L'ENVERS DU DÉCOR
L’Envers du Décor est une plongée intime dans les coulisses de l’existence, là où les sourires affichés laissent place aux doutes silencieux, et où les cicatrices deviennent des enseignements. Ce livre n’est ni une leçon de morale, ni un manuel de solutions toutes faites. C’est un témoignage sincère et authentique d’un parcours semé d’épreuves, d’illusions brisées, de deuils transformateurs, mais surtout de résilience. À travers des chroniques personnelles et des réflexions profondes, l’auteur nous invite à regarder la vie sans filtre, à accepter nos faiblesses et à trouver de la force là où le monde ne voit que des failles. Chaque page est une conversation ouverte avec le lecteur, une main tendue pour traverser ensemble les tempêtes et, surtout, apprendre à redéfinir le vrai succès, loin des apparences. Ce livre est une invitation à faire la paix avec soi-même, à comprendre que la beauté se cache souvent dans l’imperfection, et que chaque parcours mérite d’être honoré, même lorsqu’il s’éloigne des sentiers battus.
L’Envers du Décor est une plongée intime dans les coulisses de l’existence, là où les sourires affichés laissent place aux doutes silencieux, et où les cicatrices deviennent des enseignements. Ce livre n’est ni une leçon de morale, ni un manuel de solutions toutes faites. C’est un témoignage sincère et authentique d’un parcours semé d’épreuves, d’illusions brisées, de deuils transformateurs, mais surtout de résilience.
À travers des chroniques personnelles et des réflexions profondes, l’auteur nous invite à regarder la vie sans filtre, à accepter nos faiblesses et à trouver de la force là où le monde ne voit que des failles. Chaque page est une conversation ouverte avec le lecteur, une main tendue pour traverser ensemble les tempêtes et, surtout, apprendre à redéfinir le vrai succès, loin des apparences.
Ce livre est une invitation à faire la paix avec soi-même, à comprendre que la beauté se cache souvent dans l’imperfection, et que chaque parcours mérite d’être honoré, même lorsqu’il s’éloigne des sentiers battus.
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CHRONIQUE INTROSPECTIVE
EXISTENTIELLE Par
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À LOMBOKO OTSHUDI Véronique Ruth(Vévé) et à sa
sœur, HAMBUKIYENYI Virginie(Ninina) d'heureuses
mémoires. Vous avez été le déclencheur de tout ce que je
suis aujourd'hui. Votre perte ne m’a pas anéanti, elle m’a
au contraire reconstruit après ma chute. Qq
Remerciements
Un grand merci à Mme Calvine MBANGANA EFFONGA pour m'avoir
encouragé à publier mes écrits.
À Divine NSOKI Nelly, pour me rappeler sans cesse la puissance de mes
mots sur sa vie.
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"Quand j'essaie de voir le bon et mauvais côté des choses dans la vie, c'est
stratégique et nécessaire, c'est comme ça que j'avance dans la vie."
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PRÉFACE
Je n’écris ni roman, ni histoire d’un personnage illustré. Digne ou indigne,
ma vie est ma matière et ma matière est ma vie.
Ayant vécu sans jamais penser qu’un jour l’envie me viendrait d’écrire, elle
aura peut-être un caractère intéressant, qu’elle n’aurait pas eu si j’avais vécu
dans l’intention de l’écrire dans mes vieux ans, et qui plus est de le donner
à un public qui ne m’aura pas connu. À l’âge de soixante-douze ans, en
1791, je pourrais dire VIXI (J’ai vécu).
Quoi que je vive encore, cela m’amuse plus que de m’entretenir à mes
propres affaires et de fournir un beau sujet de rire à la bonne compagnie qui
m’écoute depuis des décennies sans se lasser. Ceux qui m’ont toujours
donné des preuves d’amitié et que j’ai toujours fréquentés. Pour bien écrire,
je n’ai qu’à m’imaginer qu’elle me lira.
Quant aux profanes que je ne pourrais empêcher de me lire, il me suffit de
savoir que ce n’est point pour eux que j’écris.
En me rappelant du plaisir que j’ai eu à écrire, je le renouvelle, et j’en jouis
une seconde fois, en riant des peines que j’ai endurées et que je ne ressens
plus. Elles ne sont plus que des stigmates du passé.
Casanova
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Avant-propos
Ce livre ne prétend pas être une collection de réponses toutes faites ni une
recette magique pour traverser les épreuves de la vie. Il est plutôt une
invitation à explorer les labyrinthes de l’âme humaine, à accepter les failles et
les blessures comme des éléments constitutifs de notre évolution. À travers
mes mots, j’ai cherché à capturer la réalité brute de l’existence, sans fard,
sans filtre, avec toute sa complexité et ses paradoxes.
Nous vivons dans un monde où la perfection est constamment mise en
avant, et où l’on nous pousse à croire que nous devons tout réussir, tout
avoir, tout contrôler. Mais la vérité, c’est que la vie est faite de chutes et de
renaissances. De doutes et de certitudes qui se confondent. Ce livre est un
témoignage de ce chemin sinueux que nous empruntons tous, à la recherche
de sens, d’équilibre et de résilience. Ce chemin, qui parfois semble nous
échapper, mais que nous choisissons pourtant d’affronter, un pas après
l’autre.
À travers mes propres expériences, je vous invite à reconnaître que chaque
obstacle, chaque perte, chaque erreur, peut devenir une occasion
d’apprentissage et de croissance. Ce livre n’est pas une réflexion théorique
mais un partage d’une quête personnelle, d’une évolution qui n’a cessé de
se transformer avec le temps. J’ai traversé des tempêtes, mais je suis toujours
là, plus fort, plus déterminé, prêt à continuer.
En ouvrant ces pages, vous découvrirez un peu de moi, mais aussi de vous.
Car, au fond, nous sommes tous unis par les mêmes aspirations, les mêmes
luttes, les mêmes moments de doute et de victoire. Ce livre est un miroir où
vous pourrez peut-être reconnaître votre propre reflet, un appel à ne jamais
abandonner, à transformer nos blessures en force et à ne jamais cesser de
rêver, même au milieu des tempêtes.
Bienvenue dans cet espace où la vérité rencontre l’espoir. Le chemin est
encore à parcourir. Mais tant que nous avançons, rien ne pourra nous
arrêter.
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Introduction :
L'envers du décor
Ce que l'on ne vous montre jamais
Il y a un moment dans la vie où les illusions se brisent. Ce moment où l’on
réalise que tout ce qu’on croyait solide – nos espoirs, nos plans, nos
certitudes – peut s’effondrer en un instant. Ce livre, c’est pour ceux qui
connaissent ce moment, ou qui s’en approchent sans encore oser l’admettre.
Je n’écris pas pour vous vendre une formule magique, ni pour peindre la
vie en rose. Je ne vous promets pas que tout ira bien. Parce que la vérité,
c’est que parfois, tout ne va pas bien. Et c’est précisément là que se trouve
notre plus grande force : dans la capacité à regarder cette vérité en face, sans
détourner le regard, et à avancer malgré tout.
Quand j’ai commencé mon parcours de coach, je ne savais pas vraiment ce
que cela signifiait. Je savais juste que j'avais vécu des choses, que j'avais
souffert, mais que j'avais survécu. Et que peut-être, en partageant cette
expérience, je pourrais aider d'autres à faire de même. Mais très vite, j'ai
compris que le rôle d'un coach n'était pas de nourrir des rêves impossibles.
C'était d’aider à naviguer dans la réalité brute, avec toutes ses
imperfections, ses douleurs et ses injustices.
Dans cette Chronique , je vais vous emmener dans les coulisses en fragment
de mon propre chemin et mes observations. Je vais vous montrer l’envers
du décor : ce que l’on ne vous montre jamais, ce que beaucoup préfèrent
ignorer, mais qui fait pourtant toute la différence. Ce sera brut, honnête,
parfois inconfortable. Mais si vous êtes prêt à voir les choses telles qu’elles
sont, alors ce voyage pourrait bien changer votre perspective. Parce que la
vie n’est pas parfaite. Elle est rude, imprévisible, et souvent injuste. Mais
elle est aussi belle dans sa complexité, et c’est en embrassant cette réalité
que nous découvrons notre véritable force.Bienvenue dans l’envers du
décor. Ce que l’on ne vous montre jamais... mais que vous êtes prêt à
affronter.
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1.
L'illusion du succès
e que l'on croit être une victoire n'est souvent qu'une façade. Depuis
toujours, on nous vend un modèle de réussite : une carrière brillante, des
relations parfaites, une vie bien ordonnée où tout semble aller comme
prévu. On nous dit qu'il faut travailler dur, croire en soi, suivre les règles
du "succès" pour atteindre ce fameux bonheur. Mais personne ne vous dit
ce qu’il en coûte réellement, ni ce que vous perdez en cours de route. Je
l’ai cru, moi aussi. Comme tout le monde, j’ai couru après cette image
parfaite, convaincu que c’était là que se trouvait la clé d’une vie épanouie.
Et pourtant, plus je m'en approchais, plus je réalisais que cette vision était
creuse. Que derrière les sourires sur les photos, derrière les
applaudissements, il y avait des nuits sans sommeil, des doutes
déchirants, et surtout, une solitude que personne ne vous prépare à
affronter,ni même vos proches…
Le succès, tel qu’on nous le présente, est une illusion. Il est construit sur des
attentes irréalistes, des comparaisons constantes et un besoin maladif de
validation. Ce que l'on voit chez les autres – leurs réussites affichées sur les
réseaux sociaux, leurs trophées, leurs exploits – n’est qu’une petite partie de
l’histoire. Ce que l’on ne voit pas, ce sont les sacrifices, les échecs, et parfois,
les regrets.
Je me souviens d’un moment précis où cette illusion s’est brisée pour moi.
J’avais accompli quelque chose dont j’étais fier: ma première et dernière
intervention à une conférence sur le recyclage au Ministère des Affaires
Étrangères à Kinshasa. L’honneur m’a été offert de m’asseoir parmi les
experts, d’intervenir comme l’un d’eux… L’image était parfaite : le
costume, la salle prestigieuse, les applaudissements nourris. On m’a
félicité, on m’a dit que j’étais brillant, un jeune prodige. Mais derrière ce
succès apparent, une profonde dissonance résonnait en moi. Ce n’était pas
ma victoire. C’était une victoire imposée, une case cochée sur une liste de
réussites que je n’avais pas moi-même écrite.
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Le vide était immense. Je me suis senti comme un acteur jouant un rôle, un
rôle que j’avais appris par cœur, mais qui ne me ressemblait pas. J’avais
réussi à atteindre un sommet, mais ce sommet était celui des autres, pas le
mien. Ce jour-là, j’ai compris que la quête du succès, tel qu’on me l’avait
présentée, était une course à obstacles vers un but illusoire. Une course où
j’avais oublié de me demander ce que je voulais vraiment.
Ce sentiment de vide, cette solitude au milieu des applaudissements… c’est
une expérience que je ne souhaite à personne. (Je soupire, un poids familier
me pesant sur les épaules. Le souvenir de cette période est encore vif, une
cicatrice invisible mais palpable.)…
L’illusion du succès prend parfois des formes insoupçonnées. Je me
souviens de mon passage au service de l’État, comme informaticien chargé
de la saisie. Chaque matin, je prenais le bus entre des personnes deux fois
plus âgées que moi. Leur sagesse, leur expérience de vie, étaient
palpables. Je les observais, silencieux, sentant un fossé immense s’ouvrir
entre nous, un fossé qui n’était pas seulement question d’âge, mais de
chemin de vie. Je ne me sentais pas à ma place, un intrus dans un monde
qui ne me ressemblait pas.Mon bureau était un paradoxe. Équipé de
matériel sophistiqué, haut de gamme, il offrait toutes les conditions pour
un travail optimal. Un environnement de rêve pour beaucoup, un espace
de productivité parfait. Et pourtant, il était vide. Vide de sens. Ce n’était
pas mon espace, pas mon environnement. Les lignes de codes que je
tapais, les données que je saisissais, ne reflétaient pas qui j’étais, pas mes
aspirations, pas ma vision du monde. C’était une tâche mécanique,
répétitive, une existence en pilotage automatique. J’étais comme un rouage
dans une machine gigantesque, parfaitement fonctionnel, mais dépourvu
d’âme. Je remplissais mon rôle, je faisais mon travail, mais je me sentais de
plus en plus étranger à cet univers. C’était une autre facette de l’illusion
du succès : l’illusion de la sécurité, de la stabilité, d’une vie bien ordonnée,
mais sans passion, sans but, sans véritable accomplissement personnel. Un
succès factice, un succès vide. Ce passage m’a appris une leçon précieuse :
le succès n’est pas synonyme de confort ou de sécurité matérielle. Il est
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une question d’harmonie intérieure, de cohérence entre nos actions et nos
valeurs profondes. Et pour moi, cette harmonie ne pouvait pas exister
dans ce contexte. J’avais besoin de trouver ma propre voie, ma propre
définition du succès, loin des illusions de la société et des apparences
trompeuses.
Mais c’est aussi une expérience qui m’a appris quelque chose d’inestimable
: la valeur de l’authenticité, l’importance de définir son propre succès, loin
des regards et des jugements extérieurs. Aujourd’hui, je continue à
travailler dur, à poursuivre mes objectifs, mais avec une conscience
différente. Je cours ma propre course, à mon rythme, vers un but que je
choisis, et non celui que la société impose. Et c’est cette liberté, cette
authenticité retrouvée, qui représente pour moi le véritable succès. Le
reste… ce ne sont que des illusions.
Les autres me regardaient avec admiration, comme si j'avais atteint un
sommet. Mais à l'intérieur, je me sentais vide. J'avais l'impression d'être
arrivé quelque part… où je n'avais jamais vraiment voulu aller. Ce moment a
marqué un tournant. J’ai compris que je courais après une image imposée
par la société celle des menteurs en apparence, pas après mes propres
aspirations.
Le vrai problème avec cette illusion, c’est qu’elle nous empêche de voir ce
qui compte réellement. On se perd dans la quête de quelque chose qui ne
nous appartient pas, et on oublie de poser les vraies questions :
- Qu’est-ce qui me rend heureux ?
- Quels sont mes besoins ?
- Quels sacrifices suis-je prêt à faire, et pour quoi ?
Ce chapitre n'est pas là pour vous dire d'abandonner vos ambitions,ou de
quitter le rang dans le quel on vous a positionné.Mais il est là pour vous
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inviter à les redéfinir. À déconstruire cette idée de succès qui ne fait que
nourrir une insatisfaction chronique. Le succès n’est pas ce que les autres
voient. Il est ce que vous ressentez. Il est dans le chemin, pas dans la
destination.
Vous allez échouer.
Vous allez tomber.
Et parfois, vous aurez l’impression de ne pas avancer.
Mais si vous comprenez que le succès est une notion personnelle, qui n’a
rien à voir avec ce que la société vous impose, alors vous aurez déjà gagné.
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2.
Le poids des épreuves non dites
Les cicatrices invisibles forgent souvent les âmes les plus fortes.
Il existe des douleurs qu’on ne partage pas. Des épreuves qu’on traverse en
silence, parce que les mots semblent trop faibles, ou parce que la peur
d’être incompris est plus lourde que le fardeau lui-même. Ces épreuves
non dites façonnent une grande partie de qui nous sommes, mais elles sont
aussi celles qui nous isolent le plus.
Dans ma vie, j’ai appris que les luttes les plus difficiles ne sont pas celles
qu’on affiche, mais celles qu’on cache. Il y a quelques années, j’ai perdu
une personne chère. Un être qui représentait une partie de mon équilibre,
une partie de ma raison de croire en des lendemains meilleurs. Ce jour-là,
tout a changé. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est que ce n’est pas
seulement la perte qui fait mal, c’est ce qui s’en suit : le silence, le vide, et
ces déclenchements soudains qui reviennent comme des vagues, sans
prévenir.
Les épreuves non dites ne sont pas seulement des blessures, elles
deviennent des poids. Des poids qui nous ralentissent, qui nous hantent,
mais qui, paradoxalement, nous rendent plus solides. Parce qu’il faut une
force immense pour avancer, même quand personne ne voit la tempête à
l’intérieur.
La douleur était omniprésente, une ombre qui me suivait partout, me
rappelant constamment l’absence.
Négativement, cette perte a bouleversé mon équilibre émotionnel. J’ai
sombré dans une profonde dépression, me retirant du monde, incapable de
faire face à la vie quotidienne. Mon travail en a souffert, mes relations
aussi. J’ai perdu confiance en moi, en l’avenir, en la bonté du monde.
J’étais hanté par le regret, par les mots non dits, par les occasions
manquées. J’avais l’impression d’être brisé, incapable de me reconstruire.
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Mais paradoxalement, cette épreuve a aussi été une source de
transformation positive. Elle m’a forcé à regarder en moi-même, à explorer
les recoins les plus sombres de mon être. J’ai appris à gérer ma douleur, à
la canaliser, à la transformer en énergie créatrice. J’ai découvert une force
intérieure insoupçonnée, une résilience que je ne croyais pas posséder. J’ai
cherché du soutien, non pas pour oublier, mais pour comprendre, pour
accepter. J’ai appris à apprécier les petits moments, à savourer la vie, à
chérir les relations précieuses. J’ai trouvé un sens nouveau à mon travail, à
ma mission de coach de vie, une mission qui prend aujourd’hui toute sa
dimension, nourrie par mon expérience personnelle. La douleur persiste,
mais elle n’est plus une entrave, elle est une leçon, une source
d’inspiration, un témoignage de la force de l’âme humaine. Elle a façonné
qui je suis aujourd’hui, et je ne la renierai jamais. Elle fait partie intégrante
de mon histoire, de ma vérité.
Mon expérience personnelle a profondément influencé mon approche du
coaching. Avant, je pensais pouvoir aider les autres en leur offrant des
solutions toutes faites, des techniques éprouvées, des plans d’action bien
définis. Je croyais que le coaching était une science exacte, une série
d’étapes à suivre pour atteindre le succès.
Mais la perte d’un être cher m’a appris que la vie est bien plus complexe,
bien plus nuancée. J’ai compris que le succès n’est pas une destination,
mais un cheminement, un processus continu d’apprentissage et
d’adaptation. Que la douleur, la souffrance, les épreuves, font partie
intégrante de ce cheminement. Elles ne sont pas des obstacles à surmonter,
mais des leçons à apprendre, des opportunités de croissance. Aujourd’hui,
mon approche du coaching est beaucoup plus empathique, plus humaine.
Je ne cherche plus à imposer des solutions, mais à accompagner mes clients
dans leur propre processus de découverte, de guérison, de transformation.
J’écoute attentivement leurs histoires, leurs douleurs, leurs peurs, sans
jugement, sans préjugés. Je les aide à identifier leurs propres ressources,
leurs propres forces, pour qu’ils puissent trouver leur propre chemin vers
le bien-être, vers le sens de leur vie.
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Mon expérience m’a appris l’importance de la vulnérabilité, de
l’authenticité, de l’acceptation de soi. Je sais que la douleur est inévitable,
mais que la souffrance est un choix. Je sais que le chemin vers la guérison
est long et semé d’embûches, mais qu’il est possible de trouver la lumière
au bout du tunnel. Et c’est ce message d’espoir, ce message
d’accompagnement, que je souhaite transmettre à mes clients. Je suis là
pour les guider, non pas pour les sauver, mais pour les aider à se sauver
eux-mêmes. Mon expérience est devenue mon plus grand atout, mon outil
le plus précieux.
À ceux qui me lisent et qui ont subi une perte, je veux transmettre ceci :
vous n’êtes pas seuls. La douleur que vous ressentez est réelle, légitime, et
elle est normale. Perdre quelque chose – qu’il s’agisse d’un être cher, d’un
emploi, d’un rêve, d’une relation – c’est comme perdre une partie de
soimême . C’est un deuil, et ce deuil nécessite du temps, de la patience, de
la compassion.
N’essayez pas de refouler votre douleur, de la cacher, de faire semblant que
tout va bien. Permettez-vous de pleurer, de vous exprimer, de ressentir
toutes les émotions qui vous traversent, même les plus sombres. La colère,
la tristesse, le regret… ce sont des émotions naturelles, et les exprimer est
une étape essentielle du processus de guérison.
Cherchez du soutien auprès de vos proches, de vos amis, de votre famille.
Parlez de votre perte, partagez votre douleur. Même si les mots vous
manquent, le simple fait d’être écouté, compris, peut vous apporter un
réconfort immense. N’hésitez pas à consulter un professionnel, un
thérapeute, un coach de vie, si vous en ressentez le besoin. Ils peuvent
vous fournir des outils, des techniques, pour vous aider à traverser cette
épreuve.
Rappelez-vous que la guérison n’est pas linéaire. Il y aura des hauts et des
bas, des moments de lumière et des moments d’ombre. Il y aura des jours
où vous vous sentirez fort, et des jours où vous vous sentirez brisé. C’est
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normal. Soyez patient avec vous-même, soyez indulgent envers
vousmême.
La perte laisse une cicatrice, une marque indélébile sur notre âme. Mais
cette cicatrice n’est pas une faiblesse, elle est une preuve de notre force, de
notre résilience. Elle témoigne de notre capacité à aimer, à perdre, et à
continuer à vivre, malgré la douleur. Elle fait partie de votre histoire, de
votre identité. Apprenez à vivre avec elle, à l’intégrer à votre récit de vie.
Elle vous rendra plus fort, plus empathique, plus humain. Et un jour, vous
découvrirez que même au cœur de la douleur, la vie continue, et qu’elle
peut même être plus belle, plus précieuse, qu’avant. Gardez espoir. Vous
n’êtes pas seuls en tout cas pas tant que vous ne le savez pas encore !
Mais pourquoi garde-t-on ces épreuves pour nous ? :
- Est-ce par honte ? Par peur d’être vulnérable ?
- Peut-être. Mais surtout parce que, dans ce monde, montrer sa
douleur est souvent perçu comme une faiblesse(Cfr: Chronique
d’Emmanuel Amani). Alors, on fait semblant. On sourit. On dit "ça
va", alors qu’à l’intérieur, rien ne va.
Ce que j’ai compris, c’est qu’accepter ces épreuves non dites, c’est la
première étape pour avancer. Pas besoin de les crier sur tous les toits, mais
il faut les reconnaître, leur donner une place. Elles font partie de nous, de
notre histoire, et les ignorer, c’est nier une partie de notre vérité.
Dans ce chapitre, je vous invite à réfléchir à vos propres épreuves. Quelles
sont celles que vous portez en silence ? Pourquoi avez-vous choisi de ne
pas les partager ? Et surtout, comment pouvez-vous leur donner un sens,
non pas pour les oublier, mais pour les transformer en une force qui vous
pousse vers l’avant ?
Parce que le poids des épreuves non dites est réel. Mais il ne doit pas être
un fardeau éternel. Il peut devenir une source d’énergie, une preuve que,
malgré tout, vous êtes toujours debout.
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3.
La dualité de l’acceptation et du rejet
Entre ce que l'on peut changer et ce que l'on doit accepter.
Chaque être humain fait face à ce dilemme : accepter ce que la vie nous
impose ou rejeter ce qui nous semble injuste. C’est une bataille qui se joue
en silence, un équilibre difficile entre la résilience et la révolte.
Je me suis souvent trouvé à cette croisée des chemins. Face à des situations
que je ne pouvais pas changer[Cfr.le chapitre précédent], j’ai tenté, par tous
les moyens, de les repousser, de m’en débarrasser. Mais la vie a une
manière bien à elle de nous forcer à regarder ce que l’on fuit.
L’acceptation n’est pas un abandon. Elle n’est pas une résignation face aux
épreuves. C’est un acte de courage. C’est reconnaître ce qui ne peut être
changé, ce qui est hors de notre contrôle, et décider de vivre malgré tout.
Pourtant, accepter ne veut pas dire tout tolérer. Certaines choses doivent
être rejetées : des croyances limitantes, des relations toxiques, ou encore des
choix imposés par les autres[Cfr: Chroniques d’Emmanuel Amani]
Il m’a fallu du temps pour comprendre cette nuance. Tout ne mérite pas
d’être combattu, mais tout ne mérite pas non plus d’être accepté. La vraie
force réside dans cette capacité à faire la différence entre les deux.
La vraie force réside dans cette capacité à faire la différence entre les deux.
Cette distinction, entre ce qui doit être accepté et ce qui doit être rejeté, est
cruciale pour notre bien-être. Elle demande une introspection profonde,
une honnêteté radicale envers soi-même. Il faut se poser les bonnes
questions : Quelles sont mes valeurs fondamentales ? Qu’est-ce qui est
vraiment important pour moi ? Qu’est-ce qui nourrit mon âme, et qu’est-ce
qui la vide ?
L’acceptation, comme je l’ai mentionné, n’est pas une faiblesse, mais un
acte de courage. C’est le choix de la paix intérieure, malgré les
circonstances difficiles. C’est reconnaître les limites de notre contrôle, et se
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concentrer sur ce que nous pouvons changer, sur ce que nous pouvons
maîtriser. C’est accepter que certaines choses, comme la mort d’un être
cher, la maladie, ou certaines injustices, sont hors de notre contrôle. Mais
cela ne signifie pas que nous devons les tolérer passivement. Nous
pouvons les accepter comme faisant partie de notre réalité, tout en
cherchant à les comprendre, à leur donner un sens, à apprendre de
l’expérience.
Le rejet, quant à lui, est un acte de protection. C’est la décision consciente
de ne pas tolérer certaines choses qui nous nuisent, qui nous
empoisonnent, qui nous empêchent de vivre pleinement. Il s’agit de se
libérer des liens toxiques, des croyances limitantes, des relations
destructrices. Ce n’est pas une forme d’égoïsme, mais un acte
d’amourpropre, une nécessité pour préserver notre santé mentale et
spirituelle.
Il est important de souligner que l’acceptation et le rejet ne sont pas des
concepts statiques. Ils évoluent avec le temps, avec notre croissance
personnelle, avec notre compréhension du monde. Ce qui était acceptable
hier peut devenir inacceptable aujourd’hui, et vice-versa. L’important est
de rester en contact avec soi-même, d’écouter son intuition, de faire des
choix qui sont alignés avec ses valeurs, ses besoins, ses aspirations.
Pour trouver cet équilibre entre l’acceptation et le rejet, il faut cultiver la
sagesse, la discernement, la confiance en soi. Il faut apprendre à distinguer
entre ce qui est une épreuve à surmonter et ce qui est une leçon à
apprendre. Il faut apprendre à lâcher prise sur ce qui est hors de notre
contrôle, et à se concentrer sur ce que nous pouvons changer, avec l’aide de
Dieu, si c’est notre foi. Et surtout, il faut se rappeler que la paix intérieure
est un objectif précieux, un but qui vaut la peine d’être poursuivi, même si
le chemin est long et semé d’embûches.
Finalement, la question n’est pas de choisir entre l’acceptation et le rejet,
mais de trouver l’équilibre entre les deux, un équilibre qui nous permettra
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de vivre une vie plus sereine, plus authentique, plus en harmonie avec
nous-mêmes et avec le monde qui nous entoure.
Mon expérience à l’internat… elle a été un tournant dans ma vie. Je ne
peux pas entrer dans les détails, par respect pour la confidentialité et pour
la protection des personnes impliquées. Ce qui s’est passé là-bas, reste
làbas. Mais je peux vous dire que j’ai été confronté à des situations injustes,
à des pratiques que je ne pouvais pas accepter, à des valeurs qui entraient
en conflit avec ma conscience.
J’ai choisi de protester, de faire entendre ma voix, même si cela signifiait
des conséquences. Je savais que mon action pourrait me coûter cher, que je
risquais d’être puni, rejeté, même exclu. Mais je ne pouvais pas rester
silencieux, je ne pouvais pas tolérer l’injustice. Ma conscience me le dictait.
C’était une question de principe, une question de valeurs.
Le renvoi a été une épreuve difficile, un choc. J’ai ressenti de la colère, de
la tristesse, de la déception. J’ai remis en question mes choix, mes actions,
ma façon de voir le monde. J’ai douté de moi-même, de ma capacité à faire
la différence.
Mais avec le recul, je vois cette expérience comme une leçon précieuse. Elle
m’a appris la valeur de la conviction, l’importance de la cohérence entre
mes paroles et mes actes, la nécessité de défendre mes valeurs, même face à
l’adversité. Elle m’a appris aussi l’importance de la résilience, de la
persévérance, de la foi en soi.
Le renvoi de cet internat a été un tournant, un moment charnière qui m’a
conduit sur un autre chemin, un chemin plus difficile, certes, mais aussi
plus authentique, plus riche en enseignements. Il m’a permis de découvrir
ma propre force, ma propre résilience, ma propre capacité à surmonter les
obstacles. Il m’a forgé, il m’a façonné, il m’a rendu plus fort. Et c’est cette
force, cette résilience, cette sagesse acquise à travers l’épreuve, que je
partage aujourd’hui avec vous. L’expérience a été douloureuse, mais elle a
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été formatrice. Elle a contribué à faire de moi celui que je suis aujourd’hui.
Et pour cela, je lui suis reconnaissant, malgré tout.
Quand j’ai commencé à travailler comme coach, j’ai rencontré des gens
confrontés à ce même dilemme. Certains s’acharnaient à changer des
choses qu’ils ne pouvaient pas contrôler, s’épuisant dans une lutte vaine.
D’autres avaient abandonné avant même d’essayer, se résignant à des vies
qui ne leur ressemblaient pas. Dans les deux cas, la douleur était la même :
celle de ne pas savoir où se placer entre l’acceptation et le rejet.
Dans ce chapitre, je vous invite à explorer cette dualité en vous. Quels
aspects de votre vie avez-vous acceptés, et pourquoi ? Quels sont ceux que
vous refusez encore d’affronter, et qu’est-ce que cela vous coûte ?
Parce qu’au fond, il s’agit d’un équilibre à trouver. Et si cet équilibre est
différent pour chacun, il commence toujours par une même question :
qu’est-ce qui mérite votre énergie, et qu’est-ce qui mérite votre paix ?
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4
Le miroir de nos choix
Chaque jour, nous faisons des choix. Parfois sans même y penser, d’autres
fois en passant des heures à peser le pour et le contre. Il y a ces décisions
qui semblent anodines — choisir un vêtement, un repas, un film à regarder
— et puis il y a celles qui marquent un avant et un après. Mais qu’ils soient
grands ou petits, ces choix deviennent les fondations invisibles de nos vies.
Ce sont eux qui tracent nos chemins, parfois doucement, parfois
violemment, mais toujours avec un impact.
Ce qui est troublant, c’est que nous ne réalisons pas tout de suite à quel
point ces décisions sont puissantes. On les prend dans l’instant, souvent
guidés par nos émotions, nos besoins immédiats ou même par simple
habitude. Et ce n’est que plus tard, parfois des semaines, des mois ou
même des années après, qu’on en comprend vraiment la portée. Ce
moment où l’on se rend compte que ce petit choix, qui semblait
insignifiant, a complètement changé le cours des choses. Ou alors, au
contraire, cette grande décision, longuement réfléchie, n’a finalement pas
eu l’impact qu’on espérait. C’est là que le miroir entre en jeu.
Ce miroir des choix, on ne le voit pas toujours tout de suite. Il se révèle
avec le temps, souvent quand on est seul, face à soi-même, à se demander :
“Qu’est-ce que j’ai fait ?” ou “Pourquoi ai-je agi ainsi ?”. Parfois, il reflète
notre force, nos victoires, nos réussites. Il nous montre que, même dans le
doute, on a su choisir ce qui était juste pour nous. Mais il peut aussi être
brutal, ce miroir. Il peut nous renvoyer nos failles, nos erreurs, nos peurs,
ces moments où l’on a fait un choix non pas parce qu’il nous ressemblait,
mais parce qu’on voulait fuir quelque chose, plaire à quelqu’un ou
simplement éviter un inconfort.
Dans ma propre vie, j’ai souvent été confronté à ce miroir. Certaines
décisions m’ont révélé des facettes de moi que je ne soupçonnais même
pas. Des forces enfouies, des capacités à rebondir face à l’échec, à continuer
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quand tout semblait s’écrouler. D’autres choix, en revanche, m’ont mis face
à mes fragilités. Ils m’ont montré ces endroits en moi qui étaient encore
marqués par la peur, par l’envie d’être accepté, ou par le besoin de prouver
quelque chose. Et c’est souvent dans ces moments-là que l’on comprend à
quel point nos décisions sont révélatrices de qui nous sommes, au-delà des
apparences.
Ce qui est difficile avec les choix, c’est qu’ils viennent toujours avec une
part de sacrifice. Chaque “oui” que l’on prononce est un “non” caché à
quelque chose d’autre. C’est inévitable. Quand on choisit une direction, on
ferme la porte à d’autres possibilités, parfois sans même s’en rendre
compte. Et un jour, ces portes fermées viennent frapper à notre mémoire.
On se demande ce qui se serait passé si l’on avait pris un autre chemin, si
l’on avait osé dire “non” à ce qu’on a accepté ou “oui” à ce qu’on a laissé
passer.
Et c’est là que les regrets entrent en scène. Ils s’immiscent doucement,
souvent quand on est seul, dans le calme, et ils murmurent : “Et si tu avais
fait autrement ?” Mais la vérité, c’est que ces regrets font partie du
processus. Ils ne sont pas là pour nous punir, mais pour nous enseigner. Ils
nous montrent les endroits où l’on a agi par peur, par précipitation, ou
simplement par ignorance. Et au lieu de les fuir, il faut apprendre à les
écouter sans se juger. Parce qu’au moment où l’on a pris cette décision, on
l’a fait avec les outils, les émotions et les informations que l’on avait à ce
moment-là.
En tant que coach, j’ai souvent vu des gens bloqués à cause de cette peur de
faire le mauvais choix. Ils étaient paralysés à l’idée de se tromper,
cherchant désespérément une garantie, une certitude que leur décision
serait la bonne. Mais cette certitude, elle n’existe pas. Personne ne peut
prédire l’avenir. Et c’est justement ça qui rend les choix si puissants et si
terrifiants à la fois.
La réalité, c’est qu’il n’y a pas de “bon” ou de “mauvais” choix en soi. Il n’y
a que des choix que l’on assume ou non. Ce qui fait la différence, ce n’est
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pas la décision elle-même, mais ce que l’on en fait après. On peut
transformer un échec en opportunité, un détour en nouvelle voie. Tout
dépend de notre regard et de notre capacité à apprendre de chaque
expérience, qu’elle soit positive ou douloureuse.
C’est souvent là que réside la vraie difficulté : dans l’acceptation de nos
propres décisions. Parce qu’au fond, nous avons tous cette envie secrète de
contrôle, ce besoin de savoir que tout ce que nous faisons nous mènera
quelque part de sûr et de bon. Mais la vie ne fonctionne pas ainsi. Elle est
faite d’imprévus, de virages serrés et de détours inattendus. Et parfois, le
plus beau chemin est celui qu’on n’avait pas prévu. Il faut apprendre à
avancer sans tout maîtriser, sans chercher à tout contrôler.
J’ai vu des gens passer des années à attendre le moment parfait pour agir.
Ils attendaient un signe, une garantie, quelque chose qui les rassure. Et le
temps passait. Parfois, ces opportunités ne revenaient jamais. Et c’est là que
j’ai compris qu’agir, même dans l’incertitude, valait mieux que rester
immobile. Parce que chaque choix, même imparfait, nous fait avancer. Il
nous enseigne quelque chose, il nous transforme. L’inaction, elle, nous
laisse figés, coincés entre nos peurs et nos rêves inachevés.
Mais il faut aussi parler des petites décisions. Celles qu’on prend
machinalement, sans y prêter attention. Parce que c’est souvent dans ces
petits gestes quotidiens que naissent les grands changements. Le simple
fait de sourire à quelqu’un, de dire “oui” à une invitation, ou de prendre
cinq minutes pour soi peut avoir des répercussions profondes. Ce sont ces
petites pierres invisibles qui, jour après jour, construisent le chemin sur
lequel on avance. Et c’est pourquoi il est important d’être conscient de ces
choix, même les plus simples.
Je vous invite à repenser vos décisions, pas seulement les grandes étapes de
votre vie, mais aussi ces petits choix qui rythment vos journées. Posez-vous
la question : “Pourquoi ai-je fait ce choix ? Est-ce qu’il me ressemble
vraiment ou est-ce que je l’ai fait pour plaire, pour éviter un conflit, ou par
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simple habitude ?”. Parce que c’est en comprenant le “pourquoi” de nos
choix qu’on commence à mieux se connaître.
Il y a une puissance incroyable dans le fait d’assumer pleinement ses
décisions. Même celles qui n’ont pas abouti comme on l’espérait. Parce
qu’assumer, ce n’est pas se dire que tout est parfait. C’est reconnaître que
l’on a agi selon ce que l’on était à ce moment-là. Et c’est en acceptant cela
qu’on peut avancer sans se laisser écraser par les regrets ou les “et si…”.
Je me souviens d’une personne que j’ai accompagnée, paralysée par un
choix qu’elle devait faire. Elle avait deux opportunités devant elle, toutes
deux intéressantes, mais aucune ne lui garantissait le succès. Elle voulait
être certaine de ne pas se tromper. Après de longues discussions, elle a fini
par comprendre que ce n’était pas le choix en lui-même qui comptait, mais
la manière dont elle allait s’y investir. Ce n’est pas le chemin que l’on prend
qui détermine tout, mais la façon dont on le parcourt. Elle a fait son choix,
non sans peur, mais avec la conviction qu’elle pourrait faire de cette
décision la bonne pour elle. Et c’est exactement ce qu’elle a fait.
Parce que c’est ça, au fond, le cœur du sujet : les choix ne sont pas figés. Ils
évoluent avec nous. Ce qui peut sembler être une erreur aujourd’hui peut
devenir, avec du recul, l’un des tournants les plus riches de notre vie. Mais
pour cela, il faut accepter de lâcher prise sur l’idée du “choix parfait”. Il
faut oser se tromper, expérimenter, et surtout apprendre de chaque étape.
J’aimerais maintenant vous partager un exemple personnel, un de ces choix
qui m’a profondément façonné et qui m’a confronté à tout ce que nous
venons de voir.
Il y a quelque temps, j’ai dû faire face à un dilemme important : continuer
mes études à Kinshasa ou partir à Lubumbashi. À Kinshasa, j’avais tout ce
qui semblait nécessaire pour réussir. J’y avais mes repères, mes amis
proches, un réseau solide, et un environnement que je connaissais
parfaitement. J’avais accès à des opportunités, des contacts, et une certaine
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stabilité qui me donnaient un sentiment de sécurité. Rester aurait été le
choix “logique”, celui qui garantissait une certaine continuité dans ma vie,
sans trop de risques.
Mais malgré tout cela, quelque chose en moi m’appelait ailleurs. Ce n’était
pas facile d’ignorer tout ce que j’aurais pu conserver en restant à Kinshasa.
J’étais confronté à cette peur universelle : celle de perdre ce que l’on a pour
quelque chose d’incertain. Lubumbashi, c’était l’inconnu. Moins
d’opportunités immédiates, moins de contacts, et cette sensation de devoir
tout reconstruire à partir de zéro. Pourtant, au fond de moi, je savais que
c’était là que je devais aller. Pas parce que c’était “mieux” objectivement,
mais parce que c’était aligné avec quelque chose de plus profond en moi.
Alors j’ai fait ce choix. J’ai décidé de quitter Kinshasa et de m’installer à
Lubumbashi. Et oui, j’ai perdu beaucoup dans cette transition. J’ai laissé
derrière moi mes repères, mes relations, et cette stabilité qui me sécurisait.
Les débuts à Lubumbashi n’ont pas été simples. Il y a eu des moments de
doute, de solitude, des instants où je me suis demandé si je n’avais pas fait
une erreur. Mais à chaque fois, je revenais à cette conviction intérieure :
j’avais choisi en écoutant ma propre voix, pas celle des autres, pas celle des
peurs ou des “qu’est-ce que les gens vont penser ?”.
Et c’est exactement là que réside la force de nos choix : dans la capacité à
les faire en restant fidèles à nous-mêmes, même quand on perd en
apparence plus qu’on ne gagne. Parce qu’au final, ce n’est pas ce que l’on
perd ou gagne qui compte, c’est la personne que l’on devient en prenant
ces décisions.
Aujourd’hui, avec du recul, je peux dire que ce choix m’a transformé. Il m’a
appris à me faire confiance, à m’adapter, à puiser en moi des ressources
que je ne soupçonnais pas. J’ai construit de nouvelles opportunités, j’ai
rencontré des personnes qui ont enrichi mon parcours, et j’ai compris que
parfois, c’est en se déplaçant hors de sa zone de confort qu’on se découvre
vraiment.
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Un autre exemple que je joins à ce concept :
J’ai lu plusieurs livres sur la physique quantique, qui tentent de nous
expliquer comment le temps fonctionne et comment les événements du
passé façonnent ceux du futur. En particulier, ces théories m’ont amené à
réfléchir sur la manière dont nos choix, à chaque instant, influencent la
trajectoire de notre vie. Peu importe où l’on se trouve dans le temps, ce
sont toujours les conséquences de notre passé qui viennent se mêler à notre
présent et qui, en quelque sorte, influencent notre futur.
Imaginez qu’à 14 ans (passé), vous ayez décidé d’arrêter l’école. À 20 ans
(présent), vous vous retrouvez dans la rue, et à 30 ans (futur), vous
terminez en prison après avoir commis un petit délit, comme voler un
supermarché. Dans ce scénario, le fait d’avoir arrêté l’école à 14 ans a créé
des répercussions directes sur votre présent : sans formation, vous vous
êtes retrouvé sans emploi et dans une situation de précarité. Puis, ce
présent a conduit à des conséquences encore plus graves dans le futur.
C’est un exemple classique de la manière dont le passé influe sur le présent
et, par conséquent, sur le futur.
Cependant, si l’on considère l’évolution de la pensée moderne, je crois qu’il
n’existe que le présent et le futur si l’on veut réellement avancer. Le passé,
bien qu’important pour nous apprendre des leçons, ne doit pas devenir un
fardeau. L’idée que nous pouvons remonter le temps pour changer le cours
des choses relève de la fiction, mais la réalité est différente : nous avons le
pouvoir de définir notre futur à partir du moment où nous choisissons
d’agir, de réagir et de changer dans le présent.
Tout comme en physique quantique, où les particules peuvent évoluer
différemment en fonction des observations faites à un instant donné, nos
vies aussi peuvent se réorienter dès lors que nous faisons un choix
conscient dans l’instant présent. Le passé peut nous servir de leçon, mais ce
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qui importe réellement, c’est de savoir comment nous allons réagir, à partir
de maintenant, pour redéfinir notre futur.
Ce chapitre n’est donc pas là pour vous dire quels choix sont bons ou
mauvais. Il est là pour vous rappeler que chaque décision est un miroir. Un
reflet de ce que vous êtes à un moment précis, de vos espoirs, vos peurs,
vos désirs et vos rêves. Peu importe si le chemin semble difficile après
coup, ce qui compte, c’est d’avancer en restant fidèle à vous-même. Parce
qu’au fond, c’est cela qui construit une vie qui vous ressemble vraiment.
Alors, la prochaine fois que vous vous retrouverez face à une décision
importante — ou même face à ces petites décisions du quotidien —
souvenez-vous : il n’y a pas de choix parfait. Il n’y a que des choix assumés,
alignés avec ce que vous êtes. Et c’est cela qui, à long terme, façonne la
personne que vous devenez.
Page 25 sur 63
5.
Les cicatrices comme enseignements
Les marques du passé ne sont pas des faiblesses, mais des preuves de
survie.
Nous avons tous des cicatrices. Certaines sont visibles, d’autres
profondément enfouies sous la surface, là où personne ne peut les voir.
Mais qu’elles soient physiques ou émotionnelles, elles racontent toutes une
histoire : celle de notre survie. Pourtant, combien d’entre nous prennent
vraiment le temps d’écouter ce que ces cicatrices ont à dire ?
Pendant longtemps, j’ai été l’un de ceux qui les cachaient. Non seulement
aux yeux des autres, mais surtout à moi-même. Comme si les ignorer
suffisait à les effacer. Comme si les enterrer sous des sourires et des silences
pouvait m’empêcher de ressentir la douleur qu’elles provoquaient encore.
J’avais peur que ces marques révèlent mes failles, qu’elles exposent mes
vulnérabilités, et pire encore, que les autres y lisent de la faiblesse.
Mais la vérité, c’est que ces cicatrices sont bien plus que de simples traces.
Elles sont des fragments de nos batailles. Des témoins silencieux des
épreuves que nous avons traversées et parfois même des guerres
intérieures que personne n’a jamais soupçonnées. Chaque cicatrice est une
preuve vivante que nous avons résisté. Que malgré la douleur, les chutes et
les pertes, nous sommes encore debout.
Le problème, c’est que nous avons appris à les voir sous le mauvais angle.
Dans notre société, montrer ses blessures est souvent perçu comme un
aveu de faiblesse. On nous enseigne à garder la tête haute, à avancer sans
regarder en arrière, à dissimuler nos douleurs pour donner l’illusion que
tout va bien. Mais c’est justement là que réside l’erreur. En cachant nos
cicatrices, nous nous privons de leurs enseignements. Nous passons à côté
de ces précieuses leçons qui pourraient non seulement nous aider à guérir,
mais aussi à grandir.
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Parce qu’au fond, les cicatrices ne disparaissent pas. Elles ne s’effacent pas
avec le temps. Mais elles évoluent. Ce qui brûle au début finit par s’apaiser.
Ce qui semblait insurmontable devient, avec le temps, un souvenir lointain.
La douleur vive se transforme en une sensation sourde, puis en une simple
marque. Et un jour, on réalise que cette marque ne nous fait plus mal. Elle
est juste là, comme un rappel. Un rappel que nous avons survécu.
Ce processus de transformation est en lui-même un enseignement. Car il
nous montre que même les blessures les plus profondes peuvent perdre de
leur pouvoir sur nous. Ce n’est pas une question d’oubli, mais d’évolution.
Nous ne sommes pas condamnés à rester figés dans la douleur. Nous
avons le pouvoir de transcender nos blessures, d’en faire des sources de
force.
Mais il y a quelque chose de plus profond encore. Au-delà de la douleur,
au-delà du simple fait d’avoir survécu, nos cicatrices façonnent notre vision
du monde. Elles influencent notre manière de voir la vie, de juger les autres
et surtout, de nous percevoir nous-mêmes. Chaque blessure laisse une
empreinte non seulement sur notre corps ou notre cœur, mais aussi sur
notre esprit.
Parfois, ces cicatrices deviennent des filtres à travers lesquels nous voyons
tout ce qui nous entoure. Elles teintent nos espoirs, nos peurs, nos attentes.
Une personne trahie porte en elle cette marque qui, sans qu’elle s’en rende
compte, altère sa capacité à faire confiance. Un cœur brisé finit par
appréhender l’amour différemment, avec prudence, parfois même avec
méfiance. Quelqu’un qui a échoué plusieurs fois pourra voir chaque
nouvelle opportunité comme un terrain miné, prêt à exploser au moindre
faux pas.
C’est dans ces moments-là que nos cicatrices cessent d’être de simples
marques du passé et deviennent des architectes silencieux de notre présent.
Elles redéfinissent nos croyances, façonnent nos comportements, et parfois
même, limitent notre capacité à rêver ou à avancer.
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Mais tout cela n’est pas inévitable. Nous avons un choix. Soit nous laissons
nos cicatrices définir qui nous sommes, soit nous les utilisons pour nous
élever. Parce que derrière chaque cicatrice se cache une leçon. Une vérité
sur nous-mêmes, sur notre force, sur notre capacité à nous relever. Et si
nous choisissons de voir ces marques comme des enseignements plutôt que
comme des chaînes, alors elles deviennent des portes ouvertes vers une
version plus forte et plus sage de nous-mêmes.
Et c’est là que tout change. Quand on cesse de se voir comme une somme
de blessures et qu’on commence à se percevoir comme une collection
d’histoires, de combats et de victoires, aussi petites soient-elles.
De nombreuses personnes ont traversé des épreuves difficiles et, face à la
douleur de leurs cicatrices, ont choisi d’en faire des leviers puissants pour
transformer leur vie. Prenons l’exemple de ceux qui ont perdu un être cher.
Plutôt que de se laisser engloutir par la tristesse et la souffrance, certains
trouvent dans cette douleur une motivation profonde pour aider les autres.
Un parent endeuillé peut se tourner vers des associations pour soutenir
d’autres familles en deuil, ou bien un enfant ayant grandi dans un
environnement violent pourrait se consacrer à la lutte contre les violences
domestiques, portant son vécu comme un bouclier pour défendre ceux qui
n’ont pas encore trouvé la force de parler.
Les cicatrices peuvent également faire naître une forme de résilience
inattendue chez certains. Une personne ayant subi une blessure physique
peut se réinventer comme athlète ou travailleur social, choisissant de
consacrer sa vie à aider les autres à surmonter des handicaps. La cicatrice,
qui d’abord symbolisait la faiblesse ou la souffrance, devient ainsi un
témoignage de force et de transformation. De même, ceux qui ont vécu
l’échec sur le plan professionnel peuvent utiliser cet échec comme un
tremplin pour se lancer dans des projets plus ambitieux, apprenant à se
relever plus rapidement, à s’adapter et à croire à nouveau en leurs rêves.
Il y a ceux, aussi, qui, confrontés à des blessures émotionnelles profondes,
apprennent à mieux comprendre les autres. Après une trahison, certains
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choisissent de développer une plus grande empathie, une écoute plus
attentive. Ils ne laissent pas la douleur les isoler, mais choisissent plutôt de
devenir des soutiens pour ceux qui traversent des situations similaires.
Paradoxalement, ce sont souvent ceux qui ont été brisés qui parviennent à
reconstruire les autres, en partageant ce qu’ils ont appris sur eux-mêmes et
sur la résilience humaine.
Les comportements que nous développons en fonction de nos cicatrices ne
sont donc pas une fatalité. Ils peuvent être des facteurs de transformation
profonde, un moyen de créer un pont entre la douleur et la guérison. Mais
cela ne se fait pas sans un travail intérieur, sans un processus de
conscientisation. C’est dans ce processus que se trouve la clé : la manière
dont nous choisissons de voir et d’interagir avec nos cicatrices détermine
notre capacité à les utiliser comme une source de pouvoir, et non comme
un fardeau.
Pour conclure ce chapitre, il est essentiel de rappeler que nos cicatrices sont
des témoins silencieux, mais aussi des alliées. Elles ne nous définissent pas,
elles nous enseignent. Elles ne sont pas des marques d’échec, mais des
preuves de notre capacité à survivre, à évoluer, à changer. Elles font partie
de notre identité, mais elles ne sont pas notre identité. Ce que nous en
faisons, comment nous les transformons en enseignements et en ressources,
fait toute la différence. Et c’est en apprenant à regarder nos cicatrices avec
gratitude et sagesse que nous pouvons réellement transformer nos vies et
celles des autres.
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6.
Redéfinir sa trajectoire
La vie ne suit pas une ligne droite. Elle se construit au gré des virages, des
détours, et parfois même des impasses. On grandit souvent en croyant que
tout est tracé : des études menant à une carrière stable, des relations
évoluant naturellement vers des engagements profonds, des rêves
s’accomplissant simplement avec du travail et de la patience. Pourtant, la
réalité est tout autre. Les routes se dérobent sous nos pieds, les projets
échouent, et les personnes sur qui l’on comptait disparaissent parfois de
nos vies.
À un moment donné, chacun d’entre nous se retrouve à un carrefour. Ces
instants où l’on sent que continuer sur la voie actuelle serait se trahir, ou
pire, s’enliser dans une existence qui ne nous ressemble plus. Ce carrefour
n’est pas toujours évident à reconnaître. Parfois, il s’impose brutalement, à
travers une rupture, un échec cuisant, ou un événement qui bouleverse
notre stabilité. D’autres fois, c’est un murmure, une sensation diffuse
d’inconfort qui grandit lentement, jour après jour, jusqu’à ce qu’elle
devienne impossible à ignorer.
Redéfinir sa trajectoire n’est jamais un acte anodin. Cela demande un
courage profond, celui d’affronter l’inconnu et d’accepter que l’on puisse
s’être trompé. Il faut avoir la lucidité de voir que les chemins choisis
jusque-là ne mènent peut-être plus là où l’on veut aller. Et surtout, il faut
une immense humilité pour accepter que nos plus grands rêves peuvent
changer, évoluer, ou même disparaître sans que cela ne diminue notre
valeur.
Ce processus implique souvent une remise en question profonde. Pourquoi
ai-je choisi ce chemin ? Est-ce pour moi ou pour répondre aux attentes des
autres ? Suis-je encore en accord avec mes valeurs actuelles ? Ces
interrogations sont inconfortables, mais essentielles. Il faut parfois
déconstruire tout ce que l’on croyait savoir de soi pour avoir la possibilité
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de reconstruire quelque chose de plus authentique et aligné avec qui l’on
est devenu.
Ce n’est pas toujours la douleur ou l’échec qui nous pousse à redéfinir
notre trajectoire. Parfois, c’est simplement l’appel intérieur du changement,
cette intuition que nous pouvons être davantage, explorer d’autres facettes
de nous-mêmes, ou chercher un but plus grand. Ce sont ces moments de
lucidité qui ouvrent la voie vers des possibles insoupçonnés.Mais redéfinir
sa trajectoire, ce n’est pas seulement faire des choix radicaux ou changer de
cap du jour au lendemain. C’est un processus souvent long et complexe,
fait de doutes, de remises en question, et parfois même de retours en
arrière. Ce n’est pas parce que l’on décide de quitter un emploi, une
relation, ou une ville que tout devient soudain clair et limpide. Au
contraire, ces périodes de transition sont souvent marquées par
l’incertitude, par ce vide angoissant entre ce que l’on quitte et ce vers quoi
l’on tend.
Ce vide, pourtant, est nécessaire. Il est cet espace où l’on peut enfin se
retrouver face à soi-même, sans les rôles sociaux, les obligations ou les
attentes extérieures. C’est là que l’on commence vraiment à écouter sa
propre voix, celle qui était étouffée par le bruit ambiant. Ce moment est
inconfortable, car il nous confronte à nos peurs les plus profondes : la peur
de l’échec, de l’isolement, du jugement. Mais c’est aussi dans cet espace
que naissent les plus grandes révélations.
J’ai souvent vu des personnes traverser ces périodes de transition avec une
forme de panique intérieure. Comme si l’idée même de ne pas savoir où
aller les paralysait. Mais ce que j’ai appris, c’est que l’incertitude est une
étape cruciale. Elle nous oblige à ralentir, à questionner nos automatismes,
et surtout à apprendre à faire confiance à l’inconnu.
Redéfinir sa trajectoire demande aussi de déconstruire les croyances
limitantes qui nous retiennent. Ces phrases qu’on se répète
inconsciemment : “Je ne suis pas assez bon pour ça”, “Il est trop tard pour
changer”, “Je dois être stable avant de tenter quelque chose de nouveau”.
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Ces pensées créent des barrières invisibles qui nous empêchent d’oser. Et
pourtant, c’est souvent en les brisant que l’on découvre de nouvelles
possibilités.
Il y a aussi cette notion fondamentale : redéfinir sa trajectoire ne signifie
pas renier tout ce que l’on a accompli jusque-là. Ce n’est pas jeter à la
poubelle les années passées ni considérer que nos choix passés étaient
mauvais. C’est simplement reconnaître que nous évoluons, que nos
aspirations changent, et que la vie est faite de cycles. Ce qui nous convenait
hier peut ne plus nous satisfaire aujourd’hui. Et c’est normal.
Un autre aspect souvent négligé est la solitude qui accompagne ces
moments de redéfinition. Faire des choix qui vont à l’encontre des attentes
sociales ou familiales peut entraîner des incompréhensions, des jugements,
voire des ruptures. Mais c’est aussi dans cette solitude que l’on apprend à
se connaître véritablement, à distinguer ses propres envies de celles que
l’on a absorbées de l’extérieur.
Enfin, il y a la question du regard des autres. Lorsque l’on décide de
redéfinir sa trajectoire, il est presque inévitable de croiser des regards
sceptiques ou critiques. Certains penseront que vous fuyez, d’autres que
vous êtes instable ou trop rêveur. Mais ce que j’ai compris, c’est que
personne ne vit votre vie à votre place. Les autres peuvent donner leur
avis, projeter leurs propres peurs et attentes, mais au bout du compte, c’est
vous qui porterez les conséquences de vos choix.
Redéfinir sa trajectoire, c’est donc avant tout un acte d’amour envers
soimême . C’est s’accorder le droit d’évoluer, de se tromper, de
recommencer, sans se juger. C’est choisir de vivre pleinement, même si cela
signifie parfois sortir des sentiers battus ou affronter l’inconnu.
Il fut un temps où ma trajectoire semblait tracée : j’étais plongé dans
l’univers de la biologie, entre cellules, réactions chimiques et processus
vitaux. Tout dans mon parcours académique pointait vers une carrière
scientifique bien définie. J’étais sur ce chemin parce qu’il était logique,
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rassurant et socialement valorisé. Mais au fond de moi, quelque chose
manquait. Je sentais un vide grandissant, une absence de sens profond
dans ce que je faisais.
Chaque jour, je me demandais : “Est-ce vraiment ce que je veux faire pour
le reste de ma vie ?” Et cette question résonnait comme un écho silencieux,
difficile à ignorer. Ce n’était pas que la biologie me déplaisait, mais elle ne
m’animait pas non plus. Il y avait cette flamme éteinte en moi, un besoin
d’expression, de connexion humaine, et surtout, de laisser un impact direct
sur les autres.
C’est dans ce flottement que le journalisme est apparu, comme une
évidence discrète. Le pouvoir des mots, des récits, l’idée d’informer,
d’éduquer et d’inspirer à travers des histoires humaines me fascinait. Mais
quitter un domaine aussi structuré que la biologie pour un univers aussi
vaste et incertain que le journalisme n’était pas simple. Les doutes
s’accumulaient : “Et si je me trompais ? Et si je gâchais des années d’efforts
?”
Pourtant, un choix s’imposait. Je devais redéfinir ma trajectoire, non pas
pour fuir, mais pour m’aligner sur ce que j’étais vraiment. Le coaching est
venu presque naturellement après, comme une extension de ce besoin
profond d’aider, d’écouter, et d’accompagner les autres dans leur propre
redéfinition de vie.
Ce changement m’a appris une leçon essentielle : redéfinir sa trajectoire
n’est pas un renoncement, c’est une renaissance. J’ai laissé derrière moi la
sécurité d’un chemin tracé pour embrasser l’incertitude, et c’est
précisément dans cette incertitude que j’ai trouvé ma place.
Parce qu’au fond, il ne s’agit pas de suivre le chemin parfait, mais de suivre
celui qui fait vibrer quelque chose en nous, même s’il est sinueux, même
s’il est incompris par les autres.
Redéfinir sa trajectoire, c’est avant tout un acte de courage. C’est accepter
de quitter ce qui est familier, parfois confortable, pour s’aventurer vers
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l’inconnu. Ce n’est pas une démarche facile. Elle demande de faire face à
ses peurs, de remettre en question des certitudes et, souvent, d’affronter les
jugements extérieurs. Mais c’est aussi l’une des plus grandes preuves de
maturité que l’on puisse offrir à soi-même.
Le chemin que vous suivez aujourd’hui n’est pas gravé dans la pierre. Il est
vivant, en mouvement, comme vous. Il évolue au gré des rencontres, des
épreuves, des succès et des échecs. Et parfois, il faut s’autoriser à faire
demi-tour, à bifurquer ou à tracer sa propre voie, même si cela signifie
avancer seul pendant un temps.
Ce chapitre est une invitation à écouter cette petite voix intérieure qui
murmure parfois des vérités que l’on préfère ignorer. Celle qui vous
demande si vous êtes réellement à votre place, si vous avancez vers ce qui
vous épanouit, ou si vous marchez par habitude et peur du changement.
Redéfinir sa trajectoire, ce n’est pas abandonner ses rêves, c’est leur donner
une nouvelle forme. C’est comprendre que la vie n’est pas une ligne droite
mais une suite de détours, d’obstacles et de moments de clarté. Et que ces
moments où l’on ose changer de cap sont souvent ceux qui nous
rapprochent le plus de notre véritable essence.
Alors, posez-vous cette question : “Suis-je encore aligné avec la personne
que je veux devenir ?” Si la réponse est non, sachez que vous avez le droit –
et le pouvoir – de réécrire votre propre itinéraire. Parce qu’au fond, il n’est
jamais trop tard pour changer de direction et avancer vers une version de
vous-même qui vous ressemble davantage.
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7
La puissance des petites actions
On a tous grandi avec l’idée que les grandes réussites naissent de moments
spectaculaires, de décisions majeures ou de gestes héroïques. Les films, les
livres et même les récits historiques mettent souvent en avant ces instants
décisifs où tout bascule. Pourtant, dans la réalité, la véritable
transformation se fait dans l’ombre, à travers ces petites actions
quotidiennes qui, mises bout à bout, finissent par façonner nos vies.
Il est facile de s’enliser dans l’attente d’un moment clé, ce fameux instant
où tout deviendra limpide, où les circonstances seront enfin parfaites pour
oser le changement. On se dit souvent : “Quand j’aurai plus de temps, je
commencerai à prendre soin de moi” ou “Quand j’aurai les ressources, je
lancerai enfin ce projet”. Mais ces “quand” deviennent des prisons
invisibles qui nous maintiennent dans l’immobilisme. La vérité, c’est que la
vie ne nous offre que rarement ces conditions idéales. Le véritable pouvoir
réside dans notre capacité à avancer malgré l’imperfection.
Les petites actions, par leur simplicité même, sont accessibles à tous. Elles
ne demandent pas de talent particulier, ni de ressources extraordinaires.
Pourtant, elles possèdent un potentiel immense. Pourquoi ? Parce qu’elles
sont constantes et répétées. Comme l’eau qui, goutte après goutte, finit par
creuser la pierre, ces gestes quotidiens façonnent notre avenir de manière
subtile mais profonde.
Pensez-y un instant : combien de grandes réussites sont en réalité le
résultat d’un enchaînement de petites décisions ? Un athlète ne devient pas
champion du monde après un seul entraînement intense. C’est la répétition
quotidienne des efforts, parfois dans la douleur et l’anonymat, qui le mène
vers la gloire. Un écrivain ne termine pas un livre en une nuit d’inspiration
folle. Il s’assoit, jour après jour, et aligne les mots, même quand
l’inspiration manque.
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Ces petits gestes sont d’autant plus puissants qu’ils créent des habitudes. Et
nos habitudes définissent notre identité. Ce que vous faites régulièrement
devient une partie de vous. Chaque petit acte de courage, chaque choix
d’authenticité, chaque geste d’amour ajoute une brique à la personne que
vous êtes en train de devenir.
Avant que la vie ne vous offre grand, commencez d’abord par ce que vous
pouvez, c’est-à-dire faire le premier pas. J’ai une règle selon laquelle ce qui
est out of my control ne me regarde pas, mais ce qui est in my control fait
toute l’essence même de ma vie. Cette philosophie m’a appris à concentrer
mon énergie sur ce que je peux réellement influencer plutôt que de me
perdre dans des inquiétudes inutiles. Car, au fond, la seule chose sur
laquelle nous avons un véritable pouvoir, c’est notre capacité à agir, ici et
maintenant.
C’est ce premier pas, aussi insignifiant qu’il puisse paraître, qui amorce le
changement. Trop souvent, nous sous-estimons l’impact des petits gestes
simplement parce qu’ils ne produisent pas de résultats immédiats. Mais
chaque action est comme une graine plantée dans la terre. On ne voit pas
tout de suite les fruits, mais sous la surface, un processus invisible est déjà
en marche. Et un jour, parfois quand on s’y attend le moins, cette graine
germe et transforme notre réalité.
Ce principe s’applique à tous les aspects de la vie. Que ce soit dans vos
relations, votre carrière, votre bien-être personnel ou vos rêves les plus
fous, tout commence par un simple geste. Une conversation difficile que
vous n’avez jamais osé avoir. Un appel à l’aide lorsque vous vous sentez
dépassé. Un “non” ferme lorsqu’on vous demande encore trop. Ces petites
actions sont les fondations solides sur lesquelles se construisent les grandes
victoires.
J’ai souvent été confronté à des moments où l’inertie me gagnait. Des
instants où tout semblait trop compliqué, trop loin, trop incertain. Et c’est
justement dans ces moments-là que cette règle m’a sauvé. Plutôt que de me
noyer dans l’angoisse des résultats ou des circonstances hors de mon
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contrôle, je me suis concentré sur le simple fait de poser un geste. Parfois
minuscule, parfois maladroit, mais toujours intentionnel. Et c’est en
enchaînant ces petites actions que j’ai vu des situations complexes se
dénouer d’elles-mêmes.
C’est aussi là que réside la véritable force des petites actions : elles
nourrissent notre confiance. Chaque petit succès, aussi discret soit-il,
devient une preuve tangible que nous avançons. Et cette accumulation de
petites victoires crée une dynamique puissante. Vous passez d’une
personne qui doute à une personne qui agit. Et plus vous agissez, plus
vous vous rapprochez de vos objectifs, souvent sans même vous en rendre
compte.
Alors, la question n’est plus : “Quand est-ce que la vie me donnera une
grande opportunité ?” mais plutôt : “Quel petit pas puis-je faire
aujourd’hui pour me rapprocher de mes rêves ?” Parce qu’au final, ce sont
ces pas discrets, répétés jour après jour, qui sculptent la trajectoire de votre
vie.
Il y a quelque temps, j’ai fait une rencontre qui a marqué ma vision des
petites actions. Alors que je traversais une période de réflexion, je suis
tombé sur un groupe de jeunes, à peu près de mon âge, assis à l’écart, les
visages fermés et marqués par la douleur. Ils venaient de perdre un être
cher et étaient plongés dans un profond désarroi. Je ne les connaissais pas,
et rien ne m’obligeait à m’arrêter. Pourtant, quelque chose m’a poussé à le
faire.
Je me suis assis près d’eux, sans aucune prétention, sans discours préparé.
Je leur ai simplement partagé un bout de mon histoire. Je leur ai parlé de
mes propres pertes, de ces moments où la vie semble nous arracher ce
qu’on aime le plus, et de la manière dont j’avais appris, à mon rythme, à
recoller les morceaux. Je ne cherchais pas à les consoler ni à leur donner de
grandes leçons. Je voulais juste être là, sincèrement, et leur montrer qu’ils
n’étaient pas seuls dans leur douleur.
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Ce que je n’avais pas anticipé, c’est l’impact que ce simple échange aurait
sur eux. En partageant mon vécu, j’ai ouvert une brèche dans leur
isolement. Ils ont commencé à parler, à exprimer ce qu’ils ressentaient, à
mettre des mots sur leur chagrin. Ce n’était pas grand-chose — juste une
conversation — mais elle a planté une graine.
Et c’est là que réside toute la force des petites actions. Je n’ai pas guéri leur
douleur. Ce qui se passe dans le cœur des autres est “out of my control”.
Mais ce qui était “in my control”, c’était ce moment de partage, ce pas vers
eux. C’est cela qui a fait la différence.
Ce que cette expérience m’a appris, c’est que les petites actions ont un
pouvoir bien plus grand que ce que nous imaginons. Dans un monde où
l’on valorise souvent les grandes réussites et les exploits spectaculaires, on
oublie que ce sont les gestes les plus simples qui bâtissent réellement nos
vies et celles des autres.
Nous avons parlé du premier pas, de cette idée que ce qui est “in my
control” fait toute l’essence même de notre existence. C’est exactement ce
qui s’est passé ce jour-là. Je n’avais aucun contrôle sur la douleur de ces
jeunes, ni sur la manière dont ils allaient vivre leur deuil. Mais ce que je
pouvais faire, ce qui relevait entièrement de moi, c’était d’aller vers eux, de
partager une part de mon humanité. Et ce simple acte, que certains auraient
jugé insignifiant, a ouvert une porte.
La puissance des petites actions repose justement sur ce principe : faire sa
part sans attendre des résultats immédiats ou spectaculaires. Chaque
sourire offert, chaque mot d’encouragement, chaque geste bienveillant crée
un effet domino. Même si nous ne voyons pas toujours l’impact direct de
nos actes, ils laissent une trace. Ils participent à tisser un réseau invisible de
soutien, de résilience et d’espoir autour de nous.
Et ce qui est beau dans tout cela, c’est que ces petits gestes ne demandent
pas d’efforts démesurés, ni de circonstances parfaites. Ils demandent
simplement d’être présent, d’être conscient de ce que nous pouvons offrir
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dans l’instant. C’est dans ces moments que nous nous connectons vraiment
aux autres et à nous-mêmes.
Alors, la question que je vous laisse est simple : quelles petites actions
pouvez-vous entreprendre aujourd’hui, sans attendre que la vie vous offre
de plus grandes opportunités ? Parce que, finalement, ce sont ces gestes
qui, jour après jour, façonnent notre avenir et celui des autres.
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8
S’entourer des bonnes personnes
En physique, l’électromagnétisme m’a appris une leçon fascinante qui, au
fil du temps, a pris tout son sens bien au-delà des équations et des champs
magnétiques. Dans ce domaine, les forces invisibles attirent ou repoussent
les particules selon leurs charges respectives. Des pôles opposés s’attirent,
tandis que des charges similaires se repoussent. Ce principe, si simple et
pourtant si puissant, trouve un écho profond dans nos vies et dans nos
relations humaines.
Lorsque j’étudiais l’électromagnétisme en faculté des sciences, je voyais ces
interactions comme de simples lois naturelles. Mais peu à peu, j’ai compris
qu’elles pouvaient aussi être vues comme une métaphore puissante de nos
connexions sociales. Nous sommes tous entourés de “champs d’énergie”
invisibles – nos émotions, nos intentions, nos valeurs – qui créent des forces
d’attraction ou de répulsion entre nous et les autres.
S’entourer des bonnes personnes, c’est un peu comme ajuster ces champs
invisibles pour favoriser des connexions positives et saines. Certaines
personnes, par leur énergie, leur bienveillance ou leur ambition, nous
attirent naturellement, nous élèvent et nous poussent à évoluer. D’autres,
au contraire, créent des interférences, affaiblissent notre propre champ et
finissent par nous freiner, voire nous détruire à petit feu.
C’est là que la réflexion devient essentielle. Comme en physique, où une
mauvaise polarisation peut déséquilibrer un système, des relations
toxiques ou mal alignées peuvent désorganiser notre trajectoire de vie. On
le sent souvent sans pouvoir l’expliquer : après avoir passé du temps avec
certaines personnes, on se sent vidé, anxieux, ou moins confiant. À
l’inverse, d’autres rencontres nous laissent apaisés, inspirés, et pleins
d’énergie.
Ce chapitre est donc une invitation à devenir plus conscient de ces forces
invisibles dans votre entourage. Qui sont ces “aimants” qui vous élèvent,
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vous motivent, et renforcent votre propre énergie ? Et qui sont les “charges
opposées” qui créent un déséquilibre dans votre vie ?
Mais surtout, comment ajuster votre propre champ magnétique pour attirer
les bonnes personnes et repousser celles qui ne sont pas alignées avec votre
vision ?
C’est une question complexe, mais fondamentale pour construire une vie
épanouie et alignée.
La première étape pour s’entourer des bonnes personnes est de reconnaître
que, tout comme en électromagnétisme, il existe des forces invisibles qui
influencent nos relations. Ces forces ne sont pas physiques, mais elles sont
tout aussi réelles. Nos valeurs, nos croyances, notre énergie intérieure et
notre état d’esprit exercent une influence sur ceux qui nous entourent, et
réciproquement. Si nous cultivons une énergie positive, bienveillante et
ouverte, nous attirons naturellement des personnes qui partagent ces
mêmes vibrations. Mais cela nécessite avant tout un travail sur soi.
Je me souviens d’une période où j’étais submergé par des relations
négatives. J’avais du mal à m’en détacher, convaincu que c’était ma
responsabilité de garder les autres autour de moi. Mais j’ai fini par
comprendre que ces relations me tiraient vers le bas, m’empêchaient de me
développer et de suivre ma propre trajectoire. En observant les principes
de l’électromagnétisme, j’ai réalisé qu’en laissant de côté ces personnes qui
ne m’apportaient rien de positif, je pouvais créer un espace pour attirer
ceux qui allaient m’inspirer, me soutenir et m’aider à grandir.
Il ne s’agit pas de rejeter ou d’abandonner les autres, mais plutôt de
prendre conscience des relations qui nourrissent votre énergie et de celles
qui la drainent. De la même manière qu’un champ magnétique s’ajuste
pour favoriser l’attraction ou la répulsion, nous pouvons ajuster nos
interactions et nos choix relationnels pour renforcer notre propre champ et
nous entourer de personnes qui nous aident à nous élever.
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Dans ma propre expérience, cette prise de conscience a été un tournant. J’ai
appris à laisser partir des relations qui, malgré leur histoire, ne
contribuaient plus à mon bien-être. C’était difficile au début, mais une fois
ce processus enclenché, j’ai vu ma vie se transformer. J’ai attiré des
personnes qui partageaient des valeurs similaires, des mentors qui me
poussaient à me dépasser, et des amis qui m’élevaient constamment. Et
chaque rencontre enrichissante est devenue comme une impulsion positive
dans mon parcours.
Le cercle des bonnes personnes ne se construit pas du jour au lendemain.
Cela prend du temps, de l’introspection et, surtout, du courage. Mais c’est
un investissement qui en vaut la peine. Parce qu’en fin de compte, nous
devenons ce que nous avons autour de nous. Tout comme une particule
dans un champ électromagnétique, notre trajectoire est influencée par ceux
avec qui nous partageons notre énergie. Et c’est cette influence mutuelle
qui façonne notre destinée.
Je trouve cette citation du Dr. Bishop particulièrement inspirante : “May
your life attract the people to do with your destiny.” Cette phrase résonne
profondément avec l’idée que, dans la vie, peu importe les personnes que
l’on croise ou les relations que l’on tisse, elles sont là pour nous guider vers
notre destinée. Nous n’avons pas besoin de chercher la perfection dans nos
entourages. Ce n’est pas la perfection des individus qui doit être notre
critère, mais plutôt leur capacité à nous accompagner dans notre
cheminement, à nous compléter, et à nous soutenir.
Dans le contexte de s’entourer des bonnes personnes, il est essentiel de
comprendre que nos relations ne sont pas là pour nous apporter un mirage
de perfection. Nous ne devons pas rechercher des personnes idéales, mais
plutôt des personnes qui, par leurs compétences, leurs expériences, ou
simplement leur présence, peuvent combler des manques ou des lacunes
que nous avons. De la même manière qu’un champ magnétique agit sur
des particules selon leurs besoins et leurs caractéristiques, nous devons
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nous entourer de ceux qui peuvent pallier ce qui nous manque, tout en
nous offrant des réciprocités dans l’échange.
Cela n’exige pas une perfection mutuelle, mais une complémentarité et une
compréhension réciproques. Une relation saine et enrichissante est fondée
sur cette notion de réciprocité : nous donnons, mais nous recevons aussi. Et
au final, chaque interaction devient une opportunité d’apprentissage,
d’élévation et de croissance. Ces personnes, qu’elles soient des amis, des
mentors ou des partenaires, ne doivent pas nécessairement être parfaites –
elles doivent être celles qui nous poussent à devenir la meilleure version de
nous-mêmes, et nous aider à avancer vers ce que nous devons devenir.
Les bonnes personnes sont celles qui sont prêtes à vous accompagner dans
vos faiblesses comme dans vos forces. Elles vous apprennent à accepter vos
imperfections tout en vous encourageant à les dépasser. Elles vous aident à
voir le potentiel qui sommeille en vous, même lorsque vous avez du mal à
le percevoir vous-même. En fin de compte, ce sont ces relations sincères et
équilibrées qui façonnent notre destin, pas par un simple hasard, mais par
des interactions significatives et enrichissantes.
Ainsi, dans le choix de nos compagnons de route, il ne s’agit pas de trouver
des personnes parfaites, mais des personnes qui nous comprennent, nous
acceptent et nous poussent à aller au-delà de nos limites. Parce qu’au final,
ce sont eux qui, avec nous, créent ce chemin vers notre destinée. Et dans
cette aventure de la vie, tout comme en physique, ce sont ces connexions
invisibles mais puissantes qui nous permettent de grandir, de nous
transformer, et d’atteindre notre plein potentiel.
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Apprendre à se pardonner et à lâcher prise
Le poids que nous portons n’est souvent que celui que nous refusons de
déposer.
S’il y a une chose qui peut entraver notre progression, c’est notre incapacité
à nous pardonner. Nous portons souvent nos erreurs comme des chaînes,
refusant de les laisser derrière nous, convaincus que nous devons continuer
à les traîner comme une punition. Mais le pardon envers soi-même n’est
pas un acte d’oubli, c’est un acte de libération.
Dans mon propre parcours, j’ai appris que la personne la plus difficile à
pardonner est souvent soi-même. Je repassais sans cesse dans mon esprit
les moments où j’avais échoué, les décisions que j’aurais dû prendre
différemment, ou les paroles que j’aurais dû éviter. Ce processus, bien
qu’inconscient, m’enfermait dans un cercle vicieux de regrets et de
culpabilité.
Lâcher prise n’est pas un signe de faiblesse. C’est un acte de courage. Cela
signifie accepter que ce qui est fait est fait, que le passé ne peut être changé,
mais que le futur est encore entre nos mains. Cela signifie aussi se libérer
de ce que nous ne pouvons pas contrôler, que ce soit des erreurs passées ou
des attentes irréalistes.
Apprendre à se pardonner et à lâcher prise est l’une des clés fondamentales
pour avancer dans la vie. Souvent, nous portons des poids invisibles, des
fardeaux émotionnels que nous avons nous-mêmes chargés, sans même
nous en rendre compte. Ces poids, qu’ils soient des erreurs du passé, des
regrets ou des blessures non cicatrisées, deviennent des chaînes qui nous
emprisonnent. Et la vérité, c’est que nous avons souvent le pouvoir de les
déposer, mais nous choisissons de les garder, convaincus qu’elles font
partie de notre identité ou que nous ne méritons pas de les laisser partir.
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Cela peut sembler paradoxal, mais c’est souvent dans cette résistance au
lâcher-prise que réside l’obstacle majeur à notre épanouissement. Nous
croyons que le pardon envers soi-même est une forme de faiblesse, un acte
d’oubli des fautes que nous avons commises. En réalité, c’est tout le
contraire. Pardonner, c’est une forme de courage, un acte de réconciliation
avec soi-même. C’est comprendre que les erreurs sont des étapes
d’apprentissage, que chaque décision prise, qu’elle soit juste ou erronée,
fait partie de ce qui nous façonne en tant qu’individu. C’est accepter qu’il
n’est pas nécessaire de porter ce fardeau indéfiniment, mais de le déposer
pour pouvoir avancer avec plus de légèreté et de clarté.
Dans ce processus, nous devons aussi apprendre à lâcher prise sur ce que
nous ne pouvons pas contrôler. Trop souvent, nous restons accrochés à des
situations, à des personnes, ou à des résultats qui échappent totalement à
notre influence. Nous nous accrochons à l’idée de réparer des erreurs
passées ou de changer des événements qui ne peuvent pas être modifiés.
Le lâcher-prise, dans ce cas, c’est la reconnaissance que nous ne sommes
pas responsables de tout, et que nous ne pouvons pas tout maîtriser. Cela
ne signifie pas que nous abandonnons la volonté d’agir ou de changer,
mais que nous acceptons ce qui est hors de notre portée et que nous
concentrons notre énergie sur ce que nous pouvons effectivement
transformer.
C’est un processus libérateur qui, une fois compris et intégré, peut
radicalement transformer notre vie. Cela nous permet de prendre de la
distance par rapport aux situations passées, d’arrêter de les laisser dicter
nos actions actuelles, et de nous ouvrir à de nouvelles possibilités. Parce
qu’au fond, tant que nous restons enfermés dans la culpabilité et la douleur
de nos erreurs passées, nous fermons la porte à la guérison et à la
croissance. Mais en nous pardonnant et en lâchant prise, nous ouvrons la
voie à une nouvelle vision de nous-mêmes et du monde, plus sereine et
plus apaisée.
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Il ne s’agit pas de nier les erreurs ou de minimiser leur impact. Lâcher prise
et se pardonner, c’est accepter que nous sommes humains, avec toutes nos
imperfections. Cela ne nous rend pas faibles, bien au contraire. Cela nous
donne la force de changer, de grandir, et de faire face aux défis de la vie
avec plus de confiance et d’authenticité. C’est ce processus de libération qui
nous permet de nous réinventer, de prendre un nouveau départ, et de
vivre pleinement le présent, sans que le passé ne nous retienne.
Dans mon propre parcours, il y a eu un moment crucial où j’ai dû faire face
à la dure réalité du pardon envers moi-même. C’était après le décès d’un
être cher, une personne à qui je tenais profondément. Les derniers
moments de sa vie se sont écoulés devant moi, dans mes bras, et il n’y avait
rien que je puisse faire. Ce sentiment d’impuissance m’a envahi, et je me
suis laissé engloutir par la culpabilité. Pendant deux longues années,
chaque jour était une lutte intérieure. Je me tournais et me retournais dans
mon esprit, repensant à ce que j’aurais pu faire différemment, aux choix
que je n’avais pas faits, aux gestes que je n’avais pas posés.
Je me suis enfermé dans ce cycle de regrets, pensant que d’une manière ou
d’une autre, j’aurais dû être plus fort, plus compétent, plus capable de
sauver cette vie qui m’échappait. C’était une épreuve terrible, non
seulement de perdre quelqu’un d’important, mais aussi de ne pas réussir à
me pardonner pour ce que je percevais comme un échec personnel. Cette
culpabilité m’a littéralement paralysé, m’empêchant de faire mon deuil et
d’avancer.
Cependant, avec le temps, j’ai commencé à comprendre que cette
culpabilité ne me rendait pas justice. J’ai appris que le fait de me juger de
cette manière, de me punir sans fin, ne rendait pas hommage à la vie de
cette personne. Bien au contraire, cela m’empêchait de vivre pleinement et
d’honorer sa mémoire de manière positive. Peu à peu, j’ai compris que le
pardon envers soi-même ne consiste pas à oublier ou à effacer ce qui s’est
passé. Cela consiste à accepter ce que je ne pouvais pas contrôler et à me
libérer de cette pression auto-imposée.
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Ce n’est pas facile, bien sûr. Le pardon prend du temps. C’est un processus
qui exige de la patience et de la bienveillance envers soi-même. Mais petit
à petit, j’ai appris à lâcher prise. J’ai accepté que, même si j’aurais voulu
agir autrement, je n’étais qu’un être humain, limité dans mes capacités face
à une situation qui m’échappait. Et c’est là que j’ai trouvé la paix intérieure
: dans l’acceptation de mes propres imperfections et dans la reconnaissance
que parfois, malgré toute la bonne volonté du monde, il n’y a rien d’autre à
faire que d’accepter la réalité telle qu’elle est.
Aujourd’hui, je porte toujours cette expérience avec moi, mais elle ne me
pèse plus. J’ai appris à me pardonner, à me libérer du poids de la
culpabilité. Je vis avec la conviction que, même dans les moments de
grande souffrance, il est possible de se redresser, de grandir et de trouver la
sérénité. Ce processus de guérison m’a non seulement permis d’apprendre
à lâcher prise, mais aussi de mieux comprendre la force du pardon et de
l’acceptation dans la reconstruction de soi.
Vous savez, je pense que lorsqu’on se renferme dans une bulle de regrets,
on ne fait qu’empirer notre propre stagnation. On reste pris quelque part
entre le passé, le présent et l’avenir de notre propre vie. On se retrouve à
tourner en rond dans un cercle vicieux, accrochés à ce qui aurait pu être, ce
que l’on aurait dû faire, ou encore ce que l’on n’a pas su dire. Mais pendant
ce temps-là, les autres avancent, changent, grandissent. Le monde autour
de nous évolue, et nous, on reste là, figés dans une situation que l’on ne
peut pas changer.
Il est essentiel de comprendre que rester enfermé dans ce sentiment de
culpabilité, de regret, ou de non-pardon, c’est comme être dans un train qui
ne part jamais de la gare. Tant que l’on ne prend pas la décision de lâcher
prise, de se pardonner, de regarder vers l’avenir plutôt que de se perdre
dans ce qui ne peut être changé, on s’empêche de vivre pleinement.
L’un des plus grands pièges que l’on puisse se tendre à soi-même est de
penser que notre souffrance, nos regrets ou nos erreurs passées sont une
forme de punition méritée. Mais ce n’est pas ça la réalité. La souffrance ne
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sert à rien d’autre qu’à nous paralyser. La vraie force réside dans notre
capacité à accepter, à guérir et à nous libérer de tout ce qui nous empêche
de croître. Pardonnez-vous, lâchez prise, et redonnez à votre vie une
direction pleine de potentiel.
À un moment donné, il faut prendre conscience que la vie n’attend pas. Le
monde continue de tourner, et à force de s’attarder sur le passé, on manque
des occasions, des expériences, et surtout, des opportunités de changer et
de se transformer. Oui, il y a des épreuves, des pertes, des erreurs, mais la
clé pour avancer réside dans notre capacité à tourner la page et à saisir la
chance d’écrire un nouveau chapitre. Il n’y a pas de meilleure manière
d’honorer notre passé que de vivre pleinement le présent et de bâtir
l’avenir. Il est grand temps d’arrêter de se faire du mal et de se donner la
chance de guérir, d’évoluer et d’avancer, avec la sagesse de ce que l’on a
appris.
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L’Art de se reconstruire à partir des ruines
Quand tout semble perdu, il reste une chose inestimable : la capacité de
recommencer.
Il est étrange de constater à quel point la vie peut basculer en un instant.
Un simple événement, parfois inattendu, peut réduire à néant tout ce que
nous avons construit. Nos certitudes s’effondrent, nos projets s’envolent, et
il ne reste que des décombres émotionnels, mentaux, parfois même
physiques. Mais au cœur de ce chaos, il y a un trésor que l’on oublie
souvent : la capacité de se reconstruire.
Tout au long de ce livre, nous avons parlé de la force intérieure, de la
nécessité de lâcher prise, de s’entourer des bonnes personnes, et même de
redéfinir sa trajectoire. Tous ces éléments convergent ici, dans cet instant
critique où l’on doit choisir : rester figé au milieu des ruines ou s’en servir
comme fondations d’un renouveau.
Se reconstruire n’est pas un processus linéaire. C’est une danse entre
douleur et espoir. Il faut d’abord accepter que l’effondrement a eu lieu —
que ce soit la perte d’un être cher, l’échec d’un projet, une rupture
amoureuse, ou tout simplement une phase sombre de notre existence. L’art
de se reconstruire commence par cette reconnaissance honnête : “Oui, j’ai
tout perdu, mais je suis encore debout.”
La reconstruction demande aussi un retour à l’essentiel. Rappelez-vous ce
que nous avons vu sur la puissance des petites actions : ce n’est pas le
grand plan qui nous relève, mais les petits pas que nous faisons chaque
jour. Se lever un matin malgré le vide intérieur, sourire à quelqu’un même
quand on n’en a pas la force, écrire quelques mots pour apaiser ses
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pensées… Ce sont ces gestes minuscules qui, accumulés, forment les piliers
d’une nouvelle vie.
Mais il ne s’agit pas seulement de soi. Comme nous l’avons exploré dans le
chapitre sur s’entourer des bonnes personnes, notre reconstruction est aussi
influencée par ceux qui gravitent autour de nous. Les bonnes personnes
deviennent ces pierres solides qui soutiennent notre édifice fragilisé. Elles
ne bâtissent pas à notre place, mais elles nous tendent les outils, nous
rappellent notre valeur et nous encouragent quand nos forces faiblissent.
Et surtout, n’oubliez pas ce que nous avons discuté en parlant du pardon et
du lâcher-prise. Pour reconstruire, il faut déposer le fardeau des regrets. Il
est impossible d’ériger un nouvel édifice si l’on est toujours accroché aux
gravats du passé. Le pardon envers soi-même devient alors un acte
fondamental : il ouvre l’espace nécessaire pour accueillir du neuf, pour
rêver encore, pour aimer différemment.
Se reconstruire à partir des ruines, c’est donc un mélange subtil
d’acceptation, de petits gestes quotidiens, de connexions humaines sincères
et de libération intérieure. Ce n’est pas un processus rapide, ni garanti.
Mais c’est un chemin possible — et surtout, un chemin profondément
transformateur. Parce que les ruines ne sont pas que des vestiges d’un
passé brisé ; elles sont aussi les témoins de notre résilience et les prémices
d’un avenir encore à écrire.
Dans ce processus, il y a un moment charnière, souvent imperceptible, où
la douleur cesse d’être uniquement un poids et devient un moteur. C’est ce
moment où vous réalisez que même au milieu des décombres, vous pouvez
créer quelque chose de nouveau, peut-être même de plus solide qu’avant.
C’est l’essence même de la résilience : non pas ignorer les blessures, mais
les transformer en force.
En repensant à tout ce que nous avons exploré dans ce livre — la patience
dans l’attente, la puissance des petites actions, la capacité à se pardonner et
à lâcher prise — il devient clair que se reconstruire est en réalité une
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synthèse de ces leçons. C’est l’acte ultime de l’amour-propre et de la foi en
l’avenir.
L’électromagnétisme des relations — ce concept que nous avons abordé en
parlant des bonnes personnes — joue ici un rôle clé. Quand on est brisé,
notre “champ énergétique” attire naturellement deux types de personnes :
celles qui exploitent notre faiblesse et celles qui nous élèvent. Le défi est de
savoir reconnaître les véritables soutiens, ceux qui seront là non pas pour
reconstruire à notre place, mais pour nous rappeler que nous en sommes
capables.
Se reconstruire, c’est aussi apprendre à poser des limites. Après un
effondrement, il est facile de se perdre en voulant tout reconstruire à
l’identique. Mais parfois, certains murs doivent rester abattus. Certaines
relations, certaines habitudes, voire certaines facettes de soi-même, ne
méritent pas d’être relevées. Ce processus devient alors une opportunité :
celle de se redéfinir, de choisir consciemment ce que l’on souhaite
reconstruire et ce que l’on décide de laisser derrière.
Et puis, il y a cette notion cruciale du temps. La reconstruction n’a pas
d’agenda. Elle ne suit pas un calendrier précis, ni les attentes des autres.
Chaque pierre posée est un acte de courage, même si, de l’extérieur, cela
semble insignifiant. N’oubliez pas ce que nous avons vu sur la puissance
des petites actions : même le plus petit geste a le pouvoir de créer un élan.
Un autre aspect fondamental est la perspective. Lorsqu’on est au milieu des
ruines, on voit souvent tout sous un prisme sombre et pessimiste. Mais
avec le temps et un peu de recul, ces décombres commencent à raconter
une autre histoire. Ce qui semblait être la fin se révèle être un nouveau
départ. C’est pourquoi il est vital de cultiver la patience envers soi-même,
d’accepter les jours sans progrès visible et de se rappeler que chaque
épreuve surmontée ajoute une couche supplémentaire de force intérieure.
Et enfin, la gratitude. Cela peut sembler contre-intuitif, mais dans le
processus de reconstruction, la gratitude agit comme un ciment puissant.
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Être reconnaissant non pas pour la douleur, mais pour les leçons apprises
et les forces révélées à travers cette douleur, permet de donner un sens à ce
qui semblait insurmontable.
Se reconstruire à partir des ruines, c’est finalement un acte d’amour
profond envers soi-même. C’est dire : “Je mérite une nouvelle chance. Mon
histoire ne s’arrête pas ici.”
.Comme évoqué ci-haut, j’ai traversé un moment de ma vie où tout s’est
littéralement effondré. La perte d’un être cher, décédé dans mes bras, a été
ce point de rupture. Ce moment précis, où je me suis retrouvé impuissant
face à une vie qui s’éteignait sans que je puisse rien faire, m’a plongé dans
une spirale de regrets et de culpabilité profonde. Pendant deux ans, jour
pour jour, j’ai vécu enfermé dans cette bulle de remords, me répétant sans
cesse que j’aurais pu, que j’aurais dû faire plus.
Mais comme évoqué ci-haut en parlant du processus de pardon envers
soimême et du lâcher-prise, j’ai compris que rester prisonnier de ces
regrets m’empêchait d’avancer. J’étais bloqué, statique, coincé entre le
passé et un futur incertain, pendant que la vie, elle, continuait autour de
moi. Ce fut un moment d’introspection intense où j’ai réalisé que les ruines
de mon existence pouvaient aussi devenir les fondations d’un renouveau.
Le déclic est venu de ces petites actions dont nous avons parlé
précédemment. Le simple fait de partager mon histoire avec d’autres,
notamment ce premier échange avec une famille endeuillée, a créé un effet
domino. Je n’ai pas transformé leur vie — ce qui est “out of my control” —
mais j’ai fait ma part, celle qui était “in my control” : offrir du réconfort, de
l’écoute et un peu de lumière dans leur obscurité.
Ce chemin de reconstruction ne s’est pas fait du jour au lendemain, mais il
m’a appris une chose essentielle : même au milieu des ruines, il est possible
de trouver la force de bâtir à nouveau. Pas pour retrouver ce qui a été
perdu, mais pour créer quelque chose de nouveau, de plus fort, et souvent
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de plus beau.Se reconstruire à partir des ruines est sans doute l’une des
épreuves les plus difficiles que la vie puisse nous imposer. C’est un
processus qui demande du temps, de la patience, mais surtout une
immense dose de courage. Lorsque tout s’effondre, il est naturel de vouloir
s’accrocher aux décombres, de ruminer les “si j’avais su”, de chercher des
explications là où il n’y en a pas. Mais la vérité, c’est que les ruines ne sont
pas la fin de l’histoire. Elles sont souvent le début d’une transformation
profonde.
Tout au long de ce livre, nous avons exploré différentes facettes du
cheminement personnel : l’importance des petites actions, le pouvoir de
s’entourer des bonnes personnes, l’art de se pardonner et de lâcher prise.
Tous ces éléments convergent ici, dans cet instant où il faut choisir entre
rester figé dans la douleur ou puiser dans ses ressources pour avancer.
Se reconstruire, ce n’est pas effacer le passé, ni prétendre que les blessures
n’existent pas. C’est apprendre à vivre avec elles, à leur donner un sens, à
les transformer en fondations solides. C’est se dire que, même brisé, on
peut être beau. Que les cicatrices ne sont pas des failles, mais des marques
de résilience.
Et surtout, se reconstruire, c’est comprendre que la vie est faite de cycles. Il
y a des saisons pour s’épanouir et d’autres pour tomber, mais chaque chute
porte en elle les germes d’un renouveau. Vous n’avez pas besoin d’avoir
toutes les réponses aujourd’hui. Ce qui compte, c’est ce premier pas, aussi
fragile soit-il, vers un futur encore incertain, mais porteur d’espoir.
Alors, si vous êtes au milieu des ruines, rappelez-vous ceci : vous n’êtes pas
seul. Et même si vous ne le voyez pas encore, vous avez en vous la force de
vous relever. Ce n’est pas la fin. C’est un nouveau commencement.
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Le chemin continue
La fin d’un chapitre ne marque pas la fin de l’histoire.
Le voyage ne s’arrête jamais
La fin d’un chapitre est souvent un moment ambivalent. D’un côté, il y a la
fierté d’avoir traversé les épreuves, d’avoir surmonté les obstacles et d’être
parvenu à un nouveau palier de sa vie. Mais d’un autre côté, il y a cette
étrange sensation de vide, presque une question silencieuse : et maintenant
?
Comme évoqué tout au long de ce livre, la vie n’est pas une ligne droite
avec un point de départ et un point d’arrivée. C’est un chemin sinueux,
plein de bifurcations, de détours inattendus, de montées ardues et de
descentes apaisantes. Penser qu’un chapitre fermé marque la fin du voyage
est une illusion. Car la véritable essence de l’existence réside dans la
continuité.
C’est un peu comme lire un livre passionnant. Lorsque vous terminez un
chapitre intense, vous ressentez cette excitation mêlée à une légère
appréhension : que va-t-il se passer ensuite ? La vie fonctionne de la même
manière. Chaque fin n’est qu’un prélude à un nouveau commencement,
une page blanche qui attend d’être écrite.
Le processus de croissance personnelle est infini. Il n’y a pas de ligne
d’arrivée, pas de moment ultime où tout sera parfait. Et c’est cela qui rend
le voyage si précieux. Parce qu’au-delà des objectifs atteints, c’est ce que
vous devenez en chemin qui compte. Chaque expérience, chaque leçon,
chaque rencontre enrichit votre essence et vous prépare pour les
prochaines étapes.
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Dans ce chapitre final, je veux vous inviter à embrasser cette notion de
continuité. À comprendre que même lorsque vous pensez avoir atteint un
sommet, il y a encore des horizons plus vastes qui s’ouvrent devant vous.
Non pas pour vous épuiser à toujours courir après le “mieux”, mais pour
savourer pleinement chaque moment, chaque apprentissage, chaque
transformation.
Après tout, le chemin continue… et c’est là que réside la vraie beauté de la
vie.
Apprendre à marcher avec l’incertitude
Comme évoqué ci-haut, chaque étape du voyage nous apprend quelque
chose, mais il y a une leçon que beaucoup d’entre nous peinent à intégrer :
celle d’accepter l’incertitude.
Dès notre plus jeune âge, on nous apprend à chercher des réponses, à
planifier, à tout prévoir. Mais la vérité, c’est que la vie est profondément
imprévisible. Les détours que nous n’avions jamais envisagés deviennent
parfois les routes les plus marquantes de notre existence. Et les épreuves
que nous redoutions se révèlent souvent être les plus grandes sources de
croissance.
L’incertitude n’est pas votre ennemie. Elle est le terrain fertile où vos rêves
prennent forme, le vide à remplir de vos projets, de vos espoirs et de votre
foi. Si tout était écrit d’avance, la vie perdrait cette magie qui la rend si
intense. C’est dans l’inattendu que naissent les plus belles histoires, les
rencontres les plus marquantes et les changements les plus profonds.
Il y a un parallèle intéressant ici avec la lumière. Quand on marche dans
l’obscurité, une petite lampe torche n’éclaire que quelques pas devant
nous. Mais c’est suffisant pour avancer. La vie fonctionne de la même
manière. Vous n’avez pas besoin de voir l’ensemble du chemin pour
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continuer à avancer. Il suffit d’avoir assez de lumière pour franchir la
prochaine étape.
Et c’est dans cette marche hésitante mais courageuse que vous devenez une
lumière pour les autres. Vos épreuves, vos triomphes, vos faiblesses
assumées deviennent des phares pour ceux qui, derrière vous, cherchent
des repères. En avançant, même dans l’incertitude, vous montrez à d’autres
que c’est possible.
Alors oui, le chemin est flou, parfois même effrayant. Mais il est aussi plein
de promesses. Et tant que vous continuez à avancer, peu importe la vitesse
ou la direction, vous êtes exactement là où vous devez être.
La dernière étape : Devenir la lumière et célébrer le voyage
Comme évoqué ci-haut, le chemin de la vie n’est pas seulement fait pour
soi-même. Une fois que vous avez appris à marcher dans l’incertitude et à
vous relever des ruines, il devient naturel de tendre la main aux autres.
Votre propre processus de reconstruction, vos échecs et vos réussites
deviennent des témoignages vivants que le changement est possible, que la
douleur peut être transcendée.
Devenir une lumière pour les autres ne signifie pas être parfait ou avoir
tout compris. C’est plutôt le fait d’assumer son imperfection, de partager
ses vulnérabilités et d’offrir aux autres un espace pour s’exprimer et guérir.
Parfois, c’est un simple mot, un sourire ou un témoignage sincère qui peut
transformer la journée, ou même la vie, de quelqu’un.
Mais dans ce processus, il est essentiel de rester fidèle à soi-même. Le
voyage vers soi est souvent semé de tentations : se conformer aux attentes,
renier ses valeurs pour plaire ou prendre des raccourcis. Pourtant, la
véritable force réside dans l’authenticité. Vous n’avez pas besoin d’être
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quelqu’un d’autre pour briller. Votre lumière intérieure grandit lorsque
vous vous alignez pleinement avec qui vous êtes vraiment.
Et surtout, célébrez chaque étape. Trop souvent, nous attendons les
grandes victoires pour ressentir de la fierté ou du bonheur. Mais la vraie
richesse se trouve dans le chemin lui-même. Chaque petit pas, chaque
victoire silencieuse, chaque décision difficile prise avec intégrité mérite
d’être honorée. C’est dans ces instants discrets que se construit la beauté du
voyage.
Au fond, le chemin continue parce qu’il n’y a pas de véritable destination
finale. Il n’y a que des cycles de croissance, d’apprentissages et de partages.
Et à chaque étape, vous devenez une version plus forte, plus sage et plus
lumineuse de vous-même.
Le plus beau dans tout cela ?
Vous n’êtes jamais seul. Même dans les moments les plus sombres, il y a
toujours une lumière au loin, un signe que le chemin est encore devant
vous.
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CONCLUSION
Là où tout a commencé, dans cet espace entre l’illusion et la réalité, nous
avons exploré les ténèbres de la vie – ces moments où les rêves
s’effondrent, où les certitudes se brisent, et où nous devons faire face à la
vérité, aussi douloureuse soit-elle. À travers chaque chapitre, vous avez été
invités à regarder la réalité en face, à dénouer les fils complexes de vos
expériences, à comprendre que chaque épreuve, chaque erreur, chaque
douleur n’est pas une fin, mais une étape cruciale de votre voyage.
Au fil de ces pages, nous avons vu que l’illusion du succès et le poids des
épreuves non dites sont des phénomènes qui façonnent nos perceptions.
Nous avons parlé de la dualité de l’acceptation et du rejet, de la manière
dont nos choix se reflètent comme un miroir de notre destinée, et de la
force des cicatrices comme enseignements. Chaque élément a contribué à
un seul et même message : la vie n’est pas un parcours lisse, mais un
chemin de reconstruction, un processus où nous redéfinissons
continuellement notre trajectoire, même lorsque tout semble s’effondrer.
Ce livre n’avait pas pour but de vous offrir une carte parfaite, mais de vous
inviter à marcher avec courage dans l’incertitude, à accepter les petites
actions qui mènent à des changements significatifs et à comprendre
l’importance de s’entourer des bonnes personnes. Chacune de ces
personnes, comme évoqué plus haut, devient une clé qui ouvre de
nouvelles portes dans notre évolution, sans jamais chercher à créer un
chemin parfait, mais en nous aidant à avancer, même quand tout semble
flou.
Et c’est dans ce processus que le vrai travail commence : apprendre à lâcher
prise, accepter nos erreurs, et reconstruire à partir des ruines. Nous avons
vu qu’une telle reconstruction n’est pas une fin, mais le début d’un chemin
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sans fin. Le chemin continue, comme un apprentissage constant où chaque
étape est une opportunité de se réinventer, d’embrasser l’incertitude et de
devenir une lumière pour ceux qui croisent notre route.
Dans cette aventure, le plus grand défi est de rester fidèle à soi-même, de
comprendre que chaque décision, chaque détour, chaque échec est une
occasion de s’approcher un peu plus près de la personne que nous sommes
destinés à devenir. La route est semée d’embûches, et parfois, elle peut
sembler interminable. Mais c’est en restant ancré dans le présent, en tirant
les leçons du passé sans s’y perdre, que l’on parvient à trouver notre
propre vérité, notre propre voie.
Ce livre, ce chemin, n’est qu’un reflet de ce que vous avez déjà en vous.
Parce qu’au fond, la plus grande vérité est celle-ci : nous ne sommes jamais
seuls dans ce voyage, même si, parfois, cela peut sembler être le cas. En
vous lançant dans ce parcours de transformation, vous avez déjà franchi
une étape décisive. Le reste, comme l’a dit si bien le Dr. Bishop, est à
découvrir, dans l’action et dans la lumière que vous êtes destiné à partager.
Ce livre ne marque pas la fin de votre voyage, mais un commencement. Un
commencement où chaque chapitre, chaque choix, chaque épreuve est une
brique pour construire un futur plus solide, plus authentique et surtout,
plus à la hauteur de ce que vous méritez.À ceux qui continuent de marcher
À vous qui avez tourné chaque page, je veux dire ceci : vous êtes plus fort
que vous ne le pensez. La vie ne vous épargnera pas, mais elle vous offrira
toujours des opportunités de vous réinventer. Chaque chute, chaque
rupture, chaque moment de doute peut devenir un tremplin vers quelque
chose de plus grand, si vous osez continuer.
Que ce livre soit une boussole pour les moments où vous perdez votre
direction, un rappel que vous n’êtes jamais seul dans vos luttes. Il n’y a pas
de chemin tout tracé, mais il y a une promesse : celle que le voyage vaut
toujours la peine, même dans les moments d’obscurité.
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Alors, marchez avec courage, avec authenticité, et surtout avec foi en
vousmême et foi en Dieu. Vous êtes l’architecte de votre propre
renaissance,votre conception n’est que le point de départ, et votre histoire,
aussi imparfaite soit-elle, est une œuvre d’art en devenir si en aucun
moment vous ne souhaitez que réussir et mettez en œuvre des moyens
pour y arriver !
Le chemin continue mais il n’est pas tout tracé...!
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Épilogue
Chaque fin est un nouveau départ, une page qui se tourne pour en écrire
une autre. Et lorsque je contemple le chemin parcouru, je réalise que ce
voyage n’a pas seulement été une lutte contre les obstacles extérieurs, mais
aussi une véritable exploration de moi-même. Les épreuves, qui m’ont
souvent semblé insurmontables, m’ont transformé. Parfois
douloureusement, oui, mais aussi de manière profonde, m’offrant la chance
de devenir une version plus résiliente, plus consciente, et plus authentique
de ce que je suis.
À travers ces pages, j’ai partagé des fragments de mon histoire, non pas
pour m’apitoyer, ni pour chercher des réponses définitives, mais pour
offrir une lueur d’espoir et un reflet de la réalité. Parce que la vie n’est pas
un conte de fées, et ce livre ne promet pas des solutions magiques. Ce que
je vous propose, c’est un miroir. Une invitation à réfléchir sur votre propre
chemin, à embrasser vos blessures, à ne pas les voir comme des faiblesses,
mais comme des forces qui vous façonnent et vous propulsent vers la
personne que vous êtes destiné à devenir.
Aujourd’hui, je suis le Coach Emmanuel Amani O.L. Vévé, mais ce n’est
pas par des titres, des formations en coaching ou des certifications
uniquement qui me définissent. C’est plutôt le parcours, les batailles
quotidiennes que j’ai menées contre mes propres doutes, mes propres
peurs, mes propres failles. C’est un chemin parsemé de passion, de lutte et
de résilience, et je suis là pour vous rappeler que vous aussi, vous avez
cette même force en vous.
Ce livre n’est que le début d’un voyage. Si vous l’avez parcouru jusqu’ici,
c’est que vous êtes prêts pour aller plus loin. Et tout comme moi, vous
pouvez surmonter les obstacles, transformer vos cicatrices en sagesse et
faire de votre histoire un modèle de réussite. La route ne sera jamais facile,
mais elle sera toujours digne d’être parcourue.
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N’oubliez jamais : le plus grand voyage que vous entreprendrez est celui
qui vous mène à vous-même.
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