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LG-267-gemengen

À l’heure où les cybermenaces ne cessent de croître, le Luxembourg avance à pas fermes pour renforcer la sécurité de son écosystème numérique – notamment dans le sillage de la directive européenne NIS2, qui revoit de fond en comble les obligations en matière de cybersécurité. Mais quel est l’état réel de la cybersécurité au Luxembourg ? La directive NIS2, qui est entrée en application en octobre 2024, agit, sur le papier, comme un électrochoc : elle pousse à la structuration d’une cybersécurité moins passive et plus active. (...)

À l’heure où les cybermenaces ne cessent de croître, le
Luxembourg avance à pas fermes pour renforcer la sécurité de son
écosystème numérique – notamment dans le sillage de la directive
européenne NIS2, qui revoit de fond en comble les obligations en
matière de cybersécurité. Mais quel est l’état réel de la cybersécurité
au Luxembourg ? La directive NIS2, qui est entrée en application
en octobre 2024, agit, sur le papier, comme un électrochoc :
elle pousse à la structuration d’une cybersécurité moins passive et
plus active. (...)

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MAI / JUIN 2025 - N˚267

www.gemengen.lu

JULIAN ZACHARA ET

MEIKE ENSCH

Betic, part of Sweco | Confort, sécurité, technologie : l’ingénierie technique

au service de la santé

CYRILLE LELONG

Alliance Saveurs & Santé

Une nouvelle ère de la

restauration hospitalière et du

service catering

M. CORCUERA ET C. MAUNY

Proximus NXT Luxembourg

Business ONE, la réponse aux

défis des PME

MARTINE DEPREZ

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3

ÉDITO

Cybersécurité : le Luxembourg

est-il vraiment prêt ?

PAR PIERRE BIRCK

À l’heure où les cybermenaces ne cessent de croître, le

Luxembourg avance à pas fermes pour renforcer la sécurité de son

écosystème numérique – notamment dans le sillage de la directive

européenne NIS2, qui revoit de fond en comble les obligations en

matière de cybersécurité. Mais quel est l’état réel de la cybersécurité

au Luxembourg ? La directive NIS2, qui est entrée en application

en octobre 2024, agit, sur le papier, comme un électrochoc :

elle pousse à la structuration d’une cybersécurité moins passive et

plus active. Alors, finies les bonnes intentions, place maintenant

aux obligations ?

Du côté du secteur public, le Luxembourg a sans nul doute déjà

construit de solides fondations. Le Haut-Commissariat à la

Protection Nationale (HCPN), en tant qu’ANSSI (Agence nationale

de la sécurité des systèmes d’information), joue un rôle central

dans la mise en œuvre de la stratégie cybersécurité. Et quand

GOVCERT.LU répond aux incidents pour l’État, le comité interministériel

de coordination en matière de cyber prévention et de

cybersécurité, lui, a plusieurs missions de veille, de monitoring ou

de conseil. Si l’ensemble de ces maillons institutionnels assurent

une certaine résilience au niveau public et national, cette organisation

reste encore largement centralisée. D’autres institutions

plus petites comme les communes qui sont aussi concernées par

la directive NIS2 en raison de leur gestion de certaines infrastructures

critiques, sont parfois moins bien dotées en compétences et

peuvent peiner à suivre le rythme de ces nouvelles normes.

la réalité est à nuancer. Si les grandes entreprises financières ou

technologiques sont souvent bien armées face aux cyberattaques,

les PME – qui constituent une très grande majorité du tissu économique

national – manquent encore de moyens, de temps, voire

d’information et de sensibilisation à ce sujet hautement critique.

D’avis d’acteurs au plus proche du terrain, nombre d’entre elles

n’ont pas encore pleinement intégré que la cybersécurité est un

enjeu crucial en matière de gouvernance.

Avec NIS2, pas question non plus de créer des effets pervers. À trop

normaliser les besoins, on peut parfois oublier de personnaliser

l’offre. Une PME n’a pas les mêmes moyens qu’une multinationale

ou qu’une banque, tout comme une commune n’a pas les mêmes

budgets et compétences qu’un ministère. La cybersécurité est un

sujet qui touche tout le monde, du haut fonctionnaire au citoyen,

du CEO au collaborateur. Ce n’est plus seulement un sujet technique

ou réglementaire, mais bien une thématique qui touche à la

souveraineté nationale, à la continuité des services publics, à la

confiance des citoyens et au bon fonctionnement des entreprises

et de l’économie. Le Luxembourg avance dans la bonne direction

et a toutes les cartes en main pour devenir une place forte. Parce

que tant que seuls les mieux armés pourront se protéger, la cybersécurité

restera un rempart aux fondations fragiles. Il est temps de

la rendre accessible à tous, et non d’en faire un luxe. Car demain, il

sera trop tard pour construire dans l’urgence ce qui aurait pu être

bâti dans la prévention.

De côté du secteur privé, le monde économique luxembourgeois

est tout aussi contrasté même si le pays se classe 13 e mondial et 6 e

européen selon l’indice mondial de sécurité 2020, un classement

qui reflète à la fois l’investissement des grands acteurs établis

au Grand-Duché et le dynamisme du territoire puisque plus de

300 entreprises opèrent aujourd’hui dans ce domaine. Pourtant


4

| DOSSIER

LËTZEBUERGER GEMENGEN

Publication éditée par Living Green sàrl-s

www.gemengen.lu

Société éditrice

Living Green sàrl-s

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange

Régie publicitaire

Julien Malherbe

julienm@livinggreen.lu

SANTÉ

DIGITALISATION

Administration

Lucia Ori

Tél. 58 45 46 29

secretariat@livinggreen.lu

Rédaction

Pierre Birck

pierreb@livinggreen.lu

Barbara Pierrot

barbarap@livinggreen.lu

Adeline Jacob

Julien Menegalli

SOMMAIRE

Conception et réalisation graphique

Elodie Malherbe

elodiem@livinggreen.lu

Photographie

Nader Ghavami / Photopro Luxembourg

Yves Kortum

Freepik

10

au

COVERSTORY

Betic, part of Sweco

Confort, sécurité, technologie : l’ingénierie technique

service de la santé

Impression

Imprimerie Centrale

SANTÉ

14 | Alliance Saveurs & Santé

Une nouvelle ère de la restauration hospitaliere et

du service catering

16 | Stëftung Hëllef Doheem

Le futur du soin

18 | Caisse Médico-Complémentaire Mutualiste

Un nouveau comité de direction en place pour accélérer

la transformation stratégique vers une CMCM 2.0

20| BDO

Quand la digitalisation devient levier de bien-être au

travail

22 | Luxcontrol S.A.

Un Cyberscore pour évaluer et renforcer la cybersécurité

© Living Green

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.

Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la

rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord

de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas

restitués. Les reportages signés n’engagent que

leurs auteurs.

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et

peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne

pourrait nullement être tenu pour responsable.

SECTEUR ASSOCIATIF

24 | PwC Luxembourg

Les nouveaux défis de gouvernance pour le secteur

associatif

ISSN 3093-110X


5

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE IMMOBILIER ET CONSTRUCTION ACTUALITÉS COMMUNALES

DIGITALISATION

IMMOBILIER ET CONSTRUCTION

28 | Proximus NXT Luxembourg

Business ONE, la réponse aux défis des PME

54 | Fondation pour l’Accès au Logement

Un chantier pour faire triompher le droit au logement

30 | SIGI - Syndicat Intercommunal de Gestion

Informatique

Le SIGI fait le point

34 | Fujitsu Luxembourg

Agentic AI : automatiser, collaborer, transformer

56 | GEOFOR Constructions S.A.

Bâtir la confiance, forer l’avenir

60 | Julien Cajot S.e.c.s.

1.136 panneaux pour de l’asphalte plus vert

36 | itrust consulting

La cybersécurité : Une chance pour les vendeurs — un

cauchemar pour les initiés

38 | Ministère de la Digitalisation

Elisabeth Margue, Stéphanie Obertin et Lex Delles ont

présenté l’initiative stratégique « accélérer la

souveraineté numérique 2030 »

ACTUALITÉS COMMUNALES

64 | Ministère des Affaires intérieures

Un partenaire des communes

66 | Commune de Leudelange

Leudelange, une commune en transition

ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE

44 | Klima-Agence G.I.E.

L’électromobilité, une affaire communale

46 | SCE Sàrl Electrical Energy

Vers un Luxembourg électrique

48 | Syndicat des eaux du barrage d’Esch-sur-Sûre

Le SEBES au fil de l’eau

72 | Commune de Mertzig

Les enfants, notre avenir !

78 | Commune de Frisange

Bâtir la commune de demain

84 | Commune de Betzdorf

Betzdorf fait le point

88 | Commune de Schuttrange

Schuttrange en perspectives

92 Les

PORTRAIT

MARTINE DEPREZ - ministre de la Santé et de la Sécurité sociale

coefficients du succès


6

INDEX

10 | JULIAN ZACHARA

Ingénieur HVAC-Sanitaire

Betic, part of Sweco

10 | MEIKE ENSCH

Team Manager Healthcare

Betic, part of Sweco

14 | CYRILLE LELONG

Directeur

Alliance Saveurs & Santé

16 | BENOÎT HOLZEM

Directeur général

Stëftung Hëllef Doheem

18 | PIT VAN RIJSWIJCK

Chief Product Officer

CMCM

18 | FABIO SECCI

Directeur financier

CMCM

18 | PATRIC DE WAHA

Chief Digital Officer

CMCM

20 | PAUL HEINZ

Consultant Marché Local

BDO Luxembourg

20 | MAXIME CHAMPION

CEO

eSST

22 | CYRIL BASILE

Consultant cybersécurité

Luxcontrol

22 | OLIVIER ANTOINE

Directeur technique

pour les services de

cybersécurité

Luxcontrol

22 | SÉBASTIEN WEILAND

Directeur des systèmes

d’informations

Luxcontrol


7

24 | TIPHAINE GRUNY

Partner audit

PwC Luxembourg

24 | ALEXANDRE LAMBIN

Partner International

audit

PwC Luxembourg

28 | CÉDRIC MAUNY

Strategic Advisor en

cybersécurité

Proximus NXT

Luxembourg

28 | MARIELLA CORCUERA

Product Manager

Proximus NXT Luxembourg

30 | PHILIPPE MEYERS

Président

SIGI

34 | STEVE HEGGEN

Head of technologies &

innovations

Fujitsu Luxembourg

36 | CARLO HARPES

Managing Director

itrust consulting

44 | PETER RECKING

« Ladelotse »

Klima-Agence

44 | FENN FABER

Directeur

Klima-Agence

46 | STEPHANO D’ANGELO

CEO

SCE

48 | ANDRÉ WEIDENHAUPT

Président

SEBES

54 | GILLES HEMPEL

Directeur

Agence Immobilière Sociale

56 | VINCENT SPITZ

Chief Operating Officer

Geofor

56 | EMANUELE TOTARO

CEO & Group CFO

Geofor

64 | LÉON GLODEN

Ministre

Ministère des Affaires

intérieures

66 | LOU LINSTER

Bourgmestre

Commune de Leudange


8

72 | MIKE POIRÉ

Bourgmestre

Commune de Mertzig

72 | AENDER SCHROEDER

Secrétaire communal

Commune de Mertzig

72 | GILLES WALTZING

Chargé de gestion

Commune de Mertzig

78 | ROGER BEISSEL

Bourgmestre

Commune de Frisange

84 | MARC RIES

Bourgmestre

Commune de Betzdorf

88 | CLAUDE MARSON

Bourgmestre

Commune de Schuttrange

88 | SERGE EICHER

Échevin

Commune de Schuttrange

88 | ANDY KISER

Échevin

Commune de Schuttrange

92 | MARTINE DEPREZ

Ministre de la Santé et

de la Sécurité sociale


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Câble de recharge

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Interface web

Compatible avec PV

Maison unifamiliale

Immeuble résidentiel

Montage intérieur

et extérieur

Cable de recharge

Interface web

Compatible avec PV

Contrôle d’accès

Données techniques

Données techniques

Puissance de charge * jusqu’à 22 kW

Equipement de charge Prise de type 2

Autorisation

Via App

Communication

OCPP 1.6 J

Connectivité

WLAN / Ethernet

Gestion de la charge Statique en option

Fontion de délestage Oui

Interface utilisateur Voyant d’état LED ou via App

Niveau de protection IP 55, IK 10

Fusible électrique RCD type A capteurs de courant

de défaut DC 6 mA

Communication EV IEC 618511

Couleur

Blanc / Vert

Puissance de charge * jusqu’à 22 kW

Equipement de charge Câble de charge de 5 m

Autorisation

RFID

Communication

OCPP 1.6 SOAP & JSON

Modbus TCP

Connectivité

Ethernet, LTE, Bluetooth

Gestion de la charge Statique & dynamique

Clustering

illimité

Fontion de délestage Oui

Compteur d‘énergie MID Energy Meter

Interface utilisateur Voyant d’état LED

Web Interface

Niveau de protection IP 56, IK 10

Fusible électrique RCD type A capteurs de courant

de défaut DC 6 mA

Communication EV IEC 618511; ISO 15118

Couleur

Devant : Gris, Derrière : Noir,

Boîtier : Gris foncé

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Nos Bundles comprennent :

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L’installation comporte : 10 m câble électrique, 10 m câble délestage, 10 m câble de communication, 1 percée murale

pour passage des câbles, Fusibles de protection, Canal de câbles 32 30 mm & Accessoires de montage.


10

| COVERSTORY

CONFORT, SÉCURITÉ,

TECHNOLOGIE :

L’INGÉNIERIE

TECHNIQUE AU

SERVICE DE LA SANTÉ

Un projet hospitalier d’envergure s’apprête à transformer le paysage

des soins de santé au Luxembourg : la création du Südspidol

à Esch-sur-Alzette. Derrière cette réalisation ambitieuse, une ingénierie

de pointe s’engage au service du confort, de l’innovation

et de la durabilité. Rencontre avec Meike Ensch, Team Manager

Healthcare, et Julian Zachara, ingénieur HVAC-Sanitaire, tous deux

membres de Betic, part of Sweco.

Quels sont les axes de transformation

du projet sur lequel vous travaillez et

comment s’articulent vos missions ?

ME : Concernant le Südspidol, le projet

consiste à regrouper les activités hospitalières

du CHEM (Centre Hospitalier

Emile Mayrish), actuellement réparties

sur trois sites : Niederkorn, Dudelange et

Esch-sur-Alzette, dans un nouvel hôpital

unique à Esch. Südspidol deviendra ainsi

un pôle de santé de grande envergure au

sud du Luxembourg, avec une surface de

plancher brute de 121.000 m² et environ

600 lits, dont la majorité en chambre

individuelle.

JZ : Nous intervenons ici sur les études

techniques liées aux installations HVAC,

sanitaires et électriques, avec un important

travail de coordination internationale.

Nous sommes responsables de

l’ensemble des phases de conception, de

l’avant-projet à la conception d’exécution.

Notre expertise couvre également

la conception et la coordination BIM,

les procédures d’autorisation, les appels

d’offres, le contrôle budgétaire, la gestion

des travaux et la mise en service.

Comment les choix techniques et architecturaux

faits pour le Südspidol participent-ils

concrètement au confort et à

la continuité des soins ?

ME : Le Südspidol a été pensé dans

les moindres détails pour garantir un

haut niveau de confort, autant pour les

patients que pour le personnel. Une

attention particulière a été portée à

l’éclairage naturel : chaque chambre est

baignée de lumière du jour, grâce à une

architecture qui évite toute sensation

d’enfermement.

JZ : Ce qui est moins visible, mais tout

aussi important, c’est le confort acoustique.

Dans les chambres, nous avons

veillé à ce que le niveau sonore des sources

de bruit extérieures et intérieures ne

dépasse pas 30 décibels, ce qui est extrêmement

bas et proche du silence, afin que

les patients puissent vraiment se reposer.

Pour atteindre cela, nous avons utilisé des

matériaux acoustiques spécifiques dans

les plafonds, les murs et les sols. Dans un

environnement hospitalier, le bruit peut

être très anxiogène, donc cette attention

au calme est essentielle.

Il y a également le volet thermique, avec

des plafonds chauffants et rafraîchissants.

Le bâtiment tire parti des énergies

renouvelables : des panneaux photovoltaïques

permettent de couvrir une partie

des besoins en électricité, tandis que la

géothermie est utilisée pour chauffer et

refroidir l’ensemble. La chaleur résiduelle

des machines frigorifiques est utilisée en

été pour alimenter les réchauffeurs d’air

des appareils de ventilation. De plus, l’eau

de pluie est utilisée pour l’arrosage des

installations extérieures. Chaque patient

pourra, depuis son lit, contrôler la température,

ou encore la lumière via une

tablette connectée. Ce sera un hôpital

hautement technologique, mais toujours

au service du confort humain.

Quels ont été les principaux défis rencontrés

dans le cadre de ce projet ?


11

Julian Zachara et Meike Ensch

JZ : Le respect des normes à la fois luxembourgeoises

et allemandes a été un défi

majeur, toute la conception devait s’aligner

sur des standards très rigoureux.

Cela a nécessité un vrai travail de réadaptation

et beaucoup d’échanges pour uniformiser

les pratiques. Ce qui a vraiment

challengé le tout, c’est la dimension internationale

du projet. Nous avons travaillé

avec des partenaires de Belgique, d’Allemagne,

de Pologne, du Vietnam… Chaque

pays a sa propre manière d’aborder la planification

hospitalière, son propre niveau

de détail à chaque phase du projet. Il a

donc fallu expliquer, ajuster, coordonner,

tout en respectant les attentes du client

luxembourgeois.

ME : La communication entre tous ces

acteurs, l’harmonisation des méthodes, le

suivi de la documentation, la vérification

des plans et des symboles utilisés : tout

cela a représenté un vrai défi de coordination.

Mais c’est aussi ce qui rend ce

projet particulièrement intéressant : on

apprend énormément, humainement et

techniquement.

Il ne s’agit pas seulement

de construire des bâtiments

fonctionnels aujourd’hui,

mais de garantir qu’ils

resteront pertinents et

conformes demain

JZ : C’est vrai que c’est un défi de respecter

les normes qui évoluent chaque

année. En décembre 2024, par exemple, il

y a eu une série de mises à jour de certaines

normes luxembourgeoises. Le

chantier s’étalera sur plusieurs années

et l’un des défis majeurs sera d’anticiper

les normes futures, mais aussi les évolutions

techniques, notamment en matière

d’équipements hospitaliers. Il ne s’agit

pas seulement de construire des bâtiments

fonctionnels aujourd’hui, mais

de garantir qu’ils resteront pertinents et

conformes demain.

Quelles spécificités distingue-t-on

dans la conception d’un hôpital par

rapport à un bâtiment plus classique ?

ME : Travailler sur un hôpital, c’est vraiment

une autre dimension. Contrairement

à un bâtiment résidentiel ou administratif,

ici, chaque décision technique

peut avoir un impact direct sur la vie des


12

standards. Une petite modification dans

la conception d’une chambre peut avoir

un impact énorme sur l’ensemble du

système.

ME : Travailler sur des projets de la sorte

est une véritable chance. Planifier un

hôpital comme celui-ci, avec des systèmes

sanitaires, HVAC et électriques aussi spécifiques,

c’est une opportunité rare. Cela

est un immense défi, mais également une

grande source de motivation. Bien sûr, il

y a beaucoup de travail et de moments

stressants, mais, quand vous atteignez

vos objectifs et que vous voyez ce projet

prendre forme, c’est un contentement

considérable. Et au-delà de la satisfaction

technique, il y a la fierté de savoir que ce

bâtiment va apporter un réel soulagement

à ceux qui en ont besoin. C’est gratifiant

de pouvoir offrir un lieu bien conçu et

autant adapté aux patients. Ce n’est pas

juste un hôpital, c’est un endroit où trouver

soin et confort dans des périodes difficiles.

Finalement ce qui nous motive le

plus, c’est savoir que nous contribuons à

un projet qui aura un véritable impact sur

la vie des gens.

patients. On ne peut pas se permettre de

couper l’eau ou l’électricité pendant deux

heures pour effectuer des travaux comme

on le ferait dans un immeuble de bureaux.

Tout doit être anticipé, sécurisé, doublé…

voire triplé.

Un autre point important est la gestion

des urgences. L’hôpital doit être autonome.

Si le courant venait à manquer, il y

a des générateurs d’urgence pour assurer

son bon fonctionnement en toutes circonstances.

La sécurité est primordiale

et le bâtiment est conçu pour fonctionner

sans aucune faille, tout le temps, même

en cas de crise majeure.

JZ : Anticiper l’imprévisible fait partie

intégrante de la conception : un protocole

a d’ailleurs été mis en place pour répondre

à une éventuelle situation pandémique au

Südspidol. Si ce n’est pas quelque chose

que nous souhaitons utiliser, nous devons

tout de même être préparés à cette éventualité.

Dans ce cadre, des zones spéciales

seront construites afin de permettre une

meilleure séparation et prise en charge

des patients infectés. Ces derniers seront

dirigés vers les chambres de pandémie

par des ascenseurs et couloirs séparés.

Ces chambres seront maintenues en

dépression par rapport aux zones neutres

adjacentes. Cette adaptation de la ventilation

empêche ainsi toute contamination

entre les zones. Ces éléments sont

spécifiques à la conception d’un hôpital

et rendent ce type de projet bien plus

complexe que pour des bâtiments plus

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| SANTÉ

ALLIANCE SAVEURS & SANTÉ :

UNE NOUVELLE ÈRE DE LA RESTAURATION

HOSPITALIÈRE ET DU SERVICE CATERING

Et s’il était possible d’allier qualité,

santé et plaisir dans les

assiettes hospitalières ? C’est

le défi relevé et réussi d’Alliance

Saveurs & Santé. Née de

la volonté conjointe du CHEM et

de SERVIOR, cette coopérative

luxembourgeoise œuvre depuis

2021 pour une restauration

engagée et savoureuse. Entre

circuits courts, menus adaptés

aux régimes spécifiques et son

ambition de devenir un traiteur

remarqué et remarquable

sur le territoire, elle redonne

ses lettres de noblesse à la cuisine

hospitalière. Cyrille Lelong,

directeur, revient sur ce savant

mélange de goût, de fraîcheur

et d’organisation pointilleuse.

Une volonté de contrôle et de qualité

L’origine d’Alliance Saveurs & Santé provient

d’une idée simple mais ambitieuse

qui détonne dans le monde hospitalier.

Plutôt que de déléguer la restauration

à un prestataire extérieur, le Centre

Hospitalier Emile Mayrisch (CHEM) et

SERVIOR (Centres, Foyers et Services pour

personnes âgées) se sont associés dans

une collaboration commune en 2013 dans

le cadre de la livraison des repas adaptés

aux patients de la gériatrie de Dudelange

pour cofonder la société coopérative

« Alliance Saveurs & Santé » en 2020, c’est

à ce moment que ce projet de restauration

a vu le jour. « Quand la question de l’externalisation

est arrivée sur la table, les

responsables du CHEM ont contacté les

acteurs du marché. Malheureusement,

aucun d’entre eux ne répondaient aux

besoins. « C'est pourquoi les dirigeants

du CHEM et de SERVIOR, en l’occurrence,

Daniel Cardao - directeur financier du

CHEM et Alain Dichter - directeur général

de SERVIOR - ont pris l’initiative de

concrétiser leur partenariat en proposant

à leurs conseils d’administration respectifs

d’intensifier leur collaboration fontcionnant

depuis 2013. De cette initiative

et des décisions qui suivaient est née entre

autres notre propre structure commune

en 2020, avec pour but premier le développement

d’un programme de production et

restauration alimentaire en commun soulignant

ainsi la complémentarité des deux

entités au niveau de leurs services respectifs

», explique Cyrille Lelong, directeur

d’Alliance Saveurs & Santé depuis 2023.

L’objectif est clair : garantir et maîtriser la

qualité des repas servis aux patients.

Depuis son lancement en 2021, Alliance

Saveurs & Santé prépare et distribue

environ 600.000 repas par an. « Ceux-ci

sont répartis entre les patients hospitalisés,

les cafétérias d’Esch-sur-Alzette, de

Dudelange et de Niederkorn. Ce sont des

établissements qui fonctionnent 7j/7 et

365j/365 », précise le directeur.

Une restauration engagée et locale

Les dirigeants ont également affirmé dès

le départ leur volonté de s’ancrer sur le

territoire luxembourgeois et ses produits

du terroir. C’est l’un des piliers d’Alliance

Saveurs & Santé. « Nous essayons au

maximum de travailler avec des produits

frais et de saison issus de circuits courts.

Nous avons par exemple récemment été

labellisés « Sou schmaacht Lëtzebuerg »,

souligne-t-il. Ce label atteste de la qualité

locale des produits pour les menus servis

aux patients, à la cafétéria « ainsi qu’aux

crèches ou aux maisons relais que nous

livrons », rappelle le directeur. La production

des repas froids est réalisée sur


15

chaque site alors que les menus chauds

sont centralisés sur le site de Niederkorn.

Parmi les nombreux mets proposés,

Alliance Saveurs & Santé propose à côté

des mets raffinés et élaborés, des encas,

des sandwichs, mais aussi toute une

gamme de pâtisseries faites maisons :

cakes, muffins, cookies, etc. « Avec le

retour des beaux jours, nous préparerons

aussi des citronnades et des thés glacés.

Nos clients, qui sont à la fois les patients

du CHEM, mais aussi leurs familles, les

visiteurs, ainsi que les collaborateurs travaillant

à l'hôpital, en raffolent », sourit le

responsable.

Eric Schoels (chef des cuisines), Léa Drissi (responsable cafétérias & catering),

Umberto Palermo (responsable des achats) et Cyrille Lelong (directeur)

La gastronomie au service de la santé

En effet, la philosophie d’Alliance Saveurs

& Santé se trouve dans le nom de la société

puisqu’elle met l’accent sur le plaisir de

bien manger, même dans le milieu hospitalier

qui jouit d’une image encore trop

négative. « La restauration, c’est souvent le

moment fort de la journée pour un patient.

L’idée n’est pas seulement de nourrir, mais

de redonner le goût et le plaisir de manger

de bons produits sains pour la santé »,

explique le directeur. Qui plus est lorsque

les patients doivent suivre un régime ou

différentes contraintes médicales dans le

cadre de leur traitement ou guérison.

« Nous travaillons en étroite collaboration

avec les diététiciennes du CHEM

afin d’adapter les menus à chaque type de

régime. La présentation des assiettes, avec

des plats bien dressés, fait partie de nos

priorités. Une belle assiette met toujours

en appétit », déclare Cyrille Lelong.

Une organisation de tous les instants

Servir plusieurs centaines de repas de

qualité par jour ne s’improvise pas. Les

plus grandes forces d’Alliance Saveurs et

Santé résident dans l’anticipation et un

grand travail d’équipe. « Nous travaillons

sur des cycles de quatre semaines pour les

patients et des cycles de huit semaines

pour la cafétéria. Un acheteur dédié se

concentre à plein temps pour anticiper les

besoins, planifier les approvisionnements

et s’assurer que les produits nécessaires

soient disponibles en temps et en heure.

Et, dans une logique d’amélioration continue,

nos équipes se réunissent chaque

semaine pour analyser ce qui a bien

fonctionné et ce qui peut être amélioré »,

explique-t-il.

La coopérative met aussi l’accent sur les

animations. « Nous organisons des événements

pour sortir les clients de leur

quotidien ». Question environnement, la

société supprime peu à peu les plastiques

à usage unique et va les remplacer par un

système de consignes par automates.

Une activité catering en développement

« Nous disposons de l’équipement et des

compétences nécessaires pour répondre

à des demandes variées, grâce à un chef

spécialisé et des équipes expérimentées »,

souligne le directeur.

L’innovation est au cœur de l’ADN d’Alliance

Saveurs et Santé, qui renforce son

activité moyennant la valorisation du

savoir-faire des équipes permettant de

proposer des prestations sur mesure pour

des événements de tous types, ainsi que

des solutions de restauration adaptées aux

besoins des collectivités, notamment à

travers la livraison de repas équilibrés aux

crèches, maisons relais et autres structures

sociales.

Une manière d’élargir son champ d’action

tout en restant fidèle à sa mission : allier

saveurs, santé et service de qualité.

Alliance Saveurs & Santé :

Une expérience culinaire unique

et innovante à votre service

Découvrez nos services pour tous vos

événements. Alliant qualité, gastronomie

gourmande et innovation, nous

transformons vos repas en moments

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16

| SANTÉ

STËFTUNG HËLLEF DOHEEM :

LE FUTUR DU SOIN

Depuis un quart de siècle, la Stëftung Hëllef Doheem ne cesse de se

réinventer pour répondre aux besoins de celles et ceux qui nécessitent

des aides et soins à domicile. Mais cette fondation, pionnière

dans ce secteur, ne se contente pas de suivre les évolutions : elle les

devance. Benoît Holzem, son directeur général, nous invite à découvrir

un modèle unique où innovation et tradition s’entrelacent pour

offrir une assistance toujours plus adaptée, à la fois humaine et

technologique.

Vous avez récemment célébré les 25

ans de la fondation. Pouvez-vous nous

en dire plus sur son histoire ?

Quand on évoque notre histoire, il faut en

réalité remonter bien plus loin que nos 25

ans d’existence en tant que fondation. Nos

origines prennent racine dans les œuvres

caritatives des congrégations de frères et

de sœurs actives au Luxembourg dès les

18 e et 19 e siècles. À une époque où l’État

social n’existait pas encore, ce sont ces

communautés religieuses qui allaient soigner

les gens à domicile, en particulier

les plus démunis. Elles apportaient de la

nourriture, dispensaient des aides et des

soins – jouant ainsi un rôle fondamental

dans la prise en charge de leurs besoins.

Et cela, déjà à l’époque, en collaboration

avec les communes.

Cette longue tradition d’engagement a

naturellement évolué au fil du temps, mais

certaines valeurs sont restées intactes,

notamment notre lien fort avec les communes.

L’année dernière, à l’occasion

de notre anniversaire, nous avons tenu

à mettre en lumière cette collaboration

historique, qui reste aujourd’hui encore

primordiale pour nous. Elle se concrétise à

travers des accords pour accompagner les

résidents dans leurs sorties de proximité

(comme le « Mëttesdësch »), ou encore par

le financement de certains services essentiels

tels que le téléalarme, ce fameux bouton

rouge qui permet, en cas de chute ou

d’urgence à domicile, de déclencher l’intervention

rapide de nos équipes.

La célébration de nos 25 ans a aussi été

l’occasion d’un geste fort : la plantation

d’une centaine de rosiers dans les jardins

de nos centres de jour à travers le pays.

Il s’agit de la rose #yeswecare, créée par

l’asbl « Lëtzebuerger Rousefrënn », en

hommage à l’engagement de tous les soignants.

Plusieurs communes nous ont déjà

emboité le pas et nous serions heureux

d’en voir d’autres se joindre à cette initiative

en plantant ces rosiers dans leurs

parcs et parterres – un hommage durable à

toutes celles et ceux qui prennent soin des

autres au quotidien (voir encadré « Rose

#yeswecare »).

Quelles innovations majeures ont marqué

ces dernières années et comment

ont-elles amélioré l’accompagnement

des bénéficiaires ?

L’innovation est depuis toujours au cœur

de notre mission. Plutôt que de suivre les

tendances, nous cherchons à les devancer,

en imaginant des solutions concrètes pour

améliorer le quotidien des personnes que

nous accompagnons. Nous avons ainsi été

les premiers à lancer, à l’échelle nationale,

le service de téléalarme. De même, nous

avons initié les soins palliatifs à domicile,

de jour comme de nuit, en les finançant sur

nos fonds propres pendant plus de 15 ans,

avec le soutien du ministère de la Famille,

avant qu’ils ne soient pris en charge par

la CNS. Nous sommes d’ailleurs membre

fondateur d’Omega90, qui pratique les

soins palliatifs en milieu stationnaire. Par

ailleurs, nous avons introduit le concept

d’infirmière de liaison dans les hôpitaux

du pays et avons été les premiers à proposer,

dans les communes, des formations

destinées aux aidants – ces proches

qui prennent soin d’un membre de leur

famille à domicile. Ces cours existent toujours

et sont désormais financés par l’État.

Notre volonté d’innover s’exprime également

à travers la promotion des nouvelles

technologies. Nous avons, par exemple,

lancé plusieurs projets pour opérationnaliser

l’utilisation des « HoloLens », ces

lunettes connectées permettant à une

infirmière de notre centre de compétences

national d’assister à distance une

soignante sur le terrain. Si celle-ci n’a pas

l’expertise nécessaire pour un soin spécifique,

elle peut être guidée en temps réel

par l’infirmière, qui n’a plus besoin de se

déplacer. Autre avancée majeure : la « télésurveillance

». Cette technologie consiste

en la prise de paramètres vitaux à distance

– fréquence cardiaque, tension artérielle,

etc. – et nous permet un monitoring

24/24h de nos clients, un encadrement

renforcé et une réactivité comparable à

celle d’un hôpital, mais à domicile. Si une

alerte est déclenchée, nous pouvons réagir

immédiatement à travers le pays, en nous

concertant, si besoin, avec le médecin

traitant.

Depuis longtemps, nous menons aussi

des projets pilotes avec des hôpitaux,

notamment pour les patients atteints de

cancer. Les prises de sang ou le suivi de

certains paramètres peuvent ainsi être

réalisés directement à domicile, évitant

aux patients des allers-retours inutiles

vers l’hôpital. À terme, certains traitements

oncologiques pourraient eux aussi

être directement administrés à domicile.

Si le cadre financier reste encore à définir

par l’État, nous sommes prêts – tant sur le

plan technologique qu’humain. C’est un

tournant majeur vers une hospitalisation

à domicile que nous souhaitons concrétiser

en partenariat avec les médecins traitants

et des spécialistes hospitaliers.

Enfin, grâce à notre collaboration privilégiée

avec des partenaires du secteur

des maisons de repos, nous proposons

également à nos clients des solutions


17

Benoît Holzem

d’hébergement temporaire ou de plus

longue durée. Cela répond notamment à

des besoins de « lits de vacances » pour offrir

un répit aux aidants ou permettre d’accélérer

une sortie d’hôpital quand le retour à

domicile immédiat n’est pas envisageable.

Afin de renforcer le maintien à domicile

et d’éviter des hospitalisations prolongées

ou inutiles, nous plaidons auprès des

ministres en faveur du financement de

« tours de nuit ». Cette présence nocturne

permet de prévenir certaines pathologies

et de réduire le risque de chutes. Et lorsque

le maintien à domicile n’est plus possible,

nous assurons une transition en douceur

vers un établissement partenaire, pour les

clients qui le souhaitent.

Vous mentionnez l’utilisation de technologies

avancées dans vos soins.

Comment ces outils numériques

changent-ils concrètement la manière

dont les soins sont dispensés au

quotidien ?

La digitalisation et l’intelligence artificielle

occupent une place centrale

dans l’évolution de nos services. Dans le

domaine des soins, nous avons très tôt

intégré des outils numériques tels que

les PDA (assistants personnels digitaux)

et des plateformes en ligne permettant la

mise à jour en temps réel des dossiers de

soins. Ces outils assurent en même temps

le suivi par nos soignants de parcours

thérapeutiques intégrant les avancées de

la recherche en science infirmière. Ainsi,

chaque soignant, même en l’absence de

son prédécesseur, peut accéder à toutes

les informations nécessaires pour garantir

une prise en charge optimale. L’objectif est

de rendre nos interventions à la fois plus

efficaces et plus sûres, tout en maintenant

une approche centrée sur le bien-être du

bénéficiaire, où le rôle du soignant et le

contact humain demeurent essentiels.

Mais cette transformation numérique ne

concerne pas uniquement les professionnels

: elle profite aussi directement aux

bénéficiaires, notamment les personnes

âgées. Nombre d’entre elles n’ont pas

grandi avec les nouvelles technologies – et

c’est là que nous intervenons. Nous proposons

des formations pratiques, souvent

animées par des bénévoles qui se déplacent

chez les clients pour les aider à utiliser

un téléphone portable ou à naviguer sur

Internet. Ce soutien leur permet de s’ouvrir

au monde numérique et de rompre l’isolement

social. Notre engagement en faveur

de cette inclusion vient d’ailleurs d’être

reconnu : nous comptons parmi les quatre

lauréats du « Prix Inclusion Numérique

2025 » décerné par le ministère de la

Digitalisation pour notre projet « Digital

Doheem ».

Nous restons à la disposition des communes

pour présenter l’ensemble de nos

services à leurs habitants.

Stëftung Hëllef Doheem

48a, Avenue Gaston Diderich

L-1420 Luxembourg

Tél.: 40 20 80

info@shd.lu

www.shd.lu


18

| SANTÉ

UN NOUVEAU COMITÉ DE DIRECTION

EN PLACE POUR ACCÉLÉRER LA

TRANSFORMATION STRATÉGIQUE

VERS UNE CMCM 2.0

Avec l’initiative CMCM 2.0, la Caisse Médico-Complémentaire

Mutualiste entre dans une nouvelle ère de son développement,

plaçant résolument ses membres au cœur de ses priorités. Engagée

dans une approche digital first, la CMCM modernise en profondeur

ses services pour offrir une expérience plus fluide, accessible et

personnalisée.

Des outils et des talents pour porter le

changement

Cette transformation vise à simplifier le

quotidien des affiliés, enrichir l’offre de

prestations et renforcer la proximité grâce

à des outils numériques innovants. Elle

s’accompagne d’une refonte complète des

systèmes informatiques, tant au niveau de

leur architecture que de leur gouvernance

et d’une optimisation des processus de

l’organisation, avec pour objectif d’élargir

les services proposés aux membres.

Pour accompagner cette dynamique, la

CMCM a renforcé son comité de direction

avec le recrutement de Patric de Waha, en

tant que Chief Digital Officer (CDO) et de

Pit van Rijswijck, nommé Chief Product

Officer (CPO), aux côtés de Fabio Secci,

CEO, intégrant également la fonction de

directeur financier. Ensemble, ils auront

pour mission d’accélérer la transformation

digitale des processus de travail, tout

en accompagnant la refonte de l’offre afin

de mieux répondre aux besoins actuels et

futurs des membres — dans le respect des

valeurs fondamentales de la CMCM : solidarité,

famille et non-exclusion.

Malgré un contexte économique complexe,

la CMCM entend réaliser de solides

performances financières en 2025. « Nous

ne poursuivons pas la performance pour

elle-même, mais pour mieux servir nos

affiliés. Chaque décision financière est

guidée par cette priorité », souligne Fabio

Secci, CEO de la CMCM. Cette ambition

repose sur une gestion rigoureuse, une

maîtrise des charges et un maintien de la

qualité des services. Fidèle à son principe

fondamental, la CMCM réinvestit les excédents

dans la création de nouvelles prestations

ou dans l’amélioration de celles

existantes. Ces innovations stratégiques

permettent ainsi de rester compétitif, tout

en répondant rapidement aux exigences

Pit van Rijswijck (CPO), Fabio Secci (CEO), Patric de Waha (CDO)


19

des membres affiliés. Quatre chantiers

sont donc prioritaires :

– Digitalisation complète des processus

et des services

Dans le cadre de son initiative, la CMCM

déploie un programme de digitalisation

sur mesure et d’automatisation des

processus administratifs, en interne et

externe, conçu spécifiquement pour ses

collaborateurs. L’objectif est de leur fournir

des outils de travail modernes, attrayants

et performants. L’intégration de l’intelligence

artificielle permettra d’optimiser de

nombreux processus internes, facilitant le

travail quotidien et améliorant l’efficacité

globale de l’organisation.

Du côté des affiliés, une nouvelle application

mobile est en développement. Pensée

comme un outil central de relation avec

les membres, elle proposera une expérience

utilisateur enrichie avec, entre

autres, des fonctionnalités de suivi des

prestations, de gestion des cotisations et

de transmissions de documents, dans un

souci constant de protection et de sécurité

des données personnelles traitées.

– Analyse du parcours patient (en cours

d’élaboration)

La CMCM développe un nouveau département

« Parcours patient ». Son objectif

principal est d’améliorer l’expérience des

patients tout au long de leur hospitalisation.

Ce service vise à fluidifier et à rendre

plus transparent le parcours de soins, en

assurant une meilleure coordination entre

les différents professionnels de santé.

De l’admission à la sortie de l’hôpital, les

patients bénéficient d’un accompagnement

personnalisé, favorisant une prise

en charge plus efficace et satisfaisante.

Des retours détaillés seront demandés aux

membres-patients après leur hospitalisation,

avec un taux de réponse visé supérieur

à 70%. Ces retours seront ensuite

analysés et partagés avec les établissements

hospitaliers, afin d’identifier les axes

d’amélioration. L’objectif est de tirer des

enseignements des prises en charge hospitalières

des membres de la CMCM visant à

optimiser leur prise en charge future.

– CMCM On Tour : renforcer la

proximité

Être proche de ses membres est fondamental

pour garantir une qualité de

service optimale. Cette proximité passe

par une écoute active des affiliés, mais

aussi des non-affiliés, afin de comprendre

leurs besoins, répondre à leurs préoccupations

et adapter les services et prestations

proposés en conséquence.

Avec le CMCM-BUS, les collaborateurs

vont à la rencontre des gens tout au

long de l’année, en se rendant dans les

communes, les centres commerciaux,

les marchés et autres lieux de vie. Cette

proximité permet à la CMCM de rencontrer

les citoyens et leur expliquer les

prestations, de conseiller de manière

personnalisée, et d’établir un véritable

dialogue.

En 2024, l’initiative « CMCM On Tour » a

rencontré un grand succès. Ce dispositif

de terrain, centré sur le contact direct

avec ses membres, constitue un pilier

essentiel de sa démarche. Aller à leur rencontre,

partout dans le pays, permet de

répondre concrètement à leurs questions,

de les accompagner dans leurs démarches

et, dans de nombreux cas, de procéder à

de nouvelles affiliations ou à des extensions

de couverture. Cette stratégie sera

renforcée en 2025.

– Insister sur la prévention

Pour la CMCM, la prévention est une

priorité. C’est pourquoi, dans le cadre

de sa transformation stratégique, elle

s’engage à développer activement des

initiatives en ce sens, ainsi qu’à promouvoir

les prestations couvrant ces frais de

prévention.

Cette évolution vers une CMCM 2.0

apporte une réelle valeur ajoutée à l’organisation,

en renforçant sa stratégie de

prestations et de services. L’objectif est

clair : accroître l’attractivité de la CMCM

et affirmer son positionnement en tant

qu’acteur de référence sur le marché de la

complémentaire santé.

Selon le CEO Fabio Secci, « la CMCM

entend rester la couverture complémentaire

santé la plus proche de ses affiliés,

fidèle à ses valeurs et sans aucun esprit

de profit financier. Plus que jamais,

notre ambition est d’accompagner nos

membres tout au long de leur parcours

de santé – et pas uniquement dans les

moments de maladie. Ce conseil personnalisé

deviendra le cœur de nos actions à

l’avenir ».

À propos de la CMCM

Fondée en 1956, la CMCM est un

acteur majeur en complémentaire

santé et mutuelle. Acteur de référence

au Luxembourg, la Caisse Médico-

Complémentaire Mutualiste (CMCM), en

tant que mutuelle de référence, accompagne

plus de 145.000 familles soit plus

de 280.000 affiliés. Forte de ses valeurs

d'entraide et de solidarité, la CMCM propose

des prestations adaptées aux besoins

actuels, offrant ainsi une couverture complémentaire

santé complète et accessible

pour ses membres.

Assistance médicale mondiale 24h/24 et 7j/7

Incluse automatiquement dans votre package

de base CMCM, en partenariat avec IMA et

Baloise :

– Rapatriement

– Hospitalisation

– Premiers secours & frais de sauvetage

– Annulation voyage

Voyagez sereinement, nous sommes là, partout,

à tout moment.

CMCMonTour

Nous parcourons tout le pays, tout près de

chez vous ! Consultez notre agenda sur

ontour.cmcm.lu et venez nous rendre visite.

Nous sommes là. Pour tout le monde.

Caisse Médico-Complémentaire

Mutualiste

32-34, rue de Hollerich

L-1740 Luxembourg

www.cmcm.lu


20

| SANTÉ

QUAND LA DIGITALISATION

DEVIENT LEVIER

DE BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL

Santé et sécurité au travail riment aujourd’hui avec digitalisation.

Entre accompagnements personnalisés, veille réglementaire intelligente

et structuration organisationnelle, eSST et BDO Luxembourg

unissent leurs expertises pour aider les organisations, publiques

comme privées, à améliorer la qualité de vie au travail, répondre efficacement

à leurs obligations en matière de SST et prévenir les risques

psychosociaux. Interview avec Maxime Champion, CEO d’eSST, et

Paul Heinz, Consultant Marché Local chez BDO Luxembourg.

Comment accompagnez-vous vos

clients dans la digitalisation de leurs

processus liés à la santé et à la sécurité

au travail ?

MC : Chez eSST, notre mission est de placer

la sécurité et la santé au travail au cœur de

l’activité de nos clients, qu’ils soient issus

du secteur privé ou public. Nous nous assurons

de répondre à leurs obligations légales

tout en simplifiant leur gestion quotidienne

en matière de SST en éliminant les

processus chronophages y liés. L’un de nos

autres objectifs consiste à aider nos clients

dans le développement de la digitalisation.

Pour parvenir à une approche personnalisée,

nous analysons la situation existante,

les besoins, qui diffèrent selon les secteurs

d’activité, ainsi que les contraintes sectorielles.

Nous avons en effet développé

un logiciel qui permet de centraliser l’ensemble

des domaines de la SST. Celui-ci est

hébergé au Luxembourg. Il peut être facilement

installé sur les serveurs internes de

nos clients et répond de façon rigoureuse

aux mesures liées à la protection de ces

données hypersensibles. Aujourd’hui, nous

sommes certifiés ISO 90001, ISO 45001 et

nous avons entrepris les démarches pour

devenir ISO 27001, ce qui offre un gage

de fiabilité et de sécurité vis-à-vis de nos

clients.

Notre logiciel regroupe tous les domaines

de la SST : gestion et cartographie des bâtiments,

équipements de sécurité, organisation

des visites médicales, formations,

certifications, re-certifications, etc. Le

système fonctionne à l’aide d’alertes qui

permettent de suivre les processus et leurs

expirations. Facile d’utilisation, le logiciel

que nous avons conçu est relativement

flexible puisqu’il s’adapte à tous les utilisateurs,

quelles que soient leurs fonctions.

Quelles sont les différences entre les

secteurs public et privé ?

MC : Les différences tendent à se réduire

petit à petit mais elles existent. Dans le

privé, les entreprises sont tenues de s’affilier

à un service de sécurité et de santé au

travail qui soit adapté à leur taille et à leur

secteur : financier, hospitalier, industriel,

etc. Dans le secteur public, les institutions

ont souvent leur propre structure personnalisée

et celle-ci est toujours sous la division

de la santé au travail.

Et, d’un point de vue digitalisation, les

organisations publiques se trouvent sous

l’égide du CTIE ou du SIGI pour les communes

par exemple. Certains processus

sont donc harmonisés, d’autres non.

Néanmoins, les deux secteurs partagent

des obligations. L’ITM a repris le contrôle

du secteur public en début d’année. Quoi

qu’il en soit, si les structures ou la gouvernance

sont différentes, l’enjeu reste le

même : agir pour la sécurité et la santé de

tout un chacun.

En quoi une veille réglementaire digitalisée

peut-elle améliorer la conformité

des entreprises ? Comment

s’articule-t-elle ?

MC : Une veille réglementaire apporte

plusieurs bénéfices. C’est un nouvel outil

que l’on propose à nos clients cette année.

Il peut être intégré dans notre logiciel,

mais pas uniquement, puisque son accès

est possible pour les personnes intéressées

qui n’y sont pas souscrites. Cela dit,

notre produit permet aux organisations

de ne pas subir un changement lorsqu’il

s’impose, mais d’être averties en amont

et dès la parution des nouveaux textes

réglementaires. En outre, le produit permet

aux entreprises de documenter leur

conformité quant aux textes de la veille

et d’y adjoindre des plans d’actions personnalisés

; de sorte à suivre leur conformité

globale. Nous utilisons un modèle

d’IA pour proposer à nos bénéficiaires les

textes qui les concernent. Grâce à notre

offre de service sur mesure, nos clients

peuvent se conformer plus facilement

aux règlements et ainsi améliorer la sécurité

et la santé sur le lieu de travail.

Quels liens faites-vous entre la structuration

de l’organisation interne et la

prévention des risques psychosociaux

(RPS) ?

PH : Lors de nos missions d’audit organisationnels,

RH ou de gouvernance sur

le marché local, nous constatons que de

nombreuses pistes d’amélioration sont

liées aux aspects humains. Les causes des

risques psychosociaux ne proviennent

pas d’un manque d’engagement ou de

volonté, mais bien d’un flou dans l’organisation

résultant d’un manque de moyens

qui peut prendre plusieurs formes : cadre

d’action insuffisamment clair, déficit

d’information, absence d’outils adaptés

aux besoins du terrain, attentes mal

placées, responsabilités mal définies, circuits

de décision trop opaques, etc. Cela

crée un engrenage contreproductif.

Chez BDO, nous intervenons pour accompagner

les entreprises dans la clarification


21

Maxime Champion et Paul Heinz

des organigrammes, la mise en place de

fiches de fonction ou encore l’animation

de boucle de feedback. Ces démarches ont

pour objectif de renforcer la transparence

et le sentiment de reconnaissance qui

sont deux éléments clés pour prévenir les

risques psychosociaux.

Comment la digitalisation apporte-telle

sa pierre à l’édifice pour contribuer

à l’amélioration du climat de travail ?

PH : La digitalisation joue un rôle central

puisqu’elle apporte des solutions

concrètes aux irritants quotidiens. Elle

rend la communication plus fluide et plus

inclusive. En effet, les outils numériques

permettent d’automatiser une multitude

de tâches chronophages, sources de frustration

pour les collaborateurs. En allégeant

ces charges, ces derniers peuvent se

concentrer sur des missions à plus forte

valeur ajoutée, ce qui renforce leur motivation

et leur sentiment d’utilité.

De plus, les plateformes collaboratives et

les messageries instantanées facilitent les

échanges entre les équipes. L’information,

de fait plus transparente, circule aussi plus

rapidement et permet d’éviter tout type

de malentendus, les oublis ou les pertes

de temps qui sont liés à des circuits de

validations trop complexes. La digitalisation

contribue également à une meilleure

gestion des ressources humaines grâce

à diverses applications de suivi du bienêtre,

des plateformes de feedback continu

ou des outils d’écoute des salariés.

Si la digitalisation est bien pensée, elle

représente un levier puissant pour améliorer

la qualité de vie au travail et instaurer

un environnement de travail plus serein

et collaboratif qui renforcent le sentiment

d’appartenance et de reconnaissance,

deux piliers essentiels.

Quels sont les signaux qui démontrent

qu’une gouvernance est efficace en

matière de sécurité et de santé au

travail ?

PH : C’est une gouvernance formalisée

et visible. Cela signifie que les décisions

stratégiques intègrent des enjeux SST,

que les dirigeants participent au pilotage

de programmes et d’actions concrètes

en la matière et que la prévention ne

repose pas uniquement, s’il existe, sur les

épaules d’un service Hygiène Sécurité et

Environnement (HSE). Les collaborateurs

ressentent ces actions positives et en

apprécient les intérêts. Cela favorise leur

motivation et leur engagement pour une

entreprise et une culture avec lesquelles

ils s’identifient.

C’est aussi une gouvernance claire dans

laquelle les collaborateurs peuvent

remonter plus facilement les problèmes.

L’organisation est mieux structurée et

les lignes managériales sont mieux formées

pour repérer les signes de risques

psychosociaux.

L’un des derniers signaux favorables est la

mise en place de baromètres sur la qualité

de vie ou les RPS de manière trimestrielle

par exemple. Cela permet aux salariés

d’avoir un espace d’expression régulier

et confidentiel. Quant à l’entreprise, elle

peut détecter précocement les tensions

pour mieux ajuster ses pratiques managériales.

En résumé, c’est le monitoring sur

le terrain qui permet d’anticiper les problèmes

dans l’intérêt de l’entreprise et,

surtout, de ses employés.

BDO

1, rue Jean Piret

L-2350 Luxembourg

www.bdo.lu


22

| SANTÉ

UN CYBERSCORE POUR

ÉVALUER ET RENFORCER

LA CYBERSÉCURITÉ

Encore beaucoup d’organisations au Luxembourg ne se préoccupent

de l’aspect cybersécurité qu’après avoir été la cible d’une attaque.

Avec son évaluation sur site baptisée Cyberscore, Luxcontrol a

l’ambition de changer les mentalités et, surtout, d’instaurer une

culture de la prévention aussi bien dans le secteur privé que public.

Cyril Basile, consultant cybersécurité, Olivier Antoine, directeur

technique pour les services de cybersécurité et Sébastien Weiland,

directeur des systèmes d’informations chez Luxcontrol, nous en

disent plus.

Une méthode accessible et structurée

« D’un point de vue général, on est encore

souvent dans la réaction plutôt que dans

l’anticipation au niveau de la cybersécurité

», déplore Olivier Antoine. Et pourtant,

les cybermenaces n’épargnent ni

les entreprises, petites ou grandes, ni les

administrations. Luxcontrol, historiquement

spécialisée dans les contrôles techniques

des bâtiments et de l’industrie,

s’est également lancée dans la cybersécurité.

Son objectif : fournir aux entreprises

et aux institutions une photographie

claire et surtout objective de leur niveau

de sécurité numérique et de leurs faiblesses

pour corriger et mieux structurer

leurs défenses. « C’est dans cette optique

que nous nous sommes initialement associés

avec POST Cyberforce pour développer

une méthode d’évaluation rigoureuse

basée sur les menaces courantes baptisée

Cyberscore », explique Sébastien Weiland.

Sébastien Weiland, Patrick Duarte, René Jost, Yann Weibel-Zimmer, Cyril Basile et Olivier Antoine


23

Le Cyberscore est une évaluation indépendante.

Il repose sur 18 thématiques clés

et 90 points de contrôles dont font par

exemple partie la gestion des incidents,

la sécurisation des réseaux, la sauvegarde

des données ou la gestion des fournisseurs.

« Nos experts se déplacent sur

site, interrogent ensuite les responsables

informatiques, puis examinent les processus

en place, la documentation ainsi

que les pratiques quotidiennes », indique

Olivier Antoine. Le Cyberscore offre ainsi

un rapport clair et pédagogique. « Notre

ambition est de construire un écosystème

luxembourgeois de partenaires de

confiance (INCERT GIE, CEGECOM,…)

pour les PME. Cependant, notre rôle

n’est pas de commercialiser des solutions

techniques ou des outils mais bien

de dresser un état des lieux objectif pour

que dirigeants, responsables sécurité ou

IT et même élus locaux puissent agir et

renforcer leur défense. À l’issue de notre

évaluation, nous délivrons une note finale,

des recommandations prioritaires et un

plan stratégique adapté aux moyens »,

explique Sébastien Weiland. La finalité

étant de délivrer notre label Cyberresponsable

aux entreprises ayant atteint

la note A ou B.

L’ambition d’un futur label national

Luxcontrol promeut le Cyberscore pour en

faire un label cyber responsable reconnu

depuis plus d’un an. « L’idée ? Pouvoir afficher

son niveau de maturité en matière de

cybersécurité. Une première entreprise au

Luxembourg, SeeZam, a déjà été labelisée

cette année car ils ont mis en œuvre le

plan de recommandations dans des délais

très courts », déclare Sébastien Weiland.

Luxcontrol a déjà contacté différents

ministères et la Chambre des métiers pour

promouvoir le label à l’échelle nationale.

« Avec ce dernier, l’objectif n’est pas de

créer un outil gadget, mais d’apporter de

la lisibilité et de la crédibilité à des efforts

qui passent souvent inaperçus. Aucune

organisation n’est à l’abri d’une cyberattaque,

mais une entreprise capable de

démontrer qu’elle avait mis en place des

procédures, formé son personnel et audité

ses systèmes sera non seulement mieux

considérée sur le plan juridique, mais

aussi mieux préparée pour se relever »,

précise Olivier Antoine.

Les organisations au révélateur

Sur le terrain, les résultats parlent d’euxmêmes.

Ils démontrent certaines failles

majeures qui sont souvent ignorées ou

méconnues dans un bon nombre d’organisations.

« Il reste un véritable travail de

sensibilisation à mener. Lors de nos évaluations

Cyberscore, on constate encore

que de nombreuses PME ne sont pas en

conformité avec le Règlement Général

sur la Protection des Données (RGPD).

D’autres organisations ne semblent pas

non plus concernées car elles se disent

trop petites, non stratégiques ou non

attractives pour les hackers. C’est une

erreur fondamentale car les cybercriminels

visent justement les entités les plus

vulnérables qui ne sont pas protégées »,

déclare Olivier Antoine.

Le Cyberscore permet également de clarifier

les rôles de tout un chacun en interne.

« Dans les communes ou dans les PME, la

cybersécurité est souvent confiée à une

personne pour qui ce n’est pas le véritable

cœur de métier. Pourtant, le simple fait

d’identifier les différents rôles et responsabilités

en la matière, ainsi que de former

les collaborateurs constitue déjà un

premier pas important vers une meilleure

protection », rappelle Cyril Basile.

Depuis peu pourtant, la prise de

conscience s’accélère, notamment avec

l’entrée en vigueur de la directive NIS2,

la directive européenne qui impose à de

nombreux acteurs des secteurs publics et

privés des obligations claires en matière

de cybersécurité. « Les communes sont en

effet concernées par la directive. On ne

s’en rend pas toujours compte, mais elles

gèrent des services critiques : la distribution

d’eau potable, le traitement des eaux

usées, la gestion de la circulation, etc. Elle

peuvent être une cible de choix, mais peu

d’entre-elles sont réellement préparées »,

explique Olivier Antoine.

Une culture de la cybersécurité

Au fond, ce que l’équipe de Luxcontrol

veut impulser, c’est une évolution des

mentalités. « On ne protège pas seulement

des équipements, mais des organisations,

des équipes et des utilisateurs.

Aujourd’hui, tout est connecté : du téléphone

au véhicule en passant par le

verrouillage des portes d’une maison

individuelle. La cybersécurité devient une

compétence plus que nécessaire », indique

Sébastien Weiland.

En effet, Luxcontrol voit aujourd’hui la

cybersécurité s’inviter dans tous les secteurs

qu’elle accompagne. Les risques

numériques deviennent omniprésents et

cette montée en puissance du digital doit

naturellement amener les dirigeants à

développer des services de cybersécurité

dans la continuité de ses missions dans

une réalité où la sécurité physique et la

sécurité numérique sont de plus en plus

imbriquées.

Luxcontrol S.A.

8, Boulevard des Lumières

L-4369 Belvaux

www.luxcontrol.com


24

| SECTEUR ASSOCIATIF

LES NOUVEAUX DÉFIS

DE GOUVERNANCE POUR

LE SECTEUR ASSOCIATIF

entité, la loi précisant six ans maximum

et qui est renouvelable, — constitue une

bonne pratique de gouvernance », indique

Alexandre Lambin. Autres aspects importants

: d’une part l’indépendance des

administrateurs pour éviter les conflits

d’intérêts avérés ou même perçus et

d’autre part la diversité, notamment de

genre et d’expérience.

Si elle était longtemps considérée comme un simple engagement

bénévole, la fonction d’administrateur dans le secteur associatif

n’échappe plus aux exigences de rigueur et de transparence et s’est

fortement professionnalisée. Avec l’entrée en vigueur d’un nouveau

cadre légal, les associations et fondations doivent repenser leur gouvernance

et renforcer leurs pratiques internes. Dans ce contexte,

PwC Luxembourg propose un accompagnement sur mesure qui

mêle audit externe et interne, conseil stratégique, expertise comptable

et formation pour répondre à l’ensemble de ces nouveaux

défis. Explications avec Tiphaine Gruny et Alexandre Lambin, respectivement

Partner audit et conseil et Partner audit interne.

Un cadre qui se resserre

Fondation ou association ? La première

repose sur un patrimoine affecté de façon

irrévocable à un but désintéressé, sans

membre, et est dirigée par un conseil

d’administration. Quant à l’asbl, elle fonctionne

par adhésion de membres réunis

en assemblée générale, l’organe suprême

qui nomme le conseil d’administration

responsable de la gestion. « Quoi qu’il en

soit, quel que soit le statut juridique, les

administrateurs ont pour mission de veiller

au bon fonctionnement de la structure,

dans le respect des textes légaux », déclare

Tiphaine Gruny.

Pour cause, ces dernières années, la multiplication

des règles et des contrôles

a changé la donne, notamment depuis

l’introduction de la loi du 7 août 2023

sur les associations sans but lucratif et

les fondations, entrée en vigueur progressivement

à partir du 23 septembre

2023. « Bien gérer une association ou une

fondation est une chose, encore faut-il

pouvoir le démontrer. La nouvelle loi

remplace l’ancienne, désuète de plus de

100 ans. Cette évolution juridique se traduit

par une obligation d’audit externe

pour certaines associations (selon leur

taille ou si elles sont d’utilité publique) et

pour toutes les fondations. La loi apporte

une certaine clarté au niveau du rôle des

administrateurs, leur nombre et leurs

prises de décision, mais demande également

plus de transparence que ce soit sur

la comptabilité des entités, leurs membres,

et, enfin, les rôles entre les assemblées

générales et les conseils d’administration

sont clarifiés dans les associations. La responsabilité

des administrateurs n’en est

que renforcée. », rappelle-t-elle.

Les clés d’une bonne gouvernance

Face à ces nouvelles exigences, les

conseils d’administration doivent prendre

les devants. Une composition adéquate du

conseil d’administration est un élément

essentiel à la bonne conduite et à la pérénnité

de l’organisation. Bien qu’elle ne

soit pas encadrée par la loi, l’autoévaluation

du conseil d’administration reste un

indicateur clé d’une bonne gouvernance.

« Réaliser cette autoévaluation de façon

régulière permet non seulement de s’interroger

sur les stratégies à adopter, mais

aussi de vérifier si le conseil dispose toujours

des compétences nécessaires pour

remplir efficacement les missions de la

fondation ou de l’asbl. Autrefois, à titre

d’exemple, il était d’usage qu’un administrateur

conserve sa fonction aussi longtemps

qu’il le souhaitait. Or, aujourd’hui,

nous considérons que la limitation de

durée des mandats — à définir pour chaque

Un rôle concret

Être administrateur n’est pas une fonction

à prendre à la légère. « Celle-ci demande

un engagement non feint. Il ne suffit pas

de participer occasionnellement aux réunions,

de donner son avis, de lever la main

à un vote, puis de s’en aller. Il faut être

disposé à investir du temps et à contribuer

activement. Sinon, il vaut mieux laisser

la place à une personne plus disponible

et capable d’assumer ce rôle, même s’il

relève du bénévolat », prévient Alexandre

Lambin. Et en cas de faute de gestion,

la responsabilité est à la fois collective

et solidaire, c’est-à-dire que l’ensemble

des membres du conseil peut être tenu

responsable individuellement et solidairement,

même si la faute n’a pas été commise

individuellement.

Cela soulève également la question de

l’âge. En règle générale, les personnes

actives manquent de temps pour pleinement

assumer un rôle d’administrateur, ce

qui fait que cette fonction revient souvent

à des retraités. Pourtant, être administrateur

requiert des compétences spécifiques,

qui peuvent s’émousser une fois la personne

éloignée du monde professionnel,

notamment en ce qui concerne le suivi

des évolutions législatives et réglementaires.

« Certaines associations et fondations

placent parfois des limites d’âge. Ce

n’est pas négatif, mais bien une preuve de

lucidité. Il existe d’autres façons de rester

engagé : en tant que bénévole, donateur

ou ambassadeur de la cause », affirme

Tiphaine Gruny.

Une gouvernance qui rassure les

partenaires

Une bonne gouvernance dépasse la seule

exigence de conformité : elle constitue

une vraie opportunité de développement.

Le secteur associatif a tout intérêt à adopter

une lecture assidue des règles qui les


25

Tiphaine Gruny et Alexandre Lambin

encadrent. « La transparence est aussi

un levier stratégique. Pourquoi ? Parce

qu’une structure bien organisée et bien

gérée, avec des règles claires et un conseil

actif, inspire davantage confiance. Celle-ci

est précieuse, notamment vis-à-vis des

partenaires publics ou des donateurs »,

déclare Alexandre Lambin.

De plus, dans un environnement de plus

en plus digitalisé, il va de soi de répondre

à toutes les normes, par exemple en ce

qui concerne la protection des données

personnelles (RGPD). « La cybersécurité

est devenue une priorité pour tous les

secteurs d’activité. Les associations et les

fondations n’y échappent pas puisqu’elles

gèrent des bases de données sensibles

telles que des dossiers de bénéficiaires ou

des donateurs. Une faille de sécurité peut

entraîner des conséquences lourdes. Se

conformer permet aussi de répondre à cet

aspect primordial », poursuit-il.

spécifiques grâce à ses différents services

y dédiés. « Nous réalisons en effet nos

audits externes selon les normes internationales,

tant pour les entités soumises à

une obligation légale que pour celles qui

souhaitent, pour diverses raisons, renforcer

la confiance de leurs parties prenantes

», explique Tiphaine Gruny.

Afin d’aider les associations et fondations

à faire face aux évolutions réglementaires

et organisationnelles, PwC Luxembourg a

également créé un rendez-vous mensuel

dédié au secteur public qui traite parfois

le sujet des fondations et des associations,

le rôle des administrateurs, leurs responsabilités,

leurs obligations et les outils

qu’ils ont à disposition pour y parvenir.

« Notre approche est toujours adaptée à

la taille et aux enjeux de chaque organisation.

Nos Rendez-vous du Secteur Public

sont très appréciés car ils sont un moment

d’échanges et de bonnes pratiques grâce

aux acteurs du secteur », souligne-t-elle.

ou encore transformation des processus.

« Nous pouvons aussi réaliser des audits

internes ciblés, par exemple sur la gestion

des risques, les paiements ou les systèmes

informatiques. En somme, nous analysons

le fonctionnement des associations

ou des fondations pour mettre en lumière

les déficiences potentielles que nous rapportons

aux responsables. Une fois les

conclusions tirées, nous rapportons des

axes d’amélioration qui visent à renforcer

la gouvernance au sens large », conclut

Alexandre Lambin.

Le prochain « Rendez-vous du Secteur

Public et de la Santé » se tiendra le 17

juin entre 13h et 14h et sera consacré

à la thématique du leadership.

Plus d’informations sur : https://www.

pwc.lu/en/events/les-rendez-voussecteur-public-sante.html

L’expertise de PwC

PwC Luxembourg est en mesure d’accompagner

le secteur associatif sur plusieurs

volets afin de répondre à l’ensemble des

exigences de conformité et à ses besoins

En parallèle, le cabinet met son expertise

à disposition des organisations pour

des missions de conseil tant sur le plan

stratégique qu’opérationnel : évaluation

du contrôle interne, conformité réglementaire,

gouvernance, digitalisation,

PwC Luxembourg

2, rue Gerhard Mercator

L-2182 Gasperich Luxembourg

www.pwc.lu


26

BRÈVES

MINISTÉRIELLES

© SMC

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE,

DE L’ALIMENTATION ET

DE LA VITICULTURE

Le 24 avril, le ministère de l’Agriculture

et de la Viticulture et le LIST ont signé

une convention quinquennale visant à

encadrer les travaux réalisés dans les

laboratoires de l’institut et à soutenir

les secteurs agricoles, horticoles, viticoles

à travers des projets de recherche

pérennes. Surveillance du colza, de ses

ravageurs, alertes aux agriculteurs ou

encore suivi des colonies d’abeilles et

analyse des pesticides présents dans

le pollen se feront désormais avec une

contribution financière ministérielle

annuelle de 258.397 euros. En outre

ces activités récurrentes, la convention

couvre la réalisation par le LIST de

programmes et projets de recherche

dans le domaine de l’agriculture, de la

viticulture, de la santé des plantes et

des animaux ou de la sécurité alimentaire.

L’objectif : préparer l’agriculture

de demain.

MINISTÈRE DES FINANCES

Source : SIP

Du 23 au 26 avril, le ministre des

Finances, Gilles Roth, a assisté, avec

les représentants de 191 autres pays,

aux réunions de printemps du FMI et

de la Banque mondiale à Washington.

À leur issue, le ministre retient un mot

d’ordre : la coopération, garante de stabilité,

de croissance et de prospérité

pour les économies et les citoyens. Lors

du traditionnel dîner des dirigeants

des principales banques multilatérales

de développement à l’Ambassade du

Luxembourg, il a souligné l’importance

du multilatéralisme et le rôle de

soutien du Luxembourg et de sa place

financière. Malgré le contexte incertain,

Gilles Roth s’est dit optimiste pour

l’avenir. « La reprise est possible si nous

continuons à travailler ensemble dans

un esprit multilatéral. J’ai confiance en

cela », a-t-il déclaré.

Source : SIP

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION

NATIONALE, DE L’ENFANCE

ET DE LA JEUNESSE

Améliorer la détection des troubles de

l’apprentissage dans le contexte multilingue

luxembourgeois, voilà ce que

visent les nouveaux tests standardisés

LuxLeseTest et LuxMatheTest développés

par l’Université du Luxembourg

en collaboration avec le Centre pour

le développement des apprentissages

Grande-Duchesse Maria Teresa (CDA).

Présentés le 23 avril, ils évaluent les

domaines de la lecture, de l’expression

écrite et des mathématiques dans le

but de repérer d’éventuelles dyslexies,

dysorthographies ou dyscalculies. Les

tests utilisés auparavant, parce que

conçus pour des enfants germanophones,

pouvaient mener à des diagnostics

erronés. Les nouveaux outils

devraient donc s’avérer plus fiables

et déboucher sur une éducation plus

équitable et plus inclusive.

Source : SIP

MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT,

DU CLIMAT ET DE LA BIODIVERSITÉ

Ce 25 avril, le ministre de l’Environnement,

du Climat et de la Biodiversité,

Serge Wilmes, a dressé le bilan du système

d’évaluation et de compensation

en éco-points et du pool compensatoire

national. Ce dispositif, introduit en

2018 pour simplifier la compensation

écologique liée aux projets de développement,

a montré son efficacité avec

43 millions d’éco-points enregistrés et

62,7 millions d’éco-points générés au

niveau des surfaces nationales du pool

compensatoire. Bien que l’Administration

de la nature et des forêts ait réussi

à créer globalement un surplus d’écopoints,

le bilan reste précaire dans certains

secteurs. Raison pour laquelle un

nouveau projet de loi prévoit un allongement

du délai stipulé à l’article 82 à

quinze ans.

Source : SIP

MINISTÈRE DE L’ÉGALITÉ DES

GENRES ET DE LA DIVERSITÉ

Le 23 avril, à l’occasion de la Journée

internationale des jeunes filles dans

le secteur des technologies de l’information

et de la communication, le

ministère de l’Égalité des genres et

de la Diversité, le Service des médias,

de la connectivité et de la politique

numérique du ministère d’État et WIDE

ANDCO ont organisé la conférence

« Girls in ICT Day » ; une occasion de

sensibiliser les jeunes filles aux opportunités

offertes par les carrières dans le

numérique. Au programme : présentation

des résultats de l’étude « Identifier

les causes de la faible présence des

filles et des femmes dans les filières et

les métiers de l’ICT », une table ronde

lors de laquelle plusieurs professionnelles

du secteur ont partagé leurs

expériences et présentation de l’initiative

gouvernementale « Girls Deploy

Your Digital Talent », dont le lancement

est prévu à la rentrée prochaine.

Source : SIP

MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE

Fin avril, le ministre délégué au

Tourisme, Eric Thill, a lancé l’édition

2025 de « Lëtzebuerg, dat ass Vakanz ! ».

Organisée par le ministère de l’Économie,

l’initiative entend encourager les

résidents et les travailleurs transfrontaliers

à (re)découvrir le Grand-Duché

sous un angle plus touristique. Cette

année, elle met en valeur le patrimoine

naturel du pays : ses parcs et réserves

naturelles, ses sites géologiques, ses

rivières, ses lacs, ses forêts. La liste des

sites et événements mis à l’honneur

sera publiée sur LetzebuergVakanz.

lu. Y figurent notamment les initiatives

« Guide for one day » et « Vëlosummer »

qui rempilent respectivement pour leur

9 e et 6 e édition.

Source : SIP


Un accompagnement durable pour

une sécurité optimale.

Pour plus d’informations:

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www.esst.lu

www.bdo.lu


28

| DIGITALISATION

BUSINESS ONE,

LA RÉPONSE

AUX DÉFIS

DES PME

Cédric Mauny et Mariella Corcuera


29

Ces derniers mois l’offre

Business ONE de Proximus

NXT a connu plusieurs évolutions

notables. Fidèle à sa promesse

d’accompagnement sur

mesure, l’entreprise continue

d’adapter sa solution aux réalités

concrètes des petites et

moyennes structures luxembourgeoises.

Retour sur ces

nouveautés et sur les enjeux

croissants liés à la sécurité

des données avec Mariella

Corcuera et Cédric Mauny, respectivement

Product Manager

Business ONE et Strategic

Advisor en cybersécurité pour

Proximus NXT.

Une solution enrichie

Business ONE est une solution tout-en-un

pensée pour faciliter le quotidien des petites

et moyennes entreprises luxembourgeoises.

Elle regroupe en une seule offre l’ensemble

des services essentiels : connexion internet

fiable, téléphonie, sécurité informatique,

outils collaboratifs et support technique.

Avec ses cinq formules modulables, de

l’offre de base à la solution premium, elle

s’adapte aux besoins réels de chaque organisation,

qu’elle soit en phase de lancement,

de croissance ou de transformation. « Notre

objectif est clair : permettre aux PME de se

concentrer sur leur cœur de métier, sans se

soucier de la complexité de leur infrastructure

informatique. Notre approche centralisée

évite de multiplier les prestataires

tout en garantissant un suivi personnalisé »,

explique Mariella Corcuera.

Parmi les dernières évolutions figure l’intégration

de Microsoft365 conçu spécifiquement

pour le marché des PME. Trois profils

ont été créés pour répondre à leurs besoins.

Une autre nouveauté est le lancement des

services de proximité. « Désormais, une

entreprise peut solliciter un spécialiste IT

sur site, à la journée ou à la demi-journée

par exemple, pour assurer un suivi technique.

C’est un service concret, qui permet

de vérifier que tout fonctionne correctement

ou de résoudre des problèmes ciblés »,

explique Mariella Corcuera. Pour compléter

cette approche globale, l’offre intègre également

trois modèles d’ordinateurs portables,

couvrant différentes gammes de prix

ainsi que des périphériques complémentaires,

tels que des écrans, stations d’accueil

ou encore claviers et souris. Les options

existantes continuent d’évoluer : les services

de téléphonie proposent maintenant

tous les outils permettant une collaboration

digitale complète au travers de l’offre

Webex : vidéoconférence, groupe de travail

virtuel, et autres.

Un soutien constant

Derrière la technologie, c’est la qualité de

l’accompagnement qui séduit les utilisateurs.

« Ce que nos clients apprécient le plus,

c’est notre présence à chaque étape. Ils nous

disent se sentir véritablement soutenus, du

moment où ils signent le contrat jusqu’à

l’activation complète du service. C’est cette

relation de proximité qui fait notre force »,

souligne Mariella Corcuera.

Business ONE a d’ores et déjà convaincu des

acteurs de premier plan. Depuis décembre

2023, la solution accompagne Global

Facilities, filiale du groupe Encevo, dans la

modernisation de ses outils numériques.

Lors de son déménagement d’Esch-sur-Alzette

à Leudelange, l’entreprise a profité de

cette transition pour moderniser ses solutions

de connectivité, de téléphonie et de

collaboration. Le défi majeur était d’assurer

une communication fluide entre les différentes

implantations tout en consolidant les

services essentiels, tels que la connectivité,

la téléphonie et la sécurité informatique.

Business ONE a apporté une solution clé

en main pour répondre à tous ces besoins.

Un réseau Wi-Fi performant a été déployé

dans tous les bureaux, garantissant une

connexion sécurisée. La téléphonie a été

entièrement migrée vers une solution cloud

via Teams Voice, permettant aux collaborateurs

de rester joignables sur mobile ou

ordinateur, où qu’ils se trouvent. Enfin, des

outils de collaboration, tels que des écrans

interactifs et un système de gestion des

salles de réunion, ont été installés pour renforcer

la productivité du travail en équipe,

à la fois sur site et à distance. Grâce à cette

transformation numérique, Global Facilities

a amélioré l’efficacité de ses opérations et

la collaboration au sein de ses équipes, tout

en bénéficiant d’une infrastructure plus

moderne et flexible.

Une sécurité intégrée

Trop longtemps, la cybersécurité a été perçue

comme une nécessité seulement pour

les grandes entreprises. Pourtant, à l’ère

d’une transformation numérique qui s’accélère,

les PME n’ont plus le luxe de rester

en retrait. Pour demeurer compétitives, elles

doivent digitaliser leurs processus et cette

évolution implique un impératif devenu

incontournable : la sécurité de leurs systèmes,

de leurs réseaux et, surtout, de leurs

données. C’est aujourd’hui une condition

sine qua non de leur pérennité. « Il fut un

temps où les petites structures pouvaient

espérer rester sous le radar des attaquants.

Mais aujourd’hui, cette illusion n’a plus lieu

d’être. Les menaces : ransomware, cyberattaques,

fuites d’informations ou tentatives

d’hameçonnage, n’épargnent plus personne,

pas même les PME », explique Cédric Mauny,

Strategic Advisor Cybersecurity. Il est compréhensible

que les PME concentrent essentiellement

leurs moyens sur leurs activités

principales — production, services, commerce

— et moins sur la gestion ICT et tout

aussi compréhensibles qu’elles peuvent

manquer de temps, de ressources ou de

compétences internes pour anticiper les

risques numériques. Or, la pression s’intensifie

: l’explosion des obligations en ligne, la

montée en puissance des outils collaboratifs

et l’arrivée des solutions dopées à l’intelligence

artificielle placent la donnée au

centre de toute activité et la protection de la

donnée devient une exigence qui s’applique

par rebond à toutes les PME.

« Business ONE intègre la cybersécurité de

manière native, sans alourdir l’expérience

des utilisateurs. La protection des équipements,

des réseaux et des communications,

est incluse par défaut », poursuit-il. L’enjeu

n’est pas seulement technique, il est aussi

humain : la sécurité, pour être efficace, ne

doit pas devenir contraignante. L’offre a

été conçue dès le départ avec des couches

de protection, pensées pour défendre l’entreprise

sans changer le quotidien des

utilisateurs. « L’être humain est ainsi fait :

s’il perçoit une barrière, il cherchera à la

contourner », explique-t-il. Business ONE

évite cet écueil en misant sur une approche

proportionnée. Les protections sont là, aux

bons endroits, sans alourdir l’expérience. La

protection est assurée en arrière-plan, permettant

aux PME de se concentrer sur leur

cœur de métier.

Proximus House

18, rue du Puits Romain

L-8070 Bertrange

www.proximusnxt.lu


30

| DIGITALISATION

LE SIGI

FAIT LE POINT

Philippe Meyers


31

Véritable partenaire informatique

des communes luxembourgeoises,

le SIGI s’inscrit

aujourd’hui dans une dynamique

différente. Une nouvelle

équipe de direction a été

mise en place en 2024 et nous

avons rencontré son président :

Philippe Meyers. Il nous a parlé

des grands piliers stratégiques

et des projets en cours pour

2025, entre autres.

Nous voulons consolider la confiance et raviver

un dialogue de proximité avec l’ensemble de nos partenaires

institutionnels

et les administrations. Leurs retours d’expériences

et leurs informations sont une

matière précieuse qui ne manque pas de

nous nourrir et cette collaboration porte

déjà ses fruits. En effet, c’est ainsi que l’on

développe des solutions pertinentes et qui

répondent aux besoins.

encore loin, mais je sais que cela passera

très vite.

Comment percevez-vous la transformation

numérique engagée par le

SIGI ?

Qu’est-ce que le SIGI ? Parlez-nous de

ses missions et son fonctionnement…

Le SIGI est le Syndicat Intercommunal

de Gestion Informatique dont la création

remonte à une quarantaine d’années. À

l’époque, sa mission était de mettre en

place les premiers systèmes et réseaux

informatiques dans le pays. Aujourd’hui,

elle consiste à guider les communes

luxembourgeoises sur la voie de la digitalisation.

À cette fin, nous avons développé

GESCOM, un outil de gestion communale,

qui s’est évidemment élargi avec le

temps et en fonction des besoins desdites

communes.

Le SIGI est donc une structure intercommunale,

soutenue et administrée par un

comité regroupant 55 délégués représentant

les 99 communes membres. En

tant que président, je suis élu par ces

représentants et ma mission consiste à

définir les orientations stratégiques de

l’organisation.

L’année 2024 a été marquée par des

avancées stratégiques pour le SIGI.

Quel bilan dressez-vous de cette année

écoulée ?

En 2024, l’une des étapes clés a été la

constitution et la mise en place d’une

nouvelle équipe de direction. Ce changement

a nécessité un temps d’adaptation

pour définir une dynamique de travail

commune, renforcer la cohésion interne

et établir une relation de collaboration

constructive avec le bureau. L’objectif était

de poser les bases d’un fonctionnement

efficace et pérenne. Nous avons également

initié une discussion soutenue avec

les ministères afin de solliciter une aide

via l’attribution de subsides. Je retiens la

qualité des échanges avec les communes

Quelles sont les priorités du SIGI pour

2025 et jusqu’à la fin de votre mandat ?

Notre stratégie contient plusieurs grands

piliers. Le premier est la réécriture de

GESCOM dont l’architecture repose sur

une plateforme Oracle maintenue depuis

bientôt 20 ans. Le système fonctionne très

bien mais doit être modernisé, c’est notre

priorité absolue. Ce projet pluriannuel

vient d’être lancé et nous mettons tout en

œuvre pour atteindre une avancée significative

d’ici la fin de mon mandat. Cette

réécriture est essentielle pour assurer la

modernisation et l’adaptation de GESCOM

aux nouveaux enjeux communaux.

Le second grand pilier c’est la mise à disposition

de l’application Workflow, établie

avec la commune d’Esch, à d’autres communes.

Si GESCOM est un outil dédié à

la gestion financière ou démographique,

Workflow est quant à lui tourné vers la

gestion et le partage documentaire à

travers la création de dossiers et le suivi

des séances et réunions. C’est une étape

importante dans notre plan d’action en

faveur de nos clients.

Enfin, le dernier pilier sera le rétablissement

de la confiance avec les communes

et les administrations membres. Par le

passé, certaines de nos promesses n’ont

pas abouti, mais nous sommes aujourd’hui

dans une nouvelle dynamique. En démontrant

des résultats concrets, réguliers

et continus, nous voulons consolider la

confiance et raviver un dialogue de proximité

avec l’ensemble de nos partenaires

institutionnels. La transparence et la

constance dans l’action sont au cœur de

cette démarche.

Voilà les grandes lignes de ma présidence

qui s’achèvera en 2029. Cela peut sembler

La transformation numérique que nous

avons engagée est un projet d’envergure,

structurant pour l’avenir du SIGI. Pour

qu’elle soit pleinement réussie, plusieurs

éléments essentiels doivent être réunis.

Il nous faut tout d’abord disposer des

bonnes compétences aux postes stratégiques,

autrement dit poster les bonnes

personnes aux endroits clés de l’organisation,

pour impulser et piloter cette

transformation. Deuxièmement, il faut

renforcer nos effectifs, des recrutements

sont en cours et se poursuivront encore

à l’avenir. Enfin, une transformation

de cette ampleur exige une planification

minutieuse. Établir et respecter un

retroplanning rigoureux est indispensable

pour coordonner les différentes étapes et

assurer une progression régulière et maîtrisée.

Pour le SIGI, le challenge a toujours

été de pouvoir répondre à des besoins très

différents. Les attentes et les exigences

des communes sont en effet très hétérogènes.

Il y a autant d’impératifs que de

communes et c’est à nous de pouvoir les

satisfaire.

Avec le recul, quels enseignements

tirez-vous des expériences passées et

comment ces apprentissages oriententils

vos décisions actuelles ?

En matière de gouvernance, il s’agit de

faire preuve d’une écoute active des communes

et de tous nos partenaires d’une

part et d’autre part de gagner l’adhésion

de chacun d’entre eux. C’est la condition

sine qua non de la réussite. En outre, c’est

une conséquence de cette bonne collaboration,

nous veillerons à rester flexibles et

réactifs. La capacité à nous remettre en

question, à ajuster notre trajectoire rapidement,

à expérimenter et à apprendre en

continu est au cœur de notre démarche.

Nous privilégions une approche agile


32

Comité

qui nous permet d’adapter nos actions

en fonction des réalités du terrain et de

mieux anticiper les évolutions à venir. Et

puis, je crois que c’est dans la mutualisation

des expertises, dans la collaboration

étroite avec tous les acteurs du marché, à

l’instar de ce que nous avons initié avec

la ville de Luxembourg, que naîtront les

solutions les plus solides. J’en profite également

pour remercier nos équipes, dont

les compétences et la résilience nous permettent

de traverser les défis, toujours

dans la bonne humeur.

Comment le SIGI s’inscrit-il aujourd’hui

dans l’écosystème technologique

national, notamment en matière de

partenariats et de collaboration avec

les institutionnels ?

Le SIGI a permis de faire face à la digitalisation

massive du pays qui a eu lieu

ces 25 dernières années. Notre syndicat

agit comme une interface entre toutes

les communes et les ministères, afin de

simplifier la mise en œuvre et l’application

des décisions gouvernementales.

Parmi ces institutions, citons le ministère

des Affaires intérieures avec lequel nous

menons des projets conjoints et assurons

une coordination régulière pour aligner

nos actions sur les besoins des communes

et les orientations nationales.

J’aimerais aussi évoquer notre collaboration

avec le Centre des Technologies de

l’Information de l’État (CTIE) qui vise à

renforcer l’interopérabilité et l’harmonisation

des services numériques destinés

aux administrations publiques. Enfin,

nous avons des échanges réguliers avec

le Syvicol, afin de garder une vue globale

sur toutes les communes et d’assurer un

alignement avec les grands thèmes de la

législature comme NIS2 par exemple.

Quel message souhaitez-vous adresser

aux communes que vous accompagnez ?

Tout d’abord, je tiens à exprimer ma profonde

gratitude aux communes pour leur

fidélité, leur engagement et leur résilience

face aux nombreux défis rencontrés

ces dernières années. Leur confiance

est essentielle pour nous, et nous leur en

sommes pleinement reconnaissants. Nous

restons constamment à l’écoute de leurs

besoins et de leurs retours. Chaque suggestion,

chaque remarque est précieuse pour

nous permettre d’améliorer nos services et

de mieux les accompagner dans leurs missions.

Par ailleurs, j’encourage vivement

les communes à participer activement

à nos trois commissions consultatives,

dont la plus importante est la commission

micro-informatique. Leur implication est

précieuse : qu’elles n’hésitent pas à s’inscrire

ou à nous contacter pour contribuer

directement aux réflexions et aux projets

en cours.

Assurer la modernisation

et l’adaptation de GESCOM

aux nouveaux enjeux

communaux

Quel rôle le SIGI joue-t-il en matière de

cybersécurité ?

Sur cette question, il faut bien distinguer

deux dimensions. En ce qui concerne nos

outils, comme GESCOM pour ne citer

que le plus important, les communes s’y

connectent via un VPN et, avec l’aide de

nos experts, nous pouvons assurer une

sécurisation complète du système et des

échanges. Les communes, en revanche,

disposent de leur propre équipement sur

lequel nous n’avons aucun moyen d’accès

et encore moins de contrôle ; et nous

ne souhaitons d’ailleurs pas l’avoir. Nous

les conseillons, sommes à leur disposition

pour les aider, mais elles restent responsables

de la sécurisation de leurs équipements

et leurs réseaux informatiques.

À long terme, quelles perspectives se

dessinent pour le SIGI ?

La stabilité économique et politique du

Luxembourg sera un atout à l’avenir et

le pays jouera sans doute un rôle important

sur la question du numérique. On

le voit avec l’intérêt croissant d’acteurs

majeurs de la tech pour l’implantation

de data centers au Luxembourg. Il reste

cependant des défis à surmonter, je pense

notamment à la pénurie des talents. Il faudra

être attractif, faire venir les experts les

plus compétents dans le pays, et ce depuis

un périmètre géographique qui excède largement

celui de la Grande Région. Le SIGI

jouera évidemment un rôle important de

ce point de vue. L’intelligence artificielle

va bien évidemment changer la donne elle

aussi. Elle sera un outil pertinent pour la

mission qui est la nôtre, à condition de

la considérer toujours comme une extension

de notre propre intelligence et non

comme un substitut à celle-ci.

SIGI - Syndicat Intercommunal

de Gestion Informatique

11, rue Edmond Reuter

L-5326 Contern

www.sigi.lu


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pour vos besoins télécoms et IT

J’en profite


34

| DIGITALISATION

AGENTIC AI :

AUTOMATISER,

COLLABORER,

TRANSFORMER

Steve Heggen, Head of Technologies & Innovation


35

Dans le monde de la tech, les

modes vont et viennent, souvent

portées par des concepts

prometteurs mais parfois

flous. Parmi elles, l’« agentic

AI » semble aujourd’hui capter

toute l’attention. Pourtant, il

ne s’agit pas d’une nouvelle rupture

technologique en soi, mais

plutôt d’une convergence d’outils

déjà existants – modèle de

langage (LLM), automatisation

et protocoles d’interopérabilité

– qui, combinés, ouvrent la

voie à des systèmes capables

d’agir, de collaborer et surtout

de délivrer de la valeur pour les

métiers.

Qu’est-ce qu’un agent ?

Un agent est un module logiciel auto-

nome, doté d’un objectif précis. Il

est capable de prendre des décisions

simples, d’interagir avec d’autres

agents ou outils et d’exécuter des

actions dans un environnement

donné.

De l’assistant conversationnel à

l’agent opérationnel

L’approche « agentique » peut être perçue

comme l’évolution naturelle des

assistants conversationnels, popularisés

dans un premier temps par les chatbots

scriptés, puis par l’intelligence artificielle

générative comme ChatGPT. Ces

assistants semblent dotés de pouvoirs

quasi magiques… jusqu’à ce qu’on leur

demande de faire autre chose que parler.

Dépourvu de connexion avec les

systèmes d’entreprise, leur potentiel

reste limité à des échanges purement

conversationnels. En dehors de cette

relation platonique entre l’homme et

la machine, peu d’action concrètes

semblent possibles.

Cependant, l’introduction des appels

de fonction – parfois regroupés sous le

terme de « tooling » – change la donne.

En accédant à des services externes de

manière structurée, un agent conversationnel

peut désormais interagir avec le

monde réel. Par exemple, si vous souhaitez

connaître la température actuelle

aux Rives de Clausen, un LLM classique

n’aura jamais les capacités de répondre

sans inventer une réponse approximative.

Cependant, si ce même LLM sait

qu’il a à sa disposition un catalogue de

services, il peut en requérir l’usage en

cas de besoin. De cette manière, votre

assistant pourrait vous répondre qu’il

fait exactement 22 degrés aux Rives, ce

qui est la température idéale pour boire

un verre en terrasse.

Ce que ça change pour les métiers

On peut dès lors comprendre facilement

que, si notre agent peut appeler

un service extérieur pour demander une

information, il peut aussi demander

l’exécution d’une action. En se mettant

d’accord sur un langage commun, cet

agent pourrait même demander quels

sont les autres agents prêts à collaborer

avec lui et ce que chacun de ces agents

peut lui offrir comme services.

La collaboration autonome entre des

entités centralisant des capacités précises

et dotées d’un pouvoir de décision

marque l’émergence d’une véritable

structure « agentique ». Ces bases étant

posées, les bénéfices réels pour les organisations

ne sont pas encore évidents

sans comprendre les limites que cette

approche permet de repousser.

Les agents d’IA représentent une évolution

des outils d’automatisation classique

: ils peuvent enchaîner des tâches,

s’adapter au contexte et collaborer entre

eux pour atteindre un objectif défini.

Pour les équipes métiers, cela signifie

un gain de temps considérable, une

réduction des erreurs humaines et une

meilleure fluidité dans les processus

quotidiens. Contrairement à un assistant

virtuel passif ou à un RPA rigide, un agent

d’IA peut détecter une situation anormale,

chercher la bonne information,

consulter une règle métier, dialoguer

avec un autre système, puis enclencher

l’action appropriée. Cette approche permet

aussi une meilleure traçabilité des

décisions et une réponse plus rapide

face aux imprévus. Dans le secteur de

la finance, par exemple, un agent peut

détecter un écart entre une facture et

un bon de commande, identifier automatiquement

le bon interlocuteur pour

validation, puis enclencher le processus

de paiement dès que les conditions sont

réunies. Ce type de coordination intelligente,

autrefois manuel et fragmenté,

devient alors fluide, fiable et aligné aux

les exigences légales.

L’ère de l’Agentic AI

ne fait que commencer,

mais elle redéfinit déjà les

contours de l’automatisation

intelligente

Vers une automatisation plus

efficiente

En optimisant le rapport coût / bénéfice

des projets d’automatisation, l’approche

agentique permet une capitalisation

optimale des capacités de chaque

agent. Le retour sur investissement est

plus rapide et le rythme d’automatisation

sera plus soutenu. Cette approche

marque une étape pragmatique vers une

automatisation plus intelligente, plus

agile et mieux alignée avec les réalités

métier.

En s’appuyant sur des briques technologiques

matures et interopérables, elle

permet de construire des systèmes qui

agissent, collaborent et s’adaptent de

manière plus autonome, bien au-delà

des limites des outils classiques. Pour

les organisations, c’est une opportunité

concrète de simplifier les opérations, de

fiabiliser les processus et de réorienter

les équipes vers des tâches à plus forte

valeur ajoutée. L’ère de l’Agentic AI ne

fait que commencer, mais elle redéfinit

déjà les contours de l’automatisation

intelligente.

Fujitsu Luxembourg

89C, rue Pafebruch

L-8303 Capellen

www.fujitsu.com/lu


36

|DIGITALISATION

LA CYBERSÉCURITÉ :

UNE CHANCE POUR

LES VENDEURS —

UN CAUCHEMAR

POUR LES INITIÉS

luxembourgeoises de leadership en

matière de digitalisation ? Le législateur

a reçu 10 oppositions formelles bien justifiées,

et 7 mois après, aucune correction

n’est disponible. Voilà pourquoi, plusieurs

clients potentiels m’ont fait comprendre

qu’ils préfèrent attendre la loi et une

ordonnance de l’ILR plutôt que de se préparer

maintenant.

Pour les responsables en sécurité, cette

stagnation est un cauchemar — sans parler

des vrais cauchemars vécus par les CISO

après une cyberattaque. Ceux qui étaient

autrefois perçus comme des gêneurs sont

vus, après un incident, comme les grands

perdants.

Alors que le crime organisé a trouvé dans les cyberattaques une

mine d’or engendrant des bénéfices plus rapides que les drogues,

et que des chefs d’État voulant mettre en danger notre démocratie

financent la cybercriminalité, la défense ne tient plus la route et les

dirigeants répètent leurs erreurs, selon Carlo Harpes, dirigeant de

l’entreprise itrust consulting et initié dévoué depuis 1992.

Le moment est-il opportun pour vendre

des améliorations en cybersécurité ?

Beaucoup de sociétés vendent des outils

de supervision, de détection et des assurances

que les décideurs acquièrent pour

leur bonne conscience plutôt que pour

maîtriser la situation. Cela accroît souvent

la complexité, la dépendance du cloud et

d’acteurs externes, mieux armés, mais

aussi plus exposés à des pannes à grande

échelle. Il faut donc réduire ces dépendances

et renforcer les compétences et

moyens d’actions locales.

Pouvez-vous illustrer ces dépendances ?

L’Ukraine a obtenu des terminaux de communication

bon marché de Starlink avant

de se rendre compte qu’ils dépendent

d’une seule personne, Elon Musk, qui a

le pouvoir de décider d’arrêter ou non

la majorité des communications militaires.

Beaucoup d’entreprises créent

des sous-traitances sans plan de sortie et

sans idée du coût d’un divorce.

Les éoliennes en Europe étaient à l’arrêt

au début de la guerre en Ukraine

à la suite d’une cyberattaque sur un

équipement de communication dans

le satellite de Viasat utilisé par plus de

5.000 éoliennes.

L’UE a voté une directive sur la cybersécurité,

NIS2. Sera-t-elle efficace ?

À la conférence des utilisateurs NISDUC

organisée par l’ILR en mai au Luxembourg,

les experts étaient tous d’accord : NIS2 ne

rend qu’obligatoire ce que toute organisation

aurait dû faire depuis longtemps.

NIS2 ne prescrit pas de solutions techniques,

mais une maîtrise des risques,

donc une documentation adéquate des

risques et contre-mesures, une prise de

responsabilité par la direction qui le cas

échéant peut être désavoué, une orientation

aux normes et une sécurité obligatoire

dans certains domaines, comme la

gestion des actifs.

Quelle est la situation au Luxembourg ?

Triste, ce qui m’amène à un premier cauchemar

: le HCPN et le Parlement n’ont

pas réussi à transposer la directive dans

les 2 ans prévus. Le ministre délégué a

exprimé début mai l’espoir que ce sera

fait pour fin 2025, donc avec plus d’une

année de retard. Où sont les ambitions

Pourquoi nos décideurs ne sont-ils pas

vigilants face à ces risques ?

Par commodité, j’utilise des outils comme

l’iPhone, ChatGPT, Windows ou Google, et

mes données s’envolent. Les alternatives

« open source » offrent un contrôle bien

plus grand, mais au prix de compétence,

de temps et souvent de personnel qualifié,

en interne ou via un prestataire, un

choix qui est bien justifié. La sécurité aussi

coûte, soit en temps, soit en argent ou soit

en perte de confort. Le compromis entre

facilités et risques est difficile à trouver.

Selon NIS, c’est l’analyse des risques qui

doit nous guider, mais comme cela réduit

l’autonomie du décideur en l’obligeant à

documenter une analyse, ce mécanisme

est souvent mal accueilli.

Quels outils « open source », donc gratuits,

mettez-vous à disposition pour

supporter les analyses de risques ?

OpenTRICK est compatible avec les exigences

de l’ILR : il contient déjà des formulaires

d’analyse d’écart, des graphes

comparatifs entre différentes analyses,

des exports / imports Excel pour éviter

les saisies répétitives. OpenTRICK offre

des critères d’évaluation objective normalisé

contrairement à la méthode de

l’ILR qui tolère une évaluation subjective

entre 0 et 4 pour une vulnérabilité.

OpenTRICK exprime les risques en perte

annuelle attendue, compréhensible par

tous dirigeants, alors que l’ILR préconise

une évaluation par un chiffre qui résulte

d’une multiplication de chiffres estimés et

sans relation avec une réalité économique.


37

Carlo Harpes

Avec OpenTRICK, une organisation peut

analyser en détail selon ses propres critères

et nomenclatures, puis exporter en

un clic via une table de correspondance ce

qui est demandé par le régulateur.

Vous avez aussi démarré un service de

lanceur d’alerte, WSaaS ?

Au Luxembourg, la culture des lanceurs

d’alertes fait encore défaut. Nous devrions

en profiter pour nous améliorer. Beaucoup

de sociétés n’ont pas communiqué comment

dévoiler anonymement un soupçon

de non-respect légal, comme le détournement

de fonds par un dirigeant, et ce

malgré l’obligation légale de 2023. itrust

consulting a transformé un outil gratuit

SecureDrop, en service WSaaS et offre ce

service à prix coûtant. En complément

d’un acheminement sécurisé et anonymisé

de l’alerte, nos experts peuvent en

revoir la qualité, proposer une clarification

ou protection d’identité, puis ils identifient

le destinataire adéquat du problème

dans l’entreprise visée, et si souhaité,

modèrent, mais sans prendre position.

Comme alternative à ce service hébergé et

modéré, nous déployons aussi la solution

sans intermédiaires auprès d’un client.

Et l’intelligence artificielle (IA) vous

apporte-t-elle aussi des défis ?

Oui, et des changements radicaux.

Aujourd’hui, les grands modèles de langage

donnent les réponses les plus plausibles,

avec un taux d’erreur assez élevé.

Dans notre projet de recherche CyFORT

soutenu par l’État, nous développons

depuis 2023 avec itrust Abstractions Lab

une IA incluant des moteurs de raisonnement

pour détecter des menaces sur les

systèmes et réseaux. Nous avons publié

SATRAP (en alpha) et IDPS-ESCAPE intégrant

les outils ouverts TypeDB, Wazuh et

Suricata autour de cette IA entièrement

conçu au Luxembourg. Nous l’entraînons

sur notre réseau interne et cherchons

d'autres responsables IT pour des tests

pilotes avec ou sans notre aide. Nos outils

ont été développés avec C5DEC, notre

outil de développement sécurisé, avec

lequel nous nous proposons d’accompagner

d’autres développeurs vers le développement

sécurisé.

Quels sont pour vous les plus grands

chantiers à venir ?

Mener des analyses de risques, c’est difficile

; rédiger des gouvernances, des politiques

et procédures, c’est ennuyeux mais

indispensable ; convaincre et sensibiliser

de leur utilité, c’est la clé du succès, et puis,

intégrer nos techniques de pointe comme

SATRAP-DL, IDPS-ESCAPE, C5-DEC, c’est

le plus motivant.

itrust consulting

55, rue Gabriel Lippmann

L-6947 Niederanven

www.itrust.lu


38

| DIGITALISATION

ELISABETH MARGUE, STÉPHANIE OBERTIN

ET LEX DELLES ONT PRÉSENTÉ

L’INITIATIVE STRATÉGIQUE « ACCÉLÉRER

LA SOUVERAINETÉ NUMÉRIQUE 2030 »

Dans le cadre de l’accord de coalition 2023-2028, le gouvernement

s’est engagé à promouvoir l’innovation afin de positionner durablement

le Luxembourg à la pointe des nouvelles technologies, notamment

dans le domaine du numérique. Les données, l’intelligence

artificielle (IA) et les technologies quantiques constituent les trois

axes stratégiques prioritaires que le Luxembourg vise à développer

à travers des stratégies dédiées et alignées. Lors de la conférence

de presse du 19 mai 2025, les trois stratégies ont été présentées par

les ministres Stéphanie Obertin, Elisabeth Margue et Lex Delles.

Contribuer à la souveraineté stratégique

européenne

Avec l’importance croissante des données

et de leur valorisation, la montée

en puissance rapide des nouveaux outils

d’IA, une révision et une adaptation des

stratégies gouvernementales s’imposaient.

Parallèlement, une autre évolution

technologique, certes moins mature,

mais tout aussi fondamentale, progresse

rapidement : celle des technologies quantiques.

Continuer à dynamiser l’économie

nationale, améliorer la qualité de vie des

citoyens, et contribuer au renforcement de

la souveraineté numérique et stratégique

européenne. Tels sont les objectifs majeurs

de cette initiative qui s’inscrit pleinement

dans le processus de la « décennie numérique

» de la Commission européenne.

Afin de fédérer les efforts publics et de

positionner le pays de manière innovative

et singulière, le gouvernement a opté

pour une approche whole-of-government

en articulant de manière cohérente les

différentes initiatives stratégiques des

technologies de pointe, une démarche

quasi unique à l’échelle internationale.

De nouveaux moyens budgétaires dédiés

seront mobilisés sur l’horizon 2025-2030

afin de concrétiser les investissements et

projets identifiés dans le contexte de ces

trois stratégies.

Appliquer l’IA dans le respect de nos

valeurs européennes

La ministre Elisabeth Margue a ouvert la

conférence de presse en soulignant que la

vision commune, exposée dans ces trois

stratégies, garantira une action cohérente

et efficiente. Ainsi, la stratégie nationale

de l’IA met un accent fort sur l’application

et l’expérimentation concrète de l’IA. En

reflétant le rapport Draghi, la stratégie

mettra en route des actions pour multiplier

l’utilisation de l’IA dans divers secteurs et

pans de notre société. Avec une position

forte en connectivité et en infrastructures

numériques, le Luxembourg a un rôle à

jouer pour accroître les capacités numériques

souveraines de l’UE.

« C’est l’expertise des métiers existants qui

doivent s’approprier l’IA pour en profiter

réellement, l’IA est sortie du laboratoire et

nous devons l’utiliser pour connaître ses

risques et surtout ses opportunités. Alors

que nous sommes en train de mettre en

œuvre l’AI Act - rapidement et de manière

pragmatique, nous renforçons l’approche

européenne de l’IA, basé sur nos valeurs »,

a déclaré Elisabeth Margue.

Avec une opérationnalisation rapide de

sandbox réglementaires, le cadre légal

en matière d’IA soutient l’innovation et

garantit une protection de nos valeurs

européennes, surtout dans les cas d’utilisation

à haut-risque. Sur base de cette

confiance, la stratégie soutiendra notre

écosystème IA mais aussi notre discours

démocratique en investissant dans la

montée en expertise de nos citoyens et

de chaque praticien de l’IA. Les actions

stratégiques mettent ainsi un accent fort

sur l’offre en formation d’IA pour renforcer

les compétences de nos citoyens et

accroître la littéracie de l’IA.

Stratégie nationale des données :

une base fondamentale pour accélérer

la souveraineté numérique au

Luxembourg

La ministre Stéphanie Obertin a présenté

les objectifs en intelligence artificielle

dans le secteur public, la stratégie nationale

des données ainsi que l’implication

des initiatives stratégiques du gouvernement

dans le domaine de la recherche

publique.

D’après la ministre, l’innovation technologique

doit être encouragée de manière

responsable et transparente et l’intégration

de l’IA dans le secteur public améliorera

non seulement la performance et

l’accessibilité des services publics, mais

aussi la qualité de vie des citoyens. Pour

ce faire, le Centre des technologies de

l’information de l’État (CTIE) développe

un centre de compétence en matière d’IA

afin de supporter les besoins et demandes

technologiques des administrations.

Concernant la stratégie en matière de

données, Stéphanie Obertin a déclaré que

celle-ci est une base fondamentale pour

positionner le Luxembourg en tant que

centre d’excellence des données. Une des

ambitions de la stratégie nationale des


39

© SIP / Emmanuel Claude

Elisabeth Margue, Stéphanie Obertin et Lex Delles

données à souligner est la gouvernance

centralisée. L’approche centralisée est singulière

et simplifie la coordination entre

les entités en ce qui concerne l’accès et la

réutilisation des données. Par cette gouvernance,

le Luxembourg vise à garantir

la valorisation des données, tout en assurant

la protection des données, la vie privée

et en préservant ainsi la confiance des

citoyens.

Par le projet de loi 8395 et aussi souligné

dans cette stratégie, le gouvernement veut

se doter d’une infrastructure transparente

et efficace ainsi que d’un cadre juridique

permettant le partage des données entre

les institutions publiques, le secteur

privé et la société civile. Cela favorise la

coopération et l’innovation et permet de

développer des solutions communes pour

relever les défis sociaux et technologiques

de demain.

Stéphanie Obertin a ainsi déclaré : « nous

voulons y parvenir grâce à une gouvernance

plus centralisée, à des infrastructures

fiables et interopérables et à une

forte participation aux initiatives européennes,

telles que les espaces européens

des données. La stratégie nationale des

données est une base fondamentale pour

accélérer la souveraineté numérique qui

permettra au Luxembourg de garder le

contrôle de ses données, de les gérer de

manière responsable et d’optimiser leur

utilisation. Cela permettra de garantir la

vie privée et la sécurité des données des

citoyens, de promouvoir l’innovation

nationale et de construire une économie

numérique robuste et plus souveraine.

La souveraineté numérique renforce la

capacité du Luxembourg à relever les défis

technologiques futurs, tout en apportant

des avantages à la société.

Les stratégies présentées constituent également

une base cohérente pour orienter

de manière ciblée la recherche et l’innovation

au Luxembourg vers les technologies

clés futures. Ainsi, la stratégie nationale

de la Recherche et de l’Innovation sera

revue et adaptée à court terme en fonction

des stratégies Data, IA et technologies

quantiques. Notre objectif est de

promouvoir une recherche fondée sur les

données et digne de confiance, reposant

sur des systèmes technologiques transparents,

auditables et viables sur le plan

réglementaire dans un contexte international.

Ce faisant, nous renforçons non

seulement l’excellence et la résilience de

notre paysage scientifique, mais positionnons

également le Luxembourg comme

un acteur engagé dans la recherche à l’ère

numérique ».

Faire du Luxembourg un pionnier des

technologies quantiques

Pour conclure, le ministre de l’Économie,

des PME, de l’Énergie et du Tourisme, Lex

Delles a fait un point sur l’impact économique

de l’initiative, avant de dévoiler la

première stratégie nationale dédiée aux

technologies quantiques.

Encore émergentes, les technologies

quantiques représentent un levier de

transformation majeur. Leur potentiel va

bien au-delà de la performance de calcul,


40

avec des applications en cybersécurité,

logistique, finance et recherche. Le

Luxembourg choisit d’anticiper ces évolutions

et de s’affirmer comme un acteur

engagé au niveau européen.

Avec notre initiative stratégique commune axée

sur les données, l’intelligence artificielle et les technologies

quantiques, nous traçons une ambition claire : faire du

Luxembourg un pionnier de la transformation numérique

souveraine

La stratégie quantique repose sur trois

grands objectifs complémentaires. Elle

vise d’abord à créer de la valeur économique

en transformant la recherche de

pointe en applications à haute valeur

ajoutée. Le Luxembourg entend notamment

soutenir le développement de nouveaux

processeurs quantiques basés sur

les semi-conducteurs, tout en tirant parti

des avancées en communication et calcul

quantiques, en étroite collaboration avec

les centres de recherche et le secteur

industriel. Des initiatives encourageront

l’expérimentation de cas d’usage, la création

de start-up et les projets de spin-offs

issus de la recherche publique.

Elle ambitionne également de structurer

un écosystème d’innovation en technologies

quantiques en mobilisant les

© SIP / Emmanuel Claude

acteurs publics, privés et académiques.

L’installation de l’ordinateur quantique

MeluXina-Q à Bissen, membre du réseau

EuroHPC, jouera un rôle central dans le

développement des compétences nécessaires

à l’adoption du calcul quantique.

Des partenariats universitaires et des

programmes de formation – allant des

summer schools aux formations pour

techniciens et ingénieurs – permettront

de doter le pays des talents indispensables

pour comprendre, maîtriser et

faire progresser ces technologies.

Enfin, la stratégie entend renforcer la

sécurité dans un monde post-quantique,

en anticipant les menaces pesant sur les

systèmes cryptographiques actuels. Le

Luxembourg investira dans la cryptographie

post-quantique et développera un

banc d’essai national pour la distribution

quantique de clés (QKD), afin de sécuriser

les communications entre institutions

sensibles, infrastructures critiques et

ministères, en cohérence avec l’initiative

européenne EuroQCI.

Le ministre Lex Delles a déclaré : « avec

notre initiative stratégique commune

axée sur les données, l’intelligence artificielle

et les technologies quantiques,

nous traçons une ambition claire : faire

du Luxembourg un pionnier de la transformation

numérique souveraine. Nous

ne voulons pas simplement suivre les

grandes évolutions technologiques mondiales

- nous voulons les anticiper, les

façonner, et les maîtriser. Notre initiative

stratégique commune vise à donner

à l’ensemble de nos entreprises - grandes

ou petites - les moyens d’intégrer ces

technologies pour améliorer leur productivité,

développer de nouveaux services

ou optimiser leur production. Des projets

phares comme l’utilisation de l’intelligence

artificielle pour une gestion en

temps réel du réseau énergétique ou pour

améliorer les prédictions climatiques en

sont des exemples concrets. La stratégie

quantique marque une nouvelle étape

dans la transformation technologique

du Luxembourg. Nous voulons que le

Luxembourg soit non seulement un utilisateur,

mais aussi un acteur innovant

dans ce domaine ».

Communiqué par le ministère de la

Digitalisation / ministère de la Recherche

et de l’Enseignement supérieur / ministère

de l’Économie / Service des médias, de la

connectivité et de la politique numérique

© SIP / Emmanuel Claude



42

BRÈVES

ÉCONOMIQUES

LA NOUVELLE ÉDITION DE L’ÉTUDE

ÉCONOMIQUE DU LUXEMBOURG

DÉVOILÉE PAR L’OCDE

Fin avril, Mathias Cormann, secrétaire

général de l’OCDE, a présenté la nouvelle

édition de l’étude économique du

Luxembourg publiée par l’Organisation

de coopération et de développement

économiques. Le rapport 2025,

qui identifie les bonnes pratiques en

matière de politiques publiques et formule

des recommandations dans le

but d’accroître la performance économique

du pays, porte sur les réformes

nécessaires pour assurer la viabilité du

système de retraite, accélérer la transition

verte et relancer la croissance

de la productivité. Il préconise notamment

l’amélioration des compétences

de la main-d’œuvre, un soutien ciblé

à l’innovation et une concurrence plus

forte dans le secteur des services pour

revitaliser une productivité jugée stagnante.

Source : SIP

IDEA LIVRE SON REGARD SUR LES

QUESTIONS ÉCONOMIQUES ET

SOCIALES ACTUELLES

Ce 10 avril, la Fondation IDEA a révélé

son Avis Annuel 2025, un document qui

propose une lecture transversale des

principaux enjeux économiques et sociaux

du moment, en l’occurrence : l’impact

du contexte géopolitique mondial

sur l’économie nationale, la dynamique

du marché de l’emploi post-pandémie,

l’évolution des finances publiques, la

transition écologique ou encore les

nouvelles exigences de défense. La publication

intègre également les résultats

du Consensus économique d’IDEA,

une consultation menée auprès de

quelque 115 décideurs économiques,

politiques et partenaires sociaux du

Luxembourg offrant un aperçu de leurs

perceptions sur la conjoncture actuelle

et les priorités à venir.

Source : Fondation IDEA

PANORAMA SUR LE MONDE DU

TRAVAIL LUXEMBOURGEOIS

À l’occasion du 1 er mai, le Statec a mis

en lumière les principales données

concernant l’emploi au Luxembourg.

En 2024, sur les quelque 489.000 salariés

que comptait le pays, 47% étaient

des frontaliers et seul un quart des

travailleurs était de nationalité luxembourgeoise.

Le Grand-Duché est également

le 2 e État membre de l’UE à offrir

les rémunérations les plus élevées et le

seul où l’écart salarial homme/femme

penche au profit de ces dernières. Si

le taux d’emploi global a légèrement

diminué en 2024, l’emploi féminin a

d’ailleurs continué de progresser. Enfin,

depuis la fin de l’année passée, la croissance

de l’emploi a fortement ralenti,

tombant à 1%, et à seulement 0,5%

hors secteur public, révèle l’institut de

statistique.

Source : Statec.lu

L’ARTISANAT EN CHIFFRES

Fin avril, la Chambre des Métiers a présenté

ses « Chiffres-clés 2024 ». Ceuxci

révèlent, malgré une hausse de la

création nette d’entreprises de 2%, une

baisse inédite de 4.200 salariés (-4%)

dans un secteur qui avait pourtant

pour habitude de croître à un rythme

annuel moyen de 3% depuis les années

1970. Le secteur, qui représente

20% de l’emploi et 19% des entreprises

au Grand-Duché, est confronté à plusieurs

défis structurels parmi lesquels

l’inversion de la pyramide des âges au

niveau des salariés, la transmission

d’entreprise, une diminution des investissements

dans les nouvelles technologies

ou encore la difficulté à trouver

un site d’implantation adéquat. Une récente

enquête de conjoncture montre

toutefois que les chefs d’entreprise retrouvent

une certaine confiance malgré

un environnement encore incertain.

Source : Chambre des Métiers

LUX4DEFENCE : POUR UNE BASE

INDUSTRIELLE ET TECHNOLOGIQUE

DE DÉFENSE RENFORCÉE

En réponse à la montée des tensions

géopolitiques et à la nécessité de renforcer

la sécurité européenne, la Chambre

de Commerce a publié une feuille de

route pour structurer une base industrielle

et technologique de défense

dans le pays. Intitulé « Lux4Defence »,

ce rapport présenté le 29 avril émet

dix recommandations visant à « transformer

l’augmentation des dépenses

militaires en levier de souveraineté,

de croissance économique et d’innovation

». Les entreprises participant

au groupe de travail de la Chambre de

Commerce se sont par ailleurs engagées

à unir leurs forces au sein de l’Association

Nationale des Entreprises de

la Défense, une asbl en cours de constitution

qui deviendra une plateforme

d’échange et de développement pour

ce secteur stratégique.

Source : Chambre de Commerce

DES PLANS TYPES POUR

LES LOGEMENTS ABORDABLES

Le ministère du Logement et de l’Aménagement

du territoire a répondu à de

nombreuses interrogations en présentant,

lors d’une conférence de presse organisée

en partenariat avec l’Ordre des

architectes et des ingénieurs-conseils

(OAI), le cahier des charges pour le

développement de logements abordables.

Nouveauté : l’introduction de

plans types conçus pour répondre à

divers besoins, mais aussi comme des

exemples concrets au service des promoteurs

sociaux. Fruits d’une collaboration

entre le ministère, l’OAI et des

professionnels expérimentés, ces plans

permettront de « standardiser sans

renoncer à la qualité, pour construire

plus vite, plus efficacement et de manière

plus ciblée aux bons endroits »,

selon le ministre Claude Meisch.

Source : SIP


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44

| ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE

L’ÉLECTROMOBILITÉ, AUSSI

UNE AFFAIRE COMMUNALE

Jamais autant de véhicules électriques n’ont sillonné les routes. Si

le gouvernement a dressé un cadre solide pour soutenir cet essor, il

revient aujourd’hui également aux acteurs locaux de poursuivre la

transition, en premier lieu aux communes sur lesquelles repose désormais

l’extension du réseau de charge accessible au public. Fenn

Faber, directeur de Klima-Agence, et Peter Recking, « Ladelotse »,

nous éclairent sur le rôle des communes en la matière.

Sur la route de la transition

Cela fait plus de quinze ans que Klima-

Agence accompagne la société luxembourgeoise

sur le chemin de la transition

énergétique. En plus de son travail de

sensibilisation et d’information dans

le domaine de l’énergie et du climat, la

structure conseille et accompagne particuliers,

entreprises et pouvoirs publics

dans la mise en œuvre de leurs projets y

relatifs.

Parmi ses sujets, l’électromobilité suscite

de nombreux échanges et soulève

des questions importantes, en particulier

auprès des principales parties prenantes

de son développement : les communes.

« Les administrations communales, du

fait de leur proximité avec les citoyens,

comptent parmi les acteurs principaux de

la transition énergétique au sens large, et

donc du passage à l’électromobilité plus

particulièrement », affirme Peter Recking.

Concrètement, elles disposent de multiples

leviers pour aider leur population à

décarboner leurs déplacements.

Inciter, inspirer

Premièrement, elles peuvent offrir un

coup de pouce financier à l’achat d’un

véhicule électrique ou l’installation

d’une borne de charge à domicile. « De

nombreuses communes proposent déjà

des aides complémentaires aux subventions

étatiques. Que celles qui hésitent

encore sachent que Klima-Agence a élaboré

un règlement type leur permettant

de greffer leur action à celle de l’État sans

avoir à entreprendre de démarches administratives

complexes. Et la hauteur de

la prime a peut-être moins d’importance

que le message positif qu’elle renvoie ! »,

déclare Fenn Faber.

Parce qu’en effet, le rôle des communes

est aussi de sensibiliser et de susciter

l’engagement de la population, que ce

soit à travers divers canaux de communication

ou l’organisation d’événements

thématiques. Klima-Agence met d’ailleurs

à leur disposition toutes sortes de

contenus pour les aider dans cette mission.

Par leur proximité avec les citoyens,

elles ont également un rôle de modèles à

endosser. C’est en électrifiant leur propre

flotte – et en en faisant la promotion

grâce à des flocages, par exemple – ainsi

qu’en mettant des bornes de recharge à

disposition de leurs employés qu’elles

montreront l’exemple.

Développer le réseau de charge public

Là où leur action est véritablement clé,

c’est dans le développement en continu

du réseau de charge publique en tenant

compte des développements du marché.

Le Luxembourg compte actuellement

plus que 2.500 points de charge accessibles

au public et se positionne ainsi

comme un des leaders européens. « Ce

dont les communes doivent avoir bien

conscience, c’est que la mise en place

du réseau Chargy est terminée. Les communes

jouent un rôle clé au niveau du

développement futur de cette infrastructure

de charge déjà très dense pour pouvoir

répondre à l'évolution du marché

dans les années à venir. Il est donc de leur

responsabilité de mettre des sites publics

stratégiques à disposition d’installateurs

privés », interpelle Peter Recking.

Au moins une quarantaine de communes,

avec lesquelles Klima-Agence est

en contact, l’a bien compris. Certaines

ont déjà réalisé leurs premiers projets,

d’autres se posent encore des questions

sur leurs obligations ou doivent toujours

dépasser certains préjugés. « Où qu’elles

soient dans leur réflexion et quels que

soient les moyens humains qu’elles

peuvent consacrer à la question, nous

pouvons les accompagner dans leurs

démarches. Vaut-il la peine d’investir

dans l’électromobilité ? Quelle stratégie

adopter pour étoffer son réseau de charge

public ? Quel type de borne sera le plus

approprié ? Dans quel cadre la collaboration

avec un installateur privé doit-elle

se dérouler ? Ce sont autant d’interrogations

auxquelles nous pouvons apporter

des réponses », poursuit-il. Klima-Agence

travaille d’ailleurs sur un contrat type

organisant le partenariat entre la commune

prête à céder un espace public et

l’installateur désireux d’exploiter les

points de charge sur le site en question.

Ce modèle permettra de sécuriser

juridiquement les démarches des administrations

locales et d’encadrer la collaboration

entre acteurs publics et privés.

« Évidemment, ajouter de nouveaux

points de charge n’est pas une fin en soi.

L’important est d’adopter une stratégie

pluriannuelle adéquate. Une extension

intelligente du réseau repose non seulement

sur l’identification des besoins

actuels, mais aussi sur l’anticipation des

besoins futurs. Elle suppose aussi une

complémentarité avec les infrastructures

d’autres acteurs publics ou privés. Sans

vouloir remettre en cause l’autonomie

communale, rappelons que le volet régional

a son importance et qu’il est bon de

s’informer sur les initiatives de ses voisins,

mais aussi des entreprises locales

(comme les supermarchés), pour s’assurer

de la pertinence de ses propres projets. Il

s’agit finalement de trouver le bon équilibre

entre l’offre et la demande, et nous

développons actuellement un outil spécialement

conçu pour aider les communes

dans cette démarche : prochainement,


45

Peter Recking et Fenn Faber

elles trouveront sur Géoportail.lu des

cartes permettant d’identifier, selon la

croissance démographique et l’évolution

du marché automobile, les besoins en

points de charge supplémentaires à l’avenir

», indique le directeur.

Une stratégie gagnante

Contribuer à l’extension du réseau de

charge ne doit pas être vu comme un défi,

mais bien comme une opportunité. C’est

en effet l’occasion de donner le choix de

sa motorisation à chaque citoyen (qu’il

prenne des décisions pour lui-même

dans une maison unifamiliale ou qu’il

doive s’adapter aux équipements d’une

copropriété), de renforcer le tourisme et

le commerce de proximité en permettant

aux automobilistes qui attendent la

recharge de patienter dans les boutiques

locales, ou encore de réduire la pollution

de l’air et sonore. « Tous ces avantages,

très visibles aux yeux des citoyens,

constituent en quelque sorte un « easy

win » politique puisqu’ils découlent en

réalité d’un effort financier mineur de

la part de la commune, l’investissement

dans le matériel revenant à un partenaire

privé », remarque Peter Recking.

Les communes sont

un partenaire indispensable

pour rendre la mobilité

électrique accessible à leurs

citoyens

Miser sur l’électromobilité, c’est aussi

un moyen de renforcer l’engagement

communal au niveau du Pacte Climat.

Au-delà des points que peuvent faire

gagner les mesures de communication

ou de sensibilisation, l’électrification de

la mobilité a un impact positif direct sur

l’empreinte carbone de la commune.

« Pour démultiplier le rendement de tous

les investissements réalisés dans la transition

énergétique, nous conseillons évidemment

de favoriser les synergies entre

les différentes initiatives. Combiner

mobilité électrique et production photovoltaïque

permet par exemple d’accroître

l’autoconsommation, par conséquent son

autonomie, et de réduire certains coûts »,

souligne Fenn Faber.

Pour convaincre les plus réfractaires et

pour accompagner les plus enthousiastes,

Klima-Agence s’est associée à l’ACL pour

organiser un événement 100% dédié à

l’électromobilité. Au programme : expositions

et tests de véhicules électriques

en tous genres. Rendez-vous à la Coque

le 19 octobre prochain.

Klima-Agence G.I.E.

2, Circuit de la Foire Internationale

L-1347 Luxembourg

www.klima-agence.lu


46

|ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE

VERS UN LUXEMBOURG

ÉLECTRIQUE

Si l’électricité est entrain de s’imposer comme l’énergie de demain,

sa production et sa gestion nécessitent un équipement de qualité

et les compétences d’un partenaire expert. Pour évoquer ce sujet,

nous avons rencontré Stephano D’Angelo, CEO de l’entreprise SCE,

spécialisée dans l’électrotechnique.

Pouvez-vous nous présenter l’entreprise

SCE, son activité, ses clients ?

SCE est née en 2017, lorsque j’ai repris,

un an avant, une société spécialisée dans

les pompes à chaleur qui était inactive.

La société rassemble aujourd’hui 26 personnes,

dédiées à la création de solutions

électrotechniques sur-mesure, combinées

à des offres commerciales et financières

pertinentes.

Cela passe par la conception, installations,

mise en service et maintenance

d’installation moyenne tension, de

tableaux électriques, de panneaux photovoltaïques,

ou bien encore de bornes de

recharge pour les véhicules, par exemple.

Nos clients sont des particuliers comme

des entreprises, des industriels notamment,

qui nous consultent pour la mise

en place de dispositifs énergétiques et

leur gestion. Nous étudions leurs besoins

et leur proposons des solutions adaptées.

Nous disposons

d’un savoir-faire solide

et d’une expérience certaine

Quels sont plus concrètement ces

dispositifs ?

Stephano D’Angelo

En ce qui concerne les dispositifs de

moyenne tension, nous concevons, installons

et mettons en service des cabines

transfo ou des groupes électrogènes,

entre autres. Sur les dispositifs de basse

tension, je pourrai citer les tableaux

électriques allant jusqu’à 3.200 ampères,

mais nous étudions actuellement la possibilité

d’élever cet ampèrages à 6.200

ampères. Ce qui peut être utile dans le


47

secteur de l’industrie. Nous pouvons également

implanter des bornes de recharge

de véhicules électriques en courant alternatif,

pour un usage domestique ou pour

les parkings publics, ou bien des bornes

de recharge en courant continu, dites

« hyperchargeurs ».

Qu’est-ce qui vous distingue de vos

concurrents ?

Je dirais que nous disposons d’un savoirfaire

solide et d’une expérience certaine.

Pour ma part, j’ai travaillé dans de grands

groupes comme Alstom pour ne citer

que lui. Cette expérience nous permet de

traiter directement avec les fabricants de

matériels. Ce sont nos partenaires et ils

nous autorisent également à assurer la

réparation du matériel. Nous sommes par

exemple partenaires agréés Schneider

Electric.

Pour nos clients, cela change tout : ils

disposent d’un prestataire flexible et

compétent, qui a des pièces de rechange,

lorsqu’une maintenance est nécessaire.

L’électromobilité a le vent en poupe,

comment y répondez-vous ?

Pour les particuliers qui souhaitent installer

des panneaux photovoltaïques,

nous leur proposons par exemple de

coupler ce dispositif avec une borne de

recharge pour véhicule électrique. Nous

offrons également des solutions de remboursement

automatique ou semi-automatique

de la recharge d’un véhicule

professionnel. Cette solution existe également

pour les professionnels.

Pour les entreprises de grande taille, qui

disposent de 100 bornes de recharge par

exemple, nous leur proposons un système

de gestion de puissance. Ce dernier permet

de moduler la puissance de telle ou

telle borne, en fonction de la consommation

du bâtiment ou du dispositif source

(pompe à chaleur, panneaux photovoltaïques…).

Cette solution se présente

sous la forme d’un abonnement mensuel,

qui laisse au client la possibilité de gérer

en direct ou de nous déléguer la gestion.

Nous avons d’ores et déjà conçu et mis en

service plusieurs gares de recharge pour

Il est capital de se tourner vers un prestataire reconnu,

expérimenté, qui dispose de toutes les compétences

techniques et qui connaît la réglementation en vigueur

bus électriques pour le compte de divers

clients. Forts de cette expérience, nous

envisageons désormais de développer des

infrastructures de recharge dédiées aux

camions électriques.

Comment la question de l’énergie électrique

évolue-t-elle au Luxembourg ?

L’État prenant son temps pour répondre

aux nouvelles exigences réglementaires

européennes, la demande de la part du

public est constante, mais contenue. En

revanche, on peut s’attendre à une croissance

très forte dans les années à venir.

Je crois qu’à l’avenir, la norme sera celle

d’une maison individuelle autonome,

non seulement dans la production, mais

aussi la gestion de l’électricité.

Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

Nous développons actuellement une

solution innovante permettant de

recharger efficacement des véhicules

électriques via des stations de recharge

DC, même en cas de puissance de raccordement

limitée. Cette solution repose sur

une combinaison intelligente d’une installation

photovoltaïque et d’un système

de stockage par batterie — une option

particulièrement adaptée aux sites présentant

des contraintes de limitation de

puissance électrique dans le réseau. De

manière plus globale, nous travaillons

également sur la compatibilité des composants

électriques. C’est un point fondamental

pour l’avenir. Lorsqu’une large

part de la population sera équipée, elle ne

le sera pas forcément avec des dispositifs

issus du même fabricant. Les besoins eux

aussi ne seront pas les mêmes et il faudra

malgré tout harmoniser ces perspectives

hétérogènes.

Quel message souhaitez-vous adresser

aux personnes intéressées par la mise

en place de dispositifs comme ceux que

vous proposez ?

Pour les particuliers intéressés par l’installation

de panneaux photovoltaïques ou

d’une borne de recharge de leur véhicule

électrique, je les invite à rester très attentifs

au moment de choisir leur prestataire.

On trouve parfois des offres qui semblent

très intéressantes sur les réseaux sociaux,

mais elles sont souvent synonymes de

déception et de complications à la fin. Il

est capital de se tourner vers un prestataire

reconnu, expérimenté, qui dispose

de toutes les compétences techniques et

qui connaît la réglementation en vigueur.

La qualité d’une installation a un prix et

c’est aussi la tranquillité d’esprit que l’on

paye.

Demain, à quels développements

futurs peut-on s’attendre ?

Il est clair que, dans le domaine de l’électrotechnique,

l’intelligence artificielle

sera un outil auquel nous ferons appel

de plus en plus souvent. Elle jouera un

rôle important, notamment dans la gestion

et l’automatisation du système électrique

d’un domicile. L’IA sera capable

d’analyser les moments de la journée

où le système est sollicité, c’est-à-dire à

quel moment les pics de consommation

apparaissent et d’adapter la production

en conséquence. C’est à mon avis ce qui

devrait apparaître à l’avenir.

SCE Sàrl Electrical Energy

3 ZAE Route de Bettel

L-9415 Vianden

www.sceinternational.lu


48

|ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE

LE SEBES

AU FIL

DE L’EAU

André Weidenhaupt


49

Pour chacun de nous, il parait

normal qu’une eau potable et

abondante jaillisse du robinet.

Mais savez-vous comment le

traitement et la distribution de

cette ressource sont assurés

au Grand-Duché ? Pour faire la

lumière à ce sujet, nous avons

rencontré André Weidenhaupt

et Georges Kraus, respectivement

président et directeur du

SEBES.

Un peu d’histoire et de gouvernance

Le SEBES, acronyme de Syndicat des Eaux

du Barrage d’Esch-sur-Sûre, a été créé

le 31 juillet 1962, par une loi. Comme

son nom le laisse entrevoir, sa mission

consiste à renforcer l’alimentation en

eau potable du Grand-Duché, à partir du

réservoir situé à Esch-sur-Sûre. En effet, à

cette époque, la capacité des eaux souterraines

venait à ses limites et des mesures

devaient être prises.

L’activité du SEBES s’articule aujourd’hui

autour de trois piliers : la protection des

ressources dont l’eau du Lac de la Haute-

Sûre premièrement, le traitement de cette

dernière afin de la rendre propre à la

consommation deuxièmement, et dernièrement

la sensibilisation du public.

Le SEBES a été institué comme syndicat

mixte, rassemblant l’État et les communes.

La parité est respectée dans tous

les organes du syndicat. Notons que la

représentation de l’État est assurée par

les ministères des Affaires intérieures,

des Finances, de l’Environnement, de la

Santé et des Travaux publics. « À l’avenir,

le ministère de l’Agriculture pourrait

rejoindre cette représentation avec

une voix consultative » précise André

Weidenhaupt.

Initialement, le SEBES rassemblait le

Syndicat des Eaux du Sud (SES) et la

Distribution des Eaux des Ardennes (DEA),

au nord du pays, ainsi que la Ville de

Luxembourg. Par la suite, se sont adjoints

le Syndicat des Eaux du Centre (SEC), qui

regroupe les communes entourant la capitale

et finalement les communes de l’Est

du pays (SIDERE).

Les communes n’étant pas rattachées

aujourd’hui au SEBES, sont celles qui

disposent de suffisamment d’eau potable

sur leur territoire, à l’instar du Mullerthal

par exemple.

En quelques chiffres

Le SEBES assure près de 50% de la distribution

de l’eau potable au Grand-Duché. Un

chiffre qui monte à 70% durant les périodes

estivales particulièrement chaudes et

sèches. « C’est finalement 90% de la population

qu’approvisionne le syndicat, parfois

plus, dans la mesure où certaines communes

« mélangent » les sources », tient

à indiquer le président du SEBES. Pour

l’anecdote, la fourniture maximale d’eau

potable a été atteinte le 25 juillet 2019 avec

95.844 m 3 . Cette date marque la dernière

période réellement caniculaire intervenue

au Luxembourg à ce jour.

Une des missions

principales du SEBES est de

sensibiliser le grand public à la

valorisation de l’eau potable.

Cette ressource est naturelle,

mais elle est aussi rare et il

faut la chérir

Le mur de barrage d’Esch-sur-Sûre mesure

47 m de haut et le lac peut recueillir jusqu’à

60 millions de m 3 d’eau. Pour donner un

ordre d’idée, cela permet largement d’alimenter

le pays durant l’été et l’automne.

Le remplissage se fait au printemps, après

la période hivernale, à partir des eaux de

pluie.

Au total, les différentes installations du

SEBES permettent de fournir jusqu’à

148.000 m 3 d’eau par jour aux habitants du

Grand-Duché, 110.000 m 3 / jour par la station

de traitement d’Eschdorf et 38.000 m 3

par les quatre sites des captages d’eau

souterraines de la solution de secours.

La distribution se fait via un réseau de

conduites dont la longueur totale s’étend

sur plus de 190 km.

Une industrie économe en eau

Lorsque l’on regarde les courbes d’approvisionnement

en eau depuis le début

du siècle, à la fois pour l’industrie et les

ménages, on constate tout d’abord que la

consommation industrielle était la plus

importante jusqu’au milieu des années

20 du dernier siècle, avant qu’elle ne soit

définitivement dépassée par celle des

ménages.

L’industrie est en effet devenue bien

plus efficace dans sa gestion de l’eau au

fil du temps et les ménages sont depuis

lors tous raccordés aux réseaux de distribution

d’eau potable des communes.

Contenue sous les 2 millions de m 3

jusqu’aux années 70, sa consommation

connait ensuite un pic aux alentours de

4 millions, avant de redescendre sous la

barre des 2 millions de m 3 depuis près

d’une dizaine d’années.

Boom démographique

Après-guerre, la consommation des

ménages croit considérablement pour

atteindre 5 millions de m 3 par an, avant de

littéralement exploser à partir du milieu des

années 70, avec près de 13 millions de m 3 .

Un chiffre qui s’explique logiquement par

l’accroissement démographique, mais qui

a su se maintenir de façon assez stable

grâce à l’efficacité des équipements et la

discipline des ménages.

« En 10 ans, la population a augmenté de

près de 25% au Luxembourg, c’est 15 fois

plus que dans le reste de l’UE » précise

Georges Kraus avant de poursuivre « Nos

infrastructures ont cependant su assurer

la continuité de l’approvisionnement en

eau potable de manière efficace ». Ce sont

ces besoins croissants, en constante augmentation,

qui ont notamment motivé la

construction d’une nouvelle installation

de traitement des eaux à Eschdorf.

Le circuit de l’eau

Une prise d’eau à hauteur variable permet

de prélever l’eau brute du lac, à une profondeur

où elle est de la meilleure qualité.

Des analyses de l’eau brute du lac

sont faites toutes les deux semaines pour

en monitorer les caractéristiques.

Deux conduites issues du mur de barrage

acheminent ensuite l’eau dans la station

de refoulement. L’eau y est filtrée avant

d’être refoulée vers le site d’Eschdorf


50

situé 238 m plus en amont, grâce à des

pompes très puissantes.

Si l’on utilisait par le passé des filtres

à sable, les nouvelles infrastructures

modernes équipées de membranes filtrantes

ont aujourd’hui pris le relais et ne

laissent passer quasiment aucun virus et

bactéries : moins d’un sur 1.000.000 ! Ces

équipements sont à la pointe de la technologie

en matière de production d’eau

potable.

La prochaine étape consiste à augmenter

par trois la dureté de l’eau, celle de la Sûre

étant pauvre en calcaire et en carbonate,

pourrait en effet corroder les conduites

d’eau potable. Puis, une ozonisation, des

biofiltres, et du charbon actif éliminant

encore les derniers micropolluants organiques

présents dans l’eau, notamment les

traces de pesticides ou de médicaments.

« Ces dernières sont heureusement quasiment

indétectables dans l’eau brute du

lac, et nos traitements les font définitivement

disparaitre » détaille Georges Kraus.

Enfin, une désinfection finale a lieu à l’aide

d’UV ce qui suffit à éliminer les dernières

bactéries dans l’eau et la rendre très pure,

tout à fait propre à la consommation.

Suivez le guide !

Si la question du traitement de l’eau et

de sa distribution vous intéresse, sachez

que le SEBES propose sur son site une

exposition sur ce thème, intitulée « Vun

der Natur an de Krunn (de la nature dans

le robinet) ». Au travers d’un parcours de

48 stations proposant des films d’animation,

des installations multimédia et

artistiques, vous découvrirez le parcours

de l’eau, de son captage à son traitement,

jusqu’à sa distribution à votre domicile.

Une initiative ludique et pédagogique

d’intérêt public, qui ravira à la fois les plus

petits comme les adultes, les étudiants

comme les curieux. Pendant deux heures,

vous serez accompagné d’un guide pouvant

conduire la visite en luxembourgeois,

en français, en allemand ou en anglais.

« Une des missions principales du SEBES

est de sensibiliser le grand public à la

valeur de l’eau potable. Cette ressource est

naturelle mais elle est aussi rare et il faut

la chérir. C’est tout le message que véhicule

cette exposition », explique André

Weidenhaupt.

Un acteur de la durabilité

L’activité du SEBES peut apparaitre

comme énergivore. Le pompage de l’eau

consomme en effet beaucoup électricité.

C’est pourquoi le syndicat souhaite utiliser

une énergie 100% renouvelable et a

donc opté pour la mise en place de panneaux

photovoltaïques sur les toits de ses

infrastructures. « Ces panneaux solaires

pourront fournir 10% des besoins en électricité

et seront complétés à l’avenir par

une éolienne, construite en collaboration

avec SOLER, qui fournira les 90% restants

», précise le président du SEBES.

Le long du réseau de conduites, sur les

chambres à vannes plus précisément, des

dispositifs photovoltaïques seront également

installés. « En outre, ils permettront

au système d’être autonome, en cas de

black-out électrique », complète le directeur.

LE CHIFFRE

148.000 M 3

d’eau fournis par jour

Syndicat des eaux du barrage

d’Esch-sur-Sûre

20, Um Quatre Vents

L-9150 Eschdorf

www.sebes.lu


ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE | 51

LARA BERTEMES ET SARAH MACKEL : VOIX DE

LA JEUNESSE LUXEMBOURGEOISE À LA COP30

Le 2 juin 2025, les nouveaux « Climate

Youth Delegates » (CYD) du Luxembourg

ont été officiellement sélectionnés. Lara

Bertemes et Sarah Mackel représenteront

les intérêts de la jeunesse luxembourgeoise

à la 30e Conférence des Parties (COP30) de

la Convention-cadre des Nations unies sur

les changements climatiques, qui se tiendra

en novembre 2025 à Belém, au Brésil.

Le programme CYD au Luxembourg, une

collaboration entre le Jugendrot/CGJL

et le ministère de l’Environnement, du

Climat et de la Biodiversité (MECB), est

à la fois une opportunité éducative et un

projet d’éducation visant à encourager

les jeunes à s’engager sur les questions

climatiques. Son objectif est de former et

d’accompagner des ambassadeurs de la

jeunesse luxembourgeoise afin que leurs

idées et préoccupations soient entendues à

l’échelle internationale.

Il leur offre l’opportunité d’intégrer la

délégation nationale luxembourgeoise, de

participer aux négociations et aux réunions

informelles, et de porter la voix des jeunes

sur les enjeux climatiques mondiaux.

Choisies pour assumer ce rôle, Lara

Bertemes et Sarah Mackel auront la responsabilité

de défendre ces engagements,

non seulement lors de la COP30, mais aussi

au sein d’autres débats internationaux.

Découvrez nos Climate Youth Delegates

Luxembourg 2025 - 2026

Lara Bertemes

Originaire de l’Éislek (une région couvrant

le nord du Luxembourg), Lara Bertemes, 25

ans, est engagée depuis son adolescence

en faveur de la protection de l’environnement.

Ancienne jeune déléguée auprès

des Nations unies et membre active du

Parlement des jeunes, elle milite pour une

action climatique ambitieuse et inclusive.

Actuellement en fin de Master en

Gouvernance de la Durabilité, un programme

combinant sciences environnementales,

enjeux politiques et sociaux,

Lara approfondit son expertise grâce à ses

recherches sur le financement climatique

et les Climate Clubs. Son objectif : contribuer

à l’élaboration de politiques climatiques

plus ambitieuses et efficaces.

Sarah Mackel

À 21 ans, Sarah Mackel poursuit ses études

de médecine à St. Andrews, Dublin, tout

en s’engageant activement pour un avenir

plus durable, au croisement de la santé,

du climat et des politiques publiques.

Bénévole et conférencière auprès de plusieurs

organisations internationales, elle

a abordé des sujets allant de la diplomatie

scientifique à l’intelligence artificielle en

santé publique, explorant les systèmes de

santé sous une perspective technologique

et climatique.

Ses recherches sur les soins primaires et

les services oculaires en Afrique subsaharienne

lui ont valu plusieurs distinctions,

notamment le prix « Jonk Fuerscher »,

après avoir été finaliste à l’Intel Regeneron

ISEF (Californie) et lauréate du Concours

européen des jeunes scientifiques.

Actuellement en mission de recherche en

Afrique de l’Est, elle étudie l’accès aux

soins des réfugiés atteints de maladies

terminales.

Dans le cadre de son mandat, Sarah souhaite

renforcer son engagement en faveur

des enfants, des adolescents et des jeunes

adultes, dont la voix reste trop souvent

absente des débats, notamment sur la

scène internationale.

Le ministre a souligné : « nous souhaitons

également exprimer notre profonde gratitude

à Frida Thosteinsdottir et Natasha

Lepage, qui ont brillamment ouvert la

voie en tant que premières Climate Youth

Delegates du Luxembourg. Leur travail

préliminaire a joué un rôle déterminant

dans la mise en place et la reconnaissance

de ce programme ».

Communiqué par le ministère de l’Environnement,

du Climat et de la Biodiversité

© MECB


52

BRÈVES

COMMUNALES DU SUD

BETTEMBOURG

Le pont Emile Hammerel, dont la

construction visait à remplacer l’ancien

pont de 1974 en état de dégradation

avancée, permet à nouveau de relier

les deux parties de Bettembourg. Il a

été inauguré le 4 avril, après de longs

mois de travaux, par la ministre de la

Mobilité et des Travaux publics, Yuriko

Backes, en présence des membres du

collège échevinal et du conseil communal

de la commune ainsi que des

responsables de l’Administration des

ponts et chaussées. Cette nouvelle infrastructure

métallique de type « bowstring

» verra passer près de 15.000

véhicules par jour en semaine et accueille

des pistes dédiées à la mobilité

douce dans les deux sens de circulation.

Conçue pour durer au moins un

siècle, elle rend hommage à l’ancien

bourgmestre de Bettembourg Emile

Hammerel.

Source : bettembourg.lu

ESCH-SUR-ALZETTE

Ces 18 et 19 juin, à l’occasion des

Luxembourg Museum Days, plus de 40

musées du pays ouvrent gratuitement

leurs portes au public. Encore une

fois, plusieurs institutions culturelles

eschoises participent à l’événement en

proposant un programme d’activités

varié. Les passionnés d’art pourront

pousser les portes du Konschthal Esch

pour y découvrir l’art contemporain à

travers des expositions immersives,

des ateliers créatifs et des visites guidées

quand les férus d’histoire pourront

découvrir le Musée National de la

Résistance et des Droits Humains ou

encore le Musée de la Sidérurgie.

Source : esch.lu

SCHIFFLANGE

Le 28 avril, la commune de Schifflange a

convié ses commerçants, restaurateurs

et cafetiers à une réunion d’information

portant sur deux initiatives importantes.

À cette occasion, l’association

Shime leur a présenté son projet « Zéro

mégots » et a distribué des seaux visant

à récolter ces déchets devant leurs

établissements respectifs. Les mégots

récoltés doivent ensuite être déposés

dans un point de collecte dédié, situé

devant l’Hôtel de Ville. De son côté,

l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg a exposé

les avantages des produits issus du

commerce équitable et a convaincu les

participants qu’un petit geste de leur

part valorisant les produits labellisés

pouvait faire bouger les choses.

KÄERJENG

Source : schifflange.lu

Le 6 mai, Yuriko Backes et Max Hahn,

respectivement ministre de la Mobilité

et des Travaux publics, et de la Famille,

des Solidarités, du Vivre ensemble et

de l’Accueil, ont inauguré la nouvelle

Maison des Aînés « Op Acker », située

à Bascharage, en présence du bourgmestre

Michel Wolter et des représentants

du groupe SERVIOR. La nouvelle

infrastructure, conçue conformément

aux exigences actuelles de développement

durable, mise sur une offre globale

en services favorisant une parfaite

intégration de ses résidents dans le tissu

local. En plus des 201 chambres proposées,

la maison dispose d’espaces

dédiés aux besoins sociaux et aux soins

de gérontologie, d’ergothérapie et de

kinésithérapie ainsi que d’une infirmerie

et de salles de rencontre et de repos.

Source : SIP

DIFFERDANGE

Le 26 avril, la commune de Differdange

a organisé l’événement de lancement

de DECAFF (pour « Décarboner Differdange

»), une initiative qui permet aux

citoyens de prendre part au monde des

communautés énergétiques virtuelles.

Concrètement, DECAFF propose une

plateforme intuitive pour participer aux

communautés énergétiques virtuelles,

un accompagnement personnalisé

basé sur une analyse des habitudes

énergétiques, des conseils pratiques

pour optimiser sa consommation, des

jeux interactifs et des événements pour

tous les âges. Ce projet innovant, qui

doit permettre à la Ville d’atteindre

l’objectif ambitieux de produire 100%

de son électricité localement et de manière

durable d’ici 2030, s’inscrit dans

le cadre des initiatives européennes

Climaborough et NetZeroCities, qui accompagnent

les villes dans leur transition

vers la neutralité carbone.

SANEM

Source : differdange.lu

Ce 15 juin se déroulera la 14 e marche

gourmande organisée par les Guides

et Scouts Sainte Catherine de Sanem

ainsi que les Amis des Guides et Scouts

de Sanem. Cette année, ceux-ci ont

concocté un parcours de 11,5 km le long

duquel les marcheurs pourront profiter

de sept pauses gastronomiques. Les

départs auront lieu entre 10h et 13h au

Hall Polyvalent de Sanem. La balade est

accessible gratuitement pour les enfants

de moins de 6 ans. Les autres randonneurs

devront débourser 25 euros (pour

les enfants de 6 à 16 ans) ou 55 euros

(pour les adultes) pour profiter de l’événement.

Inscription au 621 142 721 ou

par e-mail à maacked@pt.lu.

Source : suessem.lu


53

INAUGURATION DE LA LIAISON

CYCLABLE (PC8) ENTRE ESCH-SUR-ALZETTE

ET BELVAL : PREMIÈRE PISTE CYCLABLE

AVEC REVÊTEMENT ROUGE SUR LE RÉSEAU

CYCLABLE NATIONAL

En date du 6 juin 2025, la ministre de la

Mobilité et des Travaux publics, Yuriko

Backes, en présence du député-échevin de

la ville d’Esch-sur-Alzette, Meris Šehović

et des responsables de l’Administration

des ponts et chaussées ainsi que de représentants

de la ville d’Esch-sur-Alzette, ont

inauguré la liaison cyclable « piste rouge »

(PC8) entre Esch-sur-Alzette et Belval.

Ce projet se distingue par une innovation :

pour la première fois sur le réseau cyclable

national, un revêtement rouge a été utilisé.

À l’avenir, et là où cela est possible,

ce revêtement sera mis en place sur toutes

les nouvelles infrastructures cyclables.

Cet asphalte rouge offre une meilleure

visibilité des infrastructures cyclables et

renforce la sécurité de ses utilisateurs et

utilisatrices.

Le tronçon inauguré, d’une longueur de

340 m, constitue un maillon important

du réseau cyclable du sud du pays. Il permet

notamment de relier le « Vëlodukt »

de la PC8 avec le centre-ville d’Esch-sur-

Alzette. Désormais, ce nouveau segment

relie la fin de la PC8 existante à la rue

du Canal, offrant une liaison sécurisée

et confortable vers le cœur de la ville

d’Esch-sur-Alzette. Il offre de même un

accès direct à la gare par le boulevard

Prince Henri.

© MMTP

La ministre Yuriko Backes commente : « je

me réjouis d’inaugurer la première piste

cyclable au Luxemburg avec un revêtement

rouge, qui permet de les identifier

intuitivement comme telles. Cette

démarcation les rend non seulement plus

visibles, mais aussi plus sûres. Pour les

cyclistes, cela signifie une meilleure orientation

et davantage de confort. Et pour les

usagers et usagères de la route, il devient

immédiatement évident que cet espace est

réservé aux cyclistes ».

Les travaux ont débuté le 2 avril 2024 et

se sont achevés en mai 2025. Les coûts

totaux s’élèvent à 1,35 millions d’euros.

Communiqué par le ministère

de la Mobilité et des Travaux publics et

l’Administration des ponts et chaussées

© MMTP


54

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION

UN CHANTIER POUR FAIRE

TRIOMPHER LE DROIT

AU LOGEMENT

Il aura fallu du courage, de la patience… et une sacrée détermination.

À Altrier, petite localité luxembourgeoise de la commune

de Bech, un projet de logements à prix abordable a fini par sortir

de terre. Après des années de tensions locales et de batailles juridiques,

le collège des bourgmestre et échevins et la Fondation pour

l’Accès au Logement (FAL) ont pu célébrer la fête du bouquet du bâtiment

en avril dernier. Gilles Hempel, directeur de la FAL, revient

sur le déroulé des événements

Un parcours semé d’embûches

Comme de nombreuses communes au

Luxembourg, Bech a dû construire un

nouveau complexe scolaire afin d’accroître

la capacité d’accueil des élèves et

de répondre à la croissance de la population,

laissant le terrain de l’ancienne

école vacant. L’objectif ? Y ériger des

logements à prix abordable. L’endroit est

idéal et se situe sur l’axe principal. « Le

collège des bourgmestre et échevins nous

a sollicité pour prendre en main ce projet

parce que nous disposions de toute

l’expérience nécessaire pour construire

de tels logements grâce à Abitatio, notre

département de promotion immobilière

sociale », explique Gilles Hempel,

directeur. Le projet est alors présenté

aux citoyens d’Altrier lors d’une réunion

d’information… et c’est la douche froide.

Certains habitants ne l’acceptent pas. Un

comité se forme, les recours s’enchaînent,

les débats s’enflamment sur les réseaux

sociaux. L’affaire prend ensuite une tournure

nationale et mobilise même les

caméras de RTL. « C’était un cas typique

de ce qu’on appelle communément le

« not in my backyard », c’est-à-dire que

les habitants sont d’accord sur le principe

d’accueillir des logements abordables,

mais pas sur leur territoire », indique le

directeur.

Faire prévaloir le droit au logement

Face à cette levée de boucliers, les élus de

la commune tiennent bon et se défendent

en justice, accompagnés par la FAL en

partie tierce. En décembre 2023, le tribunal

administratif leur donne raison : les

motifs d’opposition sont jugés égoïstes.

Il a été reconnu que le droit au logement

revêt d’un intérêt public supérieur. Le


55

jugement rendu stipule que « la somme

des intérêts particuliers, voire égoïstes,

des parties requérantes, ne saurait à

première vue être considérée comme

équivalente à l’utilité publique du projet

litigieux, lequel s’inscrit, pour rappel,

a priori dans l’objectif de valeur constitutionnelle

figurant à l’article 40 de la

Constitution ».

Dès lors, au printemps 2024, les pelleteuses

s’activent. « Il a d’abord fallu

démolir l’ancienne école puis établir les

fondations. Ensuite, nous nous sommes

attelés à construire le nouveau bâtiment.

Celui-ci est porté par une architecture

durable qui mêle performances

énergétiques AAA, matériaux biosourcés

et chaudière à pellets mutualisée qui se

trouve dans l’ancien château d’eau… Tout

a été pensé pour minimiser les coûts de

chauffage et maximiser le confort des

futurs occupants. La résidence pourra

accueillir quatre logements aux typologies

variées, dont un répondant aux

normes PMR, et seront tous dédiés à la

location abordable. En tant que bailleur

social nous nous occuperons aussi

de ce volet pour soulager la commune

dans la gestion locative », explique Gilles

Hempel.

Gilles Hempel

La fête du bouquet a eu lieu le 24 avril

et la livraison de la résidence est prévue

pour la rentrée 2026. « Les logements

seront attribués à des bénéficiaires installés

dans la région et qui ont déjà vécus

dans nos logements afin d’assurer une

continuité dans leur parcours d’inclusion

», prévient le directeur.

Pour les responsables communaux et

Gilles Hempel, ce chantier est bien plus

qu’une simple opération immobilière.

« Cette affaire s’est finalement transformée

en exemple. Elle a permis de montrer

qu’il est inutile de s’opposer à des projets

d’utilité publique. C’est le logement qui

a gagné ».

Fondation pour l’Accès au Logement

202B, rue de Hamm

L-1713 Hamm

www.fondation-logement.lu


56

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION

GEOFOR :

BÂTIR LA CONFIANCE,

FORER L’AVENIR

Dans le monde exigeant de la construction, tout commence par

le sol. Avant d’élever des murs, il faut sécuriser les bases. C’est là

que GEOFOR intervient. Depuis plusieurs décennies, la société

luxembourgeoise s’est imposée comme une référence en matière

de fondations spéciales, d’ancrages et de blindages techniques.

Aujourd’hui, avec un carnet de commandes bien garni et une dynamique

retrouvée, GEOFOR affiche un nouveau visage : plus fort que

jamais, plus solide qu’avant.

Un cap stratégique clair, une direction

bien ancrée, des fondations solides

pour l’avenir

La dynamique actuelle de GEOFOR repose

sur une gouvernance stable, portée par un

duo dirigeant complémentaire et engagé.

Emanuele Totaro, CEO & Group CFO,

pilote la vision stratégique du groupe. Il

entretient un lien étroit avec les acteurs

publics et privés, les bureaux d’études,

les maîtres d’ouvrage et les partenaires

institutionnels. Sa connaissance du tissu

économique luxembourgeois, couplée à sa

capacité à instaurer la confiance, ouvre de

nouvelles perspectives à chaque étape du

développement de GEOFOR. À ses côtés,

Vincent Spitz, Chief Operating Officer,

supervise les études techniques, les chiffrages

et l’optimisation des ressources

Emanuele Totaro et Vincent Spitz


57

internes, en étroite collaboration avec

Mariana Marques, ingénieure géologue

et géotechnicienne. Sa rigueur technique

et sa compréhension fine des attentes du

marché font de lui un acteur central de

la performance GEOFOR. Ensemble, ils

assurent également la direction commerciale

du groupe, alliant relationnel, expertise

technique et vision stratégique.

Les fondations de votre projet, notre

terrain d’excellence

Chez GEOFOR, la mission est claire :

sécuriser les bases pour permettre à

chaque projet de s’élever durablement.

L’entreprise intervient dans des contextes

souvent complexes : sols instables, environnements

urbains contraints, fouilles

profondes ou projets à haute technicité.

Elle se distingue par sa capacité à concevoir

des solutions sur mesure, adaptées aux

contraintes géotechniques, techniques

et environnementales. Micropieux, pieux

forés, tirants d’ancrage, parois clouées,

blindages techniques, palplanches, béton

projeté, géothermie verticale... Autant de

techniques maîtrisées en interne, avec

une exigence constante de qualité et de

durabilité.

Une entreprise en pleine dynamique

Ce qui frappe chez GEOFOR, c’est le

rythme. Loin de ralentir, l’entreprise accélère,

portée par un carnet de commandes

bien rempli et une volonté de croissance

maîtrisée. Aujourd’hui, elle est présente

sur une pluralité de chantiers publics

et privés, souvent emblématiques. Elle

se positionne comme un partenaire de

confiance, capable de garantir la stabilité

des sols tout en respectant les contraintes

de délais, de sécurité et de coût. La croissance

est soutenue, mais jamais improvisée

: chaque nouveau projet s’inscrit dans

une logique de qualité, de rigueur et de

service.

GEOFOR, c’est une équipe

Derrière les foreuses et les équipements

spécialisés, il y a des femmes et des

hommes passionnés. Foreurs, chefs de

chantier, ingénieurs, techniciens… tous

partagent une culture commune de l’excellence.

Les équipes ne se contentent pas

d’exécuter : elles conçoivent, anticipent,

sécurisent et innovent. La formation

continue, la transmission du savoir-faire

et l’amélioration constante des compétences

sont au cœur de la politique RH de

l’entreprise. Sur chaque chantier, la sécurité,

la rigueur et le respect des délais priment.

GEOFOR, ce sont des bâtisseurs de

confiance, au service de la stabilité.

Des équipements à la hauteur de nos

ambitions

Foreuses, centrales d’injection, systèmes

de forage innovants, outillages spéciaux,

pompes haute pression… Tout est prévu

pour que la mission soit réalisée dans les

délais, avec fiabilité et sécurité. C’est aussi

ce qui la distingue : cette autonomie technique

évite les aléas liés à la sous-traitance.

Elle avance avec ses machines, ses

équipes et sa responsabilité.

L’art du blindage et des soutènements

Lorsque les conditions deviennent critiques,

GEOFOR est souvent appelée en

renfort. Fouilles profondes à proximité

de bâtiments existants, sols instables,

réseaux enterrés sensibles, contraintes de

voisinage… L’entreprise conçoit et met en

œuvre des dispositifs de blindage adaptés

: parois berlinoises, parois parisiennes,

soutènements cloués, béton projeté, grillages,

tirants passifs ou actifs. Chaque

solution est dimensionnée pour garantir

la sécurité des travailleurs, des riverains et

des infrastructures avoisinantes pendant

toute la durée du chantier.

Nous sommes les premiers

à intervenir sur site.

Nos réalisations restent

souvent invisibles, mais elles

garantissent tout ce qui

viendra ensuite

Des racines profondes, une vision claire

Basée au Luxembourg, l’entreprise intervient

dans tout le pays ainsi que dans la

Grande Région. Elle participe à des projets

structurants qui transforment les

villes et sécurisent les grandes opérations

d’aménagement. « Nous sommes les premiers

à intervenir sur site. Nos réalisations

restent souvent invisibles, mais elles

garantissent tout ce qui viendra ensuite »,

précise Emanuele Totaro.

Sur le terrain, chaque chantier est une

performance technique. GEOFOR ne laisse

rien au hasard pour garantir la qualité de

ses prestations. L’entreprise s’appuie sur

un parc matériel complet, régulièrement

renouvelé et parfaitement entretenu.

Chaque pieu, chaque clou, chaque tirant

représente un engagement de qualité et

de fiabilité. Cette responsabilité est prise

très au sérieux. GEOFOR respecte des

standards élevés de sécurité, de durabilité

et de conformité. Les solutions proposées


58

tiennent compte des contraintes géotechniques,

mais aussi environnementales.

Projets emblématiques : un savoir-faire

reconnu

Parmi les chantiers récents ou en cours,

plusieurs illustrent le savoir-faire

GEOFOR : interventions en centre-ville,

dans des environnements contraints à

forte densité urbaine (proximité d’immeubles

historiques, réseaux critiques,

voirie) ; travaux en zones naturelles sensibles,

avec un strict respect des réglementations

environnementales ; opérations

d’urgence suite à des effondrements ou

des instabilités sur des sites en activité.

Dans tous les cas, l’entreprise fait preuve

de réactivité, de précision et de rigueur.

Ses références sont nombreuses, mais ce

sont les témoignages de ses partenaires

qui en parlent le mieux.

L’innovation au cœur du sol

GEOFOR ne se contente pas d’appliquer

des techniques éprouvées, elle

expérimente, développe et intègre en

permanence des innovations. La géothermie

verticale, par exemple, fait partie des

axes de développement stratégique. Ce

procédé permet de transformer le soussol

en ressource énergétique propre et

durable. GEOFOR maîtrise l’ensemble du

processus, du forage profond à l’interface

avec les systèmes thermiques de surface.

D’autres innovations concernent l’optimisation

des matériaux injectés, les outils de

diagnostic préventif, ou encore la réduction

de l’empreinte environnementale des

chantiers.

Une relation de confiance avec les

partenaires

Architectes, donneurs d’ordres publics,

promoteurs, bureaux d’études, entreprises

générales… GEOFOR entretient un

dialogue constant avec tous les acteurs

du projet. Dès les premières phases de

conception, l’entreprise est en mesure

d’apporter des recommandations techniques,

des variantes constructives ou des

ajustements économiquement pertinents.

Ce positionnement proactif renforce la

relation de confiance avec ses partenaires.

GEOFOR ne se contente pas d’intervenir :

elle s’implique, durablement.

Un mot pour ceux qui font l’ADN de

GEOFOR

Comme le soulignent Emanuele Totaro et

Vincent Spitz : « GEOFOR, c’est avant tout

une aventure humaine. Une entreprise

bâtie sur la compétence, l’engagement

et la solidarité de ses équipes. Un grand

merci à Céline, Émilie, Laetitia, Mariana,

ainsi qu’à Alen, Antonio, David, Gaby,

Rui, Stéphan et à tous les ingénieurs,

techniciens, foreurs, chefs de chantier,

conducteurs d’engins et collaborateurs

administratifs. C’est grâce à vous que les

fondations tiennent bon, que les projets

avancent et que GEOFOR continue de

bâtir l’avenir, en toute confiance. Et bien

sûr, merci à tous nos clients et partenaires

pour leur fidélité, leur exigence et leur

confiance renouvelée », concluent-ils.

GEOFOR Constructions S.A.

34, rue de Sanem

L-4485 Soleuvre

www.geofor.lu


AGENCE IMMOBILIÈRE SOCIALE

Le leader luxembourgeois de la gestion locative sociale

26 48 39 52

www.ais.lu


60

| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION

1.136 PANNEAUX

POUR DE L’ASPHALTE

PLUS VERT

À quelque 5 km du centre de Luxembourg, dans la zone industrielle

de Leudelange, le soleil éclaire de ses rayons une nouvelle installation

photovoltaïque de 2.220 m 2 . L’énergie qu’elle produit permettra

de couvrir un tiers de la consommation électrique nécessaire

au fonctionnement des centrales de l’entreprise Julien Cajot, spécialisée

dans la production et l’application de bétons asphaltiques.

Axel Burkel, directeur technique de la société, et Marko Pavkovic,

responsable matériel, nous présentent cette infrastructure d’envergure,

nichée à 18 m de haut, qui vient tout juste d’être branchée.

Une industrie circulaire

Entreprise familiale fondée en 1967

et désormais membre du groupe Félix

Giorgetti, Julien Cajot est spécialisée

dans la production et l’application de

bétons asphaltiques – des revêtements

bitumeux servant à recouvrir routes,

trottoirs, parkings, pistes cyclables, cours

d’école ou encore allées privées. Dans

sa centrale de Leudelange, pierres, sable

et bitume sont stockés, transformés et

maintenus à haute température pour

ensuite être transportés et mis en œuvre

sur des chantiers de petite comme de

grande envergure.

« À l’heure où le combat contre le changement

climatique nous pousse à revoir

nos modes de production et nos habitudes

de consommation, il nous tient à

cœur de souligner qu’une partie de nos

produits sont issus de matériaux recyclés

et recyclables à 100%. Chaque tonne

d’asphalte que nous récupérons à l’issue

du rabotage d’une route est ramenée à

la centrale, chauffée et réinjectée dans

nos nouveaux produits », indique Axel

Burkel.

Si la filière peut donc prétendre aisément

s’inscrire dans un système économique

circulaire, le processus de fabrication

des enrobés n’en demeure pas moins très

énergivore. C’est pourquoi l’entreprise

Julien Cajot vient tout juste de mettre en

service une grande installation photovoltaïque

pour verdir ses activités.

Une installation d’envergure

Fin mai, les premiers watts verts et produits

localement sont venus alimenter

les machines d’une entreprise qui avait

anticipé leur arrivée il y a déjà quelques

années. « À l’hiver 2017-2018, nous

avons installé une toiture au-dessus

de nos box de stockage afin de conserver

tous nos matériaux au sec. Celle-ci

avait été dimensionnée pour accueillir

un jour une installation photovoltaïque.

Transformateur, gaines, tout était prévu…

En fin d’année dernière, nous n’avons eu

qu’à apporter des modifications mineures

pour préparer la pose des panneaux,


61

comme ajouter un garde-corps », déclare

le directeur technique.

Posées en novembre 2024, les cellules

photovoltaïques ont été mises en service

le 30 mai, à la faveur d’un long week-end.

« Les branchements nécessitaient l’arrêt

de l’ensemble de nos machines. Sachant

que la remise à température des enrobés

demande du temps, nous avons profité

d’un jour férié pour procéder à la mise

en service afin de perturber nos activités

le moins possible en cette saison où nous

tournons à plein régime », confie Marko

Pavkovic.

Un tiers des besoins couvert

Avec ses 1.136 panneaux recouvrant une

surface de 2.220 m 2 , l’installation devrait

produire 500 kWc, soit entre 30 et 50%

de la consommation électrique de l’entreprise.

Cette énergie servira principalement

à alimenter les quelque 230 moteurs

électriques répartis sur l’ensemble du site.

Rien que les deux centrales où sont préparés

les enrobés en renferment 160 ; le tapis

roulant qui parcourt le tunnel situé sous

les silos de stockage pour y acheminer les

matières premières est lui aussi équipé de

plusieurs dizaines de moteurs tournant

principalement en journée, aux heures où

l’électricité verte peut être autoconsommée.

« C’est principalement sur ce volet

que nous avons pour l’instant la possibilité

de réduire notre empreinte carbone.

Le chauffage des enrobés, très énergivore

lui aussi, se fait avec une flamme. Il existe

actuellement peu d’alternatives au gaz ou

au charbon », explique Axel Burkel.

« Quelques aménagements nous ont néanmoins

permis d’optimiser le processus de

chauffage au cours des dernières années.

En 2018, nous avons équipé nos box de

stockage d’une toiture – celle sur laquelle

nous avons justement déposé nos panneaux

photovoltaïques – pour maintenir

au sec le sable et les pierres qui entrent

dans la composition de nos produits.

Une grande partie de l’énergie consommée

précédemment servait à sécher ces

matériaux. Aujourd’hui, grâce à cet abri

et au tapis roulant qui les achemine à

la centrale via un souterrain, plus une

goutte de pluie ne vient les humidifier,

ce qui engendre une économie d’énergie

considérable. Cette machinerie, dont peu

d’autres entreprises disposent, nous a

également permis de nous passer de deux

chargeurs d’une vingtaine de tonnes qui

transportaient auparavant les matériaux

sur site, à ciel ouvert, et ainsi d’économiser

du carburant. Nous avons aussi équipé

nos machines de production de capteurs

qui mesurent la température du tambour,

permettant d’éviter de chauffer plus que

nécessaire », ajoute Marko Pavkovic.

Un secteur en transition

Désormais, au-delà de l’augmentation de

la part de matériaux recyclés dans ses produits

finis, seule la mobilisation de tout le

secteur permettrait à l’entreprise d’aller

plus loin dans la démarche. « Pour réduire

davantage nos émissions, nous devrons

nous équiper de nouvelles machines de

mise en œuvre. Mi-avril, lors du salon

Bauma de Munich, deux fournisseurs ont

dévoilé des finisseurs de route électriques

promettant une autonomie équivalente à

4h de pose, dans des conditions optimales.

Si les performances annoncées ne nous

convainquent pas encore, nul doute que

les technologies évolueront et que nous

pourrons prochainement nous équiper de

machines électriques », estime le directeur

technique.

Bien que les produits issus de cette industrie

n’aient pas encore à faire la transparence

sur leur empreinte carbone au

Grand-Duché, cette préoccupation fait

déjà partie des critères d’attribution de

certains marchés publics à l’étranger.

Julien Cajot a donc mandaté le bureau

d’ingénieurs-conseils LSC360 pour calculer

son empreinte carbone. D’ici quelques

mois, l’entreprise sera donc à même de

communiquer sur l’impact climatique

d’une dizaine de ses produits. Une autre

manière de montrer qu’elle prend les

devants !

Julien Cajot S.e.c.s.

1, Zone Industrielle Grasbusch

L-3370 Leudelange

www.cajot.lu


62

BRÈVES

COMMUNALES DE L’EST

BEAUFORT

L’église de Beaufort a fait peau neuve,

juste à temps pour les célébrations du

week-end pascal et les communions

qui le suivent de près. En juillet 2023 et

février 2025, des morceaux du plafond

s’étaient désolidarisés en raison de

températures extrêmes. Ces dernières

semaines, des travaux ont alors été entrepris

pour sécuriser les lieux. Des renforts

métalliques ont été mis en place

et la structure du toit a été renforcée

pour réduire la pression latérale sur la

voûte. Diverses autres petites réparations

ont été effectuées sur la toiture.

Lors de sa réunion du 17 décembre

2024, le conseil communal a également

décidé à l’unanimité d’installer un système

photovoltaïque au sommet de

l’église.

Source : beaufort.lu

FLAXWEILER

Le 3 mai, Flaxweiler a officiellement

scellé ses liens d’amitié avec la commune

de Reinsdorf par un jumelage. Située

dans le Land de Saxe, à l’est de l’Allemagne,

Reinsdorf est composée de

trois localités où vivent un peu plus de

7.000 habitants. Les deux communes

entretiennent des relations d’amitié

depuis plus de dix ans. Les citoyens de

Flaxweiler ont pu célébrer le resserrement

de leurs liens lors d’une grande

fête populaire à laquelle a assisté le

ministre des Affaires intérieures, Léon

Gloden, pour lequel de tels partenariats

renforcent non seulement le niveau

municipal, mais aussi la cohésion

européenne.

Source : flaxweiler.lu

GREVENMACHER

Ce 18 mai, à l’occasion de la journée

Natura 2000, le Centre Culturel Machera

de Grevenmacher a accueilli le

« Klima- a Biodiversitéitsdag », un événement

consacré à la protection du climat

et de la biodiversité organisé par le

SIAS, en collaboration avec le ministère

de l’Environnement, du Climat et de la

Biodiversité. Après les allocutions d’ouverture

et la projection de films sur le

climat et la biodiversité réalisés par des

écoliers locaux, les visiteurs ont pu assister

à des sessions d’information, à un

« Science Show », déambuler parmi des

stands interactifs tenus par divers acteurs

engagés, participer à des ateliers

manuels, découvrir des expositions ou

encore profiter d’un Repair Café.

Source : sias.lu

ECHTERNACH

Entre les 6 et 10 juin, les fidèles et

amoureux d’histoire ont pu admirer,

dans la basilique d’Echternach, la Bible

géante de Saint-Maximin. Récemment

rapatrié au Luxembourg suite à son acquisition

par la Bibliothèque nationale,

ce manuscrit médiéval remarquablement

conservé est le dernier exemple

de Bibles géantes du 11 e siècle. Produite

à l’époque par les moines copistes

du scriptorium d’Echternach puis

complétée au fil du temps (jusqu’au

16 e siècle), ce document d’une grande

rareté, utilisé en liturgie dans l’abbaye

Saint-Maximin de Trèves, constitue un

témoignage important de l’héritage

culturel luxembourgeois et de l’histoire

de la commune.

Source : echternach.lu

MANTERNACH

Afin d’encourager la mobilité douce,

la commune de Manternach a récemment

installé une station de réparation

pour vélos au Centre nature et forêt

« A Wiewesch ». Sur place, les cyclistes

en difficulté trouveront de nombreux

outils qui devraient permettre de régler

bon nombre de soucis : tournevis,

clé Allen, clé plate ou à molette, démonte-pneu,

pompe ou encore manomètre

sont désormais à disposition

pour se remettre en selle !

Source : manternach.lu

SCHENGEN

Ce 9 mai 2025 a été célébré le 75 e anniversaire

de la Déclaration Schuman

dans laquelle le gouvernement français

proposait la création d’une Communauté

européenne du charbon et de

l’acier, premier pas vers une intégration

européenne plus large et, finalement,

sur le chemin de l’Union de l’européenne.

À cette occasion, la Paroisse

Dräilännereck et le Centre de Formation

Diocésain Jean XXIII ont organisé,

à Schengen, un événement dédié à « la

paix au-delà des frontières ». Un pèlerinage

à pied, une prière pour la paix, un

barbecue, un concert, une exposition et

la projection d’un film sur le Traité de

Rome ont entre autres été proposés.

Source : europa.cfd.lu


mcluxembourg.lu

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fir den

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GESTION DE PROJET

ËFFENTLECH INFRASTRUKTUREN

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CONSEILLER LOGEMENT

DEN ERFUERENE GUIDE UN ÄRER SÄIT

Strategesch. Ganzheetlech. Onofhängeg.


64

| ACTUALITÉS COMMUNALES

UN PARTENAIRE

DES COMMUNES

Ancien député-maire de Grevenmacher devenu ministre des Affaires

intérieures, Léon Gloden se pose comme un partenaire des communes.

À travers un dialogue constant avec le SYVICOL, la digitalisation

et une participation citoyenne renforcée, il défend l’autonomie

communale pour relever les défis actuels et futurs des territoires.

Interview.

Quelle vision portez-vous pour les

communes luxembourgeoises à moyen

et long terme ?

En tant qu’ancien bourgmestre, je connais

le fonctionnement et les défis actuels des

communes. Mon but premier est de guider

et d’aider les communes dans leurs missions

et leurs tâches. Mon objectif est de

renforcer l’autonomie communale et de

garantir un développement harmonieux

des territoires. Je suis convaincu que les

communes sont les mieux placées pour

répondre aux attentes de nos citoyens.

Pour cela, elles doivent être considérées

comme de véritables partenaires, et non

comme de simples exécutantes de décisions

nationales.

Ma vision repose sur quatre grandes priorités.

La première concerne les finances

communales. Ensemble, avec le ministre

des Finances, nous avons pu augmenter

les subsides à disposition des communes.

J’insiste également sur la sécurité, afin

de donner plus de moyens en faveur

des communes. Nous avons notamment

instauré les projets de Police locale.

Troisièmement, la résilience. Nos communes

doivent être en mesure d’intervenir

rapidement en cas de crises, quelle

qu’en soit la nature. Il est impossible de

les éviter, mais on peut faire en sorte

d’être bien préparé pour les affronter.

Comment ? En s’appuyant sur des systèmes

mis en place comme LU-Alert, ou

en imaginant des constructions pouvant

servir en cas de crise, comme des écoles,

des halls techniques ou des salles de

sport. Nous souhaitons également établir

une liste nationale de tous les équipements

utiles en cas de besoin – qu’ils

appartiennent à l’armée, aux communes,

au CGDIS ou aux entreprises – afin de

les localiser rapidement en cas de crise.

C’est une leçon que j’ai tiré personnellement

des inondations de 2021, où la réactivité

et la solidarité étaient les maîtres

mots. Quatrièmement, le logement est un

chantier prioritaire : une commune doit

Léon Gloden


65

pouvoir offrir un cadre de vie qui permet

de compiler travail, loisirs et logement.

Lors de la 48 e session du Congrès

des pouvoirs locaux et régionaux du

Conseil de l’Europe, vous avez souligné

que « la démocratie locale est le meilleur

rempart contre l’érosion démocratique

». Quelles initiatives concrètes

envisagez-vous pour renforcer l’autonomie

et la participation citoyenne au

niveau communal ?

Je suis convaincu que l’un des piliers de

la démocratie se joue dans les communes,

à un niveau local, car ce sont les citoyens

qui participent à la vie culturelle, sportive

et associative de chaque ville. Le contact

et le lien direct entre les habitants et les

élus communaux sont aussi des atouts.

Pour renforcer cette démocratie à l’échelle

locale, il faut favoriser la participation de

la population aux décisions. La politique

communale n’est plus la même qu’il y a 20

ou 30 ans.

La démocratie bat au quotidien dans nos

communes et nos régions : c’est à ce niveau

que naissent les initiatives concrètes qui

rapprochent l’Europe des citoyens. Le

gouvernement précédent avait déposé un

projet de loi portant sur les référendums

au niveau communal que j’entends poursuivre.

Je considère que ce mode de scrutin

est un instrument important pour la démocratie

et la prise de décision.

Vous avez rencontré le SYVICOL à plusieurs

reprises pour discuter de divers

sujets. Quels sont les principaux axes

de cette collaboration et les réformes

envisagées en matière de finance et de

gouvernance communales ?

Je consulte le SYVICOL sur les sujets,

qu’ils soient liés à la digitalisation, la

simplification administrative, la sécurité,

la résilience, etc. Cela n’a pas toujours

été le cas avant, mais aujourd’hui, le dialogue

avec le SYVICOL est systématique

et constructif avec un intérêt commun :

permettre aux communes de remplir efficacement

leurs missions.

Nous discutons actuellement de plusieurs

axes. Nous avons réformé le Fonds pour

l’emploi qui est une réponse concrète pour

soutenir les communes financièrement. Il

en va de même pour le fonds de péréquation

conjoncturelle mis en place lors de la

crise sidérurgique dans les années 1970

qui n’est plus d’actualité.

Nous réformerons aussi les subventions.

Aujourd’hui, les règles sont complexes et

les critères de financement ne sont pas

toujours très clairs, notamment dans les

différences entre communes pauvres et

communes riches.

Enfin, nous envisageons de renforcer le rôle

consultatif du SYVICOL au sein des processus

décisionnels. Cela implique nécessairement

plusieurs révisions sur son statut,

sa composition et ses modalités d’intervention.

Est-ce que ce sera inscrit dans la

Constitution ou dans un texte légal ? Ce

sont des réflexions qu’il faut mener.

Cette décision pourrait-elle être débloquée

durant votre mandat ?

Je suis optimiste. Le SYVICOL et nousmêmes

sommes disposés à trouver une

solution. Néanmoins, je souhaite prendre

le temps d’y réfléchir et de considérer les

deux côtés de la médaille, car cette décision

n’est pas un choix sans conséquence.

Par exemple, il faut discuter avec les

membres du bureau du SYVICOL qui ne

pourraient plus siéger au Parlement.

Le principe du « once only » se trouve

au cœur de la simplification administrative.

Quels sont les projets en cours

pour améliorer l’efficacité des services

publics ?

La simplification administrative est un

levier essentiel pour améliorer la vie des

citoyens et l’efficacité des administrations,

et le principe du « once only » – selon

lequel un usager ne doit fournir une information

aux administrations qu’une seule

fois – en fait partie. Ce n’est pas le seul

projet. Nous avons déployé l’outil e-MINT,

une plateforme d’échange entre le secteur

communal et notre ministère. Près de

7.000 documents y circulent, et l’objectif

désormais est de créer une loi d’ici 2027

afin que toutes les démarches de PAP ou

de PAG passent par cette plateforme.

Qui dit digitalisation dit forcément

cybersécurité. C’est un défi crucial pour

atteindre un haut niveau de résilience

et se protéger contre les cyberattaques.

Pourquoi ? Parce que la vie quotidienne

de nos administrés se joue dans les communes,

où sont enregistrées les données

sensibles.

En parlant de sécurité, un projet pilote

de Police de proximité a été lancé à

Luxembourg-Ville notamment. Quels

enseignements tirez-vous de cette initiative

qui sera déployée dans davantage

de communes ?

Les résultats sont très positifs. Récemment,

nous avons même mis en place une unité de

Police locale à Differdange. Fin mai, nous

avons lancé une autre unité au commissariat

Museldall, qui couvre huit communes :

Grevenmacher, Mertert, Manternach,

Biwer, Flaxweiler, Wormeldange,

Lenningen et Stadtbredimus. Ce modèle

s’étend ainsi au milieu rural et s’adapte

aux réalités locales. Nous mettons en

place une nouvelle loi qui sera sans doute

votée durant les vacances d’été. Celle-ci

redéfinit le rôle et les missions de la Police

locale, autour des « 4 P ». Plus de personnel

équivaut à plus de présence, donc plus de

proximité, ce qui favorise une prévention

plus efficace. L’objectif final est d’avoir

une Police plus proche et visible.

Un dernier mot sur l’un de vos autres

objectifs prioritaires ?

J’ajouterai que la gestion des ressources

humaines au sein des communes est

un point important. Certaines peuvent

aujourd’hui être considérées comme de

petites, moyennes, voire grandes entreprises,

selon leur taille et leur mode de

fonctionnement. Auparavant, seul le secrétaire

communal gérait cet aspect. Les temps

ont changé, ce n’est plus possible à l’heure

actuelle. Je considère qu’un des nouveaux

piliers d’une commune sera le département

des ressources humaines. Nous proposerons

des formations à ce sujet aux élus

locaux en juillet, aux fonctionnaires en

charge de la gestion RH en octobre, en collaboration

avec le SYVICOL.

par P. Birck


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| ACTUALITÉS COMMUNALES

LEUDELANGE,

UNE COMMUNE

EN TRANSITION

Lou Linster

À Leudelange, un vaste réaménagement

redessine le centreville.

Espaces verts, logements

abordables, maison intergénérationnelle,

commerces de

proximité… L’objectif : transformer

le cœur de la commune

en un lieu de vie plus convivial,

accessible et durable. En parallèle,

d’autres projets structurants

sont en cours, toujours

dans un esprit de participation

citoyenne. Tour d’horizon des

ambitions et chantiers en cours

avec Lou Linster, bourgmestre

de la commune.

Vous avez évoqué un vaste projet

de réaménagement du centre-ville.

Pouvez-vous nous en dire plus ?

Oui, c’est un chantier d’envergure que

nous préparons depuis le début de cette

mandature. Dès notre entrée en fonction,

nous avons repris un projet initialement

élaboré en 2019, un nouveau campus

scolaire, qui a déjà vu le jour. L’objectif

maintenant est d’étendre ce développement

au cœur même de Leudelange pour

créer des espaces qui profitent à tous les

habitants.

Le premier grand chantier concernera

la Place des Martyrs, aujourd’hui encore

utilisée comme parking. Elle changera

complètement de visage : nous aurons

des espaces verts, un jeu d’eau et une

aire de jeux pour enfants. En face, dans

le centre sociétaire « An der Eech », une

nouvelle brasserie ouvrira ses portes. Sa

terrasse s’étendra jusqu’à la place, créant

ainsi un véritable lieu de rencontre. Ce

sera aussi l’occasion de rendre tous les

bâtiments publics accessibles, avec des

rampes conformes aux normes PMR,

notamment pour l’église et la maison

communale.

Un deuxième pôle majeur, c’est la Place

du Lavoir, aujourd’hui un espace assez

calme, sauf lors de certains événements.

Là aussi, un réaménagement complet est

prévu. Le ruisseau Drosbach, actuellement

souterrain, sera renaturé et remis à

ciel ouvert pour apporter plus de nature

et de fraîcheur. À côté, un nouveau bâtiment

multifonctionnel, baptisé « Um

Wäschbuer », verra le jour. Il accueillera

une pharmacie, un supermarché,


67

entre 150 et 200 logements abordables

devraient être créés au cours des dix prochaines

années.

Ensuite, la maison des jeunes, aujourd’hui

trop petite pour accueillir tous ses usagers,

sera relocalisée dans l’ancienne

bâtisse du restaurant Chiche. Ce nouveau

lieu prendra la forme d’une maison intergénérationnelle,

dont l’activité principale

restera la maison des jeunes, mais qui

comprendra également une salle à disposition

d’autres groupes, comme le Club

Activ+. En parallèle, la transformation du

centre sociétaire, dont nous avons parlé

plus haut, datant de 2010, est en cours. La

brasserie, jusque-là difficile à exploiter,

sera réaménagée et dotée d’une nouvelle

cuisine. La salle de répétition sera également

agrandie en récupérant l’actuelle

salle de la maison des jeunes. Le chantier

de la maison intergénérationnelle devrait

démarrer fin 2025, tandis que les travaux

du centre sociétaire seront achevés durant

l’hiver 2025-2026.

Nous voulons que

les habitants se sentent

pleinement concernés par les

projets de la commune et qu’ils

aient la possibilité de faire

entendre leur voix

un cabinet médical, un restaurant, ainsi

que 39 logements abordables répartis sur

quatre niveaux. Un parking souterrain de

73 places est également prévu. Ces deux

places, ainsi que les rues alentour, seront

aménagées en zone de circulation apaisée,

limitée à 20 km / h. L’objectif est de

créer un centre convivial, plus calme et

plus vert, où piétons, cyclistes et automobilistes

partagent l’espace.

Enfin, pour renforcer la connexion entre

les différents pôles, une nouvelle piste

cyclable partira de la place du Lavoir

et, à terme, reliera non seulement le

centre aux zones d’activités, mais aussi

Cessange. Nous travaillons par étapes,

il s’agit d’abord de relier le centre aux

zones d’activités, ensuite de prolonger

cette connexion vers Cessange, puis de

créer un itinéraire structuré à travers la

zone d’activité Am Bann afin de rejoindre

la ville de Luxembourg. Une piste reliera

également le centre de Leudelange à la

gare.

Quels autres grands chantiers menezvous

actuellement pour améliorer la

qualité de vie à Leudelange ?

Des projets de logements abordables sont

également en cours. Dans la rue de la

Montée, nous prévoyons la construction

de six unités sous forme de trois maisons

bifamiliales. Une dizaine d’habitations

verra aussi le jour dans l’ancienne épicerie

du centre. Par ailleurs, quatre PAP (projets

d’aménagement particulier) sont actuellement

en développement, chacun intégrant

une part de logements abordables

conformément à la législation. Au total,

Un autre point important est la protection

contre les crues. Nous avons connu d’importants

dégâts en 2021 lors des pluies

diluviennes, notamment dans le quartier

de Schléiwenhaff,, le plus touché. Un certain

nombre de mesures ont été identifiées,

mais leur mise en œuvre se heurte

au manque de terrains disponibles. Nous

sommes en négociation constante pour

avancer sur ce dossier. Pour l’instant,

seules quelques fascines de paille — des

sortes de petits murs en amont — ont été

installées afin de ralentir l’écoulement

de l’eau. Toutefois, ces installations sont

parfois contestées par les exploitants

agricoles concernés qui craignent la stagnation

de l’eau sur leurs cultures. Nous

travaillons donc avec eux et avec l’Administration

de la gestion de l’eau pour trouver

des solutions concertées. Des digues

sont également à l’étude au niveau des


68

ruisseaux afin de limiter les débordements

vers les zones habitées.

Parmi les projets attendus de longue date

figure la maison de soins, située derrière

la Villa Eugénie. Prévue depuis une vingtaine

d’années, cette infrastructure destinée

aux personnes âgées offrirait environ

150 lits. Les plans sont prêts, les autorisations

ont été obtenues, mais le chantier

n’a pas encore démarré. Des discussions

sont toujours en cours afin de permettre

son lancement effectif. Aucun délai précis

n’est avancé pour l’instant, mais nous

espérons pouvoir rapidement concrétiser

ce besoin essentiel en matière d’accueil et

de soins aux aînés.

Comment impliquez-vous les citoyens

dans les décisions communales ?

L’implication des citoyens est essentielle.

Nous voulons que les habitants se sentent

pleinement concernés par les projets de la

commune et qu’ils aient la possibilité de

faire entendre leur voix. C’est pourquoi,

dès les premières réflexions autour du

réaménagement du centre, une démarche

participative a été mise en place. En 2019

déjà, une première phase de participation

citoyenne a permis de récolter des idées et

des suggestions qui ont ensuite nourri la

relance du projet.

Quand nous avons repris le travail sur ce

dossier, nous avons fait l’effort d’intégrer

un maximum de ces contributions.

Plus récemment, en janvier de cette

année, nous avons présenté l’avant-projet

sommaire du réaménagement du

centre aux citoyens. Lors de cette séance,

tout le monde pouvait s’exprimer librement,

que ce soit à l’oral ou par écrit. Les

remarques ont été recueillies, analysées

et, dans la mesure du possible, intégrées

dans les adaptations du projet. Certaines

demandes, comme la création d’une piscine

ou d’un hôtel au centre du village,

n’ont pas été retenues car elles ne correspondaient

pas aux besoins réels de notre

population. La commune partage déjà une

piscine avec Bettembourg et un hôtel ne

répondrait pas à une forte demande locale.

En revanche, des suggestions plus ciblées,

comme la position d’un abribus, ont bien

été prises en compte.

Cette volonté de dialogue s’inscrit dans

une approche plus large : celle de renforcer

la communauté locale et de lutter contre

l’image d’une commune-dortoir, que

peuvent parfois avoir les localités proches

de Luxembourg-Ville dont nous faisons

partie. C’est d’ailleurs autour de cette idée

que notre équipe s’est engagée aux élections,

avec le slogan « Eng lieweg Gemeng

fir jiddereen », une commune vivante pour

tous. Tout ce que nous mettons en place

va dans ce sens : des événements, une collaboration

étroite avec les associations

locales, ou encore la future brasserie avec

terrasse, pensée pour accueillir aussi bien

les clubs que les habitants.

LE CHIFFRE

entre

150 Et 200

logements abordables devraient

être créés au cours des dix

prochaines années

Administration communale

de Leudelange

5, Place des Martyrs

L-3361 Leudelange

www.leudelange.lu


INNOVATION TECHNOLOGIQUE

À L’IMPRIMERIE CENTRALE :

NOUVEAUX OUTILS POUR DES

RÉSULTATS D’EXCEPTION

UNE IMPRESSION DE PRÉCISION

AVEC LA CANON IX3200

L’Imprimerie Centrale se distingue par son engagement

constant dans l’innovation, et aujourd’hui, une nouvelle

étape est franchie avec l’acquisition de la Canon iX3200,

une presse numérique inkjet de dernière génération. Équipée

des toutes dernières technologies, cette machine

révolutionnaire utilise l’intelligence artificielle pour offrir

une précision sans précédent dans la gestion des couleurs.

Grâce à cette avancée, elle est désormais capable

d’interpréter et de reproduire des couleurs Pantone avec

une fidélité et une stabilité impressionnantes. Les résultats

sont d’une qualité constante, même sur de grands volumes

de production, permettant ainsi de répondre à des demandes

exigeantes avec une efficacité accrue, à un tarif digital.

Ce gain en précision et en rapidité s’accompagne également d’une

réduction des coûts et des délais de production, rendant cette

technologie intéressante pour l’impression de supports variés, et sans

restriction sur des produits standards.

CONFORT ET PERFORMANCE AVEC LE

COBOT SOLEMA-OMEGA-693

L’impression ne se résume pas seulement à la production de

haute qualité, elle passe aussi par l’optimisation des conditions

de travail. Dans cette optique, l’Imprimerie Centrale a récemment

installé un bras robotisé SOLEMA-OMEGA-693 dans

ses ateliers. Ce palettiseur collaboratif (ou Cobot) a été conçu

pour assister les opérateurs dans une tâche souvent éprouvante :

la manipulation des livres en sortie de chaîne de production.

Grâce à son intelligence artificielle et sa capacité à travailler en

collaboration avec les opérateurs, ce Cobot prend en charge

les tâches répétitives et physiques, libérant ainsi les employés des

charges lourdes et améliorant leur confort au travail. Ce renouvellement

technologique permet à l’imprimerie de maintenir une production fluide

et rapide tout en garantissant une qualité de vie au travail optimale pour

ses équipes.

En conclusion, ces investissements technologiques renforcent la position de l’Imprimerie Centrale comme un des

leaders dans le secteur de l’impression à Luxembourg, en offrant non seulement une qualité supérieure mais aussi

un environnement de travail modernisé et optimisé.

IMPRIMERIE CENTRALE SOCIÉTÉ ANONYME • 3, RUE EMILE BIAN • L-1235 LUXEMBOURG

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| ACTUALITÉS COMMUNALES

LES ÉLUS LOCAUX SE DÉVOILENT

DAVID VIAGGI

LYDIE POLFER

MARION ZOVILÉ-BRAQUET

BISSEN LUXEMBOURG CONTERN

David Viaggi est bourgmestre de la

commune de Bissen depuis 2019.

Depuis son élection, la commune a

modernisé ses infrastructures tout en

misant sur l’innovation.

Ses priorités politiques : développer

les infrastructures éducatives, repenser

le centre-ville en zone piétonne avec

commerces et espaces verts, renforcer

la protection contre les inondations,

soutenir l’innovation avec l’Automobility

Incubator et promouvoir la connectivité

grâce à 60 hotspots Wi-Fi gratuits dans

les lieux publics.

Lydie Polfer est bourgmestre depuis

2013, après un premier mandat de 1982

à 1999. Grâce à elle, la ville a connu de

profondes transformations.

Ses priorités politiques : améliorer la

mobilité avec l’extension du tram, développer

de nouveaux quartiers pour

répondre à la demande en logements,

garantir la sécurité avec une présence

policière renforcée et maintenir une qualité

de vie élevée à travers une urbanisation

équilibrée et durable.

Marion Zovilé-Braquet est bourgmestre

depuis 2017 et a été reconduite

en 2023. Elle place l’humain et l’environnement

au cœur de son action.

Ses priorités politiques : accompagner

la croissance démographique avec de

nouvelles infrastructures éducatives et

sportives, favoriser la mobilité douce et

sécurisée, revitaliser le centre du village,

créer des logements abordables et renforcer

l’engagement écologique.

Pacte Climat : 67,1% - Pacte Nature : 40,8%

Pacte Climat : 65,7% - Pacte Nature : 48,8%

Pacte Climat : 55,8% - Pacte Nature : 26,8%

MICHEL MALHERBE

MIRKO MARTELLINI

SOPHIE DIDERRICH

MERSCH LAROCHETTE NOMMERN

Michel Malherbe, bourgmestre depuis

2016, mène une politique ambitieuse

axée sur le développement durable et

la qualité de vie.

Mirko Martellini est bourgmestre

depuis 2023. Il entend faire de la commune

un lieu inclusif et culturellement

dynamique.

Sophie Diderrich, bourgmestre depuis

2023, mène une politique centrée sur le

dynamisme des jeunes et la préservation

de l’identité rurale.

Ses priorités politiques : la transformation

d’une friche industrielle en un

quartier moderne, de nouveaux équipements

scolaires et sportifs, une mobilité

facilitée et de nouvelles pistes cyclables,

une gestion forestière innovante face

aux enjeux climatiques, des logements

accessibles pour tous et une gouvernance

participative renforcée par une

stratégie de communication ouverte et

interactive.

Pacte Nature : 47,3%

Ses priorités politiques : l’inauguration

du musée du textile, un projet qui met

en valeur le patrimoine textile local tout

en abordant la question de la mode

durable, ainsi que le projet « LOKAL »

en collaboration avec l’ASTI, qui favorise

les liens sociaux entre les habitants.

Cela s’accompagne de la modernisation

du Centre Culturel, de mesures

concrètes pour améliorer l’accessibilité

et d’une volonté claire de renforcer le

vivre-ensemble.

Pacte Climat : 55,7% - Pacte Nature : 43,3%

Ses priorités politiques : la gestion de

la croissance démographique tout en

préservant les ressources naturelles, la

construction d’infrastructures modernes

telles qu’une école et une maison relais

pour répondre aux besoins de la population,

l’amélioration des infrastructures

cyclables pour favoriser la mobilité

durable et la communication transparente

entre l’administration et les

citoyens pour renforcer l’engagement

des habitants.

Pacte Climat : 41,9% - Pacte Nature : 28,4%


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RUN


72

| ACTUALITÉS COMMUNALES

LES ENFANTS,

NOTRE AVENIR !

Bourgmestre de la commune de Mertzig depuis 2017, Mike Poiré

revient sur l’investissement le plus important jamais réalisé dans

son village natal : la planification et la réalisation du projet intégré

« École & Maison Relais », un réaménagement complet du site

scolaire où le travail en équipe et le volet participatif de tous les

acteurs sont primordiaux. De par son envergure, il s’agit aussi de

l’investissement le plus important jamais réalisé dans la commune

pour l’avenir des jeunes et le développement durable de Mertzig.

D’autres projets en faveur des jeunes sont aussi évoqués.

Les préliminaires de l’investissement

historique dans les infrastructures

éducatives

Dans un premier temps, il a fallu renouer

avec le passé et regagner la confiance

des partenaires scolaires – le personnel

enseignant, les éducateurs, la commission

scolaire et les représentants des

parents. Dans une attitude de respect

et grâce à l’engagement exemplaire de

tous les acteurs, les partenaires scolaires

ont, sous l’impulsion du nouveau

comité d’école et des responsables communaux,

réinstauré un climat de travail

positif, ceci dans l’intérêt des enfants de

Mertzig. Ces efforts ont culminé dans

un projet commun : la construction du

projet intégré « École & Maison Relais »

comprenant un concept pédagogique

selon lequel la planification et l’architecture

gravitent autour du bien-être de

l’enfant.

Le but commun est

de concevoir une infrastructure

scolaire adaptée aux besoins

des élèves en vue d’un

environnement plus motivant,

plus sain et plus adapté à leurs

âges respectifs

Nous étions également d’accord sur le

fait que l’ensemble de la communauté

scolaire devait se regrouper sur un seul

site. Ainsi, dans la conception du nouveau

bâtiment, chaque étage est dédié à

un cycle complet d’études et se compose

de six salles de classe et d’une grande

surface au centre, la « place du marché

», qui sert aussi aux activités de la

Maison Relais. Les quatre cycles pourront

donc travailler dans des conditions

strictement identiques l’un par rapport

à l’autre. Finalement, le rez-de-chaussée

héberge la nouvelle cuisine de production

et le restaurant scolaire.

En résumé, le but commun est de concevoir

une infrastructure scolaire adaptée

aux besoins des élèves en vue d’un environnement

plus motivant, plus sain et

plus adapté à leurs âges respectifs. Un

accent particulier est mis sur la qualité

et la fonctionnalité des infrastructures.

Une maquette digitale 3D a également

été créée, permettant d’avoir un aperçu

des différentes phases de développement

à venir. Elle peut être visualisée

sur mertzig.lu.

La phase de transition et le chantier

Tout d’abord, nous avons emprunté une

nouvelle voie pour faire face à l’immense

croissance démographique de la commune

et afin de nous donner une marge

de manœuvre dans la planification de

la nouvelle École et Maison Relais. Des

conteneurs de haute qualité ont été loués,

permettant à l’École d’avoir suffisamment

de salles de classe et à la Maison Relais de

revoir à la hausse son agrément légal.

Après la première phase des soumissions

publiques, le chantier a finalement commencé

en mai 2023 sous la coordination

du bureau d’architectes Jonas. « D’emblée,

je salue particulièrement le travail exemplaire

du personnel communal, où tout un

chacun s’investit pleinement, en concertation

bien sûr étroite avec toutes les

entreprises, bureaux d’études et corps de

métiers. Les soumissions ont par ailleurs

donné des résultats satisfaisants jusqu‘à

présent, ce qui nous rend très confiants

pour les prochaines étapes du chantier »,

explique Mike Poiré.


73

Aender Schroeder (secrétaire communal), Mike Poiré (bourgmestre) et Gilles Waltzing (chargé de gestion)

Le réaménagement des alentours et

de la rue principale

La place devant le Centre culturel

« Turelbaach », à côté du nouveau bâtiment,

sera également réaménagée, afin

d‘y créer un espace convivial et accueillant.

Parallèlement, le réaménagement

complet de la rue principale a été voté

unanimement par le conseil communal.

Ce projet prévoit entre autres une zone

à vitesse 30 sur 250 m, afin d’assurer un

maximum de sécurité routière au centre

du village et à proximité des infrastructures

éducatives. Il s’agit de faire ralentir

les conducteurs de tout véhicule. « Nous

venons de clôturer la soumission y relative

et ces travaux débuteront au printemps

2025 », précise le bourgmestre.

Comme convenu, le planning global

prévoit que les chantiers seront achevés

pour l’année scolaire 2026/27.

Il s’agit de proposer

aux enfants un maximum

de produits alimentaires bio,

régionaux et saisonniers

Une aire de récréation proche de la

nature

« Dans notre plan de développement du

site des infrastructures scolaires, nous

créons, encore avec la coopération des

enfants et des partenaires scolaires, une

aire de récréation colorée, inclusive,

variée et imprégnée de nature où ils

pourront s’épanouir pendant les pauses

et leur temps extrascolaire ». Cette nouvelle

cour se situera en pleine nature

derrière le bâtiment scolaire et à proximité

directe des infrastructures sportives

et du terrain de football.

Une alimentation saine, bio et

régionale

« Il nous tient particulièrement à cœur que

les enfants de la Crèche et de la Maison

Relais puissent profiter d’une alimentation

saine et soutenable. Ainsi, nous avons


74

décidé de faire un grand effort en ce qui

concerne l’achat de produits alimentaires

Bio pour le restaurant scolaire dans la mise

en œuvre du projet « Natur genéissen » du

syndicat intercommunal pour la conservation

de la nature (SICONA) », expliquet-il.

C’est ainsi qu’est né le projet BIOMAX

unanimement approuvé par le Conseil

communal. Il s’agit de proposer aux

enfants un maximum de produits alimentaires

bio, régionaux et saisonniers.

Pour donner plus de visibilité

en faveur de l’ONG Fairtrade

Luxembourg, nous avons

réalisé, avec un artiste local,

une « Fairtrade-Wall » sur le

mur de ce bâtiment, un

projet réalisé avec les

écoliers de Mertzig

Notre ancienne école, désormais

« Maison du Bien commun » et la

« Fairtrade-Wall »

À la suite du regroupement de l’École

sur un seul site, l’ancienne école située

au cœur de notre village est devenue

la « Maison pour tous », une « Maison

des citoyens et des associations » ou un

tiers-lieu socioculturel. Ainsi, le Club des

jeunes y a instauré son « Clubhouse », le

club de danse « Dréimoment » a aménagé

ses salles d’entraînement et l’école de

musique UGDA y organise ses cours, sans

oublier des initiatives comme le « Repair

Café », qui est organisé régulièrement.

Le processus participatif ayant impliqué

les citoyens et les associations a donné

comme résultat la mise en place de ce lieu

de rencontre où une offre de programme

variée est mise en place par les associations

et la commune. « Pour donner plus

de visibilité en faveur de l’ONG Fairtrade

Luxembourg, nous avons réalisé, avec un

artiste local, une « Fairtrade-Wall » sur le

mur de ce bâtiment, un projet réalisé avec

les écoliers de Mertzig. Sur celui-ci figure

le portrait d’Aminata Temi, une productrice

de cacao et de chocolat sur la Côte

d’Ivoire », conclut Mike Poiré.

Administration communale

de Mertzig

22, rue Principale

L-9168 Mertzig

www.mertzig.lu


75

UNE JOURNÉE CONSACRÉE AUX BOURGMESTRES

Le jeudi 5 juin, près de 700 représentants des communes luxembourgeoises

— bourgmestres, échevins et conseillers — se sont retrouvés au Casino 2000

de Mondorf-les-Bains pour une matinée d’échange. Parmi les personnalités

présentes figuraient Léon Gloden, ministre des Affaires intérieures, Serge

Wilmes, ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable,

ainsi qu’Émile Eicher, président du SYVICOL. L’édition 2025 a mis l’accent sur

le développement durable, avec des interventions de Bruno Alves, attaché du

gouvernement, sur la thématique de l’eau, et de Nora Elvinger, directrice des

ressources naturelles, de l’eau et des forêts, qui a présenté les avancées du

programme NaturPakt.


76

| ACTUALITÉS COMMUNALES

LES ÉLUS LOCAUX SE DÉVOILENT

GUY ALTMEISCH

DIFFERDANGE

FRANÇOIS SAUBER

WALFERDANGE

VINCENT REDING

WEILER-LA-TOUR

Guy Altmeisch est le bourgmestre

de Differdange, une commune dynamique

reconnue pour son engagement

envers le développement local.

Ses priorités politiques : développer

les infrastructures éducatives avec

l’inauguration du nouveau bâtiment du

Lycée privé Emile Metz (LPEM) et l’ouverture

de nouvelles classes en 2025,

soutenir l’économie locale avec le 1535°

Creative Hub dédié aux industries créatives

et renforcer la sécurité autour du

Parc Gerlache.

Pacte Climat : 52,4% - Pacte Nature : 53%

François Sauber, bourgmestre de

Walferdange depuis 2017. Il s’investit

pour renforcer les liens sociaux et améliorer

la qualité de vie.

Ses priorités politiques : améliorer la

sécurité et la fluidité du trafic avec le

passage souterrain de Walferdange,

favoriser des logements accessibles via

le projet « Tiny Houses », rénover des

bâtiments pour en faire des logements

sociaux et préserver le patrimoine local.

Il soutient également la mobilité durable

avec des initiatives comme le Walfy

Flexibus et améliore les infrastructures

cyclables et piétonnes.

Pacte Climat : 57% - Pacte Nature : 40,4%

Vincent Reding est bourgmestre de

Weiler-la-Tour depuis 2018. Il s’engage à

préserver le cadre rural tout en répondant

aux enjeux d’une population en

croissance.

Ses priorités politiques : garantir des

logements abordables pour les jeunes

et les familles, renforcer la sécurité et la

cohésion communautaire et améliorer

la mobilité avec des services comme

le WeiliBus. Il est également pour la

professionnalisation des fonctions politiques

locales afin de mieux répondre

aux défis de gestion d’une commune en

croissance.

Pacte Climat : 42,9% - Pacte Nature : 41,7%

PAUL MANGEN

JÉRÔME SEILER

FRANÇOIS WEYRICH

HELPERKNAPP HEFFINGEN VIANDEN

Paul Mangen, bourgmestre de

Helperknapp, a rétabli son mandat en

2023 après une interruption en 2019.

Il a mené plusieurs projets significatifs

pour améliorer la vie locale et favoriser

l’engagement communautaire.

Ses priorités politiques : la dynamisation

des centres villageois avec des

projets comme le Struwweltëntert

à Tuntange, la renaturation de la

Kandelbaach à Buschdorf pour intégrer

des espaces verts et la gestion durable

des ressources, notamment dans le

cadre du contrat de rivière Attert.

Jérôme Seiler, bourgmestre de

Heffingen depuis octobre 2017, a mis en

œuvre plusieurs projets pour améliorer

la qualité de vie dans sa commune.

Ses priorités politiques : l’aménagement

du centre du village avec la

création de nouvelles places de stationnement

et l’amélioration de la circulation

piétonne, le développement

durable via l’installation de panneaux

solaires sur les bâtiments communaux

et la promotion de la mobilité douce

avec des pistes cyclables, ainsi que le

soutien à la vie associative.

François Weyrich est le bourgmestre

de Vianden depuis 2023. Il partage son

mandat avec Pol Petry.

Ses priorités politiques : la transformation

de la rue principale en zone 30

km/h et le réaménagement de la place

devant l’ancienne maison de retraite

en espace communautaire. La valorisation

des lieux emblématiques comme

le Château de Vianden et entretenir

la mémoire collective avec des événements

tels que le 80e anniversaire de la

libération de la ville organisé en février

dernier.

Pacte Climat : 52,9% - Pacte Nature : 53,8%

Pacte Climat : 75,5% - Pacte Nature : 20,6%

Pacte Climat : 67,6% - Pacte Nature : 40,3%


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78

| ACTUALITÉS COMMUNALES

BÂTIR LA COMMUNE

DE DEMAIN

Afin de répondre aux enjeux scolaires, périscolaires, environnementaux

et culturels, la commune de Frisange multiplie les initiatives

et les projets. Ceux-ci se succèdent et sont portés par une volonté

politique affirmée qui vise à répondre aux besoins croissants de

sa population. Le collège des bourgmestre et échevins affiche une

ambition claire : celle de conjuguer le développement urbain à la

qualité de vie et à la durabilité. Explications avec Roger Beissel, son

bourgmestre.

S’adapter aux défis pédagogiques

Commune dynamique, Frisange ne cesse

d’innover et de développer de nouveaux

projets ambitieux. La construction d’une

nouvelle école avec une maison relais

figure parmi ceux-ci. « Ce chantier s’inscrit

dans le contexte d’une réforme au

niveau du ministère de l’Éducation nationale

en ce qui concerne le projet d’alphabétisation

en français. Au total, nous

avons déjà plus ou moins trois classes

pour chaque cycle. Le projet scolaire

initial prévoyait une extension temporaire

de deux salles de classe, située juste

derrière notre nouvelle administration

communale. Celui-ci a été abandonné,

Roger Beissel


79

ou du moins modifié récemment lors

d’un conseil communal », explique Roger

Beissel, le bourgmestre. Les élus ont

en effet décidé de lancer une nouvelle

construction comprenant la maison

relais au rez-de-chaussée, les deux salles

de classe déjà prévues dans la première

ébauche au deuxième étage et, au dernier

étage, trois classes supplémentaires.

Ce projet a été réalisé en collaboration

avec la direction de l’école pour

répondre aux besoins des élèves et des

enseignants. « Côté budget, l’estimation

actuelle du coût des travaux avoisine

les 2,2 millions d’euros, mais pourrait

évoluer dans les mois à venir. Quoi qu’il

en soit, il est hors de question de faire

machine arrière puisque ces salles de

classes seront d’une grande utilité pour

accueillir les enfants lorsque nous rénoverons

l’ancienne école », insiste-t-il.

La construction devrait commencer en

octobre, pour une durée d’un an. « Nous

privilégions une structure en bois préfabriquée.

Cela représente un double avantage

puisque ce matériau est plus rapide

à mettre en œuvre et plus durable qu’une

construction traditionnelle en béton ou

que des conteneurs modulaires qui eux

sont beaucoup trop onéreux ».

Le Pacte Nature, une priorité

Soucieuse de l’environnement et pour

rester dans le même esprit de transformation

durable, la commune intensifie

progressivement ses efforts en matière

d’aménagement paysager et de biodiversité,

en témoigne son adhésion au

Pacte Nature. « Ce plan communal a pour

objectif de structurer et de coordonner

les actions en faveur de l’environnement.

Nous sommes aujourd’hui soutenus

par un conseiller climat et nature

très impliqué et avons récemment engagé

un jardinier qui dispose de toutes les

connaissances requises pour nous aider.

La convention a déjà été signée. Nous

nous attelons actuellement à élaborer

une stratégie que le conseil communal

votera prochainement », précise le

bourgmestre.

Dans le même ordre d’idées, la commune

de plus de 5.000 habitants met un accent

particulier sur la valorisation des biotopes

locaux, d’autant plus que ces écosystèmes

naturels sont essentiels à la préservation

de la faune et de la flore. « Notre objectif

est de mettre en évidence les biotopes

existants en créant des espaces aménagés

favorables à leur développement. De

plus, nous planterons et ensemencerons

des plantes typiques de notre pays et de

notre région. Je tiens à ce titre à remercier

le SIAS, un syndicat à vocation multiple

qui nous accompagne dans sa mise

en œuvre ». La commune de Frisange pratique

déjà, par exemple, le fauchage tardif

au printemps et a mis en place des abris

à insectes sur son territoire. « Nous planifions

également la rénovation de nos

aires de jeux pour les enfants en y intégrant

des arbres et des haies. L’objectif

est double car la plantation de végétaux

apporte de l’ombre naturelle lors des

fortes chaleurs en été, embellit les lieux

et offre un aspect plus accueillant pour

les enfants et les adultes qui les accompagnent

», estime le bourgmestre.

Et pour ramener davantage de nature

dans la ville et lutter contre le déclin des

insectes, les élus valorisent également

leurs espaces verts. « Un premier projet

a été réalisé au carrefour de Frisange,

où notre équipe de jardiniers a créé,

grâce à des vivaces et des semences de

fleurs indigènes, une source de nectar

et de pollen pour nos pollinisateurs. Les

espèces sélectionnées sont particulièrement

adaptées car elles offrent une

longue période de floraison et prospèrent

bien dans des zones ensoleillées et

sèches », explique-t-il. D’autres espaces

similaires seront aménagés dans plusieurs

endroits de la commune dans les

années à venir afin de continuer à soutenir

la biodiversité locale.

Grâce au Pacte Nature

nous pouvons offrir un cadre

de vie plus sain à nos citoyens

Ces démarches visent non seulement

à faire de Frisange un lieu plus vert,

mais aussi à faire évoluer l’image d’une

commune urbanisée en raison de son

emplacement géographique. « Nous

sommes situés à quelques kilomètres de

la frontière allemande et française. Nous

sommes inévitablement submergés par

le trafic routier, notamment durant les

heures de pointe. Grâce au Pacte Nature

nous pouvons offrir un cadre de vie

plus sain à nos citoyens », déclare Roger

Beissel.

Des compensations écologiques

Toujours dans le même cadre, les élus

ont procédé à l’achat de deux parcelles à

proximité du terrain de football d’Aspelt.

L’objectif ? Permettre la création d’un

nouveau terrain destiné au ballon rond

tout en respectant les contraintes d’aménagement

du territoire. « Jusqu’alors,

nous ne disposions pas d’assez de


80

parcelles pour compenser les surfaces

artificialisées. Nous avons donc ponctuellement

modifié notre plan d’aménagement

général pour réaliser ce projet.

Si d’autres occasions se présentent, nous

nous positionnerons pour acquérir des

terrains et poursuivre cette voie en faveur

de la nature », explique Roger Beissel.

Par ailleurs, les terrains achetés par la

commune puis loués aux agriculteurs

incluent des clauses favorisant une agriculture

raisonnée. « Nous privilégions des

pratiques respectueuses de l’environnement

et non pas l’agriculture intensive »,

précise-t-il.

Le complexe unifié prend forme

Le bourgmestre se réjouit également de

l’avancée des travaux concernant la création

d’une crèche, d’un club senior et de

logements à prix abordable à la « Péiter

vun Uespelt-Strooss » à Aspelt. La crèche

accueillera 68 enfants de 0 à 4 ans. « À

côté de celle-ci, nous établirons un club

pour les seniors d’une capacité de 40

places environ et un bâtiment accueillant

des logements à coût modéré contenant

trois appartements dont un répondant

aux normes PMR (personne à mobilité

réduite). Avec ce projet, notre but est de

favoriser la mixité sociale et de créer un

lien intergénérationnel quelques heures

ou jours dans la semaine ».

Les élus de Frisange ont dû collaborer

avec l’Institut national pour le patrimoine

architectural afin de conserver

l’image rurale du quartier puisque ce projet

se trouve au centre du village, à proximité

du château et de l’église. Suspendu

temporairement en raison des fouilles

archéologiques, le chantier pourra définitivement

démarrer cette année. « Nous

sommes heureux que les fouilles aient

déjà été réalisées parce que nous recevons

de plus en plus de demandes émanant de

nos seniors qui aimeraient avoir un lieu

de rencontre », indique le bourgmestre.

Une nouvelle dynamique culturelle et

touristique

Le collège des bourgmestre et échevins

de Frisange entend également développer

sa politique culturelle. Comment ?

Grâce à l’inauguration du château d’Aspelt

qui a eu lieu le 6 décembre dernier.

« Nous l’avons rénové pour le transformer

en un espace culturel multifonctionnel.

Nous avons fini les travaux en début

d’année afin d’accueillir des spectacles,

des concerts, des projections cinématographiques

ou tout autre événement dès

le mois de février », explique le bourgmestre.

Désormais, chaque mois, des

concerts y sont organisés. Le dernier

en date mettait à l’honneur la musique

portugaise de la révolution. Cet événement

a accueilli une quarantaine de

personnes. « Ce sont encore de petits

événements mais ils fonctionnent très

bien. Les retours de nos citoyens sont

positifs. Certains spectateurs viennent

même parfois de très loin pour assister

aux représentations. À terme, nous mettrons

en place un système de billetterie

pour mieux structurer l’offre », conclut

Roger Beissel.

Administration communale

de Frisange

10, Munnerëferstrooss

L-5750 Frisange

www.frisange.lu


81

BRÈVES

COMMUNALES DU NORD

DIEKIRCH

Le collège des bourgmestre et échevins

de Diekirch invite ses citoyens à proposer

des initiatives qui façonneront le

cadre de vie de leur commune. Pour les

concrétiser, il a mis en place un budget

participatif de 50.000 euros pour 2025.

Spécialement dédié à la mise en œuvre

de projets émanant directement des

résidents, il est réservé à des actions

relevant des compétences de la commune

et visant à améliorer le cadre de

vie, à favoriser le vivre-ensemble et/ou

à simplifier les démarches collectives.

Tous les habitants de 16 ans et plus,

ainsi que les associations et entreprises

locales, peuvent soumettre leur projet

jusqu’au 1 er juillet. Le collège échevinal

étudiera leur faisabilité et le respect de

différents critères avant d’en sélectionner

un ou plusieurs à mettre en œuvre.

Source : diekirch.lu

CLERVAUX

Dans le cadre de sa campagne « Fir méi

Sport a Beweegung - Cliärref 2025 »,

la commune de Clervaux propose un

challenge d’activité physique entre le

14 et le 22 juin. Organisé avec la commission

consultative des sports et de la

jeunesse et les associations sportives

locales, il se décline en neuf challenges

individuels à relever sur différents

sites. Aucune inscription nécessaire :

rendez-vous aux dates et horaires indiqués.

Un système d’évaluation a été

mis en place pour que soient récompensés

les sportifs les plus assidus. À

la clé : un t-shirt de sport à partir de

sept points cumulés et un bon pour

un voyage d’une valeur de 2.000 euros

pour le grand gagnant du challenge !

Source : clervaux.lu

LAC DE LA HAUTE-SÛRE

Chaque année, des dizaines de communes

répondent à l’appel du Service

national de la jeunesse et du ministère

des Sports en participant à l’organisation

de la « Nuit du Sport », un

événement visant à faire découvrir

de nouvelles disciplines sportives et

à promouvoir un mode de vie sain.

Cette année, la commune du Lac de la

Haute-Sûre, en collaboration avec la

Commission Sportive Intercommunale

de l’école régionale Uewersauer et les

communes de Winseler et Boulaide,

propose un programme varié sur le

site de l’école régionale à Harlange. Le

14 juin de 17h à 20h30, essayez-vous

au tennis de table, à l’équitation, au

football ou encore à la pétanque. Restauration

et boissons seront proposées

par les clubs des jeunes des trois communes

organisatrices.

Source : nuitdusport.lu

SCHIEREN

Ces 6, 7, 8 et 9 juin, la commune de

Schieren a célébré en grande pompe

son 175 e anniversaire sur le thème de

la fête foraine. Tout au long du weekend,

des attractions d’hier et d’aujourd’hui

ont ravi les habitants. Au

programme : une célébration officielle

suivie d’une réception au centre culturel

« Al Schoul », divers concerts et DJ

sets, une kermesse, des inaugurations

en série, un bar à cocktail, un tournoi

de football organisé par le FC Jeunesse

Schieren, et bien plus encore.

Source : schieren.lu

ETTELBRUCK

Le coup d’envoi de la LUGA, exposition

plein air de jardins urbains, d’installations

paysagères et artistiques, de projets

agricoles et de lieux de vie, a été

donné ce 7 mai. À découvrir jusqu’au

18 octobre 2025, elle investit différents

sites parmi lesquels la Ville d’Ettelbruck.

Les visiteurs peuvent désormais y découvrir

le « Sentier Urbain Agricole »,

un sentier éducatif présentant des

expositions botaniques et agricoles,

des démonstrations de méthodes de

culture innovantes et des activités ludiques

liées à diverses professions naturelles

et à la production alimentaire.

Ils pourront également participer, tout

au long de la saison, à divers ateliers,

conférences, animations et autres visites

thématiques.

Source : luga.lu

BETTENDORF

La commune de Bettendorf, en collaboration

avec la Klima-Agence, organise

un « Klimaforum » ce 17 juin de 18h30 à

20h30. Au programme : une conférence

de la Klima-Agence sur le photovoltaïque,

un atelier sur la consommation

d’énergie et un stand d’information sur

les subventions communales y relatives

proposées à Bettendorf. Au terme de

l’événement, les citoyens ressortiront

avec une multitude de conseils pour

économiser électricité et chauffage, et

ainsi alléger leurs factures et réduire

leur empreinte carbone !

Source : bettendorf.lu


82

|ACTUALITÉS COMMUNALES

ZOOM SUR LES SYNDICATS

SEBES

DEA

SEC

Le SEBES (Syndicat des Eaux du

Barrage d’Esch-sur-Sûre), créé en

1962, joue un rôle central dans l’approvisionnement

en eau potable au

Luxembourg. Géré à parts égales par

l’État luxembourgeois, les syndicats

membres SES, DEA, SEC, SIDERE et la

Ville de Luxembourg, il capte, traite

et distribue l’eau provenant du lac de

la Haute-Sûre, le plus grand réservoir

d’eau potable du pays, et des sites de

forages. À la station d’Eschdorf, l’eau

brute subit un processus de purification

strict pour répondre aux normes

de qualité de l’eau potable. Le SEBES

alimente un réseau de conduites

de 190 km, desservant près de 90%

de la population luxembourgeoise.

Des projets de modernisation ont

permis d’augmenter la capacité

de production pour répondre à la

demande croissante. Le SEBES collabore

avec des partenaires locaux,

tels que le Parc naturel de la Haute-

Sûre et les agriculteurs de la région

pour protéger la qualité de l’eau à

la source, à travers l’initiative LAKU

(Landwirtschaftlech Kooperatioun

Uewersauer) qui vise à promouvoir

des pratiques agricoles durables

dans le bassin versant du lac.

La DEA (Distribution d’Eau des

Ardennes), basée à Useldange, est

un syndicat intercommunal essentiel

à la gestion de l’eau potable pour

de nombreuses communes luxembourgeoises,

notamment dans le

nord et l’ouest du pays. Elle assure

la production, le traitement, le stockage

et la distribution de l’eau, tout

en garantissant sa qualité conforme

aux normes sanitaires européennes.

Elle gère également l’entretien et le

renouvellement des réseaux d’eau,

avec une surveillance continue des

installations grâce à des technologies

de télésurveillance et de télégestion.

En tant que bureau d’études,

elle accompagne ses communes

membres dans le développement

de projets d’infrastructure et la gestion

de chantiers. La DEA fournit un

soutien technique et administratif,

notamment pour la planification des

travaux liés à l’eau. Investissant dans

la digitalisation, elle propose des

outils de gestion optimisés et organise

des formations pour les techniciens

communaux, contribuant ainsi

à une gestion efficace et durable des

infrastructures.

Le SEC (Syndicat des Eaux du Centre)

est un acteur clé dans la gestion

et l’approvisionnement en eau

potable des communes membres

au Luxembourg. En partenariat avec

le Syndicat des Eaux du Barrage

d’Esch-sur-Sûre (SEBES), qui fournit

une partie de l’eau traitée provenant

du lac de la Haute-Sûre, le SEC

assure une distribution fiable et de

qualité. Il veille à l’entretien et à la

modernisation des infrastructures

nécessaires pour la distribution

d’eau potable dans ses communes

membres, à savoir Bissen, Contern,

Helperknapp, Hesperange, Kopstal,

Lorentzweiler, Lintgen, Mersch,

Niederanven, Steinsel, Strassen et

Walferdange. Grâce à cette collaboration,

le SEC garantit que l’eau

distribuée respecte les normes

sanitaires strictes, assurant ainsi la

sécurité et la qualité de l’approvisionnement

en eau potable dans la

région.


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84 | ACTUALITÉS COMMUNALES

BETZDORF

FAIT LE POINT

Marc Ries


85

Située dans le canton de

Grevenmacher, dans un cadre

naturel exceptionnel que l’on

ne présente plus, la commune

de Betzdorf bénéficie objectivement

de nombreux atouts. Ce

n’est d’ailleurs pas son bourgmestre,

Marc Ries, qui dira le

contraire. Nous l’avons rencontré,

afin d’évoquer avec lui les

différents projets en cours au

sein de la commune.

Comment présenteriez-vous votre commune

à quelqu’un qui ne la connait pas ?

La commune de Betzdorf est située à l’est

du pays, à quelques encablures de la frontière

allemande et des côtes de Moselle.

Cinq localités la composent : Betzdorf

donc, mais aussi Mensdorf, Roodt/Syre,

Olingen et Berg, toutes traversées par la

rivière Syre. C’est une commune dynamique,

où il fait bon vivre. C’est d’ailleurs

ce que nous rapportent les habitants,

lorsque nous conversons avec eux. Ils me

disent apprécier notamment de disposer

de toutes les infrastructures et services

dont ils ont besoin, à portée de main.

Qu’en est-il d’ailleurs d’un point de vue

démographique ?

Contrairement à d’autres communes, la

politique menée des années 2011 à 2017

a abouti à une réduction du PAP et donc à

une stabilisation démographique. Depuis

2017 en revanche, année où je suis devenu

échevin du bourgmestre Jean-François

Wirtz, le développement démographique

a repris et nous avons initié de nouveaux

projets immobiliers pour favoriser

l’arrivée de nouvelles populations. Cela

dit, nous souhaitons nous assurer que

cette qualité de vie dont je parlais précédemment

soit préservée, malgré l’essor

démographique.

Justement, quels projets immobiliers

sont en cours ?

Nous venons de finaliser de nombreux

projets initiés lors de notre précédent

mandat. Nous avons inauguré 21

logements abordables à Mensdorf, et

plusieurs autres ont également été inaugurés

à Olingen. À Betzdorf, un projet très

particulier fera sortir de terre 30 logements.

C’est une initiative visant à un

rapprochement intergénérationnel, où

nos seniors côtoieront de jeunes familles.

Ces dernières peuvent rendre des services

aux ainés qui ne sont plus mobiles, comme

faire leurs courses par exemple. En retour,

les seniors peuvent garder les enfants.

C’est donc une communauté qui favorise

le vivre-ensemble, où un médiateur de la

Croix-Rouge est présent plusieurs heures

par semaines.

À Berg ensuite, où nous disposions de

terrains, ce sont 24 unités d’habitation

que nous avons planifié en collaboration

avec la SNHBM (Société Nationale

des Habitations à Bon Marché). Ce sera

une cité où les habitations ne disposent

pas de garage et où l’usage de la voiture

est restreint au dépôt de ses courses par

exemple. Toujours avec la SNHBM, nous

avons eu l’occasion d’acheter 2,5 hectares

de terrain aux enchères à Roodt/

Syre. Nous prévoyons d’y développer 70

logements abordables, des appartements

comme des maisons individuelles. Et puis,

bien sûr, il y a les initiatives des promoteurs

immobiliers privés.

Notre crèche a été construite

avec des matériaux locaux,

sans utilisation de produits

chimiques. Ce sera la crèche la

plus saine du pays

Au sujet des écoles ou des maisons-relais,

qu’y a-t-il à l’étude ?

Dès 2017, la commune a lancé une étude

relative à l’évolution de notre campus

scolaire. Il était notamment question

de savoir à partir de quel moment les

infrastructures existantes ne satisferaient

plus aux besoins en matière d’éducation et

ce qu’il faudrait mettre en place. Ce sujet

est donc sous contrôle et nous disposons

déjà d’un site sur lequel nous pourrons

nous reporter à l’avenir pour construire

des annexes.

Cette étude a aussi très vite révélé que la

crèche était trop petite. C’est pourquoi

nous avons fait le choix de construire un

nouveau bâtiment qui pourra accueillir

100 enfants. C’est pour le moment bien

au-delà de nos besoins actuels, mais les

projections montrent que nous atteindrons

ce chiffre assez rapidement. Au

regard des nombreux projets immobiliers

que je vous ai cités précédemment, l’anticipation

était de mise. D’ailleurs, tous les

partis politiques en ont convenu.

Je crois que celle-ci a d’ailleurs bénéficié

d’une conception particulière non ?

En effet, l’utilisation de produits

chimiques a été évité au maximum,

au moment du choix des matériaux de

construction d’une part, mais aussi pour

leur assemblage d’autre part : pas de colle,

tout est vissé. Les produits locaux ont également

été privilégiés. Une grande partie

du bois utilisé pour la construction vient

de la forêt communale ou de celle des

communes environnantes. La façade a

par exemple été réalisée avec du bois en

provenance de Bourglinster. L’argile qui a

été extrait du sol lors du terrassement de

la caserne pompiers a été réemployé pour

faire des briques mais aussi de l’enduit.

J’aime à dire que ce sera la crèche dont l’air

ambiant sera le plus sain du pays. C’est

d’autant plus important que ce seront nos

enfants, les générations futures, qui la

fréquenteront.

Justement, sur quels projets environnementaux

la commune s’est-elle

engagée ?

Sur le plan énergétique, nous avons largement

investi dans des infrastructures

photovoltaïques. Tous les bâtiments

communaux en sont à présent équipés

et toutes ces installations, en comptant

celles des particuliers, produisent déjà

plus d’électricité que ce que la population

consomme. Pour aller plus loin encore,

nous sommes en discussion avec l’entreprise

Soler afin d’implanter des éoliennes

sur le territoire. Les tractations sont bien

avancées et ces équipements devraient

être en place en 2029.

Nous continuons également d’acquérir

des terrains afin de les préserver et d’en

faire des zones protégées, où la faune et la

flore peuvent s’épanouir librement, plutôt

que d’en faire des parcelles d’agriculture


86

vitesse de circulation à 50 km / h, grâce à

des dos d’âne notamment.

Vous le savez sans doute, la RN 1 traverse

notre commune et, lorsque la circulation

de l’autoroute est saturée ou qu’il y a un

accident, les conducteurs se reportent

sur la route nationale. Cela occasionne

une augmentation du trafic. Avec le service

des Ponts et Chaussées, nous avons

donc le projet de réaménager la portion

de la RN 1 qui traverse Roodt / Syre. L’idée

est de rétrécir la voie qui est trop large et

d’y construire de part et d’autre, une voie

pour les vélos et une pour les piétons.

D’ailleurs, il y a quelques années, nous

avons construit une piste cyclable qui

part en direction de Niederanven. Nous

souhaitons développer ce réseau de pistes

cyclables et sommes en discussion avec la

ville de Luxembourg pour y implanter le

système de location Vél’OH !

intensives. Ces dernières années, ce sont

près de onze hectares qui ont ainsi été

achetés.

Enfin, afin de sensibiliser nos concitoyens

au recyclage de leurs objets et matériaux,

nous sommes en train de concevoir

ensemble avec le syndicat SIGRE un

centre de recyclage qui sera ouvert cinq

jours par semaine.

Qu’en est-il de la future Zone

Economique Artisanale et Commerciale

de Rothoicht ?

Le projet avance bien et de nombreuses

entreprises nous ont déjà adressé leur

demande d’implantation dans cette

ZEAC. Il reste encore quelques places

libres. Nous veillons d’ailleurs à maintenir

un dialogue constant avec ces sociétés,

à élaborer cette zone avec elles, afin

que l’attribution des terrains correspondent

réellement à leur besoin.

Le tourisme rural fait-il partie des axes

de développement de la commune ?

Absolument, l’environnement naturel

privilégié dont nous bénéficions constitue

à lui seul une véritable ressource

à cet égard. En plus de cela, nous veillons

à concevoir de véritables points

d’attractivité touristiques. À Olingen par

exemple, nous avons créé un ensemble

qui se constitue d’abord de l’aire de

jeux de la Millen, où les enfants peuvent

jouer avec de l’eau et se rafraichir. Un

espace particulièrement apprécié durant

la période estivale, par les plus jeunes

comme par leurs parents. Juste à côté,

nous inaugurerons le 7 juin prochain un

train miniature, à l’instar de celui qui

existait dans la vallée de la Pétrusse. Le

trajet fait 370 m et part donc de l’ancien

moulin où se trouve l’aire de jeux,

pour arriver à la brasserie Monkel. Là,

les visiteurs peuvent se restaurer. Enfin,

nous prévoyons aussi d’y créer un chemin

didactique de quatre kilomètres sur

le thème du loup, car c’est à Olingen que

le dernier loup aurait été abattu en 1893.

Cet animal est aujourd’hui de retour et

ce chemin retracera son histoire dans la

région, l’évolution du rapport entre le

loup et les hommes.

Qui dit tourisme dit voies de communication.

Des projets dédiés à la

mobilité ?

Tout à fait, pour apaiser le trafic routier

aux abords de la brasserie dont je viens de

vous parler, un tronçon limité à 30 km / h

sera installé dès l’année prochaine. Un

projet analogue verra également le jour

à Mensdorf, cette fois pour limiter la

Quelles sont vos ambitions pour les

10-15 années à venir ?

Nous travaillons en effet sur un projet

dont nous savons bien que la réalisation

ne pourra se faire durant notre mandat

actuel : la construction de notre propre

structure d’hébergement pour personnes

âgées. Aujourd’hui, lorsque les services

d’aide à domicile ne suffisent plus, nos

seniors sont obligés de quitter la commune.

Nous devons remédier à cette

carence, mais c’est un grand projet qui

nécessite plusieurs années de réflexion

et de planification. Nous en avons déjà

parlé avec le ministère en charge de cette

thématique et leur avis est très positif. À

suivre donc !

Administration communale

de Betzdorf

11, rue du Château

L-6922 Berg

www.betzdorf.lu


ACTUALITÉS COMMUNALES | 87

SYVICOL

NEWS

© SYVICOL

« LG - Lëtzebuerger Gemengen »

publiera sous la responsabilité

rédactionnelle du SYVICOL régulièrement

la rubrique « SYVICOL

News » dont le but est d’impliquer

encore davantage les élus

communaux et le personnel du

secteur communal dans le travail

de l’association faîtière des

100 communes du pays.

Entrevue entre le bureau du SYVICOL

et l’Ambassadeur de la Belgique

Le 26 mai 2025, le bureau du SYVICOL,

représenté par son président Émile

Eicher et son vice-président Guy Wester,

a reçu Son Excellence Monsieur Charles

Delogne, Ambassadeur du Royaume

de Belgique au Grand-Duché de

Luxembourg.

L’objectif principal de l’entrevue, placée

sous le signe de l’amitié et sollicitée par

l’Ambassadeur, était de discuter de sujets

d’actualité tels que le marché du travail,

la politique de l’emploi, la politique

sociale et le secteur immobilier, en particulier

dans la région frontalière ainsi que

la coopération au niveau communal.

Le futur règlement national des

bâtisses au centre d’une entrevue avec

le ministre des Affaires intérieures

Le comité du SYVICOL a eu un échange

avec le ministre des Affaires intérieures,

Léon Gloden, le 6 mai 2025 au sujet

de l’une des mesures phares dévoilées

par le gouvernement lors de la conférence

de presse de juin 2024 « Méi, a méi

séier bauen » : le règlement national des

bâtisses, les voies publiques et les sites.

Dans ce contexte, le ministre a souligné

l’importance politique de la démarche en

cours, qui fait suite aux mesures décrites

dans l’accord de coalition 2023 – 2028

et a pointé du doigt les obstacles que

constituent, en matière de construction,

la diversité des normes de l’ensemble des

règlements des bâtisses des différentes

communes du pays d’une part ainsi que

le manque de cohérence entre des dispositions

nationales d’autre part.

Emile Eicher, le président du SYVICOL,

a pour sa part souligné la préoccupation

des communes au sujet de l’intervention

de différentes instances publiques,

qui procèdent à des appréciations et

émettent des recommandations au cas

par cas dans le cadre de leurs avis par rapport

à des projets de construction. Outre

le fait d’être informé plus en détails des

intentions du ministère, l’entrevue a été

pour le SYVICOL l’occasion de faire part

de différentes problématiques rencontrées

au jour le jour dans la pratique.

En tout état de cause, les deux parties ont

convenu de poursuivre les échanges, tant

au niveau des groupes de travail pour

l’élaboration du règlement national des

bâtisses, que de la communication des

problèmes rencontrés sur le terrain.

« D’Gemengegesetz liicht gemaach » –

une publication du SYVICOL pour faciliter

la vie politique au quotidien dans

les communes

Le SYVICOL vient de publier son ouvrage

« D’Gemengegesetz liicht gemaach »,

dont les objectifs principaux sont d’une

part de rendre la loi communale du 13

décembre 1988 plus accessible aux élus

politiques et de faciliter d’autre part leur

travail au quotidien.

Il s’agit d’un classeur de 40 fiches, chacune

expliquant un thème précis, comme

la composition du conseil communal, la

mission du bourgmestre ou encore les

organes des syndicats intercommunaux.

Les différents thèmes sont par ailleurs

illustrés, ce qui facilite la compréhension.

Il est en outre possible de se renseigner

et d’être informé automatiquement lorsqu’une

fiche est mise à jour via le lien

suivant, où la publication est également

disponible en version électronique :

https://www.syvicol.lu/fr/dgemengegesetzliicht-gemaach.

SYVICOL

3, rue Guido Oppenheim

L-2263 Luxembourg

www.syvicol.lu

© SYVICOL


88

| ACTUALITÉS COMMUNALES

SCHUTTRANGE

EN PERSPECTIVES

Logements abordables, campus scolaire et maison de retraite, ou

bien encore infrastructures sportives et commerciales, de nombreux

projets vont sortir de terre à Schuttrange. Son bourgmestre,

Claude Marson, fait le point et nous dévoile quelques perspectives

pour 2025 et les années à venir.

Comment présenteriez-vous votre

commune à quelqu’un qui ne la connait

pas ?

Située au sud-est du pays, Schuttrange

jouit d’une localisation privilégiée. C’est

une commune certes rurale, mais qui n’est

qu’à quelques encablures du dynamisme

de la capitale. Nos résidents profitent

donc d’un cadre naturel préservé, calme

et accueillant, qui permet cependant de

bénéficier de toutes les commodités du

Kirchberg en quelques minutes de transport.

C’est cette qualité de vie que ne

manquent pas de louer nos administrés.

Ils apprécient également les services que

fournit la commune, la proximité que cette

dernière entretient avec tous les citoyens.

Quelle est justement la politique de la

commune en matière de démographie ?

La « pression démographique » est assez

forte. Le nombre de personnes souhaitant

rejoindre la commune est en hausse

constante, ce qui influence bien évidemment

le marché immobilier. De son côté, le

Conseil Communal a pris la décision tout

à fait sage de ne pas grandir trop vite et

de limiter la croissance de la population à

1,7% par an.

D’ici à 2029, aux prochaines élections

communales, je pense que nous atteindrons

la barre symbolique des 5.000 habitants,

aujourd’hui évaluée à 4.466 environ.

Quelle est l’importance du budget

participatif dans le développement

communal ?

Le budget participatif constitue un outil

clé pour renforcer les liens entre la commune

et ses habitants. Il permet à chaque

citoyen de proposer, jusqu’au 31 juillet

2025, des projets d’intérêt général.

Ces idées sont ensuite examinées par un

comité décideur avant d’être mises en

œuvre sur le territoire communal. Ce dispositif

favorise une participation active à

la vie locale, tout en contribuant à l’amélioration

du bien-être collectif et à la promotion

du vivre-ensemble interculturel.

En signant le « Pakt vum Zesummeliewen »

en 2022, nous avons réaffirmé notre engagement

en faveur d’une cohabitation

harmonieuse, fondée sur la diversité, l’inclusion

et la participation citoyenne. Ce

pacte valorise la richesse apportée par les

personnes étrangères installées dans la

commune, qui contribuent à une grande

diversité de cultures, de langues et de

traditions. Avec plus de 90 nationalités

différentes présentes sur le territoire de

notre commune, nous nous efforçons de

promouvoir le dialogue interculturel, de

créer des espaces de rencontre, et de bâtir

une communauté locale plus solidaire où

chacun peut contribuer activement et se

sentir pleinement reconnu.

Quelles initiatives immobilières ont été

prises pour absorber cette demande ?

Nous venons de conclure un projet de

lotissement rue Jeanne Rouff qui comprendra

une trentaine d’habitations, dont

des maisons jumelées et unifamiliales qui

sont toutes vendues. Une résidence de 12

logements abordables environ, dont la

propriété est partagée entre la commune

et des promoteurs privés, est également

à l’étude. Nous travaillons sur les plans

d’exécution d’un deuxième lotissement, le

PAP a été voté il quelques mois déjà. Les

travaux de construction devraient commencer

en fin d’année pour faire sortir de

terre une cinquantaine de logements. À

l’exception de l’espace prévu pour cette

résidence dont je parlais précédemment,

la commune ne dispose aujourd’hui plus

de terrains, tous ont été construits. Nous

sommes cependant en négociation pour

en acquérir de nouveaux, notamment

en vue des projets d’agrandissement de

l’école et de la maison-relais. Les discussions

ont commencé entre la commune,

l’État et le propriétaire afin d’aboutir à un


89

Serge Eicher (échevin) , Claude Marson (bourgmestre) et Andy Kiser (échevin)

marché satisfaisant pour toutes les parties

prenantes.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le

projet visant l’école et la maison-relais ?

Nous avons fixé un plan d’action qui court

jusqu’en 2050, pour développer notre

campus scolaire. Nous sommes dans la

première phase qui inclus l’extension de

la maison-relais actuelle. Si cette dernière

est aujourd’hui séparée de l’école, à l’avenir,

nous souhaitons les rassembler pour

optimiser le fonctionnement les faire correspondre

aux modes de fonctionnement

actuels et surtout aux besoins des enfants.

Les élèves, les professeurs et le personnel

éducatif disposeront d’infrastructures

adaptées à ce mode de fonctionnement

axé autour de l’enfant et sa vie au quotidien

sur le Campus, alors que les parents

sont au travail.

Dans le cadre

du Pacte Nature, nous

préparons notre audit visant à

recevoir la certification Argent.

Cela devrait avoir lieu en juin

Ce projet inclus-t-il des infrastructures

sportives ?

Actuellement, le club de tennis est sur le

site de l’école, ce qui est commode pour

les enfants comme pour les animateurs

sportifs. Nous aimerions cependant remplacer

la bulle abritant le terrain de tennis,

une structure assez énergivore et en fin de

vie. Nous disposons à cette fin d’un terrain

jouxtant notre régie communale, qui

pourrait abriter un hall de trois terrains

de tennis intérieurs et quatre terrains de

tennis extérieurs. Cette délocalisation

pourrait également libérer de l’espace

pour le campus scolaire que j’évoquais

précédemment.


90

Nous recevons aussi beaucoup de

demandes concernant le football. Le

club collabore avec d’autres communes

et l’entrainement se déroule parfois ici,

ou bien à Moutfort ou bien encore dans

d’autres communes. Cela occasionne

des déplacements pour les parents qui y

déposent leurs enfants, puis doivent revenir

les chercher. Nous réfléchissons à des

moyens de fluidifier et de simplifier cette

organisation.

Parlons également des seniors, une

maison de retraite est-elle en projet ?

C’est un dossier de longue haleine, débuté

il y a plusieurs années et pour lequel nous

avons sans doute trouvé une possible solution.

Nous négocions actuellement avec

une famille propriétaire d’une ancienne

ferme qui pourrait être convertie et sur le

terrain adjacent la réalisation d’une SHPA

serait imaginable. Un PAP existe, nous

étudions la possibilité de le modifier. Nous

avons également visité des structures de

ce type déjà existantes pour déterminer

celle qui est la plus adaptée à nos besoins.

On parle ici de 100 à 120 chambres qui

permettraient d’accueillir nos aînés,

actuellement obligés de quitter la commune

s’ils souhaitent rejoindre la maison

de retraite de Niederanven, de Contern ou

encore à Canach. La demande est d’autant

plus forte que la volonté de rejoindre ce

type d’établissement est aujourd’hui plus

forte, nos seniors savent qu’il est moins

commode de rester à la maison, arrivés à

un certain âge. Bref, la situation évolue

donc mais plusieurs points doivent encore

être débattus. En tout cas, mon avis est

clair : nous devons disposer de ce type de

service.

Qu’en est-il de l’offre commerciale

dans la commune ?

Notre offre de commerces de proximité est

satisfaisante. Nous disposons qui plus est

d’une grande surface commerciale qui a

ouvert dans le village voisin. Je ne crains

pas la désertion des commerçants, nous

faisons tout ce que nous pouvons pour

qu’ils s’installent et demeurent durablement

à Schuttrange.

Le centre de la commune va cependant

évoluer, tout d’abord avec l’extension de

la commune puis la création d’une place

en face, où de nouveaux commerces pourront

s’installer. Puis, dans les trois années

à venir, seront réalisés les travaux de la

voie principale, son élargissement et son

passage en zone à 30 km / h. Ce chantier

pourra occasionner quelques nuisances

mais est absolument nécessaire, car il

fluidifiera considérablement la circulation

des véhicules comme des piétons, au

bénéfice des commerces aux alentours. La

zone 30 amènera aussi beaucoup plus de

sécurité pour les piétons et les cyclistes

et une meilleure qualité de vie pour les

riverains, car moins de nuisances et

notamment moins de bruit et moins de

gaz d’échappement. Ces travaux de voirie

s’accompagneront en plus de la mise en

place de la fibre optique, ainsi que d’axes

d’évacuation des eaux pluviales. En lieu et

place des emplacements de parking traditionnels,

nous réfléchissons à des solutions

innovantes et qui empiètent moins

sur l’espace public.

En partenariat avec

la commune de Lenningen,

nous souhaitons établir

un parc éolien

Est-ce une initiative qui s’inscrit dans

une volonté de mobilité durable ?

Absolument, notre commune est parfaitement

desservie par les transports en commun,

il est possible de réduire l’usage de

son véhicule personnel. Nous avons également

voulu favoriser la mobilité électrique

par l’installation de bornes de recharge.

Dans la zone d’activités, nous prévoyons

de mettre à disposition des emplacements

de parking équipés de bornes de recharges

rapides, qu’une société privée pourra

exploiter.

Dans une perspective assez proche,

nous souhaiterions renforcer encore une

connexion plus efficace et directe avec le

zoning de Munsbach. Nous sommes toujours

demandeur pour un arrêt de train

au niveau du zoning, ou bien par une

connexion par bus express au tramway.

Enfin, nous avons le projet de tracer une

piste cyclable entre la gare de Musbach et

cette zone d’activités. Nous disposons de

toutes les autorisations, mais nous devons

attendre encore cinq ans, mettre en place

des mesures de compensations et analyser

leur pertinence. En effet, une souris

occupe ce biotope et le tracé de la piste

cyclable ne doit pas bousculer son habitat.

Schuttrange est-elle engagée sur la

voie éolienne ou photovoltaïque ?

En effet, en partenariat avec la commune

de Lenningen, nous souhaitons établir un

parc éolien. Mais nous rencontrons des

difficultés car nous sommes aux environs

de l’aéroport et la Direction de l’Aviation

Civile nous a indiqué qu’un tel projet ne

pourra pas voir le jour dans cette zone.

Nous avons cependant rédigé une lettre

conjointe, demandant plus de précisions

et étudiant des alternatives possibles.

J’ajoute que la commune de Niederanven,

elle aussi dans cette zone, est parvenu à

établir un projet de ce type. Nous devrions

pouvoir trouver une solution !

Autre sujet proche, dans le cadre du Pacte

Nature, nous préparons notre audit visant

à recevoir la certification Argent. Cela

devrait avoir lieu en juin.

Quelle vision à long-terme avez-vous

pour votre commune ?

Nous sommes clairement dans une importante

phase de concrétisation de nos

projets : le campus scolaire, les travaux

au centre-ville et bien d’autres encore.

Cette dynamique fait que, d’ici à 2035 ou

2038, le visage de la commune devrait

sans doute avoir considérablement évolué

! Certaines communes comme la nôtre

disposent déjà de certains services de la

ville de Luxembourg, pour le plus grand

plaisir des habitants. En revanche, je peux

clairement affirmer que nous souhaitons

garder le plus longtemps possible le caractère

rural de notre commune. Nous veillons

à ce que notre développement soit

maitrisé, afin de conserver cette qualité

de vie que les résidents apprécient tant à

Schuttrange.

Administration communale

de Schuttrange

2, Place de l’église

L-5367 Schuttrange

www.schuttrange.lu


91

BRÈVES

COMMUNALES DU CENTRE

NIEDERANVEN

Pour faire face à la pénurie de logements,

la commune de Niederanven

propose des solutions innovantes

permettant aux jeunes adultes et aux

seniors de résider sur son territoire

malgré la crise. Elle vient de publier

une brochure présentant les critères

et modalités d’attribution de ses logements

« tremplins » et pour seniors.

Les maisons bifamiliales, tiny house et

appartements en résidences mis à la location

donnent aux jeunes la possibilité

de faire leurs premiers pas sur le marché

du logement et offrent aux seniors

un cadre de vie adapté, leur permettant

de continuer à vivre dans la commune.

Les inscriptions sur les listes d’attente

étaient permises jusqu’au 6 juin 2025

pour les premiers et jusqu’au 31 décembre

pour les seconds.

MERSCH

Source : niederanven.lu

La commune de Mersch, en collaboration

avec la commission de l’information,

lance le projet participatif « Parcours

des sens – Façonne ta station ! »,

visant à créer un sentier sensoriel de

2 km dans le parc communal. Cinq

stations interactives et ludiques, chacune

dédiée à l’un de nos cinq sens,

seront conçues entre 2025 et 2026 et

installées entre 2026 et 2027. Les particuliers,

artistes, écoles, structures

conventionnées et entreprises artisanales

sont invités à soumettre leurs

idées de station avant le 15 juin 2025.

Les projets doivent être accessibles à

tous, durables et faciles à entretenir.

Les idées sont à soumettre via un formulaire

en ligne, avec envoi des visuels

à oui@mersch.lu.

Source : mersch.lu

SANDWEILER

Le 17 avril, l’asbl Ambulanz Wonsch

s’est vu remettre un chèque symbolique

des mains du collège échevinal

et des représentants des associations

locales de la commune de Sandweiler.

3.000 euros, c’est la somme dont bénéficiera

l’association pour réaliser les

derniers vœux de personnes en fin de

vie. Elle représente une partie des bénéfices

du Chrëschtmäertchen 2024,

un événement traditionnel lors duquel

joie des fêtes de fin d’année rime avec

solidarité. La cérémonie de remise du

chèque a été scandée par le témoignage

d’une citoyenne dont le mari est

bénéficiaire des services de l’asbl, un

discours de Karen van Hout, présidente

d’Ambulanz Wonsch et les remerciement

de Jacqueline Breuer, bourgmestre

de Sandweiler, aux bénévoles

et associations locales qui ont permis

ce geste.

LUXEMBOURG

Source : sandweiler.lu

Dans le cadre de l’appel à projets

« reNature – restaurer la biodiversité

» de l’Œuvre Nationale de Secours

Grande-Duchesse Charlotte, l’Oekozenter

Pafendall et la Ville de Luxembourg

lancent l’action « Nous végétalisons

nos façades ». Dans le cadre de cette

initiative, deux ateliers gratuits, organisés

le 31 mai et le 21 septembre 2025,

doivent sensibiliser le public au potentiel

écologique des façades végétalisées

mais aussi fournir des conseils concrets

sur le choix des plantes grimpantes indigènes.

À l’issue de chaque session,

les participants recevront une plante

offerte par la Ville.

Source : vdl.lu

SCHUTTRANGE

Le 29 avril, les Schuttrangeois ont été invités

à participer à un atelier citoyen organisé

au centre culturel de Munsbach.

L’objectif : échanger des idées dans le

cadre du vivre-ensemble au sein de la

commune. À cette occasion, l’application

Hoplr, avec laquelle Schuttrange a

récemment signé une convention, a été

présentée. Tous les habitants peuvent

désormais s’inscrire gratuitement sur

cette plateforme destinée à faciliter les

échanges et l’entraide entre voisins. Par

ailleurs, la commune a présenté une

nouvelle dépense ordinaire apparue

en 2025 : celle du budget participatif.

Un montant de 50.000 euros est désormais

réservé à la concrétisation des

idées des citoyens qui permettraient

d’améliorer la vie locale.

BERTRANGE

Source : schuttrange.lu

Les communes de Bertrange, Mamer

et Strassen, avec le syndicat intercommunal

pour la conservation de la nature,

SICONA, ont invité leurs citoyens à

une excursion aux amphibiens autour

des mares « Zéiwelt » et « Ënneschte

Bësch ». Le 17 mai, de 10h à 13h, les

intéressés se sont retrouvés au bord

de l’eau pour observer les espèces typiques

de ce biotope, comme les grenouilles

et les tritons, et en ont appris

davantage sur les conditions nécessaires

à leur survie. L’événement a été

organisé avec le soutien du ministère

de l’Environnement, du Climat et de la

Biodiversité.

Source : enjoy.bertrange.lu


92

| PORTRAIT

Martine Deprez


93

LES COEFFICIENTS

DU SUCCÈS

PAR BARBARA PIERROT

De l’Inspection générale de la sécurité sociale au Conseil d’État

en passant par une longue carrière dans l’enseignement, son parcours

raconte celui d’une femme qui a navigué entre changement

et continuité, portée par une conviction profonde : il n’y a jamais

de mauvais virage tant qu’il a du sens. Portrait de Martine Deprez,

ministre de la Santé et de la Sécurité sociale.

À la racine

Née à Wiltz en 1969, Martine Deprez

passe ses premières années à Harlange,

dans une atmosphère qui semble hors

du temps, un quotidien simple, loin

des préoccupations modernes. « Ma vie

était un peu comme les aventures de

Huckleberry Finn. La vie de village avait

ce charme d’un autre temps : les enfants

entraient chez les voisins comme chez

eux, les portes restaient ouvertes. On

circulait librement d’un foyer à l’autre,

en toute confiance », confie-t-elle avec

nostalgie. Dès son plus jeune âge, elle

se projette dans un avenir professionnel

inspiré par son environnement. « Je

voulais devenir institutrice du préscolaire.

J’aspirais à ce que je voyais autour

de moi », explique-t-elle. Plus tard, c’est

l’enseignement primaire qui l’attire ;

un choix à la fois naturel et encouragé.

« C’est un métier qui me correspondait

bien à ce moment-là. Et puis, ma mère

préférait que je reste proche du village »,

précise Martine Deprez.

Le cap change lorsqu’elle part étudier

à Luxembourg-Ville, en internat. Là,

une autre passion prend le dessus : les

mathématiques, matière qu’elle avait

toujours appréciée. « Je voulais devenir

professeur dans cette branche. C’était

ma discipline favorite et je pensais que

c’était la voie à suivre », décrit-elle. Elle

poursuit ses études à l’Université de

Liège, où elle obtient, en 1992, le grade

de licence en Sciences Mathématiques.

Mais très vite, l’université lui fait entrevoir

une réalité différente. « Le métier

d’enseignant à ce niveau ne me convenait

pas. Il me semblait trop abstrait,

trop détaché des relations humaines. Je

cherchais quelque chose de plus concret,

de plus émotionnel », poursuit-elle.

Quand l’équation change

Mais en septembre 1992, les perspectives

se resserrent : seulement quatre postes

sont ouverts dans l’enseignement secondaire,

pour un nombre important de candidats.

« Les chances étaient infimes, je

savais que ce serait compliqué », expliquet-elle.

C’est alors qu’une opportunité se

présente. Une annonce attire l’attention

de sa mère : l’Inspection Générale de la

Sécurité Sociale recherche du renfort.

Martine postule. « Ce n’était pas mon plan

initial, mais je me suis dit que ce serait

une première expérience professionnelle

utile », poursuit-elle. Sous l’impulsion

de sa mère, qui l’encourage à tenter sa

chance, elle s’engage dans cette voie.

L’opportunité

de relever un défi au sein du

gouvernement m’a poussée

à envisager une nouvelle

direction. C’était l’occasion

de jouer un autre rôle, d’avoir

un impact différent

Elle découvre rapidement un univers

structuré et exigeant dans lequel elle peut

mettre à profit sa rigueur et ses compétences

analytiques. « Je me suis investie,

j’ai appris énormément sur les politiques

sociales et les enjeux administratifs »,

raconte-t-elle. Même si l’enseignement

est toujours dans un coin de sa tête, ce

nouvel environnement lui permet de

développer une vision plus large du rôle

qu’elle peut jouer dans la société.

Entre 1997 et 2001, Martine Deprez

devient mère de trois enfants, une période

riche en émotions qui transforme naturellement

son rapport au travail. À la

naissance de son 2 e enfant, elle choisit de

passer à un mi-temps, tout en continuant

à s’investir pleinement dans ses missions.

La mise en œuvre de la loi de 1999 sur les

pensions complémentaires représente un

défi de taille dans lequel elle s’engage avec

détermination. Le travail est dense, mais

stimulant : tout est à construire, à structurer,

à faire évoluer. Lorsqu’un service spécifique

est créé pour poursuivre ce projet,

elle n’est pas retenue pour l’intégrer ; une

décision qui suscite de la réflexion.

Alors qu’elle est en congé maternité, elle

entend au journal télévisé la ministre de

l’Éducation nationale, de la Formation

professionnelle et des Sports de l’époque,

Anne Brasseur, évoquer un manque criant

de professeurs de français et de mathématiques.

La tendance est alors inversée, là

où, quelques années plus tôt il n’y avait

pas de place, on cherchait maintenant

activement des enseignants. Elle passe

l’examen, qu’elle réussit, et quitte l’Inspection

pour l’enseignement secondaire.

En novembre 2023, un nouveau chapitre

s’ouvre pour Martine Deprez lorsqu’on

lui propose de rejoindre le gouvernement.

Bien qu’elle ait adoré son rôle d’enseignante,

cette opportunité lui offre la

chance de s’engager autrement, à une

autre échelle et de contribuer différemment

à la société. « J’ai passé plus de 20

ans dans l’enseignement. J’ai aimé chaque

moment passé en classe, à transmettre des

connaissances et à guider mes élèves, mais

l’opportunité de relever un défi au sein du

gouvernement m’a poussée à envisager

une nouvelle direction. C’était l’occasion

de jouer un autre rôle, d’avoir un impact

différent », se confie-t-elle.

Sa carrière en politique ne commence

cependant pas en 2023. Dès 1986, encore

étudiante, Martine Deprez adhère au CSV.

Un engagement précoce, qui naît au cœur

du foyer familial. « Chez nous, on parlait

souvent de ces sujets, mais mes parents,

bien que très intéressés par les affaires


94

publiques, tenaient à rester apolitiques.

Ma mère, toutefois, nourrissait une forte

sympathie pour le CSV. Elle m’a alors

demandé si elle pouvait me prendre une

carte de membre. J’ai accepté. C’est ainsi

que j’ai commencé à recevoir les courriers,

publications du parti et à m’informer

davantage », raconte-t-elle. C’est

donc tout naturellement qu’en 1992, après

avoir terminé ses études et s’être installée

à Dudelange, elle rejoint la section locale

du parti en ayant la charge du secrétariat.

Cet engagement lui ouvre progressivement

d’autres perspectives puisqu’en

2011 on lui propose un mandat au Conseil

d’État, une fonction qu’elle occupe pendant

douze ans, jusqu’à son entrée au

gouvernement.

Aujourd’hui ministre de la Santé et de la

Sécurité sociale, Martine Deprez reste

fidèle à son engagement pour une société

plus équitable. Elle souhaite d’ailleurs

adresser un message clair aux communes.

« Je tiens à saluer leur engagement pour

la santé de leurs citoyens. Beaucoup

s’investissent dans des projets, que ce

soit l’ouverture de centres médicaux,

la demande de pharmacies ou la mise

en place de plans communaux santé »,

déclare-t-elle. Elle les encourage à poursuivre

dans cette voie et leur rappelle

que le ministère est à leurs côtés : « Nous

travaillons à une couverture nationale en

matière de soins primaires. Et nous avons

besoin d’elles pour porter ce projet »,

insiste la ministre.

Constante d’engagement

L’enseignement, la fonction publique, la

politique sont autant de sphères qui, chez

Martine Deprez, ne s’opposent pas, mais

s’articulent en un seul et même engagement.

Une manière d’être au monde, sans

se laisser enfermer dans des clivages artificiels.

Cette sensibilité, elle la met au service

d’une gestion posée et humaine. Pas

de voix qui couvre l’autre, mais une écoute

réelle, active, profonde. De ses années

d’enseignement, elle garde une capacité :

celle de sentir une atmosphère, de lire une

pièce. Un don d’empathie affûté au contact

des élèves qu’elle réinvestit aujourd’hui

dans ses fonctions. « Parfois, il suffisait

d’un élève affalé, d’un silence trop pesant

ou d’un rire de façade pour comprendre

qu’il fallait aborder la journée autrement.

Aujourd’hui, quand j’entre dans une salle,

j’aperçois tout de suite l’état d’esprit des

personnes présentes. Ça m’aide beaucoup

», confie la ministre.

En repensant à son parcours dans un

environnement encore majoritairement

masculin, Martine Deprez reconnaît que

la question de sa place en tant que femme

ne s’est jamais vraiment posée de manière

flagrante. Élevée dans une fratrie de deux

filles, elle n’a pas senti de traitement différencié.

C’est plus tard qu’elle réalise les

décalages – quand, par exemple, son nom

disparaît soudainement du courrier officiel

après son mariage. « Je croyais à une

erreur administrative, mais non, c’était la

norme. Or ce n’était pas la mienne. Je me

suis alors jointe à une pétition de l’époque

qui a porté ses fruits. Aujourd’hui, chacun

peut choisir le nom qu’il veut voir apparaître.

C’est un détail en apparence, mais

un symbole fort », déclare-t-elle. Plus

marquant encore : cette fois où, pendant

son congé maternité, les décisions furent

prises sans elle malgré tout le travail

préparatoire. « Pour un homme en congé

maladie, on attend. Pour une femme en

congé maternité, on passe à autre chose ».

Une expérience qui l’a renforcée dans

son engagement à traiter chacun avec

équité. « Je fais attention à ne pas reproduire

moi-même les biais que j’ai subis.

Il y a aussi des hommes qui prennent un

congé parental. On est sur la bonne voie »,

ajoute-t-elle.

Sur son chemin, plusieurs personnes ont

profondément inspiré la ministre, à commencer

par ses parents. « Ma mère était

très active, elle recevait constamment du

monde à la maison, la porte était toujours

ouverte. Mon père, lui, était un travailleur

acharné, assumant deux emplois :

une entreprise agricole et une activité

communale dans les forêts. J’ai hérité de

leur éthique de travail et de leur énergie

», confie-t-elle. Mais des rencontres

professionnelles ont aussi laissé une forte

impression sur elle. « Mon premier directeur,

Georges Schroeder, m’a beaucoup

soutenue. Il était une grande source d’inspiration.

Et puis, au Conseil d’État, j’ai

croisé des femmes très fortes qui m’ont

guidée », conclut la ministre.


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