation du travail sous le socialisme,
il la comparait aux « services
postaux », avec leur division
du travail et leur hiérarchie administrative.
Et il concluait par cette
formule : cette « discipline d’atelier
qu’il faudra étendre à la société entière
n’est nullement notre idéal ni
notre but final, mais seulement un
échelon nécessaire pour débarrasser
radicalement la société des vilenies
de l’exploitation capitaliste ».
Lorsque Marx décrit les rapports
sociaux durant la transition
socialiste, en 1875, il indique déjà
toutes ces contradictions. Certes,
les producteurs détiennent désormais
les moyens de production et
l’exploitation de classe a disparu
avec la bourgeoisie. Mais le travailleur
individuel ne reçoit sa part du
produit global qu’après une série de
prélèvements au bénéfice de la collectivité.
Qu’il s’agisse d’entretenir
l’outil de travail, de réinvestir pour
accroître la production ou de fournir
des prestations sociales, ces dépenses
sont imputées sur le produit social
total et soustraites à la consommation
finale des travailleurs individuels.
Tant que la croissance des forces
productives n’a pas généré l’abondance
matérielle, c’est une société
frugale où chacun doit se contenter
du nécessaire. De plus, les inégalités
sociales n’ont pas disparu, puisque
la rémunération dépend du travail
fourni et que l’inégalité des talents
naturels favorise une répartition inégale
de la richesse produite. Même
si les disparités de niveau de vie sont
limitées par la collectivisation des
moyens de production, elles n’en
existent pas moins. Bien sûr, la description
de Marx demeure purement
hypothétique. Elle ne correspond à
aucune expérience historique et ne
s’appuie sur aucune pratique effective
de la transition d’une société
capitaliste vers la société communiste.
Il n’empêche que la ressemblance
avec le socialisme chinois
des années 1960-70 est frappante
: collectivisme frugal, hiérarchie des
revenus restreinte, réinvestissement
des excédents pour développer les
forces productives. Même la rémunération
par le « bon de travail
» évoque irrésistiblement le système
des communes populaires.
L’originalité de la voie chinoise
L’évolution ultérieure du socialisme
chinois, après Mao Zedong,
l’a conduit sur une autre voie, et
nous avons vu pour quelle raison :
malgré le développement des forces
productives, on n’a guère vu «
les sources de la richesse collective
jaillir avec abondance », et le socialisme
a longtemps consisté à répartir
péniblement la pénurie. Compte
tenu de l’extrême arriération de la
Chine, la collectivisation a éliminé la
misère, mais elle fut impuissante à
vaincre la pauvreté. Pour y parvenir,
il fallait changer de cap politique
et économique. Les successeurs de
Mao Zedong l’ont fait, et les résultats
qui ont été obtenus méritent
considération. En attendant, tout le
monde en conviendra : le socialisme
à la chinoise de la nouvelle ère n’est
pas le socialisme dépeint par Marx
dans la Critique du programme de
Gotha. Ce qui, du point de vue de
la pensée de Marx elle-même, n’est
nullement un problème. S’il pensait
que la révolution socialiste éclaterait
dans les pays industrialisés,
il n’a jamais dit que les peuples du
monde franchiraient les mêmes
étapes menant à l’émancipation humaine.
Au contraire, il a ironisé sur
cette fâcheuse manie consistant à lui
prêter une interprétation téléologique
de l’histoire. Contre la tendance à
invoquer une logique omnipotente
qui dirigerait uniformément le cours
des choses, il a fait en 1877 cette
réponse indirecte à un critique russe
: « Il lui faut absolument métamorphoser
mon esquisse historique
de la genèse du capitalisme dans
l’Europe occidentale en une théorie
historico-philosophique de l’évolution
universelle, destin fatal prescrit
à tous les peuples quelles que
puissent être les circonstances historiques
où ils se trouvent, pour en
arriver finalement à cette formation
économique qui assure, avec le plus
grand essor des pouvoirs productifs
du travail social, le plus complet
développement de l’être humain.
Mais je lui demande pardon. C’est
me faire à la fois trop d’honneur et
trop d’affront ».
Nourri par une expérience singulière,
le socialisme à la chinoise de
la nouvelle ère, pour sa part, a des
traits distinctifs qui font de la Chine
contemporaine une formation sociale
originale. Mais en quoi ces traits distinguent-ils
le socialisme chinois de
2025 de ce capitalisme d’État dont
parle Althusser ? Certes, pour Xi Jinping,
il n’y a aucune ambiguïté : «
Au cours des dernières années, des
doutes ont été exprimés publiquement
à l’intérieur et à l’extérieur
de la Chine quant à savoir si ce que
la Chine pratique actuellement est
toujours du socialisme », déclaret-il
en 2013. « Certains l’appellent
socialisme capitaliste, tandis que
d’autres l’appellent carrément capitalisme
d’État ou nouveau capitalisme
bureaucratique. Tout cela
est complètement faux. Nous disons
que le socialisme à la chinoise
est le socialisme, ce qui signifie
que, quelle que soit la réforme ou
l’ouverture que nous pourrions pratiquer,
nous maintiendrons toujours
la voie du socialisme à la chinoise,
le système théorique du socialisme
à la chinoise et les institutions du
socialisme à la chinoise ».
On conviendra que la Chine de
Xi est à la fois beaucoup plus riche et
beaucoup plus inégalitaire que celle
de Mao. Ce qui n’a pas varié, en revanche,
c’est le pilotage de l’économie
chinoise par un État socialiste.
Même si elle concède une partie du
pouvoir économique aux capitalistes
nationaux, l’élite dirigeante n’appartient
pas à l’oligarchie financière
mondialisée. Adepte du socialisme
à la chinoise, elle dirige un État qui
est légitime parce qu’il garantit le
bien-être du peuple chinois. Dirigé
par un puissant parti communiste,
l’État chinois est un État fort. Il maîtrise
la monnaie nationale et contrôle
le système bancaire. Surveillés
de près, les marchés financiers ne
jouent pas le rôle exorbitant qu’ils
s’arrogent en Occident. Bref, le pilotage
de l’économie chinoise est
confié à la main de fer d’un État
souverain, et non à la main invisible
du marché. On s’est longtemps
imaginé en Occident que l’ouverture
aux échanges internationaux
avait sonné le glas du socialisme à
la chinoise. Rien n’est plus faux :
pour les Chinois, l’ouverture est la
condition du développement des
forces productives, et non le prélude
à un changement systémique. Restructuré
dans les années 1990, le
secteur public demeure la colonne
vertébrale de l’économie chinoise.
Il prédomine à 80-90 % dans les
secteurs stratégiques : l’industrie
lourde, l’énergie, les infrastructures,
les transports et l’armement. Dotées
d’une large autonomie de gestion,
les entreprises publiques appliquent
les objectifs du Plan quinquennal.
Concernant le poids du secteur
public, les statistiques sont
éloquentes. L’État détient 55 % du
capital total des entreprises chinoises
de toutes catégories. Sur les 20
premières entreprises chinoises,
17 sont des entreprises publiques.
Les actifs des entreprises à capitaux
publics représentent deux fois
le PIB, et les quatre plus grandes
banques du monde sont des banques
d’État chinoises. Le socialisme
chinois s’illustre aussi par le succès
retentissant de coopératives où les
salariés actionnaires se partagent le
capital de l’entreprise, ainsi soustrait
à la spéculation sur les marchés financiers.
« Le succès de Huawei
est la preuve de l’esprit d’équipe de
150 000 travailleurs qui forment
une équipe partageant le sort du
président de Huawei, Ren Zhengfei
», explique Yan Yilong, professeur à
l’Université Tsinghua. « Ce dernier
utilise un système de bonus sans
précédent dans l’histoire de l’industrie
chinoise, dans lequel 98,6
% des actions appartiennent aux
travailleurs et seulement 1,4 % à
lui-même. Les actions de Huawei
détenues par les salariés ne sont
pas négociées sur le marché et elles
ne peuvent pas être vendues. La
rémunération des travailleurs est
une combinaison de salaires (travail
de base), de primes (lorsque les
équipes ou les individus dépassent
le travail de base) et de dividendes
(bénéfices globaux de l’entreprise).
Ce système combine la concurrence
et la coopération, ce qui signifie que
les travailleurs sont des employés
qui maximisent les avantages individuels,
des membres de l’équipe
qui travaillent ensemble, ainsi que
des capitalistes qui ont investi dans
l’entreprise ».
À suivre
12 Haiti Liberté
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
Devoir de Mémoire
Le communisme sud-africain et la lutte contre l’apartheid
De gauche à droite : Winnie Mandela, Nelson Mandela et Joe Slovo (chef
du Parti communiste sud-africain et du Congrès national africain)
Par Owen Dowling
Depuis sa création dans les
années 1920, le Parti communiste
sud-africain a placé la lutte contre le
racisme au cœur de sa vision politique.
Ces dernières années, le bilan
héroïque du parti dans le mouvement
anti-apartheid a finalement reçu le
traitement historique qu’il méritait.
Moses Kotane était le plus ancien
dirigeant du Parti communiste
sud-africain (SCP) et une figure emblématique
de la politique sud-africaine
qui a contribué à forger l’alliance
de longue date du parti avec le
Congrès national africain (ANC). En
1938, il expliquait ce qui l’avait attiré
vers le communisme : « Je suis
d’abord africain, puis communiste.
« Je suis venu au Parti communiste
parce que j’y voyais la voie de sortie
et de salut pour le peuple africain. »
La relation controversée entre
la classe sociale, la nation africaine
et le caractère de la politique révolutionnaire
en Afrique du Sud a été un
thème déterminant tout au long de
l’histoire centenaire du PCS. Red Road
to Freedom (2021) de Tom Lodge, le
premier récit complet du PCS depuis
ses origines jusqu’à nos jours, explore
ces thèmes en profondeur, reconstruisant
magistralement la vie politique,
sociale et intellectuelle multigénérationnelle
des communistes sud-africains.
Écrire l’histoire du communisme
Lodge est un historien chevronné
de la gauche sud-africaine et son
livre est le produit de près de quarante
années de recherche. En rédigeant
son étude historique, Black Politics
in South Africa Since 1945 (1983),
Lodge rappelle qu’il avait pris conscience
de l’importance des communistes
dans l’histoire des « grandes
étapes de la lutte anti-apartheid
des années 1950 ». Malgré cela, ils
étaient pratiquement absents des recherches
existantes.
Déterminé à écrire une histoire
du PCS, Lodge ne s’est pas fixé une
tâche facile. Le « Parti secret » a tenu
sa vie intérieure à distance pendant la
longue guerre contre l’apartheid, qui
a dû être menée sous le poids d’une
immense répression à l’intérieur du
pays jusque dans les années 1960,
puis depuis l’exil à travers l’Europe et
l’Afrique. Cependant, l’effondrement
du régime de l’apartheid à partir de la
fin des années 1980, qui a conduit à
la levée de l’interdiction du PCS ainsi
que de l’ANC en 1990, a accéléré le
travail de Lodge. Les mémoires et interviews
des cadres du parti, habituellement
secrets, pourraient désormais
être plus accessibles.
Contrairement aux études
précédentes qui se sont concentrées
sur des périodes ou des dimensions
particulières de la vie des PCS,
l’aperçu de Lodge couvre plus d’un
siècle d’histoire politique et organisationnelle.
Les biographies des cadres
dirigeants, les débats stratégiques et
théoriques, les réseaux communistes
nationaux et locaux, etc., sont abordés
au fil de ses neuf chapitres.
Avec près de cinq cents pages et
cent vingt autres notes de fin, l’étude
de Lodge se démarque des autres histoires
notables de partis communistes
nationaux. Lucio Magri a principalement
centré sa rétrospective sur le
Parti communiste italien entre le «
tournant de Salerne » de Palmiro Togliatti
et les années 1990, tandis que le
Monde perdu du communisme britannique
que Raphael Samuel a reconstitué
faisait spécifiquement référence
aux années 1940.
Red Road to Freedom, quant à
lui, tente de donner un compte rendu
complet et détaillé de toute la chronologie
de son sujet, et y parvient sans
doute. C’est une grande réussite. Tout
au long de cette progression complète
à travers l’histoire du parti, plusieurs
fils rouges clés apparaissent. L’un des
plus notables est la transformation
prolongée de l’organisation d’une
formation d’avant-garde modeste et
presque exclusivement blanche en un
parti de masse véritablement important
et majoritairement noir.
Origines
Le PCS est probablement mieux
connu aujourd’hui pour ses activités
au cours des dernières années de
l’apartheid. Sous la direction de Joe
Slovo et Chris Hani, le parti a commencé
à regagner le soutien de sa
base en Afrique du Sud et ses insignes
sont apparus lors des manifestations
anti-apartheid. Ce moment a été capturé
sur une photo bien connue, prise
lors d’un rassemblement en 1990,
de Nelson Mandela (qui fut membre
du parti pendant une brève période)
aux côtés de Slovo et Winnie Mandela
devant une immense banderole avec
la faucille et le marteau. La Route
Rouge vers la Liberté ouvre son histoire
huit décennies avant ce tableau
culminant avec la préhistoire du petit
parti blanc qui serait fondé en 1921.
Lodge commence par les différents
courants diasporiques qui ont
alimenté une petite culture socialiste
au sein de la colonie de peuplement,
notamment le travailliste blanc anglophone,
le syndicalisme et le bundisme,
la tendance socialiste juive ayant ses
origines dans l’empire tsariste. Lodge
attribue un rôle particulièrement important
aux émigrés juifs d’Europe de
l’Est dans « l’évolution du socialisme
révolutionnaire sud-africain ».
En ce sens, la tendance des bundistes
à « s’opposer à la discrimination
raciale en général », suite à leur propre
expérience de l’antisémitisme tsariste,
a été un agent clé pour « renforcer les
prédispositions » de la gauche radicale
du mouvement ouvrier sud-africain
alors exclusivement blanc à « étendre
l’organisation au-delà des travailleurs
blancs ». L’énorme contribution des
Juifs sud-africains à la lutte contre la
domination de la minorité blanche est
évidente tout au long du livre : il suffit
de penser à Ray Alexander, Denis
Goldberg ou Ruth First.
Avant de décrire les premières
années du Parti communiste, Lodge
explore son principal prédécesseur, la
Ligue socialiste internationale (ISL). Il
s’agissait d’un groupe antimilitariste
qui s’était séparé du Parti travailliste
sud-africain en 1915, s’associant à la
gauche zimmerwaldienne en Europe.
L’ISL comptait parmi ses dirigeants W.
H. Andrews, connu sous le nom de
« le [Karl] Liebknecht de l’Afrique du
Sud » – et d’éminents défenseurs de
l’organisation auprès des travailleurs
africains, tels que Sidney Bunting et
David Ivon Jones. Il a célébré la Révolution
russe, qui a renforcé l’importance
pour ces socialistes blancs de
ce qu’ils appellent « la solidarité du
travail sans distinction de race ou de
couleur ».
Les premiers membres africains
de l’ISL, tels que T. W. Thibedi et
Hamilton Kraai, sont entrés dans son
orbite en partie grâce à leur implication
dans la fondation de l’Industrial
Workers of Africa, le premier syndicat
noir d’Afrique du Sud. Lodge soutient
que ces premières recrues ont joué un
rôle déterminant dans l’adaptation du
« lexique étranger » du marxisme aux
conditions sud-africaines et, finalement,
dans « l’indigénisation d’une
lignée socialiste sud-africaine ».
En 1921, l’ISL, avec d’autres
petites entités socialistes telles que
le Durban Marxist Club, accepta les
vingt et une conditions établies pour
l’adhésion à l’Internationale communiste
et fonda le Parti communiste
d’Afrique du Sud (CPSA). Le parti
fonctionnera sous ce nom pendant les
trois décennies suivantes, avant son
interdiction en 1950 et sa réforme
clandestine trois ans plus tard, rebaptisé
PCS.
Franchissez la ligne de couleur
Lodge illustre les graves défis auxquels
le jeune Parti communiste a été confronté
lorsque son engagement ostensible
en faveur de l’unité prolétarienne
interraciale de masse est entré en collision
avec l’ordre social ségrégationniste
de l’Afrique du Sud. Ces défis ont
été illustrés de manière dramatique par
la révolte de Rand de 1922, la grève
des mineurs blancs devenue insurrection
qui apparaît sur la couverture du
livre.
Les grévistes blancs occupaient
une position relativement privilégiée
sur un marché du travail racialement
hiérarchisé et craignaient d’être supplantés
par une main-d’œuvre africaine
moins bien payée. Ils ont exprimé
leur opposition aux véritables
menaces capitalistes qui pèsent sur
leurs moyens de subsistance dans le
langage du racisme anti-noir, illustré
par la banderole stridente qu’ils ont
déployée avec le message « Travailleurs
du monde entier, unissez-vous
et combattez pour une Afrique du Sud
blanche ».
Comme l’explique Lodge, les
communistes, encore majoritairement
blancs, ont généralement apporté
un soutien (critique) à la révolte de
Rand, et de nombreux membres du
parti ont rationalisé la ferveur identitaire
blanche comme une forme de
« conscience transitionnelle » sur la
voie d’une perspective plus révolutionnaire
basée sur la solidarité interraciale.
Il s’agissait là d’une perspective
optimiste qui allait être désabusée
par la flambée alarmante de violences
pogromistes qui a suivi.
Le traitement des années 1920
dans le livre se concentre en particulier
sur les efforts plus concertés du
parti sous la présidence de Sidney
Bunting pour recruter des cadres
noirs. Il a recentré ses efforts pour «
convaincre les travailleurs blancs »
vers les luttes et les droits des Africains,
ce qui a amené un responsable à
quitter le parti en se plaignant que les
Africains « ne pouvaient pas apprécier
les nobles idéaux du communisme ».
Lodge détaille en détail les initiatives
par lesquelles le CPSA s’est
efforcé d’attirer les travailleurs noirs.
Il s’agit notamment d’un engagement
auprès des syndicats africains
et des organisations nationalistes,
d’une aide à la création de nouveaux
syndicats et de la production de publications
en langue isiXhosa. Il y a
également eu des initiatives communautaires
telles que des cours du soir
d’alphabétisation et de théorie marxiste
avec l’ABC du communisme de
Nikolai Boukharine et Yevgeni Preobrazhensky.
Le cadre africain Joseph
Phalane avait le message suivant lors
d’une réunion de syndicalistes noirs
en 1926 : « Je suis communiste non
pas parce qu’il y a des blancs dans
le Parti communiste, mais parce que
c’est le Parti qui nous rendra libres.
«Nous voulons un Parti communiste
noir.» Moses Kotane était une autre
recrue africaine de cette période et
devint secrétaire général du parti de
1939 jusqu’à sa mort en 1978. Le
processus d’africanisation, pour emprunter
une expression préférée de
Kotane, fut, selon les mots de Lodge,
une « expérience transformatrice »
pour la place du PCS dans l’histoire
du XXe siècle.
Communisme et libération nationale
Le meilleur récit de l’immersion
quotidienne du CPSA dans la vie communautaire
noire se trouve dans le
chapitre consacré aux années 1940.
Lodge reconstitue de manière impressionnante
la vie locale et les réseaux
du parti dans différentes townships
africaines, explorant son implication
pendant et après-guerre dans les
luttes du prolétariat noir périurbain en
pleine croissance. Il décrit un aspirant
parti de messe noire « d’une efficacité
et d’un caractère social variables ».
En 1950, selon Lodge, le parti
de Kotane avait parcouru un long
chemin depuis ses origines ouvrières-blanquista.
Les voix qui «
préconisaient une approche de lutte
des classes principalement interraciale
» en matière de politique révolutionnaire
– distinctes des courants
nationalistes africains – étaient désormais
devenues une minorité.
La relation des communistes
sud-africains avec la politique nationaliste
africaine est un autre thème
constant dans le récit de Lodge. L’attitude
de Bunting à l’égard des débuts
de l’ANC était moqueuse : il y voyait
« un admirable tampon qui permettait
à la classe dirigeante d’échapper à la
véritable émancipation des indigènes
». Alors que le Congrès adoptait une
position plus combative à l’égard
de la suprématie blanche, le PCS de
Kotane a formé une alliance à long
terme avec l’ANC dans la lutte contre
l’apartheid qui dure depuis la libération.
Lodge doit évaluer des affirmations
contradictoires sur l’étendue
de l’influence du PCS au sein de
l’Alliance du Congrès au cours des
années 1950, ce qu’on appelle la
décennie de défiance. Il conclut que
les communistes, qui étaient « déjà
bien implantés au sommet de l’ANC »,
suite à la page(16)
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
Haiti Liberté
13
Perspectives
New York : Des milliers de personnes manifestent
contre l’arrestation de Mahmoud Khalil
Des agents de l’ICE ont arrêté Mahmoud Khalil sans mandat. Des manifestations de masse ont
réagi à cet outrage. New York, 12 mars. WWPHOTO : Brenda Ryan
Des milliers de personnes se sont rassemblées à
Foley Square, dans le centre-ville de Manhattan,
avant midi aujourd’hui, pour manifester leur soutien
au militant et dirigeant palestinien Mahmoud
Khalil, alors qu’une audience procédurale se tenait
Des milliers de personnes défendent le militant palestinien Mahmoud
Khalil à Foley Square, à New York, le 12 mars 2025. WWPHOTO :
Brenda Ryan
devant le tribunal fédéral voisin.
Khalil est un jeune diplômé de l’Université Columbia.
Il a ouvertement soutenu la Palestine
lors des nombreuses manifestations de 2024 contre
le génocide des Palestiniens
à Gaza, perpétré
par une armée israélienne
armée par les États-Unis.
Les bombardements et le
siège israéliens ont tué
au moins 48 000 Palestiniens
à Gaza depuis
octobre 2023, et c’est un
minimum.
Lors de l’audience
d’aujourd’hui, le juge
fédéral Jesse Furman a
décidé de bloquer toute
procédure d’expulsion
jusqu’à la comparution
des avocats de Khalil
et du gouvernement
fédéral.
Le 8 mars, des
agents de l’Immigration
and Customs Enforcement
(ICE) des États-
Unis ont fait irruption
au domicile de Khalil et
l’ont arrêté. Lorsque son
épouse, une citoyenne
américaine enceinte de huit mois, a demandé à
voir leur mandat, ils ont refusé. Aux plaintes selon
lesquelles Khalil possédait une « carte verte » lui
donnant le droit de vivre et de travailler ici, ils ont
déclaré que le Département d’État la révoquerait.
L’arrestation de
Khalil s’apparentait davantage
à un enlèvement
policier qu’à une simple
arrestation. Cette situation
a été renforcée par
le refus des autorités de
révéler le lieu de détention
de Khalil. Il serait
détenu au centre de traitement
de l’ICE du centre
de la Louisiane.
Les participants au
rassemblement de Foley
Square étaient en colère
et agités par la disparition
de Khalil. Ils scandaient
sans relâche : « Nous
voulons justice ! Vous
demandez comment ?
Libérez Mahmoud Khalil
maintenant !» Un signe
supplémentaire de la résistance
croissante aux
actions illégales du gouvernement.
Les médias ont
rapporté que Furman
avait ordonné à Khalil
d’avoir au moins un appel
privé aujourd’hui et
demain avec ses avocats,
qui ont déclaré ne pas
avoir pu lui parler depuis
son arrestation. Aujourd’hui,
ses avocats ont
demandé sa libération. Ils
ont argué que ses actes
étaient protégés par le
Premier Amendement et
qu’il était pris pour cible
en raison de ses propos.
Il est révélateur
que Khalil n’ait été accusé
d’aucun soutien
matériel au Hamas. La
seule accusation porte
sur ses propos tenus lors
de manifestations protestant
contre l’action
israélienne à Gaza, prétendument en soutien au
Hamas, qui était le gouvernement légal de Gaza.
Workers World 12 mars 2025
Une partie de la manifestation à New York défendant Mahmoud
Khalil et exigeant sa libération. 12 mars 2025. WWPHOTO : Brenda
Ryan
Toni Arenstein, du Workers World Party, interviewée par 1010 Radio,
défend les droits de Mahmoud Khalil. 10 mars 2025, New York.
WWPHOTO : Brenda Ryan
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen et sur les conclusions du Ministère Public, accueille
l'action du demandeur, le sieur Alix JEAN-BAPTISTE, en la forme; Maintient le
défaut octroyé contre la dame Marie Célia HONORÉ défenderesse à l'audience
précitée; Admet en conséquence le divorce du sieur Alix JEAN-BAPTISTE d'avec son
épouse née Marie Célia HONORÉ pour injures graves et publiques faits prévus à
l'article 217 du code civil Haïtien; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
ayant existé entre lesdits époux ce, aux torts exclusifs de l'épouse; Ordonne à
l'officier de l'état Civil de la Section Est de Port-au-Prince de transcrire sur les
registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié
dans l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages-intérêts
envers les tiers; Compenser les dépens; Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce
siège pour la signification du présent jugement.
Ainsi Jugé et prononcé par nous, Gerty LÉON-ALEXIS, Juge, en audience civile
ordinaire et publique de divorce du vendredi vingt-quatre (24) janvier deux mille
vingt-cinq, en présence de Me Fabienne Bien-Aimé, Substitut Commissaire du
Gouvernement de Port-au-Prince avec l'assistance du citoyen Homère RAYMOND,
greffier du siège.
Il est ordonné...etc...
En foi de quoi...etc…
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après examen sur les conclusions du Ministère Public, accueille l'action du
demandeur le sieur Pierre Gusmann PIERRE en la forme. Maintient le défaut octroyé contre
la dame née Fabiola VILBRUN, défenderesse à l'audience précitée; Admet en conséquence
le divorce du sieur Piere Gusmann PIERRE d'avec son épouse née Fabiola VILBRUN pour
injures graves et publiques, faits prévus à l'article 217 du code civil Haïtien; Prononce la
dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux. Ordonne à l'officier
de l'état Civil de la section Est de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres à ce destinés
le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l'un des quotidiens
s'éditant à la Capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers: Compense les
dépens; Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la signification du présent
jugement.
Ainsi jugé et prononcé par nous, Gerty LÉON-ALEXIS, Juge, en audience civile, ordinaire et
publique de divorce du vendredi treize (13) décembre deux mille vingt-quatre, en
présence de Me Jean Claude Jean Antoine, Substitut Commissaire du Gouvernement avec
l'assistance du citoyen Homère RAYMOND, greffier du siège
IL EST ORDONNÉ.. ETC...
EN FOI DE QUOI... ETC…
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère Public, accueille l'action de la
demanderesse, la dame Jean Peterson NICOLAS, née Marie Joe GÉOBOHAM en la forme;
Maintient le défaut octroyé contre le sieur Jean Peterson NICOLAS, défendeur à l'audience
précitée; Admet en conséquence le divorce de la dame Jean Peterson NICOLAS née Marie
Joe
GÉOBOHAM d'avec son époux Jean Peterson NICOLAS pour injures graves et publiques,
faits prévus à l'article 217 du code civil Haïtien ; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
ayant existé entre lesdits époux ce, aux torts exclusifs de l'époux. Ordonne à
l'officier de l'état Civil de l'Arcahier de transcrire sur les registres à ce destinés dispositif
du présent jugement dont un extrait sera publié dans l'un des quotidiens s'éditant à la
Capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers ; Compense les dépens; Commet
l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la signification du présent jugement.
Ainsi jugé et prononcé par nous, Gerty LÉON-ALEXIS, Juge, en audience civile, ordinaire et
publique de divorce du vendredi treize décembre deux mille vingt-quatre, en présence de
Me Jean Claude Jean
Antoine, Substitut Commissaire du Gouvernement de ce ressort assisté de notre Greffier
Homère RAYMOND.
Il est ordonné..etc...
En foi de quoi..etc…
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère Public, accueille l'action de
la demanderesse, la dame Fedner LEBRUN, née Mania CHERY en la forme; Maintient le
défaut octroyé contre le sieur Fedner LEBRUN, défendeur à l'audience précitée ; Admet
en conséquence le divorce de la dame Fedner LEBRUN, née Mania CHERY d'avec son
époux Fedner LEBRUN pour injures graves et publiques, faits prévus à l'article 217 du
Code Civil Haïtien: Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre
lesdits époux ce, aux torts exclusifs de l'époux : Ordonne à l'officier de l'état Civil de la
section Sud de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du
présent jugement dont un extrait sera publié dans l'un des quotidiens s'éditant à la
Capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers ; Compense les dépens;
Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la signification du présent jugement.
Ainsi jugé et prononcé par nous, Gerty LÉON-ALEXIS, Juge, en audience civile, ordinaire
et publique de divorce du vendredi dix-sept (17) janvier deux mille vingt-cinq, en
présence de Me Jean Claude Jean Antoine, Substitut Commissaire du Gouvernement de
Port-au-Prince et avec l'assistance du citoyen Homère Raymond, greffier du siège.
Il est ordonné...etc...
En foi de quoi.. ..etc…
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen sur les conclusions du ministère public,
maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l'audience précitée
pour le profit déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le
divorce du sieur Alou GASTON contre son épouse la dame Chantal
EXANTUS pour abandon du toit conjugal ; prononce la dissolution des liens
matrimoniaux ayant existés entres les dits époux; ordonne à l'officier de
l'Etat-Civil de la commune d' Aquin de transcrire sur les registres à ce
destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans
I'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages
intérêt envers les tiers s'il y échet; Compense les dépens; Commet l'huissier
Patrick HENRY pour la signification de ce jugement.
Ainsi jugé et prononcé par nous, Me Osmond CASTOR Juge en audience
civile, ordinaire et publique en date du vingt-huit Avril deux mille
vingt-trois, en présence de Vanna MANE, substitut Commissaire du gouvernement
de ce ressort avec-assistance du greffier Jean Claude NOVEMBRE
PAR CES MOTIFS
Le tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère public, accueille l'action du demandeur,
le sieur Jean Philippe CINEAS en la forme , Maintient le défaut octroyé contre la dame née Jennifer
JULIEN , défenderesse à l'Audience précitée, Admet en conséquence le divorce du sieur Jean Philippe
CINEAS d’avec son épouse née Jennifer JULIEN pour injures graves et publiques, faits prévus à
l'article 217 du code Civil Haïtien, Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre
lesdits époux ce, aux torts exclusifs de l'épouse, Ordonne à l' Officier de l’État Civil de Carrefour de
transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié
dans l' un des quotidiens s' éditant à la Capitale sous peine de dommages - intérêts envers les tiers,
compense les dépens, Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la signification du présent
jugement. Ainsi jugé et prononcé par nous, Gerty LEON-ALEXIS Juge, en audience civile, ordinaire et
publique de divorce du vendredi vingt-quatre (24) Janvier deux mille vingt-cinq, en présence de Me
Fabienne Bien-Aimé, Substitut Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince et avec l'assistance
du citoyen Homère RAYMOND, greffier du siège. Il est ordonné à tous huissiers sur ce requis de
mettre le présent Jugement à exécution, aux officiers du Ministère public près les tribunaux Civils d'
y tenir la main, à tous les commandants et autres officiers de la force publique d' y prêter main forte
lorsqu'ils en seront légalement requis._
En foi de quoi, la minute du présent jugement est signée du Juge et du greffier susdits.
Ainsi signé : Me Gerty LEON -ALEXIS, Juge et Homère RAYMOND, greffier.
Me Kesny LEON, av
Me Jean Eric FRANÇOIS av
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère Public, accueille
l'action de la demanderesse, la dame Rock SANTERRE, née Jerry-Slev ETIENNE
octroyé contre le sieur Rock SANTERRE, défendeur à l'audience précitée : Admet en
conséquence le divorce de la dame Rock SANTERRE, née Jerry-Slev ETIENNE d'avec
son époux Rock SANTERRE pour injures graves et publiques, faits prévus à l'article
217 du Code Civil Haïtien ; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant
existé entre lesdits époux ce, aux torts exclusifs de l'époux; Ordonne à l'officier de
l'état Civil de la section Sud de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce
destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans I'un des
quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers
; Compenser les dépens : Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la
signification du présent jugement.
Ainsi Jugé et prononcé par nous, Gerty LEON-ALEXIS, Juge, en audience civile,
ordinaire et publique de divorce du vendredi quatorze Février deux mille
vingt-cinq, en présence de Me Jean Claude Jean Antoine, Substitut Commissaire du
Gouvernement de ce ressort assisté de notre Greffier Homère RAYMOND.
Il est ordonné..etc...
En foi de quoi...etc....
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après examen et sur les conclusions conformes du Ministère Public,
accueille l'action du demandeur, le sieur Sony FLEURIME, en la forme, maintient le
défaut octroyé contre la dame née Précieuse BRESEMY défenderesse à l'audience
précitée; Admet en conséquence le divorce du sieur Sony FLEURIME d'avec son
épouse née Précieuse BRESEMY pour injures graves et publiques, faits prévus à
l'article 217 du code civil Haïtien; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
ayant existé entre lesdits époux, ce aux torts exclusifs de l'époux; Ordonne à
l'officier de l'état Civil de Port-au-Prince, section Est de transcrire sur les registres
à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l'un
des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages-intérêts envers les
tiers; Compense les dépens; Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la
signification du présent jugement.
Ainsi Jugé et prononcé par nous, Gerty LEON-ALEXIS, Juge, en audience civile
ordinaire et publique de divorce du vendredi trente et un janvier deux mille
vingt-cinq, en présence de Me Jean Claude Jean Antoine, Substitut Commissaire du
Gouvernement de Port-au-Prince et avec l'assistance du citoyen Homère
Raymond, greffier du siège.
Il est ordonné...etc...
En foi de quoi...etc…
14 Haiti Liberté
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
Perspectives
Les travailleurs s’unissent pour dire : « Nous sommes ses
propriétaires, l’Inde est à nous. »
Par Martha Grevatt
La 11e Conférence
nationale du Conseil
central panindien
des syndicats
(AICCTU), qui s’est
tenue du 24 au 26
février, a réuni des
travailleurs de divers
secteurs. Parmi eux
figuraient des agents
de l’assainissement,
des ouvriers du bâtiment,
des employés
de maison, des mineurs,
des vendeurs
ambulants, des travailleurs
syndiqués,
des travailleurs à la
tâche et d’autres venus
de toute l’Inde.
La conférence,
qui a rassemblé des
milliers de travailleurs
syndiqués et non syndiqués
au stade Talkatora
de Delhi, était
la plus importante
du genre depuis plus
de dix ans. L’un des
thèmes principaux
était « Hum Hain Iske
Malik, Hindustan
Hamara » (Nous
sommes ses propriétaires,
l’Inde est à
nous).
La conférence
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen, le Ministère Public entendu, maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit déclare
fondée ladite action ; Admet en conséquence le divorce de la dame née
MANUELLA GERMAIN, d'avec son époux le sieur ERICK VELAN pour injures
graves et publiques, prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre lesdits époux ; Ordonne à l'officier de l'état Civil de la Section
Est de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif
du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens
s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s'il
y échet ; Commet l'huissier Canal GABRIEL de ce siège pour la signification
de ce jugement; Compense les dépens
Ainsi jugé et prononcé par nous, ANNIE FIGNOLE, Juge en audience civile,
ordinaire et publique du jeudi trente Juillet deux mille vingt, séance
tenante, en présence de Me Jean Rolex MEROVE, Substitut Commissaire du
Gouvernement de ce ressort et avec l'assistance du sieur MOZART TASSY,
Greffier du siège
Il est ordonné...etc...
En foi de quoi...etc
La 11e Conférence nationale du Conseil central panindien des
syndicats (AICCTU)
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen, le Ministère Public entendu, maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit déclare
fondée ladite action; Admet en conséquence le divorce de la dame PIERRE
FRANÇOIS née EDWINE CLERMOND, d'avec son époux pour injures graves
et publiques aux torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre lesdits époux ; Ordonne à l'officier de l'état Civil de
Carrefour de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent
jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens s'éditant à la
Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s'il y échet.
Commet l'huissier Jean Joseph Donald Cadet de ce siège pour la signification
de ce jugement; Compense les dépens.
Ainsi jugé et prononcé par nous, Nelson CILIUS Juge en audience civile,
ordinaire et publique du jeudi vingt cinq Novembre deux mille vingt et un,
en présence de Me Jean Rolex MEROVE, Substitut Commissaire du Gouvernement
de ce ressort et avec l'assistance du sieur MOZART TASSY, Greffier
du siège
Il est ordonné....etc....
En foi de quoi...etc…
téléphonique indiquait
: « L’exploitation
et la répression
brutales de la classe
ouvrière ont atteint leur paroxysme sous le
régime du Bharatiya Janata Party (BJP) dirigé
par le Premier ministre Narendra Modi
au cours des 11 dernières années. La classe
ouvrière indienne est aujourd’hui confrontée
à la pire attaque jamais perpétrée contre sa
vie, ses moyens de subsistance et ses droits :
chômage record, hausse des prix, licenciements
massifs, baisses et pertes salariales,
affaiblissement de la sécurité sociale,
contractualisation généralisée, fermetures,
lock-out, pauvreté galopante, faim généralisée
et inégalités croissantes.»
La conférence s’est conclue ainsi :
« L’AICCTU appelle la classe ouvrière à
revendiquer tous ses droits et à s’ériger en
rempart de la démocratie et de la Constitution,
symboles de notre pays. » Nous vous
appelons tous à soutenir et à contribuer par
tous les moyens possibles à la réussite de la
11e conférence pan-indienne de l’AICCTU.
(aicctu.org, 24 février)
Des dirigeants d’autres fédérations
syndicales indiennes ont pris la parole, notamment
Amarjeet Kaur, secrétaire générale
du Congrès pan-indien des syndicats, Ramesh
Pareshar, secrétaire général du Centre
des syndicats unis de l’Inde, K.N. Umesh,
secrétaire national du Centre des syndicats
indiens, et Indu Prakash Menon, président
du Centre de coordination syndicale. L’Inde
compte plusieurs fédérations syndicales
pan-indiennes, la plupart liées à divers partis
marxistes. Dipankar Bhattacharya, secrétaire
général du Parti communiste indien-marxiste-léniniste-libération,
était l’un des intervenants
principaux de la conférence de
l’AICCTU.
Des représentants de syndicats de
cheminots, d’éboueurs, de travailleurs des
programmes de réadaptation
et d’autres
organisations figuraient
parmi les intervenants
principaux.
En Inde, les
travailleurs des programmes
de réadaptation,
dont environ 95
% sont des femmes,
effectuent des tâches
telles que la fourniture
de soins de santé
et la distribution de
repas aux écoliers.
Pourtant, ils ne sont
pas considérés comme
des travailleurs
et gagnent moins
que le salaire minimum.
Comme l’explique
l’AICCTU : « Les
travailleurs du programme
luttent pour
s’affranchir du statut
de «volontaires forcés» et revendiquent le
statut d’employés du gouvernement, avec
les droits, les avantages et les conditions de
travail qui y sont associés.» (aicctu.org)
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen, le Ministère Public entendu, maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit déclare
fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame GUERDA-
IS JARBATH née SOLANGE MOÏSE, d'avec son époux pour injures graves et
publiques aux torts de l'époux, prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre lesdits époux; Ordonne à l’officier de l'état Civil de
Carrefour, de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du
présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des quotidiens
s'éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers sil
y échet. Commet l'huissier Jean Joseph Donald Cadet de ce siège pour la
signification de ce jugement ; Compense les dépens. Ainsi jugé et prononcé
par nous, Nelson Cilius, Juge en audience civile, ordinaire et publique du
jeudi vingt cinq Novembre deux mille vingt et un, en présence de Me JEAN
ROLEX MEROVE, Substitut Commissaire du Gouvernement de ce ressort et
avec l'assistance dự sieur MOZART TASSY, Greffier du siège.
Il est ordonné...etc.....
En foi de quoi...etc…
Un discours de George Mavrikos, président
d’honneur et ancien secrétaire général
de la Fédération syndicale mondiale (FSM), à
qui le gouvernement indien a refusé un visa,
a été lu aux participants à la conférence. M.
Mavrikos a tenu à exprimer son soutien au
peuple palestinien. La banderole de l’AICCTU
en solidarité avec la Palestine a été arrachée
par la police au début de la conférence.
La conférence a fermement pris position
contre le « communautarisme », qui, en
Inde, est compris comme l’idéologie affirmant
la supériorité d’un groupe sur un autre. Cela
inclut le fanatisme antimusulman prôné et
pratiqué par le gouvernement Modi.
La conférence s’est conclue en réaffirmant
sa détermination à lutter contre la domination
des castes et la haine communautaire,
et à renverser le gouvernement du BJP, un
gouvernement d’entreprise et communautaire.
Pour atteindre ces objectifs, le parti a
décidé de bâtir un mouvement ouvrier radical
et militant dans tout le pays et de collaborer
Ouverture de la Conférence du Conseil central panindien des
syndicats, Delhi, Inde, 24 février 2025. Photo : The Mooknayak
avec les travailleurs agricoles et les agriculteurs.
Workers World 13 mars 2025
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après en avoir délibéré au vœu de la loi statuant publiquement au nom
de la République et à charge d'appel. Maintient le défaut requis et octroyé à
l'audience. Annule l'opération d'arpentage de 15 juin 2023 avec toutes les
conséquences. Condamne les cités à 20.000 gourdes en termes de dommages-intérêts
pour les préjudices causés ci-avant énumérer. Condamne lesdits aux frais et
dépens de l'instance tout en rejetant la demande exécution provisoire sans caution
formulée par la demanderesse pour non-conformité a la loi. Commet l'huissier
Imolet Thélusma du TPI de Mirebalais pour la signification de cette décision vu qu'il
est par défaut. Ce, en application des articles 23,24 du décret du 26 février 1975
sur la possession d'arpenteur, 49, 55,56 du CPC, 1168,1169 du C. C.
Ainsi Jugé et prononcé par nous Me. Luxon Marcellus, Juge en audience publique
et en ses attributions civiles du Mercredi 12 juin 2024 à deux heures de l'après-midi,
avec l'assistance du citoyen Cezard Ronel Cezar, Greffier du siège
Il est ordonné...etc...
En foi de quoi..etc...
Cezar Ronel Cezar, Greffier
Me Luxon Marcellus Juge de Paix
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après avoir en avoir délibéré conformément à la loi statuant publiquement
et par défaut sur les conclusions du Ministère public, maintient en la forme le
défaut octroyé au profit du sieur Don Charly LORRE; Prononce la dissolution des
liens Matrimoniaux ayant existé entre les époux le sieur Don Charly LORRE aux
torts de l'épouse la dame Sherline ALCENA, renvoie les parties par devant l'officier
de l'état civil des Cayes pour les suites de droit.
Ordonne la publication du présent jugement dans l'un des quotidiens s'éditant à la
Capitale; Compense les frais et dépens de l'instance; Commet l'huissier Kendy
Rhau immatriculé au greffe du Tribunal de Première Instance des Cayes pour la
signification dudit jugement.
Ainsi jugé et prononcé par nous, Me. LOUIS JEUNE ROSEMARTHE, Juge au Tribunal
de
Première Instance des Cayes en audience Ordinaire, publique et civile du mardi
dix-sept (17) Décembre deux mille vingt-quatre (2024) en présence de Me. Pierre
Maykel GEORGES, Substitut Commissaire du Gouvernement représentant du
Ministère Public avec l'assistance de Jean Thery TANCYL greffier du siège
Il est ordonné...etc...
En foi de quoi...etc…
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère Public, accueille l'action de
la demanderesse, la dame Borgena PORCENA, née Marie Heyette PIERRE en la forme;
Maintient le défaut octroyé contre le sieur Borgena PORCENA , défendeur à l'audience
précitée, Admet en conséquence le divorce de la dame Borgena PORCENA, née Marie
Heyette PIERRE d'avec son époux Borgena PORCENA pour injures graves et publiques,
faits prévus à l'article 217 du code civil Haïtien. Prononce la dissolution des liens
matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux ce, aux torts exclusifs de l'époux ;
Ordonne à l'officier de l'état Civil de la section Est de Port-au-Prince de transcrire sur les
registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans
l'un des quotidiens s'éditant à la Capitale sous peine de dommages-intérêts envers les
tiers ; Compenser les dépens. Commet l'huissier Clerbrun Faure de ce siège pour la
signification du présent jugement.
Ainsi jugé et prononcé par nous, Gerty LÉON-ALEXIS, Juge, en audience civile, ordinaire
et publique de divorce du vendredi treize décembre deux mille vingt-quatre, en présence
Jean Claude Jean Antoine, Substitut Commissaire du Gouvernement de ce ressort assisté
de notre Greffier Homère
RAYMOND.
Il est ordonné..etc ...
En foi de quoi...etc…
PAR CES MOTIFS
Le Tribunal après examen, le Ministère Public entendu, maintient le défaut
octroyé contre le défendeur à l'audience précitée, pour le profit déclare
fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame FRANTZ
AMILCAR née EUGÉNIE PRINCIL, d'avec son époux pour injures graves et
publiques aux torts de l'époux. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux
existant entre lesdits époux ; Ordonne à l'officier de l'état Civil de la
Section Sud de Port-au-Prince, de transcrire sur les registres à ce destinés, le
dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l'un des
quotidiens s’éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers
les tiers s’il y échet. Commet l'huissier Emmanuel JEAN de ce siège pour la
signification de ce jugement ; Compense les dépens.
Ainsi jugé et prononcé par nous, Nelson CILIUS, Juge en Audience civile,
ordinaire et publique du jeudi vingt deux Juin deux mille vingt trois, en
présence de Me LUCNAS ETIENNE, Substitut Commissaire du Gouvernement
de ce ressort et avec l'assistance du sieur MOZART TASSY, Greffier du siège
II est ordonné..etc....
En foi de quoi....etc…
AVIS DE DIVORCE
Le Tribunal après en avoir délibéré conformément à la loi, jugeant à charge
d'appel, maintient le défaut requis et octroyé contre le sieur Eleve Rochelet à
l'audience précitée du Mardi 28 Janvier ; Dit et déclare pour connaître de telles
action ; Accueille favorablement l'action du demandeur pour être juste et fondée;
Dit que le sieur Eleve Rochelet occupe illégalement la maison du sieur Pierre
Walter Montour ; Ordonne en conséquence, l'expulsion des lieux du sieur Eleve
Rochelet de la maison du requérant sise au No, 12. Rue Toussaint Louverture
Delmas 33, imposée locativement 54100 20787-2; Accorde, sur le chef de l'expulsion
l’exécution provisoire sans caution, nonobstant appel et pourvoi en cassation
du présent jugement ; Commet l'huissier Didier Soigner pour la signification du
présent jugement ; Compense les dépens.
Ainsi Jugé et prononcé par nous, Me Joseph Jean ALBERIC, Juge à l'audience
ordinaire, civile et publique du lundi 10 février 2025, An 222eme de l'indépendance
avec l'assistance de la Greffière Gina Simplice ST THOMAS
Il est ordonné...etc…
En foi de quoi...etc...
Gina Simplice ST THOMAS, Greffière
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
Haiti Liberté
15
Suite de la page (13)
« ont réussi à façonner l’orientation
programmatique de l’ANC » à partir
du milieu des années 1950. Selon
Lodge, les théoriciens du PCS – en
particulier Lionel « Rusty » Bernstein
– ont joué un « rôle central » dans la
formulation de la Charte de la liberté
de 1955, avec ses références à la «
démocratie populaire » et une clause
économique favorisant la nationalisation
de l’ANC. l’industrie.
En réponse à l’état d’urgence
qui a suivi le massacre de Sharpeville
en 1960, écrit Lodge, « les dirigeants
communistes et de libération nationale
» ont formé conjointement «
une nouvelle formation armée » suite
à une proposition de l’intellectuel
marxiste-léniniste Michael Harmel, «
intitulée de manière évocatrice « Que
faire ? » » Au cours des trente années
suivantes, les opérations militaires
de ce nouveau groupe, uMkhonto we
Sizwe (« Lance de la nation »), symboliseraient
l’unité pratique et programmatique
formelle entre le Parti
communiste et le principal mouvement
de libération nationale africain.
Débats théoriques
Parallèlement à cette convergence
pratique entre les politiques du PCS
et de l’ANC, Red Road to Freedom
décrit une succession de débats au
sein du marxisme sur les relations
entre classe et race, capitalisme et
colonialisme, révolution prolétarienne
et libération nationale. Au cours
de ces discussions, le parti a produit
une « justification théorique » de son
alignement sur un nationalisme africain
ostensiblement bourgeois.
Lodge consacre une grande
place à la controverse sur le concept
de « république indigène ». Il
s’agissait d’une thèse du Komintern
de 1927-1928 aux origines controversées
qui stipulait que le CPSA
devait promouvoir « comme slogan
politique immédiat une République
sud-africaine noire et indépendante
comme étape vers une république ouvrière
et paysanne ». Il divisait le parti,
avec des cadres marxistes, blancs
et noirs, défendant ou dénonçant « la
notion de progrès par étapes vers le
socialisme » en Afrique du Sud, impliquant
que la révolution prolétarienne
devait être retardée jusqu’à un
moment ultérieur pendant que les
communistes consacraient leurs efforts
actuels à réaliser une république
indigène (non communiste).
De même, l’alliance ultérieure
du PCS avec l’ANC a reçu une « justification
doctrinale » dans la classification
de l’Afrique du Sud de
l’apartheid comme une « colonie
d’un type particulier », dans laquelle
le parti devait poursuivre des « objectifs
intermédiaires de « démocratie
nationale » ». Cela signifierait œuvrer
pour renverser le régime de la minorité
blanche dans le cadre d’une
étape préliminaire avant le « plein
développement d’une société socialiste
». La discussion de Lodge sur ces
révisions de la pensée marxiste orthodoxe
sur la politique nationaliste
– qui continuera à dominer la pensée
du parti tout au long de sa période
d’exil – est l’un des éléments les plus
forts du livre. L’auteur tisse un récit
clair et cohérent de la trajectoire intellectuelle
du PCS à partir d’un dossier
historique qui est souvent (conceptuellement
et archivistiquement)
byzantin.
Relations internationales
L’une des sections les plus mémorables
du livre explore la portée mondiale
du PCS après que la répression
policière a forcé ceux de ses cadres
qui n’avaient pas encore été emprisonnés
à fuir le pays. Lodge suit l’odyssée
des dirigeants et militants des
partis du monde entier, de la Grande-
Bretagne et du bloc de l’Est aux États
africains qui les soutiennent comme
la Tanzanie, le Mozambique, l’Angola
et la Zambie. Il convient de noter
en particulier la couverture médiatique
de Ronnie Kasrils et de son
activité à Londres, où il a travaillé
avec le mouvement anti-apartheid et
la large gauche, tout en recrutant des
jeunes pour mener des missions dangereuses
en Afrique du Sud même.
Red Road to Freedom est une
histoire véritablement internationale,
et pas seulement dans son traitement
du quart de siècle d’exil du parti.
Bien que le PCS ait certainement ses
propres caractéristiques idiosyncratiques,
certains des moments clés
de l’histoire communiste mondiale
ont laissé leur marque sur le parti.
Ces moments allaient des phases
de développement de la Troisième
Période et du Front populaire du
Komintern à la Terreur de Staline, à
l’antifascisme en temps de guerre, à
l’établissement d’États communistes
en Europe de l’Est (où certains cadres
du PCS avaient leurs racines), à
la scission sino-soviétique et à la disparition
définitive du bloc dirigé par
les Soviétiques en 1989-1991.
Les relations du PCS avec
l’Union soviétique et d’autres États
communistes, comme la Tchécoslovaquie
et l’Allemagne de l’Est, occupent
une place importante. À certains
égards, cette connexion semble avoir
été bénéfique. Comme le souligne
Lodge, la branche militaire de l’ANC,
uMkhonto, a reçu une aide financière
« considérable » et un soutien militaire
« généreux » de la part des pays
du bloc de l’Est, dont la gentillesse «
exceptionnelle » envers l’ANC devait
beaucoup à ses liens avec le PCS.
D’un autre côté, Lodge ne recule
pas devant certains des moments
les plus peu flatteurs du PCS
dans ce contexte. Les années 1930
furent l’apogée de la subordination
du PCUS à la politique du Komintern.
C’était une époque où une direction
intolérante purgeait Bunting et d’autres
pour manque de loyauté envers
les diktats capricieux de Moscou.
L’un des membres de cette direction,
Lazar Bach, né en Lettonie, fut plus
tard victime de la paranoïa stalinienne
et mourut dans un goulag.
Lodge décrit les effets néfastes
d’une « culture politique alimentée
par les mandats du Komintern, dans
laquelle les désaccords étaient perçus
comme une trahison ». Une accoutumance
durable à ce style d’autoritarisme
fut visible plus tard au cours
du siècle, lorsque les cadres du PCS
proposèrent une justification générale
(bien que non unanime) aux interventions
soviétiques en Hongrie et
en Tchécoslovaquie.
La Route rouge vers la liberté
rend bien compte des ambiguïtés
et des contradictions de la relation
marxiste-léniniste du XXe siècle avec
les politiques de démocratie et de
libération à l’échelle internationale.
Cependant, Lodge met à juste titre
l’accent général sur ce qu’il appelle le
rôle « central » (et souvent véritablement
héroïque) joué par les communistes
dans la lutte contre l’oppression
raciste en Afrique du Sud, et sur
« l’évolution des activités politiques
organisées qui ont cherché à impliquer
tous les Sud-Africains en tant
que citoyens ».
Après l’apartheid
Lodge rassemble les thèmes de son
livre dans le dernier chapitre, dans
lequel il analyse la place du PCS dans
le paysage politique sud-africain
post-apartheid. Contrairement à de
nombreux partis communistes classiques,
le PCS a survécu au court XXe
siècle et est aujourd’hui le deuxième
plus grand parti d’Afrique du Sud en
termes de nombre de membres. Les
communistes, dit Lodge, « restent
dans le courant politique en Afrique
du Sud ».
Le parti a maintenu une relation
étroite, quoique de plus en plus
compliquée, avec le « parti-État »
de l’ANC. Chaque gouvernement de
l’ANC depuis 1994 a inclus certains
de ses cadres dirigeants dans des
rôles ministériels, tandis que, comme
le souligne Lodge, tous les présidents
sud-africains de l’après-apartheid – à
l’exception de l’actuel dirigeant Cyril
Ramaphosa – « ont appartenu à un
moment ou à un autre au parti ».
Cependant, l’abandon par
l’ANC de la vision économique socialiste
de la Charte de la Liberté au
profit du néolibéralisme au cours de
son mandat a sans aucun doute mis
à rude épreuve l’alliance historique.
Les ministres communistes et les responsables
locaux n’ont pas été innocents
dans les politiques de libéralisation
économique de l’ANC (sans
parler des politiques controversées de
« recherche de rente »). Cependant,
le PCS a commencé à formuler une
critique du modèle économique de
l’ANC, qu’il considère comme le résultat,
en partie, de la proximité des
dirigeants de l’ANC avec la nouvelle
« bourgeoisie noire » d’Afrique du
Sud.
Le processus d’élaboration
de cette critique, comme le détaille
Lodge, a été long et controversé.
Les dirigeants du parti ont soutenu
le gouvernement dans de nombreux
cas, y compris, honteusement, lors
du massacre des mineurs en grève
à Marikana en 2012. Mazibuko Jara
et Vishwas Satgar ont été expulsés
pour avoir remis en question le soutien
du PCS à Jacob Zuma, tandis que
d’autres, comme Ronnie Kasrils, se
sont « dissociés » du parti. Dans le
même temps, explique Lodge, le programme
le plus récent du PCS a remis
en question la pensée traditionnelle
de son adhésion à l’ANC. Il affirme
désormais que la tâche consistant à
« parvenir à la démocratie nationale
» « nécessitera une démarche de plus
en plus décisive vers le socialisme ».
Lodge interrompt son étude
avec le défi auquel est confronté
aujourd’hui le PCS, tel qu’il le voit
: comment « réaffirmer une identité
indépendante » en tant que formation
spécifiquement socialiste sans
rompre complètement avec son association
de sept décennies avec le «
mouvement nationaliste plus large »,
qui continue de croire qu’il occupe «
les principaux sites de lutte » et les «
principaux centres de pouvoir » dans
la poursuite de sa « voie rouge ».
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Une route rouge vers la liberté
Le portrait général du PCS dressé par
Tom Lodge est définitif. Abordant
toutes les facettes de la vie du parti à
travers toutes les phases de son évolution,
et grâce à une maîtrise experte
des archives, Red Road to Freedom
offre aux lecteurs une perspective inédite
sur l’histoire du PCS dans son
ensemble. Pour sa méditation faisant
autorité et impartiale sur les controverses
internes les plus féroces du
parti, et pour sa reconstitution experte
de chapitres de l’histoire autrefois
secrets et toujours controversés,
Red Road to Freedom est inégalé.
Aucune étude aussi ambitieuse
ne peut être parfaite. En optant pour
une approche évaluative plutôt que
strictement chronologique, Lodge
peut parfois sauter trop vite sur les
détails narratifs des événements significatifs
auxquels il fait référence.
En effet, le livre peut s’avérer difficile
pour les lecteurs peu familiers avec le
cours de l’histoire politique sud-africaine
du XXe siècle. Cependant, ces
limites sont probablement inhérentes
au style thématique, plutôt que narratif,
de l’écriture de l’histoire, qui
permet à l’ouvrage d’évaluer son sujet
principal d’être aussi complet.
La Route rouge vers la liberté,
bien qu’il s’agisse d’un livre relativement
nouveau, peut être assurée
de sa place bien méritée parmi les
meilleures histoires d’organisations
socialistes révolutionnaires. Notre
compréhension de l’expérience communiste
du XXe siècle s’améliorerait
considérablement si davantage de
partis communistes nationaux recevaient
une biographie du calibre de
celle que Tom Lodge a donnée au
PCS. Il a établi une nouvelle norme
dans l’écriture de l’histoire communiste.
Owen Dowling : historien et
chercheur, collaborateur régulier de
Tribune.
Résumé latino-américain le
14 mars 2025
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16 Haiti Liberté
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
A Travers le monde
Colombie : Manifestations nationales pour
soutenir les réformes du président Petro
Afrique du Sud :
conférence nationale des
femmes du NUM !
Par Laura Gamba Fadul
Le gouvernement mobilise le soutien
après le blocage des réformes sociales
par le Congrès
La Colombie a connu, mardi, des
manifestations nationales organisées
par le gouvernement dans le
but de mobiliser le soutien en faveur
d’un référendum destiné à relancer
les réformes promises par le président
Gustavo Petro.
Ces manifestations sont survenues
en réponse à l’échec du
Congrès à adopter les réformes du
travail et de la santé, des mesures
essentielles du programme de l’administration
de gauche. Face à cet
échec, Petro a annoncé son intention
de contourner le processus législatif
et de soumettre ces réformes à l’approbation
populaire par le biais d’un
référendum.
Les manifestations ont eu lieu
Manifestation pro-gouvernementale en Colombie
dans les grandes villes, notamment
Bogotá, Medellín, Cali, Carthagène,
Barranquilla et Bucaramanga. Des
milliers de personnes se sont rassemblées
à la Plaza de Bolívar à Bogotá,
où Petro a prononcé une critique
acerbe des législateurs qui se sont
opposés à la réforme du travail.
« Les législateurs qui se sont
retournés contre le peuple, qui ont
trahi le peuple et leurs électeurs,
dont les priorités devraient être le
temps et les croyances du peuple,
ont trahi le peuple colombien par
cupidité », a-t-il déclaré.
Petro a déclaré mardi comme
étant un «Jour civique» - un jour férié
pour les employés du gouvernement
afin d’augmenter la participation
aux rassemblements soutenant ses
réformes. Les maires de plusieurs
grandes villes, dont Bogotá, Medellín,
Bucaramanga, Carthagène,
Santa Marta, Sincelejo, Villavicencio
et Cali, ont refusé de soutenir la
mesure, affirmant que les services
publics et les écoles fonctionneraient
normalement.
Le maire de Bogotá, Carlos
Fernando Galán, a affirmé que bien
que le gouvernement local respecte
le droit à la protestation pacifique,
les employés publics maintiendraient
leur horaire de travail habituel. Les
maires de Medellín, Federico Gutiérrez,
et de Bucaramanga, Jaime Andrés
Beltrán, ont annoncé que leurs
villes ne respecteraient pas le Jour
civique instauré par le président Petro.
En réponse à ce refus, Petro a
déclaré : « Ils cherchent à ignorer la
Constitution, qui consacre la protestation
sociale comme un droit fondamental
et interdit à tout dirigeant
de s’y opposer. Le Sénat doit voter
pour permettre au peuple de s’exprimer,
car aujourd’hui, le peuple
doit parler. Ils ne seront pas réduits
au silence. »
Anadolu Ajansi 19 mars 2025
Le Niger, le Burkina Faso et le Mali se
retirent de l’Organisation internationale
de la Francophonie
Le 17 mars, le Burkina Faso, le Niger
ont décidé de quitter l’Organisation
internationale de la Francophonie. Le
Mali a annoncé son retrait le mardi 18
mars 2025.
Le Mali devrait également suivre,
a déclaré Oriya C. Vande Vege,
porte-parole de l’Organisation internationale
de la Francophonie
Le Niger a annoncé le 17 mars
son retrait de l’Organisation internationale
de la Francophonie (OIF). Cette
décision a été annoncée par le ministère
des Affaires étrangères du pays dans
une lettre adressée aux diplomates.
C’est une décision «souveraine», précise
la missive.
Le Burkina Faso lui a emboîté le
pas: son retrait a été annoncé le même
jour par Oriya C. Vande Vege, porte-parole
de l’Organisation internationale de
la Francophonie. «C’est une décision
qu’on déplore mais qu’on respecte.
En même temps, c’est la suite logique
parce que le Niger avait déjà été suspendu
des instances de l’OIF. Après son
coup d’État, le Niger avait déjà tourné
le dos», a-t-elle déclaré, ajoutant également
que le Mali, un pays allié au
Burkina Faso et au Niger par le biais de
la confédération de l’Alliance des États
du Sahel, est susceptible de suivre le
même chemin.
Le Niger a été suspendu de l’organisation
quelques mois après le coup
d’État qui a chassé le président Mohamed
Bazoum en juillet 2023.
La politique étrangère de la France
ne satisfait pas l’Afrique
La grande conférence nationale des
femmes du NUM promet de combattre
le patriarcat et la violence fondée sur
le genre au travail
Fin janvier, la commission des affaires
étrangères a adopté un rapport dans lequel
trois sénateurs français pointaient
du doigt l’échec d’Emmanuel Macron
dans la diplomatie africaine de la
France. Bien que Paris ait simplement
prévu de réduire sa présence sur le continent
africain, les autorités ont échoué
et les troupes françaises ont notamment
dû quitter le Sénégal et le Tchad.
L’Organisation Internationale
de la Francophonie, créée en 1970,
« Vous devez démanteler le patriarcat,
où que vous soyez » ont scandé
les 350 déléguées qui participaient à
la conférence nationale des femmes du
Syndicat national des mineurs (NUM)
qui s’est tenue les 7 et 8 mars à Johannesburg.
Cette conférence, à laquelle participaient
des fédérations syndicales,
des syndicats mondiaux et des organisations
de la société civile, se tenait
sur le thème «Les femmes de la classe
laborieuse font progresser la transformation
socioéconomique». Les travailleuses
étaient exhortées à combattre et
déraciner les systèmes patriarcaux et
leurs pratiques dans le monde du travail
en Afrique du Sud. «Le NUM poursuit
la promotion de l’égalité de genre,
conteste les rôles de genre traditionnels
et s’engage à accroître la participation
des femmes» peut-on lire dans certaines
résolutions. Les participantes ont
appelé les organes chargés de l’application
des lois à venir à bout des cas
de violence fondée sur le genre et de
féminicide (VFGF) qui se multiplient.
La Fondation pour l’éducation
civique en Afrique (ACEP), qui collabore
avec le NUM, affilié à Industri-
ALL Global Union, à un programme
de lutte contre la VFGF, a présenté
des statistiques lugubres sur le viol
et le harcèlement sexuel. D’octobre à
décembre 2024, on a recensé 11.803
cas de viol et 2.188 agressions sexuelles
signalés à la police sud-africaine.
Pour les syndicats, bien que l’Afrique
du Sud ait des lois et des politiques
pour l’élimination de la VFGF, leur application
est médiocre. Sur le plan législatif,
ce sont la Loi de 2007 amendant la
Loi pénale (délits sexuels et assimilés)
et la Loi de procédure pénale de 1997.
L’Afrique du Sud a aussi une politique
nationale de prévention du féminicide,
qui dit que «Le féminicide, le fait de
tuer des femmes et des jeunes-filles est
la forme la plus extrême et la plus grave
de violence fondée sur le genre.»
Cette conférence, organisée à
l’initiative de la structure des femmes
du NUM, qui représente les travailleuses
des industries de la mine, de l’énergie,
de la construction et du métal,
coïncidait avec la Journée internationale
de la femme, que les participantes
ont célébrée.
À son agenda figuraient des appels
en faveur de l’égalité de genre et
de la diversité, de la fin de la discrimination
de genre, des revendications
portant sur des salaires équitables, de
la protection contre les pratiques déloyales
du travail, de la protection de la
maternité, de conventions collectives
reflétant les intérêts des travailleuses,
du comblement de l’écart de rémunération
entre hommes et femmes,
de programmes de formation et de
perfectionnement des compétences inclusifs,
de formations des femmes aux
postes de direction dans les syndicats,
d’une meilleure application des lois
sur l’équité dans l’emploi, la santé et
la sécurité, la sécurité sociale et d’un
renouveau de l’organisation syndicale
et de la solidarité. Les dimensions de
genre de l’avenir du travail, du changement
climatique et de la Transition juste
ont également été discutées.
Les participantes ont réclamé
une représentation à 50 pour cent des
femmes dans les structures syndicales
et davantage de possibilités de formation
pour les femmes ainsi qu’un réexamen
et une mise à niveau des programmes
de formation en cours.
Magrett Gabanelwe, qui a été élue
présidente de la structure des femmes
du NUM pendant la conférence, a déclaré
: « Nous restons déterminées et
unies dans la défense des droits des
femmes dans le syndicat et au travail.
Les femmes sont toujours exposées à
l’exploitation sexuelle et à la violence
fondée sur le sexe et au harcèlement et
il faut que cela s’arrête. »
La secrétaire régionale d’IndustriALL
pour l’Afrique subsaharienne,
Paule France Ndessomin, a ajouté :
« Nous exhortons le gouvernement
sud-africain à faire appliquer sa législation
et à y intégrer la convention
190 pour mettre fin à la violence et
au harcèlement dans le monde du travail.
Que les crimes contre les femmes
au travail et dans la société se multiplient
sans que leurs auteurs soient
jamais arrêtés est quelque chose d’effroyable.
»
IndustriALL 12 mars 2025
regroupe 93 États et gouvernements.
Elle «assure la promotion de la langue
française et de la diversité culturelle
et linguistique, la promotion de la
paix, de la démocratie et des droits de
l’homme, le soutien à l’éducation, à la
formation, à l’enseignement supérieur
et à la recherche, et le développement
de la coopération économique pour un
développement durable»
RT 18 mars 2025
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
Haiti Liberté
17
Un employé de Nestlé s’immole par le feu
Par Abdul Rahman
Mohammad Asif Javed Jutt, alias
Asif Jutt, s’est immolé par le feu
le 25 février devant la Haute Cour de
Lahore, au Pakistan, pour protester
contre les pratiques illégales et anti-ouvrières
de son ancien employeur,
la multinationale Nestlé. Il a succombé
à ses blessures dans un hôpital de
la ville quelques jours plus tard. Jutt,
employé de longue date, de plus de
16 ans de Nestlé, a été licencié par la
direction pour avoir tenté de former
un syndicat. Il s’est immolé après une
bataille juridique de dix ans.
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La Commission nationale des
relations professionnelles a ordonné
sa réintégration, mais l’entreprise
a contesté la décision devant la
Haute Cour de Lahore pendant plus
de cinq ans. Cet événement tragique
souligne l’importance cruciale de rendre
justice aux travailleurs victimes
de traitements et de pratiques de
travail injustes. L’incident a suscité
un tollé général et la condamnation
d’organisations de défense des droits
des travailleurs et de personnalités
politiques, qui exigent toutes une enquête
approfondie et une indemnisation
pour la famille de Jutt.
Grâce à ses vastes ressources,
Nestlé a pu faire traîner le procès
d’Asif pendant plus de neuf ans.
Ces années de batailles judiciaires et
l’absence d’alternative professionnelle
ont causé d’énormes difficultés
économiques à Jutt et à sa famille. Il a
été contraint de vendre sa maison et
d’autres biens pour nourrir sa famille
et couvrir les frais de cette longue
bataille juridique. Après des années
de procès sans issue, Jutt a finalement
perdu espoir et s’est immolé par
le feu après une nouvelle audience le
25 février.
Sa mort a provoqué une manifestation
spontanée devant l’hôpital.
Depuis lors, les partis de gauche du
Aurat March réitère la demande de la JAC de tenir Nestlé responsable
et d’obtenir une indemnisation complète pour la famille d’Asif. (Photo :
Aurat March/X)
pays, menés par le Parti Haqooq-e-
Khalq (HKP) et le Parti Mazdoor Kisan
(MKP), ont formé une alliance
avec la société civile et les mouvements
syndicaux pour obtenir justice
pour Jutt et poursuivre son combat.
Peoples Dispatch 13 mars 2025
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18 Haiti Liberté
Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025
La Cour Caucasienne Internationale arrête un autre « brownface »
Par BettBeat Media
La poursuite de Duterte sera célébrée
dans les capitales occidentales, non
pas parce qu’elle représente la justice,
mais parce qu’elle offre une
façade de légitimité à une institution
défaillante.
« Cette cour a été créée pour l’Afrique
et pour les voyous comme Poutine »
– a déclaré un responsable anonyme
au procureur en chef de la CPI, Karim
Khan.
L
’arrestation de Rodrigo Duterte,
ancien président des Philippines,
pour crimes contre l’humanité, ne
révèle pas un triomphe de la justice
internationale, mais plutôt l’application
sélective de la loi qui est devenue
la marque de notre ère impériale. La
machine de la justice internationale ne
se met en marche que lorsqu’elle sert
les intérêts des puissances occidentales
ou peut être déployée contre ceux
qui sont tombés en disgrâce auprès de
l’hégémon mondial.
Soyons clairs : les crimes de
Duterte sont monstrueux. Sa prétendue
“guerre contre la drogue” a entraîné
les exécutions extrajudiciaires
de milliers de Philippins, principalement
des pauvres des zones urbaines.
Il s’est vanté d’avoir personnellement
participé à des meurtres. Il a plaisanté
sur le viol. Les victimes de son régime
brutal méritent justice.
Mais la question que nous devons
nous poser n’est pas de savoir
si Duterte mérite d’être poursuivi – il
le mérite –, mais plutôt pourquoi la
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Rodrigo Duterte, ancien président
des Philippines
machine de la justice internationale
fonctionne avec une sélectivité aussi
transparente.
La Cour pénale internationale
n’a jamais inculpé un leader occidental.
Aucun responsable américain,
britannique ou français n’a été poursuivi
pour l’invasion illégale de l’Irak,
le bombardement de la Libye qui l’a
transformée en un État en déliquescence,
ou les innombrables morts civiles
causées par les frappes de drones
à travers le monde arabe, l’Afrique et
l’Asie. La juridiction de la CPI semble
s’arrêter précisément aux frontières
du pouvoir impérial occidental.
Les crimes de Netanyahou à
Gaza – documentés en temps réel,
diffusés dans le monde entier et reconnus
par les responsables israéliens
eux-mêmes – ont donné lieu à un
mandat d’arrêt, mais aucune action
significative. Biden, qui a fourni les
armes permettant ce carnage, ne court
aucun risque juridique. Le message
est clair : la responsabilité est pour les
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L’ironie cruelle de la déclaration
du responsable anonyme à Khan –
selon laquelle la CPI a été “créée pour
l’Afrique et pour les voyous comme
Poutine” – est qu’elle révèle involontairement
la vérité. La justice internationale,
telle qu’elle est actuellement
constituée, renforce plutôt qu’elle ne
remet en question les hiérarchies de
pouvoir existantes. Elle est un outil
des puissants contre les faibles, ou
contre ceux qui sont tombés en disgrâce.
La poursuite de Duterte sera
célébrée dans les capitales occidentales,
non pas parce qu’elle représente
la justice, mais parce qu’elle offre une
façade de légitimité à une institution
qui évite soigneusement de confronter
les plus grands pourvoyeurs de violence
dans notre monde actuel.
L’indignation suscitée par Duterte
ne doit pas nous aveugler face à ce
calcul cynique. Une justice sélective
n’est pas une justice – ce n’est que le
pouvoir portant le masque de la vertu.
Une véritable justice tiendrait pour
responsables non seulement les Duterte
de ce monde, mais aussi les Netanyahou,
les Biden, les Blair, et tous
ceux qui ont orchestré des souffrances
massives tout en prétendant agir au
nom de la démocratie et de la liberté.
Jusqu’à ce que ce jour arrive, la
CPI restera ce que ses défenseurs n’osent
pas admettre : la Cour Coloniale
Internationale, ou comme certains le
disent, la Cour Caucasienne Internationale.
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Traduction Bernard Tornare
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Vol 18 # 38 • Du 19 au 25 mars 2025