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Assurance vie
Les forêts insufflent la vie. Leur assurer un avenir résilient est crucial
pour que la nature et la population puissent prospérer.
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natureconservancy.ca
WINTER 2021 1
PRINTEMPS 2025
SOMMAIRE
Conservation de la nature Canada
4 Les forêts insufflent la vie
La restauration des forêts et leur durabilité
sont cruciales pour renforcer la résilience de
la nature et des collectivités.
6 Site de conservation Hopkins
Faites une randonnée à travers une zone
unique située à la rencontre de la forêt boréale
et de la forêt-parc à trembles, en Alberta.
7 Le printemps est dans l’air
Surveillez les premiers signes du printemps
qui apparaissent dans les forêts d’à travers
le pays.
7 Les Prairies :
une source de fierté
Norm Gregoire nous encourage à ouvrir nos
yeux et nos cœurs devant la prairie à herbes
hautes, un milieu en voie de disparition.
12 Le grizzly
L’un des plus grands mammifères au pays fait
face à des menaces aussi imposantes que sa taille.
14 CNC à l’oeuvre
Une réussite communautaire au Québec;
un appui pour la conservation menée par les
Autochtones; le réensauvagement d’une
forêt au Nouveau-Brunswick; un paysage
fonctionnel en Alberta.
16 Besoin de nature
Wyle Baoween souhaite que tous et toutes
vivent l’expérience du pouvoir transformateur
de la connexion au monde naturel.
18 La forêt : vitale pour la faune
et pour les humains
Rencontre avec une famille d’ours noirs
dans le sud de l’Ontario.
8 Des coupes bénéfiques
Assurer la résilience des forêts à l’aide d’outils
de conservation adaptés à chaque région.
C’est extra!
Visitez magazinecnc.ca pour accéder à du
contenu supplémentaire en lien avec ce
numéro de notre magazine.
Conservation de la nature Canada
365, rue Bloor Est, bureau 1501, Toronto, ON M4W 3L4
magazine@conservationdelanature.ca | Tél. : 416 932-3202 | Sans frais : 1 877 231-3552
Conservation de la nature Canada (CNC) est la force rassembleuse au pays pour la sauvegarde
de la nature. Par la conservation permanente de vastes territoires, CNC apporte des solutions
à la double crise du déclin rapide de la biodiversité et des changements climatiques. CNC est
un organisme de bienfaisance enregistré. Avec la nature, nous créons un monde prospère.
Le magazine Conservation de la nature Canada est offert aux personnes qui appuient CNC.
MC
Marque de commerce de La Société canadienne pour la conservation de la nature
FSC MD n’est pas responsable des calculs
concernant l’économie des ressources
réalisée en choisissant ce papier.
Imprimé au Canada avec des encres végétales par Warrens Waterless Printing.
La publication de ce magazine a sauvegardé 15 arbres et 14 184 litres d’eau*.
CALCULATEUR.ROLLANDINC.COM. COUVERTURE : KYLE MARQUARDT. CETTE PAGE : PAUL ZIZKA.
*
2 SPRING 2024
L’abondance de mousse
sur ces thuyas géants et
ces pruches de l’Ouest
laisse deviner l’âge
de ce peuplement,
Vallée de la rivière
Incomappleux, C.-B.
Couverture : Peupliers
faux-tremble, Projet
Busenius, cours
supérieur de la
rivière Saskatchewan
Nord, Alb.
Ont collaboré
à ce numéro
Bonjour,
KYRIA KNIBB-MCLUHAN : MICHAEL MCLUHAN; ALBERT LAW : SACHIN KHONA; ASHLEY BARRON : AVEC SA PERMISSION.
Quand avez-vous pour la dernière fois admiré des arbres immenses,
regardé le ciel à travers une canopée ou humé l’odeur terreuse
d’un tapis forestier? La forêt que je connais le mieux se trouve sur
la péninsule Saugeen (Bruce), en Ontario. Y retourner chaque saison m’aide
à me reposer de l’agitation de la vie quotidienne.
Passer du temps en forêt est bénéfique pour notre santé et notre bienêtre
– c’est démontré! C’est certainement le cas pour moi. L’hiver dernier,
alors que ma fille et moi étions couchées sur la neige fraîche au pied d’une
pente de glissade, j’ai contemplé les branches immobiles et dégarnies se
dressant au-dessus de nous. J’ai alors senti monter en moi cette impression
de calme que dégagent les forêts en hiver.
Les forêts insufflent la vie. Plus que des lieux de loisirs, elles jouent des
rôles aussi nombreux que cruciaux pour la nature et pour les humains,
qu’il s’agisse de purifier l’air, de filtrer l’eau ou de réguler le climat. Elles
nous nourrissent, nous soignent, et sont le lieu de pratiques culturelles.
Près de 10 % des forêts de la planète se trouvent au Canada. Celles-ci
disparaissent cependant plus vite qu’elles ne repoussent. Celles qui
subsistent sont quant à elles confrontées à des menaces sans précédent,
telles que la présence d’espèces envahissantes, la perte d’habitat et les
incendies de forêt catastrophiques.
Les forêts en font tellement pour nous. C’est maintenant à nous de veiller
sur elles. Dans ce numéro, vous découvrirez les fonctions essentielles des
forêts et comment votre soutien fera en sorte qu’elles pourront continuer
à fournir des habitats pour la faune et la flore, et à soutenir notre bien-être
et notre économie. Vous aurez aussi un aperçu des travaux de restauration
menés à travers le pays pour rendre les forêts plus résistantes aux menaces
qui pèsent maintenant sur elles.
Ensemble, nous pouvons protéger et veiller sur les forêts pour favoriser
la résilience des paysages à travers le Canada.
Avec vous pour la conservation,
Kyria Knibb-McLuhanr
Kyria Knibb-McLuhan
Directrice principale, Campagne et Développement,
Conservation de la nature Canada
Albert Law est un
photographe de
magazine et de
publicités basé à
Vancouver, C.-B. Son
travail couvre un large
éventail, allant de
portraits à des projets
de photojournalisme
dans des conditions
austères avec les Forces
armées canadiennes.
Albert a photographié
Wyle Baoween pour
Besoin de nature, p. 16.
Ashley Barron est une
artiste multimédia
surtout connue pour
ses collages. Elle a
contribué à plus d’une
douzaine d’ouvrages
et travaille également
sur des projets
publicitaires. Ashley a
illustré Le printemps est
dans l’air, p. 7 et La
forêt : vitale pour la
faune et les humains,
p. 18.
PRINTEMPS 2025 3
D’UN OCÉAN
À L’AUTRE
Les forêts
insufflent
la vie
La restauration des forêts et leur
durabilité sont cruciales pour
renforcer la résilience de la nature et
des collectivités.
Les forêts et les interrelations qui y existent
sont indispensables à la santé de la planète.
Couvrant un tiers du pays, elles abritent des
milliers d’espèces et nous rendent de nombreux
services vitaux. En effet, elles purifient l’air, filtrent
l’eau, fournissent des moyens de subsistance et
favorisent la continuité culturelle.
Les forêts font toutefois face à des menaces
sans précédent, dont l’urbanisation, les feux
catastrophiques d’ampleur anormale et la présence
d’espèces envahissantes. La déforestation qui en
résulte réduit la production d’oxygène et contribue à
la désintégration des puits de carbone, à la disparition
de l’habitat d’innombrables espèces et à la perte de
terres d’une grande valeur culturelle et économique
pour les peuples autochtones.
Partout au pays, Conservation de la nature
Canada (CNC) collabore avec des partenaires et
des collectivités à la protection d’habitats forestiers.
Ainsi, des milieux naturels altérés sont revitalisés
grâce à des travaux de restauration. Des travaux
d’intendance contribuent également à y prévenir
l’érosion des sols, les inondations et la désertification.
Par une approche collaborative à l’échelle du
paysage, CNC met au point et soutient des solutions
concrètes à la double crise du déclin de la biodiversité
et des changements climatiques. Découvrez l’important
rôle des forêts dans la création de paysages
résilients et les raisons pour lesquelles nous devons
en prendre soin et assurer leur avenir, aujourd’hui
plus que jamais.
PAUL ZIZKA.
4 PRINTEMPS 2025 conservationdelanature.ca
Une responsabilité mondiale
Le Canada possède près de 10 % des forêts de la planète.
Celles-ci sont importantes pour la régulation du climat et
le maintien de la biodiversité. Leur disparition perturbe
les cycles de l’eau, augmente les températures terrestres
et provoque la perte d’habitats fauniques vitaux.
Du carbone captif
Les forêts captent le carbone présent dans l’atmosphère.
Cependant, lorsqu’elles brûlent ou sont détruites, elles
libèrent le carbone qu’elles ont emmagasiné, ce qui
entraîne des conséquences environnementales.
La forêt boréale canadienne comprend le plus
grand nombre de forêts intactes au monde. Ses sols
constituent le plus important puits de carbone terrestre,
puisque leur capacité de stockage par kilomètre carré
est presque le double de ceux de la forêt tropicale.
Tout le monde gagne
Au Canada, l’aire de répartition de plus de 400 espèces
en péril, y compris celles dépendant des corridors
écologiques, se trouve en milieu forestier. Les forêts
abritent aussi des espèces de gibier assurant la sécurité
alimentaire des collectivités. Selon une étude menée par
CNC et l’Université de Colombie-Britannique, conserver
des habitats forestiers situés à proximité de terres
agricoles favorise la présence de pollinisateurs indigènes,
ce qui contribue à augmenter le rendement des récoltes.
Abondante biodiversité
Les forêts canadiennes, composées de multiples
paysages débordants de vie, abritent environ
140 espèces d’arbres indigènes. Elles contiennent
une extraordinaire variété de végétaux, d’insectes,
de champignons, d’oiseaux, de mousses, de lichens
et d’autres formes de vie. Des 426 espèces d’oiseaux
qui se reproduisent au Canada, environ un tiers
dépendent des milieux forestiers.
Culture et intendance autochtones
La relation des Autochtones au territoire est profonde.
Depuis des millénaires, ces peuples veillent sur les
forêts. Transmis de génération en génération, leurs
savoirs traditionnels nous renseignent sur les espèces
forestières, les migrations de la faune, les pratiques
médicinales, et plus encore. Le niveau de conservation
requis pour la sauvegarde des forêts ne peut se faire
sans la collaboration des peuples autochtones.1
Richard Klafki, directeur du programme des
Rocheuses canadiennes de CNC, admire les
arbres de la vallée de la rivière Incomappleux,
en Colombie-Britannique.
PROTÉGEONS LES FORÊTS.
PROTÉGEONS LA VIE.
conservationdelanature.ca/forets
conservationdelanature.ca
PRINTEMPS 2025 5
SUR LES
SENTIERS
N
Lac Coyote
★
Site de
conservation
Hopkins
Lis de Philadelphie
Lac Coyote
Belvédère
Mésange à tête brune
Site de
conservation Hopkins
Faites une randonnée à travers une zone unique située à la rencontre de
la forêt boréale et de la forêt-parc à trembles, en Alberta.
Le site de conservation Hopkins se
trouve plus précisément là où se
côtoient les sous-régions forêt boréale
mixte centrale et prairie-parc centrale. C’est
ici, à une centaine de kilomètres au sud-ouest
d’Edmonton, la capitale provinciale, qu’est
situé le lac Coyote, un joyau naturel composé
d’une forêt et d’un milieu humide peuplés de
multiples espèces.
Ce site unique abrite en effet une abondance
d’espèces sauvages, dont des orchidées
rares et la délicate wolffie de Colombie
(une plante aquatique flottante), ainsi que
plus de 150 espèces d’oiseaux et 22 de
mammifères. L’automne et l’hiver, il n’est
pas rare d’y voir dans les sentiers des traces
de wapitis, de cerfs et d’orignaux. Au printemps,
en été et en automne, des espèces de
sauvagines embellissent le lac.
Promenez-vous dans la beauté tranquille
de la forêt ou admirez la vue sur le lac
à partir de son belvédère. Quelle que soit
la saison, quatre sentiers permettent de se
ressourcer et de se rapprocher de la nature.
Le lac Coyote est plus qu’un lieu d’une
grande beauté, il constitue un élément vital
des paysages naturels résilients de
l’Alberta.1
LÉGENDE
Stationnement
Belvédère
--- Sentier East Boundary
--- Sentier Lakeview
--- Sentier Moose Meadow
--- Sentier West Boundary
ESPÈCES À OBSERVER
• cerf de Virginie • orignal
• chouette épervière • ours noir
• durbec des sapins • porc-épic
• grenouille des bois • rainette fauxgrillon
boréale
• mésange à tête
brune
• sarcelle d’hiver
POUR EN
SAVOIR PLUS
Balayer ce code QR
CARTE : JACQUES PERRAULT. PHOTOS G. À D. : CNC; SEAN FEAGAN/CNC; SEAN FEAGAN/CNC; CNC.
6 PRINTEMPS 2025 conservationdelanature.ca
ACTIVITÉ
LES
INDISPENSABLES
ILLUSTRATION : ASHLEY BARRON. PHOTO : THOMAS FRICKE.
Le printemps
est dans l’air
Alors que le froid hivernal s’estompe, les premiers
signes du printemps apparaissent dans les forêts d’à
travers le pays. Soyez à l’affût des nombreux signes
annonciateurs de cette saison du renouveau.
LES YEUX AU CIEL
Chaque printemps, des millions d’oiseaux migrateurs
reviennent du Sud. Parmi les premiers, on compte les
carouges à épaulettes, avec leur plumage noir et leurs
épaulettes rouges. Leur cri distinctif « konk-ke-ree »
annonce l’arrivée du printemps dans les milieux
humides et ceux de prairies. Sur la côte de la Colombie-Britannique,
des buissons fleuris de ronce remarquable
attirent les colibris et d’autres espèces qui y
trouvent une source de nourriture vitale.
Au même moment de l’année, des volées de bruants
des neiges et de cygnes siffleurs s’envolent vers le
Nord pour se reproduire.
LES SONS DE L’AMOUR
Dans l’Est du Canada, l’air nocturne s’emplit du
coassement des rainettes crucifères. Ces petites
grenouilles arboricoles annoncent leur présence
par un chœur de « peep peep peep » qu’on entend
près des milieux humides forestiers. Ces chants sont
le signe que les étangs se réchauffent pour la saison
des amours.
LES FLEURS DU PRINTEMPS
Recherchez les bourgeons naissants des arbres et des
arbustes, ainsi que les plantes éphémères émergeant
des tapis forestiers. Présent de la Colombie-Britannique
à l’île de Terre-Neuve, le noisetier à long bec produit de
minuscules fleurs roses qui se transforment en fruits
verts contenant de petites noisettes. Dans les forêts de
l’est du pays, gardez l’œil pour repérer des sanguinaires
du Canada, dont les pétales sont d’un blanc éclatant.1
Les Prairies :
une source de fierté
Avec son guide d’identification, Norm Gregoire nous encourage
à ouvrir nos yeux et nos cœurs devant les paysages de prairies à
herbes hautes, un milieu naturel menacé, au Manitoba.
J’ai grandi à Stuartburn, au Manitoba, où je voyais toujours de ma fenêtre
des étendues d’herbes hautes. Ce n’est que plus tard que j’ai vu les arbres
qui cachaient la forêt — ou plutôt, les herbes qui cachaient la prairie — et
que j’ai compris à quel point cet écosystème est unique et menacé. Aujourd’hui,
en tant qu’agent de liaison communautaire pour les espèces en péril, j’ai pour
mission de sensibiliser le public aux prairies à herbes hautes. En collaborant avec
des propriétaires fonciers, des groupes communautaires, des écoles et des
membres du public, j’espère que nous pourrons empêcher la disparition de cet
écosystème et des espèces qui en dépendent.
En randonnée avec un groupe, lors des conférences que donne ou des visites
que j’anime au centre d’interprétation des prairies à herbes hautes de la famille
Weston, j’ai toujours sur moi mon guide d’identification des 28 espèces en péril
de la région. Mon exemplaire est très usé, car je l’utilise souvent. Puisqu’il est
extrêmement populaire, j’en apporte toujours des exemplaires quand je rencontre
des gens. Il contient des photos et de brèves descriptions des espèces, et permet
d’avoir des conversations plus approfondies sur la beauté des milieux de prairies
et sur ce qui y vit. Certaines personnes sont étonnées d’apprendre qu’il y a des
espèces en péril dans la région; elles développent alors un sentiment de fierté
devant l’extraordinaire nature qui les entoure.
J’ai toujours eu l’habitude de chercher des paysages emblématiques ailleurs
qu’au Manitoba. Aujourd’hui, ma fierté réside dans le fait de me trouver au cœur
des 0,5 % de ce qui reste de l’aire de distribution initiale des prairies à herbes
hautes de la province, et de partager cette fierté avec la communauté.1
conservationdelanature.ca
PRINTEMPS 2025 7
Des cou
Jeunes plants en
pleine croissance,
Aire de conservation
Golden Ranches, Alb.
Assurer la
résilience des
forêts à l’aide
d’outils de
conservation
adaptés à
chaque région
béné
PAR Jensen Edwards
SEAN FEAGAN/CNC.
8 PRINTEMPS 2025 conservationdelanature.ca
pes
fiques
Telle une géante au beau milieu
d’une forêt, Delaney Schlemko,
responsable d’aires naturelles à
Conservation de la nature Canada
(CNC) pour le nord-est de l’Alberta, admire les
milliers d’arbres dont elle assure l’intendance.
Tout en marchant, elle veille à ne pas écraser
les tiges ligneuses d’espèces indigènes, comme
l’épinette blanche, le pin tordu et l’épinette
noire. Ces arbres à hauteur de genou, aussi
fragiles soient-ils, constituent déjà une forêt
très précieuse.
Plantés sur 55 hectares à l’aire de conservation
Golden Ranches, par l’organisme à but
non lucratif Project Forest, les 110 000 jeunes
arbres sur lesquels veille Mme Schlemko font
concurrence aux espèces envahissantes bien
implantées dans cette région au sud-est
d’Edmonton. À mesure que leurs branches
se déploient et que leurs racines s’enfoncent
dans le sol, les arbres de Golden Ranches
réaffirment leur rôle dans les collines Beaver.
« Les forêts sont un élément important de la
mosaïque du paysage régional », déclare-t-elle.
En effet, elles ont d’innombrables avantages,
notamment celui de fournir un abri à la faune et
à la flore, tout en ouvrant la porte à la pratique
de différents loisirs. Elles sont aussi une zone de
transition entre la forêt-parc à trembles du sud
de la province et la forêt boréale plus au nord.
Située entre la banlieue d’Edmonton et des
zones agricoles, la région des collines Beaver fait
face à d’importantes pressions liées à l’étalement
urbain, à la conversion des milieux naturels en
terres agricoles et aux sécheresses. Par exemple,
de 2015 à 2020, la disparition des forêts indigènes
était à l’origine de près de la moitié des
changements de couverture terrestre. Pour
chaque arbre disparu, les collines Beaver perdent
bien plus qu’un végétal.
Les forêts sont essentielles au maintien de
la vie. Elles nous fournissent des ressources de
subsistance, favorisent les liens culturels, nous
offrent des occasions de nous divertir et nous
procurent de l’air pur. Cette relation n’est toutefois
pas à sens unique : tout comme nous dépendons
des forêts pour de nombreux services, elles
aussi peuvent profiter de nos actions. Or, ce lien
symbiotique entre l’humain et l’environnement,
de même que la résilience des collectivités et des
paysages, sont menacés par l’augmentation des
phénomènes météorologiques imprévisibles et
des taux d’humidité, ainsi que par l’idée fausse
selon laquelle la nature est distincte de l’humain.
C’est pourquoi CNC collabore avec bon nombre
de partenaires pour rétablir l’équilibre dans les
forêts partout au pays.
conservationdelanature.ca
PRINTEMPS 2025 9
Renforcer la résilience par
l’éclaircissement manuel et
les brûlages dirigés
La plantation d’arbres n’est pas une solution
universelle pour renforcer la résilience des
forêts. La nature n’est pas si simple. Pour
choisir le meilleur outil de conservation, CNC
évalue l’histoire d’un paysage donné, ainsi que
les changements qu’il a subis. Notre approche
doit être adaptée à chaque site pour que nos
actions aient des retombées optimales sur
l’ensemble du paysage et pour que nous puissions
atteindre notre objectif ultime : nous
assurer un avenir prospère avec la nature.
Prenons l’exemple du sillon des Rocheuses,
dans le sud-est de la Colombie-Britannique.
Avant la colonisation européenne, cette
région en était une de savanes ouvertes, et non
de denses forêts de conifères, comme celles
qui s’y trouvent aujourd’hui. Cela s’explique
en partie par le fait que la région était régulièrement
soumise à des feux allumés par la
foudre ou par des Premières Nations qui
recouraient à cette pratique à des fins d’intendance.
Fréquents, mais de faible intensité,
ces feux ont revitalisé la terre et ont laissé
derrière eux les arbres adultes les plus résistants
aux flammes, créant ainsi une prairie
ouverte et un sous-étage d’arbustes florissants.
Cependant, près de deux siècles de politiques
coloniales et d’efforts de suppression des
feux ont transformé le paysage, maintenant
sujet à des brasiers incontrôlables et intenses
qui brûlent longtemps et souvent près
des collectivités.
Ces feux s’emparent de la végétation
sèche, menaçant de détruire les écosystèmes
et les collectivités du sillon des Rocheuses.
Dans la région et sur tout le continent, des
collectivités, des industries, des gouvernements
et des organismes de protection de la
nature comme CNC reconnaissent désormais
la sagesse ancestrale dont faisaient preuve
les communautés et les nations autochtones
locales, et qu’on leur a longtemps interdit
d’appliquer. C’est que les feux sont parfois
nécessaires à l’épanouissement des forêts.
La résilience est la capacité de rebondir
après une perturbation, c’est-à-dire de pouvoir
fournir des services écosystémiques et de
continuer à être un écosystème fonctionnel
malgré les changements et les perturbations.
Virginia Hermanson, coordonnatrice à l’intendance, Kootenay Rocheuses, CNC
N’est-il pas beaucoup plus facile de nettoyer
sa maison quand on l’entretient régulièrement
que si on laisse la poussière s’y
accumuler, entre deux grands ménages du
printemps? Il en va de même pour les forêts
de douglas de Menzies et de pins ponderosa
du sillon des Rocheuses, qui profitent de
pratiques de gestion régulières, comme les
brûlages de faible intensité ou, lorsque ce
n’est pas possible, de coupes d’éclaircie.
CNC et ses partenaires utilisent précisément
ces deux techniques pour éclaircir les
forêts dans l’aire de conservation du ranch
Kootenay River et ailleurs dans la région.
L’objectif est de reproduire les effets que les
feux et les infestations de ravageurs avaient
autrefois en éliminant les débris et la plupart
des arbres juvéniles ou en régénération et
en favorisant la création de bois mort, qui
procure un habitat diversifié à la faune.
Bien qu’elle soit précise, la méthode
d’éclaircissage manuelle prend beaucoup de
temps, d’où la décision de CNC et d’autres
organismes de la combiner à des solutions
Réintroduire le feu sur les terres
assure le maintien des écosystèmes
de la forêt mixte et de la prairie au
Kootenay River Ranch, C.-B.
plus naturelles, comme les brûlages. Un
brûlage dirigé est un feu minutieusement
planifié et allumé intentionnellement. Cette
pratique vise à reproduire les effets que les
brûlages de faible intensité avaient autrefois.
Ce travail complexe est suivi de près par les
gestionnaires de terres, qui comptent sur
l’aide d’un service contractuel d’incendie, du
BC Wildfire Service et d’autres spécialistes.
Dans le sillon des Rocheuses, seuls six à dix
jours par an offrent des conditions favorables
à la réalisation d’un brûlage, et même
ces jours-là, les plans peuvent changer
rapidement. Par exemple, l’année dernière,
CNC et le BC Wildfire Service ont dû interrompre
un brûlage dirigé au ranch Kootenay
River, car le vent avait changé de direction.
Néanmoins, une planification adéquate et
une bonne dose de patience peuvent mener
à des résultats étonnants.
Les premiers effets du brûlage dirigé
dans le sillon des Rocheuses sont d’ailleurs
apparus quelques semaines seulement après
l’extinction du feu. Des îlots de semis se sont
G. À D.: PROJET FORÊTS; VIRGINIA HERMANSON/CNC; RICHARD KLAFKI/CNC.
10 PRINTEMPS 2025
conservationdelanature.ca
CARYS RICHARDS.
révélés et des fleurs opportunistes ont émergé
des sols carbonisés. Des amélanchiers à
feuilles d’aulne et des purshies tridentées ont
repoussé, offrant ainsi une source de nourriture
riche en nutriments aux wapitis, aux
cerfs et aux mouflons. Les arbres morts et en
décomposition fournissent quant à eux un
abri de choix aux insectes et aux oiseaux,
comme le pic de Williamson et le pic de
Lewis, deux espèces en péril dans la région.
La vie s’y rétablit rapidement.
L’éclaircissage des forêts et les brûlages
dirigés contribuent également à renforcer la
sécurité des collectivités locales en diminuant
les charges de combustible. Généralement,
les incendies dans les zones restaurées sont
de plus faible intensité et risquent moins de
franchir les routes, les cours d’eau et les espaces
ouverts pour atteindre les infrastructures
humaines. L’éclaircissage des forêts crée
également des emplois. En effet, des équipes
locales sont embauchées pour effectuer les
brûlages dirigés, et les matériaux issus de la
coupe sélective peuvent être transformés par
des usines de la région ou utilisés comme bois
de chauffage.
Outre CNC, d’autres gestionnaires de terres
dans le sillon des Rocheuses éclaircissent
leurs forêts, notamment la nation Ktunaxa et
les détenteurs de droits sur le bois. Selon ses
intérêts, chaque groupe tire des avantages de
cette pratique, mais, ultimement, ce sont
toutes les formes de vie qui en profitent.
« Vu les conséquences des catastrophes
naturelles et des perturbations environnementales,
nous prenons de plus en plus
conscience de l’importance de comprendre
notre rôle dans l’apparition de ces phénomènes
et de trouver un équilibre entre ce
qui est bénéfique pour nous et ce qui l’est
pour l’écosystème dans son ensemble », affirme
Virginia Hermanson, coordonnatrice
à l’intendance à CNC.
Les humains contribuent à
la résilience des forêts
« Avant, nous pensions qu’il suffisait de
circonscrire un écosystème pour qu’il reste
intact à perpétuité, déclare Kate Lindsay,
biologiste et vice-présidente, Durabilité,
à l’Association des produits forestiers du
Canada (APFC). Comme si, en le recouvrant
d’une cloche de verre, il conserverait à jamais
son état. Mais ce n’est pas la réalité. »
Les forêts et les services qu’elles nous
rendent ne sont pas distincts de nous.
En effet, cette biologiste et de nombreuses
parties prenantes du domaine de la conservation
et de la foresterie reconnaissent aujourd’hui
que les humains font partie intégrante
de la nature. « Nous sommes au cœur
des écosystèmes », précise-t-elle.
De la Colombie-Britannique aux provinces
de l’Atlantique, les forêts soutiennent
de nombreuses économies locales. Mme
Lindsay mentionne que les membres de
l’APFC ont un intérêt direct dans leur
conservation. « Notre rôle est d’assurer la
durabilité à long terme de l’industrie et de
toutes les fonctions des écosystèmes forestiers
», affirme-t-elle.
C’est ainsi que CNC travaille avec Kate
Lindsay et ses collègues de l’industrie forestière
pour favoriser et encourager le recours
à des mesures de conservation efficaces.
« Ces efforts contribuent à sensibiliser le secteur
forestier ainsi que d’autres utilisateurs
et gestionnaires de terres à la conservation
en leur permettant de mieux comprendre
les répercussions de leurs activités sur les
écosystèmes, les collectivités et l’avenir »,
explique-t-elle.
Les peupliers faux-trembles atteignent
rapidement de grandes hauteurs.
Leur montrer comment il est possible de
travailler pour la nature et les collectivités
favorise la création d’une communauté de
personnes fières et engagées, conscientes de
l’impact positif qu’elles peuvent avoir sur la
nature et la population.
Retournons dans les collines Beaver Hills
de l’Alberta, où c’est exactement ce que l’on
observe. En 2016, la zone a été désignée réserve
de biosphère par l’Organisation des
Nations Unies pour l’éducation, la science et
la culture (UNESCO). Les réserves de biosphère
sont des territoires reconnus comme
étant des lieux où les gens vivent en harmonie
avec l’environnement (le Canada en
compte 19). Cette désignation reconnaît également
que la conservation de la biodiversité
favorise le développement économique durable
et que la nature et les humains peuvent
(et doivent) se soutenir mutuellement.
Les travaux de restauration sur le site du
ranch Golden en sont un excellent exemple.
Grâce à l’humain, la forêt reprend graduellement
ses droits dans cette région autrefois
couverte de champs, renforçant ainsi la
connectivité écologique au cœur des collines
Beaver. En retour, la forêt offrira un refuge
aux espèces et purifiera l’air pour les collectivités
environnantes. Les insectes qu’elle abritera
polliniseront aussi les cultures des
champs agricoles à proximité, qui à leur tour
serviront de nourriture aux personnes mêmes
qui ont planté les arbres. Grâce à la planification
minutieuse de Delaney Schlemko et
de son équipe, les travaux de restauration
auront des retombées mesurables à l’échelle
du paysage.
Rappelons-nous que la forêt dans son
ensemble est composée d’arbres, d’êtres humains
et de nombreuses autres espèces, qui
sont tous interreliés. Qu’il s’agisse d’éclaircir
les forêts du sud-est de la Colombie-Britannique
ou de planter des arbres dans les collines
Beaver, CNC reconnaît que les humains
ont un rôle à jouer pour assurer un avenir
résilient aux forêts et aux collectivités.1
conservationdelanature.ca
PRINTEMPS SPRING 2025 11
PROFIL
D’ESPÈCE
Le grizzly
L’un des plus grands mammifères au pays, dont la survie
dépend de vastes étendues de forêts, de prairies et de toundra,
fait face à des menaces aussi imposantes que sa taille.
JOHN E. MARRIOTT.
12 PRINTEMPS 2025 conservationdelanature.ca
Milieu humide, Vallée de Creston, C.-B.
APPARENCE
Pesant de 100 à 400 kilos, il est
l’un des plus grands mammifères
au pays. Son pelage brun et touffu
se termine par des pointes blondes.
Une bosse se trouve entre ses
épaules et sa tête ronde est
marquée d’un creux entre ses
yeux et son museau.
STEVE OGLE.
MENACES
Ayant besoin de vastes étendues
sauvages pour survivre, le grizzly est de
plus en plus menacé par le développement
urbain. Il est donc important de conserver des
espaces où il peut circuler librement. En 2012, sa
population de l’Ouest a été désignée « espèce
préoccupante » par le Comité sur la situation des
espèces en péril au Canada (COSEPAC), ce qui
signifie que l’espèce risque de devenir menacée
ou en voie de disparition en raison d’une
combinaison de caractéristiques
biologiques et de diverses
menaces.
AIRE DE
DISTRIBUTION
Au Canada, la plupart des grizzlys se
trouvent en Colombie-Britannique. Les
autres populations se trouvent dans les
provinces des Prairies et dans les trois
territoires. Depuis les années 1800,
l’aire de répartition mondiale
de l’espèce a diminué de plus
de 50 % .
HABITAT
Qu’elle soit située près du niveau
de la mer ou à haute altitude, la forêt
est un habitat vital pour le grizzly. Cet
ours fréquente en effet les forêts alpines,
boréales et pluviales tempérées, ainsi que
les milieux de prairies et de toundra. Cette
diversité d’habitats reflète la diète
omnivore du grizzly, qui se compose
à la fois de végétaux et
d’animaux.
Que fait CNC pour
protéger l’habitat
de cette espèce?
Dans l’Ouest canadien, CNC protège
l’habitat du grizzly en s’assurant que
les vastes étendues qu’il fréquente
demeurent intactes. En Colombie-
Britannique, on peut observer cette
espèce sur de nombreux sites où
œuvre CNC, notamment dans les
aires de conservation de Darkwoods,
Ellerslie Creek, Elk Valley Heritage
ainsi que celle de l’estuaire de la
rivière Koeye.
CNC veille également à maintenir
d’importants corridors écologiques
pour permettre aux ours et à d’autres
animaux à grand domaine vital de se
déplacer en toute sécurité entre leurs
habitats. Les aires de conservation
Luxor Linkage et Geddes Creek dans
le sillon des Rocheuses, au nord
d’Edgewater, en sont d’excellents
exemples. Ces terres s’étendent des
milieux humides du fleuve Columbia
jusqu’aux montagnes Rocheuses et
sont reliées au parc national Kootenay
et à des terres protégées par la
Province. Elles font partie du plus
important corridor écologique de la
région et permettent aux grizzlys de
traverser la vallée.1
conservationdelanature.ca
PRINTEMPS 2025 13
CNC
À L’ŒUVRE
Région de la Mauricie, QC.
Tortue des bois
1
Une réussite communautaire
pour la conservation de la nature
MAURICIE, QUÉBEC
Grâce à l’appui de 22 donateurs et donatrices, et à du financement
public, Conservation de la nature Canada (CNC) assure maintenant
l’avenir d’un corridor écologique vital permettant à la tortue des bois
(en péril) de se déplacer en toute sécurité d’un habitat à l’autre à proximité du
parc national de la Mauricie. Les milieux humides, plaines inondables et forêts
de cette région fournissent des services écosystémiques essentiels comme le
stockage de carbone, la prévention d’inondations et le filtrage de l’eau, ainsi
qu’un passage sécuritaire pour les espèces sauvages.
Constituée de plus de 270 hectares d’habitats riches en biodiversité, répartis
dans les régions du lac Perchaude et de la rivière Shawinigan, cette aire nouvellement
conservée est un bel exemple de réussite communautaire. Des adeptes de
la nature de la région ont en effet amassé 650 000 $, une somme qui a été égalée
par les gouvernements du Québec et du Canada.
3
MERCI!
Votre appui a permis la réalisation de
ces projets. Pour en savoir plus, visitez
conservationdelanature.ca/
nous-trouver
1
2
LA HALTE STUDIO. MÉDAILLON : MARC SAUVÉ.
14 PRINTEMPS 2025 conservationdelanature.ca
Appuyer la conservation menée
par les Autochtones
CNC accueille et célèbre les dynamiques changeantes du travail de conservation au
Canada et dans le monde. Le leadership autochtone nous incite à travailler différemment
ensemble et à rétablir des relations harmonieuses avec le territoire pour contribuer
à la création de paysages résilients où la nature et la population pourront prospérer. En
tant que chef de file en conservation, CNC dispose d’une occasion unique de mettre
à contribution ses compétences et ses effectifs pour épauler les communautés et les
Nations autochtones dans l’atteinte de leurs objectifs de conservation et d’intendance.
Découvrez comment
CNC soutient la
conservation menée par
les Autochtones d’un
océan à l’autre et à l’autre.
2
De terres arides à forêt luxuriante
GRAND MANAN, NOUVEAU-BRUNSWICK
HAUT EN BAS : JESSICA MAMAKEESICK (ROBINSON); DALE ADAMS; AARON DOWDING/CNC.
La réserve naturelle d’oiseaux migrateurs de Grand Manan fait l’objet d’un
projet de réensauvagement novateur visant à transformer une ancienne
carrière de gravier en une forêt côtière prospère. Au moyen d’une technique
avant-gardiste, des formations naturelles de fosses et de monticules y sont recréées
pour renforcer la rétention d’eau dans le sol et pour capter les graines dispersées
par le vent. De plus, 4 000 arbres indigènes seront plantés pour accélérer la
restauration de l’habitat.
Une opération de restauration, aidée par les oiseaux, est aussi en cours. Celle-ci
comprend en effet l’ajout de chicots (arbres morts encore debout) pour attirer la
faune ailée et ainsi favoriser la dispersion de graines provenant de leurs excréments.
Cette approche vise à régénérer l’habitat vital de près de 200 espèces d’oiseaux, ce
qui contribuera à la conservation pour les générations à venir.
Plants d’arbres indigènes,
Réserve naturelle Grand Manan, N.-B.
conservationdelanature.ca
Dale et Colleen Adams.
3
Un paysage fonctionnel
inspire la mobilisation
en faveur de la
conservation
SUD-OUEST DE L’ALBERTA
Un accord de conservation conclu entre
le couple Adams et CNC assure désormais
l’avenir de 128 hectares de milieux
de prairies situés près de la frontière avec les
États-Unis. Le ranch Adams y poursuivra ses
activités d’élevage de bétail tout en assurant la
conservation d’habitats naturels vitaux. Cet accord
permet de relier des terres voisines qui,
ensemble, constituent un corridor qui facilite le
déplacement d’espèces sauvages. Ce partenariat
est un bel exemple de leadership, puisque le dévouement
de la famille Adams a inspiré d’autres
propriétaires fonciers à se mobiliser en faveur de
la protection des prairies. Ayant bénéficié de l’appui
d’un grand nombre de donatrices et donateurs
privés, du gouvernement du Canada dans
le cadre du Programme de conservation du patrimoine
naturel, ainsi que de la Fondation de la
famille Weston, par l’intermédiaire de la Weston
Family Prairie Grasslands Initiative, ce projet
contribue au Plan d’action pour la conservation
des Prairies de CNC, qui vise à sauvegarder
des écosystèmes vitaux et à protéger des corridors
écologiques pour les générations futures.1
Pour en savoir plus : lesprairies.ca
PRINTEMPS 2025 15
UNE FORCE POUR
LA NATURE
Besoin
de nature
Wyle Baoween souhaite que tous et toutes vivent l’expérience
du pouvoir transformateur de la connexion à la nature
ALBERT LAW.
16 PRINTEMPS 2025 conservationdelanature.ca
Àson arrivée au Canada, Wyle Baoween a immédiatement été
impressionné par l’abondance de sa nature verdoyante.
Derrière sa nouvelle maison, à Victoria (Colombie-Britannique),
se dressaient des montagnes tapissées de forêts denses.
ALBERT LAW.
À l’Université de Victoria, où il étudiait à la maîtrise en administration
des affaires, Wyle Baoween s’émerveillait devant la végétation
luxuriante et l’abondante faune qui insufflaient encore plus de vie
au campus. Même les chemins ombragés semblaient illuminés par le
vert éclatant des fougères et des mousses.
En 2011, cet ingénieur civil originaire du Yémen a immigré au
Canada. Venant d’un pays qui compte plus de déserts arides que
de forêts, il a été fasciné par le changement drastique de paysage.
« Là où j’ai grandi, nous étions proches de la nature, mais les
écosystèmes étaient très différents, raconte-t-il. Il n’y avait pas de
montagnes, de forêts, d’ours et de cougars. »
M. Baoween est fondateur et chef de la direction d’Inclusivity,
une société de conseil de Vancouver qui aide les organisations à
promouvoir l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) en milieu de
travail en formant des équipes plus solides et inclusives. Porté par
le désir de changer le monde qui l’entoure ainsi qu’un optimisme
sans borne, il appuie son travail sur des données, et se concentre sur
les besoins et désirs des personnes qu’il rencontre, et les moyens
à prendre pour qu’elles se sentent les bienvenues.
Animé par une passion grandissante pour la nature, il a voulu
permettre à d’autres nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes
d’explorer les montagnes et les forêts autour de Vancouver, où il
vit maintenant. C’est ce qui l’a incité à organiser des activités pour
offrir aux membres de la diaspora yéménite des occasions de
découvrir les milieux naturels environnants. La connexion à la
nature est transformatrice. Des obstacles empêchent toutefois
certaines personnes d’y accéder.
La connexion à la nature est transformatrice. Des
obstacles empêchent toutefois certaines personnes
d’y accéder. En prenant en considération des points
de vue différents, CNC peut faire du domaine de la
conservation, et de la nature elle-même, un espace
plus accueillant pour l’ensemble de la population.
M. Baoween réfléchit souvent au lien que différentes personnes
entretiennent avec la nature. En 2020, quand Inclusivity a commencé
à travailler avec Conservation de la nature Canada (CNC) dans le
cadre d’une analyse sur l’EDI au sein de l’organisme, il s’est rapidement
passionné pour la mission de CNC. Il s’est d’ailleurs joint à son conseil
régional en Colombie-Britannique en 2023.
« Je suis emballé à l’idée d’intégrer dans une organisation des
gens qui n’ont pas le profil typique. Je veux que CNC soit un chef de
file en matière de diversité dans le domaine de la conservation; qu’il
soit inclusif et accessible à l’ensemble de la population. Je souhaite
que de multiples points de vue soient pris en compte dans son travail »,
explique-t-il.
« La représentation et l’exposition sont les premiers éléments qui
me viennent à l’esprit quand je pense à la diversité dans le secteur
de la conservation, renchérit M. Baoween. Par exemple, les gens qui
ne s’identifient pas en regardant les photos
que publie un organisme ont tendance à
penser que ce domaine n’est pas pour eux.
Les gens doivent se reconnaître pour se
sentir les bienvenus ».
Il ajoute qu’il est aussi important de reconnaître
l’histoire coloniale de la conservation.
En effet, les peuples autochtones ont
été déplacés de leurs terres traditionnelles
et écartés de l’histoire de la conservation au
Canada, présentée selon une perspective
occidentale. En ce sens, l’engagement de CNC
à travailler avec les nations et les communautés
autochtones appuie la réconciliation.
Selon M. Baoween, l’organisme a déjà
pris d’importantes mesures en matière
d’EDI, notamment en faisant entendre des
voix diversifiées dans ses communications.
En prenant en considération des points de
vue différents, CNC peut faire du domaine
de la conservation, et de la nature ellemême,
un espace plus accueillant pour
l’ensemble de la population.
Depuis qu’il vit au Canada, Wyle Baoween
fait de la randonnée et du camping et adore
passer ses journées d’été en famille à se baigner
dans des lacs. L’exploration du monde
naturel a renforcé son lien à sa terre d’accueil
et à sa nouvelle communauté.
« Le plein air et la connexion à la nature
ont un pouvoir transformateur, déclare-t-il.
Et c’est exactement ce que j’ai vécu. »1
conservationdelanature.ca
PRINTEMPS 2025 17
GRANDEUR
NATURE
La forêt : vitale pour
la faune et les humains
Par Gen Pintel, spécialiste des Communications à CNC en Ontario
n ours! » C’est ce que j’ai entendu
pendant que je marchais tranquille-
«Ument, les yeux au sol, durant une
longue et chaude journée passée dans un
parc provincial du sud de l’Ontario. Je n’avais
pas vu qu’un ours noir était sorti des buissons
à quelques mètres de moi. Quelle surprise!
L’ours s’est immédiatement enfui pendant
que mon ami et moi marchions à reculons.
Soudain, deux oursons sont sortis du même
buisson pour aller rejoindre leur mère. Le
clan s’est ensuite retourné pour nous observer
un peu, puis s’est éloigné jusqu’à disparaître,
nous laissant le cœur battant et rempli
d’adrénaline.
Après plusieurs minutes, nous nous
sommes dirigés vers la sortie du parc, située
dans la même direction prise par la petite
famille. Distraits par les oiseaux, nous
avons pris un autre sentier où nous avons
observé un pic flamboyant. Puis, j’ai pointé
du doigt un arbre en dehors du sentier
d’où la maman ourse nous observait! Cachée
dans les arbres, elle semblait vérifier si la
voie était libre pour pouvoir traverser le sentier
et guider ses oursons vers des arbustes
remplis de baies.
Sachant qu’il fallait rapidement céder
l’espace à la famille, nous sommes retournés
à la voiture. En regardant derrière moi, j’ai
été soulagée de les voir au loin dans un
champ en train de manger.
La population d’ours noirs de l’Ontario est
la deuxième en importance en Amérique du
Nord. Cette espèce a besoin de vastes forêts
non fragmentées pour s’alimenter et se reproduire.
Ce faisant, elle favorise la biodiversité
et a un impact positif sur ces forêts,
puisqu’en se déplaçant, les ours laissent derrière
eux des excréments qui dispersent les
graines des plantes. Aussi, en chassant, ils
contrôlent les populations de proies.
De telles rencontres nous rappellent
que les grands mammifères ont besoin
d’espace pour prospérer et à quel point les
milieux forestiers sont vitaux pour les ours,
mais aussi pour les humains. Bien qu’il
s’agisse de la première fois que je vois un
ours en Ontario (de plus près que ce à quoi
je m’attendais!), ce ne sera probablement
pas la dernière.1
ASHLEY BARRON.
18 PRINTEMPS 2025 conservationdelanature.ca
KAITLIN RICHARDSON/CNC.
Randonnée,
The Nor’Westers, Ont.
La sauvegarde
du patrimoine
des Prairies en
Saskatchewan
La conservation des milieux de prairies est essentielle à la création
de paysages résilients. Grâce au soutien de ses donateurs, donatrices
et partenaires, Conservation de la nature Canada (CNC) assure
dorénavant l’avenir d’un habitat de prairie vital pour des espèces
en péril, comme la chevêche des terriers (une chouette), le bruant
à ventre noir, la buse rouilleuse et le renard véloce. L’ajout de
1 040 hectares au projet Zen-Ridge porte la superficie totale protégée
à 1 235 hectares dans cette région du sud-ouest de la province.
Les milieux de prairies comptent parmi les écosystèmes les plus
menacés au monde. Ils filtrent l’eau, contribuent à atténuer les
risques de sécheresse et d’inondation et stockent des milliards
de tonnes de carbone. La région de Zen-Ridge, qui nourrit depuis
longtemps les communautés et qui constitue une pierre angulaire
de l’économie de la Saskatchewan, continuera d’être utilisée pour
le pâturage du bétail afin de préserver la santé des prairies et de
soutenir l’économie locale. Ce projet s’inscrit dans le cadre du
Plan d’action pour la conservation des prairies de CNC, qui vise
à sauvegarder 500 000 hectares d’ici à 2030.
Pour en savoir plus, visitez lesprairies.ca
Des corridors
connectés près de
Thunder Bay, en
Ontario
VOTRE
IMPACT
Les corridors écologiques de la péninsule de Black Bay et de la baie
Big Trout, sur le lac Supérieur, sont cruciaux pour la faune à grand
domaine vital comme l’orignal et l’ours noir. Ces vastes étendues
intactes et connectées permettent aux espèces de se déplacer entre
les habitats où elles peuvent se reproduire, se nourrir et s’abriter.
Les corridors favorisent aussi à la résilience des milieux naturels qui
fournissent d’importants services écosystémiques aux communautés
du nord de la province, en filtrant l’air et l’eau, en atténuant les
risques d’inondation et en stockant de grandes quantités de carbone.
Situé dans la chaîne de montagnes The Nor’Westers, le projet de
conservation du même nom est constitué de 935 hectares de forêts
et de milieux humides prospères qui s’ajoutent désormais aux autres
corridors écologiques de la région.
Cette réussite est le fruit de la collaboration de donateurs et donatrices,
de fondations et de gouvernements, notamment par l’intermédiaire
du Programme de conservation du patrimoine naturel du
gouvernement du Canada et du Partenariat pour la protection des
espaces verts de l’Ontario.
Les forêts
insufflent
la vie.
Les forêts du Canada sont soumises à une menace sans
précédent en raison des changements climatiques et de
la perte de biodiversité. Notre mode de vie et notre capacité
à prospérer sur Terre sont en jeu. Mais il y a de l’espoir,
puisque la nature est, et sera toujours, la solution. Les forêts
purifient l’air que nous respirons et l’eau que nous buvons;
elles contribuent à notre santé et notre bien-être, à notre
économie et elles fournissent un habitat à la faune et à la flore.
C’est maintenant le temps de veiller sur elles.
Thank you for all you do for nature in Canada!
Donnez dès aujourd’hui pour que 1 million d’hectares
supplémentaires soient conservés à travers le pays d’ici 2030.
Votre don insufflera la vie dans les forêts du Canada.
Protégeons les forêts. Protégeons la vie.
conservationdelanature.ca/forets
La nature
est puissante.
Votre legs peut
l’être aussi.
Dans la forêt Happy Valley, au nord
de la région du Grand Toronto, en
Ontario, une plaque commémorative
souligne l’important legs fait par Roberta
Langtry à Conservation de la nature Canada
(CNC) dans son testament.
À chacune de ses visites, Margaret Kelch
s’arrête pour lire cette plaque qui rappelle
que Mme Langtry, une enseignante, a laissé
une somme remarquable à CNC. Happy
Valley, la plus vaste forêt de feuillus intacte
de la moraine d’Oak Ridges, est l’un des
lieux de prédilection de Mme Kelch.
« Roberta Langtry a légué une partie
importante de ses économies à un projet
qui lui tenait à cœur, explique-t-elle. Je suis
émue par sa générosité et sa passion. »
C’est en 2005 que Mme Kelch a entendu
parler de CNC pour la première fois. Elle
participait alors à une activité bénévole pour
l’inventaire de la migration automnale des
oiseaux de proie au parc High, à Toronto. C’est
sa rencontre avec le président du conseil
régional de CNC qui l’a incitée à s’impliquer
dans l’organisation. C’est ainsi que,
pendant dix ans, elle a siégé à ce
conseil régional (dont trois
ans à titre de présidente) et
au Conseil d’administration
national de CNC.
« Les ornithologues comme
moi savent qu’il est important
de conserver les habitats et
d’assurer leur résilience pour la
prospérité des espèces sauvages. Je trouve
extraordinaire qu’il existe un organisme
qui se consacre à cibler les milieux naturels
à protéger et à élaborer des plans
pour y parvenir. »
Au fil des ans, Mme Kelch a offert son temps
et son expertise à CNC, en plus de faire des
Margaret Kelch
dons annuels. En 2012, sa participation
à un séminaire sur la planification fiscale
organisé par CNC l’a menée à repenser sa
propre philanthropie.
C’est ainsi qu’elle a décidé
d’inclure un legs dans son
testament pour soutenir les
projets de CNC en Ontario qui
lui tiennent profondément à
cœur. Consciente qu’un don
planifié lui permet d’offrir plus
que de son vivant, elle sait aussi
que même un don modeste peut
faire une grande différence. « Je suis
une personne ordinaire, travaillante et pleine
d’espoir pour l’avenir, confie-t-elle. Il n’est pas
nécessaire d’avoir beaucoup d’argent, il suffit
d’avoir la conviction que notre contribution
est précieuse. »
La nature est puissante. Et votre legs peut
l’être aussi.
Comment demander un
crédit d’impôt pour des
dons de bienfaisance?
Pour demander un crédit d’impôt pour des
dons de bienfaisance, suivez ces étapes :
Questions
et réponses
Questions parmi les plus
fréquemment posées aux
conseillers et conseillères du
Donor Motivation Program.
Faites un don à un
organisme de bienfaisance
enregistré :
Assurez-vous que l’organisme est
enregistré auprès de l’Agence du revenu
du Canada (ARC).
Quelle est la différence entre une déduction fiscale
et un crédit d’impôt?
Une déduction fiscale réduit votre revenu imposable, ce qui diminue le montant sur lequel
vous êtes imposé. Par exemple, si vous gagnez 50 000 $ et demandez une déduction de
5 000 $, votre revenu imposable devient 45 000 $.
Un crédit d’impôt, en revanche, réduit directement le montant d’impôt que vous devez
payer. Par exemple, si votre facture fiscale est de 2 000 $ et que vous demandez un crédit
d’impôt de 500 $, votre facture fiscale passe à 1 500 $. Les dons de bienfaisance au Canada
donnent droit à des crédits d’impôt, offrant ainsi des économies directes sur vos impôts.
Que se passe-t-il si la personne responsable de la liquidation
de la succession habite une autre province que la mienne?
Il est légalement permis que la personne chargée de la liquidation habite à l’extérieur de
votre province, mais cela peut comporter des défis logistiques. Par exemple, cela peut
entraîner des retards dans l’accès aux institutions financières ou dans le traitement d’affaires
judiciaires. Précisons qu’au Québec, les personnes chargées de liquider une succession
s’appellent liquidatrice successorale ou liquidateur successoral (et non pas exécuteur ou
exécutrice testamentaire).
Conservez vos reçus :
L’organisme vous remettra un reçu
officiel pour votre don.
Indiquez-le dans votre
déclaration de revenus :
Inscrivez le montant total des dons
admissibles dans la section appropriée
de votre déclaration de revenus.
Si votre liquidatrice ou liquidateur habite hors Québec, cette personne peut devoir déposer une
caution ou une garantie, à moins que votre testament ne les dispense expressément de cette
obligation. Pour simplifier les choses, envisagez de nommer une coliquidatrice ou un coliquidateur
au Québec, ou veillez à ce que le testament traite explicitement des complications
potentielles en dehors de la province.
Je vis au Québec. Est-ce que mon conjoint est automatiquement le
bénéficiaire de ma succession?
Non. Selon la loi québécoise, votre succession est distribuée conformément à votre testament.
Si vous n’avez pas de testament, c’est le Code civil du Québec qui détermine la répartition
de vos biens. Dans ce cas, votre conjoint partagerait votre succession avec vos enfants ou
d’autres héritiers légaux, selon votre situation familiale.
Pour vous assurer que votre conjoint reçoive ce que vous souhaitez, vous devez clairement
le désigner comme bénéficiaire dans votre testament. Il est recommandé de consulter un(e)
notaire ou un(e) avocat(e) qui se spécialise en droit successoral pour que la planification de
votre succession reflète vos volontés.
Utilisez le portail Mon
dossier de l’ARC (optionnel) :
Vous pouvez télécharger vos
reçus directement en ligne pour en
faciliter le traitement.
Pour les personnes qui résident au
Québec, vous devez déclarer vos dons
séparément dans votre déclaration de
revenus provinciale pour bénéficier du
crédit d’impôt additionnel offert
par la Province.
Maximisez votre impact tout en
optimisant les avantages fiscaux
Combien puis-je donner
chaque année à une œuvre
de bienfaisance?
Il n’y a pas de limite, mais les lois fiscales
fédérales limitent le montant admissible
aux crédits d’impôt pour les dons annuels.
Vous pouvez réclamer des crédits d’impôt
pour des dons représentant jusqu’à
75 % de votre revenu net annuellement.
Pour les dons importants, toute portion
inutilisée peut être reportée sur les cinq
années suivantes. Dans des circonstances
particulières, vous pourriez réclamer
jusqu’à 100 % de votre revenu.
Lors de la planification de vos dons, tenez
compte de vos revenus actuels et futurs,
et consultez un ou une spécialiste en
planification financière pour optimiser
votre stratégie de dons.
Puis-je faire un don de
mon CELI?
Bien que vous ne puissiez pas transférer
directement un compte d’épargne libre
d’impôt (CELI) à un organisme de bienfaisance,
vous pouvez tout de même l’utiliser
comme un puissant outil pour faire un don.
Vous pouvez retirer des fonds de votre
CELI sans impôt, puis en faire don à un
organisme de bienfaisance. Vous aurez droit
à un reçu fiscal pour le montant donné.
Vous pouvez désigner un organisme de
bienfaisance comme bénéficiaire de votre
CELI. L’organisme recevra les fonds en
franchise d’impôt et votre succession
bénéficiera d’un crédit d’impôt pour le don.
Si vous résidez au Québec, vous pouvez
désigner un organisme de bienfaisance
comme bénéficiaire de votre CELI dans
votre testament.
Y a-t-il un impôt successoral
au Canada?
Le Canada n’a pas d’impôt successoral,
mais certains actifs sont imposables au
moment du décès.
Au décès, votre succession est réputée
avoir vendu tous ses actifs, et les gains
en capital sont imposés. Par exemple, si
vous détenez des investissements ou une
propriété secondaire ayant pris de la valeur,
votre succession pourrait faire face à des
obligations fiscales importantes.
Les dons de bienfaisance effectués par
testament peuvent compenser ces impôts.
Les dons génèrent des crédits d’impôt qui
réduisent les taxes dues par votre succession,
permettant ainsi à une plus grande partie
de votre patrimoine de soutenir vos proches
et les causes qui vous tiennent à cœur.
Quelle est la meilleure option :
argent ou investissements ?
Cela dépend. Les deux options peuvent
être avantageuses, mais faire don
d’investissements offre souvent des
avantages fiscaux supplémentaires.
Dons en argent : Ces dons sont simples
et flexibles. Vous recevrez un reçu fiscal
pour don de bienfaisance, ce qui peut
réduire vos impôts sur le revenu. Les crédits
d’impôt fédéraux et provinciaux combinés
peuvent couvrir jusqu’à 50 % (ou plus) du
montant donné.
Dons d’investissements : Faire don de titres
négociés en bourse (actions, obligations,
fonds communs) directement à un
organisme de bienfaisance enregistré est
très avantageux sur le plan fiscal. Lorsque
vous donnez des investissements ayant pris
de la valeur, vous évitez de payer l’impôt
sur les gains en capital tout en recevant un
reçu fiscal pour la pleine valeur marchande.
Choisir entre argent et investissements
dépend de votre situation financière et de
vos objectifs. Si vous détenez des titres
ayant pris de la valeur, les donner pourrait
offrir un avantage fiscal plus important.
Merci à Jessica Tambasco, Heather Borrelli et Jeff Evans du « Donor Motivation Program » d’avoir répondu à nos questions.
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