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BoxOffice Pro - 16 avril 2025

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N°490 / 16 avril 2025

TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA

FILMÉ POUR

AU CINÉMA LE 21 MAI

DISPONIBLE EN

MissionImpossible-lefilm.fr #MissionImpossible @ParamountFrance

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Directeur Général : Florent Bugeau • florent@maverickfilms.fr

Programmation : Tiziano Soreca • ts.oresca@gmail.com


N°490 / 16 avril 2025

TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA

CINEMACON 2025

PLAIDOYER POUR L'EXCLUSIVITÉ

ET LA DIVERSITÉ




Actualités

Un nouveau président

à la CST

Rencontres nationales Art et Essai de Cannes,

premiers temps forts

©CST

L’Afcae a dévoilé la belle affiche de son rendez-vous

cannois, daté du 11 au 13 mai 2025, ainsi que les premiers

détails du programme de cette année anniversaire.

Isabelle Gibbal-Hardy, directrice du Grand Action, et André Labbouz,

nouveau président de la CST, en octobre 2024 lors de la remise du

Label « Excellence » à la salle Henri Langlois du cinéma parisien.

Lors de son AG du 3 avril, la Commission supérieure

technique de l’image et du son a renouvelé son CA. André

Labbouz, directeur technique et des post productions chez

Gaumont, succède à Angelo Cosimano en tant que

président. Ancien exploitant et programmateur dans le

sud-ouest, André Labbouz est entré à Gaumont en 1986,

d’abord en tant que directeur de plusieurs de ses grands

cinémas parisiens. Il était jusqu’à présent vice-président

de la CST, aux côtés de Claudine Nougaret, productrice,

réalisatrice et ingénieure du son, qui a été réélue. Jean-

Baptiste Hennion, directeur général chez 2AVI et enseignant,

précédemment secrétaire, devient vice-président.

Parmi les représentants des différents départements de

la CST, Aurore Nguyen Tabouret, responsable technique

d'Apollo Films, a été élue adjointe du département

Diffusion-Distribution-Exploitation, rejoignant ainsi

Alain Surmulet, directeur technique de Noé Cinémas,

et Chris Tirtaine, directeur technique chez Warner.

Un directeur de

la distribution et

des coproductions

internationales chez

Gaumont

Déjà responsable des

ventes internationales des

nouvelles productions,

Alexis Cassanet endosse

les fonctions de “EVP

International Distribution

and Co-Productions”.

« Cette double casquette

représente un atout précieux

pour accompagner nos films

avec cohérence, de leur genèse jusqu’à leur sortie en salle »,

commente Ariane Toscan du Plantier, directrice de la

distribution France et internationale.

Le nouveau rôle d’Alexis Cassanet, qui a récemment

œuvré sur le financement de High in the Clouds, film

d’animation coproduit par Paul McCartney adapté de

son livre, et Le Mage du Kremlin d’Olivier Assayas, inclut

la recherche de nouvelles sources de financement internationales.

En étroite collaboration avec les filiales

étrangères de Gaumont, il s’impliquera dans la mise en

place de co-productions ainsi que le développement des

projets « à fort potentiel international », précise la firme.

Alexis Cassanet conserve par ailleurs la responsabilité

des ventes internationales des nouvelles productions, y

compris le déploiement des droits de remake, en étroite

collaboration avec Adeline Falampin, directrice des

ventes internationales.

Comme chaque année, les Rencontres s’ouvriront en

amont du Festival, le dimanche. Les accréditations

pourront être retirées ce jour-là sur présentation de la

convocation, et un cocktail d'ouverture sera proposé aux

adhérents de 17h à 19h, dans le nouvel espace Rendezvous

des Exploitant·es Art et Essai, rue d'Antibes (dans

la limite des places disponibles… comme toujours à

Cannes). L’Assemblée générale ordinaire de l’Afcae se

tiendra lundi 12 mai à 9h, au Palais des Festivals - Salle

Debussy, et sera suivie d’un déjeuner au Carlton Beach,

sur invitation. À l'occasion des 70 ans de l'Afcae, la soirée

de clôture aura lieu sur la plage Vega, mardi 13 mai de

21h30 à 2h (carton exigé à l’entrée, sous réserve de places

disponibles).

Et bien sûr, les Rencontres permettront de découvrir une

dizaine de films cannois avant tout le monde ! La programmation

des films sera détaillée début mai.

L’affiche de cette année est signée Miles Hyman. Le peintre et artiste

franco-américain a signé des couvertures de romans, des affiches et

plusieurs romans graphiques, dont une adaptation remarquée du

“Dahlia noir” de James Ellroy. « Son travail s’inscrit dans une tradition

picturale nourrie aussi bien par la peinture classique que par le cinéma et

la bande dessinée, lui permettant d’explorer avec finesse la tension entre

réalisme et… onirisme. »

Les Rencontres du Cinéma indépendant

préparent leur 10 e anniversaire

Après une édition marseillaise l’an dernier, c’est finalement

à Paris que le Syndicat des distributeurs

indépendants organise ses Rencontres 2025, du 17

au 19 juin. Elles auront lieu au Louxor, au Cinéma

des Cinéastes, à la Femis et au Méliès de Montreuil,

avec comme toujours des projections en avant-première,

des présentations de line-ups, des ateliers et conférences.

Le Spi change de tête

Le Syndicat des producteurs indépendants, seul syndicat

unitaire regroupant producteurs de cinéma et d’audiovisuel,

reste le Spi… mais devient le “Syndicat de la

production indépendante”, pour « réaffirmer, par cette

décision, son engagement en matière de parité et d’inclusivité

dans nos filières », a déclaré son président réélu,

Simon Arnal (Haut et Court), avant d'insister sur

l'importance de conserver le « symbole fort » de ce sigle.

Les 550 sociétés adhérentes ont par ailleurs élu, lors

de leur AG du 3 mars, leur comité de direction. Marie

Masmonteil (Elzévir Films), succède à Édouard Mauriat

(Mille et Une Productions) à la présidence du bureau

long métrage ; Eduardo Sosa Soria (La Féline) est

reconduit pour les courts, ainsi que Sébastien Onomo

(Special Touch Studios) à la tête du bureau animation.

Cyrille Perez (13 Prods) devient président du

bureau audiovisuel.

La réplique

- C’est le plus beau décor du

monde. Devant lui, huit

millions de Parisiens jouent la

pièce, ou la sifflent. Et c’est eux

seuls, en fin de compte, qui

peuvent nous dire de quoi est

fait Paris au mois de mai.

Yves Montand dans Le Joli Mai de Chris Marker (1963), à l’occasion de

sa ressortie le 30 avril par Potemkine.

6 N°490 / 16 avril 2025


CANNES 2025 :

LES PREMIÈRES SÉLECTIONS

Thierry Frémaux et Iris Knobloch ont annoncé la semaine dernière les films qui composeront la 78 e édition du Festival de Cannes,

suivis d’Ava Cahen pour la 64 e Semaine de la Critique. D’autres titres devraient compléter la Sélection officielle dans les prochaines

semaines. À l’heure où nous bouclons ce numéro, Le Pacte est le distributeur le plus présent avec cinq sélections, suivi d’Ad

Vitam et Memento avec quatre films sélectionnés.

Sélection officielle

FILM D’OUVERTURE

• Partir un jour d’Amélie Bonnin (Pathé, 14/05/25)

COMPÉTITION

• Alpha de Julia Ducournau (Diaphana)

• Deux procureurs de Sergeï Loznitsa (Pyramide)

• Dossier 137 de Dominik Moll (Haut et Court, 19/11/25)

• Eddington d’Ari Aster (Metropolitan Films)

• Fuori de Mario Martone (Le Pacte)

• Jeunes mères de Jean-Pierre et Luc Dardenne

(Diaphana, sortie simultanée à sa projection cannoise)

• L’Agent secret de Kleber Mendonça Filho (Ad Vitam)

• La Petite Dernière de Hafsia Herzi (Ad Vitam, 01/10/25)

• Les Aigles de la République de Tarik Saleh

(Memento, 22/10/25)

• Nouvelle Vague de Richard Linklater (ARP Sélection,

08/10/25)

• Renoir de Hayakawa Chie (Eurozoom)

• Romería de Carla Simon (Ad Vitam)

• Sentimental Value de Joachim Trier

(Memento, 20/08/25)

• Sirat d’Oliver Laxe (Pyramide)

• Sound of Falling de Mascha Schilinski

• The History of Sound d’Oliver Hermanus

• The Mastermind de Kelly Reichardt

• The Phoenician Scheme de Wes Anderson

(Universal, 28/05/25)

• Un simple accident de Jafar Panahi (Memento, 10/09/25)

HORS COMPÉTITION

• Highest 2 Lowest de Spike Lee

• La Femme la plus riche du monde de Thierry Klifa

(Haut et court, 29/10/25)

• La Venue de l’avenir de Cédric Klapisch (Studiocanal)

• Mission: Impossible - The Final Reckoning de

Christopher McQuarrie (Paramount, 21/05/25)

• Vie privée de Rebecca Zlotowski (Ad Vitam, 26/11/25)

CANNES PREMIÈRE

• Amrum de Fatih Akin

• Connemara de Guy Lutz (Studiocanal)

• Das Verschwinden des Josef Mengele / La

Disparition de Joseph Mengele

de Kirill Serebrennikov (Bac Films)

• La Ola / La Vague de Sebastián Lelio

• Orwell: 2+2=5 de Raoul Peck

• Splitsville de Michael Angelo Covino (Metropolitan Films)

UN CERTAIN REGARD

• A Pale View of Hills / Lumière pâle sur les collines

de Kei Ichikawa (Metropolitan Films)

• Aisha Can’t Fly Away Anymore de Morad Mostafa

• Eleanor the Great de Scarlett Johansson

• Karavan de Zuzana Špidlová

• L’Inconnu de la grande arche de Stéphane

Demoustier (Le Pacte)

• La Misteriosa Mirada Del Flamenco / The

Mysterious Gaze of the Flamingo

de Diego Céspedes

• Le città di pianura / Un dernier pour la route

de Francesco Sossai

• Météors de Hubert Charuel (Pyramide)

• My Father’s Shadow de Akinola Davies Jr (Le Pacte)

• Once Upon a Time in Gaza d’Arab et Tarzan Nasser

• Pillion de Harry Lighton

• Promis, le ciel d’Erige Sehiri (Jour2Fête)

• Testa o Croce ? / Pile ou Face ? de Matteo Zoppis,

Alessio Rigo De Righi

• The Plague de Charlie Polinger

• Urchin de Harris Dickinson

• Homebound de Neeraj Ghaywan

SÉANCES DE MINUIT

• Dalloway de Yann Gozlan (Gaumont, 17/09/25)

• Exit 8 de Kawamura Genki (ARP Sélection, 03/09/25)

• Sons of the Neon Night de Mak Juno

SÉANCES SPÉCIALES

• Stories of Surrender de Bono

• Dites-lui que je l’aime de Romane Bohringer (ARP

Sélection, 10/12/25)

• Marcel et Monsieur Pagnol de Sylvain Chomet

(Wild Bunch, 15/10/25)

CANNES CLASSICS (suite de

la sélection plus tard)

• Merlusse de Marcel Pagnol (Carlotta Films)

La Semaine de

la Critique

FILM D’OUVERTURE

• L’Intérêt d’Adam de Laura Wandel (Memento, 01/10/25)

SÉANCES SPÉCIALES

• Baise-en-ville de Martin Jauvat (Le Pacte)

• Des preuves d’amour d’Alice Douard (Tandem)

COMPÉTITION

• Pee Chai Dai Ka / A Useful Ghost de

Ratchapoom Boonbunchachoke

• Ciudad Sin Sueño de Guillermo Galoe

• Kika d’Alexe Poukine (Condor)

• Imago de Déni Oumar Pitsaev

• Left-Handed Girl de Shih-Ching Tsou (Le Pacte)

• Nino de Pauline Loquès (Jour2Fête)

• Reedland de Sven Bresser (The Jokers)

FILM DE CLÔTURE

• Planètes de Momoko Seto (Gebeka Films)

N°490 / 16 avril 2025

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Actualités

GAËTAN BRUEL AUDITIONNÉ AU SÉNAT

Sept semaines après sa prise de fonction, le nouveau président du CNC était invité à partager sa

vision des enjeux stratégiques de la filière avec la commission de la Culture du Sénat. L’occasion de

réaffirmer, dans un contexte de mutations technologiques, sociétales et géopolitiques, l'engagement

du Centre auprès des salles de cinéma et de la distribution.

©Sénat

Capture de la retransmission de l'audition de Gaëtan Bruel, 2 avril 2025

Pour Gaëtan Bruel, les 181 millions d’entrées comptabilisées

dans les cinémas sont, « la meilleure réponse à ceux

qui penseraient encore que notre modèle produit des films

qui ne font pas se déplacer les gens en salle ». La réussite

globale du modèle français repose « sur un parc de salles

dense » qui permet de redynamiser certains de nos territoires

; une action renforcée par le plan de diffusion porté

par la ministre de la Culture Rachida Dati, « qui a encore

accru ce maillage dans les zones les plus rurales, notamment

avec une aide accrue aux circuits itinérants ».

Face aux sénateurs, Gaëtan Bruel a identifié les défis du

CNC sous forme de cinq ruptures, qui doivent « constituer

la toile de fond des discussions et de [notre] action pour

les prochains mois » :

• La rupture culturelle de la bascule des audiences

vers les plateformes sociales : « Nous sommes en train

de passer d'une consommation plurielle, collective,

rituelle, à une consommation massivement individuelle,

mobile, à la demande, et sur des contenus qui sont en

passe de devenir une concurrence existentielle pour

absolument tous les types d'œuvres et d'expériences

soutenues par le CNC. ». Une évolution qui invite à

prendre d’autant plus au sérieux la question de

l'éducation aux images, objet de la mission confiée

à Édouard Geffray par les ministres de la Culture et

de l'Éducation.

• La rupture technologique de l’IA générative,

« qui impacte tous les aspects du processus créatif, mais

aussi tous les aspects de sa valorisation… ou de sa

dévalorisation ». Si le mouvement doit être accompagné,

en neutralisant le risque qu’il tue la création,

il ne faut pas non plus prendre celui « de laisser d’autres

pays s'emparer de l’IA, dont des usages vertueux ont

leur place dans notre modèle. »

• La rupture sociétale face aux violences sexuelles

et sexistes, face auxquelles le cinéma doit assumer

« une mission d’exemplarité », et en finir avec « ses

contradictions que plus personne ne tolère aujourd'hui ».

Gaëtan Bruel salue par ailleurs la réaction rapide et

forte du CNC, avec la conditionnalité de ses aides

au suivi des formations contre les VHSS qui a déjà

permis de former plus de 6 750 mandataires sociaux,

producteurs, exploitants, distributeurs…. « c'est-à-dire

100 % des professionnels qui sont actifs depuis 4 ans ».

• Le risque de rupture territoriale, car bien que

l'intégralité des Régions aient maintenu leurs aides

à la production, seules trois – à savoir les Hauts-de-

France, la Bretagne et la Réunion – ont préservé

leurs aides à la diffusion. Soucieux de ne « pas relâcher

l'effort, notamment sur l'éducation aux images » et

d'éviter les disparités territoriales, le président du

CNC entamera un tour des Régions dès le mois de

juin, « pour en discuter avec les élus et les acteurs locaux

en lien avec nos Drac ».

• Et enfin, la rupture géopolitique, alors que résonnent

les échos d’une « possible offensive américaine contre

notre modèle européen, jugé par la Maison Blanche

comme “pénalisant ou déloyal” ». De fait, la « fébrilité »

monte autour de la directive SMA « et la forte dynamique

d'extension de sa transposition ». Et alors que

le nouveau contexte international « oblige l'Union

Européenne à clarifier ses priorités », celles du CNC

sont claires : « Continuer de renforcer nos liens avec les

Américains, mais aussi se préparer à toutes les hypothèses. »

Dans le cadre de ses réponses aux sénateurs, le président

du CNC a évoqué l’avenir du décret Smad. Après le

premier bilan positif – « avec un total de 866 M € d'investissements

au service de la diversité » et de « nouveaux acteurs

[qui] ont intégré les règles du jeu, et qui y ont même trouvé

leur compte » –, des ajustements peuvent être envisagés.

Parmi ceux-ci, la valorisation de la production déléguée,

la clarification de la définition d’une “œuvre européenne”,

ou encore un meilleur soutien à la diversité. Par ailleurs,

face au manque de transparence des chiffres d’affaires

servant au calcul des obligations de financement, le

président du CNC a rappelé que la levée du “secret des

affaires” nécessiterait une « modification législative ciblée ».

Dans le contexte de la nouvelle administration Trump,

le souhait de relocalisation de la production américaine

se heurtera avant tout, selon le président du CNC, à un

débat interne, « entre vision politique et rationalité économique

». Car The Substance de Coralie Fargeat, « tourné

en France pour moins de 20 M € alors qu’il aurait coûté 80

M € aux États-Unis, prouve que le modèle français est très

compétitif »… et son marché est « particulièrement important

pour les productions américaines ».

Quant au volet de l'éducation aux images, Gaëtan Bruel

considère Ma classe au cinéma comme « le plus beau

dispositif d’éducation artistique et culturelle que nous ayons

en France ». La mission confiée à Edouard Geffray promet

d'apporter des solutions aux difficultés que le dispositif

rencontre depuis deux ans, entre la réforme RCD de

l’Éducation nationale et le désengagement des collectivités.

Elle permettra en outre de poser la question de l’éducation

à l’image « en des termes nouveaux, dans les salles de classe

et plus que jamais dans les salles de cinéma, mais aussi en

saisissant d’autres opportunités ».

Sur les autres problématiques plus directes de l'exploitation,

le président du CNC assume pleinement le sens

de la récente réforme du soutien automatique à l’exploitation,

à savoir « accompagner les difficultés particulières de

la moyenne et de la grande exploitation dans la situation

complexe de l’après-Covid ». Au lendemain des municipales

de l'année prochaine, le CNC sera aussi très attentif à « la

manière dont la nouvelle génération de maires va continuer

à accompagner les cinémas ».

Sur le terrain de la programmation, la fin des VPF a créé

une « situation de concurrence accrue – et pas tout à fait

saine – » entre les salles, et les plans de sorties de plus en

plus larges risquent « d’affaiblir la diversité de l’offre dans

le temps ». Les échanges initiés par le CNC avec distributeurs

et exploitants ne visent toutefois pas à établir une

régulation dédiée, mais « de bonnes pratiques qui peuvent

permettre à chaque salle de trouver ou retrouver sa place ».

Concernant la distribution, dont Gaëtan Bruel reconnaît

son rôle « très engagé » dans le financement et la diffusion

et son statut de « maillon qui prend le plus de risques, elle

mérite un meilleur accompagnement ». Le déplafonnement

de son soutien automatique, notamment préconisé par

le rapport Bacchi [pour rappel, le soutien automatique

des distributeurs est, contrairement aux autres soutiens

automatiques de la filière, pour l’heure, plafonné à un

million d’entrées par film, ndlr.] devrait être présenté en

CA dès juin prochain.

Enfin, à la question de savoir comment le CNC “absorbe”

la ponction supplémentaire de 50 M € sur sa trésorerie,

portant sa contribution au PLF 2025 à un total de 500

M €, Gaëtan Bruel répond qu’il s’agit d’un « montant très

élevé – et supérieur aux 430 M € versés par l’État au secteur

dans le cadre de plan de relance post-Covid via le CNC ».

Reste que le CNC est « en ordre de marche pour aménager

les règles budgétaires et comptables, de manière à concilier

sécurité financière et capacité d’action ». Toutefois, cette

adaptation ne doit pas mettre à mal « l’acceptabilité du

système par les acteurs qui le nourrissent ». Car dans un

modèle basé sur des taxes affectées et une surfiscalité

sectorielle, « si la ponction devait se reproduire et, de manière

chronique, servir à financer le budget de l’État, il est certain

que ces entreprises demanderaient une diminution de la

fiscalité. Ce qui grèverait le budget du CNC et fragiliserait

l’entièreté du modèle », prévient Gaëtan Bruel.

Ayşegül Algan

8 N°490 / 16 avril 2025


LE PLUS BEAU VOYAGE, C’EST D’ÊTRE ENSEMBLE

ORGANISEZ VOS AVANT-PREMIÈRES

LE DIMANCHE 15 JUIN À L’OCCASION DE LA FÊTE DES PÈRES


Les 60 ans de

la Soredic

Une société singulière et compétitive

Forte d'un actionnariat 100 % associatif (et breton) qui a toujours fait sa force, la Soredic célèbre ses 60

ans. Sa stratégie de croissance a hissé ses filiales Cinéville et Cinédiffusion, respectivement aux rangs

de sixième groupe français et premier groupement de programmation indépendant. Tour d’horizon

des origines du groupe, sa stratégie et sa vision pour les années à venir, en compagnie de son président

directeur général qui ambitionne de faire évoluer la Soredic en société à mission.

Vous dirigez la Soredic depuis 2012 : une entreprise

à la gouvernance atypique, née avec l'union

de salles paroissiales et devenue aujourd'hui le

sixième circuit d’exploitation française. Pouvezvous

revenir sur la genèse de cette histoire qui

dure depuis 60 ans ?

L’origine de la Soredic vient, en réalité, d’un plan de

sauvetage de la fin des années 1960. À cette époque, le

marché du cinéma connaissait une crise majeure, avec une

chute spectaculaire de la fréquentation, tombée de plus

de 400 à moins de 200 millions d'entrées en seulement

10 ans. Dans ce contexte, de nombreux mono-écrans

paroissiaux fermaient leurs portes. Le groupement des

associations des salles familiales de l'Ouest (Gasfo), créé

en 1949 et initialement dédié à la programmation de salles

paroissiales, a alors joué un rôle clé. Sous l'impulsion de

l'Abbé Royer, le Gasfo a entrepris de reprendre et de gérer

des cinémas à potentiel. C'est ainsi qu'est née sous son

impulsion, en 1965, la société d'exploitation cinématographique

de l'Ouest (Seco), qui deviendra la Soredic

(Société rennaise de diffusion cinématographique) trois

ans plus tard. Les premiers cinémas étaient de grands

mono-écrans de 500 à 600 places comme le Gradlon à

Quimper, le Celtic de Saint-Nazaire et le Garenne de Vannes.

Quels ont été les grands tournants de la Soredic ?

Plus que des tournants, je parlerais d’une évolution

continue. La croissance de la Soredic a été progressive,

avec une augmentation constante du nombre de salles.

Dans les premières années, le réseau comptait huit

cinémas, tous des mono-écrans. Puis il s'est étendu avec

des acquisitions dont d'anciennes salles paroissiales comme

le Bretagne à Rennes (devenu le Colombier) et le Familial

à Lannion (devenu le Club), ainsi que les cinémas Maine,

Variétés et Lorraine à Laval. S’il y a eu un moment-clé,

c’est celui de l'arrivée de Philippe Paumelle à la présidence

du directoire en 1975. Il a insufflé une dynamique de

développement intense, en particulier avec la transition

des mono-salles vers des complexes et un rythme soutenu

de constructions, parfois deux ouvertures par an. Cette

évolution était en phase avec la tendance générale du

marché, qui voyait la division des grandes salles à tour

de bras.

Puis, après l'ère des complexes, est venue celle des multiplexes.

Le premier Cinéville à Lorient a ouvert en 1999

(11 salles), suivi par celui de Saint-Nazaire en 2000 (9),

La Roche-sur-Yon en 2001 (9), Laval en 2002 (9), Vannes

en 2005 (7), Saint-Sébastien-sur-Loire en 2007 (9) et

Quimper en 2012 (10). Ces établissements constituent

le cœur de notre parc actuel. Entre-temps, en 2004, face

à la croissance de ses activités et aux nécessaires investissements

de rénovation, la Soredic est devenue une holding,

avec ses deux filiales : Cinéville, pour l'exploitation, et

Cinediffusion, l’entente de programmation. En 2010,

se sont ajoutées la régie publicitaire et l’offre de loisirs

Loopiland en 2018.

Comment cette structuration se traduit-elle dans la

stratégie et les prises de décision de l'entreprise ?

La Soredic se distingue surtout par ses valeurs fondatrices.

En tant que société anonyme dont le capital est intégralement

détenu par des associations, elle n'appartient pas

à des individus et ne distribue pas de dividendes. Tous

IL EST ESSENTIEL

DE PRÉSERVER

UN RÉSEAU DE SALLES QUI

NE SOIT PAS SOUMIS AUX

ALÉAS DE LA BOURSE OU

AUX INTÉRÊTS

PLUS VASTES,

ET DONT LA SEULE

PRIORITÉ RESTE

LE CINÉMA

Yves Sutter, PDG de la Soredic

les bénéfices sont réinvestis dans de nouveaux projets.

Cette particularité influence profondément notre

stratégie et nos décisions, qui sont prises de manière

collégiale, sans considération de profit personnel ou

immédiat. La Soredic est détenue à 30 % par des

associations historiques et à 70 % par le Gasfo, qui

regroupe 20 membres. Notre conseil d'administration,

composé de 12 personnes incluant des salariés – dont

Marie Conas et Delphine Paumier, élues lors du CA

du 26 mars –, des représentants associatifs et des experts

nommés par le Gasfo, et assure une prise de décision

équilibrée. Cette diversité des regards, certains connaissant

mieux le marché du cinéma et d'autres le monde

de l'entreprise, est essentielle à notre fonctionnement

et à notre indépendance.

Depuis quelques années, la Soredic a accéléré sa

croissance, notamment par des acquisitions en

dehors de sa zone géographique. Comment le

groupe parvient-il à préserver son identité et ses

valeurs tout en continuant à grandir ?

Notre région d'origine étant bien équipée en cinémas,

les opportunités de croissance

se situent

10 N°490 / 16 avril 2025


Cinédiffusion

VU PAR SON ÉQUIPE

©MarionDelique

désormais au-delà de ses frontières. Il nous est devenu

essentiel de poursuivre une vision et une dimension

nationale, à l'image de notre acquisition de Dijon auprès

de Sylvie Massu, après celle de Dorlisheim dans le

Grand-Est. Nous restons très attentifs au marché.

Reste la question de la taille critique que nous pouvons

atteindre sans perdre notre identité et nos valeurs. C'est

pourquoi nous avons entamé une grande réflexion sur

la possibilité de devenir une société à mission. Ce statut,

introduit par la loi Pacte en 2019, permet aux entreprises

d'inscrire une raison d'être et des objectifs sociaux et

environnementaux dans leurs statuts. Bien que nous

opérions déjà dans cet esprit, nous souhaitons formaliser

et affirmer cette mission collectivement, avec nos

administrateurs, nos salariés et nos partenaires.

Cette démarche nous fournira une ligne directrice claire

et engageante car elle sera statutaire et soumise à des

contrôles. Il nous est essentiel de rester fidèles à notre

trajectoire et de revendiquer notre singularité. Car bien

que nous exercions le même métier que d'autres circuits,

notre finalité est différente. Devenir une société à mission

est l'un des moyens de l’affirmer.

Dans un paysage en constante évolution, comment

voyez-vous l’avenir du groupe ?

Notre idée est de porter une forme d’indépendance

originale et atypique. Je ne suis pas persuadé que dans

dix ou vingt ans, il y aura encore de gros groupes indépendants,

notamment en raison des défis liés à la succession.

En revanche, notre structure fait, je pense, que nous

le resterons. Il est essentiel pour nous de préserver un

réseau de salles qui ne soit pas soumis aux aléas de la

bourse ou aux intérêts de groupes audiovisuels ou financiers

plus vastes… en somme, un groupe dont le cœur

de métier et la seule priorité reste le cinéma. En cela,

nous représentons une forme de stabilité pour tout un

pan de l'exploitation française. Nous aspirons à continuer

d'offrir une alternative aux modèles dominants, en

privilégiant une approche axée sur le long terme, la qualité

de l'expérience cinématographique et l'engagement

envers nos publics. Dans vingt ans ou plus, nous

espérons que la Soredic sera toujours perçue

comme un acteur majeur et respecté, fidèle à

ses valeurs fondatrices et capable de s'adapter

aux évolutions du marché.

Propos recueillis par Marion Delique

Quentin Neveu, Marie Conas, directrice de la programmation, Gaëlle Allainmat, Coline Pelard Lassalle et Aurélie Saget

lors du Congrès de Cinediffusion au Cinéville de Saint-Sébastien-sur-Loire, le 25 mars dernier

Chaque année, le premier groupement national de programmation indépendant réunit ses

adhérents pour faire le bilan et discuter des enjeux du secteur, de l’offre de films et de la

programmation. Tour d’horizon avec la jeune équipe d’une entente de programmation historique.

Fin 2024, Cinédiffusion programmait 119 cinémas,

329 écrans, réalisant 10,24 millions d'entrées pour

une part de marché de 5,65 %. « Les films français et

notamment les comédies performent très bien dans nos

salles », souligne Marie Conas, directrice de programmation,

« d’autant plus cette année, nous avions prévu

dès le départ une très grosse combinaison pour Un p’tit

truc en plus », ajoute Quentin Neveu. L’entente a

ainsi réalisé 8,8 % des entrées du film d’Artus en

France et 6,88% de celles du Comte de Monte-Cristo.

À noter que ces deux derniers ont intégré le top 3

des titres ayant réalisé le plus d’entrées dans l’entente

depuis 10 ans !

La directrice de programmation, reconnaît néanmoins

que « le début de 2025 est très difficile sur le plan

national. Il faudra certainement attendre le troisième

trimestre pour retrouver une bonne dynamique de fréquentation

».

De fait, une entente aussi variée, composée de multiplexes,

de salles art et essai de centre-ville et de monoécrans

associatifs, peut connaître des difficultés de

programmation. « Et c'est tout l'intérêt de notre métier.

Nos interlocuteurs représentent à la fois tout le panel

de l'exploitation, mais aussi des distributeurs », se

réjouit Marie Conas. Quentin va pour sa part jusqu’à

évoquer une certaine « schizophrénie » dans le métier

de programmateur : « Nous devons porter la double

casquette du programmateur de multiplexes et de celui

de mono-écrans, et arriver à quelque chose de cohérent. »

Particulièrement depuis la Covid, en plus d’une culture

de multidiffusion et d’une offre très variée, les petites

salles montrent de l'appétence pour organiser de

plus en plus d'animations, soulignent Gaëlle Allainmat

et Aurélie Saget, « il y a eu un renouvellement dans

les équipes qui se rajeunissent et lancent une nouvelle

dynamique ». Colline Pelard Lassalle note néanmoins

les difficultés de recrutement rapportés par les adhérents

bénévoles depuis la crise sanitaire.

Marie Conas conclut que le travail le plus important

d'un programmateur est celui de leur faciliter la vie

et de les conseiller. La société propose par ailleurs

depuis cette année un service de facturation à ses

adhérents, pour une montant mensuel de 60 € par

écran, dégressif en fonction du nombre de salles.

Pour la suite, l'équipe se lance le défi d'élargir le

périmètre géographique de ses nouveaux adhérents.

« Nous avons la capacité de programmer au-delà de

notre territoire historique. Notre offre, notre expertise

et outils sont en constant développement. »

Marion Delique

N°490 / 16 avril 2025

11



FUTURA CINEMA

RENCONTRE AVEC ANNE POULIQUEN

Exploitation

Créé en janvier 2021, et récemment lauréat

d'Europe Créative, l'incubateur de projets

prolonge son accompagnement, avec toujours

à cœur de favoriser l'innovation et la

collaboration entre plusieurs secteurs.

©Boxoffice Pro / Jules Dreyfus

Durant tout son parcours, qui l'a menée de la distribution

(notamment en tant que déléguée générale du

Dire) à l'événementiel (Festival des Arcs, Distinguo),

Anne Pouliquen s'est intéressée aux pratiques innovantes

du cinéma et aux nouvelles pistes offertes par le numérique

(Collectif des indépendants pour le Numérique,

Direct, La Toile). Futura Cinema émerge lors de la crise

sanitaire,dans la continuité de l'accompagnement de

projets innovants du Sommet des Arcs – comme le

Hackathon du Cinéma. Et, si ce programme est né

d'un sentiment d'urgence, Anne Pouliquen insiste :

l'objectif n'est pas d'innover pour répondre à une crise,

mais « d'acculturer le secteur à l'innovation ».

De l'incubation à l'émergence

Depuis sa création, Futura Cinema a soutenu 23 projets,

impliquant près de 140 personnes, à divers stades, qui

s'inscrivent dans des domaines aussi vastes que l'innovation

technologique (intelligence artificielle, expériences

immersives, data), culturelle (nouvelles formes de

médiations), sociale (accessibilité, inclusion) ou environnementale.

Un réseau se forme alors autour de

Futura Cinema, composé d'alumnis, d'experts issus du

cinéma (salles, festivals, distributeurs…), mais aussi

d'autres secteurs (architectes, avocats, travailleurs sociaux

et même un astrophysicien), et ce, à l'échelle européenne.

Désormais, grâce au soutien d'Europe Créative, les

lauréats de l'appel à projets

– qui sera lancé le 28 avril

pour un résultat mi-juillet

– se verront proposer un

accompagnement d'un an,

au fil de cinq grands festivals

européens – le Festival du

film fantastique de

Strasbourg, le CIMIx à

Vienne, le CPH :DOX de

Copenhague, le Briff de

Bruxelles et le Filmfest de Hambourg –, où ils pourront

enrichir leur approche. Quant aux pré-requis de l'appel

à projets, Anne Pouliquen préfère ne pas trop en fixer,

rejetant seulement ceux qui seraient déjà commercialisés

et les contenus ne servant pas les objectifs des professionnels

et des salles : « Nous cherchons justement nousmêmes

à être surpris, donc nous acceptons tous types de

projets. Nous nous intéressons davantage aux outils et

solutions, mais restons très ouverts, et toujours avec cette

idée d'une approche trans-sectorielle. »

ACCULTURER

À L'INNOVATION

Anne Pouliquen, directrice et fondatrice de Futura Cinema

Pour les acteurs publics qui co-financent les projets,

comme la Région Grand Est, la Ville de Paris, le CNC

ou le ministère de la Culture, Futura Cinema se présente

comme un potentiel de dynamisation des territoires.

La portée sociale et sociétale du cinéma, indissociable

de ses enjeux environnementaux selon Anne Pouliquen,

constitue également un axe majeur : « Je pense que les

indépendants manquent vraiment d'outils, de méthodologies

et d'indicateurs

communs pour mesurer leur

impact, alors que cela permettrait

d'appréhender un peu

autrement le marché et

d'asseoir des positions. » Dans

cette optique, lors du dernier

Sommet des Arcs [voir le

Boxoffice Pro du 8 janvier

2025], le jury de Futura

Cinema a distingué d'une

mention le projet de plateforme Ocytociné, à destination

des associations et des travailleurs sociaux, initié

par Les Alchimistes.

Grâce au soutien d'Europe Créative, Futura Cinema a

également lancé une « aide à l'émergence », qui se déploie

à la fois auprès des porteurs de projets, pour les aider à

concrétiser leurs idées, et des "lieux" (salles, festivals,

musées, distributeurs...), pour les encourager à accueillir

les projets. La structure accompagnera donc conjointement

4 à 5 projets en « émergence », ainsi qu'un réseau d'une

cinquantaine de lieux d'expérimentation, aux typologies

variées. Ensemble, ils se réuniront lors de plusieurs points

Emission à voir ou revoir

sur notre chaîne YouTube

d'étape : en octobre au festival de Strasbourg, à Bruxelles

en juin 2026 puis aux Arcs en décembre 2026, avec une

prise en charge complète des participants pour éviter de

ponctionner les budgets des projets.

Si le marché français reste spécifique, il permet à Futura

Cinema de construire un réseau d'experts à l'échelle

européenne. À terme, Anne Pouliquen – qui note « un

retour à la nature hybride de la salle de cinéma, qui se

tourne vers d'autres pratiques, en France mais plus encore

au niveau européen » – espère même lui faire gagner une

dimension mondiale.

Charlotte Pouillot

N°490 / 16 avril 2025

13


Calendrier

SEMAINE JOUR DE SORTIE FÉRIÉ

CHANGEMENT/NOUVELLE DATE

REPRISE

CONTENU ALTERNATIF

Zone A

Besançon, Bordeaux,

Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble,

Limoges, Lyon, Poitiers

Zone B

Aix-Marseille, Amiens, Caen,

Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice,

Orléans-Tours, Reims, Rennes,

Rouen, Strasbourg

Zone C

Créteil, Montpellier,

Paris, Toulouse,

Versailles

S16

16 AVRIL

19

22

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

ARP SÉLECTION AIMONS-NOUS VIVANTS 01h30 J.Améris G.Darmon, V.Lemercier, P.Timsit

GEBEKA FILMS ANIMO RIGOLO P.Watts et A.Allen

LA LUNA DISTRIBUTION CECI N'EST PAS UNE GUERRE 01h14 M.Roucaut et E.Bretmel

TANDEM COMMENT DEVENIR RICHE (GRÂCE À SA GRAND-MÈRE) 02h05 P.Boonnitipat P.Assaratanakul, U.Seamkhum, T.Tantivejakul

CARLOTTA FILMS DIMANCHES 01h37 S.Kholikov A.Yusufaliyev, R.Piyazova

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE DISNEY JUNIOR CINEMA CLUB 01h48

LA TRAVERSE FESTA MAJOR 01h08 J.Alazard

SHELLAC HARVEST 02h11 A.Tsangari C.Jones, H.Melling, R.McEwen

SONY PICTURES RELEASING FRANCE KAIJU NO. 8 : MISSION RECON 02h00 S.Miya et T.Kamiya M.Fukunishi, W.Kato, A.Seto

THE DARK KYUKA - AVANT LA FIN DE L'ÉTÉ 01h45 K.Charamountanis S.Tsakiris, E.Lekakou, K.Georgopoulos

LAM PRODUXION LA FIN DES SLOWS 01h21 L.Metterie

HÉSIODE L'AGNEAU 01h33 C.Carron J.Amaro, L.Tompson, C.Assoun

NOUR FILMS LA RÉPARATION 01h44 R.Wargnier J.de Nunez, C.Cornillac, J.De Saint-Jean

LE PACTE LE MÉLANGE DES GENRES 01h43 M.Leclerc L.Drucker, B.Lavernhe, M.Bedia

EUROZOOM LES NEUF REINES 01h54 F.Bielinsky R.Darín, G.Pauls, L.Brédice

CHOCOLATINE PRODUCTION LE TRÉSOR PERDU 2: LES RELIQUES DE SAINTE ANNE 01h26 S.Garrigues F.Ambrosini, J.Audouy, S.Garrigues

LES FILMS DU LOSANGE LETTRES SICILIENNES 02h10 F.Grassadonia et A.Piazza T.Servillo, E.Germano, D.Marra

TRAFALGAR RELEASING NEIL YOUNG : COASTAL 01h45 D.Hannah N.Young

DIAPHANA DISTRIBUTION OXANA 01h43 C.Favier A.Korzh, M.Koshkina, L.Korovai

PARK CIRCUS FRANCE PAPRIKA 01h30 S.Kon M.Hayashibara, T.Furuya, K.Yamadera

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR RAPIDE 01h38 M.Dalibert P.Locatelli, A.Lenoir, A.Marivin

NIGHT ED FILMS SACHEIN 02h40 J.Mahendran V.J, G.D'Souza, B.Basu

WARNER BROS. FRANCE SINNERS 02h17 R.Coogler M.B. Jordan, H.Steinfeld, M.Caton

LES ALCHIMISTES TOXIC 01h39 S.Bliuvaitė I.Rupeikaite, V.Matulyte, G.Savickas

S17

23 AVRIL

28

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

PERSPECTIVE 7 ALTERLOVE 01h30 J.Taïeb K.Higelin, V.Poirier, J.Kapone

PATHÉ LIVE BERNADETTE DE LOURDES : LE SPECTACLE AU CINÉMA 01h45 I.Julien et S.Denoncourt G.Deck, S.Caillibot

CGR EVENTS CHANGE YOUR GAME 05h15 M.Chavalle

ÉMOTIONS DISTRIBUTION COPIAPÓ 01h33 A.Righetti

WILD BUNCH DISTRIBUTION DES JOURS MEILLEURS 01h44 E.Bennett et H.Dard V.Bonneton, M.Laroque, S.Ouazani

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR DROP GAME 01h40 C.Landon M.Fahy, B.Sklenar, V.Beane

DAMNED DISTRIBUTION FAMILIA 02h04 F.Costabile F.Gheghi, B.Ronchi, F.Di Leva

NIGHT ED FILMS GANGERS 02h30 S.C. S.C., Vadivelu, C.Tresa

AD VITAM LA CHAMBRE DE MARIANA 02h11 E.Finkiel M.Thierry, A.Kyryk, J.Goldberg

KMBO LA LÉGENDE D'OCHI 01h36 I.Saxon H.Zengel, W.Dafoe, E.Watson

STUDIOCANAL L'AMOUR C'EST SURCOTÉ M.Winter H.Jemili, L.Felpin, B.Tranié

NEW STORY LE CLAN DES BÊTES 01h46 C.Andrews C.Abbott, B.Keoghan, C.Meaney

LA FIDÈLE PRODUCTIONS L'ÎLE DES FAISANS 01h38 A.Urbieta J.Laspiur, S.Diaby, I.Ituño

BAC FILMS MEXICO 86 01h33 C.Díaz B.Bejo, M.Labbe, L.Ortizgris

TRINITY CINEASIA NE ZHA 2 02h24 Y.Yang J.Cao, H.Chen (II)

PATHÉ LIVE PINK FLOYD AT POMPEII – MCMLXXII 01h30 A.Maben D.Gilmour, N.Mason, R.Waters

WAYNA PITCH PROMESSE 01h31 T.Hug de Larauze et L.Hug de Larauze

ARIZONA DISTRIBUTION SIMÓN DE LA MONTAÑA 01h38 F.Luis L.Ferro, K.Supini, P.Pedie

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE STAR WARS : EPISODE III - LA REVANCHE DES SITH 02h20 G.Lucas H.Christensen, E.McGregor, N.Portman

TAMASA DISTRIBUTION TASIO 01h36 M.Armendariz A.Lasa, P.Bisquert, J.Maria Asin

UFO DISTRIBUTION THE GAZER 01h54 R.J. Sloan A.Mastroianni, M.DeBonis, R.Gagner

PATHÉ LIVE THE METROPOLITAN OPERA : LES NOCES DE FIGARO 03h55 J.Mallwitz F.Lombardi, O.Kulchynska, S.Pierce

DESTINY FILMS UN MÉDECIN POUR LA PAIX 01h32 T.Barda I.Abuelaish

LES FILMS DE LA MAIN HEUREUSE UN PAS DE CÔTÉ 01h45 G.Morin

SONY PICTURES RELEASING FRANCE UNTIL DAWN : LA MORT SANS FIN 01h42 D.F. Sandberg E.Rubin, M.Cimino (II), O.A’zion

S18

30 AVRIL

5

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

CARLOTTA FILMS A NEW OLD PLAY 03h00 J.Qiu Y.Sicheng, G.Nan, Q.Zhimin

ARIANE DISTRIBUTION ASCQ 44 : LES MARTYRS DU NORD 01h13 G.Aguesse et R.Aguesse B.Allemane

MEMENTO CE NOUVEL AN QUI N'EST JAMAIS ARRIVÉ 02h18 B.Mureşanu A.Văncică, N.Hâncu, E.Dobrin

EUROZOOM COURSIER DE NUIT 01h52 A.Kalthami M.Aldokhei

SURVIVANCE GHOSTLIGHT 01h55 K.O'Sullivan et A.Thompson K.Kupferer, K.Mallen Kupferer, T.Mallen

MK2.ALT LA DECOUVERTE DE LA CHOUETTE D'OR 01h10 A.Largeron

VUES DU QUÉBEC DISTRIBUTION LA PEUR AU VENTRE 01h23 L.Clermont-Dion

LAST DREAMS PRODUCTION L’ARBRE DE L’AUTHENTICITÉ 01h29 S.Baloji

POTEMKINE FILMS LE JOLI MAI 02h16 C.Marker et P.Lhomme Y.Montand, C.Marker, S.Signoret

ALOEST DISTRIBUTION LES ESPRITS LIBRES 01h34 B.Hagenmüller

ASC DISTRIBUTION LES FLEURS DU SILENCE 01h39 W.Seefried F.O'Shea, R.Aramayo, E.Kellyman

METROPOLITAN FILMEXPORT LES INDOMPTÉS 01h59 D.Minahan D.Edgar-Jones, J.Elordi, W.Poulter

PYRAMIDE DISTRIBUTION LES LINCEULS 02h00 D.Cronenberg V.Cassel, D.Kruger, G.Pearce

RAINFLIES PRODUCTION LES OISEAUX DE PLUIE 01h34 A.Neo Pierre Le Baleur, T.Louve, Y.Gilbert

LE PACTE LES RÈGLES DE L'ART 01h34 D.Baumard M.Poupaud, S.Zermani, J.Piaton

ZINC FILM LITTLE JAFFNA 01h39 L.Valin L.Valin, P.Raveendran, V.Ramamoorthy

NIGHT ED FILMS RETRO 02h30 K.Subbaraj S.Sivakumar, P.Hegde, J.George

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE THUNDERBOLTS* 02h06 J.Schreier F.Pugh, S.Stan, D.Harbour

NIGHT ED FILMS TOURIST FAMILY 02h30 A.Jeevinth M.Sasikumar, Simran, Y.Babu

CONDOR DISTRIBUTION TU NE MENTIRAS POINT 01h38 T.Mielants C.Murphy, C.Dunne, E.Watson

PATHÉ FILMS UNE POINTE D'AMOUR M.Piriou J.Piaton, G.Gadebois, Q.Dolmaire

THE DARK UN PAYS EN FLAMMES 01h11 M.Convert

14 N°490 / 16 avril 2025


Dates connues à l'heure de notre bouclage. Calendrier susceptible de modifications.

AVIS AUX DISTRIBUTEURS Afin de voir apparaître vos sorties dans les fiches films de Boxoffice, n’hésitez pas à faire parvenir

régulièrement votre line-up mis à jour à redaction.boxoffice@cinegroup.fr.

S19

7 MAI

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

ASSOCIATION CINÉMA BERRYWOOD

PRODUCTION

ADNAN ET SES CHÈVRES 01h20 H.Maisari X.Gauthier, F.Gauthier, C.Bobbio

CGR EVENTS ALORS ON CHANTE ! 02h00 A.Mansion

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR ANGES & CIE V.Rodionov É.Fontan, R.Lancry, J.Pestel

CGR EVENTS BJÖRK : CORNUCOPIA 02h00 Í.Uggadóttir et L.Martel Björk

CINÉMA PUBLIC FILMS BONJOUR L'ÉTÉ 00h44 P.Comarella et S.Griesser

APOLLO FILMS COKA CHICAS 01h40 R.Helberg Z.Marchal, F.Camara, E.Huault

SAJE DISTRIBUTION DE MAUVAISE FOI 01h34 A.Saint-Martin P.Demolon, P.Duquesne, H.Von Meier

SPLENDOR FILMS INGEBORG BACHMANN 01h51 M.von Trotta V.Krieps, R.Zehrfeld, T.Resch

SPLENDOR FILMS L'AMIE 01h45 M.von Trotta H.Schygulla, A.Winkler, P.Striebeck

AD VITAM L'EFFACEMENT 01h33 K.Moussaoui S.Lechea, Z.Ebrahimi, H.Amirouche

DHR DISTRIBUTION / A VIF CINEMAS LEILA ET LES LOUPS 01h30 H.Srour

THE JOKERS FILMS LES ARÈNES C.Perton S.Khammes, I.Kadri, É.Ramírez

NOUR FILMS LES ENFANTS ROUGES 01h38 L.Achour A.Hlali, W.Dadebi, Y.Samouni

MALAVIDA FILMS LES FEMMES ET LES ENFANTS D'ABORD 00h55 P.Dugowson O.Kolb, N.Ferroni

PYRAMIDE DISTRIBUTION LES MUSICIENS 01h42 G.Magne V.Donzelli, F.Pierrot, M.Spinosi

JHR FILMS MOI, MA MÈRE ET LES AUTRES 01h15 I.Said I.Said, R.Cortese, A.Zegers

PATHÉ FILMS PARTIR UN JOUR A.Bonnin J.Armanet, B.Bouillon, F.Rollin

ED DISTRIBUTION / POTEMKINE FILMS RUMOURS, NUIT BLANCHE AU SOMMET 01h43 G.Maddin et E.Johnson C.Blanchett, D.Ménochet, A.Vikander

DULAC DISTRIBUTION SOUDAN, SOUVIENS-TOI 01h16 H.Meddeb

NIGHT ED FILMS TIMPI TAMPA 01h23 A.Sow P.Diop, Y.Dumon, N.Diallo

VUES DU QUÉBEC DISTRIBUTION UNE JEUNESSE FRANÇAISE 01h24 J.Battaglia

KMBO UN MONDE MERVEILLEUX 01h18 G.Callegari B.Gardin, A.Flaugère, L.Mercier

S20

14 MAI

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

ESC FILMS ACCIDENT DOMESTIQUE 01h29 C.Casas E.de los Santos, D.Pareja (II), C.Riera

WARNER BROS. FRANCE DESTINATION FINALE BLOODLINES 01h49 Z.Lipovsky et A.Stein B.Bassinger, T.Briones, K.Juana

NEXT FILM DISTRIBUTION DRIFT ASCENSION 01h52 J.Rogue

PATHÉ LIVE FERRARI. TSAMERE. LECAPLAIN. LE TRIO EN DIRECT AU CINÉMA 02h00 J.Ferrari, A.Tsamere, B.Lecaplain

METROPOLITAN FILMEXPORT HURRY UP TOMORROW 01h45 T.Shults The Weeknd, J.Ortega, B.Keoghan

CARLOTTA FILMS LA FORTERESSE NOIRE 01h36 M.Mann S.Glenn, I.McKellen, A.Watson

FRA CINÉMA LA WALKYRIE (THE ROYAL OPERA) 06h05 B.Kosky C.Maltman, S.Howard, L.Davidsen

CAPRICCI FILMS LE DOMAINE G.Aloi F.Lefebvre, P.d'Assumçao, R.Thiéry

EPICENTRE FILMS MARCO, L’ÉNIGME D’UNE VIE 01h41 A.Arregi et J.Garaño E.Fernández, N.Poza, C.Martín

STAR INVEST FILMS FRANCE MILLI VANILLI, DE LA GLOIRE AU CAUCHEMAR 02h03 S.Verhoeven T.Njie, E.Ali, M.Schweighöfer

CGR EVENTS RENAUD, LE CONCERT CULTE À LA CIGALE ! 02h08 R.Guichard

BODEGA FILMS SE SOUVENIR DES TOURNESOLS 01h27 S.Mercier et J.Gordillo Hildago

PATHÉ LIVE THE METROPOLITAN OPERA: SALOME 02h15 Y.Nézet-Séguin E.van den Heever, M.DeYoung, G.Siegel

L'ATELIER DISTRIBUTION THE SHAMELESS 01h54 K.Bojanov M.Vashisht, A.Dey, T.Dhanania

OUTPLAY FILMS TRANSMITZVAH 01h40 D.Burman P.Guerrero, M.Burgess-Webb, A.Awada

S21

21 MAI

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

FRA CINÉMA BALLET TO BROADWAY (THE ROYAL BALLET) 03h00 C.Wheeldon The Orchestra of the Royal Opera House

CINÉMA SAINT-ANDRÉ DES ARTS LAZARE SILBERMANN 01h20 B.Silvestre

SPLENDOR FILMS CYCLE JEAN COCTEAU (2 FILMS) J.Cocteau

PANAME DISTRIBUTION LES MAUDITES 01h47 P.Martín-Calero E.Expósito, M.Ollivier, M.Villa

DESTINY FILMS LIBERTATE 01h49 T.Giurgiu A.Calangiu, C.Herlo, I.Caras

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE LILO & STITCH D.Fleischer-Camp Z.Galifianakis, C.Sanders, B.Magnussen

PARAMOUNT PICTURES FRANCE MISSION : IMPOSSIBLE – THE FINAL RECKONING C.McQuarrie T.Cruise, S.Pegg, R.Ferguson

WAYNA PITCH OLLIE 01h42 A.Besse K.Billon, T.Christine, E.Bercot

MISSION TROIS HOMMES ET UN COUFFIN 01h40 C.Serreau A.Dussollier, R.Giraud, M.Boujenah

S22

28 MAI

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

DAMNED DISTRIBUTION ANOTHER END 01h58 P.Messina G.García Bernal, R.Reinsve, B.Bejo

ART HOUSE CHIME 00h45 K.Kurosawa M.Yoshioka, S.Kohinata, T.Tabata

PAN DISTRIBUTION DIPLODOCUS 01h33 W.Wawszczyk J.Wanderer, T.Baranowski, R.Butera

UFO DISTRIBUTION ELSE 01h40 T.Emin M.Sampeur, E.Proust, L.Minamoto

METROPOLITAN FILMEXPORT HOT MILK 01h32 R.Lenkiewicz E.Mackey, V.Krieps, F.Shaw

PATHÉ LIVE LE BARBIER DE SÉVILLE (METROPOLITAN OPERA) 03h35 G.Sagripanti A.Akhmetshina, J.Swanson, A.Zhilikhovsky

TAMASA DISTRIBUTION LE PEUPLE MIGRATEUR 01h38 J.Perrin et J.Cluzaud Vögel

CARLOTTA FILMS LILI MARLEEN 02h01 R.Fassbinder H.Schygulla, G.Giannini, M.Ferrer

KMBO L'ULTIME BRAQUAGE 01h50 F.Hviid G.Dyekjaer Giese, R.Kateb, A.Collin

ÉMOTIONS DISTRIBUTION MONSIEUR CONSTANT 01h48 A.Simon J.Drouot, Cali, D.Evenou

PATHÉ LIVE PEPPA RENCONTRE LE BÉBÉ AU CINÉMA 01h05

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR THE PHOENICIAN SCHEME W.Anderson B.Del Toro, M.Threapleton, M.Cera

S23

4 JUIN

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

METROPOLITAN FILMEXPORT BALLERINA L.Wiseman A.de Armas, K.Reeves, I.McShane

ART HOUSE CLOUD 02h03 K.Kurosawa M.Suda, K.Furukawa, D.Okudaira

DESTINY FILMS FRAGMENTS D'UN PARCOURS AMOUREUX 01h35 C.Barreau R.Zlotowski, A.Mouglalis, A.Berest

CONDOR DISTRIBUTION FREUD, LA DERNIÈRE CONFESSION 01h50 M.Brown A.Hopkins, M.Goode, L.Fries

BOBINE FILMS HORIZONTE 02h05 C.Acevedo P.García, C.Cataño, M.Hernandez

SURVIVANCE JARDIN D'ÉTÉ (THE FRIENDS) 01h53 S.Sōmai R.Mikuni, C.Awashima, A.Emoto

VRAIVRAI FILMS LA TERRE DES VERTUS 01h32 V.Lapize

TANDEM LE RÉPONDEUR 01h42 F.Godet D.Podalydès, S.Cissé, A.Atika

SINGULARIS FILMS SAUVE QUI PEUT 01h38 A.Poukine

SONY PICTURES RELEASING FRANCE SUBSTITUTION - BRING HER BACK M.Philippou et D.Philippou B.Barratt, S.Wong, J.Phillips

N°490 / 16 avril 2025

15


Chiffres

3 FILMS - 3 CARRIÈRES

1 POINT DE COMPARAISON

Avec la sortie ce 23 avril de La Chambre de Mariana, distribué

par Ad Vitam, Emmanuel Finkiel retrouve Mélanie Thierry

pour un nouveau récit sur la Seconde guerre mondiale après

La Douleur. Retour en chiffres sur les performances en salles

de ce dernier, accompagné de deux autres films français se

déroulant lors de cette sombre période.

Date de sortie

Distributeur

Cumul des entrées

1 er jour

1 er week-end

Séances

Moyenne par séance 1 er we

Cœfficient Paris/Province

Taux de transformation

(cumul des entrées/1 er jour)

Note Spectateur AlloCiné

LA VIE DEVANT MOI*

ADIEU MONSIEUR

HAFFMANN

LA DOULEUR

26/02/2025 12/01/2022 24/01/2018

APOLLO FILMS PATHÉ FILMS LES FILMS DU LOSANGE

103 875 746 107 330 466

9 243 27 239 12 085

48 120 202 001 78 492

6 908 8 825 2 158

7 23 36

6,64 5,77 3,95

11 27 27

3,7 3,9 2,9

Source CBO-Box Office / Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company / *Encore en exploitation

PERFORMANCE SÉANCE* / AU 1 ER WEEK-END

POUR LES SORTIES DU 2 AVRIL

DATE FILM DISTRI. COPIES ENTRÉES SÉANCES MOYENNE

1 02/04/2025 MINECRAFT, LE FILM WARNER 670 661 462 15 609 42

2 02/04/2025 FANON EUROZOOM 70 19 023 601 32

3 02/04/2025

AUX ORIGINES DU MAÎTRE DU SUSPENSE

(RÉTROSPECTIVE 10 FILMS)

CARLOTTA FILMS 12 1 330 100 13

4 02/04/2025 DEUX SŒURS DIAPHANA 131 18 930 1 523 12

5 02/04/2025 AU PAYS DE NOS FRÈRES JHR 83 8 401 698 12

PERFORMANCE SÉANCE* / AU 1 ER WEEK-END

EN 2025

DATE FILM DISTRI. COPIES ENTRÉES SÉANCES MOYENNE

1 08/01/2025 PERSONNE N'Y COMPREND RIEN JOUR2FÊTE 52 24 263 360 67

2 05/02/2025 GOD SAVE THE TUCHE PATHÉ 734 774 727 14 330 54

3 12/02/2025 THE BRUTALIST UNIVERSAL 195 103 069 2 393 43

4 02/04/2025 MINECRAFT, LE FILM WARNER 670 661 462 15 609 42

5 19/02/2025 L'ATTACHEMENT DIAPHANA 336 187 590 4 907 38

6 01/01/2025 UN OURS DANS LE JURA GAUMONT 580 360 993 9 597 38

7 12/02/2025 CAPTAIN AMERICA: BRAVE NEW WORLD DISNEY 553 534 540 14 713 36

8 19/03/2025 LES BODIN'S PARTENT EN VRILLE ! SND 564 312 968 8 999 35

9 19/03/2025 BLANCHE NEIGE DISNEY 527 445 394 13 434 33

10 19/03/2025 MA MÈRE, DIEU ET SYLVIE VARTAN GAUMONT 593 319 082 9 665 33

*Sans inclure le hors-film // Sources chiffres : Distributeurs Séances : Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company

C’est nul autre que Minecraft, le film qui termine en tête des meilleurs démarrages pour la semaine du

2 avril avec une moyenne de 42 entrées par séance (e/s), soit également le quatrième meilleur premier

week-end de l’année. La belle surprise vient de chez Eurozoom, avec Fanon qui engrange 32 e/s, soit la

deuxième meilleure performance de 2025 pour une sortie ayant bénéficié de moins de 1 000 séances

sur son premier week-end. La rétrospective sur Alfred Hitchcock Aux origines du maître du suspense

réalise 13 e/s, suivie de Deux sœurs (12 e/s) et Au pays de nos frères (12 e/s).

16 N°490 / 16 avril 2025


Exploitation

AG VÉO 2025

PETITES EXPLOITATIONS,

MAIS GRANDE DYNAMIQUE

Les salles de l’entente de programmation se sont retrouvées à Agen les 3 et 4 avril pour leur

bilan de l’année écoulée et, plus largement, débattre des enjeux des salles de proximité. Si leur

fréquentation progresse, le contexte actuel est tendu… mais n’a pas empêché un réel dialogue

avec les nombreux distributeurs présents.

©ISABELLE NEGRE

Avec plus de 200 inscrits, ces deux journées Véo ont

accueilli un nombre record de participants, tant du côté

des salles que de leurs différents partenaires – notamment

16 distributeurs, mais aussi l’Afcae, et l’ADRC et la Drac

Nouvelle-Aquitaine –, signe que les salles de proximité

comptent dans l’écosystème. À Agen, le beau cinéma

géré par l'association Les Montreurs d’images – qui a

ouvert sa 3 e salle le mois dernier – est un bel exemple de

ce qui fait l’ADN des salles de l’entente : convivialité,

diversité, et proximité… Toutefois, la grande majorité

des cinémas de l’entente Véo sont des mono-écrans (182

sur les 260 programmés), majoritairement situés en

Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes,

mais aussi dans le Finistère et… à Mayotte. Si 4 cinémas

ont quitté l’entente en 2024, 3 sont arrivés : le Ciné

Gallaure de Saint-Vallier, Le Rex de Neuville-sur-Saône

et le mono-écran Andronis de Montendre. Courant

2025, Le Club de Locminé et La Passerelle de Mescherssur-Gironde

rejoindront Véo programmation, ainsi que

deux cinémas de 4 écrans : le Quai des Lumières de

Frontignan et le Véo Cartoucherie de Toulouse. D’autres

projets d’adhérents avancent, comme à Lavaur, Clermontl’Hérault

ou encore Biganos, Parthenay, Gençay, Bazas,

Nérac, Nontron, Léognan, Thiviers, Saint-Astier, Ribérac...

Progression de la fréquentation…

mais pas de la moyenne par séance

La dynamique s’observe aussi sur la fréquentation : avec

près de 8 millions d’entrées en 2024, le réseau a représenté

4,38 % du marché français, ce qui en fait la première

entente de programmation de cinémas indépendants.

Par rapport à 2023, les salles programmées par Véo dans

leur ensemble ont progressé de 10 %, et les plus petites

de 12,60 %, soit plus vite que le niveau national. Le

nombre de séances continue d’augmenter (+6,7 % par

rapport à 2023), mais la moyenne de spectateurs par

séance évolue peu (23 contre 22 l’année d’avant). Et

l’analyse des bordereaux à la séance montre précisément

que 5 % des séances ont fait zéro spectateur, et 42 %

moins de 9. Dans un contexte où les coûts d’exploitation

ont fortement augmenté, ce dernier chiffre interroge la

pertinence de maintenir certaines séances.

Si la programmation art et essai est toujours importante

chez Véo (43 % des séances), les plus gros succès de

l’entente sont des films populaires français (Un ptit truc

en plus et Monte Cristo en tête comme ailleurs), mais

avec, parfois, des affinités électives : En fanfare, est 10 e

dans le top Véo de l’année, quand il est à la 20 e place au

niveau national. Le réseau se démarque aussi pour son

travail sur le jeune public, avec des succès comme

Le Royaume de Kensuké (8,6 % de part de marché) et, de

façon générale, son travail avec les plus petits distributeurs.

Ainsi, la part de marché de Véo chez Gebeka est de 11 %,

quand elle n’est que de 3,5 % pour Disney.

N°490 / 16 avril 2025

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Exploitation

Difficultés d’accès au film dans les zones

à concurrence

Reste à savoir si cet écart témoigne du goût du public…

ou de sa possibilité d’accéder aux films porteurs suffisamment

tôt. Dans l’aire de Toulouse, « nous sommes

proches de deux multiplexes et tout se passait bien depuis

20 ans », témoigne une exploitante d’un mono-écran.

« Je ne demande aucune sortie nationale, mais même en 3 e

semaine, je n’obtiens plus un seul film jeune public porteur

pendant les vacances scolaires. » Un témoignage symptomatique

du « vrai durcissement » constaté récemment par

Emmanuel Baron, directeur de Véo Programmation. En

moyenne sur ces deux dernières années, les salles de

l’entente accédaient aux films en S3. Mais les difficultés

s’amplifient dans les zones de concurrence, dans un

contexte où les grands circuits, à la peine, provoquent

des tensions – d’autant plus en ce début d’année, morose

pour tous.

©ISABELLE NEGRE

Or, 300 entrées pour un mono-écran, c’est énorme.

Et si ça représente peu pour une major, « un fichier

numérique de plus ne leur coûte rien », estime Jean-Pierre

Villa. Mais dans l’ère post-VPF, les distributeurs ont

d’autres arguments : Tom Abrami d'Universal assume

d’être « confronté à la rentabilité » pour les plus gros films,

et de « privilégier un multiplexe, où le prix moyen est plus

élevé ». Il s’agit aussi de continuer à « maîtriser les plans

de sortie pour avoir une durée de vie des films la plus longue

possible », rappelle Pauline Cerf au nom de Disney. « Nous

n’aurons plus d'arguments pour maintenir les 4 mois de la

salle dans la chronologie des médias », surenchérit Jessica

Fromont de SND. Le réseau Véo n’en est pas moins

important : pour Studiocanal sur les deux dernières

années, « le nombre d’entrées de Véo est supérieur à celui

de Kinepolis et équivalent à Megarama », indique Jean-

Baptiste Davi. Même si leur tarif est plus bas, des films

comme La plus précieuse des marchandises ou Saint-Ex

y marchent mieux qu’ailleurs. Notre stratégie est donc

différente selon les films. »

Guillaume Bachy, président de l’Afcae, souligne que dans

les zones à concurrence, l’accès est aussi difficile pour les

films art et essai porteurs, « alors que les salles classées font

de plus grosses moyennes par séance que les multiplexes. Dans

ma salle de proximité, je connais mon public, et sais comment

placer mes séances ». Pour objectiver cette situation, Rafael

Maestro, directeur de Ciné Passion et président de la

branche petite exploitation à la FNCF, indique qu’un

groupe de 14 petits exploitants a étudié le nombre

d’entrées par séance et construit des arguments pour

l’accès au film. « Plusieurs distributeurs importants vont

expérimenter avec nous des sorties en S2 et S3 et voir ce que

ça donne, sous l’égide de la médiatrice. Ce qui montre qu’on

peut avoir un dialogue constructif avec les distributeurs. »

Un pass Culture devenu essentiel, mais

menacé…

Autre sujet d’inquiétude, la réduction du budget du pass

Culture, alors que l’outil « a pris de plus en plus de place

dans nos établissements », confirme Emmanuel Baron.

Pour Guillaume Bachy, « l’argent public mis dans l’outil

doit faire découvrir la culture, mais l’argent dépensé doit

L’équipe Véo : Dernière photo avant le départ de Sigrid Copin, qui prendra sa retraite dans quelques semaines.

De gauche à droite en haut : Aurélie Bordier (Unipop et distribution), Alain Bouffartigue (Ciné32), Laurence

Bourgeois (logistique), Myriam Diaz (comptabilité), Jean-Pierre Villa (Sagec Cinéma), Sandrine Gueynard (programmation

Lyon), Maïa Kirilovsky (programmation Lyon), Emmanuel Baron (directeur), Sandrine Cheuzeville (logistique),

Thomas Lenne (directeur adjoint et programmation Egletons), Jean Villa (Sagec Cinéma), Zindy Salgado

Gamez (programmation Auch). En bas : Patrice Chambon (programmation Auch), Sigrid Copin (programmation

Auch), Marion Guyot (comptabilité), Aurélien Uribelarrea (logistique). Manquent Léa Noir (programmation et

logistique Lyon) et Vincent Peltier (programmation Egletons).

correspondre à nos tarifs. L’Afcae défend donc l’idée d’un

encadrement des prix par les ministères ». Quant au gel de

la part collective annoncé du jour au lendemain, les

perspectives restent brumeuses. Alors que les dispositifs

Ma classe au cinéma sont fragilisés, que les établissements

scolaires et les collectivités n’ont plus les moyens de

financer les sorties, « nous avons tout misé sur le pass Culture

et la dynamique est brisée. À la rentrée, tout le monde va

se précipiter sur la plateforme Adage et ça va faire exploser

le système : seuls les plus aguerris – et ceux qui auront une

bonne connexion – pourront déposer leurs projets », alerte

Rafael Maestro, appelant à mieux se fédérer. Le président

de l’Afcae conseille quant à lui de déposer des offres pour

l’année entière, « car les premiers seront les premiers servis ».

Pas si simple, selon le conseiller cinéma de la Drac

Nouvelle-Aquitaine, sachant que l'Éducation nationale

doit jongler avec un budget pour l’année civile, et non

pas une année scolaire. Yves Le Pannerer assure toutefois

que « les deux ministères espèrent redonner un nouveau

souffle à aux dispositifs scolaires, avec ou sans le pass Culture »,

en s’appuyant sur le rapport de la Cour des comptes et

celui de la mission Geffray.

… et une réforme art et essai qui inquiète

toujours

Si les commissions régionales apprécient d’avoir eu plus

de temps pour étudier les dossiers, il est encore difficile

d’avoir un point de vue global sur la réforme art et essai,

notamment sur l’écrêtement – qui ne s’applique plus sur

l’ensemble des cinémas, mais sur ceux ayant une note

inférieure à 18 – et la pondération des films – qui ne sera

mis en œuvre que l’an prochain. « Si la prime baisse à

travail équivalent, il y a là un vrai risque de découragement,

notamment pour les mono-écrans », selon Emmanuel Baron,

quand Rafael Maestro pointe le danger d’une « métropolisation

de l’art et essai ». Pour lui, il s’agit moins d’une

question de cinéma que de territoires : « Les 17 critères de

notation nous ont donné des sueurs froides : ils sont non

seulement impossibles à appliquer, mais ne prennent pas en

compte les RH et le modèle économique des salles ». Martin

Bidou, qui représentait Haut et Court Distribution, a

pris la parole au nom du Scare pour rappeler que son

syndicat « a milité pour une réforme exigeante, sans vouloir

pénaliser les salles des territoires ». Mais forcément, avec

des critères plus sélectifs et une enveloppe quasi constante,

« il y a des perdants ».

Le représentant de la Drac, lui, assure que la commission

régionale a vraiment travaillé avec « vigilance et bienveillance

», et en notant au plus juste. Quand la subvention

est à la hausse, c’est que les salles ont beaucoup travaillé, et

ça se voit dans leurs dossiers art et essai ». À l’Afcae, qui

pour rappel était opposée à la minoration des films en

fonction du nombre de copies, on porte un regard

d'ensemble ; « mais il est impossible de dire actuellement

si une catégorie est plus impactée qu’une autre », assure

Guillaume Bachy. La dernière commission ayant eu

lieu le 11 avril, on attend la synthèse du CNC pour

Cannes.

« Cette AG a rassemblé les conditions pour aborder les

actualités de l’entente et du secteur, et susciter le dialogue

entre nos adhérents, les distributeurs et nos partenaires,

dans une ambiance conviviale et respectueuse. C’est une

vraie satisfaction », conclut Emmanuel Baron.

Cécile Vargoz

18 N°490 / 16 avril 2025


LE SYNDICAT DU CENTRE-SUD

MOBILISÉ SUR SES VALEURS DE PROXIMITÉ

Le SECCS dont la particularité est de fédérer des salles petites et moyennes, veut davantage

porter leur voix au niveau national. Les adhérents ont tenu leur assemblée générale à Agen le

5 avril dernier.

Jean Villa, directeur de Sagec Cinéma et président du SECCS

Contrairement à la plupart des syndicats d’exploitants

régionaux, qui rassemblent des établissements de toutes

tailles, celui du Centre-Sud représente essentiellement des

salles de proximité. Urbaines, rurales, à la montagne ou

sur la côte, ses 217 salles (dont 72 % de mono-écrans,

pour 143 cinémas adhérents) permettent au SECCS

d’avoir deux représentants dans les branches de la petite

et moyenne exploitation de la FNCF.

Certaines salles du syndicat ont renoué avec une fréquentation

proche de celle d’avant-crise, mais ne font pas moins

face à des charges de plus en plus lourdes et au désengagement

des collectivités. Sans parler des difficultés abordées

lors de l’AG Véo, notamment les tensions avec les circuits

dans les zones à concurrence. « Nous représentons un

maillage territorial important et un poids économique non

négligeable », souligne Jean Villa, qui a pris la suite de

Jean-Pierre Villa à la présidence du syndicat. L’arrivée de

six nouveaux adhérents en 2024 et déjà deux en 2025 –

dont le retour en force de la Dordogne – a permis de

redéfinir les enjeux et les valeurs du syndicat. Et aujourd’hui,

« nous devons défendre notre modèle de salles de proximité :

à nous de nous faire entendre ».

C’est précisément le but des différentes branches de la

FNCF, rappelle son directeur des affaires réglementaires,

Erwan Escoubet. « Elles ont été créées à l’époque de l’arrivée

des cartes illimitées, pour donner la parole à tous les cinémas,

quelles que soient leur taille économique et leur structure

juridique. » Plus largement, il faut se souvenir que dans le

secteur de la Culture, la Fédération des cinémas est la seule

organisation, depuis sa fondation en 1946, qui fédère

gros, moyens et petits acteurs. « Chacun peut se faire entendre

au sein du Conseil fédéral et dans les différents groupes

de travail. »

©Cécile Vargoz

exploitation, « la FNCF a su trouver un compromis, répond

Erwan Escoubet, d’autant que le soutien sélectif tient compte

des paramètres des petits ».

Au-delà de cet épisode, Jean Villa rappelle que « personne

ne se satisfait de la baisse de fréquentation des plus gros

établissements, qui affecte tout le secteur », et le SECCS

veut se garder de toute division. « Nous ne voulons pas

lutter contre, mais lutter pour », affirme Rafael Maestro,

adhérent du syndicat et président de la petite exploitation

à la FNCF. « Pour » un modèle qui pourrait être

formalisé au niveau du SECCS, et partagé au-delà du

grand Sud-Ouest. « Au niveau national, les salles de

proximité représentent 75 % des cinémas, sont présentes

partout et ont les mêmes préoccupations. Nous souhaitons

faire évoluer notre nom, en basculant sur des termes qui

disent nos valeurs : proximité, diversité, espoir, action

collective avec le public et en local, politique sociale…

Nous pourrions en faire une charte et l’élargir à d’autres

régions, pour la transformer en actions, à commencer par

la formation. »

Et si Erwan Escoubet estime que « la représentation territoriale

d’un syndicat doit rester très importante, sachant qu’il

y a déjà des organisations nationales pour représenter des

spécificités d’exploitation – le Scare pour l’art et essai, Uniciné

pour les gros circuits… », Luc Cabassot, délégué général de

Cinephilae, pense qu’un élargissement peut justement

permettre de resserrer les liens entre les associations régionales,

et leur apporter des compétences et une ingénierie.

Pour Jean Villa, il ne s’agit pas de gommer l’ancrage local

du syndicat du Centre-Sud, mais de « porter la voix de

cinémas qui se ressemblent ». Alain Bouffartigue, historique

président de Ciné 32, entend là « poursuivre ce que nous

avons commencé, sans opposer l’axe du bien contre l’axe du

mal ». Un « enjeu démocratique » pour Rafael Maestro de

Ciné Passion : « Nous avons la plus belle carte de cinémas

du monde, à nous d’en faire quelque chose. »

Cécile Vargoz

Quelle reconnaissance pour

les salles de proximité ?

Lors d’une table ronde organisée dans le cadre de

l’assemblée générale de Véo, Sophie Girieud,

consultante du cabinet Hexacom, a proposé une

définition de ce qu'est – ou serait – le cinéma de

proximité idéal. La proximité géographique bien sûr,

qui permet des déplacements écoresponsables, la

diversité des films et des publics, l’accessibilité (y

compris tarifaire), la convivialité, l’animation… et des

rendez-vous réguliers, pour des lieux de culture et de

vie, ouverts sur la ville, et à ses habitants. Et un travail

qui repose sur « une équipe professionnelle et

chaleureuse, avec souvent l’appui d’une association de

cinéphiles bénévoles ».

Jean Villa, directeur général des cinémas Véo, a

insisté sur ce point, revendiquant « une connaissance

de notre public, qui n’est pas basée sur la data : nous

sommes physiquement dans le hall et discutons avec

nos spectateurs. C’est cette dimension sociale que je

place en premier dans la définition de la salle de

proximité, puis l’animation, qui est une plus-value pour

la notoriété du film. »

Jean-Baptiste Davi, directeur des ventes chez

StudioCanal, a reconnu l’importance, pour un

distributeur, d’un réseau comme Véo, et le besoin

d’un dialogue au cas par cas, notamment sur le

nombre de séances. Emmanuel Didier, chef de

projets développement des publics à l'ADRC, a

rappelé l’accompagnement de l’Agence pour l’accès

aux films dans tous les territoires, et ce dès la

première semaine, mais aussi sur la transition

écologique des salles. L’ADRC, qui participe à la

formation écoresponsable du CNC, va la développer

avec la CST sur des questions très techniques, et à

travers une mise à jour de son guide vert.

Plus largement, alors que les métiers de l’exploitation

ont radicalement changé, l’accent a été mis sur le

besoin de formations, adaptées aux salles de proximité,

y compris dans leur financement.

La table ronde est à revoir en replay

sur YouTube.

©ISABELLE NEGRE

Pour Jean Villa, là est le désarroi : « Nous sommes présents

mais pas toujours entendus. » Le SECCS a ainsi opposé des

réticences à la récente réforme du compte de soutien

automatique, « qui flèche des sommes supplémentaires vers

les plus gros ». Or, face aux difficultés actuelles de la grande

Les salles de proximité ont le Sens de la fête : ici à Agen le 3 avril.

N°490 / 16 avril 2025

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Exploitation

RETOUR DE

GÉRARDMER

Les exploitants se sont retrouvés pour la 27 e fois

à Gérardmer pour des Rencontres et visionnages

conviviaux, sur fond d’anniversaire.

Ils étaient plus de 130 à participer à ces rencontres

vosgiennes, organisées par l’Association des cinémas

indépendants de l'Est – représentée notamment par son

président, Denis Blum – et l’Office de tourisme de

Gérardmer, qui fête cette année ses 150 ans. Comme

toujours, l’affiche pétillante de ces Rencontres – conçue

par Jean Walker, le co-fondateur de Côté Cinéma, ancêtre

de Boxoffice Pro – met à l’honneur la ville de Gérardmer

sous tous ses angles, de son lac à son Casino Joa.

Ce dernier accueille toujours l’intégralité des projections,

la gestion technique étant assurée par le Cinés Palace

d’Épinal, situé à une quarantaine de kilomètres. En

ouverture des Rencontres, le maire de la Ville Stessy

Speissmann Mozas a pris la parole, accompagné de Sylvie

D’Alguerre, élue à la Région Grand Est, qui a rappelé

qu’il est « rare de voir autant de gens se mobiliser pour créer

de tels événements ».

©Romain Muller - Gérardmer Tourisme

19 films, dont 11 accompagnés par leurs équipes, ont

ainsi été dévoilés lors de ces Rencontres. Déjà récompensé

du prix du lycéen aux Rencontres du Sud et soutenu par

la Région Grand Est, Les Musiciens (Pyramide, 7 mai)

de Grégory Magne repart ici avec le coup de cœur du

public… et celui des professionnels, à égalité avec

Différente de Lola Doillon (Memento, 11 juin). Pour

rappel, l’année dernière, Frères d’Olivier Casas était reparti

avec le prix du public (685 000 entrées), tandis que le

coup de cœur des exploitants avait été décerné à…

Un p’tit truc en plus d’Artus (10,8 millions d’entrées).

Jules Dreyfus

Cette année encore, les Rencontres ont pris place au Casino Joa de Gérardmer.

©Romain Muller - Gérardmer Tourisme

Professionnels et simples spectateurs ont pu découvrir en exclusivité 19 films.

20 N°490 / 16 avril 2025


©Romain Muller - Gérardmer Tourisme

Après Tout schuss (2016) ou encore Monsieur je-sais-tout (2018), Stephan Archinard (à gauche) et François Prévôt-Leygonie

(à droite) sont venus présenter Vacances forcées (Sony, 11 juin).

Jean Walker, en discussion avec Elsa Bennett qui a proposé au public Des jours meilleurs

(Wild Bunch, 23 avril).

Mettant en scène Jehnny Beth, Thibaut Evrard ou encore Mireille

Perrier, Lola Doillon est repartie avec le coup de cœur ex-aequo

des professionnels pour Différente (Memento, 11 juin).

Après Nuestras Madres, Caméra d’or à Cannes, César Díaz revient avec Mexico 86

(Bac Films, 23 avril).

Discussion intense avec Solange Cicurel qui, dans TKT

(Sony, 24 septembre), offre à Emilie Dequenne son dernier rôle

au cinéma.

Pour Ludovic (Star Productions, à dater), René Letzgus a fait voyager les

spectateurs au cœur de l’opéra.

Passage à la comedie pour Fabienne Godet (à

gauche) avec Le Répondeur (Tandem, 4 juin), où

Salif Cissé (à droite) apprend à imiter la voix de

Denis Podalydès.

La session de question-réponse semblait être inversée, avec un Baptiste Lecaplain, à

l’affiche de Avignon de Johann Dionnet (Warner, 18 juin), davantage concentré à poser

des questions plutôt qu’à y répondre.

©Romain Muller - Gérardmer Tourisme

Grégory Magne a pu profiter du soleil et du lac de

Gérardmer lors de la présentation de son nouveau

film, Les Musiciens (Pyramide, 7 mai).

L’équipe des Aventures du Nexus VI (sans distributeur) est venue présenter le récit intergalactique, produit en partie

par un financement participatif.

Camille Perton a invité le public à concourir dans

Les Arènes (The Jokers, 7 mai).

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Exploitation

Le centre culturel de Saint-

Pathus se dote d'une salle

de cinéma

Le centre culturel des Brumiers de la commune de

Seine-et-Marne, inauguré en 2018, a célébré, le 24

mars dernier, l'ouverture d'une salle désormais

entièrement dédiée au cinéma. L'occasion pour le

maire, Benoît Dantec, de présenter ces changements

directement sur grand écran en se mettant dans la

peau de "Monsieur Cinéma", avant la projection de

montages de séquences de Disney « fortes en

émotions », d’après le gérant et employé de la mairie

Xavier Brière. Et si la salle accueillait déjà le 7 e art pour

trois séances mensuelles, opérées par l'association Ciné

Rural 60, elle dispose désormais d'une billetterie en

ligne et de places numérotées pour ses 90 fauteuils et

5 places PMR, sans pour autant perdre son accessibilité

tarifaire : 6 € pour les habitants de la commune et 7 €

pour les extérieurs, 5 € pour les moins de 18 ans et 4 €

pour les moins de 10 ans. Depuis le 2 avril, ce « cinéma

de quartier » est ouvert du mardi au dimanche, au

rythme de 16 séances par semaine.

Le cinéma Les Variétés de

Thillot change de main

Nouvelle aventure pour l’établissement vosgien de

deux écrans, situé au sein d’un complexe incluant

également un bar et une salle de spectacle. Les

repreneurs, Christophe Laurent et Emilie Briot, se

savent « novices » dans l’exploitation, et comptent

prolonger la programmation généraliste adoptée par

l’ancien propriétaire, Thierry Roueff. Avant tout

passionnés de musique, ils souhaitent d'ailleurs ouvrir

leur cinéma à cette dimension, prévoyant de

transformer prochainement le bar du cinéma en un

piano-bar, de manière à offrir à leur public « une

tranche horaire – en après-midi ou en soirée – de

plaisir et culture ».

Le Pathé Atlantis s’équipe

d’une salle Imax

Un an après le Pathé Lingostière de Nice, c’est donc le

Pathé Atlantis de Saint-Herblain, en banlieue nantaise,

qui devient la 20 salle du circuit leader français à

s’équiper du format PLF canadien. À cette occasion, le

multiplexe de 14 salles a mis en place une offre “1 place

Imax achetée = 1 place Imax offerte”, valable jusqu’au

20 mai.

La nouvelle salle Imax est dotée d’un écran de 150 m²

et 249 sièges fauteuils club premium en cuir avec

dossier inclinable (et 6 emplacements PMR). À noter

que l’établissement est déjà équipé d’une des 41 salles

4DX que compte Pathé Cinémas.

De son côté, Imax poursuit ses autres collaborations

tricolores, quelques mois après sa première

implantation chez Majestic Cinémas [voir Boxoffice Pro

du 8 janvier 2025]. Le groupe canadien a par ailleurs

récemment annoncé un nouveau partenariat sur neuf

salles Imax avec Kinepolis, dont une en France

[voir p.23].

CNACi : feu vert pour le cinéma de

Savigny-sur-Orge

La Commission nationale d’aménagement cinématographique, réunie le 1 er avril, a validé le

projet de complexe porté par la municipalité.

Le “78 Espace Culturel” avait eu un premier avis favorable,

à l’unanimité, en CDACi d’Essonne, le 22 octobre 2024

[voir Boxoffice Pro du 6 novembre 2024]. Pour rappel,

le projet porté par la Ville vise à créer un complexe de

trois salles et 400 places sur l’emplacement de l’ancien

cinéma. « Depuis la fermeture pour travaux de L’Excelsior

en 2008, puis sa mise en liquidation l’année suivante, tous

les candidats à la Mairie avaient annoncé un nouveau

cinéma », explique Alexis Teillet. L’actuel jeune maire a,

aujourd’hui, la satisfaction d’avoir donné corps à un

« projet culturel qui va bien au-delà du cinéma. Il abritera

notamment un micro-folie, et accueillera l’ensemble des

services culturel, événementiel et de médiation de la ville.

Le tout, implanté à 10 minutes d’un quartier prioritaire

de la ville », souligne l’édile.

Le Saint-Louis de Val-au-Perche

a rouvert ses portes

Le cinéma associatif ornais a finalisé huit mois de travaux, initiés en décembre dernier, avant

d'être inauguré en grande pompe le 22 mars.

Si le Saint-Louis a conservé le style art déco de son

bâtiment presque centenaire, son intérieur, lui, a bénéficié

d'un coup de jeune et d’une mise aux normes. Supervisés

par le cabinet Peps architecture et basés sur une étude

de l'ADRC, les travaux du mono-écran se sont étalés sur

huit mois. Ils comprenaient l'ajout d'un couloir accessible

aux personnes à mobilité réduite, qui arrive directement

au milieu de l'unique salle où 4 places PMR ont été

ajoutées, et le gradinage revu. Les fauteuils, désormais

au nombre de 119 (soit 20 de moins qu'auparavant),

ont été changés pour l'occasion chez KLS. L'isolation

thermique, le passage d'un chauffage au gaz à une pompe

à chaleur réversible et l'ajout d'un parking vélo ont

complété cette triple remise aux normes (environnementales,

techniques et d'accessibilité). Grâce à l'engagement

du CNC, des collectivités, de la commune jusqu'à

l'Europe, ainsi que du Crédit mutuel et du Foyer Theillois

– l'association propriétaire des lieux depuis 2016 – à

hauteur de 330 000 €, le projet a pu se concrétiser malgré

l'inflation qui pesé 100 000 € supplémentaires sur son

total de 815 000 €.

Le Saint-Louis a donc repris ses activités au rythme de

six séances hebdomadaires, du vendredi soir au lundi

soir. Le directeur Alexandre Colas et Emma, en service

civique, aidés d'une quarantaine de bénévoles du Foyer

Theillois âgés de 12 à 75 ans, accueillent les spectateurs

nombreux à (re)découvrir les succès de 2024, comme Le

Comte de Monte Cristo, qui a fait salle comble. Si comme

partout, le début de l'année est plutôt morne, le festival

Cinéfilou dans l'Orne, organisé par l'association de salles

©Le Foyer Theillois

Dans son jardin de 900 m² à l’arrière du bâtiment, le

“78 Espace Culturel” proposera également du théâtre,

et sa façade en briques blanches permettra d’organiser

des séances en plein air. Autant d’espaces de convivialité

« très attendus par les habitants, les établissements

scolaires… complétant le conservatoire, l’école d'arts

plastiques et la salle de spectacle qui étaient jusqu’à présent

nos seuls outils culturels, malgré la taille de notre ville de

40 000 habitants ».

Avec ses trois salles – « la petite de 80 places dédiée aux

œuvres confidentielles, la moyenne de 120 places aux

films intermédiaires et art et essai porteurs, aux rencontres,

conférences et débats, et enfin la grande aux titres plus

commerciaux » –, le cinéma vise un classement avec

label Jeune public, et une fréquentation annuelle de

62 000 entrées.

Le Maire Alexis Teillet s’attend à des recours, « mais ils

ne seront pas suspensifs ». Le permis de construire sera

donc déposé d’ici l’été, la déconstruction de l’ancien

cinéma commencera fin juin, pour débuter la construction

du nouveau à la rentrée. L’ inauguration est espérée

pour début 2027.

Samedi 22 mars, des intermèdes musicaux offerts par l’harmonie

de Saint-Germain-de-la-Coudre se sont joints à la projection de

deux courts films du Musée d’Orsay ainsi qu’aux discours des

représentants des pouvoirs publics et de François Seidenbinder,

président du Foyer Theillois.

A.A.

Normandes MaCaO 7 ème Art (1 300 scolaires et 300

autres entrées), a permis d'atteindre 2 700 spectateurs en

trois mois. Le Saint-Louis, classé art et essai et labellisé

Jeune Public, accueille aussi les dispositifs École et Cinéma

et Collège au Cinéma. Et s'il propose les films en troisième

semaine, bon nombre des 13 000 habitants de la communauté

de commune se sont attachés au cachet de ce lieu,

où la confiserie est encore servie par des ouvreurs et

ouvreuses directement dans la salle. « Les habitants aiment

leur cinéma, confie Alexandre Colas, qui programme le

cinéma avec GPCI. Je reçois de nombreux appels me

demandant si nous passerons Les Bodin's par exemple. Les

spectateurs sont prêts à attendre pour voir les films ici. »

C.P.

22 N°490 / 16 avril 2025


International

Une salle Ōma Imax à Dubaï

Fermé pour rénovation depuis décembre dernier, le multiplexe Vox Cinemas du Mall of the

Emirates a rouvert le 10 avril, avec une salle Imax dotée du dispositif architectural conçu par

Pierre Chican.

©Vox Cinemas

Kinepolis poursuit

l’expansion de son

parc Imax

Le groupe belge international étend son

partenariat avec le spécialiste canadien de

la projection premium large format. Neuf

nouveaux écrans Imax sont prévus dans les

cinémas Kinepolis d’Europe et d’Amérique

du Nord.

©Kinepolis

Le leader de l’exploitation du Moyen-Orient* a créé

l’événement dans son vaisseau amiral du Mall of the

Emirates (24 salles sur 9 000 m²). Il s'agit, pour l’heure

« de la plus vertigineuse » des installations Ōma, selon

Nicolas Chican, qui décrit sept balcons faisant face à

un écran de 23 mètres de base. Mais ici, alors que la

salle Ōma inaugurale de Mougins [voir Boxoffice Pro

du 12 mai 2024] propose huit fauteuils par loge, « les

Vox Cinemas ont opté pour un modèle encore plus VIP,

avec cinq fauteuils full recliner – de 85 cm de largeur

d’assise – par balcon », détaille le co-fondateur d’Ōma

Cinema. Les projecteur Imax Laser ont été conservés,

et l'environnement sonore amélioré en Immersive,

notamment avec ajout d’enceintes au plafond.

À noter qu’ici, l’expérience cinématographique se

pimente aussi d’une expérience gastronomique, les

spectateurs étant accueillis dans un lounge spécial, avec

un verre de bienvenue, avant de choisir le menu –

préparé par un chef – qu’ils pourront déguster devant

le film.

Suivant une stratégie de communication resserrée –

« le projet n’a été annoncé que dans le cadre professionnel

du salon Meta de Dubaï, en novembre dernier » –, Vox

Cinemas aura donc gardé la surprise jusqu’au bout.

Et même si l'identité Imax prime, cette nouvelle salle

mixte Ōma, d’un total de 255 fauteuils, aura sa propre

identité sonore, diffusée dès ses déambulatoires dédiés,

et composée par… Hans Zimmer himself.

L'annonce de ce nouveau partenariat multi territorial

a été faite le 31 mars au CinemaCon de Las Vegas.

Dans le détail, sont prévus sept nouveaux équipements

Imax Laser sur le Vieux continent, dont un en France,

un en Belgique, deux en Espagne et deux aux Pays-Bas ;

de quoi doubler la taille du parc Imax européen du

circuit, qui atteindra un total de 13 salles. Une nouvelle

salle Imax est également prévue au Canada (où le

groupe détient les Landmark Cinemas), et une autre

aux États-Unis (MJR Digital Cinemas). Huit des neuf

nouveaux sites devraient ouvrir avant la fin de

l'année 2025.

Une première extension de partenariat, signée en 2023

avait permis l’ouverture la même année de huit écrans

Imax dans les établissements Kinepolis et ses filiales,

dont le tout premier écran Imax du circuit en France,

dans son Kinepolis historique de Nîmes (Gard).

*Vox Cinemas est présent aux Émirats arabes unis, mais aussi en Arabie saoudite, à Oman, à Bahreïn, en Égypte, au Koweït et au Liban, pour un total de 57 cinémas et 573 salles.

A.A.

CineEurope 2025 : Pathé Cinémas honoré

L’Union internationale des cinémas (Unic) a

annoncé le programme de sa 34 e Convention

qui se tiendra du 16 au 19 juin prochains à

Barcelone. Le circuit leader français y recevra

le prix de l’Exploitant de l’année.

©Anke Hofmann-Film Expo Group

Le traditionnel “International Exhibitor of

the Year Award” sera donc décerné cette

année à Pathé Cinémas, et remis à Barcelone

à son président en personne, Jérôme Seydoux.

Autre lauréat déjà connu pour 2025, Tomasz

Jagiełło, CEO de Helios Poland et co-fondateur

de la Polish New Cinema Association,

recevra le UNIC Award of Achievement,

soit le “prix ​de la réussite”.

Concernant le programme de CineEurope

2025, la Suède sera le pays à l’honneur, et

au centre d’un focus le premier jour de la

convention. Parmi les autres conférences

et tables rondes de cette édition, qui seront introduites

par Boxoffice, on notera une session sur les réseaux sociaux,

ou encore une discussion, dans le cadre du “programme

People” de l'UNIC, sur l’emploi et le recrutement.

La “Executive Roundtable” de CineEurope, le lundi matin,

réunira Andrew Cripps, directeur de la distribution salles

de Disney, Fernando Evole, vice-président de Cinépolis

pour l’Europe, Moyen-Orient et Asie, Jane Hastings, PDG

d'EVT, et Adon Quinn, PDG de Muvi Cinemas. Y seront

analysés les marchés respectifs des intervenants, qui

partageront leurs stratégies pour l’avenir du secteur.

Parmi les présentations des studios, Lionsgate ouvrira le

bal le lundi 16 juin, suivi de Sony Pictures. Universal,

StudioCanal et Warner se succèderont le mardi 17,

Paramount et Disney le mercredi 18, et Angel Studios

clôturera le jeudi 19. Enfin, dans le cadre du salon qui

accueillera de nombreux fournisseurs, on notera une

rencontre avec l'ICTA (International Cinema Technology

Association), sans oublier les séminaires Coca-Cola.

Les inscriptions à la convention sont ouvertes via le site

de CineEurope.

N°490 / 16 avril 2025

23


International

©Jerod Harris Getty Images for CinemaCon

Michael O'Leary, président directeur général de Cinema United, lors du discours du "State of Industry"

CINEMACON 2025

UN PLAIDOYER POUR L’EXCLUSIVITÉ SALLE

La convention de Cinema United – anciennement Nato, soit l’association nationale des cinémas

américains – organisée au Caesars Palace de Las Vegas a été l’occasion pour de nombreux acteurs

de l’industrie américaine d’affirmer l’importance de l’exclusivité de la salle, et d’avancer des

idées, avec les studios, pour inciter les spectateurs à se déplacer au cinéma.

À l’occasion du traditionnel discours du “State of the

Industry”, Michael O’Leary, président directeur général

de Cinema United, a rappelé que, malgré des signes de

reprise, l’industrie du cinéma n’a pas encore retrouvé un

équilibre durable, et que les solutions transitoires mises

en place durant la pandémie ne peuvent constituer un

avenir certain pour la filière. Pour lui, il est nécessaire de

construire un modèle fondé sur des objectifs communs,

impliquant autant la distribution que l’exploitation.

Accentuer l’exclusivité des salles

La baisse de fréquentation des cinémas nord-américains

au premier trimestre a poussé les exploitants à se pencher

sur les marchés internationaux qui, pour la plupart, ont

mieux traversé les difficultés liées à une offre de studios

particulièrement faible. Mais l’absence de productions

locales ne suffisent pas à expliquer à elles seules le retard

des cinémas d’Amérique du Nord par rapport à leurs

homologues internationaux. Pour Alejandro Ramirez

Magaña, PDG de Cinépolis, la reprise plus rapide de

certains marchés étrangers est principalement due à la

durée plus longue de leur fenêtre d’exclusivité salle : elle

est en moyenne de 75 jours en Europe et de 60 jours en

Amérique latine, contre 30 jours seulement aux États-

Unis. Un constat partagé par Michael O’Leary, qui a

avancé que la réduction des fenêtres nord-américaines

nuit surtout à la fréquentation des 20 à 100 films les plus

vus, dont le box-office a chuté en moyenne de 32 % par

rapport à l’avant-Covid – contre 10 % pour les 20 plus

gros succès. Le président de Cinema United a souligné

que la France se distingue très nettement des autres pays

tant par la durée de l’exclusivité salle que par la reprise

du box-office, avant d’appeler à une fenêtre d’exclusivité

des salles de minimum 45 jours.

Cette proposition, également avancée par Alejandro

Ramirez Magaña – qui souhaite que cette fenêtre soit

« mondiale » –, a été applaudie par les exploitants présents.

Du côté des studios, Andrew Cripps, directeur de la

distribution en salles de Disney, a souligné que la major

possédait la plus longue fenêtre d’exclusivité salle de tous

les grands studios d’Hollywood. Enfin, sans prôner

explicitement une fenêtre de 45 jours, Adam Bergerman,

président de Sony Pictures Releasing, a reconnu que « un

client nord-américain sur trois pense qu’un film en salles

sera disponible chez lui en moins d’un mois. Cette perception

nuit à tous les films, quel que soit leur genre, et affaiblit la

raison même qui pousse à aller au cinéma. La croissance du

box-office ne peut se faire sans une modification de la

perception du public ». À ce sujet, Michael O’Leary, a

recommandé de ne plus promouvoir les options de

visionnage à domicile pendant que les films sont encore

à l’affiche, et d’accorder une place centrale au slogan

“Only in Theatres” dans les campagnes de communication.

Quant à Amazon MGM, qui sort certains films

directement sur Prime Video, son directeur de la distribution

nationale, Kevin Wilson, a assuré aux exploitants

que « l’engagement d’Amazon [envers les salles] est réel »,

promettant de sortir 14 titres en salles en 2026.

24 N°490 / 16 avril 2025


©Jerod Harris Getty Images for CinemaCon

©Jerod Harris Getty Images for CinemaCon

À travers l’intervention de ses talents, Amazon MGM avait à cœur de signifier aux exploitants que la majorité

de ses films sortiront en salles.

Gareth Edwards, Mahershala Ali et Scarlett Johansson sont venus présenter Jurassic World : Renaissance

(sortie le 4 juillet en France chez Universal).

Travailler ensemble pour améliorer l’expérience

cinéma

Bien évidemment, penser une fenêtre d’exclusivité salle

ne peut se faire sans une réflexion autour des motivations

des spectateurs à se déplacer au cinéma. À ce titre, Michael

O’Leary a rappelé l’importance de maintenir des standards

élevés dans l’expérience en salle, quel que soit le type de

format. Il a noté que les plus grands écrans (PLF, Imax…)

représentent aujourd’hui 9 % du box-office mondial,

mais ne doivent pas devenir l’unique justification du

déplacement des spectateurs. Chris Aronson, président

de la distribution salles de Paramount, a de son côté

proposé d’étendre les tarifs réduits du matin jusqu’à 18h,

et le passage d’un jour par semaine à tarif réduit à deux

jours ou encore de présenter des offres quotidiennes sur

la confiserie. Il a également appelé à réduire le nombre

de bandes-annonces avant un film à un maximum de 4

ou 5, et à supprimer les publicités pendant l’avant-séance.

Une idée aussi avancée par Jeff Goldstein, président de

la distribution domestique de Warner Bros., qui a proposé

de rallonger les bandes-annonces – en particulier pour

les films majeurs – au sein d’une avant-séance plus courte

et plus percutante.

Enfin, Michael O’Leary a mis en avant le besoin de

concertation et d’entente entre les différents acteurs. Le

président de Cinema United a notamment exprimé des

critiques à l’égard de certaines contraintes imposées aux

exploitants, comme la programmation tardive de films

familiaux, peu adaptée à la réalité des publics. Il a plaidé

pour une meilleure prise en compte des spécificités locales,

en particulier pour les cinémas indépendants et ceux des

zones rurales, qui doivent selon lui bénéficier d’un

meilleur accès aux films dès leur sortie. Cet effort collectif

doit s'accompagner d’une stratégie marketing renforcée,

partagée entre studios et exploitants. En effet, Michael

O’Leary a cité une étude montrant que la notoriété des

nouveaux films avait fortement diminué, 38 % de titres

en moins atteignant un niveau de reconnaissance significatif

avant leur sortie. Le président de Cinema United

a ainsi appelé à un travail collectif pour que chaque sortie

nationale soit identifiée par au moins un spectateur sur

deux : « Le monde n’est plus celui d’hier, et si nous voulons

exploiter pleinement notre potentiel collectif, nous devons

faire les choses autrement. »

En collaboration avec Boxoffice Pro US

Fenêtre d’exclusivité salle par rapport à la reprise de la fréquentation

L’axe des ordonnées (vertical) indique à quel point la fréquentation pour un pays donné en 2023-2024 se rapproche de

celle de 2017-2019. L’axe des abscisses (horizontal) indique la durée de la fenêtre d’exclusivité salle en 2023-2024. Ainsi,

les États-Unis (dont le point est situé en bas à gauche) ont retrouvé moins de 68 % de leur fréquentation prépandémique,

et ont en parallèle une fenêtre salle de moins de 40 jours. À l’inverse, la France (en haut à droite) a retrouvé près de 90 %

de sa fréquentation en 2023-2024, grâce notamment à une fenêtre salle de plus de 120 jours en moyenne.

The Cinema Foundation

lance un programme

de bandes-annonces

Dans la foulée du CinemaCon, où la question de

l’avant-séance et des bandes-annonces a beaucoup

été discutée, la branche caritative de Cinema United a

annoncé le programme Sneak Peek Showcase, qui sera

diffusé en salles les 22 et 24 avril. L’idée a été suggérée

par Eddy Duquenne, à l’image du Discovery Day

organisé dans ses salles Kinepolis. Il s’agit donc de

proposer au public des cinémas américains une

compilation de 70 minutes de films-annonces et

d’images inédites, notamment celles qui ont été

montrées aux professionnels au CinemaCon. Tous les

grands studios hollywoodiens – Sony, Lionsgate,

Warner, Universal, Focus Features, Amazon MGM,

Paramount et Disney – y participent. Ce programme

s’inscrit dans la campagne “@The Movies”, lancée par la

Cinema Foundation, avec le soutien de Fandango et

Coca-Cola. Il permettra aussi aux étudiants des écoles

de cinéma partenaires de créer du contenu spécial. Les

billets pour le Sneak Peak Showcase sont en vente au

prix de 3 dollars et les bénéfices seront reversés à des

associations caritatives.

C.V.

Source: Comscore, Independent Sources

N°490 / 16 avril 2025

25


Miscellanées

PROCHAINE CNACi

DATES DEMANDEUR ENSEIGNE DU PROJET ÉCRAN(S) PLACES DEMANDE VILLE DÉPART. AGGLO

11/06/25 SAS DE L'ÉTOILE L'ÉTOILE 5 719 Projet de création Caudry Nord

Communauté d'agglomération

du Caudrésis - Catésis

Soutiens

AFCAE

PETITE-ANNONCE

Poste de

DIRECTRICE.EUR

d’un cinéma neuf de 4 salles

à Milly-la-Forêt (Essonne).

Envoyez votre CV à :

ensembleaucinema@gmail.com

Inédits

The Life of Chuck de Mike Flanagan (Nour

Films, 11 juin)

Köln 75 d’Ido Fluk (Metropolitan Films, 25 juin)

À feu doux de Sarah Friedland (Arizona Distribution,

9 juillet)

©Studiocanal

UGC décerne

son premier Prix cinéma des enseignants

La première édition du prix créé par le groupe a vu La

Plus Précieuse des marchandises être récompensé. Toute

la communauté enseignante, de la maternelle au lycée,

était invitée à voter pour son film préféré parmi une

sélection de dix sorties de 2024 « sélectionnées pour leur

pertinence pédagogique », précise UGC. 200 enseignants

étaient ainsi présents lors de la cérémonie qui s’est

tenue le 8 avril à l’UGC Ciné Cité Bercy. Le réalisateur

Michel Hazanavicius a tenu à les remercier pour avoir

« trouvé de la valeur à ce film. On a essayé de raconter de

la manière la plus juste possible cette histoire, qui fait

référence à une autre histoire plus grande qui n’est pas

toujours simple à raconter. Merci d’avoir salué notre travail

dont nous sommes tous très fiers ».

De son côté, Brigitte Maccioni, présidente-directrice

générale d’UGC, a souligné que « UGC est une entreprise

engagée. À travers ce nouveau Prix des enseignants, je suis

très fière que nous puissions mettre en valeur le rôle essentiel

des enseignants. Le cinéma est un formidable outil pédagogique,

qui éclaire, émeut et encourage l’esprit critique. Je

sais que cinéma et monde enseignant partagent ce même

objectif d’émancipation et de curiosité. »

Pour rappel, La Plus Précieuse des marchandises est adaptée

du conte de Jean-Claude Grumberg, et dresse l’histoire

d’un couple de bûcherons polonais pendant la Seconde

guerre mondiale, qui recueille un bébé juif jeté d’un

train. Sorti le 20 novembre sous pavillon Studiocanal,

le film a enregistré plus de 610 000 entrées.

Jeune public

Jardin d’été de Shinji Shômai (Survivance, 4 juin)

Répertoire

Lili Marleen de Rainer Werner Fassbinder

(Carlotta Films, 28 mai)

The Doom Generation de Gregg Araki (Capricci,

juin 2025)

Le Boucher de Claude Chabrol (Tamasa Distribution,

9 juillet)

Moulin Rouge de John Huston (Splendor Films,

30 juillet)

Quelque chose d’autre de Věra Chytilová

(Contre-jour Films, septembre ou octobre 2025)

La Reine Margot de Patrice Chéreau (Malavida,

octobre 2025)

ADRC

Séances accompagnées

Sauve qui peut d’Alexe Pouline (Singularis

Distribution, 4 juin)

My Stolen Planet de Farahnaz Sharifi (Contrejour

Films, 25 juin)

GNCR

Soutiens

Le Rendez-vous de l’été de Valentine Cadic

(New Story, 11 juin)

Jeunesse (Retour au pays) de Wang Bing (Les

Acacias, 9 juillet)

Recommandations

Perla d’Alexandra Makarová (Maverick Distribution,

juin 2025)

Reflet dans un dimant noir de Hélène Cattet

et Bruno Forzani (UFO Distribution, 25 juin)

La Plus Précieuse des marchandises est le premier film d’animation de Michel Hazanavicius.

AGENDA DE LA PROFESSION

AG CHAMBRE SYNDICALE DES CINÉMAS DE NORMANDIE 23 et 24/04/25 SAINT-LO

AG CHAMBRE SYNDICALE DES CINÉMAS DE LA RÉGION

NORD-PAS-DE-CALAIS

28 et 29/04/25 BOULOGNE-SUR-MER

RENCONTRES NATIONALES ART ET ESSAI 11 au 13/05/25 CANNES

FESTIVAL DE CANNES 13 au 24/05/25 CANNES

AG DU SLEC 26 et 27/05/25 LYON

JOURNÉE DE L'ANIMATION KMBO 03/06/25 PARIS

SÉMINAIRE CINÉO 11 au 13/06/25 CHARTRES

CINEEUROPE 2025 16 au 19/06/25 BARCELONE

AG DU SCARE 17/06/25 PARIS

RENCONTRES DU CINÉMA INDÉPENDANT 17 au 19/06/25 PARIS ET RÉGION PARISIENNE

RENCONTRES ART ET ESSAI DE BRETAGNE 24 au 28/06/25 DINARD

RENCONTRES PROFESSIONNELLES UCA-BIARRITZ 26 ET 27/06/25 BIARRITZ

FEMA - FESTIVAL LA ROCHELLE CINÉMA 27/06 au 05/07/25 LA ROCHELLE

FÊTE DU CINÉMA 29/06 au 02/07/25 FRANCE

STUDIOSHOW 03 et 04/07/25 PARIS

FESTIVAL DU FILM FRANCOPHONE D'ANGOULÊME 25 au 30/08/25 ANGOULÊME

CONGRÈS DES EXPLOITANTS FNCF 22 au 25/09/25 DEAUVILLE

26 N°490 / 16 avril 2025



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• Facturation : gestion complète du processus de facturation auprès

des éditeurs de films

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cinémas

* sur la fréquentation 2024 des cinémas programmés

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