Journal wiwsport n604 - 10 avril 2025
wiwsport est le n°1 du sport au Sénégal. Retrouvez toute l'actualité sportive du Sénégal sur nos plateformes digitales : site web, application mobile iOS et Android, chaîne YouTube et réseaux... À la UNE : CAN U17 Quart de finale : Côte d’Ivoire vs Sénégal – Des allures de revanche, un parfum de défi Avis d’Expert > Beau Saliou Touré : « Il faut être présents, rapides, vifs… » > Pape Ibrahima Faye : « Battre la Côte d’Ivoire pour continuer notre mission » Coupe du Sénégal Fin de parcours pour le DUC en quart de finale Zoom Sur … La mentalité Jackson : critiqué, défié… jamais brisé Équipe nationale féminine Les Lionnes dans le rythme avant la CAN
wiwsport est le n°1 du sport au Sénégal. Retrouvez toute l'actualité sportive du Sénégal sur nos plateformes digitales : site web, application mobile iOS et Android, chaîne YouTube et réseaux...
À la UNE :
CAN U17
Quart de finale : Côte d’Ivoire vs Sénégal – Des allures de revanche, un parfum de défi
Avis d’Expert
> Beau Saliou Touré : « Il faut être présents, rapides, vifs… »
> Pape Ibrahima Faye : « Battre la Côte d’Ivoire pour continuer notre mission »
Coupe du Sénégal
Fin de parcours pour le DUC en quart de finale
Zoom Sur …
La mentalité Jackson : critiqué, défié… jamais brisé
Équipe nationale féminine
Les Lionnes dans le rythme avant la CAN
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N° 604 DU 10 Avril 2025
ACTU FOOT 3
Coupe du Sénégal – Quarts de finale : Le Jaraaf,
Génération Foot et Guelewaars en demifinales,
Builders FC pour la dernière place
Les quarts de finale de la
Coupe du Sénégal ont tenu
toutes leurs promesses, avec
déjà trois équipes qualifiées
pour le dernier carré : le
Jaraaf de Dakar, Génération
Foot et les surprenants
Guelewaars de Fatick. Le
dernier ticket se jouera ce
jeudi entre Builders FC et
l’Étoile Lusitana. Mardi
après-midi, c’est le Jaraaf de
Dakar qui a lancé les hostilités
en s’imposant dans un
match spectaculaire face à la
Renaissance Sportive de Yoff
(2-3). Dans un stade municipal
de Yoff qu’il connaît bien,
le leader de Ligue 1 a rapidement
pris les devants grâce à
des buts de Mame Saër
Guèye (22e), Issaga Kane (39e)
et Souleymane Cissé (51e). La
réaction tardive de la RS
Yoff, avec des réalisations de
Yaya Baldé (87e) et Rajag
Mavoungou (89e), n’aura pas
suffi à renverser la vapeur. Le
Jaraaf valide ainsi son billet
pour les demi-finales et rêve
toujours d’un doublé
coupe-championnat.
Mercredi, Génération Foot a
confirmé son retour en forme
en dominant Wally Daan
(1-0), grâce à un but rapide de
Jean Bernard Guèye dès la 6e
minute.
Solide et appliquée, l’équipe
de Deni Biram Ndao a su
gérer son avance face à une
formation thiessoise combative.
Dans le même temps, le
Guelewaars de Fatick a créé
la surprise au stade municipal
des HLM en éliminant le
Dakar Université Club (1-0).
Le pensionnaire de National
1 s’offre une place en
demi-finales, confirmant son
statut d’outsider sérieux.
La dernière place pour le
carré final se jouera ce jeudi
à Grand Yoff entre Builders
FC, sensation de cette
édition, et l’Étoile Lusitana.
Un duel prometteur entre
deux formations ambitieuses.
Nafy Amar FALL
Les qualifiés pour
les demi-finales :
-Jaraaf de Dakar
-Génération Foot
-Guelewaars de
Fatick
Builders FC ou Étoile
Lusitana (match ce
jeudi)
Ligue des Champions CAF : Fin de parcours
pour les Sénégalais d’Al Hilal
Le rêve s’arrête en quarts de
finale pour Al Hilal. Opposé
au tenant du titre Al Ahly, le
club soudanais a été éliminé
après une double défaite (1-0
à l’aller comme au retour),
conclue mardi soir au Stade
Sheikh Bedia de Nouakchott.
Malgré l’engagement de ses
internationaux sénégalais, Al
Hilal n’a pas réussi à inverser
la tendance face à l’armada
égyptienne. Parmi les
joueurs les plus en vue de la
formation soudanaise,
Ousmane Diouf et El Hadji
Madické Kane ont disputé
l’intégralité de la rencontre.
Actifs et solides, les deux
Sénégalais ont tenté de
contenir les assauts adverses
tout en impulsant des mouvements
vers l’avant, mais ils
se sont heurtés à une équipe
bien organisée d’Al Ahly.
Entré en jeu à la 58e minute,
Aimé Etane Tendeng a lui
aussi essayé d’apporter de la
fraîcheur au milieu de
terrain, mais ses efforts n’ont
pas suffi à faire basculer le
match.
La solidité défensive des
Égyptiens, combinée à l’efficacité
d’Imam Ashour,
auteur du but décisif à la 80e
minute, a eu raison des
espoirs d’Al Hilal. Al Ahly, de
son côté, retrouve les
demi-finales pour la 21e fois
de son histoire, où un choc
l’attend contre les Mamelodi
Sundowns.
Antha Ndiaye
N°1 du Sport au Sénégal
Journal d’Actualités du sport
Sénégalais, édité par WIWMEDIA
Adresse : Cité Keur Gorgui,
Dakar Sénégal
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N° 604 DU 10 Avril 2025
LA TANIÈRE 4
Cap sur les quarts :
les Lionceaux face
aux Éléphanteaux !
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N° 604 DU 10 Avril 2025
LA TANIÈRE 5
Le Sénégal s’apprête à
disputer un match crucial
dans sa quête de sacre
continental à la Coupe
d’Afrique des Nations
U17. Qualifiés avec maîtrise
en phase de groupes,
les Lionceaux retrouveront
la Côte d’Ivoire en
quart de finale ce vendredi
11 novembre 2024 à 16h,
au Stade Municipal de
Berrechid (Maroc).
Un duel ouest-africain
explosif, entre deux
nations aux centres de
formation réputés, qui
s’annonce palpitant. Les
protégés de Pape Ibrahima
Faye, solides depuis
le début de la compétition,
devront faire preuve de
rigueur et d’efficacité pour
franchir ce cap décisif.
Face à eux, une équipe
ivoirienne tout aussi
solide et explosive qui a
terminé premier de son
groupe. Ce match ne sera
pas qu’une simple opposition
: c’est une véritable
bataille pour une place
dans le dernier carré, et
peut-être plus encore, une
confirmation du travail de
structuration engagé par
le football sénégalais à la
base.
Pape Ibrahima Faye :
"Nous ne changerons pas
notre façon de jouer..."
À la veille du quart de
finale de la CAN U17 très
attendu face à la Côte
d’Ivoire, le sélectionneur
du Sénégal Pape Ibrahima
reste serein et fidèle à ses
principes. Loin de toute
pression liée au prestige
de l’affiche ou au passé
entre les deux nations, il
prône le respect de
l’adversaire et l’envie de
jouer pour décrocher le
billet pour le dernier carré.
Un quart de finale
contre la Côte
d'Ivoire, que vous
inspire cette affiche ?
Quel que soit le niveau, ça
reste un match de football.
Je respecte ce sport, je
respecte chaque
rencontre, peu importe le
nom de l’adversaire. C’est
avant tout une activité
sportive.
Une pression particulière
liée à l’affiche,
qui rappelle la CAN
des seniors ?
Non, je ne dors pas sur
l’histoire. Ce n’est pas le
même contexte, ni les
mêmes jours, ni les mêmes
enjeux. Pour nous, ça peut
évoquer un fait marquant,
mais aujourd’hui, c’est une
autre réalité. On affronte
la Côte d’Ivoire, mais on
aurait aussi bien pu jouer
contre la Zambie ou un
autre pays. On est là pour
affronter tout le monde,
sans aucune fixation sur
une nation en particulier.
Cela ne change rien pour
nous. D’ailleurs, cette
histoire de match des
seniors, on l’a déjà
oubliée. Nous sommes ici
pour jouer la CAN U17.
visitez wiwsport.com
Un duel de forces
entre la meilleure
attaque et la meilleure
défense ?
Oui, ce sont des rapports
de force. On va essayer de
mettre nos forces en
avant. Ce qu’on a acquis
jusqu’ici, c’est d’abord une
bonne défense. Maintenant,
l’objectif est de ne
pas encaisser de buts, tout
en améliorant notre
secteur offensif. On
travaille dans ce sens.
La Côte d’Ivoire a
souvent pris le dessus
sur le Sénégal dans
l’histoire. Mentalement,
est-ce un poids
pour le staff ?
Je suis l’entraîneur de
cette équipe et je transmets
mon état d’esprit. Je
vous le dis : je n’ai peur de
personne, croyez-moi. Je
crois en la réussite.
Je suis un sportif, très
fair-play. Si la Côte
d’Ivoire gagne, je leur
dirai bravo. Mais nous,
nous ne sommes pas là en
victimes expiatoires. Nous
sommes là pour gagner,
pour battre la Côte
d’Ivoire et poursuivre
notre chemin.
Le bilan jusqu’ici ?
Je ne minimise pas les
efforts fournis pour
arriver là. Je félicite les
joueurs pour cette qualification
en quart de finale.
On respecte toutes les
équipes, même la Somalie,
qui a été éliminée. Tous
ont fourni des efforts qu’il
faut saluer. Nous aussi, on
a travaillé dur.
Aujourd’hui, on est en
quarts, et on va affronter
une équipe comme la Côte
d’Ivoire. On défendra
ardemment notre chance
pour continuer l’aventure.
N° 604 DU 10 Avril 2025
La préparation de
votre équipe
prend-elle en compte
tous les aspects du
jeu, y compris les
éventuelles séances
de tirs au but ?
Un match de football, ça
dure 90 minutes, et on sera
prêts. On travaille techniquement,
les tirs, les
coups de pied arrêtés, et
aussi sur le plan psychologique.
On prépare nos
jeunes à avoir de l’endurance
mentale pour aller
jusqu’au bout. Au-delà du
football, on forme des
hommes. Dans la vie, on
peut rencontrer des difficultés,
mais il ne faut
jamais baisser les bras. Et
nous allons continuer à les
former dans ce sens.
Faut-il s’attendre à
une rencontre plus
ouverte que les précédentes
?
Oui, je pense qu’on peut
s’attendre à un match
ouvert. Ce qu’ils ont
montré lors des matchs de
poules, c’est un football de
bon niveau. Mais on
s’attend aussi à ce qu’ils
modifient leur façon de
jouer. D’après leurs
confrères, ils n’ont pas
peur du Sénégal. Moi, je
serais plus inquiet de voir
une équipe qui joue en
bloc bas. On s’attend à du
jeu, à un football offensif,
pour faire plaisir aux amateurs.
Que l’équipe
ivoirienne joue haut ou
nous attende, nous ne
changerons pas notre
façon de jouer. On
apprend à aller de l’avant
dès la prise de balle, et ce
n’est pas la Côte d’Ivoire
qui va modifier nos habitudes.
Nous sommes avec
des enfants, pas avec des
adultes qui jouent avec
des calculs d’intérêts. On
est dans le jeu, et on va
jouer comme des enfants :
avec envie, liberté et
courage.
Aujourd’hui, j’ai faim. J’ai
envie de gagner quelque
chose, vraiment.
Comment expliquez-vous
la précipitation
de vos joueurs
lors du match contre
la Somalie ?
Malheureusement, il y
avait une charge émotionnelle.
Trop de pression
pesait sur eux. Les gens
voulaient absolument
qu’on batte la Somalie
avec un score large. Mais
le football, c’est aussi l’imprévisibilité.
La réalité
d’aujourd’hui peut ne plus
être celle de demain. Cette
pression a amené les
jeunes à se précipiter.
Mais c’est une expérience
de plus pour apprendre.
Antha Ndiaye
LA TANIÈRE 6
Ibrahima Aidara
(défenseur Sénégalais) :
"On est conscients de ce qui
nous attend, et on est prêts"
Antha Ndiaye
Alpha Mbengue, seul Sénégalais dans
l'équipe type de la phase de groupes
L'Equipe Nationale des
moins de 17 ans du Sénégal
paye-t-il son premier
tour mitigé ? À un jour du
début de la phase à élimination
directe avec les
quarts de finale, la Confédération
Africaine de
Football a dévoilé, ce mercredi
9 avril, son équipe
type de la phase de
groupes de la CAN U17.
Et il n'y a qu'un seul Sénégalais
qui y figure.
Il s'agit d'Alpha Mbengue.
Le latéral droit, pensionnaire
de Génération Foot,
a été en vue lors des trois
matchs des Lionceaux.
Toujours est-il que
d'autres Sénégalais, à
l'instar du portier Vincent
Gomis, qui a réussi à
conserver sa cage inviolée
sur les trois matchs, ou
Ibrahima Sory Sow, buteur
à deux reprises, auraient
pu mériter leur présence.
Présent en conférence de
presse aux côtés du sélectionneur
des Lionceaux, le
défenseur sénégalais Ibrahima
Aidara s’est montré
déterminé à affronter la
Côte d’Ivoire en quart de
finale de la CAN U17.
Pilier de la défense sénégalaise
et artisan des trois
clean sheets enregistrés
en phase de groupes, le
joueur de Diambars
incarne la solidité de
l’arrière-garde des Lionceaux.
Le Sénégal affrontera la
Côte d’Ivoire, la meilleure
attaque, ce vendredi à 16
heures, pour une place en
demi-finale de la CAN
U17.
Conscient de l’enjeu,
Aidara affiche une grande
lucidité : "C’est un match
très important pour nous.
On est conscient de ce qui
nous attend, et on est
prêt." Même si l’efficacité
offensive n’a pas encore
été au rendez-vous, le
jeune défenseur garde
confiance : "On sait qu’on
n’a pas marqué beaucoup
de buts en phase de
groupes, mais les coachs
sont là pour nous aider à
progresser."
"Un match de football, ça
se joue sur le terrain, et on
est prêts à donner le meilleur
de nous-mêmes",
ajoute-t-il.
En tant que champion
en titre, pensez-vous
aborder ce match
avec le statut de
favori ?
Je n’ai encore rien gagné.
Je ne suis pas un champion.
Les jeunes qui sont
là aujourd’hui n’étaient
pas là avant, à part Sorry,
le rescapé, qui était
souvent remplaçant.
Antha Ndiaye
visitez wiwsport.com
N° 604 DU 10 Avril 2025
LA TANIÈRE 7
Beau Saliou Touré
«il faudra être présents sur les seconds ballons, rapides
dans les transitions et très vifs dans le jeu»
Le Sénégal, champion
d’Afrique en titre, croisera
le fer avec la Côte d’Ivoire
pour une place en demi-finale
de la 15e édition de la
Coupe d’Afrique des
Nations U17. Deuxièmes
de leur groupe avec 7
points, les Lionceaux
devront faire face à la
meilleure attaque du tournoi.
Un véritable choc les
attend donc face aux
redoutables Éléphanteaux.
Mais les jeunes Sénégalais
ne manquent pas d’arguments.
Avec zéro but
encaissé en phase de
groupes, ils possèdent la
meilleure défense de la
compétition, un atout
majeur selon Beau Saliou
Touré. L'entraîneur de
Teungueth FC, interrogé
par Wiwsport, voit une
équipe qui monte en puissance
et qui, selon lui, a
toutes les cartes en main
pour passer ce cap décisif.
« Je tiens d’abord à féliciter
les Lionceaux pour leur
qualification en quart de
finale, mais aussi pour
celle à la Coupe du
Monde. Ce qu’ils font est
remarquable. Maintenant,
un défi de taille les attend
face à la Côte d’Ivoire. Ce
sera, à mon avis, un match
très difficile au vu de la
qualité de l’adversaire,
mais je pense que cette
équipe du Sénégal peut
répondre présente. Elle
monte en puissance,
malgré les critiques », a
déclaré Beau Touré.
Saluant les efforts du staff
technique, le technicien
sénégalais a reconnu une
évolution dans le jeu de
l’équipe, tout en soulignant
les axes d’amélioration.
« Les deux premiers
matchs ont été un peu
laborieux, mais on a vu des
progrès lors du troisième,
notamment avec deux buts
marqués. Il reste des
choses à corriger dans
l’animation offensive, bien
sûr, mais je suis certain
que le staff travaille
là-dessus », a-t-il ajouté.
Pour lui, la clé face à la
Côte d’Ivoire résidera
dans la réactivité, la
vitesse, mais aussi dans la
gestion des moments clés.
« Il faudra être présents
sur les seconds ballons,
rapides dans les transitions
et très vifs dans le
jeu. En face, c’est une
équipe physique, bien en
place. Mais notre défense
est solide, c’est notre socle
depuis le début de cette
CAN, et c’est un vrai point
fort », a estimé le coach de
Teungueth.
Conscient du danger
offensif ivoirien, Beau
Touré appelle à la concentration
maximale, surtout
en début de match. « Il
faudra rester solides
derrière, concéder le
moins possible, et surtout
essayer de marquer tôt
pour faire douter l’adversaire.
On a la meilleure
défense du tournoi, il faut
bâtir sur cette base. »
Même si le Sénégal arrive
avec le statut de champion
en titre, Touré appelle à
garder les pieds sur terre. «
Être tenant du titre, c’est
un honneur, mais sur le
terrain, tout est à refaire.
La Côte d’Ivoire a montré
un beau visage depuis le
début et semble légèrement
favorite sur le
papier. Le statut de champion
peut peser, car tout le
monde veut vous battre.
Mais paradoxalement, la
pression est peut-être
moins forte sur nous. » Il
conclut avec une note
d’espoir : « Si les Lionceaux
arrivent à bien gérer
les 15 premières et les 15
dernières minutes, et à
concrétiser leurs
premières occasions, ils
auront toutes leurs
chances. Personnellement,
j’y crois dur comme
fer. »
Antha Ndiaye
visitez wiwsport.com
N° 604 DU 10 Avril 2025
DOSSIER 8
Équipe Nationale (F) : Un groupe presque établi, un état d’esprit
à saluer… Les Lionnes bien dans les temps avant la CAN
Après avoir perdu la
première manche, les
Lionnes ont pris leur
revanche et mis fin à une
série de quatre défaites de
rang contre le Ghana.
Retour sur ces deux
rencontres importantes en
vue de la CAN Féminine
cet été. Deux sorties pour
les Lionnes, pour la
première fois depuis cinq
mois, deux rencontres
cruciales dans l’enceinte
du Stade Lat-Dior de
Thiès, et déjà la projection
vers le Maroc cet été.
Comme souvent dans ces
matchs amicaux, l’Équipe
Nationale féminine du
Sénégal a entamé et terminé
son rassemblement
d’avril contre le même
adversaire : le Ghana. À
l’arrivée, deux matchs,
mais pas le même résultat,
avec cette victoire 1-0
mardi qui efface la défaite
0-1 quatre jours plus tôt.
Une note convaincante à
87 jours pile du match
d’ouverture de la CAN.
Wiwsport.com dresse le
bilan de ce rassemblement
qui va marquer une étape
importante dans la préparation
pour la compétition
au Maroc.
Un groupe
presque établi
Le sélectionneur Mame
Moussa Cissé a beau nous
avoir dit, lors d’une interview
récente, que lui et
son staff ne sont « pas
encore au choix définitif »
concernant la liste pour la
CAN et que leur groupe
reste ouvert, force est de
constater qu’un gros pourcentage
du groupe pour le
Maroc semble se préciser.
Sur ce rassemblement à
Guéréo, le sélectionneur a
appelé 23 joueuses, soit le
même nombre que celles
qui seront convoquées
pour la CAN. Il en a fait
jouer 19 sur les deux
rencontres. Seules les
deux autres gardiennes
(Khady Faye, Tening
Sène), Maty Cissokho et
Mbayang Sow, gênée au
genou, n’ont pas foulé la
pelouse du Stade Lat-Dior
de Thiès. Sauf en cas de
force majeure, c’est-à-dire
sans blessures, Mame
Moussa Cissé devrait
maintenir sa confiance
envers quasiment le même
groupe, que ce soit
auposte de gardienne de
but, en défense, au milieu
de terrain ou en attaque.
Reste à des joueuses
comme Fatoumata Dramé,
Sokhna Pène, Maty
Cissokho ou encore
Pascaline Fofana Bassène
de batailler pour espérer
être au rendez-vous continental.
Celle qui, en revanche,
semble avoir marqué de
précieux points en vue de
la CAN, c’est bien Aissatou
Fall. Si tout n’a pas été
parfait avec elle, notamment
dans la gestion de la
profondeur et sur les
relances, la défenseure
centrale du Kaolack FC a
fait bonne figure face aux
Ghanéennes.
« On est en train de la
préparer, souligne Cissé
en conférence de presse.
C’est une joueuse qui a des
qualités, elle avait déjà fait
deux bons matchs contre
la RD Congo (en juillet
2024). Il faut lui permettre
de faire des erreurs, parce
qu’elle en fera à son âge. Il
faut qu’elle se lâche. »
Avec donc Aissatou Fall et
les incontournables
Mareme Babou, Wolimata
Ndiaye, Adama Sané,
Mbayang Sow, Meta
Camara ou encore Anta
Dembélé, le sélectionneur
des Lionnes semble disposer
déjà de plusieurs certitudes
pour composer sa
défense, même si celle-ci
n’a pas dégagé une assurance
totale.
Un mental à
conserver, mais
une attaque à
secouer
C’est peut-être le secteur
qui va donner le plus de fil
à retordre au staff des
Lionnes. Pourtant
brillantes dans leurs clubs
respectifs, Mama Diop,
Nguénar Ndiaye, Pascaline
Fofana Bassène ou
encore Hapsatou Malado
Diallo peinent à confirmer
en sélection et n’ont pas su
véritablement trouver la
clé face au Ghana. Si le
salut de mardi est venu de
l’attaquante de Galatasaray,
les Sénégalaises ont
eu toutes les peines du
monde à contrarier une
défense ghanéenne pourtant
prenable.
« On ne marque pas beaucoup
de buts depuis
quelque temps », a avoué
Mame Moussa.
En revanche, sur ce
rassemblement — surtout
après la difficile trêve
d’octobre, la claque reçue
face au Maroc puis les
scènes peu souhaitables
contre la Tanzanie — les
Lionnes ont fait preuve
d’une qualité majeure :
une certaine force mentale
et collective. Dominées
par les partenaires d’Evelyn
Badu lors de la
première manche, elles
n’ont jamais vraiment
cédé dans ce match et
pouvaient même s’en
sortir avec un meilleur
résultat. Puis, sur la
seconde manche, elles ont
su trouver les ressources
pour venir à bout du
Ghana pour la première
fois, après quatre défaites
de rang face à l’adversaire.
Certains diront que le
Ghana avait largement
tourné sur ce match,
laissant sa vedette Evelyn
Badu sur le banc. D’autres
leur rappelleront que
c’était également le cas
pour le Sénégal lors du
premier match. « On n’a
pas de préparateur mental
comme dans d’autres
équipes, mais on avait
prévu d’emmener des
psychologues, renseigne
Mame Moussa Cissé. On
travaille énormément
là-dessus. On travaille
avec les joueuses sur la
sociabilité, sur l’identité,
sur la personnalité et sur
la prise de décision. Les
footballeurs sénégalais,
surtout les filles, ont
tendance à en faire trop
quand le public applaudit
sur un beau geste technique.
Mais elles n’ont en
aucun moment lâché
(contre le Ghana). Elles
avaient envie de gagner ce
match et y ont cru. Elles se
sont donné les moyens. »
Un état d’esprit que les
joueuses de Mame
Moussa Cissé ont tout
intérêt à cultiver pour
contrarier les géants du
continent cet été.
Mbagnick Dione
visitez wiwsport.com
N° 604 DU 10 Avril 2025
ZOOM SUR 8
NICOLAS JACKSON
mentalité d’élite :
l’histoire d’un garçon qui ne lâche rien
visitez wiwsport.com
N° 604 DU 10 Avril 2025
ZOOM SUR 9
Né en Gambie, grandi une
région pourvoyeur de
talents,Ziguinchor, Nicolas
Jackson n’a jamais eu le
luxe de douter. Son ascension
fulgurante, de la rue à
la Premier League, est le
fruit d’une obsession tranquille
: réussir. Malgré les
critiques, les blessures, les
attentes et les doutes, il
s’est construit une mentalité
de roc. Récit d’un
jeune homme qui ne veut
pas seulement jouer au
football, mais marquer
l’histoire.
Le prix d’un
rêve
À 12 ans, Nicolas Jackson
rejoint sa mère à Ziguinchor.
Loin de l’Europe,
loin des radars, ses
premiers entraînements
se passent pieds nus,
derrière la maison.
Chaque après-midi après
l’école, il joue sans compter
les heures. Il n’est pas
encore une promesse du
football, mais il agit déjà
comme s’il en portait la
responsabilité.
Dès qu’il entend parler
d’un essai, il est prêt. Dès
qu’un recruteur passe, il se
montre. Parce que Jackson
ne s’est jamais laissé le
choix. Pas de plan B. Juste
le ballon. « Il avait ce
magnétisme, cette
influence naturelle sur ses
coéquipiers. Il attirait le
jeu, les regards. C’est pour
ça qu’ils l’ont vite surnommé
Neymar », raconte
Badara Sarr, son premier
entraîneur au Casa Sports.
En 2019, Casa Sports fait
signer Jackson. Très vite,
la hype monte. Trop vite.
Il est attendu comme un
crack. « Neymar nieuw na
Casa ! », lancent les
supporters. Mais la réalité
est plus dure. Il perd des
ballons, multiplie les
erreurs, coûte même des
points à son équipe. Là où
beaucoup se seraient
repliés, Jackson choisit
d’écouter. D’absorber.
« Même s’il faisait ses
bêtises (rires), il acceptait
les critiques. Il écoutait
tout le monde, il voulait
réussir », se souvient
Bonaventure Mankabo,
ancien coéquipier.
Son sens de l’écoute est
souligné par tous ceux qui
l’ont côtoyé. Il observe,
questionne, apprend. « Il
venait tout le temps me
voir. Il me demandait ce
que je pensais, ce qu’il
faisait bien ou pas. C’est là
que j’ai su qu’il avait
quelque chose de spécial »,
confie Pierre Nzalé, son
camarade de chambre à
l’époque. Jackson apprend
vite. Très vite. Il intègre
les leçons, corrige ses
défauts, progresse physiquement.
Sa première
convocation en U20 ne
tarde pas. Et quelques
mois plus tard, Villarreal
le repère.
Le saut en
Europe :
pression,
critiques…
et caractère
À 18 ans, Jackson s’envole
pour l’Espagne. Sans
bruit. Il passe d’abord par
la réserve, puis est prêté à
Mirandés. Il s’accroche.
Loin des siens, loin des
repères. Mais il sait pourquoi
il est là. Il ne revient
pas en arrière. « Il avait dit
à sa famille qu’il ne reviendrait
pas tant qu’il n’aurait
pas réussi », rapporte le
journaliste Birane Hady
Cissé à BBC qui est revenu
sur le parcours du joueur
ce 9 avril. Le 3 octobre
2021, Jackson joue enfin
en Liga. Son histoire en
Europe commence. Et elle
ne fera que grimper.
Quand il signe à Chelsea
en juillet 2023, le scepticisme
est partout. Son
profil divise. Il marque,
mais manque aussi. Il est
jugé. Scruté. Parfois
moqué. Mais là encore, il
reste fidèle à lui-même. «
J’ai été élevé pour être mis
au défi. Je n’écoute pas les
autres. Je fais ce qui est
important : jouer pour
l’équipe et la faire gagner
», explique-t-il à Talksport.
Cette phrase est une
synthèse de son caractère.
Il ne joue pas pour plaire.
Il joue pour s’élever, pour
aider. La critique ne le
casse pas, elle le construit.
« Je veux juste m’améliorer
chaque jour. La vie,
c’est ça. Tu continues à
avancer, à travailler, à
croire en toi », ajoute-t-il.
Et son entraîneur Mauricio
Pochettino en
témoigne : « Il a travaillé
très dur. Il a changé l’opinion.
Je suis heureux que
les gens voient maintenant
Nico comme nous le
voyions. »
Un talent critiqué,
mais vital
pour les Lions
Jackson n’a marqué qu’un
seul but avec le Sénégal.
Ce chiffre alimente les
critiques. Mais quand il
est absent, tout le monde
le remarque. Blessé lors de
la dernière trêve, son
retour à Chelsea a été
salué par une pluie de
commentaires de supporters
sénégalais. Parce
qu’au-delà des stats, il
apporte des appels, des
courses, une énergie
unique. Il n’a pas encore
explosé chez les Lions,
mais ce n’est qu’une question
de temps. Dans le
vestiaire sénégalais,
Kalidou Koulibaly ne tarit
pas d’éloges. « Il a une
bonne attitude et une
bonne personnalité. Je lui
dis qu’il peut suivre Mané
et marquer l’histoire. Il
doit viser le Ballon d’Or. »
Aujourd’hui, Jackson est
estimé à 99,3 millions
d’euros par le CIES (lors
de la saison 2023-2024). Il
est le joueur africain le
plus cher du moment. Et il
ne s’en vante pas. Il continue
de bosser, en silence,
fidèle à sa ligne. « Si je
veux être une légende à
Chelsea, je dois être
encore meilleur que
Drogba, Demba Ba ou
Hazard », disait-il à ses
débuts. Il n’a pas changé.
Nicolas Jackson n’est pas
seulement un footballeur
prometteur. Il est une
leçon. Une démonstration
de ce que la volonté, la
discipline et l’écoute
peuvent produire quand
elles sont portées par un
rêve. Il ne vient pas de
loin. Il vient de très loin.
Mais il a refusé d’échouer.
Et c’est précisément pour
cela qu’il réussira.
Nafy Amar FALL
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