Boxoffice Pro n°501 – 8 octobre 2025
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Bimensuel N°501 / 8 octobre 2025
TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA
Epicentre Films présente
“Une comédie mordante” LE MONDE
UN
PRIX HORIZONTES
MAKE & MARK SARIA
au cinéma le
29
OCT
un film de
Simón Mesa Soto
avec Ubeimar Rios
et Rebeca Andrade
Matériel disponible pour vos salles
AFFICHES
ET AFFICHETTES
KIT
RÉSEAUX SOCIAUX
FILM-ANNONCE
CARTES POSTALES
ET DÉPLIANTS
DOCUMENT AFCAE
PROGRAMMATION
EPICENTRE FILMS Tél : +33 1 43 49 03 03
GUILLAUME MANNEVY guillaume@epicentrefilms.com ANDY RAJARISON andy@epicentrefilms.com
www.epicentrefilms.com
Bimensuel N°501 / 8 octobre 2025
TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA
CONGRÈS FNCF 2025
APRÈS LA PLUIE, LE BEAU TEMPS ?
L'édito
Sommaire
Vivement 2026 !
Que retenir de cette édition 2025 du Congrès de la
FNCF ? Avant tout, que l’inquiétude est palpable,
et que certains témoignages ont marqué les esprits
et illustré toute la difficulté dans laquelle est aujourd’hui
plongée l’exploitation française. La morosité de la
fréquentation, dont la faiblesse globale de l’offre est
la source majeure, a indéniablement fragilisé nos
salles. Septembre, comme pour donner du baume
au cœur à l’ensemble de la filière, a affiché un léger
mieux, qui ne viendra toutefois pas rompre une série
de huit mois consécutifs de baisse. En attendant des
jours meilleurs, le CNC a réagi rapidement, et c’est
une bonne chose. En créant une cellule d’urgence,
joignable dans les jours qui ont suivi le congrès, et
en améliorant les avances sur compte de soutien,
indispensables pour faire face à des défaillances de
trésorerie, le président du Centre a donné un bol
d’air aux exploitants. Et prouvé l’efficacité de notre
système, capable de fonctionner et s’adapter rapidement,
malgré les flottements politiques (à l’heure où
nous bouclons ce numéro, le gouvernement de
Sébastien Lecornu est devenu le plus éphémère de
la V e République).
Les éditeurs de films, lors de leur traditionnelle
journée organisée par la FNEF, n’ont pas non plus
manqué de venir au soutien. Les 400 films-annonces
et extraits présentés ont réservé quelques moments
forts, démontrant l’attractivité de l’offre à venir, aussi
bien française qu’américaine. Si elle devra être suppléée
par des actions en direction du public, qui a montré
toute sa volatilité ces derniers mois, elle constituera
néanmoins un socle solide sur lequel s’appuyer pour
remonter la pente et retrouver des niveaux de fréquentation
plus conformes aux attentes du secteur.
Enfin, un petit mot à titre personnel pour vous dire
tout mon plaisir de rejoindre l’équipe de Cine Group
et de Boxoffice Pro, et de travailler avec chacun d’entre
vous dans le futur, pour renforcer et développer
l’activité, l’information et l’offre. Comme pour
l’exploitation, je suis convaincu que 2026 sera une
magnifique année !
Laurent Cotillon
P. 6 à 8
ACTUALITÉS
Studio TF1 annonce deux arrivées et son
premier film
Laurent Cotillon rejoint Cine Group
Fin d’année ambitieuse pour Space
Odyssey
P. 10 à 30
RETOUR DU CONGRÈS
Le dialogue à l’épreuve des grilles
programmation
Les mesures d’urgence du CNC
L’éducation au cinéma, l’espoir
Ma classe au cinéma, par les chiffres
Souvenirs du stand Disney
Entretien avec Victor Hadida
Quels films en salles pour 2025-2026 ?
Compte-rendu de l’AG de l’UCF
P. 35 à 37
PATRIMOINE
Entretien avec Gérald Duchaussoy et
Anaïs Desrieux, co-directeurs du MIFC
Play It Again ! a fait du bruit
P. 38-39
ÉTUDE
Les pratiques cinématographiques des
Français en 2025
P. 40-41
ÉCOLOGIE
Impact carbone des cinémas : Cinéo
révèle ses résultats
P. 42-43
ÉDUCATION
Toute la lumière sur les Segpa gagne du
terrain
P. 44 à 49
EXPLOITATION
Megarama confie sa transition laser à
CinemaNext et Barco
Le cinéma de Melun déménage dans un
nouvel écrin
Grand Écran agrandit le Lido de Limoges
P. 50
MISCELLANÉES
CDACi/CNACi, soutiens, fréquentation,
Imax et agenda de la profession
est une publication de
N°ISSN : 2740-3335
Boxoffice Pro est édité par CINE GROUP SAS au capital de 1 000 €, c/o Webedia 2 rue Paul Vaillant-Couturier
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JULES DREYFUS
Journaliste
Boxoffice Pro France
Crédits page 3 : Tanguy Colon pour Boxoffice Pro
CHARLOTTE POUILLOT
Journaliste
PHILIPPE COSQUERIC
Maquette
4 N°501 / 8 octobre 2025
Actualités
Le gouvernement
Lecornu sur le départ
Court mandat pour Sébastien Lecornu qui, après
avoir nommé son gouvernement dimanche soir, a
remis sa démission à Emmanuel Macron lundi 6
octobre au matin. Une décision provoquée par les
critiques de ses propres ministres, notamment Bruno
Retailleau, ministre de l’Intérieur et président du
parti Les Républicains, dont il a voulu convoquer le
comité stratégique dès lundi matin, car « la
composition du Gouvernement ne reflète pas la
rupture promise ».
Dimanche soir, Rachida Dati avait été reconduite à la
Culture, et Elisabeth Borne à l’Éducation nationale.
Le projet de réforme de l'audiovisuel public et les
suites concrètes au rapport Geffray sont donc de
nouveau mis en pause.
Un nouveau
directeur général pour
Dulac Cinémas
La Maison Dulac Cinéma
annonce l’arrivée
d’Arnaud Surel pour
diriger son réseau de cinq
établissements parisiens*.
Le nouveau directeur
général prendra ses
fonctions à compter
du 24 novembre 2025.
Ce passionné a consacré sa
carrière à l’exploitation,
d’abord au Pathé Liévin, avant de prendre la
direction de salles mythiques telles que le
Gaumont Marignan et Ambassade sur les
Champs-Élysées. En 2013, il œuvre à l’ouverture du
Pathé Beaugrenelle, puis en 2016 à celle du Pathé
La Villette. Il prend en 2020 la direction du Pathé
Wepler, avant d’assumer en 2022 la responsabilité
de quatre sites de Pathé Parnasse, dont celui des
Fauvettes. Depuis un an, il s’est concentré sur le
Pathé Convention, qu’il a fait classer art et essai.
Pour rappel, Sophie Dulac avait souhaité
restructurer sa branche exploitation, après le
départ de Pierre-Edouard Vasseur l’été dernier.
* le Reflet Médicis (5 e arrondissement), L’Arlequin (6 e ), le Majestic
Bastille (11 e ), l’Escurial (13 e ) et le Majestic Passy (16 e ), qui ont
accueilli un total de près de 525 000 spectateurs en 2024
La réplique
Studio TF1 annonce deux arrivées majeures
à la distribution
Joël Pourgaton
Comme révélé par Le Film Français, Joël Pourgaton
et Damien Golla rejoignent l’équipe distribution salles
de Studio TF1, le premier en tant que directeur des
ventes, le second comme directeur marketing. Pour
Cristina Batlle, qui a pris la direction de la nouvelle
branche en mai dernier, « ce sont des professionnels
aguerris possédant à eux deux une vision à 360° de la
distribution cinéma ».
Passé par l’exploitation, en tant que directeur de salles
chez Gaumont, Joël Pourgaton a basculé du côté de la
distribution en rejoignant l’équipe des ventes du groupe.
Il a ensuite officié en tant que directeur commercial
chez The Walt Disney Company France jusqu’en 2013,
puis à la 20 th Century Fox jusqu’en 2019. Dernièrement,
il avait temporairement rejoint SND en tant que
directeur des ventes.
Damien Golla
Tous ensemble au cinéma,
déjà plus de 200 salles participantes
De son côté, Damien Golla a commencé sa carrière en
tant que responsable marketing salles chez Pathé Films
avant de rejoindre, également, la Fox. Ensuite directeur
marketing chez Gaumont, il était depuis 2022 le directeur
de la distribution de Wild Bunch.
Tous deux prendront leurs fonctions courant décembre,
et constitueront très vite les équipes qui les entoureront.
« Ces deux arrivées illustrent la stratégie de Studio TF1,
qui croit assurément en l’expérience de la salle », affirme
Cristina Batlle. Pour rappel, Studio TF1 – ex Newen
Studios – est dirigé par Pierre Branco, ancien patron
de Warner Bros Discovery. Nathalie Toulza Madar est
quant à elle directrice générale de Studio TF1 Cinéma.
Sa première sortie annoncée est Moulin de László Nemes,
avec Gilles Lellouche dans le rôle-titre, attendu pour
le 28 octobre 2026.
Jules Dreyfus
L’opération inclusive qui aura lieu le week-end du 11-12
octobre, autour des avant-premières de Marcel et Monsieur
Pagnol (sortie nationale le 15/10, Wild Bunch), a dépassé la barre
des 200 établissements inscrits suite au Congrès FNCF.
Pour rappel, elle est organisée à l’occasion des 20 ans de
l’association Culture Relax, et soutenue par Cine Group
et Boxoffice Pro.
À J-10, le webinaire de sensibilisation, ainsi que les
éléments de communication (notamment un livret du
film en FALC-Facile à lire et à comprendre) sont
toujours en ligne. Les formats DCP du teaser avec
Raphaël Quenard et Stanislas Carmont sont par ailleurs
disponibles sur la plateforme Globecast. Culture Relax
rappelle l'importance de bien saisir les attributs d’accessibilité
(ST-SME et AD) dans les systèmes de caisse
afin qu'ils puissent remonter sur AlloCiné.
Si ceux qui disent du mal de moi savaient
exactement ce que je pense d’eux,
ils en diraient bien davantage.
Sacha Guitry dans son livre “Toutes réflexions faites”, à l’occasion de la rétrospective
Si Guitry m’était conté chez Les Acacias (5 novembre).u Losange
6 N°501 / 8 octobre 2025
LAURENT COTILLON REJOINT CINE GROUP
À l’occasion du 80 e Congrès de la FNCF, Julien Marcel et Marilyn Iacovissi, associés fondateurs
de Cine Group, annoncent l’arrivée de Laurent Cotillon, l’ancien directeur exécutif du Film
Français et de Première, en tant que directeur général délégué Média et Stratégie.
Dans ce poste nouvellement créé, Laurent Cotillon sera
directement rattaché à Julien Marcel, président, et
travaillera en étroite collaboration avec Marilyn Iacovissi,
directrice générale. Il prendra la direction éditoriale de
Boxoffice Pro et contribuera à la stratégie de développement
du groupe.
Son expertise reconnue, en particulier dans les médias
(édition, publicité), la formation et l’événementiel
professionnel, acquise notamment chez Hi-Media,
Mondadori et Hildegarde, sera mise au service de la
croissance de Cine Group, qui occupe aujourd’hui une
place de leader avec plus de 30 % de parts de marché
en billetterie et services marketing pour les salles
de cinéma.
©Philippe Sauvaget
De leur côté, Julien Marcel et Marilyn Iacovissi se félicitent
de cette arrivée :
« Nous accueillons un professionnel expérimenté, dont le
parcours et la vision renforceront la dynamique de Cine
Group. Nous partageons avec lui une même passion pour
le cinéma et la volonté de contribuer à son essor dans cette
période décisive. »
Laurent Cotillon a déclaré à cette occasion : « Le secteur
du cinéma traverse une phase de transformation profonde,
en France comme à l’international, et je suis très heureux
de rejoindre Cine Group, une entreprise largement reconnue
pour sa capacité d’innovation au service des exploitants.
Alors que Boxoffice Pro célèbre ses 20 ans, je me réjouis
de travailler avec l’équipe pour poursuivre et amplifier le
développement de ce média devenu incontournable pour
notre industrie et, au-delà, de contribuer à la dynamique
de croissance du groupe dans son ensemble. »
CINE GROUP ET CINESOCIETY,
UN PARTENARIAT AUTOUR DE LA DATA EXPLOITANTS
À l’occasion du Congrès de la FNCF, Cine Group et cinesociety ont officialisé un partenariat
stratégique pour renforcer l’exploitation et la valorisation des données spectateurs au service
des cinémas et des distributeurs.
©cinesociety
Déjà engagée avec d’autres opérateurs de billetterie
(Monnaie Services et CinéOffice), l’offre cinesociety
DATA propose un cadre juridique, technique et
commercial clé en main pour mutualiser les données
d’achat collectées par les exploitants. Ces données, une
fois agrégées et activées, permettent aux distributeurs
d’optimiser l’efficacité et la précision de leurs
campagnes marketing.
Dans le cadre du nouveau partenariat, Cine Group jouera
un rôle actif en enrôlant directement ses clients dans le
dispositif cinesociety DATA, « via un cadre contractuel
clair et simple ». L’objectif partagé avec cinesociety est de
favoriser une adoption rapide et massive de ces outils,
« afin de mieux cibler et toucher les spectateurs cinéma, et
ainsi dynamiser la fréquentation ».
Pour Julien Marcel, président de Cine Group, « dans
cette période de transformation et de défis majeurs pour
notre industrie, il est essentiel de s’unir et de collaborer
pour contribuer le plus efficacement possible à l’augmentation
de la fréquentation des salles de cinéma françaises.
Ce partenariat avec cinesociety et notre relation privilégiée
avec la solution Targett d’AlloCiné constituent des
atouts décisifs dans ce contexte . Du côté de cinesociety,
Thierry Delpit et Marie Razin se félicitent de cet
accord qui va « considérablement élargir la base des
cinémas partenaires. La clientèle de Cine Group et leur
collaboration étroite avec AlloCiné constituent des atouts
majeurs pour développer encore nos offres et renforcer la
valeur de cinesociety DATA. »
Julien Marcel, Marilyn Iacovissi, Marie Razin et Thierry Delpit
N°501 / 8 octobre 2025
7
Actualités
4 conventions
Gaumont
Du mouvement chez UGC Distribution
Après 42 ans, soit une carrière entière menée au sein de
la maison, Arielle Bourdeau a pris sa retraite en ce début
du mois d’octobre. L’équipe des ventes s’est donc réorganisée,
toujours autour du directeur des ventes Nicolas
Charret, qui s'occupe de la programmation Paris-Périphérie
circuits. Le directeur des ventes adjoint, Emmanuel
Leroux, est en charge des circuits Province.
Vanessa Bernier, qui assiste par ailleurs Nicolas Charret
sur Paris-periph et s'occupe des salles indépendantes de
périphérie – ainsi que de la promotion Paris –, œuvrera
désormais également sur la région de Bordeaux. Pauline
Van Tichelen ajoute pour sa part la région de Marseille
à ses fonctions de programmation GRP et d’analyste
chiffres. Et si Christine Archinard est toujours sur les
régions Lyon et Est, l’équipe accueille, depuis août dernier,
Victoria Dehors-Loison, en tant que programmatrice
de la région Nord et responsable des comptes clients.
Pour rappel, après C’était mieux demain de Vinciane
Millereau, avec Elsa Zylberstein, Didier Bourdon, en
salles depuis ce 8 octobre, UGC Distribution sortira,
d’ici la fin de l'année, La Bonne étoile de Pascal Elbé
(12/11) et Chasse gardée 2 (10/12).
L'Àme idéale
©Marie-Camille Orlando
©UGC Distribution
La société propose quatre dates en province, pour aller
à la rencontre des exploitants :
• Mardi 18 novembre au Pathé Labège de Toulouse
• Jeudi 20 au Kinepolis de Nancy
• Mardi 25 au Pathé Vaise de Lyon
• Jeudi 27 au Cinéville de Vern-sur-Seiche
3 films seront projetés : L’Âme idéale d’Alice Vial (sortie
le 17/12/25), Le Mage du Kremlin d’Olivier Assayas
(21/01/26) et Le Rêve américain d’Anthony
Marciano (18/02/26).
Une équipe de prog tout en… girl power. De gauche à droite : Victoria Dehors-Loison, Pauline Van Tichelen, Vanessa Bernier et Christine Archinard
Fin d’année ambitieuse pour Space Odyssey
La structure de Boris Pugnet a finalisé l’acquisition de deux blockbusters chinois
qu’elle co-distribuera avec Heylight Pictures.
Jackie Chan de retour au sommet. C’est la promesse de
The Shadow’s Edge de Larry Yang, dans lequel la star
chinoise va faire équipe avec une jeune flic pour empêcher
un mafieux et ses fils de s’emparer d’une fortune en
crypto-monnaie. Avec au casting Tony Leung (réputé
pour ses rôles chez Wong Kar-wai), le film a cartonné
au box-office mondial, cumulant à date plus de 170
millions de dollars dans le monde. « C’est cette performance
qui nous a donné envie de voir le film », raconte Boris
Pugnet, qui a acquis, mi-septembre, les droits pour la
France, l’Afrique, la Suisse et la Belgique francophones.
Renforcé par les bons retours du public (note de 7,6/10
sur IMDB, « la meilleure pour un film récent de Jackie
Chan ») et des exploitants, Space Odyssey prépare ainsi
« la plus grosse sortie de [son] histoire ». Des avant-premières
parisiennes ont été organisées le week-end des 4 et 5
octobre, avec l’idée d’interpeller différents publics :
communauté chinoise, fans d’arts martiaux… « Il est
également important de faire ces projections avant la sortie
en VOD du film en Chine [courant novembre, ndlr.] afin
d’éviter le piratage », note Boris Pugnet, qui prévoit ensuite,
pour le compte de Heylight Pictures, une sortie le
3 décembre sur plus de 250 copies, en VO et VF.
©Space Odyssey
nippones. Représentant chinois pour l’Oscar 2025 du
meilleur film international, ce drame historique a récolté
plus de 415 millions de dollars de recettes mondiales
depuis sa sortie fin juillet.
« Ce film met en lumière une période de l’histoire chinoise
trop méconnue en France. Il y a un mystère autour de la
Chine, mais aussi une forme de fascination. Le marché
français voit quelque 700 films sortir chaque année, sauf
ceux du plus gros pays du monde, qui a pourtant passé un
cap considérable dans la qualité et la richesse de ses productions
», note Boris Pugnet, qui s’attache donc à corriger, à
son échelle et à son rythme, cette anomalie. Avec un
challenge : « C’est souvent au dernier moment, car ces films
ne peuvent être achetés sans leur visa chinois, délivré peu
avant leur sortie. »
Avec Heylight Pictures, le dirigeant de Space Odyssey
aura accompagné quatre titres en salles en 2025, avec
La Rivière des sens et Creation of the Gods 2 :
Demon Force plus tôt dans l’année. Il renforce ainsi
son expertise en matière de cinéma chinois, après avoir
notamment accompagné, sur le plan marketing, Piece
of Magic Entertainment sur Godzilla Minus One début
2024 (plus de 170 000 entrées). Pour la suite, Boris
Pugnet ne s’impose pas de volume de sorties : « Je n’ai
pas de frais fixes qui m’obligent, donc j’accompagne les
films que j’ai envie de sortir, que ce soient des blockbusters
comme des titres d’auteurs. »
Tanguy Colon
Deux semaines avant cette sortie événement, Space Odyssey
distribuera le 19 novembre Dead To Rights de Shen Ao,
dont il a acquis tous les droits début octobre, sous le titre
français Le Studio photo de Nankin. Le récit se déroule
dans une Chine sous occupation japonaise, où, pendant
le massacre de Nankin, un homme va jouer un double-jeu
pour aider les réfugiés chinois, tout en épaulant les forces
The Sadow's Edge
8 N°501 / 8 octobre 2025
L’ACTUALITÉ DE
L’EXPLOITATION ET DE LA
DISTRIBUTION CINÉMA
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Congrès FNCF 2025
©Jean-Luc Mege Photography
Dans un contexte de
fragilité économique accrue,
l’opposition exploitants
et distributeurs sur les
pratiques de programmation,
tout comme la concurrence
inter-branches, ont
particulièrement occupé les
discussions entre exploitants
et représentants du CNC.
Des sujets qui, malgré les
difficultés, ont mis en lumière
la capacité de dialogue de
la profession, et sa capacité
de compromis.
LE DIALOGUE À L’ÉPREUVE
DES GRILLES PROGRAMMATION
Exploitants indépendants privés :
le cri d’alerte
Le discours de Xavier Orsel, du réseau Ciné Zéphyr et
adhérent de Cinéo, avait de quoi poser le cadre « émotionnellement
exceptionnel » de ce Congrès pour nombre
d’exploitants indépendants privés, évoquant « les heures
supplémentaires, les confrères et consœurs qui renoncent à
leurs salaires » et les dépressions… au point que « quelques-uns
se sont même étonnés que nous ayons échappé à des suicides… »
C’est donc avec une déconcertante franchise que Xavier
Orsel a exposé « ce qui pouvait encore paraître acceptable
hier, difficile à supporter aujourd’hui », faisant entre
autres allusion aux délais de paiement qui se raccourcissent,
aux séances de plein programme en deuxième
semaine (S2) « sans spectateurs », aux taux de location
qui ne baissent pas...
Un constat repris par Jérôme Quaretti, de L’Yre Cinémas,
qui a porté la voix de la commission moyenne exploitation
pour également dénoncer les frais d’envoi des
copies « à l’ère de la dématérialisation » et les minima
garantis (MG) sur les films patrimoine, « mais aussi sur
des films d’actualité pour les mono-écrans “de la profondeur”
». Face à « de telles exigences de la part des éditeurs »,
qui les empêchent de tenir leurs lignes éditoriales et de
programmer la diversité, la branche réclame, « en réciprocité
», la mise en place de MG pour les distributeurs
« abusifs » imposant des séances « de manière excessive ».
Si on ne sait pas encore de quelle manière elle a été
perçue par le CNC et son comité de concertation, cette
proposition de MG est « loin d’être une boutade ; il faut
que les distributeurs nous fassent confiance », a conclu, en
aparté, Anne-Claire Brunet, coprésidente de la branche
moyenne exploitation.
10 N°501 / 8 octobre 2025
Distributeurs : la crise en partage
Dans sa prise de parole, au nom de la Fédération nationale
des éditeurs de films, son président Victor Hadida
a rappelé que les distributeurs sont tous, eux aussi, « touchés
par la crise de fréquentation », et qu’ils doivent faire face
à la hausse des frais de sortie – « qui ont complètement
absorbé la disparition de ceux liés aux VPF » – et « à la
disparition de nos modèles économiques basés sur des exploitations
secondaires ». De fait, pour le dirigeant qui est
également à la tête de Metropolitan Filmexport, « l'explosion
des séances déficitaires reflète l'explosion des… films
déficitaires. Or, au-delà des difficultés immédiates, nos crises
de trésorerie impactent nos investissement futurs, à savoir
ce que nous allons pouvoir vous proposer dans 18 ou 24
mois pour renouveler vos entrées ».
Toutefois, malgré la disparition de certaines « grandes
propositions faute de financements », Victor Hadida est
toujours « un peu frappé » de la richesse de l'offre de films
proposée aux salles françaises. « Et quand on sort en moyenne
près de 15 films par semaine, c'est difficile d'entendre qu'il
n'y a rien pour les spectateurs. » Reste le problème de la
concentration des entrées sur certains titres à plus grande
attractivité… « mais je vous assure que cette diversité de
l'offre, on ne la retrouve nulle part ailleurs dans le monde ».
D'où l'impératif, pour deux professions qui « se partagent
la recette », de trouver des solutions de compromis à
travers « le dialogue et la connaissance des problèmes mutuels ».
Grande vs petite exploitation ? « Ne pas
se tromper de combat »
Cette année, les représentants du Syndicat des cinémas
de proximité avaient rejoint le Congrès avec, en main,
une étude commandée à Hexacom visant à « objectiver »
les situations de concurrence entre la petite et la grande
exploitation. Les données qui ressortent de cette analyse
de l'évolution de la fréquentation dans 35 agglomérations
de plus de 200 000 habitants (hors Paris), présentant « des
situations de concurrence entre différentes typologies d’exploitation
», ont été transmises à la direction du Cinéma
du CNC, et présentées à son comité de concertation
distributeurs/exploitants. De fait, elles ont été au centre
des échanges à Deauville.
Accès aux films : un enjeu stratégique
Au cœur des inquiétudes des représentants des cinémas
de proximité, il y a une éventuelle nouvelle « régulation
de l'accès aux films ». Et ce d’autant plus qu’aujourd’hui,
« le marketing des sorties par les distributeurs a changé : un
film doit exister partout au même moment. Imaginer revenir
aux pratiques du VPF serait une erreur de lecture de l’époque,
et reviendrait finalement à couper l'herbe sous le pied des
films dont la carrière se joue sur une temporalité plus
restreinte », soulignait, dès l’amont du Congrès, Jean Villa,
qui préside le Syndicat. Après sa réunion de branche, la
petite exploitation a, en outre, fait valoir dans son rapport
que « cette étude met en évidence l’absence de corrélation
entre la baisse de fréquentation de nos collègues des autres
branches et le maintien ou la légère dynamique de nos
cinémas, tout comme l’explosion des plans de sortie qui n’est
pas si évident. Nous constatons surtout que les cinémas de
la petite exploitation ont gagné en délai d’obtention des films
depuis la fin des VPF, en progressant de la 5 e et 6 e semaine
à la 3 e et 4 e , et ce au bénéfice du public. Ainsi 90 % de notre
public fidèle ne comprendrait pas un retour en arrière, ce
qui ne bénéficierait à aucune autre salle ni aux distributeurs,
mais renforcerait à coup sûr l’attractivité des plateformes. »
©Jean-Luc Mege Photography
Xavier Orsel (Ciné Zéphyr)
Séances non commerciales
Prenant la parole au nom de l'Association nationale des
cinémas itinérants (Anci), sa déléguée générale Anne
Lidove a réclamé la reprise des travaux – menés dans le
cadre d’une commission CNC mais arrêtés par la crise Covid
– posant un cadre clair, « plus précis et contraignant », sur la
réglementation des séances non commerciales. Une
préoccupation d’autant plus importante face à des acteurs
qui ne relèvent pas de l’exploitation cinématographique
traditionnelle, et qui a été ravivée par la récente arrivée “sur
le terrain”’ du camion CinéMo, « qui pratique la gratuité sans
bien maîtriser la question du territoire et des protections à
trouver auprès des exploitants existants ».
S’il souligne « l’intention louable » de l’initiative CinéMo
portée par les Fondations Canal+ et Art Explora
– « d'apporter le cinéma dans les territoires qui en sont
dépourvus » –, tout comme les possibilités de la législation
actuelle pour l’« intégrer » dans le paysage cinématographique
– « notamment par déplacement de billetterie quand
il y a un accord avec les exploitants locaux » –, le président du
CNC est lui aussi convaincu du besoin de réformer le non
commercial et le plein air, « avec des règles à la fois plus
simples et plus visibles ». Reste à trouver le véhicule législatif
et une fenêtre dans le calendrier parlementaire… En
attendant, l’Anci travaille actuellement sur une « charte de
bonnes pratiques ».
La question tarifaire…
Le président de la petite exploitation, Rafael Maestro,
invite pour sa part à évaluer la moyenne des tarifs observés
dans les établissements de la branche en tenant en compte
celui appliqué sur les dispositifs scolaires (2,80 € par
ticket) – qui peuvent représenter « 20 à 25 % de leurs
entrées ». Mais si Laurent Desmoulins, directeur général
de CGR Cinémas et président de la branche grande
exploitation, admet que le contexte a poussé cette dernière
à s’exprimer « de manière parfois un peu vindicative sur le
sujet de la distorsion de concurrence », il n’en demeure pas
moins que « certaines salles sont lourdement subventionnées »
et peuvent, dès lors, pratiquer des tarifs « extrêmement
bas, à 4 €, ou 5 €, que nous sommes incapables de proposer
par rapport à notre modèle économique ».
… et du maillage territorial
Pour autant, « il y a très peu de dissonance entre les branches »,
souligne Laurent Desmoulins. « Parce que le problème est
bien plus profond que ça : celui de l’offre que l'on subit à
l'heure actuelle, avec des films qui ne sont peut-être plus
adaptés au public. Et peut-être que si l’on revient à des
niveaux un peu plus “normatifs” de fréquentation, ces sujets-là
seront moins impactants pour nous. » Reste le sujet de la
création de salles, « ou du moins de la volonté de création
dans certains endroits qui n’en nécessitent absolument pas,
souvent portés par des municipalités ». C’est pourquoi, dans
son rapport, la grande exploitation estime la réforme des
CDACi « encore plus nécessaire qu’avant », avec une révision
des critères d'évaluation des projets. Elle demande
donc la réalisation d'autres études, par la Fédération ou
le CNC, « pour mieux répartir les parts de marché en tenant
compte des différences de modèles économiques entre les
salles ». De son côté, le rapport Hexacom commandé par
le Syndicat des cinémas de proximité n’a pas vocation à
cliver, mais à nourrir le débat de manière constructive.
« Ne nous trompons pas de combat, met en garde Jean Villa.
Les vrais concurrents du cinéma en salles s’appellent Netflix,
Amazon… ou la tentation de rester chez soi. Si la filière
veut se renforcer, elle doit s’adapter collectivement – et non
pas au détriment des plus fragiles. »
CNC, garant de l’équité…
Pour sa première participation au Congrès de la FNCF,
le président Gaëtan Bruel entend, derrière chaque revendication
aux allures antagonistes, que « chacun dit la même
chose ». Le besoin de redéfinir « l’intérêt collectif ne reposera
pas sur un consensus, mais sur des compromis. Parce que ce
qui nous rassemble est quand même plus fort que ce qui
nous divise, et c'est cette vérité – très basique – qui va nous
sauver comme filière ».
N°501 / 8 octobre 2025
11
Congrès FNCF 2025
Les cinémas en campagne
Aux inquiétudes économiques qui ont été exprimées lors de
l’ensemble des échanges du Congrès s’ajoute, cette année,
l'inquiétude politique. « Nous sommes à quelques mois
d'élections municipales, à une année d'élections présidentielles
et à 18 mois d'une élection régionale », a rappelé Guillaume
Bachy. Et dans un contexte de tension budgétaire nationale
et de crise des financements des collectivités locales, « les
décisions de tout bord politique se font en défaveur du soutien
à la culture en général, et aux cinémas en particulier, qu’ils
soient publics, parapublics, associatifs, indépendants privés »,
a alerté le président de l’Afcae. De son côté, le président de la
FNCF, Richard Patry a assuré du « travail de pédagogie » réalisé
en continu, sans éluder celui « d’évangélisation » qu’il faudra
mener auprès des nouveaux élus. « Il faut que nous prenions
tous la parole, très clairement, avant et au cours de ces
échéances électorales, pour parler de la salle de cinéma dans
la cité, pour dire son importance capitale, et demander aux
candidats de se prononcer sur ce sujet. »
Gaëtan Bruel a confirmé le « grand enjeu à faire en sorte que
la prochaine génération de maires mesure bien la chance
d'avoir un cinéma dans son territoire, et la responsabilité qui
est la leur de contribuer à sa vitalité »… et en cela le rôle du
CNC. « Nous allons travailler avec l’Association des maires de
France, ainsi que tous les acteurs concernés, au premier chef
desquels l’ADRC, la FCNC, l'Afcae… et vous tous, pour faire ce
travail de sensibilisation et rebâtir un consensus national
autour de nos salles. » Le président du CNC se donne
d’ailleurs un an pour finaliser le Tour de France qu’il a
entamé depuis sa prise de fonction. « J'ai prévu d'aller voir
tous les présidents de Régions, mais aussi de me rendre dans
un maximum de départements, à la rencontre d’un maximum
d’élus… en leur faisant passer le message que notre grand
enjeu, aujourd’hui, est la diffusion des œuvres. »
Laurent Desmoulins (CGR Cinémas) et Cathy Coppey (Ociné), respsectivement président et rapporteure de la branche grande exploitation de la FNCF
Dans ce contexte « si difficile », le président du CNC se
réjouit d’avoir instauré le comité de concertation distributeurs-exploitants
au mois de mai dernier. Après une
première recommandation sur le sujet « épineux » des
avant-premières massives et des sorties décalées, il entame
maintenant un chantier plus complexe, visant à « identifier
et promouvoir des bonnes pratiques en matière d’exposition
et de distribution des œuvres ».
Alors que les 14 membres du comité, accompagnés par
la médiatrice du cinéma Laurence Franceschini et de son
équipe, étudient actuellement des zones de chalandises
précises pour voir comment s'exerce la concurrence entre
cinémas et entre catégories de films, un premier constat
ressort déjà clairement de ces échanges : « Il est vain
d'opposer cinémas publics, privés, urbains, ruraux, salles
fixes, circuits itinérants... La réalité est complexe, et très
variable en fonction des contextes locaux. Un public – vous
le vivez au quotidien –, cela se construit, et brouiller l'image
qu'il a de vos salles, de vos choix de programmation, peut
être contre productif. »
… et premier de cordée
Dans un marché en tension, face à la tentation de
certains « de tirer le système à son avantage », Gaëtan
Bruel a une vision très claire du comité de concertation :
« C'est une cordée de haute montagne. Si un seul d'entre
nous, en lisant les recommandations, décide de faire comme
si elles n'existaient pas, il risque de tous nous entraîner au
fond de la vallée. On peut se dire que ce n'est pas un “petit
écart” qui va changer la face du monde du cinéma en
France… mais je pense que si, insiste le président. Parce
qu'il suffirait d'un écart pour décourager tous les autres
de faire les efforts qui sont attendus de chacun. C'est pour
cela que je peux vous dire que je m'engagerai personnellement
pour que le sens de chacune des recommandations
soit bien compris de tous. »
©Jean-Luc Mege Photography
Ayşegül Algan
©Jean-Luc Mege Photography
Le Salon de ce 80 e Congrès FNCF a acceuilli 76 exposants.
12 N°501 / 8 octobre 2025
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Congrès FNCF 2025
LES MESURES
D’URGENCE DU CNC
Face au constat de la crise
de fréquentation et du péril
économique pesant sur nombre
de cinémas, Gaëtan Bruel et son
équipe ont présenté, lors de la
rencontre avec les pouvoirs publics
du 24 septembre, des mesures
immédiates, « concrètes et efficaces,
simples et ciblées ».
Une cellule d’urgence
« Nous avons pris la mesure de la situation et allons agir »,
a assuré le président du CNC. Pour répondre aux situations
les plus critiques, le Centre a mis en place une
cellule d’urgence – déjà à l'œuvre –, qui analysera chaque
cas, de manière approfondie mais réactive, s'engageant
à trouver des solutions adaptées en « quelques jours
maximum ». Une adresse unique de contact a été mise
en place : urgence.exploitation@cnc.fr.
À noter que les « leviers à actionner » ne seront pas forcément
du côté du CNC, mais parfois du côté de partenaires
comme l’Ifcic, les établissements bancaires ou les communes.
« Je nous donne collectivement une obligation de résultat et
j'interviendrai personnellement », a assuré Gaëtan Bruel,
qui échange déjà avec l’Association des maires de France
afin de sensibiliser la prochaine génération d’élus sur la
place de l'exploitation dans les territoires [voir p.12].
Des avances exceptionnelles dès cet automne
Parallèlement, les avances sur soutien automatique
pourront désormais aller jusqu’à trois années, « quel que
soit le niveau de remboursement de la précédente avance ».
Cette mesure, ciblée sur la petite et moyenne exploitation,
a été approuvée par le conseil d’administration du CNC
dès le 29 septembre, et le formulaire en ligne depuis le
30 septembre, en attendant la tenue, dans les plus brefs
délais, de la commission d’attribution dédiée [voir les
détails ci-après].
©Jean-Luc Mege Photography
À l'ordre du jour du prochain CA du CNC figure également
l’élargissement des dépenses éligibles au fond de
soutien automatique à tous types de formations, et non
plus à certains thèmes particuliers. En outre, le président
« retient » la suggestion de la Fédération de proposer une
formation… aux aides du CNC.
Réforme art et essai : ajustements à venir
Message également entendu sur la réforme art et essai.
Et si, parmi les « choses à corriger », Gaëtan Bruel acte
déjà la fin du système de notation, qui a suscité polémiques
et incompréhensions, le reste sera évalué au sein
de la commission de suivi, avec le souci d’atténuer à
l’avenir les grandes variations de subventions comme
celles qui ont pu être observées lors des derniers résultats
[voir encart].
Subventions art et essai :
des écarts marqués
2/3 des cinémas classés ont vu leur
subvention varier de plus de 10 % ; un tiers a
connu une hausse, et l’autre tiers une baisse
20 % des cinémas classés ont vu leurs
subventions varier de plus de 20 % ; les sites
dont la subvention est en hausse sont en
légère majorité
11 % des cinémas classés ont vu leur aide
baisser de plus de 30 %, contre 14 % qui ont
connu une hausse de 30 %
Le président Gaëtan Bruel,
lors de la rencontre avec le CNC
Quant à la commission d’appel qui doit, cette année,
évaluer 180 dossiers (au lieu de la centaine habituelle),
le président du CNC attend bien entendu qu’elle « corrige
les cas incontestables », sans pour autant systématiquement
« changer la subvention, juste parce qu'un dossier est venu
en appel ; ce ne serait pas très juste vis-à-vis de ceux qui n'ont
pas fait appel ».
Un calendrier et un plan de… défense
D’ici la fin d’année, la priorité du CNC est d’apporter
« une réponse immédiate aux situations les plus urgentes »
des exploitants. Mais le président est également conscient
des enjeux du nouveau débat parlementaire sur le budget.
« Nous aurons de nouveau à expliquer et à défendre notre
modèle, et nous le ferons. Il est normal qu'il soit, comme
toutes les politiques publiques, particulièrement scruté à
l'heure actuelle. Ce que nous comprenons un peu moins,
c’est que ce modèle soit la cible récurrente d'adversaires qui
vont jusqu'à demander sa disparition pure et simple ».
Les attaques viennent également de l’extérieur de nos
frontières, de la part d’acteurs « qui s'opposent notamment
à notre chronologie des médias, une des plus belles inventions
françaises », estime Gaëtan Bruel en rappelant les recours
de Netflix et Amazon devant le Conseil d'État. « Soyez
certains que dans notre défense, notre priorité numéro 1 sera
de protéger la fenêtre de diffusion des salles… et donc aussi
l'exclusivité de l'expérience que vous offrez aux spectateurs. »
A.A.
14 N°501 / 8 octobre 2025
Avances exceptionnelles
majorées, mode d’emploi
Ce dispositif d’accompagnement permet aux
salles de bénéficier d’avances exceptionnelles
sur leur compte de soutien automatique,
sans attendre le remboursement des avances
précédemment attribuées. « Le montant de
l’avance exceptionnelle ne pourra excéder trois
fois le montant des sommes inscrites sur le
compte automatique exploitation cinéma de
l’établissement bénéficiant de l’avance pendant
les douze mois qui précèdent la demande »,
précise le Centre.
Cinémas éligibles au dispositif
• Ne peuvent accéder au dispositif que les
exploitants relevant de la petite et
moyenne exploitation, telle que définie
par le règlement général des aides (RGA)
du CNC, c’est-à-dire les exploitants ayant
réalisé moins de 1 % de part de marché
national en moyenne lors des deux années
précédant la demande.
• Les exploitants ayant recours au dispositif
doivent, en outre, avoir obtenu ces
dernières années une avance (simple ou
majorée) sur le soutien automatique qui
ne serait pas encore remboursée.
• La mesure est réservée aux structures dont
les difficultés financières, à l’échelle de leur
groupe défini comme une communauté
d’intérêts économiques*, sont de nature à
compromettre la pérennité de leur activité.
• Le bénéficiaire d’une avance exceptionnelle
pourra demander l’attribution d’une
nouvelle avance, dans les conditions
prévues aux articles 232-16 à 232-22 du
RGA, alors même que cette avance
exceptionnelle ne serait pas
encore amortie.
* La communauté d’intérêts économiques est notamment caractérisée
lorsque les établissements appartiennent à des sociétés commerciales
dont les associés ou actionnaires majoritaires sont communs.
Modalités d’attribution de l’aide
Les avances majorées exceptionnelles seront
attribuées et leur montant déterminé en
considération des difficultés financières
particulières auxquelles les exploitants sont
confrontés, notamment au regard de
l’importance de leur passif, de leur niveau
d’endettement et de la situation de leur
trésorerie.
Elles seront attribuées après avis du comité
d’avance majorée au sein duquel siègent un
représentant de l’Ifcic, la présidente de la
commission d’aide sélective à la petite et
moyenne exploitation, le président de la
commission art et essai et deux exploitants.
À noter enfin que les demandes doivent être
adressées par mail, avant le 20 octobre
2025 au plus tard,
à corentin.bichet@cnc.fr et pascal.maubec@cnc.fr.
La table ronde “Éducation au cinéma à l’occasion de la présentation du rapport Geffray” a rassemblé (de gauche à droite)
Laurence Tison-Vuillaume, présidente de la SAS pass Culture ; Catherine Morin-Desailly, sénatrice de la Seine-Maritime
(et par ailleurs présidente Culture de la Région Normandie) ; Édouard Geffray, haut fonctionnaire et auteur du rapport
« Offrir une éducation au cinéma et à l’image de qualité » ; Gaëtan Bruel, président du CNC ; Aurélie Delage, présidente de la
commission éducation à l’image de la FNCF ; Sylvie Robert, sénatrice d’Ille-et-Vilaine et vice-présidente du Sénat et
Renaud Ferreira De Oliveira, inspecteur général de l’Éducation.
L’ÉDUCATION AU CINÉMA,
L’ESPOIR
La table ronde du 23 septembre a mis en évidence un consensus autour
du rapport d’Édouard Geffray et ses pistes pour relancer Ma classe au cinéma…
mais l’enjeu reste budgétaire.
Une 20 e proposition, pour un pas hors du
cadre scolaire
Tous les intervenants étaient unanimes pour saluer le
rapport de M. Édouard Geffray, qui a profité de cette
tribune pour ajouter une proposition “bonus” aux 19
déjà énoncées, notamment à celle qui vise à « prolonger
Ma classe au cinéma au-delà de la classe ». Ainsi, le haut
fonctionnaire a suggéré aux professionnels du secteur
d’organiser une opération de quelques jours, juste avant
la Fête du Cinéma, « période à laquelle de nombreux
élèves de collèges et lycées n’ont plus cours, soit un réservoir
de 5 millions de jeunes ». À travers un partenariat avec
des réseaux sociaux et des opérateurs de téléphonie
mobile, les jeunes de moins de 18 ans recevraient un
message reprenant le nom de l’opération : « Et si tu
changeais d’écran ? » Pour Édouard Geffray, « il ne s’agirait
plus d’un dispositif scolaire ; les jeunes venant en salles
par plaisir, et à plusieurs, la dimension prescriptrice et
d’ouverture devient alors phénoménale ». Cette opération
serait assortie d’un tarif préférentiel, et permettrait,
comme le souligne Aurélie Delage, de « lancer parfaitement
la Fête du Cinéma » [voir aussi p.14 “Des opérations
qui alimentent la conversation”].
En outre, les dispositifs nationaux doivent être mieux
valorisés auprès des élèves et de leurs parents. « Sachant
que 45 % de la population est en contact quotidien avec un
établissement scolaire – les 20 millions d’élèves et les parents/
grands-parents venant les chercher –, pourquoi ce dernier,
tout comme les cinémas, n’afficheraient-ils leur participation
à Ma classe au cinéma ? », suggère l’ancien directeur général
de l’enseignement scolaire. « Cela permettrait aussi de
visibiliser l’engagement de la Région, du Département et de
la commune. »
Le nerf de la guerre : les financements
L'ensemble des panélistes est conscient que la sauvegarde
de Ma classe au cinéma va, avant tout, passer par celle
des budgets des collectivités territoriales. Un combat que
les sénatrices Catherine Morin-Desailly (par ailleurs
présidente Culture de la Région Normandie), et Sylvie
Robert (vice-présidente du Sénat) continueront à mener,
assumant que « ces types de choix politiques relèvent de
choix idéologiques ».
Le président du CNC plaide, de son côté, pour un État
« exemplaire », qui maintienne le financement des dispositifs.
Notamment grâce à la mise en place d’un mécanisme
de financement CNC pour neutraliser la baisse des crédits
des Drac consacrés à l’éducation à l’image. « Ainsi, si le
ministère de la Culture voit son budget baisser, nous ferons
en sorte, car c’est l’intérêt de la filière, que l’État soit au
rendez-vous de ses engagements sur l’éducation au cinéma ».
Gaëtan Bruel souhaite aussi la reconduction des conventions
État-Régions pour 2026-2028 en mettant l’accent
sur la diffusion, premier chantier à mener avec les
©Jean-Luc Mege Photography
N°501 / 8 octobre 2025
15
Congrès FNCF 2025
collectivités. Un cadre de “partenariat renforcé” avec les
Régions qui ne se désengagent pas, leur permettra de
bénéficier, notamment pour leurs postes de médiateurs,
d’un niveau de cofinancement qui pourrait passer de 1 €
pour 1 € à 2 € pour 1 €, voire 3 € pour 1 €. Une attention
aussi forte sera bien entendu portée aux Départements,
avec une vraie reconnaissance de leur rôle de coordination.
©Jean-Luc Mege Photography
Et pour les salles, le président du CNC garde l'objectif
de « remonter à 200 millions d’entrées annuelles », ce qui
ne pourra reposer sur l’unique retour de l’offre de films...
« L’éducation est un sujet clé pour l’ensemble de la filière.
15 % des élèves qui participent aux dispositifs représentent
2 millions d'entrées ; si nous parvenons dans les prochaines
années à mobiliser les financements, rien que Ma classe au
cinéma peut apporter 10 millions d’entrées supplémentaires.
Je sais que l’on peut y arriver, et vous pouvez compter sur la
grande détermination de toutes les équipes du CNC ! »
A.A.
Des opérations qui
alimentent la conversation
La profession semble s’être rapidement saisie de la
suggestion d’Édouard Geffray de mettre en place
une opération « Et si tu changeais d’écran ? », en
prolongement des séances scolaires de Ma classe au
cinéma. Reste la problématique de trouver des
sponsors, préoccupation majeure pour la Fête et le
Printemps du Cinéma, comme l'a rappelé Marc-Olivier
Sebbag. « Aujourd’hui, grâce à l’engagement
sur plusieurs années de partenaires comme
CCCA-BTP, Canal+ et de BNP Paribas, ces
opérations sont sécurisées, et nous pouvons en
effet en développer de nouvelles, dans le
prolongement de celles qui existent déjà ou en
inventant de nouveaux formats », a indiqué le
délégué général de la FNCF. Est notamment évaluée
la piste d’un dispositif hebdomadaire récurrent,
inspiré d’Orange Cineday, sachant qu’« un certain
nombre de marques d'investisseurs s'intéressent à
notre secteur ».
Autant d’initiatives qui dépassent de loin la simple
opération tarifaire : « Il s’agit de porter une
communication plus large sur l’image de la salle,
pour que le cinéma reste présent dans la
conversation médiatique », a souligné le responsable,
en rappelant le rôle de la FNCF, mais aussi des
syndicats, des associations régionales et de tout un
chacun auprès de la presse.
Édouard Geffray a porté 19 propositions
pour une « éducation au cinéma et à
l’image de qualité », et bien plus !
La Petite Émission
à voir ou revoir
sur notre chaîne YouTube
Michel Hazanavicuis,
le plus «classe» des réalisateurs français,
était à l’honneur du Congrès.
©Jean-Luc Mège Photography
16 N°501 / 8 octobre 2025
L’éducation au cinéma,
au front d’une bataille
démocratique
Dans sa conclusion à la table ronde, le président
du CNC a une nouvelle fois salué le rapport
Geffray et ses propositions d’autant plus
pertinentes « qu’elles ne sont pas irréalistes, dans
un contexte de moyens contraints ».
Mais surtout, pour Gaëtan Bruel, ce rapport met
en lumière la portée sociétale de l’éducation au
cinéma – « qui fait partie du métier d’exploitant »
–, en neutralisant « le rapport de plus en plus
problématique aux images et aux écrans ». Avec,
au-delà de la question de santé publique et de
productivité économique, celle de « la
préservation de notre cap démocratique… et
toute une filière qui ne se mobilise pas pour
elle-même, mais pour notre société ».
Des budgets pérennes…
pour tous
Prenant la parole en tant que présidente de
l’Archipel des lucioles, Stéphanie Dalfeur a salué
le rapport Geffray, « qui a réussi à donner une
photographie de notre quotidien de terrain », et
conforter l’idée que « l'ADN des dispositifs est la
découverte des œuvres cinématographiques
en salle ».
Mais si la coordination nationale Ma Classe au
cinéma se tient prête à mettre en place
certaines des 19 préconisations du rapport de
façon pratique, elle en appelle à une consolidation
budgétaire des 188 coordinations qui
portent les dispositifs à travers le territoire, dont
70 % sont rattachés à l'exploitation indépendante,
circuits itinérants et réseaux de salles.
« Les soutiens financiers ne doivent pas se traduire
uniquement sous la forme d'appel à projets,
insiste Stéphanie Dalfeur, mais de budgets
pérennes pour consolider l'existant et reconnaître
le travail que nous accomplissons
quotidiennement. »
Saluant la diversité des ressources pédagogiques
existantes, elle a cité le lancement de la
plateforme de mutualisation “Ressources et
outils” par l’Archipel des Lucioles [en ligne
depuis le 29 septembre]. La responsable a
également insisté sur la formation des
enseignants, en particulier du premier degré,
« levier essentiel » de mobilisation. Dans
l’immédiat, les inquiétudes demeurent,
notamment face aux désistements liés à la
baisse de la part collective du pass Culture, qui
entraînent dans certains territoires des reculs de
plus de 20 % des inscriptions aux dispositifs
[voir ci-contre].
©Romuva
MA CLASSE AU CINÉMA,
PAR LES CHIFFRES
En amorce de la table ronde consacrée à l’Éducation au cinéma, le CNC a
présenté une étude consacrée à l’ensemble des dispositifs scolaires, ainsi que
les chiffres de l’année 2024-2025.
On sait que Maternelle au cinéma, École et cinéma,
Collège au cinéma, et Lycéens et apprentis au cinéma
concernent chaque année près de deux millions d’élèves
qui se rendent en salles, mais aussi combien ils ont été
fragilisés ces derniers temps.
On attendait donc impatiemment le verdict des chiffres
2024-2025, qui ont été présentés à Deauville par Cécile
Lacoue, directrice des études et de la prospective du CNC.
Sur l’année achevée, les dispositifs ont touché un total
de 1 858 000 élèves, contre 1 900 000 sur l’année 2023-
24, accompagnés par 79 000 enseignants, soit 1 000 de
moins que l’année précédente. 21 000 établissements
scolaires ont participé, contre 21 700 l’année d’avant,
accueillis dans 1 674 cinémas, dont de nombreux circuits
itinérants, « et une majorité de cinémas art et essai », a
précisé Cécile Lacoue. « Plus de trois-quart des salles de
France participent au dispositif », qui au total a représenté
4,6 millions d’entrées. Soit 100 000 de moins que sur
l’année 2023-24, en raison « du léger repli du nombre
d’élèves inscrits, de l’ordre de 2,2 % ».
Une baisse de 15 % en un an sur Collège
au cinéma
Dans le détail toutefois, les évolutions sont contrastées
selon les dispositifs. Maternelle au cinéma, le plus
récent et officialisé en 2022 [voir aussi Boxoffice Pro
du 22 septembre 2025], ne concerne pour l’heure que
300 000 élèves, mais affiche une progression de 11,8 %,
sachant qu’il a accueilli cinq départements supplémentaires
cette année. École et cinéma rassemble toujours
le gros des troupes avec 849 000 élèves (-0,1 % par
rapport à l’année précédente), « mais si l’on compare à
deux ans auparavant, nous sommes sur -9 % d’inscrits »,
indique Cécile Lacoue. Idem pour les lycéens et apprentis,
qui sont 311 000 inscrits, en baisse de 1,2 % par rapport
à N-1, mais de 7 % par rapport à N-2. Et comme l’ont
déjà constaté tous les coordinateurs, c’est Collège au
cinéma qui est le plus affecté, avec 398 000 inscrits,
soit une chute de 14,8 % par rapport à 2023-24.
À l’échelle nationale et tous dispositifs confondus,
14,8 % des élèves participent… mais le taux de participation
est très inégal selon les régions. C’est dans les
Hauts-de-France, dans les Drom et en Île-de-France
que le taux est le plus faible, et en Bourgogne-Franche-
Comté, Centre-Val de Loire et Corse qu’il est le plus
élevé. Et au sein même des Régions, on observe une
grande disparité selon les départements.
À noter que le CNC a également délivré les résultats
d’une enquête qualitative inédite, menée auprès de
4 212 élèves, pour connaître leur avis sur Ma Classe
au cinéma et ce que leur a apporté le dispositif. Les
éléments les plus appréciés sont les échanges dans la
classe (cités par 71,9 % des élèves répondants), l’ambiance
dans la classe (68,2 %) et, bien entendu, la salle
de cinéma (67,6 %) !
N°501 / 8 octobre 2025
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Congrès FNCF 2025
SOUVENIRS DU
FÉLICITATIONS
AUX GAGNANTS !
Le jeu-concours organisé sur le stand de The Walt
Disney Company France, en partenariat avec Boxoffice
Pro, a procédé à son tirage au sort durant le Congrès FNCF.
Jean-Pierre Houdeau (cinéma Le Sévigné à Cesson-Sévigné)
a remporté les AirPods mis en jeu par Boxoffice
Pro, tandis que Christian Flayol (l’Odéon de Barjols)
est reparti avec un iPhone 17, offert par Disney.
18 N°501 / 8 octobre 2025
STAND DISNEY
N°501 / 8 octobre 2025
19
Congrès FNCF 2025
ENTRETIEN AVEC
VICTOR HADIDA
Le sujet de l’éducation aux images, qui était au
centre des débats, est-il une préoccupation importante
pour les éditeurs-distributeurs ?
Former les spectateurs de demain est une préoccupation
majeure et constante des éditeurs-distributeurs. Ma classe
au cinéma est un dispositif qui fonctionne bien dans
l'ensemble, avec 30 ans d'expérimentation et de travail.
Il est issu d'un travail de très long terme, unique au
monde et très précieux. À la suite du rapport d’Édouard
Geffray, notre souhait est de l’adapter aux nouvelles
contraintes qui se font jour, en maintenant son excellence
et en trouvant des solutions aux difficultés rencontrées
(baisse de fréquentation, moindre engagement des
enseignants, contraintes budgétaires). Un des points
importants pour nous est également d’assurer des choix
de films diversifiés et récents alliant un équilibre entre
proposition de catalogues, nouveautés, films exigeants
et films plus accessibles.
©Tanguy Colon pour Boxoffice Pro
Au sortir du Congrès et de la journée
des distributeurs, le président de la
Fédération nationale des éditeurs
de films revient sur les enjeux du
secteur… affecté par
la crise de la fréquentation.
Quel bilan tirer de ces derniers mois ?
La fréquentation a été en recul par rapport à l’été 2024 :
-17 % en juillet et -29 % en août, ce sont des chiffres
décevants, indéniablement. Pour autant, on voit en
septembre l’amorce d’un redémarrage qui correspond à
l’analyse que nous avions faite de l’arrivée d’une offre
plus forte sur la fin de l’année 2025. Le trimestre qui
vient comportera des titres très attendus comme Jean
Valjean, Chien 51, L’Homme qui rétrécit, le nouveau
Kammelott, L’Étranger, la suite de Avatar, La Femme de
ménage et de belles propositions en films d’auteur, comme
la Palme d’or de Cannes 2025 qui vient tout juste de
sortir… l’année n’est pas finie !
Dans une économie de prototypes comme la nôtre,
soumise à la concurrence accrue des autres médias, il est
normal que le marché fluctue. Quelle est la part des
facteurs conjoncturels et des facteurs plus structurels ?
Nous sommes dans une économie de l’offre et je suis
confiant quand je vois la vitalité de la création en France
et l’engagement résolu des éditeurs-distributeurs à rendre
cette offre attractive. Confiant aussi quand j’observe le
retour d’une offre plus soutenue de films américains,
dont on sait qu’ils s’adressent structurellement à une
partie importante du public du cinéma.
Mais on constate par ailleurs que les performances des
films sont globalement moins bonnes qu’il y a quelques
années, si l’on met de côté quelques succès hors-normes
comme on en a connu l’an dernier et qui ont d’ailleurs
tiré les chiffres de la fréquentation vers le haut. De fait,
les Français sont devenus plus sélectifs et se rendent
tendanciellement moins souvent au cinéma, même si
cela reste une sortie culturelle centrale dans leur mode
de vie. À nous de prendre en compte ces évolutions et
de faire des propositions qui sauront séduire les différents
publics, en termes de choix des films et ensuite de
marketing. Et sur ce point, les éditeurs-distributeurs
ont un rôle essentiel à jouer, et des investissements
accrus à consentir.
Que retenez-vous de la journée des éditeurs ?
J’ai le sentiment que cette 30 e Journée des éditeurs de
films, que nous avons organisée comme toujours en
partenariat avec la FNCF, a redonné le sourire à la
profession, dans un contexte clairement morose durant
les premiers jours du congrès, avec beaucoup d’inquiétudes
exprimées. C’est un rendez-vous annuel qui permet de
voir l’étendue et la diversité de l’offre des prochains mois,
avec plus de 400 films-annonces et images exclusives,
représentant cette année 29 sociétés de distribution parmi
les plus importantes du marché. Il s’agit en quelque sorte
d’un exercice de séduction : nous, distributeurs, voulons
donner envie aux exploitants de choisir nos films. Nous
y mettons beaucoup de moyens : toutes les équipes sont
investies bien avant l’été pour préparer les images, faire
venir des équipes de films, préparer le marketing.
Ce rendez-vous a de nouveau très bien fonctionné cette
année, avec une journée très riche et utile pour appréhender
les tendances du marché.
À quel point la distribution s’est-elle fragilisée ces
dernières années ?
La baisse de la fréquentation que nous observons cette
année touche certes l’exploitation, mais tout autant la
distribution en plein cœur puisque nos sociétés se rémunèrent
essentiellement sur une part du ticket d’entrée en
salle. Les trésoreries sont inévitablement touchées.
Rappelons que l’acquisition des droits de distribution
des films s’accompagne d’investissements importants très
en amont de la sortie, auxquels viennent s’ajouter les frais
de marketing et de promotion. Une baisse des recettes
en salles nous impacte au premier chef.
Il me semble d’autant plus important de le souligner
que, pour faire vivre les films et séduire le public, les
distributeurs sont amenés à faire puissamment évoluer
la communication sur les films, à événementialiser toujours
plus les sorties, qu’il s’agisse d’ailleurs de films d’auteur
ou de titres plus grand public. L’offre est là, mais la
concurrence entre les médias oblige à investir plus pour
“faire événement”. C’est le message principal que nous
portons auprès du CNC et de nos amis exploitants,
comme je l’ai fait à Deauville [voir p. 11].
Dans le contexte politique actuel incertain, avezvous
des inquiétudes sur le rôle et l’indépendance
du CNC ?
Nous sommes évidemment très attentifs au maintien des
fondamentaux du CNC car le modèle français est
performant. Il incarne une politique culturelle et industrielle
qui a fait ses preuves et nous disposons d’arguments
solides, de faits étayés, qui le démontrent. Je suis donc
confiant, même si une pédagogie est toujours nécessaire
à l’occasion du projet de loi de finances annuel pour
démontrer que cette politique industrielle reste vertueuse.
Pour rappeler aussi qu’une large part de cette politique
repose sur une épargne forcée issue d’une surfiscalité des
acteurs de la filière et des obligations d’investissement
de certains acteurs privés. Dans cette période de fluctuation
du marché, la continuité dans le fonctionnement
et les interventions du CNC est un élément de stabilité.
Propos recueillis par Jules Dreyfus
20 N°501 / 8 octobre 2025
Richard Patry, Victor Hadida et Didier Allouch
ont comme à leur habitude introduit la journée
des éditeurs.
Quels films en salles
pour 2025-2026 ?
©Jean-Luc Mège Photography 2025
29 distributeurs, 7 équipes de films, près de 400 films-annonces…
La très dense journée du jeudi, organisée en partenariat avec la
Fédération nationale des éditeurs de films, a offert un tour d’horizon
sur les sorties des prochains mois, et tenté de rassurer les exploitants à
travers les multiples promesses des line-ups.
SAJE DISTRIBUTION
C’est avec le line-up à « petite touche spirituelle », introduite par le message vidéo de
son président Hubert de Torcy, qu’a commencé le marathon de bandes-annonces
de ce jeudi 25/09. Le distributeur propose le docu-fiction Sacré Cœur, en salles,
sur le mystère de la dévotion chrétienne. L'animation Le Roi des rois, librement
inspirée du roman de Charles Dickens, “La Vie de notre Seigneur Jésus-Christ”,
qu’il rédigea pour ses propres enfants, sera proposée dès le 05/11. Inexplicable de
Fabrício Bittar, ou l’histoire vraie d’une famille face à la maladie de son enfant,
soutenue par la force de sa foi, sera daté courant février 2026. Dans le reste de son
line-up, mais cette fois présenté sans images, Saje Distribution a annoncé les animations
Maximilien de Donovan Cook pour janvier, et La Bicyclette de la paix
d’Enrico Paolantonio pour avril 2026.
ARP SÉLECTION
Autre introduction en vidéo, et tout en dérision, du comédien Guillaume Marbeck,
alias Jean-Luc Godard dans Nouvelle Vague, se présentant comme le nouveau directeur
général d’ARP… avant que Michèle Halberstadt ne vienne le rejoindre pour
le guider dans la présentation du line-up, et lancer les bandes-annonces (BA). Au
line-up du distributeur, on retrouve donc Nouvelle Vague de Richard Linklater (en
salles), l’adaptation du livre de Clémentine Autain, Dites-lui que je l’aime par
Romane Bohringer autour des mères qui ont manqué et Ours d’argent de la dernière
Berlinale (03/12), et Le Temps des moissons du Chinois Huo Meng (24/12). Sans
oublier, pour débuter 2026, le retour du Coréen Park Chan-wook, avec un cruellement
comique Aucun autre choix (11/02).
©ARP Sélection
©Saje Distribution
Le Roi des rois de Yang Seong-ho (05/11)
Dites-lui que je l’aime de Romane Bohringer (03/12)
N°501 / 8 octobre 2025
21
Congrès FNCF 2025
STUDIOCANAL
La boucle du distributeur, qui comptabilise 12 millions d’entrées sur ces 12 derniers
mois, a naturellement commencé avec ses récents succès. Parmi le maxi-line-up à
venir, ont été présentés les FA de Chien 51 de Cédric Jimenez (dès le 15/10), T’as pas
changé de Jérôme Commandeur, en compagnie de la “promo” Laurent Lafitte,
François Damiens, Vanessa Paradis, Jérôme Commandeur (05/11), Les enfants vont
bien où Nathan Ambrosioni retrouve une nouvelle fois Camille Cottin (03/12), Ma
frère de Lise Akoka et Romane Gueret (07/01), Les Enfants de la Résistance de
Christophe Barratier (11/02) et, côté américain, la comédie d’horreur Cold Storage
de Jonny Campbell (18/02). Pour le reste des réjouissances attendues dans les mois à
venir, un montage d’images a permis de donner de rapides aperçus de L’Enfant du
désert de Gilles de Maistre ; Changer l’eau des fleurs de Jean-Pierre Jeunet, enfin
de retour au cinéma, en compagnie de Leïla Bekhti, Matthias Schoenaerts et Melvil
Poupaud (à dater) ; L’Objet du délit d’Agnès Jaoui, aux côtés de Daniel Auteuil et
Eye Haïdara ; Kangourou de Kate Woods ; et Huntington (titre provisoire) de John
Patton Ford, avec Glen Powell et Margaret Qualley. Enfin, Pierre Niney avait fait
le déplacement pour présenter Gourou (28/01), un projet que le comédien porte
depuis 2019, avec Jean-Baptiste Delafon au scénario (séries Baron noir, D'argent et de sang) et
Yann Gozlan à la réalisation.
Pierre Niney est venu présenter Gourou de Yann Gozlan (28/01/26).
NOUR FILMS
Après son année 2025 record (600 000 entrées pour l’heure, dont la moitié pour Life of Chuck), Nour
Films a présenté une ligne éditoriale empreinte d’émotion et d’humanité, comme en
ont témoigné les BA présentés : Berlinguer, la grande ambition, avec Elio Germano
dans la peau du leader communiste italien Enrico Berlinguer (en salles), Teresa (ex
Mother) avec Noomi Rapace dans la peau de mère Teresa (03/12), Magellan de Lav
Diaz avec Gael García Bernal dans la peau du circumnavigateur portugais (31/12). Pour
2026, ont été présentées les BA de la comédie romantique française Une fille en or
de Jean-Luc Gaget, avec Pauline Clément et Arthur Dupont (15/04), ainsi que de deux
poignants destins d’exil : Ce qu'il reste de nous de Cherien Dabis (11/03) et I Was a
Stranger de Brandt Andersen, avec Omar Sy (04/02). Enfin, ont été annoncés Des
fleurs pour Tokyo de Yuiga Danzuka (attendu pour mai 2026), Cosmos de Germinal Roaux
(juillet 2026) et deux projets à dater : On était des loups de François Busnel et 3 contes
cruels de Sylvie Meyer, avec Golshifteh Farahani, Marianne Denicourt et Isild Le Besco.
©Jean-Luc Mège Photography 2025
UGC DISTRIBUTION
Tous les genres de comédies étaient au programme des FA d’UGC, de C'était mieux
demain, avec Elsa Zylberstein et Didier Bourdon en plein choc temporel (en salles) –
introduit par une vidéo de réactions des spectateurs ayant découvert le film lors de sa
tournée d’avant-premières – à Ceux qui comptent avec Sandrine Kiberlain et Pierre
Lottin, en plein choc des tempéraments (11/03/26). Pascal Elbé a lui-même présenté, à
travers un message vidéo, sa réalisation La Bonne Étoile, avec Benoît Poelvoorde et
Audrey Lamy en plein choc identitaire (12/11). Sans oublier, bien entendu, deux teasers
de l’immanquable Chasse gardée 2 (10/12), et un du nouveau Ducobu et le Fantôme
de Saint-Potache, signé Élie Semoun, en préparation pour Halloween 2026.
Chasse gardée 2 d’Antonin Fourlon et Frédéric Forestier (10/12)
PARAMOUNT
Paramount a misé sur le très romantique Regretting You (29/10), une nouvelle adaptation
de Colleen Hoover – déjà à l'œuvre sur Jamais plus (It Ends With Us) –, son casting
annonçant aux exploitants français, à travers un message vidéo, la présence d’un titre
de la chanteuse Marine dans la BO. Le deuxième argument Paramount, décliné en
deux extraits, ainsi qu’une BA, était Running Man d’Edgar Wright (19/11), avec Glen
Powell en homme traqué à mort… et sous toutes les coutures.
Regretting You de Josh Boone (29/10)
©UGC Distribution ©Paramount Pictures
Teresa de Teona Strugar Mitevska (03/12)
©Nour Films
CONDOR
Boucle de BA des plus éclectiques et féminines pour le distributeur qui, après First
Cow, retrouve Kelly Reichardt pour son Mastermind (photo page d’après) présenté
à Cannes, avec Josh O'Connor (29/01/26). En amont de la diffusion inclusive prévue
pour Sorda, d’Eva Libertad (18/02), sur le défi de la maternité – et du couple – face
à un monde non adapté aux personnes sourdes, sa BA a été présentée en version
SME. Ont suivi celles de Kika d’Alexe Poukine (12/11), de L'Engloutie de Louise
Hémon (24/11), de La Famille Addams de Barry Sonnenfeld, que le distributeur
prévoit de ressortir pour les 25 ans du film, puis de brèves présentations de films en
post-prod :The Penguin Lessons de Jeff Pope, Roma Elastica de Bertrand Mandico
(qui réunit Marion Cotillard, Noémie Merlant, Alba Rohrwacher), Leila et la nuit de Fellipe Barbosa
(qui réunit Roschdy Zem et Marina Foïs), Notre salut d’Emmanuel Marre avec Swann Arlaud,
Ari de Léonor Serraille, Morlaix de Jaime Rosales.
Et si l’animation La Rivière à l'envers de Paul Leluc, Prix du jury à Deauville, et
Omaha de Cole Webley restent eux aussi à dater, ils se sont également dévoilés à
travers leurs BA.
22 N°501 / 8 octobre 2025
©Condor Distribution
ART HOUSE
Le distributeur spécialisé en cinéma nippon a présenté les BA de Egoist de Daishi
Matsunaga (en salles), du Léopard d’or à Locarno 2025 Jusqu’à l’aube de Shō Miyake
(14/01), de Love on Trial de Kōji Fukada (11/03), de Sham de Takashi Miike (à dater) et
Mon grand frère et moi (29/04) de Ryôta Nakano, auquel on doit La Famille Asada.
Ses trois derniers titres feront par ailleurs partie des avant-premières des Saisons Hanabi,
que le distributeur proposera aux salles à partir du 28/01/26, aux côtés de quatre autres
titres : La Fille du Konbini de Yuho Ishibashi, Fais-moi un signe de Mipo Oh,
Seppuku : L’Honneur d’un samouraï de Yuji Kakizaki et Sous le ciel de Kyoto d’Akiko
Ohku.
©Art House
The Mastermind de Kelly Reichardt (29/01/26)
ZINC.
Une nouvelle fois, l’ami Pio Marmaï était au rendez-vous pour prêter sa voix – et
commenter à sa manière toute personnelle – les BA de la boucle Zinc : La Maison
des femmes de Mélisa Godet (04/03) et son maxi casting (Karin Viard, Lætitia Dosch, Oulaya Amamra,
Eye Haïdara, Pierre Deladonchamps, Juliette Armanet, Jean-Charles Clichet, Laurent Stocker…) ; C'est quoi
l'amour ? de Fabien Gorgeart (1 er semestre 2026) et un autre maxi casting composé de
Laure Calamy, Vincent Macaigne, Lyes Salem, Mélanie Thierry, Saül Benchetrit ; et,
pour en finir avec les maxi castings, Smashing Machine de Benny Safdie (29/10) avec…
Dwayne Johnson et Emily Blunt. Ont également été dévoilés deux truculents teasers
de Tout va super de Patrick Cassir (1 er semestre 2026) avec Hakim Jemili et Noémie
Lvovsky, et un de De la Comédie Française, avec la Comédie Française… comme
on ne l’a jamais vue.
La Maison des femmes de Mélisa Godet (04/03/26)
APOLLO FILMS
Ponctuée par des teasers de Compostelle de Yann Samuell (à dater), avec Alexandra Lamy
et le jeune Julien Le Berre, et de Le Jour J de Claude Zidi Jr., avec Kev Adams et
Brahim Bouhlel, la boucle d’Apollo a fait la part belle à l’émotion. Celle décrite par
Nicolas Keitel dans Louise (10/12) et sa famille si difficile à recomposer, celle de Qui
brille au combat de Joséphine Japy (30/12), mais également celle du Gang des amazones
reconstitué par Mélissa Drigeard. Pour le jeune public, le distributeur propose l’animation
Heidi et le Lynx des montagnes (17/12). Et alors qu’il prévoit, dans son line-up
plus lointain, rien de moins que Les Vacances de Golo et Ritchie, ou encore Les Segpa
3, Apollo a clôturé sa présentation avec les images de Lol 2.0, ou le grand retour de
Lisa Azuelos, en compagnie de Sophie Marceau l'éternelle (prévu pour le 11/02/26).
©Zinc. ©Apollo Films.
La Fille du Konbini de Yuho Ishibashi (18/02/26)
JOUR2FÊTE
Début de présentation animée pour Jour2Fête, avec La Vie de château, mon enfance
à Versailles de Nathaniel H'Limi et Clémence Madeleine-Perdrillat (15/10), un film
d’animation qui parle du deuil à hauteur d'enfant. Ont suivis les films annonces de
On vous croit de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys, avec Myriem Akheddiou et
Laurent Capelluto (12/11) ; du drame poignant de Kaouther Ben Hania, La Voix de
Hind Rajab, dont la sortie a été avancée après son Lion d’argent à Venise (26/11) ; de
L’Amour qu’il nous reste de Hlynur Pálmason, le réalisateur finlandais de Godland
(17/12) et de Promis le ciel, le troisième long métrage d’Erige Sehiri, passé par Un
Certain Regard (28/01). Dans un message vidéo en compagnie de l'agriculteur Jérôme
Bayle, Édouard Bergeon a présenté son nouveau docu Rural (04/03), tourné pendant
plus d’un an et qu’il accompagnera dans une grande tournée, comme pour Au nom
de la Terre. Le réalisateur Valentin Paoli, lui, était sur scène aux côtés d’Étienne Ollagnier
et Sarah Chazelle (qui ont remercié les exploitants pour le million d'entrées de 2024 et les plus de 500
dates en tournées et séances-débat), pour parler de La Baleine et le Musicien (1 er semestre 2026),
et de son travail et sur le son, entre musique et chant des baleines. Une grande tournée
est prévue avec le musicien Rone, vrai protagoniste du film.
Valentin Paoli, réalisateur de La Baleine et le Musicien (1 er semestre 2026), en compagnie d’Étienne Ollagnier
et Sarah Chazelle
©Jean-Luc Mège Photography 2025
Lol 2.0 de Lisa Azuelos (11/02/26)
PATHÉ
La présentation a commencé par un message de Jeff Tuche, « pour remonter les cinémas
français qui n’ont pas la frite », mais qui ont accompagné le plus gros succès français de
2025, God Save the Tuche. Après un grand balayage des ressorties issues de son prestigieux
catalogue (des Enfants du Paradis à Astérix & Obélix Mission Cléopâtre, en passant par Le Guépard, L’Ours,
La Reine Margot ou encore Virgin Suicides…), Pathé a enchaîné avec les films à venir, et notamment
de grands auteurs : Amarga Navidad de Pedro Almodóvar, La Grazia de Paolo
Sorrentino, Bunker de Florian Zeller, De Gaulle d’Antonin Baudry (en 2 films),
N°501 / 8 octobre 2025
23
80 ème
CONGRÈS
DEAUVILLE
Congrès FNCF 2025
L’équipe du Marsupilami (04/02/26)
Coutures d’Alice Winocour, 1949 de Pawel Pawlikowski, L’Inconnue d’Arthur
Harari… Mais le show a surtout été axé sur Le Marsupilami (04/02) avec un extrait
exclusif et, sur la scène du CID, Philippe Lacheau, Élodie Fontan, Tarek Boudali,
Julien Arruti… et Jamel Debbouze. La tournée ne devrait pas être triste.
PAN DISTRIBUTION
Après l’exercice merveilleux de 2024-25 et son p’tit titre en plus… 2025-26 promet
d’être Légendaire. Déjà annoncé l’an dernier au Congrès, Les Légendaires, le film
d’animation de Guillaume Ivernel adapté des bandes dessinées cultes, est la plus grosse
production de la Pan à ce jour. Avant sa sortie le 28/01, des copies seront disponibles
dès le 1 er novembre pour les arbres de Noël et autres festivités. Autres BA montrées
par le distributeur : Les Rêveurs d’Isabelle Carré (12/11) ; Le Pays d’Arto de Tamara
Stepanyan (31/12), puis des images de Infiltrée d’Ahmed Sylla (11/02), pour lequel la
Pan envisage une date d’AP unique et une grande campagne lors de la tournée du
spectacle de l’acteur-réalisateur, comme ce qui avait été fait avec le spectacle d’Artus
en amont de la sortie de Un p’tit truc en plus. Suivront les sorties de Permis de détruire
d’Éric Fraticelli (11/03) – suite de Permis de construire – ; de Mauvaise pioche de et avec
Gérard Jugnot (01/04) ; Du fioul dans les artères de Pierre Le Gall ; La Fille dans les
nuages, film d’animation de Philippe Riche ; et de J’oublierai ton nom de Yann
Gonzalez, prévu pour le 3 e trimestre 2026. Enfin, surprise… le ticket d’or à été remis
à David Baudry pour les 10 977 014 entrées de Un p‘tit truc en plus, avec un trophée
apporté par Ahmed Sylla, dans la peau de son personnage dans Infiltrée.
David Baudry, récipiendaire du ticket d’or, a été récompensé par un(e) Ahmed Sylla en grande forme, pour
présenter son film Infiltrée (11/02/26).
GEBEKA
La boucle de la société dirigée par Valérie Yendt a été l’occasion de découvrir plusieurs
nuances d’animation, à commencer par Le Secret des mésanges, en salles le 22/10.
Réalisé en papier découpé, le film d’Antoine Lanciaux a été remarqué dans plusieurs
festivals, à l’instar d’Annecy, et a été présenté aux exploitants lors des dernières Rencontres
art et essai Jeune public. Entre la 3D et un style crayonné, Thelma du pays des glaces,
où l’on suit les aventures d’une jeune pingouine, sort à l’approche de l’hiver, le 19/11.
De nombreuses aventures seront également au programme de Super Charlie (04/02),
qui inaugure l’année 2026 du distributeur, et dans lequel le monde doit être sauvé
par… un bébé doté de super-pouvoirs. Dans un registre plus bucolique, Planètes de
Momoko Seto sera en salles à partir du 11/03. Pour cette odyssée atypique d’un
pissenlit, la réalisatrice japonaise a obtenu le Prix Paul Grimault au Festival d’Annecy.
Enfin, Les Contes du pommier (08/04), passé par Annecy et Berlin, a clôturé la boucle.
©Jean-Luc Mège Photography 2025
©Jean-Luc Mège Photography 2025
Le Secret des mésanges d’Antoine Lanciaux (22/10)
METROPOLITAN
Au sein de son line-up dense (dix sorties prévues d’ici la fin de l’année), le distributeur a mis en
lumière La Femme de ménage (24/12), introduit par un message vidéo de Paul Feig.
Cette adaptation d’un des livres les plus en vogue de ces dernières années réunit Sydney
Sweeney et Amanda Seyfried dans un thriller dont les exploitants ont pu découvrir un
extrait exclusif. 20 ans après le premier volet qui avait dépassé le million d’entrées,
Christophe Gans signe Retour à Silent Hill (04/02). Le réalisateur était sur scène pour
présenter deux extraits, et prévenir les exploitants qu’il sera disponible pour une tournée.
Metropolitan a ensuite introduit deux films américains : Marty Supreme de Josh Safdie
(18/02) pour la branche plus indépendante, et Hunger Games : Lever de soleil sur la
moisson de Francis Lawrence (25/11) pour la branche plus blockbuster.
Christophe Gans a présenté son Retour à Silent Hill (04/02/26), en compagnie de Victor Hadida, président
de Metropolitan.
UNIVERSAL
Line-up varié pour le studio, qui a introduit sa boucle par un film français : L’Homme
qui rétrécit de Jan Kounen (22/10). Le réalisateur retrouve Jean Dujardin après 99
Francs pour une adaptation du roman de Richard Matheson. Puis, direction le pays
d’Oz avec Wicked : Partie II (19/11) de Jon M. Chu, suite du premier volet devenu
un phénomène aux États-Unis avec 473 millions de dollars. Universal prolonge son
travail autour de son label indépendant avec, le 26/11, Bugonia de Yórgos Lánthimos,
sélectionné en compétition à Venise. Le 03/12 viendra Five Nights at Freddy’s 2, suite
d’un des plus grands succès d’horreur de 2023. Pour terminer l’année sur une note
enchantée, la romance musicale Chanson bleue sera distribuée le 31/12, et mettra en
scène Hugh Jackman et Kate Hudson. Enfin, pour 2026, Universal a présenté quelques
images de Hamnet de Chloé Zhao (21/01), avec Jessie Buckley et Paul Mescal, puis le
très attendu L’Odyssée de Christopher Nolan (15/07).
Bugonia de Yórgos Lánthimos
©Gebeka ©Jean-Luc Mège Photography 2025 ©Atsushi Nishijima/Focus Features
26 N°501 / 8 octobre 2025
ÉPICENTRE
Le distributeur a introduit sa boucle avec Un poète de Simón Mesa Soto (29/10), reparti
de Cannes avec le Prix du jury Un Certain Regard. Le documentaire Elle entend pas
la moto (10/12) retrace 25 ans dans la famille Altazin, parmi laquelle Manon, jeune
femme sourde, présente sur scène avec la réalisatrice Dominique Fischbach. Entre
langage des signes et oral, l’équipe a indiqué être disponible pour une tournée
d’avant-premières pouvant être aussi bien accessible que jeune public (une version SME et
un dossier pédagogique ont été conçus). Enfin, Epicentre a présenté quelques images de Justa
de Teresa Villaverde (28/01), Maspalomas de José Mari Goenaga et Aitor Arregi (24/06)
et Father de Terera Nvotová.
©Warner Bros.
©Jean-Luc Mège Photography 2025
Dominique Fischbach, Manon Altazin et Clément Sénéchal ont introduit Elle entend pas la moto (10/12).
KMBO
La société dirigée par Vladimir Kokh continue de se diversifier avec des films d’auteur
indépendants, aux côtés de sa ligne jeune public. La fin d’année penchera du côté de
cette dernière avec Super Grand Prix (en salles), présenté par une vidéo de Nikos Aliagas,
une des voix du film, puis, sous pavillon Little KMBO, Jack et Nancy - Les Plus
Belles Histoires de Quentin Blake (15/10), programme de deux courts métrages. À
l’approche de l’hiver le distributeur s’adapte avec, le 12/11, L’Incroyable Femme des
neiges de Sébastien Betbeder, comédie regroupant Blanche Gardin, Philippe Katerine
et Bastien Bouillon, puis les animations La Petite Fanfare de Noël (26/11, Little KMBO) et
Mission Père Noël (10/12). Changement de cap le 17/12 avec Rebuilding de Max
Walker-Silverman, dernière sortie de l’année. Pour 2026, le distributeur a dévoilé des
extraits de Olivia (21/01, Little KMBO) et Silent Friend de la Hongroise Ildikó Enyedi (01/04).
Jean Valjean d’Éric Besnard (19/11)
EUROZOOM
La structure présidée par Amel Lacombe a entamé sa boucle avec un message de remerciement
aux exploitants pour Fanon, son quatrième plus grand succès avec 250 000
entrées. Après la sortie le 01/10 de Happyend de Neo Sora, Eurozoom retourne à
l’animation avec, le 12/11, Lupin III The Movie : La Lignée immortelle, et le 03/12
L’Œuf de l’Ange, film inédit de Mamoru Oshii (connu pour Ghost in the Shell). À noter à l’automne
le retour en salles de Look Back, qui a connu un joli succès après sa sortie sur
visa exceptionnel en septembre 2024. 2026 démarrera sur des notes plus colorées avec
ChaO de Yasuhiro Aori (28/01), passé par Annecy. Détective Conan : La Mémoire
retrouvée et Ravens restent pour leur part à dater. Enfin, le distributeur a présenté
quelques images inédites de 5 centimètres par seconde, adaptation live du film de
Makoto Shinkai (Your Name, Suzume) et The Young Strangers de Takuya Uchiyama.
©Eurozoom
©KMBO
Rebuilding de Max Walker-Silverman (17/12)
WARNER
L’un des plus grands défis de la fin d’année pour la major vient de France, avec Jean
Valjean d’Éric Besnard (19/11), rassemblant Grégory Gadebois, Bernard Campan,
Alexandra Lamy et Isabelle Carré. La première sortie de 2026 sera Hurlevent d’Emerald
Fennell (11/02), adaptation de l’œuvre d’Emily Brontë, avec Margot Robbie et
Jacob Elordi. Le 04/03, Maggie Gyllenhaal ressuscitera Frankenstein avec The Bride !,
tourné en Imax et rassemblant Christian Bale et Jessie Buckley. Le distributeur a ensuite
montré des images de Mortal Kombat II (13/05), Le Chat chapeauté (04/11) et Mata
(à dater), thriller d’espionnage avec Eye Haïdara, Joséphine Japy et Raphaël Personnaz.
ChaO de Yasuhiro Aoki (28/01/26)
PANAME
2025 est un exercice qui réussit à Paname avec, pour l’instant, trois films au-dessus
des 100 000 entrées : Jane Austen a gâché ma vie, Vermiglio et L’Épreuve du feu. La boucle
dévoilée a été des plus éclectiques avec, pour clôturer l’année le 31/12, la comédie
déjantée Vade Retro d’Antonin Peretjatko. 2026 commencera avec Les Voyages de
Tereza de Gabriel Mascaro, Ours d’argent du jury à la dernière Berlinale. Également
passé par Berlin, Marielle, la jeune fille qui en savait trop de Frédéric Hambalek
sera distribué le 11/03. Enfin, le documentaire Les Survivants du Che de Christophe
Réveille, mélangeant archives et animation, est à dater.
N°501 / 8 octobre 2025
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Congrès FNCF 2025
©Paname Distribution
TANDEM
Dernier distributeur de la partie, la structure présidée par Mathieu Robinet a présenté
une boucle anniversaire pour ses 5 ans, revenant sur ses sorties les plus mémorables.
Au rythme d’une sortie par mois d’ici la fin d’année, Tandem a présenté le documentaire
Les Cavaliers des terres sauvages (22/10) de Michael Dweck et Gregory Kershaw,
sur la communauté des gauchos en Argentine. Puis l’amour et… Monia Chokri seront
au centre des deux titres suivants : Des preuves d’amour d’Alice Douard (19/11) et Love
Me Tender d’Anna Cazenave Cambet (17/12), tous deux passés par Cannes. Le 04/02
sortira Le Gâteau du président de l’Irakien Hasan Hadi, remarqué sur la Croisette en
remportant la Caméra d’or, le Choix du public de la Quinzaine des Cinéastes et le
Coup de cœur des adhérents aux Rencontres nationales art et essai. Enfin, le distributeur
a multiplié les FA de Alter Ego de Nicolas & Bruno, comédie atypique où Laurent
Lafitte est perturbé par son nouveau voisin lui ressemblant étrangement.
Vade Retro d’Antonin Peretjatko (31/12)
©Tandem
GAUMONT
Un grand défi attend le distributeur présent « depuis que le cinéma existe », avec L’Étranger
de François Ozon (29/10), que les exploitants ont pu découvrir en avant-première au
cours du Congrès. Viendra ensuite, le 17/12, L’Âme idéale d’Alice Vial, romance entre
Magalie Lépine-Blondeau et Jonathan Cohen. Puis Gaumont attaquera 2026 en se
rendant en Russie avec Le Mage du Kremlin d’Olivier Assayas (21/01), avant de tenter
Le Rêve américain d’Anthony Marciano (18/02), regroupant Jean-Pascal Zadi et Raphaël
Quenard. Enfin, le distributeur a dévoilé des images inédites de High in the Clouds
de Toby Genkel, animation mise en musique par Paul McCartney, en commençant
par une vidéo de Céline Dion, une des voix françaises aux côtés d’Alain Chabat ou
encore Omar Sy. La sortie est attendue à l’été 2027.
Le Mage du Kremlin d’Olivier Assayas (21/01/26)
SND
Le distributeur continue son travail sur l’animation jeune public avec, le 15/10, Hopper
et le Secret de la marmotte, avant de sortir son très attendu Kaamelott - Deuxième
Volet [Partie 1] (22/10), qui tentera de dépasser les 2,6 millions d’entrées du premier
volet (perturbé par le pass sanitaire). Et ça commence dès le 1 er octobre avec l’ouverture des
préventes pour les avant-premières. SND poursuit 2025 avec le retour de ses Insaisissables
une troisième fois (12/11), les deux précédents titres cumulant plus de 5 millions
d’entrées en France. L’année se conclura avec À la poursuite du Père Noël le 10/12,
avant de commencer 2026 aux côtés de Mes chers parents (25/02). Le distributeur a
ensuite présenté une bande-annonce de l’animation Astérix et le Royaume de Nubie
d’Alexandre Heboyan, attendu le 14/10, puis des images inédites de Jupiter, rassemblant
Denis Ménochet, Reda Kateb ou encore André Dussollier.
©Gaumont ©SND
©Memento
Les Cavaliers des terres sauvages de Michael Dweck et Gregory Kershaw (22/10)
MEMENTO
Après la BA de la Palme d’or Un simple accident de Jafar Panahi (en salles), Memento
a introduit Les Aigles de la République de Tarik Saleh (12/11), également en compétition
à Cannes cette année, puis Lady Nazca de Damien Dorsaz (10/12), sur le
combat, dans les années 1930, d’une jeune femme pour comprendre et préserver
les géoglyphes péruviennes. Le distributeur a également dévoilé la BA de The Good
Sister de Sarah Miro Fischer (à dater), un film allemand sur une liaison fraternelle
mise à l’épreuve du doute, ainsi que celle de la nouvelle réalisation d’Abd Al Malik :
Furcy, né libre (14/01/26), avec Makita Samba, Romain Duris et Ana Girardot.
Pillion, de Harry Lighton (20/04), suit un jeune homme explorant la sexualité à
travers la soumission. La présentation s’est terminée sur un vaste balayage des projets
en cours d’élaboration : La Chaleur de Stéphane Demoustier, Les Filles du ciel de
Bérangère McNeese ; Chercheurs d’Aurélien Peilloux ; À voix basse de Leyla Bouzid ;
ou encore The Entertainment System Is Down du doublement palmé Ruben
Östlund. Par ailleurs, Memento retrouvera une seconde fois Marc Fitoussi (après Les
Cyclades) pour Illustre inconnue, et une quatrième fois Martin Provost pour Demain
je tombe amoureux, avec Fabrice Luchini et Emmanuelle Devos. Grandes retrouvailles
également avec Asghar Farhadi, pour Histoires parallèles, qui réunit
Isabelle Huppert, Virginie Efira, Vincent Cassel, Pierre Niney…
Les Aigles de la République de Tarik Saleh (12/11)
Insaisissables 3 de Ruben Fleischer (12/11)
THE WALT DISNEY COMPANY
Après les plus de 5 millions d’entrées de Lilo et Stitch, Disney a offert un très rapide
aperçu d’un calendrier qui, sur l'ensemble de ses labels, proposera aux salles pas moins
de 20 titres d’ici fin 2026. Parmi ceux-ci, seuls six ont été présentés en images, à
commencer par des extraits du prochain Pixar, Jumpers (ex-Hoppers, 04/03/26), pour un
“Avatar” dans la peau d’un… castor ! Rental Family - Dans la vie des autres de Hikari
28 N°501 / 8 octobre 2025
©The Walt Disney Company France
de vision et de volonté politique ». Ont suivi les BA de Deux pianos d’Arnaud Desplechin
(15/10), Fuori de Mario Martone (03/12), Los Tigres d’Alberto Rodríguez (31/12), L’Affaire
Bojarski de Jean-Paul Salomé (14/01) qui réunit Reda Kateb, Sara Giraudeau,
Bastien Bouillon et Pierre Lottin, ainsi que deux savoureux teasers de Baise-en-ville
de Martin Jauvat (28/01), avec entre autres Michel Hazanavicius (honoré lors de ce 80 e Congrès)
dans son casting.
©Jean-Luc Mège Photography 2025
Avatar : De feu et de cendres de James Cameron (17/12)
– alias Mitsuyo Miyazaki – (04/02), offre un nouveau rôle bouleversant à Brendan Fraser
dans la peau d’un… acteur plongé dans les solitudes du Japon. Dans Send Help (28/01),
le maître de l’horreur, Sam Raimi, embarque Rachel McAdams et Dylan O'Brien sur
une île déserte, entre lutte des classes et lutte de survie. Sans transition, la boucle a
enchaîné BA et teaser, sombres et sanglants, de Predator : Badlands de Dan Trachtenberg
(05/11) – avec Predator dans son premier rôle “héroïque” – et BA et extrait, colorés
et hilarants, de Zootopie 2 (26/11). Le clou du spectacle ? Avatar : De feu et de cendres
de James Cameron (17/12), qui a livré sa nouvelle BA en exclusivité – et en 3D – pour
les exploitants français.
DULAC DISTRIBUTION
La boucle de Dulac était construite comme un voyage à travers le globe. Première
destination, un village perché dans les hauteurs de l’Himalaya, pour une périlleuse
récolte… et quête d’avenir, avec le documentaire Goodbye Sisters d’Alexander Murphy
(18/02). Puis direction Hong Kong pour une odyssée sexuelle et identitaire format
Queerpanorama, signé Jun Li (26/11). Actuellement en tournage et pour l’heure sans
date de sortie, le documentaire Irish Travellers, d’Alexander Murphy, a déjà pu dévoiler
ses puissantes images du quotidien d’une famille de la minorité ethnique des “Travellers”
d’Irlande, tandis que la nouvelle réalisation de Fatih Akin, Une enfance allemande
(24/12), nous embarque sur l’Île d'Amrum de la mer du Nord en 1945. Enfin, la dernière
étape nous a menés dans les Cévennes françaises, à la rencontre d’Aurel. Dans son
message vidéo, le dessinateur – César du meilleur film d’animation 2021 pour Josep
– a dévoilé les premières esquisses de son nouveau projet : Désert. Une animation
réalisée dans un noir et blanc pur, « très graphique » et résumé comme un « western
cévenol » peuplé de personnages ressemblant aux acteurs qui leur prêtent leur voix,
dont Agnès Jaoui.
©Dulac Distribution
©Sony Pictures
Stéphane Demoustier, en compagnie de Xavier Hirigoyen et Jean Labadie du Pacte, pour présenter son
Inconnu de la Grande Arche (05/11).
La suite de la boucle a pu, très succinctement, dévoiler l’ampleur des projets en préparation
chez Le Pacte : un biopic sur Philippe Croizon, Pour le meilleur de Marie-Castille
Mention-Schaar ; Orwell 2 + 2 = 5 de Raoul Peck, narré par Vincent Lindon ;
Histoires de la nuit de Léa Mysius, avec Hafsia Herzi, Bastien Bouillon, Monica
Bellucci et Benoît Magimel ; Fjord de Cristian Mungiu, avec Sebastian Stan ; El Ser
querido de Rodrigo Sorogoyen, avec Javier Bardem ; Orphan de László Nemes, avec
Grégory Gadebois ; Mi amor de Guillaume Nicloux, avec Benoît Magimel ; My
Father’s Shadow d’Akinola Davies Jr. ; Dantzig de Thomas Lilti, avec François Civil,
Léa Drucker ; et enfin Les Caprices de l’enfant roi de Michel Leclerc, avec Artus,
Doria Tillier, Franck Dubosc…
SONY PICTURES
Sony Pictures n’a pas lésiné sur l’anime dans sa boucle d’images, avec non seulement
BA, mais également un teaser du phénomène mondial Chainsaw Man (22/10), qui
revient donc sous la forme d’un long métrage pour le cinéma. Le live action n’était pas
en reste, avec Yoroï (29/10), pour une revisite de l’heroic-fantasy-japonisant en compagnie
d’Orelsan ! Eleanor The Great, le premier passage derrière la caméra de Scarlet
Johansson (19/11) a apporté une petite touche de douceur à la boucle, avec la pimpante
actrice nonagénaire June Squibb, avant que Anaconda (31/12) ne ressorte le bout de
ses crocs, face à Jack Black et Paul Rudd. L’année 2026 de Sony commencera avec la
suite et fin de 28 ans plus tard : Le Temple des morts (14/01/26). Après l'innovante
animation de Goat - Rêver plus haut (11/02), il sera temps d’embarquer pour le Projet
Dernière chance de Phil Lord et Chris Miller (18/03), avec Ryan Gosling et Sandra
Hüller. Et tout ceci, en attendant Spider-Man : Brand New Day (29/07/26), qui a été
teasé par un simple Tom Holland en costume traversant l’écran pour clôturer le show !
Une enfance allemande de Fatih Akin
LE PACTE
Le président Jean Labadie et le directeur de la distribution Xavier Hirigoyen sont
montés sur scène dès la fin de la BA de L’Inconnu de la Grande Arche (05/11), en
compagnie de Stéphane Demoustier. Le réalisateur – que Le Pacte retrouve pour la
troisième fois après La Fille au bracelet et Borgo – se réjouit du soutien Afcae et des
labels Pathé, UGC et mk2 dont va bénéficier L’Inconnu… qui, bien qu’évoquant la
début des années Miterrand, « renvoie beaucoup, par contraste, à notre époque en manque
Goat - Rêver plus haut de Tyree Dillihay et Adam Rosette (11/02/26)
N°501 / 8 octobre 2025
29
Congrès FNCF 2025
François Aymé :
« Repenser un
nouveau modèle »
Dans une tribune publiée le 1 er octobre dans Le Monde,
l’ancien président de l’Afcae estime que, face à la crise
actuelle, « les réactions de la filière et des pouvoirs publics
ne sont pas à la hauteur ».
©Tanguy Colon
L’UCF EN AFTER-CONGRÈS : S’EMPARER EN
URGENCE DES AIDES D’URGENCE
L’Union des cinémas du Sud de la France a
tenu son assemblée générale le 3 octobre,
au Capitole MyCinewest du Pontet, près
d’Avignon.
Que la crise soit structurelle ou conjoncturelle, comme
interrogeait à nouveau René Kraus, président du syndicat
du Sud fédérant 408 écrans, elle est la même quelles que
soient les régions. À Cavaillon, Éric Tellène a fermé
définitivement Le Fémina cet été, tandis que le dernier
cinéma d’Aubagne, Le Pagnol, est sorti in extremis de
son placement en redressement judiciaire. Les mesures
d’urgence annoncées à Deauville [voir p.15], et précisées
au Pontet par Catherine Verliac et Corentin Bichet du
CNC, sont donc un appel d’air. Mais l’important à
retenir, selon Richard Patry, « c’est la date du 20 octobre ».
Les salles ont en effet 15 jours pour déposer un dossier
de demande, « très light » selon Catherine Verliac, mais
pour lequel le président de la FNCF conseille tout de
même de « solliciter l’aide de votre comptable, de votre
syndicat, de l’ADRC ou de l’Afcae, pour passer très vite
devant la commission d’avance majorée ».
©Cécile Vargoz
René Kraus (UCF), Corentin Bichet et Catherine Verliac (CNC),
Richard Patry et Olivier Aubry (FNCF), qui étaient aussi accompagnés
au Pontet par Aurélie Delage (Éducation à l’image) et
Laurence Meunier (Questions sociales).
À lire sur
boxofficepro.fr
Pour les salles qui ne sont pas concernées par ces mesures,
« on peut trouver des solutions au cas par cas », a rappelé
Richard Patry, « mais il ne faut surtout pas attendre d'être
au bord du gouffre pour demander de l’aide ». Citant le cas
d’Aubagne, typique d’une situation qui aurait pu bénéficier
des aides d’urgence du CNC, le président de la
FNCF préconise d’anticiper les difficultés, quitte à « faire
une demande pour rien, car dans 10 jours il sera trop tard ! ».
Quoiqu’il en soit, ces aides d’urgence ne sont qu’une
avance sur le compte de soutien des salles et ne résoudront
pas les problèmes de fond. « Elles ont été décidées en misant
sur une reprise de la fréquentation en 2026 », admet la
directrice adjointe du cinéma au CNC, quand Cédric
Aubry alerte sur le fait que cette aide « est adossée sur nos
capacités d’investir ». Pour le président des cinémas
Confluences, « il faudra une vision plus offensive, avec un
fonds d’aide spécifique pour les salles dont l’endettement est
insoutenable ». Jimi Andreani souligne de son côté que si
beaucoup de petites exploitations – qu’il représente au
CA de l’UCF – ont un compte de soutien positif, « le
jour où leur équipement de projection lâchera, il ne suffira
peut-être pas ».
De façon générale, les débats au sein de l’UCF ont reflété
ceux du Congrès, en insistant sur la nécessité de les mener
avec l’ensemble de filière… y compris les plateformes,
en écho à l’étude de Ciné Conseil [voir ci-dessous]. Le
président de la FNCF s’est quant à lui félicité du volontarisme
de Gaëtan Bruel : « C’est la première fois que
j’entends un président du CNC dire, sans langue de bois,
que l’État doit être exemplaire ». À bon entendeur…
Cécile Vargoz
CE QUE LA SVOD “COÛTE” AUX SALLES
Partant du constat que de nombreux films de cinéastes reconnus ne sortent plus au cinéma,
le cabinet Ciné Conseil a procédé à un chiffrage de l’impact de la SVOD sur la fréquentation
des salles en France.
Lors de la dernière Mostra de Venise, plusieurs films de
la sélection officielle – notamment A House of Dynamite
de Kathryn Bigelow, Jay Kelly de Noah Baumbach et
Frankenstein de Guillermo Del Toro… tous bientôt sur
Netflix –, ne sortiront pas en salles. Au-delà de ces
exemples, Ciné Conseil s'est livré à un recensement, « le
plus exhaustif possible », des cinéastes dont les films sortaient
en salles avant le Covid, et dont certaines réalisations se
retrouvent depuis 2022 au sein de toutes les grandes
plateformes nord-américaines (Apple+, Disney+, Netflix,
Amazon Prime, Paramount, HBO Max). « Cette analyse
a été mue par l'idée d'approcher, par une méthode sans doute
perfectible, la perte d'entrées et donc la perte de valeur pour
le secteur global de la diffusion cinématographique française,
incluant donc à titre principal exploitants et éditeurs de
films en France », précise le cabinet. L’analyse a été complétée
par une étude du box-office moyen en France de ces
cinéastes avant Covid, et une application de cette “moyenne”
à chacun de leurs films sortis en SVOD.
Ainsi, sur l'année 2022, Ciné Conseil dénombre 64 films,
réalisés par autant de réalisateurs/réalisatrices, dont la
moyenne box-office France avant Covid aurait représenté
plus de 38 millions d'entrées dans les salles françaises.
Sur l'année 2023, ce sont 46 cinéastes qui auraient pu
totaliser, en moyenne, près de 20 millions d'entrées.
Sur l'année 2024, également 46 films auraient pu totaliser
26 millions d'entrées.
Enfin, sur l’année 2025 en cours, ces films représentent
déjà, pour l’heure, plus de 23,5 millions d'entrées,
toujours « au regard de la performance moyenne de leurs
réalisateurs en salles en France avant Covid ».
Traduite en recettes salles, – en tenant compte des prix
moyens du ticket sur les années 2022, 2023 et 2024 –,
la diffusion de ces films sur les plateformes a fait perdre
respectivement, 276 M €, 147 M € et 193M €. « En
appliquant le prix moyen France 2024 (7,42 €) aux résultats
du box-office moyen des réalisateurs qui sont sortis
directement sur les plateformes depuis le début de l'année
2025, 175 M € ont échappé aux acteurs économiques liés
à la diffusion cinématographique en salles. » Un constat
chiffré qui, « même s'il mériterait d'être affiné, pourrait
alimenter des débats sur le partage de la valeur et sur la
nécessité de valoriser cette perte de valeur au sein des obligations
des contributeurs à la diversité culturelle française
voire d'augmenter ces obligations pour une meilleure redistribution
directe ou indirecte au profit du secteur de la
diffusion cinématographique française en salles de cinéma »,
concluent les experts de Ciné Conseil.
30 N°501 / 8 octobre 2025
Partenariat
AMBIANCE LUMIÈRE DÉVOILE
LA NOUVELLE GÉNÉRATION
DE NEZ DE MARCHE POUR CINÉMAS
©C.POZZO DI BORGO
Les modèles Ambiance Lumière ne se contentent plus d’éclairer les escaliers des salles : conçus
sur mesure, économes en énergie et conformes aux normes d’accessibilité, ils deviennent un
véritable atout architectural pour les exploitants.
Dans un cinéma, chaque détail compte pour assurer la
sérénité du spectateur. Ambiance Lumière propose cinq
solutions lumineuses, qui s’intègrent parfaitement dans
l’architecture intérieure et contribuent à l’identité visuelle
des salles. Elles sont conçues avec des matériaux de qualité
(aluminium pour les profils et polycarbonate autoextinguible
pour les signalétiques lumineuses) et dotées de
bandes antidérapantes afin de résister à un usage intensif.
©Ambiance Lumière
©Ambiance Lumière
Le modèle Diplo
Chaque nez de marche est fabriqué sur mesure, « prêtà-poser
», et peut être adapté à des marches droites ou
courbées, avec plusieurs options de couleurs : blanc
froid et chaud, teintes RGB.
LINO : nez de marche en ligne lumineuse continue,
visible depuis le haut de la salle sans éblouir les usagers
en contrebas, il est aussi disponible avec effet points.
TINA : nez de marche en ligne lumineuse continue
inclinée à 45° pour être visible par le haut et par le
bas, il est aussi disponible avec effet points.
NARIO : nez de marche à double flux lumineux,
offrant un éclairage direct vers le haut et indirect vers
la contremarche.
DIPLO : nez de marche éclairant uniquement la contremarche.
DOBLO : nez de marche avec effet point par point
éclairant vers le haut, il est également disponible en
deux signalétiques lumineuses afin d’éclairer le nez
de marche et la contremarche.
Les nez de marche Ambiance Lumière répondent aux
normes d’accessibilité R.111-19-2, tandis que les
indices de résistance aux chocs (IK10) et de protection
(IP54) démontrent leur solidité. Ces caractéristiques
garantissent un balisage fiable, durable et sécurisé,
même dans des environnements soumis à une forte
fréquentation. Pour les exploitants, c’est l’assurance
de concilier exigence réglementaire et confort du
public, sans compromis sur la robustesse.
Au-delà de la sécurité, la technologie Led (dès 1,5W/m
et jusqu’à 50 000 heures de durée de vie) permet un
éclairage fiable et économe pour des modèles compatibles
avec des systèmes de gradation avancés (Dali, DMX,
1/10 V). Les exploitants disposent ainsi d’un outil
modulable pour créer une ambiance adaptée : guidage
discret en séance, éclat plus marqué lors des entrées ou
événements. De simple accessoire technique, le nez de
marche devient un élément de design et de confort,
participant à l’expérience globale du spectateur et
renforçant l’image qualitative du cinéma.
N°501 / 8 octobre 2025
31
Calendrier
SEMAINE JOUR DE SORTIE FÉRIÉ
JOUR FÉRIÉ
CHANGEMENT/NOUVELLE DATE
REPRISE
CONTENU ALTERNATIF
Zone A
Besançon, Bordeaux,
Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble,
Limoges, Lyon, Poitiers
Zone B
Aix-Marseille, Amiens, Caen,
Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice,
Orléans-Tours, Reims, Rennes,
Rouen, Strasbourg
Zone C
Créteil, Montpellier,
Paris, Toulouse,
Versailles
S41
8 OCT
S42
15 OCT
18 OCT
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
GAWL ALGER 01h33 C.Taleb Bendiab M.Medjkane, N.Asli, H.Mesbah
NOUR FILMS BERLINGUER, LA GRANDE AMBITION 02h02 A.Segre E.Germano, S.Abbati, F.Acquaroli
UGC DISTRIBUTION C'ÉTAIT MIEUX DEMAIN 01h43 V.Millereau E.Zylberstein, D.Bourdon, M.Le Borgne
LES FILMS DE L'ATALANTE DÉTOURS 01h07 P.Petit
ART HOUSE EGOIST 02h00 D.Matsunaga H.Miyazawa, R.Suzuki, Y.Nakamura
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR GABBY ET LA MAISON MAGIQUE - LE FILM 01h38 R.Crego L.Kraner, K.Wiig, G.Estefan
BLUMA FILMS GATSBY LE MAGNIFIQUE 02h18 J.Clayton R.Redford, M.Farrow, B.Dern
COSMONAUT 391 GLACIERS D'ARCTIQUE, ÉTAT DES LIEUX 01h07 P.Dugowson
SHADOWZ / CGR EVENTS GOOD BOY 01h13 B.Leonberg S.Jensen, A.Friedman
LES ALCHIMISTES HORS-SERVICE J.Boiron-Lajous
SND INSAISISSABLES 02h05 L.Leterrier J.Eisenberg, M.Ruffalo, W.Harrelson
MALAVIDA FILMS LA FERME DES ANIMAUX 01h13 J.Halas et J.Batchelor M.Denham, G.Heath, J.Michel
CINÉMA PUBLIC FILMS LA PRINCESSE ET LE ROSSIGNOL 00h45
POTEMKINE FILMS L'INVASION 02h25 S.Loznitsa
PYRAMIDE DISTRIBUTION MÉTÉORS 01h48 H.Charuel et C.Le Pape P.Kircher, I.Azougli, S.Cissé
CONDOR DISTRIBUTION NOS JOURS SAUVAGES 01h44 V.Kekatos D.Patakia, N.Zeginoglou, S.Tsoumanis
ARP SÉLECTION NOUVELLE VAGUE 01h46 R.Linklater G.Marbeck, Z.Deutch, A.Dullin
PIECE OF MAGIC ENTERTAINMENT FRANCE ONE TO ONE: JOHN & YOKO 01h41 K.Macdonald et S.Rice-Edwards J.Lennon, Y.Ono, A.Warhol
MY SECRET ANGEL COMPANY SOUFFRANCE ET DÉLIVRANCE 01h29 J.CIRANNA
KMBO SUPER GRAND PRIX 01h38 W.Fast G.Arterton, T.Brodie-Sangster, H.Atwell
THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE TRON: ARES 01h59 J.Rønning J.Leto, G.Lee, E.Peters
VUES DU QUÉBEC DISTRIBUTION VOUS N'ÊTES PAS SEULS 01h45 M.Viens et P.Lupien P.Funk, M.Fortier, F.Papineau
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL
FRANCE BLACK PHONE 2 01h54 S.Derrickson E.Hawke, M.Thames, M.McGraw
STUDIOCANAL CHIEN 51 01h40 C.Jimenez G.Lellouche, A.Exarchopoulos, L.Garrel
LE PACTE DEUX PIANOS 01h55 A.Desplechin F.Civil, N.Tereszkiewicz, C.Rampling
CGR EVENTS DOCS D’AUDE 3 01h35 P.LA VAU
MÉTÉORE FILMS DRACULA 02h50 R.Jude A.Tanța, G.Spahiu, O.Zaharia
DHR DISTRIBUTION / A VIF CINEMAS ET LA VIE VA... 01h35 A.Ségal
SND HOPPER ET LE SECRET DE LA MARMOTTE 01h28 B.Mousquet
SND INSAISISSABLES 2 02h10 J.Chu J.Eisenberg, M.Ruffalo, W.Harrelson
KMBO JACK ET NANCY - LES PLUS BELLES HISTOIRES DE QUENTIN BLAKE 00h52 G.Bekers et M.Fenati A.Lamy
LES FILMS DES DEUX RIVES JOURNAL INTIME DU LIBAN 01h50 M.El Hajj
PATHÉ LIVE LA SOMNAMBULE (METROPOLITAN OPERA) 03h15 R.Villazón N.Sierra, S.Mancasola, X.Anduaga
JOUR2FÊTE LA VIE DE CHÂTEAU, MON ENFANCE À VERSAILLES 01h21 C.Madeleine-Perdrillat et N.H'limi N.Perez-Malartre, F.Pierrot, E.Lucas-Viguier
LES NOUVEAUX JOURS LE DERNIER COMPROMIS 01h22 A.Fonteneau
APOLLO FILMS / STUDIOCANAL LE JOUR J C.Zidi Jr. K.Adams, B.Bouhlel, M.Parisot
SPLENDOR FILMS LENNY 01h51 B.Fosse D.Hoffman, V.Perrine, J.Miner
METROPOLITAN FILMEXPORT LUMIÈRE PÂLE SUR LES COLLINES 02h03 K.Ishikawa S.Hirose, F.Nikaidô, Y.Yoshida
WILD BUNCH DISTRIBUTION MARCEL ET MONSIEUR PAGNOL 01h30 S.Chomet L.Lafitte, G.Pailhas, T.Garcia
CARLOTTA FILMS NUAGES FLOTTANTS 02h04 M.Naruse H.Takamine, M.Mori (I), M.Okada
AFCA - ASSOCIATION FRANÇAISE DU
CINÉMA D'ANIMATION PARIS FÊTE LE CINÉMA D’ANIMATION #3 01h19
PIECE OF MAGIC ENTERTAINMENT FRANCE SAM LE POMPIER - NOUVELLE CASERNE, GRANDES AVENTURES ! 00h55 C.Morton et C.Ferguson
LES FILMS DU LOSANGE THE CHRONOLOGY OF WATER 02h08 K.Stewart I.Poots, T.Birch, J.Belushi
TAMASA DISTRIBUTION UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE 01h45 E.Scola S.Loren, M.Mastroianni, J.Vernon
S43
22 OCT
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
DIAPHANA DISTRIBUTION ARCO U.Bienvenu S.Arlaud, A.Jodorowsky, M.Oldra
SONY PICTURES RELEASING FRANCE CHAINSAW MAN – LE FILM : L’ARC DE REZE 01h40 T.Yoshihara K.Toya, R.Ueda, A.Fairouz
PATHÉ LIVE DEPECHE MODE: M 01h35 F.Frias Depeche Mode, D.Gahan, M.Gore
PARAMOUNT PICTURES FRANCE DORA AU ROYAUME MAGIQUE DES SIRÈNES 00h55 D.Kim et J.Stuart D.Zermeño, A.Colton Spence
NEW STORY IMAGO 01h48 D.Oumar Pitsaev
SND KAAMELOTT – DEUXIÈME VOLET [PARTIE 1] A.Astier A.Astier, A.Chabat, C.Clavier
DAMNED DISTRIBUTION KLÁRA DÉMÉNAGE 01h26 Z.Szilágyi C.Jóvári, Z.Konrád, E.Vlahovics
BAC FILMS LA DISPARITION DE JOSEF MENGELE 02h16 K.Serebrennikov A.Diehl, F.Becht, D.Herfurth
AD VITAM LA PETITE DERNIÈRE 01h48 H.Herzi N.Melliti, J.Park, A.Ben Mohamed
TANDEM LES CAVALIERS DES TERRES SAUVAGES 01h24 M.Dweck et G.Kershaw G.Gonza, T.Gonza, J.Avalos
GEBEKA FILMS LE SECRET DES MÉSANGES 01h17 A.Lanciaux L.Léontiadis, A.Souverbie-Giorgis, M.Le Guennec
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR L'HOMME QUI RÉTRÉCIT J.Kounen J.Dujardin, M.Croze, D.Richard
CONTRE-JOUR DISTRIBUTION LITTLE BROTHER 01h34 S.O’Donnell D.Diemer, P.Ettinger, J.Simmons
TRAFALGAR RELEASING MITSKI : THE LAND 01h18 G.James Mitski
LES FILMS DU CAMELIA PET SHOP DAYS 01h50 O.Schnabel D.Yazbek Bernal, J.Irv, C.Rowe
LA FILMOTHÈQUE DISTRIBUTION QUAND HARRY RENCONTRE SALLY 01h36 R.Reiner B.Crystal, M.Ryan, C.Fisher
LES FILMS DU LOSANGE RÉTROSPECTIVE RAYMOND DEPARDON CINÉASTE (6 FILMS) R. Depardon
THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE SPRINGSTEEN: DELIVER ME FROM NOWHERE S.Cooper J.Allen White, J.Strong, P.Hauser
LOST FILMS THE NEON PEOPLE 02h04 J.Thoret
S44
29 OCT
3 NOV
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
METROPOLITAN FILMEXPORT AMOURS CHIENNES 02h33 A.González Iñárritu G.Toledo, A.Guerrero, J.Salinas
ARIZONA DISTRIBUTION CE QUE CETTE NATURE TE DIT 01h48 H.Sang-Soo S.Ha, Y.So-yi, K.Han-sol
VUES DU QUÉBEC DISTRIBUTION COMME ENTENDRE À TRAVERS UNE FEUILLE DE MÉTAL 01h23 M.Béliveau
PATHÉ LIVE JUL, LE CONCERT DU STADE DE FRANCE AU CINÉMA 02h30 S.Bohée
HAUT ET COURT LA FEMME LA PLUS RICHE DU MONDE 02h03 T.Klifa I.Huppert, M.Foïs, L.Lafitte
ORIGINALS FACTORY LA FORCE DU DESTIN 01h31 A.Bonnefont
SHELLAC LAGUNA 01h42 S.Bartas S.Bartas, I.Bartaité, U.Bartaite
CARLOTTA FILMS LA LÉGENDE DE BAAHUBALI, L'ÉPOPÉE - VERSION DIRECTOR'S CUT 03h49 S.Rajamouli P.Raju, T.Bhatia, A.Shetty
MK2.ALT LES BURGERS SANGLANTS 03h00 C.Duvelleroy Ponce, A.Blagojevič, I.Zacsongo-Joseph
METROPOLITAN FILMEXPORT LES INTRUS – CHAPITRE 2 01h38 R.Harlin M.Petsch, G.Basso, R.Shenton
GAUMONT DISTRIBUTION L’ÉTRANGER 02h00 F.Ozon B.Voisin, R.Marder, P.Lottin
32 N°501 / 8 octobre 2025
S44
29 OCT
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
SURVIVANCE ON FALLING 01h44 L.Carreira J.Santos, N.Leiper, O.Forman
PARAMOUNT PICTURES FRANCE REGRETTING YOU 01h57 J.Boone A.Williams, M.Grace, D.Franco
ZINC FILM SMASHING MACHINE 02h04 B.Safdie D.Johnson, E.Blunt, L.Gavin
SPLENDOR FILMS THE CHANGELING - L'ENFANT DU DIABLE 01h45 P.Medak G.Scott, J.Marsh, J.Colicos
NORTE DISTRIBUTION UNE VIE ORDINAIRE 01h34 A.Kusnetsov
EPICENTRE FILMS UN POÈTE 02h00 S.Mesa Soto U.Rios, R.Andrade, G.Cardona
SONY PICTURES RELEASING FRANCE YOROÏ D.Tomaszewski Orelsan, C.Choï
S45
5 NOV
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
ORAWA PROD BAROUDEURS DU CHRIST 01h24 D.Boyer
PYRAMIDE DISTRIBUTION DEUX PROCUREURS 01h58 S.Loznitsa A.Kuznetsov, A.Filippenko, A.Belyy
ED DISTRIBUTION DUEL À MONTE-CARLO DEL NORTE 01h20 B.Plympton A.Colón, K.Mora
DESTINY FILMS FRANCE, UNE HISTOIRE D'AMOUR 01h45 Y.Arthus-Bertrand et M.Pitiot
CGR EVENTS G-DRAGON 2025 WORLD TOÜR ÜBERMENSCH 01h46
LES FILMS DU CAMELIA GRAFTED 01h36 S.Rainbow J.Hong, M.Mitchinson, J.Turner
PATHÉ LIVE LA BOHÈME (METROPOLITAN OPERA) 03h29 F.Zeffirelli J.Grigoryan, H.Stober, F.De Tommaso
CGR EVENTS LA FILLE MAL GARDÉE (THE ROYAL BALLET) 03h30 F.Ashton F.Hayward, M.Sambé
METROPOLITAN FILMEXPORT LA VAGUE 02h09 S.Lelio D.López, L.Bravo, A.Aurora
PATHÉ LIVE LEAGUE OF LEGENDS WORLDS25 - FINALS IN CINEMA 07h00
LES ALCHIMISTES LE CINQUIÈME PLAN DE LA JETÉE 01h44 D.Cabrera
SAJE DISTRIBUTION LE ROI DES ROIS 01h43 S.Jang K.Branagh, U.Thurman, M.Hamill
WILD BUNCH DISTRIBUTION LES BRAISES 01h42 T.Kruithof V.Efira, A.Worthalter, M.Prassinos
LA FILMOTHÈQUE DISTRIBUTION L'ÉTRANGE OBSESSION 01h47 K.Ichikawa M.Kyô, T.Nakadai, G.Nakamura
LE PACTE L'INCONNU DE LA GRANDE ARCHE 01h46 S.Demoustier C.Bang, S.Knudsen, M.Fau
PATHÉ LIVE MICHEL RACONTE SARDOU 01h50 R.Melloul
NOIR PRODUCTION NUIT OBSCURE - " AIN’T I A CHILD ? " 02h44 S.George
NOIR PRODUCTION NUIT OBSCURE - AU REVOIR ICI, N'IMPORTE OÙ 03h03 S.George
NOIR PRODUCTION
NUIT OBSCURE - FEUILLETS SAUVAGES (LES BRÛLANTS, LES
OBSTINÉS)
04h16 S.George
THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE PREDATOR: BADLANDS D.Trachtenberg E.Fanning, D.Schuster-Koloamatangi
MALAVIDA FILMS
RÉTROSPECTIVE PATRICE CHÉREAU, CINÉASTE (5 FILMS)
LES ACACIAS
RÉTROSPECTIVE SI GUITRY M'ÉTAIT CONTÉ (7 FILMS)
CARLOTTA FILMS
SAGA LADY YAKUZA - L'INTÉGRALE EN 8 FILMS
LES FILMS D'AVALON SEMER ET RÉCOLTER 01h34 E.Le Roch
STUDIOCANAL T’AS PAS CHANGÉ J.Commandeur L.Lafitte, F.Damiens, V.Paradis
ÉCLUMIA PICTURES THE CORD OF LIFE 01h36 S.Qiao Badema, Yider, Nahia
S46
12 NOV
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
SEVENTH ART PRODUCTIONS CARAVAGE 01h30 P.Grabsky et D.Bickerstaff
EUROZOOM DÉTECTIVE CONAN : LA MÉMOIRE RETROUVÉE 01h50 K.Shigehara M.Takayama, W.Yamazaki, R.Koyama
DHR DISTRIBUTION / A VIF CINEMAS DEVANT – CONTRECHAMP DE LA RÉTENTION 01h18 A.Redolfi
PATHÉ LIVE GISELLE 01h46 F.Roussillon D.Gilbert, M.Ganio, V.Colasante
SND INSAISISSABLES 3 R.Fleischer J.Eisenberg, W.Harrelson, D.Franco
TAMASA DISTRIBUTION JOYEUX NOËL 01h55 C.Carion D.Kruger, B.Fürmann, G.Canet
CONDOR DISTRIBUTION KIKA 01h44 A.Poukine M.Clavel, E.Gonzalez Lardued, M.Samba
UGC DISTRIBUTION LA BONNE ÉTOILE 01h40 P.Elbé B.Poelvoorde, A.Lamy, Z.Breitman
TRINITY CINEASIA LA DERNIÈRE VALSE 02h20 A.Chan D.Chi-Wah, M.Hui, M.Wai
SOLARIS DISTRIBUTION L'ANGLAISE ET LE DUC 02h09 E.Rohmer L.Russell, J.Dreyfus, Rosette
CGR EVENTS LA NUIT DE LA GLISSE 2025 02h00 T.Donard
APOLLO FILMS LE GANG DES AMAZONES 02h05 M.Drigeard I.Higelin, L.Khoudri, L.Felpin
MEMENTO LES AIGLES DE LA RÉPUBLIQUE 02h09 T.Saleh F.Fares, Z.Triki, L.Khoudri
URBAN SALES LES ENFANTS DU LARGE 01h37 V.Tangvald
PAN DISTRIBUTION LES RÊVEURS 01h46 I.Carré I.Carré, J.Chemla, T.Dumont Janod
KMBO L’INCROYABLE FEMME DES NEIGES 01h41 S.Betbeder B.Gardin, P.Katerine, B.Bouillon
JOUR2FÊTE ON VOUS CROIT 01h18 C.Devillers et A.Dufeys M.Akheddiou, L.Capelluto, N.Broods
SHELLAC PILE OU FACE 01h56 A.Rigo de Righi et M.Zoppis N.Tereszkiewicz, A.Borghi, J.Reilly
DAVID SERERO PRODUCTIONS RICHARD ORLINSKI: THE ART DOCUMENTARY 00h54 D.Serero R.Orlinski, E.Longoria, Tayc
LES FILMS DU LOSANGE SIX JOURS, CE PRINTEMPS-LÀ 01h32 J.Lafosse E.Haïdara, J.Waringo, L.Pinero Müller
NIGHT ED FILMS THE GREAT DEPARTURE 01h36 P.Filmon X.Samuel, S.Sehgal, V.Nagpal
S47
19 NOV
DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)
TAJINE STUDIO ALICE PAR CI PAR LÀ 01h24 I.Tent
PATHÉ LIVE ARABELLA (METROPOLITAN OPERA) 04h12 O.Schenk R.Willis-Sørensen, L.Alder, P.Breslik
CGR EVENTS CENDRILLON (THE ROYAL BALLET) 03h15 F.Ashton F.Kaneko, W.Bracewell, B.Gartside
TANDEM DES PREUVES D’AMOUR 01h37 A.Douard E.Rumpf, M.Chokri, N.Lvovsky
HAUT ET COURT DOSSIER 137 01h55 D.Moll L.Drucker, G.Malanda, M.Roehrich
SONY PICTURES RELEASING FRANCE ELEANOR THE GREAT 01h38 S.Johansson J.Squibb, E.Kellyman, C.Ejiofor
BAC FILMS FRANZ K. 02h07 A.Holland I.Weiss, P.Kurth, C.Schuler
WARNER BROS. FRANCE JEAN VALJEAN E.Besnard G.Gadebois, B.Campan, A.Lamy
VUES DU QUÉBEC DISTRIBUTION LA FONTE DES GLACES 01h43 F.Péloquin L.Bluteau, M.Béland, É.Lou
JHR FILMS L'ARBRE DE LA CONNAISSANCE 01h40 E.Green R.Silva, A.Moreira, D.Doria
SPACE ODYSSEY/HEYLIGHT PICTURES LE STUDIO PHOTO DE NANKIN 02h17 A. Shen L. Haoran, X. Wang
MÉTÉORE FILMS POMPEI, SOTTO LE NUVOLE 01h55 G.Rosi
LES FILMS DU PRÉAU PREMIÈRES NEIGES 00h37
PARAMOUNT PICTURES FRANCE RUNNING MAN E.Wright G.Powell, J.Brolin, M.Cera
METROPOLITAN FILMEXPORT SHELBY OAKS 01h31 C.Stuckmann C.Sullivan, S.Durn, B.Sexton III
GEBEKA FILMS THELMA DU PAYS DES GLACES 01h11 R.Kalnaellis
OUTPLAY FILMS TRANS MEMORIA 01h12 V.Verseau
UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR WICKED: FOR GOOD 02h17 J.Chu A.Grande, C.Erivo, J.Bailey
Dates connues à l'heure de notre bouclage. Calendrier susceptible de modifications.
AVIS AUX DISTRIBUTEURS Afin de voir apparaître vos sorties dans les fiches films de Boxoffice, n’hésitez pas à faire parvenir
régulièrement votre line-up mis à jour à calendrier@boxofficefrance.fr.
N°501 / 8 octobre 2025
33
Chiffres
3 FILMS - 3 CARRIÈRES
1 POINT DE COMPARAISON
La sortie ce 15 octobre, toujours chez Le Pacte, de Deux pianos
d’Arnaud Desplechin est l’occasion de revenir en chiffres sur les
performances en salles des trois derniers longs métrages de fiction
du réalisateur français, passé maître dans la recherche des fantômes
enfouis au sein des relations familiales, conjugales ou amicales.
Date de sortie
Distributeur
Cumul des entrées
1 er jour
1 er week-end
Séances
Moyenne par séance 1 er we
Cœfficient Paris/Province
Taux de transformation
(cumul des entrées/1 er jour)
Note Spectateur AlloCiné
FRÈRE ET SŒUR TROMPERIE ROUBAIX, UNE LUMIÈRE
20/05/2022 29/12/2021 21/08/2019
LE PACTE LE PACTE LE PACTE
235 262 85 938 393 631
x 8 697 17 945
47 135 31 801 83 598
2 371 2 055 3 594
20 15 23
3,64 2,62 3,58
x 10 22
2,4 2,3 3,6
Source CBO-Box Office / Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company
PERFORMANCE SÉANCE* / AU 1 ER WEEK-END
DEPUIS 3 SEMAINES
FILM DISTRI. COPIES ENTRÉES SÉANCES MOYENNE
1 01/10/2025 SACRÉ COEUR SAJE DISTRIBUTION 149 23 339 318 73
2 17/09/2025
DEMON SLAYER: KIMETSU NO YAIBA LA
FORTERESSE INFINIE FILM 1
SONY 690 789 834 11 579 68
3 01/10/2025 UN SIMPLE ACCIDENT MEMENTO 300 155 152 4 450 35
4 24/09/2025 UNE BATAILLE APRÈS L'AUTRE WARNER 484 344 293 10 031 34
5 17/09/2025 OUI
LES FILMS DU
LOSANGE 80 17 811 787 23
PERFORMANCE SÉANCE* / AU 1 ER WEEK-END
EN 2025
FILM DISTRI. COPIES ENTRÉES SÉANCES MOYENNE
1 21/05/2025 LILO & STITCH DISNEY 590 1 188 419 14 649 81
2 04/07/2025 JURASSIC WORLD : RENAISSANCE UNIVERSAL 720 673 103 8 614 78
3 10/09/2025 CONJURING : L'HEURE DU JUGEMENT WARNER 439 909 379 11 746 77
4 01/10/2025 SACRÉ COEUR SAJE DISTRIBUTION 149 23 339 318 73
5 17/09/2025 DEMON SLAYER: KIMETSU NO YAIBA LA FORTERESSE INFINIE FILM 1 SONY 690 789 834 11 579 68
6 08/01/2025 PERSONNE N'Y COMPREND RIEN JOUR2FÊTE 52 24 263 360 67
7 05/02/2025 GOD SAVE THE TUCHE PATHÉ 734 774 727 14 330 54
8 25/06/2025 F1® LE FILM WARNER 577 606 069 12 289 49
9 12/02/2025 THE BRUTALIST UNIVERSAL 195 103 069 2 393 43
10 02/04/2025 MINECRAFT, LE FILM WARNER 670 661 462 15 609 42
Comme un miracle, Sacré Cœur réalise la meilleure performance à la séance (e/s) parmi les
nouveautés sur ces trois dernières semaines, avec 73 e/s. Il s’agit tout simplement de la quatrième
meilleure moyenne de l’année, et la meilleure enregistrée depuis 2021 pour une sortie ayant
bénéficié de moins de 500 séances sur son premier week-end. En deuxième place, Demon
Slayer: Kimetsu No Yaiba - La Forteresse infinie boucle un premier week-end à 68 e/s, soit la
cinquième meilleure performance de l’année. Ensuite, la Palme d’or Un simple accident de
Jafar Panahi emporte 35 spectateurs par séance ; la cinquième meilleure performance de
l’année pour une sortie à moins de 5 000 séances. Dans le reste du classement, Une bataille
après l’autre de Paul Thomas Anderson réalise 34 e/s, et Oui de Nadav Lapid engrange 23 e/s.
*Sans inclure le hors-film // Sources chiffres : Distributeurs Séances : Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company
Patrimoine
LE MIFC EN LUMIÈRE :
LES CLASSIQUES ONT DE L’AVENIR !
Au Festival Lumière de Lyon,
le Marché international du film
classique réunit, du 14 au 17 octobre,
les professionnels travaillant sur
les films de patrimoine – en salles,
sur tous les supports et partout dans
le monde. Le travail avec exploitants,
notamment avec l’ADRC et l’Afcae,
mais aussi l’innovation sont au cœur
des préoccupations des co-directeurs
du MIFC, Gérald Duchaussoy
et Anaïs Desrieux. Entretien.
Anaïs Desrieux et Gérald Duchaussoy ont pris la co-direction du MIFC
cette année
Vous avez repris la co-direction du MIFC cette
année, que vous connaissiez bien. Avec quelles
envies ?
Anaïs Desrieux : Gérald a participé à la création du
marché en 2013, dont j'ai rejoint l'équipe en 2017. Nous
sommes donc habitués à travailler ensemble et avons été
nommés en binôme pour prendre la relève de Juliette
Rajon. Dans un esprit de continuité et avec les mêmes
objectifs, dont le renforcement de la fréquentation, de
l'internationalisation, en consolidant des atouts comme
l'innovation ou la présence d’étudiants européens, venus
cette année de six écoles différentes.
Gérald Duchaussoy : Le travail avec les exploitants,
présents dès le début du MIFC, se développe avec deux
jours qui leur sont dédiés. Les rencontres ADRC-Afcae
s’y intègrent, mais tous les exploitants peuvent venir et
participer aux différents rendez-vous du marché, de même
que tous les accrédités du marché peuvent se rendre aux
projections “exploitants” au Lumière Bellecour. De façon
plus générale, au-delà de nos rendez-vous réguliers, Anaïs
a initié il y a trois ans les “Re>Birth programmes” autour
de nouvelles restaurations, qui sont soit montrées pour
la première fois au Festival Lumière, soit en cours et
présentées à des acheteurs potentiels. Il s’agit aussi de
montrer l’innovation des laboratoires, y compris avec
notre “Classics Innovation Corner”, pour une visibilité
plus forte des industries techniques au service de la filière.
Peut-on parler d’innovation au sujet de films de
patrimoine ?
G.D. : Nous sommes passés, ces dernières années, de la
pellicule à la HD, puis du 2K au 4K, et les mutations
s’accélèrent aujourd’hui. Les salles s'équipent en projection
laser, tandis que la demande des télés 4K a fortement
baissé ; les plateformes se développent, mais le support
physique reste très important pour nous. Nous voulons
donc être à l'écoute de tous les professionnels qui développent
des solutions innovantes : c'est intéressant,
justement, de parler d'avenir et d'innovation pour les
films de l'histoire du cinéma.
Cette notion d'avenir sera aussi au centre de la
table ronde, organisée à l’occasion des 70 ans de
l’Afcae…
G. D. : Avec Thierry Frémaux, nous partageons l’idée
que le patrimoine fait partie de l'avenir du cinéma en
général. Le patrimoine que l'on connaissait il y a 30 ans,
avec des copies défraîchies qui tournaient après leur
exploitation à Paris, est terminé. Aujourd’hui, si la qualité
de projection peut varier selon la salle, la qualité des
copies est exceptionnelle. Il faut donc savoir comment
les exploitants, et les institutions que sont l'Afcae, l’ADRC
en soutien et la Cicae au niveau international, s'en
emparent pour aller à la conquête des publics. Et au sein
du marché, nous nous posons les mêmes questions.
A. D. : Nous voulons refléter les grandes discussions qui
se tiennent au sein de l'industrie. Ainsi, nous aurons un
gros axe sur l'audiovisuel cette année, parce que le rapport
de Michel Gomez doit être remis en octobre [mission
confiée à l’ancien directeur de la Mission Cinéma de la
Ville de Paris, sur la préservation et la valorisation du
patrimoine audiovisuel, ndlr]. Au niveau européen, la
Commission a fait cet été une première annonce sur le
projet de fusion de programmes européens dans l’AgoraEU…
dont on sait peu de choses. L’idée est justement
de prolonger les discussions entre les acteurs concernés.
NOUS VOULONS PARLER
D'AVENIR ET
D'INNOVATION POUR
LES FILMS DE L'HISTOIRE
DU CINÉMA
Gérald Duchaussoy
N°501 / 8 octobre 2025
35
Patrimoine
Le programme du MIFC
MARDI 14 OCTOBRE
10h-11h30 : Table ronde : L’émergence d’un domaine public
pour les films classiques : quelles conséquences sur l’exploitation
?
12h-13h : Showcase : Lancement de “Cinéastes d’Afrique”,
série de podcasts originaux
14h-15h : Entretien avec Andrea Kalas, vice-présidente des
services Médias et Archives, Iron Mountain Media and
Archival Services
15h15-16h30 : Table ronde : Nouveau programme européen
AgoraEU, quelles perspectives pour le secteur du cinéma
de patrimoine ?
17h-18h30 : Rendez-vous des cataloguistes
avec le Syndicat des catalogues de films de patrimoine (SCFP),
Pathé Films, Les Films du Jeudi, Gaumont, SND, Studiocanal,
Studio TF1, Argos Films
MERCREDI 15 OCTOBRE
10h-11h15 : Table ronde : L’Afcae fête ses 70 ans : une vision
de l’avenir pour le cinéma de patrimoine, en dialogue avec
l’ADRC en région et la Cicae en Europe
avec Christophe Langlade (Responsable cinéma et programmateur, Théâtre Cinéma
Jean Carmet), Catherine Mallet (Directrice – Programmatrice, Cinéma La Cascade,
ADRC), William Robin (Directeur, Sceni Qua Non, Membre Du Groupe Patrimoine
Répertoire, Afcae) et Hannele Marjavaara (Cinema manager du Kino Tapiola en
Finlande, General Secretary Cicae). Modération : Aysegül Algan (Boxoffice Pro)
11h45-12h45 : Pitchs innovation : Les solutions techniques
du Classics Innovation Corner au service de la filière
14h-15h : Rendez-vous distributeurs / exploitants (Session #1)
14h15-15h30 : Table ronde : Vers une politique patrimoniale
audiovisuelle ?
15h15-16h15 : Rendez-vous distributeurs / exploitants
(Session #2)
15h45-17h : Table ronde : Comment bâtir une stratégie de
distribution du film de patrimoine à l’international ?
17h15-18h15 : Pays à l’honneur : la Hongrie
Un modèle inversé : des actions concrètes pour la mise en
valeur du patrimoine cinématographique hongrois
JEUDI 16 OCTOBRE
9h30-16h30 : Projections parcours exploitant
En collaboration avec l’ADRC et l’AFCAE, au cinéma
Lumière Bellecour
• 9h30 : La Famille Homolka de Jaroslav Papousek (1970,
1h23, Malavida)
• 11h20 : Carmen de Kawachi de Seijun Suzuki (1966, 1h29,
Carlotta Films)
• 13h-14h30 : Déjeuner (pour les exploitants assistant
aux projections)
• 14h30 : The Killer de John Woo (1995, 1h51, Metropolitan
Filmexport, HK Films)
9h45-12h45 : Re>birth programme : Présentation de 4 films
à restaurer
12h-13h30 : Atelier étudiant européen : Les professionnels
du patrimoine de demain
14h15-15h15 : Entretien avec Justine Ryst, directrice
générale, YouTube France et Europe du Sud
15h30-16h30 : Études de cas : Actualités Plateformes : les
cas de Sooner, LaCinetek et AlloCiné Classiques
16h45-18h15 Table ronde : Rétrospectives : quel parcours
pour le marché ? De la restauration à l’exploitation au
niveau européen
VENDREDI 17 OCTOBRE
10h-11h15 : Table ronde : L’I.A. pour le sous-titrage et le
doublage des films de patrimoine : évolution ou révolution ?
11h30-13h : Conversation avec le CNC
15h-16h : Entretien avec Gaëtan Bruel, président du CNC
Le choix des invités d’honneur s’inscrit-il aussi
dans l’actualité internationale ?
A. D. : Ce sont trois personnalités très différentes, qui
reflètent aussi la pluralité du marché. Gaëtan Bruel sera
le premier président du CNC à venir au MIFC, pour
parler uniquement de patrimoine. C'est également la
première fois que YouTube sera représenté, et cela
coïncide avec leurs 20 ans, l'âge d’une génération… et
celui que doit avoir un film pour entrer dans la “catégorie
patrimoine” ! Mais c’est d’abord la plus grande vidéothèque
au monde, qui propose son propre contenu, et
il sera très intéressant d’en parler avec Justine Ryst. Et
bien sûr, Andréa Kalas, de par son parcours, qui est
notamment passée par Discovery Channel et Dreamworks,
mais aussi au BFI, qui a été une institution publique
et européenne, avant de travailler sur les médias et
archives chez Iron Mountain.
G. D. : Ces grands témoins font aussi le lien avec l'international,
sur lequel on travaille beaucoup. Même si
les distributeurs et les exploitants de patrimoine sont
davantage français, nous désirons travailler avec des
distributeurs qui viennent d'Europe. Plus largement,
nous avons cette année un stand taïwanais, un de l'Amérique
du Sud, un représentant du Brésil, un show case en
partenariat avec l'Institut français, la Cinémathèque
d’Afrique et RFI, pour le lancement d'une série de
podcasts intitulé “Cinéastes d'Afrique”, sans oublier un
film sénégalais de 1975, Njangaan de Mahama Johnson
Traoré, dans le programme “Re>Birth”. Parce nous
sommes persuadés qu'il y a des marchés émergents avec
lesquels il faut travailler.
Au-delà de Youtube, une table ronde sera consacrée
aux plateformes, y compris AlloCiné qui vient de
lancer son label “Classiques”...
A. D. : Toutes ces plateformes jouent un rôle différent
et capital. Chacune aura un temps de parole : LaCinetek
pour ses 10 ans, Sooner qui marque la fusion entre
UniversCiné et FilmoTV. Pour AlloCiné Classiques, qui
n'est pas vraiment une plateforme, c'était le meilleur
endroit pour cette annonce qui a son importance.
©Sandrine THESILLAT / Jean Luc MEGE Photographies / Festival Lumière 2023
AU MIFC,
N'IMPORTE QUEL
ACCRÉDITÉ PEUT
APPRENDRE DES
AUTRES PROFESSIONS :
LES EXPLOITANTS Y ONT
TOUTE LEUR PLACE
Anaïs Desrieux
G. D. : Quand on a lancé le marché, on s'interrogeait
déjà sur le nombre de plateformes et des fusions à venir.
Et là, on y est. La naissance de Sooner est un moment
clé dans l'industrie française et européenne. Il est assez
drôle de voir qu’on est passé du téléphone au minitel
puis à Internet, mais qu'en termes de création de marque,
le classique devient quelque chose d’aussi fort. Beaucoup
de cinéphiles sont plus passionnés aujourd’hui par les
classiques que par les nouveautés.
Constatez-vous notamment un attrait grandissant
des jeunes pour les classiques ?
A. D. : Le Festival Lumière annonce un nombre record
de jeunes accrédités. C’est incroyable et cela se prolonge
au marché, très intergénérationnel. Nous sommes passés
à plus de 600 accrédités l'an dernier, avec le renforcement
de la présence étudiante et beaucoup de nouveaux entrants
sur le marché, qui reste à taille humaine, permettant de
faire beaucoup de rencontres et de business. N'importe
quel accrédité peut y apprendre des autres professions,
et les exploitants y ont toute leur place !
Propos recueillis par Cécile Vargoz
36 N°501 / 8 octobre 2025
©Café des Images
TOP 15 DES RESSORTIES
DEPUIS OCTOBRE 2024
RANG
FILM
DISTRIBUTEUR
DATE DE
SORTIE
PLAY IT AGAIN ! 2025 A FAIT DU BRUIT
ENTRÉES
1 STAR WARS EPISODE III : LA REVANCHE DES SITHS* DISNEY 25/04/2025 149 068
2 ASTERIX ET LES VIKINGS SND 02/04/2025 40 125
3 REQUIEM FOR A DREAM LES ACACIAS 09/04/2025 40 026
4 YI YI CARLOTTA 06/08/2025 28 232
5 RÉTROSPECTIVE CLAUDE CHABROL, PREMIÈRE VAGUE TAMASA 09/07/2025 27 437
6 PRINCESSE MONONOKÉ (IMAX) WILD BUNCH 20/08/2025 19 800
7 2046 THE JOKERS 18/12/2024 17 268
8 QUATRE NUITS D'UN RÊVEUR CARLOTTA 19/02/2025 13 228
9 À TOUTE ÉPREUVE METROPOLITAN 27/08/2025 12 500
10 2 FILMS D'EDWARD YANG (MAHJONG + CONFUSION CHEZ CONFUCIUS) CARLOTTA 16/07/2025 11 379
11 CHRONIQUE DES ANNÉES DE BRAISE LES ACACIAS 06/08/2025 11 110
12 RÉTROSPECTIVE MARCEL PAGNOL / PARTIE 2 CARLOTTA 30/07/2025 10 645
13 PALOMBELLA ROSSA MALAVIDA 03/09/2025 10 576
14 LA TRILOGIE PUSHER THE JOKERS 09/07/2025 9 628
15 LE PEUPLE MIGRATEUR TAMASA 28/05/2025 9 213
La 11 e édition du rendez-vous proposé par l’ADRC autour des films de répertoire affiche une
moyenne de 100 spectateurs par cinéma, en augmentation de 45 % par rapport à 2024.
Source Distributeurs / *sortie sur cinq jours uniquement
©ADRC
AlloCiné déroule le tapis
rouge pour les Classiques
Le site de référence a lancé le 25 septembre
sa nouvelle marque AlloCiné Classiques, à
travers une rubrique dédiée et des mises en
avant servicielles et éditoriales, sur tout le
parcours utilisateur.
Grâce à la mise en place d'un tag – qui concerne 1
585 titres sur les 93 000 fiches films du site –, une
“gélule” dorée permet désormais d'identifier les
Classiques sur leur fiche, comme c'est déjà le cas
pour “Les indés” ou “Allociné Kids”. On peut aussi
accéder à une sélection spéciale, via une rubrique
dédiée, depuis l’onglet cinéma d'AlloCiné.
« Pour nous, un classique, c'est Citizen Kane ou Les
Enfants du Paradis, mais aussi les rediffusions du
dimanche soir, les répliques que tout le monde
connaît, les films qu’on regarde avec ses parents,
ses enfants ou ses potes, sans jamais se lasser.
C’est Gabin, De Funès, Kubrick, Nolan, Cameron,
Carpenter, Clouzot, Chabat, Tarantino,
Verhoeven, Spielberg… C’est Le Parrain et Le Père
Noël est une ordure », précise la plateforme.
La marraine Dominique Blanc, au
Café des Images d’Hérouville-Saint-
Clair, pour le lancement de Play It
Again ! 2025 le 19 septembre avec
La Reine Margot (Malavida)
Dominik Moll au Pathé Fauvettes
Resserrée sur 208 cinémas (contre 338 l’an dernier), cette
nouvelle édition a livré des résultats « très encourageants »,
portés par la volonté des organisateurs et des salles
participantes « de renouveler les propositions d’animations
et d’amplifier la stratégie de communication ».
Ainsi, en plus du succès des ciné-concerts (Chantage,
Gosses de Tokyo) et des séances en partenariat avec l’Afcae,
Play It Again ! a pu compter, entre autres, sur la présence
de l’historienne Julie Pilorget, de la spécialiste du cinéma
et des questions de genre Brigitte Rollet, l’expertise des
critiques de l’équipe d’Ecran Large ou encore l’humour
cinéphile du duo Calmos (grâce à la mise à disposition
d’un ciné-quiz aux salles participantes). Sans oublier
Michel Hazanavicius, Darius Khondji, Dominik Moll
et Coline Serreau qui ont partagé des moments privilégiés
avec le public.
©ADRC
Marc Olry (Lost Films) au CinéNacre
de Douvres-la-Délivrande
©CinéNacre
Le chef op Darius Khondji, face à
232 spectateurs pour la projection
de Seven aux 7 Parnassiens, Paris
Visibilité et accessibilité
L’édition 2025 s’est aussi distinguée par une forte présence
en ligne (+75 % d’abonnés sur Instagram, jusqu’à 46 000
vues sur les contenus créés) et de nouveaux partenariats
avec des médias fédérateurs, dont Le Monde et La Septième
Obsession. Poursuivant son partenariat avec les Journées
européennes du Patrimoine, Play It Again ! a par ailleurs
proposé des séances en plein air « dans des lieux d’exception
», tout en renforçant l’accessibilité de ses séances
(sous-titrage SME et audiodescription) avec le soutien
de la Matmut et des Yeux Dits.
« Notre public a été ravi par chaque séance et répondu présent
avec fidélité », concluent, parmi les exploitants qui faisaient
partie de l’aventure, les représentants du Ciné Les Lumières
d’Armentières, bien décidés à renouveler l’expérience
en 2026.
Si donc, pour intégrer “AlloCiné Classiques”, le film
doit avoir au moins 10 ans, la sélection fait écho à la
diversité du cinéma, avec des choix basés sur les
notes spectateur et presse, sur les entrées en
salles… et sur la subjectivité – assumée – de sa
rédaction.
La nouvelle rubrique vivra à travers des articles (sur
les rééditions, les films préférés des spectateurs, la
filmographie d’acteurs et de réalisateurs, des
anecdotes…), une newsletter dédiée le 1 er samedi
de chaque mois, et des formats spéciaux sur les
réseaux sociaux. Dans l’idée de s'adresser à toutes
les cinéphilies.
Ayşegül Algan
N°501 / 8 octobre 2025
37
Étude
©Emmanuel Guimier
À l’image de Mathias et Philippe,
dans À bicyclette (qui cumule plus
de 550 000 billets depuis sa sortie
par Ad Vitam le 26 février 2025),
les Français sont de plus en plus
nombreux à favoriser les mobilités
douces pour se rendre au cinéma.
LES PRATIQUES CINÉMATOGRAPHIQUES
DES FRANÇAIS EN 2025
À l’occasion du Congrès de la FNCF,
le CNC a livré les résultats de son
enquête sur le public (de plus de
15 ans), en relevant des différences
de plus en plus marquées avec les
pratiques d’avant-Covid.
Le cinéma demeure une pratique collective,
notamment chez les jeunes
En 2025, plus des trois quarts des spectateurs (76,5 %)
étaient accompagnés lors de leur dernière séance. On
note toutefois que les pratiques évoluent par rapport à
l’avant-Covid : la sortie cinéma en solitaire réalise un
record depuis 2016, avec une évolution de +2 points par
rapport à 2024. Les jeunes, eux, continuent d’aller au
cinéma en bande – seuls 16 % des 15-19 déclarent y aller
seuls. Toujours majoritaire (32,7 %), la sortie en couple
marque un nouveau recul, avec une différence de -5,6
points par rapport à l’avant-crise. La pratique familiale,
elle, en croissance par rapport à l’avant Covid (+5 points),
tend donc à la rattraper (29,3 %).
38 N°501 / 8 octobre 2025
L’attractivité des nouveautés
La grande majorité des spectateurs (84,9 %) se déplace
en salle dans les quinze jours suivant la sortie du film,
un chiffre supérieur de 5,2 points par rapport à 2019.
Et près du quart des personnes interrogées y vont les cinq
premiers jours (un record depuis 2016), en particulier
les assidus (38,8 %, +14 points par rapport à 2019) et
les jeunes (30,4 %, +8,3 points).
Un nombre également record de répondants (75,4 %)
considère que les films restent suffisamment longtemps
à l’affiche, les moins satisfaits demeurant les seniors et
les assidus.
La proximité, un critère clé
Parmi les critères influençant le choix de la salle, 75,7 %
des spectateurs citent la proximité (+3,3 % par rapport
à 2024), proportion la plus élevée depuis au moins 2019.
Ce qui a peu changé, c’est que 93,3 % des spectateurs
déclarent se rendre au cinéma en moins de 30 minutes,
et la durée moyenne d’un trajet se fixe à 15 minutes.
À la seconde position, un quart des répondants cite le
confort et un quart la facilité d’accès. À noter que ce
critère est avancé par 34,9 % des seniors. Étonnamment,
le critère de la richesse de l’offre atteint son plus bas
niveau depuis 2016, et n'influence que 20,4 % des
répondants.
Pour en revenir aux déplacements, le poids de la voiture
continue de baisser (-2,2 points par rapport à 2024,
-8,9 points par rapport à 2019), bien que 65,4 % des
spectateurs hors région parisienne continuent de
privilégier ce moyen de locomotion pour se rendre au
cinéma. Les transports en commun gagnent du terrain
(+2 points par rapport à 2024), et sont empruntés par
18,2 % du public.
Un attachement au cinéma français…
et aux animations
Comme en 2024, 93,3 % des spectateurs sont satisfaits
des films français, et particulièrement attirés par les
comédies. Près des trois quarts du public privilégient la
VF pour les films étrangers (74,5 % contre 71,1 % en
2019), notamment les occasionnels et les adolescents.
En 2025, 35,3 % des spectateurs ont participé à au moins
une animation (dont retransmission de spectacle vivant),
contre 25,3 % en 2019. Chez les assidus, cette part monte
à 52,1 %, et à 41,6 % chez les jeunes, « pour qui ces
animations constituent un réel levier de fidélisation, plus
que de conquête », remarque l’étude. Ces deux catégories
ont par ailleurs des pratiques culturelles plus diversifiées
(théâtre, médiathèques, concerts, musées…).
Un poids croissant des réseaux sociaux
Internet demeure le second moyen d’information sur les
films –, derrière la bande-annonce en salles (57,6 %) –,
et touche 42,1 % de spectateurs, comme en 2024 (soit
+17,5 points par rapport à 2019). Cependant, “seulement”
52,9 % des 15-24 ans s’informent principalement via
Internet, dont 18,8 % via les réseaux sociaux – contre
9,3 % en général –, bien que 84,8 % soient exposés à
leurs publications. La télévision demeure le troisième
prescripteur (32,7 %), citée à 38 % par les 50 ans et plus.
À noter que le rôle prescripteur des critiques dans les
médias atteint son plus bas niveau depuis 2016, cité parit
16,8 % de répondants (-6,8 points par rapport à 2019).
Autre baisse notable, le bouche-à-oreille, cité par 21,3 %
des spectateurs (mais 26,9 % des jeunes), a perdu 16,6
points depuis 2016.
La démocratisation des réservations
En 2025, 35,3 % des spectateurs achètent leur billet à
l’avance, en hausse de 3,7 points par rapport à 2024, et
de 10 points par rapport à l’avant-crise. Cependant,
l’étude pointe que cette réservation ne découle pas d’une
anticipation de la sortie, puisque 50,9 % des réservations
sont réalisées le jour même (contre 40,3 % en 2024
mais… 67,4 % en 2019).
L’influence du Printemps et de la Fête
du cinéma
37,2 % des répondants déclarent être allés en salles
pendant le Printemps du Cinéma (50,6 % des assidus et
41,2 % des 15-24 ans). 28,8 % y sont allés pour la Fête
du Cinéma (51,2 % des assidus et 39,3 % des 15-24 ans).
51,9 % du public du Printemps du Cinéma et 57 % de
celui de la Fête du cinéma ont vu au moins un film qu’ils
ne seraient pas allés voir autrement.
Les principaux canaux d’information sur ces opérations
demeurent les bandes-annonces en salles (60 % pour le
Printemps et 60,8 % pour La Fête du Cinéma), puis les
affiches dans les cinémas (36,4 % du public pour le
Printemps et 40,9 % pour la Fête).
Plus de la moitié des 15-24 a vu au moins une promotion
de la Fête du Cinéma sur les réseaux sociaux, contre
35,5 % de l’ensemble du public.
Charlotte Pouillot
Source CNC
N°501 / 8 octobre 2025
39
Écologie
IMPACT CARBONE DES CINÉMAS
CINÉO RÉVÈLE SES RÉSULTATS
Lors du Congrès de Deauville, le syndicat présidé par Marie-Christine Désandré a publié les
chiffres des bilans carbone menés dans 15 salles du réseau, représentatives de l’ensemble de
l’exploitation française*.
Après l’impulsion du Shift Project en 2021, et de son
rapport Décarbonons la Culture ! [voir le Boxoffice Pro du
15 décembre 2021], suivi un an plus tard du « Diagnostic
énergétique des salles de cinéma » de l'observatoire de la
transition écologique dans le cadre du Plan Action, Cinéo
a initié la première étape de son projet "Construire et
déployer un nouveau modèle d’exploitation soutenable
de salles de cinéma", en association avec La Base. Lauréat
du dispositif “France 2030 - Alternatives vertes pour la
culture”, elle consiste en la réalisation de bilans carbones
adaptés à l’exploitation, permettant de prendre en compte
chaque poste et d’anticiper la mise en place de bilans
carbones, annoncée pour 2027 par le Ministère de la
Culture, dans son « Guide d'orientation et d'inspirations »
(2023).
D’autres études Cinéo complèteront cette première phase
de “Mesures” – enquêtes de mobilité, études déchets et
recensement des consommations en eau – d’ici 2027, en
parallèle de la mise en place des phases 2 et 3 d’“Innovations”
et de “Formations”. Ces bilans carbones ont
également servi de base pour le calculateur d’impact
carbone Count, lancé par Cut ! au dernier Congrès [voir
le Boxoffice Pro du 22 octobre 2025].
830 000 tCO 2
e
par an pour l’ensemble du
parc cinématographique français
Les bilans carbone réalisés par Cinéo et La Base révèlent
un chiffre inférieur de 22 % au million de tonnes de CO 2
évalué par le Shift Project en 2021. Une différence qui
s’explique par les efforts des exploitants depuis 2019,
mais également par la baisse du nombre d’entrées entre
les années de référence (-15 % entre 2019 et 2024) et
une « granularité plus fine » de cette nouvelle étude.
Impact carbone estimé par
taille d’exploitation, par
établissement
©Cinéo ©Cinéo - La Base - Ministère de la Culture DGCA
Mais si l’empreinte carbone moyenne par cinéma est
chiffrée à 954 tCO 2e
, la consommation varie fortement
en fonction des typologies d’établissements, et notamment
de leur taille – avec un rapport moyen de 1 à
12 entre petite et grande exploitation (voir encart
ci-dessous).
La salle de cinéma est donc le deuxième type d’établissement
culturel le plus émetteur de gaz à effets de serre
(GES) parmi ceux étudiés par le Ministère de la Culture,
derrière l’opéra, et juste devant les orchestres et les
Fonds régionaux d’art contemporains (Frac). À titre de
comparaison, l’exploitation française émet autant en
une année que les 92 000 habitants d’Avignon.
Petite exploitation = 207 tCO 2
Moyenne exploit = 679 tCO 2
/ciné
Grande exploitation = 2 527 tCO 2
/ciné
Émissions moyennes de GES
954 tCO 2
par établissement
114 tCO 2
par écran
94 tCO 2
par séance
4 kg CO 2
par entrée
* Critères de sélection : géographie, accessibilité (transports), taille (3 petites exploitations,
9 moyennes et 3 grandes), technologie, bâtiment, activité
Les déplacements du public :
69 % des émissions
Premier poste d’émission, la mobilité des spectateurs
représente 39 % à 78 % du bilan carbone des salles du
panel, pour une moyenne de 69 %. Le trajet aller-retour
moyen est évalué à 16 km, et représente 2,84 kg CO 2
par spectateur.
6 cinémas sur 15 sont par ailleurs concernés par la “longue
distance” – c’est-à-dire qu’une part importante de leur
public ne réside pas à proximité à l’année –, que ce soit
en tant que pôle touristique (1 établissement) ou destination
de week-end. Pour prendre en compte ce critère,
un quote-part a été intégré.
40 N°501 / 8 octobre 2025
©Cinéo
Pour la “courte distance”, les moyens de locomotion
varient fortement : un cinéma du panel n’est accessible
qu’en voiture, et six autres dépendants de la voiture
(qui concerne 80 % de leur public), mais la marche
peut concerner jusqu’à 75 % des spectateurs – deux
cinémas étant dans une situation “d’hyper proximité”,
où la voiture concerne moins de 10 % du public (voir
le graphique ci-contre).
Le fonctionnement : un poste créé pour
s’adapter aux réalités des salles
On remarquera que la moitié des émissions de ce poste
(par ailleurs le deuxième plus important) sont relatives
au bâtiment, intégrant notamment l’amortissement
de la construction et des travaux réalisés. L’énergie
arrive à la seconde place, et intègrent la consommation
électrique (48 %), la climatisation (37 %) et le gaz
naturel (15 %, 4 cinémas sur 15 du panel concernés).
Les activités de bureau (16 %), l’équipe du cinéma (6
%) dépassent de loin les déplacements professionnels,
responsables d’1% des émissions de ce poste.
Les salles et cabines :
2 à 20 % des bilans carbones
En plus du fonctionnement, Cinéo distingue un poste
“Salles et cabines”, comprenant le matériel de projection,
responsable d’environ 4 % de l’impact carbone
total des salles. 57 % de cette part est liée aux fauteuils,
loin devant le matériel de projection (14 % pour les
projecteurs, 13 % pour le son et 9 % pour les écrans),
le stockage et la réception des films (7 %).
Consommation moyenne
d’énergie
429 MWh par établissement
40 kWh par séance
138 kWh par m²
1 kWh d’électricité = 58 g CO 2
e
1 kWh de gaz = 239 g CO 2
e
Boissons et confiseries :
les produits chocolatés dans le viseur
En moyenne, les cinémas du panel ont vendu 30 tonnes
de confiserie en 2024, soit 104 g par spectateur. L’impact
carbone de cette consommation provient à 93 % de leur
fabrication, le frêt représentant “seulement” 5 %. Comme
l’indique le graphique ci-dessous, les produits chocolatés
émettent davantage de CO 2
(5 % de la masse vendue
contre 45 % des émissions), tandis que les sodas, qui
comptent pour un tiers des ventes, comptent pour
seulement 14 % des émissions. À noter que la méthodologie
du bilan carbone, centrée sur les émissions de gaz
à effet de serre, n’analyse pas l’impact environnemental
complet de cette consommation (pollution), ni ses
conséquences sanitaires.
Les déchets :
responsable de 1 % à 9 % des émissions
L’étude révèle enfin que 51 tonnes de déchets sont
produites par établissement, soit 210 g par entrée. Cette
mesure se doublera prochainement de nouvelles analyses,
permettant de mesurer la pollution engendrée.
Charlotte Pouillot
Cinémas en mouvement
une grande enquête
auprès du public
Le projet visant à transformer la mobilité des
spectateurs a été lancé officiellement par l’Acap,
pôle régional image des Hauts-de-France, en juin
dernier, après une première étude auprès des
exploitants de la région [voir Boxoffice Pro du 23
juillet 2025].
À partir de ce 13 octobre, une grande enquête est
lancée auprès des spectateurs des Hauts-de-
France, pour mieux comprendre leurs habitudes
de déplacement vers les cinémas et imaginer des
solutions plus durables. L’enquête est diffusée par
les salles de cinéma partenaires et en ligne,
sachant que de son côté, Mediamétrie
interrogera les non-spectateurs.
En attendant les résultats, Cinémas en
mouvement propose sur son site un calculateur
carbone pour les spectateurs voulant mesurer
leurs émissions de CO².
©Cinéo
Autre temps fort le 18 novembre prochain, dans
le cadre du Festival international du film
d’Amiens, avec une concertation entre les parties
prenantes (exploitants, collectivités, associations,
partenaires de la mobilité, etc.). La matinée sera
animée par le cabinet Ekodev, qui de façon
générale accompagne Cinémas en mouvement.
Deux étapes importantes pour ce qui est d’abord
un laboratoire régional, mais voué, bien entendu,
à rayonner et proposer des solutions concrètes au
niveau national.
C.V.
N°501 / 8 octobre 2025
41
Éducation
Le parrain 2025, Claude Barras, remet un prix aux élèves du collège Aimé Césaire (91), qui avaient réalisé les trophées.
TOUTE LA LUMIÈRE SUR LES SEGPA
GAGNE DU TERRAIN
Lancé à l’Alhambra Cinémarseille il y a 14 ans, ce dispositif
d'éducation au cinéma poursuit son développement national,
permettant à des collégiens en difficulté de vivre une expérience
collective intense… et de se projeter vers l’avenir.
©Mehrak Habibi
Si le récent rapport Geffray se concentre, à juste titre,
sur la relance des dispositifs Ma Classe au cinéma, il
évoque peu ce qui concerne la pratique dans l’éducation
au cinéma. Or Toute la lumière sur les Segpa est, sur ce
point, exemplaire, parti d’un cinéma marseillais en 2011
pour s'étendre peu à peu partout en France. Depuis trois
ans, l’Alhambra coordonne le projet au niveau national,
qui a franchi une étape importante en 2024-2025 avec
deux nouvelles régions (Bretagne et Normandie) et huit
nouveaux départements. Et en cette rentrée, la Corse,
l'Essonne et le Gers viennent d’intégrer le dispositif, pour
un total de 29 départements et 53 collèges participants.
Atelier au collège Mont-Sauvy à Orgon (13)
Pour rappel, les Sections d'enseignement général et
professionnel adapté (Segpa) sont intégrées aux collèges,
pour des élèves de la 6 e à la 3 e en grande difficulté scolaire.
« Ces classes peuvent participer à Collège au cinéma, mais
la programmation ne leur est pas toujours adaptée », souligne
Cécile Durieux, coordinatrice nationale de Toute la
Lumière sur les Segpa. « Le projet, surtout, est différent :
au-delà d'un parcours de spectateur, il s’agit de réaliser des
courts métrages et créer des affiches, qui sont ensuite montrés
en fin d’année. »
©Cécile Durieux
Pour chaque édition, un cinéaste parraine le projet : Pierre
Salvadori il y a deux ans, puis Claude Barras et, cette
année, Emma Benestan, avec son film Fragile. Tous les
élèves verront son long métrage, la plupart la rencontreront,
tout en se lançant eux-mêmes dans la réalisation,
grâce à 36 heures d'interventions artistiques par classe.
Les restitutions sont ensuite très importantes pour valoriser
et motiver les élèves. Localement, ils présentent leurs
films dans les collèges et les cinémas de proximité, avec
parfois des animations, comme dans les Hauts-de-France
l'année dernière, avec des ateliers cascades et bandes sons
à la Maison de la Culture d'Amiens. « Le principe, c’est
que ça soit vu par d'autres. À l'Alhambra, il y a toujours
un festival de fin d'année, désormais régional, avec une
dizaine de classes qui viennent projeter leur film. » Certaines
vont ensuite à Paris – avec le souci de représenter chaque
région à tour de rôle – pour le Festival national à la
Cinémathèque française, où un jury remet un prix à
chaque production ; « une aventure exceptionnelle pour
les élèves ».
De 8 classes à Marseille… à plus de 50
aujourd’hui
Cette aventure est partie du désir d'un inspecteur et d'une
conseillère pédagogique du programme de l'AASH
(Adaptation, scolarisation des élèves handicapés) de
l'Éducation nationale – dont relèvent les élèves de Segpa
–, pour leur proposer un projet artistique et culturel
ambitieux. Ils se sont approchés de l’Alhambra, et avec
un soutien du Département et de la DRAC, le projet
s’est stabilisé avec 8 classes de Marseille et ses environs,
42 N°501 / 8 octobre 2025
initialement autour de 16 h d'intervention. Puis, grâce
à la Fondation de France, la Fondation HSBC et le Fonds
Maif pour l'éducation, le format passe à 40h et s’étend
peu à peu à la Région Sud. En 2022, alors que les élèves
Segpa du collège Mont-Sauvy à Orgon remportent le
Prix de l'Audace artistique et culturelle – remis par
François Hollande –, la coordination des Bouches-du-
Rhône commence à développer “Toute la lumière” ailleurs
en France. « En s'appuyant d'abord sur notre réseau de Pôles
régionaux d'éducation aux images, nous avons sollicité les
ministères de l'Éducation et de la Culture. Le CNC a répondu
avec une subvention décisive fin 2022, ce qui nous a permis
de rendre le projet national et de financer mon poste pour
le coordonner », relate Cécile Durieux. La fondation Total
Energie a ensuite apporté son soutien sur trois ans,
facilitant le co-financement du projet dans les territoires.
Certes, les incertitudes budgétaires et la difficulté à trouver
des partenaires locaux demeurent, et dans la majorité
des cas, c’est la coordination nationale qui compense.
« Ce sont souvent des enseignants qui nous sollicitent, puis
les projets se montent avec les Pôles régionaux d'éducation
aux images, des coordinations Collège au cinéma, mais aussi
des salles, comme Les cinémas du Palais à Créteil, qui
coordonne Toute la lumière dans le Val de Marne. »
©Matthieu Parent
2025-26
11 régions
29 départements
53 classes
112 enseignants
21 coordinations locales
820 élèves
Et si cette étude n’intègre pas encore l’impact sur la
pratique culturelle, « les séances “Segpa” se déroulent avec
une concentration meilleure que pour celles de Collège au
cinéma, observe la coordinatrice. Nous essayons de choisir
des films qui leur font envie, ni blockbuster, ni trop pointus,
et qui les inspirent pour leur propre réalisation ».
Selon le directeur de l’Alhambra, le lien créé avec la salle
de proximité est évident. « Toute la lumière sur les Segpa
est né dans une salle de cinéma, qui se doit d’être un lieu
de transmission, rappelle William Benedetto. La salle n’est
pas juste un marché, mais peut être l’endroit où s’invente
une dynamique. Celle du financement vient après. » Et
quand il anime des soirées Segpa, le directeur est toujours
impressionné de voir comment s’exposent et s’expriment
ces jeunes. « Ils vivent un moment émancipateur que seuls
l’art et la culture peuvent apporter. Ils y vont ! Et le cinéma,
ça doit être ça. »
Cécile Vargoz
Une émancipation par le cinéma
« Notre objectif premier est d’apporter quelque chose aux
élèves, que l’on voit se transformer entre le début et la fin
de l'année. Lors des restitutions de leurs films, souvent très
réussis, on sent une émotion qu’on ne voit pas ailleurs. Si les
jeunes de Segpa sont en général orientés vers des CAP, ils
réfléchissent à des métiers qui peuvent être appliqués au
cinéma. » L'étude d'impact montre des effets très positifs
sur l’engagement scolaire des élèves, sur la confiance en
eux, la prise de parole et la coopération. 97 % des enseignants
confirment une forte implication des élèves, leur
découverte du cinéma et une nette amélioration de
l'ambiance de classe. Quant aux parents, ils se disent fiers
de la participation de leur enfant… et sont 80 % à avoir,
eux aussi, vu le film au programme.
Cécile Durieux, coordinatrice nationale Toute la Lumière sur les Segpa, devant L’Alhambra
LES STAGES DE TROISIÈME ET DE SECONDE À L’ALHAMBRA
Parmi ses autres missions en tant que Pôle
régional d'éducation à l’image, le cinéma
des quartiers nord de Marseille accueille
aussi des collégiens et lycéens, transformant
leurs stages “d'observation” en réelle
immersion dans les métiers du cinéma.
« Nous essayons de faire de ces stages obligatoires quelque
chose de plus intensif que de la simple observation »,
explique William Benedetto. Depuis quatre ans, L’Alhambra
accueille ainsi ces élèves par groupes de 10 à
15 dans des ateliers de programmation, leur fait
rencontrer des techniciens, visiter la Ciné Fabrique ou
les studios Kourtrajmé, voire réaliser de petits films.
Et pour ces élèves de REP+, cette immersion ouvre de
grandes perspectives. « Pour les stages de seconde, nous
avons accueilli des élèves de six lycées différents de Marseille,
et permis à des élèves du nord et du sud de la ville de se
rencontrer. Pour les 3 e , nous leur demandons de revenir
présenter le fruit de leur expérience lors d’une séance
publique à l’Alhambra. »
Et là encore, pour des élèves qui sont souvent sur des
“voies de garage”, ces moments sont décisifs dans une
orientation. « C’est une autre façon d'apprendre », ajoute
Amélie Lefoulon, directrice adjointe de l’Alhambra,
particulièrement pour les élèves de classes relais ou de
primo-arrivants. « Ces groupes sont une vraie passerelle vers
l’inclusion et transforment, comme pour les Segpa, leur
rapport aux apprentissages et leur place dans le collège. »
Certes, en tant que Pôle régional d'éducation aux images,
« nous avons la structure et une équipe qui permet d'accueillir
ces “stages de 3eet de 2de”, que nous avons rebaptisés “Classe
culturelle cinéma”, ce peut aussi faciliter la recherche de
financements ».
L’Alhambra a ainsi obtenu le soutien de la Cité éducative*,
et bientôt l’aide de la Fondation BNP Paribas sur ce
dispositif. « Et même si nous sommes privilégiés, car aidés
sur nos projets éducatifs, tous les cinémas art et essai devraient
accueillir des stagiaires, selon William Benedetto. En une
semaine, en découvrant des films et des professionnels, les
collégiens font des rencontres humaines décisives à l'heure
du numérique. »
Pour le directeur de l’Alhambra, « l’idée est d’articuler tous
les projets éducatifs. Des élèves que l’on a reçus avec École et
cinéma viennent ensuite à nos projections plein air l’été,
puis on les retrouve à l’âge du lycée. Il ne s’agit pas d’un
empilement d'actions qui ne viendrait qu'amplifier une
offre culturelle déjà largement démesurée, mais d’un projet
de transmission. Un cinéma art et essai est d’abord identifié
par sa programmation : or son travail de transmission et
d’éducation est fondamental ».
C.V.
*Le label “Cité éducative”, lancé en 2019 par les Ministres de la Ville et de l’Éducation
nationale, vise à renforcer les liens entre l'école, les familles et les acteurs locaux pour
accompagner les jeunes, de 0 à 25 ans, dans les quartiers prioritaires de la politique de
la ville. Trois territoires marseillais sont labellisés, dont La Cité éducative Marseille Nord
où se trouve l’Alhambra.
N°501 / 8 octobre 2025
43
Exploitation
Le Mégarex de Haguenau se dote de la première salle Ice Onyx
Le cinéma de dix salles de la commune bas-rhinoise
accueillera, en décembre, la première salle ICE au
monde dotée d’un écran LED Onyx, soit la technologie
développée par Samsung pour le cinéma. Elle sera
installée par ADDE.
Pour rappel, 56 salles sont équipées à ce jour de la
technologie ICE : en France – dans les CGR, mais
aussi aux Cinés Palace d’Épinal, Majestic de Compiègne
ou encore Méga Castillet de Perpignan… – aux États-
Unis, en Espagne, en Inde, en Estonie ainsi qu’en
Équateur. Plus de 240 films ont été créés au
format immersif.
©ICE Theaters
Pour Philippe Wernert, qui dirige le Mégarex, « ce projet
a été mûrement réfléchi avec les équipes de Sébastien Bruel,
en collaboration avec Éric Le Cadre (ADDE) et Samsung.
Par cet investissement, nous espérons redonner l’envie de
retrouver nos salles obscures aux amoureux du cinéma ».
Marion Rosset, directrice générale ADDE, est pour sa
part « extrêmement fière d’écrire une nouvelle page en
inaugurant la première salle ICE Onyx au monde, après
avoir installé la toute première salle Onyx en France en
2019 [au Pathé Beaugrenelle, ndlr]. Fruit d’un savoir-faire
français unique, notre technologie audio brevetée Darkside TM ,
fabriquée en France et certifiée par Dolby, permet aux écrans
LED de restituer un son d’une précision exceptionnelle,
à la hauteur des exigences d’une salle Premium. »
CDACi : feu vert pour
le nouveau cinéma de
Barentin
©Ville de Barentin
Megarama confie sa transition laser
à CinemaNext et Barco
Le circuit fondé et présidé par Jean-Pierre
Lemoine a signé un accord exclusif avec
CinemaNext pour équiper ses salles françaises
de projecteurs Laser by Barco. Ce partenariat
de long terme prévoit le remplacement
progressif des projecteurs xénon par la
technologie laser, ainsi que l’installation
systématique de nouveaux systèmes Barco
dans les futures ouvertures et extensions du
circuit. L’opération devrait concerner environ
cinquante écrans d’ici décembre 2026.
©Megarama
A.A.
Futur Megarama du centre commercial Les Ulis 2, en cours de finalisation dans l’Essonne
La grande halle de la friche Badin s’apprête à accueillir un cinéma, mais
également un musée numérique et le musée de la ville de Barentin.
Ce 18 septembre, la Commission d'aménagement
cinématographique de Seine-Maritime a validé le projet
porté par la Ville. Le complexe de quatres salles et 496
fauteuils, qui s’installera dans la grande halle réhabilitée
du futur parc Auguste Badin, est destiné à remplacer
l'actuel cinéma Théâtre Montdory (1 salle et 345 places).
La conception de l'établissement de 1 400 m² – partagés
avec un pôle muséal – a été confiée à l’agence Olivier
Palatre Architectes. Son exploitation sera assurée par Noé
Cinémas, désigné comme délégataire dès fin janvier 2023.
Les travaux devraient commencer au printemps 2026,
pour une ouverture à l’automne 2027.
A.A.
Saint-Antonin-Noble-Val retrouve son cinéma
Deux ans et demi après sa fermeture, le Querlys a retrouvé la lumière le 13 septembre dernier,
grâce à l’engagement d’un jeune habitant cinéphile.
Si quelques séances subsistaient encore, orchestrées tous
les deux mois par l'association Ciné Noble Val à la salle
des fêtes de ce village médiéval de Tarn-et-Garonne, les
habitants avaient dû dire au revoir à leur mono-écran en
janvier 2023, suite au départ à la retraite de ses propriétaires
et fondateurs. Encouragé par la commune et
l'association, Mathias Piroth a alors décidé de racheter
le fonds de commerce. « J'avais quelques expériences dans
les festivals de la région, comme Ciné Latino ou Cinespaña,
et il m'a paru important de ramener cet accès à la culture
à Saint-Antonin. D'autant plus que le cinéma était ancré
dans les habitudes de la population. » La salle la plus proche,
le cinéma-théâtre de Caussade – exploité par Véo et situé
à une vingtaine de minutes –, n'avait en effet jamais
remplacé la perte du Querlys.
©Romain Lacoste
Après quelques travaux de réhabilitation (peinture,
électricité et ajout d'une rampe d'accès) menés par le
repreneur lui-même, et la réparation du projecteur par
Decipro, le cinéma, qui datait des années 1980, a rouvert
ses portes. Le mono-écran de 108 fauteuils et 1 place
PMR accueillera une programmation à 70 % art et essai,
avec la diffusion de courts métrages soutenus par l'agence
Occitanie Films et l’ambition de décrocher le label Europa
Cinemas.
Pour le moment, le Querlys tournera quatre jours par
semaine, au rythme de 6 à 8 séances hebdomadaires,
entre deux résidences de théâtre, conférences ou locations
de salles (séminaires, colloques, réunions associatives…).
Son directeur proposera par ailleurs des séances aux
scolaires, ainsi qu'aux résidents de l'Ehpad voisin, et
déborde d'idées originales pour attirer les spectateurs :
jeux inspirés d'émissions télévisées, concours de jeux vidéo…
L'année prochaine, Mathias Piroth espère pouvoir proposer
aux quelque 8 000 habitants de la communauté de
communes un cinéma rénové, en dépit de sa fragilité
économique.
C.P.
44 N°501 / 8 octobre 2025
Focus Exploitation
©Ville de Melun
LE CINÉMA DE MELUN
DÉMÉNAGE DANS UN NOUVEL ÉCRIN
©Ville de Melun
Le 27 septembre, la commune située
en Seine-et-Marne a inauguré, avec
ambition, son nouvel équipement
cinématographique, qui succède à
l’ancien site fermé fin août.
Le début d’une seconde vie pour Les Variétés. Depuis
le 27 septembre, le cinéma de Melun a pris ses nouveaux
quartiers au sein d’un complexe moderne de quatre
salles et 635 sièges, après de longues et belles années
au sein de l’ancien site de trois écrans et 566 fauteuils,
qui a baissé le rideau le 26 août. « Le bâtiment n’était
pas du tout conçu pour l’accès aux personnes à mobilité
réduite (PMR) ; le cinéma avait une dérogation, mais
qui ne pouvait pas durer indéfiniment. Sachant qu’il
apparaissait presque impossible d’effectuer des travaux,
la solution la moins coûteuse s’est révélée être la construction
d’un nouvel établissement », raconte Benoît Blanchard,
directeur des Variétés.
46 N°501 / 8 octobre 2025
©Ville de Melun
LES ÉQUIPEMENTS*
BÂTIMENT
Electricité et réseaux : MATE
Climatisation/chauffage : VULCAIN
FAÇADE/HALL
Système de billetterie : CINE GROUP
Affichage dynamique : MATE
CABINES
Installateur : CINEMECCANICA
EXPLOITATION
Programmation : GPCI / INTERNE
SITE INTERNET
Conception : CINE GROUP
*Basé sur le déclaratif de la salle
Ce déménagement a impliqué la traversée de la Seine,
le nouvel équipement se trouvant désormais rive droite,
dans une zone plus centrale grâce à la redynamisation
du cœur de ville. Le cinéma vient surtout enrichir l’offre
culturelle, composée notamment d’une médiathèque et
d’un conservatoire, avec qui des synergies d’animation
sont envisagées.
©Ville de Melun
Érigé sur 2 060 m², le bâtiment est habillé d’une large
entrée vitrée débouchant sur un hall spacieux, abritant
surtout une immense œuvre d’art en forme d’arbre, en
plus d’un coin confiserie/café et d’un espace d’exposition,
qui pourra faire écho à la programmation. Réparties sur
deux étages, les quatre salles – dont une en Dolby Atmos
– disposent toutes de systèmes d’audiodescription et de
renforcement sonore pour les personnes atteintes d’un
handicap sensoriel. Leur capacité varie de 90 à 240 places,
PMR incluses. Par ailleurs, une salle de méditation
culturelle (pour l’accueil de scolaires, de ciné-clubs et
autres événements), un futur jardin et un rooftop avec
vue panoramique confirment la volonté de convivialité
du cinéma.
Un troisième label dans le viseur
Conçu par le cabinet d’architectes Linéaires A pour une
enveloppe de 12,6 M€ TTC, Les Variétés reste exploité
en régie directe par la Ville de Melun, qui avait racheté
l’activité en 2015. Programmé en collaboration avec le
Groupement de programmation des cinémas indépendants
(GPCI), autour d’une offre alliant films d’auteurs et titres
grand public, l’établissement est classé et labellisé Patrimoine
et Jeune public. « Nous passons de 9 à 16 séances
quotidiennes, avec une salle désormais exclusivement dédiée
CARACTÉRISTIQUES DES SALLES
SALLE PLACES PMR DIM (M) SON IMAGE
1 244 6 14,46 Dolby Atmos Invision/ Harkness
2 174 5 12,60 Dolby Invision/ Harkness
3 102 4 10,30 Dolby Minolta
4 110 4 10,30 Dolby Minolta
TOTAL 630 19
à l’art et essai. Cela va nous permettre également de proposer
des films plus fragiles, avec l’envie de décrocher le label
Recherche et Découverte », indique Benoît Blanchard, qui
souhaite également développer le réseau des Ambassadeurs.
En progression continue avant-Covid (jusqu’à 40 000
entrées), la fréquentation des Variétés a même culminé
à 50 000 spectateurs en 2024, illustration de sa belle
dynamique. « Ce travail remarquable m’a convaincu de
rejoindre l’équipe au printemps, glisse le directeur. Mais
l’année plus compliquée que nous traversons pousse à la
prudence et nous visons donc, à l’avenir, une fréquentation
annuelle autour des 65 000 entrées. » Pour ce faire, il faudra
composer, dans un rayon d’une trentaine de minutes en
voiture, avec plusieurs cinémas – les Pathé de Dammarie-lès-Lys
(10 écrans) et de Lieusaint (17 salles), le
Confluences de Mennecy (3 écrans), La Rotonde d’Étampes
(3 écrans), l’Espace Prévert de Savigny-le-Temple (monoécran)
– « avec qui nous travaillons en complémentarité ».
Tanguy Colon
N°501 / 8 octobre 2025
47
Exploitation
©Grand Écran
À LIMOGES,
GRAND ÉCRAN AGRANDIT LE LIDO
©Grand Écran
Le 3 octobre, après 10 mois de
travaux, le cinéma art et essai
emblématique de la capitale
limousine a retrouvé son public.
Si la rénovation était envisagée de longue date – les
derniers travaux remontant à plus de 30 ans –, le cassetête
semblait insoluble pour Gérard Valleron, ami
d’enfance de Michel Fridemann, qui accompagne Grand
Écran depuis quarante ans : « Depuis des années, il réfléchissait
à la possibilité de moderniser le Lido et de le rendre
accessible aux PMR », note Virgile Fridemann, qui dirige
le groupe aux côtés de ses deux frères, Philippe et Sacha.
La solution s’est présentée à la suite du Covid, lorsque
la boîte de nuit installée dans l’ancienne chaufferie du
cinéma a fermé ses portes, permettant au Lido de se doter
d’une quatrième salle.
Désormais, un ascenseur extérieur donne accès au hall
ainsi qu’aux trois salles situées en sous-sol. La façade s’est
adaptée, regagnant, à l’image de l’ensemble du bâtiment,
« son esprit Art déco ». À l’intérieur, les spectateurs sont
reçus dans un hall accueillant, qui a triplé de volume en
retrouvant son entrée historique, avec « un comptoir et
un espace façon “salon de thé”, afin que le public puisse faire
vivre le lieu et se détendre avant ou après les séances, précise
le directeur du groupe. C’est le temple de l’art et essai à
48 N°501 / 8 octobre 2025
Exploitation
Limoges, il était crucial de conserver une enveloppe chaleureuse
et intimiste, en phase avec notre public. » Du côté des
salles, si le rétrofit des projecteurs xénon n’a pas pu être
opéré dans l’immédiat, le son a évolué du 5.1 au 7.1.
Les rangées de fauteuils ont été espacées au profit d’un
nouveau gradinage, et les sièges changés, à l’exception
de ceux de la salle 1 qui ont bénéficié d’un reconditionnement
par Cofrancel. Malgré l’ajout d’une nouvelle
salle, la capacité totale du cinéma a été abaissée, passant
de 670 places à 530, toujours dans l’optique de proposer
davantage de confort aux spectateurs. Quant au joyau
du cinéma, la fresque classée inscrite sur le plafond voûté
de la grande salle, elle aussi a pu bénéficier d’une restauration
intégrale.
©Grand Écran
Cette rénovation arrivait à point nommé pour le Lido,
souffrant de problèmes d’isolation, de réseaux « interminables
» et d’une ancienne chaudière à gaz, indique Virgile
Fridemann : « Les charges devenaient insoutenables dans
l’équation, et les problèmes de plus en plus fréquents. »
Désormais doté d’une clim réversible et de pompes à
chaleur, l’établissement a profité de ses travaux pour
retravailler son isolation.
Déjà 100 % art et essai, le cinéma profitera de sa salle
supplémentaire pour passer de 2 à 3 labels, en tentant
de décrocher le Recherche et Découverte, tout en étant
par ailleurs labellisé Europa Cinemas. Le nombre de
titres et de séances augmentera, de même que la durée
NOUS AVONS SOUHAITÉ RESTITUER AU LIDO SON
ESPRIT ART DÉCO, TOUT EN METTANT L’ACCENT SUR
LA MODERNITÉ ET LE CONFORT
Virgile Fridemann, directeur général de Grand Écran
©Grand Écran
d’exploitation des films : ceux-ci passeront en continuation
au Grand Écran centre-ville au bout de trois à quatre
semaines d’exploitation – contre deux ou trois semaines
auparavant. Ce multiplexe de 14 écrans, généraliste,
accueille également une programmation “auteur”.
Avec ces changements, sans répercussion sur les tarifs,
Grand Écran vise les 100 000 entrées en vitesse de croisière
au Lido, loin devant les 70 000 tickets annuels
réalisés avant Covid. De quoi favoriser encore davantage
la cinéphilie des Limougeauds, d’autant plus que quatre
salles du Grand Écran Ester – un autre multiplexe de 14
écrans situé en périphérie de la ville –, entreront en
travaux dans les semaines à venir. Et les projets de Grand
Écran ne s’arrêtent pas là, puisque le circuit s’apprête à
ouvrir un treizième cinéma à Fontenay-le-Comte, le 19
novembre… « Après cette phase de développement importante,
l’heure est à la bonne gestion et à la reconquête du public »,
indique le dirigeant.
Charlotte Pouillot
N°501 / 8 octobre 2025
49
Miscellanées
PROCHAINES CNACi
DATES DEMANDEUR ENSEIGNE DU PROJET ÉCRAN(S) PLACES DEMANDE VILLE DÉPART. AGGLO
28/11/25
28/11/25
SAS SOCIÉTÉ ARDÉCHOISE
D’EXPLOITATION
CINÉMATOGRAPHIQUE
COMMUNAUTÉ D'AGGLOMÉRATION
LE GRAND NARBONNE
CINÉMA CONFLUENCES
ANNONAY 7 770 Projet de création Annonay Ardèche Annonay Rhône Agglo
LE CINÉMA SCÈNE
NATIONALE DU GRAND
NARBONNE
1 109
Projet d'extention via l'ajout d’une
salle et 109 places (portant la capacité
du site à 2 salles et 369 places)
Narbonne Aude Le Grand Narbonne
Septembre prêt à
conjurer les démons
de la fréquentation ?
D’après le CNC, les cinémas ont engrangé 9,47 millions
de tickets en septembre 2025. Un résultat contrasté,
qui marque un nouveau recul par rapport à 2024
(10,07 millions, -6 %), mais une hausse par rapport
à 2023 (8,98 millions, +5,8 %). Le contraste s'observe
au sein même de ce mois, qui a vu se succéder une
semaine historiquement faible, puis deux autres bien
à la hausse, dépassant les normes de la période. Ces
résultats sont en grande partie dus à Conjuring : L’Heure
du jugement et Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba La
Forteresse Infinie Film 1 qui, avant-premières comprises,
dépassé le million d’entrées sur leur première semaine ;
des performances exceptionnelles, alors que seuls trois
films avaient atteint ce cap en septembre ces dix
dernières années (Seven Sisters en 2017, Ça : Chapitre
2 en 2019 et Beetlejuice, Beetlejuice en 2024). Les autres
titres marquants de septembre sont Sirāt, qui cumule
plus de 450 000 entrées, et Une bataille après l’autre,
qui a bouclé une première semaine à 435 000 entrées.
L’espoir d’une fin d’année enflammée renaît donc de
ses cendres, malgré un retard estimé pour l’instant à
14,4 % par rapport à 2024 (127,83 millions au même
moment). Ce mois de septembre permet toutefois de
se détacher de l’année 2022 (104,89 millions, +4,3 %),
qui avait pour rappel terminé sa course à 152 M.
L’année glissante (août 2024 à septembre 2025) se
situe quant à elle à 163,17 millions d’entrées, contre
174,37 millions de tickets sur la période août
2023-septembre 2024.
©Koyoharu Gotoge / SHUEISHA, Aniplex, ufotable
En France comme à l’étranger, en format standard comme en Imax, Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba La Forteresse Infinie Film 1
apporte son tranchant à la fréquentation.
Record mondial pour Demon Slayer en Imax
Avec 58,5 millions de dollars engrangés dans plus de
70 marchés, Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba La Forteresse
Infinie Film 1 est devenu la sortie japonaise la plus
rentable de tous les temps en Imax, marquant de son
empreinte chaque territoire où il est projeté : en France,
il est devenu le 3 e meilleur lancement pour un film
d’animation réalisé en Imax, tandis qu’il s’agit du plus
gros démarrage jamais enregistré dans ce format premium
en Amérique du Nord, Espagne, Turquie, Nigeria,
Mexique, Chili et Colombie.
Pour Rich Gelfond, PDG d’Imax, « l’animation japonaise
rassemble une communauté de passionnés à travers le monde
et les cultures, et c’est grâce à elle qu’Imax a pu enregistrer
sa meilleure année jamais réalisée en termes de box-office
en version originale sous-titrée, neuf mois seulement après
le début de 2025 ». En effet, la société canadienne comptabilise
pour l’instant 316 millions de dollars sur des
films en version originale sous-titrée – soit 35 % du
box-office total d’Imax –, et devance de loin le précédent
record de 243 millions en 2023. De quoi confirmer le
très bel exercice 2025 d’Imax qui continue d’enchaîner
les trimestres records [voir le Boxoffice Pro du 28 mai 2025].
AGENDA DE LA PROFESSION
JOURNÉE CULTURE RELAX : « TOUS ENSEMBLE AU CINÉMA » 11 et 12/10/25 FRANCE
FESTIVAL LUMIÈRE 11 au 19/10/25 LYON
MARCHÉ INTERNATIONAL DU FILM CLASSIQUE (MIFC) 14 au 17/10/25 LYON
FESTIVAL DU FILM ITALIEN DE VILLERUPT 24 /10 au 11/11/25 VILLERUPT
RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE L'ARP 05 au 7/11/25 LE TOUQUET
ARRAS FILM FESTIVAL 07 au 16/11/25 ARRAS
RENCONTRES PROFESSIONNELLES DU NORD 12 au 14/11/25 ARRAS
CONVENTIONS GAUMONT du 18 au 27/1125
JOURNÉE ART ET ESSAI DU CINÉMA EUROPÉEN 23/11/25 MONDE
RENCONTRES NATIONALES DE L’ARCHIPEL DES LUCIOLES 25 au 27/11/25 METZ
COLLOQUE POUR LES 70 ANS DE L’AFCAE 03 au 05/12/25 PARIS
SOMMET DES ARCS 16 au 20/12/25 LES ARCS
RENCONTRES PROFESSIONNELLES RECHERCHE & DÉCOUVERTE 13 et 14/01/26 POITIERS
FESTIVAL AFCAE/TÉLÉRAMA 21 au 27/01/26 FRANCE
RENCONTRES DU SUD 16 au 20/03/26 AVIGNON
RENCONTRES NATIONALES ART ET ESSAI RÉPERTOIRE 25 au 27/03/26 TOURS
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM D'ANIMATION D'ANNECY 23 au 26/06/26 ANNECY
TOULOUSE, NANCY, LYON
ET VERN-SUR-SEICHE
Soutiens
ADRC
Séances accompagnées
Le Cinquième Plan de La Jetée de Dominique
Cabrera (Les Alchimistes, 5/11)
L’Inconnu de la Grande Arche de Stéphane
Demoustier (Le Pacte, 5/11)
On vous croit de Charlotte Devillers et Arnaud
Dufeys (Jour2Fête, 12/11)
Afcae
Jeune public
Premières neiges, programme de courts métrages
(Les Films du Préau, 19/11)
Le Chant des forêts de Vincent Munier (Haut et
Court, 17/12)
Olivia d’Irene Iborra Rizo (KMBO, 21/01)
L’Odyssée de Céleste de Kid Koala (Bac Films, 25/03)
Les Contes du pommier de Jean-Claude Rozec,
Patrick Pass, Léon Vidmar et David Sukup (Gebeka
Films, 8/04)
Coup de cœur du comité 15-25
Outsiders de Francis Ford Coppola (Pathé Films,
19/11)
50 N°501 / 8 octobre 2025