Journal wiwsport n592 - 20 mars 2025

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N° 592 DU 20 Mars 2025
ACTU FOOT
Éliminatoires Mondial 2026 : Le Cameroun accroché,
Aliou Cissé prêt pour ses débuts avec la Libye
4
Les qualifications africaines
pour la Coupe du Monde
2026 ont repris ce mercredi
avec plusieurs rencontres de
la 5 journée. Parmi elles, le
Cameroun, leader du groupe
D, n’a pu faire mieux qu’un
match nul (0-0) face à Eswatini
à Nelspruit, en Afrique du
Sud. Un résultat décevant
pour les Lions Indomptables,
qui pourraient perdre leur
première place dès ce jeudi,
si la Libye, désormais entraînée
par Aliou Cissé, s’impose
face à l’Angola.
Aliou Cissé face à son
premier défi avec la
Libye
Cette 5 journée des éliminatoires
marque également une
grande première pour Aliou
Cissé, récemment nommé
sélectionneur de la Libye
après son départ du Sénégal.
Il dirigera ce jeudi son
premier match officiel à la
tête des Chevaliers de la
Méditerranée, qui affrontent
C’est une nouvelle spécialité
qu’on lui découvre loin de
son pays natal. Alioune
Badara Faty, le champion
d’Afrique et ancien du Casa
Sports est en train de réussir
son pari au TP Mazembe où
Il est désigné comme tireur
de penalty et compte déjà 4
réalisations cette saison
toutes compétitions confondues.
Une star !
Du haut de ses 2,01 m,
l’ex-gardien du club de Casa
Sport (Sénégal) a fait des
penalties sa spécialité.
Défiant ses coéquipiers
attaquants avec 4 buts cette
l’Angola dans un match
crucial pour la tête du groupe
D. Actuellement deuxième
avec 7 points, la Libye peut
dépasser le Cameroun (9
points) en cas de victoire et
ainsi prendre une option sur
la qualification.
saison (Top 3 des meilleurs
buteurs du club congolais), le
Sénégalais a livré son secret :
« Je me sens à l’aise sur les
penalties. J'ai confiance en
moi, comme je les travaillais
beaucoup au Sénégal. Après
l'entraînement, je demande à
des attaquants d’en frapper
trois chacun et moi aussi,
j'en frappe », rapporte RFI.
Pour l'entraîneur Lamine
Ndiaye, le choix de Faty pour
tirer les penalties n'est pas
un fait de hasard. « Quand je
l'ai vu pour la première fois,
il y avait des éliminatoires du
CHAN (Championnat
Aliou Cissé, qui a qualifié le
Sénégal pour deux Coupes
du Monde consécutives (2018
et 2022), tentera de rééditer
cet exploit avec la Libye, un
défi de taille pour l’ancien
capitaine des Lions de la
Teranga.
d’Afrique des Nations) et il
avait réussi de fort belle
manière son penalty et il
avait arrêté le tir suivant
pour qualifier le Sénégal.
Mon choix s'est porté sur lui
parce qu'il est tellement
calme qu'il endort même le
gardien adverse. »
Aujourd’hui, dans le club
phare de Lubumbashi,
l’international sénégalais a
réussi à forcer l'admiration
même des attaquants,
comme le Malien Cheick
Fofana. « Il est doué dans ce
domaine. Il s'est proposé et à
chaque fois qu'il tire, c'est
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Un enjeu
majeur pour
l’Afrique
Avec l’élargissement du
format à 48 équipes, l’Afrique
bénéficie désormais de 9
places directes pour le Mondial
2026, contre 5 auparavant.
Les vainqueurs de
chaque groupe se qualifieront
directement, tandis que
les quatre meilleurs
deuxièmes disputeront un
mini-tournoi continental
pour décrocher une place en
barrage intercontinental.
Les rencontres de cette
semaine seront donc déterminantes
pour les équipes en
course. Après cette 5
journée, il ne restera que
quatre matchs pour obtenir
l’un des précieux tickets pour
l’Amérique du Nord.
Mbagnick Dione
Le programme des
principales affiches
Mercredi 19 mars :
Eswatini – Cameroun (0-0)
Jeudi 20 mars :
Mozambique – Ouganda
Malawi vs Namibie
Zimbabwe vs Bénin
Sierra Leone vs Guinée Bissau
Cap-Vert – Maurice
Libye – Angola 19H (premier match
d’Aliou Cissé)
Gabon – Seychelles
Comores – Mali
Vendredi 21 mars :
Rwanda – Nigeria
RD Congo – Soudan du Sud
Niger – Maroc
Samedi 22 mars :
Soudan – Sénégal (Groupe B, 19H GMT)
Les résultats de ces matchs
auront un impact direct sur la
lutte pour la qualification.
Tous les regards seront notamment
tournés vers Aliou Cissé,
qui espère réussir ses débuts
avec la Libye et prendre les
rênes du groupe D.
Faty en vedette au TP Mazembé : Le portier sénégalais
est l'un des meilleurs buteurs du club
pour cela qu'on l’a choisi
comme tireur et on l'encourage
beaucoup ».
Avec trois buts en championnat
et un en Ligue des champions,
Alioune Badara Faty,
25 ans, est dans le top 3 des
meilleurs buteurs des
Corbeaux cette saison.
Pour les supporters de
Mazembe, le gardien sénégalais
est une perle qu’il faudra
garder à tout prix à Lubumbashi.
Jean Joseph

N° 592 DU 20 Mars 2025
LA TANIÈRE
6
Les Lions quittent Dakar
ce jeudi soir pour Benghazi
L’équipe nationale du
Sénégal s’apprête à s’envoler
pour la Libye. Après
plusieurs séances d’entraînement
à Diamniadio, les
Lions quitteront Dakar ce
jeudi soir pour rallier Benghazi,
où ils affronteront
le Soudan dans le cadre
des éliminatoires de la
Coupe du Monde 2026.
Les Lions ont entamé leur
préparation lundi avec
une première séance
ouverte au public et aux
médias, suivie d’une
deuxième mardi sous le
même format. Mercredi, la
troisième séance s’est
déroulée à huis clos, marquant
un tournant dans la
préparation, avec une
mise en place plus
tactique. Ce jeudi matin,
une ultime séance, également
fermée, va permettre
aux joueurs de peaufiner
les derniers détails avant
le départ. Initialement
prévu au Soudan, ce match
a été délocalisé à Benghazi,
en Libye, en raison de
la situation sécuritaire
instable au Soudan. Ce
déplacement représente
un défi pour les Lions, qui
auront à cœur de décrocher
un résultat positif
pour renforcer leur position
dans ces qualifications.
Le groupe sénégalais
prendra son vol en
direction de Benghazi ce
soir, avec l’objectif d’aborder
cette rencontre dans
les meilleures conditions.
Nafy Amar FALL
La FIFA donne le feu
vert à Assane Diao pour
jouer avec les Lions
Au centre d’une tempête
médiatique au bord de la
péninsule ibérique,
Assane Diao peut enfin se
concentrer sur le plus
important : représenter la
sélection nationale qu’il a
choisie. À trois jours du
match contre le Soudan
comptant pour la
cinquième journée des
qualifications pour le
Mondial 2026, le public
sénégalais n’a d’yeux que
pour Assane Diao. L'attaquant
de Como est au
centre de toutes les
discussions depuis qu'il a
voulu se passer de
l'Espagne pour le Sénégal
concernant sa carrière
internationale. Mais après
l'officialisation de son
choix, il fallait passer
par la case administrative
pour être en règle. Et
comme cela peut se voir
sur la plateforme de la
FIFA dédiée aux changements
de nationalité des
footballeurs, l'ancien
joueur du Real Betis a
obtenu le feu vert de l'instance
dirigeante du football
mondial à la requête
qu'il a déposée pour ce
changement de nationalité
sportive.
Assane Diao devient ainsi
éligible à jouer avec les
Lions. Pareil pour
Yehvann Diouf, Antoine
Mendy et Ilay Camara.
Place maintenant aux
choses sérieuses.
Mbagnick Dione
Ahmed Adam : "Je m’attends à une victoire
éclatante du Soudan face au Sénégal"
Le Soudan se prépare à un
match décisif contre le
Sénégal, prévu le samedi
22 mars en Libye, dans le
cadre des éliminatoires de
la Coupe du Monde 2026.
Cette rencontre opposera
les deux premiers du
groupe B dans la course à
la qualification. Conscient
de l’enjeu, Ahmed Adam,
alias "Bibo", affiche sa
confiance en son équipe et
prédit une performance
remarquable de ses
coéquipiers. L’ancien
joueur d’Al-Merreikh,
aujourd’hui cadre
d’Al-Zahra en Libye, ne
cache pas son optimisme :
« J’ai une grande
confiance en notre capacité
à obtenir un résultat
positif contre le Sénégal,
et je m’attends à une
victoire éclatante »,
affirme-t-il. Il considère
cette confrontation
comme une étape décisive
: « Ce match est une clé
pour la qualification.
L’équipe traverse une très
bonne période et enchaîne
les bons résultats. Nous ne
laisserons pas passer cette
opportunité d’avancer vers
la Coupe du Monde. »
Toutefois, Ahmed Adam
est conscient du défi qui
attend son équipe :
« Le Sénégal est l’adversaire
le plus redoutable du
groupe. Cette rencontre a
une importance particulière.
Ils ont des joueurs
évoluant dans les meilleurs
clubs européens et
qui ont remporté de nombreux
titres, que ce soit en
sélection ou en club. »
Malgré cela, il s’attend à
une confrontation intense
: « Pour les supporters, ce
sera un match de très haut
niveau. Le spectacle et
l’engagement seront au
rendez-vous. »
Antha Ndiaye
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N° 592 DU 20 Mars 2025
ZOOM SUR 7
Richard Sagna, l’émouvante
trajectoire d’un persévérant
chez les Lions
Le maestro de l’AS
Douanes incarne la plus
belle histoire de ce
rassemblement : celle d’un
joueur dont les blessures
ont brisé une carrière
prometteuse. Émotif, mais
sans peur d’exprimer ses
sentiments, il revient de
loin. Après des années de
galère, le voilà aujourd’hui
en équipe nationale.
Talent, finesse, impact
offensif considérable…
Richard Sagna avait tout
pour évoluer au plus haut
niveau.
Pourtant, son parcours a
pris une tournure
sinueuse, marqué par les
blessures à répétition.
Beaucoup connaissent sa
carrière au goût d’inachevé,
mais peu mesurent
l’impact psychologique de
ces épreuves. Heureusement,
le milieu offensif de
l’AS Douanes s’est livré en
toute sincérité devant les
caméras de la Fédération
Sénégalaise de Football
(FSF). Et la surprise de la
liste de Pape Thiaw n’a pas
hésité à laisser parler ses
émotions, au point d’en
avoir les larmes aux yeux.
Un début prometteur
brisé par les blessures
«J’ai commencé ma
pré-formation à Ziguinchor,
dans l’école de foot
Ousmane Konté, avant de
l’achever au Dakar
Sacré-Cœur. Le président
du DSC, Mathieu Chupin,
avait tout mis en œuvre
pour que je réussisse.
Mais de grosses blessures
m’ont éloigné des terrains.
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Malgré tout, il a continué
à croire en moi et m’a
soutenu. Après une opération
réussie, j’ai pu rejouer
et j’ai rejoint l’équipe
nationale junior sous la
direction de feu Joseph
Koto pour préparer la
CAN U20 2015. Malheureusement,
à un mois de la
compétition, on m’a
diagnostiqué une pubalgie.
J’ai dû m’éloigner des
terrains pendant plus de
quatre mois et j’ai raté
cette CAN, alors que le
Sénégal était pays organisateur.
»
À partir de là, sa carrière a
basculé. Lorsqu’un joueur
est considéré comme un
grand espoir dès son plus
jeune âge et qu’il voit tous
ses rêves s’effondrer à
cause de blessures successives,
le choc peut être
dévastateur. Problèmes
physiques, troubles mentaux,
perte de confiance et
d’estime de soi… Richard
Sagna a connu cette
spirale infernale et a
même songé à tout arrêter.
Une descente aux
enfers
«C’est à ce moment-là
que tout a basculé. J’étais
complètement bouleversé.
Heureusement, j’ai retrouvé
le goût du football au
Casa Sports. Ensuite, j’ai
été transféré à l’AS
Douanes, mais là encore,
tout ne s’est pas passé
comme prévu. Lors de ma
deuxième saison, j’ai subi
une rupture des ligaments
croisés. Je ne comprenais
plus rien et j’ai réellement
envisagé de mettre un
terme à ma carrière. La
rééducation, les médecins…
c’était une période
de grande solitude. Un
jour, un ami m’a appelé
pour me remettre les idées
en place. Je ne voulais rien
entendre, je pleurais. Mais
j’ai fini par reprendre
l’entraînement avec les
jeunes de mon quartier.
J’ai vécu des hauts et beaucoup
de bas. J’ai été recalé
par plusieurs clubs, mais
j’ai persévéré et continué à
travailler. »
Après ces désillusions,
Sagna a choisi, il y a
quelques mois, de revenir
à l’AS Douanes pour aider
son club de cœur, relégué
en Ligue 2 en 2023, à
retrouver l’élite. Un retour
gagnant qui lui a permis
de s’épanouir à nouveau
et, surtout, d’être convoqué
en équipe nationale.
Une magnifique renaissance.
Une résurrection
inspirante
Avec son parcours semé
d’embûches, Richard
Sagna incarne aujourd’hui
un modèle de persévérance.
Son talent et son
abnégation lui ont ouvert
les portes de la sélection
nationale, une consécration
qu’il croyait perdue.
«Ma régularité cette
saison m’a permis d’être
convoqué en équipe nationale,
un rêve que j’avais
abandonné. Aujourd’hui,
je partage le terrain avec
des joueurs comme Sadio
Mané, Kalidou Koulibaly,
Abdou Diallo et Idrissa
Gana Gueye. Ils m’ont
accueilli comme si j’avais
toujours été l’un des leurs.
C’est comme si j’étais chez
moi, dans mon quartier.
Ils ont facilité mon intégration.
À tous ceux qui pensent
que c’est impossible, je dis
: croyez en vous. Ayez la
foi. Même dans les
moments difficiles, ne
baissez jamais les bras.
Travaillez avec sérieux et
ne laissez personne vous
détourner de vos rêves. Si
moi, Richard Sagna, j’ai
réussi à retrouver l’équipe
nationale, alors tout le
monde peut y arriver. Peu
importe vos rêves, peu
importe votre métier,
n’abandonnez jamais.
Foncez. Ma carrière est
relancée. Pourquoi pas la
vôtre ?»
Mbagnick Dione

N° 560 DU 04 Février 2025
DOSSIER 6
Aly Male
Un regard franc sur l’US Gorée,
le football local et Pape Thiaw
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De retour à l’US Gorée en
début de saison après
avoir mené HLM à la
montée en Ligue 1, Aly
Male a été rappelé neuf
ans après avoir offert aux
Insulaires leur dernier
titre, avec pour mission
de redonner un nouvel
élan au club. Son équipe
a réalisé un excellent
début de championnat,
occupant la première
place pendant un
moment, avant de la
perdre à cause d’une
légère baisse de forme et
d’une différence de buts
défavorable. Dans cette
interview avec Wiwsport,
l’entraîneur revient sur
cette série de résultats en
dents de scie. Serein et
motivé, il aborde le sprint
final sans pression, mais
avec la ferme ambition de
bien terminer la saison.
Qu’est-ce qui a motivé
votre retour à l’US Gorée,
un club avec lequel vous
avez déjà été champion ?
D’abord, les dirigeants
m’ont contacté à la fin du
dernier championnat,
alors que j’étais encore
sous contrat avec HLM.
Il ne restait qu’une seule
journée à disputer, et je
leur ai dit que j’avais signé
pour un an avec HLM,
donc nous pourrions entamer
les discussions après
la fin de la saison. J’ai
toujours pour principe de
donner la priorité à ceux
qui me contactent en
premier, tant que je n’ai
pas déjà un accord avec
mon club actuel. C’est
ainsi que mon retour à
l’US Gorée s’est concrétisé.
En plus, je connais bien
les dirigeants, nous avons
échangé, et j’ai déjà évolué
au club, où j’ai remporté le
championnat. C’est ma
maison. Mon départ ne
s’était d’ailleurs pas fait
dans un contexte conflictuel.
En football, il est
normal que les visions
diffèrent parfois, mais
nous avons toujours entretenu
de bonnes relations.
Mon retour s’est donc fait
naturellement et sans
difficulté.
Gorée réalise un
excellent début de
championnat en toute
discrétion. Quel est
votre secret ?
(Rires) Il n’y a pas de
secret, si ce n’est le travail.
Tous les entraîneurs
travaillent, chacun avec sa
propre méthodologie. Ce
qui fait la différence, c’est
ma vision du jeu, mais
surtout le fait que les
joueurs adhèrent à mon
projet. C’est essentiel, car
ce sont eux les acteurs
principaux. S’ils aiment et
comprennent notre philosophie,
cela nous facilite
énormément la tâche. En
fin de compte, c’est le
travail qui paie, mais aussi
le fait d’avoir un groupe de
qualité.
Quelles sont vos ambitions
pour cette saison
? Visez-vous le titre en
championnat ?
Chaque entraîneur nourrit
des ambitions et veut
gagner le maximum de
trophées. Cependant, ces
ambitions doivent rester
rationnelles et être en
adéquation avec l’effectif
et les circonstances de
chaque équipe. Actuellement,
bien que nous ayons
été éliminés de la Coupe
du Sénégal – ce qui fait
partie du football, car
aucun club n’est invincible
– nous restons compétitifs
en championnat. Nous
avons passé une grande
partie de la saison en tête,
mais nous sommes désormais
deuxièmes, derrière
le Jaraaf. Le championnat
est très relevé, et il est
difficile de prédire le vainqueur.
L’objectif reste de
maintenir l’équipe à un
niveau compétitif et
d’aller le plus loin possible
en championnat. Malheureusement,
l’aventure en
Coupe du Sénégal s’est
arrêtée prématurément,
mais nous allons tout
donner pour réaliser une
belle fin de saison en
championnat.
Comment expliquez-vous
votre
récente baisse de
régime, qui vous a
coûté la première place
?
Dans un championnat, il
arrive qu’on enchaîne les
victoires et qu’on prenne
une bonne dynamique.
Mais quelques matchs
moins réussis peuvent
suffire à casser cette dynamique.
De plus, lorsqu’une
équipe occupe la première
place, elle devient automatiquement
une cible. Nos
adversaires se préparent
mieux pour nous affronter
et sont encore plus motivés
pour nous contrer.
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Cela se vérifie dans tous
les championnats.
Ensuite, toute équipe
traverse forcément une
période plus difficile. On
peut perdre contre des
équipes que l’on aurait
normalement dû battre.
Cela arrive même aux plus
grands clubs. Nous avons
connu cette phase et avons
traversé plusieurs matchs
compliqués. Maintenant,
c’est à nous de remobiliser
les joueurs, de leur faire
comprendre qu’ils ont les
clés pour renverser la
situation. Ce sont eux les
acteurs principaux, et ils
doivent se surpasser pour
aller chercher de nouveaux
succès.
Pensez-vous avoir les
atouts nécessaires pour
aborder le sprint final
avec succès ?
Je suis totalement serein
et sans pression. Quand
j’ai signé, l’objectif fixé
n’était pas de remporter le
championnat à tout prix,
mais d’assurer une place
honorable. Évidemment,
chaque joueur et chaque
entraîneur nourrit ses
propres ambitions, mais
celles-ci doivent rester en
adéquation avec les
moyens dont nous disposons.
Actuellement, le
Jaraaf est en tête avec un
léger avantage, mais en
football, tout peut basculer
très vite. C’est ce que
j’explique constamment
aux joueurs : nous devons
avancer match après
match, sans nous mettre
une pression inutile. L’important
est de rester
performants et d’aborder
ce sprint final avec lucidité
et détermination.
L’expatriation des
entraîneurs sénégalais
est-elle une preuve de
la qualité de leur
formation et de leur
expertise ?
Oui, nous avons une
formation de qualité, de
bons formateurs et d’excellents
entraîneurs, et
cela ne date pas d’aujourd’hui.
Des techniciens
comme Youssou
Touré, Lamine Dieng et
bien d’autres ont su exporter
leur savoir-faire à
l’étranger. Aujourd’hui,
de plus en plus d’entraîneurs
sénégalais évoluent
dans d’autres championnats,
que ce soit au Maroc
ou dans des pays voisins.
L’ENTRETIEN
On peut citer Lamine
Ndiaye, Aliou Cissé, Youssou
Dabo, ainsi que
plusieurs autres qui font
un travail remarquable à
l’international. Leur
succès est une fierté pour
nous tous, car ils portent
haut les couleurs du Sénégal.
Que pensez-vous de
Pape Thiaw à la tête de
la sélection nationale
et de sa première liste
en tant que sélectionneur
principal ?
C’est un Sénégalais
comme nous tous, et nous
lui souhaitons bonne
chance. Il a toutes les
compétences pour gérer la
sélection, même si
certains en doutent. Il a
déjà prouvé sa valeur avec
les joueurs locaux et
dispose des qualités
nécessaires pour réussir.
Quant à la liste des
joueurs convoqués, c’est
son choix en tant que
sélectionneur, et il a ses
propres critères de sélection.
Il a retenu les joueurs
qu’il juge les plus aptes à
défendre les couleurs du
Sénégal. Nous lui souhaitons
beaucoup de courage
et de succès dans cette
mission.
Antha Ndiaye
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