découvrez “féerie” - les etes de la danse

ThéâTre dU ChâTeLeT
du 7 au 24 juillet 2010
Le BALLeT
de NOVOSSIBIrSK
IgOr ZeLeNSKy - dIreCTeUr ArTISTIqUe
La Bayadère - Photo : E. Ivanov
27

28
embarquez
pour
la comédie
musicale
légendaire
Show
Boat
Mississippi
Musique
Jerome Kern
Livret et lyrics
Oscar
Hammerstein II
Musical inspiré
du roman de
Edna Ferber
Spectacle en anglais,
surtitré
Direction
Albert Horne
Mise en scène
Janice Honeyman
Décors
Johan Engels
Costumes
Birrie le Roux
Chorégraphie
Timothy le Roux
Orchestre
Pasdeloup
Production
de l’Opéra
de Cape Town
Du 2 au 19
octobre 2010
chatelet-theatre.com
01 40 28 28 40
Spectacle présenté
en accord avec
Josef Weinberger
Limited au nom de
Betty Kern Miller Trust,
de Hammerstein
Properties LLC
et de The Literary Trust
selon les volontés
d’Edna Ferber
Design : Philippe Apeloig.

Le ThéâTre dU ChâTeLeT
Pour sa 6 ème édition et sa 2 ème année de présence au
Théâtre du Châtelet, Les Etés de la Danse de Paris
font un pari audacieux, en présentant le Ballet de
Novossibirsk. Un choix de la présidente des Etés de la
Danse, Marina de Brantes, et de leur directeur, Valéry
Colin, soucieux d’amener à la danse un vaste public,
tout en piquant la curiosité des balletomanes.
Le Ballet de Novossibirsk, qui n’est pas venu en
France depuis 1967, se présente à Paris avec, saluons
ce défi, Le Lac des cygnes et La Bayadère, dans
des productions nouvelles, ainsi qu’un programme
Balanchine, entré récemment au répertoire de la
compagnie.
Le Théâtre du Châtelet souhaite partager avec le
public son enthousiasme pour la troupe sibérienne et
pour son directeur artistique Igor Zelensky, superbe
danseur, qui travailla avec le New York City Ballet.
Nous renouons ainsi avec la grande tradition d’accueil
des Ballets russes : voici un peu plus de cent ans,
le 18 mai 1909, la compagnie de Serge Diaghilev, les
Ballets Russes, se produisit pour la première fois en
Europe, avec des interprètes d’exception dont Anna
Pavlova, Tamara Karsavina et Vaslav Nijinski.
Cette série de spectacles intervient dans le cadre de
l’Année croisée France-Russie 2010, année à laquelle
le Châtelet est heureux de participer.
André Larquié
Président
du Conseil d‘administration
Le Théâtre du Châtelet nourrit une longue tradition
de relations avec la Russie : c’est cette salle
qui accueillit pour la première fois, en mai 1909, les
Ballets Russes de Diaghilev.
Elle, encore récemment, qui a été choisie par le réalisateur
Radu Mihaleanu pour y tourner Le Concert,
évoquant les péripéties d’un orchestre moscovite.
Il était donc normal que notre théâtre participe à
l’Année croisée France-Russie 2010, à travers le
festival des Etés de la Danse de Paris qui, après le très
grand succès remporté l’an passé par l’Alvin Ailey
Dance Theater, ont invité cette année une des grandes
compagnies de Russie, en dehors du Mariinski de
Saint-Pétersbourg et du Bolchoï de Moscou : le Ballet
de Novossibirsk, trésor méconnu que le grand public
va pouvoir découvrir.
Jean-Luc Choplin
Directeur général
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2010 : ANNée CrOISée FrANCe-rUSSIe
Aucun art, sans doute, n’a autant que la danse inspiré un mouvement ininterrompu
d’échanges et d’influences réciproques entre la France et la Russie, pendant près de trois
siècles.
De Jean-Baptiste Landé, fondateur de la première école de ballet à Saint-Pétersbourg en 1738,
à Marius Petipa, qui voua cinquante-sept ans de sa vie au Ballet Impérial, les plus grands
maîtres de ballet français ont trouvé, sur les bords de la Neva, une terre particulièrement
propice au culte de l’art chorégraphique. La Russie n’a jamais cessé d’être, depuis le XIX ème
siècle, le dépositaire des chefs d’œuvre du ballet romantique, tels La Sylphide puis Giselle, créés
à Paris (en 1832 et en 1841), en même temps qu’elle a su développer la grande école
académique, qui fait référence jusqu’à aujourd’hui.
La célébration, l’an dernier, du centenaire des « Ballets Russes » de Serge Diaghilev, a rappelé
à quel point le renouveau esthétique qu’ils avaient apporté a influencé l’évolution de la danse
en France et en Occident au cours du siècle passé. Nous n’oublierons pas, au passage, que
c’est à Diaghilev que nous devons le retour de Giselle au Palais Garnier à Paris, interprété par
Tamara Karsavina et Vaslav Nijinski en 1910, démonstration, s’il en fallait une, que la même
énergie peut inspirer la création contemporaine la plus audacieuse et la résurrection des chefs
d’œuvres du passé.
C’est ainsi tout naturellement que la danse, sous ses multiples facettes, occupe une place
éminente parmi les manifestations de l’Année France-Russie 2010. Portés par un même
enthousiasme, les nombreux projets dans ce domaine aspirent à transporter le public, comme
les artistes, hors des sentiers battus, à les émouvoir et à les étonner.
Je suis, à cet égard, particulièrement heureux de rendre hommage à la belle initiative des
Etés de la Danse, de faire découvrir à Paris le Ballet de Novossibirsk.
Grâce aux spectacles choisis par son directeur, Igor Zelensky, de Petipa à Balanchine, c’est à
la fois la tradition, la vitalité et la capacité de renouveau de l’Ecole russe qui nous sont
présentées. Comme le rappelait parfois Balanchine lui-même, la danse n’existe pas en dehors
de ses interprètes. À nous le plaisir de fêter aujourd’hui, comme il se doit, les danseuses et
danseurs venus de Novossibirsk.
Nicolas Chibaeff
Commissaire général pour la France
de l’Année France - Russie 2010
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32
Le ThéâTre ACAdémIqUe d’OpérA eT
Avec ces 2,6 millions d’habitants, Novossibirsk,
capitale de la Sibérie, est la troisième plus grande ville
de la Fédération de Russie. Située entre l’Oural et le
Pacifique, elle compte parmi les principaux centres
industriels, scientifiques et culturels du pays.
La construction du bâtiment, qui abrite aujourd’hui le
Théâtre Académique d’Opéra et de Ballet, a débuté
en 1931 et reprise en 1936. Ce « coliseum » - Grand
Théâtre de Sibérie - a été officiellement ouvert en
1945. L’ensemble du bâtiment représente 17.000m 2
soit une surface totale supérieure au Théâtre du
Bolchoï à Moscou. La partie la plus impressionnante
du bâtiment réside dans un dôme de 60m de diamètre
et 19m de hauteur, (premier dôme d’Europe à avoir
été construit sans poutrelles ni appuis). Les dimensions
de la scène sont à l’image du bâtiment, avec une
profondeur de 30m et une hauteur sous grill de 29m.
Elle a bénéficié récemment d’une rénovation et d’un
équipement technologique de pointe (2005), que le
président Vladimir Poutine est venu inaugurer.
Le théâtre dispose de plusieurs salles de spectacle,
dont la principale d’une capacité de 1774 places,
un petit auditorium pour les concerts de 375 places
et un studio-atelier de 150 places. Ce théâtre est à
l’origine d’un enseignement de haut niveau pour la
musique et la danse.
Inauguré le 12 mai 1945, avec la représentation d’ Ivan
Soussanine/Une vie pour le Tsar de Mikhaïl Glinka,
il reçoit le titre de Théâtre d’Etat en 1963, en reconnaissance
de la qualité et du nombre de ses spectacles
(350 créations et reprises de 1945 à 2010).
Le Théâtre de Novossibirsk est conjointement dédié à
l’opéra et à la danse. Il est le siège d’une compagnie de
ballet, d’un orchestre et d’un chœur. Il est actuellement
dirigé par Ruslan Y. Efremov.
Il est le lieu de nombreux évènements artistiques
reconnus comme importants par la critique, aussi
bien sur le plan de l’art lyrique que chorégraphique.
Il a participé aux festivals : « Année de la Culture
Russe en Allemagne » (2004), « Festival Russe à
Rome » (2004), « Nouvel Art Russe à Londres »
(2005), « Festival de Pâques » sous la direction de
Valéry Gergiev à Moscou (2007) et a plusieurs fois
été nommé aux « masques d’or » (Golden Mask). En
2007, il a aussi créé un Festival International de Ballet
qui, maintenant, a lieu tous les ans.
L’équipe de direction artistique du théâtre est en outre
constituée du chef d’orchestre Téodor Currentzis, du
directeur artistique de la compagnie de ballet Igor
Zelensky, du chef décorateur Igor Grinevich et du chef
de chœur Viacheslav Podyelsky.

de BALLeT de NOVOSSIBIrSK
Photo : M. Efremov
Ruslan EFREMOV
Photo : E. Ivanov
Directeur général du Théâtre Académique d’Opéra et de Ballet
de Novossibirsk depuis 2008. Né en 1971 à Omsk (Sibérie),
il sort diplômé de la faculté de physique (Université d’Omsk)
en 1994. Parallèlement, il a suivi une solide formation musicale.
Depuis 1995, il s’est engagé dans des activités culturelles
concernant notamment les théâtres d’Etat. Il poursuit, en 1998,
une formation de droit et obtient un diplôme du Ministère des
Finances de la Fédération de Russie comme administrateur. Il
administre d’abord le Théâtre Académique de Omsk et, depuis
2001, celui de Novossibirsk.
33

34
Igor Zelensky est né (en 1969) à Labinsk (dans la région
de Krasnodar). Diplômé de l’école de danse de Tbilissi
(Géorgie) où il a travaillé avec Vakhtang Chaboukiani
(1910 - 1992) qui a développé une danse masculine
athlétique et virtuose. Igor Zelensky s’est perfectionné
ensuite à l’école Vaganova de Saint-Pétersbourg.
Igor Zelensky est engagé ensuite dans la compagnie du
théâtre Mariinski (Kirov), où il danse tous les premiers
rôles du répertoire, et avec laquelle il participe à de
nombreuses tournées au Royaume-Uni, aux USA, en
Europe de l’Ouest ainsi qu’au Japon et en Amérique
Latine.
En 1990, il est lauréat du Grand Prix du Concours
International de Danse de Paris.
De 1990 à 1992, il est soliste invité au Staatsoper
de Berlin, où il danse Maurice Béjart, Roland Petit,
George Balanchine.
De 1992 à 1998, il est danseur « Principal » au New
York City Ballet. Son répertoire comprend alors plus
de 25 ballets, parmi lesquels des œuvres de George
Balanchine (Thème et Variations, Apollon, Les Quatre
Temperaments, Raymonda-Variations, Casse-Noisette,
Allegro Brillante), ainsi que des œuvres de Jerome
Robbins et de Peter Martins.
Photo : A. Lane
IgOr ZeLeNSKy
Directeur artistique du Ballet
A partir de 1996 et jusqu’en 2001, il est aussi soliste
invité du Royal Ballet de Londres : il y danse Manon
et Roméo et Juliette (Kenneth MacMillan), La Belle au
bois dormant, La Bayadère (Natalia Makarova), Giselle
(Peter Wright), Apollon (George Balanchine) et Don
Quichotte.
Il est aussi invité dans de nombreux théâtres du monde :
Théâtre de la Scala de Milan, Théâtre Colon de Buenos-
Aires, Théâtre du Munich (Bayerisches Staatsballett),
ainsi qu’à Boston, San Francisco et Rio de Janeiro.
En 2000, il danse avec le Bolchoï, les rôles principaux
de La Bayadère et du Lac des cygnes.
A partir de 2001, il devient assistant-directeur du
Théâtre d’Athènes, poste qu’il occupe jusqu’en 2006,
assurant la production de plusieurs grands ballets du
répertoire : Don Quichotte, Raymonda, Le Lac des
cygnes, La Belle au bois dormant et La Bayadère.
Il est directeur artistique du Ballet au Théâtre
Académique d’Opéra et de Ballet de Novossibirsk
depuis 2006.
Réputé pour sa virtuosité technique et ses dons
d’interprétation des grands rôles classiques, Igor Zelensky
participe également à des créations contemporaines.
Il est « Artiste Emérite de Russie » (2000), « Artiste
du Peuple de Russie » (2008), et a reçu le « Baltica
Award » (2001), le « Golden Mask » (2009) et le « Prix
d’Etat de l’Oblast de Novossibirsk » (2009).

La compagnie est composée de 100 danseurs, l’une des
troupes les plus importantes de Russie après le Bolchoï de
Moscou et le Mariinski de Saint-Pétersbourg. Depuis sa
création (1945), elle a entrepris de nombreuses tournées
(25 pays visités), dont une en France en 1967 * .
Elle a créé, depuis sa fondation, 150 productions allant
des grands classiques aux œuvres les plus modernes (la
compagnie de Novossibirsk a la réputation d’être
novatrice). Elle a bien sûr à son répertoire les
grands classiques (Giselle, Don Quichotte, Le Lac des
cygnes, La Belle au bois dormant, Casse-Noisette, La
Bayadère), mais également une nouvelle version du
Corsaire, la version de Pierre Lacotte de La Sylphide,
les chorégraphies de Mikhaïl Fokine (Chopiniana/
Les Sylphides, Le Spectre de la rose, Shéhérazade, Les
Danses polovtsiennes, Pétrouchka et Carnaval), et
aussi les ballets de Yuri Grigorovitch (Spartacus, La
Légende de l’Amour), de George Balanchine (Apollon,
Tchaikovski Pas de deux, Who Cares ?), ainsi que des
productions de chorégraphes invités (Le Baiser de
la fée, Les Saisons russes de Alla Sigalova, Pulcinella
de Konstantin Simonov, Whispers in Dark et Immortal
Beloved de Edwaard Liang, Carmina Burana de
Anatolevitch Jorge).
* Au Festival du Marais à Paris, le Ballet de Novossibirsk a dansé
La Belle au Bois Dormant (Genia Polyakov y était l’Oiseau bleu).
Photo : E. Ivanov
Le BALLeT de NOVOSSIBIrSK
Récemment, les productions de Coppélia (reconstituée
d’après Marius Petipa), et de Cendrillon (version de K.
Simonov) ont reçu le « Golden Mask » dans la catégorie
« Meilleur spectacle » en 2002 et 2007. Ont été également
nommés par ces « Golden Masks » en 1999, 2004,
2008 et 2009, les ballets Conservatoire (Bournonville),
Don Quichotte (Gorsky/Petipa), Whispers in the Dark
(Edwaard Liang, sur une musique de Philip Glass) et La
Bayadère (Petipa/Tchaboukiani et Ponomarev).
Les danseurs sont originaires de l’école du Ballet de
Novossibirsk et des écoles de Moscou et de St-Pétersbourg.
Parmi eux, on compte 13 prix remportés lors de compétitions
internationales (Moscou, Perm, Lausanne,
Varna et Paris).
Les principaux solistes sont Anna Zharova (primée
aux « Golden Masks »), Natalia Ershova, Roman
Polkovnikov, Ivan Kusnetsov, Anna Odintsova, Elena
Lytkina, Vera Sabantseva et Semyon Velichko.
La première tournée de la compagnie à l’étranger fut en
Chine (1957). Autres pays visités : le Portugal, l’Espagne,
le Japon, la Hongrie, l’Australie, la Nouvelle Zélande,
l’Italie, la Bulgarie, Cuba, Taïwan, l’Egypte, l’Allemagne,
les Pays-Bas, la Corée du Sud et la Thaïlande.
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© Bal du Moulin Rouge 2010 - Moulin Rouge ®
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LeS CheFS d’OrCheSTre
du Théâtre Académique d’Opéra & de Ballet de Novossibirsk
Andrei DANILOV
pour La Bayadère
Né à Saint-Pétersbourg, il étudie au
Conservatoire de sa ville natale, notamment
avec Youri Temirkanov (1999-
2000) et suit les master classes de Zubin
Mehta, Mark Elder, Youri Simonov,
Valery Gergiev. En 2000, il commence
à diriger plusieurs orchestres symphoniques
: Saint-Pétersbourg, Petrozavodsk,
Krasnoïarsk, Volgograd et un concert au
Mariinski à la mémoire de Ilya Mousin,
son premier professeur. De 2000 à 2002,
il travaille au Royal Northern College
(Manchester/ Grande-Bretagne) et
dirige des opéras : Falstaff (Verdi) et
La Dame de Pique (Tchaïkovski). Il
est aussi chef-assistant à l’orchestre
« Northern Sinfonia » (Newcastle)
et chef principal du jeune orchestre
« Young Sinfonia ».
En 2002, il revient en Russie pour diriger
l’orchestre symphonique académique
de Saint-Pétersbourg et l’orchestre de
chambre « Amadeus ». Il est invité également
à diriger l’orchestre de chambre
de Novossibirsk.
Il fait ses débuts avec l’orchestre symphonique
de Moscou en 2005, et la
même année, dirige au Théâtre de
Novossibirsk : Eugène Onéguine (opéra
de Tchaïkovski), La Traviata (Verdi),
Madame Butterfly (Puccini) et les ballets
Coppélia, Shéhérazade, Pulcinella.
En 2007, il accompagne le Ballet de
Novossibirsk en Chine avec Le Lac
Photo : E. Ivanov
des cygnes. Il participe également au
Festival de Musique Contemporaine
Territoria et crée Messages of the Late
R.V. Troussova (György Kurtag).
Il a reçu le « Golden Mask » du meilleur
chef d’orchestre en 2009, pour les représentations
de La Bayadère avec le Ballet
de Novossibirsk.
Alexandre NOVIKOV
pour le Gala la Soirée Balanchine
Photo : E. Ivanov
Après ses études au Conservatoire de
Novossibirsk, il se perfectionne dans la
direction d’orchestre auprès d’Arnold
Katz et Sergueï Kalaguin. De 1998 à
2000, il est chef de chant au Théâtre
Académique d’Opéra et de Ballet de
Novossibirsk, et chef-assistant.
Ensuite, il est chef d’orchestre au Théâtre
d’Etat d’Opéra et de Ballet de la République
des Komis (Fédération de Russie), et
au Théâtre Musical d’Etat de Rostov.
Il est chef permanent à Novossibirsk depuis
2008, dirigeant le répertoire lyrique
(Tosca, Madame Butterfly, La Traviata, La
Khovantchina, La Veuve joyeuse, Le Baron
Tzigane), et les ballets (Giselle, Le Lac
des cygnes, La Bayadère, Casse-Noisette,
La Belle au bois dormant, Don Quichotte,
Serenade, Apollon, Who Cares ?). Il a accompagné
le Ballet de Novossibirsk en
tournée en Grande-Bretagne et pour le
Festival de Ballet du Mariinsky, ainsi que
pour la remise des « Golden Mask ».
Photo : O. Vozlyublennaya
Evgueny VOLINSKY
pour Le Lac des cygnes
Après ses études de direction d’orchestre
(auprès d’Arnold Katz) et de chef de
chœurs au Conservatoire de Novossibirsk,
il est, de 1987 à 1990, chef du Théâtre
Lyrique de Novossibirsk. En 2001, il se
perfectionne dans l’opéra et la musique
symphonique.
Il est actuellement chef permanent du
Théâtre Académique d’Opéra et de Ballet
de Novossibirsk, dirigeant le répertoire
lyrique (Boris Godounov, La Khovantchina,
Eugène Onéguine, La Dame de pique,
Iolanta, Le Prince Igor, Rusalka, Sadko,
La Fiançée du Tzar, Aïda, Rigoletto,
Nabucco, La Traviata, Tosca, Madame
Butterfly, La Bohème, Carmen, Le Barbier
de Séville, La Flûte enchantée, Don
Giovanni) et les ballets (Giselle, Le Lac
des cygnes, Coppélia, Shéhérazade, Roméo
et Juliette, Casse-Noisette, La Belle au bois
dormant, Don Quichotte, Apollon, Who
Cares ?).
Il est également chef invité de l’Opéra
National de Pologne à Varsovie, de
l’Opéra de Lodz et d’Opole (Pologne), du
Philharmonique d’Irkoutsk, du Théâtre
Académique d’Opéra de Minsk (Biélorussie),
et en Corée du sud, de l’orchestre
de chambre de CuanJun.
Il a reçu deux « Golden Mask » pour la
direction de l’opéra La Vie avec un idiot
d’Alfred Schnittke, en 2004, et l’opéra
Le Prince Igor de Borodine, en 2010.
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L’OrCheSTre NATIONAL d’ÎLe de FrANCe
Photo : DR
LE MESSAGER DE LA MUSIqUE SYMPHONIqUE
EN ÎLE-DE-FRANCE
L’Orchestre National d’Île-de-France, créé en 1974, est
financé par le Conseil Régional d’Île-de-France et le Ministère
de la Culture. Sa mission principale est de diffuser
l’art symphonique sur l’ensemble du territoire régional et
tout particulièrement auprès de nouveaux publics.
De 2002 à 2008, le compositeur Marc-Olivier Dupin a
assuré la direction générale de la formation : il l’ouvre à
de prestigieux chefs et solistes, fait évoluer le répertoire,
ainsi que les relations entre concert et public. Roland
David en a pris ensuite la direction. L’orchestre compte
désormais parmi les formations nationales les plus
dynamiques. Depuis avril 2009, il figure au top 10 des
«orchestres les plus engagés au monde» du fameux
mensuel Gramophone.
DIFFUSION D’UN RéPERTOIRE éCLECTIqUE
ET NOVATEUR
L’orchestre, composé de quatre-vingt-quinze musiciens
permanents, donne chaque saison une centaine
de concerts, offrant ainsi aux franciliens une grande
variété de programmes sur trois siècles de musique, du
grand symphonique à la musique contemporaine, du
baroque aux diverses musiques de notre temps (Lenine,
Pink Martini, Craig Armstrong, Paolo Conte ou encore
Nosfell). L’orchestre a créé, depuis une quinzaine
d’années, une centaine de pièces contemporaines et un
festival, «Île de découvertes», dont la troisième édition a
eu lieu à Saint-quentin-en-Yvelines en mai 2010.
YOEL LEVI, CHEF PRINCIPAL
Depuis la rentrée 2005, Yoel Levi est le chef principal
de la formation. Son arrivée a renforcé l’exigence de
qualité, la volonté d’élargir le répertoire symphonique et
la cohésion musicale de l’orchestre, de même que son
rayonnement national et international. Après quatre
saisons fructueuses passées à la tête de l’orchestre, Yoel
Levi a été reconduit dans ses fonctions jusqu’en 2012.
FORMER LES MéLOMANES DE DEMAIN
L’orchestre est très actif en direction du jeune public. Il
élabore et développe des actions ambitieuses et dynamiques
: ateliers « En coulisse », rencontres avec les artistes,
concerts éducatifs et spectacles musicaux, donnant aux
jeunes le goût et la connaissance du répertoire symphonique.
Les concerts Oi Brasil, La Fontaine de l’île, Renard
et, plus récemment, Chantons avec l’Orchestre à la salle
Pleyel ont, en outre, réuni plusieurs milliers de jeunes
choristes.

Premiers violons supersolistes
Ann-Estelle Médouze
Alexis Cardenas
Violons solos
Stefan Rodescu
Bernard Le Monnier
Violons
Jean-Michel Jalinière, chef d’attaque
Flore Nicquevert, chef d’attaque
Maryse Thiery, 2 e solo
Yoko Lévy-Kobayashi, 2 e solo
Virginie Dupont, 2 e solo
Grzegorz Szydlo, 2 e solo
Jérôme Arger-Lefèvre
Marie-Claude Cachot
Marie Clouet
Delphine Douillet
Isabelle Durin
Anne-Marie Gamard
Domitille Gilon
Bernadette Jarry-Guillamot
Léon Kuzka
Marie-Anne Pichard-Le Bars
Mathieu Lecce
Jean-François Marcel
Laëtitia Martin
Julie Oddou
Marie-Laure Rodescu
Pierre-Emmanuel Sombret
Prisca Talon
Sylviane Touratier
Justine Zieziulewicz
altos
Muriel Jollis-Dimitriu, 1 er solo
Renaud Stahl, 1 er solo
Sonia Badets, 2 e solo
Inès Karsenty, 2 e solo
Anne-Marie Arduini
Benachir Boukhatem
Frédéric Gondot
Catherine Méron
Lilla Michel-Peron
François Riou
David Vainsot
Jean-Michel Vernier
COMPOSITION DE L’ORCHESTRE
Violoncelles
Frédéric Dupuis, 1 er solo
Anne-Marie Rochard, co-soliste
Bertrand Braillard, 2 e solo
Jean-Marie Gabard, 2 e solo
Béatrice Chirinian
Jean-Michel Chrétien
Céline Flamen
Sébastien Hurtaud
Camilo Peralta
Bernard Vandenbroucque
Contrebasses
Robert Pelatan, 1 er solo
Didier Goury, co-soliste
Pierre Maindive, 2 e solo
Jean-Philippe Vo Dinh, 2 e solo
Philippe Bonnefond
Tom Gélineaud
Florian Godard
Pierre Herbaux
Flûtes
Hélène Giraud, 1 er solo
Sabine Raynaud, co-soliste
Pierre Blazy
Piccolo
Nathalie Rozat
Hautbois
Jean-Michel Penot, 1 er solo
Jean-Philippe Thiébaut, co-soliste
Hélène Gueuret
Cor anglais
Marianne Legendre
Clarinettes
Jean-Claude Falietti, 1 er solo
Myriam Carrier, co-soliste
Petite clarinette
Sandrine Vasseur
Bassons
Henri Lescourret, 1 er solo
Frédéric Bouteille, co-soliste
Gwendal Villeloup
Contrebasson
Cyril Exposito
Cors
Robin Paillette, 1 er solo
Tristan Aragau, co-soliste
Marianne Tilquin
Jean-Pierre Saint-Dizier
Annouck Eudeline
trompettes
Yohan Chetail, 1 er solo
Nadine Schneider, co-soliste
Patrick Lagorce
Pierre Greffin
trombones
Patrick Hanss, 1 er solo
Laurent Madeuf, 1 er solo
Matthieu Dubray
Sylvain Delvaux
Contretuba / tuba-basse
André Gilbert
timbales
Jacques Deshaulle
Percussions
Georgi Varbanov
Gérard Deléger
Pascal Chapelon
Didier Keck
Harpe
Florence Dumont
39

40
Mercredi 7 juillet
Jeudi 8 juillet
Vendredi 9 juillet
Samedi 10 juillet
Dimanche 11 juillet
Mardi 13 juillet
Mercredi 14 juillet
Jeudi 15 juillet
Vendredi 16 juillet
Samedi 17 juillet
Mardi 20 juillet
Mercredi 21 juillet
Jeudi 22 juillet
Vendredi 23 juillet
Samedi 24 juillet
CALeNdrIer
20h00
20h00 Première
13h00
20h00
14h, 16h et 18h
15h00
20h30
12h00
14h, 16h et 18h
20h00 Première
15h00
20h30
13h00
20h00
13h00
20h00
15h00
20h30
20h00 Première
13h00
20h00
20h00
13h00
20h00
15h00
20h30
SOIRéE DE GALA
SOIRéE BALANCHINE
Cours en public
SOIRéE BALANCHINE
Films *
SOIRéE BALANCHINE
SOIRéE BALANCHINE
Rencontre autour de Rudolf Noureev *
Films *
LE LAC DES CYGNES
LE LAC DES CYGNES
LE LAC DES CYGNES
Cours en public
LE LAC DES CYGNES
Cours en public
LE LAC DES CYGNES
LE LAC DES CYGNES
LE LAC DES CYGNES
LA BAYADÈRE
Cours en public
LA BAYADÈRE
LA BAYADÈRE
Cours en public
LA BAYADÈRE
LA BAYADÈRE
LA BAYADÈRE
* à la Cinémathèque française, 51 rue de Bercy Paris 12 e

Photo : E. Ivanov
SOIrée de gALA
MerCredi 7 juillet à 20H00
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42
SOIrée de gALA
Avec le Ballet de Novossibirsk, des artistes invités et l’Orchestre National d’Ile de France.
Les Etés de la Danse de Paris, dans le cadre de l’Année croisée France-Russie 2010, accueillent
le Ballet de Novossibirsk, qui revient pour la première fois à Paris depuis 1967.
L’on sait combien la danse a créé un lien étroit depuis longtemps entre nos deux pays : Marius
Petipa (1818 - 1910), ce marseillais invité en Russie dès 1847 y a été danseur, maître de ballet,
pédagogue, chorégraphe et metteur en scène et y restera jusqu’à la fin de sa vie (2010 est donc
aussi le centenaire de sa mort). C’est lui qui a façonné l’école russe.
En retour, les Russes, qui ont su conserver ce patrimoine, l’ont même ramené en France : ainsi
Giselle a été rapportée en 1910 par les Ballets Russes de Serge Diaghilev, et le répertoire plus
spécifique de Petipa - dont les Français ne connaissaient que des extraits et des pas de deux - a
été remis en scène, de Don Quichotte à La Bayadère et Raymonda, en une décade (1981 - 1992)
par Rudolf Noureev à l’Opéra de Paris. Sans oublier les émigrés, comme George Balanchine
(« oublié » pendant la « guerre froide » et « retrouvé » depuis la « perestroïka »), qui ont
contribué à perpétuer en Occident l’héritage russe, en le modernisant.
C’est l’évocation de ces échanges et de cette histoire faite d’allers-retours dont témoignera ce
gala d’ouverture.
CHOPINIANA
avec les Solistes et le Ballet du Théâtre Académique d’Opéra et de Ballet de Novossibirsk
entracte
TARANTELLA
avec Ashley Bouder et Daniel Ulbricht (New York City Ballet)
LE TRICORNE
avec José Martinez (Opéra National de Paris)
TCHAIKOVSKI - PAS DE DEUX
avec Olessia Novikova et Leonid Sarafanov (Ballet du Mariinski de Saint-Pétersbourg)
LE CORSAIRE
avec Polina Semionova (Staatsoper de Berlin) et Igor Zelensky (Ballet de Novossibirsk)
CENDRILLON
avec Agnès Letestu et José Martinez (Opéra National de Paris)
FLAMMES DE PARIS
avec Elena Lytkina (Ballet de Novossibirsk) et Ivan Vassiliev (Théâtre du Bolchoi de Moscou)
pause
LES DANSES POLOVTSIENNES
avec les Solistes et le Ballet du Théâtre Académique d’Opéra et de Ballet de Novossibirsk

Les Sylphides, par son atmosphère éthérée, évoque La
Sylphide que Filippo Taglioni créa pour sa fille Marie,
à l’Opéra de Paris en 1832, et qui fut - pour les trente
années suivantes - le modèle du ballet romantique. La
survie de ce ballet fut également assurée par la version
d’August Bournonville (1836).
C’est Alexandre Glazounov (le compositeur du ballet
Raymonda), qui donna le titre de Chopiniana à plusieurs
pièces pour piano de Chopin, qu’il avait transposées
pour orchestre (notamment la valse op.70 n°1). quand
Diaghilev amena les Ballets Russes pour la première fois
au Châtelet, il rebaptisa la chorégraphie de Fokine Les
Sylphides, en raison du climat rêveur et des tutus longs
(à la Taglioni) portés par les danseuses.
« On m’accusait de ne pas aimer le ballet classique. J’en
étais arrivé à penser que la danse sur pointes avait perdu
ce pour quoi elle avait été créée, il ne restait plus rien de
sa poésie, de sa légèreté, ni de sa beauté. Dans ma « rêverie
romantique », j’eus l’idée de mettre en scène des Sylphides,
créatures surnaturelles, voletant autour d’un jeune homme
solitaire, sans doute un poète, vivant dans son imaginaire. »
(Mikhaïl Fokine * , extrait de A contre-courant, texte inédit
traduit du russe par Denis Dabbadie).
Photo : E. Ivanov
CHOPINIANA / LES SYLPHIDES
Chorégraphie : Mikhaïl Fokine
Musique : Frédéric Chopin
pièces pour piano orchestrées par Taneiev, Liadov, Stravinsky, Glazounov et Keller
Décors : Mikhaïl Shichlyanikov
Première représentation en 1907 par le Ballet Impérial du Mariinski, à Saint-Pétersbourg
Nouvelle présentation le 2 juin 1909 au Théâtre du Châtelet par les Ballets Russes de Serge Diaghilev
avec les Solistes et le Ballet du théâtre académique d’Opéra et de Ballet de Novossibirsk
Sans narration, Les Sylphides, à l’instar des moments de
danse pure des grands ballets de Marius Petipa (la scène
des Ombres de La Bayadère, l’acte II du Lac des cygnes), ou
encore le second acte des wilis de Giselle, est un « ballet
blanc », presqu’abstrait, à l’écoute de la musique. Mais,
par sa facture et la façon d’organiser les groupes, ce
ballet annonce Balanchine et sa modernité.
Le soir de la « première » au Châtelet, la première
ballerine était Tamara Karsavina, la deuxième soliste
Anna Pavlova ** , qui dansait également le pas de deux
avec Vaslav Nijinski.
* Voir la biographie de Fokine en page 50
** Anna Pavlova, dans ce rôle, a été dessinée par Valentin Serov :
la lithographie/affiche en est exposée dans le Grand Foyer du Châtelet.
Ouverture (Polonaise militaire op. 40 n°1)
Dixième nocturne op. 32 n°2 en la b majeur - tous les danseurs
Valse op. 70 n°1 en sol b majeur - première ballerine soliste
Mazurka op.33 n°3 en do majeur - le danseur
Mazurka op.33 n°2 en ré majeur - deuxième ballerine soliste
Prélude op.28 n°7 en la majeur - troisième ballerine soliste
Valse op.64 n°2 en do # mineur - pas de deux
Grande valse brillante op.18 n°1 en mi b majeur - l’ensemble
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Ashley BOUDER
Principal du NYCB
Née à Carlisle (Pennsylvanie/Etats-Unis), Ashley Bouder
commence la danse à 6 ans au Central Pennsylvania Youth
Ballet. Elle suit le stage d’été de la School of American Ballet
en 1999, et est invitée à se perfectionner dans cette école.
Elle étudie alors les rôles des ballets de Balanchine (Danses
Concertantes, Stars and Stripes) et est engagée au New York
City Ballet en 2000. Elle est promue soliste en 2004 et enfin
« principal » l’année suivante.
A son répertoire : les ballets de George Balanchine ( La Fée
Dragée dans Casse-Noisette, Jewels, Raymonda Variations,
Serenade, La Somnanbula, Symphony in C, Tchaïkovski - pas
de deux, Western Symphony, Who Cares ?), ceux de Jerome
Robbins (The Concert, Dances at a Gathering, The Four
Seasons, Other Dances), et ceux de Peter Martins (Barber
Violin Concerto, La Belle au bois dormant).
Elle a reçu le Mae L. Wien Award en 2000 et le Janice Levine
Dancer pour 2002-2003.
Photo : P. Kolnik
Daniel ULBRICHT
Principal du NYCB
Né à St Petersburg (Floride/Etats-Unis), Daniel Ulbricht
commence la danse à 11 ans au studio de Judith Lee Johnson
et travaille avec Lenny Holmes. Il suit le stage d’été du New
York City Ballet à Chautauqua (Kansas), sous la direction
de Jean-Pierre Bonnefoux et Patricia McBride. Il est invité
à se perfectionner à la School of American Ballet. Il étudie
La Belle au bois dormant de Peter Martins et est engagé au
New York City Ballet en 2001. Il est promu soliste en 2005
et enfin « principal » en 2007.
A son répertoire : les ballets de Balanchine (Puck dans
Le Songe d’une Nuit d’Eté, Le Fils Prodigue, La Somnanbula,
Stars and Stripes, Tarantella), ceux de Jerome Robbins
(Fancy Free, The Four Seasons), et ceux de Peter Martins
(Fearful Symmetries, l’Oiseau bleu dans La Belle au bois
dormant, le Bouffon dans Le Lac des cygnes).
Il a reçu le Janice Levine Dancer pour 2003-2004.
Photo : P. Kolnik

TARANTELLA
pas de deux
Chorégraphie : George Balanchine
Musique : Louis Moreau Gottschalk
Arrangement et orchestration : Hershy Kay
Costumes : Karinska
Ballet créé le 7 janvier 1964 à New York par le NYCB
avec ashley Bouder et daniel ulbricht (New York City Ballet)
La tarentelle est une danse très vive du sud de l’Italie
(sans doute de la région de Tarente * ), que le francodanois
August Bournonville (1805-1879), a intégrée à
son ballet Napoli (1842). Comme tous les romantiques,
Bournonville aimait les pays méditerranéens, dont il
transpose la joie de vivre.
A son tour, George Balanchine ** , admirateur de
Photo : P. Kolnik Photo : P. Kolnik
Bournonville et de sa danse virtuose, s’empare de
cette tarentelle, dont il accélère encore la rapidité et
développe le travail agile des pointes.
* Les sautillements de cette danse font en effet songer à la transe
des paysans, piqués par les tarentules, nombreuses dans la région des
Pouilles.
** Voir la biographie de Balanchine en page 58
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Agnès LETESTU
etoile de l’Opéra de Paris
Après ses études à l’école de danse de l’Opéra, Agnès Letestu
entre dans le Ballet en 1987. Prix de l’Eurovision des Jeunes
Danseurs en 1988, Médaille d’Or du concours de Varna en
1990. Elle est promue première danseuse en 1993 et nommée
« étoile » en 1997.
A son répertoire : La Sylphide (Taglioni/Lacotte), Giselle
(Coralli/Perrot/Petipa), Paquita (Petipa/Lacotte), les ballets
de Balanchine (Serenade, Apollon, le Fils Prodigue, Thème et
Variations, Agon, Violin Concerto, Joyaux, Le Palais de Cristal,
Sylvia - pas de deux, Tchaïkovski - pas de deux), ceux de Robbins
(In the Night, Dances at a Gathering, The Cage), de
Forsythe (In the Middle, Somewhat Elevated, Woundwork 1,
Pas/parts), de Béjart (Webern Opus V, Neuvième Symphonie), les
créations de Noureev (Don Quichotte, Le Lac des cygnes, La
Bayadère, La Belle au bois dormant, Raymonda, Cendrillon,
Roméo et Juliette), également Suite en Blanc (Lifar), Etudes
(Lander), Le Sacre du printemps (Nijinski), La Dame aux
Camélias (Neumeier), ainsi que des ballets de Mats Ek, de
Wayne McGregor et de Jiri Kylian. Outre les tournées
officielles de l’Opéra de Paris à l’étranger, elle est invitée
à danser à Cuba, à Florence, au Japon, au Mariinski, au
Kremlin, à Copenhague et au Ballet de Hambourg. Elle
conçoit aussi des costumes pour la danse (notamment pour
Scaramouche et Les Enfants du Paradis, chorégraphies de
José Martinez à l’Opéra de Paris).
Elle a reçu le Prix Benois de la danse (2007).
Photo : Elias
José MARTINEZ
etoile de l’Opéra de Paris
Né en Espagne, José Martinez étudie la danse au Centre
International de Rosella Hightower, à Cannes et remporte en
1987, le premier Prix du Concours de Lausanne qui lui permet
d’intégrer l’école de danse de l’Opéra de Paris. L’année suivante,
il est engagé dans le Ballet. Médaille d’Or du Concours de
Varna en 1992. Promu premier danseur en 1993, il est nommé
« étoile » en 1997.
A son répertoire : La Sylphide (Taglioni/Lacotte), Giselle
(Coralli/Perrot/Petipa), Paquita (Petipa/Lacotte), les ballets
de Balanchine (Thème et Variations, Agon, Joyaux, Le Palais
de Cristal, Sylvia - pas de deux, Tchaïkovski - pas de deux),
de Forsythe (In the Middle, Somewhat Elevated, Woundwork1,
Pas/parts), de Béjart (Webern Opus V, Neuvième Symphonie,
Le Concours), les créations de Noureev (Don Quichotte, Le
Lac des cygnes, La Bayadère, La Belle au bois dormant, Raymonda,
Cendrillon, Roméo et Juliette, Casse-Noisette), également Suite
en Blanc (Lifar), Etudes (Lander), Magnificat, Sylvia, La Dame
aux Camélias (Neumeier), ainsi que des ballets de Mats Ek
(Giselle, Appartement, A Sort Of…), d’Ashton (Rhapsody),
de MacMillan (Le Chant de la Terre, L’Histoire de Manon),
de Massine (Parade, Le Tricorne, Symphonie Fantastique),
de Nijinski (Till Eulenspiegel), de Fokine (Les Sylphides) et
de Roland Petit (Le Loup, Notre-Dame de Paris, Carmen), de
Youri Grigorovitch (Ivan le Terrible), de Paul Taylor (Auréole),
de Jean-Claude Gallotta (Les Variations d’Ulysse, Nosferatu),
de Patrice Bart (Coppélia) et de Pina Bausch (Orphée et
Eurydice). Prix National d’Espagne en 1999. Il est également
chorégraphe : Mi Favorita (2002), Scaramouche (2005), Les
Enfants du Paradis (2008). Prix Benois en 2009.
** Léonide Massine (décédé en 1979, à l’âge de 83 ans), est peut-être plus connu pour sa participation aux films Les Chaussons rouges
(1946), et Les Contes d’Hoffmann (1951) du réalisateur anglais Michael Powell, que pour ses chorégraphies qui ne sont guère présentées
aujourd’hui, hormis Gaîté Parisienne (1938), Symphonie fantastique (1936) et Le Tricorne. Massine, fils d’un musicien et d’une soprano du
Bolchoï de Moscou, sa ville natale, où il étudia la musique, la danse et l’art dramatique, fit la connaissance de Diaghilev en 1913. L’impresario
des Ballets Russes qui venait de se brouiller avec Nijinski, était à la recherche d’un jeune talent susceptible de le remplacer, et
l’engagea. Comme danseur, Massine créa La Légende de Joseph de Fokine (1914), et fit ses débuts de chorégraphe avec Soleil de nuit (1915),
puis ce furent : Les Femmes de bonne humeur (1917), le surréaliste Parade (1917) conçu par Cocteau/Satie/Picasso, sa version du Sacre du
printemps et Pulcinella (1920). Après la mort de Diaghilev en 1929, Massine s’investit dans les Ballets Russes de Monte-Carlo, et produisit
ses œuvres à Paris, Londres, New York et la Scala de Milan.
*** Rudolf Noureev (voir sa biographie en page 93), a réalisé des chorégraphies-adaptations des œuvres de Marius Petipa, mais aussi des
œuvres originales comme cette Cendrillon, créée au Palais Garnier, alors qu’il dirigeait la compagnie (1983-1989).
Photo : DR

LE TRICORNE
solo
Extrait : la Farruca du Meunier
Chorégraphie : Léonide Massine
Musique : Manuel de Falla
Costume : Pablo Picasso *
Ballet créé le 22 juillet 1919 à Londres
par Les Ballets Russes de Diaghilev
avec josé Martinez (Opéra National de Paris)
Dans une Espagne du XVIII e siècle, un meunier, irrité
de voir sa femme courtisée par le vieux Corregidor,
Gouverneur de la province andalouse, exprime dans
sa danse sa fierté rebelle. Léonide Massine ** , qui dansait
lui-même le rôle à la création, s’est inspiré des pas du
flamenco et de son zapateado (frappements des pieds)
qu’il mélange au langage classique.
*Avec l’aimable autorisation de l’Opéra National de Paris
Photo : DR
CENDRILLON
pas de deux
Chorégraphie : Rudolf Noureev
Musique : Sergueï Prokofiev
Costumes : Hanae Mori*
Ballet créé le 25 octobre 1986 à l’Opéra de Paris
avec agnès letestu et josé Martinez
(Opéra National de Paris)
La Cendrillon de Rudolf Noureev *** ne fait référence à
aucune lecture précédente de l’œuvre de Prokofiev. Le
chorégraphe a transposé le conte de Charles Perrault
dans l’univers hollywoodien des années 30 : découverte
par un producteur de cinéma (l’équivalent de la
« bonne fée »), toujours à l’affût de nouveaux talents,
la modeste Cendrillon fait ses débuts à l’écran, après
avoir échappé aux mesquineries de ses demi-sœurs et
à la méchanceté de sa marâtre, devant lesquelles son
père, perdu de boisson, ne réagit plus.
Sur les lieux du tournage, Cendrillon et l’acteur-vedette
se rencontrent et tombent amoureux l’un de l’autre.
Photo : David Elofer
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Olessia NOVIKOVA
Soliste du Mariinski de Saint-Pétersbourg
Née à Saint-Pétersbourg, Olessia Novikova étudie à
l’école Vaganova et est engagée dans la compagnie du
Mariinski en 2002. Elle danse tous les grands rôles du
répertoire : Giselle, Le Corsaire (Gulnare), La Bayadère
(Gamzatti), La Belle au bois dormant (Aurore et la Fée des
Lilas), Le Lac des cygnes (Pas de Trois), Raymonda (le
rôle-titre), Don Quichotte (Kitri), Chopiniana, La Fontaine
de Bakhchisaraï (Maria), Roméo et Juliette, Etudes
(Lander), les ballets de Balanchine (Apollon, Symphony
in C, Les Quatre Tempéraments, Jewels, Ballet Impérial),
Noces (Nijinska), Manon (MacMillan), les ballets de
Forsythe (The Vertiginous Thrill of Exactitude, In the
Middle Somewhat Elevated), Ondine (Lacotte), Du Côté
de chez Swann (Alexei Miroshnichenko-2006).
Elle participe aux tournées internationales du Mariinski.
Elle est lauréate du Concours International Vaganova
(Saint-Pétersbourg, 2002).
Photo : DR
Leonid SARAFANOV
Premier danseur du Mariinski de Saint-Pétersbourg
Né à Kiev (Ukraine), Leonid Sarafanov commence la
danse dans sa ville natale, et est engagé au Ballet de
l’Opéra de Kiev, dont il devient soliste en 2000. Deux
ans plus tard, il rejoint le Mariinski de Saint-Pétersbourg
comme premier danseur pour y interpréter les grands
rôles classiques : Albrecht dans Giselle, Siegfried dans
Le Lac des cygnes, Solor dans La Bayadère, le Prince de
Casse-Noisette, le Prince de La Belle au bois dormant,
Basilio dans Don Quichotte, James dans la Sylphide
(Bournonville). Egalement à son répertoire : Mercutio
et Roméo dans Roméo et Juliette, Fête des Fleurs à
Genzano, Symphony in C, Thème et Variations, Les
Quatre Tempéraments, Tchaïkovski - pas de deux, Jewels,
Tarantella et aussi Etudes. En 2009, il a dansé le rôle
principal du Petit Cheval Bossu (Ratmansky d’après
Saint-Léon). Il participe aux tournées internationales
du Mariinski, et est invité également à l’étranger : en
2006, à la Scala de Milan, dans la Sylphide (version de
Pierre Lacotte), aux côtés de l’étoile française Aurélie
Dupont.
Photo : DR

TCHAIKOVSKI - PAS DE DEUX
Chorégraphie : George Balanchine
Musique : Piotr I. Tchaikovski (extrait du Lac des cygnes)
Ballet créé le 29 mars 1960, à New York, par le NYCB.
avec Olessia Novikova et leonid Sarafanov (Mariinski de Saint-Pétersbourg)
La musique de ce pas de deux fut demandée à
Tchaikovski par la prima ballerina du Bolchoï, Anna
Sobeschanskaïa, après la toute première représentation
du Lac des cygnes donnée à Moscou le 20 février
1877, dans la chorégraphie de Julius W. Reisinger.
Les « premières danseuses » avaient en effet l’habitude
d’ajouter des variations pour se mettre en valeur, et dans
cette chorégraphie « jugée médiocre », le rôle du cygne
noir (Odile) n’était pas assez développé à son goût.
Cette musique fut ensuite oubliée : Marius Petipa et
Lev Ivanov n’en eurent pas connaissance quand ils
montèrent à Saint-Pétersbourg leur propre version du
Lac des cygnes, dix-huit ans plus tard, en 1895. La partition
fut retrouvée, seulement en 1953, par la fondation
Tchaikovski, dans la maison du compositeur, à Klin.
Dès qu’il l’entendit, George Balanchine * imagina une
chorégraphie, un pas de deux qui ne se réfère pas au
« Cygne noir ». Il a composé là, une œuvre élégante,
vive et brillante, qui exige panache et virtuosité.
* Voir la biographie de Balanchine en page 58
Photo : Gene Sciavone
49

50
Polina SEMIONOVA
Première danseuse soliste du Staatsoper de Berlin
Née à Moscou, Polina Semionova fait ses études à l’école du
Bolchoï. Médaille d’or en 2001 du Concours de Moscou,
Premier prix du Concours Vaganova à Saint-Pétersbourg
en 2002, elle est engagée la même année au Staatsoper
de Berlin.
A son répertoire : Onéguine (Cranko), Ring um den Ring,
Serait-ce la mort ? (Béjart), Sylvia (Ashton), Manon
(MacMillan), Apollon, Jewels, Ballet Impérial (Balanchine),
Le Lac des cygnes, Casse-Noisette, Giselle (versions de
Patrice Bart), La Belle au bois dormant (Noureev), La
Bayadère, Cendrillon (versions de Vladimir Malakhov),
The Vertiginous Thrill of Exactitude (Forsythe), Afternoon
of a Faun (Robbins), Ein Lindentraum (Uwe Scholz),
et récemment les créations de Caravaggio (Mauro
Bigonzetti) et Das flammende Herz (Patrice Bart). Elle a
également dansé le Pas de Quatre (Dolin d’après Perrot),
Paquita (Petipa), Diane et Actéon (Vaganova), Shéhérazade
(Fokine), Carmen (Roland Petit), Return to a Strange
Land (Jiri Kylian).
Elle est invitée souvent à l’étranger : à l’Opéra de Vienne,
au Bayerisches Staatsballett (Munich), au Mariinski,
au Bolchoï, à la Scala de Milan, au Ballet de Zurich, à
l’English National Ballet, en Espagne et au Japon.
Photo : E. Nawrath
Igor ZELENSKY
Premier danseur soliste
Né à Labinsk (dans la région de Krasnodar), Igor
Zelensky fait ses études de danse à l’école de Tbilissi
(Géorgie), où il a pour professeur Vakhtang
Tchaboukiani, puis se perfectionne à l’école Vaganova
de Saint-Pétersbourg. Il est engagé ensuite dans la
compagnie du théâtre Mariinski (Kirov), où il danse
tous les premiers rôles du répertoire.
Voir sa biographie complète page 35.
Photo : A. Lane

LE CORSAIRE
pas de deux
Chorégraphie : d’après Marius Petipa
Musique : Riccardo Drigo
Ludwig Minkus, pour la variation de la danseuse
avec Polina Semionova (Staatsoper de Berlin) et igor Zelensky (Ballet de Novossibirsk)
Inspiré par le poème de Lord Byron, Le Corsaire fut
d’abord un ballet de Joseph Mazilier, réalisé pour
l’Opéra de Paris en 1856, sur une musique d’Adolphe
Adam, le compositeur de Giselle : Conrad, le Corsaire,
enlevait Médora, avec la complicité d’un esclave,
arrachant ainsi la belle à un tout-puissant Pacha, qui
voulait l’enfermer dans son harem.
Après la version de Jules Perrot à Moscou (1858), celle
de Marius Petipa à Saint-Pétersbourg (en 1868, puis
en 1899, avec des ajouts musicaux de Riccardo Drigo)
a fixé la tradition. Détaché de son contexte (en principe
l’acte II), ce pas de deux entre l’esclave Ali et
Médora la grecque, confronte l’Orient et l’Occident en
une séduction mutuelle. Il est surtout présenté* lors de
galas, mettant en valeur la technique des danseurs.
* La version intégrale du Corsaire - toujours dansée actuellement -
fait de ce pas de deux, un pas de trois (Conrad, Médora et Ali).
Polina Semionova et Igor Zelensky dans La Bayadère - Photo : N. Razina
51

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Elena LYTKINA
Première danseuse soliste du Ballet de Novossibirsk
Après ses études à l’école de danse de Novossibirsk, elle
entre dans le Ballet en 2001.
A son répertoire : Marie et la Fée Dragée dans Casse-
Noisette (versions de Vaïnonen et Vikharev), plusieurs
fées dans La Belle au bois dormant, Swanilda dans
Coppélia, Kitri et Cupidon dans Don Quichotte, le pas
de deux des paysans dans Giselle, la ballerine dans
Pétrouchka, Pimpinella dans Pulcinella, Cendrillon,
Gamzatti et la danse « Manou » dans La Bayadère,
Tchaikovski - pas de deux, Who Cares ?, Immortal Beloved
(de E. Liang).
Photo : E. Ivanov
Ivan VASSILIEV
Premier danseur soliste de Bolchoï de Moscou
Né à Vladivostock, Ivan Vassiliev étudie à l’école de
danse de l’Opéra de Minsk (Biélorussie), avant d’entrer
dans le Ballet. Primé au Concours de Moscou en 2005,
il est ensuite engagé au théâtre Bolchoï en 2006, après
avoir remporté la Médaille d’Or du Concours de Varna.
Il y danse les grands rôles du répertoire, et notamment
Casse-Noisette et Spartacus (Grigorovitch), Don
Quichotte (Petipa/Gorsky), La Fille mal gardée (Ashton),
Le Corsaire et Flammes de Paris (revus par Ratmansky)
et La Bayadère (l’Idole dorée et Solor). Il a participé au
Festival Noureev à Kazan en 2006, et est souvent
invité à danser avec le Ballet de Novossibirsk, ainsi qu’à
l’étranger.
* Voir la biographie de Ratmansky en page 23
** Vassili Vaïnonen est notamment l’auteur de L’Age d’or (1930) et
d’une nouvelle version de Casse-Noisette, Leonid Lavrovski a créé la
version de référence de Roméo et Juliette (1940) et Rostislav Zakharov
a produit La Fontaine de Bakhchisaraï (1934) et Cendrillon (1945).
Photo : E. Ivanov

FLAMMES DE PARIS
pas de deux
Chorégraphie : Alexeï Ratmansky, d’après Vassili Vaïnonen
Musique : Boris Asafiev
Ballet créé le 7 novembre 1932, au Théâtre Académique d’Opéra et de Ballet de Léningrad (ex Mariinski de Saint-Pétersbourg)
Nouvelle présentation pour le Bolchoï de Mouscou (2009)
avec elena lytkina (Ballet de Novossibirsk) et ivan Vassiliev (Ballet du Bolchoï)
Ce ballet, conçu pendant l’époque soviétique, est à la
gloire de la Révolution Française de 1789. Il met en scène
deux jeunes marseillais, Jeanne et Jérôme, montés à Paris
pour participer aux évènements. Il juxtapose scènes
de foules en liesse et tableaux plus intimes, danses
populaires, pantomimes et variations classiques.
Un temps délaissé (depuis 1964), le ballet Flammes de
Paris a été remonté avec brio par Alexeï Ratmansky *
pour le Bolchoï de Moscou en 2009.
« Il ne faudrait pas jeter le bébé avec l’eau du bain. La
« période soviétique » représente soixante dix années
importantes dans l’histoire du ballet. Dès les années
1920, le gouvernement avait demandé aux chorégraphes
Photo : E. Ivanov Photo : E. Ivanov
de former un nouveau répertoire pour le nouveau
public né de la révolution. Ainsi, Vassili Vaïnonen,
Leonid Lavrovski, Rostislav Zakharov ** qui n’avaient
qu’une vingtaine d’années, firent preuve d’une audace
énorme. Le danseur de cette époque devient un
surhomme, capable d’exploits incroyables : Flammes
de Paris est truffé de sauts et de portés acrobatiques. Le
Bolchoï de Moscou a gardé dans ses gênes cette énergie
ravageuse ». (Alexeï Ratmansky)
Ce pas de deux spectaculaire, à la danse « héroïque »
(dans laquelle excellait le créateur du rôle, Vakhtang
Tchaboukiani, le maître d’Igor Zelensky), est un
morceau de bravoure, à la technique redoutable.
53

54
LES DANSES POLOVTSIENNES
Chorégraphie : Mikhaïl Fokine
Musique : Alexandre Borodine
extraite de l’opéra Le Prince Igor
Costumes : Igor Grinevitch
Ballet créé le 18 mai 1909 au Théâtre du Châtelet, par les Ballets Russes de Diaghilev
avec les Solistes et le Ballet du théâtre académique d’Opéra et de Ballet de Novossibirsk
Dans l’opéra inachevé d’Alexandre Borodine (1890) - qui
met en scène l’Ukraine du XII e siècle - le prince Igor est
en lutte contre les polovtsiens, une tribu tartare nomade.
Vaincu, il est fait prisonnier par le Khan Kontchak qui
lui présente un divertissement « barbare », dansé par ses
guerriers. Alternant sauvagerie et charme exotique,
rythmes déchaînés et mélodies langoureuses, ce ballet
met en évidence les danses de caractère orientalisantes,
qui impressionnèrent tant les spectateurs de la « première »
au Châtelet.
Mihkaïl Fokine * y démontre sa maîtrise à manier les
ensembles, faisant danser simultanément des groupes
différents (soldats, jeunes filles, esclaves), à la gestuelle
et aux pas spécifiques. Une habileté que l’on retrouvera
dans L’Oiseau de feu (1910) et Pétrouchka (1911), et
que sauront exploiter à leur tour Nijinski (Le Sacre du
printemps - 1913) et sa sœur Nijinska (Noces - 1923).
Photo : E. Ivanov
* Mikhaïl Fokine (né en 1880) - qui, une fois en Occident, se fera
prénommé Michel - étudia la danse à l’Ecole Impériale du Ballet de
Saint-Pétersbourg, et fut engagé par le Mariinski, directement
comme « Premier danseur ». Par l’intermédiaire du peintre Alexandre
Benois, Fokine rencontre Diaghilev qui l’engage à composer
des chorégraphies pour la compagnie des Ballets Russes qu’il vient
de fonder (1909) : la première saison au Châtelet ne présentera
d’ailleurs que des chorégraphies de Fokine (Le Pavillon d’Armide, Les
Sylphides, Les Danses Polovtsiennes). Fokine se fait le promoteur d’une
danse qui dépasse la technique pour se mettre au service de l’expression,
demandant aux danseurs d’être des acteurs, et au ballet d’avoir
un contenu substantiel. A la suite du passage d’Isadora Duncan à
Moscou (1905), il cherche à donner plus de liberté à ses interprètes, à
éveiller leurs facultés créatrices : ainsi d’Anna Pavlova pour La Mort
du cygne (1907) et de Vaslav Nijinski pour Pétrouchka (1911). Lors
des « Saisons russes » à Paris, Fokine réalisera notamment Carnaval,
Shéhérazade, L’Oiseau de feu (1910), Le Spectre de la rose (1911), Le
Dieu bleu, Daphnis et Chloé (1912). Puis, Diaghilev ayant jeté son
dévolu sur Nijinski, Fokine quittera la compagnie, et retournera en
Russie. En 1918, il part pour les Etats-Unis, où il s’établit, partageant
son travail entre Stockholm, Monte-Carlo, Londres et New York, où
il meurt en 1942.

Photo : E. Ivanov
photo : E. Ivanov
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Photo : E. Ivanov
PROGRAMME A
SOIrée BALANChINe
jeudi 8 juillet & VeNdredi 9 juillet à 20H
SaMedi 10 juillet à 15H et 20H30
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SERENADE
Chorégraphie : George Balanchine
Musique : Piotr I. Tchaikovski
(Sérénade en ut majeur pour orchestre à cordes, op. 48 )
Costumes : Karinska
Ballet créé le 9 juin 1934 par la School of American Ballet, à New York.
« Le ballet Serenade peut être considéré comme Les
Sylphides de Balanchine. quant il vit pour la première
fois Chopiniana à Saint-Pétersbourg (il n’avait alors que
14 ans), ce qui frappa Balanchine, c’est que ce ballet ne
racontait pas d’histoire : il captivait simplement par la
danse…
Dans ce nouveau pays qui l’accueille en 1934, dans
ces Etats-Unis où il n’y a pas de tradition académique,
Balanchine transpose sa vision des Sylphides, en adaptant
le climat lyrique aux mouvements presque gymniques
que lui proposent les jeunes américaines aux corps
modernes, qui fréquentaient alors les cours de notre
toute récente école.
Dans Serenade, pas d’anecdote ; seulement suggérées,
différentes émotions dans les rapports entre jeunes filles
et garçons : amour, séparation, abandon, retrouvailles,
sans que cela prenne une dramatisation particulière. »
(Lincoln Kirstein)
« Même si ce ballet n’a pas d’argument, la dernière
séquence * est pour le moins curieuse : un jeune homme
entre, en quelque sorte « aveuglé » par la main d’une
* Balanchine change l’ordre de la partition
de Tchaikovski, inversant le troisième et le
quatrième mouvement, terminant donc par
Elégie, après avoir avancé le Thème russe, situé
par le compositeur en dernier.
Entré au répertoire du Ballet de Novossibirsk le 21 février 2008
Photo : E. Ivanov
jeune femme qui marche derrière lui, lui emboîtant le
pas comme si elle le guidait. Ils vont ainsi rejoindre la
danseuse allongée sur le sol. Bientôt, les bras levés de la
jeune femme forment au-dessus de la tête de l’homme les
ailes d’un ange (on peut y voir une ressemblance avec le
groupe sculpté du tombeau de Tchaikovski, au monastère
Alexandre Nevski à Saint-Pétersbourg). Une troisième
jeune femme surgit et se lance dans les bras de l’homme.
Ces trois danseuses aux cheveux lâchés (une idée
d’Allegra Kent, une des interprètes préférées de
Balanchine), semblent renouveler le trio des Muses
entourant Apollon. La jeune femme, qui était à terre au
début de la séquence, paraît s’évanouir dans les bras de
l’homme qui, doucement, la repose sur le sol, dans la
même position où elle se trouvait initialement. Un rêve
est passé. » (John Percival)
« Balanchine achève sa chorégraphie sur l’obsédante
Elégie, et la sensation d’un ineffable mystère lorsque, à la
toute fin, la danseuse principale sort de scène portée par
ses camarades vers la lumière. » (Tim Scholl)

APOLLON
Chorégraphie : George Balanchine
Musique : Igor Stravinsky
(Apollon Musagète)
Costumes : d’après Karinska
Ballet créé le 12 juin 1928 par les Ballets Russes de Diaghilev au Théâtre Sarah Bernhardt, à Paris.
Au chao du monde primitif du Sacre du printemps,
aux dissonances barbares qui, en 1913, scandalisèrent
le public du Théâtre des Champs-Elysées, a succédé
chez le compositeur une période néo-classique. Dans
Apollon, Stravinsky célèbre l’harmonie d’un monde
où règnent l’intelligence et la beauté, que les vestiges
de l’art grec semblent nous transmettre en modèle.
Rigueur et simplicité que viennent traverser avec
humour les rythmes syncopés d’une musique nouvelle
surgie dans l’Amérique des années 20 : le jazz.
« Dans Apollon Musagète, je m’arrêtai au thème du
chef des Muses, inspirant à chacune d’elle leur art.
Je réduisis à trois leur nombre. Calliope, recevant
d’Apollon le stylet et le parchemin, personnifie la
poésie. Polymnie, un doigt sur la bouche, figure la
pantomime. Enfin, Terpsichore, réunissant en elle les
rythmes de la poésie et l’éloquence du geste, révèle
au monde la danse, et trouve ainsi parmi ces muses
la place d’honneur * . Apollon, en apothéose, conduit
les trois muses jusqu’au Parnasse, qui sera désormais
leur demeure. » (Igor Stravinsky)
Photo : E. Ivanov
Entré au répertoire du Ballet de Novossibirsk le 24 mai 2007
« Je considère Apollon ** comme un tournant de ma
vie. Dans sa discipline et son économie, la partition
fut une révélation : elle semblait me dire que je
devais oser ne pas utiliser tout, que je devais apprendre à
éliminer, moi aussi. Je pense Apollon comme une musique
« blanche ». Elle a quelque chose d’abstrait. »
(George Balanchine)
« Apollon nous apparaît ici comme un poulain échappé,
que les trois muses s’efforcent de dresser, mais dont
elles subissent malgré tout la fascination, sentant
qu’au-delà de leur compagnon familier, il y a la
divinité… Apollon conduit les muses de façon amusante,
transformant les trois grâces en un attelage de
troïka. » (Léandre Vaillat)
* C’est elle qui communique à Apollon le désir de
danser, en touchant de son index le doigt d’Apollon,
comme Dieu donnant la vie au premier homme (tel
que l’a peint Michel-Ange au plafond de la chapelle
Sixtine).
**Au fur et à mesure des reprises, George Balanchine
chercha à « épurer » son ballet : les costumes, d’abord,
ramenés à des tuniques blanches très simples, en 1951
au New York City Ballet ; ensuite le décor, qui se réduit
en 1957 à un praticable de quelques marches
pour symboliser le Parnasse ; ensuite le ballet, dont il
supprime le prologue en 1978, pour une présentation
nouvelle avec Mikhail Baryshnikov, entraînant du
même coup l’omission du terme « Musagète ».
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WHO CARES ?
Chorégraphie : George Balanchine
Musique : George Gershwin
Chansons (paroles d’Ira Gershwin) orchestrées par Hershy Kay
Costumes : Ben Benson
Décors : Joe Miltsener
« quand Balanchine s’est emparé des chansons de
George Gershwin pour en faire un ballet, il n’a pas eu
l’idée d’évoquer les années 20 ou 30, ni de présenter un
pastiche de Fred Astaire et Ginger Rogers. Ce qu’il souhaitait
montrer, c’était le génie musical du compositeur,
à travers l’art de la danse classique ». (Lincoln Kirstein)
« Le ballet est composé d’une suite de danses sur des
chansons de George et Ira Gershwin que j’ai toujours
aimées. La chanson Who Cares? remonte à 1931. Elle
est très américaine. Avant de venir aux Etats-Unis,
j’ai vu à Londres la comédie musicale Funny Face, qui
m’avait beaucoup plu. J’ai eu, moi aussi, à travailler sur
quelques comédies musicales, notamment à Hollywood,
où m’avait invité Gershwin, afin de régler les moments
chorégraphiques de Goldwyn Follies (1938). Il m’a donné
alors un recueil de ses chansons dans l’ordre où il les
jouait en concert. Un jour, en les déchiffrant au piano, j’ai
trouvé cela merveilleux et me suis dit : j’en ferais bien un
pas de deux. En continuant à jouer, j’ai ajouté : tiens ! une
variation ! et ainsi de suite… ». (George Balanchine)
Photo : E. Ivanov
Ballet créé le 5 février 1970 par le New York City Ballet à New York.
Entré au répertoire du Ballet de Novossibirsk le 29 octobre 2008
Avec pour toile de fond, la silhouette des gratte-ciel
de Manhattan, le ballet est construit en deux parties :
dans la première, un ensemble de danseurs et danseuses
en diverses formations (duos, quatuors, quintettes), est
une sorte de « Raymonda sur la 5 e Avenue », tandis que
la seconde réunit seulement quatre solistes, comme une
possible mouture d’ « Apollon dans Central Park ».
Ouverture - Strike up the Band (1927) : ensemble
1 - Sweet and Low Down (1925) : ensemble
2 - Somebody Loves Me (1924) : 5 danseuses
3 - Bidin’ My Time (1930) : 5 danseurs
4 - ‘S Wonderful (1927) : un couple et ensemble
5 - That Certain Feeling (1925) : quatuor
6 - Do do do (1926) : duo
7 - Lady Be Good (1924) : un couple et ensemble
8 - The Man I Love (1924) : adage
9 - I’ll Build a Stairway to Paradise (1922) : 1 ère danseuse soliste
10 - Embraceable You (1930) : pas de deux
11 - Fascinatin’ Rhythm (1924) : 2 ème danseuse soliste
12 - Who Cares ? (1931) : pas de deux
13 - My One and Only (1927) : 3 ème danseuse soliste
14 - Liza (1929) : danseur soliste
Finale - I Got Rhythm (1930) : ensemble

geOrge BALANChINe
Né en 1904 à Saint-Pétersbourg, Georgi Balanchivadzé
(son père, compositeur, était d’origine géorgienne),
avait suivi la formation de l’Ecole Impériale de Danse du
Théâtre Marie (Mariinski), avant d’entrer dans le corps
de ballet. Après la révolution bolchévique, et durant
l’été de 1924, à la faveur d’une tournée en Europe d’un
groupe de « danseurs de l’Etat soviétique », le jeune
danseur se présente avec trois de ses amis (Tamara Geva,
Alexandra Danilova et Nicolas Efimov) à une audition
des Ballets Russes, organisée à Paris par Serge Diaghilev.
L’imprésario les engage aussitôt.
Un an après, au départ de Bronislava Nijinska, la
sœur de Nijinski, Diaghilev demande à Balanchine
d’assurer les fonctions de maître de ballet. Il lui demande
aussi de chorégraphier la création de l’opéra L’Enfant
et les Sortilèges de Colette et Maurice Ravel (1925), Le
Chant du Rossignol d’Igor Stravinsky (1925), La Chatte
d’Henri Sauguet (1927) et Apollon Musagète d’Igor
Stravinsky (1928), qui sera créé au Théâtre Sarah
Bernhardt (aujourd’hui Théâtre de la Ville) par Serge
Lifar. Balanchine y affirme son style de « transformer
directement le son en mouvement ». Le ballet devient
alors une visualisation de la musique, la danse
épousant la partition et se fondant en elle « comme
le café au lait ».
A la mort de Diaghilev (1929), et après la dispersion de
la compagnie des Ballets Russes, Balanchine est invité
par Jacques Rouché - alors administrateur de l’Opéra
de Paris - à réaliser Les Créatures de Prométhée au Palais
Garnier. Mais, il tombe malade et c’est Serge Lifar qui
règlera le ballet (et restera en poste dans la « maison »).
Balanchine travaillera ensuite à Copenhague, puis à
Londres pour des « revues », à Monte-Carlo pour la nouvelle
compagnie que mettent en route René Blum et le
Colonel de Basil, et enfin, pour les « Ballets 1933 » à
Paris (Les Sept Pêchés Capitaux de Bertolt Brecht
et Kurt Weill, au Théâtre des Champs-Elysées).
A Londres, Romola, la femme de Nijinski, présente
Balanchine à Lincoln Kirstein, passionné de danse,
voulant créer une école de ballet classique en Amérique.
Balanchine part pour les Etats-Unis et fonde avec ce
mécène la School of American Ballet (1934), qui donnera
naissance à plusieurs compagnies : Ballet Caravan
(1936-1940), American Ballet Caravan (1941), Ballet
Society (1946-1948), qui deviendra enfin le New York
City Ballet en 1948, pour lequel il ne cessera de créer
jusqu’à sa mort en 1983.
Parmi ses ouvrages, toujours dansés au NYCB et par
les grandes compagnies internationales : Les Quatre
Temperaments (1948), Symphony in C (1948), Concerto
Barocco (1951), Western Symphony (1954), Divertimento
n°15 (1956), Allegro Brillante (1956), Agon (1957), Thème
et Variations (1960), Jewels/Joyaux (1967), Who Cares ?
(1970), Violin Concerto (1972), Ballet Impérial/Tchaikovski
Piano Concerto n°2 (1973), Le Tombeau de Couperin
(1975), Vienna Waltzes (1977), et Mozartiana (1981).
Longtemps occultées en URSS, les chorégraphies de
Balanchine ont rejoint, seulement à partir de 1989, les
répertoires des compagnies russes, et notamment le Ballet
de Novossibirsk depuis qu’Igor Zelensky en a pris la
direction, lui qui fut « Principal » du New York City Ballet
pendant cinq ans (1992-1997).
Les représentations des œuvres de Balanchine sont données
avec l’accord du George Balanchine Trust SM, conformément
aux normes d’exécution - relevant du style Balanchine, ainsi que
de la technique Balanchine - qui sont établies et fournies par le
Balanchine Trust.
Photo : Tanaquil LeClerq
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Le Lac des cygnes - Photo : E. Ivanov
PROGRAMME B
Le LAC deS CygNeS
Mardi 13 juillet à 20H (PreMière)
MerCredi 14 juillet à 15H & 20H30
jeudi 15 & VeNdredi 16 juillet à 20H
SaMedi 17 juillet à 15H & 20H30
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Le Lac des cygnes
LE PREMIER BALLET
DE TCHAIKOVSKI
Le Lac des cygnes est un conte fantastique, où le réel et
l’imaginaire s’interpénètrent : l’être aimé appartient à
un autre monde, jeune fille/cygne, que sa « surnature »
rend intouchable. Sujet qui ne pouvait que séduire
Tchaikovski, fuyant lui-même son réel (un mariage
de convenance, masquant son homosexualité) et
entretenant une liaison épistolaire avec une personne
« idéale » (Nadejda von Meck, sa bienfaitrice) qu’il
ne rencontra jamais.
Aussi, quand - en 1875 - le théâtre Bolchoï de
Moscou lui demanda d’écrire la partition d’un
ballet, qui s’inspirerait des légendes nordiques de
princesses métamorphosées en cygnes, Tchaikovski
accepta aussitôt même si, alors, composer pour la
danse n’était pas considéré, dans le milieu musical,
comme un travail sérieux.
Tchaikovski retint de ses prédécesseurs, compositeurs de
ballets, les musiciens français qu’il admirait beaucoup
(Adolphe Adam pour Giselle - 1841, Léo Delibes
pour Coppélia - 1870), la technique d’attribuer aux
personnages principaux des thèmes mélodiques qui
reviennent et se développent à chacune de leur apparition
(leitmotive, comme dans les opéras de Wagner)
et le souci d’une composition globale homogène, à
caractère symphonique.
La création du Lac des cygnes eut lieu à Moscou en 1877,
la même année que La Bayadère de Petipa et Minkus à
Saint-Pétersbourg. Or, si celle-ci fut d’emblée une grande
réussite, Le Lac des cygnes fut un échec, en raison d’une
mise en scène et d’une chorégraphie peu enthousiasmantes.
Il faudra attendre la reprise du Lac dix-huit ans
plus tard à Saint-Pétersbourg, dans une réalisation du
tandem Petipa/Ivanov pour que la partition nostalgique
de Tchaikovski soit enfin mise en valeur. C’était en
1895 : gloire posthume pour le compositeur, mort deux
ans plus tôt.
LA VERSION DE PETIPA
ET IVANOV EN 1895
Le Théâtre Mariinski rendit un hommage solennel à
Tchaikovski en février 1894, comportant des extraits
de ses opéras, et l’acte II du Lac des cygnes, monté par
Marius Petipa et son assistant Lev Ivanov. Cet acte
remporta un tel succès qu’il encouragea les chorégraphes
et le théâtre à mettre en scène le ballet entier.
Marius Petipa demanda à Modeste Tchaikovski, le frère
du compositeur, de modifier le livret en faisant d’Odile
le « double noir » d’Odette (la princesse des cygnes
blancs). Odile apparaît comme la créature du mauvais
génie Rothbarth, destinée à tromper le prince Siegfried
(les deux rôles d’Odette et Odile seront désormais dansés
par la même ballerine, alors qu’en 1877, il y avait deux
interprètes). Ainsi, le prince devient la victime d’une
machination, et non plus le coupable auteur de la mort
d’Odette.
Pour sa part, le chorégraphe fit de nombreuses coupures
dans la partition, passant la musique du « Cygne noir»
de l’acte I à l’acte III, et changea la fin de l’ouvrage :
Odette, désespérée par la trahison du prince, se jette
dans les eaux du lac, et Siegfried la suit.

LA CHORéGRAPHIE
Marius Petipa * et son assistant, Lev Ivanov ** , se
partagèrent la réalisation : si les actes I et III sont bien
de Petipa (entrées théâtrales, ensembles architecturés,
variations très caractérisées pour chaque personnage),
les actes II et IV sont imprégnés du lyrisme délicat
d’Ivanov.
A l’acte I, un pas de trois pour deux ballerines et un
danseur, de facture classique, est un exemple de la
« danse d’école », pratiquée par Petipa à la fin du XIX e
siècle.
On reconnaîtra à l’acte III, outre les danses folkloriques
amenées par les fiancées venues de différents pays
(Espagne, Italie, Hongrie, Pologne), le grand pas
d’action du « Cygne noir » composé par Petipa. C’est
dans la coda de ce morceau de bravoure que la ballerine
italienne Pierina Legnani introduisit les fameux trente
deux fouettés, sa spécialité.
Photo : DR
Mais c’est aux actes II et IV réglés par Ivanov que Le
Lac des cygnes doit sa poésie. « Dans ces actes « blancs »,
il a cherché à évoquer les harmonieux mouvements
d’ailes et du cou du cygne par de légers balancements
de tête et de gracieux ports de bras. Durant tout l’acte
II, les bras ne restent jamais indifférents au développement
de l’action : tantôt arrondis au-dessus de la tête,
tantôt oscillants, tantôt repliés, tantôt retombant doucement
sans force, ils dansent et suggèrent le trouble, la
peur ou la détresse, répondant à la tristesse élégiaque
de Tchaikovski… Par la chorégraphie, Ivanov réussit
à créer l’image du cygne : la danseuse est en équilibre
sur une pointe, l’autre jambe soulevée en arabesque, le
corps semble être prêt à l’envol, les bras déployés des
deux côtés. La voilà devenue oiseau…
Le corps de ballet (souvent conçu comme une guirlande
décorative ou un ornement pittoresque), retrouve ici
les fonctions du chœur antique, expression stylisée des
thèmes essentiels du spectacle. Ainsi l’adage de l’acte
II (première rencontre du cygne blanc - Odette - et du
prince Siegfried) est accompagné, et commenté par les
mouvements de l’ensemble des cygnes : c’est un duo
avec chœur. »
(Youri Slonimski, Etude sur Le Lac des cygnes - 1956)
C’est de cette chorégraphie de 1895 que découleront
toutes les autres versions.
* Voir la biographie de Petipa en page 79
Le Lac des cygnes
** Danseur (il est le Solor de la première Bayadère en 1877), Lev
Ivanov - 1834/1901 - devient l’assistant de Marius Petipa en 1882.
Promu maître de ballet, il assurera la chorégraphie et la mise en
scène de Casse-Noisette (1892), que Petipa malade ne peut régler (il
est notamment l’auteur de la valse des flocons à la fin de l’acte I).
Dans Le Lac des cygnes (1895), on lui doit les deux actes « blancs »
(acte II et acte IV).
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Acte I
LE LAC DES CYGNES
Ballet en quatre actes
d’après un livret de Vladimir Begitchev et Vassili Geltzer
Musique : Piotr I. Tchaikovski
Chorégraphie : Marius Petipa et Lev Ivanov, version de Konstantin Sergueev
révision d’Igor Zelensky
Décors et costumes : Luisa Spinatelli
On fête l’anniversaire du prince Siegfried. Ses amis et
tous les invités se réjouissent de voir la Reine-mère
confier le pouvoir à son fils. Elle l’incite à prendre
épouse : il devra, demain, choisir parmi les jeunes
filles qu’elle a fait venir de différents pays. Le prince
semble absorbé par d’autres pensées : il n’est pas prêt
encore à quitter son adolescence et rêve d’aller chasser
les cygnes qui passent au loin.
Acte II
La nuit, près du lac, Siegfried voit surgir une femme/
cygne toute blanche. Il s’approche d’elle : elle avoue
qu’elle est princesse, que son nom est Odette et qu’elle
a été changée en cygne, ainsi que d’autres jeunes filles,
victimes, comme elle, des sortilèges du magicien
Rothbarth. Elle ne pourra être délivrée de ce maléfice,
et retrouver sa forme humaine, que par celui qui lui
jurera un amour éternel. Touché, Siegfried offre à
Odette d’être son sauveur.
entracte
Nouvelle production présentée le 30 mai 2010 à Novossibirsk
Acte III
Le lendemain, dans le palais, la Reine-mère présente à
son fils les différentes fiancées possibles. Siegfried reste
indifférent et les repousse, lorsque survient une créature
mystérieuse qui ressemble étonnement à Odette.
Mais ce cygne noir est, en réalité, la fille du magicien
Rothbarth. Elle doit séduire le prince pour le détourner
de son serment fait à Odette. Siegfried croyant
reconnaître sa bien-aimée la demande en mariage. Le
magicien Rothbarth triomphe : Siegfried vient de se
parjurer, perdant à jamais Odette. Comprenant qu’il
a été abusé, Siegfried court vers le lac pour retrouver
les cygnes.
Acte IV
Au milieu de ses sœurs/cygnes, Odette pleure la trahison
de Siegfried : elle ne pourra plus jamais recouvrer
son apparence humaine. Traversé par le remords,
le prince supplie Odette de lui pardonner, mais le
magicien Rothbarth l’affronte pour lui enlever la
princesse/cygne. Rothbarth inflige une blessure
fatale au prince, qui est entraîné dans les eaux du
lac, à la suite d’Odette, rejoignant son amour pour
toujours. *
* Dans la toute première version de 1877 à Moscou, c’est une tempête
qui engloutissait Odette et Siegfried. Dans celle de Petipa/Ivanov en
1895 à Saint-Pétersbourg, c’est Odette qui se jette la première dans
les eaux du lac ; Siegfried alors se poignarde et tous deux se retrouvent
dans l’au-delà du royaume des ondes. Après la Révolution de 1917, les
mentalités se montrant soucieuses de « héros positifs », c’est sur
un coup de théâtre, que se termina Le Lac : après un rude combat,
Siegfried tue Rothbarth, et Odette, ainsi délivrée du maléfice,
redevient une jeune princesse pouvant épouser le prince. Cette
« fin heureuse » clôt en effet différentes versions russes, dont
celles de Vladimir Bourmeister et de Konstantin Sergueev.

Maquette de l’Acte I - (nouvelle production du Lac des cygnes) par Luisa Spinatelli.
Dans sa version qu’il vient de présenter en mai/juin à Novossibirsk, Igor Zelensky demeure fidèle à
Petipa et Ivanov, et à la fin tragique de Siegfried et Odette. Il conserve cependant le personnage du
Bouffon, introduit en 1920 par Alexandre Gorski (ce rôle n’existait pas dans la version Petipa/Ivanov,
mais depuis, s’est perpétué dans la tradition russe : en particulier dans les versions de Vladimir
Bourmeister et de Nicolas Sergueev).
Igor Zelensky a confié les décors et costumes de cette nouvelle production à l’italienne Luisa
Spinatelli, qui a travaillé notamment au Piccolo Teatro de Milan avec Giorgio Strehler, à la Scala pour
l’opéra et dans le domaine du ballet, avec Roland Petit, Patrice Bart, Amedeo Amodio. A l’Opéra de
Paris, elle a notamment réalisé les décors et costumes de Paquita * dans la version de Pierre Lacotte.
* A noter que le Ballet de l’Opéra National de Paris donnera à Novossibirsk, à l’automne 2010, des représentations du ballet
Paquita, remonté par Pierre Lacotte, dans son intégralité, d’après l’original, perdu depuis sa création à Paris, et dont Marius
Petipa n’avait gardé en Russie que le divertissement final.
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© Richard Haughton

Photo : E. Ivanov
PROGRAMME C
LA BAyAdère
Mardi 20 juillet à 20H (PreMière)
MerCredi 21, jeudi 22 & VeNdredi 23 juillet à 20H
SaMedi 24 juillet à 15H & 20H30
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La Bayadère
70
UN BALLET RESTé LONGTEMPS
INCONNU EN EUROPE DE L’OUEST
Grand ballet conçu par Marius Petipa - avec la collaboration
de Sergueï Khoudekov pour le livret - sur
une musique de Ludwig Minkus* (qui avait déjà
composé la partition de Don Quichotte en 1869),
La Bayadère fut créée en 1877 au Grand Théâtre de
Saint-Pétersbourg, et remporta tout de suite un grand
succès : ce fut l’une des réussites les plus importantes
du chorégraphe français, installé en Russie, avant ses
productions de La Belle au bois dormant (1890), et du
Lac des cygnes (1895).
L’action avait de quoi charmer les spectateurs par son
parfum exotique, l’Inde mystérieuse servant de toile de
fond aux amours contrariées de la danseuse sacrée Nikiya
et du guerrier Solor.
Ce ballet était encore inconnu des occidentaux, quand
la troupe du Kirov de Leningrad (le Mariinski de Saint-
Pétersbourg), vint donner pour la première fois, en 1961,
le Royaume des Ombres à Paris, au Palais Garnier, avec un
Rudolf Noureev de vingt-trois ans, qui fit sensation.
Par la suite, c’est seulement cette scène des Ombres,
extraite de l’acte III, que l’on présenta en Europe.
Scène 2 de l’acte I : danse « djampo» (de l’anglais to jump : sauter) Photo : E. Ivanov
Rudolf Noureev la monta d’abord pour le Royal
Ballet de Londres en 1963, et - à l’invitation de
Rolf Liebermann - pour le Ballet de l’Opéra de Paris
en 1974. C’est ensuite, Natalia Makarova ** (autre
transfuge du Kirov), qui mit en scène une intégrale
de La Bayadère pour l’American Ballet Theatre en
1980. Elle y procède cependant à de nombreuses coupures
(les danses de « caractère » : la danse « djampo »
dans le palais du Rajah à l’acte I, les danses avec
les perroquets et les éventails, la danse « Manou »,
et la danse indienne à l’acte II des fiançailles), et
construit un dernier acte de sa façon, en y plaçant
« l’Idole dorée » du II e acte, et le termine par l’écroulement
du temple. D’autre part, n’ayant pu disposer
de la partition entière de Minkus, elle chargea le chef
anglais John Lanchbery, de recomposer d’après d’autres
thèmes de Minkus et des pages de musiques russes, les
morceaux manquants.
Si La Bayadère, toujours dansée au Kirov, avait perdu son
IV e acte (la destruction du temple), depuis 1919 - faute
de machinistes disponibles les hommes étant mobilisés
par la révolution et la guerre - les trois actes s’étaient
enrichis de variations nouvelles.

LA TRADITION RUSSE
ET LES AJOUTS SUCCESSIFS
Au Kirov, le danseur et chorégraphe Vakhtang
Tchaboukiani *** procède avec Vladimir Ponomarev a
une importante révision de La Bayadère en 1941. Ils
suppriment définitivement le IV e acte, mais conservent
la musique du pas d’action (Gamzatti, Solor, Nikiya),
qu’ils réutilisent au II e acte (les fiançailles de Gamzatti
et Solor) sous forme d’un pas de six (Solor, Gamzatti
et quatre danseuses solistes), réglant une variation virtuose
pour Solor, dont Tchaboukiani est l’interprète,
tandis que Ponomarev règle la variation de Gamzatti.
Tchaboukiani crée encore le duo de la rencontre Solor/
Nikiya au premier acte. Il ajoute enfin une entrée pour
Solor dans la scène des Ombres au III e acte.
En 1948, le danseur Nikolaï Zoubkovski ajoute pour
lui-même la variation de l’Idole dorée au II e acte des
fiançailles.
En 1954, Konstantin Sergueev règle pour sa femme
Natalia Doudinskaïa un adage de Nikiya et d’un
esclave dans le second tableau du premier acte (dans le
palais du Rajah, Nikiya doit danser et offrir des fleurs à
sa rivale Gamzatti, qui vient de se fiancer à Solor).
En 1959, Rudolf Noureev danse pour la première fois
le rôle de Solor au Kirov de Léningrad, et introduit un
manège de « double-assemblés » comme variation de
Solor à l’acte des Ombres.
C’est de cette version en trois actes **** , « enrichie » de
ces ajouts successifs, qui servira de base aux différentes
versions de La Bayadère, notamment celle Youri
Grigorovitch en 1991 pour le Bolchoï de Moscou, et
enfin, celle de Rudolf Noureev pour l’Opéra de Paris,
en 1992, qui fut aussi son testament.
LA CHORéGRAPHIE
Marius Petipa, dans La Bayadère, fait alterner les danses
exotiques (la danse « djampo » avec des voiles, la danse
« Manou » avec une cruche, la danse indienne avec des
tambours), les défilés fastueux de guerriers, de bayadères,
de prêtres, (éléphant et palanquins compris) et la pure
danse classique. A l’acte III, celui du Royaume des
La Bayadère
Ombres, les 32 bayadères font leur apparition, une à
une, en une série d’arabesques penchées, développant
une ligne sinueuse - longue procession hypnotisante,
comme à l’infini - avant de venir se placer sur huit
rangées parallèles : un effet impressionnant réalisé
avec une grande économie de moyens.
Petipa utilise également une pantomime stylisée qui a
pour but de faire avancer l’action, comme le font les
« récitatifs » dans un opéra classique.
* Ludwig Minkus (1826-1917) est un musicien autrichien d’origine
polonaise. Bien q’ayant fait ses débuts de compositeur à l’Opéra de
Paris en écrivant la partition de Néméa, ballet d’Arthur St-Léon
(1964), et celle de La Source, où il est associé à Léo Delibes, il
fera sa carrière principalement en Russie. Minkus, violoniste et
professeur au Conservatoire de Moscou, sera sollicité par Marius
Petipa pour composer la musique de Don Quichotte (1869), puis de
La Bayadère (1877), et enfin le divertissement de Paquita (1881).
** Après Rudolf Noureev qui demanda l’asile politique à Paris en
1961, Natalia Makarova décide de rester en Europe de l’Ouest en
1970, lors d’une tournée du Kirov à Londres.
*** Vakhtang Tchaboukiani (1910-1992) : danseur, chorégraphe et
maître de ballet, originaire de Tiflis (Géorgie), il vint se perfectionner à
Léningrad. Sa virtuosité le fait engager en 1929 au Théâtre Académique
d’Etat pour l’Opéra et le Ballet de Léningrad (ex Mariinski, qui recevra
le nom de Kirov en 1935). Avec son physique athlétique, il aborde les
rôles du répertoire, créant des variations nouvelles, revalorisant ainsi la
danse masculine. Il est le brillant interprète de Flammes de Paris (création
de Vassili Vaïnonen en 1932), mais aussi l’auteur du ballet Laurencia
(1939), cheval de bataille de tous les grands danseurs du Kirov.
**** En 2002, le jeune danseur et chorégraphe du Kirov/Mariinski,
Sergueï Vikharev et l’historien Pavel Guerchenzon reviennent aux
sources de Marius Petipa, en travaillant sur la notation de La Bayadère
faite en 1900 par Nikolaï Sergueev, dont les manuscrits sont conservés
à l’Université de Harvard (Massachusetts/Etats-Unis) et retrouvent la
partition originale de Minkus (IVe acte compris) à la bibliothèque du
Mariinski. Celle-ci ayant beaucoup souffert des coupes effectuées, des
ajouts des différentes reprises qui se sont superposées, il faudra procéder
à une restauration du puzzle. C’est cette version « authentique » que
la troupe du Mariinski a présentée au Théâtre du Châtelet en octobre
2002.
71

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Acte II : les fiancailles - Photo : E. Ivanov
Acte III : épilogue - Photo : E. Ivanov

LA BAYADÈRE
Version en trois actes
Livret de Marius Petipa et Sergueï Khoudekov
Musique : Ludwig Minkus
Chorégraphie : Marius Petipa, version de Vakhtang Tchaboukiani et Vladimir Ponomarev,
et les ajouts de Nikolaï Zoubkovski et Konstantin Sergueev - révision d’Igor Zelensky
Décors : David Monavardisachvili
Costumes : Alexandre Vassiliev
Lumières : Vladimir Loukasevitch
Acte I - Scène 1
Un noble guerrier Solor envoie ses compagnons à la
chasse pour offrir au Rajah la dépouille d’un tigre. Tandis
que ses amis s’enfoncent dans la forêt, Solor reste près du
temple, et demande au fakir Magedavia d’avertir de sa
présence Nikiya, l’une des bayadères qui gardent le feu
sacré. Le grand Brahmane et les prêtres, les fakirs et les
bayadères évoluent autour des flammes.
Le Grand Brahmane avoue à Nikiya qu’il éprouve de
l’amour pour elle. Choquée de cette déclaration, Nikiya
lui rappelle qu’il est un prêtre et un haut dignitaire et
qu’elle n’est qu’une simple danseuse. Elle le repousse.
Nikiya, en donnant à boire au fakir Magedavia,
apprend que Solor n’est pas loin, et qu’une fois la cérémonie
terminée, il viendra la retrouver. Solor et Nikiya
se retrouvent donc en secret, et Solor fait le serment sur
la flamme sacrée, qu’il aimera toujours Nikiya. Mais le
Grand Brahmane les surprend : il découvre en Solor un
rival et jure de se venger.
Acte 1 - Scène 2
Dans son palais, le Rajah Dougmanta organise une fête
en l’honneur de sa fille Gamzatti, qu’il souhaite marier au
noble guerrier Solor. Le Rajah les présente l’un à l’autre :
Solor, tenu par son serment fait à Nikiya, décline la
proposition, mais le Rajah le force à lui obéir.
Dougmanta a invité la bayadère Nikiya à danser en son
palais et, selon la coutume, répandre des fleurs pour les
fiançailles. Le Grand Brahmane fait soudain irruption,
sollicitant du Rajah un entretien privé : il lui révèle les
relations amoureuses de Solor et de la bayadère. Furieux
de voir ses projets contrariés, le Rajah décide de faire
disparaître Nikiya. Le Grand Brahmane qui souhaitait
nuire à Solor n’avait pas prévu ce coup funeste. Il part
en prédisant la vengeance des dieux, si la bayadère vient
à mourir.
Nouvelle production présentée le 15 décembre 2007
Gamzatti, qui a entendu leur conversation, fait venir
Nikiya et lui montre le portrait de Solor, son futur
époux. Nikiya refuse de croire Solor parjure et revendique
la promesse qu’il lui a faite. Les deux rivales se
querellent. Gamzatti va même jusqu’à offrir des bijoux
à Nikiya pour qu’elle renonce à Solor, mais Nikiya se
précipite sur Gamzatti avec un poignard. La servante
retient le bras de la bayadère, dont Gamzatti jure de se
débarrasser.
Acte II
Le Rajah a convié sa cour et le peuple à se réjouir
pour les fiançailles de sa fille. Les danses se succèdent.
Nikiya est aussi amenée à se produire devant les invités.
La servante de Gamzatti lui présente une corbeille de
fleurs : elle cachait un serpent qui pique mortellement
Nikiya. Le Grand Brahmane intervient pour offrir à
Nikiya un contre-poison. Nikiya, voyant Gamzatti
retenir Solor, se laisse mourir.
Acte III
Solor, désespéré par la mort de Nikiya, se réfugie dans
les songes que lui procure l’opium. Solor voit lui apparaître
les fantômes des bayadères mortes, et parmi elles,
Nikiya. Et dans ce rêve, les voilà à nouveau réunis.
Epilogue
Solor, sorti de ses songes, se précipite au temple pour
prier les dieux de lui pardonner. Trop tard, le temple
s’écroule, et Solor voit l’ombre de Nikiya lui échapper
à jamais.
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74
Photo : E. Ivanov
La chorégraphie de l’Acte III de La Bayadère a pu être conservée, notamment grâce à la notation
qui en a été faite dans le système Stépanov (cette écriture de la danse - mise au point par Vladimir
Stépanov, dans les années 1890 - est un système analytique du mouvement, basé sur la notation
musicale).
Le régisseur du Théâtre Mariinski, Nicolaïs Sergueev utilisait ce système pour mémoriser les
ballets, dans les années 1900. La plupart des ballets de Marius Petipa ont ainsi été transcrits. A
la Révolution de 1917, Sergueev s’enfuit de Russie en emportant ses précieux registres. Ils sont
aujourd’hui déposés à la Harvard Theatre Collection (Etats-Unis).

mArIUS peTIpA
Un danseur/chorégraphe français en Russie
Son nom est si lié à l’Ecole russe qu’on en oublie sa
nationalité française. Né à Marseille en 1818, dans une
famille de danseurs, Marius Petipa se produit d’abord
en Europe, de Bordeaux et Nantes à Bruxelles, et tente
sa chance à New York (1839). Il revient à Paris où il
travaille avec Auguste Vestris, mais ne parvient pas à
entrer à l’Opéra de Paris, où son frère aîné Lucien est à
la fois « Premier danseur » (créateur de l’Albrecht de
Giselle) et chorégraphe, auteur d’un ballet « indien »
Sacountala en 1858.
Marius Petipa part en Espagne (dont il utilisera plus
tard les danses caractéristiques), puis répond à l’offre
de Saint-Pétersbourg qui l’engage comme « Premier
danseur » en 1847. Il n’est pas seulement un interprète
et s’intéresse déjà à la chorégraphie. En 1858, il monte
son premier ballet : Un Mariage sous la Régence.
Il devient « Maître de ballet » des Théâtres Impériaux
(Saint-Pétersbourg et Moscou) en 1862, et succède à
Arthur Saint-Léon comme chorégraphe en titre, en
1870.
Petipa va alors s’imposer comme l’ordonnateur de
grands ballets spectaculaires, réussissant à allier la
rigueur de la danse académique aux pas empruntés à
divers folklores (« danses de caractère »). De ce métissage
va naître l’Ecole russe.
Petipa excelle à mettre en scène le « ballet d’action »
- qui raconte une histoire mouvementée - à avoir
recours aux effets de machinerie (tempêtes, apparitions
fantastiques), tout en privilégiant la « danse pure »,
où seules comptent la beauté des lignes, la clarté des
pas, et la grâce des interprètes. Il affectionne les vastes
compositions, déployant le corps de ballet en figures
géométriques savantes. Outre son habileté à régler les
ensembles et les petites formations pour solistes, il fait
preuve d’une capacité inventive à ciseler les solos, et
à su porter le pas de deux à son plus haut niveau de
virtuosité et d’expression, la rencontre pouvant prendre
l’allure d’un défi (Don Quichotte), traduire un aveu
sincère (La Belle au bois dormant), partager la souffrance
(Le cygne blanc du Lac), ou se révéler une diabolique
machination (Le cygne noir).
Petipa règnera pendant un demi-siècle sur la danse en
Russie, créant une soixante de ballets, dont La Fille
du Pharaon (1862), Don Quichotte (1869), La Bayadère
(1877), Le Carnaval de Venise (1881), Le Talisman
(1889), et avec la collaboration de Tchaikovski, La
Belle au bois dormant (1890), Casse-Noisette (1892),
enfin Le Lac des cygnes (1895), après la mort du
compositeur. Raymonda (1898) sera l’un de ses derniers
ballets.
Vieillissant et malade, Petipa - qui ne sera jamais revenu
en France - ira finir ses jours sous des climats moins rudes,
quittant en 1907 Saint-Pétersbourg pour les bords
de la Mer Noire : il mourra à Gourzouf (Crimée) à l’âge
de 92 ans, en 1910. Cette année croisée France-Russie
commémore ainsi le centenaire de sa disparition.
75

76
MAÎTRES DE BALLET
• Vladimir Grigorev
• Tatyana Kladnichkina
• Olga Kostrizky
• Lidia Krupenina
• Alexander Kurkov
• Anastasia Lifentseva
• Yana Serebrakova
• Larisa Matyuhina-Vasilevskaya
• Nina Furaleva
ACCOMPAGNATEURS
• Svetlana Koshkareva
• Italiya Novikova
• Viktoriya Solomina
• Stanislas Ten
LA COmpAgNIe
Ruslan EFREMOV, directeur général
Igor ZELENSKY, directeur artistique du Ballet
Konstantin BLEYHROT, régisseur de la compagnie
Sergey SAMOYLENKO, assistant
Emma OMELCHENKO, secrétaire du directeur artistique
Igor BURLAK, assistant du directeur artistique
DANSEURS PRINCIPAUX
• Natalya Ershova
• Anna Zharova
• Elena Lytkina
• Anna Odintsova
• Semyon Velichko
• Ivan Kuznetsov
• Roman Polkovnikov
SOLISTES
• Maria Kuzmina
• Galina Sedova
• Maria Shlemova
• Iliya Aleksandrov
• Oleg Bondarchuk
• Iliya Golovchenko
• Mikhail Lifentsev
• Evgeniy Graschenko
• Vitaliy Polovnikov
• Tatyana Gorokhova
• Darya Zavyalova
• Anastasia Lifentseva
• Ekaterina Likhova
• Vera Sabantseva
• Sergey Samoylenko
• Kristina Sinitsina
• Natalya Fateeva
• Tatyana Khryastova
• Andrey Shanshin

CORPS DE BALLET
• Konstantin Aleksentsev
• Marlen Alimanov
• Oleg Banin
• Daniil Belozerov
• Konstantin Blinov
• Kirill Bogdanov
• Lubov Boyko
• Anna Bykovskaya
• Anastasia Vedernykova
• Milan Voronyuk
• Marina Gavrishuk
• Anton Gaynutdinov
• Natalya Golovchenko
• Yulia Goncharova
• Glafira Grigorieva
• Maya Grigorieva
• Anastasia Danilova
• Sofia Dernova
• Sergey Diev
• Irina Drobysheva
• Peter Jurko
• Lilia Zaytseva
• Olga Zaletina
• Elena Zaretskaya
• Natalya Zdornikova
• Irina Ivanova
• Vladislav Kazakov
• Sergey Kalmykov
• Mikhail Kemenov
• Artem Klimov
• Yulia Kutnyakova
• Svetlana Lavreneva
• Kristina Malysheva
• Elena Marchenkova
• Olga Martynova
• Alla Matveeva
• Zemfira Nazemtseva
• Ivan Oskorbin
• Olga Poteshkina
• Natalya Rojkova
• Yulia Rudakova
• Olesya Rudneva
• Victoria Ryajenova
• Aleksey Saykov
• Svetlana Svinko
• Aleksandra Sinyakova
• Stanislav Skrynnik
• Svetlana Slatvitskaya
• Vasiliy Sobolev
• Iliya Solomonov
• Elena Starikova
• Svetlana Suslova
• Marina Tsymbal
• Sofya Tsyplukhina
• Yana Tsupko
• Tamerlan Shavlokhov
• Natalya Shifrina
• Natalya Shokot
• Kristina Sholokhova
• Vytaliy Yamanchev
• Anastasia Yatskova
Photo : E. Ivanov
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78
dANSeUrS prINCIpAUx & SOLISTeS
Natalya ERSHOVA
Première danseuse soliste
du Ballet de Novossibirsk
Après ses études à l’école de danse de
Novossibirsk, elle entre dans le Ballet
en 2002.
A son répertoire : Odette-Odile dans Le
Lac des cygnes (versions de Bourmeister
et Sergueev), la Fée Dragée dans
Casse-Noisette (versions de Vaïnonen
et Vikharev), Aurore et la Fée des Lilas
dans La Belle au bois dormant, Kitri et la
reine des Dryades dans Don Quichotte,
Giselle (rôle-titre), Cendrillon, Nikiya dans
La Bayadère, Zobeïde dans Shéhérazade,
Aegine dans Spartacus (Grigorovitch),
Carmen-Suite (Dementiev), Terpsichore
dans Apollon, Serenade et Who Cares ?,
Whispers in the Dark et Immortal Beloved
(de E. Liang).
Elle est lauréate du Concours Vaganova à
Saint-Pétersbourg (2002) et du Concours
International de Séoul (2006).
Elena LYTKINA
Première danseuse soliste
du Ballet de Novossibirsk
Voir biographie page 49
Anna ODINTSOVA
Première danseuse soliste
du Ballet de Novossibirsk
Après ses études à l’école de danse de
Novossibirsk, elle entre dans le Ballet
en 1998.
A son répertoire : Conservatoire
(Bournonville), pas de trois dans Le Lac
des cygnes (version de Sergueev), la Fée des
Lilas et le pas de deux de l’Oiseau bleu dans
La Belle au bois dormant, la reine des Dryades
et la Fille des rues dans Don Quichotte, une
des sœurs de Cendrillon, Gamzatti et Nikiya
dans La Bayadère, le pas de deux des paysans
dans Giselle, Phrygie dans Spartacus, Polymnie
dans Apollon, Serenade et Who Cares ?,
Whispers in the Dark (de E. Liang).
Anna ZHAROVA
Première danseuse soliste
du Ballet de Novossibirsk
Après ses études à l’école de danse de
Novossibirsk, elle entre dans le Ballet
en 1997.
A son répertoire : Odette-Odile dans
Le Lac des cygnes (versions de Bourmeister
et Sergueev), Marie et la Fée Dragée dans
Casse-Noisette (versions de Vaïnonen et
Vikharev), Aurore et la variation des
Diamants dans La Belle au bois dormant,
Kitri dans Don Quichotte, la ballerine dans
Pétrouchka, Pimpinella dans Pulcinella,
Cendrillon, Gamzatti et Nikiya dans La
Bayadère, Swanilda dans Coppélia, Giselle
(rôle-titre), Gulnara dans Le Corsaire,
Phrygie dans Spartacus et Shirin dans
La Légende de l’amour (Grigorovitch),
Serenade et Who Cares ?, Whispers in the Dark
et Immortal Beloved (de E. Liang).
Premier Prix du Concours de Lausanne
(1995), elle est lauréate du Concours de
Moscou (2001). Elle a reçu le Golden Mask
pour Coppélia (2002), Don Quichotte (2004)
et La Bayadère (2009). Elle a été invitée à se
produire à Séoul et au festival de Finlande.
Elle est Artiste Emérite de Russie (2004).

Ivan KUZNETSOV
Premier danseur soliste
du Ballet de Novossibirsk
Après ses études à l’Ecole du Bolchoï de
Moscou, il est engagé dans le Ballet de
l’Opéra de Vienne (2006-2008), puis
intègre le Ballet de Novossibirsk en 2009.
A son répertoire : le pas de trois et le prince
Siegfried dans Le Lac des cygnes (version de
Sergueev), le prince Désiré dans La Belle au
bois dormant, le prince Orgeat dans
Casse-Noisette (versions de Vaïnonen et
Vikharev), Basilio dans Don Quichotte,
Albrecht et le pas de deux des paysans
dans Giselle, Tchaikovski - pas de deux,
Who Cares ?.
Il est lauréat du Concours International de
Vienne (2007), et du Concours Tanzolymp
à Berlin (2008).
Natalya FATEEVA
Soliste du Ballet de Novossibirsk
Photos : E. Ivanov
Roman POLKOVNIKOV
Premier danseur soliste
du Ballet de Novossibirsk
Après ses études à l’école de danse de
Novossibirsk, il entre dans le Ballet en 2005.
A son répertoire : le pas de trois et le prince
Siegfried dans Le Lac des cygnes (version de
Sergueev), le prince Désiré dans La Belle au
bois dormant, le prince Orgeat dans Casse-
Noisette (versions de Vaïnonen et Vikharev),
Basilio et Espada dans Don Quichotte, le pas
de deux des paysans dans Giselle, Solor et
l’Idole dorée dans La Bayadère, Spartacus
(rôle-titre), le Poète dans Chopiniana,
Apollon (rôle-titre), Tchaikovski - pas de deux,
Who Cares ?, Whispers in the Dark
et Immortal Beloved (de E. Liang).
Il est médaille d’or des 7 e Jeux Delphiques
en Russie (2008).
Vera SABANTSEVA
Soliste du Ballet de Novossibirsk
Après ses études à l’école de danse
de Novossibirsk, elle entre dans
le Ballet en 2008.
A son répertoire : la Fée Dragée dans
Casse-Noisette (versions de Vaïnonen et
Vikharev), Giselle (rôle-titre), Nikiya
dans La Bayadère, le pas de deux de
l’Oiseau bleu dans La Belle au bois dormant,
Terpsichore dans Apollon, la jeune fille
dans Le Spectre de la rose, et Who Cares ?,
Whispers in the Dark (de E. Liang).
Semyon VELICHKO
Premier danseur soliste
du Ballet de Novossibirsk
Après ses études à l’école de danse de
Novossibirsk, il entre dans le Ballet en 2008.
A son répertoire : le prince Orgeat dans
Casse-Noisette (versions de Vaïnonen et
Vikharev), Albrecht et le pas de deux des
paysans dans Giselle, le prince Désiré et
l’Oiseau bleu dans La Belle au bois dormant,
l’Idole dorée dans La Bayadère,
Apollon (rôle-titre), Who Cares ?,
Whispers in the Dark (de E. Liang).
Mikhail LIFENTSEV
Soliste du Ballet de Novossibirsk
Après ses études à l’école de danse de
Novossibirsk, il entre dans le Ballet en 2008.
A son répertoire : Rothbarth dans Le Lac des
cygnes (version de Sergueev), le prince Fleur
de pois dans La Belle au bois dormant, la danse
indienne dans La Bayadère, Espada dans Don
Quichotte, l’Esclave d’or dans Shéhérazade,
Serenade, Who Cares ?, Whispers in the Dark
et Immortal Beloved (de E. Liang).
79

Pour Le Lac des cygnes (15 juillet)
Polina SEMIONOVA
Première danseuse soliste
du Staatsoper de Berlin
Voir biographie page 46
ArTISTeS INVITéeS
Pour La Bayadère (20 juillet)
Diana VISHNEVA
Première danseuse soliste
du théâtre Mariisnki de Saint-Pétersbourg
Après ses études à l’Ecole Vaganova de Saint-Pétersbourg,
elle entre dans le Ballet du Mariinski en 1995. Elle est
nommée soliste principale l’année suivante.
A son répertoire : Giselle (rôle-titre), Kitri dans Don Quichotte,
Odette-Odile dans Le Lac des cygnes, Juliette dans Roméo et
Juliette, Aurore dans La Belle au bois dormant, Clémence dans
Raymonda, Gulnara dans Le Corsaire, la jeune fille dans Le
Spectre de la rose, Zobéïde dans Shéhérazade, L’Oiseau de feu
(Fokine), Cendrillon, La Mort du cygne, La Légende de l’amour,
Symphony in C, Terpsichore dans Apollon, Jewels, Carmen-
Suite, Manon (MacMillan), Now and Then (Neumeier),
Ring um den Ring (Béjart), et récemment La Péri (Malakhov
d’après Coralli) à Berlin et Anna Karénine (Ratmansky) à
Saint-Pétersbourg.
Premier Prix du Concours de Lausanne (1994), Prix Benois
de la danse (1996), Prix de la Baltique - en couple - avec
Farouk Rouzimatov (1998), Prix d’Etat de la Fédération de
Russie (2000), « Golden Mask » pour ses interprétations de
Balanchine au Mariinski (2001).
Elle est régulièrement invitée au Bayerisches Staatsballett
de Munich, au Staatsoper de Berlin, à la Scala de Milan, au
Théâtre Bolchoï de Moscou et à l’American Ballet Theatre
de New York. Elle a aussi dansé à l’Opéra de Paris.
81

Ecole du Spectacle
Espace Lauriston
A.I.D
Académie
Internationale
de la danse
C.F.A
Centre
de Formation
d'Apprentis
Danse
Chant
Comédie
A.I.D Formation initiale
«Un métier un bac» - Horaires aménagés
L’A.I.D. donne la chance aux jeunes de suivre leurs
études générales le matin du CM2 jusqu’au Bac (80%
de réussite) tout en pratiquant l’après-midi la danse sous
toutes ses formes, options classique - contemporain - jazz
- comédie musicale. Inscription toute l’année sur
audition et stage de présélection. En fin d’études
générales accès à une passerelle d’une année gratuite
pour obtenir un contrat d’apprentissage rémunéré.
A.I.D Diplôme d’Etat
Classique, Contemporain, Jazz
Centre habilité par le Ministère de la Culture depuis 1991.
Auditions sur rendez-vous, dossier à retirer sur le site :
www.academiedanseparis.com
Inscription jusqu’au 10 septembre 2010,
préparation E.A.T. toutes options en août 2010 pour la
session d’octobre. Taux de réussite de 95%.
Président du C.F.A. : Charley Cohen
Président de l’A.I.D. : Michel Moulin
Présidents d’Honneur : Line Renaud - Jérôme Savary
Directrice Générale : Nicole Chirpaz
Ecole du spectacle - Espace Lauriston
www.academiedanseparis.com
Tél. : +33(0)1 45 01 92 06 - Fax. : +33(0)1 45 01 92 01
74bis rue Lauriston 75116 Paris
Valéry COLIN, directeur des «Etés de la danse», a donné leur chance
à 32 jeunes «danseurs», tout en poursuivant leur formation dans le
«C.F.A. Danse Chant Comédie» créé par Nicole CHIRPAZ en 1998
avec le soutien de la Région Île-de-France et du Ministère de la
Culture.
C’est une occasion exceptionnelle pour ces jeunes de poursuivre
leur formation professionnelle qualifiante, gratuitement, en
alternance au C.F.A., tout en prenant conscience de la scène
encadrés de leurs aînés professionnels.
C.F.A
Passerelle d’Accès à l’Apprentissage
Le dispositif mis en place par la Région Île-de-France
donne accès, pour les jeunes de 16 à 25 ans, à la
formation gratuite d’Artiste Danseur pluridisciplinaire qui
débouche sur le C.F.A. Des castings sont organisés pour
l’obtention d’un contrat d’apprentissage rémunéré.
Audition et inscription tout au long de l’année.
C.F.A
Contrat d’apprentissage rémunéré
La formation en alternance leur donne une véritable
expérience de la scène, encadrés de leurs aînés
professionnels, Ils préparent le Titre certifié d’Artiste
Danseur, permettant à plus de 80% d’entre eux, une
insertion dans la vie active et de vivre de leur métier.
Je désire recevoir une documentation complète concernant :
Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France
- Ministère de la Culture et de la Communication
Etablissement d’Enseignement Supérieur Libre
Académie de Paris n° 386
Etablissement d’Enseignement Technique Privé
Académie de Paris n° 1230
Centre habilité par le Ministère de la Culture
c L’AID (Académie Internationale de la Danse) c Le CFA Danse Chant Comédie c Les Stages pluridisciplinaires
Nom : ……………………………………………........................... Prénom :……………………………………………............ Age : …............
Adresse : ……………………………………………………………………… Code postal : ………………............ Ville : …………………….......
Tél. …………………….................... Portable : …………………….................... Courriel : .........……………………………...............................
84

AUTOUr deS éTéS
COURS EN PUBLIC
Sensibiliser, initier, c’est aussi la vocation des Etés de la Danse de Paris.
Cinq séances permettront au public d’assister aux cours (entraînement des danseurs)
du Ballet du Théâtre National d’Opéra et de Ballet de Novossibirsk.
vendredi 9, jeudi 15, vendredi 16, mercredi 21 et vendredi 23 juillet à 13h
(sur la scène du théâtre du Châtelet)
85

prOjeCTIONS de FILmS
avec la collaboration de la Cinémathèque de la Danse
Durant le festival, la Cinémathèque de la Danse présentera un week-end de films
FLAMBOYANTE RUSSIE
samedi 10 juillet *
14h
Balanchine et les comédies musicales
montage d’extraits de films de Gregory Ratoff, George Marshall et Ray Enright.
16h
Les Cahiers retrouvés de Nina Vyroubova
de Dominique Delouche - 1996
18h
Les Chaussons rouges
de Michael Powell et Emeric Pressburger - 1948
*Cinémathèque française, 51 rue de Bercy - Paris 12 e
dimanche 11 juillet *
14h
Le Lac des cygnes
chorégraphie de Rudolf Noureev, d’après Marius Petipa - 1966
16h
Noureev à Spolete
de Philippe Collin et PA Boutang - 1964, présenté par le réalisateur
suivi de
Noureev à Paris
montage réalisé par la Cinémathèque de la Danse - 2003
18h
I am a Dancer
de Pierre Jourdan - 1973
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Les films
SAMEDI 10 JUILLET
14 h
BalaNCHiNe et la COMédie MuSiCale
chorégraphies de George Balanchine pour Hollywood (41 mns)
- I was an adventuress de Gregory Ratoff - 1940 (Le Lac des cygnes avec Lew Christensen et Charles Laskey)
- Star Spangled Rythm de George Marshall - 1942 (That Old Black Magic)
- On Your Toes de Ray Enright - 1939 (Princesse Zénobie et Slaughter On Tenth Avenue, avec Eddie Albert, Lew Christensen et
André Eglevsky) - séquences tournées par George Balanchine
- The Goldwyn Follies de George Marshall - 1938 (Water Nymph Ballet et Romeo et Juliette)
George Balanchine met sa science de la danse classique au service de bon nombre de productions hollywoodiennes, à l’âge d’or
de la comédie musicale. Dans I was an adventuress (1940), il reprend des extraits du Lac des cygnes. En 1938, Balanchine crée pour
le film Walter Wanger’s Vogues of 1938 (Walter Wanger, 1937) un ballet intitulé Roméo et Juliette, où il oppose des Capulet, férus
de danse classique, à des Montaigu amateurs de tap-dance. La même année, il crée le Ballet des naïades, emmené par son épouse,
la danseuse Vera Zorina, pour le film Goldwyn Follies.
« Balanchine a créé à partir du style académique russe un nouveau style américain... Il avait reconnu le fait caractéristique du
rythme new-yorkais, symbolisé par l’athlétisme, la vitesse, l’énergie extravertie, le dynamisme casse-cou, syncopé et asymétrique... »
(Lincoln Kirstein)
16 h
leS CaHierS retrOuVéS de NiNa VYrOuBOVa
film de Dominique Delouche - 1996 (90mns)
avec Nina Vyroubova, Cyril Atanassoff, Attilio Labis, Milorad Miskovitch, Delphine Moussin,
Isabelle Ciaravola, Muriel Hallé, Valéry Colin et Yann Saiz.
Née en Crimée en 1921, Nina Vyroubova travailla en France avec les russes exilés à Paris (Preobrajenska, Egorova,
Gsovsky, Kniaseff et Lifar), fit partie des Ballets des Champs-Elysées (Roland Petit) de 1945 à 1949, sera Etoile de l’Opéra de Paris
(1949/1956), et soliste du Grand Ballet du Marquis de Cuevas (1957/1962), où elle sera la partenaire du jeune Noureev qui vient
de rentrer dans la compagnie.
Dans ce film, on voit Nyna Vyroubova retrouver ses cahiers d’écolière, remontant le temps jusqu’à sa Russie natale qu’elle avait
quittée à l’âge de trois ans, chemin parsemé de ses grands rôles qu’elle transmet aux jeunes solistes de l’Opéra de Paris.
18h
tHe red SHOeS / leS CHauSSONS rOugeS
réalisation et production : Michael Powell et Enrick Pressburger (Grande Bretagne) - 1948 (135mns)
chorégraphie de Léonide Massine
Interprètes : Moira Shearer, Léonide Massine, Robert Helpmann, Marius Goring, Anton Walbrook et Ludmilla Tcherina.
copie remasterisée
« Film musical, ce drame en Technicolor pour lequel le chef-opérateur Jack Cardiff remporta l’Oscar en 1947, marqua un basculement
dans la représentation de la danse au cinéma. Plus qu’un film sur la danse, c’est un film de danse, car Powell entremêle
savamment danse et cinéma, pour créer une œuvre d’un genre nouveau.
Il réussit l’exploit d’intégrer 17 minutes du ballet des Chaussons rouges, mêlant danse et ressources cinématographiques : fondus
enchaînés, superpositions et transparences d’images, multiplicité des décors- dont certains semblent avoir été dessinés par De
Chirico - montage elliptique et juxtapositions de séquences rendent compte de l’ampleur et de la magnificence du ballet.
Léonide Massine y compose une interprétation magistrale en cordonnier maléfique, sorte de marionnettiste effrayant. Toute la
force de Powell réside dans ce mélange de réalité et de fiction, d’histoire et de conte, de drame et de fantaisie pure, certaines scènes
étant tout simplement magiques. » (Elise Coupas)

DIMANCHE 12 JUILLET
NOureeV FOr eVer
« Dans cette perspective d’hommage aux ballets et aux danseurs russes, l’un d’entre eux continue d’illuminer le souvenir des scènes du
monde entier : Rudolf Noureev, génie, homme à part, interprète, chorégraphe, cinéaste pour qui le mot limite n’existait pas…
éclairée aux feux de l’histoire, sa vie semble parcourir plusieurs destins simultanés : prince de la nuit, star hollywoodienne, héros
romantique.
Son goût de la liberté qui éclata à Paris en juin 1961, mais guidait déjà ses pas d’apprenti danseur lorsqu’il désobéit au diktat de son
père (transgression qui explique peut-être ces substituts paternels inquiétants qu’il a imaginés dans certaines de ses versions des
ballets de Petipa), ni les honneurs, ni les contraintes ne purent le lui ravir. éternel évadé, il a su demeurer libre, en se soumettant
à aucune autre loi que celle, délibérément choisie, d’une discipline de fer complétée par une curiosité insatiable et un désir hors
du commun pour la perfection et la Beauté. D’où cette réputation de superbe insoumis qui le suit partout… Cela ne suffit pas à
expliquer le mystère de cet homme à part, son magnétisme animal, son instinct aussi sans égal… Comédien inné, ses paroles,
mais aussi ses attitudes, ses poses parfois à l’excès, nous enseignent toujours quelque chose d’essentiel sur sa vérité de danseur, la
passion qui le brûle.
« Les rêveurs diurnes sont des hommes dangereux - écrivait T.E Lawrence - car ils peuvent jouer leur rêve les yeux ouverts pour
le rendre possible. »
Rudolf Noureev était de ceux-là. » (Patrick Bensard, directeur de la Cinémathèque de la Danse)
Rudolf Noureev et Margot Fonteyn dans Marguerite et Armand filmé par Pierre Jourdan
14h
le laC deS CYgNeS
film tourné en 1966 (106 mns)
Sa première mise en scène du Lac des cygnes, réalisée pour l’Opéra
de Vienne en 1964 avec pour partenaire Margot Fonteyn.
16h
NOureeV à SPOlete
film de Philippe Collin et Pierre- André Boutang-1964 (53mns)
présenté par Philippe Collin
Noureev monte sa première Raymonda en 1964 au Festival des Deux
Mondes à Spolète (Italie). L’interview nous montre le danseur-chorégraphe
dans l’éclat et l’insolence de la jeunesse, parlant de sa fidélité à
Petipa et des variations créées par lui-même.
Ce film est suivi de
NOureeV à PariS
montage réalisé par la Cinémathèque de la Danse,
en ouverture du gala de danse
à l’Opéra de Paris en janvier 2003, commémorant
le dixième anniversaire de sa mort. (10 mns)
18h
i aM a daNCer
film de Pierre Jourdan-1973 (90mns)
Dans ce film est retracée la carrière de Noureev, et est filmée
l’intégrale de Marguerite et Armand de Frederick Ashton,
avec Margot Fonteyn. L’on voit également le pas de deux
de La Sylphide (Bournonville) avec Carla Fracci. Noureev danse
aussi La Belle au bois dormant et Field Figures de Glen Tetley.
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rUdOLF NOUreeV
Un danseur/chorégraphe russe en France.
Devenu une légende, Rudolf Noureev - qui naît dans un
train en route vers Vladivostok (1938) - passera à Oufa
(Bachkirie) une enfance faite de privations, compensées
par un amour passionné de la danse qu’il découvre dans
le folklore.
A force de volonté, il parviendra jusqu’à Leningrad pour
étudier à l’Ecole Vaganova (1955-1958) avec le maître
Alexandre Pouchkine. Admis dans le corps de ballet du
Kirov, il en deviendra vite « soliste ».
Malgré son esprit rebelle, il fait partie de la première tournée
du Kirov, au-delà du « rideau de fer » à Paris, en mai
1961. Pour échapper aux agents du KGB qui le surveillent,
il demande à l’aéroport du Bourget, avant de monter dans
l’avion qui conduit la troupe en Grande-Bretagne, à
rester en France comme exilé politique (17 juin). Il est
aussitôt engagé dans les Ballets du Marquis de Cuevas, qui
se produisent au Théâtre des Champs-Elysées.
En 1962, il fera ses débuts au Covent Garden dans Giselle
aux côtés Margot Fonteyn, avec laquelle il formera
sur scène, pendant plus de quinze ans, un couple
d’exception.
Interprète du répertoire classique, Noureev saura aussi
défendre avec fougue, ou élan poétique, les créations
de Frédérick Ashton, Kenneth MacMillan, Rudi van
Dantzig, Roland Petit, Maurice Béjart, George
Balanchine, Glen Tetley, Martha Graham, Paul Taylor
ou Murray Louis.
Il dansera sur toutes les scènes du monde et sera adulé par
ses « fans » comme une « pop star ».
Chorégraphe, il remontera et adaptera les œuvres de
Marius Petipa, y développant les parties dansées dévolues
aux interprètes masculins.
Réalisateur de films (Don Quichotte - 1972, Casse-Noisette
- 1988), acteur au cinéma (Valentino - 1977), et même
chef d’orchestre (1991-1992), Rudolf Noureev sera
directeur de la Danse à l’Opéra de Paris de 1983 à 1989.
Il se fixera pour mission notamment d’élargir le répertoire
du Ballet de l’Opéra, en l’ouvrant à des chorégraphes
méconnus comme Antony Tudor, ou des chorégraphes
émergeants comme William Forsythe. Il se proposera
de « rendre Petipa à la France » * , ce qu’il fit dès sa
première saison avec Raymonda. Suivront ses « relectures
» du Lac des cygnes, de Casse-Noisette, de La Belle
au bois dormant et enfin de La Bayadère, sa dernière
production, « bouclant ainsi la boucle » : ayant commencé
à se faire connaître à Paris comme danseur dans
La Bayadère, il termine sa vie au Palais Garnier, comme
chorégraphe du même ouvrage.
Il décèdera quelques semaines plus tard le 6 janvier
1993 à Paris.
*A l’Opéra de Paris, on ne dansait pas beaucoup alors Petipa :
rappelons que l’intégrale du Lac des cygnes n’est entrée au répertoire
qu’en 1960 (dans la version de Vladimir Bourmeister, et que La
Belle au bois dormant ne s’y est éveillée qu’en 1974 (dans la version
d’Alicia Alonso).

RENCONTRE AUTOUR DE RUDOLF NOUREEV
animée par ariane dollfus et rené Sirvin
2010 étant l’Année croisée France-Russie, Les Etés de la Danse de Paris
rendent hommage à un artiste ayant joué un rôle essentiel
dans les relations chorégraphiques
entre la France et la Russie : Rudolf Noureev.
Outre un rappel historique et artistique agrémenté d’extraits filmés,
un dialogue s’instaurera avec des danseurs de l’Opéra de Paris
ayant été des témoins majeurs de sa carrière française.
Intervenants :
Brigitte lefèvre, Directrice du Ballet de l’Opéra National de Paris
elisabeth Platel, Directrice de l’Ecole de Danse de l’Opéra National de Paris
ghislaine thesmar, Chargée de répétitions à l’Opéra National de Paris
Patrice Bart, Maître de Ballet à l’Opéra National de Paris
laurent Hilaire, Maître de Ballet à l’Opéra National de Paris
dimanche 11 juillet à 12h
à la Cinémathèque française
Photo : Colette Masson
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CONSEIL D’ADMINISTRATION
Marina de BRANTES, Présidente
Anne DELAYE, vice Présidente
Olivier METZNER, vice-Président
Jacques BOUHET, Trésorier
Réda SOUFI, Trésorier adjoint
Ludovic DOUTRELEAU, Secrétaire général
Claude BESSY, Martine CZAPEK
et Marie-Thérèse ROSE
Gérard ERMISSE, Cyril LAFAURIE
et Xavier LEBRAY
Madame Jacques CHIRAC, Présidente d’Honneur
Madame Jacques CHIRAC, Présidente d’Honneur
L’éqUIPE DU FESTIVAL
Valéry COLIN , Directeur-Fondateur
Dominique BEROLATTI, Attachée de presse
Jean Luc CANDUSSI, Directeur des relations avec le public
Jean Pierre COLIN, Conseiller en communication et publicité
Vincent JACqUET, Conception graphique
Josseline LE BOURHIS, Conception et textes du programme
Jean Louis MAZABRAUD, Responsable du mécénat
Léa MAESTRO et Alexandra DALSBEAK, Stagiaires
Remerciements aux équipes techniques, administratives, de production
et de relations publiques du Théâtre de la Ville et du Théâtre du Châtelet.
Les Etés de la Danse de Paris
47, rue Berger - 75001 Paris
Tel : 01 42 68 22 14 - Fax : 01 42 68 22 16
Mail : info@lesetesdeladanse.com
Site : www.lesetesdeladanse.com
Publication des Etés de la danse de Paris © 2009
COMITé CONSULTATIF
François DUPLAT, Producteur
André DUNSTETTER, Conseiller en marketing
François GIBAULT, Avocat
André LARqUIE, Président du Théâtre du Châtelet
Brigitte LEFEVRE, Directrice du Ballet
de l’Opéra National de Paris
Elisabeth PLATEL, Directrice de l’Ecole de Danse
de l’Opéra National de Paris
René SIRVIN, Critique de danse
Hal J. WITT, Directeur de l’AFPOB