corps, prothèses et hybridation - OCIM
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DOSSIER DE PRESSE<br />
Point presse (en présence des artistes) :<br />
Mercredi 16 novembre / 17h / Le Garage – Béthune<br />
Contact presse : Delphine Chalon / Service Culturel de l’Université d’Artois<br />
03 21 60 38 72 / delphine.chalon@univ-artois.fr<br />
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Le <strong>corps</strong> <strong>et</strong> le devenir du vivant<br />
Établissement d’enseignement supérieur <strong>et</strong> de recherche, l'Université d'Artois, par sa dimension<br />
pluridisciplinaire <strong>et</strong> multipolaire, contribue au maillage d'une région densément peuplée <strong>et</strong> au<br />
dialogue entre arts <strong>et</strong> savoirs.<br />
Membre du réseau Artoiscope qui réunit les principales structures culturelles de l’Artois, l'Université<br />
s’inscrit dans une démarche attentive au rôle de la culture en tant que levier du développement local.<br />
Elle est ainsi attentive à la formation des étudiants, à leur professionnalisation <strong>et</strong> à une sensibilisation<br />
aux expériences artistiques contemporaines.<br />
Dans le cadre de Béthune - Capitale Régionale de la Culture, dont la thématique est Art + Toi,<br />
l’Université d’Artois présente un proj<strong>et</strong> centré sur la problématique du <strong>corps</strong> dans la relation à la<br />
prothèse <strong>et</strong> aux bricolages parfois inhérents aux manipulations du vivant.<br />
C<strong>et</strong>te approche du <strong>corps</strong> passe par des confluences Arts <strong>et</strong> Sciences, un nouveau creus<strong>et</strong> propice aux<br />
modes opératoires du <strong>corps</strong>. Ce proj<strong>et</strong> est issu d’une fabrique, un travail de laboratoire ayant permis<br />
le dialogue entre artistes, plasticiens <strong>et</strong> chercheurs autour des frontières du <strong>corps</strong>, une<br />
(re)configuration du vivant. De ce dialogue furent créées des œuvres qui interrogent des « nouvelles<br />
identités, des nouveaux <strong>corps</strong> » pensés comme lien <strong>et</strong> lieu en partage. Le commissariat de c<strong>et</strong>te<br />
exposition a été assuré par le duo Art Orienté Obj<strong>et</strong> (Marion Laval-Jeant<strong>et</strong> & Benoît Mangin) qui a<br />
invité Lisa Bufano, Jun Takita <strong>et</strong> Martin uit den Bogaard attentifs aux enjeux de la prothèse <strong>et</strong> de<br />
l’<strong>hybridation</strong>. Les œuvres présentées au Garage de Béthune émanent, pour certaines, de<br />
collaborations avec des équipes de recherches de l’Université d’Artois (Laboratoire de Génie<br />
Informatique <strong>et</strong> d’Automatique de l’Artois avec Gildas Morvan <strong>et</strong> le Laboratoire Physiopathologique<br />
de la Barrière Hémato-Encéphalique – LBHE )<br />
La parole que livrent les œuvres exposées au Garage, sera confrontée à celle du colloque<br />
international, intitulé Corps, <strong>prothèses</strong> <strong>et</strong> <strong>hybridation</strong>, des 1er <strong>et</strong> 2 décembre 2011 à la Faculté des<br />
Sciences Appliquées de Béthune <strong>et</strong> au Garage. Ce colloque, réunissant artistes <strong>et</strong> chercheurs dont les<br />
travaux font autorité, perm<strong>et</strong>tra de croiser les sciences du vivant avec le processus de création<br />
artistique <strong>et</strong> de s’interroger sur la thématique de la prothèse, de l’<strong>hybridation</strong> <strong>et</strong> des protocoles de<br />
simulacre ou de transgression de l’homme dans les créations artistiques contemporaines.<br />
L’objectif de ces deux propositions (exposition <strong>et</strong> colloque) est de proposer un dialogue entre les<br />
démarches de chercheurs <strong>et</strong> la cité (public de la région) <strong>et</strong> de poser les jalons d’une vulgarisation<br />
scientifique dans une approche sensible des enjeux du <strong>corps</strong> <strong>et</strong> de la création artistique.<br />
Performances à l’occasion du vernissage :<br />
Mercredi 16 novembre / 18h30 / Le Garage – Béthune<br />
Christian Morzewski<br />
Président de l’Université d’Artois<br />
Performance de Lisa Bufano à l’issue de sa résidence<br />
à l’Hippodrome – Scène Nationale de Douai :<br />
Lundi 14 novembre / 19h / Grand Studio<br />
Entrée libre sur réservation au 03 21 60 49 49 ou sur le culture@univ-artois.fr
« Dans les mutations biologiques, les maladies environnementales, ou même les réparations rendues<br />
possibles par les progrès médicaux, le rapport actuel au <strong>corps</strong> est devenu beaucoup plus critique, ce dont<br />
témoignent certains artistes à travers une utilisation débridée de l'obj<strong>et</strong> prothétique ou du bio-obj<strong>et</strong>.<br />
C<strong>et</strong>te exposition se veut une expression troublante, mêlée de malaise <strong>et</strong> de fascination vis-à-vis des<br />
transformations corporelles que les technologies contemporaines autorisent désormais. Les propositions<br />
réunies ici abordent sans entrave les tabous les plus intimes dans des directions aussi variées que<br />
complexes : de l'observation naturaliste de la dégradation des <strong>corps</strong> (Martin uit den Bogaard), à<br />
l’esthétisation absolue de l'organe manquant (la chorégraphe Lisa Bufano), jusqu’au désir de<br />
communication corporelle interspécifique, ou de l'<strong>hybridation</strong> homme-animal (Art Orienté Obj<strong>et</strong>) <strong>et</strong><br />
même homme-végétal (Jun Takita). Ces artistes interrogent de façon autant inquiétante que fascinatoire<br />
les notions de normalité sociale <strong>et</strong> d'altérité liées aux questions du vivant. Ce faisant, entre beauté <strong>et</strong><br />
tératologie, ils nous proposent de réfléchir aux changements rapides des valeurs éthiques <strong>et</strong> sensibles de<br />
notre société. »<br />
Marion Laval-Jeant<strong>et</strong> & Benoît Mangin (Art Orienté Obj<strong>et</strong>), artistes associés <strong>et</strong> commissaires d’exposition<br />
À travers c<strong>et</strong>te exposition, l’Université d’Artois réaffirme sa volonté de mener une politique ambitieuse<br />
de diffusion de la culture scientifique <strong>et</strong> technique, qui est une des trois missions fondamentales de<br />
l’Université. C<strong>et</strong>te mise en culture de la science est l’une des clés de la réussite du dialogue entre les<br />
sciences <strong>et</strong> les citoyens. Pour une université comme la notre, c<strong>et</strong>te mission est primordiale. Dans une<br />
société ou elle envahit notre quotidien, la science parait plus hermétique qu’auparavant. La culture est un<br />
point d’entrée universel pour aborder les avancées scientifiques.<br />
L’Université, lieu de toutes les cultures, a réuni deux mondes dont les acteurs fascinent : les chercheurs <strong>et</strong><br />
les artistes. Des acteurs qui se fascinent. L’exposition a permis aux chercheurs d’expérimenter de<br />
nouveaux champs de recherche, au croisement des arts <strong>et</strong> des sciences. Elle a donné l’opportunité aux<br />
artistes d’assouvir certains fantasmes <strong>et</strong> d’entrevoir les coulisses de la science en train de se faire.<br />
En favorisant la coproduction d’œuvres par des chercheurs, l’Université d’Artois a voulu montrer que les<br />
finalités de la recherche scientifique pouvaient être inattendues. C’est c<strong>et</strong>te incertitude qui constitue le<br />
moteur de la production de connaissances, ce qui donnera parfois naissance à des innovations.<br />
Mathieu Jacques, Chargé de Médiation Scientifique à l’Université d’Artois<br />
Felinanthropy - AOO<br />
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• Art Orienté Obj<strong>et</strong> (Laval-Jeant<strong>et</strong> & Mangin) – Paris, France<br />
« La performance Que le cheval vive en moi est une expérience médicale extrême de fraternisation par<br />
le sang au-delà de la barrière des espèces, par laquelle le duo français Art Orienté Obj<strong>et</strong> appelle à une<br />
plus grande responsabilité écologique de la part des humains, dont les technologies instrumentalisent<br />
sans fin l’Autre, animal <strong>et</strong> végétal. Pour l’accomplir, l’artiste Marion Laval-Jeant<strong>et</strong> s’est transformée en<br />
animal de laboratoire, se faisant injecter pendant plusieurs mois des immunoglobulines de cheval<br />
(vecteurs de l’information immunitaire) afin de développer une tolérance progressive à ces molécules<br />
étrangères. Le 22 février 2011, à la fin de c<strong>et</strong>te mithridatisation, elle s’est fait injecter du plasma de<br />
sang de cheval contenant tout un spectre d’immunoglobulines équines sans subir de choc<br />
anaphylactique. En tant qu’expérience radicale dont les eff<strong>et</strong>s à long terme sont imprévisibles, Que le<br />
cheval vive en moi interroge l’attitude anthropocentrique inhérente à notre compréhension<br />
technologique du monde. Au lieu de chercher à atteindre avec c<strong>et</strong>te performance une impossible<br />
homéostasie, un état d’équilibre physiologique, l’artiste cherche à initier un état de transistasie, dans<br />
lequel le <strong>corps</strong> est compris comme en perpétuelle évolution <strong>et</strong> adaptation. De fait, la performance est<br />
une continuation du mythe du centaure, l’hybride homme-animal, qui en tant “qu’animal dans<br />
l’homme” représente l’antithèse du cavalier, l’homme qui a réussi à dominer l’animal. »<br />
Jens Hauser, 2011<br />
Artists’ Skin Cultures, 1996<br />
Ces morceaux de peau, réalisés en 1996, ont rendu le duo AOO célèbre. Ils sont décorés du best of des<br />
animaux tatoués aux États-Unis à c<strong>et</strong>te époque, <strong>et</strong> sont le résultat de cultures des épidermes des<br />
artistes. Marion Laval-Jeant<strong>et</strong> <strong>et</strong> Benoît Mangin veulent ainsi disséquer les enjeux de la manipulation<br />
d’êtres vivants, humains ou animaux, par la société moderne.<br />
L’exposition « Corps, <strong>prothèses</strong> <strong>et</strong> bio-obj<strong>et</strong>s » a permis à AOO de collaborer avec le Laboratoire de la<br />
Barrière Hémato-Encéphalique de l’Université d’Artois, pour produire un dispositif artistique de mise<br />
en évidence de l’action de la barrière hémato-encéphalique. La collaboration se poursuit aujourd’hui.<br />
Biographie :<br />
En 1991, Marion Laval-Jeant<strong>et</strong> <strong>et</strong> Benoît Mangin donnent naissance à un duo atypique : Art Orienté<br />
Obj<strong>et</strong>. Au fil du temps, leurs œuvres développent une nouvelle approche du vivant, de l’écologie <strong>et</strong> du<br />
politique. Jouant de tous les supports <strong>et</strong> de tous les médiums, leurs réflexions sur les espèces en voie<br />
de disparition, sur les greffes de peaux (cultures de peau), sur les manipulations génétiques <strong>et</strong> sur<br />
l’<strong>hybridation</strong> des vivants embrassent de nombreux champs allant de l’<strong>et</strong>hnopsychiatrie à la génétique<br />
<strong>et</strong> donnent lieu à des créations poétiques inattendues, autant politiques que visionnaires.<br />
Leurs travaux dans le domaine de la biotechnologie les ont rattachés au mouvement Art Bio-Tech, <strong>et</strong><br />
ils sont souvent rangés parmi les artistes aux frontières de l'art <strong>et</strong> de la science. Leur mode opératoire<br />
est de se confronter à un « terrain d'expérience » pour tirer de l'expérience vécue une vision<br />
transmissible, un « obj<strong>et</strong> actif ». Lauréats du PRIX ARS ELECTRONICA 2011 pour la performance Que le<br />
cheval vive en moi, réalisée à la Kapelica, à Ljubljana (Slovénie) en février 2011.
• Martin uit den Bogaard – Anvers, Belgique<br />
Forensic mouse-research / 2011<br />
Duo Art <strong>et</strong> Science<br />
Forensic mouse-research (2011, Béthune / Anvers)<br />
Martin uit den Bogaard <strong>et</strong> Gildas Morvan, du laboratoire de Génie<br />
Informatique <strong>et</strong> d’Automatique de l’Artois se sont r<strong>et</strong>rouvés dans<br />
une commune fascination de « la vie après la mort ».<br />
Ensemble, ils ont mis au point une installation qui évoluera dans le<br />
temps de l’exposition.<br />
« Un cadavre est une source importante de nutriments pour les organismes nécrophages. Parmi ceuxci,<br />
les insectes <strong>et</strong> en particulier les diptères, vont être les premières espèces à coloniser un <strong>corps</strong> pour<br />
y pondre des œufs. Leur rôle est très important dans le processus de décomposition : on estime<br />
qu’environ 80% de la perte de masse est liée à leur activité. Dans le cadre d’une enquête criminelle, il<br />
est essentiel d’obtenir un maximum d’informations sur les conditions de la mort. De nombreuses<br />
méthodes ont vu le jour afin d’exploiter au mieux les indices présents. L’une d’elles, l’entomologie<br />
médico-légale, exploite les indices entomologiques afin d’estimer la date de décès de la victime.<br />
Martin uit den Bogaard travaille depuis de nombreuses années sur la décomposition de tissus<br />
organiques. En enfermant ces derniers dans des enceintes hermétiques, il altère le processus de<br />
décomposition, interdisant l’accès aux organismes nécrophages <strong>et</strong> ralentissant l’activité microbienne.<br />
Dans ce travail, les insectes sont réhabilités. Dix cadavres de souris ont été placés en milieu ouvert,<br />
puis, jour après jour, les uns après les autres, enfermés dans des enceintes hermétiques. C<strong>et</strong> acte<br />
contre-nature bouleverse radicalement le développement des insectes pondus sur les <strong>corps</strong>. Ainsi,<br />
l’estimation des dates de décès des souris par la méthode entomologique se révèle des plus<br />
fantaisistes ! Le geste de l’artiste altère donc la réalité, celle-ci devenant inexplicable par les outils<br />
scientifiques. »<br />
Gildas Morvan, Maître de conférences - Laboratoire de Génie Informatique <strong>et</strong> d’Automatique de l’Artois<br />
Biographie :<br />
Martin uit den Bogaard exploite depuis des années la matière organique par le biais de plantes <strong>et</strong> de<br />
tissu cellulaire animal. Il emploie souvent à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> des cadavres d’animaux. Comme il l’affirme luimême,<br />
« les œuvres ainsi créées ont une espérance de vie supérieure à la mienne ! ». Martin uit den<br />
Bogaard a développé un système perm<strong>et</strong>tant de mesurer le millivoltage encore présent dans un<br />
cadavre <strong>et</strong> de convertir les fluctuations électriques en images <strong>et</strong> sons par l’intermédiaire d’un<br />
ordinateur. L’énergie résiduelle de l’animal mort-vivant se module ainsi selon les variations du<br />
millivoltage.<br />
« À première vue, l’œuvre de Martin uit den Bogaard n’a pas d’intentions sacrales, religieuses, ni<br />
rituelles. Malgré son obsession pour l’après-mort, il est serein comme un scientifique qui examine la<br />
matière objectivement. Mais derrière c<strong>et</strong>te analyse se cache une critique sur nos sentiments moraux<br />
<strong>et</strong> psychologiques, <strong>et</strong> même sur nos idées esthétiques. Parce que nos perceptions <strong>et</strong> expériences sont<br />
mises à l’épreuve, ses travaux n’incitent pas seulement à une réflexion métaphysique, mais ils<br />
provoquent aussi des questions sur les conventions artistiques <strong>et</strong> la réception courante de l’art. »<br />
Florent Bex, In Inschoot, uitgevers, Martin uit den Bogaard 1980-2007, Verbeke Foundation, Belgique<br />
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• Lisa Bufano – Boston, États-Unis<br />
Accompagnée du vidéaste Jason Tschantre<br />
« Lorsque je me sers de <strong>prothèses</strong> artistiques en sublimant leur fonction ordinaire, me transformant<br />
moi-même, je traite la question de l’identité d’une manière très forte. Imaginer la grande variété des<br />
possibilités offertes par les <strong>prothèses</strong> revient pour moi à accepter le fait que le handicap est quelque<br />
chose que l’on doit dépasser. Dans mon travail de performance comme dans mon travail plastique, le<br />
thème dominant est l’expérience viscérale de l’aliénation, incarnée par des créatures, réelles ou<br />
imaginaires. »<br />
Lisa Bufano<br />
Biographie :<br />
Lisa Bufano est danseuse <strong>et</strong> artiste multimédia. À l’âge de 21 ans, une<br />
infection bactérienne l’a conduite à l’amputation des pieds <strong>et</strong> des<br />
doigts. Elle entame alors un travail très personnel de transformation<br />
<strong>et</strong> repense la prothèse en sculptures mécaniques <strong>et</strong> accessoires. Elle<br />
explore des thèmes tels que la conscience de posséder un <strong>corps</strong><br />
déformé en public, l’obtention de l’acceptation d’autrui par le mérite<br />
<strong>et</strong> la quête du développement des capacités para-humaines grâce à la<br />
technologie.<br />
Son travail le plus récent, produit en 2010 dans le cadre d'une<br />
résidence d'artiste dans l'Idaho, est une performance réalisée dans la<br />
vitrine d’une avenue passante sur Main Stre<strong>et</strong>, Boise. Une caméra<br />
filme à la fois la performance de Lisa Bufano <strong>et</strong> les réactions des<br />
passants. L’artiste se meut gracieusement sur ses <strong>prothèses</strong>,<br />
évoquant un étrange insecte, troublant <strong>et</strong> fascinant à la fois.<br />
Durant les 6 dernières années, Lisa a présenté des performances en Autriche, en Croatie, en Slovénie,<br />
au Canada <strong>et</strong> aux États-Unis. Accueillie en novembre pour une résidence à l’Hippodrome - Scène<br />
Nationale de Douai, en compagnie du vidéaste Jason Tschantre, elle présentera son travail autour de la<br />
vidéo <strong>et</strong> de la prothèse lors d’une performance unique dans la région, Home is not Home.<br />
(www.lisabufano.com)<br />
Performance à l’occasion du vernissage :<br />
Mercredi 16 novembre / 18h30 / Le Garage – Béthune<br />
Performance à l’issue de sa résidence<br />
à l’Hippodrome – Scène Nationale de Douai (du 7 au 14 novembre) :<br />
Lundi 14 novembre / 19h / Grand Studio / Entrée libre sur réservation au 03 21 60 49 49<br />
ou sur le culture@univ-artois.fr
• Jun Takita - Japon<br />
Le sens de l’équilibre (2011) Exclusivité<br />
Utilisant une oreille humaine conservée par plastination, Jun Takita nous<br />
invite à partir à la découverte de notre sens de l’équilibre. Toujours dans le<br />
questionnement de notre rapport à la nature, il interroge c<strong>et</strong>te fois<br />
l’espace <strong>et</strong> le temps. À l’heure de la mondialisation <strong>et</strong> quand les nouvelles<br />
technologies tantôt dilatent tantôt contractent la réalité, il œuvre à percer<br />
le mystère du centre de gravité de la Terre <strong>et</strong> du nôtre également. C<strong>et</strong>te<br />
sculpture s’inspire du fonctionnement de notre oreille interne <strong>et</strong> est<br />
réalisée grâce aux participations de plusieurs scientifiques <strong>et</strong> ingénieurs.<br />
Light, only light (2004)<br />
« L’entr<strong>et</strong>ien du jardin traditionnel japonais est inséparable de sa<br />
réalisation.<br />
Tous deux procèdent d’une représentation d’un monde <strong>et</strong> d’un<br />
temps à la fois passé <strong>et</strong> en avenir. Notre époque se caractérise par<br />
l’abondance d’obj<strong>et</strong>s manufacturés ; il importe donc que l’artiste<br />
réfléchisse à l’agencement de ce qui nous entoure dans notre<br />
quotidien. » Deux « démonstrations » de bioluminescence seront<br />
réalisées, l’une le jour du vernissage, l’autre durant le colloque.<br />
Depuis 3,5 milliards d’années, le processus biologique de la photosynthèse crée de la matière<br />
organique <strong>et</strong> ouvre la voie à l’abondance <strong>et</strong> à la diversité des organismes vivants. Les plantes utilisent<br />
la lumière du soleil durant la photosynthèse, mais sont incapables d’en produire, la bioluminescence<br />
étant l’apanage de quelques espèces animales comme les lucioles. Depuis quelques années, les<br />
manipulations génétiques perm<strong>et</strong>tent de créer des plantes bioluminescentes : greffées d’un gène GFP<br />
(gène de la bioluminescence provenant d’une méduse), ces plantes-OGM relèvent à la fois du végétal<br />
<strong>et</strong> de l’animal.<br />
Avec Light, only light, Jun Takita réalise un organisme artificiel qui transgresse les lois de la nature. Par<br />
c<strong>et</strong>te <strong>hybridation</strong>, il perm<strong>et</strong> au cerveau-obj<strong>et</strong> de devenir ém<strong>et</strong>teur de lumière.<br />
L’utopie de notre ère est le désir non réalisable de posséder la lumière. C<strong>et</strong>te sculpture en forme de<br />
cerceau bioluminescent superpose l’homme ém<strong>et</strong>teur de lumière avec l’homme récepteur de lumière,<br />
<strong>et</strong> incarne les possibles d’une <strong>hybridation</strong> « homme-végétal ».<br />
Biographie :<br />
Japonais, Jun Takita s’inspire fortement de concepts visuels de jardins traditionnels, art minutieux <strong>et</strong><br />
respecté. Chacun de ses travaux plonge le public dans un processus cadencé par les rythmes cycliques<br />
des phénomènes biologiques <strong>et</strong> écologiques. La vie <strong>et</strong> la mort sont simultanément présentes <strong>et</strong><br />
esthétiquement représentées dans le continuum du travail procédurier de l’artiste autour des relations<br />
entre l’homme <strong>et</strong> la nature à l’ère des biotechnologies. Il collabore avec de nombreuses équipes<br />
scientifiques comme l’INRA (France), l’Unité d’Information pour les Sciences de la Vie de l’Université de<br />
Nagoya (Japon) <strong>et</strong> le Centre de Sciences des plantes de l’Université de Leeds (Royaume-Uni).<br />
« Ici, le visiteur est invité à découvrir une expérience visuelle rendue possible par l’ingénierie<br />
génétique. »<br />
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COLLOQUE INTERNATIONAL ET PLURIDISCIPLINAIRE<br />
« CORPS, PROTHÈSES ET HYBRIDATION »<br />
Devenu une entrave, le <strong>corps</strong> est modifié, « bricolé », livré aux biotechnologies... L’appareillage<br />
corporel issu de ces mutations interroge notre humanité dans son essence, dans son statut de vivant <strong>et</strong><br />
dans son engendrement. Les intervenants interrogeront le <strong>corps</strong> dans sa relation à la prothèse, à la<br />
mutation du vivant. Avec la collaboration du laboratoire Textes <strong>et</strong> Cultures de l’Université d’Artois<br />
Jeudi 1er décembre 2011 / Garage de Béthune<br />
PREMIÈRE SESSION : Le <strong>corps</strong> <strong>et</strong> ses avatars<br />
Présidence : Georges BANU, Professeur des Arts du Spectacle - Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle<br />
DEUXIEME SESSION : Scène des <strong>corps</strong><br />
Présidence : Bernard ANDRIEU, Philosophe, Professeur en Épistémologie du Corps <strong>et</strong> des Pratiques<br />
Corporelles - Faculté du Sport de l’Université de Nancy<br />
Vendredi 2 décembre 2011 / Faculté de Sciences Appliquées de Béthune<br />
TROISIEME SESSION : La prothèse <strong>et</strong> la fabrique du vivant<br />
Présidence : Yannick BUTEL, Professeur des Arts du Spectacle - Université de Provence<br />
QUATRIEME SESSION : Le <strong>corps</strong> <strong>et</strong> l’hybride, au risque de l’art<br />
Présidence : Carole HOFFMANN, Maître de Conférences en Arts Plastiques - Université Toulouse 2 Le<br />
Mirail<br />
Lieux du colloque :<br />
- Garage<br />
169, boulevard Raymond Poincaré<br />
62400 Béthune<br />
- Université d’Artois<br />
Faculté des Sciences Appliquées (Technoparc Futura)<br />
Salle Prestige<br />
1240 rue de l’Université<br />
62400 Béthune<br />
Le Garage est situé à 5 mn à pied de la gare SNCF de Béthune. Des transports seront organisés entre le<br />
Garage <strong>et</strong> la FSA Technoparc Futura de Béthune.
• WEEK-END BIOTECHNO À l’HYBRIDE<br />
Humano ? Animo ? Robo ? Créatures 100% hybrides?<br />
L’hybride <strong>et</strong> l’Université d’Artois s’associent <strong>et</strong> proposent un week-end qui abordera le thème des bio-<br />
<strong>et</strong> robo- technologies à travers des courts métrages d’animation <strong>et</strong> une soirée spéciale le samedi !<br />
Vendredi, la sélection de courts métrages vous plongera dans un univers fantastique <strong>et</strong> étrange : celui<br />
de la biotechnologie. Le <strong>corps</strong> <strong>et</strong> la machine, l’homme <strong>et</strong> l’animal ou encore les végétaux <strong>et</strong> leur<br />
contamination numérique : toutes les <strong>hybridation</strong>s sont envisagées ! Le génial réalisateur hollandais<br />
Floris Kaayk, qui n’en finit pas d’explorer le suj<strong>et</strong>, nous fera l’honneur de sa présence <strong>et</strong> nous<br />
présentera ses trois courts métrages : The Origin of Creatures, M<strong>et</strong>alosis Maligna <strong>et</strong> The Order<br />
Electrus ; des films captivants peuplés d’insectes électriques, d’implants artificiels <strong>et</strong> de sa vision<br />
futuriste au goût post-apocalyptique !<br />
Vendredi 25 novembre / Le Garage / 20h<br />
1h15 / 2€ la séance, 15€ le pass compl<strong>et</strong>, valable toute la saison<br />
Un homme presque parfait<br />
Cécile Denjean / Documentaire / France / 2010 / 60 min<br />
Aujourd’hui, les avancées technologiques perm<strong>et</strong>tent à l’homme d’imaginer un « homme version<br />
2.0 », c’est-à-dire d’envisager, de modeler sa propre espèce à son gré. Dans les laboratoires du monde<br />
entier, un nouvel individu, partiellement reconfiguré, est en train d’être imaginé, testé… fabriqué.<br />
Samedi 26 novembre / Garage / 20h<br />
2€ la séance, 15€ le pass compl<strong>et</strong>, valable toute la saison<br />
Un Homme presque parfait / Cécile Denjean<br />
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CONTACTS / RENSEIGNEMENTS<br />
Le Garage :<br />
169, boulevard Raymond Poincaré<br />
62400 Béthune<br />
Horaires d’ouverture :<br />
Du mardi au dimanche de 12h à 19h<br />
Le vendredi de 12h à 22h<br />
Entrée libre<br />
Accès personnes handicapées<br />
Visite guidée sur réservation<br />
Service Vie Culturelle <strong>et</strong> Associative de l'Université d'Artois :<br />
9, rue du Temple<br />
BP 10665<br />
62030 ARRAS<br />
Tél : 03 21 60 49 49<br />
Fax : 03 21 60 38 87<br />
Courriel : culture@univ-artois.fr<br />
L’équipe du Service Vie Culturelle <strong>et</strong> Associative de l’Université d’Artois :<br />
Laurence Buthod : Direction<br />
Delphine Chalon : Associations / Proj<strong>et</strong>s étudiants / Communication<br />
Amos Fergombé : Chargé de Mission Culture<br />
Rébecca Paul : Béthune 2011<br />
Émilie Zehnder : Ateliers / Expositions / Spectacles<br />
Pascal Sylvain : Technique son <strong>et</strong> lumière