Transformez vos PDF en papier électronique et augmentez vos revenus !
Optimisez vos papiers électroniques pour le SEO, utilisez des backlinks puissants et du contenu multimédia pour maximiser votre visibilité et vos ventes.
N°489 / 2 avril 2025
TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA
PAS DE POUVOIRS. PAS DE HÉROS. PAS DE CONCESSIONS.
LE 30 AVRIL AU CINÉMA
© 2025 MARVEL
N°489 / 2 avril 2025
TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA
FLASHBACK
LES RENCONTRES DU SUD
L'édito
Sommaire
Dépasser l'héritage
Les discussions autour du taux de retour du fonds
de soutien ont mené le CNC à voter, le 27 mars,
la réévaluation de son barème. Soutenir les plus
fragilisés dans la reprise post-Covid, en révisant un
des principes fondateurs du modèle français de
financement du cinéma : tel était l’enjeu. Le sujet
a été notamment abordé lors de l’AG du SFTC, qui
ouvre souvent la saison des rencontres syndicales,
aux côtés d’autres préoccupations : renouvellement
du parc, comportements des spectateurs, offre de
films, éducation aux images, réforme art et essai…
Autant d’enjeux actuels qui, à bien y regarder,
relèvent d’un héritage en constante evolution.
Quoi de mieux que les Rencontres art et essai du
Répertoire, à Agen, pour illustrer l'importance de
faire vivre le patrimoine et de le partager avec les
nouvelles générations. Se réinviter, créer, s'adapter,
transmettre… les pieds dans la passion. En Avignon,
c’est d’ailleurs à une personnalité engagée et passionnée
de l’exploitation que les Rencontres du
Sud ont rendu hommage, en compagnie de près de
300 professionnels. Laurence Meunier, engagée au
SFTC et à la Fédération, répresente trois générations
d'exploitantes qui ont su s’inscrire dans l’histoire.
Dans la famille Majestic, toujours, le nouveau multiplexe
de Dole associe une architecture moderne à
un espace musée consacré à l'histoire du cinéma…
CQFD. Le secteur évolue, s’adapte, porté par les
défis économiques, la richesse de son héritage et
la passion de ceux qui le font vivre.
Marion Delique
P. 6 à 9
ACTUALITÉS
Sony restructure son équipe
programmation
Le soutien automatique aux exploitants
évolue
Retour sur l’AG du SFTC
P. 12 à 15
PATRIMOINE
Compte-rendu des Rencontres
nationales art et essai répertoire 2025
La vision Contre-jour de la distribution
P. 16
INSTITUTIONNEL
Le Sénat interroge le pass Culture et sa
présidente
©Aysegul Algan
P. 24-28
À LA UNE
Retour sur les Rencontres du Sud 2025
Hommage à Laurence Meunier, Victoire
du Cinéma 2025
P. 30 à 32
FOCUS
Majestic Cinémas ouvre son nouveau
complexe à Dole
P. 33
EXPLOITATION
Le clap de Bollène et les Montreurs
d’images d’Agen s’agrandissent
P. 34
MISCELLANÉES
©Aysegul Algan
P. 22-23
PRODUCTION
Carnet noir, Printemps du Cinéma,
agenda de la profession…
est une publication de
Les organisations du cinéma
auditionnées au Sénat
N°ISSN : 2740-3335
Boxoffice Pro est édité par CINE GROUP SAS au capital de 1 000 €, c/o Webedia 2 rue Paul Vaillant-Couturier
CS60102 - 92532 LEVALLOIS-PERRET CEDEX • E-mail redaction@cinegroup.fr • Dépôt Légal à parution
Directeur de la publication
Julien Marcel / julien.marcel@cinegroup.fr
Rédactrice en chef
Marion Delique / marion.delique@cinegroup.fr
Rédacteurs
Aysegül Algan / aysegul.algan@cinegroup.fr,
Cécile Vargoz / cecile.vargoz@cinegroup.fr,
Jules Dreyfus / jules.dreyfus@cinegroup.fr
Charlotte Pouillot / charlotte.pouillot@cinegroup.fr
Base de données Films
guillaume.martin@webedia-group.com
Publicité / Base de données distributeurs
Pauline Luigi / pauline.luigi@webedia-group.com
Caroline Roux / caroline.roux@webedia-group.com
Lucille Duthoit / lucille.duthoit@webedia-group.com
Réalisation CINE GROUP
Maquette / Infographie
Philippe Cosqueric / philippe.cosqueric@cinegroup.fr
Impression
SOCOSPRINT IMPRIMEURS 36 route d’Archettes 88 000 Epinal
The Media Company met l’IA au cœur de
la création
JULIEN MARCEL
Directeur de la
publication
MARION DELIQUE
Rédactrice en chef
AYSEGÜL ALGAN
Journaliste
@BoxofficeFrance
La Rédaction
@Boxoffice_fr
CÉCILE VARGOZ
Journaliste
@boxofficefr
JULES DREYFUS
Journaliste
Boxoffice Pro France
Crédits page 3 : © Guillaume Samama - photo-avignon.com
CHARLOTTE POUILLOT
Journaliste
PHILIPPE COSQUERIC
Maquette
4 N°489 / 2 avril 2025
LES IMPRODUCTIBLES, TF1 FILMS PRODUCTION ET MARVELOUS PRODUCTIONS PRÉSENTENT
VOTRE DESTIN EST ENTRE NOS MAINS
R É A L I S É P A R
Vladimir Rodionov
ÉCRIT PAR ROMAIN LANCRY & VLADIMIR RODIONOV
AVEC LA PARTICIPATION DE BRUNO MUSCHIO
LE 7 MAI
AU CINéMA
PHOTO : GAËL TURPO
AVEC la participation de
AVEC éLODIE FONTAN ROMAIN LANCRY JULIEN PESTEL SHIRINE BOUTELLA françois berléand
AVEC ZABOU BREITMAN SIMON ASTIER JOSÉPHINE DRAÏ LOUP-DENIS ELION VALENTIN PAPOUDOF MÉLISSA POLONIE PAUL DEBY ADRIEN MENIELLE MARION CREUSVAUX THOMAS VDB MAXIME GASTEUIL PIERRE SAMUEL VINCENT TIREL
PRODUCTEUR DÉLÉGUÉ RENAUD CHELELEKIAN IMAGE ANTOINE MONOD 1 ÈRE ASSISTANTE MISE EN SCÈNE JENNIFER PEYROT SCRIPTE MAYLISS DE SAINT-ACHEUL DÉCORS PAOLA DEBIASI & PASCAL PEIGNET COSTUMES PRISCILLIA DELSAULT COIFFURE ET MAQUILLAGE MARJOLAINE VIALLE CASTING DJANIK MAYAUX DIRECTION DE PRODUCTION ABDELHADI EL FAKIR DIRECTION DE POSTPRODUCTION RODOLPHE DUPREZ & SOFIANE BALLAND
MONTAGE ROMAIN BOILEAU INGÉNIEUR DU SON GUILLAUME ETCHEGOYEN MONTAGE SON MARGOT SAADA ET ANTOINE CITRINOT MONTAGE PAROLES THOMAS BRZUSTOWSKI MIXAGE THIBAUT MACQUART SUPERVISION MUSICALE CHARLES BRAUD ET EGLANTINE BOUYSSOU-VAPPEREAU MUSIQUE ORIGINALE BAPTISTE LAGRAVE PRODUCTION DÉLÉGUÉE LES IMPRODUCTIBLES EN COPRODUCTION AVEC TF1 FILMS PRODUCTION
ET MARVELOUS PRODUCTIONS EN ASSOCIATION AVEC UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FRANCE AVEC LA PARTICIPATION DE DISNEY+ AVEC LE SOUTIEN DE CANAL+ AVEC LA PARTICIPATION DE TF1 AVEC LA PARTICIPATION DE TMC EN ASSOCIATION AVEC PALATINE ETOILE 22 EN ASSOCIATION AVEC LA BANQUE POSTALE IMAGE 18 VENTES INTERNATIONALES STUDIO TF1
VISA D’EXPLOITATION : 151.738 DÉPÔT LÉGAL 2025 N° ISAN : 0000-0006-E4B2-0000-S-0000-0000-R © 2024 LES IMPRODUCTIBLES - TF1 FILMS PRODUCTION - MARVELOUS PRODUCTIONS - KALY PRODUCTIONS
#ANGESETCIE
UNIVERSALFR
Actualités
Quinzaine des Cinéastes :
Choix du Public… 2
Le tout premier vote des spectateurs de l'histoire
du Festival de Cannes, initié par la section parallèle
en 2024, sera de retour pour l’édition 2025, datée
du 14 au 22 mai 2025. Le Choix du Public, qui avait
été attribué à Une langue universelle du Canadien
Matthew Rankin, garde sa vocation à encourager la
singularité et l’audace. Il est doté de 7 500 euros
par son partenaire : la Fondation Chantal Akerman .
La FNEF, le Dire et le SDI s’unissent
Les trois organisations représentatives de la distribution
cinéma en salles créent la “Coordination des éditeursdistributeurs
de films”. Il s’agit de mieux faire entendre
la voix d’un secteur qui, chaque année, investit plus de
400 M€ dans le financement des films et leur promotion…
et reste « le plus exposé au risque » au sein de la
filière cinéma. Ainsi, la FNEF, le Dire et le SDI annoncent
« unir leurs efforts en se regroupant pour porter ensemble
leurs combats communs. La Coordination des Éditeurs-
Distributeurs de Films saura s’inscrire dans un dialogue
constructif mais résolu, pour prendre avec le CNC de
nouvelles orientations sur la distribution. La bonne santé
de la filière cinématographique en dépend », soulignent les
trois organisations.
Nouvelle équipe de programmation chez
Sony Pictures France
Suite au départ à la retraite d'Étienne Reynard après
25 ans chez Sony, la directrice commerciale province
et export Laetitia Martin lui succède en tant que directrice
des ventes. Elle sera épaulée par Lucie Pernin,
Regional Sales Manager Nord et Export, qui dirigera
une équipe de trois programmateurs : Lucie Dachary
(Strasbourg et Paris/Périphérie), Max Marjolet (Nord
Pas-de-Calais et Sales Analyst) et un programmateur
pour la GRP, dont le nom n'est pas encore connu. Au
Sud, Nina Schwartz supervise la programmation, aidée
de Sonia Zayani (programmatrice Bordeaux et Marseille)
et Virginie Palugan (programmatrice Lyon et Drom).
C.P.
©Olivier Vigerie / Sony France
GNCR : une carte blanche
aux cinéastes
Le Groupement national des cinémas de recherche
a lancé son dispositif visant à mettre en lumière les
films soutenus depuis 1991. À l'occasion de la
sortie de son Tardes de Soledad, c'est Albert Serra
qui a animé la première séance Carte blanche du
GNCR, le 26 mars au cinéma l'Archipel de Paris, en
présentant Mère et Fils d'Alexandre Sokourov.
La réplique
- Ne trouves-tu pas que les rêves
et Internet se ressemblent ?
Ce sont tous deux
des endroits où s’évacue
le refoulé des humains.
Paprika de Satoshi Kon (2006), à l’occasion de la ressortie le 16 avril
chez Park Circus.
L’équipe des Ventes de Sony Pictures
France : Stéphane Huard, Sonia Zayani,
Virginie Palugan, Nina Schwartz, Laetitia
Martin, Lucie Pernin, Lucie Dachary et Max
Marjolet (de gauche à droite)
Le Little Films Festival dévoile sa septième
édition
L’opération initiée par KMBO, et réunissant quatre
distributeurs spécialisés jeune public, est de retour en
salles avec, comme chaque année, une programmation
de huit films classés thématiquement, dont deux avantpremières.
L’événement propose également de nombreux
outils de communication ainsi que du matériel spécifique
pour les quelque 550 cinémas participants. Ces derniers
pourront profiter de l’atelier clé en main conçu par
l’association PasserelleCiné, pouvant aussi être mené dans
les centres socio-culturels en partenariat avec la structure.
L’opération démarrera le dimanche 29 juin, soit le jour
de lancement de la Fête du Cinéma, et se prolongera
jusqu’au 31 août.
La programmation :
En avant Aardman !
Shaun le mouton : la ferme en folie
Little KMBO - 50’ - Dès 3 ans - Avant-première
Wallace et Gromit : les inventuriers
Gebeka - 54’ - Dès 4 ans
Gentils monstres
Le tigre qui s’invita pour le thé
Little KMBO - 40’ - Dès 3 ans
Le Gruffalo
Les Films du Préau - 45’ - Dès 4 ans
Comme des poissons dans l’eau
Timioche
Les Films du Préau - 41’ - Dès 3 ans - Avant-première
Chouette, un jeu d’enfants !
Cinéma Public Films - 38’ - Dès 4 ans
Contes et légendes
7, 8, 9… Boniface
Gebeka - 42’ - Dès 4 ans
Le Vent dans les roseaux
Cinéma Public Films - 62’ - Dès 5 ans
Le film pour les médiathèques
Petits contes sous l’océan
Les Films du Préau - 40’ - Dès 3 ans
6 N°489 / 2 avril 2025
LE SOUTIEN AUTOMATIQUE
AUX EXPLOITANTS ÉVOLUE
Le CNC a voté le 27 mars une réévaluation du barème du compte de soutien automatique
des salles.
La mesure était attendue depuis des mois. En effet,
on sait qu’à l'issue de la crise sanitaire, la fréquentation
des cinémas a repris moins vite dans ceux de la grande
exploitation, qui ont notamment rappelé leurs difficultés
lors du dernier Congrès de la Fédération
nationale des cinémas français (FNCF). À Deauville,
Olivier Henrard, alors président du CNC par intérim,
ainsi que la ministre de la Culture, avaient reconnu
le besoin de rééquilibrer les barèmes du soutien automatique,
et promis sa modernisation « sous réserve de
la préservation des ressources du CNC ».
Depuis, la FNCF a entamé des négociations avec le
Centre pour faire évoluer le taux de retour sur la TSA
de la grande exploitation. Mais la Fédération a aussi
obtenu que le taux de la moyenne exploitation soit
relevé et que celui de la petite ne baisse pas, et ce grâce
à une enveloppe supplémentaire, dont le montant n’a
pas encore été communiqué.
Le fonctionnement du compte de soutien reste le
même, mais s'appuiera sur une réévaluation de la
grille des différentes tranches de taxe acquittée. Elle
propose deux échelons supplémentaires, qui passent
au nombre de 7, de manière à affiner le taux de
retour des tranches les plus hautes [voir ci-dessous
le nouveau barème].
Aucun cinéma ne verra baisser le taux de retour de
son soutien. Celui de la petite exploitation reste
constant à 75,5 %, celui de la moyenne atteint
58,8 % et celui de la grande 39,9 %. Au global, le
taux de retour de l’ensemble du parc s'élèvera à
54,8 %, contre environ 50 % aujourd'hui, qui était
le minimum pré-requis par le dispositif. Par ailleurs,
le plancher de génération de soutien par établissement
sera porté à 33 % – autrement dit, le taux de
retour ne pourra être inférieur à 33 % du total de
la taxe acquittée – contre 28,41 % aujourd’hui.
D’autre part, face au constat
que 92 % des salles de la
petite exploitation – aux
profils très variés – ont des
comptes de soutien automatique
disponibles et non
utilisés, le CNC et la FNCF
prévoient de les accompagner
dans l’usage de ces derniers,
notamment via un webinaire
organisé avec Boxoffice Pro.
La réforme sera entérinée
d’ici une quinzaine de jours,
et son effet rétroactif au 1 er
janvier 2025.
La mission sur
l’éducation aux
images se précise
Le rapport, confié au conseiller d’État
Edouard Geffray, portera de façon générale
sur la place du cinéma à l’école.
Face à l’inquiétude générale, les ministres de l’Éducation
nationale et de la Culture ont lancé début mars
une mission visant à revoir les modalités des dispositifs
Ma Classe au Cinéma et, plus largement, à repenser
le modèle d’éducation aux images sur le temps scolaire.
Il s’agit notamment de faire face aux réformes récentes
de l’Éducation nationale – sur la formation et le
remplacement des enseignants, et les groupes de niveaux
qui dissocient les classes – mais aussi aux difficultés
de financement par les collectivités territoriales, qui
ont abouti notamment à une baisse sensible des
inscriptions aux dispositifs.
Le CNC précise que le rapport de M. Édouard Geffray,
conseiller d’État et ancien directeur général de l'enseignement
scolaire, mené en concertation avec l’ensemble
des parties prenantes, portera sur :
• L’adaptation des formations aux nouveaux impératifs
pédagogiques,
• Le fonctionnement actuel du catalogue d’œuvres mis
à disposition des classes,
• La structuration du dispositif et les rôles respectifs
de chacun des acteurs (coordinations nationale et
locales, académies, Drac, collectivités, salles de
cinéma, …),
• Les leviers pour renforcer l’attractivité du programme
auprès des enseignants,
• L’intégration du dispositif et plus largement la place
du cinéma et de l’image animée dans le socle commun
des enseignements et leur formation initiale,
• Les conditions de financement et d’organisation du
dispositif (billets, transports, structures organisatrices).
La remise du rapport est espérée pour ce mois d’avril.
©Searchlight/Walt Disney Company
Empire Of Light de Sam Mendes
N°489 / 2 avril 2025
7
Actualités
Les cinémas Kinepolis
français adoptent Greta
Kinepolis renforce son accessibilité pour les
spectateurs malentendants et malvoyants, en
équipant ses 18 établissements tricolores de la
solution proposée par CinemaNext France. Pour
rappel, l’application mobile Greta propose
audiodescription, sous-titres SDH et amplification
sonore des films, sans aucune installation préalable
par le cinéma.
Développée par Greta & Starks Apps GmbH et
distribuée depuis début 2024 par CinemaNext
France, Greta passe désormais le cap des 2 000
écrans équipés en France, dont les cinémas Pathé
ou encore UGC.
©Boxoffice Pro / Aysegul Algan
AG DU SFTC
UNE EXPLOITATION EN
RECHERCHE D’ÉQUILIBRE
Le 19 mars dernier, en marge des Rencontres du Sud en Avignon, se tenait
l’assemblée générale du Syndicat français des théâtres cinématographiques.
Occasion pour ses représentants et leur invités de mettre à plat leurs préoccupations
majeures comme leurs dissensions, sans perdre la force motrice qui se dégage de
leur union.
AMC étend ses
équipements ScreenX, 4DX
et Dolby Cinema
Le leader mondial de l'exploitation AMC continue
de donner corps à son plan d'investissement
pluriannuel. Il a passé un accord Coréen CJ
4DPLEX pour lancer 25 nouvelles salles ScreenX
et 40 salles 4DX à travers le monde, dont une
majorité aux États-Unis. Elles devraient voir le
jour entre l'été 2025 et début 2027.
D’ici fin 2027, AMC s’équipera aussi de 40 salles
Dolby Cinema supplémentaires, l’offre premium
phare de l'américain Dolby Laboratories,
combinant image ultra-vive Dolby Vision et son
immersif Dolby Atmos. À noter que Dolby Vision
devient également la technologie HDR de
référence d’AMC.
Un accord majeur entre
Vue et Barco
De son côté, le géant européen prévoit de
déployer plus 1 000 projecteurs projecteurs laser
de la série 4 de Barco et serveurs médias d’ici la fin
de 2029. Les installations auront lieu dans
l’ensemble des 8 pays où Vue est présent, à
commencer par le Royaume-Uni, l’Allemagne et le
Danemark. Le circuit poursuit par ailleurs le
déploiement de ses nouveaux fauteuils inclinables
Ultra Lux.
Cette année, et pour la première fois en 116 ans, l’AG du SFTC se tenait dans un cinéma qui ne fait pas partie du Syndicat, à savoir le
Capitole My Cinewest du Pontet.
« L’équilibre, compliqué et fragile, de beaucoup d'établissements
», avec les contraintes des coûts de l’énergie, de
l’augmentation de la charge salariale, et du remboursement
des PGE, était posé dès le préambule par François Thirriot,
le président du Syndicat. Dans le rapport moral présenté
par le secrétaire général et le secrétaire général adjoint,
Gérard Lemoine et Fabien Houi, on ne pouvait que se
réjouir du million d’entrées supplémentaires comptabilisé
à l'échelle nationale en 2024, « mais sur plus d’écrans,
avec une dissolution évidente des entrées ». Les situations
des différents types d’exploitation sont hétérogènes, et
certains sujets suscitent quelques crispations, notamment
autour de la réforme du fonds de soutien automatique
réclamée par la grande exploitation, alors en attente de
validation en CA du CNC [voir p.7]. Mais les exploitants
du SFTC sont conscients qu'il faut « éviter d'être radical,
alors que notre réussite exemplaire repose sur notre cohésion ».
Richard Patry n’élude pas les « discussions tendues » dans
le contexte de « difficultés pour nos entreprises. Certaines
d’entre elles commencent à être en situation de redressement,
voire de liquidation ». Le recul des entrées de ce début
d’année (« un mur que l’on n’avait pas vu venir après
l'euphorie de la fin de 2024 ») se chiffre actuellement à
-8 % par rapport aux déjà difficiles débuts de l’année
précédente (et à -32 % par rapport à la moyenne 2017-
2019). La morosité est principalement imputée au manque
de films américains, et pour ceux qui sortent, à leurs
performances en dessous des attentes. Une fragilisation
« qui ne va pas inciter les majors à mettre leurs films à
l’affiche », s'inquiète le président de la FNCF, en rappelant
par ailleurs que « sur les 140 films présentés à Sundance,
seuls onze vont sortir en salles. Or ce cinéma indépendant
américain, aujourd’hui défaillant, nous sommes capables
de le faire fonctionner en France, comme le prouvent les
récents succès de The Brutalist ou de Juré n°2 ».
Les récentes remises en cause de pratiques jugées anticoncurrentielles
par l'administration Trump, comme les
mauvaises relations de ce dernier avec Hollywood, ne
sont pas non plus de nature à rassurer. « La rediscussion
de la directive SMA européenne, qui permet le principe de
l’exception culturelle, est prévue pour cette année, et certains
États vont vouloir libéraliser pour faire plaisir aux Américains »,
prévient Richard Patry, qui s’attend aussi à des attaques
contre l'exception de géoblocage qui permet la territorialité
des droits du cinéma et de l’audiovisuel.
Du côté du dossier éducation à l’image, les progrès
enregistrés sont notables, entre la récente mission flash
confiée à Edouard Geffray [voir p.6] , mais aussi celle,
plus large, sur l’éducation artistique et culturelle menée
par Emmanuel Ethis, ainsi que le rapport de la Cour des
comptes qui a mis en valeur l’exemplarité du dispositif
Ma classe au cinéma. « Les principaux freins, comme les
difficultés de formation et le désengagement des enseignants
ou le miroir du pass Culture qui leur permettait d’organiser
des séances à la carte, ont été identifiés », note le président
de la FNCF, en saluant le travail « exceptionnel » accompli
par la commission dédiée présidée par Aurélie Delage,
et en appelant les professionnels à continuer à remonter
leurs difficultés auprès de la Fédération.
8 N°489 / 2 avril 2025
INDOMPTES
Actualités
L’Entraide, des colonies
pour tous les enfants
Fidèle à sa mission d’organiser la solidarité entre les
professionnels du cinéma et du spectacle,
l’Entraide – dont l’équipe était venue à la rencontre
des adhérents du SFTC au Pontet – fait évoluer ses
propositions. À partir de cette année, deux de ses
colonies de vacances seront ainsi ouvertes aux
enfants en situation de handicap, avec l’idée d’en
proposer davantage en fonction de la demande.
Sylvie Surpal, la déléguée générale de l’Entraide, a
précisé que « tous les frais liés à l’encadrement,
tout comme les éventuels frais supplémentaires
de transport, de ces enfants un peu fragiles seront
pris en charge à 100 % par l’Entraide », tandis que
la présidente Cathy Coppey soulignait « le besoin
de relais » auprès des adhérents pour passer cette
information.
©Guillaume Samama - photo-avignon.com
©Boxoffice Pro / Marion Delique
François Thirriot, président du SFTC, honorant ses collègues Martine et Gérard Hoffmann,
lors de la soirée du syndicat à Avignon.
Présentation de l’Entraide lors de l’AG 2025 du SFTC
avec, de gauche à droite : Laetitia Schwartz (responsable
pôle CCU), Cathy Coppey (présidente), Yvette Lini
(secrétaire), Judith Reynaud (correspondante région
Paris), Sylvie Surpal (déléguée générale) et François
Thirriot (président du SFTC)
Avec « des interlocuteurs de plus en plus distants vis-à-vis
de la salle », relevés par Cédric Aubry, reste à défendre
l’idée que l’éducation à l’image relève d’une éducation
au cinéma… dans les cinémas. Et en évitant d'y attacher
un réflexe de gratuité, observe François Thirriot :
« Demander une petite participation fait partie de l'éducation
du public de demain. »
Concernant la chronologie des médias, le président
adjoint du SFTC Cédric Aubry s’inquiète que « les
acteurs en train de “descendre” dans la chronologie » finissent
par être tentés de rogner sur l'exclusivité salle. Richard
Patry est pour sa part confiant : « Même dans les coups
de folie, personne n’a remis en cause notre fenêtre, sanctuarisée
car inscrite dans la loi. L'important c’est de ne pas
oublier que nous sommes aussi comptables des fenêtres
suivantes ». Et avec la position « très intelligente » de
Disney, désormais à 9 mois, et Canal+ qui a certes
re-signé, mais « dans la douleur », la prochaine renégociation
peut s'avérer « compliquée ».
Catherine Verliac du CNC a confirmé qu’une grande
réunion exploitants-distributeurs a permis de faire un
tour d’horizon complet des problématiques de programmation.
« Et nous sommes tous rapidement arrivés à la
conclusion que, sans parler d’un comité de concertation [tel
qu’il a existé au moment du passage au numérique, ndlr.],
il était important que tout le monde se remette très régulièrement
autour de la table, distributeur et exploitant. » Ce
qui va être fait « très rapidement », de manière notamment
à aborder les avant-premières et les plans de sortie aux
volumes disproportionnés.
Enfin, dans le cadre de la réforme art et essai en cours
d’application, la directrice adjointe du Cinéma se réjouit
de voir que les premières commissions ont disposé de
plus de temps pour étudier chaque dossier. Cédric Aubry,
pour lequel l'expérience était nouvelle, a de son côté fait
état de problématiques de notation pour les établissements
des villes moyennes qui veulent proposer de la diversité.
Une catégorie de salles que la pondération des films à
venir dans le second temps d’application de la réforme
inquiète d’autant plus. Comme Thierry Tabaraud, qui
estime par exemple « qu’on ne peut pas traiter En fanfare
– qui a marché partout – et Emilia Pérez – qui a très bien
marché dans les grandes villes, mais pas dans les petites – de
la même manière ». De fait, la FNCF a déjà commencé
à identifier des cas qui relèvent des « effets de bord » de la
réforme, et les salles estimant relever de cas particuliers
sont, là aussi, appelées à signaler leur situation. « Nous
avons toujours dit que cette réforme ne devait pas se faire
sur le dos des salles de la petite et de la moyenne exploitation
et des salles généralistes », a rappelé Richard Patry.
Reste qu’à cette réunion du SFTC, nombreuses ont
été les prises de paroles de représentants de l’exploitation
indépendante des petites villes et des villes moyennes,
qui peuvent se sentir « négligés » dans les efforts menés
auprès des pouvoirs publics. Au-delà des réponses que
la Fédération pourra apporter en collaboration avec
le CNC, le président Richard Patry évoque aussi le
travail à faire auprès des Régions, pour la mise en place
d’un plan d’aide efficace ciblant la moyenne exploitation
privée.
Ayşegül Algan
10 N°489 / 2 avril 2025
Patrimoine
RENCONTRES NATIONALES
ART ET ESSAI RÉPERTOIRE 2025
LE RENOUVEAU PERPÉTUEL
©AFCAE
Le coordinateur Arnaud Kerneur (Afcae), le responsable Eric Miot (Plan Séquence, Arras) et la responsable adjointe Sabine Putorti (Institut de l’image, Aix-en-
Provence), au centre de la photo, entourés de tous les membres de leur groupe Répertoire
Du Moulin Rouge de John Huston à la Doom
Generation de Gregg Araki, en passant
par les intenses sessions d’échanges, le
temps fort du calendrier du groupe
Répertoire de l’Afcae a une nouvelle fois
prouvé que le cinéma du passé se conjugue
au présent.
Cette année, les adhérents de l’Afcae étaient réunis du
26 au 28 mars aux Montreurs d’images d’Agen. Tout un
symbole pour l’association gestionnaire du cinéma qui,
dans le même mois, aura fêté ses 30 ans et inauguré la
troisième salle [voir p.33] de son établissement né en
2013, « sous l'auspice du patrimoine, et sans lequel il ne
serait probablement pas ce qu’il est devenu aujourd'hui »,
estime son président Thierry Salvalaio.
Saluant de son côté un cinéma « exemplaire, convivial
et équilibré au niveau du marché » – tout comme les
efforts de la Ville et du Département pour le soutenir
–, Guillaume Bachy a rappelé que cette année, de mai
2025 à mai 2026, « nous fêterons aussi les 70 ans de notre
mouvement art et essai ». Un moment d’autant plus
important pour le président de l’Afcae, qu’à un an des
élections municipales et à deux des présidentielles, « nous
entendons de plus en plus un discours de délégitimisation
du champ culturel, qui serait trop soutenu, pas assez ouvert,
trop élitiste… Il est temps d'ouvrir le débat sans peur, sans
sectarisme, pour reconstruire une vraie politique culturelle
à l'échelle nationale ».
Le débat était aussi des plus ouverts en interne pour le
groupe Répertoire, qui a mis à profit ces journées pour
mener des réflexions en groupes (dont un exclusivement
dédié aux distributeurs), en vue de faire évoluer ses
propositions. 15 films et 4 rétrospectives ont été soutenus
en 2024, le tout avec 6 labels “Classiques”, 4 “Perles
rares”, 4 “Cultes” et un sans label. « Et avec le souci de
trouver un certain équilibre entre les dates et les pays de
production, de refléter la diversité des films, mais aussi des
salles », a précisé le responsable répertoire Eric Miot. Mais
au bilan du forum, il apparaît que ces labels ne sont pas
particulièrement bien identifiés côté exploitants, et perçus
comme compliqués ou hiérarchisant les films côté
distributeurs.
Parmi les outils mis à disposition pour les films soutenus,
les adhérents ont souligné l’importance de « beaux objets
de communication » (comme les cartes postales gardées
par le public) et soufflé l’idée de s'inspirer du travail du
comité 15/25 ans pour concevoir des pastilles et éléments
à destination des réseaux sociaux. Le webinaire annuel
consacré à une œuvre (celui de 2024 a permis à Georges
Mourier de partager son travail de restauration sur
Napoléon vu par Abel Gance) est considéré comme un
bon outil, tandis que les Rencontres annuelles sont, tout
simplement, plébiscitées. Notamment pour la variété des
villes où elles se déroulent (et non plus à Paris un an sur
deux), toujours sous le signe de la cinéphilie et de la
discussion : il y a des formules que l’on ne change pas !
12 N°489 / 2 avril 2025
©AFCAE
Groupe de forum, entre membres de l’Afcae et distributeurs spécialisés
Comment regarder les films d’hier avec les yeux
d’aujourd’hui ?
Dans une actualité régulièrement polémique, comme
celle autour du Dernier Tango à Paris à la Cinémathèque
française ou le procès de Gérard Depardieu, nombreux
sont les exploitants, programmateurs et médiateurs à
s’interroger sur la manière dont les œuvres du passé
résonnent dans notre présent. « C’est pourquoi nous
avons voulu décaler notre regard, de manière à mieux
comprendre ce qui se joue dans nos discussions, et parfois
nos désaccords en interne », a expliqué Sabine Putorti,
responsable adjointe du groupe Répertoire, en préambule
de la table ronde des Rencontres.
Comme énoncé par Natacha Laurent, de l’Université
Toulouse Jean-Jaurès – notamment spécialiste du
cinéma soviétique et de propagande –, le film n’est
pas « un objet suspendu hors sol et hors du temps, mais
prend son sens avec le public qui le reçoit, dans des
contextes historiques et sociaux différents ». La Grande
Illusion de Jean Renoir en est une parfaite illustration :
sa version originale de 1937 a été modifiée en 1945,
de manière à effacer la romance finale entre le héros
Jean Gabin et la comédienne allemande Dita Parlo,
devenue inacceptable dans l’après-guerre.
©AFCAE
Le Collectif 50/50, représenté à Agen par Clémentine
Charlemaine, productrice et déléguée générale de
Cinéma pour tous, poursuit de son côté la réflexion
sur « les rapports de domination sur lesquels se base
l’histoire du cinéma », comme le mettent encore régulièrement
en lumière les auditions de la commission
d’enquête contre les VHSS à l’Assemblée nationale.
« Nous devons prendre en compte les révolutions morales
en cours. Aujourd'hui, je ne réagirais plus de la même
manière à À nos amours de Pialat que quand je l’avais
découvert au lycée. Il est important de réfléchir sur les
conditions dans lesquelles les films ont été fabriqués,
parfois dans une violence banalisée. » Ce qui implique
de « remettre en cause des chefs-d'œuvre », tout comme
le « surplomb d’autorité » qui les établit.
Un répertoire de poids
En 2024, 443 salles sur les 1 292 classés, soit plus
du tiers du parc art et essai, étaient labellisées
Répertoire. Une part susceptible d'évoluer à la
hausse avec la réforme de l’art et essai, que l’Afcae
suit de près.
Pour rappel, sur l'année écoulée, les films
répertoire ont représenté – dispositifs scolaires
compris – 30 % des films proposés en salles et 4
millions d’entrées. Soit 2,4 % de la fréquentation
annuelle, pour 1,5 % des séances, et une moyenne
de 36 entrées par séance.
Pour Charlotte Garson, rédactrice en chef adjointe
des Cahiers du Cinéma, cette contextualisation est
l’affaire des historiens, tandis que le critique entretient,
avant tout, « un rapport intime avec l'œuvre ; il engage
sa subjectivité et doit être perméable à la réception de la
salle, en créant les conditions pour que quelque chose de
nouveau advienne, à chaque fois, dans l’échange ».
De gauche à droite sur scène : la responsable adjointe du groupe Répertoire Sabine Putorti (directrice de l’Institut
de l’image à Aix-en-Provence) animant la table-ronde de cette année, avec Clémentine Charlemaine (productrice
et déléguée générale de Cinéma pour tous, membre du CA du Collectif 50/50), Charlotte Garson (rédactrice en
chef adjointe des Cahiers du cinéma) et Natacha Laurent (maîtresse de conférences en histoire contemporaine à
l’Université Toulouse Jean-Jaurès
N°489 / 2 avril 2025
13
Patrimoine
Cocktail et DJ set dans le hall des Montreurs d’images d’Agen
©AFCAE
Les figures problématiques de Hitchcock, Blier,
Polanski… : les sujets d'interrogation, de débats et
– éventuellement – d’autocensure ne manquent pas
dans le domaine du patrimoine, et a fortiori au moment
de la sélection des soutiens du groupe Répertoire. « Ses
représentations de la domination, de la guerre… : on
peut poser toutes les questions à un film ancien. En
revanche, il ne faut pas chercher à apporter des réponses
d'aujourd'hui à un film d’hier », prévient Natacha
Laurent, en soulignant que l’éducation au cinéma
relève, aussi, d’une éducation à « l’étrangeté du passé ».
D’autant plus que, comme l’indique Charlotte Garson,
« tout choc pour le public n’est pas un traumatisme ».
Ces interrogations peuvent aussi donner l’occasion de
repenser le patrimoine cinématographique et abattre les
murs d’un « panthéon » intouchable, pour partir à la
découverte des œuvres oubliées ou jamais remarquées
de l’histoire du cinéma. Et pour celles qui suscitent la
controverse, « pourquoi n’aurait-on pas le droit de dire à
la fois qu’on les aime, et ce qu’on sait aujourd'hui de leur
auteur ou de leur contexte de tournage ? », assume Charlotte
Garson. Mais la critique se défend de figer les films dans
une grille d’interprétation, comme de s’ériger « directrice
de conscience », préconisant, pour « détendre » les éventuelles
tensions et défiances, d'établir des dialogues avec…
d’autres films. Et si Natacha Laurent met en avant
l’importance, pour éviter toute frustration du public,
d’un espace pour « accueillir l’émotion, on ne peut – et
d’ailleurs on ne doit pas – tout accompagner. Parfois, le
spectateur peut avoir envie d’être seul avec l'œuvre ».
Ayşegül Algan
Comett, courts-métrages
et territoire(s)
À Agen, les Rencontres Répertoire ont accueilli une
présentation de la plateforme pédagogique
conçue par Espace Productions 47, le bureau
d’accueil de tournages du Lot-et-Garonne.
L’initiative entend concilier éducation au cinéma et
valorisation des courts métrages tournés en
Nouvelle-Aquitaine, « mais se développe
désormais bien au-delà », a indiqué le directeur
de la structure, Hervé Bonnet, en citant les 62
courts tournés dans 10 départements qui
composent actuellement son catalogue.
Accompagnées de fiches pédagogiques et
d’interviews d’équipes, les oeuvres présentées sont
identifiables via des thématiques, mais aussi une
carte de leurs lieux de tournage : « Bien plus qu’un
gadget, cette carte est un outil indispensable
pour montrer aux jeunes qu’il se passe des choses
sur leur territoire rural, et décentrer leur point de
vue à travers à travers le regard qu’y posent
portent les réalisateurs et les réalisatrices. »
©AFCAE
Jean-Marie et Arnaud Larrieu, par les chemins
de traverse
Les invités d’honneur de ces 24 es Rencontres Répertoire ont déroulé, en compagnie
de Stéphane Libs (directeur des cinémas Star de Strasbourg et membre du groupe
Répertoire), le récit de leur construction cinéphilique. Un parcours débuté avec le cinéma
amateur de leur grand-père, « et en ayant peur des acteurs », qui s’est clôturé sur leur
fierté d’avoir obtenu un tout premier César pour… l’interprétation de Karim Leklou dans
Le Roman de Jim. Pour la suite, les frères cinéastes planchent sur une nouvelle adaptation
de l’écrivain Pierric Bailly, et la promesse d’y apporter une grosse touche de Larrieu.
14 N°489 / 2 avril 2025
DISTRIBUTION : LA VISION CONTRE-JOUR
Deux semaines après avoir lancé sa réédition d’Ucho en salles, avec le label “perle rare”
de l’Afcae, la toute nouvelle société de distribution a présenté un second titre de son
line-up aux Rencontres Répertoire à Agen.
©A.Algan
Line-up
25/06 My Stolen Planet de Farahnaz Sharifi,
Allemagne/Iran (2024)
à dater :
Personne ne rira de Hynek Bočan, Tchécoslovaquie
(1965)
Trois films de Věra Chytilová, Tchécoslovaquie :
Quelque chose d'autre (1963), Le Plafond (1961)
et Un sac de puces (1962)
Arnon de Sorayos Prapapan, Thaïlande (2022)
Ohong Village de Lungyin Lim, Taïwan (2019)Légende :
Deux des trois cofondateurs, Lilou Parente (au centre) et Yves Khachan
(à gauche), aux Rencontres nationales art et essai répertoire à Agen, en
compagnie de Robin William (Sceni Qua Non, Nevers) qui a signé “le
mot des exploitant·es” consacré à Ucho, labellisé “perle rare” parmi
les soutiens Afcae
©Contre-jour
Deux des trois cofondateurs, Lilou Parente (au centre) et Yves Khachan (à gauche), aux Rencontres nationales art et essai répertoire à
Agen, en compagnie de Robin William (Sceni Qua Non, Nevers) qui a signé “le mot des exploitant·es” consacré à Ucho, labellisé “perle rare”
parmi les soutiens Afcae.
« Dès le départ, avec son expérience chez APC Kids puis
chez Panoceanic, Aurélien était porté vers la distribution.
Lilou était pour sa part déjà très investie dans la revue
Contre-plongée – qui nous inspirera d’ailleurs le nom
Contre-jour – et ses différents ciné-clubs », explique Yves
Khachan, en relatant sa rencontre avec ses futurs associés,
Lilou Parente et Aurélien Dupard. Ils sont alors
stagiaires, et lui en poste à la Filmothèque et sa structure
de distribution affiliée, Ciné Sorbonne. Un établissement
phare du Quartier latin parisien et du cinéma de patrimoine,
au sein duquel les trois jeunes cinéphiles voient
comment « des perles rares non identifiées peuvent, avec
un travail de médiation soutenu, avoir le même impact
que de grands classiques. Et si ça marche à Paris, pourquoi
cela ne marcherait-il pas ailleurs ? »
©Contre-jour
aux distributeurs spécialisés établis. « Ce sont Malavida,
Carlotta, ou encore, de manière plus internationale, des
structures comme The Criterion Collection qui nous ont fait
découvrir ce cinéma. Ils sortent des merveilles, mais ne
peuvent pas toutes les sortir ! Face à cette immense cinématographie,
nous nous sommes dit que nous avions notre rôle
à jouer, pour compléter le paysage. D'autant plus que nos
films vivront toujours, au sein de cycles et programmations
spéciales, avec ceux des autres distributeurs. »
Aux côtés d’un total de cinq films patrimoniaux tchécoslovaques
– dont Quelque chose d'autre de Věra
Chytilová présenté à Agen –, le catalogue Contre-jour
proposera aussi des œuvres contemporaines, comme le
documentaire My Stolen Planet de Farahnaz Sharifi,
prévu pour le 25 juin. Un documentaire qui faisait
partie de la sélection avant-premières de Best of Docs,
et pour lequel l’équipe de Contre-jour a eu « un énorme
coup de cœur » dès la première – et unique – présentation
au festival de Berlin 2024 de ce « journal de bord d’une
femme iranienne née l’année de la révolution ».
Arnon
Plein feux sur la médiation
Qu’il s’agisse de ses titres patrimoine ou contemporains,
la jeune société de distribution a fixé sa première
priorité : le travail d’accompagnement. Quitte à limiter
au maximum ses frais de structure, « pour consacrer le
plus de ressources possible aux déplacements des spécialistes
– en France mais aussi en Belgique, au Luxembourg…
– et à l'impression de leurs travaux. Bien entendu, il y a
tout notre travail sur l’affiche, la bande-annonce, mais
qui ne suffit pas à faire venir le public », note Yves
Khachan. Le succès des séances accompagnées d’Ucho
sur sa première semaine, « alors que le film était sorti de
nulle part », ont, de fait, conforté le distributeur dans
la priorisation de la médiation, et son engagement à
prendre en charge le déplacement, l’hébergement, mais
aussi le défraiement des intervenants accompagnant
chacun des films du line-up.
Ucho
C’est donc avec Ucho du Tchèque Karel Kachyňa que
Contre-jour a fait ses débuts. Ressorti le 12 mars dernier
– après une première diffusion en 1991 dans les salles
françaises, et surtout une interdiction qui aura duré 20
ans dans son pays d’origine –, « le film et ses thématiques
de surveillance et d’ingérence ont gagné une autre portée
politique dans le climat international actuel », note Yves
Khachan. Le jeune distributeur et ses collaborateurs ont
déniché Ucho dans les archives cinématographiques de
la République tchèque, mais savent tout ce qu’ils doivent
My Stolen Planet
©Contre-jour
Pour aller encore plus loin dans « l’étincelle créée entre
le film et les spectateurs dont parle Stéphane Goudet [du
Méliès de Montreuil, ndlr.] », Yves Khachan et ses
acolytes envisagent, à terme, de mettre en place un site,
« peut-être même du print », ouvert aux collaborations
de tous les spectateurs. « Notre boulot de distributeur,
c’est aussi de redonner de la légitimité au public ; bien plus
que des chiffres et des entrées, les spectateurs sont des gens
qui interagissent avec nous. »
Après Ucho, « sorti très rapidement », et My Stolen Planet
déjà daté, les prochains titres Contre-jour devraient être
calés à partir de l'automne prochain, à un rythme bimestriel…
en attendant la suite des acquisitions, « dont un
magnifique classique de Taïwan, et un très beau film
américain récent ».
Ayşegül Algan
N°489 / 2 avril 2025
15
Institutionnel
LA RÉFORME DU PASS CULTURE
QUESTIONNÉE AU SÉNAT
Comment concilier l'ambition de démocratisation du pass Culture et la baisse de son
budget ? Doit-il être considéré comme un outil… ou un véritable acteur de la politique
culturelle ? La nouvelle présidente de la SAS pass Culture, Laurence Tison-Vuillaume,
a été interrogée le 26 mars par les sénateurs de la commission Culture.
Si la réforme du pass Culture vise à en faire un “service
public culturel”, selon les vœux de Rachida Dati, elle
s’accompagne d'abord d’une baisse de l’enveloppe, qui
passe de 210 à 170 millions d'euros. Et les premiers
changements annoncés – montant réduit de moitié pour
les 18 ans, bonus social de 50 € mais suppression de la
part individuelle pour les 15-17 ans – qui s’ajoutent au
gel de la part collective pour l’année scolaire en cours,
suscitent inquiétude et incompréhension. En parallèle,
la SAS pass Culture doit devenir cette année un opérateur
de l’État – pour que celui-ci ait un droit de regard sur
son budget et ses emplois – et faire évoluer sa gouvernance.
Autant de mutations sur lesquelles Laurence Tison-
Vuillaume, nommée à la tête du pass Culture le 1 er février
dernier, s’est exprimée au Sénat.
Un « véritable acteur de la politique
culturelle »…
La nouvelle présidente rappelle tout d’abord le succès
du pass – sur le plan quantitatif, 5 millions de jeunes en
ont bénéficié – qui a inspiré d’autres pays européens,
notamment l'Allemagne et son Kulturpass, avec qui
« nous allons coopérer sur une expérimentation transfrontalière
». Mais Laurence Tison-Vuillaume reconnaît certaines
limites en matière de démocratisation culturelle. Si l’appli
doit évoluer pour devenir un service de proximité – avec
une géolocalisation fine, et davantage d’éditorialisation
– la feuille de route générale est de faire du pass « un
véritable acteur de la politique publique d'accès de tous les
jeunes à la culture ». D’abord en ouvrant la gouvernance,
notamment à des représentants de l'éducation populaire,
du secteur du handicap et du monde associatif : tous
ceux qui, sur le terrain, « sont au plus près des jeunes, pour
qu’ils bénéficient d’une médiation non seulement numérique,
mais aussi traditionnelle, en présentiel ». À cet effet, la
présidente a annoncé un premier élargissement du comité
stratégique « dans les tous prochains jours ».
La transformation en opérateur de l'État cette année,
avec pour horizon le budget 2026, doit permettre une
meilleure articulation avec les politiques publiques
culturelles et éducatives, notamment à travers un contrat
d'objectif et de performance. Interrogée sur les coûts de
fonctionnement de la SAS, Laurence Tison-Vuillaume
assure de sa « vigilance extrême. Nous sommes une entreprise
qui a besoin d’investir, comme tout acteur du numérique ».
Dès lors, comment une entreprise peut-elle devenir un
opérateur de l'État ? « La réflexion sur la structure juridique
est en cours, répond la présidente de la SAS, le but étant
de fédérer les forces et de lutter contre le cloisonnement. »
©Sénat
Quand les sénateurs la questionnent sur la réduction des
montants alloués aux jeunes, la présidente explique que
le pass Culture doit être considéré comme un parcours
durable, « pour une montée en puissance progressive : d’abord
avec les professeurs, puis avec les amis ou la famille, pour se
poursuivre à l’âge adulte. C’est dans cette logique que la
part individuelle a été repensée ». La majoration de 50 €
pour les jeunes les moins favorisés est un « signal fort »,
mais la présidente reconnaît aussi qu’il faudra « aller
chercher ces jeunes », qui sont les plus éloignés de la Culture.
Laurence Tison-Vuillaume, le 26 mars à la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat
… et de l’Éducation ?
Reste que le terme “d’acteur” de la politique publique,
pour ce que l’on définissait jusqu’à présent comme un
“outil” ou un “dispositif”, semble pour le moins ambitieux.
Le pass Culture doit-il notamment se substituer
à l’Éducation artistique et culturelle (EAC), notamment
à l’heure où certaines collectivités se désengagent ? Pour
Laurence Tison-Vuillaume, faire du pass un “acteur”
est fondamental, justement pour mieux travailler en
partenariat avec les ministères concernés et les collectivités,
qui ensemble investissent 3,6 milliards d’euros
dans l’EAC. « Nous devons par exemple mieux partager
la donnée, en devenant “un observatoire culturel". »
Sur la part collective, Laurence Tison-Vuillaume assure
que « gel ne signifie pas arrêt, et pas un euro ne manquera
à l’enveloppe initiale de 72 millions qui a été votée. Les
projets pourront à nouveau être proposés à la rentrée et la
plateforme Adage rouvrira en temps voulu. En amont,
nous allons sécuriser le pilotage de la part collective avec
le ministère de l’Éducation nationale ». Les problèmes
de mobilité, qui s’ajoutent à la disparité géographique
de l’offre, sont un réel obstacle en milieu rural : le pass
Culture doit travailler sur ces sujets « cruciaux » avec
les départements, et pouvoir informer sur tous les
réseaux de transport.
Quel référencement pour quelle offre ?
Alors que le référencement du Puy du Fou, quand
certains musées attendent toujours d’être répertoriés
sur le pass, a fait polémique, la question de l’offre
culturelle a bien sûr été soulevée par les sénateurs. Les
jeunes ont-ils besoin du pass Culture pour acheter
des jeux vidéos et des mangas ? Faut-il encourager les
abonnements aux plateformes américaines ? Pour la
présidente, on peut difficilement resserrer l’offre quand
« l’enjeu est de diversifier les pratiques ». Quant aux
référencement de certaines structures, « nous utiliserons
les textes réglementaires et les incompréhensions seront
prises en considération ».
Des ajustements qui ne doivent pas faire oublier
l’objectif premier du pass Culture : rajeunir les publics,
tout en luttant contre les assignations sociales et
culturelles. Et dans un monde de mutations profondes,
Laurence Tison-Vuillaume réaffirme que « l’accès à la
culture apparaît plus que jamais comme un bien commun
public essentiel ».
Cécile Vargoz
16 N°489 / 2 avril 2025
Calendrier
SEMAINE JOUR DE SORTIE FÉRIÉ
CHANGEMENT/NOUVELLE DATE
REPRISE
CONTENU ALTERNATIF
Zone A
Besançon, Bordeaux,
Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble,
Limoges, Lyon, Poitiers
Zone B
Aix-Marseille, Amiens, Caen,
Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice,
Orléans-Tours, Reims, Rennes,
Rouen, Strasbourg
Zone C
Créteil, Montpellier,
Paris, Toulouse,
Versailles
S14
2 AVRIL
5
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
SND ASTÉRIX ET LES VIKINGS 01h18 S.Fjeldmark et J.Møller M.Game, R.Carel, J.Frantz
JHR FILMS AU PAYS DE NOS FRÈRES 01h35 R.Amirfazli et A.Ghasemi H.Jafari, B.Nikzad, M.Hosseini
ZINC FILM CASSANDRE 01h43 H.Merlin B.Blain, Z.Breitman, E.Ruf
CONDOR DISTRIBUTION CE N'EST QU'UN AU REVOIR + UN PINCEMENT AU CŒUR 01h41 G.Brac
CINÉMA PUBLIC FILMS COLARGOL ET LE CIRQUE PIMOULU 00h54 T.Wilkosz et J.Kudrzycka
STORYCIRCUS DÉMOCRATIE(S) ? 01h30
DIAPHANA DISTRIBUTION DEUX SŒURS 01h37 M.Leigh M.Jean-Baptiste, D.Webber, M.Austin
EUROZOOM FANON 02h13 J.Barny A.Bouyer, D.François, S.Merhar
TORELOR FILMS HYACINTHE 01h37 B.Mazauric D.Lavant, P.Quarteron, M.Jonasz
LES ACACIAS JEUNESSE (LES TOURMENTS) 03h46 W.Bing
ARP SÉLECTION LADS 01h31 J.Menanteau M.Luraschi, J.Balibar, M.Barbé
LES FILMS D'ARGILE LA FIN DE L’ÂGE DE FER 01h18 C.Schneider M.Barché, A.Peyrade, A.Hamadi
TANGENTE DISTRIBUTION LA MARSEILLAISE DES IVROGNES 01h36 P.Gil Rituerto
STUDIOCANAL LE ROUTARD 01h25 P.Mechelen H.Jemili, C.Clavier, M.Blanc
NEXT FILM DISTRIBUTION LE VOYAGE D’ANTON 01h13 M.Loupan
WARNER BROS. FRANCE MINECRAFT, LE FILM 01h41 J.Hess J.Black, J.Momoa, D.Brooks
PATHÉ FILMS NATACHA (PRESQUE) HÔTESSE DE L’AIR 01h30 N.Saglio C.Lou, V.Dedienne, D.Bourdon
LES FILMS DU PRÉAU NOUS VOILÀ GRANDS ! 00h32 S.Wirsén et L.Hambäck H.Girardot
KMBO OZI, LA VOIX DE LA FORÊT 01h27 T.Harper A.Stenberg, D.Chapman, D.Hounsou
CARLOTTA FILMS RÉTROSPECTIVE « AUX ORIGINES DU MAÎTRE DU SUSPENSE » (10 FILMS) A. Hitchcock
PATHÉ LIVE SEVENTEEN [RIGHT HERE] WORLD TOUR IN CINEMAS 02h08 Y.Oh S.COUPS, WONWOO, Mingyu
PATHÉ LIVE SHAKA PONK – THE FINAL FUCKED UP TOUR - LE FINAL AU CINÉMA 02h40 S.Ponk
COORIGINES DISTRIBUTION SONGE 01h19 R.Masharawi A.Barhom, A.Abu Ayyash, E.Al Massou
HAUT ET COURT SUR LA PAILLE 01h13 E.Guéret
L'ATELIER DISTRIBUTION THE GRILL 02h20 A.Ruizpalacios R.Briones, R.Mara, A.Diaz
WAYNA PITCH WET MONDAY 01h27 J.Mytnik N.Kaczmarek, W.Kozakowska, J.Polaczek
S15
9 AVRIL
12
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
ED DISTRIBUTION A LA LUEUR DE LA CHANDELLE 01h52 A.Mata E.Ras, M.Breia, C.Carvalho Gomes
PYRAMIDE DISTRIBUTION BERGERS 01h53 S.Deraspe F.Duval, S.Rigot, G.Londez
SND BRICE DE NICE 01h38 J.Huth J.Dujardin, B.Salomone, C.Cornillac
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR DOG MAN 01h29 P.Hastings P.Davidson, L.Rel Howery, I.Fisher
UGC DISTRIBUTION DOUX JÉSUS 01h26 F.Quiring M.Berry, I.Nanty, B.Bolotner
TIGER PICTURES ENTERTAINMENT HER STORY 02h03 Y.Shao J.Song, E.Zhong, Y.Zhang
BAC FILMS LA JEUNE FEMME À L’AIGUILLE 02h02 M.von Horn V.Sonne, T.Dyrholm, B.Zeciri
CINÉMA SAINT-ANDRÉ DES ARTS LES GUERRES DE CHRISTINE S. 01h28 P.Vallois C.Spengler
JOUR2FÊTE LE VILLAGE AUX PORTES DU PARADIS 02h14 M.Harawe C.Ibraahin, A.Faarax, C.Saleebaan
MALAVIDA FILMS L'HISTOIRE DU SOLDAT 00h55 R.Blechman et C.Blackwood D.Makavejev, M.von Sydow, A.Gregory
MEMENTO MIKADO 01h34 B.Kasmi F.Moati, V.Pons, R.Bedia
GAUMONT DISTRIBUTION MOON LE PANDA 01h40 G.de Maistre M.the Panda, N.Liu Martane, S.Chang
PATHÉ LIVE OPÉRA DE PARIS : LA BELLE AU BOIS DORMANT (2025) 03h30
METROPOLITAN FILMEXPORT PIÉGÉ 01h35 D.Yarovesky B.Skarsgård, A.Hopkins, A.Cartwright
LES ACACIAS REQUIEM FOR A DREAM 01h42 D.Aronofsky J.Leto, E.Burstyn, J.Connelly
OPTIMALE DISTRIBUTION SEBASTIAN 01h50 M.Mäkelä R.Mollica, H.Quasem, J.Hyde
THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE THE AMATEUR 02h03 J.Hawes R.Malek, L.Fishburne, R.Brosnahan
PATHÉ LIVE THE CHOSEN : DERNIÈRE CÈNE 02h00 D.Jenkins J.Roumie, S.Isaac, C.Lidstone
HAUT ET COURT VOYAGE AVEC MON PÈRE 01h52 J.von Heinz L.Dunham, S.Fry, Z.Zamachowski
THE JOKERS FILMS ZION 01h39 N.Foix S.Decombes, P.Calodat, Zebrist
S16
16 AVRIL
19
22
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
ARP SÉLECTION AIMONS-NOUS VIVANTS J.Améris G.Darmon, V.Lemercier, P.Timsit
GEBEKA FILMS ANIMO RIGOLO P.Watts et A.Allen
LA LUNA DISTRIBUTION CECI N'EST PAS UNE GUERRE 01h14 M.Roucaut et E.Bretmel
TANDEM COMMENT DEVENIR RICHE (GRÂCE À SA GRAND-MÈRE) 02h05 P.Boonnitipat P.Assaratanakul, U.Seamkhum, T.Tantivejakul
CARLOTTA FILMS DIMANCHES 01h37 S.Kholikov A.Yusufaliyev, R.Piyazova
THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE DISNEY JUNIOR CINEMA CLUB 01h00
LA TRAVERSE FESTA MAJOR 01h08 J.Alazard
SHELLAC HARVEST 02h11 A.Tsangari C.Jones, H.Melling, R.McEwen
SONY PICTURES RELEASING FRANCE KAIJU NO. 8 : MISSION RECON 01h50 S.Miya et T.Kamiya M.Fukunishi, W.Kato, A.Seto
THE DARK KYUKA - AVANT LA FIN DE L'ÉTÉ 01h45 K.Charamountanis S.Tsakiris, E.Lekakou, K.Georgopoulos
LAM PRODUXION LA FIN DES SLOWS 01h21 L.Metterie
HÉSIODE L'AGNEAU 01h33 C.Carron J.Amaro, L.Tompson, C.Assoun
NOUR FILMS LA RÉPARATION 01h44 R.Wargnier J.de Nunez, C.Cornillac, J.De Saint-Jean
LE PACTE LE MÉLANGE DES GENRES 01h43 M.Leclerc L.Drucker, B.Lavernhe, M.Bedia
EUROZOOM LES NEUF REINES 01h54 F.Bielinsky R.Darín, G.Pauls, L.Brédice
CHOCOLATINE PRODUCTION LE TRÉSOR PERDU 2: LES RELIQUES DE SAINTE ANNE 01h26 S.Garrigues F.Ambrosini, J.Audouy, S.Garrigues
LES FILMS DU LOSANGE LETTRES SICILIENNES 02h02 F.Grassadonia et A.Piazza T.Servillo, E.Germano, D.Marra
TRAFALGAR RELEASING (FRANCE) NEIL YOUNG : COASTAL 01h45 D.Hannah N.Young
DIAPHANA DISTRIBUTION OXANA C.Favier A.Korzh, M.Koshkina, L.Korovai
PARK CIRCUS FRANCE PAPRIKA 01h30 S.Kon M.Hayashibara, T.Furuya, K.Yamadera
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR RAPIDE M.Dalibert P.Locatelli, A.Lenoir, A.Marivin
WARNER BROS. FRANCE SINNERS 02h11 R.Coogler M.B. Jordan, H.Steinfeld, J.O'Connell
LES ALCHIMISTES TOXIC 01h39 S.Bliuvaitė V.Matulyte, I.Rupeikaite, E.Gabrenaite
18 N°489 / 2 avril 2025
Dates connues à l'heure de notre bouclage. Calendrier susceptible de modifications.
AVIS AUX DISTRIBUTEURS Afin de voir apparaître vos sorties dans les fiches films de Boxoffice, n’hésitez pas à faire parvenir
régulièrement votre line-up mis à jour à redaction.boxoffice@cinegroup.fr.
S17
23 AVRIL
28
S18
30 AVRIL
5
S19
7 MAI
S20
14 MAI
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
PERSPECTIVE 7 ALTERLOVE 01h30 J.Taïeb K.Higelin, V.Poirier, J.Kapone
PATHÉ LIVE BERNADETTE DE LOURDES : LE SPECTACLE AU CINÉMA 01h45 I.Julien et S.Denoncourt G.Deck, S.Caillibot
ÉMOTIONS DISTRIBUTION COPIAPÓ 01h33 A.Righetti
WILD BUNCH DISTRIBUTION DES JOURS MEILLEURS 01h44 E.Bennett et H.Dard V.Bonneton, M.Laroque, S.Ouazani
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR DROP GAME 01h40 C.Landon M.Fahy, B.Sklenar, V.Beane
DAMNED DISTRIBUTION FAMILIA 02h04 F.Costabile F.Gheghi, B.Ronchi, F.Di Leva
AD VITAM LA CHAMBRE DE MARIANA 02h11 E.Finkiel M.Thierry, A.Kyryk, J.Goldberg
KMBO LA LÉGENDE D'OCHI 01h36 I.Saxon F.Wolfhard, W.Dafoe, H.Zengel
STUDIOCANAL L'AMOUR C'EST SURCOTÉ M.Winter H.Jemili, L.Felpin, B.Tranié
NEW STORY LE CLAN DES BÊTES 01h46 C.Andrews C.Abbott, B.Keoghan, C.Meaney
BAC FILMS MEXICO 86 01h33 C.Díaz B.Bejo, M.Labbe, L.Ortizgris
LA FIDÈLE PRODUCTIONS L'ÎLE DES FAISANS 01h38 A. Urbieta J. Laspiur, S. Diaby, I. Ituño
PATHÉ LIVE PINK FLOYD AT POMPEII – MCMLXXII 01h30 A.Maben D.Gilmour, N.Mason, R.Waters
WAYNA PITCH PROMESSE 01h31 T.Hug de Larauze et L.Hug de Larauze
ARIZONA DISTRIBUTION SIMÓN DE LA MONTAÑA 01h38 F.Luis L.Ferro, K.Supini, P.Pedie
TAMASA DISTRIBUTION TASIO 01h36 M.Armendariz A.Lasa, P.Bisquert, J.Maria Asin
UFO DISTRIBUTION THE GAZER 01h54 R.J. Sloan A.Mastroianni, J.Alberts, R.Gagner
PATHÉ LIVE THE METROPOLITAN OPERA : LES NOCES DE FIGARO 03h55 J.Mallwitz F.Lombardi, O.Kulchynska, S.Pierce
DESTINY FILMS UN MÉDECIN POUR LA PAIX 01h32 T.Barda I.Abuelaish
LES FILMS DE LA MAIN HEUREUSE UN PAS DE CÔTÉ 01h45 G.Morin
SONY PICTURES RELEASING FRANCE UNTIL DAWN : LA MORT SANS FIN 01h34 D.F. Sandberg E.Rubin, M.Cimino (II), O.A’zion
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
CARLOTTA FILMS A NEW OLD PLAY 03h00 J.Qiu Y.Sicheng, G.Nan, Q.Zhimin
ARIANE DISTRIBUTION ASCQ 44 : LES MARTYRS DU NORD 01h13 G.Aguesse et R.Aguesse B.Allemane
MEMENTO CE NOUVEL AN QUI N'EST JAMAIS ARRIVÉ 02h18 B.Mureşanu A.Văncică, N.Hâncu, E.Dobrin
EUROZOOM COURSIER DE NUIT 01h52 A.Kalthami M.Aldokhei
SURVIVANCE GHOSTLIGHT 01h55 K.O'Sullivan et A.Thompson K.Kupferer, K.Mallen Kupferer, T.Mallen
MK2.ALT LA DECOUVERTE DE LA CHOUETTE D'OR 01h10 A.Largeron
VUES DU QUÉBEC DISTRIBUTION LA PEUR AU VENTRE 01h23 L.Clermont-Dion
POTEMKINE FILMS LE JOLI MAI 02h16 C.Marker et P.Lhomme Y.Montand, C.Marker, S.Signoret
ALOEST DISTRIBUTION LES ESPRITS LIBRES 01h34 B.Hagenmüller
ASC DISTRIBUTION LES FLEURS DU SILENCE 01h39 W.Seefried F.O'Shea, R.Aramayo, E.Kellyman
METROPOLITAN FILMEXPORT LES INDOMPTÉS 01h59 D.Minahan D.Edgar-Jones, J.Elordi, W.Poulter
PYRAMIDE DISTRIBUTION LES LINCEULS 02h00 D.Cronenberg V.Cassel, D.Kruger, G.Pearce
RAINFLIES PRODUCTION LES OISEAUX DE PLUIE 01h34 A.Neo Pierre Le Baleur, T.Louve, Y.Gilbert
LE PACTE LES RÈGLES DE L'ART 01h34 D.Baumard M.Poupaud, S.Zermani, J.Piaton
ZINC FILM LITTLE JAFFNA 01h39 L.Valin L.Valin, K.Chandran, P.Raveendran
THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE THUNDERBOLTS* J.Schreier F.Pugh, S.Stan, D.Harbour
CONDOR DISTRIBUTION TU NE MENTIRAS POINT 01h38 T.Mielants C.Murphy, C.Dunne, E.Watson
PATHÉ FILMS UNE POINTE D'AMOUR M.Piriou J.Piaton, G.Gadebois, Q.Dolmaire
THE DARK UN PAYS EN FLAMMES 01h11 M.Convert
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
ASSOCIATION CINÉMA BERRYWOOD
PRODUCTION
ADNAN ET SES CHÈVRES 01h20 H.Maisari X.Gauthier, F.Gauthier, C.Bobbio
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR ANGES & CIE V.Rodionov É.Fontan, R.Lancry, J.Pestel
CGR EVENTS BJÖRK : CORNUCOPIA 02h00 Í.Uggadóttir et L.Martel Björk
CINÉMA PUBLIC FILMS BONJOUR L'ÉTÉ 00h44
APOLLO FILMS COKA CHICAS 01h40 R. Helberg Z. Marchal, F. Camara, E. Huault
SAJE DISTRIBUTION DE MAUVAISE FOI 01h34 A.Saint-Martin P.Demolon, P.Duquesne, H.Von Meier
SPLENDOR FILMS INGEBORG BACHMANN 01h51 M.von Trotta V.Krieps, R.Zehrfeld, T.Resch
SPLENDOR FILMS L'AMIE 01h45 M.von Trotta H.Schygulla, A.Winkler, P.Striebeck
AD VITAM L'EFFACEMENT 01h33 K.Moussaoui S.Lechea, Z.Ebrahimi, H.Amirouche
DHR DISTRIBUTION / A VIF CINEMAS LEILA ET LES LOUPS 01h30 H.Srour
THE JOKERS FILMS LES ARÈNES C.Perton S.Khammes, I.Kadri, É.Ramírez
NOUR FILMS LES ENFANTS ROUGES 01h38 L.Achour A.Hlali, W.Dadebi, Y.Samouni
MALAVIDA FILMS LES FEMMES ET LES ENFANTS D'ABORD 00h55 P.Dugowson O.Kolb, N.Ferroni
PYRAMIDE DISTRIBUTION LES MUSICIENS 01h42 G.Magne V.Donzelli, F.Pierrot, M.Spinosi
JHR FILMS MOI, MA MÈRE ET LES AUTRES 01h15 I.Said I.Said, R.Cortese, A.Zegers
ED DISTRIBUTION / POTEMKINE FILMS RUMOURS, NUIT BLANCHE AU SOMMET 01h43 G.Maddin et E.Johnson C.Blanchett, D.Ménochet, A.Vikander
DULAC DISTRIBUTION SOUDAN, SOUVIENS-TOI 01h16 H.Meddeb
NIGHT ED FILMS TIMPI TAMPA 01h23 A.Sow P.Diop, Y.Dumon, N.Diallo
KMBO UN MONDE MERVEILLEUX 01h18 G.Callegari B.Gardin, A.Flaugère, L.Mercier
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
ESC FILMS ACCIDENT DOMESTIQUE 01h29 C.Casas E.de los Santos, D.Pareja (II), C.Riera
WARNER BROS. FRANCE DESTINATION FINALE BLOODLINES 01h49 Z.Lipovsky et A.Stein B.Bassinger, T.Briones, K.Juana
NEXT FILM DISTRIBUTION DRIFT ASCENSION 01h52 J.Rogue
PATHÉ LIVE FERRARI. TSAMERE. LECAPLAIN. LE TRIO EN DIRECT AU CINÉMA 02h00 J.Ferrari, A.Tsamere, B.Lecaplain
METROPOLITAN FILMEXPORT HURRY UP TOMORROW T.Shults The Weeknd, J.Ortega, B.Keoghan
CARLOTTA FILMS LA FORTERESSE NOIRE 01h36 M.Mann S.Glenn, I.McKellen, A.Watson
FRA CINÉMA LA WALKYRIE (THE ROYAL OPERA) 06h05 B.Kosky C.Maltman, S.Howard, L.Davidsen
CAPRICCI FILMS LE DOMAINE G.Aloi F.Lefebvre, P.d'Assumçao, R.Thiéry
STAR INVEST FILMS FRANCE MILLI VANILLI, DE LA GLOIRE AU CAUCHEMAR 02h03 S.Verhoeven T.Njie, E.Ali, M.Schweighöfer
CGR EVENTS RENAUD, LE CONCERT CULTE À LA CIGALE ! 02h08 R.Guichard
BODEGA FILMS SE SOUVENIR DES TOURNESOLS 01h27 S.Mercier et J.Gordillo Hildago
PATHÉ LIVE THE METROPOLITAN OPERA: SALOME 02h15 Y.Nézet-Séguin E.van den Heever, M.DeYoung, G.Siegel
L'ATELIER DISTRIBUTION THE SHAMELESS 01h54 K.Bojanov M.Vashisht, A.Dey, T.Dhanania
OUTPLAY FILMS TRANSMITZVAH 01h40 D.Burman P.Guerrero, M.Burgess-Webb, A.Awada
VUES DU QUÉBEC DISTRIBUTION UNE JEUNESSE FRANÇAISE 01h24 J.Battaglia
N°489 / 2 avril 2025
19
Chiffres
3 FILMS - 3 CARRIÈRES
1 POINT DE COMPARAISON
À l’occasion de la sortie, ce 9 avril, de Moon le Panda de
Gilles de Maistre, distribué par Gaumont, retour en chiffres
sur la carrière en salles de trois des précédentes réalisations
du cinéaste devenu spécialiste de l’amitié animalo-enfantine.
Date de sortie
Distributeur
Cumul des entrées
1 er jour
1 er week-end
Séances
Moyenne par séance 1 er we
Cœfficient Paris/Province
Taux de transformation
(cumul des entrées/1 er jour)
Note Spectateur AlloCiné
LE DERNIER JAGUAR LE LOUP ET LE LION MIA ET LE LION BLANC
07/02/2024 13/10/2021 26/12/2018
STUDIOCANAL STUDIOCANAL STUDIOCANAL
1 000029 1 185981 1 453260
19 434 18 403 67 356
151 110 135 423 348 681
8 676 8 114 8 092
17 17 43
7,63 8,66 7,49
51 64 22
3,2 3,6 4
Source CBO-Box Office / Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company
PERFORMANCE SÉANCE* / AU 1 ER WEEK-END
DEPUIS 2 SEMAINES
DATE FILM DISTRI. COPIES ENTRÉES SÉANCES MOYENNE
1 19/03/2025 LES BODIN'S PARTENT EN VRILLE ! SND 564 312 968 8 999 35
2 19/03/2025 BLANCHE NEIGE DISNEY 527 445 394 13 434 33
3 19/03/2025 MA MÈRE, DIEU ET SYLVIE VARTAN GAUMONT 593 319 082 9 665 33
4 19/03/2025 VERMIGLIO OU LA MARIÉE DES MONTAGNES PANAME 88 21 580 775 28
5 19/03/2025 LUMIÈRE L'AVENTURE CONTINUE AD VITAM 74 18 665 727 26
PERFORMANCE SÉANCE* / AU 1 ER WEEK-END
EN 2025
DATE FILM DISTRI. COPIES ENTRÉES SÉANCES MOYENNE
1 08/01/2025 PERSONNE N'Y COMPREND RIEN JOUR2FÊTE 52 24 263 360 67
2 05/02/2025 GOD SAVE THE TUCHE PATHÉ 734 774 727 14 330 54
3 12/02/2025 THE BRUTALIST UNIVERSAL 195 103 069 2 393 43
4 19/02/2025 L'ATTACHEMENT DIAPHANA 336 187 590 4 907 38
5 01/01/2025 UN OURS DANS LE JURA GAUMONT 580 360 993 9 597 38
6 12/02/2025 CAPTAIN AMERICA: BRAVE NEW WORLD DISNEY 553 534 540 14 713 36
7 15/01/2025 LES BODIN'S PARTENT EN VRILLE ! SND 564 312 968 8 999 35
8 05/03/2025 BLANCHE NEIGE DISNEY 527 445 394 13 434 33
9 05/02/2025 MA MÈRE, DIEU ET SYLVIE VARTAN GAUMONT 593 319 082 9 665 33
10 29/01/2025 JE SUIS TOUJOURS LÀ STUDIOCANAL 180 74 067 2 411 31
*Sans inclure le hors-film // Sources chiffres : Distributeurs Séances : Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company
Les Bodin's partent en vrille !, avec 35 spectateurs par séance (e/s), domine le top des nouveautés des
deux dernières semaines. La comédie réalise même la 7 e meilleure performance à la séance de l'année,
juste derrière les 36 e/s de Captain America : Brave New World. Blanche Neige et Ma Mère, Dieu et Sylvie
Vartan se disputent la deuxième place avec 33 e/s. À noter que si le live action de Disney a réalisé le 3 e
plus gros démarrage de l'année (445 000 entrées), il a été doublé dès son deuxième week-end par le film
de Ken Scott. Le classement est complété par des sorties plus modestes, à savoir Vermiglio ou la mariée
des montagnes (28 e/s) et le documentaire Lumière, l'aventure continue (26 e/s).
20 N°489 / 2 avril 2025
La Fédération Nationale des Cinémas Français
remercie très chaleureusement tous ceux qui ont contribué
au succès du Printemps du Cinéma 2025
LES COMÉDIENS DU FILM ANNONCE :
Nora Hamzawi et Pierre Deladonchamps
pour leur disponibilité et leur enthousiasme
à promouvoir le cinéma et la salle de cinéma.
LA CONSTRUCTION PAR LE CCCA-BTP,
Partenaire Majeur des opérations nationales de
promotion du cinéma en salle, ainsi que Canal+
et nos partenaires média AlloCiné et Europe 2.
LES ÉQUIPES DE CANAL+
et tout particulièrement Emilie Pietrini, Philippe Vignola,
Olivier Degrave, Alexia Veyry et Céline Pontygayot pour
la création du film annonce de l’événement.
C4 PROD :
Jean-Marie Antonin et Julia Retali
ainsi que le réalisateur Julien Rocher.
LES ÉQUIPES DE FILMS,
LES DISTRIBUTEURS
ET LEURS ATTACHÉS
DE PRESSE
qui se mobilisent toujours
plus chaque année pour
soutenir la communication
du Printemps du Cinéma et
proposer une offre riche et
diversifiée aux spectateurs.
L’ENSEMBLE DE NOS
PARTENAIRES TECHNIQUES :
Sonis, L’Entraide du Cinéma
et des Spectacles et Le Chèque
Cinéma Universel, Cinego,
Globecast, Hyphen, Play by Deluxe,
Nod Paris, Piste Rouge,
Test Laboratoire, Access Dynamic
et les salles de vision de Gaumont
et Warner Bros.
ET ENFIN NOS FIDÈLES
COLLABORATEURS :
Rémi Sommers, Lucie Chen,
Marion Troubat et Alix Lanson
chez Premium Events,
Sarah Gondart, Charlotte Tourret,
Etienne Lerbret et Stéphane Ribola,
Good Angel Media,
Antoine Foujanet.
PARTENAIRE MAJEUR
WWW.PRINTEMPSDUCINEMA.COM
Production
« SI CE N'EST POUR LA CULTURE,
POURQUOI NOUS BATTONS-NOUS ?* »
©Sénat
Sidonie Dumas (directrice générale de Gaumont,
Blic), Marc Missonnier (président de l’Union
des producteurs de cinéma), Alain Sussfeld
(ex-directeur général du groupe Union générale
cinématographique, Blic), Edouard Mauriat
(président du collège long métrage du syndicat
des producteurs indépendants, Bloc), Stéphane
Demoustier (membre du conseil d’administration
de la Société des réalisatrices et réalisateurs de
films, Bloc), Pierre Jolivet (président de la Société
civile des auteurs, réalisateurs et producteurs)
et Laurent Lafon (sénateur du Val-de-Marne et
président de la commission de la culture, de
l’éducation, de la communication et du sport)
Le 19 mars dernier, la commission Culture du Sénat a auditionné les organisations du
cinéma (Blic, Bloc, L’Arp) sur les engagements des diffuseurs dans la création, après
l’accord sur la chronologie des médias. Une mise au point qui, dans un contexte de
tensions commerciales internationales, a aussi pris des accents de plaidoyer en faveur
de la défense de l'exception culturelle.
Chronologie des médias et Smad
Le 29 janvier, soit le jour même de la signature du tout
premier accord entre Disney+ et le cinéma français, la
réaction de Maxime Saada devant les sénateurs de la
commission Culture était claire : « Si Disney a neuf mois
pour 35 M €, il y a un sujet pour Canal+ et ses 220 M €
à six mois. » Le 19 mars, le Blic, le Bloc et L'Arp ont
été amenés à préciser l'état des financements actuels du
cinéma français découlant des récents accords avec les
diffuseurs. Alain Sussfeld, ex-directeur général du groupe
UGC et représentant du Bureau de liaison des industries
cinématographiques (Blic) est d’abord revenu sur la
“chronologie” des événements qui ont précédé les
négociations avec Canal+ : sa rupture avec Disney+, sa
cotation à la bourse de Londres et son départ de la TNT
– qui en fait désormais un acteur câble/satellite. La
perte d'une partie d'exclusivité de Canal+ se sera donc
traduite par des engagements à la baisse, à hauteur de
160 M €, contre 190 M € auparavant – et non 220 M €,
sachant que 20 M € provenaient d'OCS (disparu suite
à sa fusion avec Ciné+) et 10 autres millions d'une
indemnité de retard soldée en 2022. Par ailleurs, la
principale demande de Canal+, à savoir l'extension de
son accord sur 5 ans, n'a pas été bloquée par les organisations
du cinéma, mais par les autres signataires de
la chronologie des médias, qui aurait dès lors dû être
étendue sur cette même durée. Pour autant, le représentant
du Blic se félicite d'avoir « conservé avec Canal
une relation privilégiée, qui n'est pour autant pas exclusive ».
Stéphane Demoustier, au nom des cinéastes de la SRF,
s'est lui aussi réjoui de cette relation, notant que « quand
un réalisateur a un film sur Canal+, il sait qu'il sera mis
en valeur. Sur les plateformes américaines, les réalisateurs
ne sont même pas répertoriés : ils n'existent pas. »
Sur les 30 M € perdus côté Canal+, 24 M € ont été
"compensés" par l'investissement supplémentaire de
Disney+. Le reste pourrait être comblé par les autres
acteurs comme Netflix – qui s'est engagé en 2021 à
investir 4 % de son chiffre d'affaire annuel dans le cinéma
français, soit le minimum demandé par l'Arcom pour
avancer sa fenêtre à 15 mois – ou Amazon Prime – qui
n’a pour l’heure signé aucun accord avec le cinéma
français –, qui souhaitent avancer à 12 mois. Or les
plateformes ne sont plus tenues, au nom du secret des
affaires, de communiquer leur chiffre réalisé en France.
Un obstacle pour l'ex directeur d'UGC, qui a insisté sur
la nécessité de maintenir la proportionnalité des investissements
plutôt qu'un montant fixe – et ceci malgré la
complexité des chiffres d'affaire composites, comme pour
Amazon Prime : « Sans cette proportionnalité, les accords
seraient inaccessibles pour les nouveaux entrants, ce qui
placerait le cinéma dans une “économie du plus fort” telle
que représentée par Trump. »
En outre, face à des sénateurs inquiets d'une possible
remise en question des engagements pris, notamment
de la part de Canal+, le président de l’Union des producteurs
de cinéma (UPC) Marc Missonnier a rappelé que
la task force mandatée par les organisations cinématographiques
a signé un total de 425 M € d'accords. Les
diffuseurs sont aussi de plus en plus conscients de leur
intérêt à investir dans la création cinématographique :
* Winston Churchill, cité par Stéphane Demoustier : lors de la Seconde Guerre mondiale,
le Premier ministre britannique aurait lancé cette phrase à un opposant qui proposait de
couper les budgets alloués à la culture pour financer l'effort de guerre.
pour Canal+ et Disney+ (qui a récemment mené sa propre
étude sur le sujet), le cinéma est le premier motif d'abonnement.
Et l’on sait qu’à l'issue de la Covid, les majors
américaines sont revenues de leurs stratégies de sortie
directe ou simultanée sur leurs plateformes.
NOUS AVONS
BESOIN À NOS CÔTÉS
DES POUVOIRS
PUBLICS, DE
L'ARCOM ET DU CNC
Sidonie Dumas,
directrice générale de Gaumont,
représentante du Blic
22 N°489 / 2 avril 2025
Jodie Foster dans le prochain film de Rebecca Zlotowski Vie privée, produit par Les Films Velvet et France3 Cinéma,
avec le soutien de Canal+/Ciné+ et distribué par Ad Vitam
Pourtant, notre modèle régulé est mis en cause par
l'administration Trump, mais aussi par la MPA, l’association
des principaux studios et plateformes américains,
qui estime être affaiblie par des pratiques commerciales
déloyales, comme les quotas de diffusion et les obligations
d’investir dans des contenus locaux. La fermeté européenne
est dès lors essentielle pour le Blic, le Bloc et L'Arp :
« Alors qu’elle s’est exprimée sur un tas d'autres sujets suite
aux déclarations de l'administration Trump, nous n'avons
pas, pour l'instant, entendu la Commission européenne
prendre une position officielle en faveur de la directive SMA
et des obligations d'investissement », note le producteur
Marc Missonnier. Pour Edouard Mauriat, du syndicat
des producteurs indépendants (Spi), « c'est l'ensemble du
cinéma et de l'audiovisuel européen qui doit monter au
front. » En effet, si les obligations de financement des
plateformes américaines venaient à être supprimées au
nom de la libre concurrence, les conséquences pourraient
être graves : « Nous sommes en danger de mort cérébrale »,
alerte même Pierre Jolivet, président de L'Arp. En écho
©Les Films Velvet - France3 Cinéma
aux remarques d'Olivier Henrard aux dernières Rencontres
de L'Arp [voir le BoxOffice Pro du 20 novembre 2024],
Alain Sussfeld rappelle par ailleurs que « tous les pays du
monde ont des incitations sur leur cinéma. Y compris
les Américains. »
Au niveau national et dans un le contexte de restrictions
budgétaires, Pierre Jolivet (dont le dernier film, Les Algues
vertes, a été soutenu par la Région Bretagne), a insisté
sur l'apport fondamental des financements publics, en
particulier pour les productions à petit budget, citant
notamment Bertrand Tavernier : « Nous nous posons souvent
la question de ce que coûte la culture, mais pas assez celle
de ce que coûte l'absence de culture. » La sénatrice Laurence
Garnier, ex vice-présidente de la Région Pays-de-la-Loire
en charge de la culture, a relevé que pour les collectivités,
les financements sont davantage une vitrine et un investissement
local (1 € investi pour 3 € de retombées) qu'un
soutien à l'équilibre économique de la filière cinématographique.
La directrice générale de Gaumont, Sidonie
Dumas, a mis l'accent sur le besoin d'accompagnement
des pouvoirs publics, notamment sur « le dossier de
géoblocage et l'avenir de la directive SMA au niveau européen.
» Sur ces sujets comme sur la défense d'un modèle
qui permet au cinéma de rebondir et de s'adapter aux
évolutions, la représentante du Blic lance un appel : « nous
avons besoin à nos côtés des pouvoirs publics, de vous, de
l'Arcom et du CNC, des professionnels unis et forts : c'est
l'exception culturelle à la française. »
Charlotte Pouillot
THE MEDIA COMPANY : UN NOUVEAU STUDIO QUI MET L'IA
AU CŒUR DE LA CRÉATION
Deux projets de films s'appuyant sur l'intelligence artificielle sont déjà en développement.
Pour les fondateurs du studio The Media Company,
l’intelligence peut être un « outil d'amplification artistique
» au service de la création. Didier Lupfer, ex
dirigeant de Canal+ et Studiocanal et cofondateur
d'Ubisoft Motion Pictures, Édouard Boccon-Gibod,
ex président du Groupe TF1 et ex secrétaire général
d'Europa Corp et l'entrepreneur du Web Tariq Krim
se sont ainsi associés autour de ce nouveau studio, à
vocation européenne. Il se destine à la création de
films grand public où l'IA occupe une large place, et
ce dès la pré-production, dont elle accélère les différentes
étapes pour améliorer l'efficience des équipes. Elle
peut être utilisée pour prévisualiser, modéliser les
personnages et les décors ou encore sur la gestion de
production. L'adaptation du roman de Céline Ghys,
Jules Verne contre Nemo, inaugure pour le studio ces
nouveaux modes de production, où réalisateur (ici
Julien Despaux) et scénariste (Victoria Musiedlak)
collaborent dès les prémices du projet avec différents
outils d'intelligence artificielle. Une comédie écrite
par Guillaume Clicquot et réalisée par Olivier Baroux,
La Fille du terrassier, est par ailleurs en développement,
pour permettre à The Media Company d'atteindre
deux à trois films produits par an.
Les co-fondateurs du studios : Didier Lupfer, Édouard Boccon-Gibod et Tariq Krim
Au-delà de la réduction des coûts et l'optimisation des
modes de production, l'utilisation de l'IA est surtout,
pour Didier Lupfer, l'occasion d'être à la pointe des
évolutions actuelles, dans le but de développer un cinéma
capable de concurrencer les acteurs majeurs de l'industrie
mondiale : « Notre objectif est de construire en Europe
une nouvelle dynamique cinématographique capable
d'attirer des investissements et de produire des œuvres
d'envergure internationale. »
C.P.
©The Media Company
N°489 / 2 avril 2025
23
Rencontres du Sud
UNE TOUCHE FAMILIALE
Plus de 300 professionnels étaient à
Avignon du 19 au 21 mars, pour découvrir
des films, mais aussi se retrouver, entre
les débats avec les équipes de films, l’AG
du Syndicat Français, les hommages à
plusieurs exploitants… qui ont témoigné,
à nouveau, de ce qu’est la grande famille
du cinéma. Retour en images sur une
édition qui s’est insérée naturellement
cette année dans le programme Avignon
Terre de Culture 2025.
Photos de la page © Guillaume Samama - photo-avignon.com
Martine et Gérard Hoffmann, Officiers du
mérite cinématographique
« Partis de rien, ils ont eu l’audace et le courage de s'installer
face à un méchant concurrent », s’est amusé Yves Sutter en
saluant ceux qui se sont finalement associés à la Soredic,
il y a une vingtaine d’années, pour construire ce qui a
été, selon Richard Patry, « l’un des premiers multiplexes,
et qui abrite l’une des plus belles salles de France ».
Le président de la FNCF a ainsi décoré le couple d’(ex)
exploitants du Cinéland de Trégueux et du Club 6 de
Saint-Brieuc, Martine et Gérard Hoffmann, du grade
d’Officier du mérite cinématographique.
Les Montreurs d’images récompense
Familiar Touch
Le jury présidé par Marie-Christine Désandré s’est « laissé
emporter par l’émotion », et a remis son prix à l’unanimité
à Familiar Touch de Sara Friedland. L’exploitante des
cinémas Loft de Châtellerault et Amboise était accompagnée
d'Éric Tellène (Le Fémina, La Cigale et Le Paradiso
à Cavaillon), Jacqueline Kana (Gaumont Distribution),
Annabelle Berton (Les Variétés de Nice) et Frédéric Levy
(Le Grand Palace à Saumur), ici accompagnés de Julien
Censier, directeur général de Censier Publicinex, qui
parrainait le Jury.
La réalisatrice américaine Sara Friedland, déjà triplement
récompensée à la Mostra de Venise, a remercié les
Montreurs d’images (par vidéo interposée). Familiar
Touch, qui suit le parcours d’une octogénaire en résidence
médicalisée, sortira le 9 juillet, distribué par Arizona.
©Cécile Vargoz
… et les lycéens aiment
Les Musiciens
De son côté, le jury de lycéens a décerné
son prix au film de Grégory Magne.
Très ému que son film touche des jeunes,
le réalisateur les a encouragés à « aller
au cinéma, car le cinéma vous le rendra ».
En salles le 7 mai sous pavillon Pyramide,
le film suit les relations de violonistes
virtuoses réunis pour un concert d’un
soir. Frédéric Pierrot – qui était présent
aux Rencontres du Sud – et Valérie
Donzelli s’y donnent la réplique.
24 N°489 / 2 avril 2025
Quel titre pouvait tomber plus à pic pour l’ouverture des
Rencontres en Avignon que… Avignon ? Réalisée entre autres
avec le soutien de la Ville, du Département et de la Région,
et sacrée lors du dernier Festival de l’Alpe d’Huez, la comédie
a conquis les Avignonnais, avant sa présentation devant les
professionnels. Sur la scène du Vox, les comédiens Baptiste
Lecaplain et Elisa Erka, le réalisateur (et comédien) Johann
Dionnet et Olivier Snanoudj de Warner France, qui distribue le
film (sortie le 18/06).
Jean-Pierre Améris (ici en compagnie de Jimi Andreani,
programmateur des Rencontres) ne pouvait manquer son
rendez-vous avec ses amis exploitants pour leur présenter
Aimons-nous vivants (16/04, ARP Sélection).
L’Espagnol Jon Garaño, co-réalisateur de Marco, l’énigme d’une
vie (14/05, Epicentre), a fait le voyage en Avignon avec son drame sur
la falsification historique.
Lola Doillon a montré son film Différente, dans lequel
Jehnny Beth interprète une femme découvrant, à 35 ans,
qu’elle est autiste.
Le réalisateur Michel Leclerc et la comédienne Julia Piaton
ont présenté Le Mélange des genres, qui mélange aussi
audacieusement les genres de comédie (16/04, Le Pacte).
Mourad Winter, réalisateur de la comédie romantique L’Amour
c’est surcoté (Studiocanal, 23/04) et Aurore Jolly-Page, programmatrice
chez Studiocanal, dans la Petite Émission tournée à Avignon.
Charlène Favier signe, avec sa co-scénariste Diane Brasseur,
le combat de l’héroïne Oxana (Diaphana, 16/04), pour retracer les
origines du mouvement Femen, en Ukraine.
Le comédien Frédéric Pierrot est l’un des violonistes virtuoses
dans Les Musiciens (Pyramide, 07/05) de Grégory Magne, ici à
ses côtés.
Photos de la page © Guillaume Samama - photo-avignon.com
Salif Cissé incarne Le Répondeur de… Denis Podalydès, dans la comédie « au pitch extraordinaire » de
Fabienne Godet (Tandem, 04/06).
La réalisatrice Elsa Bennett suit un groupe de femmes alcooliques – et d’actrices magnifiques – qui
essaient de vivre Des jours meilleurs (Wild Bunch, 23/04).
N°489 / 2 avril 2025
25
LES RENCONTRES DU SUD
Laurence Meunier
VICTOIRE DU CINÉMA 2025
La PDG du Majestic Compiègne et du Ciné Laon, qui est aussi présidente de la commission
des questions sociales de la FNCF, a été honorée cette année aux Rencontres du Sud.
Retour sur le parcours d’une exploitante engagée.
Qu’avez-vous ressenti lors des dernières Rencontres
du Sud, où vous avez reçu de vos pairs une Victoire
du cinéma ?
Tout d’abord j’apprécie beaucoup ces Rencontres, où je
viens chaque année et où j’avais été membre du jury des
Montreurs d’images en 2023. Revenir ici pour recevoir
un prix est bien sûr un nouveau plaisir et un honneur,
mais j’ai eu mon premier choc émotionnel lorsque Martine
et Gérard Hoffmann ont été décorés du mérite cinématographique.
J’étais ravie pour eux.
Lors de la cérémonie, j’ai été scotchée par le témoignage
filmé de mon fils : j’ai toujours eu l’impression de faire
passer mon travail avant ma famille et j’ai donc été surprise
qu’il me remercie de ma présence à ses côtés, lui qui a
choisi une autre voie que le cinéma.
Le cinéma est pourtant, selon vous, une grande
famille… à commencer par la vôtre. Vous avez
dédié votre prix à votre grand-mère : qui était-elle ?
C’est elle, Paulette Pinson, qui m’a transmis l’amour du
cinéma. C’était une femme entrepreneure, une pionnière,
qui, en 1926, a créé à Compiègne le Nouveau Théâtre,
une salle de spectacle et de cinéma qui fêtera l’année
prochaine ses cent ans. Cent ans d’exploitation familiale
grâce à elle. C’est à ses côtés que j’ai commencé comme
ouvreuse, gamine, en 1968. On pourrait dire qu’elle était
la Meryl Streep du cinéma indépendant : charismatique,
visionnaire et avec un sacré tempérament. En 1977, le
Nouveau Théâtre est transformé en complexe cinéma de
4 salles, Les Dianes, qui passera ensuite à 5 puis 6 salles.
C’est une révolution : nous n’étions pas encore dans l’ère
des multiplexes, mais on voyait déjà plus grand.
Quelle a été la suite de cette aventure familiale ?
En 1980, l’année de Star Wars : L’Empire contre-attaque
– et on sait tous à quel point la saga a changé le cinéma
– est surtout l’année où ma grand-mère a lâché un
mythique : « Cela ne se passera pas comme ça » au président
d’un grand groupe national. À la Anakin Skywalker, elle
a tenu bon et nous avons évincé ce géant pour rester le
seul cinéma de Compiègne. L’aventure a continué avec
mes parents. Après la folie de Titanic, nous ouvrons en
2002 le multiplexe de Jaux, à 4 km du centre de Compiègne,
accompagné par le groupe Bac-Majestic [fondé par Jean
Labadie, ndlr]. Un an plus tard, Bac-Majestic est racheté
par Jean-Claude Tupin, dont je deviens l’associée sur mes
cinémas de Compiègne et Laon.
©Guillaume Samama - photo-avignon.com
En 2011 nous fermons Les Dianes. C’est une page qui
se tourne, mais nous agrandissons le Majestic trois ans
plus tard, en ajoutant 5 salles pour un total de 14, ce qui
nous permet de continuer à proposer toute la diversité
art et essai qui m’est chère et que nous avions au centre
de Compiègne.
Puis nous avons racheté le cinéma de Laon à CGR en
2019… juste avant la fermeture liée à la Covid. Mais
nous avons depuis rebondi, avec ces 5 salles de centreville,
qui ont aussi une programmation généraliste.
Vous avez aussi misé très vite sur le premium de
vos salles, Compiègne étant le premier cinéma
hors CGR à adopter la technologie Ice…
En effet, l’extension de 2014 est sublimée par l’arrivée
d’une salle Ice trois ans plus tard.
Au départ, nous voulions moderniser l’une de nos salles,
avec accès direct sur le hall, notamment pour la privatiser.
En améliorant son confort – meilleur son, fauteuils avec
tablettes, possibilité de manger en salle… –, mais sans
penser à une technologie particulière. La salle était
quasiment finie quand Robert Laborie [à l’époque
directeur de développement chez CGR] m'a montré le
concept Ice et m’a convaincue. Il a suffi pour nous
d’ajouter la technologie, notamment les panneaux latéraux
… et cela s’est transformé en salle Ice. Au-delà des
séances grand public, c’est une salle que nous louons
régulièrement pour des séminaires d’entreprises. Je
remercie d’ailleurs Robert d’avoir toujours su voir notre
potentiel et d'avoir été un partenaire génial, avec qui
développer était un plaisir.
Une autre forme de premiumisation est votre
musée, dans l’enceinte du Majestic Compiègne…
Lors de nos travaux de 2014, nous avons repensé et
agrandi le hall, en créant un espace lounge mais aussi
une extension pour le musée Paulette Pinson, baptisé en
hommage à ma grand-mère. D’une superficie de 190
m², il est alimenté en grande partie par la collection de
Jean-Claude Tupin, antiquaire avant d’être exploitant
[voir aussi p. 26], et rassemble de nombreux objets liés
au cinéma et à la projection en particulier. Nous y
accueillons des séminaires et les équipes de film, avec un
traiteur qui vient cuisiner sur place. C’est un lieu magique
pour les professionnels, mais aussi pour les nombreux
élèves qui le visitent à l’occasion des séances scolaires.
Marion Delique (Boxoffice Pro), Richard Patry (FNCF), René Kraus (UCF et RDS) et Julien Marcel (Cine Group),
entourant Laurence Meunier
N°489 / 2 avril 2025
27
LES RENCONTRES DU SUD
©Richard Dugovic
Laurence Meunier et son associé Jean-Claude Tupin en 2015, lors de l'inauguration du musée Paulette Pinson à Compiègne.
Sur l’éducation à l’image justement, quelles sont
vos actions particulières, au-delà des dispositifs
nationaux ?
Il est essentiel, dans le cadre des dispositifs mais de
façon plus générale, que les classes découvrent les œuvres
en salle. Nous travaillons étroitement avec les enseignants,
en leur suggérant des films et en intégrant ceux qu’ils
nous proposent, pour constituer un catalogue. Il est
accessible en ligne via un espace dédié sur notre site, et
nous mettons ces titres en avant sur le pass Culture.
Plus largement, l’éducation passe aussi par la
sensibilisation à l’écologie. Comment vous êtesvous
emparée de ces sujets ?
Nous avons tout d’abord fait de gros efforts sur le tri
des déchets, y compris dans la sensibilisation du public.
Nous avons notamment organisé, en 2020, un weekend
“zéro déchet” avec Jérémie Pichon – militant et
... et en 2025 recevant sa Victoire du cinéma
auteur de l'ouvrage Famille zéro déchet, avec qui nous
collaborons souvent – et des ateliers jeune public.
Mais il s’agit bien sûr de faire évoluer nos pratiques, et
c’est en ce sens que, tout en étant vice-présidente du
SFTC, j’ai intégré Cineo, très actif sur ce sujet. À
Compiègne, nous avons nommé un référent énergie au
sein de l’établissement, et réussi à baisser notre consommation
de plus de 25 % à partir de mesures simples,
en sensibilisant nos collaborateurs, qui s'impliquent de
plus en plus. Nous y allons étape par étape, sachant que
notre bâtiment date de 2002 et nécessiterait d’importants
travaux pour être plus performant.
En 2018, avant le mouvement #metoo, vous avez
co-fondé le Festival Pluriel.les pour mettre en
avant les femmes dans le cinéma. Les exploitants
doivent-ils être des passeurs sur les sujets
sociétaux ?
Les salles ont un rôle à jouer sur les sujets
sociopolitiques et nous travaillons avec
de nombreuses associations, aussi bien à
Compiègne qu’à Laon, qui sont forces
de proposition pour montrer des films
et organiser des débats. Dans le prolongement
de notre travail avec des associations
comme “1001 femmes”, nous avons
fondé le festival Pluriel.les avec Quentin
Delcourt, exploitant et réalisateur, d’abord
pour mettre en lumière les femmes dans
le cinéma contemporain. Nous avons
ensuite donné plus d’ampleur à
©Guillaume Samama - photo-avignon.com
l'événement, pour l'élargir à l’inclusion de toutes les
minorités, et en recevant de plus en plus d’équipes
de films.
Que faut-il faire pour attirer et renouveler le
public ?
Nous dépendons avant tout de l’offre et avons besoin
à la fois de la diversité et de blockbusters : la baisse de
fréquentation que nous connaissons actuellement n’est
pas structurelle, mais liée à l’offre de films. Bien sûr,
on constate aussi que plus on organise d’animations,
plus ça marche. Les rencontres avec les équipes de films
remotivent le public, les ciné-goûters ont un grand
succès… : cela demande du travail, mais c’est ça qui
est intéressant.
Votre engagement est aussi syndical, et vous
présidez depuis un an la commission des questions
sociales de la FNCF. Est-ce important d’être
fédérés ?
Il est important de s’impliquer, à travers le Syndicat
français et la commission sociale, où j’ai beaucoup
appris auprès d’Odile Tarizzo, avant de lui succéder. Je
suis entourée par les représentants des différentes
branches et nous avançons tous dans le même sens, en
restant très ouverts et avec le même objectif : défendre
l’exploitation en général, circuits comme petits indépendants,
de la petite à la grande exploitation. Il est
essentiel pour moi de pouvoir représenter toutes les
tailles d’exploitation et tous les collègues.
Propos recueillis par Cécile Vargoz
28 N°489 / 2 avril 2025
Rencontre syndicale
Merci !
Les Rencontres du Sud remercient leurs partenaires cinéma
pour leur présence, leur soutien et leur confiance.
Syndicat des cinémas de Provence, Côte d’Azur et Corse
Focus Exploitation
©Agence Elixir
MAJESTIC INVESTIT
LA RIVE GAUCHE DOLOISE
INFOS PRATIQUES
TARIFS BILLETTERIE
Tarif plein 12 €
Étudiant 9,50 €
Personnes en situation de handicap 9,50 €
Dimanche matin 6,90 €
Carte avantage jeunes 6,80 €
Adhérent MJC 6,90 €
Moins de 16 ans 6,60 €
Groupe 6,60 €
ABONNEMENTS
Carte 5 places 37 €
Carte 9 places 62,10 €
Carte 15 places 99 €
SUPPLÉMENTS
Supplément 3D 2 €
Supplément salle Odyssée 2 €
Supplément salle Imax 5 €
À Dole, dans le Jura, le groupe de Jean-Claude Tupin transfère l’activité de son
cinéma Les Tanneurs vers un nouveau site flambant neuf.
Près de cinq ans après sa validation en CDACi, le
Majestic Dole - Rive gauche a ouvert ses portes le 19
mars dernier. Le multiplexe de 10 écrans et 1 568
fauteuils prend la relève des Tanneurs, établissement
de 6 salles et 1 208 fauteuils, que Majestic Cinémas
avait acquis en janvier 2019 auprès de CGR. Face à la
vétusté du cinéma et à une « fuite de la clientèle vers les
villes environnantes de Besançon et Dijon », Jean-Claude
Tupin, président du groupe, avait alors pris la décision
de transférer et d’étendre le site.
Un accent mis sur le premium
Le projet est une première à plusieurs égards pour le
groupe. Sur proposition de Jean-Yannick Tupin, directeur
général et « représentant la quatrième génération de la
famille d'exploitants », le Majestic Dole accueille la première
salle Imax du circuit. Le nouvel établissement permet
également à Majestic d’inaugurer son concept maison
Odyssée à travers une salle de près de 100 fauteuils
inclinables électriques avec repose-pieds, et un espacement
de 1,80 m entre les rangées. C’est donc un pas supplémentaire
effectué en direction du « premium maximum »,
comme le rappelle Romain Buchot, directeur d’exploitation,
en soulignant la perpétuelle recherche d'excellence
de Majestic en matière de projection.
Au niveau architectural, le site s'articule principalement
autour des deux plus grandes salles, placées de part
et d’autre du site, tout comme les deux restaurants qui
accueillent quelques centaines de couverts. L’épicentre
du complexe, un hall de 400 m², accueille un espace
d’exposition, en plus du parcours muséographique dédié
à l’histoire du cinéma qui jalonne les couloirs de l’établissement.
« C’est un projet atypique dans ses dimensions,
en témoigne sa surface totale de 6 900 m², explique Damien
Deby du cabinet d’architecture Linéaire A, qui a supervisé
la construction. Pour rendre le bâtiment attractif de
l’extérieur et “casser” sa massivité, nous l’avons habillé en
aluminium anodisé et brisé sa linéarité en le morcelant. »
Le coût du projet – hors matériel de projection et fauteuils
– s’élève à près de 10 millions d’euros, soit un prix
« raisonnable par rapport à l’échelle du projet ». Et pour un
résultat que Jean-Claude Tupin espère voir classé comme
« le plus beau cinéma de France ».
30 N°489 / 2 avril 2025
©Lineaire A architecture
LES ÉQUIPEMENTS*
GLOBAL
Maître d'ouvrage : LINÉAIRE A
Maître d'œuvre / pilote : SL PROJECT
Bureau de contrôle : VERITAS
BÂTIMENT
Gros œuvre : BERTHOZAT
Climatisation/chauffage : SET
FAÇADE/HALL
Comptoir : CINEMOB
Système de billetterie : EMS
Enseignes façade : TOP SIGN
Affichage dynamique : SONIS
CABINES
Installateur : CDS
EXPLOITATION
Programmation : GROUPE MAJESTIC
SITE INTERNET
Conception : ERAKYS
*Basé sur le déclaratif de la salle
©Lineaire A architecture ©Agence Elixir
Toucher tous les publics et travailler le
patrimoine
Avec la construction prochaine d’un bowling, d'un
laser game et d'un espace d’escalade à proximité, le
Majestic Dole est implanté, à l’instar des autres sites
du circuit, au sein d'une « zone qui offre tous les loisirs
au spectateur, indique Romain Buchot. La communauté
de communes du Grand Dole est assez large – plus de
50 000 habitants – et nous sommes le seul multiplexe
aux alentours [les plus proches sont situés à Dijon et
Besançon, soit à une cinquantaine de kilomètres, ndlr.].
Donc quand une personne se déplace au cinéma, il est
nécessaire qu’elle y trouve plusieurs loisirs sur place. » La
ligne prônée par le directeur d’exploitation – et travaillée
de pair avec Aurélia Fourcault, directrice du site, et
Virginie Henniquaux, programmatrice de Majestic
– vise un équilibre « entre les films grand public et d’autres
plus pointus qui doivent être défendus ». En plus des
collaborations avec les structures culturelles environnantes,
Romain Buchot n’oublie pas l’éducation à
l’image, car « attraper la fièvre du cinéma quand on est
jeune revient à la garder toute sa vie ». À ce titre, Jean-
Claude Tupin rappelle que le parcours muséographique
du Majestic Dole, « composé à partir de [ses] pièces
personnelles », pourra être exploité lors des sorties
scolaires car « il montre aux enfants comment un film
était projeté avant, et permet donc de préserver le patrimoine
cinématographique ».
N°489 / 2 avril 2025
31
Focus Exploitation
Le patrimoine de la ville est aussi mis à l’honneur dans
l’entrée du cinéma, qui porte le nom d’Antoine Béthouart,
général français né à Dole puis sénateur des Français
résidant hors de France. Le hall rend hommage à Jacques
Duhamel, maire de Dole de 1968 à 1976 qui fut aussi
ministre de la Culture de 1971 à 1973. C’est pendant
ce mandat qu’il a notamment développé l’éducation
artistique auprès des enfants, et instauré une taxe exceptionnelle
de 5 millions de francs à l’ORTF, visant à aider
le cinéma.
©Agence Elixir
Avec ce nouvel établissement, Majestic ambitionne
300 000 entrées les douze premiers mois, puis 350 000
en vitesse de croisière ; Les Tanneurs en avait enregistré
122 000 l’année dernière. Les débuts sont prometteurs,
le site de Dole affichant la fréquentation la plus élevée
de tous les cinémas du groupe. Majestic, qui dispose
désormais d'un parc de sept établissements et 61 écrans,
a bouclé 2024 à 1,5 million d’entrées, à la douzième
place des circuits français [voir la France des Cinémas
du Boxoffice Pro du 5 février 2025].
Les prochaines étapes concernent le site de Vesoul, où
devraient être implantées une salle Imax et une Odyssée.
Enfin, le Majestic de Douai sera également équipé du
concept premium maison. Et puis, après tous ces
aménagements, Jean-Claude Tupin l’affirme : « On se
pose, et on regarde. »
Jules Dreyfus
©Lineaire A architecture
©Agence Elixir
CARACTÉRISTIQUES DES SALLES
SALLE PLACES PMR DIM (M) SON IMAGE
1 86 3 12,7 7,1 Laser
2 86 3 12,8 7,1 Laser
3 86 3 12,8 7,1 Laser
4 86 3 12,8 7,1 Laser
5 > IMAX 232 6 18 IMAX IMAX
6 438 10 20,6 Atmos Laser 4K
7 138 4 15 7,1 Laser
8 138 4 15 7,1 Laser
9 138 4 15 7,1 Laser
10 > Salle Odyssée by Majestic 96 4 12,5 Atmos Laser 4K
TOTAL 1524 44
32 N°489 / 2 avril 2025
LE CLAP DE BOLLÈNE A OUVERT SA DEUXIÈME SALLE…
La ville du Vaucluse a inauguré l’extension de son cinéma associatif, au sein de l’ensemble
culturel intercommunal, La M@nufacture.
Exploitation
©CCRLP Ville de Bollène
La 2 e salle du Clap a été inaugurée le 21 mars, comme l’ensemble de la M@nufacture.
Le suspense aura duré jusqu’à la dernière minute. Le
21 mars, la commission de sécurité a finalement donné
son feu vert pour l’ensemble du bâtiment abritant
l’extension du cinéma Le Clap, au centre de Bollène.
La nouvelle salle a ouvert ses portes au public quelques
heures plus tard, avec l’avant-première de Aimons-nous
vivants de Jean-Pierre Améris.
Cet agrandissement, attendu depuis deux ans, s’inscrit
donc dans la réhabilitation d’une ancienne papeterie,
devenue La M@nufacture, qui, comme le cinéma,
jouxte la mairie, et appartient à la Ville et la Communauté
de communes Rhône-Lez-Provence. À l'avenir, la
M@nufacture devrait accueillir d’autres équipements
et événements culturels, en lien avec le cinéma, qui
dispose désormais d’une nouvelle entrée.
Pour l’heure, le mono-écran historique de 94 places
est complété d’une seconde salle de 64 places (dont
3 PMR), équipée en projection laser et dispositif pour
les malentendants. L’équipement cinématographique
aura coûté 90 000 €, avec l’aide du CNC, du département
du Vaucluse et de la Région Sud – la Communauté
de communes ayant financé de son côté le gros et le
second œuvre. Le Clap, géré depuis 40 ans par l’association
Cinébol, est classé art et essai et labellisé Jeune
public et Patrimoine et répertoire. L'association est
présidée par Patrice Blanc et trois salariés font vivre
le cinéma au quotidien : sa directrice, Antonia Naim,
arrivée en février 2024 – après avoir, entre autres,
dirigé le Gérard Philipe de Vénissieux et été programmatrice
au Mucem –, et deux techniciens polyvalents,
Alexandre Le Bris et Thomas Peloux.
L’an dernier, Le Clap a enregistré un peu plus de
21 000 entrées. L’ouverture de la deuxième salle – et
la rénovation prochaine de la plus ancienne – devraient
contribuer à redynamiser l'animation culturelle de la
petite ville de 15 000 habitants.
C.V.
… ET LES MONTREURS D’IMAGES D’AGEN SA TROISIÈME
Les séances ont débuté le 12 mars dernier dans la toute nouvelle salle du cinéma art
et essai de la perle du Midi. De quoi renforcer son offre cinématographique, tout comme
ses efforts écologiques.
©A.Algan
©A.Algan
Le cinéma Les Monteurs d'images, dans le bâtiment Studio Ferry de la Ville d'Agen
La 3 e salle a été créée dans une extension de la cour arrière.
Avec cette nouvelle salle de 73 places (dont 3 PMR) et
115 m², l'établissement, propriété de la Ville d'Agen et
géré par l’association des Montreurs d’Images, voit sa
capacité d'accueil totale passer de 288 à 361 spectateurs.
13 mois de chantier ont été nécessaires pour finaliser
les travaux – en comptant deux mois d’interruption à
la suite d’un dégât des eaux. Réalisée sur une partie de
sa cour, l'extension du cinéma s’est aussi accompagnée
de celle de sa terrasse en bois (de désormais 96 m²).
Les travaux ont par ailleurs permis des améliorations
énergétiques, avec la création d’un sas d’entrée qui
réduit le chauffage et l’installation de destratificateurs
d’air qui homogénéisent la température. L’isolation
thermique et le traitement d’air (par pompe à chaleur)
ont aussi été renforcés.
Le coût total des travaux s’est élevé à près de 1,25 M €
TTC, avec le renfort, auprès de la municipalité, de
l’Agglomération d’Agen (183 333 €), du Conseil Régional
Nouvelle-Aquitaine (98 200 €) et du CNC (100 000 €).
Avec sa troisième salle, le cinéma art et essai triplement
labellisé (Jeune public, Recherche et Répertoire) compte
renforcer l’offre de diversité dans une ville peuplée de
35 000 habitants (et plus de 100 000 au niveau de
l’agglomération), qui dispose également d’un CGR de
10 salles dans son “quartier des cinémas”.
Dans sa nouvelle configuration à trois salles, Les
Montreurs d’images d’Agen espère passer sa fréquentation
annuelle, a minima dans un premier temps, de
55 000 à 65 000 spectateurs. À noter que c’est dans ses
murs que se sont déroulées les Rencontres nationales
art et essai répertoire de l’Afcae [voir p.12].
A.A.
N°489 / 2 avril 2025
33
Miscellanées
Le Printemps du
Cinéma repart à la
hausse
La 24 e édition du de l’opération organisée par la FNCF
se boucle à 2,2 millions de spectateurs, et réalise une
jolie progression de 29 % par rapport à 2024, qui
avait pour rappel enregistré la plus faible fréquentation
depuis la création de l’événement (1,7 million d’entrées).
Cette année, après un dimanche très performant, les
cinémas ont enregistré 510 000 entrées le lundi, et
550 000 le mardi. L’opération s’approche ainsi du
niveau de 2023 (2,35 millions de tickets), mais reste
toutefois en-deçà des résultats prépandémiques (2,99
millions en moyenne entre 2017 et 2019).
De fait, ce Printemps vient à point nommé pour
booster une fréquentation bien morne depuis le début
de l’année, et particulièrement en mars. La FNCF se
tourne désormais vers la 40 e édition de la Fête du
Cinéma du 29 juin au 2 juillet prochains, dont l'édition
2024 a, pour rappel, été record l’année dernière
avec 4,65 millions de tickets.
Soutiens
AFCAE
Inédits
Rumours, nuit blanche au sommet de Guy
Maddin, Galen Johnson et Evan Johnson (ED
Distribution / Potemkine Films - 7 mai)
A Normal Family de Jin-ho Hur (Diaphana - 11 juin)
Loveable de Lilha Ingolfsdottir (Jour2Fête - 18 juin)
Coup de cœur du comité 15-25
Little Jaffna de Lawrence Valin (Zinc. - 30 avril)
ADRC
Séances accompagnées
Les Enfants rouges de Lotfi Achour (Nour - 7 mai)
Moi, ma mère et les autres de Iair Said (JHR
Films - 7 mai)
Rumours, nuit blanche au sommet de Guy
Maddin, Galen Johnson et Evan Johnson (ED
Distribution / Potemkine Films - 7 mai)
Soudan, souviens-toi de Hind Meddeb (Dulac
Distribution - 7 mai)
PETITE-ANNONCE
Un poste de
DIRECTION/RÉGISSEUR
sera à pourvoir pour un cinéma 4 salles
du Sud de l’Île-de-France
à partir de mi-avril 2025
Pour postuler :
ensembleaucinema@gmail.com
Disparition de Dobrila Diamantis, propriétaire
du Saint-André-des-Arts
AGENDA DE LA PROFESSION
CINEMACON 31/03 au 03/04/25 LAS VEGAS
RENCONTRES DU CINÉMA DE GÉRARDMER 31/03 au 04/04/25 GÉRARDMER
AG VÉO 02 et 03/04/25 AGEN
AG DU SYNDICAT D'EXPLOITATION DES CINÉMAS DU CENTRE-SUD 04/04/25 AGEN
AG VÉO - RÉGION LYON 10/04/25 MONTBRISON
AG CHAMBRE SYNDICALE DES CINÉMAS DE NORMANDIE 23 et 24/04/25 SAINT-LO
AG CHAMBRE SYNDICALE DES CINÉMAS DE LA RÉGION
NORD-PAS-DE-CALAIS
Le nom de Dobrila Diamantis a toujours été associé
au Saint-André-des-Arts, l'emblématique institution
art et essai du 6 e arrondissement parisien, fondée en
1971 par son mari Roger Diamantis. Au décès de ce
dernier en 2011, son épouse en avait repris la direction,
et perpétué son engagement actif.
Un volontarisme qui se traduit notamment par la place
de choix accordée aux séances Découvertes, dédiées à
des films que souvent, l'établissement est le seul à
diffuser en France. « Parfois ça marche, parfois ça ne
marche pas ; mais c’est fait pour ça !, racontait-elle dans
nos colonnes en 2016. La fréquentation est liée au travail
fait en amont. Par exemple des films sortis en Découverte,
certes très valables et méritant d’être vus, mais envoyés par
des Lillois, Nantais, Brestois… qui n’ont pas de réseau
parisien, n’ont pas la même capacité de rassembler du
monde. Ce n’est pas grave ; l’important, c’est la qualité de
ce que propose le Saint-André, car lorsque la qualité est
là, les entrées suivent. » Depuis juin 2021, l’exploitanteprogrammatrice,
occasionnellement distributrice – et,
par ailleurs, psychanalyste – avait confié son cinéma
à Shellac.
Dobrila Diamantis est décédée le 14 mars dernier, à
86 ans.
28 at 29/04/25 BOULOGNE-SUR-MER
FESTIVAL DE CANNES 13 au 24/05/25 CANNES
AG DU SLEC 26 et 27/05/25 LYON
JOURNÉE DE L'ANIMATION KMBO 03/06/25 PARIS
CINEEUROPE 2025 16 au 19/06/25 BARCELONE
AG DU SCARE 17/06/25 PARIS
RENCONTRES DU CINÉMA INDÉPENDANT 17 au 19/06/25 PARIS ET RÉGION PARISIENNE
RENCONTRES ART ET ESSAI DE BRETAGNE 24 au 28/06/25 DINARD
FEMA - FESTIVAL LA ROCHELLE CINÉMA 27/06 au 05/07/25 LA ROCHELLE
FÊTE DU CINÉMA 29/06 au 02/07/25 FRANCE
STUDIOSHOW 03 et 04/07/25 PARIS
FESTIVAL DU FILM FRANCOPHONE D'ANGOULÊME 25 au 30/08/25 ANGOULÊME
CONGRÈS DES EXPLOITANTS FNCF 22 au 25/09/25 DEAUVILLE
34 N°489 / 2 avril 2025
JULIA PIATON GRÉGORY GADEBOIS QUENTIN DOLMAIRE
SAME PLAYER PRÉSENTE
UNE POINTE
D’AMOUR
PHOTOS : © CHRISTOPHE BRACHET. CRÉDITS NON CONTRACTUELS
CRÉATIONAU CINÉMA
UN FILM DE MAËL PIRIOU
LE 30 AVRIL