06.10.2025 Vues

Boxoffice Pro n°501 – 8 octobre 2025

Transformez vos PDF en papier électronique et augmentez vos revenus !

Optimisez vos papiers électroniques pour le SEO, utilisez des backlinks puissants et du contenu multimédia pour maximiser votre visibilité et vos ventes.

Bimensuel N°501 / 8 octobre 2025

TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA


Epicentre Films présente

“Une comédie mordante” LE MONDE

UN

PRIX HORIZONTES

MAKE & MARK SARIA

au cinéma le

29

OCT

un film de

Simón Mesa Soto

avec Ubeimar Rios

et Rebeca Andrade

Matériel disponible pour vos salles

AFFICHES

ET AFFICHETTES

KIT

RÉSEAUX SOCIAUX

FILM-ANNONCE

CARTES POSTALES

ET DÉPLIANTS

DOCUMENT AFCAE

PROGRAMMATION

EPICENTRE FILMS Tél : +33 1 43 49 03 03

GUILLAUME MANNEVY guillaume@epicentrefilms.com ANDY RAJARISON andy@epicentrefilms.com

www.epicentrefilms.com


Bimensuel N°501 / 8 octobre 2025

TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA

CONGRÈS FNCF 2025

APRÈS LA PLUIE, LE BEAU TEMPS ?


L'édito

Sommaire

Vivement 2026 !

Que retenir de cette édition 2025 du Congrès de la

FNCF ? Avant tout, que l’inquiétude est palpable,

et que certains témoignages ont marqué les esprits

et illustré toute la difficulté dans laquelle est aujourd’hui

plongée l’exploitation française. La morosité de la

fréquentation, dont la faiblesse globale de l’offre est

la source majeure, a indéniablement fragilisé nos

salles. Septembre, comme pour donner du baume

au cœur à l’ensemble de la filière, a affiché un léger

mieux, qui ne viendra toutefois pas rompre une série

de huit mois consécutifs de baisse. En attendant des

jours meilleurs, le CNC a réagi rapidement, et c’est

une bonne chose. En créant une cellule d’urgence,

joignable dans les jours qui ont suivi le congrès, et

en améliorant les avances sur compte de soutien,

indispensables pour faire face à des défaillances de

trésorerie, le président du Centre a donné un bol

d’air aux exploitants. Et prouvé l’efficacité de notre

système, capable de fonctionner et s’adapter rapidement,

malgré les flottements politiques (à l’heure où

nous bouclons ce numéro, le gouvernement de

Sébastien Lecornu est devenu le plus éphémère de

la V e République).

Les éditeurs de films, lors de leur traditionnelle

journée organisée par la FNEF, n’ont pas non plus

manqué de venir au soutien. Les 400 films-annonces

et extraits présentés ont réservé quelques moments

forts, démontrant l’attractivité de l’offre à venir, aussi

bien française qu’américaine. Si elle devra être suppléée

par des actions en direction du public, qui a montré

toute sa volatilité ces derniers mois, elle constituera

néanmoins un socle solide sur lequel s’appuyer pour

remonter la pente et retrouver des niveaux de fréquentation

plus conformes aux attentes du secteur.

Enfin, un petit mot à titre personnel pour vous dire

tout mon plaisir de rejoindre l’équipe de Cine Group

et de Boxoffice Pro, et de travailler avec chacun d’entre

vous dans le futur, pour renforcer et développer

l’activité, l’information et l’offre. Comme pour

l’exploitation, je suis convaincu que 2026 sera une

magnifique année !

Laurent Cotillon

P. 6 à 8

ACTUALITÉS

Studio TF1 annonce deux arrivées et son

premier film

Laurent Cotillon rejoint Cine Group

Fin d’année ambitieuse pour Space

Odyssey

P. 10 à 30

RETOUR DU CONGRÈS

Le dialogue à l’épreuve des grilles

programmation

Les mesures d’urgence du CNC

L’éducation au cinéma, l’espoir

Ma classe au cinéma, par les chiffres

Souvenirs du stand Disney

Entretien avec Victor Hadida

Quels films en salles pour 2025-2026 ?

Compte-rendu de l’AG de l’UCF

P. 35 à 37

PATRIMOINE

Entretien avec Gérald Duchaussoy et

Anaïs Desrieux, co-directeurs du MIFC

Play It Again ! a fait du bruit

P. 38-39

ÉTUDE

Les pratiques cinématographiques des

Français en 2025

P. 40-41

ÉCOLOGIE

Impact carbone des cinémas : Cinéo

révèle ses résultats

P. 42-43

ÉDUCATION

Toute la lumière sur les Segpa gagne du

terrain

P. 44 à 49

EXPLOITATION

Megarama confie sa transition laser à

CinemaNext et Barco

Le cinéma de Melun déménage dans un

nouvel écrin

Grand Écran agrandit le Lido de Limoges

P. 50

MISCELLANÉES

CDACi/CNACi, soutiens, fréquentation,

Imax et agenda de la profession

est une publication de

N°ISSN : 2740-3335

Boxoffice Pro est édité par CINE GROUP SAS au capital de 1 000 €, c/o Webedia 2 rue Paul Vaillant-Couturier

CS60102 - 92532 LEVALLOIS-PERRET CEDEX • E-mail redaction@cinegroup.fr • Dépôt Légal à parution

Directeur de la publication

Julien Marcel / julien.marcel@cinegroup.fr

Directeur général délégué média & stratégie

Laurent Cotillon / laurent.cotillon@cinegroup.fr

Rédacteurs

Aysegül Algan / aysegul.algan@cinegroup.fr,

Cécile Vargoz / cecile.vargoz@cinegroup.fr,

Jules Dreyfus / jules.dreyfus@cinegroup.fr

Charlotte Pouillot / charlotte.pouillot@cinegroup.fr

Collaboration au magazine

Tanguy Colon

Base de données Films

guillaume.martin@webedia-group.com

Publicité / Base de données distributeurs

Pauline Luigi / pauline.luigi@webedia-group.com

Caroline Roux / caroline.roux@webedia-group.com

Lucille Duthoit / lucille.duthoit@webedia-group.com

Réalisation CINE GROUP

Maquette / Infographie

Philippe Cosqueric / philippe.cosqueric@cinegroup.fr

Impression

SOCOSPRINT IMPRIMEURS 36 route d’Archettes

88 000 Epinal

JULIEN MARCEL

Directeur de la

publication

LAURENT COTILLON

Directeur général

délégué média &

stratégie

AYSEGÜL ALGAN

Journaliste

@BoxofficeFrance

La Rédaction

@Boxoffice_fr

CÉCILE VARGOZ

Journaliste

@boxofficefr

JULES DREYFUS

Journaliste

Boxoffice Pro France

Crédits page 3 : Tanguy Colon pour Boxoffice Pro

CHARLOTTE POUILLOT

Journaliste

PHILIPPE COSQUERIC

Maquette

4 N°501 / 8 octobre 2025



Actualités

Le gouvernement

Lecornu sur le départ

Court mandat pour Sébastien Lecornu qui, après

avoir nommé son gouvernement dimanche soir, a

remis sa démission à Emmanuel Macron lundi 6

octobre au matin. Une décision provoquée par les

critiques de ses propres ministres, notamment Bruno

Retailleau, ministre de l’Intérieur et président du

parti Les Républicains, dont il a voulu convoquer le

comité stratégique dès lundi matin, car « la

composition du Gouvernement ne reflète pas la

rupture promise ».

Dimanche soir, Rachida Dati avait été reconduite à la

Culture, et Elisabeth Borne à l’Éducation nationale.

Le projet de réforme de l'audiovisuel public et les

suites concrètes au rapport Geffray sont donc de

nouveau mis en pause.

Un nouveau

directeur général pour

Dulac Cinémas

La Maison Dulac Cinéma

annonce l’arrivée

d’Arnaud Surel pour

diriger son réseau de cinq

établissements parisiens*.

Le nouveau directeur

général prendra ses

fonctions à compter

du 24 novembre 2025.

Ce passionné a consacré sa

carrière à l’exploitation,

d’abord au Pathé Liévin, avant de prendre la

direction de salles mythiques telles que le

Gaumont Marignan et Ambassade sur les

Champs-Élysées. En 2013, il œuvre à l’ouverture du

Pathé Beaugrenelle, puis en 2016 à celle du Pathé

La Villette. Il prend en 2020 la direction du Pathé

Wepler, avant d’assumer en 2022 la responsabilité

de quatre sites de Pathé Parnasse, dont celui des

Fauvettes. Depuis un an, il s’est concentré sur le

Pathé Convention, qu’il a fait classer art et essai.

Pour rappel, Sophie Dulac avait souhaité

restructurer sa branche exploitation, après le

départ de Pierre-Edouard Vasseur l’été dernier.

* le Reflet Médicis (5 e arrondissement), L’Arlequin (6 e ), le Majestic

Bastille (11 e ), l’Escurial (13 e ) et le Majestic Passy (16 e ), qui ont

accueilli un total de près de 525 000 spectateurs en 2024

La réplique

Studio TF1 annonce deux arrivées majeures

à la distribution

Joël Pourgaton

Comme révélé par Le Film Français, Joël Pourgaton

et Damien Golla rejoignent l’équipe distribution salles

de Studio TF1, le premier en tant que directeur des

ventes, le second comme directeur marketing. Pour

Cristina Batlle, qui a pris la direction de la nouvelle

branche en mai dernier, « ce sont des professionnels

aguerris possédant à eux deux une vision à 360° de la

distribution cinéma ».

Passé par l’exploitation, en tant que directeur de salles

chez Gaumont, Joël Pourgaton a basculé du côté de la

distribution en rejoignant l’équipe des ventes du groupe.

Il a ensuite officié en tant que directeur commercial

chez The Walt Disney Company France jusqu’en 2013,

puis à la 20 th Century Fox jusqu’en 2019. Dernièrement,

il avait temporairement rejoint SND en tant que

directeur des ventes.

Damien Golla

Tous ensemble au cinéma,

déjà plus de 200 salles participantes

De son côté, Damien Golla a commencé sa carrière en

tant que responsable marketing salles chez Pathé Films

avant de rejoindre, également, la Fox. Ensuite directeur

marketing chez Gaumont, il était depuis 2022 le directeur

de la distribution de Wild Bunch.

Tous deux prendront leurs fonctions courant décembre,

et constitueront très vite les équipes qui les entoureront.

« Ces deux arrivées illustrent la stratégie de Studio TF1,

qui croit assurément en l’expérience de la salle », affirme

Cristina Batlle. Pour rappel, Studio TF1 – ex Newen

Studios – est dirigé par Pierre Branco, ancien patron

de Warner Bros Discovery. Nathalie Toulza Madar est

quant à elle directrice générale de Studio TF1 Cinéma.

Sa première sortie annoncée est Moulin de László Nemes,

avec Gilles Lellouche dans le rôle-titre, attendu pour

le 28 octobre 2026.

Jules Dreyfus

L’opération inclusive qui aura lieu le week-end du 11-12

octobre, autour des avant-premières de Marcel et Monsieur

Pagnol (sortie nationale le 15/10, Wild Bunch), a dépassé la barre

des 200 établissements inscrits suite au Congrès FNCF.

Pour rappel, elle est organisée à l’occasion des 20 ans de

l’association Culture Relax, et soutenue par Cine Group

et Boxoffice Pro.

À J-10, le webinaire de sensibilisation, ainsi que les

éléments de communication (notamment un livret du

film en FALC-Facile à lire et à comprendre) sont

toujours en ligne. Les formats DCP du teaser avec

Raphaël Quenard et Stanislas Carmont sont par ailleurs

disponibles sur la plateforme Globecast. Culture Relax

rappelle l'importance de bien saisir les attributs d’accessibilité

(ST-SME et AD) dans les systèmes de caisse

afin qu'ils puissent remonter sur AlloCiné.

Si ceux qui disent du mal de moi savaient

exactement ce que je pense d’eux,

ils en diraient bien davantage.

Sacha Guitry dans son livre “Toutes réflexions faites”, à l’occasion de la rétrospective

Si Guitry m’était conté chez Les Acacias (5 novembre).u Losange

6 N°501 / 8 octobre 2025


LAURENT COTILLON REJOINT CINE GROUP

À l’occasion du 80 e Congrès de la FNCF, Julien Marcel et Marilyn Iacovissi, associés fondateurs

de Cine Group, annoncent l’arrivée de Laurent Cotillon, l’ancien directeur exécutif du Film

Français et de Première, en tant que directeur général délégué Média et Stratégie.

Dans ce poste nouvellement créé, Laurent Cotillon sera

directement rattaché à Julien Marcel, président, et

travaillera en étroite collaboration avec Marilyn Iacovissi,

directrice générale. Il prendra la direction éditoriale de

Boxoffice Pro et contribuera à la stratégie de développement

du groupe.

Son expertise reconnue, en particulier dans les médias

(édition, publicité), la formation et l’événementiel

professionnel, acquise notamment chez Hi-Media,

Mondadori et Hildegarde, sera mise au service de la

croissance de Cine Group, qui occupe aujourd’hui une

place de leader avec plus de 30 % de parts de marché

en billetterie et services marketing pour les salles

de cinéma.

©Philippe Sauvaget

De leur côté, Julien Marcel et Marilyn Iacovissi se félicitent

de cette arrivée :

« Nous accueillons un professionnel expérimenté, dont le

parcours et la vision renforceront la dynamique de Cine

Group. Nous partageons avec lui une même passion pour

le cinéma et la volonté de contribuer à son essor dans cette

période décisive. »

Laurent Cotillon a déclaré à cette occasion : « Le secteur

du cinéma traverse une phase de transformation profonde,

en France comme à l’international, et je suis très heureux

de rejoindre Cine Group, une entreprise largement reconnue

pour sa capacité d’innovation au service des exploitants.

Alors que Boxoffice Pro célèbre ses 20 ans, je me réjouis

de travailler avec l’équipe pour poursuivre et amplifier le

développement de ce média devenu incontournable pour

notre industrie et, au-delà, de contribuer à la dynamique

de croissance du groupe dans son ensemble. »

CINE GROUP ET CINESOCIETY,

UN PARTENARIAT AUTOUR DE LA DATA EXPLOITANTS

À l’occasion du Congrès de la FNCF, Cine Group et cinesociety ont officialisé un partenariat

stratégique pour renforcer l’exploitation et la valorisation des données spectateurs au service

des cinémas et des distributeurs.

©cinesociety

Déjà engagée avec d’autres opérateurs de billetterie

(Monnaie Services et CinéOffice), l’offre cinesociety

DATA propose un cadre juridique, technique et

commercial clé en main pour mutualiser les données

d’achat collectées par les exploitants. Ces données, une

fois agrégées et activées, permettent aux distributeurs

d’optimiser l’efficacité et la précision de leurs

campagnes marketing.

Dans le cadre du nouveau partenariat, Cine Group jouera

un rôle actif en enrôlant directement ses clients dans le

dispositif cinesociety DATA, « via un cadre contractuel

clair et simple ». L’objectif partagé avec cinesociety est de

favoriser une adoption rapide et massive de ces outils,

« afin de mieux cibler et toucher les spectateurs cinéma, et

ainsi dynamiser la fréquentation ».

Pour Julien Marcel, président de Cine Group, « dans

cette période de transformation et de défis majeurs pour

notre industrie, il est essentiel de s’unir et de collaborer

pour contribuer le plus efficacement possible à l’augmentation

de la fréquentation des salles de cinéma françaises.

Ce partenariat avec cinesociety et notre relation privilégiée

avec la solution Targett d’AlloCiné constituent des

atouts décisifs dans ce contexte . Du côté de cinesociety,

Thierry Delpit et Marie Razin se félicitent de cet

accord qui va « considérablement élargir la base des

cinémas partenaires. La clientèle de Cine Group et leur

collaboration étroite avec AlloCiné constituent des atouts

majeurs pour développer encore nos offres et renforcer la

valeur de cinesociety DATA. »

Julien Marcel, Marilyn Iacovissi, Marie Razin et Thierry Delpit

N°501 / 8 octobre 2025

7


Actualités

4 conventions

Gaumont

Du mouvement chez UGC Distribution

Après 42 ans, soit une carrière entière menée au sein de

la maison, Arielle Bourdeau a pris sa retraite en ce début

du mois d’octobre. L’équipe des ventes s’est donc réorganisée,

toujours autour du directeur des ventes Nicolas

Charret, qui s'occupe de la programmation Paris-Périphérie

circuits. Le directeur des ventes adjoint, Emmanuel

Leroux, est en charge des circuits Province.

Vanessa Bernier, qui assiste par ailleurs Nicolas Charret

sur Paris-periph et s'occupe des salles indépendantes de

périphérie – ainsi que de la promotion Paris –, œuvrera

désormais également sur la région de Bordeaux. Pauline

Van Tichelen ajoute pour sa part la région de Marseille

à ses fonctions de programmation GRP et d’analyste

chiffres. Et si Christine Archinard est toujours sur les

régions Lyon et Est, l’équipe accueille, depuis août dernier,

Victoria Dehors-Loison, en tant que programmatrice

de la région Nord et responsable des comptes clients.

Pour rappel, après C’était mieux demain de Vinciane

Millereau, avec Elsa Zylberstein, Didier Bourdon, en

salles depuis ce 8 octobre, UGC Distribution sortira,

d’ici la fin de l'année, La Bonne étoile de Pascal Elbé

(12/11) et Chasse gardée 2 (10/12).

L'Àme idéale

©Marie-Camille Orlando

©UGC Distribution

La société propose quatre dates en province, pour aller

à la rencontre des exploitants :

• Mardi 18 novembre au Pathé Labège de Toulouse

• Jeudi 20 au Kinepolis de Nancy

• Mardi 25 au Pathé Vaise de Lyon

• Jeudi 27 au Cinéville de Vern-sur-Seiche

3 films seront projetés : L’Âme idéale d’Alice Vial (sortie

le 17/12/25), Le Mage du Kremlin d’Olivier Assayas

(21/01/26) et Le Rêve américain d’Anthony

Marciano (18/02/26).

Une équipe de prog tout en… girl power. De gauche à droite : Victoria Dehors-Loison, Pauline Van Tichelen, Vanessa Bernier et Christine Archinard

Fin d’année ambitieuse pour Space Odyssey

La structure de Boris Pugnet a finalisé l’acquisition de deux blockbusters chinois

qu’elle co-distribuera avec Heylight Pictures.

Jackie Chan de retour au sommet. C’est la promesse de

The Shadow’s Edge de Larry Yang, dans lequel la star

chinoise va faire équipe avec une jeune flic pour empêcher

un mafieux et ses fils de s’emparer d’une fortune en

crypto-monnaie. Avec au casting Tony Leung (réputé

pour ses rôles chez Wong Kar-wai), le film a cartonné

au box-office mondial, cumulant à date plus de 170

millions de dollars dans le monde. « C’est cette performance

qui nous a donné envie de voir le film », raconte Boris

Pugnet, qui a acquis, mi-septembre, les droits pour la

France, l’Afrique, la Suisse et la Belgique francophones.

Renforcé par les bons retours du public (note de 7,6/10

sur IMDB, « la meilleure pour un film récent de Jackie

Chan ») et des exploitants, Space Odyssey prépare ainsi

« la plus grosse sortie de [son] histoire ». Des avant-premières

parisiennes ont été organisées le week-end des 4 et 5

octobre, avec l’idée d’interpeller différents publics :

communauté chinoise, fans d’arts martiaux… « Il est

également important de faire ces projections avant la sortie

en VOD du film en Chine [courant novembre, ndlr.] afin

d’éviter le piratage », note Boris Pugnet, qui prévoit ensuite,

pour le compte de Heylight Pictures, une sortie le

3 décembre sur plus de 250 copies, en VO et VF.

©Space Odyssey

nippones. Représentant chinois pour l’Oscar 2025 du

meilleur film international, ce drame historique a récolté

plus de 415 millions de dollars de recettes mondiales

depuis sa sortie fin juillet.

« Ce film met en lumière une période de l’histoire chinoise

trop méconnue en France. Il y a un mystère autour de la

Chine, mais aussi une forme de fascination. Le marché

français voit quelque 700 films sortir chaque année, sauf

ceux du plus gros pays du monde, qui a pourtant passé un

cap considérable dans la qualité et la richesse de ses productions

», note Boris Pugnet, qui s’attache donc à corriger, à

son échelle et à son rythme, cette anomalie. Avec un

challenge : « C’est souvent au dernier moment, car ces films

ne peuvent être achetés sans leur visa chinois, délivré peu

avant leur sortie. »

Avec Heylight Pictures, le dirigeant de Space Odyssey

aura accompagné quatre titres en salles en 2025, avec

La Rivière des sens et Creation of the Gods 2 :

Demon Force plus tôt dans l’année. Il renforce ainsi

son expertise en matière de cinéma chinois, après avoir

notamment accompagné, sur le plan marketing, Piece

of Magic Entertainment sur Godzilla Minus One début

2024 (plus de 170 000 entrées). Pour la suite, Boris

Pugnet ne s’impose pas de volume de sorties : « Je n’ai

pas de frais fixes qui m’obligent, donc j’accompagne les

films que j’ai envie de sortir, que ce soient des blockbusters

comme des titres d’auteurs. »

Tanguy Colon

Deux semaines avant cette sortie événement, Space Odyssey

distribuera le 19 novembre Dead To Rights de Shen Ao,

dont il a acquis tous les droits début octobre, sous le titre

français Le Studio photo de Nankin. Le récit se déroule

dans une Chine sous occupation japonaise, où, pendant

le massacre de Nankin, un homme va jouer un double-jeu

pour aider les réfugiés chinois, tout en épaulant les forces

The Sadow's Edge

8 N°501 / 8 octobre 2025


L’ACTUALITÉ DE

L’EXPLOITATION ET DE LA

DISTRIBUTION CINÉMA

LE MAGAZINE PRO

ET LES SUPPLÉMENTS

LE SITE

BOXOFFICEPRO.FR

LE DIRECT

YOUTUBE

disponibles sur

Apple Podcasts

Deezer

OU SUR

BOXOFFICEPRO.FR/CATEGORY/LEMISSION/

Amazon Music

Spotify

@BoxofficeFrance

@Boxoffice_fr

Boxoffice Pro France

@boxofficefr


Congrès FNCF 2025

©Jean-Luc Mege Photography

Dans un contexte de

fragilité économique accrue,

l’opposition exploitants

et distributeurs sur les

pratiques de programmation,

tout comme la concurrence

inter-branches, ont

particulièrement occupé les

discussions entre exploitants

et représentants du CNC.

Des sujets qui, malgré les

difficultés, ont mis en lumière

la capacité de dialogue de

la profession, et sa capacité

de compromis.

LE DIALOGUE À L’ÉPREUVE

DES GRILLES PROGRAMMATION

Exploitants indépendants privés :

le cri d’alerte

Le discours de Xavier Orsel, du réseau Ciné Zéphyr et

adhérent de Cinéo, avait de quoi poser le cadre « émotionnellement

exceptionnel » de ce Congrès pour nombre

d’exploitants indépendants privés, évoquant « les heures

supplémentaires, les confrères et consœurs qui renoncent à

leurs salaires » et les dépressions… au point que « quelques-uns

se sont même étonnés que nous ayons échappé à des suicides… »

C’est donc avec une déconcertante franchise que Xavier

Orsel a exposé « ce qui pouvait encore paraître acceptable

hier, difficile à supporter aujourd’hui », faisant entre

autres allusion aux délais de paiement qui se raccourcissent,

aux séances de plein programme en deuxième

semaine (S2) « sans spectateurs », aux taux de location

qui ne baissent pas...

Un constat repris par Jérôme Quaretti, de L’Yre Cinémas,

qui a porté la voix de la commission moyenne exploitation

pour également dénoncer les frais d’envoi des

copies « à l’ère de la dématérialisation » et les minima

garantis (MG) sur les films patrimoine, « mais aussi sur

des films d’actualité pour les mono-écrans “de la profondeur”

». Face à « de telles exigences de la part des éditeurs »,

qui les empêchent de tenir leurs lignes éditoriales et de

programmer la diversité, la branche réclame, « en réciprocité

», la mise en place de MG pour les distributeurs

« abusifs » imposant des séances « de manière excessive ».

Si on ne sait pas encore de quelle manière elle a été

perçue par le CNC et son comité de concertation, cette

proposition de MG est « loin d’être une boutade ; il faut

que les distributeurs nous fassent confiance », a conclu, en

aparté, Anne-Claire Brunet, coprésidente de la branche

moyenne exploitation.

10 N°501 / 8 octobre 2025


Distributeurs : la crise en partage

Dans sa prise de parole, au nom de la Fédération nationale

des éditeurs de films, son président Victor Hadida

a rappelé que les distributeurs sont tous, eux aussi, « touchés

par la crise de fréquentation », et qu’ils doivent faire face

à la hausse des frais de sortie – « qui ont complètement

absorbé la disparition de ceux liés aux VPF » – et « à la

disparition de nos modèles économiques basés sur des exploitations

secondaires ». De fait, pour le dirigeant qui est

également à la tête de Metropolitan Filmexport, « l'explosion

des séances déficitaires reflète l'explosion des… films

déficitaires. Or, au-delà des difficultés immédiates, nos crises

de trésorerie impactent nos investissement futurs, à savoir

ce que nous allons pouvoir vous proposer dans 18 ou 24

mois pour renouveler vos entrées ».

Toutefois, malgré la disparition de certaines « grandes

propositions faute de financements », Victor Hadida est

toujours « un peu frappé » de la richesse de l'offre de films

proposée aux salles françaises. « Et quand on sort en moyenne

près de 15 films par semaine, c'est difficile d'entendre qu'il

n'y a rien pour les spectateurs. » Reste le problème de la

concentration des entrées sur certains titres à plus grande

attractivité… « mais je vous assure que cette diversité de

l'offre, on ne la retrouve nulle part ailleurs dans le monde ».

D'où l'impératif, pour deux professions qui « se partagent

la recette », de trouver des solutions de compromis à

travers « le dialogue et la connaissance des problèmes mutuels ».

Grande vs petite exploitation ? « Ne pas

se tromper de combat »

Cette année, les représentants du Syndicat des cinémas

de proximité avaient rejoint le Congrès avec, en main,

une étude commandée à Hexacom visant à « objectiver »

les situations de concurrence entre la petite et la grande

exploitation. Les données qui ressortent de cette analyse

de l'évolution de la fréquentation dans 35 agglomérations

de plus de 200 000 habitants (hors Paris), présentant « des

situations de concurrence entre différentes typologies d’exploitation

», ont été transmises à la direction du Cinéma

du CNC, et présentées à son comité de concertation

distributeurs/exploitants. De fait, elles ont été au centre

des échanges à Deauville.

Accès aux films : un enjeu stratégique

Au cœur des inquiétudes des représentants des cinémas

de proximité, il y a une éventuelle nouvelle « régulation

de l'accès aux films ». Et ce d’autant plus qu’aujourd’hui,

« le marketing des sorties par les distributeurs a changé : un

film doit exister partout au même moment. Imaginer revenir

aux pratiques du VPF serait une erreur de lecture de l’époque,

et reviendrait finalement à couper l'herbe sous le pied des

films dont la carrière se joue sur une temporalité plus

restreinte », soulignait, dès l’amont du Congrès, Jean Villa,

qui préside le Syndicat. Après sa réunion de branche, la

petite exploitation a, en outre, fait valoir dans son rapport

que « cette étude met en évidence l’absence de corrélation

entre la baisse de fréquentation de nos collègues des autres

branches et le maintien ou la légère dynamique de nos

cinémas, tout comme l’explosion des plans de sortie qui n’est

pas si évident. Nous constatons surtout que les cinémas de

la petite exploitation ont gagné en délai d’obtention des films

depuis la fin des VPF, en progressant de la 5 e et 6 e semaine

à la 3 e et 4 e , et ce au bénéfice du public. Ainsi 90 % de notre

public fidèle ne comprendrait pas un retour en arrière, ce

qui ne bénéficierait à aucune autre salle ni aux distributeurs,

mais renforcerait à coup sûr l’attractivité des plateformes. »

©Jean-Luc Mege Photography

Xavier Orsel (Ciné Zéphyr)

Séances non commerciales

Prenant la parole au nom de l'Association nationale des

cinémas itinérants (Anci), sa déléguée générale Anne

Lidove a réclamé la reprise des travaux – menés dans le

cadre d’une commission CNC mais arrêtés par la crise Covid

– posant un cadre clair, « plus précis et contraignant », sur la

réglementation des séances non commerciales. Une

préoccupation d’autant plus importante face à des acteurs

qui ne relèvent pas de l’exploitation cinématographique

traditionnelle, et qui a été ravivée par la récente arrivée “sur

le terrain”’ du camion CinéMo, « qui pratique la gratuité sans

bien maîtriser la question du territoire et des protections à

trouver auprès des exploitants existants ».

S’il souligne « l’intention louable » de l’initiative CinéMo

portée par les Fondations Canal+ et Art Explora

– « d'apporter le cinéma dans les territoires qui en sont

dépourvus » –, tout comme les possibilités de la législation

actuelle pour l’« intégrer » dans le paysage cinématographique

– « notamment par déplacement de billetterie quand

il y a un accord avec les exploitants locaux » –, le président du

CNC est lui aussi convaincu du besoin de réformer le non

commercial et le plein air, « avec des règles à la fois plus

simples et plus visibles ». Reste à trouver le véhicule législatif

et une fenêtre dans le calendrier parlementaire… En

attendant, l’Anci travaille actuellement sur une « charte de

bonnes pratiques ».

La question tarifaire…

Le président de la petite exploitation, Rafael Maestro,

invite pour sa part à évaluer la moyenne des tarifs observés

dans les établissements de la branche en tenant en compte

celui appliqué sur les dispositifs scolaires (2,80 € par

ticket) – qui peuvent représenter « 20 à 25 % de leurs

entrées ». Mais si Laurent Desmoulins, directeur général

de CGR Cinémas et président de la branche grande

exploitation, admet que le contexte a poussé cette dernière

à s’exprimer « de manière parfois un peu vindicative sur le

sujet de la distorsion de concurrence », il n’en demeure pas

moins que « certaines salles sont lourdement subventionnées »

et peuvent, dès lors, pratiquer des tarifs « extrêmement

bas, à 4 €, ou 5 €, que nous sommes incapables de proposer

par rapport à notre modèle économique ».

… et du maillage territorial

Pour autant, « il y a très peu de dissonance entre les branches »,

souligne Laurent Desmoulins. « Parce que le problème est

bien plus profond que ça : celui de l’offre que l'on subit à

l'heure actuelle, avec des films qui ne sont peut-être plus

adaptés au public. Et peut-être que si l’on revient à des

niveaux un peu plus “normatifs” de fréquentation, ces sujets-là

seront moins impactants pour nous. » Reste le sujet de la

création de salles, « ou du moins de la volonté de création

dans certains endroits qui n’en nécessitent absolument pas,

souvent portés par des municipalités ». C’est pourquoi, dans

son rapport, la grande exploitation estime la réforme des

CDACi « encore plus nécessaire qu’avant », avec une révision

des critères d'évaluation des projets. Elle demande

donc la réalisation d'autres études, par la Fédération ou

le CNC, « pour mieux répartir les parts de marché en tenant

compte des différences de modèles économiques entre les

salles ». De son côté, le rapport Hexacom commandé par

le Syndicat des cinémas de proximité n’a pas vocation à

cliver, mais à nourrir le débat de manière constructive.

« Ne nous trompons pas de combat, met en garde Jean Villa.

Les vrais concurrents du cinéma en salles s’appellent Netflix,

Amazon… ou la tentation de rester chez soi. Si la filière

veut se renforcer, elle doit s’adapter collectivement – et non

pas au détriment des plus fragiles. »

CNC, garant de l’équité…

Pour sa première participation au Congrès de la FNCF,

le président Gaëtan Bruel entend, derrière chaque revendication

aux allures antagonistes, que « chacun dit la même

chose ». Le besoin de redéfinir « l’intérêt collectif ne reposera

pas sur un consensus, mais sur des compromis. Parce que ce

qui nous rassemble est quand même plus fort que ce qui

nous divise, et c'est cette vérité – très basique – qui va nous

sauver comme filière ».

N°501 / 8 octobre 2025

11


Congrès FNCF 2025

Les cinémas en campagne

Aux inquiétudes économiques qui ont été exprimées lors de

l’ensemble des échanges du Congrès s’ajoute, cette année,

l'inquiétude politique. « Nous sommes à quelques mois

d'élections municipales, à une année d'élections présidentielles

et à 18 mois d'une élection régionale », a rappelé Guillaume

Bachy. Et dans un contexte de tension budgétaire nationale

et de crise des financements des collectivités locales, « les

décisions de tout bord politique se font en défaveur du soutien

à la culture en général, et aux cinémas en particulier, qu’ils

soient publics, parapublics, associatifs, indépendants privés »,

a alerté le président de l’Afcae. De son côté, le président de la

FNCF, Richard Patry a assuré du « travail de pédagogie » réalisé

en continu, sans éluder celui « d’évangélisation » qu’il faudra

mener auprès des nouveaux élus. « Il faut que nous prenions

tous la parole, très clairement, avant et au cours de ces

échéances électorales, pour parler de la salle de cinéma dans

la cité, pour dire son importance capitale, et demander aux

candidats de se prononcer sur ce sujet. »

Gaëtan Bruel a confirmé le « grand enjeu à faire en sorte que

la prochaine génération de maires mesure bien la chance

d'avoir un cinéma dans son territoire, et la responsabilité qui

est la leur de contribuer à sa vitalité »… et en cela le rôle du

CNC. « Nous allons travailler avec l’Association des maires de

France, ainsi que tous les acteurs concernés, au premier chef

desquels l’ADRC, la FCNC, l'Afcae… et vous tous, pour faire ce

travail de sensibilisation et rebâtir un consensus national

autour de nos salles. » Le président du CNC se donne

d’ailleurs un an pour finaliser le Tour de France qu’il a

entamé depuis sa prise de fonction. « J'ai prévu d'aller voir

tous les présidents de Régions, mais aussi de me rendre dans

un maximum de départements, à la rencontre d’un maximum

d’élus… en leur faisant passer le message que notre grand

enjeu, aujourd’hui, est la diffusion des œuvres. »

Laurent Desmoulins (CGR Cinémas) et Cathy Coppey (Ociné), respsectivement président et rapporteure de la branche grande exploitation de la FNCF

Dans ce contexte « si difficile », le président du CNC se

réjouit d’avoir instauré le comité de concertation distributeurs-exploitants

au mois de mai dernier. Après une

première recommandation sur le sujet « épineux » des

avant-premières massives et des sorties décalées, il entame

maintenant un chantier plus complexe, visant à « identifier

et promouvoir des bonnes pratiques en matière d’exposition

et de distribution des œuvres ».

Alors que les 14 membres du comité, accompagnés par

la médiatrice du cinéma Laurence Franceschini et de son

équipe, étudient actuellement des zones de chalandises

précises pour voir comment s'exerce la concurrence entre

cinémas et entre catégories de films, un premier constat

ressort déjà clairement de ces échanges : « Il est vain

d'opposer cinémas publics, privés, urbains, ruraux, salles

fixes, circuits itinérants... La réalité est complexe, et très

variable en fonction des contextes locaux. Un public – vous

le vivez au quotidien –, cela se construit, et brouiller l'image

qu'il a de vos salles, de vos choix de programmation, peut

être contre productif. »

… et premier de cordée

Dans un marché en tension, face à la tentation de

certains « de tirer le système à son avantage », Gaëtan

Bruel a une vision très claire du comité de concertation :

« C'est une cordée de haute montagne. Si un seul d'entre

nous, en lisant les recommandations, décide de faire comme

si elles n'existaient pas, il risque de tous nous entraîner au

fond de la vallée. On peut se dire que ce n'est pas un “petit

écart” qui va changer la face du monde du cinéma en

France… mais je pense que si, insiste le président. Parce

qu'il suffirait d'un écart pour décourager tous les autres

de faire les efforts qui sont attendus de chacun. C'est pour

cela que je peux vous dire que je m'engagerai personnellement

pour que le sens de chacune des recommandations

soit bien compris de tous. »

©Jean-Luc Mege Photography

Ayşegül Algan

©Jean-Luc Mege Photography

Le Salon de ce 80 e Congrès FNCF a acceuilli 76 exposants.

12 N°501 / 8 octobre 2025


DOSSIER PÉDAGOGIQUE DISPONIBLE !

GAUMONT

PRÉSENTE

UNE PRODUCTION FOZ

BENJAMIN

VOISIN

REBECCA

MARDER

PIERRE

LOTTIN

DENIS

LAVANT

SWANN

ARLAUD

PHOTO CAROLE BETHUEL. CRÉDITS NON CONTRACTUELS

MIREILLE PERRIER

L’ÉTRANGER

CHRISTOPHE MALAVOY

UN FILM DE

FRANÇOIS OZON

D’APRÈS LE ROMAN DE

ALBERT CAMUS

© ÉDITIONS GALLIMARD 1942

NICOLAS VAUDE

JEAN-CHARLES CLICHET

© 2025 FOZ - GAUMONT - FRANCE 2 CINÉMA - MACASSAR PRODUCTIONS

LE 29 OCTOBRE AU CINÉMA

HAJAR BOUZAOUIT

ORGANISEZ DES PROJECTIONS SCOLAIRES DÈS LE 29 OCTOBRE !

Rapprochez-vous de votre contact habituel chez Gaumont,

ainsi que de vos interlocuteurs scolaires.

Plus d’informations sur le site : letranger-lefilm.com


Congrès FNCF 2025

LES MESURES

D’URGENCE DU CNC

Face au constat de la crise

de fréquentation et du péril

économique pesant sur nombre

de cinémas, Gaëtan Bruel et son

équipe ont présenté, lors de la

rencontre avec les pouvoirs publics

du 24 septembre, des mesures

immédiates, « concrètes et efficaces,

simples et ciblées ».

Une cellule d’urgence

« Nous avons pris la mesure de la situation et allons agir »,

a assuré le président du CNC. Pour répondre aux situations

les plus critiques, le Centre a mis en place une

cellule d’urgence – déjà à l'œuvre –, qui analysera chaque

cas, de manière approfondie mais réactive, s'engageant

à trouver des solutions adaptées en « quelques jours

maximum ». Une adresse unique de contact a été mise

en place : urgence.exploitation@cnc.fr.

À noter que les « leviers à actionner » ne seront pas forcément

du côté du CNC, mais parfois du côté de partenaires

comme l’Ifcic, les établissements bancaires ou les communes.

« Je nous donne collectivement une obligation de résultat et

j'interviendrai personnellement », a assuré Gaëtan Bruel,

qui échange déjà avec l’Association des maires de France

afin de sensibiliser la prochaine génération d’élus sur la

place de l'exploitation dans les territoires [voir p.12].

Des avances exceptionnelles dès cet automne

Parallèlement, les avances sur soutien automatique

pourront désormais aller jusqu’à trois années, « quel que

soit le niveau de remboursement de la précédente avance ».

Cette mesure, ciblée sur la petite et moyenne exploitation,

a été approuvée par le conseil d’administration du CNC

dès le 29 septembre, et le formulaire en ligne depuis le

30 septembre, en attendant la tenue, dans les plus brefs

délais, de la commission d’attribution dédiée [voir les

détails ci-après].

©Jean-Luc Mege Photography

À l'ordre du jour du prochain CA du CNC figure également

l’élargissement des dépenses éligibles au fond de

soutien automatique à tous types de formations, et non

plus à certains thèmes particuliers. En outre, le président

« retient » la suggestion de la Fédération de proposer une

formation… aux aides du CNC.

Réforme art et essai : ajustements à venir

Message également entendu sur la réforme art et essai.

Et si, parmi les « choses à corriger », Gaëtan Bruel acte

déjà la fin du système de notation, qui a suscité polémiques

et incompréhensions, le reste sera évalué au sein

de la commission de suivi, avec le souci d’atténuer à

l’avenir les grandes variations de subventions comme

celles qui ont pu être observées lors des derniers résultats

[voir encart].

Subventions art et essai :

des écarts marqués

2/3 des cinémas classés ont vu leur

subvention varier de plus de 10 % ; un tiers a

connu une hausse, et l’autre tiers une baisse

20 % des cinémas classés ont vu leurs

subventions varier de plus de 20 % ; les sites

dont la subvention est en hausse sont en

légère majorité

11 % des cinémas classés ont vu leur aide

baisser de plus de 30 %, contre 14 % qui ont

connu une hausse de 30 %

Le président Gaëtan Bruel,

lors de la rencontre avec le CNC

Quant à la commission d’appel qui doit, cette année,

évaluer 180 dossiers (au lieu de la centaine habituelle),

le président du CNC attend bien entendu qu’elle « corrige

les cas incontestables », sans pour autant systématiquement

« changer la subvention, juste parce qu'un dossier est venu

en appel ; ce ne serait pas très juste vis-à-vis de ceux qui n'ont

pas fait appel ».

Un calendrier et un plan de… défense

D’ici la fin d’année, la priorité du CNC est d’apporter

« une réponse immédiate aux situations les plus urgentes »

des exploitants. Mais le président est également conscient

des enjeux du nouveau débat parlementaire sur le budget.

« Nous aurons de nouveau à expliquer et à défendre notre

modèle, et nous le ferons. Il est normal qu'il soit, comme

toutes les politiques publiques, particulièrement scruté à

l'heure actuelle. Ce que nous comprenons un peu moins,

c’est que ce modèle soit la cible récurrente d'adversaires qui

vont jusqu'à demander sa disparition pure et simple ».

Les attaques viennent également de l’extérieur de nos

frontières, de la part d’acteurs « qui s'opposent notamment

à notre chronologie des médias, une des plus belles inventions

françaises », estime Gaëtan Bruel en rappelant les recours

de Netflix et Amazon devant le Conseil d'État. « Soyez

certains que dans notre défense, notre priorité numéro 1 sera

de protéger la fenêtre de diffusion des salles… et donc aussi

l'exclusivité de l'expérience que vous offrez aux spectateurs. »

A.A.

14 N°501 / 8 octobre 2025


Avances exceptionnelles

majorées, mode d’emploi

Ce dispositif d’accompagnement permet aux

salles de bénéficier d’avances exceptionnelles

sur leur compte de soutien automatique,

sans attendre le remboursement des avances

précédemment attribuées. « Le montant de

l’avance exceptionnelle ne pourra excéder trois

fois le montant des sommes inscrites sur le

compte automatique exploitation cinéma de

l’établissement bénéficiant de l’avance pendant

les douze mois qui précèdent la demande »,

précise le Centre.

Cinémas éligibles au dispositif

• Ne peuvent accéder au dispositif que les

exploitants relevant de la petite et

moyenne exploitation, telle que définie

par le règlement général des aides (RGA)

du CNC, c’est-à-dire les exploitants ayant

réalisé moins de 1 % de part de marché

national en moyenne lors des deux années

précédant la demande.

• Les exploitants ayant recours au dispositif

doivent, en outre, avoir obtenu ces

dernières années une avance (simple ou

majorée) sur le soutien automatique qui

ne serait pas encore remboursée.

• La mesure est réservée aux structures dont

les difficultés financières, à l’échelle de leur

groupe défini comme une communauté

d’intérêts économiques*, sont de nature à

compromettre la pérennité de leur activité.

• Le bénéficiaire d’une avance exceptionnelle

pourra demander l’attribution d’une

nouvelle avance, dans les conditions

prévues aux articles 232-16 à 232-22 du

RGA, alors même que cette avance

exceptionnelle ne serait pas

encore amortie.

* La communauté d’intérêts économiques est notamment caractérisée

lorsque les établissements appartiennent à des sociétés commerciales

dont les associés ou actionnaires majoritaires sont communs.

Modalités d’attribution de l’aide

Les avances majorées exceptionnelles seront

attribuées et leur montant déterminé en

considération des difficultés financières

particulières auxquelles les exploitants sont

confrontés, notamment au regard de

l’importance de leur passif, de leur niveau

d’endettement et de la situation de leur

trésorerie.

Elles seront attribuées après avis du comité

d’avance majorée au sein duquel siègent un

représentant de l’Ifcic, la présidente de la

commission d’aide sélective à la petite et

moyenne exploitation, le président de la

commission art et essai et deux exploitants.

À noter enfin que les demandes doivent être

adressées par mail, avant le 20 octobre

2025 au plus tard,

à corentin.bichet@cnc.fr et pascal.maubec@cnc.fr.

La table ronde “Éducation au cinéma à l’occasion de la présentation du rapport Geffray” a rassemblé (de gauche à droite)

Laurence Tison-Vuillaume, présidente de la SAS pass Culture ; Catherine Morin-Desailly, sénatrice de la Seine-Maritime

(et par ailleurs présidente Culture de la Région Normandie) ; Édouard Geffray, haut fonctionnaire et auteur du rapport

« Offrir une éducation au cinéma et à l’image de qualité » ; Gaëtan Bruel, président du CNC ; Aurélie Delage, présidente de la

commission éducation à l’image de la FNCF ; Sylvie Robert, sénatrice d’Ille-et-Vilaine et vice-présidente du Sénat et

Renaud Ferreira De Oliveira, inspecteur général de l’Éducation.

L’ÉDUCATION AU CINÉMA,

L’ESPOIR

La table ronde du 23 septembre a mis en évidence un consensus autour

du rapport d’Édouard Geffray et ses pistes pour relancer Ma classe au cinéma…

mais l’enjeu reste budgétaire.

Une 20 e proposition, pour un pas hors du

cadre scolaire

Tous les intervenants étaient unanimes pour saluer le

rapport de M. Édouard Geffray, qui a profité de cette

tribune pour ajouter une proposition “bonus” aux 19

déjà énoncées, notamment à celle qui vise à « prolonger

Ma classe au cinéma au-delà de la classe ». Ainsi, le haut

fonctionnaire a suggéré aux professionnels du secteur

d’organiser une opération de quelques jours, juste avant

la Fête du Cinéma, « période à laquelle de nombreux

élèves de collèges et lycées n’ont plus cours, soit un réservoir

de 5 millions de jeunes ». À travers un partenariat avec

des réseaux sociaux et des opérateurs de téléphonie

mobile, les jeunes de moins de 18 ans recevraient un

message reprenant le nom de l’opération : « Et si tu

changeais d’écran ? » Pour Édouard Geffray, « il ne s’agirait

plus d’un dispositif scolaire ; les jeunes venant en salles

par plaisir, et à plusieurs, la dimension prescriptrice et

d’ouverture devient alors phénoménale ». Cette opération

serait assortie d’un tarif préférentiel, et permettrait,

comme le souligne Aurélie Delage, de « lancer parfaitement

la Fête du Cinéma » [voir aussi p.14 “Des opérations

qui alimentent la conversation”].

En outre, les dispositifs nationaux doivent être mieux

valorisés auprès des élèves et de leurs parents. « Sachant

que 45 % de la population est en contact quotidien avec un

établissement scolaire – les 20 millions d’élèves et les parents/

grands-parents venant les chercher –, pourquoi ce dernier,

tout comme les cinémas, n’afficheraient-ils leur participation

à Ma classe au cinéma ? », suggère l’ancien directeur général

de l’enseignement scolaire. « Cela permettrait aussi de

visibiliser l’engagement de la Région, du Département et de

la commune. »

Le nerf de la guerre : les financements

L'ensemble des panélistes est conscient que la sauvegarde

de Ma classe au cinéma va, avant tout, passer par celle

des budgets des collectivités territoriales. Un combat que

les sénatrices Catherine Morin-Desailly (par ailleurs

présidente Culture de la Région Normandie), et Sylvie

Robert (vice-présidente du Sénat) continueront à mener,

assumant que « ces types de choix politiques relèvent de

choix idéologiques ».

Le président du CNC plaide, de son côté, pour un État

« exemplaire », qui maintienne le financement des dispositifs.

Notamment grâce à la mise en place d’un mécanisme

de financement CNC pour neutraliser la baisse des crédits

des Drac consacrés à l’éducation à l’image. « Ainsi, si le

ministère de la Culture voit son budget baisser, nous ferons

en sorte, car c’est l’intérêt de la filière, que l’État soit au

rendez-vous de ses engagements sur l’éducation au cinéma ».

Gaëtan Bruel souhaite aussi la reconduction des conventions

État-Régions pour 2026-2028 en mettant l’accent

sur la diffusion, premier chantier à mener avec les

©Jean-Luc Mege Photography

N°501 / 8 octobre 2025

15


Congrès FNCF 2025

collectivités. Un cadre de “partenariat renforcé” avec les

Régions qui ne se désengagent pas, leur permettra de

bénéficier, notamment pour leurs postes de médiateurs,

d’un niveau de cofinancement qui pourrait passer de 1 €

pour 1 € à 2 € pour 1 €, voire 3 € pour 1 €. Une attention

aussi forte sera bien entendu portée aux Départements,

avec une vraie reconnaissance de leur rôle de coordination.

©Jean-Luc Mege Photography

Et pour les salles, le président du CNC garde l'objectif

de « remonter à 200 millions d’entrées annuelles », ce qui

ne pourra reposer sur l’unique retour de l’offre de films...

« L’éducation est un sujet clé pour l’ensemble de la filière.

15 % des élèves qui participent aux dispositifs représentent

2 millions d'entrées ; si nous parvenons dans les prochaines

années à mobiliser les financements, rien que Ma classe au

cinéma peut apporter 10 millions d’entrées supplémentaires.

Je sais que l’on peut y arriver, et vous pouvez compter sur la

grande détermination de toutes les équipes du CNC ! »

A.A.

Des opérations qui

alimentent la conversation

La profession semble s’être rapidement saisie de la

suggestion d’Édouard Geffray de mettre en place

une opération « Et si tu changeais d’écran ? », en

prolongement des séances scolaires de Ma classe au

cinéma. Reste la problématique de trouver des

sponsors, préoccupation majeure pour la Fête et le

Printemps du Cinéma, comme l'a rappelé Marc-Olivier

Sebbag. « Aujourd’hui, grâce à l’engagement

sur plusieurs années de partenaires comme

CCCA-BTP, Canal+ et de BNP Paribas, ces

opérations sont sécurisées, et nous pouvons en

effet en développer de nouvelles, dans le

prolongement de celles qui existent déjà ou en

inventant de nouveaux formats », a indiqué le

délégué général de la FNCF. Est notamment évaluée

la piste d’un dispositif hebdomadaire récurrent,

inspiré d’Orange Cineday, sachant qu’« un certain

nombre de marques d'investisseurs s'intéressent à

notre secteur ».

Autant d’initiatives qui dépassent de loin la simple

opération tarifaire : « Il s’agit de porter une

communication plus large sur l’image de la salle,

pour que le cinéma reste présent dans la

conversation médiatique », a souligné le responsable,

en rappelant le rôle de la FNCF, mais aussi des

syndicats, des associations régionales et de tout un

chacun auprès de la presse.

Édouard Geffray a porté 19 propositions

pour une « éducation au cinéma et à

l’image de qualité », et bien plus !

La Petite Émission

à voir ou revoir

sur notre chaîne YouTube

Michel Hazanavicuis,

le plus «classe» des réalisateurs français,

était à l’honneur du Congrès.

©Jean-Luc Mège Photography

16 N°501 / 8 octobre 2025


L’éducation au cinéma,

au front d’une bataille

démocratique

Dans sa conclusion à la table ronde, le président

du CNC a une nouvelle fois salué le rapport

Geffray et ses propositions d’autant plus

pertinentes « qu’elles ne sont pas irréalistes, dans

un contexte de moyens contraints ».

Mais surtout, pour Gaëtan Bruel, ce rapport met

en lumière la portée sociétale de l’éducation au

cinéma – « qui fait partie du métier d’exploitant »

–, en neutralisant « le rapport de plus en plus

problématique aux images et aux écrans ». Avec,

au-delà de la question de santé publique et de

productivité économique, celle de « la

préservation de notre cap démocratique… et

toute une filière qui ne se mobilise pas pour

elle-même, mais pour notre société ».

Des budgets pérennes…

pour tous

Prenant la parole en tant que présidente de

l’Archipel des lucioles, Stéphanie Dalfeur a salué

le rapport Geffray, « qui a réussi à donner une

photographie de notre quotidien de terrain », et

conforter l’idée que « l'ADN des dispositifs est la

découverte des œuvres cinématographiques

en salle ».

Mais si la coordination nationale Ma Classe au

cinéma se tient prête à mettre en place

certaines des 19 préconisations du rapport de

façon pratique, elle en appelle à une consolidation

budgétaire des 188 coordinations qui

portent les dispositifs à travers le territoire, dont

70 % sont rattachés à l'exploitation indépendante,

circuits itinérants et réseaux de salles.

« Les soutiens financiers ne doivent pas se traduire

uniquement sous la forme d'appel à projets,

insiste Stéphanie Dalfeur, mais de budgets

pérennes pour consolider l'existant et reconnaître

le travail que nous accomplissons

quotidiennement. »

Saluant la diversité des ressources pédagogiques

existantes, elle a cité le lancement de la

plateforme de mutualisation “Ressources et

outils” par l’Archipel des Lucioles [en ligne

depuis le 29 septembre]. La responsable a

également insisté sur la formation des

enseignants, en particulier du premier degré,

« levier essentiel » de mobilisation. Dans

l’immédiat, les inquiétudes demeurent,

notamment face aux désistements liés à la

baisse de la part collective du pass Culture, qui

entraînent dans certains territoires des reculs de

plus de 20 % des inscriptions aux dispositifs

[voir ci-contre].

©Romuva

MA CLASSE AU CINÉMA,

PAR LES CHIFFRES

En amorce de la table ronde consacrée à l’Éducation au cinéma, le CNC a

présenté une étude consacrée à l’ensemble des dispositifs scolaires, ainsi que

les chiffres de l’année 2024-2025.

On sait que Maternelle au cinéma, École et cinéma,

Collège au cinéma, et Lycéens et apprentis au cinéma

concernent chaque année près de deux millions d’élèves

qui se rendent en salles, mais aussi combien ils ont été

fragilisés ces derniers temps.

On attendait donc impatiemment le verdict des chiffres

2024-2025, qui ont été présentés à Deauville par Cécile

Lacoue, directrice des études et de la prospective du CNC.

Sur l’année achevée, les dispositifs ont touché un total

de 1 858 000 élèves, contre 1 900 000 sur l’année 2023-

24, accompagnés par 79 000 enseignants, soit 1 000 de

moins que l’année précédente. 21 000 établissements

scolaires ont participé, contre 21 700 l’année d’avant,

accueillis dans 1 674 cinémas, dont de nombreux circuits

itinérants, « et une majorité de cinémas art et essai », a

précisé Cécile Lacoue. « Plus de trois-quart des salles de

France participent au dispositif », qui au total a représenté

4,6 millions d’entrées. Soit 100 000 de moins que sur

l’année 2023-24, en raison « du léger repli du nombre

d’élèves inscrits, de l’ordre de 2,2 % ».

Une baisse de 15 % en un an sur Collège

au cinéma

Dans le détail toutefois, les évolutions sont contrastées

selon les dispositifs. Maternelle au cinéma, le plus

récent et officialisé en 2022 [voir aussi Boxoffice Pro

du 22 septembre 2025], ne concerne pour l’heure que

300 000 élèves, mais affiche une progression de 11,8 %,

sachant qu’il a accueilli cinq départements supplémentaires

cette année. École et cinéma rassemble toujours

le gros des troupes avec 849 000 élèves (-0,1 % par

rapport à l’année précédente), « mais si l’on compare à

deux ans auparavant, nous sommes sur -9 % d’inscrits »,

indique Cécile Lacoue. Idem pour les lycéens et apprentis,

qui sont 311 000 inscrits, en baisse de 1,2 % par rapport

à N-1, mais de 7 % par rapport à N-2. Et comme l’ont

déjà constaté tous les coordinateurs, c’est Collège au

cinéma qui est le plus affecté, avec 398 000 inscrits,

soit une chute de 14,8 % par rapport à 2023-24.

À l’échelle nationale et tous dispositifs confondus,

14,8 % des élèves participent… mais le taux de participation

est très inégal selon les régions. C’est dans les

Hauts-de-France, dans les Drom et en Île-de-France

que le taux est le plus faible, et en Bourgogne-Franche-

Comté, Centre-Val de Loire et Corse qu’il est le plus

élevé. Et au sein même des Régions, on observe une

grande disparité selon les départements.

À noter que le CNC a également délivré les résultats

d’une enquête qualitative inédite, menée auprès de

4 212 élèves, pour connaître leur avis sur Ma Classe

au cinéma et ce que leur a apporté le dispositif. Les

éléments les plus appréciés sont les échanges dans la

classe (cités par 71,9 % des élèves répondants), l’ambiance

dans la classe (68,2 %) et, bien entendu, la salle

de cinéma (67,6 %) !

N°501 / 8 octobre 2025

17


Congrès FNCF 2025

SOUVENIRS DU

FÉLICITATIONS

AUX GAGNANTS !

Le jeu-concours organisé sur le stand de The Walt

Disney Company France, en partenariat avec Boxoffice

Pro, a procédé à son tirage au sort durant le Congrès FNCF.

Jean-Pierre Houdeau (cinéma Le Sévigné à Cesson-Sévigné)

a remporté les AirPods mis en jeu par Boxoffice

Pro, tandis que Christian Flayol (l’Odéon de Barjols)

est reparti avec un iPhone 17, offert par Disney.

18 N°501 / 8 octobre 2025


STAND DISNEY

N°501 / 8 octobre 2025

19


Congrès FNCF 2025

ENTRETIEN AVEC

VICTOR HADIDA

Le sujet de l’éducation aux images, qui était au

centre des débats, est-il une préoccupation importante

pour les éditeurs-distributeurs ?

Former les spectateurs de demain est une préoccupation

majeure et constante des éditeurs-distributeurs. Ma classe

au cinéma est un dispositif qui fonctionne bien dans

l'ensemble, avec 30 ans d'expérimentation et de travail.

Il est issu d'un travail de très long terme, unique au

monde et très précieux. À la suite du rapport d’Édouard

Geffray, notre souhait est de l’adapter aux nouvelles

contraintes qui se font jour, en maintenant son excellence

et en trouvant des solutions aux difficultés rencontrées

(baisse de fréquentation, moindre engagement des

enseignants, contraintes budgétaires). Un des points

importants pour nous est également d’assurer des choix

de films diversifiés et récents alliant un équilibre entre

proposition de catalogues, nouveautés, films exigeants

et films plus accessibles.

©Tanguy Colon pour Boxoffice Pro

Au sortir du Congrès et de la journée

des distributeurs, le président de la

Fédération nationale des éditeurs

de films revient sur les enjeux du

secteur… affecté par

la crise de la fréquentation.

Quel bilan tirer de ces derniers mois ?

La fréquentation a été en recul par rapport à l’été 2024 :

-17 % en juillet et -29 % en août, ce sont des chiffres

décevants, indéniablement. Pour autant, on voit en

septembre l’amorce d’un redémarrage qui correspond à

l’analyse que nous avions faite de l’arrivée d’une offre

plus forte sur la fin de l’année 2025. Le trimestre qui

vient comportera des titres très attendus comme Jean

Valjean, Chien 51, L’Homme qui rétrécit, le nouveau

Kammelott, L’Étranger, la suite de Avatar, La Femme de

ménage et de belles propositions en films d’auteur, comme

la Palme d’or de Cannes 2025 qui vient tout juste de

sortir… l’année n’est pas finie !

Dans une économie de prototypes comme la nôtre,

soumise à la concurrence accrue des autres médias, il est

normal que le marché fluctue. Quelle est la part des

facteurs conjoncturels et des facteurs plus structurels ?

Nous sommes dans une économie de l’offre et je suis

confiant quand je vois la vitalité de la création en France

et l’engagement résolu des éditeurs-distributeurs à rendre

cette offre attractive. Confiant aussi quand j’observe le

retour d’une offre plus soutenue de films américains,

dont on sait qu’ils s’adressent structurellement à une

partie importante du public du cinéma.

Mais on constate par ailleurs que les performances des

films sont globalement moins bonnes qu’il y a quelques

années, si l’on met de côté quelques succès hors-normes

comme on en a connu l’an dernier et qui ont d’ailleurs

tiré les chiffres de la fréquentation vers le haut. De fait,

les Français sont devenus plus sélectifs et se rendent

tendanciellement moins souvent au cinéma, même si

cela reste une sortie culturelle centrale dans leur mode

de vie. À nous de prendre en compte ces évolutions et

de faire des propositions qui sauront séduire les différents

publics, en termes de choix des films et ensuite de

marketing. Et sur ce point, les éditeurs-distributeurs

ont un rôle essentiel à jouer, et des investissements

accrus à consentir.

Que retenez-vous de la journée des éditeurs ?

J’ai le sentiment que cette 30 e Journée des éditeurs de

films, que nous avons organisée comme toujours en

partenariat avec la FNCF, a redonné le sourire à la

profession, dans un contexte clairement morose durant

les premiers jours du congrès, avec beaucoup d’inquiétudes

exprimées. C’est un rendez-vous annuel qui permet de

voir l’étendue et la diversité de l’offre des prochains mois,

avec plus de 400 films-annonces et images exclusives,

représentant cette année 29 sociétés de distribution parmi

les plus importantes du marché. Il s’agit en quelque sorte

d’un exercice de séduction : nous, distributeurs, voulons

donner envie aux exploitants de choisir nos films. Nous

y mettons beaucoup de moyens : toutes les équipes sont

investies bien avant l’été pour préparer les images, faire

venir des équipes de films, préparer le marketing.

Ce rendez-vous a de nouveau très bien fonctionné cette

année, avec une journée très riche et utile pour appréhender

les tendances du marché.

À quel point la distribution s’est-elle fragilisée ces

dernières années ?

La baisse de la fréquentation que nous observons cette

année touche certes l’exploitation, mais tout autant la

distribution en plein cœur puisque nos sociétés se rémunèrent

essentiellement sur une part du ticket d’entrée en

salle. Les trésoreries sont inévitablement touchées.

Rappelons que l’acquisition des droits de distribution

des films s’accompagne d’investissements importants très

en amont de la sortie, auxquels viennent s’ajouter les frais

de marketing et de promotion. Une baisse des recettes

en salles nous impacte au premier chef.

Il me semble d’autant plus important de le souligner

que, pour faire vivre les films et séduire le public, les

distributeurs sont amenés à faire puissamment évoluer

la communication sur les films, à événementialiser toujours

plus les sorties, qu’il s’agisse d’ailleurs de films d’auteur

ou de titres plus grand public. L’offre est là, mais la

concurrence entre les médias oblige à investir plus pour

“faire événement”. C’est le message principal que nous

portons auprès du CNC et de nos amis exploitants,

comme je l’ai fait à Deauville [voir p. 11].

Dans le contexte politique actuel incertain, avezvous

des inquiétudes sur le rôle et l’indépendance

du CNC ?

Nous sommes évidemment très attentifs au maintien des

fondamentaux du CNC car le modèle français est

performant. Il incarne une politique culturelle et industrielle

qui a fait ses preuves et nous disposons d’arguments

solides, de faits étayés, qui le démontrent. Je suis donc

confiant, même si une pédagogie est toujours nécessaire

à l’occasion du projet de loi de finances annuel pour

démontrer que cette politique industrielle reste vertueuse.

Pour rappeler aussi qu’une large part de cette politique

repose sur une épargne forcée issue d’une surfiscalité des

acteurs de la filière et des obligations d’investissement

de certains acteurs privés. Dans cette période de fluctuation

du marché, la continuité dans le fonctionnement

et les interventions du CNC est un élément de stabilité.

Propos recueillis par Jules Dreyfus

20 N°501 / 8 octobre 2025


Richard Patry, Victor Hadida et Didier Allouch

ont comme à leur habitude introduit la journée

des éditeurs.

Quels films en salles

pour 2025-2026 ?

©Jean-Luc Mège Photography 2025

29 distributeurs, 7 équipes de films, près de 400 films-annonces…

La très dense journée du jeudi, organisée en partenariat avec la

Fédération nationale des éditeurs de films, a offert un tour d’horizon

sur les sorties des prochains mois, et tenté de rassurer les exploitants à

travers les multiples promesses des line-ups.

SAJE DISTRIBUTION

C’est avec le line-up à « petite touche spirituelle », introduite par le message vidéo de

son président Hubert de Torcy, qu’a commencé le marathon de bandes-annonces

de ce jeudi 25/09. Le distributeur propose le docu-fiction Sacré Cœur, en salles,

sur le mystère de la dévotion chrétienne. L'animation Le Roi des rois, librement

inspirée du roman de Charles Dickens, “La Vie de notre Seigneur Jésus-Christ”,

qu’il rédigea pour ses propres enfants, sera proposée dès le 05/11. Inexplicable de

Fabrício Bittar, ou l’histoire vraie d’une famille face à la maladie de son enfant,

soutenue par la force de sa foi, sera daté courant février 2026. Dans le reste de son

line-up, mais cette fois présenté sans images, Saje Distribution a annoncé les animations

Maximilien de Donovan Cook pour janvier, et La Bicyclette de la paix

d’Enrico Paolantonio pour avril 2026.

ARP SÉLECTION

Autre introduction en vidéo, et tout en dérision, du comédien Guillaume Marbeck,

alias Jean-Luc Godard dans Nouvelle Vague, se présentant comme le nouveau directeur

général d’ARP… avant que Michèle Halberstadt ne vienne le rejoindre pour

le guider dans la présentation du line-up, et lancer les bandes-annonces (BA). Au

line-up du distributeur, on retrouve donc Nouvelle Vague de Richard Linklater (en

salles), l’adaptation du livre de Clémentine Autain, Dites-lui que je l’aime par

Romane Bohringer autour des mères qui ont manqué et Ours d’argent de la dernière

Berlinale (03/12), et Le Temps des moissons du Chinois Huo Meng (24/12). Sans

oublier, pour débuter 2026, le retour du Coréen Park Chan-wook, avec un cruellement

comique Aucun autre choix (11/02).

©ARP Sélection

©Saje Distribution

Le Roi des rois de Yang Seong-ho (05/11)

Dites-lui que je l’aime de Romane Bohringer (03/12)

N°501 / 8 octobre 2025

21


Congrès FNCF 2025

STUDIOCANAL

La boucle du distributeur, qui comptabilise 12 millions d’entrées sur ces 12 derniers

mois, a naturellement commencé avec ses récents succès. Parmi le maxi-line-up à

venir, ont été présentés les FA de Chien 51 de Cédric Jimenez (dès le 15/10), T’as pas

changé de Jérôme Commandeur, en compagnie de la “promo” Laurent Lafitte,

François Damiens, Vanessa Paradis, Jérôme Commandeur (05/11), Les enfants vont

bien où Nathan Ambrosioni retrouve une nouvelle fois Camille Cottin (03/12), Ma

frère de Lise Akoka et Romane Gueret (07/01), Les Enfants de la Résistance de

Christophe Barratier (11/02) et, côté américain, la comédie d’horreur Cold Storage

de Jonny Campbell (18/02). Pour le reste des réjouissances attendues dans les mois à

venir, un montage d’images a permis de donner de rapides aperçus de L’Enfant du

désert de Gilles de Maistre ; Changer l’eau des fleurs de Jean-Pierre Jeunet, enfin

de retour au cinéma, en compagnie de Leïla Bekhti, Matthias Schoenaerts et Melvil

Poupaud (à dater) ; L’Objet du délit d’Agnès Jaoui, aux côtés de Daniel Auteuil et

Eye Haïdara ; Kangourou de Kate Woods ; et Huntington (titre provisoire) de John

Patton Ford, avec Glen Powell et Margaret Qualley. Enfin, Pierre Niney avait fait

le déplacement pour présenter Gourou (28/01), un projet que le comédien porte

depuis 2019, avec Jean-Baptiste Delafon au scénario (séries Baron noir, D'argent et de sang) et

Yann Gozlan à la réalisation.

Pierre Niney est venu présenter Gourou de Yann Gozlan (28/01/26).

NOUR FILMS

Après son année 2025 record (600 000 entrées pour l’heure, dont la moitié pour Life of Chuck), Nour

Films a présenté une ligne éditoriale empreinte d’émotion et d’humanité, comme en

ont témoigné les BA présentés : Berlinguer, la grande ambition, avec Elio Germano

dans la peau du leader communiste italien Enrico Berlinguer (en salles), Teresa (ex

Mother) avec Noomi Rapace dans la peau de mère Teresa (03/12), Magellan de Lav

Diaz avec Gael García Bernal dans la peau du circumnavigateur portugais (31/12). Pour

2026, ont été présentées les BA de la comédie romantique française Une fille en or

de Jean-Luc Gaget, avec Pauline Clément et Arthur Dupont (15/04), ainsi que de deux

poignants destins d’exil : Ce qu'il reste de nous de Cherien Dabis (11/03) et I Was a

Stranger de Brandt Andersen, avec Omar Sy (04/02). Enfin, ont été annoncés Des

fleurs pour Tokyo de Yuiga Danzuka (attendu pour mai 2026), Cosmos de Germinal Roaux

(juillet 2026) et deux projets à dater : On était des loups de François Busnel et 3 contes

cruels de Sylvie Meyer, avec Golshifteh Farahani, Marianne Denicourt et Isild Le Besco.

©Jean-Luc Mège Photography 2025

UGC DISTRIBUTION

Tous les genres de comédies étaient au programme des FA d’UGC, de C'était mieux

demain, avec Elsa Zylberstein et Didier Bourdon en plein choc temporel (en salles) –

introduit par une vidéo de réactions des spectateurs ayant découvert le film lors de sa

tournée d’avant-premières – à Ceux qui comptent avec Sandrine Kiberlain et Pierre

Lottin, en plein choc des tempéraments (11/03/26). Pascal Elbé a lui-même présenté, à

travers un message vidéo, sa réalisation La Bonne Étoile, avec Benoît Poelvoorde et

Audrey Lamy en plein choc identitaire (12/11). Sans oublier, bien entendu, deux teasers

de l’immanquable Chasse gardée 2 (10/12), et un du nouveau Ducobu et le Fantôme

de Saint-Potache, signé Élie Semoun, en préparation pour Halloween 2026.

Chasse gardée 2 d’Antonin Fourlon et Frédéric Forestier (10/12)

PARAMOUNT

Paramount a misé sur le très romantique Regretting You (29/10), une nouvelle adaptation

de Colleen Hoover – déjà à l'œuvre sur Jamais plus (It Ends With Us) –, son casting

annonçant aux exploitants français, à travers un message vidéo, la présence d’un titre

de la chanteuse Marine dans la BO. Le deuxième argument Paramount, décliné en

deux extraits, ainsi qu’une BA, était Running Man d’Edgar Wright (19/11), avec Glen

Powell en homme traqué à mort… et sous toutes les coutures.

Regretting You de Josh Boone (29/10)

©UGC Distribution ©Paramount Pictures

Teresa de Teona Strugar Mitevska (03/12)

©Nour Films

CONDOR

Boucle de BA des plus éclectiques et féminines pour le distributeur qui, après First

Cow, retrouve Kelly Reichardt pour son Mastermind (photo page d’après) présenté

à Cannes, avec Josh O'Connor (29/01/26). En amont de la diffusion inclusive prévue

pour Sorda, d’Eva Libertad (18/02), sur le défi de la maternité – et du couple – face

à un monde non adapté aux personnes sourdes, sa BA a été présentée en version

SME. Ont suivi celles de Kika d’Alexe Poukine (12/11), de L'Engloutie de Louise

Hémon (24/11), de La Famille Addams de Barry Sonnenfeld, que le distributeur

prévoit de ressortir pour les 25 ans du film, puis de brèves présentations de films en

post-prod :The Penguin Lessons de Jeff Pope, Roma Elastica de Bertrand Mandico

(qui réunit Marion Cotillard, Noémie Merlant, Alba Rohrwacher), Leila et la nuit de Fellipe Barbosa

(qui réunit Roschdy Zem et Marina Foïs), Notre salut d’Emmanuel Marre avec Swann Arlaud,

Ari de Léonor Serraille, Morlaix de Jaime Rosales.

Et si l’animation La Rivière à l'envers de Paul Leluc, Prix du jury à Deauville, et

Omaha de Cole Webley restent eux aussi à dater, ils se sont également dévoilés à

travers leurs BA.

22 N°501 / 8 octobre 2025


©Condor Distribution

ART HOUSE

Le distributeur spécialisé en cinéma nippon a présenté les BA de Egoist de Daishi

Matsunaga (en salles), du Léopard d’or à Locarno 2025 Jusqu’à l’aube de Shō Miyake

(14/01), de Love on Trial de Kōji Fukada (11/03), de Sham de Takashi Miike (à dater) et

Mon grand frère et moi (29/04) de Ryôta Nakano, auquel on doit La Famille Asada.

Ses trois derniers titres feront par ailleurs partie des avant-premières des Saisons Hanabi,

que le distributeur proposera aux salles à partir du 28/01/26, aux côtés de quatre autres

titres : La Fille du Konbini de Yuho Ishibashi, Fais-moi un signe de Mipo Oh,

Seppuku : L’Honneur d’un samouraï de Yuji Kakizaki et Sous le ciel de Kyoto d’Akiko

Ohku.

©Art House

The Mastermind de Kelly Reichardt (29/01/26)

ZINC.

Une nouvelle fois, l’ami Pio Marmaï était au rendez-vous pour prêter sa voix – et

commenter à sa manière toute personnelle – les BA de la boucle Zinc : La Maison

des femmes de Mélisa Godet (04/03) et son maxi casting (Karin Viard, Lætitia Dosch, Oulaya Amamra,

Eye Haïdara, Pierre Deladonchamps, Juliette Armanet, Jean-Charles Clichet, Laurent Stocker…) ; C'est quoi

l'amour ? de Fabien Gorgeart (1 er semestre 2026) et un autre maxi casting composé de

Laure Calamy, Vincent Macaigne, Lyes Salem, Mélanie Thierry, Saül Benchetrit ; et,

pour en finir avec les maxi castings, Smashing Machine de Benny Safdie (29/10) avec…

Dwayne Johnson et Emily Blunt. Ont également été dévoilés deux truculents teasers

de Tout va super de Patrick Cassir (1 er semestre 2026) avec Hakim Jemili et Noémie

Lvovsky, et un de De la Comédie Française, avec la Comédie Française… comme

on ne l’a jamais vue.

La Maison des femmes de Mélisa Godet (04/03/26)

APOLLO FILMS

Ponctuée par des teasers de Compostelle de Yann Samuell (à dater), avec Alexandra Lamy

et le jeune Julien Le Berre, et de Le Jour J de Claude Zidi Jr., avec Kev Adams et

Brahim Bouhlel, la boucle d’Apollo a fait la part belle à l’émotion. Celle décrite par

Nicolas Keitel dans Louise (10/12) et sa famille si difficile à recomposer, celle de Qui

brille au combat de Joséphine Japy (30/12), mais également celle du Gang des amazones

reconstitué par Mélissa Drigeard. Pour le jeune public, le distributeur propose l’animation

Heidi et le Lynx des montagnes (17/12). Et alors qu’il prévoit, dans son line-up

plus lointain, rien de moins que Les Vacances de Golo et Ritchie, ou encore Les Segpa

3, Apollo a clôturé sa présentation avec les images de Lol 2.0, ou le grand retour de

Lisa Azuelos, en compagnie de Sophie Marceau l'éternelle (prévu pour le 11/02/26).

©Zinc. ©Apollo Films.

La Fille du Konbini de Yuho Ishibashi (18/02/26)

JOUR2FÊTE

Début de présentation animée pour Jour2Fête, avec La Vie de château, mon enfance

à Versailles de Nathaniel H'Limi et Clémence Madeleine-Perdrillat (15/10), un film

d’animation qui parle du deuil à hauteur d'enfant. Ont suivis les films annonces de

On vous croit de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys, avec Myriem Akheddiou et

Laurent Capelluto (12/11) ; du drame poignant de Kaouther Ben Hania, La Voix de

Hind Rajab, dont la sortie a été avancée après son Lion d’argent à Venise (26/11) ; de

L’Amour qu’il nous reste de Hlynur Pálmason, le réalisateur finlandais de Godland

(17/12) et de Promis le ciel, le troisième long métrage d’Erige Sehiri, passé par Un

Certain Regard (28/01). Dans un message vidéo en compagnie de l'agriculteur Jérôme

Bayle, Édouard Bergeon a présenté son nouveau docu Rural (04/03), tourné pendant

plus d’un an et qu’il accompagnera dans une grande tournée, comme pour Au nom

de la Terre. Le réalisateur Valentin Paoli, lui, était sur scène aux côtés d’Étienne Ollagnier

et Sarah Chazelle (qui ont remercié les exploitants pour le million d'entrées de 2024 et les plus de 500

dates en tournées et séances-débat), pour parler de La Baleine et le Musicien (1 er semestre 2026),

et de son travail et sur le son, entre musique et chant des baleines. Une grande tournée

est prévue avec le musicien Rone, vrai protagoniste du film.

Valentin Paoli, réalisateur de La Baleine et le Musicien (1 er semestre 2026), en compagnie d’Étienne Ollagnier

et Sarah Chazelle

©Jean-Luc Mège Photography 2025

Lol 2.0 de Lisa Azuelos (11/02/26)

PATHÉ

La présentation a commencé par un message de Jeff Tuche, « pour remonter les cinémas

français qui n’ont pas la frite », mais qui ont accompagné le plus gros succès français de

2025, God Save the Tuche. Après un grand balayage des ressorties issues de son prestigieux

catalogue (des Enfants du Paradis à Astérix & Obélix Mission Cléopâtre, en passant par Le Guépard, L’Ours,

La Reine Margot ou encore Virgin Suicides…), Pathé a enchaîné avec les films à venir, et notamment

de grands auteurs : Amarga Navidad de Pedro Almodóvar, La Grazia de Paolo

Sorrentino, Bunker de Florian Zeller, De Gaulle d’Antonin Baudry (en 2 films),

N°501 / 8 octobre 2025

23


80 ème

CONGRÈS

DEAUVILLE



Congrès FNCF 2025

L’équipe du Marsupilami (04/02/26)

Coutures d’Alice Winocour, 1949 de Pawel Pawlikowski, L’Inconnue d’Arthur

Harari… Mais le show a surtout été axé sur Le Marsupilami (04/02) avec un extrait

exclusif et, sur la scène du CID, Philippe Lacheau, Élodie Fontan, Tarek Boudali,

Julien Arruti… et Jamel Debbouze. La tournée ne devrait pas être triste.

PAN DISTRIBUTION

Après l’exercice merveilleux de 2024-25 et son p’tit titre en plus… 2025-26 promet

d’être Légendaire. Déjà annoncé l’an dernier au Congrès, Les Légendaires, le film

d’animation de Guillaume Ivernel adapté des bandes dessinées cultes, est la plus grosse

production de la Pan à ce jour. Avant sa sortie le 28/01, des copies seront disponibles

dès le 1 er novembre pour les arbres de Noël et autres festivités. Autres BA montrées

par le distributeur : Les Rêveurs d’Isabelle Carré (12/11) ; Le Pays d’Arto de Tamara

Stepanyan (31/12), puis des images de Infiltrée d’Ahmed Sylla (11/02), pour lequel la

Pan envisage une date d’AP unique et une grande campagne lors de la tournée du

spectacle de l’acteur-réalisateur, comme ce qui avait été fait avec le spectacle d’Artus

en amont de la sortie de Un p’tit truc en plus. Suivront les sorties de Permis de détruire

d’Éric Fraticelli (11/03) – suite de Permis de construire – ; de Mauvaise pioche de et avec

Gérard Jugnot (01/04) ; Du fioul dans les artères de Pierre Le Gall ; La Fille dans les

nuages, film d’animation de Philippe Riche ; et de J’oublierai ton nom de Yann

Gonzalez, prévu pour le 3 e trimestre 2026. Enfin, surprise… le ticket d’or à été remis

à David Baudry pour les 10 977 014 entrées de Un p‘tit truc en plus, avec un trophée

apporté par Ahmed Sylla, dans la peau de son personnage dans Infiltrée.

David Baudry, récipiendaire du ticket d’or, a été récompensé par un(e) Ahmed Sylla en grande forme, pour

présenter son film Infiltrée (11/02/26).

GEBEKA

La boucle de la société dirigée par Valérie Yendt a été l’occasion de découvrir plusieurs

nuances d’animation, à commencer par Le Secret des mésanges, en salles le 22/10.

Réalisé en papier découpé, le film d’Antoine Lanciaux a été remarqué dans plusieurs

festivals, à l’instar d’Annecy, et a été présenté aux exploitants lors des dernières Rencontres

art et essai Jeune public. Entre la 3D et un style crayonné, Thelma du pays des glaces,

où l’on suit les aventures d’une jeune pingouine, sort à l’approche de l’hiver, le 19/11.

De nombreuses aventures seront également au programme de Super Charlie (04/02),

qui inaugure l’année 2026 du distributeur, et dans lequel le monde doit être sauvé

par… un bébé doté de super-pouvoirs. Dans un registre plus bucolique, Planètes de

Momoko Seto sera en salles à partir du 11/03. Pour cette odyssée atypique d’un

pissenlit, la réalisatrice japonaise a obtenu le Prix Paul Grimault au Festival d’Annecy.

Enfin, Les Contes du pommier (08/04), passé par Annecy et Berlin, a clôturé la boucle.

©Jean-Luc Mège Photography 2025

©Jean-Luc Mège Photography 2025

Le Secret des mésanges d’Antoine Lanciaux (22/10)

METROPOLITAN

Au sein de son line-up dense (dix sorties prévues d’ici la fin de l’année), le distributeur a mis en

lumière La Femme de ménage (24/12), introduit par un message vidéo de Paul Feig.

Cette adaptation d’un des livres les plus en vogue de ces dernières années réunit Sydney

Sweeney et Amanda Seyfried dans un thriller dont les exploitants ont pu découvrir un

extrait exclusif. 20 ans après le premier volet qui avait dépassé le million d’entrées,

Christophe Gans signe Retour à Silent Hill (04/02). Le réalisateur était sur scène pour

présenter deux extraits, et prévenir les exploitants qu’il sera disponible pour une tournée.

Metropolitan a ensuite introduit deux films américains : Marty Supreme de Josh Safdie

(18/02) pour la branche plus indépendante, et Hunger Games : Lever de soleil sur la

moisson de Francis Lawrence (25/11) pour la branche plus blockbuster.

Christophe Gans a présenté son Retour à Silent Hill (04/02/26), en compagnie de Victor Hadida, président

de Metropolitan.

UNIVERSAL

Line-up varié pour le studio, qui a introduit sa boucle par un film français : L’Homme

qui rétrécit de Jan Kounen (22/10). Le réalisateur retrouve Jean Dujardin après 99

Francs pour une adaptation du roman de Richard Matheson. Puis, direction le pays

d’Oz avec Wicked : Partie II (19/11) de Jon M. Chu, suite du premier volet devenu

un phénomène aux États-Unis avec 473 millions de dollars. Universal prolonge son

travail autour de son label indépendant avec, le 26/11, Bugonia de Yórgos Lánthimos,

sélectionné en compétition à Venise. Le 03/12 viendra Five Nights at Freddy’s 2, suite

d’un des plus grands succès d’horreur de 2023. Pour terminer l’année sur une note

enchantée, la romance musicale Chanson bleue sera distribuée le 31/12, et mettra en

scène Hugh Jackman et Kate Hudson. Enfin, pour 2026, Universal a présenté quelques

images de Hamnet de Chloé Zhao (21/01), avec Jessie Buckley et Paul Mescal, puis le

très attendu L’Odyssée de Christopher Nolan (15/07).

Bugonia de Yórgos Lánthimos

©Gebeka ©Jean-Luc Mège Photography 2025 ©Atsushi Nishijima/Focus Features

26 N°501 / 8 octobre 2025


ÉPICENTRE

Le distributeur a introduit sa boucle avec Un poète de Simón Mesa Soto (29/10), reparti

de Cannes avec le Prix du jury Un Certain Regard. Le documentaire Elle entend pas

la moto (10/12) retrace 25 ans dans la famille Altazin, parmi laquelle Manon, jeune

femme sourde, présente sur scène avec la réalisatrice Dominique Fischbach. Entre

langage des signes et oral, l’équipe a indiqué être disponible pour une tournée

d’avant-premières pouvant être aussi bien accessible que jeune public (une version SME et

un dossier pédagogique ont été conçus). Enfin, Epicentre a présenté quelques images de Justa

de Teresa Villaverde (28/01), Maspalomas de José Mari Goenaga et Aitor Arregi (24/06)

et Father de Terera Nvotová.

©Warner Bros.

©Jean-Luc Mège Photography 2025

Dominique Fischbach, Manon Altazin et Clément Sénéchal ont introduit Elle entend pas la moto (10/12).

KMBO

La société dirigée par Vladimir Kokh continue de se diversifier avec des films d’auteur

indépendants, aux côtés de sa ligne jeune public. La fin d’année penchera du côté de

cette dernière avec Super Grand Prix (en salles), présenté par une vidéo de Nikos Aliagas,

une des voix du film, puis, sous pavillon Little KMBO, Jack et Nancy - Les Plus

Belles Histoires de Quentin Blake (15/10), programme de deux courts métrages. À

l’approche de l’hiver le distributeur s’adapte avec, le 12/11, L’Incroyable Femme des

neiges de Sébastien Betbeder, comédie regroupant Blanche Gardin, Philippe Katerine

et Bastien Bouillon, puis les animations La Petite Fanfare de Noël (26/11, Little KMBO) et

Mission Père Noël (10/12). Changement de cap le 17/12 avec Rebuilding de Max

Walker-Silverman, dernière sortie de l’année. Pour 2026, le distributeur a dévoilé des

extraits de Olivia (21/01, Little KMBO) et Silent Friend de la Hongroise Ildikó Enyedi (01/04).

Jean Valjean d’Éric Besnard (19/11)

EUROZOOM

La structure présidée par Amel Lacombe a entamé sa boucle avec un message de remerciement

aux exploitants pour Fanon, son quatrième plus grand succès avec 250 000

entrées. Après la sortie le 01/10 de Happyend de Neo Sora, Eurozoom retourne à

l’animation avec, le 12/11, Lupin III The Movie : La Lignée immortelle, et le 03/12

L’Œuf de l’Ange, film inédit de Mamoru Oshii (connu pour Ghost in the Shell). À noter à l’automne

le retour en salles de Look Back, qui a connu un joli succès après sa sortie sur

visa exceptionnel en septembre 2024. 2026 démarrera sur des notes plus colorées avec

ChaO de Yasuhiro Aori (28/01), passé par Annecy. Détective Conan : La Mémoire

retrouvée et Ravens restent pour leur part à dater. Enfin, le distributeur a présenté

quelques images inédites de 5 centimètres par seconde, adaptation live du film de

Makoto Shinkai (Your Name, Suzume) et The Young Strangers de Takuya Uchiyama.

©Eurozoom

©KMBO

Rebuilding de Max Walker-Silverman (17/12)

WARNER

L’un des plus grands défis de la fin d’année pour la major vient de France, avec Jean

Valjean d’Éric Besnard (19/11), rassemblant Grégory Gadebois, Bernard Campan,

Alexandra Lamy et Isabelle Carré. La première sortie de 2026 sera Hurlevent d’Emerald

Fennell (11/02), adaptation de l’œuvre d’Emily Brontë, avec Margot Robbie et

Jacob Elordi. Le 04/03, Maggie Gyllenhaal ressuscitera Frankenstein avec The Bride !,

tourné en Imax et rassemblant Christian Bale et Jessie Buckley. Le distributeur a ensuite

montré des images de Mortal Kombat II (13/05), Le Chat chapeauté (04/11) et Mata

(à dater), thriller d’espionnage avec Eye Haïdara, Joséphine Japy et Raphaël Personnaz.

ChaO de Yasuhiro Aoki (28/01/26)

PANAME

2025 est un exercice qui réussit à Paname avec, pour l’instant, trois films au-dessus

des 100 000 entrées : Jane Austen a gâché ma vie, Vermiglio et L’Épreuve du feu. La boucle

dévoilée a été des plus éclectiques avec, pour clôturer l’année le 31/12, la comédie

déjantée Vade Retro d’Antonin Peretjatko. 2026 commencera avec Les Voyages de

Tereza de Gabriel Mascaro, Ours d’argent du jury à la dernière Berlinale. Également

passé par Berlin, Marielle, la jeune fille qui en savait trop de Frédéric Hambalek

sera distribué le 11/03. Enfin, le documentaire Les Survivants du Che de Christophe

Réveille, mélangeant archives et animation, est à dater.

N°501 / 8 octobre 2025

27


Congrès FNCF 2025

©Paname Distribution

TANDEM

Dernier distributeur de la partie, la structure présidée par Mathieu Robinet a présenté

une boucle anniversaire pour ses 5 ans, revenant sur ses sorties les plus mémorables.

Au rythme d’une sortie par mois d’ici la fin d’année, Tandem a présenté le documentaire

Les Cavaliers des terres sauvages (22/10) de Michael Dweck et Gregory Kershaw,

sur la communauté des gauchos en Argentine. Puis l’amour et… Monia Chokri seront

au centre des deux titres suivants : Des preuves d’amour d’Alice Douard (19/11) et Love

Me Tender d’Anna Cazenave Cambet (17/12), tous deux passés par Cannes. Le 04/02

sortira Le Gâteau du président de l’Irakien Hasan Hadi, remarqué sur la Croisette en

remportant la Caméra d’or, le Choix du public de la Quinzaine des Cinéastes et le

Coup de cœur des adhérents aux Rencontres nationales art et essai. Enfin, le distributeur

a multiplié les FA de Alter Ego de Nicolas & Bruno, comédie atypique où Laurent

Lafitte est perturbé par son nouveau voisin lui ressemblant étrangement.

Vade Retro d’Antonin Peretjatko (31/12)

©Tandem

GAUMONT

Un grand défi attend le distributeur présent « depuis que le cinéma existe », avec L’Étranger

de François Ozon (29/10), que les exploitants ont pu découvrir en avant-première au

cours du Congrès. Viendra ensuite, le 17/12, L’Âme idéale d’Alice Vial, romance entre

Magalie Lépine-Blondeau et Jonathan Cohen. Puis Gaumont attaquera 2026 en se

rendant en Russie avec Le Mage du Kremlin d’Olivier Assayas (21/01), avant de tenter

Le Rêve américain d’Anthony Marciano (18/02), regroupant Jean-Pascal Zadi et Raphaël

Quenard. Enfin, le distributeur a dévoilé des images inédites de High in the Clouds

de Toby Genkel, animation mise en musique par Paul McCartney, en commençant

par une vidéo de Céline Dion, une des voix françaises aux côtés d’Alain Chabat ou

encore Omar Sy. La sortie est attendue à l’été 2027.

Le Mage du Kremlin d’Olivier Assayas (21/01/26)

SND

Le distributeur continue son travail sur l’animation jeune public avec, le 15/10, Hopper

et le Secret de la marmotte, avant de sortir son très attendu Kaamelott - Deuxième

Volet [Partie 1] (22/10), qui tentera de dépasser les 2,6 millions d’entrées du premier

volet (perturbé par le pass sanitaire). Et ça commence dès le 1 er octobre avec l’ouverture des

préventes pour les avant-premières. SND poursuit 2025 avec le retour de ses Insaisissables

une troisième fois (12/11), les deux précédents titres cumulant plus de 5 millions

d’entrées en France. L’année se conclura avec À la poursuite du Père Noël le 10/12,

avant de commencer 2026 aux côtés de Mes chers parents (25/02). Le distributeur a

ensuite présenté une bande-annonce de l’animation Astérix et le Royaume de Nubie

d’Alexandre Heboyan, attendu le 14/10, puis des images inédites de Jupiter, rassemblant

Denis Ménochet, Reda Kateb ou encore André Dussollier.

©Gaumont ©SND

©Memento

Les Cavaliers des terres sauvages de Michael Dweck et Gregory Kershaw (22/10)

MEMENTO

Après la BA de la Palme d’or Un simple accident de Jafar Panahi (en salles), Memento

a introduit Les Aigles de la République de Tarik Saleh (12/11), également en compétition

à Cannes cette année, puis Lady Nazca de Damien Dorsaz (10/12), sur le

combat, dans les années 1930, d’une jeune femme pour comprendre et préserver

les géoglyphes péruviennes. Le distributeur a également dévoilé la BA de The Good

Sister de Sarah Miro Fischer (à dater), un film allemand sur une liaison fraternelle

mise à l’épreuve du doute, ainsi que celle de la nouvelle réalisation d’Abd Al Malik :

Furcy, né libre (14/01/26), avec Makita Samba, Romain Duris et Ana Girardot.

Pillion, de Harry Lighton (20/04), suit un jeune homme explorant la sexualité à

travers la soumission. La présentation s’est terminée sur un vaste balayage des projets

en cours d’élaboration : La Chaleur de Stéphane Demoustier, Les Filles du ciel de

Bérangère McNeese ; Chercheurs d’Aurélien Peilloux ; À voix basse de Leyla Bouzid ;

ou encore The Entertainment System Is Down du doublement palmé Ruben

Östlund. Par ailleurs, Memento retrouvera une seconde fois Marc Fitoussi (après Les

Cyclades) pour Illustre inconnue, et une quatrième fois Martin Provost pour Demain

je tombe amoureux, avec Fabrice Luchini et Emmanuelle Devos. Grandes retrouvailles

également avec Asghar Farhadi, pour Histoires parallèles, qui réunit

Isabelle Huppert, Virginie Efira, Vincent Cassel, Pierre Niney…

Les Aigles de la République de Tarik Saleh (12/11)

Insaisissables 3 de Ruben Fleischer (12/11)

THE WALT DISNEY COMPANY

Après les plus de 5 millions d’entrées de Lilo et Stitch, Disney a offert un très rapide

aperçu d’un calendrier qui, sur l'ensemble de ses labels, proposera aux salles pas moins

de 20 titres d’ici fin 2026. Parmi ceux-ci, seuls six ont été présentés en images, à

commencer par des extraits du prochain Pixar, Jumpers (ex-Hoppers, 04/03/26), pour un

“Avatar” dans la peau d’un… castor ! Rental Family - Dans la vie des autres de Hikari

28 N°501 / 8 octobre 2025


©The Walt Disney Company France

de vision et de volonté politique ». Ont suivi les BA de Deux pianos d’Arnaud Desplechin

(15/10), Fuori de Mario Martone (03/12), Los Tigres d’Alberto Rodríguez (31/12), L’Affaire

Bojarski de Jean-Paul Salomé (14/01) qui réunit Reda Kateb, Sara Giraudeau,

Bastien Bouillon et Pierre Lottin, ainsi que deux savoureux teasers de Baise-en-ville

de Martin Jauvat (28/01), avec entre autres Michel Hazanavicius (honoré lors de ce 80 e Congrès)

dans son casting.

©Jean-Luc Mège Photography 2025

Avatar : De feu et de cendres de James Cameron (17/12)

– alias Mitsuyo Miyazaki – (04/02), offre un nouveau rôle bouleversant à Brendan Fraser

dans la peau d’un… acteur plongé dans les solitudes du Japon. Dans Send Help (28/01),

le maître de l’horreur, Sam Raimi, embarque Rachel McAdams et Dylan O'Brien sur

une île déserte, entre lutte des classes et lutte de survie. Sans transition, la boucle a

enchaîné BA et teaser, sombres et sanglants, de Predator : Badlands de Dan Trachtenberg

(05/11) – avec Predator dans son premier rôle “héroïque” – et BA et extrait, colorés

et hilarants, de Zootopie 2 (26/11). Le clou du spectacle ? Avatar : De feu et de cendres

de James Cameron (17/12), qui a livré sa nouvelle BA en exclusivité – et en 3D – pour

les exploitants français.

DULAC DISTRIBUTION

La boucle de Dulac était construite comme un voyage à travers le globe. Première

destination, un village perché dans les hauteurs de l’Himalaya, pour une périlleuse

récolte… et quête d’avenir, avec le documentaire Goodbye Sisters d’Alexander Murphy

(18/02). Puis direction Hong Kong pour une odyssée sexuelle et identitaire format

Queerpanorama, signé Jun Li (26/11). Actuellement en tournage et pour l’heure sans

date de sortie, le documentaire Irish Travellers, d’Alexander Murphy, a déjà pu dévoiler

ses puissantes images du quotidien d’une famille de la minorité ethnique des “Travellers”

d’Irlande, tandis que la nouvelle réalisation de Fatih Akin, Une enfance allemande

(24/12), nous embarque sur l’Île d'Amrum de la mer du Nord en 1945. Enfin, la dernière

étape nous a menés dans les Cévennes françaises, à la rencontre d’Aurel. Dans son

message vidéo, le dessinateur – César du meilleur film d’animation 2021 pour Josep

– a dévoilé les premières esquisses de son nouveau projet : Désert. Une animation

réalisée dans un noir et blanc pur, « très graphique » et résumé comme un « western

cévenol » peuplé de personnages ressemblant aux acteurs qui leur prêtent leur voix,

dont Agnès Jaoui.

©Dulac Distribution

©Sony Pictures

Stéphane Demoustier, en compagnie de Xavier Hirigoyen et Jean Labadie du Pacte, pour présenter son

Inconnu de la Grande Arche (05/11).

La suite de la boucle a pu, très succinctement, dévoiler l’ampleur des projets en préparation

chez Le Pacte : un biopic sur Philippe Croizon, Pour le meilleur de Marie-Castille

Mention-Schaar ; Orwell 2 + 2 = 5 de Raoul Peck, narré par Vincent Lindon ;

Histoires de la nuit de Léa Mysius, avec Hafsia Herzi, Bastien Bouillon, Monica

Bellucci et Benoît Magimel ; Fjord de Cristian Mungiu, avec Sebastian Stan ; El Ser

querido de Rodrigo Sorogoyen, avec Javier Bardem ; Orphan de László Nemes, avec

Grégory Gadebois ; Mi amor de Guillaume Nicloux, avec Benoît Magimel ; My

Father’s Shadow d’Akinola Davies Jr. ; Dantzig de Thomas Lilti, avec François Civil,

Léa Drucker ; et enfin Les Caprices de l’enfant roi de Michel Leclerc, avec Artus,

Doria Tillier, Franck Dubosc…

SONY PICTURES

Sony Pictures n’a pas lésiné sur l’anime dans sa boucle d’images, avec non seulement

BA, mais également un teaser du phénomène mondial Chainsaw Man (22/10), qui

revient donc sous la forme d’un long métrage pour le cinéma. Le live action n’était pas

en reste, avec Yoroï (29/10), pour une revisite de l’heroic-fantasy-japonisant en compagnie

d’Orelsan ! Eleanor The Great, le premier passage derrière la caméra de Scarlet

Johansson (19/11) a apporté une petite touche de douceur à la boucle, avec la pimpante

actrice nonagénaire June Squibb, avant que Anaconda (31/12) ne ressorte le bout de

ses crocs, face à Jack Black et Paul Rudd. L’année 2026 de Sony commencera avec la

suite et fin de 28 ans plus tard : Le Temple des morts (14/01/26). Après l'innovante

animation de Goat - Rêver plus haut (11/02), il sera temps d’embarquer pour le Projet

Dernière chance de Phil Lord et Chris Miller (18/03), avec Ryan Gosling et Sandra

Hüller. Et tout ceci, en attendant Spider-Man : Brand New Day (29/07/26), qui a été

teasé par un simple Tom Holland en costume traversant l’écran pour clôturer le show !

Une enfance allemande de Fatih Akin

LE PACTE

Le président Jean Labadie et le directeur de la distribution Xavier Hirigoyen sont

montés sur scène dès la fin de la BA de L’Inconnu de la Grande Arche (05/11), en

compagnie de Stéphane Demoustier. Le réalisateur – que Le Pacte retrouve pour la

troisième fois après La Fille au bracelet et Borgo – se réjouit du soutien Afcae et des

labels Pathé, UGC et mk2 dont va bénéficier L’Inconnu… qui, bien qu’évoquant la

début des années Miterrand, « renvoie beaucoup, par contraste, à notre époque en manque

Goat - Rêver plus haut de Tyree Dillihay et Adam Rosette (11/02/26)

N°501 / 8 octobre 2025

29


Congrès FNCF 2025

François Aymé :

« Repenser un

nouveau modèle »

Dans une tribune publiée le 1 er octobre dans Le Monde,

l’ancien président de l’Afcae estime que, face à la crise

actuelle, « les réactions de la filière et des pouvoirs publics

ne sont pas à la hauteur ».

©Tanguy Colon

L’UCF EN AFTER-CONGRÈS : S’EMPARER EN

URGENCE DES AIDES D’URGENCE

L’Union des cinémas du Sud de la France a

tenu son assemblée générale le 3 octobre,

au Capitole MyCinewest du Pontet, près

d’Avignon.

Que la crise soit structurelle ou conjoncturelle, comme

interrogeait à nouveau René Kraus, président du syndicat

du Sud fédérant 408 écrans, elle est la même quelles que

soient les régions. À Cavaillon, Éric Tellène a fermé

définitivement Le Fémina cet été, tandis que le dernier

cinéma d’Aubagne, Le Pagnol, est sorti in extremis de

son placement en redressement judiciaire. Les mesures

d’urgence annoncées à Deauville [voir p.15], et précisées

au Pontet par Catherine Verliac et Corentin Bichet du

CNC, sont donc un appel d’air. Mais l’important à

retenir, selon Richard Patry, « c’est la date du 20 octobre ».

Les salles ont en effet 15 jours pour déposer un dossier

de demande, « très light » selon Catherine Verliac, mais

pour lequel le président de la FNCF conseille tout de

même de « solliciter l’aide de votre comptable, de votre

syndicat, de l’ADRC ou de l’Afcae, pour passer très vite

devant la commission d’avance majorée ».

©Cécile Vargoz

René Kraus (UCF), Corentin Bichet et Catherine Verliac (CNC),

Richard Patry et Olivier Aubry (FNCF), qui étaient aussi accompagnés

au Pontet par Aurélie Delage (Éducation à l’image) et

Laurence Meunier (Questions sociales).

À lire sur

boxofficepro.fr

Pour les salles qui ne sont pas concernées par ces mesures,

« on peut trouver des solutions au cas par cas », a rappelé

Richard Patry, « mais il ne faut surtout pas attendre d'être

au bord du gouffre pour demander de l’aide ». Citant le cas

d’Aubagne, typique d’une situation qui aurait pu bénéficier

des aides d’urgence du CNC, le président de la

FNCF préconise d’anticiper les difficultés, quitte à « faire

une demande pour rien, car dans 10 jours il sera trop tard ! ».

Quoiqu’il en soit, ces aides d’urgence ne sont qu’une

avance sur le compte de soutien des salles et ne résoudront

pas les problèmes de fond. « Elles ont été décidées en misant

sur une reprise de la fréquentation en 2026 », admet la

directrice adjointe du cinéma au CNC, quand Cédric

Aubry alerte sur le fait que cette aide « est adossée sur nos

capacités d’investir ». Pour le président des cinémas

Confluences, « il faudra une vision plus offensive, avec un

fonds d’aide spécifique pour les salles dont l’endettement est

insoutenable ». Jimi Andreani souligne de son côté que si

beaucoup de petites exploitations – qu’il représente au

CA de l’UCF – ont un compte de soutien positif, « le

jour où leur équipement de projection lâchera, il ne suffira

peut-être pas ».

De façon générale, les débats au sein de l’UCF ont reflété

ceux du Congrès, en insistant sur la nécessité de les mener

avec l’ensemble de filière… y compris les plateformes,

en écho à l’étude de Ciné Conseil [voir ci-dessous]. Le

président de la FNCF s’est quant à lui félicité du volontarisme

de Gaëtan Bruel : « C’est la première fois que

j’entends un président du CNC dire, sans langue de bois,

que l’État doit être exemplaire ». À bon entendeur…

Cécile Vargoz

CE QUE LA SVOD “COÛTE” AUX SALLES

Partant du constat que de nombreux films de cinéastes reconnus ne sortent plus au cinéma,

le cabinet Ciné Conseil a procédé à un chiffrage de l’impact de la SVOD sur la fréquentation

des salles en France.

Lors de la dernière Mostra de Venise, plusieurs films de

la sélection officielle – notamment A House of Dynamite

de Kathryn Bigelow, Jay Kelly de Noah Baumbach et

Frankenstein de Guillermo Del Toro… tous bientôt sur

Netflix –, ne sortiront pas en salles. Au-delà de ces

exemples, Ciné Conseil s'est livré à un recensement, « le

plus exhaustif possible », des cinéastes dont les films sortaient

en salles avant le Covid, et dont certaines réalisations se

retrouvent depuis 2022 au sein de toutes les grandes

plateformes nord-américaines (Apple+, Disney+, Netflix,

Amazon Prime, Paramount, HBO Max). « Cette analyse

a été mue par l'idée d'approcher, par une méthode sans doute

perfectible, la perte d'entrées et donc la perte de valeur pour

le secteur global de la diffusion cinématographique française,

incluant donc à titre principal exploitants et éditeurs de

films en France », précise le cabinet. L’analyse a été complétée

par une étude du box-office moyen en France de ces

cinéastes avant Covid, et une application de cette “moyenne”

à chacun de leurs films sortis en SVOD.

Ainsi, sur l'année 2022, Ciné Conseil dénombre 64 films,

réalisés par autant de réalisateurs/réalisatrices, dont la

moyenne box-office France avant Covid aurait représenté

plus de 38 millions d'entrées dans les salles françaises.

Sur l'année 2023, ce sont 46 cinéastes qui auraient pu

totaliser, en moyenne, près de 20 millions d'entrées.

Sur l'année 2024, également 46 films auraient pu totaliser

26 millions d'entrées.

Enfin, sur l’année 2025 en cours, ces films représentent

déjà, pour l’heure, plus de 23,5 millions d'entrées,

toujours « au regard de la performance moyenne de leurs

réalisateurs en salles en France avant Covid ».

Traduite en recettes salles, – en tenant compte des prix

moyens du ticket sur les années 2022, 2023 et 2024 –,

la diffusion de ces films sur les plateformes a fait perdre

respectivement, 276 M €, 147 M € et 193M €. « En

appliquant le prix moyen France 2024 (7,42 €) aux résultats

du box-office moyen des réalisateurs qui sont sortis

directement sur les plateformes depuis le début de l'année

2025, 175 M € ont échappé aux acteurs économiques liés

à la diffusion cinématographique en salles. » Un constat

chiffré qui, « même s'il mériterait d'être affiné, pourrait

alimenter des débats sur le partage de la valeur et sur la

nécessité de valoriser cette perte de valeur au sein des obligations

des contributeurs à la diversité culturelle française

voire d'augmenter ces obligations pour une meilleure redistribution

directe ou indirecte au profit du secteur de la

diffusion cinématographique française en salles de cinéma »,

concluent les experts de Ciné Conseil.

30 N°501 / 8 octobre 2025


Partenariat

AMBIANCE LUMIÈRE DÉVOILE

LA NOUVELLE GÉNÉRATION

DE NEZ DE MARCHE POUR CINÉMAS

©C.POZZO DI BORGO

Les modèles Ambiance Lumière ne se contentent plus d’éclairer les escaliers des salles : conçus

sur mesure, économes en énergie et conformes aux normes d’accessibilité, ils deviennent un

véritable atout architectural pour les exploitants.

Dans un cinéma, chaque détail compte pour assurer la

sérénité du spectateur. Ambiance Lumière propose cinq

solutions lumineuses, qui s’intègrent parfaitement dans

l’architecture intérieure et contribuent à l’identité visuelle

des salles. Elles sont conçues avec des matériaux de qualité

(aluminium pour les profils et polycarbonate autoextinguible

pour les signalétiques lumineuses) et dotées de

bandes antidérapantes afin de résister à un usage intensif.

©Ambiance Lumière

©Ambiance Lumière

Le modèle Diplo

Chaque nez de marche est fabriqué sur mesure, « prêtà-poser

», et peut être adapté à des marches droites ou

courbées, avec plusieurs options de couleurs : blanc

froid et chaud, teintes RGB.

LINO : nez de marche en ligne lumineuse continue,

visible depuis le haut de la salle sans éblouir les usagers

en contrebas, il est aussi disponible avec effet points.

TINA : nez de marche en ligne lumineuse continue

inclinée à 45° pour être visible par le haut et par le

bas, il est aussi disponible avec effet points.

NARIO : nez de marche à double flux lumineux,

offrant un éclairage direct vers le haut et indirect vers

la contremarche.

DIPLO : nez de marche éclairant uniquement la contremarche.

DOBLO : nez de marche avec effet point par point

éclairant vers le haut, il est également disponible en

deux signalétiques lumineuses afin d’éclairer le nez

de marche et la contremarche.

Les nez de marche Ambiance Lumière répondent aux

normes d’accessibilité R.111-19-2, tandis que les

indices de résistance aux chocs (IK10) et de protection

(IP54) démontrent leur solidité. Ces caractéristiques

garantissent un balisage fiable, durable et sécurisé,

même dans des environnements soumis à une forte

fréquentation. Pour les exploitants, c’est l’assurance

de concilier exigence réglementaire et confort du

public, sans compromis sur la robustesse.

Au-delà de la sécurité, la technologie Led (dès 1,5W/m

et jusqu’à 50 000 heures de durée de vie) permet un

éclairage fiable et économe pour des modèles compatibles

avec des systèmes de gradation avancés (Dali, DMX,

1/10 V). Les exploitants disposent ainsi d’un outil

modulable pour créer une ambiance adaptée : guidage

discret en séance, éclat plus marqué lors des entrées ou

événements. De simple accessoire technique, le nez de

marche devient un élément de design et de confort,

participant à l’expérience globale du spectateur et

renforçant l’image qualitative du cinéma.

N°501 / 8 octobre 2025

31


Calendrier

SEMAINE JOUR DE SORTIE FÉRIÉ

JOUR FÉRIÉ

CHANGEMENT/NOUVELLE DATE

REPRISE

CONTENU ALTERNATIF

Zone A

Besançon, Bordeaux,

Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble,

Limoges, Lyon, Poitiers

Zone B

Aix-Marseille, Amiens, Caen,

Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice,

Orléans-Tours, Reims, Rennes,

Rouen, Strasbourg

Zone C

Créteil, Montpellier,

Paris, Toulouse,

Versailles

S41

8 OCT

S42

15 OCT

18 OCT

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

GAWL ALGER 01h33 C.Taleb Bendiab M.Medjkane, N.Asli, H.Mesbah

NOUR FILMS BERLINGUER, LA GRANDE AMBITION 02h02 A.Segre E.Germano, S.Abbati, F.Acquaroli

UGC DISTRIBUTION C'ÉTAIT MIEUX DEMAIN 01h43 V.Millereau E.Zylberstein, D.Bourdon, M.Le Borgne

LES FILMS DE L'ATALANTE DÉTOURS 01h07 P.Petit

ART HOUSE EGOIST 02h00 D.Matsunaga H.Miyazawa, R.Suzuki, Y.Nakamura

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR GABBY ET LA MAISON MAGIQUE - LE FILM 01h38 R.Crego L.Kraner, K.Wiig, G.Estefan

BLUMA FILMS GATSBY LE MAGNIFIQUE 02h18 J.Clayton R.Redford, M.Farrow, B.Dern

COSMONAUT 391 GLACIERS D'ARCTIQUE, ÉTAT DES LIEUX 01h07 P.Dugowson

SHADOWZ / CGR EVENTS GOOD BOY 01h13 B.Leonberg S.Jensen, A.Friedman

LES ALCHIMISTES HORS-SERVICE J.Boiron-Lajous

SND INSAISISSABLES 02h05 L.Leterrier J.Eisenberg, M.Ruffalo, W.Harrelson

MALAVIDA FILMS LA FERME DES ANIMAUX 01h13 J.Halas et J.Batchelor M.Denham, G.Heath, J.Michel

CINÉMA PUBLIC FILMS LA PRINCESSE ET LE ROSSIGNOL 00h45

POTEMKINE FILMS L'INVASION 02h25 S.Loznitsa

PYRAMIDE DISTRIBUTION MÉTÉORS 01h48 H.Charuel et C.Le Pape P.Kircher, I.Azougli, S.Cissé

CONDOR DISTRIBUTION NOS JOURS SAUVAGES 01h44 V.Kekatos D.Patakia, N.Zeginoglou, S.Tsoumanis

ARP SÉLECTION NOUVELLE VAGUE 01h46 R.Linklater G.Marbeck, Z.Deutch, A.Dullin

PIECE OF MAGIC ENTERTAINMENT FRANCE ONE TO ONE: JOHN & YOKO 01h41 K.Macdonald et S.Rice-Edwards J.Lennon, Y.Ono, A.Warhol

MY SECRET ANGEL COMPANY SOUFFRANCE ET DÉLIVRANCE 01h29 J.CIRANNA

KMBO SUPER GRAND PRIX 01h38 W.Fast G.Arterton, T.Brodie-Sangster, H.Atwell

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE TRON: ARES 01h59 J.Rønning J.Leto, G.Lee, E.Peters

VUES DU QUÉBEC DISTRIBUTION VOUS N'ÊTES PAS SEULS 01h45 M.Viens et P.Lupien P.Funk, M.Fortier, F.Papineau

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL

FRANCE BLACK PHONE 2 01h54 S.Derrickson E.Hawke, M.Thames, M.McGraw

STUDIOCANAL CHIEN 51 01h40 C.Jimenez G.Lellouche, A.Exarchopoulos, L.Garrel

LE PACTE DEUX PIANOS 01h55 A.Desplechin F.Civil, N.Tereszkiewicz, C.Rampling

CGR EVENTS DOCS D’AUDE 3 01h35 P.LA VAU

MÉTÉORE FILMS DRACULA 02h50 R.Jude A.Tanța, G.Spahiu, O.Zaharia

DHR DISTRIBUTION / A VIF CINEMAS ET LA VIE VA... 01h35 A.Ségal

SND HOPPER ET LE SECRET DE LA MARMOTTE 01h28 B.Mousquet

SND INSAISISSABLES 2 02h10 J.Chu J.Eisenberg, M.Ruffalo, W.Harrelson

KMBO JACK ET NANCY - LES PLUS BELLES HISTOIRES DE QUENTIN BLAKE 00h52 G.Bekers et M.Fenati A.Lamy

LES FILMS DES DEUX RIVES JOURNAL INTIME DU LIBAN 01h50 M.El Hajj

PATHÉ LIVE LA SOMNAMBULE (METROPOLITAN OPERA) 03h15 R.Villazón N.Sierra, S.Mancasola, X.Anduaga

JOUR2FÊTE LA VIE DE CHÂTEAU, MON ENFANCE À VERSAILLES 01h21 C.Madeleine-Perdrillat et N.H'limi N.Perez-Malartre, F.Pierrot, E.Lucas-Viguier

LES NOUVEAUX JOURS LE DERNIER COMPROMIS 01h22 A.Fonteneau

APOLLO FILMS / STUDIOCANAL LE JOUR J C.Zidi Jr. K.Adams, B.Bouhlel, M.Parisot

SPLENDOR FILMS LENNY 01h51 B.Fosse D.Hoffman, V.Perrine, J.Miner

METROPOLITAN FILMEXPORT LUMIÈRE PÂLE SUR LES COLLINES 02h03 K.Ishikawa S.Hirose, F.Nikaidô, Y.Yoshida

WILD BUNCH DISTRIBUTION MARCEL ET MONSIEUR PAGNOL 01h30 S.Chomet L.Lafitte, G.Pailhas, T.Garcia

CARLOTTA FILMS NUAGES FLOTTANTS 02h04 M.Naruse H.Takamine, M.Mori (I), M.Okada

AFCA - ASSOCIATION FRANÇAISE DU

CINÉMA D'ANIMATION PARIS FÊTE LE CINÉMA D’ANIMATION #3 01h19

PIECE OF MAGIC ENTERTAINMENT FRANCE SAM LE POMPIER - NOUVELLE CASERNE, GRANDES AVENTURES ! 00h55 C.Morton et C.Ferguson

LES FILMS DU LOSANGE THE CHRONOLOGY OF WATER 02h08 K.Stewart I.Poots, T.Birch, J.Belushi

TAMASA DISTRIBUTION UNE JOURNÉE PARTICULIÈRE 01h45 E.Scola S.Loren, M.Mastroianni, J.Vernon

S43

22 OCT

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

DIAPHANA DISTRIBUTION ARCO U.Bienvenu S.Arlaud, A.Jodorowsky, M.Oldra

SONY PICTURES RELEASING FRANCE CHAINSAW MAN – LE FILM : L’ARC DE REZE 01h40 T.Yoshihara K.Toya, R.Ueda, A.Fairouz

PATHÉ LIVE DEPECHE MODE: M 01h35 F.Frias Depeche Mode, D.Gahan, M.Gore

PARAMOUNT PICTURES FRANCE DORA AU ROYAUME MAGIQUE DES SIRÈNES 00h55 D.Kim et J.Stuart D.Zermeño, A.Colton Spence

NEW STORY IMAGO 01h48 D.Oumar Pitsaev

SND KAAMELOTT – DEUXIÈME VOLET [PARTIE 1] A.Astier A.Astier, A.Chabat, C.Clavier

DAMNED DISTRIBUTION KLÁRA DÉMÉNAGE 01h26 Z.Szilágyi C.Jóvári, Z.Konrád, E.Vlahovics

BAC FILMS LA DISPARITION DE JOSEF MENGELE 02h16 K.Serebrennikov A.Diehl, F.Becht, D.Herfurth

AD VITAM LA PETITE DERNIÈRE 01h48 H.Herzi N.Melliti, J.Park, A.Ben Mohamed

TANDEM LES CAVALIERS DES TERRES SAUVAGES 01h24 M.Dweck et G.Kershaw G.Gonza, T.Gonza, J.Avalos

GEBEKA FILMS LE SECRET DES MÉSANGES 01h17 A.Lanciaux L.Léontiadis, A.Souverbie-Giorgis, M.Le Guennec

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR L'HOMME QUI RÉTRÉCIT J.Kounen J.Dujardin, M.Croze, D.Richard

CONTRE-JOUR DISTRIBUTION LITTLE BROTHER 01h34 S.O’Donnell D.Diemer, P.Ettinger, J.Simmons

TRAFALGAR RELEASING MITSKI : THE LAND 01h18 G.James Mitski

LES FILMS DU CAMELIA PET SHOP DAYS 01h50 O.Schnabel D.Yazbek Bernal, J.Irv, C.Rowe

LA FILMOTHÈQUE DISTRIBUTION QUAND HARRY RENCONTRE SALLY 01h36 R.Reiner B.Crystal, M.Ryan, C.Fisher

LES FILMS DU LOSANGE RÉTROSPECTIVE RAYMOND DEPARDON CINÉASTE (6 FILMS) R. Depardon

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE SPRINGSTEEN: DELIVER ME FROM NOWHERE S.Cooper J.Allen White, J.Strong, P.Hauser

LOST FILMS THE NEON PEOPLE 02h04 J.Thoret

S44

29 OCT

3 NOV

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

METROPOLITAN FILMEXPORT AMOURS CHIENNES 02h33 A.González Iñárritu G.Toledo, A.Guerrero, J.Salinas

ARIZONA DISTRIBUTION CE QUE CETTE NATURE TE DIT 01h48 H.Sang-Soo S.Ha, Y.So-yi, K.Han-sol

VUES DU QUÉBEC DISTRIBUTION COMME ENTENDRE À TRAVERS UNE FEUILLE DE MÉTAL 01h23 M.Béliveau

PATHÉ LIVE JUL, LE CONCERT DU STADE DE FRANCE AU CINÉMA 02h30 S.Bohée

HAUT ET COURT LA FEMME LA PLUS RICHE DU MONDE 02h03 T.Klifa I.Huppert, M.Foïs, L.Lafitte

ORIGINALS FACTORY LA FORCE DU DESTIN 01h31 A.Bonnefont

SHELLAC LAGUNA 01h42 S.Bartas S.Bartas, I.Bartaité, U.Bartaite

CARLOTTA FILMS LA LÉGENDE DE BAAHUBALI, L'ÉPOPÉE - VERSION DIRECTOR'S CUT 03h49 S.Rajamouli P.Raju, T.Bhatia, A.Shetty

MK2.ALT LES BURGERS SANGLANTS 03h00 C.Duvelleroy Ponce, A.Blagojevič, I.Zacsongo-Joseph

METROPOLITAN FILMEXPORT LES INTRUS – CHAPITRE 2 01h38 R.Harlin M.Petsch, G.Basso, R.Shenton

GAUMONT DISTRIBUTION L’ÉTRANGER 02h00 F.Ozon B.Voisin, R.Marder, P.Lottin

32 N°501 / 8 octobre 2025


S44

29 OCT

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

SURVIVANCE ON FALLING 01h44 L.Carreira J.Santos, N.Leiper, O.Forman

PARAMOUNT PICTURES FRANCE REGRETTING YOU 01h57 J.Boone A.Williams, M.Grace, D.Franco

ZINC FILM SMASHING MACHINE 02h04 B.Safdie D.Johnson, E.Blunt, L.Gavin

SPLENDOR FILMS THE CHANGELING - L'ENFANT DU DIABLE 01h45 P.Medak G.Scott, J.Marsh, J.Colicos

NORTE DISTRIBUTION UNE VIE ORDINAIRE 01h34 A.Kusnetsov

EPICENTRE FILMS UN POÈTE 02h00 S.Mesa Soto U.Rios, R.Andrade, G.Cardona

SONY PICTURES RELEASING FRANCE YOROÏ D.Tomaszewski Orelsan, C.Choï

S45

5 NOV

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

ORAWA PROD BAROUDEURS DU CHRIST 01h24 D.Boyer

PYRAMIDE DISTRIBUTION DEUX PROCUREURS 01h58 S.Loznitsa A.Kuznetsov, A.Filippenko, A.Belyy

ED DISTRIBUTION DUEL À MONTE-CARLO DEL NORTE 01h20 B.Plympton A.Colón, K.Mora

DESTINY FILMS FRANCE, UNE HISTOIRE D'AMOUR 01h45 Y.Arthus-Bertrand et M.Pitiot

CGR EVENTS G-DRAGON 2025 WORLD TOÜR ÜBERMENSCH 01h46

LES FILMS DU CAMELIA GRAFTED 01h36 S.Rainbow J.Hong, M.Mitchinson, J.Turner

PATHÉ LIVE LA BOHÈME (METROPOLITAN OPERA) 03h29 F.Zeffirelli J.Grigoryan, H.Stober, F.De Tommaso

CGR EVENTS LA FILLE MAL GARDÉE (THE ROYAL BALLET) 03h30 F.Ashton F.Hayward, M.Sambé

METROPOLITAN FILMEXPORT LA VAGUE 02h09 S.Lelio D.López, L.Bravo, A.Aurora

PATHÉ LIVE LEAGUE OF LEGENDS WORLDS25 - FINALS IN CINEMA 07h00

LES ALCHIMISTES LE CINQUIÈME PLAN DE LA JETÉE 01h44 D.Cabrera

SAJE DISTRIBUTION LE ROI DES ROIS 01h43 S.Jang K.Branagh, U.Thurman, M.Hamill

WILD BUNCH DISTRIBUTION LES BRAISES 01h42 T.Kruithof V.Efira, A.Worthalter, M.Prassinos

LA FILMOTHÈQUE DISTRIBUTION L'ÉTRANGE OBSESSION 01h47 K.Ichikawa M.Kyô, T.Nakadai, G.Nakamura

LE PACTE L'INCONNU DE LA GRANDE ARCHE 01h46 S.Demoustier C.Bang, S.Knudsen, M.Fau

PATHÉ LIVE MICHEL RACONTE SARDOU 01h50 R.Melloul

NOIR PRODUCTION NUIT OBSCURE - " AIN’T I A CHILD ? " 02h44 S.George

NOIR PRODUCTION NUIT OBSCURE - AU REVOIR ICI, N'IMPORTE OÙ 03h03 S.George

NOIR PRODUCTION

NUIT OBSCURE - FEUILLETS SAUVAGES (LES BRÛLANTS, LES

OBSTINÉS)

04h16 S.George

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE PREDATOR: BADLANDS D.Trachtenberg E.Fanning, D.Schuster-Koloamatangi

MALAVIDA FILMS

RÉTROSPECTIVE PATRICE CHÉREAU, CINÉASTE (5 FILMS)

LES ACACIAS

RÉTROSPECTIVE SI GUITRY M'ÉTAIT CONTÉ (7 FILMS)

CARLOTTA FILMS

SAGA LADY YAKUZA - L'INTÉGRALE EN 8 FILMS

LES FILMS D'AVALON SEMER ET RÉCOLTER 01h34 E.Le Roch

STUDIOCANAL T’AS PAS CHANGÉ J.Commandeur L.Lafitte, F.Damiens, V.Paradis

ÉCLUMIA PICTURES THE CORD OF LIFE 01h36 S.Qiao Badema, Yider, Nahia

S46

12 NOV

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

SEVENTH ART PRODUCTIONS CARAVAGE 01h30 P.Grabsky et D.Bickerstaff

EUROZOOM DÉTECTIVE CONAN : LA MÉMOIRE RETROUVÉE 01h50 K.Shigehara M.Takayama, W.Yamazaki, R.Koyama

DHR DISTRIBUTION / A VIF CINEMAS DEVANT – CONTRECHAMP DE LA RÉTENTION 01h18 A.Redolfi

PATHÉ LIVE GISELLE 01h46 F.Roussillon D.Gilbert, M.Ganio, V.Colasante

SND INSAISISSABLES 3 R.Fleischer J.Eisenberg, W.Harrelson, D.Franco

TAMASA DISTRIBUTION JOYEUX NOËL 01h55 C.Carion D.Kruger, B.Fürmann, G.Canet

CONDOR DISTRIBUTION KIKA 01h44 A.Poukine M.Clavel, E.Gonzalez Lardued, M.Samba

UGC DISTRIBUTION LA BONNE ÉTOILE 01h40 P.Elbé B.Poelvoorde, A.Lamy, Z.Breitman

TRINITY CINEASIA LA DERNIÈRE VALSE 02h20 A.Chan D.Chi-Wah, M.Hui, M.Wai

SOLARIS DISTRIBUTION L'ANGLAISE ET LE DUC 02h09 E.Rohmer L.Russell, J.Dreyfus, Rosette

CGR EVENTS LA NUIT DE LA GLISSE 2025 02h00 T.Donard

APOLLO FILMS LE GANG DES AMAZONES 02h05 M.Drigeard I.Higelin, L.Khoudri, L.Felpin

MEMENTO LES AIGLES DE LA RÉPUBLIQUE 02h09 T.Saleh F.Fares, Z.Triki, L.Khoudri

URBAN SALES LES ENFANTS DU LARGE 01h37 V.Tangvald

PAN DISTRIBUTION LES RÊVEURS 01h46 I.Carré I.Carré, J.Chemla, T.Dumont Janod

KMBO L’INCROYABLE FEMME DES NEIGES 01h41 S.Betbeder B.Gardin, P.Katerine, B.Bouillon

JOUR2FÊTE ON VOUS CROIT 01h18 C.Devillers et A.Dufeys M.Akheddiou, L.Capelluto, N.Broods

SHELLAC PILE OU FACE 01h56 A.Rigo de Righi et M.Zoppis N.Tereszkiewicz, A.Borghi, J.Reilly

DAVID SERERO PRODUCTIONS RICHARD ORLINSKI: THE ART DOCUMENTARY 00h54 D.Serero R.Orlinski, E.Longoria, Tayc

LES FILMS DU LOSANGE SIX JOURS, CE PRINTEMPS-LÀ 01h32 J.Lafosse E.Haïdara, J.Waringo, L.Pinero Müller

NIGHT ED FILMS THE GREAT DEPARTURE 01h36 P.Filmon X.Samuel, S.Sehgal, V.Nagpal

S47

19 NOV

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)

TAJINE STUDIO ALICE PAR CI PAR LÀ 01h24 I.Tent

PATHÉ LIVE ARABELLA (METROPOLITAN OPERA) 04h12 O.Schenk R.Willis-Sørensen, L.Alder, P.Breslik

CGR EVENTS CENDRILLON (THE ROYAL BALLET) 03h15 F.Ashton F.Kaneko, W.Bracewell, B.Gartside

TANDEM DES PREUVES D’AMOUR 01h37 A.Douard E.Rumpf, M.Chokri, N.Lvovsky

HAUT ET COURT DOSSIER 137 01h55 D.Moll L.Drucker, G.Malanda, M.Roehrich

SONY PICTURES RELEASING FRANCE ELEANOR THE GREAT 01h38 S.Johansson J.Squibb, E.Kellyman, C.Ejiofor

BAC FILMS FRANZ K. 02h07 A.Holland I.Weiss, P.Kurth, C.Schuler

WARNER BROS. FRANCE JEAN VALJEAN E.Besnard G.Gadebois, B.Campan, A.Lamy

VUES DU QUÉBEC DISTRIBUTION LA FONTE DES GLACES 01h43 F.Péloquin L.Bluteau, M.Béland, É.Lou

JHR FILMS L'ARBRE DE LA CONNAISSANCE 01h40 E.Green R.Silva, A.Moreira, D.Doria

SPACE ODYSSEY/HEYLIGHT PICTURES LE STUDIO PHOTO DE NANKIN 02h17 A. Shen L. Haoran, X. Wang

MÉTÉORE FILMS POMPEI, SOTTO LE NUVOLE 01h55 G.Rosi

LES FILMS DU PRÉAU PREMIÈRES NEIGES 00h37

PARAMOUNT PICTURES FRANCE RUNNING MAN E.Wright G.Powell, J.Brolin, M.Cera

METROPOLITAN FILMEXPORT SHELBY OAKS 01h31 C.Stuckmann C.Sullivan, S.Durn, B.Sexton III

GEBEKA FILMS THELMA DU PAYS DES GLACES 01h11 R.Kalnaellis

OUTPLAY FILMS TRANS MEMORIA 01h12 V.Verseau

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR WICKED: FOR GOOD 02h17 J.Chu A.Grande, C.Erivo, J.Bailey

Dates connues à l'heure de notre bouclage. Calendrier susceptible de modifications.

AVIS AUX DISTRIBUTEURS Afin de voir apparaître vos sorties dans les fiches films de Boxoffice, n’hésitez pas à faire parvenir

régulièrement votre line-up mis à jour à calendrier@boxofficefrance.fr.

N°501 / 8 octobre 2025

33


Chiffres

3 FILMS - 3 CARRIÈRES

1 POINT DE COMPARAISON

La sortie ce 15 octobre, toujours chez Le Pacte, de Deux pianos

d’Arnaud Desplechin est l’occasion de revenir en chiffres sur les

performances en salles des trois derniers longs métrages de fiction

du réalisateur français, passé maître dans la recherche des fantômes

enfouis au sein des relations familiales, conjugales ou amicales.

Date de sortie

Distributeur

Cumul des entrées

1 er jour

1 er week-end

Séances

Moyenne par séance 1 er we

Cœfficient Paris/Province

Taux de transformation

(cumul des entrées/1 er jour)

Note Spectateur AlloCiné

FRÈRE ET SŒUR TROMPERIE ROUBAIX, UNE LUMIÈRE

20/05/2022 29/12/2021 21/08/2019

LE PACTE LE PACTE LE PACTE

235 262 85 938 393 631

x 8 697 17 945

47 135 31 801 83 598

2 371 2 055 3 594

20 15 23

3,64 2,62 3,58

x 10 22

2,4 2,3 3,6

Source CBO-Box Office / Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company

PERFORMANCE SÉANCE* / AU 1 ER WEEK-END

DEPUIS 3 SEMAINES

FILM DISTRI. COPIES ENTRÉES SÉANCES MOYENNE

1 01/10/2025 SACRÉ COEUR SAJE DISTRIBUTION 149 23 339 318 73

2 17/09/2025

DEMON SLAYER: KIMETSU NO YAIBA LA

FORTERESSE INFINIE FILM 1

SONY 690 789 834 11 579 68

3 01/10/2025 UN SIMPLE ACCIDENT MEMENTO 300 155 152 4 450 35

4 24/09/2025 UNE BATAILLE APRÈS L'AUTRE WARNER 484 344 293 10 031 34

5 17/09/2025 OUI

LES FILMS DU

LOSANGE 80 17 811 787 23

PERFORMANCE SÉANCE* / AU 1 ER WEEK-END

EN 2025

FILM DISTRI. COPIES ENTRÉES SÉANCES MOYENNE

1 21/05/2025 LILO & STITCH DISNEY 590 1 188 419 14 649 81

2 04/07/2025 JURASSIC WORLD : RENAISSANCE UNIVERSAL 720 673 103 8 614 78

3 10/09/2025 CONJURING : L'HEURE DU JUGEMENT WARNER 439 909 379 11 746 77

4 01/10/2025 SACRÉ COEUR SAJE DISTRIBUTION 149 23 339 318 73

5 17/09/2025 DEMON SLAYER: KIMETSU NO YAIBA LA FORTERESSE INFINIE FILM 1 SONY 690 789 834 11 579 68

6 08/01/2025 PERSONNE N'Y COMPREND RIEN JOUR2FÊTE 52 24 263 360 67

7 05/02/2025 GOD SAVE THE TUCHE PATHÉ 734 774 727 14 330 54

8 25/06/2025 F1® LE FILM WARNER 577 606 069 12 289 49

9 12/02/2025 THE BRUTALIST UNIVERSAL 195 103 069 2 393 43

10 02/04/2025 MINECRAFT, LE FILM WARNER 670 661 462 15 609 42

Comme un miracle, Sacré Cœur réalise la meilleure performance à la séance (e/s) parmi les

nouveautés sur ces trois dernières semaines, avec 73 e/s. Il s’agit tout simplement de la quatrième

meilleure moyenne de l’année, et la meilleure enregistrée depuis 2021 pour une sortie ayant

bénéficié de moins de 500 séances sur son premier week-end. En deuxième place, Demon

Slayer: Kimetsu No Yaiba - La Forteresse infinie boucle un premier week-end à 68 e/s, soit la

cinquième meilleure performance de l’année. Ensuite, la Palme d’or Un simple accident de

Jafar Panahi emporte 35 spectateurs par séance ; la cinquième meilleure performance de

l’année pour une sortie à moins de 5 000 séances. Dans le reste du classement, Une bataille

après l’autre de Paul Thomas Anderson réalise 34 e/s, et Oui de Nadav Lapid engrange 23 e/s.

*Sans inclure le hors-film // Sources chiffres : Distributeurs Séances : Showtimes Dashboard by The Boxoffice Company


Patrimoine

LE MIFC EN LUMIÈRE :

LES CLASSIQUES ONT DE L’AVENIR !

Au Festival Lumière de Lyon,

le Marché international du film

classique réunit, du 14 au 17 octobre,

les professionnels travaillant sur

les films de patrimoine – en salles,

sur tous les supports et partout dans

le monde. Le travail avec exploitants,

notamment avec l’ADRC et l’Afcae,

mais aussi l’innovation sont au cœur

des préoccupations des co-directeurs

du MIFC, Gérald Duchaussoy

et Anaïs Desrieux. Entretien.

Anaïs Desrieux et Gérald Duchaussoy ont pris la co-direction du MIFC

cette année

Vous avez repris la co-direction du MIFC cette

année, que vous connaissiez bien. Avec quelles

envies ?

Anaïs Desrieux : Gérald a participé à la création du

marché en 2013, dont j'ai rejoint l'équipe en 2017. Nous

sommes donc habitués à travailler ensemble et avons été

nommés en binôme pour prendre la relève de Juliette

Rajon. Dans un esprit de continuité et avec les mêmes

objectifs, dont le renforcement de la fréquentation, de

l'internationalisation, en consolidant des atouts comme

l'innovation ou la présence d’étudiants européens, venus

cette année de six écoles différentes.

Gérald Duchaussoy : Le travail avec les exploitants,

présents dès le début du MIFC, se développe avec deux

jours qui leur sont dédiés. Les rencontres ADRC-Afcae

s’y intègrent, mais tous les exploitants peuvent venir et

participer aux différents rendez-vous du marché, de même

que tous les accrédités du marché peuvent se rendre aux

projections “exploitants” au Lumière Bellecour. De façon

plus générale, au-delà de nos rendez-vous réguliers, Anaïs

a initié il y a trois ans les “Re>Birth programmes” autour

de nouvelles restaurations, qui sont soit montrées pour

la première fois au Festival Lumière, soit en cours et

présentées à des acheteurs potentiels. Il s’agit aussi de

montrer l’innovation des laboratoires, y compris avec

notre “Classics Innovation Corner”, pour une visibilité

plus forte des industries techniques au service de la filière.

Peut-on parler d’innovation au sujet de films de

patrimoine ?

G.D. : Nous sommes passés, ces dernières années, de la

pellicule à la HD, puis du 2K au 4K, et les mutations

s’accélèrent aujourd’hui. Les salles s'équipent en projection

laser, tandis que la demande des télés 4K a fortement

baissé ; les plateformes se développent, mais le support

physique reste très important pour nous. Nous voulons

donc être à l'écoute de tous les professionnels qui développent

des solutions innovantes : c'est intéressant,

justement, de parler d'avenir et d'innovation pour les

films de l'histoire du cinéma.

Cette notion d'avenir sera aussi au centre de la

table ronde, organisée à l’occasion des 70 ans de

l’Afcae…

G. D. : Avec Thierry Frémaux, nous partageons l’idée

que le patrimoine fait partie de l'avenir du cinéma en

général. Le patrimoine que l'on connaissait il y a 30 ans,

avec des copies défraîchies qui tournaient après leur

exploitation à Paris, est terminé. Aujourd’hui, si la qualité

de projection peut varier selon la salle, la qualité des

copies est exceptionnelle. Il faut donc savoir comment

les exploitants, et les institutions que sont l'Afcae, l’ADRC

en soutien et la Cicae au niveau international, s'en

emparent pour aller à la conquête des publics. Et au sein

du marché, nous nous posons les mêmes questions.

A. D. : Nous voulons refléter les grandes discussions qui

se tiennent au sein de l'industrie. Ainsi, nous aurons un

gros axe sur l'audiovisuel cette année, parce que le rapport

de Michel Gomez doit être remis en octobre [mission

confiée à l’ancien directeur de la Mission Cinéma de la

Ville de Paris, sur la préservation et la valorisation du

patrimoine audiovisuel, ndlr]. Au niveau européen, la

Commission a fait cet été une première annonce sur le

projet de fusion de programmes européens dans l’AgoraEU…

dont on sait peu de choses. L’idée est justement

de prolonger les discussions entre les acteurs concernés.

NOUS VOULONS PARLER

D'AVENIR ET

D'INNOVATION POUR

LES FILMS DE L'HISTOIRE

DU CINÉMA

Gérald Duchaussoy

N°501 / 8 octobre 2025

35


Patrimoine

Le programme du MIFC

MARDI 14 OCTOBRE

10h-11h30 : Table ronde : L’émergence d’un domaine public

pour les films classiques : quelles conséquences sur l’exploitation

?

12h-13h : Showcase : Lancement de “Cinéastes d’Afrique”,

série de podcasts originaux

14h-15h : Entretien avec Andrea Kalas, vice-présidente des

services Médias et Archives, Iron Mountain Media and

Archival Services

15h15-16h30 : Table ronde : Nouveau programme européen

AgoraEU, quelles perspectives pour le secteur du cinéma

de patrimoine ?

17h-18h30 : Rendez-vous des cataloguistes

avec le Syndicat des catalogues de films de patrimoine (SCFP),

Pathé Films, Les Films du Jeudi, Gaumont, SND, Studiocanal,

Studio TF1, Argos Films

MERCREDI 15 OCTOBRE

10h-11h15 : Table ronde : L’Afcae fête ses 70 ans : une vision

de l’avenir pour le cinéma de patrimoine, en dialogue avec

l’ADRC en région et la Cicae en Europe

avec Christophe Langlade (Responsable cinéma et programmateur, Théâtre Cinéma

Jean Carmet), Catherine Mallet (Directrice – Programmatrice, Cinéma La Cascade,

ADRC), William Robin (Directeur, Sceni Qua Non, Membre Du Groupe Patrimoine

Répertoire, Afcae) et Hannele Marjavaara (Cinema manager du Kino Tapiola en

Finlande, General Secretary Cicae). Modération : Aysegül Algan (Boxoffice Pro)

11h45-12h45 : Pitchs innovation : Les solutions techniques

du Classics Innovation Corner au service de la filière

14h-15h : Rendez-vous distributeurs / exploitants (Session #1)

14h15-15h30 : Table ronde : Vers une politique patrimoniale

audiovisuelle ?

15h15-16h15 : Rendez-vous distributeurs / exploitants

(Session #2)

15h45-17h : Table ronde : Comment bâtir une stratégie de

distribution du film de patrimoine à l’international ?

17h15-18h15 : Pays à l’honneur : la Hongrie

Un modèle inversé : des actions concrètes pour la mise en

valeur du patrimoine cinématographique hongrois

JEUDI 16 OCTOBRE

9h30-16h30 : Projections parcours exploitant

En collaboration avec l’ADRC et l’AFCAE, au cinéma

Lumière Bellecour

• 9h30 : La Famille Homolka de Jaroslav Papousek (1970,

1h23, Malavida)

• 11h20 : Carmen de Kawachi de Seijun Suzuki (1966, 1h29,

Carlotta Films)

• 13h-14h30 : Déjeuner (pour les exploitants assistant

aux projections)

• 14h30 : The Killer de John Woo (1995, 1h51, Metropolitan

Filmexport, HK Films)

9h45-12h45 : Re>birth programme : Présentation de 4 films

à restaurer

12h-13h30 : Atelier étudiant européen : Les professionnels

du patrimoine de demain

14h15-15h15 : Entretien avec Justine Ryst, directrice

générale, YouTube France et Europe du Sud

15h30-16h30 : Études de cas : Actualités Plateformes : les

cas de Sooner, LaCinetek et AlloCiné Classiques

16h45-18h15 Table ronde : Rétrospectives : quel parcours

pour le marché ? De la restauration à l’exploitation au

niveau européen

VENDREDI 17 OCTOBRE

10h-11h15 : Table ronde : L’I.A. pour le sous-titrage et le

doublage des films de patrimoine : évolution ou révolution ?

11h30-13h : Conversation avec le CNC

15h-16h : Entretien avec Gaëtan Bruel, président du CNC

Le choix des invités d’honneur s’inscrit-il aussi

dans l’actualité internationale ?

A. D. : Ce sont trois personnalités très différentes, qui

reflètent aussi la pluralité du marché. Gaëtan Bruel sera

le premier président du CNC à venir au MIFC, pour

parler uniquement de patrimoine. C'est également la

première fois que YouTube sera représenté, et cela

coïncide avec leurs 20 ans, l'âge d’une génération… et

celui que doit avoir un film pour entrer dans la “catégorie

patrimoine” ! Mais c’est d’abord la plus grande vidéothèque

au monde, qui propose son propre contenu, et

il sera très intéressant d’en parler avec Justine Ryst. Et

bien sûr, Andréa Kalas, de par son parcours, qui est

notamment passée par Discovery Channel et Dreamworks,

mais aussi au BFI, qui a été une institution publique

et européenne, avant de travailler sur les médias et

archives chez Iron Mountain.

G. D. : Ces grands témoins font aussi le lien avec l'international,

sur lequel on travaille beaucoup. Même si

les distributeurs et les exploitants de patrimoine sont

davantage français, nous désirons travailler avec des

distributeurs qui viennent d'Europe. Plus largement,

nous avons cette année un stand taïwanais, un de l'Amérique

du Sud, un représentant du Brésil, un show case en

partenariat avec l'Institut français, la Cinémathèque

d’Afrique et RFI, pour le lancement d'une série de

podcasts intitulé “Cinéastes d'Afrique”, sans oublier un

film sénégalais de 1975, Njangaan de Mahama Johnson

Traoré, dans le programme “Re>Birth”. Parce nous

sommes persuadés qu'il y a des marchés émergents avec

lesquels il faut travailler.

Au-delà de Youtube, une table ronde sera consacrée

aux plateformes, y compris AlloCiné qui vient de

lancer son label “Classiques”...

A. D. : Toutes ces plateformes jouent un rôle différent

et capital. Chacune aura un temps de parole : LaCinetek

pour ses 10 ans, Sooner qui marque la fusion entre

UniversCiné et FilmoTV. Pour AlloCiné Classiques, qui

n'est pas vraiment une plateforme, c'était le meilleur

endroit pour cette annonce qui a son importance.

©Sandrine THESILLAT / Jean Luc MEGE Photographies / Festival Lumière 2023

AU MIFC,

N'IMPORTE QUEL

ACCRÉDITÉ PEUT

APPRENDRE DES

AUTRES PROFESSIONS :

LES EXPLOITANTS Y ONT

TOUTE LEUR PLACE

Anaïs Desrieux

G. D. : Quand on a lancé le marché, on s'interrogeait

déjà sur le nombre de plateformes et des fusions à venir.

Et là, on y est. La naissance de Sooner est un moment

clé dans l'industrie française et européenne. Il est assez

drôle de voir qu’on est passé du téléphone au minitel

puis à Internet, mais qu'en termes de création de marque,

le classique devient quelque chose d’aussi fort. Beaucoup

de cinéphiles sont plus passionnés aujourd’hui par les

classiques que par les nouveautés.

Constatez-vous notamment un attrait grandissant

des jeunes pour les classiques ?

A. D. : Le Festival Lumière annonce un nombre record

de jeunes accrédités. C’est incroyable et cela se prolonge

au marché, très intergénérationnel. Nous sommes passés

à plus de 600 accrédités l'an dernier, avec le renforcement

de la présence étudiante et beaucoup de nouveaux entrants

sur le marché, qui reste à taille humaine, permettant de

faire beaucoup de rencontres et de business. N'importe

quel accrédité peut y apprendre des autres professions,

et les exploitants y ont toute leur place !

Propos recueillis par Cécile Vargoz

36 N°501 / 8 octobre 2025


©Café des Images

TOP 15 DES RESSORTIES

DEPUIS OCTOBRE 2024

RANG

FILM

DISTRIBUTEUR

DATE DE

SORTIE

PLAY IT AGAIN ! 2025 A FAIT DU BRUIT

ENTRÉES

1 STAR WARS EPISODE III : LA REVANCHE DES SITHS* DISNEY 25/04/2025 149 068

2 ASTERIX ET LES VIKINGS SND 02/04/2025 40 125

3 REQUIEM FOR A DREAM LES ACACIAS 09/04/2025 40 026

4 YI YI CARLOTTA 06/08/2025 28 232

5 RÉTROSPECTIVE CLAUDE CHABROL, PREMIÈRE VAGUE TAMASA 09/07/2025 27 437

6 PRINCESSE MONONOKÉ (IMAX) WILD BUNCH 20/08/2025 19 800

7 2046 THE JOKERS 18/12/2024 17 268

8 QUATRE NUITS D'UN RÊVEUR CARLOTTA 19/02/2025 13 228

9 À TOUTE ÉPREUVE METROPOLITAN 27/08/2025 12 500

10 2 FILMS D'EDWARD YANG (MAHJONG + CONFUSION CHEZ CONFUCIUS) CARLOTTA 16/07/2025 11 379

11 CHRONIQUE DES ANNÉES DE BRAISE LES ACACIAS 06/08/2025 11 110

12 RÉTROSPECTIVE MARCEL PAGNOL / PARTIE 2 CARLOTTA 30/07/2025 10 645

13 PALOMBELLA ROSSA MALAVIDA 03/09/2025 10 576

14 LA TRILOGIE PUSHER THE JOKERS 09/07/2025 9 628

15 LE PEUPLE MIGRATEUR TAMASA 28/05/2025 9 213

La 11 e édition du rendez-vous proposé par l’ADRC autour des films de répertoire affiche une

moyenne de 100 spectateurs par cinéma, en augmentation de 45 % par rapport à 2024.

Source Distributeurs / *sortie sur cinq jours uniquement

©ADRC

AlloCiné déroule le tapis

rouge pour les Classiques

Le site de référence a lancé le 25 septembre

sa nouvelle marque AlloCiné Classiques, à

travers une rubrique dédiée et des mises en

avant servicielles et éditoriales, sur tout le

parcours utilisateur.

Grâce à la mise en place d'un tag – qui concerne 1

585 titres sur les 93 000 fiches films du site –, une

“gélule” dorée permet désormais d'identifier les

Classiques sur leur fiche, comme c'est déjà le cas

pour “Les indés” ou “Allociné Kids”. On peut aussi

accéder à une sélection spéciale, via une rubrique

dédiée, depuis l’onglet cinéma d'AlloCiné.

« Pour nous, un classique, c'est Citizen Kane ou Les

Enfants du Paradis, mais aussi les rediffusions du

dimanche soir, les répliques que tout le monde

connaît, les films qu’on regarde avec ses parents,

ses enfants ou ses potes, sans jamais se lasser.

C’est Gabin, De Funès, Kubrick, Nolan, Cameron,

Carpenter, Clouzot, Chabat, Tarantino,

Verhoeven, Spielberg… C’est Le Parrain et Le Père

Noël est une ordure », précise la plateforme.

La marraine Dominique Blanc, au

Café des Images d’Hérouville-Saint-

Clair, pour le lancement de Play It

Again ! 2025 le 19 septembre avec

La Reine Margot (Malavida)

Dominik Moll au Pathé Fauvettes

Resserrée sur 208 cinémas (contre 338 l’an dernier), cette

nouvelle édition a livré des résultats « très encourageants »,

portés par la volonté des organisateurs et des salles

participantes « de renouveler les propositions d’animations

et d’amplifier la stratégie de communication ».

Ainsi, en plus du succès des ciné-concerts (Chantage,

Gosses de Tokyo) et des séances en partenariat avec l’Afcae,

Play It Again ! a pu compter, entre autres, sur la présence

de l’historienne Julie Pilorget, de la spécialiste du cinéma

et des questions de genre Brigitte Rollet, l’expertise des

critiques de l’équipe d’Ecran Large ou encore l’humour

cinéphile du duo Calmos (grâce à la mise à disposition

d’un ciné-quiz aux salles participantes). Sans oublier

Michel Hazanavicius, Darius Khondji, Dominik Moll

et Coline Serreau qui ont partagé des moments privilégiés

avec le public.

©ADRC

Marc Olry (Lost Films) au CinéNacre

de Douvres-la-Délivrande

©CinéNacre

Le chef op Darius Khondji, face à

232 spectateurs pour la projection

de Seven aux 7 Parnassiens, Paris

Visibilité et accessibilité

L’édition 2025 s’est aussi distinguée par une forte présence

en ligne (+75 % d’abonnés sur Instagram, jusqu’à 46 000

vues sur les contenus créés) et de nouveaux partenariats

avec des médias fédérateurs, dont Le Monde et La Septième

Obsession. Poursuivant son partenariat avec les Journées

européennes du Patrimoine, Play It Again ! a par ailleurs

proposé des séances en plein air « dans des lieux d’exception

», tout en renforçant l’accessibilité de ses séances

(sous-titrage SME et audiodescription) avec le soutien

de la Matmut et des Yeux Dits.

« Notre public a été ravi par chaque séance et répondu présent

avec fidélité », concluent, parmi les exploitants qui faisaient

partie de l’aventure, les représentants du Ciné Les Lumières

d’Armentières, bien décidés à renouveler l’expérience

en 2026.

Si donc, pour intégrer “AlloCiné Classiques”, le film

doit avoir au moins 10 ans, la sélection fait écho à la

diversité du cinéma, avec des choix basés sur les

notes spectateur et presse, sur les entrées en

salles… et sur la subjectivité – assumée – de sa

rédaction.

La nouvelle rubrique vivra à travers des articles (sur

les rééditions, les films préférés des spectateurs, la

filmographie d’acteurs et de réalisateurs, des

anecdotes…), une newsletter dédiée le 1 er samedi

de chaque mois, et des formats spéciaux sur les

réseaux sociaux. Dans l’idée de s'adresser à toutes

les cinéphilies.

Ayşegül Algan

N°501 / 8 octobre 2025

37


Étude

©Emmanuel Guimier

À l’image de Mathias et Philippe,

dans À bicyclette (qui cumule plus

de 550 000 billets depuis sa sortie

par Ad Vitam le 26 février 2025),

les Français sont de plus en plus

nombreux à favoriser les mobilités

douces pour se rendre au cinéma.

LES PRATIQUES CINÉMATOGRAPHIQUES

DES FRANÇAIS EN 2025

À l’occasion du Congrès de la FNCF,

le CNC a livré les résultats de son

enquête sur le public (de plus de

15 ans), en relevant des différences

de plus en plus marquées avec les

pratiques d’avant-Covid.

Le cinéma demeure une pratique collective,

notamment chez les jeunes

En 2025, plus des trois quarts des spectateurs (76,5 %)

étaient accompagnés lors de leur dernière séance. On

note toutefois que les pratiques évoluent par rapport à

l’avant-Covid : la sortie cinéma en solitaire réalise un

record depuis 2016, avec une évolution de +2 points par

rapport à 2024. Les jeunes, eux, continuent d’aller au

cinéma en bande – seuls 16 % des 15-19 déclarent y aller

seuls. Toujours majoritaire (32,7 %), la sortie en couple

marque un nouveau recul, avec une différence de -5,6

points par rapport à l’avant-crise. La pratique familiale,

elle, en croissance par rapport à l’avant Covid (+5 points),

tend donc à la rattraper (29,3 %).

38 N°501 / 8 octobre 2025


L’attractivité des nouveautés

La grande majorité des spectateurs (84,9 %) se déplace

en salle dans les quinze jours suivant la sortie du film,

un chiffre supérieur de 5,2 points par rapport à 2019.

Et près du quart des personnes interrogées y vont les cinq

premiers jours (un record depuis 2016), en particulier

les assidus (38,8 %, +14 points par rapport à 2019) et

les jeunes (30,4 %, +8,3 points).

Un nombre également record de répondants (75,4 %)

considère que les films restent suffisamment longtemps

à l’affiche, les moins satisfaits demeurant les seniors et

les assidus.

La proximité, un critère clé

Parmi les critères influençant le choix de la salle, 75,7 %

des spectateurs citent la proximité (+3,3 % par rapport

à 2024), proportion la plus élevée depuis au moins 2019.

Ce qui a peu changé, c’est que 93,3 % des spectateurs

déclarent se rendre au cinéma en moins de 30 minutes,

et la durée moyenne d’un trajet se fixe à 15 minutes.

À la seconde position, un quart des répondants cite le

confort et un quart la facilité d’accès. À noter que ce

critère est avancé par 34,9 % des seniors. Étonnamment,

le critère de la richesse de l’offre atteint son plus bas

niveau depuis 2016, et n'influence que 20,4 % des

répondants.

Pour en revenir aux déplacements, le poids de la voiture

continue de baisser (-2,2 points par rapport à 2024,

-8,9 points par rapport à 2019), bien que 65,4 % des

spectateurs hors région parisienne continuent de

privilégier ce moyen de locomotion pour se rendre au

cinéma. Les transports en commun gagnent du terrain

(+2 points par rapport à 2024), et sont empruntés par

18,2 % du public.

Un attachement au cinéma français…

et aux animations

Comme en 2024, 93,3 % des spectateurs sont satisfaits

des films français, et particulièrement attirés par les

comédies. Près des trois quarts du public privilégient la

VF pour les films étrangers (74,5 % contre 71,1 % en

2019), notamment les occasionnels et les adolescents.

En 2025, 35,3 % des spectateurs ont participé à au moins

une animation (dont retransmission de spectacle vivant),

contre 25,3 % en 2019. Chez les assidus, cette part monte

à 52,1 %, et à 41,6 % chez les jeunes, « pour qui ces

animations constituent un réel levier de fidélisation, plus

que de conquête », remarque l’étude. Ces deux catégories

ont par ailleurs des pratiques culturelles plus diversifiées

(théâtre, médiathèques, concerts, musées…).

Un poids croissant des réseaux sociaux

Internet demeure le second moyen d’information sur les

films –, derrière la bande-annonce en salles (57,6 %) –,

et touche 42,1 % de spectateurs, comme en 2024 (soit

+17,5 points par rapport à 2019). Cependant, “seulement”

52,9 % des 15-24 ans s’informent principalement via

Internet, dont 18,8 % via les réseaux sociaux – contre

9,3 % en général –, bien que 84,8 % soient exposés à

leurs publications. La télévision demeure le troisième

prescripteur (32,7 %), citée à 38 % par les 50 ans et plus.

À noter que le rôle prescripteur des critiques dans les

médias atteint son plus bas niveau depuis 2016, cité parit

16,8 % de répondants (-6,8 points par rapport à 2019).

Autre baisse notable, le bouche-à-oreille, cité par 21,3 %

des spectateurs (mais 26,9 % des jeunes), a perdu 16,6

points depuis 2016.

La démocratisation des réservations

En 2025, 35,3 % des spectateurs achètent leur billet à

l’avance, en hausse de 3,7 points par rapport à 2024, et

de 10 points par rapport à l’avant-crise. Cependant,

l’étude pointe que cette réservation ne découle pas d’une

anticipation de la sortie, puisque 50,9 % des réservations

sont réalisées le jour même (contre 40,3 % en 2024

mais… 67,4 % en 2019).

L’influence du Printemps et de la Fête

du cinéma

37,2 % des répondants déclarent être allés en salles

pendant le Printemps du Cinéma (50,6 % des assidus et

41,2 % des 15-24 ans). 28,8 % y sont allés pour la Fête

du Cinéma (51,2 % des assidus et 39,3 % des 15-24 ans).

51,9 % du public du Printemps du Cinéma et 57 % de

celui de la Fête du cinéma ont vu au moins un film qu’ils

ne seraient pas allés voir autrement.

Les principaux canaux d’information sur ces opérations

demeurent les bandes-annonces en salles (60 % pour le

Printemps et 60,8 % pour La Fête du Cinéma), puis les

affiches dans les cinémas (36,4 % du public pour le

Printemps et 40,9 % pour la Fête).

Plus de la moitié des 15-24 a vu au moins une promotion

de la Fête du Cinéma sur les réseaux sociaux, contre

35,5 % de l’ensemble du public.

Charlotte Pouillot

Source CNC

N°501 / 8 octobre 2025

39


Écologie

IMPACT CARBONE DES CINÉMAS

CINÉO RÉVÈLE SES RÉSULTATS

Lors du Congrès de Deauville, le syndicat présidé par Marie-Christine Désandré a publié les

chiffres des bilans carbone menés dans 15 salles du réseau, représentatives de l’ensemble de

l’exploitation française*.

Après l’impulsion du Shift Project en 2021, et de son

rapport Décarbonons la Culture ! [voir le Boxoffice Pro du

15 décembre 2021], suivi un an plus tard du « Diagnostic

énergétique des salles de cinéma » de l'observatoire de la

transition écologique dans le cadre du Plan Action, Cinéo

a initié la première étape de son projet "Construire et

déployer un nouveau modèle d’exploitation soutenable

de salles de cinéma", en association avec La Base. Lauréat

du dispositif “France 2030 - Alternatives vertes pour la

culture”, elle consiste en la réalisation de bilans carbones

adaptés à l’exploitation, permettant de prendre en compte

chaque poste et d’anticiper la mise en place de bilans

carbones, annoncée pour 2027 par le Ministère de la

Culture, dans son « Guide d'orientation et d'inspirations »

(2023).

D’autres études Cinéo complèteront cette première phase

de “Mesures” – enquêtes de mobilité, études déchets et

recensement des consommations en eau – d’ici 2027, en

parallèle de la mise en place des phases 2 et 3 d’“Innovations”

et de “Formations”. Ces bilans carbones ont

également servi de base pour le calculateur d’impact

carbone Count, lancé par Cut ! au dernier Congrès [voir

le Boxoffice Pro du 22 octobre 2025].

830 000 tCO 2

e

par an pour l’ensemble du

parc cinématographique français

Les bilans carbone réalisés par Cinéo et La Base révèlent

un chiffre inférieur de 22 % au million de tonnes de CO 2

évalué par le Shift Project en 2021. Une différence qui

s’explique par les efforts des exploitants depuis 2019,

mais également par la baisse du nombre d’entrées entre

les années de référence (-15 % entre 2019 et 2024) et

une « granularité plus fine » de cette nouvelle étude.

Impact carbone estimé par

taille d’exploitation, par

établissement

©Cinéo ©Cinéo - La Base - Ministère de la Culture DGCA

Mais si l’empreinte carbone moyenne par cinéma est

chiffrée à 954 tCO 2e

, la consommation varie fortement

en fonction des typologies d’établissements, et notamment

de leur taille – avec un rapport moyen de 1 à

12 entre petite et grande exploitation (voir encart

ci-dessous).

La salle de cinéma est donc le deuxième type d’établissement

culturel le plus émetteur de gaz à effets de serre

(GES) parmi ceux étudiés par le Ministère de la Culture,

derrière l’opéra, et juste devant les orchestres et les

Fonds régionaux d’art contemporains (Frac). À titre de

comparaison, l’exploitation française émet autant en

une année que les 92 000 habitants d’Avignon.

Petite exploitation = 207 tCO 2

Moyenne exploit = 679 tCO 2

/ciné

Grande exploitation = 2 527 tCO 2

/ciné

Émissions moyennes de GES

954 tCO 2

par établissement

114 tCO 2

par écran

94 tCO 2

par séance

4 kg CO 2

par entrée

* Critères de sélection : géographie, accessibilité (transports), taille (3 petites exploitations,

9 moyennes et 3 grandes), technologie, bâtiment, activité

Les déplacements du public :

69 % des émissions

Premier poste d’émission, la mobilité des spectateurs

représente 39 % à 78 % du bilan carbone des salles du

panel, pour une moyenne de 69 %. Le trajet aller-retour

moyen est évalué à 16 km, et représente 2,84 kg CO 2

par spectateur.

6 cinémas sur 15 sont par ailleurs concernés par la “longue

distance” – c’est-à-dire qu’une part importante de leur

public ne réside pas à proximité à l’année –, que ce soit

en tant que pôle touristique (1 établissement) ou destination

de week-end. Pour prendre en compte ce critère,

un quote-part a été intégré.

40 N°501 / 8 octobre 2025


©Cinéo

Pour la “courte distance”, les moyens de locomotion

varient fortement : un cinéma du panel n’est accessible

qu’en voiture, et six autres dépendants de la voiture

(qui concerne 80 % de leur public), mais la marche

peut concerner jusqu’à 75 % des spectateurs – deux

cinémas étant dans une situation “d’hyper proximité”,

où la voiture concerne moins de 10 % du public (voir

le graphique ci-contre).

Le fonctionnement : un poste créé pour

s’adapter aux réalités des salles

On remarquera que la moitié des émissions de ce poste

(par ailleurs le deuxième plus important) sont relatives

au bâtiment, intégrant notamment l’amortissement

de la construction et des travaux réalisés. L’énergie

arrive à la seconde place, et intègrent la consommation

électrique (48 %), la climatisation (37 %) et le gaz

naturel (15 %, 4 cinémas sur 15 du panel concernés).

Les activités de bureau (16 %), l’équipe du cinéma (6

%) dépassent de loin les déplacements professionnels,

responsables d’1% des émissions de ce poste.

Les salles et cabines :

2 à 20 % des bilans carbones

En plus du fonctionnement, Cinéo distingue un poste

“Salles et cabines”, comprenant le matériel de projection,

responsable d’environ 4 % de l’impact carbone

total des salles. 57 % de cette part est liée aux fauteuils,

loin devant le matériel de projection (14 % pour les

projecteurs, 13 % pour le son et 9 % pour les écrans),

le stockage et la réception des films (7 %).

Consommation moyenne

d’énergie

429 MWh par établissement

40 kWh par séance

138 kWh par m²

1 kWh d’électricité = 58 g CO 2

e

1 kWh de gaz = 239 g CO 2

e

Boissons et confiseries :

les produits chocolatés dans le viseur

En moyenne, les cinémas du panel ont vendu 30 tonnes

de confiserie en 2024, soit 104 g par spectateur. L’impact

carbone de cette consommation provient à 93 % de leur

fabrication, le frêt représentant “seulement” 5 %. Comme

l’indique le graphique ci-dessous, les produits chocolatés

émettent davantage de CO 2

(5 % de la masse vendue

contre 45 % des émissions), tandis que les sodas, qui

comptent pour un tiers des ventes, comptent pour

seulement 14 % des émissions. À noter que la méthodologie

du bilan carbone, centrée sur les émissions de gaz

à effet de serre, n’analyse pas l’impact environnemental

complet de cette consommation (pollution), ni ses

conséquences sanitaires.

Les déchets :

responsable de 1 % à 9 % des émissions

L’étude révèle enfin que 51 tonnes de déchets sont

produites par établissement, soit 210 g par entrée. Cette

mesure se doublera prochainement de nouvelles analyses,

permettant de mesurer la pollution engendrée.

Charlotte Pouillot

Cinémas en mouvement

une grande enquête

auprès du public

Le projet visant à transformer la mobilité des

spectateurs a été lancé officiellement par l’Acap,

pôle régional image des Hauts-de-France, en juin

dernier, après une première étude auprès des

exploitants de la région [voir Boxoffice Pro du 23

juillet 2025].

À partir de ce 13 octobre, une grande enquête est

lancée auprès des spectateurs des Hauts-de-

France, pour mieux comprendre leurs habitudes

de déplacement vers les cinémas et imaginer des

solutions plus durables. L’enquête est diffusée par

les salles de cinéma partenaires et en ligne,

sachant que de son côté, Mediamétrie

interrogera les non-spectateurs.

En attendant les résultats, Cinémas en

mouvement propose sur son site un calculateur

carbone pour les spectateurs voulant mesurer

leurs émissions de CO².

©Cinéo

Autre temps fort le 18 novembre prochain, dans

le cadre du Festival international du film

d’Amiens, avec une concertation entre les parties

prenantes (exploitants, collectivités, associations,

partenaires de la mobilité, etc.). La matinée sera

animée par le cabinet Ekodev, qui de façon

générale accompagne Cinémas en mouvement.

Deux étapes importantes pour ce qui est d’abord

un laboratoire régional, mais voué, bien entendu,

à rayonner et proposer des solutions concrètes au

niveau national.

C.V.

N°501 / 8 octobre 2025

41


Éducation

Le parrain 2025, Claude Barras, remet un prix aux élèves du collège Aimé Césaire (91), qui avaient réalisé les trophées.

TOUTE LA LUMIÈRE SUR LES SEGPA

GAGNE DU TERRAIN

Lancé à l’Alhambra Cinémarseille il y a 14 ans, ce dispositif

d'éducation au cinéma poursuit son développement national,

permettant à des collégiens en difficulté de vivre une expérience

collective intense… et de se projeter vers l’avenir.

©Mehrak Habibi

Si le récent rapport Geffray se concentre, à juste titre,

sur la relance des dispositifs Ma Classe au cinéma, il

évoque peu ce qui concerne la pratique dans l’éducation

au cinéma. Or Toute la lumière sur les Segpa est, sur ce

point, exemplaire, parti d’un cinéma marseillais en 2011

pour s'étendre peu à peu partout en France. Depuis trois

ans, l’Alhambra coordonne le projet au niveau national,

qui a franchi une étape importante en 2024-2025 avec

deux nouvelles régions (Bretagne et Normandie) et huit

nouveaux départements. Et en cette rentrée, la Corse,

l'Essonne et le Gers viennent d’intégrer le dispositif, pour

un total de 29 départements et 53 collèges participants.

Atelier au collège Mont-Sauvy à Orgon (13)

Pour rappel, les Sections d'enseignement général et

professionnel adapté (Segpa) sont intégrées aux collèges,

pour des élèves de la 6 e à la 3 e en grande difficulté scolaire.

« Ces classes peuvent participer à Collège au cinéma, mais

la programmation ne leur est pas toujours adaptée », souligne

Cécile Durieux, coordinatrice nationale de Toute la

Lumière sur les Segpa. « Le projet, surtout, est différent :

au-delà d'un parcours de spectateur, il s’agit de réaliser des

courts métrages et créer des affiches, qui sont ensuite montrés

en fin d’année. »

©Cécile Durieux

Pour chaque édition, un cinéaste parraine le projet : Pierre

Salvadori il y a deux ans, puis Claude Barras et, cette

année, Emma Benestan, avec son film Fragile. Tous les

élèves verront son long métrage, la plupart la rencontreront,

tout en se lançant eux-mêmes dans la réalisation,

grâce à 36 heures d'interventions artistiques par classe.

Les restitutions sont ensuite très importantes pour valoriser

et motiver les élèves. Localement, ils présentent leurs

films dans les collèges et les cinémas de proximité, avec

parfois des animations, comme dans les Hauts-de-France

l'année dernière, avec des ateliers cascades et bandes sons

à la Maison de la Culture d'Amiens. « Le principe, c’est

que ça soit vu par d'autres. À l'Alhambra, il y a toujours

un festival de fin d'année, désormais régional, avec une

dizaine de classes qui viennent projeter leur film. » Certaines

vont ensuite à Paris – avec le souci de représenter chaque

région à tour de rôle – pour le Festival national à la

Cinémathèque française, où un jury remet un prix à

chaque production ; « une aventure exceptionnelle pour

les élèves ».

De 8 classes à Marseille… à plus de 50

aujourd’hui

Cette aventure est partie du désir d'un inspecteur et d'une

conseillère pédagogique du programme de l'AASH

(Adaptation, scolarisation des élèves handicapés) de

l'Éducation nationale – dont relèvent les élèves de Segpa

–, pour leur proposer un projet artistique et culturel

ambitieux. Ils se sont approchés de l’Alhambra, et avec

un soutien du Département et de la DRAC, le projet

s’est stabilisé avec 8 classes de Marseille et ses environs,

42 N°501 / 8 octobre 2025


initialement autour de 16 h d'intervention. Puis, grâce

à la Fondation de France, la Fondation HSBC et le Fonds

Maif pour l'éducation, le format passe à 40h et s’étend

peu à peu à la Région Sud. En 2022, alors que les élèves

Segpa du collège Mont-Sauvy à Orgon remportent le

Prix de l'Audace artistique et culturelle – remis par

François Hollande –, la coordination des Bouches-du-

Rhône commence à développer “Toute la lumière” ailleurs

en France. « En s'appuyant d'abord sur notre réseau de Pôles

régionaux d'éducation aux images, nous avons sollicité les

ministères de l'Éducation et de la Culture. Le CNC a répondu

avec une subvention décisive fin 2022, ce qui nous a permis

de rendre le projet national et de financer mon poste pour

le coordonner », relate Cécile Durieux. La fondation Total

Energie a ensuite apporté son soutien sur trois ans,

facilitant le co-financement du projet dans les territoires.

Certes, les incertitudes budgétaires et la difficulté à trouver

des partenaires locaux demeurent, et dans la majorité

des cas, c’est la coordination nationale qui compense.

« Ce sont souvent des enseignants qui nous sollicitent, puis

les projets se montent avec les Pôles régionaux d'éducation

aux images, des coordinations Collège au cinéma, mais aussi

des salles, comme Les cinémas du Palais à Créteil, qui

coordonne Toute la lumière dans le Val de Marne. »

©Matthieu Parent

2025-26

11 régions

29 départements

53 classes

112 enseignants

21 coordinations locales

820 élèves

Et si cette étude n’intègre pas encore l’impact sur la

pratique culturelle, « les séances “Segpa” se déroulent avec

une concentration meilleure que pour celles de Collège au

cinéma, observe la coordinatrice. Nous essayons de choisir

des films qui leur font envie, ni blockbuster, ni trop pointus,

et qui les inspirent pour leur propre réalisation ».

Selon le directeur de l’Alhambra, le lien créé avec la salle

de proximité est évident. « Toute la lumière sur les Segpa

est né dans une salle de cinéma, qui se doit d’être un lieu

de transmission, rappelle William Benedetto. La salle n’est

pas juste un marché, mais peut être l’endroit où s’invente

une dynamique. Celle du financement vient après. » Et

quand il anime des soirées Segpa, le directeur est toujours

impressionné de voir comment s’exposent et s’expriment

ces jeunes. « Ils vivent un moment émancipateur que seuls

l’art et la culture peuvent apporter. Ils y vont ! Et le cinéma,

ça doit être ça. »

Cécile Vargoz

Une émancipation par le cinéma

« Notre objectif premier est d’apporter quelque chose aux

élèves, que l’on voit se transformer entre le début et la fin

de l'année. Lors des restitutions de leurs films, souvent très

réussis, on sent une émotion qu’on ne voit pas ailleurs. Si les

jeunes de Segpa sont en général orientés vers des CAP, ils

réfléchissent à des métiers qui peuvent être appliqués au

cinéma. » L'étude d'impact montre des effets très positifs

sur l’engagement scolaire des élèves, sur la confiance en

eux, la prise de parole et la coopération. 97 % des enseignants

confirment une forte implication des élèves, leur

découverte du cinéma et une nette amélioration de

l'ambiance de classe. Quant aux parents, ils se disent fiers

de la participation de leur enfant… et sont 80 % à avoir,

eux aussi, vu le film au programme.

Cécile Durieux, coordinatrice nationale Toute la Lumière sur les Segpa, devant L’Alhambra

LES STAGES DE TROISIÈME ET DE SECONDE À L’ALHAMBRA

Parmi ses autres missions en tant que Pôle

régional d'éducation à l’image, le cinéma

des quartiers nord de Marseille accueille

aussi des collégiens et lycéens, transformant

leurs stages “d'observation” en réelle

immersion dans les métiers du cinéma.

« Nous essayons de faire de ces stages obligatoires quelque

chose de plus intensif que de la simple observation »,

explique William Benedetto. Depuis quatre ans, L’Alhambra

accueille ainsi ces élèves par groupes de 10 à

15 dans des ateliers de programmation, leur fait

rencontrer des techniciens, visiter la Ciné Fabrique ou

les studios Kourtrajmé, voire réaliser de petits films.

Et pour ces élèves de REP+, cette immersion ouvre de

grandes perspectives. « Pour les stages de seconde, nous

avons accueilli des élèves de six lycées différents de Marseille,

et permis à des élèves du nord et du sud de la ville de se

rencontrer. Pour les 3 e , nous leur demandons de revenir

présenter le fruit de leur expérience lors d’une séance

publique à l’Alhambra. »

Et là encore, pour des élèves qui sont souvent sur des

“voies de garage”, ces moments sont décisifs dans une

orientation. « C’est une autre façon d'apprendre », ajoute

Amélie Lefoulon, directrice adjointe de l’Alhambra,

particulièrement pour les élèves de classes relais ou de

primo-arrivants. « Ces groupes sont une vraie passerelle vers

l’inclusion et transforment, comme pour les Segpa, leur

rapport aux apprentissages et leur place dans le collège. »

Certes, en tant que Pôle régional d'éducation aux images,

« nous avons la structure et une équipe qui permet d'accueillir

ces “stages de 3eet de 2de”, que nous avons rebaptisés “Classe

culturelle cinéma”, ce peut aussi faciliter la recherche de

financements ».

L’Alhambra a ainsi obtenu le soutien de la Cité éducative*,

et bientôt l’aide de la Fondation BNP Paribas sur ce

dispositif. « Et même si nous sommes privilégiés, car aidés

sur nos projets éducatifs, tous les cinémas art et essai devraient

accueillir des stagiaires, selon William Benedetto. En une

semaine, en découvrant des films et des professionnels, les

collégiens font des rencontres humaines décisives à l'heure

du numérique. »

Pour le directeur de l’Alhambra, « l’idée est d’articuler tous

les projets éducatifs. Des élèves que l’on a reçus avec École et

cinéma viennent ensuite à nos projections plein air l’été,

puis on les retrouve à l’âge du lycée. Il ne s’agit pas d’un

empilement d'actions qui ne viendrait qu'amplifier une

offre culturelle déjà largement démesurée, mais d’un projet

de transmission. Un cinéma art et essai est d’abord identifié

par sa programmation : or son travail de transmission et

d’éducation est fondamental ».

C.V.

*Le label “Cité éducative”, lancé en 2019 par les Ministres de la Ville et de l’Éducation

nationale, vise à renforcer les liens entre l'école, les familles et les acteurs locaux pour

accompagner les jeunes, de 0 à 25 ans, dans les quartiers prioritaires de la politique de

la ville. Trois territoires marseillais sont labellisés, dont La Cité éducative Marseille Nord

où se trouve l’Alhambra.

N°501 / 8 octobre 2025

43


Exploitation

Le Mégarex de Haguenau se dote de la première salle Ice Onyx

Le cinéma de dix salles de la commune bas-rhinoise

accueillera, en décembre, la première salle ICE au

monde dotée d’un écran LED Onyx, soit la technologie

développée par Samsung pour le cinéma. Elle sera

installée par ADDE.

Pour rappel, 56 salles sont équipées à ce jour de la

technologie ICE : en France – dans les CGR, mais

aussi aux Cinés Palace d’Épinal, Majestic de Compiègne

ou encore Méga Castillet de Perpignan… – aux États-

Unis, en Espagne, en Inde, en Estonie ainsi qu’en

Équateur. Plus de 240 films ont été créés au

format immersif.

©ICE Theaters

Pour Philippe Wernert, qui dirige le Mégarex, « ce projet

a été mûrement réfléchi avec les équipes de Sébastien Bruel,

en collaboration avec Éric Le Cadre (ADDE) et Samsung.

Par cet investissement, nous espérons redonner l’envie de

retrouver nos salles obscures aux amoureux du cinéma ».

Marion Rosset, directrice générale ADDE, est pour sa

part « extrêmement fière d’écrire une nouvelle page en

inaugurant la première salle ICE Onyx au monde, après

avoir installé la toute première salle Onyx en France en

2019 [au Pathé Beaugrenelle, ndlr]. Fruit d’un savoir-faire

français unique, notre technologie audio brevetée Darkside TM ,

fabriquée en France et certifiée par Dolby, permet aux écrans

LED de restituer un son d’une précision exceptionnelle,

à la hauteur des exigences d’une salle Premium. »

CDACi : feu vert pour

le nouveau cinéma de

Barentin

©Ville de Barentin

Megarama confie sa transition laser

à CinemaNext et Barco

Le circuit fondé et présidé par Jean-Pierre

Lemoine a signé un accord exclusif avec

CinemaNext pour équiper ses salles françaises

de projecteurs Laser by Barco. Ce partenariat

de long terme prévoit le remplacement

progressif des projecteurs xénon par la

technologie laser, ainsi que l’installation

systématique de nouveaux systèmes Barco

dans les futures ouvertures et extensions du

circuit. L’opération devrait concerner environ

cinquante écrans d’ici décembre 2026.

©Megarama

A.A.

Futur Megarama du centre commercial Les Ulis 2, en cours de finalisation dans l’Essonne

La grande halle de la friche Badin s’apprête à accueillir un cinéma, mais

également un musée numérique et le musée de la ville de Barentin.

Ce 18 septembre, la Commission d'aménagement

cinématographique de Seine-Maritime a validé le projet

porté par la Ville. Le complexe de quatres salles et 496

fauteuils, qui s’installera dans la grande halle réhabilitée

du futur parc Auguste Badin, est destiné à remplacer

l'actuel cinéma Théâtre Montdory (1 salle et 345 places).

La conception de l'établissement de 1 400 m² – partagés

avec un pôle muséal – a été confiée à l’agence Olivier

Palatre Architectes. Son exploitation sera assurée par Noé

Cinémas, désigné comme délégataire dès fin janvier 2023.

Les travaux devraient commencer au printemps 2026,

pour une ouverture à l’automne 2027.

A.A.

Saint-Antonin-Noble-Val retrouve son cinéma

Deux ans et demi après sa fermeture, le Querlys a retrouvé la lumière le 13 septembre dernier,

grâce à l’engagement d’un jeune habitant cinéphile.

Si quelques séances subsistaient encore, orchestrées tous

les deux mois par l'association Ciné Noble Val à la salle

des fêtes de ce village médiéval de Tarn-et-Garonne, les

habitants avaient dû dire au revoir à leur mono-écran en

janvier 2023, suite au départ à la retraite de ses propriétaires

et fondateurs. Encouragé par la commune et

l'association, Mathias Piroth a alors décidé de racheter

le fonds de commerce. « J'avais quelques expériences dans

les festivals de la région, comme Ciné Latino ou Cinespaña,

et il m'a paru important de ramener cet accès à la culture

à Saint-Antonin. D'autant plus que le cinéma était ancré

dans les habitudes de la population. » La salle la plus proche,

le cinéma-théâtre de Caussade – exploité par Véo et situé

à une vingtaine de minutes –, n'avait en effet jamais

remplacé la perte du Querlys.

©Romain Lacoste

Après quelques travaux de réhabilitation (peinture,

électricité et ajout d'une rampe d'accès) menés par le

repreneur lui-même, et la réparation du projecteur par

Decipro, le cinéma, qui datait des années 1980, a rouvert

ses portes. Le mono-écran de 108 fauteuils et 1 place

PMR accueillera une programmation à 70 % art et essai,

avec la diffusion de courts métrages soutenus par l'agence

Occitanie Films et l’ambition de décrocher le label Europa

Cinemas.

Pour le moment, le Querlys tournera quatre jours par

semaine, au rythme de 6 à 8 séances hebdomadaires,

entre deux résidences de théâtre, conférences ou locations

de salles (séminaires, colloques, réunions associatives…).

Son directeur proposera par ailleurs des séances aux

scolaires, ainsi qu'aux résidents de l'Ehpad voisin, et

déborde d'idées originales pour attirer les spectateurs :

jeux inspirés d'émissions télévisées, concours de jeux vidéo…

L'année prochaine, Mathias Piroth espère pouvoir proposer

aux quelque 8 000 habitants de la communauté de

communes un cinéma rénové, en dépit de sa fragilité

économique.

C.P.

44 N°501 / 8 octobre 2025



Focus Exploitation

©Ville de Melun

LE CINÉMA DE MELUN

DÉMÉNAGE DANS UN NOUVEL ÉCRIN

©Ville de Melun

Le 27 septembre, la commune située

en Seine-et-Marne a inauguré, avec

ambition, son nouvel équipement

cinématographique, qui succède à

l’ancien site fermé fin août.

Le début d’une seconde vie pour Les Variétés. Depuis

le 27 septembre, le cinéma de Melun a pris ses nouveaux

quartiers au sein d’un complexe moderne de quatre

salles et 635 sièges, après de longues et belles années

au sein de l’ancien site de trois écrans et 566 fauteuils,

qui a baissé le rideau le 26 août. « Le bâtiment n’était

pas du tout conçu pour l’accès aux personnes à mobilité

réduite (PMR) ; le cinéma avait une dérogation, mais

qui ne pouvait pas durer indéfiniment. Sachant qu’il

apparaissait presque impossible d’effectuer des travaux,

la solution la moins coûteuse s’est révélée être la construction

d’un nouvel établissement », raconte Benoît Blanchard,

directeur des Variétés.

46 N°501 / 8 octobre 2025


©Ville de Melun

LES ÉQUIPEMENTS*

BÂTIMENT

Electricité et réseaux : MATE

Climatisation/chauffage : VULCAIN

FAÇADE/HALL

Système de billetterie : CINE GROUP

Affichage dynamique : MATE

CABINES

Installateur : CINEMECCANICA

EXPLOITATION

Programmation : GPCI / INTERNE

SITE INTERNET

Conception : CINE GROUP

*Basé sur le déclaratif de la salle

Ce déménagement a impliqué la traversée de la Seine,

le nouvel équipement se trouvant désormais rive droite,

dans une zone plus centrale grâce à la redynamisation

du cœur de ville. Le cinéma vient surtout enrichir l’offre

culturelle, composée notamment d’une médiathèque et

d’un conservatoire, avec qui des synergies d’animation

sont envisagées.

©Ville de Melun

Érigé sur 2 060 m², le bâtiment est habillé d’une large

entrée vitrée débouchant sur un hall spacieux, abritant

surtout une immense œuvre d’art en forme d’arbre, en

plus d’un coin confiserie/café et d’un espace d’exposition,

qui pourra faire écho à la programmation. Réparties sur

deux étages, les quatre salles – dont une en Dolby Atmos

– disposent toutes de systèmes d’audiodescription et de

renforcement sonore pour les personnes atteintes d’un

handicap sensoriel. Leur capacité varie de 90 à 240 places,

PMR incluses. Par ailleurs, une salle de méditation

culturelle (pour l’accueil de scolaires, de ciné-clubs et

autres événements), un futur jardin et un rooftop avec

vue panoramique confirment la volonté de convivialité

du cinéma.

Un troisième label dans le viseur

Conçu par le cabinet d’architectes Linéaires A pour une

enveloppe de 12,6 M€ TTC, Les Variétés reste exploité

en régie directe par la Ville de Melun, qui avait racheté

l’activité en 2015. Programmé en collaboration avec le

Groupement de programmation des cinémas indépendants

(GPCI), autour d’une offre alliant films d’auteurs et titres

grand public, l’établissement est classé et labellisé Patrimoine

et Jeune public. « Nous passons de 9 à 16 séances

quotidiennes, avec une salle désormais exclusivement dédiée

CARACTÉRISTIQUES DES SALLES

SALLE PLACES PMR DIM (M) SON IMAGE

1 244 6 14,46 Dolby Atmos Invision/ Harkness

2 174 5 12,60 Dolby Invision/ Harkness

3 102 4 10,30 Dolby Minolta

4 110 4 10,30 Dolby Minolta

TOTAL 630 19

à l’art et essai. Cela va nous permettre également de proposer

des films plus fragiles, avec l’envie de décrocher le label

Recherche et Découverte », indique Benoît Blanchard, qui

souhaite également développer le réseau des Ambassadeurs.

En progression continue avant-Covid (jusqu’à 40 000

entrées), la fréquentation des Variétés a même culminé

à 50 000 spectateurs en 2024, illustration de sa belle

dynamique. « Ce travail remarquable m’a convaincu de

rejoindre l’équipe au printemps, glisse le directeur. Mais

l’année plus compliquée que nous traversons pousse à la

prudence et nous visons donc, à l’avenir, une fréquentation

annuelle autour des 65 000 entrées. » Pour ce faire, il faudra

composer, dans un rayon d’une trentaine de minutes en

voiture, avec plusieurs cinémas – les Pathé de Dammarie-lès-Lys

(10 écrans) et de Lieusaint (17 salles), le

Confluences de Mennecy (3 écrans), La Rotonde d’Étampes

(3 écrans), l’Espace Prévert de Savigny-le-Temple (monoécran)

– « avec qui nous travaillons en complémentarité ».

Tanguy Colon

N°501 / 8 octobre 2025

47


Exploitation

©Grand Écran

À LIMOGES,

GRAND ÉCRAN AGRANDIT LE LIDO

©Grand Écran

Le 3 octobre, après 10 mois de

travaux, le cinéma art et essai

emblématique de la capitale

limousine a retrouvé son public.

Si la rénovation était envisagée de longue date – les

derniers travaux remontant à plus de 30 ans –, le cassetête

semblait insoluble pour Gérard Valleron, ami

d’enfance de Michel Fridemann, qui accompagne Grand

Écran depuis quarante ans : « Depuis des années, il réfléchissait

à la possibilité de moderniser le Lido et de le rendre

accessible aux PMR », note Virgile Fridemann, qui dirige

le groupe aux côtés de ses deux frères, Philippe et Sacha.

La solution s’est présentée à la suite du Covid, lorsque

la boîte de nuit installée dans l’ancienne chaufferie du

cinéma a fermé ses portes, permettant au Lido de se doter

d’une quatrième salle.

Désormais, un ascenseur extérieur donne accès au hall

ainsi qu’aux trois salles situées en sous-sol. La façade s’est

adaptée, regagnant, à l’image de l’ensemble du bâtiment,

« son esprit Art déco ». À l’intérieur, les spectateurs sont

reçus dans un hall accueillant, qui a triplé de volume en

retrouvant son entrée historique, avec « un comptoir et

un espace façon “salon de thé”, afin que le public puisse faire

vivre le lieu et se détendre avant ou après les séances, précise

le directeur du groupe. C’est le temple de l’art et essai à

48 N°501 / 8 octobre 2025


Exploitation

Limoges, il était crucial de conserver une enveloppe chaleureuse

et intimiste, en phase avec notre public. » Du côté des

salles, si le rétrofit des projecteurs xénon n’a pas pu être

opéré dans l’immédiat, le son a évolué du 5.1 au 7.1.

Les rangées de fauteuils ont été espacées au profit d’un

nouveau gradinage, et les sièges changés, à l’exception

de ceux de la salle 1 qui ont bénéficié d’un reconditionnement

par Cofrancel. Malgré l’ajout d’une nouvelle

salle, la capacité totale du cinéma a été abaissée, passant

de 670 places à 530, toujours dans l’optique de proposer

davantage de confort aux spectateurs. Quant au joyau

du cinéma, la fresque classée inscrite sur le plafond voûté

de la grande salle, elle aussi a pu bénéficier d’une restauration

intégrale.

©Grand Écran

Cette rénovation arrivait à point nommé pour le Lido,

souffrant de problèmes d’isolation, de réseaux « interminables

» et d’une ancienne chaudière à gaz, indique Virgile

Fridemann : « Les charges devenaient insoutenables dans

l’équation, et les problèmes de plus en plus fréquents. »

Désormais doté d’une clim réversible et de pompes à

chaleur, l’établissement a profité de ses travaux pour

retravailler son isolation.

Déjà 100 % art et essai, le cinéma profitera de sa salle

supplémentaire pour passer de 2 à 3 labels, en tentant

de décrocher le Recherche et Découverte, tout en étant

par ailleurs labellisé Europa Cinemas. Le nombre de

titres et de séances augmentera, de même que la durée

NOUS AVONS SOUHAITÉ RESTITUER AU LIDO SON

ESPRIT ART DÉCO, TOUT EN METTANT L’ACCENT SUR

LA MODERNITÉ ET LE CONFORT

Virgile Fridemann, directeur général de Grand Écran

©Grand Écran

d’exploitation des films : ceux-ci passeront en continuation

au Grand Écran centre-ville au bout de trois à quatre

semaines d’exploitation – contre deux ou trois semaines

auparavant. Ce multiplexe de 14 écrans, généraliste,

accueille également une programmation “auteur”.

Avec ces changements, sans répercussion sur les tarifs,

Grand Écran vise les 100 000 entrées en vitesse de croisière

au Lido, loin devant les 70 000 tickets annuels

réalisés avant Covid. De quoi favoriser encore davantage

la cinéphilie des Limougeauds, d’autant plus que quatre

salles du Grand Écran Ester – un autre multiplexe de 14

écrans situé en périphérie de la ville –, entreront en

travaux dans les semaines à venir. Et les projets de Grand

Écran ne s’arrêtent pas là, puisque le circuit s’apprête à

ouvrir un treizième cinéma à Fontenay-le-Comte, le 19

novembre… « Après cette phase de développement importante,

l’heure est à la bonne gestion et à la reconquête du public »,

indique le dirigeant.

Charlotte Pouillot

N°501 / 8 octobre 2025

49


Miscellanées

PROCHAINES CNACi

DATES DEMANDEUR ENSEIGNE DU PROJET ÉCRAN(S) PLACES DEMANDE VILLE DÉPART. AGGLO

28/11/25

28/11/25

SAS SOCIÉTÉ ARDÉCHOISE

D’EXPLOITATION

CINÉMATOGRAPHIQUE

COMMUNAUTÉ D'AGGLOMÉRATION

LE GRAND NARBONNE

CINÉMA CONFLUENCES

ANNONAY 7 770 Projet de création Annonay Ardèche Annonay Rhône Agglo

LE CINÉMA SCÈNE

NATIONALE DU GRAND

NARBONNE

1 109

Projet d'extention via l'ajout d’une

salle et 109 places (portant la capacité

du site à 2 salles et 369 places)

Narbonne Aude Le Grand Narbonne

Septembre prêt à

conjurer les démons

de la fréquentation ?

D’après le CNC, les cinémas ont engrangé 9,47 millions

de tickets en septembre 2025. Un résultat contrasté,

qui marque un nouveau recul par rapport à 2024

(10,07 millions, -6 %), mais une hausse par rapport

à 2023 (8,98 millions, +5,8 %). Le contraste s'observe

au sein même de ce mois, qui a vu se succéder une

semaine historiquement faible, puis deux autres bien

à la hausse, dépassant les normes de la période. Ces

résultats sont en grande partie dus à Conjuring : L’Heure

du jugement et Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba La

Forteresse Infinie Film 1 qui, avant-premières comprises,

dépassé le million d’entrées sur leur première semaine ;

des performances exceptionnelles, alors que seuls trois

films avaient atteint ce cap en septembre ces dix

dernières années (Seven Sisters en 2017, Ça : Chapitre

2 en 2019 et Beetlejuice, Beetlejuice en 2024). Les autres

titres marquants de septembre sont Sirāt, qui cumule

plus de 450 000 entrées, et Une bataille après l’autre,

qui a bouclé une première semaine à 435 000 entrées.

L’espoir d’une fin d’année enflammée renaît donc de

ses cendres, malgré un retard estimé pour l’instant à

14,4 % par rapport à 2024 (127,83 millions au même

moment). Ce mois de septembre permet toutefois de

se détacher de l’année 2022 (104,89 millions, +4,3 %),

qui avait pour rappel terminé sa course à 152 M.

L’année glissante (août 2024 à septembre 2025) se

situe quant à elle à 163,17 millions d’entrées, contre

174,37 millions de tickets sur la période août

2023-septembre 2024.

©Koyoharu Gotoge / SHUEISHA, Aniplex, ufotable

En France comme à l’étranger, en format standard comme en Imax, Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba La Forteresse Infinie Film 1

apporte son tranchant à la fréquentation.

Record mondial pour Demon Slayer en Imax

Avec 58,5 millions de dollars engrangés dans plus de

70 marchés, Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba La Forteresse

Infinie Film 1 est devenu la sortie japonaise la plus

rentable de tous les temps en Imax, marquant de son

empreinte chaque territoire où il est projeté : en France,

il est devenu le 3 e meilleur lancement pour un film

d’animation réalisé en Imax, tandis qu’il s’agit du plus

gros démarrage jamais enregistré dans ce format premium

en Amérique du Nord, Espagne, Turquie, Nigeria,

Mexique, Chili et Colombie.

Pour Rich Gelfond, PDG d’Imax, « l’animation japonaise

rassemble une communauté de passionnés à travers le monde

et les cultures, et c’est grâce à elle qu’Imax a pu enregistrer

sa meilleure année jamais réalisée en termes de box-office

en version originale sous-titrée, neuf mois seulement après

le début de 2025 ». En effet, la société canadienne comptabilise

pour l’instant 316 millions de dollars sur des

films en version originale sous-titrée – soit 35 % du

box-office total d’Imax –, et devance de loin le précédent

record de 243 millions en 2023. De quoi confirmer le

très bel exercice 2025 d’Imax qui continue d’enchaîner

les trimestres records [voir le Boxoffice Pro du 28 mai 2025].

AGENDA DE LA PROFESSION

JOURNÉE CULTURE RELAX : « TOUS ENSEMBLE AU CINÉMA » 11 et 12/10/25 FRANCE

FESTIVAL LUMIÈRE 11 au 19/10/25 LYON

MARCHÉ INTERNATIONAL DU FILM CLASSIQUE (MIFC) 14 au 17/10/25 LYON

FESTIVAL DU FILM ITALIEN DE VILLERUPT 24 /10 au 11/11/25 VILLERUPT

RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DE L'ARP 05 au 7/11/25 LE TOUQUET

ARRAS FILM FESTIVAL 07 au 16/11/25 ARRAS

RENCONTRES PROFESSIONNELLES DU NORD 12 au 14/11/25 ARRAS

CONVENTIONS GAUMONT du 18 au 27/1125

JOURNÉE ART ET ESSAI DU CINÉMA EUROPÉEN 23/11/25 MONDE

RENCONTRES NATIONALES DE L’ARCHIPEL DES LUCIOLES 25 au 27/11/25 METZ

COLLOQUE POUR LES 70 ANS DE L’AFCAE 03 au 05/12/25 PARIS

SOMMET DES ARCS 16 au 20/12/25 LES ARCS

RENCONTRES PROFESSIONNELLES RECHERCHE & DÉCOUVERTE 13 et 14/01/26 POITIERS

FESTIVAL AFCAE/TÉLÉRAMA 21 au 27/01/26 FRANCE

RENCONTRES DU SUD 16 au 20/03/26 AVIGNON

RENCONTRES NATIONALES ART ET ESSAI RÉPERTOIRE 25 au 27/03/26 TOURS

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM D'ANIMATION D'ANNECY 23 au 26/06/26 ANNECY

TOULOUSE, NANCY, LYON

ET VERN-SUR-SEICHE

Soutiens

ADRC

Séances accompagnées

Le Cinquième Plan de La Jetée de Dominique

Cabrera (Les Alchimistes, 5/11)

L’Inconnu de la Grande Arche de Stéphane

Demoustier (Le Pacte, 5/11)

On vous croit de Charlotte Devillers et Arnaud

Dufeys (Jour2Fête, 12/11)

Afcae

Jeune public

Premières neiges, programme de courts métrages

(Les Films du Préau, 19/11)

Le Chant des forêts de Vincent Munier (Haut et

Court, 17/12)

Olivia d’Irene Iborra Rizo (KMBO, 21/01)

L’Odyssée de Céleste de Kid Koala (Bac Films, 25/03)

Les Contes du pommier de Jean-Claude Rozec,

Patrick Pass, Léon Vidmar et David Sukup (Gebeka

Films, 8/04)

Coup de cœur du comité 15-25

Outsiders de Francis Ford Coppola (Pathé Films,

19/11)

50 N°501 / 8 octobre 2025



Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!