Journal wiwsport n594 - 24 Mars 2025

N° 594 DU 24 Mars 2025
ACTU FOOT 3
Préparation CAN U20 : Le Sénégal et la RDC
se neutralisent pour leur deuxième confrontation
Les deux équipes se sont
quittées dos à dos ce
dimanche lors de leur
deuxième match de préparation
pour la CAN U20. Trois
jours après avoir battu la
RDC (2-0), l’équipe du Sénégal
affrontait à nouveau le
même adversaire au stade
Lat Dior. Mais cette fois-ci,
les hommes de Serigne
Saliou Dia se sont heurtés à
un mur, et le match s’est
soldé par un score nul et
vierge.
Les Lionceaux poursuivront
désormais leur préparation à
Toubab Dialaw avant de
défendre leur titre lors de la
CAN en Côte d’Ivoire, qui se
tiendra du 26 avril au 25 mai
prochain.
Pour rappel, le Sénégal
évoluera dans le groupe C
aux côtés de la Zambie, de la
Sierra Leone et du Kenya.
Pape Moussa Ndour
Abdoul Aziz Fall « prêt » pour
la CAN U20 : “Nous sommes
déterminés à gagner”
Après une longue période
marquée par une blessure qui
l’a contraint à manquer la
Coupe du Monde U17,
Abdoul Aziz Fall est désormais
à 100 % de ses capacités.
Le milieu de terrain sénégalais,
sacré champion
d’Afrique U17, fait partie des
éléments sur lesquels compte
Serigne Saliou Dia pour
défendre le titre lors de la
prochaine CAN U20 en Côte
d’Ivoire.
Actuellement joueur d’Essamay,
le jeune milieu de
terrain a rejoint l’équipe
nationale après avoir retrouvé
son rythme de compétition.
S’exprimant au micro de
Wiwsport, il a partagé son
ressenti sur son retour et
l’état d’esprit du groupe :
“J’étais en préparation avec
l’équipe depuis un moment,
notamment pendant la
période de l’UFOA, mais je
ne voulais pas me précipiter.
C’est vrai que j’ai été longtemps
blessé. J’étais à Diambars
pour me soigner et
suivre ma rééducation. Lors
du dernier mercato, en
février, j’ai rejoint Essamay,
où j’ai disputé un match et
inscrit un but. Ensuite, j’ai dû
voyager pour des raisons ‘top
secrètes’ (rires), avant de
retrouver la tanière à mon
retour. Aujourd’hui, je suis
en pleine possession de mes
moyens physiques et prêt à
participer à la CAN. L’effectif
est solide, le groupe vit
bien, et nous avons réalisé
une belle prestation contre la
RDC, prouvant notre valeur.
Désormais, nous restons
concentrés sur le prochain
match et la suite de notre
préparation. Nous sommes
déterminés à défendre les
couleurs du Sénégal et,
surtout, à aller chercher le
trophée, qui reste notre
objectif principal”, a déclaré
l’ancien joueur de Keur
Madior. Avec son retour
annoncé pour le prochain
match, Abdoul Aziz Fall aura
l’occasion de démontrer qu’il
est prêt à contribuer aux
ambitions des Lionceaux. Le
Sénégal, tenant du titre,
entend bien défendre son
sacre en Côte d’Ivoire du 26
avril au 25 mai 2025.
Antha Ndiaye
Khady Diène Gaye sur l’arrêt
des subventions aux clubs : « Il
fallait prendre cette décision »
Invitée sur Sud FM, la
ministre des Sports, Khady
Diène Gaye, est revenue sur
l’arrêt des subventions aux
clubs participant aux compétitions
africaines.
Il y a un mois, l’État avait
décidé de se retirer du financement
des clubs représentant
le Sénégal en Coupe de
la CAF ou en Ligue des
champions africaine. Une
décision qui n’avait pas fait
l’unanimité auprès des clubs
et qui avait suscité de nombreuses
réactions. Ce
dimanche, la patronne du
sport sénégalais a donné plus
de détails sur les raisons qui
ont motivé une telle mesure.
“Déjà, les billets d’avion que
nous fournissions aux clubs
ne suffisaient pas, mais en
plus, cela privait d’autres
disciplines sportives de la
visitez wiwsport.com
possibilité de participer à
des compétitions. Ces disciplines
peuvent valablement
nous ramener des médailles
si elles ont la possibilité de
concourir. J’ai donc fait un
arbitrage et, par souci d’équité,
il fallait prendre cette
décision”, a-t-elle expliqué.
Khady Diène Gaye a par
ailleurs indiqué qu’elle était
prête “à accompagner la FSF
pour asseoir une véritable
politique de professionnalisation”,
afin de soutenir la
LSFP et, par extension, les
clubs. Pour rappel, les
fédérations de basket, de
volleyball et de handball
étaient également concernées
par cette décision de
l’État du Sénégal.
Antha Ndiaye
N°1 du Sport au Sénégal
Journal d’Actualités du sport
Sénégalais, édité par WIWMEDIA
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N° 594 DU 24 Mars 2025
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LA TANIÈRE 4
Hostilité à Benghazi, retour express et préparation
: le programme des Lions avant le Togo
Les Lions du Sénégal ont
vécu une soirée cauchemardesque
à Benghazi
lors de leur affrontement
face au Soudan. Dans un
stade plein à craquer,
l’ambiance était hostile, et
les conditions de sécurité
laissaient à désirer. L’homologation
du stade pose
question, tant les risques
étaient visibles : des
supporters pouvaient aisément
chuter des tribunes
et envahir la pelouse. À
cela s’ajoutaient l’utilisation
de lasers et de projectiles
dirigés vers les
joueurs sénégalais, dès
l’échauffement et tout au
long du match.
Face à ce climat chaotique
et à une pelouse en gazon
synthétique peu favorable,
les Lions ont pris la décision
de quitter Benghazi
immédiatement après la
rencontre. L’équipe a ainsi
rallié Dakar dans la nuit et
est arrivée au Sénégal ce
matin.
De retour au pays, les
joueurs ont repris le
travail dès ce dimanche.
Une séance d’entraînement
a eu lieu à 18h à
l’annexe du stade Abdoulaye-Wade
de Diamniadio.
Les titulaires ont bénéficié
d’un léger décrassage,
tandis que les remplaçants
et ceux qui n’ont pas joué
Les Lions en opération rachat face au Togo
Après le match nul frustrant
contre le Soudan
(0-0), l’équipe du Sénégal
se tourne vers son
prochain défi : le Togo.
Un match crucial où les
hommes de Pape Thiaw
devront se montrer plus
efficaces pour espérer
décrocher les trois points.
Conscient des attentes, le
sélectionneur et ses
joueurs ont exprimé leur
détermination à rectifier
le tir. Interrogé après la
rencontre contre le
Soudan, Pape Thiaw a
regretté le manque de
réalisme de ses joueurs,
estimant que la victoire
était à leur portée. « En
première mi-temps, on
pouvait faire la différence
mais malheureusement,
on a manqué d’efficacité.
En deuxième période, on
est bien rentrés dans le
match mais sans avoir pu
marquer. On était venus
pour gagner, mais on
repart avec un point.
Maintenant, il faut encourager
les joueurs qui ont
tout donné ce soir et se
concentrer sur le prochain
match, qui est une finale. »
Un sentiment partagé par
Ilay Camara, qui est
revenu sur la performance
des Lions après l’entraînement
de dimanche. Pour
lui, la rencontre s’est jouée
sur un détail : « C’était une
question d’efficacité. Je
pense qu’on a bien géré le
match mais on n’a pas été
assez efficaces. Le Sénégal
avait plus d’occasions
que le Soudan, donc
Nafy Amar FALL
Les Éperviers sont bien arrivés à Dakar
L’équipe du Togo a atterri
à l’Aéroport International
Blaise Diagne ce
dimanche après-midi à la
veille de la rencontre face
au Sénégal. Après son
match nul face à la Mauritanie
(2-2), le Togo se
tourne vers la confrontation
contre le Sénégal ce
mardi dans le cadre de la
sixième journée des éliminatoires
de la Coupe du
monde.Les Éperviers
sont ainsi arrivés ce lundi
après-midi peu avant 16
heures en terre sénégalaise.
Les coéquipiers de Djiéné
Dakonam qui se sont
entraînés ce dimanche
matin à 07 h au stade
municipal de Lomé seront
ainsi au repos au stade de
Diamniadio où aucune
séance d’entraînement
n’est au programme ce
dimanche soir.
Pape Moussa Ndour
ont effectué l’essentiel du
travail physique et
tactique. Désormais
tourné vers son prochain
match, le Sénégal poursuivra
sa préparation ce
lundi. Au programme, la
traditionnelle conférence
de presse d’avant-match,
c’était une question de
réalisme devant le but. »
Le jeune joueur ne cache
pas sa frustration et veut
une réaction immédiate
contre le Togo : « J’ai pris
ça comme une défaite.
C’est dans mon état d’esprit
de vouloir gagner,
donc on fera le taf devant
le Togo. Le Sénégal est un
pays qui veut gagner tous
les matchs, et notre objectif
sera le même mardi :
gagner. » De son côté,
Cherif Ndiaye, en conférence
de presse ce
dimanche, a insisté sur
l’état d’esprit combatif du
groupe : « Bien sûr qu’on
est conscients de la situation.
On avait l’opportunité
de passer devant et on
est déçus par ce résultat.
prévue à 13h GMT au
stade Abdoulaye-Wade,-
suivie de la séance d’entraînement
de veille de
match à 18h. À noter que
seules les 15 premières
minutes de cette séance
seront ouvertes aux
médias.
Il y a eu ce manque d’efficacité
sur certaines situations,
mais c’est le football.
Ce match est passé,
on se concentre sur le
prochain. » L’attaquant
sénégalais ne veut pas
laisser de place au doute et
affiche une ambition
claire : « Les trois points
sont obligatoires contre le
Togo. Nous sommes des
Lions et avons faim. On
veut gagner.» Le message
est clair : après la frustration,
place à la réaction. Le
Sénégal devra hausser son
niveau mardi soir face aux
Éperviers pour reprendre
sa marche en avant et se
relancer pleinement dans
la compétition.
Les Lions affronteront le
Togo ce mardi à 21h, avec
pour ambition de faire
oublier cette escale difficile
à Benghaziet de
renouer avec un environnement
plus serein.
Nafy Amar FALL
Pape Gueye,
blessé, forfait pour
Sénégal - Togo
Touché lors du match face
au Soudan, Pape Gueye ne
pourra pas tenir sa place
contre le Togo mardi soir.
Le milieu de terrain sénégalais,
contraint de quitter
la pelouse prématurément
hier, a fait l’annonce.
Sur sa page Instagram, il a
confirmé la nouvelle à ses
supporters en partageant
un message de soutien à
ses coéquipiers : “Sorti sur
blessure hier, je ne pourrai
malheureusement pas
participer au prochain
match contre le Togo.
Grosse force à mes frères !
Nous avons besoin de
votre soutien mardi soir,
venez nombreux, restons
soudés, on le fera tous
ensemble inshaAllah.”
Un coup dur pour le Sénégal,
qui devra se passer de
l’un de ses joueurs les plus
combatifs au milieu de
terrain. Titulaire hier, il a
été remplacé par Pape
Matar Sarr. Reste à savoir
comment le sélectionneur
réorganisera son entrejeu
pour ce deuxième match
des éliminatoires, les
choix ne manquent pas.
Nafy Amar FALL

N° 594 DU 24 Mars 2025
LA TANIÈRE 5
Les notes des Lions après Soudan - Sénégal
Face à une équipe
soudanaise bien en place,
l’équipe nationale du
Sénégal n’a jamais trouvé
la clé à Benghazi ce
samedi soir (0-0). Les
Lions ont manqué d’inspiration,
de créativité et
d’un peu de tout, à l’image
du trio offensif Ismaïla
Sarr, Boulaye Dia et Sadio
Mané, dont l’activité d’Antoine
Mendy n’a pas
permis de s’illustrer.
KALIDOU KOULIBA-
LY (5,5/10) : Une
prestation mitigée
Plutôt solide, le capitaine
des Lions a su repousser
quelques contres
soudanais. Toutefois, sa
passivité et les flottements
dans la surface sénégalaise
sur certaines phases
adverses laissent à désirer.
ÉDOUARD MENDY
(6/10) : Un dernier
rempart rassurant
Déjà en forme à Al-Ahli, le
gardien sénégalais dégage
beaucoup d’autorité dans
ses interventions. Que ce
soit sur sa superbe sortie
devant Saif Thierry (20e),
ce coup franc d’Ahmed
(22e) ou encore face à
Omer (49e), l’ancien
portier de Chelsea a
assuré, rassuré et évité un
résultat encore plus décevant
pour son équipe.
MOUSSA NIAKHATÉ
(5/10) : Correct mais
fébrile
Le défenseur de l’Olympique
Lyonnais a rendu
une copie correcte malgré
une certaine nonchalance
et un jeu parfois brouillon.
Il a soigné ses relances,
mais a aussi été mis en
difficulté par les attaquants
soudanais. Pas
totalement serein.
LAMINE CAMARA
(4,5/10) : Appliqué
mais imprécis
Aligné à droite du trident
du milieu, le joueur du FC
Metz a essayé d’apporter
offensivement. S’il a eu un
impact sérieux et s’est
appliqué dans l’utilisation
du ballon, une passe manquée
pour Idrissa Gueye
(26e) aurait pu coûter cher
aux Lions. Précis sur les
balles arrêtées, sans réussite
pour les receveurs, il a
tenté quelques frappes.
Remplacé à la 67e minute
par Chérif Ndiaye (non
noté).
PAPE GUEYE (4/10) :
Trop peu d’impact
L’un des seuls à avoir tenté
de dynamiser le jeu en
première période. Le
milieu de Villarreal a multiplié
les efforts et accompagné
les actions offensives,
comme sur sa frappe
croisée frôlant le cadre
(43e). Blessé, il a été remplacé
à la pause par Pape
Matar Sarr, qui est complètement
passé à côté de
son match (non noté).
BOULAYE DIA
(2/10) : Trop
d’approximations
Le match aurait pu être
différent s’il avait mieux
négocié une erreur du
gardien soudanais dès
l’entame. Trop léger face
aux défenseurs adverses, il
a proposé quelques appels
intéressants mais n’a
jamais su quoi faire du
ballon. Il n’a pas su exploiter
les centres d’Antoine
Mendy. Remplacé à la 79e
par Abdallah Sima (non
noté).
ANTOINE MENDY
(6,5/10) : Une première
prometteuse
Surprise dans le onze de
départ de Pape Thiaw, le
latéral droit de l’OGC
Nice a livré une prestation
dense et convaincante
pour sa grande première
en sélection. Actif, avec de
bonnes intentions offensives,
il offre un bon
ballon à Ismaïla Sarr, qui
se fait prendre par le
gardien adverse (17e).
Précis dans ses centres, à
l’image de celui pour Boulaye
Dia (35e), solide dans
les duels et propre sur ses
relances, Tony a été l’une
des rares satisfactions du
match.
KRÉPIN DIATTA
(4/10) : Un choix
discutable
Aligné au poste de latéral
gauche malgré la présence
dans le groupe de Moussa
Ndiaye, Ilay Camara et
Abdou Diallo, le joueur de
l’AS Monaco n’a pas eu
son rendement habituel.
Sans relais, il n’a apporté
aucun danger jusqu’à une
accélération en fin de
première période conclue
par un centre vers Ismaïla
Sarr. Défensivement, il n’a
pas été trop inquiété et a
réalisé un bon retour sur
Adil à la 29e. Plus visible
après la pause, mais globalement
insuffisant.
IDRISSA GUEYE
(5,5/10) : Un volume
de jeu intéressant
Brillant avec Everton cette
saison, l’expérimenté
milieu sénégalais a encore
affiché un visage intéressant.
Il a récupéré
plusieurs ballons et tenté
d’accélérer le jeu, avec
cependant quelques
limites. Il s’est aussi fait
humilier par un petit pont
d’Omer en fin de match,
une action qui aurait pu
coûter cher.
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ISMAÏLA SARR
(2/10) : Une nouvelle
déception
Comme souvent. Pourtant
brillant avec Crystal
Palace, l’ailier sénégalais
enchaîne les prestations
décevantes en sélection. Il
n’a quasiment jamais
réussi à faire la différence,
se contentant d’actions
trop prévisibles et
affichant un criant
manque d’inspiration. Mis
dans de bonnes situations
(17e, 28e, 40e, 51e), il s’est
s y s t é m a t i q u e m e n t
emmêlé les pinceaux.
Encore une performance
inquiétante. Remplacé à la
79e par Assane Diao (non
noté), qui aurait pu délivrer
une passe décisive sur
son premier ballon.
SADIO MANÉ (2/10) :
En panne d’inspiration
Il reste la star de cette
équipe, mais son influence
diminue. Comment
peut-il rater ce face-à-face
à une dizaine de minutes
de la fin ? Son appel était
excellent, mais il doit
mieux finir. Son vis-à-vis
Ramadan Agab l’a éteint
dans tous les duels, et si ce
n’était pas le latéral
gauche soudanais, Kuku
venait compléter le travail.
90 minutes encore, mais
pour quel apport ?
Mbagnick Dione

Seyni Ndir Seck :
du terrain aux instances, un combat
pour le football féminin

N° 594 DU 24 Mars 2025
ELLES FONT LE SPORT 7
“Le football féminin sénégalais
progresse, mais il reste du chemin”
Depuis 2017, Seyni Ndir
Seck est à la tête de la
commission du football
féminin de la Fédération
Sénégalaise de Football
(FSF). Ancienne capitaine
de l’équipe nationale, elle
s’investit aujourd’hui dans
le développement du football
féminin, au Sénégal et
dans la zone UFOA A, où
elle occupe également le
poste de présidente de la
commission féminine.
Entre parcours de joueuse,
engagement pour les
jeunes filles et ambitions
futures, elle se confie dans
cet entretien.
“Mon
père voulait
que les
études
passent
avant tout”
Comment votre
famille a-t-elle
réagi à votre
choix de devenir
footballeuse ?
Faire du football n’a
jamais été évident chez
moi. Non pas parce que
j’étais une fille, mais parce
que dans ma famille, les
études avaient une place
centrale. Mon père insistait
beaucoup sur l’éducation.
Pour lui, le sport était
important, mais les études
l’étaient encore plus. Et
avec le temps, j’ai compris
à quel point il avait raison.
Mais j’étais une personne
têtue, et ma passion pour
le football était plus forte.
Je me suis accrochée. Le
jour où mon père a entendu
Laye Diaw annoncer
mon nom à la radio dans la
liste des joueuses sélectionnées
en équipe nationale,
il était fier. Ce
moment reste inoubliable.
“J’ai grandi avec
le football”
Comment est née votre
passion pour le football ?
J’ai passé toute mon
enfance à jouer au football.
Étant fille unique, j’avais
une relation fusionnelle
avec mes frères. Ils m’ont
embarquée dans toutes
leurs compétitions de
quartier, m’ont acheté des
chaussures et des tenues,
et m’ont poussée à me
surpasser. J’ai toujours eu
cette passion en moi.
Petite, je ne m’imaginais
pas un jour jouer en
équipe nationale ou en
club, mais j’ai compris
qu’avec du travail, tout
était possible.
Quels souvenirs
gardez-vous de
vos débuts ?
J’ai commencé avec les
Gazelles de la Municipalité.
À l’époque, j’étais élève
au Lycée Lamine Guèye et
je quittais les cours pour
m’entraîner à Sacré-Cœur
avant de rentrer chez moi,
à Yoff. C’était difficile, car
les transports n’étaient
pas aussi développés
qu’aujourd’hui. Ensuite,
j’ai rejoint les Gazelles de
la Médina où j’ai joué deux
ans, avant de passer aux
Aigles de la Médina. J’y ai
été capitaine et j’ai tout
gagné avec ce club. Puis,
j’ai eu envie d’un autre défi
et j’ai rejoint le Lycée
Ahmet Fall de
Saint-Louis, sous les
ordres de Bassouaré
Diaby, mon entraîneur en
équipe nationale et
mentor. J’ai continué à
jouer jusqu’en 2016-2017.
Comment résumez-vous
votre
passage en équipe
nationale ?
J’ai porté le maillot national
de 2002 à 2011. Nous
étions la génération
“jamais gagnante” (rires).
Un collègue de la RTS me
rappelle souvent notre
défaite 8-2 contre le Nigeria
au Stade de l’Amitié.
C’était dur, mais nous
étions les pionnières,
celles qui ouvraient la
voie. Nous avons appris à
nos dépens, mais nous
avons permis à nos sœurs
d’aujourd’hui d’avoir une
meilleure structure. Et
d’ailleurs, lors du match
retour contre le Nigeria,
nous avions décidé de
jouer une “mission commando”
et nous n’avons
perdu que 1-0 sur un
penalty.
“J’ai voulu
servir le
football
sénégalais
autrement”
Quand avez-vous
envisagé votre
reconversion ?
Je n’étais plus jeune, je
savais qu’il était temps de
tourner la page et de voir
comment aider le football
sénégalais autrement. Dès
2008, j’ai rejoint la
deuxième promotion du
Master en Management de
la FIFA à l’Université
Cheikh Anta Diop.
En 2009, j’ai fondé Ladies’
Turn, une association qui
promeut le football féminin
dans les quartiers
populaires. En 2011, je
suis partie en France pour
un Master en Management
des Organisations
Sportives.
Pourquoi avoir
créé l’association
Ladies’ Turn ?
Le football féminin manquait
de visibilité. On s’est
dit qu’en organisant des
matchs dans les quartiers
populaires, où les hommes
dominent l’espace, on
provoquerait un déclic.
Et ça a marché !
Aujourd’hui, nous travaillons
avec des institutions
internationales et des
ambassades pour encourager
la pratique du football
chez les filles et développer
leur leadership.
Depuis 2017, vous
êtes à la tête du
football féminin
sénégalais.
Quelles avancées
avez-vous constatées
?
Nous avons aujourd’hui
un championnat structuré
et régulier, qui se joue
chaque week-end dans 13
régions du pays.
Avant, il n’y avait qu’une
seule équipe nationale,
maintenant nous en avons
quatre : A, U15, U17 et
U20 en football à 11, ainsi
que deux sélections en
futsal (U15 et A). Tout
n’est pas parfait, mais
nous avançons. Nous
travaillons actuellement
sur la mise en place d’un
championnat jeunes, qui
devrait démarrer bientôt.
“Un championnat
en pleine
expansion”
Comment
fonctionne le
championnat ?
Il se divise en deux divisions.
La D1 compte 11
équipes mais passera à 12
la saison prochaine. En
D2, nous avons deux
poules :
• Zone Sud :
Tamba, Ziguinchor,
Kédougou, Sédhiou et
Kolda
• Zone Nord
: Dakar, Thiès, Fatick,
Saint-Louis
Il y a quelques années,
nous n’étions pas présents
dans trois régions,
aujourd’hui Kaffrine et
Kédougou ont rejoint la
compétition. Il ne reste
plus que Matam qui ne
compte pas encore
d’équipe. Je rends hommage
aux présidents de
club qui, malgré le statut
amateur du football féminin,
font d’énormes sacrifices.
Nous réfléchissons
déjà à une transition vers
le professionnalisme.
“Le football féminin
progresse
en Afrique
de l’Ouest”
Vous êtes aussi
présidente de la
commission féminine
de la zone
UFOA A. Quelle est
la situation ?
Nous avons neuf pays
dans la zone. Lorsque
nous avons lancé la Ligue
des Champions féminine,
seuls quatre pays participaient,
aujourd’hui nous
sommes cinq. Les sélections
nationales féminines
souffrent encore de
stigmatisation, et dans
certains pays, il n’existe
même pas de championnat.
Mais il y a des
progrès. Lors du dernier
tournoi à Dakar, nous
avons eu huit pays sur
neuf
présents.
Aujourd’hui, la FIFA
impose un nombre minimum
de matchs en catégories
jeunes pour obtenir
des financements. C’est un
levier important pour le
développement du football
féminin.
“Mon objectif :
atteindre la CAF
et la FIFA”
Avez-vous encore
des rêves à ce
stade de votre
carrière ?
Je ne veux pas m’arrêter là.
Aujourd’hui, je suis présidente
de la commission
féminine au Sénégal et
dans la zone UFOA A,
mais j’aspire à aller plus
loin. Mon objectif est d’intégrer
la CAF, voire la
FIFA un jour. Je travaille
dans ce sens.
Quel message
souhaitez-vous
adresser aux
jeunes filles ?
“À cœur vaillant, rien
d’impossible.” Avec du
courage et de la persévérance,
on peut tout accomplir.
Il faut y croire,
travailler dur et ne jamais
abandonner.
Entretien réalisé par
Nafy Amar FALL
visitez wiwsport.com

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N° 594 DU 24 Mars 2025
OMNISPORT
9
14e JOURNÉE DES COURSES HIPPIQUES À L’HIP-
PODROME TANOR ANTA BAKHAR DE RUFISQUE :
DES COURSES PALPITANTES
Ce dimanche, l’hippodrome
Tanor Anta Bakhar
de Rufisque a accueilli la
14e journée des courses
hippiques, marquée par
des performances exceptionnelles
et des courses
de haute intensité. Les
chevaux et leurs jockeys
ont offert un spectacle de
qualité devant un public
passionné, avec des résultats
serrés et des performances
impressionnantes
dans chaque catégorie.
Première course :
Poulains de trois
ans (1200m)
Les chevaux de trois ans
ont ouvert la journée sur
une distance de 1200
mètres. Avec un départ
dynamique, Kikanela a
dominé la course, remportant
la première place avec
un temps de 2’05’’. Le
cheval, appartenant à
Omar Bao, a su gérer la
pression pour s’imposer
face à ses adversaires. En
deuxième position,
Xalima a montré de belles
qualités, suivi de près par
Damel Madior qui a complété
le podium.
Deuxième course :
Poulains de deux
ans (2200m)
La deuxième course de la
journée a vu des poulains
de deux ans s’affronter sur
une distance de 2200
mètres. Tafsir, sous la
conduite de son propriétaire
Mohamed Sylla, a
franchi la ligne d’arrivée
en tête avec un temps de
1’26’’. Il a ainsi confirmé
son potentiel. Ndoné
Latyr a pris la deuxième
place, tandis que Alima a
conclu sur la troisième
marche du podium.
Troisième course :
Groupe 3 (2200m)
Dans cette épreuve réservée
au groupe 3, Oumar
Bao a pris les commandes
de la course avec un temps
de 2’42’’, remportant la
victoire devant Adja Kana
et Jolie Fama Ndiaye, qui
ont respectivement terminé
en deuxième et
troisième positions.
Quatrième course
: Groupe 1 (2200m)
La course phare du jour,
réservée au groupe 1, a vu
Ndam Li, entraîné par Pr
Sakhir Thiam, s’imposer
avec un excellent temps de
2’38’’. Law, qui n’a pas
démérité, a terminé à la
deuxième place, tandis
que Birima Ma Mbenda a
complété le podium avec
une solide troisième place.
Cinquième
course :
Groupe 2 (2200m)
Enfin, la dernière course
de la journée a été disputée
dans le groupe 2, et
Louga Lo, propriété de
Cheikh Mbacké Bao, a
triomphé en franchissant
la ligne d’arrivée en 2’42’’.
Il a devancé Helissio qui a
pris la deuxième place, et
Damel Daou Demba, qui a
terminé à la troisième
position.
Nafy Amar FALL
Championnats du Monde d’athlétisme en salle -
Le rêve de Fall Sarr s’arrête en demi-finale
Mamadou Fall Sarr, le
recordman sénégalais sur
100m et 60m, a pris part
aux championnats du
monde en salle de Nanjin,
en Chine, avec de grandes
ambitions. Lors de son
entrée en lice, le sprinteur
s’est qualifié pour les
demi-finales des 60m
après un excellent chrono
de 6 secondes 67, obtenu
lors des repêchages, se
classant 4e de sa série.
Bien qu’il n’ait pas été
qualifié directement, son
temps lui a permis de figurer
parmi les huit meilleurs
chronos repêchés.
Dans un entretien précédent,
il avait exprimé son
objectif de viser une place
en finale, avec l’espoir de
décrocher une médaille.
visitez wiwsport.com
Malheureusement, en
demi-finale, Mamadou
Fall Sarr n’a pas pu
concrétiser son rêve. Il a
terminé 7e de sa série avec
un temps de 6 secondes 68,
ce qui a mis fin à son aventure
dans ces championnats.
Cette première expérience
internationale, bien
que décevante sur le plan
des résultats, restera une
occasion d’apprentissage
pour le jeune athlète sénégalais.
Jean Joseph

N° 594 DU 24 Mars 2025
LAMB
10
Le CNG et les promoteurs en concertation
sur les nouvelles mesures sécuritaires
Ce samedi, les promoteurs
de lutte et le président du
CNG se sont réunis pour
discuter des nouvelles
mesures prises par le
ministre des Sports.
Les promoteurs de lutte se
sont déplacés en nombre
dans les locaux du CNG
pour s’entretenir avec le
président de l’instance.
Bien que les grands
promoteurs aient brillé
par leur absence, Malick
Ngom a détaillé à Sidy
Diakhaté, Fallou Ndiaye et
leurs collègues les nouvelles
dispositions mises
en place pour éradiquer la
violence dans l’arène.
Alors que certains lui
reprochent d’être un
simple exécutant des décisions
du ministre des
Sports, le patron du CNG
a tenu à préciser les
propositions soumises à
Madame Khady Diène
Gaye avant que celle-ci ne
prenne des mesures en
concertation avec son
homologue du ministère
de l’Intérieur. «Avant
de rencontrer le ministre
des Sports, nous nous
étions réunis ici pour faire
des propositions, comme
le démarrage des combats
à 19 h et la limitation de la
jauge de l’Arène nationale
à 22 000 places (sa capacité
maximale). À l’issue de la
réunion technique,
Madame le ministre a
procédé à des modifications
sur ces dispositions
en fixant l’heure de
démarrage des combats à
18 h 30 et en limitant la
jauge à 20 000 places, en
tenant compte de ceux qui
disposeront
de
laisser-passer et d’accréditations
(…). Le CNG est
sous la tutelle du ministère
des Sports, lui-même
dépendant de l’État. Les
mesures prises s’imposent
donc à nous, et nous
devons les respecter, car
une suspension prolongée
de l’arène aurait des
conséquences bien plus
lourdes », a-t-il déclaré.
Le successeur de Bira
Séne a également précisé
que la suspension de
l’arène n’a entraîné que
quatre reports de journées,
au lieu des six initialement
prévus avant le
début du Ramadan. Pour
garantir le respect strict
de la jauge de 20 000
places, Malick Ngom a
annoncé la mise en place
d’un comité mixte qui
travaillera en collaboration
avec les promoteurs.
À noter que l’arène rouvrira
ses portes le 4 avril avec
le combat opposant Ada
Fass à Lac 2, organisé par
Gaston Productions.
Pape Moussa Ndour
Reug Reug exige un combat avancé face à Boy Niang 2
Reug Reug ne veut plus
attendre jusqu’au 29 juin
pour affronter Boy Niang
2 et exige que le combat
soit avancé, idéalement au
4 ou au 10 avril. Le lutteur
souhaite respecter son
calendrier sportif, notamment
en vue de la défense
de son titre de champion
du monde en One Championship,
et se conformer
aux textes du CNG.
« Je veux qu’on fixe le
combat à une date plus
proche. Je suis prêt pour le
Boy Niang, affirmant que
son protégé ne luttera pas
au-delà du 10 juin. Il s’appuie
sur le règlement du
CNG, qui stipule que le
combat doit se tenir dans
les 90 jours suivant le
dépôt du certificat de
guérison de Boy Niang,
soit avant le 10 juin.
« Nous nous en remettons
aux textes du CNG. Le
combat doit se tenir dans
les 90 jours suivant le
dépôt du certificat de
guérison.
Donc au-delà du 10 juin,
Reug Reug ne luttera plus
face à Boy Niang », a
précisé Leyti Séne sur
Albourakh TV.
Une polémique entoure
également la programmation
de ce combat, puisque
Cheikh Reug Reug, un
proche du lutteur, a
récemment révélé que
l’affrontement “n’a pas
tout à fait été régularisé”,
insinuant que Reug Reug
n’avait pas officiellement
donné son accord pour la
visitez wiwsport.com
date initialement fixée.
Cette déclaration a été
confirmée par Leyti Séne,
renforçant l’incertitude
autour du combat.
Si aucun compromis n’est
trouvé, l’affrontement tant
attendu entre Reug Reug
et Boy Niang 2 pourrait ne
pas avoir lieu.
Pape Moussa Ndour