LG-267-gemengen
À l’heure où les cybermenaces ne cessent de croître, le Luxembourg avance à pas fermes pour renforcer la sécurité de son écosystème numérique – notamment dans le sillage de la directive européenne NIS2, qui revoit de fond en comble les obligations en matière de cybersécurité. Mais quel est l’état réel de la cybersécurité au Luxembourg ? La directive NIS2, qui est entrée en application en octobre 2024, agit, sur le papier, comme un électrochoc : elle pousse à la structuration d’une cybersécurité moins passive et plus active. (...)
À l’heure où les cybermenaces ne cessent de croître, le
Luxembourg avance à pas fermes pour renforcer la sécurité de son
écosystème numérique – notamment dans le sillage de la directive
européenne NIS2, qui revoit de fond en comble les obligations en
matière de cybersécurité. Mais quel est l’état réel de la cybersécurité
au Luxembourg ? La directive NIS2, qui est entrée en application
en octobre 2024, agit, sur le papier, comme un électrochoc :
elle pousse à la structuration d’une cybersécurité moins passive et
plus active. (...)
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MAI / JUIN 2025 - N˚267
www.gemengen.lu
JULIAN ZACHARA ET
MEIKE ENSCH
Betic, part of Sweco | Confort, sécurité, technologie : l’ingénierie technique
au service de la santé
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Alliance Saveurs & Santé
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restauration hospitalière et du
service catering
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ÉDITO
Cybersécurité : le Luxembourg
est-il vraiment prêt ?
PAR PIERRE BIRCK
À l’heure où les cybermenaces ne cessent de croître, le
Luxembourg avance à pas fermes pour renforcer la sécurité de son
écosystème numérique – notamment dans le sillage de la directive
européenne NIS2, qui revoit de fond en comble les obligations en
matière de cybersécurité. Mais quel est l’état réel de la cybersécurité
au Luxembourg ? La directive NIS2, qui est entrée en application
en octobre 2024, agit, sur le papier, comme un électrochoc :
elle pousse à la structuration d’une cybersécurité moins passive et
plus active. Alors, finies les bonnes intentions, place maintenant
aux obligations ?
Du côté du secteur public, le Luxembourg a sans nul doute déjà
construit de solides fondations. Le Haut-Commissariat à la
Protection Nationale (HCPN), en tant qu’ANSSI (Agence nationale
de la sécurité des systèmes d’information), joue un rôle central
dans la mise en œuvre de la stratégie cybersécurité. Et quand
GOVCERT.LU répond aux incidents pour l’État, le comité interministériel
de coordination en matière de cyber prévention et de
cybersécurité, lui, a plusieurs missions de veille, de monitoring ou
de conseil. Si l’ensemble de ces maillons institutionnels assurent
une certaine résilience au niveau public et national, cette organisation
reste encore largement centralisée. D’autres institutions
plus petites comme les communes qui sont aussi concernées par
la directive NIS2 en raison de leur gestion de certaines infrastructures
critiques, sont parfois moins bien dotées en compétences et
peuvent peiner à suivre le rythme de ces nouvelles normes.
la réalité est à nuancer. Si les grandes entreprises financières ou
technologiques sont souvent bien armées face aux cyberattaques,
les PME – qui constituent une très grande majorité du tissu économique
national – manquent encore de moyens, de temps, voire
d’information et de sensibilisation à ce sujet hautement critique.
D’avis d’acteurs au plus proche du terrain, nombre d’entre elles
n’ont pas encore pleinement intégré que la cybersécurité est un
enjeu crucial en matière de gouvernance.
Avec NIS2, pas question non plus de créer des effets pervers. À trop
normaliser les besoins, on peut parfois oublier de personnaliser
l’offre. Une PME n’a pas les mêmes moyens qu’une multinationale
ou qu’une banque, tout comme une commune n’a pas les mêmes
budgets et compétences qu’un ministère. La cybersécurité est un
sujet qui touche tout le monde, du haut fonctionnaire au citoyen,
du CEO au collaborateur. Ce n’est plus seulement un sujet technique
ou réglementaire, mais bien une thématique qui touche à la
souveraineté nationale, à la continuité des services publics, à la
confiance des citoyens et au bon fonctionnement des entreprises
et de l’économie. Le Luxembourg avance dans la bonne direction
et a toutes les cartes en main pour devenir une place forte. Parce
que tant que seuls les mieux armés pourront se protéger, la cybersécurité
restera un rempart aux fondations fragiles. Il est temps de
la rendre accessible à tous, et non d’en faire un luxe. Car demain, il
sera trop tard pour construire dans l’urgence ce qui aurait pu être
bâti dans la prévention.
De côté du secteur privé, le monde économique luxembourgeois
est tout aussi contrasté même si le pays se classe 13 e mondial et 6 e
européen selon l’indice mondial de sécurité 2020, un classement
qui reflète à la fois l’investissement des grands acteurs établis
au Grand-Duché et le dynamisme du territoire puisque plus de
300 entreprises opèrent aujourd’hui dans ce domaine. Pourtant
4
| DOSSIER
LËTZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Living Green sàrl-s
www.gemengen.lu
Société éditrice
Living Green sàrl-s
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
Régie publicitaire
Julien Malherbe
julienm@livinggreen.lu
SANTÉ
DIGITALISATION
Administration
Lucia Ori
Tél. 58 45 46 29
secretariat@livinggreen.lu
Rédaction
Pierre Birck
pierreb@livinggreen.lu
Barbara Pierrot
barbarap@livinggreen.lu
Adeline Jacob
Julien Menegalli
SOMMAIRE
Conception et réalisation graphique
Elodie Malherbe
elodiem@livinggreen.lu
Photographie
Nader Ghavami / Photopro Luxembourg
Yves Kortum
Freepik
10
au
COVERSTORY
Betic, part of Sweco
Confort, sécurité, technologie : l’ingénierie technique
service de la santé
Impression
Imprimerie Centrale
SANTÉ
14 | Alliance Saveurs & Santé
Une nouvelle ère de la restauration hospitaliere et
du service catering
16 | Stëftung Hëllef Doheem
Le futur du soin
18 | Caisse Médico-Complémentaire Mutualiste
Un nouveau comité de direction en place pour accélérer
la transformation stratégique vers une CMCM 2.0
20| BDO
Quand la digitalisation devient levier de bien-être au
travail
22 | Luxcontrol S.A.
Un Cyberscore pour évaluer et renforcer la cybersécurité
© Living Green
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord
de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas
restitués. Les reportages signés n’engagent que
leurs auteurs.
Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et
peuvent être sujets à des variations dont l’éditeur ne
pourrait nullement être tenu pour responsable.
SECTEUR ASSOCIATIF
24 | PwC Luxembourg
Les nouveaux défis de gouvernance pour le secteur
associatif
ISSN 3093-110X
5
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE IMMOBILIER ET CONSTRUCTION ACTUALITÉS COMMUNALES
DIGITALISATION
IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
28 | Proximus NXT Luxembourg
Business ONE, la réponse aux défis des PME
54 | Fondation pour l’Accès au Logement
Un chantier pour faire triompher le droit au logement
30 | SIGI - Syndicat Intercommunal de Gestion
Informatique
Le SIGI fait le point
34 | Fujitsu Luxembourg
Agentic AI : automatiser, collaborer, transformer
56 | GEOFOR Constructions S.A.
Bâtir la confiance, forer l’avenir
60 | Julien Cajot S.e.c.s.
1.136 panneaux pour de l’asphalte plus vert
36 | itrust consulting
La cybersécurité : Une chance pour les vendeurs — un
cauchemar pour les initiés
38 | Ministère de la Digitalisation
Elisabeth Margue, Stéphanie Obertin et Lex Delles ont
présenté l’initiative stratégique « accélérer la
souveraineté numérique 2030 »
ACTUALITÉS COMMUNALES
64 | Ministère des Affaires intérieures
Un partenaire des communes
66 | Commune de Leudelange
Leudelange, une commune en transition
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE
44 | Klima-Agence G.I.E.
L’électromobilité, une affaire communale
46 | SCE Sàrl Electrical Energy
Vers un Luxembourg électrique
48 | Syndicat des eaux du barrage d’Esch-sur-Sûre
Le SEBES au fil de l’eau
72 | Commune de Mertzig
Les enfants, notre avenir !
78 | Commune de Frisange
Bâtir la commune de demain
84 | Commune de Betzdorf
Betzdorf fait le point
88 | Commune de Schuttrange
Schuttrange en perspectives
92 Les
PORTRAIT
MARTINE DEPREZ - ministre de la Santé et de la Sécurité sociale
coefficients du succès
6
INDEX
10 | JULIAN ZACHARA
Ingénieur HVAC-Sanitaire
Betic, part of Sweco
10 | MEIKE ENSCH
Team Manager Healthcare
Betic, part of Sweco
14 | CYRILLE LELONG
Directeur
Alliance Saveurs & Santé
16 | BENOÎT HOLZEM
Directeur général
Stëftung Hëllef Doheem
18 | PIT VAN RIJSWIJCK
Chief Product Officer
CMCM
18 | FABIO SECCI
Directeur financier
CMCM
18 | PATRIC DE WAHA
Chief Digital Officer
CMCM
20 | PAUL HEINZ
Consultant Marché Local
BDO Luxembourg
20 | MAXIME CHAMPION
CEO
eSST
22 | CYRIL BASILE
Consultant cybersécurité
Luxcontrol
22 | OLIVIER ANTOINE
Directeur technique
pour les services de
cybersécurité
Luxcontrol
22 | SÉBASTIEN WEILAND
Directeur des systèmes
d’informations
Luxcontrol
7
24 | TIPHAINE GRUNY
Partner audit
PwC Luxembourg
24 | ALEXANDRE LAMBIN
Partner International
audit
PwC Luxembourg
28 | CÉDRIC MAUNY
Strategic Advisor en
cybersécurité
Proximus NXT
Luxembourg
28 | MARIELLA CORCUERA
Product Manager
Proximus NXT Luxembourg
30 | PHILIPPE MEYERS
Président
SIGI
34 | STEVE HEGGEN
Head of technologies &
innovations
Fujitsu Luxembourg
36 | CARLO HARPES
Managing Director
itrust consulting
44 | PETER RECKING
« Ladelotse »
Klima-Agence
44 | FENN FABER
Directeur
Klima-Agence
46 | STEPHANO D’ANGELO
CEO
SCE
48 | ANDRÉ WEIDENHAUPT
Président
SEBES
54 | GILLES HEMPEL
Directeur
Agence Immobilière Sociale
56 | VINCENT SPITZ
Chief Operating Officer
Geofor
56 | EMANUELE TOTARO
CEO & Group CFO
Geofor
64 | LÉON GLODEN
Ministre
Ministère des Affaires
intérieures
66 | LOU LINSTER
Bourgmestre
Commune de Leudange
8
72 | MIKE POIRÉ
Bourgmestre
Commune de Mertzig
72 | AENDER SCHROEDER
Secrétaire communal
Commune de Mertzig
72 | GILLES WALTZING
Chargé de gestion
Commune de Mertzig
78 | ROGER BEISSEL
Bourgmestre
Commune de Frisange
84 | MARC RIES
Bourgmestre
Commune de Betzdorf
88 | CLAUDE MARSON
Bourgmestre
Commune de Schuttrange
88 | SERGE EICHER
Échevin
Commune de Schuttrange
88 | ANDY KISER
Échevin
Commune de Schuttrange
92 | MARTINE DEPREZ
Ministre de la Santé et
de la Sécurité sociale
3, ZAE Route de Bettel
L9415 Vianden
Tél. : 352 26 80 36 41
sce-evlink-service@sce-international.lu
Subvention
de l’État
1.200 €
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Le Bundle SCE PRO Charge convient à tous les
clients qui ont des exigences plus élevées quant
aux fontionnalités d’une borne.
Maison individuelle
Montage intérieur
et extérieur
Contrôle d’accès
Câble de recharge
jusqu’à 7 m
Interface web
Compatible avec PV
Maison unifamiliale
Immeuble résidentiel
Montage intérieur
et extérieur
Cable de recharge
Interface web
Compatible avec PV
Contrôle d’accès
Données techniques
Données techniques
Puissance de charge * jusqu’à 22 kW
Equipement de charge Prise de type 2
Autorisation
Via App
Communication
OCPP 1.6 J
Connectivité
WLAN / Ethernet
Gestion de la charge Statique en option
Fontion de délestage Oui
Interface utilisateur Voyant d’état LED ou via App
Niveau de protection IP 55, IK 10
Fusible électrique RCD type A capteurs de courant
de défaut DC 6 mA
Communication EV IEC 618511
Couleur
Blanc / Vert
Puissance de charge * jusqu’à 22 kW
Equipement de charge Câble de charge de 5 m
Autorisation
RFID
Communication
OCPP 1.6 SOAP & JSON
Modbus TCP
Connectivité
Ethernet, LTE, Bluetooth
Gestion de la charge Statique & dynamique
Clustering
illimité
Fontion de délestage Oui
Compteur d‘énergie MID Energy Meter
Interface utilisateur Voyant d’état LED
Web Interface
Niveau de protection IP 56, IK 10
Fusible électrique RCD type A capteurs de courant
de défaut DC 6 mA
Communication EV IEC 618511; ISO 15118
Couleur
Devant : Gris, Derrière : Noir,
Boîtier : Gris foncé
* Selon les directives du gestionnaire de réseau luxembourgeois, les enceintes murales doivent être réduites à 11 kW pour un usage privé.
Nos Bundles comprennent :
Home Check + Borne de recharge + Installation
L’installation comporte : 10 m câble électrique, 10 m câble délestage, 10 m câble de communication, 1 percée murale
pour passage des câbles, Fusibles de protection, Canal de câbles 32 30 mm & Accessoires de montage.
10
| COVERSTORY
CONFORT, SÉCURITÉ,
TECHNOLOGIE :
L’INGÉNIERIE
TECHNIQUE AU
SERVICE DE LA SANTÉ
Un projet hospitalier d’envergure s’apprête à transformer le paysage
des soins de santé au Luxembourg : la création du Südspidol
à Esch-sur-Alzette. Derrière cette réalisation ambitieuse, une ingénierie
de pointe s’engage au service du confort, de l’innovation
et de la durabilité. Rencontre avec Meike Ensch, Team Manager
Healthcare, et Julian Zachara, ingénieur HVAC-Sanitaire, tous deux
membres de Betic, part of Sweco.
Quels sont les axes de transformation
du projet sur lequel vous travaillez et
comment s’articulent vos missions ?
ME : Concernant le Südspidol, le projet
consiste à regrouper les activités hospitalières
du CHEM (Centre Hospitalier
Emile Mayrish), actuellement réparties
sur trois sites : Niederkorn, Dudelange et
Esch-sur-Alzette, dans un nouvel hôpital
unique à Esch. Südspidol deviendra ainsi
un pôle de santé de grande envergure au
sud du Luxembourg, avec une surface de
plancher brute de 121.000 m² et environ
600 lits, dont la majorité en chambre
individuelle.
JZ : Nous intervenons ici sur les études
techniques liées aux installations HVAC,
sanitaires et électriques, avec un important
travail de coordination internationale.
Nous sommes responsables de
l’ensemble des phases de conception, de
l’avant-projet à la conception d’exécution.
Notre expertise couvre également
la conception et la coordination BIM,
les procédures d’autorisation, les appels
d’offres, le contrôle budgétaire, la gestion
des travaux et la mise en service.
Comment les choix techniques et architecturaux
faits pour le Südspidol participent-ils
concrètement au confort et à
la continuité des soins ?
ME : Le Südspidol a été pensé dans
les moindres détails pour garantir un
haut niveau de confort, autant pour les
patients que pour le personnel. Une
attention particulière a été portée à
l’éclairage naturel : chaque chambre est
baignée de lumière du jour, grâce à une
architecture qui évite toute sensation
d’enfermement.
JZ : Ce qui est moins visible, mais tout
aussi important, c’est le confort acoustique.
Dans les chambres, nous avons
veillé à ce que le niveau sonore des sources
de bruit extérieures et intérieures ne
dépasse pas 30 décibels, ce qui est extrêmement
bas et proche du silence, afin que
les patients puissent vraiment se reposer.
Pour atteindre cela, nous avons utilisé des
matériaux acoustiques spécifiques dans
les plafonds, les murs et les sols. Dans un
environnement hospitalier, le bruit peut
être très anxiogène, donc cette attention
au calme est essentielle.
Il y a également le volet thermique, avec
des plafonds chauffants et rafraîchissants.
Le bâtiment tire parti des énergies
renouvelables : des panneaux photovoltaïques
permettent de couvrir une partie
des besoins en électricité, tandis que la
géothermie est utilisée pour chauffer et
refroidir l’ensemble. La chaleur résiduelle
des machines frigorifiques est utilisée en
été pour alimenter les réchauffeurs d’air
des appareils de ventilation. De plus, l’eau
de pluie est utilisée pour l’arrosage des
installations extérieures. Chaque patient
pourra, depuis son lit, contrôler la température,
ou encore la lumière via une
tablette connectée. Ce sera un hôpital
hautement technologique, mais toujours
au service du confort humain.
Quels ont été les principaux défis rencontrés
dans le cadre de ce projet ?
11
Julian Zachara et Meike Ensch
JZ : Le respect des normes à la fois luxembourgeoises
et allemandes a été un défi
majeur, toute la conception devait s’aligner
sur des standards très rigoureux.
Cela a nécessité un vrai travail de réadaptation
et beaucoup d’échanges pour uniformiser
les pratiques. Ce qui a vraiment
challengé le tout, c’est la dimension internationale
du projet. Nous avons travaillé
avec des partenaires de Belgique, d’Allemagne,
de Pologne, du Vietnam… Chaque
pays a sa propre manière d’aborder la planification
hospitalière, son propre niveau
de détail à chaque phase du projet. Il a
donc fallu expliquer, ajuster, coordonner,
tout en respectant les attentes du client
luxembourgeois.
ME : La communication entre tous ces
acteurs, l’harmonisation des méthodes, le
suivi de la documentation, la vérification
des plans et des symboles utilisés : tout
cela a représenté un vrai défi de coordination.
Mais c’est aussi ce qui rend ce
projet particulièrement intéressant : on
apprend énormément, humainement et
techniquement.
Il ne s’agit pas seulement
de construire des bâtiments
fonctionnels aujourd’hui,
mais de garantir qu’ils
resteront pertinents et
conformes demain
JZ : C’est vrai que c’est un défi de respecter
les normes qui évoluent chaque
année. En décembre 2024, par exemple, il
y a eu une série de mises à jour de certaines
normes luxembourgeoises. Le
chantier s’étalera sur plusieurs années
et l’un des défis majeurs sera d’anticiper
les normes futures, mais aussi les évolutions
techniques, notamment en matière
d’équipements hospitaliers. Il ne s’agit
pas seulement de construire des bâtiments
fonctionnels aujourd’hui, mais
de garantir qu’ils resteront pertinents et
conformes demain.
Quelles spécificités distingue-t-on
dans la conception d’un hôpital par
rapport à un bâtiment plus classique ?
ME : Travailler sur un hôpital, c’est vraiment
une autre dimension. Contrairement
à un bâtiment résidentiel ou administratif,
ici, chaque décision technique
peut avoir un impact direct sur la vie des
12
standards. Une petite modification dans
la conception d’une chambre peut avoir
un impact énorme sur l’ensemble du
système.
ME : Travailler sur des projets de la sorte
est une véritable chance. Planifier un
hôpital comme celui-ci, avec des systèmes
sanitaires, HVAC et électriques aussi spécifiques,
c’est une opportunité rare. Cela
est un immense défi, mais également une
grande source de motivation. Bien sûr, il
y a beaucoup de travail et de moments
stressants, mais, quand vous atteignez
vos objectifs et que vous voyez ce projet
prendre forme, c’est un contentement
considérable. Et au-delà de la satisfaction
technique, il y a la fierté de savoir que ce
bâtiment va apporter un réel soulagement
à ceux qui en ont besoin. C’est gratifiant
de pouvoir offrir un lieu bien conçu et
autant adapté aux patients. Ce n’est pas
juste un hôpital, c’est un endroit où trouver
soin et confort dans des périodes difficiles.
Finalement ce qui nous motive le
plus, c’est savoir que nous contribuons à
un projet qui aura un véritable impact sur
la vie des gens.
patients. On ne peut pas se permettre de
couper l’eau ou l’électricité pendant deux
heures pour effectuer des travaux comme
on le ferait dans un immeuble de bureaux.
Tout doit être anticipé, sécurisé, doublé…
voire triplé.
Un autre point important est la gestion
des urgences. L’hôpital doit être autonome.
Si le courant venait à manquer, il y
a des générateurs d’urgence pour assurer
son bon fonctionnement en toutes circonstances.
La sécurité est primordiale
et le bâtiment est conçu pour fonctionner
sans aucune faille, tout le temps, même
en cas de crise majeure.
JZ : Anticiper l’imprévisible fait partie
intégrante de la conception : un protocole
a d’ailleurs été mis en place pour répondre
à une éventuelle situation pandémique au
Südspidol. Si ce n’est pas quelque chose
que nous souhaitons utiliser, nous devons
tout de même être préparés à cette éventualité.
Dans ce cadre, des zones spéciales
seront construites afin de permettre une
meilleure séparation et prise en charge
des patients infectés. Ces derniers seront
dirigés vers les chambres de pandémie
par des ascenseurs et couloirs séparés.
Ces chambres seront maintenues en
dépression par rapport aux zones neutres
adjacentes. Cette adaptation de la ventilation
empêche ainsi toute contamination
entre les zones. Ces éléments sont
spécifiques à la conception d’un hôpital
et rendent ce type de projet bien plus
complexe que pour des bâtiments plus
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L-4972 Dippach
25, rue Henri Koch
L-4354 Esch-sur-Alzette
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| SANTÉ
ALLIANCE SAVEURS & SANTÉ :
UNE NOUVELLE ÈRE DE LA RESTAURATION
HOSPITALIÈRE ET DU SERVICE CATERING
Et s’il était possible d’allier qualité,
santé et plaisir dans les
assiettes hospitalières ? C’est
le défi relevé et réussi d’Alliance
Saveurs & Santé. Née de
la volonté conjointe du CHEM et
de SERVIOR, cette coopérative
luxembourgeoise œuvre depuis
2021 pour une restauration
engagée et savoureuse. Entre
circuits courts, menus adaptés
aux régimes spécifiques et son
ambition de devenir un traiteur
remarqué et remarquable
sur le territoire, elle redonne
ses lettres de noblesse à la cuisine
hospitalière. Cyrille Lelong,
directeur, revient sur ce savant
mélange de goût, de fraîcheur
et d’organisation pointilleuse.
Une volonté de contrôle et de qualité
L’origine d’Alliance Saveurs & Santé provient
d’une idée simple mais ambitieuse
qui détonne dans le monde hospitalier.
Plutôt que de déléguer la restauration
à un prestataire extérieur, le Centre
Hospitalier Emile Mayrisch (CHEM) et
SERVIOR (Centres, Foyers et Services pour
personnes âgées) se sont associés dans
une collaboration commune en 2013 dans
le cadre de la livraison des repas adaptés
aux patients de la gériatrie de Dudelange
pour cofonder la société coopérative
« Alliance Saveurs & Santé » en 2020, c’est
à ce moment que ce projet de restauration
a vu le jour. « Quand la question de l’externalisation
est arrivée sur la table, les
responsables du CHEM ont contacté les
acteurs du marché. Malheureusement,
aucun d’entre eux ne répondaient aux
besoins. « C'est pourquoi les dirigeants
du CHEM et de SERVIOR, en l’occurrence,
Daniel Cardao - directeur financier du
CHEM et Alain Dichter - directeur général
de SERVIOR - ont pris l’initiative de
concrétiser leur partenariat en proposant
à leurs conseils d’administration respectifs
d’intensifier leur collaboration fontcionnant
depuis 2013. De cette initiative
et des décisions qui suivaient est née entre
autres notre propre structure commune
en 2020, avec pour but premier le développement
d’un programme de production et
restauration alimentaire en commun soulignant
ainsi la complémentarité des deux
entités au niveau de leurs services respectifs
», explique Cyrille Lelong, directeur
d’Alliance Saveurs & Santé depuis 2023.
L’objectif est clair : garantir et maîtriser la
qualité des repas servis aux patients.
Depuis son lancement en 2021, Alliance
Saveurs & Santé prépare et distribue
environ 600.000 repas par an. « Ceux-ci
sont répartis entre les patients hospitalisés,
les cafétérias d’Esch-sur-Alzette, de
Dudelange et de Niederkorn. Ce sont des
établissements qui fonctionnent 7j/7 et
365j/365 », précise le directeur.
Une restauration engagée et locale
Les dirigeants ont également affirmé dès
le départ leur volonté de s’ancrer sur le
territoire luxembourgeois et ses produits
du terroir. C’est l’un des piliers d’Alliance
Saveurs & Santé. « Nous essayons au
maximum de travailler avec des produits
frais et de saison issus de circuits courts.
Nous avons par exemple récemment été
labellisés « Sou schmaacht Lëtzebuerg »,
souligne-t-il. Ce label atteste de la qualité
locale des produits pour les menus servis
aux patients, à la cafétéria « ainsi qu’aux
crèches ou aux maisons relais que nous
livrons », rappelle le directeur. La production
des repas froids est réalisée sur
15
chaque site alors que les menus chauds
sont centralisés sur le site de Niederkorn.
Parmi les nombreux mets proposés,
Alliance Saveurs & Santé propose à côté
des mets raffinés et élaborés, des encas,
des sandwichs, mais aussi toute une
gamme de pâtisseries faites maisons :
cakes, muffins, cookies, etc. « Avec le
retour des beaux jours, nous préparerons
aussi des citronnades et des thés glacés.
Nos clients, qui sont à la fois les patients
du CHEM, mais aussi leurs familles, les
visiteurs, ainsi que les collaborateurs travaillant
à l'hôpital, en raffolent », sourit le
responsable.
Eric Schoels (chef des cuisines), Léa Drissi (responsable cafétérias & catering),
Umberto Palermo (responsable des achats) et Cyrille Lelong (directeur)
La gastronomie au service de la santé
En effet, la philosophie d’Alliance Saveurs
& Santé se trouve dans le nom de la société
puisqu’elle met l’accent sur le plaisir de
bien manger, même dans le milieu hospitalier
qui jouit d’une image encore trop
négative. « La restauration, c’est souvent le
moment fort de la journée pour un patient.
L’idée n’est pas seulement de nourrir, mais
de redonner le goût et le plaisir de manger
de bons produits sains pour la santé »,
explique le directeur. Qui plus est lorsque
les patients doivent suivre un régime ou
différentes contraintes médicales dans le
cadre de leur traitement ou guérison.
« Nous travaillons en étroite collaboration
avec les diététiciennes du CHEM
afin d’adapter les menus à chaque type de
régime. La présentation des assiettes, avec
des plats bien dressés, fait partie de nos
priorités. Une belle assiette met toujours
en appétit », déclare Cyrille Lelong.
Une organisation de tous les instants
Servir plusieurs centaines de repas de
qualité par jour ne s’improvise pas. Les
plus grandes forces d’Alliance Saveurs et
Santé résident dans l’anticipation et un
grand travail d’équipe. « Nous travaillons
sur des cycles de quatre semaines pour les
patients et des cycles de huit semaines
pour la cafétéria. Un acheteur dédié se
concentre à plein temps pour anticiper les
besoins, planifier les approvisionnements
et s’assurer que les produits nécessaires
soient disponibles en temps et en heure.
Et, dans une logique d’amélioration continue,
nos équipes se réunissent chaque
semaine pour analyser ce qui a bien
fonctionné et ce qui peut être amélioré »,
explique-t-il.
La coopérative met aussi l’accent sur les
animations. « Nous organisons des événements
pour sortir les clients de leur
quotidien ». Question environnement, la
société supprime peu à peu les plastiques
à usage unique et va les remplacer par un
système de consignes par automates.
Une activité catering en développement
« Nous disposons de l’équipement et des
compétences nécessaires pour répondre
à des demandes variées, grâce à un chef
spécialisé et des équipes expérimentées »,
souligne le directeur.
L’innovation est au cœur de l’ADN d’Alliance
Saveurs et Santé, qui renforce son
activité moyennant la valorisation du
savoir-faire des équipes permettant de
proposer des prestations sur mesure pour
des événements de tous types, ainsi que
des solutions de restauration adaptées aux
besoins des collectivités, notamment à
travers la livraison de repas équilibrés aux
crèches, maisons relais et autres structures
sociales.
Une manière d’élargir son champ d’action
tout en restant fidèle à sa mission : allier
saveurs, santé et service de qualité.
Alliance Saveurs & Santé :
Une expérience culinaire unique
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16
| SANTÉ
STËFTUNG HËLLEF DOHEEM :
LE FUTUR DU SOIN
Depuis un quart de siècle, la Stëftung Hëllef Doheem ne cesse de se
réinventer pour répondre aux besoins de celles et ceux qui nécessitent
des aides et soins à domicile. Mais cette fondation, pionnière
dans ce secteur, ne se contente pas de suivre les évolutions : elle les
devance. Benoît Holzem, son directeur général, nous invite à découvrir
un modèle unique où innovation et tradition s’entrelacent pour
offrir une assistance toujours plus adaptée, à la fois humaine et
technologique.
Vous avez récemment célébré les 25
ans de la fondation. Pouvez-vous nous
en dire plus sur son histoire ?
Quand on évoque notre histoire, il faut en
réalité remonter bien plus loin que nos 25
ans d’existence en tant que fondation. Nos
origines prennent racine dans les œuvres
caritatives des congrégations de frères et
de sœurs actives au Luxembourg dès les
18 e et 19 e siècles. À une époque où l’État
social n’existait pas encore, ce sont ces
communautés religieuses qui allaient soigner
les gens à domicile, en particulier
les plus démunis. Elles apportaient de la
nourriture, dispensaient des aides et des
soins – jouant ainsi un rôle fondamental
dans la prise en charge de leurs besoins.
Et cela, déjà à l’époque, en collaboration
avec les communes.
Cette longue tradition d’engagement a
naturellement évolué au fil du temps, mais
certaines valeurs sont restées intactes,
notamment notre lien fort avec les communes.
L’année dernière, à l’occasion
de notre anniversaire, nous avons tenu
à mettre en lumière cette collaboration
historique, qui reste aujourd’hui encore
primordiale pour nous. Elle se concrétise à
travers des accords pour accompagner les
résidents dans leurs sorties de proximité
(comme le « Mëttesdësch »), ou encore par
le financement de certains services essentiels
tels que le téléalarme, ce fameux bouton
rouge qui permet, en cas de chute ou
d’urgence à domicile, de déclencher l’intervention
rapide de nos équipes.
La célébration de nos 25 ans a aussi été
l’occasion d’un geste fort : la plantation
d’une centaine de rosiers dans les jardins
de nos centres de jour à travers le pays.
Il s’agit de la rose #yeswecare, créée par
l’asbl « Lëtzebuerger Rousefrënn », en
hommage à l’engagement de tous les soignants.
Plusieurs communes nous ont déjà
emboité le pas et nous serions heureux
d’en voir d’autres se joindre à cette initiative
en plantant ces rosiers dans leurs
parcs et parterres – un hommage durable à
toutes celles et ceux qui prennent soin des
autres au quotidien (voir encadré « Rose
#yeswecare »).
Quelles innovations majeures ont marqué
ces dernières années et comment
ont-elles amélioré l’accompagnement
des bénéficiaires ?
L’innovation est depuis toujours au cœur
de notre mission. Plutôt que de suivre les
tendances, nous cherchons à les devancer,
en imaginant des solutions concrètes pour
améliorer le quotidien des personnes que
nous accompagnons. Nous avons ainsi été
les premiers à lancer, à l’échelle nationale,
le service de téléalarme. De même, nous
avons initié les soins palliatifs à domicile,
de jour comme de nuit, en les finançant sur
nos fonds propres pendant plus de 15 ans,
avec le soutien du ministère de la Famille,
avant qu’ils ne soient pris en charge par
la CNS. Nous sommes d’ailleurs membre
fondateur d’Omega90, qui pratique les
soins palliatifs en milieu stationnaire. Par
ailleurs, nous avons introduit le concept
d’infirmière de liaison dans les hôpitaux
du pays et avons été les premiers à proposer,
dans les communes, des formations
destinées aux aidants – ces proches
qui prennent soin d’un membre de leur
famille à domicile. Ces cours existent toujours
et sont désormais financés par l’État.
Notre volonté d’innover s’exprime également
à travers la promotion des nouvelles
technologies. Nous avons, par exemple,
lancé plusieurs projets pour opérationnaliser
l’utilisation des « HoloLens », ces
lunettes connectées permettant à une
infirmière de notre centre de compétences
national d’assister à distance une
soignante sur le terrain. Si celle-ci n’a pas
l’expertise nécessaire pour un soin spécifique,
elle peut être guidée en temps réel
par l’infirmière, qui n’a plus besoin de se
déplacer. Autre avancée majeure : la « télésurveillance
». Cette technologie consiste
en la prise de paramètres vitaux à distance
– fréquence cardiaque, tension artérielle,
etc. – et nous permet un monitoring
24/24h de nos clients, un encadrement
renforcé et une réactivité comparable à
celle d’un hôpital, mais à domicile. Si une
alerte est déclenchée, nous pouvons réagir
immédiatement à travers le pays, en nous
concertant, si besoin, avec le médecin
traitant.
Depuis longtemps, nous menons aussi
des projets pilotes avec des hôpitaux,
notamment pour les patients atteints de
cancer. Les prises de sang ou le suivi de
certains paramètres peuvent ainsi être
réalisés directement à domicile, évitant
aux patients des allers-retours inutiles
vers l’hôpital. À terme, certains traitements
oncologiques pourraient eux aussi
être directement administrés à domicile.
Si le cadre financier reste encore à définir
par l’État, nous sommes prêts – tant sur le
plan technologique qu’humain. C’est un
tournant majeur vers une hospitalisation
à domicile que nous souhaitons concrétiser
en partenariat avec les médecins traitants
et des spécialistes hospitaliers.
Enfin, grâce à notre collaboration privilégiée
avec des partenaires du secteur
des maisons de repos, nous proposons
également à nos clients des solutions
17
Benoît Holzem
d’hébergement temporaire ou de plus
longue durée. Cela répond notamment à
des besoins de « lits de vacances » pour offrir
un répit aux aidants ou permettre d’accélérer
une sortie d’hôpital quand le retour à
domicile immédiat n’est pas envisageable.
Afin de renforcer le maintien à domicile
et d’éviter des hospitalisations prolongées
ou inutiles, nous plaidons auprès des
ministres en faveur du financement de
« tours de nuit ». Cette présence nocturne
permet de prévenir certaines pathologies
et de réduire le risque de chutes. Et lorsque
le maintien à domicile n’est plus possible,
nous assurons une transition en douceur
vers un établissement partenaire, pour les
clients qui le souhaitent.
Vous mentionnez l’utilisation de technologies
avancées dans vos soins.
Comment ces outils numériques
changent-ils concrètement la manière
dont les soins sont dispensés au
quotidien ?
La digitalisation et l’intelligence artificielle
occupent une place centrale
dans l’évolution de nos services. Dans le
domaine des soins, nous avons très tôt
intégré des outils numériques tels que
les PDA (assistants personnels digitaux)
et des plateformes en ligne permettant la
mise à jour en temps réel des dossiers de
soins. Ces outils assurent en même temps
le suivi par nos soignants de parcours
thérapeutiques intégrant les avancées de
la recherche en science infirmière. Ainsi,
chaque soignant, même en l’absence de
son prédécesseur, peut accéder à toutes
les informations nécessaires pour garantir
une prise en charge optimale. L’objectif est
de rendre nos interventions à la fois plus
efficaces et plus sûres, tout en maintenant
une approche centrée sur le bien-être du
bénéficiaire, où le rôle du soignant et le
contact humain demeurent essentiels.
Mais cette transformation numérique ne
concerne pas uniquement les professionnels
: elle profite aussi directement aux
bénéficiaires, notamment les personnes
âgées. Nombre d’entre elles n’ont pas
grandi avec les nouvelles technologies – et
c’est là que nous intervenons. Nous proposons
des formations pratiques, souvent
animées par des bénévoles qui se déplacent
chez les clients pour les aider à utiliser
un téléphone portable ou à naviguer sur
Internet. Ce soutien leur permet de s’ouvrir
au monde numérique et de rompre l’isolement
social. Notre engagement en faveur
de cette inclusion vient d’ailleurs d’être
reconnu : nous comptons parmi les quatre
lauréats du « Prix Inclusion Numérique
2025 » décerné par le ministère de la
Digitalisation pour notre projet « Digital
Doheem ».
Nous restons à la disposition des communes
pour présenter l’ensemble de nos
services à leurs habitants.
Stëftung Hëllef Doheem
48a, Avenue Gaston Diderich
L-1420 Luxembourg
Tél.: 40 20 80
info@shd.lu
www.shd.lu
18
| SANTÉ
UN NOUVEAU COMITÉ DE DIRECTION
EN PLACE POUR ACCÉLÉRER LA
TRANSFORMATION STRATÉGIQUE
VERS UNE CMCM 2.0
Avec l’initiative CMCM 2.0, la Caisse Médico-Complémentaire
Mutualiste entre dans une nouvelle ère de son développement,
plaçant résolument ses membres au cœur de ses priorités. Engagée
dans une approche digital first, la CMCM modernise en profondeur
ses services pour offrir une expérience plus fluide, accessible et
personnalisée.
Des outils et des talents pour porter le
changement
Cette transformation vise à simplifier le
quotidien des affiliés, enrichir l’offre de
prestations et renforcer la proximité grâce
à des outils numériques innovants. Elle
s’accompagne d’une refonte complète des
systèmes informatiques, tant au niveau de
leur architecture que de leur gouvernance
et d’une optimisation des processus de
l’organisation, avec pour objectif d’élargir
les services proposés aux membres.
Pour accompagner cette dynamique, la
CMCM a renforcé son comité de direction
avec le recrutement de Patric de Waha, en
tant que Chief Digital Officer (CDO) et de
Pit van Rijswijck, nommé Chief Product
Officer (CPO), aux côtés de Fabio Secci,
CEO, intégrant également la fonction de
directeur financier. Ensemble, ils auront
pour mission d’accélérer la transformation
digitale des processus de travail, tout
en accompagnant la refonte de l’offre afin
de mieux répondre aux besoins actuels et
futurs des membres — dans le respect des
valeurs fondamentales de la CMCM : solidarité,
famille et non-exclusion.
Malgré un contexte économique complexe,
la CMCM entend réaliser de solides
performances financières en 2025. « Nous
ne poursuivons pas la performance pour
elle-même, mais pour mieux servir nos
affiliés. Chaque décision financière est
guidée par cette priorité », souligne Fabio
Secci, CEO de la CMCM. Cette ambition
repose sur une gestion rigoureuse, une
maîtrise des charges et un maintien de la
qualité des services. Fidèle à son principe
fondamental, la CMCM réinvestit les excédents
dans la création de nouvelles prestations
ou dans l’amélioration de celles
existantes. Ces innovations stratégiques
permettent ainsi de rester compétitif, tout
en répondant rapidement aux exigences
Pit van Rijswijck (CPO), Fabio Secci (CEO), Patric de Waha (CDO)
19
des membres affiliés. Quatre chantiers
sont donc prioritaires :
– Digitalisation complète des processus
et des services
Dans le cadre de son initiative, la CMCM
déploie un programme de digitalisation
sur mesure et d’automatisation des
processus administratifs, en interne et
externe, conçu spécifiquement pour ses
collaborateurs. L’objectif est de leur fournir
des outils de travail modernes, attrayants
et performants. L’intégration de l’intelligence
artificielle permettra d’optimiser de
nombreux processus internes, facilitant le
travail quotidien et améliorant l’efficacité
globale de l’organisation.
Du côté des affiliés, une nouvelle application
mobile est en développement. Pensée
comme un outil central de relation avec
les membres, elle proposera une expérience
utilisateur enrichie avec, entre
autres, des fonctionnalités de suivi des
prestations, de gestion des cotisations et
de transmissions de documents, dans un
souci constant de protection et de sécurité
des données personnelles traitées.
– Analyse du parcours patient (en cours
d’élaboration)
La CMCM développe un nouveau département
« Parcours patient ». Son objectif
principal est d’améliorer l’expérience des
patients tout au long de leur hospitalisation.
Ce service vise à fluidifier et à rendre
plus transparent le parcours de soins, en
assurant une meilleure coordination entre
les différents professionnels de santé.
De l’admission à la sortie de l’hôpital, les
patients bénéficient d’un accompagnement
personnalisé, favorisant une prise
en charge plus efficace et satisfaisante.
Des retours détaillés seront demandés aux
membres-patients après leur hospitalisation,
avec un taux de réponse visé supérieur
à 70%. Ces retours seront ensuite
analysés et partagés avec les établissements
hospitaliers, afin d’identifier les axes
d’amélioration. L’objectif est de tirer des
enseignements des prises en charge hospitalières
des membres de la CMCM visant à
optimiser leur prise en charge future.
– CMCM On Tour : renforcer la
proximité
Être proche de ses membres est fondamental
pour garantir une qualité de
service optimale. Cette proximité passe
par une écoute active des affiliés, mais
aussi des non-affiliés, afin de comprendre
leurs besoins, répondre à leurs préoccupations
et adapter les services et prestations
proposés en conséquence.
Avec le CMCM-BUS, les collaborateurs
vont à la rencontre des gens tout au
long de l’année, en se rendant dans les
communes, les centres commerciaux,
les marchés et autres lieux de vie. Cette
proximité permet à la CMCM de rencontrer
les citoyens et leur expliquer les
prestations, de conseiller de manière
personnalisée, et d’établir un véritable
dialogue.
En 2024, l’initiative « CMCM On Tour » a
rencontré un grand succès. Ce dispositif
de terrain, centré sur le contact direct
avec ses membres, constitue un pilier
essentiel de sa démarche. Aller à leur rencontre,
partout dans le pays, permet de
répondre concrètement à leurs questions,
de les accompagner dans leurs démarches
et, dans de nombreux cas, de procéder à
de nouvelles affiliations ou à des extensions
de couverture. Cette stratégie sera
renforcée en 2025.
– Insister sur la prévention
Pour la CMCM, la prévention est une
priorité. C’est pourquoi, dans le cadre
de sa transformation stratégique, elle
s’engage à développer activement des
initiatives en ce sens, ainsi qu’à promouvoir
les prestations couvrant ces frais de
prévention.
Cette évolution vers une CMCM 2.0
apporte une réelle valeur ajoutée à l’organisation,
en renforçant sa stratégie de
prestations et de services. L’objectif est
clair : accroître l’attractivité de la CMCM
et affirmer son positionnement en tant
qu’acteur de référence sur le marché de la
complémentaire santé.
Selon le CEO Fabio Secci, « la CMCM
entend rester la couverture complémentaire
santé la plus proche de ses affiliés,
fidèle à ses valeurs et sans aucun esprit
de profit financier. Plus que jamais,
notre ambition est d’accompagner nos
membres tout au long de leur parcours
de santé – et pas uniquement dans les
moments de maladie. Ce conseil personnalisé
deviendra le cœur de nos actions à
l’avenir ».
À propos de la CMCM
Fondée en 1956, la CMCM est un
acteur majeur en complémentaire
santé et mutuelle. Acteur de référence
au Luxembourg, la Caisse Médico-
Complémentaire Mutualiste (CMCM), en
tant que mutuelle de référence, accompagne
plus de 145.000 familles soit plus
de 280.000 affiliés. Forte de ses valeurs
d'entraide et de solidarité, la CMCM propose
des prestations adaptées aux besoins
actuels, offrant ainsi une couverture complémentaire
santé complète et accessible
pour ses membres.
Assistance médicale mondiale 24h/24 et 7j/7
Incluse automatiquement dans votre package
de base CMCM, en partenariat avec IMA et
Baloise :
– Rapatriement
– Hospitalisation
– Premiers secours & frais de sauvetage
– Annulation voyage
Voyagez sereinement, nous sommes là, partout,
à tout moment.
CMCMonTour
Nous parcourons tout le pays, tout près de
chez vous ! Consultez notre agenda sur
ontour.cmcm.lu et venez nous rendre visite.
Nous sommes là. Pour tout le monde.
Caisse Médico-Complémentaire
Mutualiste
32-34, rue de Hollerich
L-1740 Luxembourg
www.cmcm.lu
20
| SANTÉ
QUAND LA DIGITALISATION
DEVIENT LEVIER
DE BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL
Santé et sécurité au travail riment aujourd’hui avec digitalisation.
Entre accompagnements personnalisés, veille réglementaire intelligente
et structuration organisationnelle, eSST et BDO Luxembourg
unissent leurs expertises pour aider les organisations, publiques
comme privées, à améliorer la qualité de vie au travail, répondre efficacement
à leurs obligations en matière de SST et prévenir les risques
psychosociaux. Interview avec Maxime Champion, CEO d’eSST, et
Paul Heinz, Consultant Marché Local chez BDO Luxembourg.
Comment accompagnez-vous vos
clients dans la digitalisation de leurs
processus liés à la santé et à la sécurité
au travail ?
MC : Chez eSST, notre mission est de placer
la sécurité et la santé au travail au cœur de
l’activité de nos clients, qu’ils soient issus
du secteur privé ou public. Nous nous assurons
de répondre à leurs obligations légales
tout en simplifiant leur gestion quotidienne
en matière de SST en éliminant les
processus chronophages y liés. L’un de nos
autres objectifs consiste à aider nos clients
dans le développement de la digitalisation.
Pour parvenir à une approche personnalisée,
nous analysons la situation existante,
les besoins, qui diffèrent selon les secteurs
d’activité, ainsi que les contraintes sectorielles.
Nous avons en effet développé
un logiciel qui permet de centraliser l’ensemble
des domaines de la SST. Celui-ci est
hébergé au Luxembourg. Il peut être facilement
installé sur les serveurs internes de
nos clients et répond de façon rigoureuse
aux mesures liées à la protection de ces
données hypersensibles. Aujourd’hui, nous
sommes certifiés ISO 90001, ISO 45001 et
nous avons entrepris les démarches pour
devenir ISO 27001, ce qui offre un gage
de fiabilité et de sécurité vis-à-vis de nos
clients.
Notre logiciel regroupe tous les domaines
de la SST : gestion et cartographie des bâtiments,
équipements de sécurité, organisation
des visites médicales, formations,
certifications, re-certifications, etc. Le
système fonctionne à l’aide d’alertes qui
permettent de suivre les processus et leurs
expirations. Facile d’utilisation, le logiciel
que nous avons conçu est relativement
flexible puisqu’il s’adapte à tous les utilisateurs,
quelles que soient leurs fonctions.
Quelles sont les différences entre les
secteurs public et privé ?
MC : Les différences tendent à se réduire
petit à petit mais elles existent. Dans le
privé, les entreprises sont tenues de s’affilier
à un service de sécurité et de santé au
travail qui soit adapté à leur taille et à leur
secteur : financier, hospitalier, industriel,
etc. Dans le secteur public, les institutions
ont souvent leur propre structure personnalisée
et celle-ci est toujours sous la division
de la santé au travail.
Et, d’un point de vue digitalisation, les
organisations publiques se trouvent sous
l’égide du CTIE ou du SIGI pour les communes
par exemple. Certains processus
sont donc harmonisés, d’autres non.
Néanmoins, les deux secteurs partagent
des obligations. L’ITM a repris le contrôle
du secteur public en début d’année. Quoi
qu’il en soit, si les structures ou la gouvernance
sont différentes, l’enjeu reste le
même : agir pour la sécurité et la santé de
tout un chacun.
En quoi une veille réglementaire digitalisée
peut-elle améliorer la conformité
des entreprises ? Comment
s’articule-t-elle ?
MC : Une veille réglementaire apporte
plusieurs bénéfices. C’est un nouvel outil
que l’on propose à nos clients cette année.
Il peut être intégré dans notre logiciel,
mais pas uniquement, puisque son accès
est possible pour les personnes intéressées
qui n’y sont pas souscrites. Cela dit,
notre produit permet aux organisations
de ne pas subir un changement lorsqu’il
s’impose, mais d’être averties en amont
et dès la parution des nouveaux textes
réglementaires. En outre, le produit permet
aux entreprises de documenter leur
conformité quant aux textes de la veille
et d’y adjoindre des plans d’actions personnalisés
; de sorte à suivre leur conformité
globale. Nous utilisons un modèle
d’IA pour proposer à nos bénéficiaires les
textes qui les concernent. Grâce à notre
offre de service sur mesure, nos clients
peuvent se conformer plus facilement
aux règlements et ainsi améliorer la sécurité
et la santé sur le lieu de travail.
Quels liens faites-vous entre la structuration
de l’organisation interne et la
prévention des risques psychosociaux
(RPS) ?
PH : Lors de nos missions d’audit organisationnels,
RH ou de gouvernance sur
le marché local, nous constatons que de
nombreuses pistes d’amélioration sont
liées aux aspects humains. Les causes des
risques psychosociaux ne proviennent
pas d’un manque d’engagement ou de
volonté, mais bien d’un flou dans l’organisation
résultant d’un manque de moyens
qui peut prendre plusieurs formes : cadre
d’action insuffisamment clair, déficit
d’information, absence d’outils adaptés
aux besoins du terrain, attentes mal
placées, responsabilités mal définies, circuits
de décision trop opaques, etc. Cela
crée un engrenage contreproductif.
Chez BDO, nous intervenons pour accompagner
les entreprises dans la clarification
21
Maxime Champion et Paul Heinz
des organigrammes, la mise en place de
fiches de fonction ou encore l’animation
de boucle de feedback. Ces démarches ont
pour objectif de renforcer la transparence
et le sentiment de reconnaissance qui
sont deux éléments clés pour prévenir les
risques psychosociaux.
Comment la digitalisation apporte-telle
sa pierre à l’édifice pour contribuer
à l’amélioration du climat de travail ?
PH : La digitalisation joue un rôle central
puisqu’elle apporte des solutions
concrètes aux irritants quotidiens. Elle
rend la communication plus fluide et plus
inclusive. En effet, les outils numériques
permettent d’automatiser une multitude
de tâches chronophages, sources de frustration
pour les collaborateurs. En allégeant
ces charges, ces derniers peuvent se
concentrer sur des missions à plus forte
valeur ajoutée, ce qui renforce leur motivation
et leur sentiment d’utilité.
De plus, les plateformes collaboratives et
les messageries instantanées facilitent les
échanges entre les équipes. L’information,
de fait plus transparente, circule aussi plus
rapidement et permet d’éviter tout type
de malentendus, les oublis ou les pertes
de temps qui sont liés à des circuits de
validations trop complexes. La digitalisation
contribue également à une meilleure
gestion des ressources humaines grâce
à diverses applications de suivi du bienêtre,
des plateformes de feedback continu
ou des outils d’écoute des salariés.
Si la digitalisation est bien pensée, elle
représente un levier puissant pour améliorer
la qualité de vie au travail et instaurer
un environnement de travail plus serein
et collaboratif qui renforcent le sentiment
d’appartenance et de reconnaissance,
deux piliers essentiels.
Quels sont les signaux qui démontrent
qu’une gouvernance est efficace en
matière de sécurité et de santé au
travail ?
PH : C’est une gouvernance formalisée
et visible. Cela signifie que les décisions
stratégiques intègrent des enjeux SST,
que les dirigeants participent au pilotage
de programmes et d’actions concrètes
en la matière et que la prévention ne
repose pas uniquement, s’il existe, sur les
épaules d’un service Hygiène Sécurité et
Environnement (HSE). Les collaborateurs
ressentent ces actions positives et en
apprécient les intérêts. Cela favorise leur
motivation et leur engagement pour une
entreprise et une culture avec lesquelles
ils s’identifient.
C’est aussi une gouvernance claire dans
laquelle les collaborateurs peuvent
remonter plus facilement les problèmes.
L’organisation est mieux structurée et
les lignes managériales sont mieux formées
pour repérer les signes de risques
psychosociaux.
L’un des derniers signaux favorables est la
mise en place de baromètres sur la qualité
de vie ou les RPS de manière trimestrielle
par exemple. Cela permet aux salariés
d’avoir un espace d’expression régulier
et confidentiel. Quant à l’entreprise, elle
peut détecter précocement les tensions
pour mieux ajuster ses pratiques managériales.
En résumé, c’est le monitoring sur
le terrain qui permet d’anticiper les problèmes
dans l’intérêt de l’entreprise et,
surtout, de ses employés.
BDO
1, rue Jean Piret
L-2350 Luxembourg
www.bdo.lu
22
| SANTÉ
UN CYBERSCORE POUR
ÉVALUER ET RENFORCER
LA CYBERSÉCURITÉ
Encore beaucoup d’organisations au Luxembourg ne se préoccupent
de l’aspect cybersécurité qu’après avoir été la cible d’une attaque.
Avec son évaluation sur site baptisée Cyberscore, Luxcontrol a
l’ambition de changer les mentalités et, surtout, d’instaurer une
culture de la prévention aussi bien dans le secteur privé que public.
Cyril Basile, consultant cybersécurité, Olivier Antoine, directeur
technique pour les services de cybersécurité et Sébastien Weiland,
directeur des systèmes d’informations chez Luxcontrol, nous en
disent plus.
Une méthode accessible et structurée
« D’un point de vue général, on est encore
souvent dans la réaction plutôt que dans
l’anticipation au niveau de la cybersécurité
», déplore Olivier Antoine. Et pourtant,
les cybermenaces n’épargnent ni
les entreprises, petites ou grandes, ni les
administrations. Luxcontrol, historiquement
spécialisée dans les contrôles techniques
des bâtiments et de l’industrie,
s’est également lancée dans la cybersécurité.
Son objectif : fournir aux entreprises
et aux institutions une photographie
claire et surtout objective de leur niveau
de sécurité numérique et de leurs faiblesses
pour corriger et mieux structurer
leurs défenses. « C’est dans cette optique
que nous nous sommes initialement associés
avec POST Cyberforce pour développer
une méthode d’évaluation rigoureuse
basée sur les menaces courantes baptisée
Cyberscore », explique Sébastien Weiland.
Sébastien Weiland, Patrick Duarte, René Jost, Yann Weibel-Zimmer, Cyril Basile et Olivier Antoine
23
Le Cyberscore est une évaluation indépendante.
Il repose sur 18 thématiques clés
et 90 points de contrôles dont font par
exemple partie la gestion des incidents,
la sécurisation des réseaux, la sauvegarde
des données ou la gestion des fournisseurs.
« Nos experts se déplacent sur
site, interrogent ensuite les responsables
informatiques, puis examinent les processus
en place, la documentation ainsi
que les pratiques quotidiennes », indique
Olivier Antoine. Le Cyberscore offre ainsi
un rapport clair et pédagogique. « Notre
ambition est de construire un écosystème
luxembourgeois de partenaires de
confiance (INCERT GIE, CEGECOM,…)
pour les PME. Cependant, notre rôle
n’est pas de commercialiser des solutions
techniques ou des outils mais bien
de dresser un état des lieux objectif pour
que dirigeants, responsables sécurité ou
IT et même élus locaux puissent agir et
renforcer leur défense. À l’issue de notre
évaluation, nous délivrons une note finale,
des recommandations prioritaires et un
plan stratégique adapté aux moyens »,
explique Sébastien Weiland. La finalité
étant de délivrer notre label Cyberresponsable
aux entreprises ayant atteint
la note A ou B.
L’ambition d’un futur label national
Luxcontrol promeut le Cyberscore pour en
faire un label cyber responsable reconnu
depuis plus d’un an. « L’idée ? Pouvoir afficher
son niveau de maturité en matière de
cybersécurité. Une première entreprise au
Luxembourg, SeeZam, a déjà été labelisée
cette année car ils ont mis en œuvre le
plan de recommandations dans des délais
très courts », déclare Sébastien Weiland.
Luxcontrol a déjà contacté différents
ministères et la Chambre des métiers pour
promouvoir le label à l’échelle nationale.
« Avec ce dernier, l’objectif n’est pas de
créer un outil gadget, mais d’apporter de
la lisibilité et de la crédibilité à des efforts
qui passent souvent inaperçus. Aucune
organisation n’est à l’abri d’une cyberattaque,
mais une entreprise capable de
démontrer qu’elle avait mis en place des
procédures, formé son personnel et audité
ses systèmes sera non seulement mieux
considérée sur le plan juridique, mais
aussi mieux préparée pour se relever »,
précise Olivier Antoine.
Les organisations au révélateur
Sur le terrain, les résultats parlent d’euxmêmes.
Ils démontrent certaines failles
majeures qui sont souvent ignorées ou
méconnues dans un bon nombre d’organisations.
« Il reste un véritable travail de
sensibilisation à mener. Lors de nos évaluations
Cyberscore, on constate encore
que de nombreuses PME ne sont pas en
conformité avec le Règlement Général
sur la Protection des Données (RGPD).
D’autres organisations ne semblent pas
non plus concernées car elles se disent
trop petites, non stratégiques ou non
attractives pour les hackers. C’est une
erreur fondamentale car les cybercriminels
visent justement les entités les plus
vulnérables qui ne sont pas protégées »,
déclare Olivier Antoine.
Le Cyberscore permet également de clarifier
les rôles de tout un chacun en interne.
« Dans les communes ou dans les PME, la
cybersécurité est souvent confiée à une
personne pour qui ce n’est pas le véritable
cœur de métier. Pourtant, le simple fait
d’identifier les différents rôles et responsabilités
en la matière, ainsi que de former
les collaborateurs constitue déjà un
premier pas important vers une meilleure
protection », rappelle Cyril Basile.
Depuis peu pourtant, la prise de
conscience s’accélère, notamment avec
l’entrée en vigueur de la directive NIS2,
la directive européenne qui impose à de
nombreux acteurs des secteurs publics et
privés des obligations claires en matière
de cybersécurité. « Les communes sont en
effet concernées par la directive. On ne
s’en rend pas toujours compte, mais elles
gèrent des services critiques : la distribution
d’eau potable, le traitement des eaux
usées, la gestion de la circulation, etc. Elle
peuvent être une cible de choix, mais peu
d’entre-elles sont réellement préparées »,
explique Olivier Antoine.
Une culture de la cybersécurité
Au fond, ce que l’équipe de Luxcontrol
veut impulser, c’est une évolution des
mentalités. « On ne protège pas seulement
des équipements, mais des organisations,
des équipes et des utilisateurs.
Aujourd’hui, tout est connecté : du téléphone
au véhicule en passant par le
verrouillage des portes d’une maison
individuelle. La cybersécurité devient une
compétence plus que nécessaire », indique
Sébastien Weiland.
En effet, Luxcontrol voit aujourd’hui la
cybersécurité s’inviter dans tous les secteurs
qu’elle accompagne. Les risques
numériques deviennent omniprésents et
cette montée en puissance du digital doit
naturellement amener les dirigeants à
développer des services de cybersécurité
dans la continuité de ses missions dans
une réalité où la sécurité physique et la
sécurité numérique sont de plus en plus
imbriquées.
Luxcontrol S.A.
8, Boulevard des Lumières
L-4369 Belvaux
www.luxcontrol.com
24
| SECTEUR ASSOCIATIF
LES NOUVEAUX DÉFIS
DE GOUVERNANCE POUR
LE SECTEUR ASSOCIATIF
entité, la loi précisant six ans maximum
et qui est renouvelable, — constitue une
bonne pratique de gouvernance », indique
Alexandre Lambin. Autres aspects importants
: d’une part l’indépendance des
administrateurs pour éviter les conflits
d’intérêts avérés ou même perçus et
d’autre part la diversité, notamment de
genre et d’expérience.
Si elle était longtemps considérée comme un simple engagement
bénévole, la fonction d’administrateur dans le secteur associatif
n’échappe plus aux exigences de rigueur et de transparence et s’est
fortement professionnalisée. Avec l’entrée en vigueur d’un nouveau
cadre légal, les associations et fondations doivent repenser leur gouvernance
et renforcer leurs pratiques internes. Dans ce contexte,
PwC Luxembourg propose un accompagnement sur mesure qui
mêle audit externe et interne, conseil stratégique, expertise comptable
et formation pour répondre à l’ensemble de ces nouveaux
défis. Explications avec Tiphaine Gruny et Alexandre Lambin, respectivement
Partner audit et conseil et Partner audit interne.
Un cadre qui se resserre
Fondation ou association ? La première
repose sur un patrimoine affecté de façon
irrévocable à un but désintéressé, sans
membre, et est dirigée par un conseil
d’administration. Quant à l’asbl, elle fonctionne
par adhésion de membres réunis
en assemblée générale, l’organe suprême
qui nomme le conseil d’administration
responsable de la gestion. « Quoi qu’il en
soit, quel que soit le statut juridique, les
administrateurs ont pour mission de veiller
au bon fonctionnement de la structure,
dans le respect des textes légaux », déclare
Tiphaine Gruny.
Pour cause, ces dernières années, la multiplication
des règles et des contrôles
a changé la donne, notamment depuis
l’introduction de la loi du 7 août 2023
sur les associations sans but lucratif et
les fondations, entrée en vigueur progressivement
à partir du 23 septembre
2023. « Bien gérer une association ou une
fondation est une chose, encore faut-il
pouvoir le démontrer. La nouvelle loi
remplace l’ancienne, désuète de plus de
100 ans. Cette évolution juridique se traduit
par une obligation d’audit externe
pour certaines associations (selon leur
taille ou si elles sont d’utilité publique) et
pour toutes les fondations. La loi apporte
une certaine clarté au niveau du rôle des
administrateurs, leur nombre et leurs
prises de décision, mais demande également
plus de transparence que ce soit sur
la comptabilité des entités, leurs membres,
et, enfin, les rôles entre les assemblées
générales et les conseils d’administration
sont clarifiés dans les associations. La responsabilité
des administrateurs n’en est
que renforcée. », rappelle-t-elle.
Les clés d’une bonne gouvernance
Face à ces nouvelles exigences, les
conseils d’administration doivent prendre
les devants. Une composition adéquate du
conseil d’administration est un élément
essentiel à la bonne conduite et à la pérénnité
de l’organisation. Bien qu’elle ne
soit pas encadrée par la loi, l’autoévaluation
du conseil d’administration reste un
indicateur clé d’une bonne gouvernance.
« Réaliser cette autoévaluation de façon
régulière permet non seulement de s’interroger
sur les stratégies à adopter, mais
aussi de vérifier si le conseil dispose toujours
des compétences nécessaires pour
remplir efficacement les missions de la
fondation ou de l’asbl. Autrefois, à titre
d’exemple, il était d’usage qu’un administrateur
conserve sa fonction aussi longtemps
qu’il le souhaitait. Or, aujourd’hui,
nous considérons que la limitation de
durée des mandats — à définir pour chaque
Un rôle concret
Être administrateur n’est pas une fonction
à prendre à la légère. « Celle-ci demande
un engagement non feint. Il ne suffit pas
de participer occasionnellement aux réunions,
de donner son avis, de lever la main
à un vote, puis de s’en aller. Il faut être
disposé à investir du temps et à contribuer
activement. Sinon, il vaut mieux laisser
la place à une personne plus disponible
et capable d’assumer ce rôle, même s’il
relève du bénévolat », prévient Alexandre
Lambin. Et en cas de faute de gestion,
la responsabilité est à la fois collective
et solidaire, c’est-à-dire que l’ensemble
des membres du conseil peut être tenu
responsable individuellement et solidairement,
même si la faute n’a pas été commise
individuellement.
Cela soulève également la question de
l’âge. En règle générale, les personnes
actives manquent de temps pour pleinement
assumer un rôle d’administrateur, ce
qui fait que cette fonction revient souvent
à des retraités. Pourtant, être administrateur
requiert des compétences spécifiques,
qui peuvent s’émousser une fois la personne
éloignée du monde professionnel,
notamment en ce qui concerne le suivi
des évolutions législatives et réglementaires.
« Certaines associations et fondations
placent parfois des limites d’âge. Ce
n’est pas négatif, mais bien une preuve de
lucidité. Il existe d’autres façons de rester
engagé : en tant que bénévole, donateur
ou ambassadeur de la cause », affirme
Tiphaine Gruny.
Une gouvernance qui rassure les
partenaires
Une bonne gouvernance dépasse la seule
exigence de conformité : elle constitue
une vraie opportunité de développement.
Le secteur associatif a tout intérêt à adopter
une lecture assidue des règles qui les
25
Tiphaine Gruny et Alexandre Lambin
encadrent. « La transparence est aussi
un levier stratégique. Pourquoi ? Parce
qu’une structure bien organisée et bien
gérée, avec des règles claires et un conseil
actif, inspire davantage confiance. Celle-ci
est précieuse, notamment vis-à-vis des
partenaires publics ou des donateurs »,
déclare Alexandre Lambin.
De plus, dans un environnement de plus
en plus digitalisé, il va de soi de répondre
à toutes les normes, par exemple en ce
qui concerne la protection des données
personnelles (RGPD). « La cybersécurité
est devenue une priorité pour tous les
secteurs d’activité. Les associations et les
fondations n’y échappent pas puisqu’elles
gèrent des bases de données sensibles
telles que des dossiers de bénéficiaires ou
des donateurs. Une faille de sécurité peut
entraîner des conséquences lourdes. Se
conformer permet aussi de répondre à cet
aspect primordial », poursuit-il.
spécifiques grâce à ses différents services
y dédiés. « Nous réalisons en effet nos
audits externes selon les normes internationales,
tant pour les entités soumises à
une obligation légale que pour celles qui
souhaitent, pour diverses raisons, renforcer
la confiance de leurs parties prenantes
», explique Tiphaine Gruny.
Afin d’aider les associations et fondations
à faire face aux évolutions réglementaires
et organisationnelles, PwC Luxembourg a
également créé un rendez-vous mensuel
dédié au secteur public qui traite parfois
le sujet des fondations et des associations,
le rôle des administrateurs, leurs responsabilités,
leurs obligations et les outils
qu’ils ont à disposition pour y parvenir.
« Notre approche est toujours adaptée à
la taille et aux enjeux de chaque organisation.
Nos Rendez-vous du Secteur Public
sont très appréciés car ils sont un moment
d’échanges et de bonnes pratiques grâce
aux acteurs du secteur », souligne-t-elle.
ou encore transformation des processus.
« Nous pouvons aussi réaliser des audits
internes ciblés, par exemple sur la gestion
des risques, les paiements ou les systèmes
informatiques. En somme, nous analysons
le fonctionnement des associations
ou des fondations pour mettre en lumière
les déficiences potentielles que nous rapportons
aux responsables. Une fois les
conclusions tirées, nous rapportons des
axes d’amélioration qui visent à renforcer
la gouvernance au sens large », conclut
Alexandre Lambin.
Le prochain « Rendez-vous du Secteur
Public et de la Santé » se tiendra le 17
juin entre 13h et 14h et sera consacré
à la thématique du leadership.
Plus d’informations sur : https://www.
pwc.lu/en/events/les-rendez-voussecteur-public-sante.html
L’expertise de PwC
PwC Luxembourg est en mesure d’accompagner
le secteur associatif sur plusieurs
volets afin de répondre à l’ensemble des
exigences de conformité et à ses besoins
En parallèle, le cabinet met son expertise
à disposition des organisations pour
des missions de conseil tant sur le plan
stratégique qu’opérationnel : évaluation
du contrôle interne, conformité réglementaire,
gouvernance, digitalisation,
PwC Luxembourg
2, rue Gerhard Mercator
L-2182 Gasperich Luxembourg
www.pwc.lu
26
BRÈVES
MINISTÉRIELLES
© SMC
MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE,
DE L’ALIMENTATION ET
DE LA VITICULTURE
Le 24 avril, le ministère de l’Agriculture
et de la Viticulture et le LIST ont signé
une convention quinquennale visant à
encadrer les travaux réalisés dans les
laboratoires de l’institut et à soutenir
les secteurs agricoles, horticoles, viticoles
à travers des projets de recherche
pérennes. Surveillance du colza, de ses
ravageurs, alertes aux agriculteurs ou
encore suivi des colonies d’abeilles et
analyse des pesticides présents dans
le pollen se feront désormais avec une
contribution financière ministérielle
annuelle de 258.397 euros. En outre
ces activités récurrentes, la convention
couvre la réalisation par le LIST de
programmes et projets de recherche
dans le domaine de l’agriculture, de la
viticulture, de la santé des plantes et
des animaux ou de la sécurité alimentaire.
L’objectif : préparer l’agriculture
de demain.
MINISTÈRE DES FINANCES
Source : SIP
Du 23 au 26 avril, le ministre des
Finances, Gilles Roth, a assisté, avec
les représentants de 191 autres pays,
aux réunions de printemps du FMI et
de la Banque mondiale à Washington.
À leur issue, le ministre retient un mot
d’ordre : la coopération, garante de stabilité,
de croissance et de prospérité
pour les économies et les citoyens. Lors
du traditionnel dîner des dirigeants
des principales banques multilatérales
de développement à l’Ambassade du
Luxembourg, il a souligné l’importance
du multilatéralisme et le rôle de
soutien du Luxembourg et de sa place
financière. Malgré le contexte incertain,
Gilles Roth s’est dit optimiste pour
l’avenir. « La reprise est possible si nous
continuons à travailler ensemble dans
un esprit multilatéral. J’ai confiance en
cela », a-t-il déclaré.
Source : SIP
MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION
NATIONALE, DE L’ENFANCE
ET DE LA JEUNESSE
Améliorer la détection des troubles de
l’apprentissage dans le contexte multilingue
luxembourgeois, voilà ce que
visent les nouveaux tests standardisés
LuxLeseTest et LuxMatheTest développés
par l’Université du Luxembourg
en collaboration avec le Centre pour
le développement des apprentissages
Grande-Duchesse Maria Teresa (CDA).
Présentés le 23 avril, ils évaluent les
domaines de la lecture, de l’expression
écrite et des mathématiques dans le
but de repérer d’éventuelles dyslexies,
dysorthographies ou dyscalculies. Les
tests utilisés auparavant, parce que
conçus pour des enfants germanophones,
pouvaient mener à des diagnostics
erronés. Les nouveaux outils
devraient donc s’avérer plus fiables
et déboucher sur une éducation plus
équitable et plus inclusive.
Source : SIP
MINISTÈRE DE L’ENVIRONNEMENT,
DU CLIMAT ET DE LA BIODIVERSITÉ
Ce 25 avril, le ministre de l’Environnement,
du Climat et de la Biodiversité,
Serge Wilmes, a dressé le bilan du système
d’évaluation et de compensation
en éco-points et du pool compensatoire
national. Ce dispositif, introduit en
2018 pour simplifier la compensation
écologique liée aux projets de développement,
a montré son efficacité avec
43 millions d’éco-points enregistrés et
62,7 millions d’éco-points générés au
niveau des surfaces nationales du pool
compensatoire. Bien que l’Administration
de la nature et des forêts ait réussi
à créer globalement un surplus d’écopoints,
le bilan reste précaire dans certains
secteurs. Raison pour laquelle un
nouveau projet de loi prévoit un allongement
du délai stipulé à l’article 82 à
quinze ans.
Source : SIP
MINISTÈRE DE L’ÉGALITÉ DES
GENRES ET DE LA DIVERSITÉ
Le 23 avril, à l’occasion de la Journée
internationale des jeunes filles dans
le secteur des technologies de l’information
et de la communication, le
ministère de l’Égalité des genres et
de la Diversité, le Service des médias,
de la connectivité et de la politique
numérique du ministère d’État et WIDE
ANDCO ont organisé la conférence
« Girls in ICT Day » ; une occasion de
sensibiliser les jeunes filles aux opportunités
offertes par les carrières dans le
numérique. Au programme : présentation
des résultats de l’étude « Identifier
les causes de la faible présence des
filles et des femmes dans les filières et
les métiers de l’ICT », une table ronde
lors de laquelle plusieurs professionnelles
du secteur ont partagé leurs
expériences et présentation de l’initiative
gouvernementale « Girls Deploy
Your Digital Talent », dont le lancement
est prévu à la rentrée prochaine.
Source : SIP
MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE
Fin avril, le ministre délégué au
Tourisme, Eric Thill, a lancé l’édition
2025 de « Lëtzebuerg, dat ass Vakanz ! ».
Organisée par le ministère de l’Économie,
l’initiative entend encourager les
résidents et les travailleurs transfrontaliers
à (re)découvrir le Grand-Duché
sous un angle plus touristique. Cette
année, elle met en valeur le patrimoine
naturel du pays : ses parcs et réserves
naturelles, ses sites géologiques, ses
rivières, ses lacs, ses forêts. La liste des
sites et événements mis à l’honneur
sera publiée sur LetzebuergVakanz.
lu. Y figurent notamment les initiatives
« Guide for one day » et « Vëlosummer »
qui rempilent respectivement pour leur
9 e et 6 e édition.
Source : SIP
Un accompagnement durable pour
une sécurité optimale.
Pour plus d’informations:
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u
www.esst.lu
www.bdo.lu
28
| DIGITALISATION
BUSINESS ONE,
LA RÉPONSE
AUX DÉFIS
DES PME
Cédric Mauny et Mariella Corcuera
29
Ces derniers mois l’offre
Business ONE de Proximus
NXT a connu plusieurs évolutions
notables. Fidèle à sa promesse
d’accompagnement sur
mesure, l’entreprise continue
d’adapter sa solution aux réalités
concrètes des petites et
moyennes structures luxembourgeoises.
Retour sur ces
nouveautés et sur les enjeux
croissants liés à la sécurité
des données avec Mariella
Corcuera et Cédric Mauny, respectivement
Product Manager
Business ONE et Strategic
Advisor en cybersécurité pour
Proximus NXT.
Une solution enrichie
Business ONE est une solution tout-en-un
pensée pour faciliter le quotidien des petites
et moyennes entreprises luxembourgeoises.
Elle regroupe en une seule offre l’ensemble
des services essentiels : connexion internet
fiable, téléphonie, sécurité informatique,
outils collaboratifs et support technique.
Avec ses cinq formules modulables, de
l’offre de base à la solution premium, elle
s’adapte aux besoins réels de chaque organisation,
qu’elle soit en phase de lancement,
de croissance ou de transformation. « Notre
objectif est clair : permettre aux PME de se
concentrer sur leur cœur de métier, sans se
soucier de la complexité de leur infrastructure
informatique. Notre approche centralisée
évite de multiplier les prestataires
tout en garantissant un suivi personnalisé »,
explique Mariella Corcuera.
Parmi les dernières évolutions figure l’intégration
de Microsoft365 conçu spécifiquement
pour le marché des PME. Trois profils
ont été créés pour répondre à leurs besoins.
Une autre nouveauté est le lancement des
services de proximité. « Désormais, une
entreprise peut solliciter un spécialiste IT
sur site, à la journée ou à la demi-journée
par exemple, pour assurer un suivi technique.
C’est un service concret, qui permet
de vérifier que tout fonctionne correctement
ou de résoudre des problèmes ciblés »,
explique Mariella Corcuera. Pour compléter
cette approche globale, l’offre intègre également
trois modèles d’ordinateurs portables,
couvrant différentes gammes de prix
ainsi que des périphériques complémentaires,
tels que des écrans, stations d’accueil
ou encore claviers et souris. Les options
existantes continuent d’évoluer : les services
de téléphonie proposent maintenant
tous les outils permettant une collaboration
digitale complète au travers de l’offre
Webex : vidéoconférence, groupe de travail
virtuel, et autres.
Un soutien constant
Derrière la technologie, c’est la qualité de
l’accompagnement qui séduit les utilisateurs.
« Ce que nos clients apprécient le plus,
c’est notre présence à chaque étape. Ils nous
disent se sentir véritablement soutenus, du
moment où ils signent le contrat jusqu’à
l’activation complète du service. C’est cette
relation de proximité qui fait notre force »,
souligne Mariella Corcuera.
Business ONE a d’ores et déjà convaincu des
acteurs de premier plan. Depuis décembre
2023, la solution accompagne Global
Facilities, filiale du groupe Encevo, dans la
modernisation de ses outils numériques.
Lors de son déménagement d’Esch-sur-Alzette
à Leudelange, l’entreprise a profité de
cette transition pour moderniser ses solutions
de connectivité, de téléphonie et de
collaboration. Le défi majeur était d’assurer
une communication fluide entre les différentes
implantations tout en consolidant les
services essentiels, tels que la connectivité,
la téléphonie et la sécurité informatique.
Business ONE a apporté une solution clé
en main pour répondre à tous ces besoins.
Un réseau Wi-Fi performant a été déployé
dans tous les bureaux, garantissant une
connexion sécurisée. La téléphonie a été
entièrement migrée vers une solution cloud
via Teams Voice, permettant aux collaborateurs
de rester joignables sur mobile ou
ordinateur, où qu’ils se trouvent. Enfin, des
outils de collaboration, tels que des écrans
interactifs et un système de gestion des
salles de réunion, ont été installés pour renforcer
la productivité du travail en équipe,
à la fois sur site et à distance. Grâce à cette
transformation numérique, Global Facilities
a amélioré l’efficacité de ses opérations et
la collaboration au sein de ses équipes, tout
en bénéficiant d’une infrastructure plus
moderne et flexible.
Une sécurité intégrée
Trop longtemps, la cybersécurité a été perçue
comme une nécessité seulement pour
les grandes entreprises. Pourtant, à l’ère
d’une transformation numérique qui s’accélère,
les PME n’ont plus le luxe de rester
en retrait. Pour demeurer compétitives, elles
doivent digitaliser leurs processus et cette
évolution implique un impératif devenu
incontournable : la sécurité de leurs systèmes,
de leurs réseaux et, surtout, de leurs
données. C’est aujourd’hui une condition
sine qua non de leur pérennité. « Il fut un
temps où les petites structures pouvaient
espérer rester sous le radar des attaquants.
Mais aujourd’hui, cette illusion n’a plus lieu
d’être. Les menaces : ransomware, cyberattaques,
fuites d’informations ou tentatives
d’hameçonnage, n’épargnent plus personne,
pas même les PME », explique Cédric Mauny,
Strategic Advisor Cybersecurity. Il est compréhensible
que les PME concentrent essentiellement
leurs moyens sur leurs activités
principales — production, services, commerce
— et moins sur la gestion ICT et tout
aussi compréhensibles qu’elles peuvent
manquer de temps, de ressources ou de
compétences internes pour anticiper les
risques numériques. Or, la pression s’intensifie
: l’explosion des obligations en ligne, la
montée en puissance des outils collaboratifs
et l’arrivée des solutions dopées à l’intelligence
artificielle placent la donnée au
centre de toute activité et la protection de la
donnée devient une exigence qui s’applique
par rebond à toutes les PME.
« Business ONE intègre la cybersécurité de
manière native, sans alourdir l’expérience
des utilisateurs. La protection des équipements,
des réseaux et des communications,
est incluse par défaut », poursuit-il. L’enjeu
n’est pas seulement technique, il est aussi
humain : la sécurité, pour être efficace, ne
doit pas devenir contraignante. L’offre a
été conçue dès le départ avec des couches
de protection, pensées pour défendre l’entreprise
sans changer le quotidien des
utilisateurs. « L’être humain est ainsi fait :
s’il perçoit une barrière, il cherchera à la
contourner », explique-t-il. Business ONE
évite cet écueil en misant sur une approche
proportionnée. Les protections sont là, aux
bons endroits, sans alourdir l’expérience. La
protection est assurée en arrière-plan, permettant
aux PME de se concentrer sur leur
cœur de métier.
Proximus House
18, rue du Puits Romain
L-8070 Bertrange
www.proximusnxt.lu
30
| DIGITALISATION
LE SIGI
FAIT LE POINT
Philippe Meyers
31
Véritable partenaire informatique
des communes luxembourgeoises,
le SIGI s’inscrit
aujourd’hui dans une dynamique
différente. Une nouvelle
équipe de direction a été
mise en place en 2024 et nous
avons rencontré son président :
Philippe Meyers. Il nous a parlé
des grands piliers stratégiques
et des projets en cours pour
2025, entre autres.
Nous voulons consolider la confiance et raviver
un dialogue de proximité avec l’ensemble de nos partenaires
institutionnels
et les administrations. Leurs retours d’expériences
et leurs informations sont une
matière précieuse qui ne manque pas de
nous nourrir et cette collaboration porte
déjà ses fruits. En effet, c’est ainsi que l’on
développe des solutions pertinentes et qui
répondent aux besoins.
encore loin, mais je sais que cela passera
très vite.
Comment percevez-vous la transformation
numérique engagée par le
SIGI ?
Qu’est-ce que le SIGI ? Parlez-nous de
ses missions et son fonctionnement…
Le SIGI est le Syndicat Intercommunal
de Gestion Informatique dont la création
remonte à une quarantaine d’années. À
l’époque, sa mission était de mettre en
place les premiers systèmes et réseaux
informatiques dans le pays. Aujourd’hui,
elle consiste à guider les communes
luxembourgeoises sur la voie de la digitalisation.
À cette fin, nous avons développé
GESCOM, un outil de gestion communale,
qui s’est évidemment élargi avec le
temps et en fonction des besoins desdites
communes.
Le SIGI est donc une structure intercommunale,
soutenue et administrée par un
comité regroupant 55 délégués représentant
les 99 communes membres. En
tant que président, je suis élu par ces
représentants et ma mission consiste à
définir les orientations stratégiques de
l’organisation.
L’année 2024 a été marquée par des
avancées stratégiques pour le SIGI.
Quel bilan dressez-vous de cette année
écoulée ?
En 2024, l’une des étapes clés a été la
constitution et la mise en place d’une
nouvelle équipe de direction. Ce changement
a nécessité un temps d’adaptation
pour définir une dynamique de travail
commune, renforcer la cohésion interne
et établir une relation de collaboration
constructive avec le bureau. L’objectif était
de poser les bases d’un fonctionnement
efficace et pérenne. Nous avons également
initié une discussion soutenue avec
les ministères afin de solliciter une aide
via l’attribution de subsides. Je retiens la
qualité des échanges avec les communes
Quelles sont les priorités du SIGI pour
2025 et jusqu’à la fin de votre mandat ?
Notre stratégie contient plusieurs grands
piliers. Le premier est la réécriture de
GESCOM dont l’architecture repose sur
une plateforme Oracle maintenue depuis
bientôt 20 ans. Le système fonctionne très
bien mais doit être modernisé, c’est notre
priorité absolue. Ce projet pluriannuel
vient d’être lancé et nous mettons tout en
œuvre pour atteindre une avancée significative
d’ici la fin de mon mandat. Cette
réécriture est essentielle pour assurer la
modernisation et l’adaptation de GESCOM
aux nouveaux enjeux communaux.
Le second grand pilier c’est la mise à disposition
de l’application Workflow, établie
avec la commune d’Esch, à d’autres communes.
Si GESCOM est un outil dédié à
la gestion financière ou démographique,
Workflow est quant à lui tourné vers la
gestion et le partage documentaire à
travers la création de dossiers et le suivi
des séances et réunions. C’est une étape
importante dans notre plan d’action en
faveur de nos clients.
Enfin, le dernier pilier sera le rétablissement
de la confiance avec les communes
et les administrations membres. Par le
passé, certaines de nos promesses n’ont
pas abouti, mais nous sommes aujourd’hui
dans une nouvelle dynamique. En démontrant
des résultats concrets, réguliers
et continus, nous voulons consolider la
confiance et raviver un dialogue de proximité
avec l’ensemble de nos partenaires
institutionnels. La transparence et la
constance dans l’action sont au cœur de
cette démarche.
Voilà les grandes lignes de ma présidence
qui s’achèvera en 2029. Cela peut sembler
La transformation numérique que nous
avons engagée est un projet d’envergure,
structurant pour l’avenir du SIGI. Pour
qu’elle soit pleinement réussie, plusieurs
éléments essentiels doivent être réunis.
Il nous faut tout d’abord disposer des
bonnes compétences aux postes stratégiques,
autrement dit poster les bonnes
personnes aux endroits clés de l’organisation,
pour impulser et piloter cette
transformation. Deuxièmement, il faut
renforcer nos effectifs, des recrutements
sont en cours et se poursuivront encore
à l’avenir. Enfin, une transformation
de cette ampleur exige une planification
minutieuse. Établir et respecter un
retroplanning rigoureux est indispensable
pour coordonner les différentes étapes et
assurer une progression régulière et maîtrisée.
Pour le SIGI, le challenge a toujours
été de pouvoir répondre à des besoins très
différents. Les attentes et les exigences
des communes sont en effet très hétérogènes.
Il y a autant d’impératifs que de
communes et c’est à nous de pouvoir les
satisfaire.
Avec le recul, quels enseignements
tirez-vous des expériences passées et
comment ces apprentissages oriententils
vos décisions actuelles ?
En matière de gouvernance, il s’agit de
faire preuve d’une écoute active des communes
et de tous nos partenaires d’une
part et d’autre part de gagner l’adhésion
de chacun d’entre eux. C’est la condition
sine qua non de la réussite. En outre, c’est
une conséquence de cette bonne collaboration,
nous veillerons à rester flexibles et
réactifs. La capacité à nous remettre en
question, à ajuster notre trajectoire rapidement,
à expérimenter et à apprendre en
continu est au cœur de notre démarche.
Nous privilégions une approche agile
32
Comité
qui nous permet d’adapter nos actions
en fonction des réalités du terrain et de
mieux anticiper les évolutions à venir. Et
puis, je crois que c’est dans la mutualisation
des expertises, dans la collaboration
étroite avec tous les acteurs du marché, à
l’instar de ce que nous avons initié avec
la ville de Luxembourg, que naîtront les
solutions les plus solides. J’en profite également
pour remercier nos équipes, dont
les compétences et la résilience nous permettent
de traverser les défis, toujours
dans la bonne humeur.
Comment le SIGI s’inscrit-il aujourd’hui
dans l’écosystème technologique
national, notamment en matière de
partenariats et de collaboration avec
les institutionnels ?
Le SIGI a permis de faire face à la digitalisation
massive du pays qui a eu lieu
ces 25 dernières années. Notre syndicat
agit comme une interface entre toutes
les communes et les ministères, afin de
simplifier la mise en œuvre et l’application
des décisions gouvernementales.
Parmi ces institutions, citons le ministère
des Affaires intérieures avec lequel nous
menons des projets conjoints et assurons
une coordination régulière pour aligner
nos actions sur les besoins des communes
et les orientations nationales.
J’aimerais aussi évoquer notre collaboration
avec le Centre des Technologies de
l’Information de l’État (CTIE) qui vise à
renforcer l’interopérabilité et l’harmonisation
des services numériques destinés
aux administrations publiques. Enfin,
nous avons des échanges réguliers avec
le Syvicol, afin de garder une vue globale
sur toutes les communes et d’assurer un
alignement avec les grands thèmes de la
législature comme NIS2 par exemple.
Quel message souhaitez-vous adresser
aux communes que vous accompagnez ?
Tout d’abord, je tiens à exprimer ma profonde
gratitude aux communes pour leur
fidélité, leur engagement et leur résilience
face aux nombreux défis rencontrés
ces dernières années. Leur confiance
est essentielle pour nous, et nous leur en
sommes pleinement reconnaissants. Nous
restons constamment à l’écoute de leurs
besoins et de leurs retours. Chaque suggestion,
chaque remarque est précieuse pour
nous permettre d’améliorer nos services et
de mieux les accompagner dans leurs missions.
Par ailleurs, j’encourage vivement
les communes à participer activement
à nos trois commissions consultatives,
dont la plus importante est la commission
micro-informatique. Leur implication est
précieuse : qu’elles n’hésitent pas à s’inscrire
ou à nous contacter pour contribuer
directement aux réflexions et aux projets
en cours.
Assurer la modernisation
et l’adaptation de GESCOM
aux nouveaux enjeux
communaux
Quel rôle le SIGI joue-t-il en matière de
cybersécurité ?
Sur cette question, il faut bien distinguer
deux dimensions. En ce qui concerne nos
outils, comme GESCOM pour ne citer
que le plus important, les communes s’y
connectent via un VPN et, avec l’aide de
nos experts, nous pouvons assurer une
sécurisation complète du système et des
échanges. Les communes, en revanche,
disposent de leur propre équipement sur
lequel nous n’avons aucun moyen d’accès
et encore moins de contrôle ; et nous
ne souhaitons d’ailleurs pas l’avoir. Nous
les conseillons, sommes à leur disposition
pour les aider, mais elles restent responsables
de la sécurisation de leurs équipements
et leurs réseaux informatiques.
À long terme, quelles perspectives se
dessinent pour le SIGI ?
La stabilité économique et politique du
Luxembourg sera un atout à l’avenir et
le pays jouera sans doute un rôle important
sur la question du numérique. On
le voit avec l’intérêt croissant d’acteurs
majeurs de la tech pour l’implantation
de data centers au Luxembourg. Il reste
cependant des défis à surmonter, je pense
notamment à la pénurie des talents. Il faudra
être attractif, faire venir les experts les
plus compétents dans le pays, et ce depuis
un périmètre géographique qui excède largement
celui de la Grande Région. Le SIGI
jouera évidemment un rôle important de
ce point de vue. L’intelligence artificielle
va bien évidemment changer la donne elle
aussi. Elle sera un outil pertinent pour la
mission qui est la nôtre, à condition de
la considérer toujours comme une extension
de notre propre intelligence et non
comme un substitut à celle-ci.
SIGI - Syndicat Intercommunal
de Gestion Informatique
11, rue Edmond Reuter
L-5326 Contern
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J’en profite
34
| DIGITALISATION
AGENTIC AI :
AUTOMATISER,
COLLABORER,
TRANSFORMER
Steve Heggen, Head of Technologies & Innovation
35
Dans le monde de la tech, les
modes vont et viennent, souvent
portées par des concepts
prometteurs mais parfois
flous. Parmi elles, l’« agentic
AI » semble aujourd’hui capter
toute l’attention. Pourtant, il
ne s’agit pas d’une nouvelle rupture
technologique en soi, mais
plutôt d’une convergence d’outils
déjà existants – modèle de
langage (LLM), automatisation
et protocoles d’interopérabilité
– qui, combinés, ouvrent la
voie à des systèmes capables
d’agir, de collaborer et surtout
de délivrer de la valeur pour les
métiers.
Qu’est-ce qu’un agent ?
Un agent est un module logiciel auto-
nome, doté d’un objectif précis. Il
est capable de prendre des décisions
simples, d’interagir avec d’autres
agents ou outils et d’exécuter des
actions dans un environnement
donné.
De l’assistant conversationnel à
l’agent opérationnel
L’approche « agentique » peut être perçue
comme l’évolution naturelle des
assistants conversationnels, popularisés
dans un premier temps par les chatbots
scriptés, puis par l’intelligence artificielle
générative comme ChatGPT. Ces
assistants semblent dotés de pouvoirs
quasi magiques… jusqu’à ce qu’on leur
demande de faire autre chose que parler.
Dépourvu de connexion avec les
systèmes d’entreprise, leur potentiel
reste limité à des échanges purement
conversationnels. En dehors de cette
relation platonique entre l’homme et
la machine, peu d’action concrètes
semblent possibles.
Cependant, l’introduction des appels
de fonction – parfois regroupés sous le
terme de « tooling » – change la donne.
En accédant à des services externes de
manière structurée, un agent conversationnel
peut désormais interagir avec le
monde réel. Par exemple, si vous souhaitez
connaître la température actuelle
aux Rives de Clausen, un LLM classique
n’aura jamais les capacités de répondre
sans inventer une réponse approximative.
Cependant, si ce même LLM sait
qu’il a à sa disposition un catalogue de
services, il peut en requérir l’usage en
cas de besoin. De cette manière, votre
assistant pourrait vous répondre qu’il
fait exactement 22 degrés aux Rives, ce
qui est la température idéale pour boire
un verre en terrasse.
Ce que ça change pour les métiers
On peut dès lors comprendre facilement
que, si notre agent peut appeler
un service extérieur pour demander une
information, il peut aussi demander
l’exécution d’une action. En se mettant
d’accord sur un langage commun, cet
agent pourrait même demander quels
sont les autres agents prêts à collaborer
avec lui et ce que chacun de ces agents
peut lui offrir comme services.
La collaboration autonome entre des
entités centralisant des capacités précises
et dotées d’un pouvoir de décision
marque l’émergence d’une véritable
structure « agentique ». Ces bases étant
posées, les bénéfices réels pour les organisations
ne sont pas encore évidents
sans comprendre les limites que cette
approche permet de repousser.
Les agents d’IA représentent une évolution
des outils d’automatisation classique
: ils peuvent enchaîner des tâches,
s’adapter au contexte et collaborer entre
eux pour atteindre un objectif défini.
Pour les équipes métiers, cela signifie
un gain de temps considérable, une
réduction des erreurs humaines et une
meilleure fluidité dans les processus
quotidiens. Contrairement à un assistant
virtuel passif ou à un RPA rigide, un agent
d’IA peut détecter une situation anormale,
chercher la bonne information,
consulter une règle métier, dialoguer
avec un autre système, puis enclencher
l’action appropriée. Cette approche permet
aussi une meilleure traçabilité des
décisions et une réponse plus rapide
face aux imprévus. Dans le secteur de
la finance, par exemple, un agent peut
détecter un écart entre une facture et
un bon de commande, identifier automatiquement
le bon interlocuteur pour
validation, puis enclencher le processus
de paiement dès que les conditions sont
réunies. Ce type de coordination intelligente,
autrefois manuel et fragmenté,
devient alors fluide, fiable et aligné aux
les exigences légales.
L’ère de l’Agentic AI
ne fait que commencer,
mais elle redéfinit déjà les
contours de l’automatisation
intelligente
Vers une automatisation plus
efficiente
En optimisant le rapport coût / bénéfice
des projets d’automatisation, l’approche
agentique permet une capitalisation
optimale des capacités de chaque
agent. Le retour sur investissement est
plus rapide et le rythme d’automatisation
sera plus soutenu. Cette approche
marque une étape pragmatique vers une
automatisation plus intelligente, plus
agile et mieux alignée avec les réalités
métier.
En s’appuyant sur des briques technologiques
matures et interopérables, elle
permet de construire des systèmes qui
agissent, collaborent et s’adaptent de
manière plus autonome, bien au-delà
des limites des outils classiques. Pour
les organisations, c’est une opportunité
concrète de simplifier les opérations, de
fiabiliser les processus et de réorienter
les équipes vers des tâches à plus forte
valeur ajoutée. L’ère de l’Agentic AI ne
fait que commencer, mais elle redéfinit
déjà les contours de l’automatisation
intelligente.
Fujitsu Luxembourg
89C, rue Pafebruch
L-8303 Capellen
www.fujitsu.com/lu
36
|DIGITALISATION
LA CYBERSÉCURITÉ :
UNE CHANCE POUR
LES VENDEURS —
UN CAUCHEMAR
POUR LES INITIÉS
luxembourgeoises de leadership en
matière de digitalisation ? Le législateur
a reçu 10 oppositions formelles bien justifiées,
et 7 mois après, aucune correction
n’est disponible. Voilà pourquoi, plusieurs
clients potentiels m’ont fait comprendre
qu’ils préfèrent attendre la loi et une
ordonnance de l’ILR plutôt que de se préparer
maintenant.
Pour les responsables en sécurité, cette
stagnation est un cauchemar — sans parler
des vrais cauchemars vécus par les CISO
après une cyberattaque. Ceux qui étaient
autrefois perçus comme des gêneurs sont
vus, après un incident, comme les grands
perdants.
Alors que le crime organisé a trouvé dans les cyberattaques une
mine d’or engendrant des bénéfices plus rapides que les drogues,
et que des chefs d’État voulant mettre en danger notre démocratie
financent la cybercriminalité, la défense ne tient plus la route et les
dirigeants répètent leurs erreurs, selon Carlo Harpes, dirigeant de
l’entreprise itrust consulting et initié dévoué depuis 1992.
Le moment est-il opportun pour vendre
des améliorations en cybersécurité ?
Beaucoup de sociétés vendent des outils
de supervision, de détection et des assurances
que les décideurs acquièrent pour
leur bonne conscience plutôt que pour
maîtriser la situation. Cela accroît souvent
la complexité, la dépendance du cloud et
d’acteurs externes, mieux armés, mais
aussi plus exposés à des pannes à grande
échelle. Il faut donc réduire ces dépendances
et renforcer les compétences et
moyens d’actions locales.
Pouvez-vous illustrer ces dépendances ?
L’Ukraine a obtenu des terminaux de communication
bon marché de Starlink avant
de se rendre compte qu’ils dépendent
d’une seule personne, Elon Musk, qui a
le pouvoir de décider d’arrêter ou non
la majorité des communications militaires.
Beaucoup d’entreprises créent
des sous-traitances sans plan de sortie et
sans idée du coût d’un divorce.
Les éoliennes en Europe étaient à l’arrêt
au début de la guerre en Ukraine
à la suite d’une cyberattaque sur un
équipement de communication dans
le satellite de Viasat utilisé par plus de
5.000 éoliennes.
L’UE a voté une directive sur la cybersécurité,
NIS2. Sera-t-elle efficace ?
À la conférence des utilisateurs NISDUC
organisée par l’ILR en mai au Luxembourg,
les experts étaient tous d’accord : NIS2 ne
rend qu’obligatoire ce que toute organisation
aurait dû faire depuis longtemps.
NIS2 ne prescrit pas de solutions techniques,
mais une maîtrise des risques,
donc une documentation adéquate des
risques et contre-mesures, une prise de
responsabilité par la direction qui le cas
échéant peut être désavoué, une orientation
aux normes et une sécurité obligatoire
dans certains domaines, comme la
gestion des actifs.
Quelle est la situation au Luxembourg ?
Triste, ce qui m’amène à un premier cauchemar
: le HCPN et le Parlement n’ont
pas réussi à transposer la directive dans
les 2 ans prévus. Le ministre délégué a
exprimé début mai l’espoir que ce sera
fait pour fin 2025, donc avec plus d’une
année de retard. Où sont les ambitions
Pourquoi nos décideurs ne sont-ils pas
vigilants face à ces risques ?
Par commodité, j’utilise des outils comme
l’iPhone, ChatGPT, Windows ou Google, et
mes données s’envolent. Les alternatives
« open source » offrent un contrôle bien
plus grand, mais au prix de compétence,
de temps et souvent de personnel qualifié,
en interne ou via un prestataire, un
choix qui est bien justifié. La sécurité aussi
coûte, soit en temps, soit en argent ou soit
en perte de confort. Le compromis entre
facilités et risques est difficile à trouver.
Selon NIS, c’est l’analyse des risques qui
doit nous guider, mais comme cela réduit
l’autonomie du décideur en l’obligeant à
documenter une analyse, ce mécanisme
est souvent mal accueilli.
Quels outils « open source », donc gratuits,
mettez-vous à disposition pour
supporter les analyses de risques ?
OpenTRICK est compatible avec les exigences
de l’ILR : il contient déjà des formulaires
d’analyse d’écart, des graphes
comparatifs entre différentes analyses,
des exports / imports Excel pour éviter
les saisies répétitives. OpenTRICK offre
des critères d’évaluation objective normalisé
contrairement à la méthode de
l’ILR qui tolère une évaluation subjective
entre 0 et 4 pour une vulnérabilité.
OpenTRICK exprime les risques en perte
annuelle attendue, compréhensible par
tous dirigeants, alors que l’ILR préconise
une évaluation par un chiffre qui résulte
d’une multiplication de chiffres estimés et
sans relation avec une réalité économique.
37
Carlo Harpes
Avec OpenTRICK, une organisation peut
analyser en détail selon ses propres critères
et nomenclatures, puis exporter en
un clic via une table de correspondance ce
qui est demandé par le régulateur.
Vous avez aussi démarré un service de
lanceur d’alerte, WSaaS ?
Au Luxembourg, la culture des lanceurs
d’alertes fait encore défaut. Nous devrions
en profiter pour nous améliorer. Beaucoup
de sociétés n’ont pas communiqué comment
dévoiler anonymement un soupçon
de non-respect légal, comme le détournement
de fonds par un dirigeant, et ce
malgré l’obligation légale de 2023. itrust
consulting a transformé un outil gratuit
SecureDrop, en service WSaaS et offre ce
service à prix coûtant. En complément
d’un acheminement sécurisé et anonymisé
de l’alerte, nos experts peuvent en
revoir la qualité, proposer une clarification
ou protection d’identité, puis ils identifient
le destinataire adéquat du problème
dans l’entreprise visée, et si souhaité,
modèrent, mais sans prendre position.
Comme alternative à ce service hébergé et
modéré, nous déployons aussi la solution
sans intermédiaires auprès d’un client.
Et l’intelligence artificielle (IA) vous
apporte-t-elle aussi des défis ?
Oui, et des changements radicaux.
Aujourd’hui, les grands modèles de langage
donnent les réponses les plus plausibles,
avec un taux d’erreur assez élevé.
Dans notre projet de recherche CyFORT
soutenu par l’État, nous développons
depuis 2023 avec itrust Abstractions Lab
une IA incluant des moteurs de raisonnement
pour détecter des menaces sur les
systèmes et réseaux. Nous avons publié
SATRAP (en alpha) et IDPS-ESCAPE intégrant
les outils ouverts TypeDB, Wazuh et
Suricata autour de cette IA entièrement
conçu au Luxembourg. Nous l’entraînons
sur notre réseau interne et cherchons
d'autres responsables IT pour des tests
pilotes avec ou sans notre aide. Nos outils
ont été développés avec C5DEC, notre
outil de développement sécurisé, avec
lequel nous nous proposons d’accompagner
d’autres développeurs vers le développement
sécurisé.
Quels sont pour vous les plus grands
chantiers à venir ?
Mener des analyses de risques, c’est difficile
; rédiger des gouvernances, des politiques
et procédures, c’est ennuyeux mais
indispensable ; convaincre et sensibiliser
de leur utilité, c’est la clé du succès, et puis,
intégrer nos techniques de pointe comme
SATRAP-DL, IDPS-ESCAPE, C5-DEC, c’est
le plus motivant.
itrust consulting
55, rue Gabriel Lippmann
L-6947 Niederanven
www.itrust.lu
38
| DIGITALISATION
ELISABETH MARGUE, STÉPHANIE OBERTIN
ET LEX DELLES ONT PRÉSENTÉ
L’INITIATIVE STRATÉGIQUE « ACCÉLÉRER
LA SOUVERAINETÉ NUMÉRIQUE 2030 »
Dans le cadre de l’accord de coalition 2023-2028, le gouvernement
s’est engagé à promouvoir l’innovation afin de positionner durablement
le Luxembourg à la pointe des nouvelles technologies, notamment
dans le domaine du numérique. Les données, l’intelligence
artificielle (IA) et les technologies quantiques constituent les trois
axes stratégiques prioritaires que le Luxembourg vise à développer
à travers des stratégies dédiées et alignées. Lors de la conférence
de presse du 19 mai 2025, les trois stratégies ont été présentées par
les ministres Stéphanie Obertin, Elisabeth Margue et Lex Delles.
Contribuer à la souveraineté stratégique
européenne
Avec l’importance croissante des données
et de leur valorisation, la montée
en puissance rapide des nouveaux outils
d’IA, une révision et une adaptation des
stratégies gouvernementales s’imposaient.
Parallèlement, une autre évolution
technologique, certes moins mature,
mais tout aussi fondamentale, progresse
rapidement : celle des technologies quantiques.
Continuer à dynamiser l’économie
nationale, améliorer la qualité de vie des
citoyens, et contribuer au renforcement de
la souveraineté numérique et stratégique
européenne. Tels sont les objectifs majeurs
de cette initiative qui s’inscrit pleinement
dans le processus de la « décennie numérique
» de la Commission européenne.
Afin de fédérer les efforts publics et de
positionner le pays de manière innovative
et singulière, le gouvernement a opté
pour une approche whole-of-government
en articulant de manière cohérente les
différentes initiatives stratégiques des
technologies de pointe, une démarche
quasi unique à l’échelle internationale.
De nouveaux moyens budgétaires dédiés
seront mobilisés sur l’horizon 2025-2030
afin de concrétiser les investissements et
projets identifiés dans le contexte de ces
trois stratégies.
Appliquer l’IA dans le respect de nos
valeurs européennes
La ministre Elisabeth Margue a ouvert la
conférence de presse en soulignant que la
vision commune, exposée dans ces trois
stratégies, garantira une action cohérente
et efficiente. Ainsi, la stratégie nationale
de l’IA met un accent fort sur l’application
et l’expérimentation concrète de l’IA. En
reflétant le rapport Draghi, la stratégie
mettra en route des actions pour multiplier
l’utilisation de l’IA dans divers secteurs et
pans de notre société. Avec une position
forte en connectivité et en infrastructures
numériques, le Luxembourg a un rôle à
jouer pour accroître les capacités numériques
souveraines de l’UE.
« C’est l’expertise des métiers existants qui
doivent s’approprier l’IA pour en profiter
réellement, l’IA est sortie du laboratoire et
nous devons l’utiliser pour connaître ses
risques et surtout ses opportunités. Alors
que nous sommes en train de mettre en
œuvre l’AI Act - rapidement et de manière
pragmatique, nous renforçons l’approche
européenne de l’IA, basé sur nos valeurs »,
a déclaré Elisabeth Margue.
Avec une opérationnalisation rapide de
sandbox réglementaires, le cadre légal
en matière d’IA soutient l’innovation et
garantit une protection de nos valeurs
européennes, surtout dans les cas d’utilisation
à haut-risque. Sur base de cette
confiance, la stratégie soutiendra notre
écosystème IA mais aussi notre discours
démocratique en investissant dans la
montée en expertise de nos citoyens et
de chaque praticien de l’IA. Les actions
stratégiques mettent ainsi un accent fort
sur l’offre en formation d’IA pour renforcer
les compétences de nos citoyens et
accroître la littéracie de l’IA.
Stratégie nationale des données :
une base fondamentale pour accélérer
la souveraineté numérique au
Luxembourg
La ministre Stéphanie Obertin a présenté
les objectifs en intelligence artificielle
dans le secteur public, la stratégie nationale
des données ainsi que l’implication
des initiatives stratégiques du gouvernement
dans le domaine de la recherche
publique.
D’après la ministre, l’innovation technologique
doit être encouragée de manière
responsable et transparente et l’intégration
de l’IA dans le secteur public améliorera
non seulement la performance et
l’accessibilité des services publics, mais
aussi la qualité de vie des citoyens. Pour
ce faire, le Centre des technologies de
l’information de l’État (CTIE) développe
un centre de compétence en matière d’IA
afin de supporter les besoins et demandes
technologiques des administrations.
Concernant la stratégie en matière de
données, Stéphanie Obertin a déclaré que
celle-ci est une base fondamentale pour
positionner le Luxembourg en tant que
centre d’excellence des données. Une des
ambitions de la stratégie nationale des
39
© SIP / Emmanuel Claude
Elisabeth Margue, Stéphanie Obertin et Lex Delles
données à souligner est la gouvernance
centralisée. L’approche centralisée est singulière
et simplifie la coordination entre
les entités en ce qui concerne l’accès et la
réutilisation des données. Par cette gouvernance,
le Luxembourg vise à garantir
la valorisation des données, tout en assurant
la protection des données, la vie privée
et en préservant ainsi la confiance des
citoyens.
Par le projet de loi 8395 et aussi souligné
dans cette stratégie, le gouvernement veut
se doter d’une infrastructure transparente
et efficace ainsi que d’un cadre juridique
permettant le partage des données entre
les institutions publiques, le secteur
privé et la société civile. Cela favorise la
coopération et l’innovation et permet de
développer des solutions communes pour
relever les défis sociaux et technologiques
de demain.
Stéphanie Obertin a ainsi déclaré : « nous
voulons y parvenir grâce à une gouvernance
plus centralisée, à des infrastructures
fiables et interopérables et à une
forte participation aux initiatives européennes,
telles que les espaces européens
des données. La stratégie nationale des
données est une base fondamentale pour
accélérer la souveraineté numérique qui
permettra au Luxembourg de garder le
contrôle de ses données, de les gérer de
manière responsable et d’optimiser leur
utilisation. Cela permettra de garantir la
vie privée et la sécurité des données des
citoyens, de promouvoir l’innovation
nationale et de construire une économie
numérique robuste et plus souveraine.
La souveraineté numérique renforce la
capacité du Luxembourg à relever les défis
technologiques futurs, tout en apportant
des avantages à la société.
Les stratégies présentées constituent également
une base cohérente pour orienter
de manière ciblée la recherche et l’innovation
au Luxembourg vers les technologies
clés futures. Ainsi, la stratégie nationale
de la Recherche et de l’Innovation sera
revue et adaptée à court terme en fonction
des stratégies Data, IA et technologies
quantiques. Notre objectif est de
promouvoir une recherche fondée sur les
données et digne de confiance, reposant
sur des systèmes technologiques transparents,
auditables et viables sur le plan
réglementaire dans un contexte international.
Ce faisant, nous renforçons non
seulement l’excellence et la résilience de
notre paysage scientifique, mais positionnons
également le Luxembourg comme
un acteur engagé dans la recherche à l’ère
numérique ».
Faire du Luxembourg un pionnier des
technologies quantiques
Pour conclure, le ministre de l’Économie,
des PME, de l’Énergie et du Tourisme, Lex
Delles a fait un point sur l’impact économique
de l’initiative, avant de dévoiler la
première stratégie nationale dédiée aux
technologies quantiques.
Encore émergentes, les technologies
quantiques représentent un levier de
transformation majeur. Leur potentiel va
bien au-delà de la performance de calcul,
40
avec des applications en cybersécurité,
logistique, finance et recherche. Le
Luxembourg choisit d’anticiper ces évolutions
et de s’affirmer comme un acteur
engagé au niveau européen.
Avec notre initiative stratégique commune axée
sur les données, l’intelligence artificielle et les technologies
quantiques, nous traçons une ambition claire : faire du
Luxembourg un pionnier de la transformation numérique
souveraine
La stratégie quantique repose sur trois
grands objectifs complémentaires. Elle
vise d’abord à créer de la valeur économique
en transformant la recherche de
pointe en applications à haute valeur
ajoutée. Le Luxembourg entend notamment
soutenir le développement de nouveaux
processeurs quantiques basés sur
les semi-conducteurs, tout en tirant parti
des avancées en communication et calcul
quantiques, en étroite collaboration avec
les centres de recherche et le secteur
industriel. Des initiatives encourageront
l’expérimentation de cas d’usage, la création
de start-up et les projets de spin-offs
issus de la recherche publique.
Elle ambitionne également de structurer
un écosystème d’innovation en technologies
quantiques en mobilisant les
© SIP / Emmanuel Claude
acteurs publics, privés et académiques.
L’installation de l’ordinateur quantique
MeluXina-Q à Bissen, membre du réseau
EuroHPC, jouera un rôle central dans le
développement des compétences nécessaires
à l’adoption du calcul quantique.
Des partenariats universitaires et des
programmes de formation – allant des
summer schools aux formations pour
techniciens et ingénieurs – permettront
de doter le pays des talents indispensables
pour comprendre, maîtriser et
faire progresser ces technologies.
Enfin, la stratégie entend renforcer la
sécurité dans un monde post-quantique,
en anticipant les menaces pesant sur les
systèmes cryptographiques actuels. Le
Luxembourg investira dans la cryptographie
post-quantique et développera un
banc d’essai national pour la distribution
quantique de clés (QKD), afin de sécuriser
les communications entre institutions
sensibles, infrastructures critiques et
ministères, en cohérence avec l’initiative
européenne EuroQCI.
Le ministre Lex Delles a déclaré : « avec
notre initiative stratégique commune
axée sur les données, l’intelligence artificielle
et les technologies quantiques,
nous traçons une ambition claire : faire
du Luxembourg un pionnier de la transformation
numérique souveraine. Nous
ne voulons pas simplement suivre les
grandes évolutions technologiques mondiales
- nous voulons les anticiper, les
façonner, et les maîtriser. Notre initiative
stratégique commune vise à donner
à l’ensemble de nos entreprises - grandes
ou petites - les moyens d’intégrer ces
technologies pour améliorer leur productivité,
développer de nouveaux services
ou optimiser leur production. Des projets
phares comme l’utilisation de l’intelligence
artificielle pour une gestion en
temps réel du réseau énergétique ou pour
améliorer les prédictions climatiques en
sont des exemples concrets. La stratégie
quantique marque une nouvelle étape
dans la transformation technologique
du Luxembourg. Nous voulons que le
Luxembourg soit non seulement un utilisateur,
mais aussi un acteur innovant
dans ce domaine ».
Communiqué par le ministère de la
Digitalisation / ministère de la Recherche
et de l’Enseignement supérieur / ministère
de l’Économie / Service des médias, de la
connectivité et de la politique numérique
© SIP / Emmanuel Claude
42
BRÈVES
ÉCONOMIQUES
LA NOUVELLE ÉDITION DE L’ÉTUDE
ÉCONOMIQUE DU LUXEMBOURG
DÉVOILÉE PAR L’OCDE
Fin avril, Mathias Cormann, secrétaire
général de l’OCDE, a présenté la nouvelle
édition de l’étude économique du
Luxembourg publiée par l’Organisation
de coopération et de développement
économiques. Le rapport 2025,
qui identifie les bonnes pratiques en
matière de politiques publiques et formule
des recommandations dans le
but d’accroître la performance économique
du pays, porte sur les réformes
nécessaires pour assurer la viabilité du
système de retraite, accélérer la transition
verte et relancer la croissance
de la productivité. Il préconise notamment
l’amélioration des compétences
de la main-d’œuvre, un soutien ciblé
à l’innovation et une concurrence plus
forte dans le secteur des services pour
revitaliser une productivité jugée stagnante.
Source : SIP
IDEA LIVRE SON REGARD SUR LES
QUESTIONS ÉCONOMIQUES ET
SOCIALES ACTUELLES
Ce 10 avril, la Fondation IDEA a révélé
son Avis Annuel 2025, un document qui
propose une lecture transversale des
principaux enjeux économiques et sociaux
du moment, en l’occurrence : l’impact
du contexte géopolitique mondial
sur l’économie nationale, la dynamique
du marché de l’emploi post-pandémie,
l’évolution des finances publiques, la
transition écologique ou encore les
nouvelles exigences de défense. La publication
intègre également les résultats
du Consensus économique d’IDEA,
une consultation menée auprès de
quelque 115 décideurs économiques,
politiques et partenaires sociaux du
Luxembourg offrant un aperçu de leurs
perceptions sur la conjoncture actuelle
et les priorités à venir.
Source : Fondation IDEA
PANORAMA SUR LE MONDE DU
TRAVAIL LUXEMBOURGEOIS
À l’occasion du 1 er mai, le Statec a mis
en lumière les principales données
concernant l’emploi au Luxembourg.
En 2024, sur les quelque 489.000 salariés
que comptait le pays, 47% étaient
des frontaliers et seul un quart des
travailleurs était de nationalité luxembourgeoise.
Le Grand-Duché est également
le 2 e État membre de l’UE à offrir
les rémunérations les plus élevées et le
seul où l’écart salarial homme/femme
penche au profit de ces dernières. Si
le taux d’emploi global a légèrement
diminué en 2024, l’emploi féminin a
d’ailleurs continué de progresser. Enfin,
depuis la fin de l’année passée, la croissance
de l’emploi a fortement ralenti,
tombant à 1%, et à seulement 0,5%
hors secteur public, révèle l’institut de
statistique.
Source : Statec.lu
L’ARTISANAT EN CHIFFRES
Fin avril, la Chambre des Métiers a présenté
ses « Chiffres-clés 2024 ». Ceuxci
révèlent, malgré une hausse de la
création nette d’entreprises de 2%, une
baisse inédite de 4.200 salariés (-4%)
dans un secteur qui avait pourtant
pour habitude de croître à un rythme
annuel moyen de 3% depuis les années
1970. Le secteur, qui représente
20% de l’emploi et 19% des entreprises
au Grand-Duché, est confronté à plusieurs
défis structurels parmi lesquels
l’inversion de la pyramide des âges au
niveau des salariés, la transmission
d’entreprise, une diminution des investissements
dans les nouvelles technologies
ou encore la difficulté à trouver
un site d’implantation adéquat. Une récente
enquête de conjoncture montre
toutefois que les chefs d’entreprise retrouvent
une certaine confiance malgré
un environnement encore incertain.
Source : Chambre des Métiers
LUX4DEFENCE : POUR UNE BASE
INDUSTRIELLE ET TECHNOLOGIQUE
DE DÉFENSE RENFORCÉE
En réponse à la montée des tensions
géopolitiques et à la nécessité de renforcer
la sécurité européenne, la Chambre
de Commerce a publié une feuille de
route pour structurer une base industrielle
et technologique de défense
dans le pays. Intitulé « Lux4Defence »,
ce rapport présenté le 29 avril émet
dix recommandations visant à « transformer
l’augmentation des dépenses
militaires en levier de souveraineté,
de croissance économique et d’innovation
». Les entreprises participant
au groupe de travail de la Chambre de
Commerce se sont par ailleurs engagées
à unir leurs forces au sein de l’Association
Nationale des Entreprises de
la Défense, une asbl en cours de constitution
qui deviendra une plateforme
d’échange et de développement pour
ce secteur stratégique.
Source : Chambre de Commerce
DES PLANS TYPES POUR
LES LOGEMENTS ABORDABLES
Le ministère du Logement et de l’Aménagement
du territoire a répondu à de
nombreuses interrogations en présentant,
lors d’une conférence de presse organisée
en partenariat avec l’Ordre des
architectes et des ingénieurs-conseils
(OAI), le cahier des charges pour le
développement de logements abordables.
Nouveauté : l’introduction de
plans types conçus pour répondre à
divers besoins, mais aussi comme des
exemples concrets au service des promoteurs
sociaux. Fruits d’une collaboration
entre le ministère, l’OAI et des
professionnels expérimentés, ces plans
permettront de « standardiser sans
renoncer à la qualité, pour construire
plus vite, plus efficacement et de manière
plus ciblée aux bons endroits »,
selon le ministre Claude Meisch.
Source : SIP
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44
| ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE
L’ÉLECTROMOBILITÉ, AUSSI
UNE AFFAIRE COMMUNALE
Jamais autant de véhicules électriques n’ont sillonné les routes. Si
le gouvernement a dressé un cadre solide pour soutenir cet essor, il
revient aujourd’hui également aux acteurs locaux de poursuivre la
transition, en premier lieu aux communes sur lesquelles repose désormais
l’extension du réseau de charge accessible au public. Fenn
Faber, directeur de Klima-Agence, et Peter Recking, « Ladelotse »,
nous éclairent sur le rôle des communes en la matière.
Sur la route de la transition
Cela fait plus de quinze ans que Klima-
Agence accompagne la société luxembourgeoise
sur le chemin de la transition
énergétique. En plus de son travail de
sensibilisation et d’information dans
le domaine de l’énergie et du climat, la
structure conseille et accompagne particuliers,
entreprises et pouvoirs publics
dans la mise en œuvre de leurs projets y
relatifs.
Parmi ses sujets, l’électromobilité suscite
de nombreux échanges et soulève
des questions importantes, en particulier
auprès des principales parties prenantes
de son développement : les communes.
« Les administrations communales, du
fait de leur proximité avec les citoyens,
comptent parmi les acteurs principaux de
la transition énergétique au sens large, et
donc du passage à l’électromobilité plus
particulièrement », affirme Peter Recking.
Concrètement, elles disposent de multiples
leviers pour aider leur population à
décarboner leurs déplacements.
Inciter, inspirer
Premièrement, elles peuvent offrir un
coup de pouce financier à l’achat d’un
véhicule électrique ou l’installation
d’une borne de charge à domicile. « De
nombreuses communes proposent déjà
des aides complémentaires aux subventions
étatiques. Que celles qui hésitent
encore sachent que Klima-Agence a élaboré
un règlement type leur permettant
de greffer leur action à celle de l’État sans
avoir à entreprendre de démarches administratives
complexes. Et la hauteur de
la prime a peut-être moins d’importance
que le message positif qu’elle renvoie ! »,
déclare Fenn Faber.
Parce qu’en effet, le rôle des communes
est aussi de sensibiliser et de susciter
l’engagement de la population, que ce
soit à travers divers canaux de communication
ou l’organisation d’événements
thématiques. Klima-Agence met d’ailleurs
à leur disposition toutes sortes de
contenus pour les aider dans cette mission.
Par leur proximité avec les citoyens,
elles ont également un rôle de modèles à
endosser. C’est en électrifiant leur propre
flotte – et en en faisant la promotion
grâce à des flocages, par exemple – ainsi
qu’en mettant des bornes de recharge à
disposition de leurs employés qu’elles
montreront l’exemple.
Développer le réseau de charge public
Là où leur action est véritablement clé,
c’est dans le développement en continu
du réseau de charge publique en tenant
compte des développements du marché.
Le Luxembourg compte actuellement
plus que 2.500 points de charge accessibles
au public et se positionne ainsi
comme un des leaders européens. « Ce
dont les communes doivent avoir bien
conscience, c’est que la mise en place
du réseau Chargy est terminée. Les communes
jouent un rôle clé au niveau du
développement futur de cette infrastructure
de charge déjà très dense pour pouvoir
répondre à l'évolution du marché
dans les années à venir. Il est donc de leur
responsabilité de mettre des sites publics
stratégiques à disposition d’installateurs
privés », interpelle Peter Recking.
Au moins une quarantaine de communes,
avec lesquelles Klima-Agence est
en contact, l’a bien compris. Certaines
ont déjà réalisé leurs premiers projets,
d’autres se posent encore des questions
sur leurs obligations ou doivent toujours
dépasser certains préjugés. « Où qu’elles
soient dans leur réflexion et quels que
soient les moyens humains qu’elles
peuvent consacrer à la question, nous
pouvons les accompagner dans leurs
démarches. Vaut-il la peine d’investir
dans l’électromobilité ? Quelle stratégie
adopter pour étoffer son réseau de charge
public ? Quel type de borne sera le plus
approprié ? Dans quel cadre la collaboration
avec un installateur privé doit-elle
se dérouler ? Ce sont autant d’interrogations
auxquelles nous pouvons apporter
des réponses », poursuit-il. Klima-Agence
travaille d’ailleurs sur un contrat type
organisant le partenariat entre la commune
prête à céder un espace public et
l’installateur désireux d’exploiter les
points de charge sur le site en question.
Ce modèle permettra de sécuriser
juridiquement les démarches des administrations
locales et d’encadrer la collaboration
entre acteurs publics et privés.
« Évidemment, ajouter de nouveaux
points de charge n’est pas une fin en soi.
L’important est d’adopter une stratégie
pluriannuelle adéquate. Une extension
intelligente du réseau repose non seulement
sur l’identification des besoins
actuels, mais aussi sur l’anticipation des
besoins futurs. Elle suppose aussi une
complémentarité avec les infrastructures
d’autres acteurs publics ou privés. Sans
vouloir remettre en cause l’autonomie
communale, rappelons que le volet régional
a son importance et qu’il est bon de
s’informer sur les initiatives de ses voisins,
mais aussi des entreprises locales
(comme les supermarchés), pour s’assurer
de la pertinence de ses propres projets. Il
s’agit finalement de trouver le bon équilibre
entre l’offre et la demande, et nous
développons actuellement un outil spécialement
conçu pour aider les communes
dans cette démarche : prochainement,
45
Peter Recking et Fenn Faber
elles trouveront sur Géoportail.lu des
cartes permettant d’identifier, selon la
croissance démographique et l’évolution
du marché automobile, les besoins en
points de charge supplémentaires à l’avenir
», indique le directeur.
Une stratégie gagnante
Contribuer à l’extension du réseau de
charge ne doit pas être vu comme un défi,
mais bien comme une opportunité. C’est
en effet l’occasion de donner le choix de
sa motorisation à chaque citoyen (qu’il
prenne des décisions pour lui-même
dans une maison unifamiliale ou qu’il
doive s’adapter aux équipements d’une
copropriété), de renforcer le tourisme et
le commerce de proximité en permettant
aux automobilistes qui attendent la
recharge de patienter dans les boutiques
locales, ou encore de réduire la pollution
de l’air et sonore. « Tous ces avantages,
très visibles aux yeux des citoyens,
constituent en quelque sorte un « easy
win » politique puisqu’ils découlent en
réalité d’un effort financier mineur de
la part de la commune, l’investissement
dans le matériel revenant à un partenaire
privé », remarque Peter Recking.
Les communes sont
un partenaire indispensable
pour rendre la mobilité
électrique accessible à leurs
citoyens
Miser sur l’électromobilité, c’est aussi
un moyen de renforcer l’engagement
communal au niveau du Pacte Climat.
Au-delà des points que peuvent faire
gagner les mesures de communication
ou de sensibilisation, l’électrification de
la mobilité a un impact positif direct sur
l’empreinte carbone de la commune.
« Pour démultiplier le rendement de tous
les investissements réalisés dans la transition
énergétique, nous conseillons évidemment
de favoriser les synergies entre
les différentes initiatives. Combiner
mobilité électrique et production photovoltaïque
permet par exemple d’accroître
l’autoconsommation, par conséquent son
autonomie, et de réduire certains coûts »,
souligne Fenn Faber.
Pour convaincre les plus réfractaires et
pour accompagner les plus enthousiastes,
Klima-Agence s’est associée à l’ACL pour
organiser un événement 100% dédié à
l’électromobilité. Au programme : expositions
et tests de véhicules électriques
en tous genres. Rendez-vous à la Coque
le 19 octobre prochain.
Klima-Agence G.I.E.
2, Circuit de la Foire Internationale
L-1347 Luxembourg
www.klima-agence.lu
46
|ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE
VERS UN LUXEMBOURG
ÉLECTRIQUE
Si l’électricité est entrain de s’imposer comme l’énergie de demain,
sa production et sa gestion nécessitent un équipement de qualité
et les compétences d’un partenaire expert. Pour évoquer ce sujet,
nous avons rencontré Stephano D’Angelo, CEO de l’entreprise SCE,
spécialisée dans l’électrotechnique.
Pouvez-vous nous présenter l’entreprise
SCE, son activité, ses clients ?
SCE est née en 2017, lorsque j’ai repris,
un an avant, une société spécialisée dans
les pompes à chaleur qui était inactive.
La société rassemble aujourd’hui 26 personnes,
dédiées à la création de solutions
électrotechniques sur-mesure, combinées
à des offres commerciales et financières
pertinentes.
Cela passe par la conception, installations,
mise en service et maintenance
d’installation moyenne tension, de
tableaux électriques, de panneaux photovoltaïques,
ou bien encore de bornes de
recharge pour les véhicules, par exemple.
Nos clients sont des particuliers comme
des entreprises, des industriels notamment,
qui nous consultent pour la mise
en place de dispositifs énergétiques et
leur gestion. Nous étudions leurs besoins
et leur proposons des solutions adaptées.
Nous disposons
d’un savoir-faire solide
et d’une expérience certaine
Quels sont plus concrètement ces
dispositifs ?
Stephano D’Angelo
En ce qui concerne les dispositifs de
moyenne tension, nous concevons, installons
et mettons en service des cabines
transfo ou des groupes électrogènes,
entre autres. Sur les dispositifs de basse
tension, je pourrai citer les tableaux
électriques allant jusqu’à 3.200 ampères,
mais nous étudions actuellement la possibilité
d’élever cet ampèrages à 6.200
ampères. Ce qui peut être utile dans le
47
secteur de l’industrie. Nous pouvons également
implanter des bornes de recharge
de véhicules électriques en courant alternatif,
pour un usage domestique ou pour
les parkings publics, ou bien des bornes
de recharge en courant continu, dites
« hyperchargeurs ».
Qu’est-ce qui vous distingue de vos
concurrents ?
Je dirais que nous disposons d’un savoirfaire
solide et d’une expérience certaine.
Pour ma part, j’ai travaillé dans de grands
groupes comme Alstom pour ne citer
que lui. Cette expérience nous permet de
traiter directement avec les fabricants de
matériels. Ce sont nos partenaires et ils
nous autorisent également à assurer la
réparation du matériel. Nous sommes par
exemple partenaires agréés Schneider
Electric.
Pour nos clients, cela change tout : ils
disposent d’un prestataire flexible et
compétent, qui a des pièces de rechange,
lorsqu’une maintenance est nécessaire.
L’électromobilité a le vent en poupe,
comment y répondez-vous ?
Pour les particuliers qui souhaitent installer
des panneaux photovoltaïques,
nous leur proposons par exemple de
coupler ce dispositif avec une borne de
recharge pour véhicule électrique. Nous
offrons également des solutions de remboursement
automatique ou semi-automatique
de la recharge d’un véhicule
professionnel. Cette solution existe également
pour les professionnels.
Pour les entreprises de grande taille, qui
disposent de 100 bornes de recharge par
exemple, nous leur proposons un système
de gestion de puissance. Ce dernier permet
de moduler la puissance de telle ou
telle borne, en fonction de la consommation
du bâtiment ou du dispositif source
(pompe à chaleur, panneaux photovoltaïques…).
Cette solution se présente
sous la forme d’un abonnement mensuel,
qui laisse au client la possibilité de gérer
en direct ou de nous déléguer la gestion.
Nous avons d’ores et déjà conçu et mis en
service plusieurs gares de recharge pour
Il est capital de se tourner vers un prestataire reconnu,
expérimenté, qui dispose de toutes les compétences
techniques et qui connaît la réglementation en vigueur
bus électriques pour le compte de divers
clients. Forts de cette expérience, nous
envisageons désormais de développer des
infrastructures de recharge dédiées aux
camions électriques.
Comment la question de l’énergie électrique
évolue-t-elle au Luxembourg ?
L’État prenant son temps pour répondre
aux nouvelles exigences réglementaires
européennes, la demande de la part du
public est constante, mais contenue. En
revanche, on peut s’attendre à une croissance
très forte dans les années à venir.
Je crois qu’à l’avenir, la norme sera celle
d’une maison individuelle autonome,
non seulement dans la production, mais
aussi la gestion de l’électricité.
Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Nous développons actuellement une
solution innovante permettant de
recharger efficacement des véhicules
électriques via des stations de recharge
DC, même en cas de puissance de raccordement
limitée. Cette solution repose sur
une combinaison intelligente d’une installation
photovoltaïque et d’un système
de stockage par batterie — une option
particulièrement adaptée aux sites présentant
des contraintes de limitation de
puissance électrique dans le réseau. De
manière plus globale, nous travaillons
également sur la compatibilité des composants
électriques. C’est un point fondamental
pour l’avenir. Lorsqu’une large
part de la population sera équipée, elle ne
le sera pas forcément avec des dispositifs
issus du même fabricant. Les besoins eux
aussi ne seront pas les mêmes et il faudra
malgré tout harmoniser ces perspectives
hétérogènes.
Quel message souhaitez-vous adresser
aux personnes intéressées par la mise
en place de dispositifs comme ceux que
vous proposez ?
Pour les particuliers intéressés par l’installation
de panneaux photovoltaïques ou
d’une borne de recharge de leur véhicule
électrique, je les invite à rester très attentifs
au moment de choisir leur prestataire.
On trouve parfois des offres qui semblent
très intéressantes sur les réseaux sociaux,
mais elles sont souvent synonymes de
déception et de complications à la fin. Il
est capital de se tourner vers un prestataire
reconnu, expérimenté, qui dispose
de toutes les compétences techniques et
qui connaît la réglementation en vigueur.
La qualité d’une installation a un prix et
c’est aussi la tranquillité d’esprit que l’on
paye.
Demain, à quels développements
futurs peut-on s’attendre ?
Il est clair que, dans le domaine de l’électrotechnique,
l’intelligence artificielle
sera un outil auquel nous ferons appel
de plus en plus souvent. Elle jouera un
rôle important, notamment dans la gestion
et l’automatisation du système électrique
d’un domicile. L’IA sera capable
d’analyser les moments de la journée
où le système est sollicité, c’est-à-dire à
quel moment les pics de consommation
apparaissent et d’adapter la production
en conséquence. C’est à mon avis ce qui
devrait apparaître à l’avenir.
SCE Sàrl Electrical Energy
3 ZAE Route de Bettel
L-9415 Vianden
www.sceinternational.lu
48
|ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE
LE SEBES
AU FIL
DE L’EAU
André Weidenhaupt
49
Pour chacun de nous, il parait
normal qu’une eau potable et
abondante jaillisse du robinet.
Mais savez-vous comment le
traitement et la distribution de
cette ressource sont assurés
au Grand-Duché ? Pour faire la
lumière à ce sujet, nous avons
rencontré André Weidenhaupt
et Georges Kraus, respectivement
président et directeur du
SEBES.
Un peu d’histoire et de gouvernance
Le SEBES, acronyme de Syndicat des Eaux
du Barrage d’Esch-sur-Sûre, a été créé
le 31 juillet 1962, par une loi. Comme
son nom le laisse entrevoir, sa mission
consiste à renforcer l’alimentation en
eau potable du Grand-Duché, à partir du
réservoir situé à Esch-sur-Sûre. En effet, à
cette époque, la capacité des eaux souterraines
venait à ses limites et des mesures
devaient être prises.
L’activité du SEBES s’articule aujourd’hui
autour de trois piliers : la protection des
ressources dont l’eau du Lac de la Haute-
Sûre premièrement, le traitement de cette
dernière afin de la rendre propre à la
consommation deuxièmement, et dernièrement
la sensibilisation du public.
Le SEBES a été institué comme syndicat
mixte, rassemblant l’État et les communes.
La parité est respectée dans tous
les organes du syndicat. Notons que la
représentation de l’État est assurée par
les ministères des Affaires intérieures,
des Finances, de l’Environnement, de la
Santé et des Travaux publics. « À l’avenir,
le ministère de l’Agriculture pourrait
rejoindre cette représentation avec
une voix consultative » précise André
Weidenhaupt.
Initialement, le SEBES rassemblait le
Syndicat des Eaux du Sud (SES) et la
Distribution des Eaux des Ardennes (DEA),
au nord du pays, ainsi que la Ville de
Luxembourg. Par la suite, se sont adjoints
le Syndicat des Eaux du Centre (SEC), qui
regroupe les communes entourant la capitale
et finalement les communes de l’Est
du pays (SIDERE).
Les communes n’étant pas rattachées
aujourd’hui au SEBES, sont celles qui
disposent de suffisamment d’eau potable
sur leur territoire, à l’instar du Mullerthal
par exemple.
En quelques chiffres
Le SEBES assure près de 50% de la distribution
de l’eau potable au Grand-Duché. Un
chiffre qui monte à 70% durant les périodes
estivales particulièrement chaudes et
sèches. « C’est finalement 90% de la population
qu’approvisionne le syndicat, parfois
plus, dans la mesure où certaines communes
« mélangent » les sources », tient
à indiquer le président du SEBES. Pour
l’anecdote, la fourniture maximale d’eau
potable a été atteinte le 25 juillet 2019 avec
95.844 m 3 . Cette date marque la dernière
période réellement caniculaire intervenue
au Luxembourg à ce jour.
Une des missions
principales du SEBES est de
sensibiliser le grand public à la
valorisation de l’eau potable.
Cette ressource est naturelle,
mais elle est aussi rare et il
faut la chérir
Le mur de barrage d’Esch-sur-Sûre mesure
47 m de haut et le lac peut recueillir jusqu’à
60 millions de m 3 d’eau. Pour donner un
ordre d’idée, cela permet largement d’alimenter
le pays durant l’été et l’automne.
Le remplissage se fait au printemps, après
la période hivernale, à partir des eaux de
pluie.
Au total, les différentes installations du
SEBES permettent de fournir jusqu’à
148.000 m 3 d’eau par jour aux habitants du
Grand-Duché, 110.000 m 3 / jour par la station
de traitement d’Eschdorf et 38.000 m 3
par les quatre sites des captages d’eau
souterraines de la solution de secours.
La distribution se fait via un réseau de
conduites dont la longueur totale s’étend
sur plus de 190 km.
Une industrie économe en eau
Lorsque l’on regarde les courbes d’approvisionnement
en eau depuis le début
du siècle, à la fois pour l’industrie et les
ménages, on constate tout d’abord que la
consommation industrielle était la plus
importante jusqu’au milieu des années
20 du dernier siècle, avant qu’elle ne soit
définitivement dépassée par celle des
ménages.
L’industrie est en effet devenue bien
plus efficace dans sa gestion de l’eau au
fil du temps et les ménages sont depuis
lors tous raccordés aux réseaux de distribution
d’eau potable des communes.
Contenue sous les 2 millions de m 3
jusqu’aux années 70, sa consommation
connait ensuite un pic aux alentours de
4 millions, avant de redescendre sous la
barre des 2 millions de m 3 depuis près
d’une dizaine d’années.
Boom démographique
Après-guerre, la consommation des
ménages croit considérablement pour
atteindre 5 millions de m 3 par an, avant de
littéralement exploser à partir du milieu des
années 70, avec près de 13 millions de m 3 .
Un chiffre qui s’explique logiquement par
l’accroissement démographique, mais qui
a su se maintenir de façon assez stable
grâce à l’efficacité des équipements et la
discipline des ménages.
« En 10 ans, la population a augmenté de
près de 25% au Luxembourg, c’est 15 fois
plus que dans le reste de l’UE » précise
Georges Kraus avant de poursuivre « Nos
infrastructures ont cependant su assurer
la continuité de l’approvisionnement en
eau potable de manière efficace ». Ce sont
ces besoins croissants, en constante augmentation,
qui ont notamment motivé la
construction d’une nouvelle installation
de traitement des eaux à Eschdorf.
Le circuit de l’eau
Une prise d’eau à hauteur variable permet
de prélever l’eau brute du lac, à une profondeur
où elle est de la meilleure qualité.
Des analyses de l’eau brute du lac
sont faites toutes les deux semaines pour
en monitorer les caractéristiques.
Deux conduites issues du mur de barrage
acheminent ensuite l’eau dans la station
de refoulement. L’eau y est filtrée avant
d’être refoulée vers le site d’Eschdorf
50
situé 238 m plus en amont, grâce à des
pompes très puissantes.
Si l’on utilisait par le passé des filtres
à sable, les nouvelles infrastructures
modernes équipées de membranes filtrantes
ont aujourd’hui pris le relais et ne
laissent passer quasiment aucun virus et
bactéries : moins d’un sur 1.000.000 ! Ces
équipements sont à la pointe de la technologie
en matière de production d’eau
potable.
La prochaine étape consiste à augmenter
par trois la dureté de l’eau, celle de la Sûre
étant pauvre en calcaire et en carbonate,
pourrait en effet corroder les conduites
d’eau potable. Puis, une ozonisation, des
biofiltres, et du charbon actif éliminant
encore les derniers micropolluants organiques
présents dans l’eau, notamment les
traces de pesticides ou de médicaments.
« Ces dernières sont heureusement quasiment
indétectables dans l’eau brute du
lac, et nos traitements les font définitivement
disparaitre » détaille Georges Kraus.
Enfin, une désinfection finale a lieu à l’aide
d’UV ce qui suffit à éliminer les dernières
bactéries dans l’eau et la rendre très pure,
tout à fait propre à la consommation.
Suivez le guide !
Si la question du traitement de l’eau et
de sa distribution vous intéresse, sachez
que le SEBES propose sur son site une
exposition sur ce thème, intitulée « Vun
der Natur an de Krunn (de la nature dans
le robinet) ». Au travers d’un parcours de
48 stations proposant des films d’animation,
des installations multimédia et
artistiques, vous découvrirez le parcours
de l’eau, de son captage à son traitement,
jusqu’à sa distribution à votre domicile.
Une initiative ludique et pédagogique
d’intérêt public, qui ravira à la fois les plus
petits comme les adultes, les étudiants
comme les curieux. Pendant deux heures,
vous serez accompagné d’un guide pouvant
conduire la visite en luxembourgeois,
en français, en allemand ou en anglais.
« Une des missions principales du SEBES
est de sensibiliser le grand public à la
valeur de l’eau potable. Cette ressource est
naturelle mais elle est aussi rare et il faut
la chérir. C’est tout le message que véhicule
cette exposition », explique André
Weidenhaupt.
Un acteur de la durabilité
L’activité du SEBES peut apparaitre
comme énergivore. Le pompage de l’eau
consomme en effet beaucoup électricité.
C’est pourquoi le syndicat souhaite utiliser
une énergie 100% renouvelable et a
donc opté pour la mise en place de panneaux
photovoltaïques sur les toits de ses
infrastructures. « Ces panneaux solaires
pourront fournir 10% des besoins en électricité
et seront complétés à l’avenir par
une éolienne, construite en collaboration
avec SOLER, qui fournira les 90% restants
», précise le président du SEBES.
Le long du réseau de conduites, sur les
chambres à vannes plus précisément, des
dispositifs photovoltaïques seront également
installés. « En outre, ils permettront
au système d’être autonome, en cas de
black-out électrique », complète le directeur.
LE CHIFFRE
148.000 M 3
d’eau fournis par jour
Syndicat des eaux du barrage
d’Esch-sur-Sûre
20, Um Quatre Vents
L-9150 Eschdorf
www.sebes.lu
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIE | 51
LARA BERTEMES ET SARAH MACKEL : VOIX DE
LA JEUNESSE LUXEMBOURGEOISE À LA COP30
Le 2 juin 2025, les nouveaux « Climate
Youth Delegates » (CYD) du Luxembourg
ont été officiellement sélectionnés. Lara
Bertemes et Sarah Mackel représenteront
les intérêts de la jeunesse luxembourgeoise
à la 30e Conférence des Parties (COP30) de
la Convention-cadre des Nations unies sur
les changements climatiques, qui se tiendra
en novembre 2025 à Belém, au Brésil.
Le programme CYD au Luxembourg, une
collaboration entre le Jugendrot/CGJL
et le ministère de l’Environnement, du
Climat et de la Biodiversité (MECB), est
à la fois une opportunité éducative et un
projet d’éducation visant à encourager
les jeunes à s’engager sur les questions
climatiques. Son objectif est de former et
d’accompagner des ambassadeurs de la
jeunesse luxembourgeoise afin que leurs
idées et préoccupations soient entendues à
l’échelle internationale.
Il leur offre l’opportunité d’intégrer la
délégation nationale luxembourgeoise, de
participer aux négociations et aux réunions
informelles, et de porter la voix des jeunes
sur les enjeux climatiques mondiaux.
Choisies pour assumer ce rôle, Lara
Bertemes et Sarah Mackel auront la responsabilité
de défendre ces engagements,
non seulement lors de la COP30, mais aussi
au sein d’autres débats internationaux.
Découvrez nos Climate Youth Delegates
Luxembourg 2025 - 2026
Lara Bertemes
Originaire de l’Éislek (une région couvrant
le nord du Luxembourg), Lara Bertemes, 25
ans, est engagée depuis son adolescence
en faveur de la protection de l’environnement.
Ancienne jeune déléguée auprès
des Nations unies et membre active du
Parlement des jeunes, elle milite pour une
action climatique ambitieuse et inclusive.
Actuellement en fin de Master en
Gouvernance de la Durabilité, un programme
combinant sciences environnementales,
enjeux politiques et sociaux,
Lara approfondit son expertise grâce à ses
recherches sur le financement climatique
et les Climate Clubs. Son objectif : contribuer
à l’élaboration de politiques climatiques
plus ambitieuses et efficaces.
Sarah Mackel
À 21 ans, Sarah Mackel poursuit ses études
de médecine à St. Andrews, Dublin, tout
en s’engageant activement pour un avenir
plus durable, au croisement de la santé,
du climat et des politiques publiques.
Bénévole et conférencière auprès de plusieurs
organisations internationales, elle
a abordé des sujets allant de la diplomatie
scientifique à l’intelligence artificielle en
santé publique, explorant les systèmes de
santé sous une perspective technologique
et climatique.
Ses recherches sur les soins primaires et
les services oculaires en Afrique subsaharienne
lui ont valu plusieurs distinctions,
notamment le prix « Jonk Fuerscher »,
après avoir été finaliste à l’Intel Regeneron
ISEF (Californie) et lauréate du Concours
européen des jeunes scientifiques.
Actuellement en mission de recherche en
Afrique de l’Est, elle étudie l’accès aux
soins des réfugiés atteints de maladies
terminales.
Dans le cadre de son mandat, Sarah souhaite
renforcer son engagement en faveur
des enfants, des adolescents et des jeunes
adultes, dont la voix reste trop souvent
absente des débats, notamment sur la
scène internationale.
Le ministre a souligné : « nous souhaitons
également exprimer notre profonde gratitude
à Frida Thosteinsdottir et Natasha
Lepage, qui ont brillamment ouvert la
voie en tant que premières Climate Youth
Delegates du Luxembourg. Leur travail
préliminaire a joué un rôle déterminant
dans la mise en place et la reconnaissance
de ce programme ».
Communiqué par le ministère de l’Environnement,
du Climat et de la Biodiversité
© MECB
52
BRÈVES
COMMUNALES DU SUD
BETTEMBOURG
Le pont Emile Hammerel, dont la
construction visait à remplacer l’ancien
pont de 1974 en état de dégradation
avancée, permet à nouveau de relier
les deux parties de Bettembourg. Il a
été inauguré le 4 avril, après de longs
mois de travaux, par la ministre de la
Mobilité et des Travaux publics, Yuriko
Backes, en présence des membres du
collège échevinal et du conseil communal
de la commune ainsi que des
responsables de l’Administration des
ponts et chaussées. Cette nouvelle infrastructure
métallique de type « bowstring
» verra passer près de 15.000
véhicules par jour en semaine et accueille
des pistes dédiées à la mobilité
douce dans les deux sens de circulation.
Conçue pour durer au moins un
siècle, elle rend hommage à l’ancien
bourgmestre de Bettembourg Emile
Hammerel.
Source : bettembourg.lu
ESCH-SUR-ALZETTE
Ces 18 et 19 juin, à l’occasion des
Luxembourg Museum Days, plus de 40
musées du pays ouvrent gratuitement
leurs portes au public. Encore une
fois, plusieurs institutions culturelles
eschoises participent à l’événement en
proposant un programme d’activités
varié. Les passionnés d’art pourront
pousser les portes du Konschthal Esch
pour y découvrir l’art contemporain à
travers des expositions immersives,
des ateliers créatifs et des visites guidées
quand les férus d’histoire pourront
découvrir le Musée National de la
Résistance et des Droits Humains ou
encore le Musée de la Sidérurgie.
Source : esch.lu
SCHIFFLANGE
Le 28 avril, la commune de Schifflange a
convié ses commerçants, restaurateurs
et cafetiers à une réunion d’information
portant sur deux initiatives importantes.
À cette occasion, l’association
Shime leur a présenté son projet « Zéro
mégots » et a distribué des seaux visant
à récolter ces déchets devant leurs
établissements respectifs. Les mégots
récoltés doivent ensuite être déposés
dans un point de collecte dédié, situé
devant l’Hôtel de Ville. De son côté,
l’ONG Fairtrade Lëtzebuerg a exposé
les avantages des produits issus du
commerce équitable et a convaincu les
participants qu’un petit geste de leur
part valorisant les produits labellisés
pouvait faire bouger les choses.
KÄERJENG
Source : schifflange.lu
Le 6 mai, Yuriko Backes et Max Hahn,
respectivement ministre de la Mobilité
et des Travaux publics, et de la Famille,
des Solidarités, du Vivre ensemble et
de l’Accueil, ont inauguré la nouvelle
Maison des Aînés « Op Acker », située
à Bascharage, en présence du bourgmestre
Michel Wolter et des représentants
du groupe SERVIOR. La nouvelle
infrastructure, conçue conformément
aux exigences actuelles de développement
durable, mise sur une offre globale
en services favorisant une parfaite
intégration de ses résidents dans le tissu
local. En plus des 201 chambres proposées,
la maison dispose d’espaces
dédiés aux besoins sociaux et aux soins
de gérontologie, d’ergothérapie et de
kinésithérapie ainsi que d’une infirmerie
et de salles de rencontre et de repos.
Source : SIP
DIFFERDANGE
Le 26 avril, la commune de Differdange
a organisé l’événement de lancement
de DECAFF (pour « Décarboner Differdange
»), une initiative qui permet aux
citoyens de prendre part au monde des
communautés énergétiques virtuelles.
Concrètement, DECAFF propose une
plateforme intuitive pour participer aux
communautés énergétiques virtuelles,
un accompagnement personnalisé
basé sur une analyse des habitudes
énergétiques, des conseils pratiques
pour optimiser sa consommation, des
jeux interactifs et des événements pour
tous les âges. Ce projet innovant, qui
doit permettre à la Ville d’atteindre
l’objectif ambitieux de produire 100%
de son électricité localement et de manière
durable d’ici 2030, s’inscrit dans
le cadre des initiatives européennes
Climaborough et NetZeroCities, qui accompagnent
les villes dans leur transition
vers la neutralité carbone.
SANEM
Source : differdange.lu
Ce 15 juin se déroulera la 14 e marche
gourmande organisée par les Guides
et Scouts Sainte Catherine de Sanem
ainsi que les Amis des Guides et Scouts
de Sanem. Cette année, ceux-ci ont
concocté un parcours de 11,5 km le long
duquel les marcheurs pourront profiter
de sept pauses gastronomiques. Les
départs auront lieu entre 10h et 13h au
Hall Polyvalent de Sanem. La balade est
accessible gratuitement pour les enfants
de moins de 6 ans. Les autres randonneurs
devront débourser 25 euros (pour
les enfants de 6 à 16 ans) ou 55 euros
(pour les adultes) pour profiter de l’événement.
Inscription au 621 142 721 ou
par e-mail à maacked@pt.lu.
Source : suessem.lu
53
INAUGURATION DE LA LIAISON
CYCLABLE (PC8) ENTRE ESCH-SUR-ALZETTE
ET BELVAL : PREMIÈRE PISTE CYCLABLE
AVEC REVÊTEMENT ROUGE SUR LE RÉSEAU
CYCLABLE NATIONAL
En date du 6 juin 2025, la ministre de la
Mobilité et des Travaux publics, Yuriko
Backes, en présence du député-échevin de
la ville d’Esch-sur-Alzette, Meris Šehović
et des responsables de l’Administration
des ponts et chaussées ainsi que de représentants
de la ville d’Esch-sur-Alzette, ont
inauguré la liaison cyclable « piste rouge »
(PC8) entre Esch-sur-Alzette et Belval.
Ce projet se distingue par une innovation :
pour la première fois sur le réseau cyclable
national, un revêtement rouge a été utilisé.
À l’avenir, et là où cela est possible,
ce revêtement sera mis en place sur toutes
les nouvelles infrastructures cyclables.
Cet asphalte rouge offre une meilleure
visibilité des infrastructures cyclables et
renforce la sécurité de ses utilisateurs et
utilisatrices.
Le tronçon inauguré, d’une longueur de
340 m, constitue un maillon important
du réseau cyclable du sud du pays. Il permet
notamment de relier le « Vëlodukt »
de la PC8 avec le centre-ville d’Esch-sur-
Alzette. Désormais, ce nouveau segment
relie la fin de la PC8 existante à la rue
du Canal, offrant une liaison sécurisée
et confortable vers le cœur de la ville
d’Esch-sur-Alzette. Il offre de même un
accès direct à la gare par le boulevard
Prince Henri.
© MMTP
La ministre Yuriko Backes commente : « je
me réjouis d’inaugurer la première piste
cyclable au Luxemburg avec un revêtement
rouge, qui permet de les identifier
intuitivement comme telles. Cette
démarcation les rend non seulement plus
visibles, mais aussi plus sûres. Pour les
cyclistes, cela signifie une meilleure orientation
et davantage de confort. Et pour les
usagers et usagères de la route, il devient
immédiatement évident que cet espace est
réservé aux cyclistes ».
Les travaux ont débuté le 2 avril 2024 et
se sont achevés en mai 2025. Les coûts
totaux s’élèvent à 1,35 millions d’euros.
Communiqué par le ministère
de la Mobilité et des Travaux publics et
l’Administration des ponts et chaussées
© MMTP
54
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
UN CHANTIER POUR FAIRE
TRIOMPHER LE DROIT
AU LOGEMENT
Il aura fallu du courage, de la patience… et une sacrée détermination.
À Altrier, petite localité luxembourgeoise de la commune
de Bech, un projet de logements à prix abordable a fini par sortir
de terre. Après des années de tensions locales et de batailles juridiques,
le collège des bourgmestre et échevins et la Fondation pour
l’Accès au Logement (FAL) ont pu célébrer la fête du bouquet du bâtiment
en avril dernier. Gilles Hempel, directeur de la FAL, revient
sur le déroulé des événements
Un parcours semé d’embûches
Comme de nombreuses communes au
Luxembourg, Bech a dû construire un
nouveau complexe scolaire afin d’accroître
la capacité d’accueil des élèves et
de répondre à la croissance de la population,
laissant le terrain de l’ancienne
école vacant. L’objectif ? Y ériger des
logements à prix abordable. L’endroit est
idéal et se situe sur l’axe principal. « Le
collège des bourgmestre et échevins nous
a sollicité pour prendre en main ce projet
parce que nous disposions de toute
l’expérience nécessaire pour construire
de tels logements grâce à Abitatio, notre
département de promotion immobilière
sociale », explique Gilles Hempel,
directeur. Le projet est alors présenté
aux citoyens d’Altrier lors d’une réunion
d’information… et c’est la douche froide.
Certains habitants ne l’acceptent pas. Un
comité se forme, les recours s’enchaînent,
les débats s’enflamment sur les réseaux
sociaux. L’affaire prend ensuite une tournure
nationale et mobilise même les
caméras de RTL. « C’était un cas typique
de ce qu’on appelle communément le
« not in my backyard », c’est-à-dire que
les habitants sont d’accord sur le principe
d’accueillir des logements abordables,
mais pas sur leur territoire », indique le
directeur.
Faire prévaloir le droit au logement
Face à cette levée de boucliers, les élus de
la commune tiennent bon et se défendent
en justice, accompagnés par la FAL en
partie tierce. En décembre 2023, le tribunal
administratif leur donne raison : les
motifs d’opposition sont jugés égoïstes.
Il a été reconnu que le droit au logement
revêt d’un intérêt public supérieur. Le
55
jugement rendu stipule que « la somme
des intérêts particuliers, voire égoïstes,
des parties requérantes, ne saurait à
première vue être considérée comme
équivalente à l’utilité publique du projet
litigieux, lequel s’inscrit, pour rappel,
a priori dans l’objectif de valeur constitutionnelle
figurant à l’article 40 de la
Constitution ».
Dès lors, au printemps 2024, les pelleteuses
s’activent. « Il a d’abord fallu
démolir l’ancienne école puis établir les
fondations. Ensuite, nous nous sommes
attelés à construire le nouveau bâtiment.
Celui-ci est porté par une architecture
durable qui mêle performances
énergétiques AAA, matériaux biosourcés
et chaudière à pellets mutualisée qui se
trouve dans l’ancien château d’eau… Tout
a été pensé pour minimiser les coûts de
chauffage et maximiser le confort des
futurs occupants. La résidence pourra
accueillir quatre logements aux typologies
variées, dont un répondant aux
normes PMR, et seront tous dédiés à la
location abordable. En tant que bailleur
social nous nous occuperons aussi
de ce volet pour soulager la commune
dans la gestion locative », explique Gilles
Hempel.
Gilles Hempel
La fête du bouquet a eu lieu le 24 avril
et la livraison de la résidence est prévue
pour la rentrée 2026. « Les logements
seront attribués à des bénéficiaires installés
dans la région et qui ont déjà vécus
dans nos logements afin d’assurer une
continuité dans leur parcours d’inclusion
», prévient le directeur.
Pour les responsables communaux et
Gilles Hempel, ce chantier est bien plus
qu’une simple opération immobilière.
« Cette affaire s’est finalement transformée
en exemple. Elle a permis de montrer
qu’il est inutile de s’opposer à des projets
d’utilité publique. C’est le logement qui
a gagné ».
Fondation pour l’Accès au Logement
202B, rue de Hamm
L-1713 Hamm
www.fondation-logement.lu
56
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
GEOFOR :
BÂTIR LA CONFIANCE,
FORER L’AVENIR
Dans le monde exigeant de la construction, tout commence par
le sol. Avant d’élever des murs, il faut sécuriser les bases. C’est là
que GEOFOR intervient. Depuis plusieurs décennies, la société
luxembourgeoise s’est imposée comme une référence en matière
de fondations spéciales, d’ancrages et de blindages techniques.
Aujourd’hui, avec un carnet de commandes bien garni et une dynamique
retrouvée, GEOFOR affiche un nouveau visage : plus fort que
jamais, plus solide qu’avant.
Un cap stratégique clair, une direction
bien ancrée, des fondations solides
pour l’avenir
La dynamique actuelle de GEOFOR repose
sur une gouvernance stable, portée par un
duo dirigeant complémentaire et engagé.
Emanuele Totaro, CEO & Group CFO,
pilote la vision stratégique du groupe. Il
entretient un lien étroit avec les acteurs
publics et privés, les bureaux d’études,
les maîtres d’ouvrage et les partenaires
institutionnels. Sa connaissance du tissu
économique luxembourgeois, couplée à sa
capacité à instaurer la confiance, ouvre de
nouvelles perspectives à chaque étape du
développement de GEOFOR. À ses côtés,
Vincent Spitz, Chief Operating Officer,
supervise les études techniques, les chiffrages
et l’optimisation des ressources
Emanuele Totaro et Vincent Spitz
57
internes, en étroite collaboration avec
Mariana Marques, ingénieure géologue
et géotechnicienne. Sa rigueur technique
et sa compréhension fine des attentes du
marché font de lui un acteur central de
la performance GEOFOR. Ensemble, ils
assurent également la direction commerciale
du groupe, alliant relationnel, expertise
technique et vision stratégique.
Les fondations de votre projet, notre
terrain d’excellence
Chez GEOFOR, la mission est claire :
sécuriser les bases pour permettre à
chaque projet de s’élever durablement.
L’entreprise intervient dans des contextes
souvent complexes : sols instables, environnements
urbains contraints, fouilles
profondes ou projets à haute technicité.
Elle se distingue par sa capacité à concevoir
des solutions sur mesure, adaptées aux
contraintes géotechniques, techniques
et environnementales. Micropieux, pieux
forés, tirants d’ancrage, parois clouées,
blindages techniques, palplanches, béton
projeté, géothermie verticale... Autant de
techniques maîtrisées en interne, avec
une exigence constante de qualité et de
durabilité.
Une entreprise en pleine dynamique
Ce qui frappe chez GEOFOR, c’est le
rythme. Loin de ralentir, l’entreprise accélère,
portée par un carnet de commandes
bien rempli et une volonté de croissance
maîtrisée. Aujourd’hui, elle est présente
sur une pluralité de chantiers publics
et privés, souvent emblématiques. Elle
se positionne comme un partenaire de
confiance, capable de garantir la stabilité
des sols tout en respectant les contraintes
de délais, de sécurité et de coût. La croissance
est soutenue, mais jamais improvisée
: chaque nouveau projet s’inscrit dans
une logique de qualité, de rigueur et de
service.
GEOFOR, c’est une équipe
Derrière les foreuses et les équipements
spécialisés, il y a des femmes et des
hommes passionnés. Foreurs, chefs de
chantier, ingénieurs, techniciens… tous
partagent une culture commune de l’excellence.
Les équipes ne se contentent pas
d’exécuter : elles conçoivent, anticipent,
sécurisent et innovent. La formation
continue, la transmission du savoir-faire
et l’amélioration constante des compétences
sont au cœur de la politique RH de
l’entreprise. Sur chaque chantier, la sécurité,
la rigueur et le respect des délais priment.
GEOFOR, ce sont des bâtisseurs de
confiance, au service de la stabilité.
Des équipements à la hauteur de nos
ambitions
Foreuses, centrales d’injection, systèmes
de forage innovants, outillages spéciaux,
pompes haute pression… Tout est prévu
pour que la mission soit réalisée dans les
délais, avec fiabilité et sécurité. C’est aussi
ce qui la distingue : cette autonomie technique
évite les aléas liés à la sous-traitance.
Elle avance avec ses machines, ses
équipes et sa responsabilité.
L’art du blindage et des soutènements
Lorsque les conditions deviennent critiques,
GEOFOR est souvent appelée en
renfort. Fouilles profondes à proximité
de bâtiments existants, sols instables,
réseaux enterrés sensibles, contraintes de
voisinage… L’entreprise conçoit et met en
œuvre des dispositifs de blindage adaptés
: parois berlinoises, parois parisiennes,
soutènements cloués, béton projeté, grillages,
tirants passifs ou actifs. Chaque
solution est dimensionnée pour garantir
la sécurité des travailleurs, des riverains et
des infrastructures avoisinantes pendant
toute la durée du chantier.
Nous sommes les premiers
à intervenir sur site.
Nos réalisations restent
souvent invisibles, mais elles
garantissent tout ce qui
viendra ensuite
Des racines profondes, une vision claire
Basée au Luxembourg, l’entreprise intervient
dans tout le pays ainsi que dans la
Grande Région. Elle participe à des projets
structurants qui transforment les
villes et sécurisent les grandes opérations
d’aménagement. « Nous sommes les premiers
à intervenir sur site. Nos réalisations
restent souvent invisibles, mais elles
garantissent tout ce qui viendra ensuite »,
précise Emanuele Totaro.
Sur le terrain, chaque chantier est une
performance technique. GEOFOR ne laisse
rien au hasard pour garantir la qualité de
ses prestations. L’entreprise s’appuie sur
un parc matériel complet, régulièrement
renouvelé et parfaitement entretenu.
Chaque pieu, chaque clou, chaque tirant
représente un engagement de qualité et
de fiabilité. Cette responsabilité est prise
très au sérieux. GEOFOR respecte des
standards élevés de sécurité, de durabilité
et de conformité. Les solutions proposées
58
tiennent compte des contraintes géotechniques,
mais aussi environnementales.
Projets emblématiques : un savoir-faire
reconnu
Parmi les chantiers récents ou en cours,
plusieurs illustrent le savoir-faire
GEOFOR : interventions en centre-ville,
dans des environnements contraints à
forte densité urbaine (proximité d’immeubles
historiques, réseaux critiques,
voirie) ; travaux en zones naturelles sensibles,
avec un strict respect des réglementations
environnementales ; opérations
d’urgence suite à des effondrements ou
des instabilités sur des sites en activité.
Dans tous les cas, l’entreprise fait preuve
de réactivité, de précision et de rigueur.
Ses références sont nombreuses, mais ce
sont les témoignages de ses partenaires
qui en parlent le mieux.
L’innovation au cœur du sol
GEOFOR ne se contente pas d’appliquer
des techniques éprouvées, elle
expérimente, développe et intègre en
permanence des innovations. La géothermie
verticale, par exemple, fait partie des
axes de développement stratégique. Ce
procédé permet de transformer le soussol
en ressource énergétique propre et
durable. GEOFOR maîtrise l’ensemble du
processus, du forage profond à l’interface
avec les systèmes thermiques de surface.
D’autres innovations concernent l’optimisation
des matériaux injectés, les outils de
diagnostic préventif, ou encore la réduction
de l’empreinte environnementale des
chantiers.
Une relation de confiance avec les
partenaires
Architectes, donneurs d’ordres publics,
promoteurs, bureaux d’études, entreprises
générales… GEOFOR entretient un
dialogue constant avec tous les acteurs
du projet. Dès les premières phases de
conception, l’entreprise est en mesure
d’apporter des recommandations techniques,
des variantes constructives ou des
ajustements économiquement pertinents.
Ce positionnement proactif renforce la
relation de confiance avec ses partenaires.
GEOFOR ne se contente pas d’intervenir :
elle s’implique, durablement.
Un mot pour ceux qui font l’ADN de
GEOFOR
Comme le soulignent Emanuele Totaro et
Vincent Spitz : « GEOFOR, c’est avant tout
une aventure humaine. Une entreprise
bâtie sur la compétence, l’engagement
et la solidarité de ses équipes. Un grand
merci à Céline, Émilie, Laetitia, Mariana,
ainsi qu’à Alen, Antonio, David, Gaby,
Rui, Stéphan et à tous les ingénieurs,
techniciens, foreurs, chefs de chantier,
conducteurs d’engins et collaborateurs
administratifs. C’est grâce à vous que les
fondations tiennent bon, que les projets
avancent et que GEOFOR continue de
bâtir l’avenir, en toute confiance. Et bien
sûr, merci à tous nos clients et partenaires
pour leur fidélité, leur exigence et leur
confiance renouvelée », concluent-ils.
GEOFOR Constructions S.A.
34, rue de Sanem
L-4485 Soleuvre
www.geofor.lu
AGENCE IMMOBILIÈRE SOCIALE
Le leader luxembourgeois de la gestion locative sociale
26 48 39 52
www.ais.lu
60
| IMMOBILIER ET CONSTRUCTION
1.136 PANNEAUX
POUR DE L’ASPHALTE
PLUS VERT
À quelque 5 km du centre de Luxembourg, dans la zone industrielle
de Leudelange, le soleil éclaire de ses rayons une nouvelle installation
photovoltaïque de 2.220 m 2 . L’énergie qu’elle produit permettra
de couvrir un tiers de la consommation électrique nécessaire
au fonctionnement des centrales de l’entreprise Julien Cajot, spécialisée
dans la production et l’application de bétons asphaltiques.
Axel Burkel, directeur technique de la société, et Marko Pavkovic,
responsable matériel, nous présentent cette infrastructure d’envergure,
nichée à 18 m de haut, qui vient tout juste d’être branchée.
Une industrie circulaire
Entreprise familiale fondée en 1967
et désormais membre du groupe Félix
Giorgetti, Julien Cajot est spécialisée
dans la production et l’application de
bétons asphaltiques – des revêtements
bitumeux servant à recouvrir routes,
trottoirs, parkings, pistes cyclables, cours
d’école ou encore allées privées. Dans
sa centrale de Leudelange, pierres, sable
et bitume sont stockés, transformés et
maintenus à haute température pour
ensuite être transportés et mis en œuvre
sur des chantiers de petite comme de
grande envergure.
« À l’heure où le combat contre le changement
climatique nous pousse à revoir
nos modes de production et nos habitudes
de consommation, il nous tient à
cœur de souligner qu’une partie de nos
produits sont issus de matériaux recyclés
et recyclables à 100%. Chaque tonne
d’asphalte que nous récupérons à l’issue
du rabotage d’une route est ramenée à
la centrale, chauffée et réinjectée dans
nos nouveaux produits », indique Axel
Burkel.
Si la filière peut donc prétendre aisément
s’inscrire dans un système économique
circulaire, le processus de fabrication
des enrobés n’en demeure pas moins très
énergivore. C’est pourquoi l’entreprise
Julien Cajot vient tout juste de mettre en
service une grande installation photovoltaïque
pour verdir ses activités.
Une installation d’envergure
Fin mai, les premiers watts verts et produits
localement sont venus alimenter
les machines d’une entreprise qui avait
anticipé leur arrivée il y a déjà quelques
années. « À l’hiver 2017-2018, nous
avons installé une toiture au-dessus
de nos box de stockage afin de conserver
tous nos matériaux au sec. Celle-ci
avait été dimensionnée pour accueillir
un jour une installation photovoltaïque.
Transformateur, gaines, tout était prévu…
En fin d’année dernière, nous n’avons eu
qu’à apporter des modifications mineures
pour préparer la pose des panneaux,
61
comme ajouter un garde-corps », déclare
le directeur technique.
Posées en novembre 2024, les cellules
photovoltaïques ont été mises en service
le 30 mai, à la faveur d’un long week-end.
« Les branchements nécessitaient l’arrêt
de l’ensemble de nos machines. Sachant
que la remise à température des enrobés
demande du temps, nous avons profité
d’un jour férié pour procéder à la mise
en service afin de perturber nos activités
le moins possible en cette saison où nous
tournons à plein régime », confie Marko
Pavkovic.
Un tiers des besoins couvert
Avec ses 1.136 panneaux recouvrant une
surface de 2.220 m 2 , l’installation devrait
produire 500 kWc, soit entre 30 et 50%
de la consommation électrique de l’entreprise.
Cette énergie servira principalement
à alimenter les quelque 230 moteurs
électriques répartis sur l’ensemble du site.
Rien que les deux centrales où sont préparés
les enrobés en renferment 160 ; le tapis
roulant qui parcourt le tunnel situé sous
les silos de stockage pour y acheminer les
matières premières est lui aussi équipé de
plusieurs dizaines de moteurs tournant
principalement en journée, aux heures où
l’électricité verte peut être autoconsommée.
« C’est principalement sur ce volet
que nous avons pour l’instant la possibilité
de réduire notre empreinte carbone.
Le chauffage des enrobés, très énergivore
lui aussi, se fait avec une flamme. Il existe
actuellement peu d’alternatives au gaz ou
au charbon », explique Axel Burkel.
« Quelques aménagements nous ont néanmoins
permis d’optimiser le processus de
chauffage au cours des dernières années.
En 2018, nous avons équipé nos box de
stockage d’une toiture – celle sur laquelle
nous avons justement déposé nos panneaux
photovoltaïques – pour maintenir
au sec le sable et les pierres qui entrent
dans la composition de nos produits.
Une grande partie de l’énergie consommée
précédemment servait à sécher ces
matériaux. Aujourd’hui, grâce à cet abri
et au tapis roulant qui les achemine à
la centrale via un souterrain, plus une
goutte de pluie ne vient les humidifier,
ce qui engendre une économie d’énergie
considérable. Cette machinerie, dont peu
d’autres entreprises disposent, nous a
également permis de nous passer de deux
chargeurs d’une vingtaine de tonnes qui
transportaient auparavant les matériaux
sur site, à ciel ouvert, et ainsi d’économiser
du carburant. Nous avons aussi équipé
nos machines de production de capteurs
qui mesurent la température du tambour,
permettant d’éviter de chauffer plus que
nécessaire », ajoute Marko Pavkovic.
Un secteur en transition
Désormais, au-delà de l’augmentation de
la part de matériaux recyclés dans ses produits
finis, seule la mobilisation de tout le
secteur permettrait à l’entreprise d’aller
plus loin dans la démarche. « Pour réduire
davantage nos émissions, nous devrons
nous équiper de nouvelles machines de
mise en œuvre. Mi-avril, lors du salon
Bauma de Munich, deux fournisseurs ont
dévoilé des finisseurs de route électriques
promettant une autonomie équivalente à
4h de pose, dans des conditions optimales.
Si les performances annoncées ne nous
convainquent pas encore, nul doute que
les technologies évolueront et que nous
pourrons prochainement nous équiper de
machines électriques », estime le directeur
technique.
Bien que les produits issus de cette industrie
n’aient pas encore à faire la transparence
sur leur empreinte carbone au
Grand-Duché, cette préoccupation fait
déjà partie des critères d’attribution de
certains marchés publics à l’étranger.
Julien Cajot a donc mandaté le bureau
d’ingénieurs-conseils LSC360 pour calculer
son empreinte carbone. D’ici quelques
mois, l’entreprise sera donc à même de
communiquer sur l’impact climatique
d’une dizaine de ses produits. Une autre
manière de montrer qu’elle prend les
devants !
Julien Cajot S.e.c.s.
1, Zone Industrielle Grasbusch
L-3370 Leudelange
www.cajot.lu
62
BRÈVES
COMMUNALES DE L’EST
BEAUFORT
L’église de Beaufort a fait peau neuve,
juste à temps pour les célébrations du
week-end pascal et les communions
qui le suivent de près. En juillet 2023 et
février 2025, des morceaux du plafond
s’étaient désolidarisés en raison de
températures extrêmes. Ces dernières
semaines, des travaux ont alors été entrepris
pour sécuriser les lieux. Des renforts
métalliques ont été mis en place
et la structure du toit a été renforcée
pour réduire la pression latérale sur la
voûte. Diverses autres petites réparations
ont été effectuées sur la toiture.
Lors de sa réunion du 17 décembre
2024, le conseil communal a également
décidé à l’unanimité d’installer un système
photovoltaïque au sommet de
l’église.
Source : beaufort.lu
FLAXWEILER
Le 3 mai, Flaxweiler a officiellement
scellé ses liens d’amitié avec la commune
de Reinsdorf par un jumelage. Située
dans le Land de Saxe, à l’est de l’Allemagne,
Reinsdorf est composée de
trois localités où vivent un peu plus de
7.000 habitants. Les deux communes
entretiennent des relations d’amitié
depuis plus de dix ans. Les citoyens de
Flaxweiler ont pu célébrer le resserrement
de leurs liens lors d’une grande
fête populaire à laquelle a assisté le
ministre des Affaires intérieures, Léon
Gloden, pour lequel de tels partenariats
renforcent non seulement le niveau
municipal, mais aussi la cohésion
européenne.
Source : flaxweiler.lu
GREVENMACHER
Ce 18 mai, à l’occasion de la journée
Natura 2000, le Centre Culturel Machera
de Grevenmacher a accueilli le
« Klima- a Biodiversitéitsdag », un événement
consacré à la protection du climat
et de la biodiversité organisé par le
SIAS, en collaboration avec le ministère
de l’Environnement, du Climat et de la
Biodiversité. Après les allocutions d’ouverture
et la projection de films sur le
climat et la biodiversité réalisés par des
écoliers locaux, les visiteurs ont pu assister
à des sessions d’information, à un
« Science Show », déambuler parmi des
stands interactifs tenus par divers acteurs
engagés, participer à des ateliers
manuels, découvrir des expositions ou
encore profiter d’un Repair Café.
Source : sias.lu
ECHTERNACH
Entre les 6 et 10 juin, les fidèles et
amoureux d’histoire ont pu admirer,
dans la basilique d’Echternach, la Bible
géante de Saint-Maximin. Récemment
rapatrié au Luxembourg suite à son acquisition
par la Bibliothèque nationale,
ce manuscrit médiéval remarquablement
conservé est le dernier exemple
de Bibles géantes du 11 e siècle. Produite
à l’époque par les moines copistes
du scriptorium d’Echternach puis
complétée au fil du temps (jusqu’au
16 e siècle), ce document d’une grande
rareté, utilisé en liturgie dans l’abbaye
Saint-Maximin de Trèves, constitue un
témoignage important de l’héritage
culturel luxembourgeois et de l’histoire
de la commune.
Source : echternach.lu
MANTERNACH
Afin d’encourager la mobilité douce,
la commune de Manternach a récemment
installé une station de réparation
pour vélos au Centre nature et forêt
« A Wiewesch ». Sur place, les cyclistes
en difficulté trouveront de nombreux
outils qui devraient permettre de régler
bon nombre de soucis : tournevis,
clé Allen, clé plate ou à molette, démonte-pneu,
pompe ou encore manomètre
sont désormais à disposition
pour se remettre en selle !
Source : manternach.lu
SCHENGEN
Ce 9 mai 2025 a été célébré le 75 e anniversaire
de la Déclaration Schuman
dans laquelle le gouvernement français
proposait la création d’une Communauté
européenne du charbon et de
l’acier, premier pas vers une intégration
européenne plus large et, finalement,
sur le chemin de l’Union de l’européenne.
À cette occasion, la Paroisse
Dräilännereck et le Centre de Formation
Diocésain Jean XXIII ont organisé,
à Schengen, un événement dédié à « la
paix au-delà des frontières ». Un pèlerinage
à pied, une prière pour la paix, un
barbecue, un concert, une exposition et
la projection d’un film sur le Traité de
Rome ont entre autres été proposés.
Source : europa.cfd.lu
mcluxembourg.lu
Äre Strategieberoder
fir den
Secteur Public
STRATEGIEBERODUNG
GESTION DE PROJET
ËFFENTLECH INFRASTRUKTUREN
KLIMABERODER
CONSEILLER LOGEMENT
DEN ERFUERENE GUIDE UN ÄRER SÄIT
Strategesch. Ganzheetlech. Onofhängeg.
64
| ACTUALITÉS COMMUNALES
UN PARTENAIRE
DES COMMUNES
Ancien député-maire de Grevenmacher devenu ministre des Affaires
intérieures, Léon Gloden se pose comme un partenaire des communes.
À travers un dialogue constant avec le SYVICOL, la digitalisation
et une participation citoyenne renforcée, il défend l’autonomie
communale pour relever les défis actuels et futurs des territoires.
Interview.
Quelle vision portez-vous pour les
communes luxembourgeoises à moyen
et long terme ?
En tant qu’ancien bourgmestre, je connais
le fonctionnement et les défis actuels des
communes. Mon but premier est de guider
et d’aider les communes dans leurs missions
et leurs tâches. Mon objectif est de
renforcer l’autonomie communale et de
garantir un développement harmonieux
des territoires. Je suis convaincu que les
communes sont les mieux placées pour
répondre aux attentes de nos citoyens.
Pour cela, elles doivent être considérées
comme de véritables partenaires, et non
comme de simples exécutantes de décisions
nationales.
Ma vision repose sur quatre grandes priorités.
La première concerne les finances
communales. Ensemble, avec le ministre
des Finances, nous avons pu augmenter
les subsides à disposition des communes.
J’insiste également sur la sécurité, afin
de donner plus de moyens en faveur
des communes. Nous avons notamment
instauré les projets de Police locale.
Troisièmement, la résilience. Nos communes
doivent être en mesure d’intervenir
rapidement en cas de crises, quelle
qu’en soit la nature. Il est impossible de
les éviter, mais on peut faire en sorte
d’être bien préparé pour les affronter.
Comment ? En s’appuyant sur des systèmes
mis en place comme LU-Alert, ou
en imaginant des constructions pouvant
servir en cas de crise, comme des écoles,
des halls techniques ou des salles de
sport. Nous souhaitons également établir
une liste nationale de tous les équipements
utiles en cas de besoin – qu’ils
appartiennent à l’armée, aux communes,
au CGDIS ou aux entreprises – afin de
les localiser rapidement en cas de crise.
C’est une leçon que j’ai tiré personnellement
des inondations de 2021, où la réactivité
et la solidarité étaient les maîtres
mots. Quatrièmement, le logement est un
chantier prioritaire : une commune doit
Léon Gloden
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pouvoir offrir un cadre de vie qui permet
de compiler travail, loisirs et logement.
Lors de la 48 e session du Congrès
des pouvoirs locaux et régionaux du
Conseil de l’Europe, vous avez souligné
que « la démocratie locale est le meilleur
rempart contre l’érosion démocratique
». Quelles initiatives concrètes
envisagez-vous pour renforcer l’autonomie
et la participation citoyenne au
niveau communal ?
Je suis convaincu que l’un des piliers de
la démocratie se joue dans les communes,
à un niveau local, car ce sont les citoyens
qui participent à la vie culturelle, sportive
et associative de chaque ville. Le contact
et le lien direct entre les habitants et les
élus communaux sont aussi des atouts.
Pour renforcer cette démocratie à l’échelle
locale, il faut favoriser la participation de
la population aux décisions. La politique
communale n’est plus la même qu’il y a 20
ou 30 ans.
La démocratie bat au quotidien dans nos
communes et nos régions : c’est à ce niveau
que naissent les initiatives concrètes qui
rapprochent l’Europe des citoyens. Le
gouvernement précédent avait déposé un
projet de loi portant sur les référendums
au niveau communal que j’entends poursuivre.
Je considère que ce mode de scrutin
est un instrument important pour la démocratie
et la prise de décision.
Vous avez rencontré le SYVICOL à plusieurs
reprises pour discuter de divers
sujets. Quels sont les principaux axes
de cette collaboration et les réformes
envisagées en matière de finance et de
gouvernance communales ?
Je consulte le SYVICOL sur les sujets,
qu’ils soient liés à la digitalisation, la
simplification administrative, la sécurité,
la résilience, etc. Cela n’a pas toujours
été le cas avant, mais aujourd’hui, le dialogue
avec le SYVICOL est systématique
et constructif avec un intérêt commun :
permettre aux communes de remplir efficacement
leurs missions.
Nous discutons actuellement de plusieurs
axes. Nous avons réformé le Fonds pour
l’emploi qui est une réponse concrète pour
soutenir les communes financièrement. Il
en va de même pour le fonds de péréquation
conjoncturelle mis en place lors de la
crise sidérurgique dans les années 1970
qui n’est plus d’actualité.
Nous réformerons aussi les subventions.
Aujourd’hui, les règles sont complexes et
les critères de financement ne sont pas
toujours très clairs, notamment dans les
différences entre communes pauvres et
communes riches.
Enfin, nous envisageons de renforcer le rôle
consultatif du SYVICOL au sein des processus
décisionnels. Cela implique nécessairement
plusieurs révisions sur son statut,
sa composition et ses modalités d’intervention.
Est-ce que ce sera inscrit dans la
Constitution ou dans un texte légal ? Ce
sont des réflexions qu’il faut mener.
Cette décision pourrait-elle être débloquée
durant votre mandat ?
Je suis optimiste. Le SYVICOL et nousmêmes
sommes disposés à trouver une
solution. Néanmoins, je souhaite prendre
le temps d’y réfléchir et de considérer les
deux côtés de la médaille, car cette décision
n’est pas un choix sans conséquence.
Par exemple, il faut discuter avec les
membres du bureau du SYVICOL qui ne
pourraient plus siéger au Parlement.
Le principe du « once only » se trouve
au cœur de la simplification administrative.
Quels sont les projets en cours
pour améliorer l’efficacité des services
publics ?
La simplification administrative est un
levier essentiel pour améliorer la vie des
citoyens et l’efficacité des administrations,
et le principe du « once only » – selon
lequel un usager ne doit fournir une information
aux administrations qu’une seule
fois – en fait partie. Ce n’est pas le seul
projet. Nous avons déployé l’outil e-MINT,
une plateforme d’échange entre le secteur
communal et notre ministère. Près de
7.000 documents y circulent, et l’objectif
désormais est de créer une loi d’ici 2027
afin que toutes les démarches de PAP ou
de PAG passent par cette plateforme.
Qui dit digitalisation dit forcément
cybersécurité. C’est un défi crucial pour
atteindre un haut niveau de résilience
et se protéger contre les cyberattaques.
Pourquoi ? Parce que la vie quotidienne
de nos administrés se joue dans les communes,
où sont enregistrées les données
sensibles.
En parlant de sécurité, un projet pilote
de Police de proximité a été lancé à
Luxembourg-Ville notamment. Quels
enseignements tirez-vous de cette initiative
qui sera déployée dans davantage
de communes ?
Les résultats sont très positifs. Récemment,
nous avons même mis en place une unité de
Police locale à Differdange. Fin mai, nous
avons lancé une autre unité au commissariat
Museldall, qui couvre huit communes :
Grevenmacher, Mertert, Manternach,
Biwer, Flaxweiler, Wormeldange,
Lenningen et Stadtbredimus. Ce modèle
s’étend ainsi au milieu rural et s’adapte
aux réalités locales. Nous mettons en
place une nouvelle loi qui sera sans doute
votée durant les vacances d’été. Celle-ci
redéfinit le rôle et les missions de la Police
locale, autour des « 4 P ». Plus de personnel
équivaut à plus de présence, donc plus de
proximité, ce qui favorise une prévention
plus efficace. L’objectif final est d’avoir
une Police plus proche et visible.
Un dernier mot sur l’un de vos autres
objectifs prioritaires ?
J’ajouterai que la gestion des ressources
humaines au sein des communes est
un point important. Certaines peuvent
aujourd’hui être considérées comme de
petites, moyennes, voire grandes entreprises,
selon leur taille et leur mode de
fonctionnement. Auparavant, seul le secrétaire
communal gérait cet aspect. Les temps
ont changé, ce n’est plus possible à l’heure
actuelle. Je considère qu’un des nouveaux
piliers d’une commune sera le département
des ressources humaines. Nous proposerons
des formations à ce sujet aux élus
locaux en juillet, aux fonctionnaires en
charge de la gestion RH en octobre, en collaboration
avec le SYVICOL.
par P. Birck
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| ACTUALITÉS COMMUNALES
LEUDELANGE,
UNE COMMUNE
EN TRANSITION
Lou Linster
À Leudelange, un vaste réaménagement
redessine le centreville.
Espaces verts, logements
abordables, maison intergénérationnelle,
commerces de
proximité… L’objectif : transformer
le cœur de la commune
en un lieu de vie plus convivial,
accessible et durable. En parallèle,
d’autres projets structurants
sont en cours, toujours
dans un esprit de participation
citoyenne. Tour d’horizon des
ambitions et chantiers en cours
avec Lou Linster, bourgmestre
de la commune.
Vous avez évoqué un vaste projet
de réaménagement du centre-ville.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, c’est un chantier d’envergure que
nous préparons depuis le début de cette
mandature. Dès notre entrée en fonction,
nous avons repris un projet initialement
élaboré en 2019, un nouveau campus
scolaire, qui a déjà vu le jour. L’objectif
maintenant est d’étendre ce développement
au cœur même de Leudelange pour
créer des espaces qui profitent à tous les
habitants.
Le premier grand chantier concernera
la Place des Martyrs, aujourd’hui encore
utilisée comme parking. Elle changera
complètement de visage : nous aurons
des espaces verts, un jeu d’eau et une
aire de jeux pour enfants. En face, dans
le centre sociétaire « An der Eech », une
nouvelle brasserie ouvrira ses portes. Sa
terrasse s’étendra jusqu’à la place, créant
ainsi un véritable lieu de rencontre. Ce
sera aussi l’occasion de rendre tous les
bâtiments publics accessibles, avec des
rampes conformes aux normes PMR,
notamment pour l’église et la maison
communale.
Un deuxième pôle majeur, c’est la Place
du Lavoir, aujourd’hui un espace assez
calme, sauf lors de certains événements.
Là aussi, un réaménagement complet est
prévu. Le ruisseau Drosbach, actuellement
souterrain, sera renaturé et remis à
ciel ouvert pour apporter plus de nature
et de fraîcheur. À côté, un nouveau bâtiment
multifonctionnel, baptisé « Um
Wäschbuer », verra le jour. Il accueillera
une pharmacie, un supermarché,
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entre 150 et 200 logements abordables
devraient être créés au cours des dix prochaines
années.
Ensuite, la maison des jeunes, aujourd’hui
trop petite pour accueillir tous ses usagers,
sera relocalisée dans l’ancienne
bâtisse du restaurant Chiche. Ce nouveau
lieu prendra la forme d’une maison intergénérationnelle,
dont l’activité principale
restera la maison des jeunes, mais qui
comprendra également une salle à disposition
d’autres groupes, comme le Club
Activ+. En parallèle, la transformation du
centre sociétaire, dont nous avons parlé
plus haut, datant de 2010, est en cours. La
brasserie, jusque-là difficile à exploiter,
sera réaménagée et dotée d’une nouvelle
cuisine. La salle de répétition sera également
agrandie en récupérant l’actuelle
salle de la maison des jeunes. Le chantier
de la maison intergénérationnelle devrait
démarrer fin 2025, tandis que les travaux
du centre sociétaire seront achevés durant
l’hiver 2025-2026.
Nous voulons que
les habitants se sentent
pleinement concernés par les
projets de la commune et qu’ils
aient la possibilité de faire
entendre leur voix
un cabinet médical, un restaurant, ainsi
que 39 logements abordables répartis sur
quatre niveaux. Un parking souterrain de
73 places est également prévu. Ces deux
places, ainsi que les rues alentour, seront
aménagées en zone de circulation apaisée,
limitée à 20 km / h. L’objectif est de
créer un centre convivial, plus calme et
plus vert, où piétons, cyclistes et automobilistes
partagent l’espace.
Enfin, pour renforcer la connexion entre
les différents pôles, une nouvelle piste
cyclable partira de la place du Lavoir
et, à terme, reliera non seulement le
centre aux zones d’activités, mais aussi
Cessange. Nous travaillons par étapes,
il s’agit d’abord de relier le centre aux
zones d’activités, ensuite de prolonger
cette connexion vers Cessange, puis de
créer un itinéraire structuré à travers la
zone d’activité Am Bann afin de rejoindre
la ville de Luxembourg. Une piste reliera
également le centre de Leudelange à la
gare.
Quels autres grands chantiers menezvous
actuellement pour améliorer la
qualité de vie à Leudelange ?
Des projets de logements abordables sont
également en cours. Dans la rue de la
Montée, nous prévoyons la construction
de six unités sous forme de trois maisons
bifamiliales. Une dizaine d’habitations
verra aussi le jour dans l’ancienne épicerie
du centre. Par ailleurs, quatre PAP (projets
d’aménagement particulier) sont actuellement
en développement, chacun intégrant
une part de logements abordables
conformément à la législation. Au total,
Un autre point important est la protection
contre les crues. Nous avons connu d’importants
dégâts en 2021 lors des pluies
diluviennes, notamment dans le quartier
de Schléiwenhaff,, le plus touché. Un certain
nombre de mesures ont été identifiées,
mais leur mise en œuvre se heurte
au manque de terrains disponibles. Nous
sommes en négociation constante pour
avancer sur ce dossier. Pour l’instant,
seules quelques fascines de paille — des
sortes de petits murs en amont — ont été
installées afin de ralentir l’écoulement
de l’eau. Toutefois, ces installations sont
parfois contestées par les exploitants
agricoles concernés qui craignent la stagnation
de l’eau sur leurs cultures. Nous
travaillons donc avec eux et avec l’Administration
de la gestion de l’eau pour trouver
des solutions concertées. Des digues
sont également à l’étude au niveau des
68
ruisseaux afin de limiter les débordements
vers les zones habitées.
Parmi les projets attendus de longue date
figure la maison de soins, située derrière
la Villa Eugénie. Prévue depuis une vingtaine
d’années, cette infrastructure destinée
aux personnes âgées offrirait environ
150 lits. Les plans sont prêts, les autorisations
ont été obtenues, mais le chantier
n’a pas encore démarré. Des discussions
sont toujours en cours afin de permettre
son lancement effectif. Aucun délai précis
n’est avancé pour l’instant, mais nous
espérons pouvoir rapidement concrétiser
ce besoin essentiel en matière d’accueil et
de soins aux aînés.
Comment impliquez-vous les citoyens
dans les décisions communales ?
L’implication des citoyens est essentielle.
Nous voulons que les habitants se sentent
pleinement concernés par les projets de la
commune et qu’ils aient la possibilité de
faire entendre leur voix. C’est pourquoi,
dès les premières réflexions autour du
réaménagement du centre, une démarche
participative a été mise en place. En 2019
déjà, une première phase de participation
citoyenne a permis de récolter des idées et
des suggestions qui ont ensuite nourri la
relance du projet.
Quand nous avons repris le travail sur ce
dossier, nous avons fait l’effort d’intégrer
un maximum de ces contributions.
Plus récemment, en janvier de cette
année, nous avons présenté l’avant-projet
sommaire du réaménagement du
centre aux citoyens. Lors de cette séance,
tout le monde pouvait s’exprimer librement,
que ce soit à l’oral ou par écrit. Les
remarques ont été recueillies, analysées
et, dans la mesure du possible, intégrées
dans les adaptations du projet. Certaines
demandes, comme la création d’une piscine
ou d’un hôtel au centre du village,
n’ont pas été retenues car elles ne correspondaient
pas aux besoins réels de notre
population. La commune partage déjà une
piscine avec Bettembourg et un hôtel ne
répondrait pas à une forte demande locale.
En revanche, des suggestions plus ciblées,
comme la position d’un abribus, ont bien
été prises en compte.
Cette volonté de dialogue s’inscrit dans
une approche plus large : celle de renforcer
la communauté locale et de lutter contre
l’image d’une commune-dortoir, que
peuvent parfois avoir les localités proches
de Luxembourg-Ville dont nous faisons
partie. C’est d’ailleurs autour de cette idée
que notre équipe s’est engagée aux élections,
avec le slogan « Eng lieweg Gemeng
fir jiddereen », une commune vivante pour
tous. Tout ce que nous mettons en place
va dans ce sens : des événements, une collaboration
étroite avec les associations
locales, ou encore la future brasserie avec
terrasse, pensée pour accueillir aussi bien
les clubs que les habitants.
LE CHIFFRE
entre
150 Et 200
logements abordables devraient
être créés au cours des dix
prochaines années
Administration communale
de Leudelange
5, Place des Martyrs
L-3361 Leudelange
www.leudelange.lu
INNOVATION TECHNOLOGIQUE
À L’IMPRIMERIE CENTRALE :
NOUVEAUX OUTILS POUR DES
RÉSULTATS D’EXCEPTION
UNE IMPRESSION DE PRÉCISION
AVEC LA CANON IX3200
L’Imprimerie Centrale se distingue par son engagement
constant dans l’innovation, et aujourd’hui, une nouvelle
étape est franchie avec l’acquisition de la Canon iX3200,
une presse numérique inkjet de dernière génération. Équipée
des toutes dernières technologies, cette machine
révolutionnaire utilise l’intelligence artificielle pour offrir
une précision sans précédent dans la gestion des couleurs.
Grâce à cette avancée, elle est désormais capable
d’interpréter et de reproduire des couleurs Pantone avec
une fidélité et une stabilité impressionnantes. Les résultats
sont d’une qualité constante, même sur de grands volumes
de production, permettant ainsi de répondre à des demandes
exigeantes avec une efficacité accrue, à un tarif digital.
Ce gain en précision et en rapidité s’accompagne également d’une
réduction des coûts et des délais de production, rendant cette
technologie intéressante pour l’impression de supports variés, et sans
restriction sur des produits standards.
CONFORT ET PERFORMANCE AVEC LE
COBOT SOLEMA-OMEGA-693
L’impression ne se résume pas seulement à la production de
haute qualité, elle passe aussi par l’optimisation des conditions
de travail. Dans cette optique, l’Imprimerie Centrale a récemment
installé un bras robotisé SOLEMA-OMEGA-693 dans
ses ateliers. Ce palettiseur collaboratif (ou Cobot) a été conçu
pour assister les opérateurs dans une tâche souvent éprouvante :
la manipulation des livres en sortie de chaîne de production.
Grâce à son intelligence artificielle et sa capacité à travailler en
collaboration avec les opérateurs, ce Cobot prend en charge
les tâches répétitives et physiques, libérant ainsi les employés des
charges lourdes et améliorant leur confort au travail. Ce renouvellement
technologique permet à l’imprimerie de maintenir une production fluide
et rapide tout en garantissant une qualité de vie au travail optimale pour
ses équipes.
En conclusion, ces investissements technologiques renforcent la position de l’Imprimerie Centrale comme un des
leaders dans le secteur de l’impression à Luxembourg, en offrant non seulement une qualité supérieure mais aussi
un environnement de travail modernisé et optimisé.
IMPRIMERIE CENTRALE SOCIÉTÉ ANONYME • 3, RUE EMILE BIAN • L-1235 LUXEMBOURG
T +352 48 00 22-1 • WWW.IC.LU • MESSAGE@IC.LU • @IMPRIMERIECENTRALE
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| ACTUALITÉS COMMUNALES
LES ÉLUS LOCAUX SE DÉVOILENT
DAVID VIAGGI
LYDIE POLFER
MARION ZOVILÉ-BRAQUET
BISSEN LUXEMBOURG CONTERN
David Viaggi est bourgmestre de la
commune de Bissen depuis 2019.
Depuis son élection, la commune a
modernisé ses infrastructures tout en
misant sur l’innovation.
Ses priorités politiques : développer
les infrastructures éducatives, repenser
le centre-ville en zone piétonne avec
commerces et espaces verts, renforcer
la protection contre les inondations,
soutenir l’innovation avec l’Automobility
Incubator et promouvoir la connectivité
grâce à 60 hotspots Wi-Fi gratuits dans
les lieux publics.
Lydie Polfer est bourgmestre depuis
2013, après un premier mandat de 1982
à 1999. Grâce à elle, la ville a connu de
profondes transformations.
Ses priorités politiques : améliorer la
mobilité avec l’extension du tram, développer
de nouveaux quartiers pour
répondre à la demande en logements,
garantir la sécurité avec une présence
policière renforcée et maintenir une qualité
de vie élevée à travers une urbanisation
équilibrée et durable.
Marion Zovilé-Braquet est bourgmestre
depuis 2017 et a été reconduite
en 2023. Elle place l’humain et l’environnement
au cœur de son action.
Ses priorités politiques : accompagner
la croissance démographique avec de
nouvelles infrastructures éducatives et
sportives, favoriser la mobilité douce et
sécurisée, revitaliser le centre du village,
créer des logements abordables et renforcer
l’engagement écologique.
Pacte Climat : 67,1% - Pacte Nature : 40,8%
Pacte Climat : 65,7% - Pacte Nature : 48,8%
Pacte Climat : 55,8% - Pacte Nature : 26,8%
MICHEL MALHERBE
MIRKO MARTELLINI
SOPHIE DIDERRICH
MERSCH LAROCHETTE NOMMERN
Michel Malherbe, bourgmestre depuis
2016, mène une politique ambitieuse
axée sur le développement durable et
la qualité de vie.
Mirko Martellini est bourgmestre
depuis 2023. Il entend faire de la commune
un lieu inclusif et culturellement
dynamique.
Sophie Diderrich, bourgmestre depuis
2023, mène une politique centrée sur le
dynamisme des jeunes et la préservation
de l’identité rurale.
Ses priorités politiques : la transformation
d’une friche industrielle en un
quartier moderne, de nouveaux équipements
scolaires et sportifs, une mobilité
facilitée et de nouvelles pistes cyclables,
une gestion forestière innovante face
aux enjeux climatiques, des logements
accessibles pour tous et une gouvernance
participative renforcée par une
stratégie de communication ouverte et
interactive.
Pacte Nature : 47,3%
Ses priorités politiques : l’inauguration
du musée du textile, un projet qui met
en valeur le patrimoine textile local tout
en abordant la question de la mode
durable, ainsi que le projet « LOKAL »
en collaboration avec l’ASTI, qui favorise
les liens sociaux entre les habitants.
Cela s’accompagne de la modernisation
du Centre Culturel, de mesures
concrètes pour améliorer l’accessibilité
et d’une volonté claire de renforcer le
vivre-ensemble.
Pacte Climat : 55,7% - Pacte Nature : 43,3%
Ses priorités politiques : la gestion de
la croissance démographique tout en
préservant les ressources naturelles, la
construction d’infrastructures modernes
telles qu’une école et une maison relais
pour répondre aux besoins de la population,
l’amélioration des infrastructures
cyclables pour favoriser la mobilité
durable et la communication transparente
entre l’administration et les
citoyens pour renforcer l’engagement
des habitants.
Pacte Climat : 41,9% - Pacte Nature : 28,4%
SIGN UP NOW
cityrun.lu
UNICEF
RUN
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| ACTUALITÉS COMMUNALES
LES ENFANTS,
NOTRE AVENIR !
Bourgmestre de la commune de Mertzig depuis 2017, Mike Poiré
revient sur l’investissement le plus important jamais réalisé dans
son village natal : la planification et la réalisation du projet intégré
« École & Maison Relais », un réaménagement complet du site
scolaire où le travail en équipe et le volet participatif de tous les
acteurs sont primordiaux. De par son envergure, il s’agit aussi de
l’investissement le plus important jamais réalisé dans la commune
pour l’avenir des jeunes et le développement durable de Mertzig.
D’autres projets en faveur des jeunes sont aussi évoqués.
Les préliminaires de l’investissement
historique dans les infrastructures
éducatives
Dans un premier temps, il a fallu renouer
avec le passé et regagner la confiance
des partenaires scolaires – le personnel
enseignant, les éducateurs, la commission
scolaire et les représentants des
parents. Dans une attitude de respect
et grâce à l’engagement exemplaire de
tous les acteurs, les partenaires scolaires
ont, sous l’impulsion du nouveau
comité d’école et des responsables communaux,
réinstauré un climat de travail
positif, ceci dans l’intérêt des enfants de
Mertzig. Ces efforts ont culminé dans
un projet commun : la construction du
projet intégré « École & Maison Relais »
comprenant un concept pédagogique
selon lequel la planification et l’architecture
gravitent autour du bien-être de
l’enfant.
Le but commun est
de concevoir une infrastructure
scolaire adaptée aux besoins
des élèves en vue d’un
environnement plus motivant,
plus sain et plus adapté à leurs
âges respectifs
Nous étions également d’accord sur le
fait que l’ensemble de la communauté
scolaire devait se regrouper sur un seul
site. Ainsi, dans la conception du nouveau
bâtiment, chaque étage est dédié à
un cycle complet d’études et se compose
de six salles de classe et d’une grande
surface au centre, la « place du marché
», qui sert aussi aux activités de la
Maison Relais. Les quatre cycles pourront
donc travailler dans des conditions
strictement identiques l’un par rapport
à l’autre. Finalement, le rez-de-chaussée
héberge la nouvelle cuisine de production
et le restaurant scolaire.
En résumé, le but commun est de concevoir
une infrastructure scolaire adaptée
aux besoins des élèves en vue d’un environnement
plus motivant, plus sain et
plus adapté à leurs âges respectifs. Un
accent particulier est mis sur la qualité
et la fonctionnalité des infrastructures.
Une maquette digitale 3D a également
été créée, permettant d’avoir un aperçu
des différentes phases de développement
à venir. Elle peut être visualisée
sur mertzig.lu.
La phase de transition et le chantier
Tout d’abord, nous avons emprunté une
nouvelle voie pour faire face à l’immense
croissance démographique de la commune
et afin de nous donner une marge
de manœuvre dans la planification de
la nouvelle École et Maison Relais. Des
conteneurs de haute qualité ont été loués,
permettant à l’École d’avoir suffisamment
de salles de classe et à la Maison Relais de
revoir à la hausse son agrément légal.
Après la première phase des soumissions
publiques, le chantier a finalement commencé
en mai 2023 sous la coordination
du bureau d’architectes Jonas. « D’emblée,
je salue particulièrement le travail exemplaire
du personnel communal, où tout un
chacun s’investit pleinement, en concertation
bien sûr étroite avec toutes les
entreprises, bureaux d’études et corps de
métiers. Les soumissions ont par ailleurs
donné des résultats satisfaisants jusqu‘à
présent, ce qui nous rend très confiants
pour les prochaines étapes du chantier »,
explique Mike Poiré.
73
Aender Schroeder (secrétaire communal), Mike Poiré (bourgmestre) et Gilles Waltzing (chargé de gestion)
Le réaménagement des alentours et
de la rue principale
La place devant le Centre culturel
« Turelbaach », à côté du nouveau bâtiment,
sera également réaménagée, afin
d‘y créer un espace convivial et accueillant.
Parallèlement, le réaménagement
complet de la rue principale a été voté
unanimement par le conseil communal.
Ce projet prévoit entre autres une zone
à vitesse 30 sur 250 m, afin d’assurer un
maximum de sécurité routière au centre
du village et à proximité des infrastructures
éducatives. Il s’agit de faire ralentir
les conducteurs de tout véhicule. « Nous
venons de clôturer la soumission y relative
et ces travaux débuteront au printemps
2025 », précise le bourgmestre.
Comme convenu, le planning global
prévoit que les chantiers seront achevés
pour l’année scolaire 2026/27.
Il s’agit de proposer
aux enfants un maximum
de produits alimentaires bio,
régionaux et saisonniers
Une aire de récréation proche de la
nature
« Dans notre plan de développement du
site des infrastructures scolaires, nous
créons, encore avec la coopération des
enfants et des partenaires scolaires, une
aire de récréation colorée, inclusive,
variée et imprégnée de nature où ils
pourront s’épanouir pendant les pauses
et leur temps extrascolaire ». Cette nouvelle
cour se situera en pleine nature
derrière le bâtiment scolaire et à proximité
directe des infrastructures sportives
et du terrain de football.
Une alimentation saine, bio et
régionale
« Il nous tient particulièrement à cœur que
les enfants de la Crèche et de la Maison
Relais puissent profiter d’une alimentation
saine et soutenable. Ainsi, nous avons
74
décidé de faire un grand effort en ce qui
concerne l’achat de produits alimentaires
Bio pour le restaurant scolaire dans la mise
en œuvre du projet « Natur genéissen » du
syndicat intercommunal pour la conservation
de la nature (SICONA) », expliquet-il.
C’est ainsi qu’est né le projet BIOMAX
unanimement approuvé par le Conseil
communal. Il s’agit de proposer aux
enfants un maximum de produits alimentaires
bio, régionaux et saisonniers.
Pour donner plus de visibilité
en faveur de l’ONG Fairtrade
Luxembourg, nous avons
réalisé, avec un artiste local,
une « Fairtrade-Wall » sur le
mur de ce bâtiment, un
projet réalisé avec les
écoliers de Mertzig
Notre ancienne école, désormais
« Maison du Bien commun » et la
« Fairtrade-Wall »
À la suite du regroupement de l’École
sur un seul site, l’ancienne école située
au cœur de notre village est devenue
la « Maison pour tous », une « Maison
des citoyens et des associations » ou un
tiers-lieu socioculturel. Ainsi, le Club des
jeunes y a instauré son « Clubhouse », le
club de danse « Dréimoment » a aménagé
ses salles d’entraînement et l’école de
musique UGDA y organise ses cours, sans
oublier des initiatives comme le « Repair
Café », qui est organisé régulièrement.
Le processus participatif ayant impliqué
les citoyens et les associations a donné
comme résultat la mise en place de ce lieu
de rencontre où une offre de programme
variée est mise en place par les associations
et la commune. « Pour donner plus
de visibilité en faveur de l’ONG Fairtrade
Luxembourg, nous avons réalisé, avec un
artiste local, une « Fairtrade-Wall » sur le
mur de ce bâtiment, un projet réalisé avec
les écoliers de Mertzig. Sur celui-ci figure
le portrait d’Aminata Temi, une productrice
de cacao et de chocolat sur la Côte
d’Ivoire », conclut Mike Poiré.
Administration communale
de Mertzig
22, rue Principale
L-9168 Mertzig
www.mertzig.lu
75
UNE JOURNÉE CONSACRÉE AUX BOURGMESTRES
Le jeudi 5 juin, près de 700 représentants des communes luxembourgeoises
— bourgmestres, échevins et conseillers — se sont retrouvés au Casino 2000
de Mondorf-les-Bains pour une matinée d’échange. Parmi les personnalités
présentes figuraient Léon Gloden, ministre des Affaires intérieures, Serge
Wilmes, ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable,
ainsi qu’Émile Eicher, président du SYVICOL. L’édition 2025 a mis l’accent sur
le développement durable, avec des interventions de Bruno Alves, attaché du
gouvernement, sur la thématique de l’eau, et de Nora Elvinger, directrice des
ressources naturelles, de l’eau et des forêts, qui a présenté les avancées du
programme NaturPakt.
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| ACTUALITÉS COMMUNALES
LES ÉLUS LOCAUX SE DÉVOILENT
GUY ALTMEISCH
DIFFERDANGE
FRANÇOIS SAUBER
WALFERDANGE
VINCENT REDING
WEILER-LA-TOUR
Guy Altmeisch est le bourgmestre
de Differdange, une commune dynamique
reconnue pour son engagement
envers le développement local.
Ses priorités politiques : développer
les infrastructures éducatives avec
l’inauguration du nouveau bâtiment du
Lycée privé Emile Metz (LPEM) et l’ouverture
de nouvelles classes en 2025,
soutenir l’économie locale avec le 1535°
Creative Hub dédié aux industries créatives
et renforcer la sécurité autour du
Parc Gerlache.
Pacte Climat : 52,4% - Pacte Nature : 53%
François Sauber, bourgmestre de
Walferdange depuis 2017. Il s’investit
pour renforcer les liens sociaux et améliorer
la qualité de vie.
Ses priorités politiques : améliorer la
sécurité et la fluidité du trafic avec le
passage souterrain de Walferdange,
favoriser des logements accessibles via
le projet « Tiny Houses », rénover des
bâtiments pour en faire des logements
sociaux et préserver le patrimoine local.
Il soutient également la mobilité durable
avec des initiatives comme le Walfy
Flexibus et améliore les infrastructures
cyclables et piétonnes.
Pacte Climat : 57% - Pacte Nature : 40,4%
Vincent Reding est bourgmestre de
Weiler-la-Tour depuis 2018. Il s’engage à
préserver le cadre rural tout en répondant
aux enjeux d’une population en
croissance.
Ses priorités politiques : garantir des
logements abordables pour les jeunes
et les familles, renforcer la sécurité et la
cohésion communautaire et améliorer
la mobilité avec des services comme
le WeiliBus. Il est également pour la
professionnalisation des fonctions politiques
locales afin de mieux répondre
aux défis de gestion d’une commune en
croissance.
Pacte Climat : 42,9% - Pacte Nature : 41,7%
PAUL MANGEN
JÉRÔME SEILER
FRANÇOIS WEYRICH
HELPERKNAPP HEFFINGEN VIANDEN
Paul Mangen, bourgmestre de
Helperknapp, a rétabli son mandat en
2023 après une interruption en 2019.
Il a mené plusieurs projets significatifs
pour améliorer la vie locale et favoriser
l’engagement communautaire.
Ses priorités politiques : la dynamisation
des centres villageois avec des
projets comme le Struwweltëntert
à Tuntange, la renaturation de la
Kandelbaach à Buschdorf pour intégrer
des espaces verts et la gestion durable
des ressources, notamment dans le
cadre du contrat de rivière Attert.
Jérôme Seiler, bourgmestre de
Heffingen depuis octobre 2017, a mis en
œuvre plusieurs projets pour améliorer
la qualité de vie dans sa commune.
Ses priorités politiques : l’aménagement
du centre du village avec la
création de nouvelles places de stationnement
et l’amélioration de la circulation
piétonne, le développement
durable via l’installation de panneaux
solaires sur les bâtiments communaux
et la promotion de la mobilité douce
avec des pistes cyclables, ainsi que le
soutien à la vie associative.
François Weyrich est le bourgmestre
de Vianden depuis 2023. Il partage son
mandat avec Pol Petry.
Ses priorités politiques : la transformation
de la rue principale en zone 30
km/h et le réaménagement de la place
devant l’ancienne maison de retraite
en espace communautaire. La valorisation
des lieux emblématiques comme
le Château de Vianden et entretenir
la mémoire collective avec des événements
tels que le 80e anniversaire de la
libération de la ville organisé en février
dernier.
Pacte Climat : 52,9% - Pacte Nature : 53,8%
Pacte Climat : 75,5% - Pacte Nature : 20,6%
Pacte Climat : 67,6% - Pacte Nature : 40,3%
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78
| ACTUALITÉS COMMUNALES
BÂTIR LA COMMUNE
DE DEMAIN
Afin de répondre aux enjeux scolaires, périscolaires, environnementaux
et culturels, la commune de Frisange multiplie les initiatives
et les projets. Ceux-ci se succèdent et sont portés par une volonté
politique affirmée qui vise à répondre aux besoins croissants de
sa population. Le collège des bourgmestre et échevins affiche une
ambition claire : celle de conjuguer le développement urbain à la
qualité de vie et à la durabilité. Explications avec Roger Beissel, son
bourgmestre.
S’adapter aux défis pédagogiques
Commune dynamique, Frisange ne cesse
d’innover et de développer de nouveaux
projets ambitieux. La construction d’une
nouvelle école avec une maison relais
figure parmi ceux-ci. « Ce chantier s’inscrit
dans le contexte d’une réforme au
niveau du ministère de l’Éducation nationale
en ce qui concerne le projet d’alphabétisation
en français. Au total, nous
avons déjà plus ou moins trois classes
pour chaque cycle. Le projet scolaire
initial prévoyait une extension temporaire
de deux salles de classe, située juste
derrière notre nouvelle administration
communale. Celui-ci a été abandonné,
Roger Beissel
79
ou du moins modifié récemment lors
d’un conseil communal », explique Roger
Beissel, le bourgmestre. Les élus ont
en effet décidé de lancer une nouvelle
construction comprenant la maison
relais au rez-de-chaussée, les deux salles
de classe déjà prévues dans la première
ébauche au deuxième étage et, au dernier
étage, trois classes supplémentaires.
Ce projet a été réalisé en collaboration
avec la direction de l’école pour
répondre aux besoins des élèves et des
enseignants. « Côté budget, l’estimation
actuelle du coût des travaux avoisine
les 2,2 millions d’euros, mais pourrait
évoluer dans les mois à venir. Quoi qu’il
en soit, il est hors de question de faire
machine arrière puisque ces salles de
classes seront d’une grande utilité pour
accueillir les enfants lorsque nous rénoverons
l’ancienne école », insiste-t-il.
La construction devrait commencer en
octobre, pour une durée d’un an. « Nous
privilégions une structure en bois préfabriquée.
Cela représente un double avantage
puisque ce matériau est plus rapide
à mettre en œuvre et plus durable qu’une
construction traditionnelle en béton ou
que des conteneurs modulaires qui eux
sont beaucoup trop onéreux ».
Le Pacte Nature, une priorité
Soucieuse de l’environnement et pour
rester dans le même esprit de transformation
durable, la commune intensifie
progressivement ses efforts en matière
d’aménagement paysager et de biodiversité,
en témoigne son adhésion au
Pacte Nature. « Ce plan communal a pour
objectif de structurer et de coordonner
les actions en faveur de l’environnement.
Nous sommes aujourd’hui soutenus
par un conseiller climat et nature
très impliqué et avons récemment engagé
un jardinier qui dispose de toutes les
connaissances requises pour nous aider.
La convention a déjà été signée. Nous
nous attelons actuellement à élaborer
une stratégie que le conseil communal
votera prochainement », précise le
bourgmestre.
Dans le même ordre d’idées, la commune
de plus de 5.000 habitants met un accent
particulier sur la valorisation des biotopes
locaux, d’autant plus que ces écosystèmes
naturels sont essentiels à la préservation
de la faune et de la flore. « Notre objectif
est de mettre en évidence les biotopes
existants en créant des espaces aménagés
favorables à leur développement. De
plus, nous planterons et ensemencerons
des plantes typiques de notre pays et de
notre région. Je tiens à ce titre à remercier
le SIAS, un syndicat à vocation multiple
qui nous accompagne dans sa mise
en œuvre ». La commune de Frisange pratique
déjà, par exemple, le fauchage tardif
au printemps et a mis en place des abris
à insectes sur son territoire. « Nous planifions
également la rénovation de nos
aires de jeux pour les enfants en y intégrant
des arbres et des haies. L’objectif
est double car la plantation de végétaux
apporte de l’ombre naturelle lors des
fortes chaleurs en été, embellit les lieux
et offre un aspect plus accueillant pour
les enfants et les adultes qui les accompagnent
», estime le bourgmestre.
Et pour ramener davantage de nature
dans la ville et lutter contre le déclin des
insectes, les élus valorisent également
leurs espaces verts. « Un premier projet
a été réalisé au carrefour de Frisange,
où notre équipe de jardiniers a créé,
grâce à des vivaces et des semences de
fleurs indigènes, une source de nectar
et de pollen pour nos pollinisateurs. Les
espèces sélectionnées sont particulièrement
adaptées car elles offrent une
longue période de floraison et prospèrent
bien dans des zones ensoleillées et
sèches », explique-t-il. D’autres espaces
similaires seront aménagés dans plusieurs
endroits de la commune dans les
années à venir afin de continuer à soutenir
la biodiversité locale.
Grâce au Pacte Nature
nous pouvons offrir un cadre
de vie plus sain à nos citoyens
Ces démarches visent non seulement
à faire de Frisange un lieu plus vert,
mais aussi à faire évoluer l’image d’une
commune urbanisée en raison de son
emplacement géographique. « Nous
sommes situés à quelques kilomètres de
la frontière allemande et française. Nous
sommes inévitablement submergés par
le trafic routier, notamment durant les
heures de pointe. Grâce au Pacte Nature
nous pouvons offrir un cadre de vie
plus sain à nos citoyens », déclare Roger
Beissel.
Des compensations écologiques
Toujours dans le même cadre, les élus
ont procédé à l’achat de deux parcelles à
proximité du terrain de football d’Aspelt.
L’objectif ? Permettre la création d’un
nouveau terrain destiné au ballon rond
tout en respectant les contraintes d’aménagement
du territoire. « Jusqu’alors,
nous ne disposions pas d’assez de
80
parcelles pour compenser les surfaces
artificialisées. Nous avons donc ponctuellement
modifié notre plan d’aménagement
général pour réaliser ce projet.
Si d’autres occasions se présentent, nous
nous positionnerons pour acquérir des
terrains et poursuivre cette voie en faveur
de la nature », explique Roger Beissel.
Par ailleurs, les terrains achetés par la
commune puis loués aux agriculteurs
incluent des clauses favorisant une agriculture
raisonnée. « Nous privilégions des
pratiques respectueuses de l’environnement
et non pas l’agriculture intensive »,
précise-t-il.
Le complexe unifié prend forme
Le bourgmestre se réjouit également de
l’avancée des travaux concernant la création
d’une crèche, d’un club senior et de
logements à prix abordable à la « Péiter
vun Uespelt-Strooss » à Aspelt. La crèche
accueillera 68 enfants de 0 à 4 ans. « À
côté de celle-ci, nous établirons un club
pour les seniors d’une capacité de 40
places environ et un bâtiment accueillant
des logements à coût modéré contenant
trois appartements dont un répondant
aux normes PMR (personne à mobilité
réduite). Avec ce projet, notre but est de
favoriser la mixité sociale et de créer un
lien intergénérationnel quelques heures
ou jours dans la semaine ».
Les élus de Frisange ont dû collaborer
avec l’Institut national pour le patrimoine
architectural afin de conserver
l’image rurale du quartier puisque ce projet
se trouve au centre du village, à proximité
du château et de l’église. Suspendu
temporairement en raison des fouilles
archéologiques, le chantier pourra définitivement
démarrer cette année. « Nous
sommes heureux que les fouilles aient
déjà été réalisées parce que nous recevons
de plus en plus de demandes émanant de
nos seniors qui aimeraient avoir un lieu
de rencontre », indique le bourgmestre.
Une nouvelle dynamique culturelle et
touristique
Le collège des bourgmestre et échevins
de Frisange entend également développer
sa politique culturelle. Comment ?
Grâce à l’inauguration du château d’Aspelt
qui a eu lieu le 6 décembre dernier.
« Nous l’avons rénové pour le transformer
en un espace culturel multifonctionnel.
Nous avons fini les travaux en début
d’année afin d’accueillir des spectacles,
des concerts, des projections cinématographiques
ou tout autre événement dès
le mois de février », explique le bourgmestre.
Désormais, chaque mois, des
concerts y sont organisés. Le dernier
en date mettait à l’honneur la musique
portugaise de la révolution. Cet événement
a accueilli une quarantaine de
personnes. « Ce sont encore de petits
événements mais ils fonctionnent très
bien. Les retours de nos citoyens sont
positifs. Certains spectateurs viennent
même parfois de très loin pour assister
aux représentations. À terme, nous mettrons
en place un système de billetterie
pour mieux structurer l’offre », conclut
Roger Beissel.
Administration communale
de Frisange
10, Munnerëferstrooss
L-5750 Frisange
www.frisange.lu
81
BRÈVES
COMMUNALES DU NORD
DIEKIRCH
Le collège des bourgmestre et échevins
de Diekirch invite ses citoyens à proposer
des initiatives qui façonneront le
cadre de vie de leur commune. Pour les
concrétiser, il a mis en place un budget
participatif de 50.000 euros pour 2025.
Spécialement dédié à la mise en œuvre
de projets émanant directement des
résidents, il est réservé à des actions
relevant des compétences de la commune
et visant à améliorer le cadre de
vie, à favoriser le vivre-ensemble et/ou
à simplifier les démarches collectives.
Tous les habitants de 16 ans et plus,
ainsi que les associations et entreprises
locales, peuvent soumettre leur projet
jusqu’au 1 er juillet. Le collège échevinal
étudiera leur faisabilité et le respect de
différents critères avant d’en sélectionner
un ou plusieurs à mettre en œuvre.
Source : diekirch.lu
CLERVAUX
Dans le cadre de sa campagne « Fir méi
Sport a Beweegung - Cliärref 2025 »,
la commune de Clervaux propose un
challenge d’activité physique entre le
14 et le 22 juin. Organisé avec la commission
consultative des sports et de la
jeunesse et les associations sportives
locales, il se décline en neuf challenges
individuels à relever sur différents
sites. Aucune inscription nécessaire :
rendez-vous aux dates et horaires indiqués.
Un système d’évaluation a été
mis en place pour que soient récompensés
les sportifs les plus assidus. À
la clé : un t-shirt de sport à partir de
sept points cumulés et un bon pour
un voyage d’une valeur de 2.000 euros
pour le grand gagnant du challenge !
Source : clervaux.lu
LAC DE LA HAUTE-SÛRE
Chaque année, des dizaines de communes
répondent à l’appel du Service
national de la jeunesse et du ministère
des Sports en participant à l’organisation
de la « Nuit du Sport », un
événement visant à faire découvrir
de nouvelles disciplines sportives et
à promouvoir un mode de vie sain.
Cette année, la commune du Lac de la
Haute-Sûre, en collaboration avec la
Commission Sportive Intercommunale
de l’école régionale Uewersauer et les
communes de Winseler et Boulaide,
propose un programme varié sur le
site de l’école régionale à Harlange. Le
14 juin de 17h à 20h30, essayez-vous
au tennis de table, à l’équitation, au
football ou encore à la pétanque. Restauration
et boissons seront proposées
par les clubs des jeunes des trois communes
organisatrices.
Source : nuitdusport.lu
SCHIEREN
Ces 6, 7, 8 et 9 juin, la commune de
Schieren a célébré en grande pompe
son 175 e anniversaire sur le thème de
la fête foraine. Tout au long du weekend,
des attractions d’hier et d’aujourd’hui
ont ravi les habitants. Au
programme : une célébration officielle
suivie d’une réception au centre culturel
« Al Schoul », divers concerts et DJ
sets, une kermesse, des inaugurations
en série, un bar à cocktail, un tournoi
de football organisé par le FC Jeunesse
Schieren, et bien plus encore.
Source : schieren.lu
ETTELBRUCK
Le coup d’envoi de la LUGA, exposition
plein air de jardins urbains, d’installations
paysagères et artistiques, de projets
agricoles et de lieux de vie, a été
donné ce 7 mai. À découvrir jusqu’au
18 octobre 2025, elle investit différents
sites parmi lesquels la Ville d’Ettelbruck.
Les visiteurs peuvent désormais y découvrir
le « Sentier Urbain Agricole »,
un sentier éducatif présentant des
expositions botaniques et agricoles,
des démonstrations de méthodes de
culture innovantes et des activités ludiques
liées à diverses professions naturelles
et à la production alimentaire.
Ils pourront également participer, tout
au long de la saison, à divers ateliers,
conférences, animations et autres visites
thématiques.
Source : luga.lu
BETTENDORF
La commune de Bettendorf, en collaboration
avec la Klima-Agence, organise
un « Klimaforum » ce 17 juin de 18h30 à
20h30. Au programme : une conférence
de la Klima-Agence sur le photovoltaïque,
un atelier sur la consommation
d’énergie et un stand d’information sur
les subventions communales y relatives
proposées à Bettendorf. Au terme de
l’événement, les citoyens ressortiront
avec une multitude de conseils pour
économiser électricité et chauffage, et
ainsi alléger leurs factures et réduire
leur empreinte carbone !
Source : bettendorf.lu
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|ACTUALITÉS COMMUNALES
ZOOM SUR LES SYNDICATS
SEBES
DEA
SEC
Le SEBES (Syndicat des Eaux du
Barrage d’Esch-sur-Sûre), créé en
1962, joue un rôle central dans l’approvisionnement
en eau potable au
Luxembourg. Géré à parts égales par
l’État luxembourgeois, les syndicats
membres SES, DEA, SEC, SIDERE et la
Ville de Luxembourg, il capte, traite
et distribue l’eau provenant du lac de
la Haute-Sûre, le plus grand réservoir
d’eau potable du pays, et des sites de
forages. À la station d’Eschdorf, l’eau
brute subit un processus de purification
strict pour répondre aux normes
de qualité de l’eau potable. Le SEBES
alimente un réseau de conduites
de 190 km, desservant près de 90%
de la population luxembourgeoise.
Des projets de modernisation ont
permis d’augmenter la capacité
de production pour répondre à la
demande croissante. Le SEBES collabore
avec des partenaires locaux,
tels que le Parc naturel de la Haute-
Sûre et les agriculteurs de la région
pour protéger la qualité de l’eau à
la source, à travers l’initiative LAKU
(Landwirtschaftlech Kooperatioun
Uewersauer) qui vise à promouvoir
des pratiques agricoles durables
dans le bassin versant du lac.
La DEA (Distribution d’Eau des
Ardennes), basée à Useldange, est
un syndicat intercommunal essentiel
à la gestion de l’eau potable pour
de nombreuses communes luxembourgeoises,
notamment dans le
nord et l’ouest du pays. Elle assure
la production, le traitement, le stockage
et la distribution de l’eau, tout
en garantissant sa qualité conforme
aux normes sanitaires européennes.
Elle gère également l’entretien et le
renouvellement des réseaux d’eau,
avec une surveillance continue des
installations grâce à des technologies
de télésurveillance et de télégestion.
En tant que bureau d’études,
elle accompagne ses communes
membres dans le développement
de projets d’infrastructure et la gestion
de chantiers. La DEA fournit un
soutien technique et administratif,
notamment pour la planification des
travaux liés à l’eau. Investissant dans
la digitalisation, elle propose des
outils de gestion optimisés et organise
des formations pour les techniciens
communaux, contribuant ainsi
à une gestion efficace et durable des
infrastructures.
Le SEC (Syndicat des Eaux du Centre)
est un acteur clé dans la gestion
et l’approvisionnement en eau
potable des communes membres
au Luxembourg. En partenariat avec
le Syndicat des Eaux du Barrage
d’Esch-sur-Sûre (SEBES), qui fournit
une partie de l’eau traitée provenant
du lac de la Haute-Sûre, le SEC
assure une distribution fiable et de
qualité. Il veille à l’entretien et à la
modernisation des infrastructures
nécessaires pour la distribution
d’eau potable dans ses communes
membres, à savoir Bissen, Contern,
Helperknapp, Hesperange, Kopstal,
Lorentzweiler, Lintgen, Mersch,
Niederanven, Steinsel, Strassen et
Walferdange. Grâce à cette collaboration,
le SEC garantit que l’eau
distribuée respecte les normes
sanitaires strictes, assurant ainsi la
sécurité et la qualité de l’approvisionnement
en eau potable dans la
région.
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84 | ACTUALITÉS COMMUNALES
BETZDORF
FAIT LE POINT
Marc Ries
85
Située dans le canton de
Grevenmacher, dans un cadre
naturel exceptionnel que l’on
ne présente plus, la commune
de Betzdorf bénéficie objectivement
de nombreux atouts. Ce
n’est d’ailleurs pas son bourgmestre,
Marc Ries, qui dira le
contraire. Nous l’avons rencontré,
afin d’évoquer avec lui les
différents projets en cours au
sein de la commune.
Comment présenteriez-vous votre commune
à quelqu’un qui ne la connait pas ?
La commune de Betzdorf est située à l’est
du pays, à quelques encablures de la frontière
allemande et des côtes de Moselle.
Cinq localités la composent : Betzdorf
donc, mais aussi Mensdorf, Roodt/Syre,
Olingen et Berg, toutes traversées par la
rivière Syre. C’est une commune dynamique,
où il fait bon vivre. C’est d’ailleurs
ce que nous rapportent les habitants,
lorsque nous conversons avec eux. Ils me
disent apprécier notamment de disposer
de toutes les infrastructures et services
dont ils ont besoin, à portée de main.
Qu’en est-il d’ailleurs d’un point de vue
démographique ?
Contrairement à d’autres communes, la
politique menée des années 2011 à 2017
a abouti à une réduction du PAP et donc à
une stabilisation démographique. Depuis
2017 en revanche, année où je suis devenu
échevin du bourgmestre Jean-François
Wirtz, le développement démographique
a repris et nous avons initié de nouveaux
projets immobiliers pour favoriser
l’arrivée de nouvelles populations. Cela
dit, nous souhaitons nous assurer que
cette qualité de vie dont je parlais précédemment
soit préservée, malgré l’essor
démographique.
Justement, quels projets immobiliers
sont en cours ?
Nous venons de finaliser de nombreux
projets initiés lors de notre précédent
mandat. Nous avons inauguré 21
logements abordables à Mensdorf, et
plusieurs autres ont également été inaugurés
à Olingen. À Betzdorf, un projet très
particulier fera sortir de terre 30 logements.
C’est une initiative visant à un
rapprochement intergénérationnel, où
nos seniors côtoieront de jeunes familles.
Ces dernières peuvent rendre des services
aux ainés qui ne sont plus mobiles, comme
faire leurs courses par exemple. En retour,
les seniors peuvent garder les enfants.
C’est donc une communauté qui favorise
le vivre-ensemble, où un médiateur de la
Croix-Rouge est présent plusieurs heures
par semaines.
À Berg ensuite, où nous disposions de
terrains, ce sont 24 unités d’habitation
que nous avons planifié en collaboration
avec la SNHBM (Société Nationale
des Habitations à Bon Marché). Ce sera
une cité où les habitations ne disposent
pas de garage et où l’usage de la voiture
est restreint au dépôt de ses courses par
exemple. Toujours avec la SNHBM, nous
avons eu l’occasion d’acheter 2,5 hectares
de terrain aux enchères à Roodt/
Syre. Nous prévoyons d’y développer 70
logements abordables, des appartements
comme des maisons individuelles. Et puis,
bien sûr, il y a les initiatives des promoteurs
immobiliers privés.
Notre crèche a été construite
avec des matériaux locaux,
sans utilisation de produits
chimiques. Ce sera la crèche la
plus saine du pays
Au sujet des écoles ou des maisons-relais,
qu’y a-t-il à l’étude ?
Dès 2017, la commune a lancé une étude
relative à l’évolution de notre campus
scolaire. Il était notamment question
de savoir à partir de quel moment les
infrastructures existantes ne satisferaient
plus aux besoins en matière d’éducation et
ce qu’il faudrait mettre en place. Ce sujet
est donc sous contrôle et nous disposons
déjà d’un site sur lequel nous pourrons
nous reporter à l’avenir pour construire
des annexes.
Cette étude a aussi très vite révélé que la
crèche était trop petite. C’est pourquoi
nous avons fait le choix de construire un
nouveau bâtiment qui pourra accueillir
100 enfants. C’est pour le moment bien
au-delà de nos besoins actuels, mais les
projections montrent que nous atteindrons
ce chiffre assez rapidement. Au
regard des nombreux projets immobiliers
que je vous ai cités précédemment, l’anticipation
était de mise. D’ailleurs, tous les
partis politiques en ont convenu.
Je crois que celle-ci a d’ailleurs bénéficié
d’une conception particulière non ?
En effet, l’utilisation de produits
chimiques a été évité au maximum,
au moment du choix des matériaux de
construction d’une part, mais aussi pour
leur assemblage d’autre part : pas de colle,
tout est vissé. Les produits locaux ont également
été privilégiés. Une grande partie
du bois utilisé pour la construction vient
de la forêt communale ou de celle des
communes environnantes. La façade a
par exemple été réalisée avec du bois en
provenance de Bourglinster. L’argile qui a
été extrait du sol lors du terrassement de
la caserne pompiers a été réemployé pour
faire des briques mais aussi de l’enduit.
J’aime à dire que ce sera la crèche dont l’air
ambiant sera le plus sain du pays. C’est
d’autant plus important que ce seront nos
enfants, les générations futures, qui la
fréquenteront.
Justement, sur quels projets environnementaux
la commune s’est-elle
engagée ?
Sur le plan énergétique, nous avons largement
investi dans des infrastructures
photovoltaïques. Tous les bâtiments
communaux en sont à présent équipés
et toutes ces installations, en comptant
celles des particuliers, produisent déjà
plus d’électricité que ce que la population
consomme. Pour aller plus loin encore,
nous sommes en discussion avec l’entreprise
Soler afin d’implanter des éoliennes
sur le territoire. Les tractations sont bien
avancées et ces équipements devraient
être en place en 2029.
Nous continuons également d’acquérir
des terrains afin de les préserver et d’en
faire des zones protégées, où la faune et la
flore peuvent s’épanouir librement, plutôt
que d’en faire des parcelles d’agriculture
86
vitesse de circulation à 50 km / h, grâce à
des dos d’âne notamment.
Vous le savez sans doute, la RN 1 traverse
notre commune et, lorsque la circulation
de l’autoroute est saturée ou qu’il y a un
accident, les conducteurs se reportent
sur la route nationale. Cela occasionne
une augmentation du trafic. Avec le service
des Ponts et Chaussées, nous avons
donc le projet de réaménager la portion
de la RN 1 qui traverse Roodt / Syre. L’idée
est de rétrécir la voie qui est trop large et
d’y construire de part et d’autre, une voie
pour les vélos et une pour les piétons.
D’ailleurs, il y a quelques années, nous
avons construit une piste cyclable qui
part en direction de Niederanven. Nous
souhaitons développer ce réseau de pistes
cyclables et sommes en discussion avec la
ville de Luxembourg pour y implanter le
système de location Vél’OH !
intensives. Ces dernières années, ce sont
près de onze hectares qui ont ainsi été
achetés.
Enfin, afin de sensibiliser nos concitoyens
au recyclage de leurs objets et matériaux,
nous sommes en train de concevoir
ensemble avec le syndicat SIGRE un
centre de recyclage qui sera ouvert cinq
jours par semaine.
Qu’en est-il de la future Zone
Economique Artisanale et Commerciale
de Rothoicht ?
Le projet avance bien et de nombreuses
entreprises nous ont déjà adressé leur
demande d’implantation dans cette
ZEAC. Il reste encore quelques places
libres. Nous veillons d’ailleurs à maintenir
un dialogue constant avec ces sociétés,
à élaborer cette zone avec elles, afin
que l’attribution des terrains correspondent
réellement à leur besoin.
Le tourisme rural fait-il partie des axes
de développement de la commune ?
Absolument, l’environnement naturel
privilégié dont nous bénéficions constitue
à lui seul une véritable ressource
à cet égard. En plus de cela, nous veillons
à concevoir de véritables points
d’attractivité touristiques. À Olingen par
exemple, nous avons créé un ensemble
qui se constitue d’abord de l’aire de
jeux de la Millen, où les enfants peuvent
jouer avec de l’eau et se rafraichir. Un
espace particulièrement apprécié durant
la période estivale, par les plus jeunes
comme par leurs parents. Juste à côté,
nous inaugurerons le 7 juin prochain un
train miniature, à l’instar de celui qui
existait dans la vallée de la Pétrusse. Le
trajet fait 370 m et part donc de l’ancien
moulin où se trouve l’aire de jeux,
pour arriver à la brasserie Monkel. Là,
les visiteurs peuvent se restaurer. Enfin,
nous prévoyons aussi d’y créer un chemin
didactique de quatre kilomètres sur
le thème du loup, car c’est à Olingen que
le dernier loup aurait été abattu en 1893.
Cet animal est aujourd’hui de retour et
ce chemin retracera son histoire dans la
région, l’évolution du rapport entre le
loup et les hommes.
Qui dit tourisme dit voies de communication.
Des projets dédiés à la
mobilité ?
Tout à fait, pour apaiser le trafic routier
aux abords de la brasserie dont je viens de
vous parler, un tronçon limité à 30 km / h
sera installé dès l’année prochaine. Un
projet analogue verra également le jour
à Mensdorf, cette fois pour limiter la
Quelles sont vos ambitions pour les
10-15 années à venir ?
Nous travaillons en effet sur un projet
dont nous savons bien que la réalisation
ne pourra se faire durant notre mandat
actuel : la construction de notre propre
structure d’hébergement pour personnes
âgées. Aujourd’hui, lorsque les services
d’aide à domicile ne suffisent plus, nos
seniors sont obligés de quitter la commune.
Nous devons remédier à cette
carence, mais c’est un grand projet qui
nécessite plusieurs années de réflexion
et de planification. Nous en avons déjà
parlé avec le ministère en charge de cette
thématique et leur avis est très positif. À
suivre donc !
Administration communale
de Betzdorf
11, rue du Château
L-6922 Berg
www.betzdorf.lu
ACTUALITÉS COMMUNALES | 87
SYVICOL
NEWS
© SYVICOL
« LG - Lëtzebuerger Gemengen »
publiera sous la responsabilité
rédactionnelle du SYVICOL régulièrement
la rubrique « SYVICOL
News » dont le but est d’impliquer
encore davantage les élus
communaux et le personnel du
secteur communal dans le travail
de l’association faîtière des
100 communes du pays.
Entrevue entre le bureau du SYVICOL
et l’Ambassadeur de la Belgique
Le 26 mai 2025, le bureau du SYVICOL,
représenté par son président Émile
Eicher et son vice-président Guy Wester,
a reçu Son Excellence Monsieur Charles
Delogne, Ambassadeur du Royaume
de Belgique au Grand-Duché de
Luxembourg.
L’objectif principal de l’entrevue, placée
sous le signe de l’amitié et sollicitée par
l’Ambassadeur, était de discuter de sujets
d’actualité tels que le marché du travail,
la politique de l’emploi, la politique
sociale et le secteur immobilier, en particulier
dans la région frontalière ainsi que
la coopération au niveau communal.
Le futur règlement national des
bâtisses au centre d’une entrevue avec
le ministre des Affaires intérieures
Le comité du SYVICOL a eu un échange
avec le ministre des Affaires intérieures,
Léon Gloden, le 6 mai 2025 au sujet
de l’une des mesures phares dévoilées
par le gouvernement lors de la conférence
de presse de juin 2024 « Méi, a méi
séier bauen » : le règlement national des
bâtisses, les voies publiques et les sites.
Dans ce contexte, le ministre a souligné
l’importance politique de la démarche en
cours, qui fait suite aux mesures décrites
dans l’accord de coalition 2023 – 2028
et a pointé du doigt les obstacles que
constituent, en matière de construction,
la diversité des normes de l’ensemble des
règlements des bâtisses des différentes
communes du pays d’une part ainsi que
le manque de cohérence entre des dispositions
nationales d’autre part.
Emile Eicher, le président du SYVICOL,
a pour sa part souligné la préoccupation
des communes au sujet de l’intervention
de différentes instances publiques,
qui procèdent à des appréciations et
émettent des recommandations au cas
par cas dans le cadre de leurs avis par rapport
à des projets de construction. Outre
le fait d’être informé plus en détails des
intentions du ministère, l’entrevue a été
pour le SYVICOL l’occasion de faire part
de différentes problématiques rencontrées
au jour le jour dans la pratique.
En tout état de cause, les deux parties ont
convenu de poursuivre les échanges, tant
au niveau des groupes de travail pour
l’élaboration du règlement national des
bâtisses, que de la communication des
problèmes rencontrés sur le terrain.
« D’Gemengegesetz liicht gemaach » –
une publication du SYVICOL pour faciliter
la vie politique au quotidien dans
les communes
Le SYVICOL vient de publier son ouvrage
« D’Gemengegesetz liicht gemaach »,
dont les objectifs principaux sont d’une
part de rendre la loi communale du 13
décembre 1988 plus accessible aux élus
politiques et de faciliter d’autre part leur
travail au quotidien.
Il s’agit d’un classeur de 40 fiches, chacune
expliquant un thème précis, comme
la composition du conseil communal, la
mission du bourgmestre ou encore les
organes des syndicats intercommunaux.
Les différents thèmes sont par ailleurs
illustrés, ce qui facilite la compréhension.
Il est en outre possible de se renseigner
et d’être informé automatiquement lorsqu’une
fiche est mise à jour via le lien
suivant, où la publication est également
disponible en version électronique :
https://www.syvicol.lu/fr/dgemengegesetzliicht-gemaach.
SYVICOL
3, rue Guido Oppenheim
L-2263 Luxembourg
www.syvicol.lu
© SYVICOL
88
| ACTUALITÉS COMMUNALES
SCHUTTRANGE
EN PERSPECTIVES
Logements abordables, campus scolaire et maison de retraite, ou
bien encore infrastructures sportives et commerciales, de nombreux
projets vont sortir de terre à Schuttrange. Son bourgmestre,
Claude Marson, fait le point et nous dévoile quelques perspectives
pour 2025 et les années à venir.
Comment présenteriez-vous votre
commune à quelqu’un qui ne la connait
pas ?
Située au sud-est du pays, Schuttrange
jouit d’une localisation privilégiée. C’est
une commune certes rurale, mais qui n’est
qu’à quelques encablures du dynamisme
de la capitale. Nos résidents profitent
donc d’un cadre naturel préservé, calme
et accueillant, qui permet cependant de
bénéficier de toutes les commodités du
Kirchberg en quelques minutes de transport.
C’est cette qualité de vie que ne
manquent pas de louer nos administrés.
Ils apprécient également les services que
fournit la commune, la proximité que cette
dernière entretient avec tous les citoyens.
Quelle est justement la politique de la
commune en matière de démographie ?
La « pression démographique » est assez
forte. Le nombre de personnes souhaitant
rejoindre la commune est en hausse
constante, ce qui influence bien évidemment
le marché immobilier. De son côté, le
Conseil Communal a pris la décision tout
à fait sage de ne pas grandir trop vite et
de limiter la croissance de la population à
1,7% par an.
D’ici à 2029, aux prochaines élections
communales, je pense que nous atteindrons
la barre symbolique des 5.000 habitants,
aujourd’hui évaluée à 4.466 environ.
Quelle est l’importance du budget
participatif dans le développement
communal ?
Le budget participatif constitue un outil
clé pour renforcer les liens entre la commune
et ses habitants. Il permet à chaque
citoyen de proposer, jusqu’au 31 juillet
2025, des projets d’intérêt général.
Ces idées sont ensuite examinées par un
comité décideur avant d’être mises en
œuvre sur le territoire communal. Ce dispositif
favorise une participation active à
la vie locale, tout en contribuant à l’amélioration
du bien-être collectif et à la promotion
du vivre-ensemble interculturel.
En signant le « Pakt vum Zesummeliewen »
en 2022, nous avons réaffirmé notre engagement
en faveur d’une cohabitation
harmonieuse, fondée sur la diversité, l’inclusion
et la participation citoyenne. Ce
pacte valorise la richesse apportée par les
personnes étrangères installées dans la
commune, qui contribuent à une grande
diversité de cultures, de langues et de
traditions. Avec plus de 90 nationalités
différentes présentes sur le territoire de
notre commune, nous nous efforçons de
promouvoir le dialogue interculturel, de
créer des espaces de rencontre, et de bâtir
une communauté locale plus solidaire où
chacun peut contribuer activement et se
sentir pleinement reconnu.
Quelles initiatives immobilières ont été
prises pour absorber cette demande ?
Nous venons de conclure un projet de
lotissement rue Jeanne Rouff qui comprendra
une trentaine d’habitations, dont
des maisons jumelées et unifamiliales qui
sont toutes vendues. Une résidence de 12
logements abordables environ, dont la
propriété est partagée entre la commune
et des promoteurs privés, est également
à l’étude. Nous travaillons sur les plans
d’exécution d’un deuxième lotissement, le
PAP a été voté il quelques mois déjà. Les
travaux de construction devraient commencer
en fin d’année pour faire sortir de
terre une cinquantaine de logements. À
l’exception de l’espace prévu pour cette
résidence dont je parlais précédemment,
la commune ne dispose aujourd’hui plus
de terrains, tous ont été construits. Nous
sommes cependant en négociation pour
en acquérir de nouveaux, notamment
en vue des projets d’agrandissement de
l’école et de la maison-relais. Les discussions
ont commencé entre la commune,
l’État et le propriétaire afin d’aboutir à un
89
Serge Eicher (échevin) , Claude Marson (bourgmestre) et Andy Kiser (échevin)
marché satisfaisant pour toutes les parties
prenantes.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le
projet visant l’école et la maison-relais ?
Nous avons fixé un plan d’action qui court
jusqu’en 2050, pour développer notre
campus scolaire. Nous sommes dans la
première phase qui inclus l’extension de
la maison-relais actuelle. Si cette dernière
est aujourd’hui séparée de l’école, à l’avenir,
nous souhaitons les rassembler pour
optimiser le fonctionnement les faire correspondre
aux modes de fonctionnement
actuels et surtout aux besoins des enfants.
Les élèves, les professeurs et le personnel
éducatif disposeront d’infrastructures
adaptées à ce mode de fonctionnement
axé autour de l’enfant et sa vie au quotidien
sur le Campus, alors que les parents
sont au travail.
Dans le cadre
du Pacte Nature, nous
préparons notre audit visant à
recevoir la certification Argent.
Cela devrait avoir lieu en juin
Ce projet inclus-t-il des infrastructures
sportives ?
Actuellement, le club de tennis est sur le
site de l’école, ce qui est commode pour
les enfants comme pour les animateurs
sportifs. Nous aimerions cependant remplacer
la bulle abritant le terrain de tennis,
une structure assez énergivore et en fin de
vie. Nous disposons à cette fin d’un terrain
jouxtant notre régie communale, qui
pourrait abriter un hall de trois terrains
de tennis intérieurs et quatre terrains de
tennis extérieurs. Cette délocalisation
pourrait également libérer de l’espace
pour le campus scolaire que j’évoquais
précédemment.
90
Nous recevons aussi beaucoup de
demandes concernant le football. Le
club collabore avec d’autres communes
et l’entrainement se déroule parfois ici,
ou bien à Moutfort ou bien encore dans
d’autres communes. Cela occasionne
des déplacements pour les parents qui y
déposent leurs enfants, puis doivent revenir
les chercher. Nous réfléchissons à des
moyens de fluidifier et de simplifier cette
organisation.
Parlons également des seniors, une
maison de retraite est-elle en projet ?
C’est un dossier de longue haleine, débuté
il y a plusieurs années et pour lequel nous
avons sans doute trouvé une possible solution.
Nous négocions actuellement avec
une famille propriétaire d’une ancienne
ferme qui pourrait être convertie et sur le
terrain adjacent la réalisation d’une SHPA
serait imaginable. Un PAP existe, nous
étudions la possibilité de le modifier. Nous
avons également visité des structures de
ce type déjà existantes pour déterminer
celle qui est la plus adaptée à nos besoins.
On parle ici de 100 à 120 chambres qui
permettraient d’accueillir nos aînés,
actuellement obligés de quitter la commune
s’ils souhaitent rejoindre la maison
de retraite de Niederanven, de Contern ou
encore à Canach. La demande est d’autant
plus forte que la volonté de rejoindre ce
type d’établissement est aujourd’hui plus
forte, nos seniors savent qu’il est moins
commode de rester à la maison, arrivés à
un certain âge. Bref, la situation évolue
donc mais plusieurs points doivent encore
être débattus. En tout cas, mon avis est
clair : nous devons disposer de ce type de
service.
Qu’en est-il de l’offre commerciale
dans la commune ?
Notre offre de commerces de proximité est
satisfaisante. Nous disposons qui plus est
d’une grande surface commerciale qui a
ouvert dans le village voisin. Je ne crains
pas la désertion des commerçants, nous
faisons tout ce que nous pouvons pour
qu’ils s’installent et demeurent durablement
à Schuttrange.
Le centre de la commune va cependant
évoluer, tout d’abord avec l’extension de
la commune puis la création d’une place
en face, où de nouveaux commerces pourront
s’installer. Puis, dans les trois années
à venir, seront réalisés les travaux de la
voie principale, son élargissement et son
passage en zone à 30 km / h. Ce chantier
pourra occasionner quelques nuisances
mais est absolument nécessaire, car il
fluidifiera considérablement la circulation
des véhicules comme des piétons, au
bénéfice des commerces aux alentours. La
zone 30 amènera aussi beaucoup plus de
sécurité pour les piétons et les cyclistes
et une meilleure qualité de vie pour les
riverains, car moins de nuisances et
notamment moins de bruit et moins de
gaz d’échappement. Ces travaux de voirie
s’accompagneront en plus de la mise en
place de la fibre optique, ainsi que d’axes
d’évacuation des eaux pluviales. En lieu et
place des emplacements de parking traditionnels,
nous réfléchissons à des solutions
innovantes et qui empiètent moins
sur l’espace public.
En partenariat avec
la commune de Lenningen,
nous souhaitons établir
un parc éolien
Est-ce une initiative qui s’inscrit dans
une volonté de mobilité durable ?
Absolument, notre commune est parfaitement
desservie par les transports en commun,
il est possible de réduire l’usage de
son véhicule personnel. Nous avons également
voulu favoriser la mobilité électrique
par l’installation de bornes de recharge.
Dans la zone d’activités, nous prévoyons
de mettre à disposition des emplacements
de parking équipés de bornes de recharges
rapides, qu’une société privée pourra
exploiter.
Dans une perspective assez proche,
nous souhaiterions renforcer encore une
connexion plus efficace et directe avec le
zoning de Munsbach. Nous sommes toujours
demandeur pour un arrêt de train
au niveau du zoning, ou bien par une
connexion par bus express au tramway.
Enfin, nous avons le projet de tracer une
piste cyclable entre la gare de Musbach et
cette zone d’activités. Nous disposons de
toutes les autorisations, mais nous devons
attendre encore cinq ans, mettre en place
des mesures de compensations et analyser
leur pertinence. En effet, une souris
occupe ce biotope et le tracé de la piste
cyclable ne doit pas bousculer son habitat.
Schuttrange est-elle engagée sur la
voie éolienne ou photovoltaïque ?
En effet, en partenariat avec la commune
de Lenningen, nous souhaitons établir un
parc éolien. Mais nous rencontrons des
difficultés car nous sommes aux environs
de l’aéroport et la Direction de l’Aviation
Civile nous a indiqué qu’un tel projet ne
pourra pas voir le jour dans cette zone.
Nous avons cependant rédigé une lettre
conjointe, demandant plus de précisions
et étudiant des alternatives possibles.
J’ajoute que la commune de Niederanven,
elle aussi dans cette zone, est parvenu à
établir un projet de ce type. Nous devrions
pouvoir trouver une solution !
Autre sujet proche, dans le cadre du Pacte
Nature, nous préparons notre audit visant
à recevoir la certification Argent. Cela
devrait avoir lieu en juin.
Quelle vision à long-terme avez-vous
pour votre commune ?
Nous sommes clairement dans une importante
phase de concrétisation de nos
projets : le campus scolaire, les travaux
au centre-ville et bien d’autres encore.
Cette dynamique fait que, d’ici à 2035 ou
2038, le visage de la commune devrait
sans doute avoir considérablement évolué
! Certaines communes comme la nôtre
disposent déjà de certains services de la
ville de Luxembourg, pour le plus grand
plaisir des habitants. En revanche, je peux
clairement affirmer que nous souhaitons
garder le plus longtemps possible le caractère
rural de notre commune. Nous veillons
à ce que notre développement soit
maitrisé, afin de conserver cette qualité
de vie que les résidents apprécient tant à
Schuttrange.
Administration communale
de Schuttrange
2, Place de l’église
L-5367 Schuttrange
www.schuttrange.lu
91
BRÈVES
COMMUNALES DU CENTRE
NIEDERANVEN
Pour faire face à la pénurie de logements,
la commune de Niederanven
propose des solutions innovantes
permettant aux jeunes adultes et aux
seniors de résider sur son territoire
malgré la crise. Elle vient de publier
une brochure présentant les critères
et modalités d’attribution de ses logements
« tremplins » et pour seniors.
Les maisons bifamiliales, tiny house et
appartements en résidences mis à la location
donnent aux jeunes la possibilité
de faire leurs premiers pas sur le marché
du logement et offrent aux seniors
un cadre de vie adapté, leur permettant
de continuer à vivre dans la commune.
Les inscriptions sur les listes d’attente
étaient permises jusqu’au 6 juin 2025
pour les premiers et jusqu’au 31 décembre
pour les seconds.
MERSCH
Source : niederanven.lu
La commune de Mersch, en collaboration
avec la commission de l’information,
lance le projet participatif « Parcours
des sens – Façonne ta station ! »,
visant à créer un sentier sensoriel de
2 km dans le parc communal. Cinq
stations interactives et ludiques, chacune
dédiée à l’un de nos cinq sens,
seront conçues entre 2025 et 2026 et
installées entre 2026 et 2027. Les particuliers,
artistes, écoles, structures
conventionnées et entreprises artisanales
sont invités à soumettre leurs
idées de station avant le 15 juin 2025.
Les projets doivent être accessibles à
tous, durables et faciles à entretenir.
Les idées sont à soumettre via un formulaire
en ligne, avec envoi des visuels
à oui@mersch.lu.
Source : mersch.lu
SANDWEILER
Le 17 avril, l’asbl Ambulanz Wonsch
s’est vu remettre un chèque symbolique
des mains du collège échevinal
et des représentants des associations
locales de la commune de Sandweiler.
3.000 euros, c’est la somme dont bénéficiera
l’association pour réaliser les
derniers vœux de personnes en fin de
vie. Elle représente une partie des bénéfices
du Chrëschtmäertchen 2024,
un événement traditionnel lors duquel
joie des fêtes de fin d’année rime avec
solidarité. La cérémonie de remise du
chèque a été scandée par le témoignage
d’une citoyenne dont le mari est
bénéficiaire des services de l’asbl, un
discours de Karen van Hout, présidente
d’Ambulanz Wonsch et les remerciement
de Jacqueline Breuer, bourgmestre
de Sandweiler, aux bénévoles
et associations locales qui ont permis
ce geste.
LUXEMBOURG
Source : sandweiler.lu
Dans le cadre de l’appel à projets
« reNature – restaurer la biodiversité
» de l’Œuvre Nationale de Secours
Grande-Duchesse Charlotte, l’Oekozenter
Pafendall et la Ville de Luxembourg
lancent l’action « Nous végétalisons
nos façades ». Dans le cadre de cette
initiative, deux ateliers gratuits, organisés
le 31 mai et le 21 septembre 2025,
doivent sensibiliser le public au potentiel
écologique des façades végétalisées
mais aussi fournir des conseils concrets
sur le choix des plantes grimpantes indigènes.
À l’issue de chaque session,
les participants recevront une plante
offerte par la Ville.
Source : vdl.lu
SCHUTTRANGE
Le 29 avril, les Schuttrangeois ont été invités
à participer à un atelier citoyen organisé
au centre culturel de Munsbach.
L’objectif : échanger des idées dans le
cadre du vivre-ensemble au sein de la
commune. À cette occasion, l’application
Hoplr, avec laquelle Schuttrange a
récemment signé une convention, a été
présentée. Tous les habitants peuvent
désormais s’inscrire gratuitement sur
cette plateforme destinée à faciliter les
échanges et l’entraide entre voisins. Par
ailleurs, la commune a présenté une
nouvelle dépense ordinaire apparue
en 2025 : celle du budget participatif.
Un montant de 50.000 euros est désormais
réservé à la concrétisation des
idées des citoyens qui permettraient
d’améliorer la vie locale.
BERTRANGE
Source : schuttrange.lu
Les communes de Bertrange, Mamer
et Strassen, avec le syndicat intercommunal
pour la conservation de la nature,
SICONA, ont invité leurs citoyens à
une excursion aux amphibiens autour
des mares « Zéiwelt » et « Ënneschte
Bësch ». Le 17 mai, de 10h à 13h, les
intéressés se sont retrouvés au bord
de l’eau pour observer les espèces typiques
de ce biotope, comme les grenouilles
et les tritons, et en ont appris
davantage sur les conditions nécessaires
à leur survie. L’événement a été
organisé avec le soutien du ministère
de l’Environnement, du Climat et de la
Biodiversité.
Source : enjoy.bertrange.lu
92
| PORTRAIT
Martine Deprez
93
LES COEFFICIENTS
DU SUCCÈS
PAR BARBARA PIERROT
De l’Inspection générale de la sécurité sociale au Conseil d’État
en passant par une longue carrière dans l’enseignement, son parcours
raconte celui d’une femme qui a navigué entre changement
et continuité, portée par une conviction profonde : il n’y a jamais
de mauvais virage tant qu’il a du sens. Portrait de Martine Deprez,
ministre de la Santé et de la Sécurité sociale.
À la racine
Née à Wiltz en 1969, Martine Deprez
passe ses premières années à Harlange,
dans une atmosphère qui semble hors
du temps, un quotidien simple, loin
des préoccupations modernes. « Ma vie
était un peu comme les aventures de
Huckleberry Finn. La vie de village avait
ce charme d’un autre temps : les enfants
entraient chez les voisins comme chez
eux, les portes restaient ouvertes. On
circulait librement d’un foyer à l’autre,
en toute confiance », confie-t-elle avec
nostalgie. Dès son plus jeune âge, elle
se projette dans un avenir professionnel
inspiré par son environnement. « Je
voulais devenir institutrice du préscolaire.
J’aspirais à ce que je voyais autour
de moi », explique-t-elle. Plus tard, c’est
l’enseignement primaire qui l’attire ;
un choix à la fois naturel et encouragé.
« C’est un métier qui me correspondait
bien à ce moment-là. Et puis, ma mère
préférait que je reste proche du village »,
précise Martine Deprez.
Le cap change lorsqu’elle part étudier
à Luxembourg-Ville, en internat. Là,
une autre passion prend le dessus : les
mathématiques, matière qu’elle avait
toujours appréciée. « Je voulais devenir
professeur dans cette branche. C’était
ma discipline favorite et je pensais que
c’était la voie à suivre », décrit-elle. Elle
poursuit ses études à l’Université de
Liège, où elle obtient, en 1992, le grade
de licence en Sciences Mathématiques.
Mais très vite, l’université lui fait entrevoir
une réalité différente. « Le métier
d’enseignant à ce niveau ne me convenait
pas. Il me semblait trop abstrait,
trop détaché des relations humaines. Je
cherchais quelque chose de plus concret,
de plus émotionnel », poursuit-elle.
Quand l’équation change
Mais en septembre 1992, les perspectives
se resserrent : seulement quatre postes
sont ouverts dans l’enseignement secondaire,
pour un nombre important de candidats.
« Les chances étaient infimes, je
savais que ce serait compliqué », expliquet-elle.
C’est alors qu’une opportunité se
présente. Une annonce attire l’attention
de sa mère : l’Inspection Générale de la
Sécurité Sociale recherche du renfort.
Martine postule. « Ce n’était pas mon plan
initial, mais je me suis dit que ce serait
une première expérience professionnelle
utile », poursuit-elle. Sous l’impulsion
de sa mère, qui l’encourage à tenter sa
chance, elle s’engage dans cette voie.
L’opportunité
de relever un défi au sein du
gouvernement m’a poussée
à envisager une nouvelle
direction. C’était l’occasion
de jouer un autre rôle, d’avoir
un impact différent
Elle découvre rapidement un univers
structuré et exigeant dans lequel elle peut
mettre à profit sa rigueur et ses compétences
analytiques. « Je me suis investie,
j’ai appris énormément sur les politiques
sociales et les enjeux administratifs »,
raconte-t-elle. Même si l’enseignement
est toujours dans un coin de sa tête, ce
nouvel environnement lui permet de
développer une vision plus large du rôle
qu’elle peut jouer dans la société.
Entre 1997 et 2001, Martine Deprez
devient mère de trois enfants, une période
riche en émotions qui transforme naturellement
son rapport au travail. À la
naissance de son 2 e enfant, elle choisit de
passer à un mi-temps, tout en continuant
à s’investir pleinement dans ses missions.
La mise en œuvre de la loi de 1999 sur les
pensions complémentaires représente un
défi de taille dans lequel elle s’engage avec
détermination. Le travail est dense, mais
stimulant : tout est à construire, à structurer,
à faire évoluer. Lorsqu’un service spécifique
est créé pour poursuivre ce projet,
elle n’est pas retenue pour l’intégrer ; une
décision qui suscite de la réflexion.
Alors qu’elle est en congé maternité, elle
entend au journal télévisé la ministre de
l’Éducation nationale, de la Formation
professionnelle et des Sports de l’époque,
Anne Brasseur, évoquer un manque criant
de professeurs de français et de mathématiques.
La tendance est alors inversée, là
où, quelques années plus tôt il n’y avait
pas de place, on cherchait maintenant
activement des enseignants. Elle passe
l’examen, qu’elle réussit, et quitte l’Inspection
pour l’enseignement secondaire.
En novembre 2023, un nouveau chapitre
s’ouvre pour Martine Deprez lorsqu’on
lui propose de rejoindre le gouvernement.
Bien qu’elle ait adoré son rôle d’enseignante,
cette opportunité lui offre la
chance de s’engager autrement, à une
autre échelle et de contribuer différemment
à la société. « J’ai passé plus de 20
ans dans l’enseignement. J’ai aimé chaque
moment passé en classe, à transmettre des
connaissances et à guider mes élèves, mais
l’opportunité de relever un défi au sein du
gouvernement m’a poussée à envisager
une nouvelle direction. C’était l’occasion
de jouer un autre rôle, d’avoir un impact
différent », se confie-t-elle.
Sa carrière en politique ne commence
cependant pas en 2023. Dès 1986, encore
étudiante, Martine Deprez adhère au CSV.
Un engagement précoce, qui naît au cœur
du foyer familial. « Chez nous, on parlait
souvent de ces sujets, mais mes parents,
bien que très intéressés par les affaires
94
publiques, tenaient à rester apolitiques.
Ma mère, toutefois, nourrissait une forte
sympathie pour le CSV. Elle m’a alors
demandé si elle pouvait me prendre une
carte de membre. J’ai accepté. C’est ainsi
que j’ai commencé à recevoir les courriers,
publications du parti et à m’informer
davantage », raconte-t-elle. C’est
donc tout naturellement qu’en 1992, après
avoir terminé ses études et s’être installée
à Dudelange, elle rejoint la section locale
du parti en ayant la charge du secrétariat.
Cet engagement lui ouvre progressivement
d’autres perspectives puisqu’en
2011 on lui propose un mandat au Conseil
d’État, une fonction qu’elle occupe pendant
douze ans, jusqu’à son entrée au
gouvernement.
Aujourd’hui ministre de la Santé et de la
Sécurité sociale, Martine Deprez reste
fidèle à son engagement pour une société
plus équitable. Elle souhaite d’ailleurs
adresser un message clair aux communes.
« Je tiens à saluer leur engagement pour
la santé de leurs citoyens. Beaucoup
s’investissent dans des projets, que ce
soit l’ouverture de centres médicaux,
la demande de pharmacies ou la mise
en place de plans communaux santé »,
déclare-t-elle. Elle les encourage à poursuivre
dans cette voie et leur rappelle
que le ministère est à leurs côtés : « Nous
travaillons à une couverture nationale en
matière de soins primaires. Et nous avons
besoin d’elles pour porter ce projet »,
insiste la ministre.
Constante d’engagement
L’enseignement, la fonction publique, la
politique sont autant de sphères qui, chez
Martine Deprez, ne s’opposent pas, mais
s’articulent en un seul et même engagement.
Une manière d’être au monde, sans
se laisser enfermer dans des clivages artificiels.
Cette sensibilité, elle la met au service
d’une gestion posée et humaine. Pas
de voix qui couvre l’autre, mais une écoute
réelle, active, profonde. De ses années
d’enseignement, elle garde une capacité :
celle de sentir une atmosphère, de lire une
pièce. Un don d’empathie affûté au contact
des élèves qu’elle réinvestit aujourd’hui
dans ses fonctions. « Parfois, il suffisait
d’un élève affalé, d’un silence trop pesant
ou d’un rire de façade pour comprendre
qu’il fallait aborder la journée autrement.
Aujourd’hui, quand j’entre dans une salle,
j’aperçois tout de suite l’état d’esprit des
personnes présentes. Ça m’aide beaucoup
», confie la ministre.
En repensant à son parcours dans un
environnement encore majoritairement
masculin, Martine Deprez reconnaît que
la question de sa place en tant que femme
ne s’est jamais vraiment posée de manière
flagrante. Élevée dans une fratrie de deux
filles, elle n’a pas senti de traitement différencié.
C’est plus tard qu’elle réalise les
décalages – quand, par exemple, son nom
disparaît soudainement du courrier officiel
après son mariage. « Je croyais à une
erreur administrative, mais non, c’était la
norme. Or ce n’était pas la mienne. Je me
suis alors jointe à une pétition de l’époque
qui a porté ses fruits. Aujourd’hui, chacun
peut choisir le nom qu’il veut voir apparaître.
C’est un détail en apparence, mais
un symbole fort », déclare-t-elle. Plus
marquant encore : cette fois où, pendant
son congé maternité, les décisions furent
prises sans elle malgré tout le travail
préparatoire. « Pour un homme en congé
maladie, on attend. Pour une femme en
congé maternité, on passe à autre chose ».
Une expérience qui l’a renforcée dans
son engagement à traiter chacun avec
équité. « Je fais attention à ne pas reproduire
moi-même les biais que j’ai subis.
Il y a aussi des hommes qui prennent un
congé parental. On est sur la bonne voie »,
ajoute-t-elle.
Sur son chemin, plusieurs personnes ont
profondément inspiré la ministre, à commencer
par ses parents. « Ma mère était
très active, elle recevait constamment du
monde à la maison, la porte était toujours
ouverte. Mon père, lui, était un travailleur
acharné, assumant deux emplois :
une entreprise agricole et une activité
communale dans les forêts. J’ai hérité de
leur éthique de travail et de leur énergie
», confie-t-elle. Mais des rencontres
professionnelles ont aussi laissé une forte
impression sur elle. « Mon premier directeur,
Georges Schroeder, m’a beaucoup
soutenue. Il était une grande source d’inspiration.
Et puis, au Conseil d’État, j’ai
croisé des femmes très fortes qui m’ont
guidée », conclut la ministre.
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