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c. 1423 - c. 1470

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I<br />

\<br />

Document<br />

il il il il H il illil i à<br />

0000000396837<br />

TIJQCleg<br />

REVUE D'ÉTUDES TURQUES<br />

TOME XVI<br />

1984<br />

/ U( le i faji.IurS du ( 'entre .\uturuI de lu Reeherlu .i<br />

ÉDITIONS PEETERS<br />

4?<br />

CH-<br />

4e<br />

(0')


SOMMAIRE<br />

Sei-ver TANÎL u. In nienioriani Abdiilbaki Giilpitiarli<br />

Robert M.sNrR..;N. In inemoriwn Bistra C'verkova<br />

Ahmet Ti '.11R. Kogi Kvn\R\, Kiaus RÔIIRBORN. Die (il1tirk iselien<br />

Ahitak i-Fragmente des Etnogra/ra Mil Ankara.<br />

Hu DJLN-Ht s et Rémy DoR. tIaiias die: les Kirghiz du Xinjiang<br />

bref aperçu ............<br />

Feroz A,.i,o. The .State ami Intervention in TurkeT'<br />

Paul Dt \iO\ r. La /ranc-maçonnerie do/'ediencc' française Salonique<br />

(lU début (LU siècle .........<br />

Notes et documents<br />

Mate] Les parentés bv:antines et ottomanes de / 'historien<br />

Lao,ukos ('ha/kokondv/e (e. <strong>1423</strong>-c. <strong>1470</strong>) .......95<br />

I 13 \tI N, .\ ,,Ic ,sor bci.ak )cflljL beiiii.,k ........129<br />

1-laid 1\.\ L 1k. YLik(hinil) ii Ottoman Si/k Trade. Mining and Agriculture 131<br />

Sadok & o irr.<br />

t . Poids et mesures dans la régence de Tunis au<br />

XVI.t' siède : le rit], le qafiz de blé et le nitar d'huile . . . 157<br />

Asparouh VLLKOV, Les haderterdar ottomans et leurs «signatures é<br />

queue» (XL'I'-XVllI" s.j ............ 173<br />

Chroniques et bibliographies<br />

Jasna Bibi iograp/uc /c' travaux tul'cologique.\ yolégo.slaves 211<br />

Comptes rendus<br />

I)ix ans de recherche sur le monde arabe et islamique (R. S.. NTI:C(I ). p. 279<br />

Fresques du désert de Gobi M. MA!!.! ..R1)), P. 280: R. [)DR, ('otites Kirg/ti:<br />

de la steppe et de la montagne (G. 1\v.\R t), p. 282 HI; Zhen-hua, Brève<br />

description du kirghi: «chino,.I'» (G. IMAR! ). p. 283 M. R-\7IN , C. B,woEwRuiR<br />

et ai,,. Gilèn et ..4:arhêvd/ê,i occidental (R. D0R ) . p . 284: Revue géographique<br />

de /Est (R. D o , P. 287: H GLRIER . Social and eeoi,o,nic position ot iomen<br />

iii an ottoman ('itr (U. D!:SMkT -GRÏ:Go!RE ), p. 288: Le livre du Souda,,,<br />

traduit par M. GRUS..\RD et J. L.. B,.eu( -Gis\-ls1oNr (J. P. Roux), p. 289:<br />

E. R. ToLEo\No, 77,e Ottoman Slave Trade and its Suppression (A. Tiirzv),<br />

p. 290; 0. Ko1.oLI, Takvim-i Vekai'i (F. GloRGEN), p. 291 J. Mc'C.\Rl NY,<br />

The Arab World, Turkev ami tut' Baikans, A I-Jandbook al Hisioricai Statist/i'.s'<br />

(D. Qi s t at:rtt ). , 293: Z. 'IbPRAK, Ti.rkive'de «Milli Iktisat » (S. T.s\iI1l).<br />

p. 298 F. NAc!. 7rkij'c' 'de Roman ve Topiumsal i)egime (S. TAri!.Ii),<br />

p. 299; N. A!4s1)..N-LJNA1 (éd.), Ti,k topiuniunda kadin (I-l. DJEsLIET-GRi-(ioIR),<br />

p. 301.<br />

Notes brèves<br />

Notes de lecture (le J.L. Bs'Qtr-GRAs1s1oNr, L. BAttx. N. BEL,)lclAN!T.<br />

P.N. Bo,,AIAv. R. i. P. DLMONT, F. GEoiuhoN et I. MI;LIKOFF. pp. 305-<br />

316.<br />

7<br />

1]<br />

13<br />

2()<br />

51<br />

65


1V%AtIL<br />

Jm1e___Z,<br />

NOTES ET DOCUMENTS '?<br />

Matei ('AZACLI<br />

LES PARENTÉS BYZANTINES ET OTTOMANES<br />

DE L'HISTORIEN LAONIKOS CHALKOKONDYLE<br />

(c. <strong>1423</strong>-c. <strong>1470</strong>)<br />

On connait très peu de choses sur la vie de l'Athénien Laonikos<br />

(Nikolaos) Chaikokondyle. auteur d'un important ouvrage intitulé<br />

'Arto»;i;tç iotoptcîw (Hisioriaruin demo,isirationes) . Si l'année <strong>1423</strong><br />

semble être généralement acceptée comme date de sa naissance . un<br />

consensus est loin d'exister quant à celle de sa mort. Fils d'un riche<br />

bourgeois athénien, apparenté par les femmes au (lue d'Athènes et de<br />

Thèbes Antonio Acciajuoli (1405-1435). Laonikos passa une partie de sa<br />

vie à Mistra, à la cour des Paléologues, où il séjourna plus de vingt ans'.<br />

Après la conquête d'Athènes par les Ottomans en 1458, il y retourna.<br />

Puis on perd toute trace de lui. Son dernier éditeur, E. Darkô suppose<br />

que notre historien aura passé le reste de sa vie (jusqu'en 1487-1490) en<br />

Crète'. tandis que K. Giiterhoek croit qu'il serait mort vers 1464l465.<br />

Nous penchons, quant à nous, pour l'année 1469-<strong>1470</strong> comme date de<br />

la mort de Chaikokondylès, pour les raisons suivantes:<br />

* La présente étude -.,'inscrit dans le cadre des travaux de l'Équipe de Recherche<br />

Associée (E.R.A.) n° III du Centre National de la Recherche Scientifique. à Paris.<br />

Laonici Chalkokondylac. H,vtoriaruni demonstrationes, ad fidem iïduunt reCenSuit.<br />

emendarit annotationihu.sque crliei.v ,nstru.vit Eugenius Darkô. 2 tomes en 3 parties.<br />

Bud'pcst, 1922, 1923, 1927. V. Grecu a publié une traduction roumaine de cette chronique<br />

sous le titre Laonic Chalcocondil, E.vpuuert isforwe. Bucarest. 1955 (Scriptores Bzantini.<br />

II).<br />

2 Voir la bibliographie de la question chez G. Moravcsik, Bv:wui,wiureua. 1, Du<br />

hV:anhinis(JJen Qiwllen der Giçc/iic/iti' (lei- T,irk i'iilker, Berlin, 1958, p. 391-397.<br />

W. 'Ailler,


96 MATEI CAZACL<br />

I) Au huitième livre de son ouvrage, l'auteur affirme que Mathias<br />

Corvin «guerroyait avec l'empereur des Romains Albert [sic] accomplissant<br />

de grandes actions et il soumit à son autorité Prague et les<br />

Bohèmes de sorte que les deux États devinrent ses sujets»°. L'événement<br />

auquel fait allusion Chalkokondyle l'élection de Mathias Corvin<br />

comme roi de Bohème eut lieu en avril 1469<br />

2) Cette précision - qui ne se réfère pas aux guerres de 1484-1487<br />

durant lesquelles le roi de Hongrie occupa Vienne, comme le croyait<br />

E. Darkô'< doit être mise en relation avec l'affirmation de l'historien<br />

grec selon laquelle l'île de Nègrepont (Eubée) se trouvait encore sous la<br />

domination vénitienne lorsqu'il écrivait'. Or, la chute de Nègrepont<br />

devant l'attaque de la flotte ottomane eut lieu le 12 juillet <strong>1470</strong>, ce qui<br />

permet de considérer cette date comme le lerminus 0 (/110 de la coinposition<br />

de l'ouvrage Le terminus (1(1 quem étant avril 1469 l'accession<br />

de Mathias Corvin au trône de I3oliéme -, il nous semble que<br />

ceci pourrait être l'intervalle de temps durant lequel Laonikos ChaIkokondvle<br />

mourut ou posa la plume ''.<br />

Son ouvrage en dix livres, qui comprend l'histoire parallèle des Byzantins<br />

et des Ottomans entre les années 1298 et 1463, exprime un point de<br />

vue entièrement nouveau de l'historiographie byzantine, mais semble<br />

être demeuré inachevé. Des anachronismes 12, des allusions aux évènements<br />

qui ne se retrouvent pas dans le texte, un st y le souvent décousu<br />

et obscur ont rebuté les éditeurs et expliquent en bonne partie la<br />

médiocrité des traductions françaises de Blaise de Vigenère (Paris, 1577)<br />

et de François Euules de Mézera y (Rouen. 1662). Mais la valeur de<br />

l'ouvrage ne réside pas dans son style imité de Thucydide, ampoulé,<br />

souvent confus et truffé (le discours fictifs. Son principal mérite c'est la<br />

sérénité de ses jugements sur les Ottomans, comparés non plus aux<br />

fléaux de l'Antiquité, mais aux autres peuples créateurs d'Empires<br />

sédentaires. On a également remarqué la richesse de son information<br />

Chalkokondyle utilise des sources non seulement b yzantines, mais<br />

Chalkokondvle, éd. Darkô, 11-1, p. 189 Kuj itpç f3ooi?.c, 'P000i0)v "A?,fcprov<br />

iito?Jjii:t, yu).(' 67tOSiI Iq.tEVOÇ CÇ


LES PARENTÉS DE LAONIKOS CHALKOKONDYLE 97<br />

également ottomanes 13 et occidentales d'où sa vue d'ensemble de<br />

l'histoire de son temps. Ses considérations sur l'Espagne 14, la France et<br />

l'Angleterre' 5 , l'Allemagne' 0, la Russie'. les Roumains' 8 et les<br />

peuples riverains de la mer Noire ''j. témoignent d'une grande ouverture<br />

d'esprit et d'un sens critique en éveil permanent20.<br />

Le récit de Chalkokondyle est important avant tout par son caractère<br />

de témoignage - direct ou indirect - des événements dont il fut le<br />

contemporain. Historien probe, l'Athénien indique ses sources lorsqu'elles<br />

se basent sur des traditions orales, ce qui tend t prouver qu'il<br />

se trouvait soit en constants déplacements (il ira en Morée après la<br />

conquête turque de 1460)21, soit dans un endroit privilégié sous le<br />

rapport des contacts humains. Ses séjours à Mistra et à Athènes<br />

n'expliquent qu'en partie sa connaissance des faits. La chute de<br />

Constantinople, puis d'Athènes et de la Morée sous les coups de<br />

Mehmed Il, a eu pour résultat un considérable brassage de populations.<br />

De nombreux aristocrates s 'enfuirent en Occident (tel son cousin,<br />

Dêmètre Chalkokondyle 22): d 'autres tombèrent en esclavage ou se<br />

A. Nimet, Oie tirkjs,/ie Prosopagruphie lui Lau,iikus Chalkokondvles. Diss.. Humbourg.<br />

1933: S. Battav, «Die tùrkischen Quellen des Laonikos Chalkondylas». Akien des<br />

XI. Inu'rnauonalen Bv:antinistenkongresses (Miiurhetr. 1958), Munich. 1960, p. 34-42.<br />

' H. Ditten, «Spanien und die Spanier im Spiegel des hyzantinischen Historikers<br />

Chalkokondyles (15. Jh.)». lielikon. III. 1963, p. 170-195.<br />

>5 A. Ducellier. «La France et les lies Britanniques vues par un B yzantin du XVI s.:<br />

Laonikos Chaikokondyhs » . Mèlange.s E. Ferrai, Eeo,ioinies et SoCU'ieS ou .%1oen age,<br />

Paris. 1973. p. 439-445.<br />

11. Ditten. «Bemerkungen zu Laonikos ('halkokondyies' Deutschland-Fxkurs».<br />

Bv:anti>use/ie I.>r.sdiungt'n, 1. 1966. p. 49-75.<br />

Idem. Der Rus.sland-Exkurs des Laonikus ('halkokou,Iv/>'s. Int>rfnstic'rt und mit<br />

Erkiuierungen vers>hen. Berlin. 1968 (Berliner Byzantinischc Arbeiten. 39).<br />

'" idem. « Laonikos ('halkokondyles und die Sprache der Ruiiiinen ». Ans der hi':ntjnistise/wn<br />

.4rheit der1).D.R., I, Berlin. 1957. p. 93-l05: V. Grecu. op. ci,., Introduction,<br />

p. 19-22.<br />

19 H. Ditten. «Bemerkungcn zu Laonikos Chalkokondyies' Nachrichtcn (iber die<br />

L>inder und Vôiker an den europàischen Kiisten des Schwarzen Mcers», Klio. XLIII-<br />

XLV. I965. p. 185-246.<br />

Voir aussi ce qu'en disait N. Iorga: «Laonikos Chalkokondylas sort de notre<br />

cadre: il appartient, comme esprit politique, à l'Empire ottoman et, comme conception<br />

littéraire, à la Renaissance." (u Médaillons d'histoire littéraire byzantine>'. Bv:antion. Il,<br />

1925, p. 298, note).<br />

2f<br />

Chaikokondyle, éd. Darkô, 11-2, p. 230: :no0ô,qv i: u;tû tu6ru rcw it>:pioteiov<br />

ykwiGout tù cTht1uta àupi tû iot?iu, iitoÙ'f ta >k o?tiittcni.<br />

Démètre s pu fournir à noire historien certaines informations concernant les<br />

Roumains et les Tatars. On sait qu'il se réfugia en Italie vers 1449. (l'abord à Pérouse,<br />

puis à Rome, où se trousait un de ses parents, le célèbre patriarche unioniste de<br />

Constantinople Grégoire III .%lanynos (1445-1451), de la famille des Mélissénes, (Voir<br />

Gcorgios Sphrantzés. éd. V. Grecti, Bucarest, 1966. p. 342-343, qui donne son nom de<br />

famille; V. Laurent, «Le vrai surnom du patriarche de Constantinople Grégoire III<br />

(t1459»>, Reine des iudes b:antines. XIV. 1956, p. 201-205). A une date non déterminée,


98 MATEI CALACt<br />

convertirent à l'Islam; d'autres, encore, restèrent simplement sur place.<br />

Laonikos ('halkokond y le, lui, semble avoir continué de garder une<br />

certaine liberté de mouvements et des contacts importants avec les<br />

autorités nouvellement étahlie. Cette impression est renlorcee par un<br />

témoignage contemporain de première main, celui de Teodoro Spandugino<br />

(Spandonès) (Cantacuzène) (vers 1450-1511 ), auteur d'un important<br />

traité sur les Ottomans, et diplomate au service de Mcl)mcd<br />

II 2 • Dans son ouvrage qui connut plusieurs éditions au cours<br />

dit<br />

siècle, dont une en français (La G,uaIogii die ira/u/ Turc u<br />

prrcnl regnam. Paris. 151 9. traduit par Balartn de Raconis) 25, Span-<br />

mais trè s vraiseui bla blenient vers 45(i- 1455. Deinetre tu t eus os e en ,LÎfl hass.tde par le<br />

pape Calixte III in .Sauroniatas .S'> 11w.>, mission qui est i rapprocher de celles du Frère<br />

mineur Lodovico de Holo gne â lréhtzonde. en Ibérie. en Crimée, en Russie. en Georgie<br />

CI cliei Oiiioun Hassan en vue de recruter des alliés pour combattre les Onomans.<br />

t Voir NI . Lundwehr von Pragenau, « L udss ig von Bologna. I'atriarch on A n iiochien ».<br />

.il g tjtilu>us>>u >/c.s !>?s!ltu,T.s filr osicrreuj ,scu' Ge.sc/iuiits/ors>Juoiu,', X X I I. 1901. p. 288-29(i<br />

A. Hrver, I .udos ico da Bol u>L'na and the Georgian and A ii utolian [ni hassy of 1460-<br />

1461 s , Beili Kaïtiisa, N.S.. XIX-XX. 1965, p. 178-198: 0. Valeniini, «La erociaia da<br />

F.ugenio IV tu Callisto III tdai documenu darclus un di Venezia ». dans Inc lui ion historia<br />

pontifit Oie. X II. 1974. p. 91-123: A. Barglielesi Severi. « N tins j doeunuen li su r. Ludovico<br />

da Bolouinu . al secolo Lodovuco Ses cru, n unno apostolico in Oriente (1455-1457)»,<br />

.4 r>iciriuiu Fra,uc,r anc,nu /lustoririni, LX I X. I >476, p.3-22 : J. Richard, La papauté u, les<br />

nu,s,00ns ii Orant au Moi-en Agi ( iir-.Vi ruiles , Rome, 1977. p. 274-279 (Collection<br />

(te lEcole française de Rome. 33). Lors de cette ambassade, il passa aussi par Târgos<br />

iie, la capitale de la Valachie. dont ul parla a ses élèves de Padoue. ou il enseigna O<br />

partir de 1463. L'un d'entre eux, .Andrea Brenia. allait s'en souvenir en ces termes, dans<br />

son discours intitulé In >/ivccpltna.s et hona.r un>.> oral j>> Ro>nae initio t,' imna.rti libia<br />

(1480) : « Nain de Ceicris quid mirahulius est, sed a pr:ueeepiore lien IX'meirio Atheniensi<br />

puer audivi, qui lcgaius in Sauromatas Ses ihas protecitis est, esse cis itaiem 00e longe<br />

nohilissimani ci poieni ussimam. in qua ad li ue ira verba nosiratia sonan t, tri nihil suavius<br />

sit quant iltos an tiq tin more romano loq uen tes a ud ire ''» (K. MU I 1er. Rede>i i,>ii/ Brute<br />

,tal,e,os>Ju'r IIwnan,.en. Vienne, 1899, p. 73: l'identification de la cite as cc la capitale de<br />

'Valachie est dite à R. Sa i,had iii t, s Q uando fu riconosci u ia la la t n itt) de! rit men( u,<br />

A feue i' Rom>,. XVIII . 1915. p. 83-85. voir aussi O. I)ensiuua nu, Histoire de la langue<br />

rouoiit'. I, Parus. 1901, p. 214). Le même i)érnètrc a pu recueillir des informations O<br />

Rome de la bouche des ambassadeurs orientaux ayant traversé la Valachie en 1460 et<br />

senus en I ialie négocier une alliance contre les Ottomans (G. Müller. Docuwmenti ruile<br />

rela:jo,ij delle ejtto toscan>' >oll Oriente thri.rtia,io e coi iirclii lino ail 'anno MDXXXI.<br />

Raeuol(i cd a,inoîa!i da ... . Florence. 1879. p. 488.)<br />

Voir E. Braver, P. Lemerle et V. Laurent, « Le Vaticanus Latinus 4789 : Histoire et<br />

alliances des Cati tactuzenes aux X lV-X \ siècles». dans R> 'ii,>' des (t/1i/es lrcnttines,<br />

IX. 1951-1951 p. 90 et suiv.; F. Ba hinger, !)ie ,4u1:eù /unungen des Ge>iuu'u ,> laeoio<br />

Pro#iio>iionio de Canmpi.r U/>er de>> O.rnia>ien.rtaoi uni /475. Munich, 1957. p. 14-15.<br />

(Bayerisehe Akadeniic der Wtssensehaften. Philosophisch-tuistorischc Klasse, Sit,ungshericlute.<br />

Jahrgang 1956. Heft S): du même. Jo/unume.r Daruu> 1414-1494), Sae Iuura/ter<br />

I u'>uidt,'i lier .tforgu'>,la,ic/, und rein g>'ied>i.s>her L .nikre,.s. M tin ich. 1961, p. 62 et note 2.<br />

(Même collection. 1951. Hefi 5).<br />

Pour les éditions de l'ouvrage voir F. Bahinger. «Sultan Mehmned Il und eiii heiliger<br />

Rock». Zeit.schri/t i1ci- Deut.rchen tlorgi'nlandc.rc/ien Ge.rell.rcha/î. (VIII, 1958. p. 266 et


LIS PARENTÉS W LA(')NIK()S CHALKOKONDYI.I<br />

dugino affirme que Chaikokondyle fut secrétaire de Murid Il (142!-<br />

145 1) et qu'il aurait été présent à la bataille de Varna de 14442<br />

Ce témoignage il généralement considéré comme inexact. Nous<br />

pensons, néanmoins, qu'il renferme un no yau de vérité, û savoir la<br />

présence de notre historien aux côtés d'un grand personnage ottoman.<br />

Déjà l'historien hongrois G. Miskolcii penchait pour 'Orner he, gouverneur<br />

de Thessalie et qui participa à la conquête d'Athènes et du<br />

Péloponèse en 1458-1460 2 ". Cette hypothèse ne reposant sur aucun<br />

élément concret, à part les relations d"Omer be g avec Athènes, est<br />

restée sans écho. Pour notre part, nous serions tenté de prendre en<br />

considération un autre personnage de premier plan. àsavoir Malrnûd<br />

pacha, grand vizir de 1453 û 1467, puis de 1472 û 1473, h'u/'r/'' de<br />

Roumélie, étranglé sur ordre (le Melmcd Il en 1474<br />

NIAHMÇI D PACHA ET SES pARI:sIÉs<br />

Une lecture attentive de l'ouvrage de ('halkokondyle permet en cllt<br />

de constater que, après le sultan Mehnied II. Mal3mûd pacha est le<br />

personnage le plus souvent cité par notre auteur 25 ( 'erte, cela pourrait<br />

s'expliquer par le rôle éminent que celui-ci joua dans la vie de l'Empire,<br />

mais l'analyse de certains passages concernant les actions du grand vizir<br />

ne manque pas (l'intriguer.<br />

Sa biographie d'abord Chaikokondyle affirme que Mahtiid était né<br />

d'un père grec. nommé Michel, et d'une mère serbe. Encore enfant.<br />

il fut capturé par les Ottomans alors qu'il voyageait avec sa mère de<br />

Novo Brdo à Sérnendria 29 fut élevé dans le palais impérial et, ayant<br />

embrassé l'Islam, il épousa la fille dii grand vizir Zaanos pacha et<br />

devint lui aussi vizir par la suite. Sort et Soit personnel<br />

dépassaient tout ce qu'aucun autre vizir turc avait jamais connu.<br />

Ceci lui permit d'entretenir en propre une clientèle militaire et d'avoir de<br />

ilote t .414/ sat:e utul --ur Gesi hu'hte .Sudos!europas und iler Lvi-antc. I,<br />

Munich, 1962. p. 214).<br />

Nous avons utilisé édition italienne. Lucques. l550, publiée par C.'. Saihas.<br />

Doewnen!.s' inédits ri'/a!i/.v à f 'histoire de la Gi'ii e au fin ecu-age. IX. Paris. ]890. p. 261<br />

' G. Miskolczi, «Adatok Laonikos ('ha1kond les cletrajlaho/M. Tirténe/nu .'S:enh/e,<br />

II, 1913. p. 198-214; . Ba 5tav, Die nir isehen Que lien dis /.aonikos ( liaik ondi'/as. p. 37<br />

«Ja es driirigi sich sogar die Uberzeugtiiig auf, dass er mit hervorragenden Persanlichkeiten<br />

des oticntlichen I.ehens in engen Beiieliuneen stand, du er Kenntnis son dcii<br />

Ratgebern des Sultans und den iniimsten Dingen verrit ». Pour Orner bey. voir A. Nirnei.<br />

op. if!., p. 62-64.<br />

Pour sa biographie voir F. Ha hinger. .11 ahoou't I! le Conquérant et soit temps i /432-<br />

/471 , , La gi'ivufe peur du niotule au tournait! de / 'Hi.00iri'. Paris. 1954, passim<br />

M. C . $ehhheddtn Tekinda, « Mahrnud Paa 's. dans iIén, Ansik lopisiul. VII. Istanbul.<br />

957. p. 183-188.<br />

" Le relevé exact chez A. Nirnet. op. ii!., p. 57-59<br />

» Chalkokondyle. éd. Darkô, II-2, p. 196: irai iwthu ï. -ri ôvtci, v tf ntpi<br />

iôvta ùitô No I)ait6pyou r. itcvirpo3s', oi iitnophpot tot t3,iu xutuXu3ôvriz<br />

ès tf1 h& ... fr1ou1iévou ùlttyyQ'(OL ITUVOIKi TOhtOts itupù uai?.éu.<br />

99


100 MA-FFI CAZACU<br />

très nombreux serviteurs qui se haussèrent par la suite â des fonctions<br />

considérables D'autres détails importants sur les faits d'armes du<br />

grand vizir dénoteraient que Chalkokondyle possédait des intelligences<br />

dans l'entourage immédiat de Mahmd pacha.<br />

Ces renseignements recoupés avec ceux des autres sources contemporaines,<br />

ottomanes ou grecques. force nous est de déduire que notre<br />

historien a dù connaître personnellement le renégat grec. Notre hypothèse<br />

se trouve renforcée par la comparaison des autres données le concernant.<br />

Nous savons par Critohule d'lnihros que le grand-père paternel<br />

de Mahmd était un Philanthropêne 31, â savoir Alexis Ange Philanthropène,<br />

César de la Grande Valachie en 1381, gouverneur de la<br />

Thessalie au nom (lu roi serbe Jean Uro et dépossédé par les Turcs de sa<br />

dignité en 139332. Ainsi, par son père, Mal3m[id pacha descendait<br />

également des Anges qui étaient apparentés aux plus grandes familles<br />

byzantines 53 . Une cousine de son père. Anne Philanthropéne, épousa<br />

l'empereur Manuel III Comnène de Trébizonde (I391-1417).<br />

Du côté maternel, l'ascendance b yzantine du grand vizir n'était pas<br />

moins brillante. Le chroniqueur Sphrantzès. très bien informé sur les<br />

questions de généalogie, affirme que la mère de Mahmûd avait comme<br />

cousin germain (itpwt ô?.po;) Georges Paléologue, personnage de<br />

premier plan dans l'histoire byzantine et posthyzantine 35 . En ce qui<br />

concerne son identification, nous sommes enclin à suivre N. Iorga et<br />

Voir F. Bahinger, Mahomet II, p.397-398: du méme. Die (Jeseliidztssehreiber der<br />

Osma,,eo und dire Werke, Leipzig. 1927. passim. Voir plus bas. notes 72-76.<br />

31<br />

Critobuli Ihhriotae De rehu< per annos 1451-1467 o Mm'hem


LES PARENTtS DL LAONIKOS C'I-IAI.KOKONDYLI'<br />

A. Papadopoulos 3 qui voyaient en lui le même personnage que<br />

Georges Paléologue-Cantacuzène 38 . Cette parenté fut appelée à jouer<br />

lors d'événements importants comme la chute de l'empire grec de<br />

Tréhizonde, dont le protovestiaire Georges Jagros Arniroutzès était<br />

cousin de Mabmud pacha l'influence personnelle du grand vizir dans<br />

les afItires serbes du temps, grâce à la position de grand voïévode de son<br />

frère resté chrétien, Michel Angelovié 40, etc. La symétrie entre les<br />

parentés serbes et trapèzontines de Georges Paléologue Cantacuzène,<br />

dont une soeur, Irène, avait épousé le despote serbe Georges Brankovié,<br />

et une autre, Hélène. le dernier empereur de Trébizonde, David<br />

Comnène (1458-1461), et celles de Mahinid pacha. rendent vraisenihlahle<br />

l'hypothèse d'A. Bryer qui croyait que la mère du vizir était une<br />

A. Papadopoulos, Ic'rsu(/, i'i,ier (lenealogie der Palaiologen (1259-1453), Munich,<br />

1938. n" 186. Réimpression Amsterdam. 1962.<br />

E. Brayer, P. Lemerle et V. Laurent, op. cil.. p. 79-80: D. Nicol, Tin' hr:anrine<br />

fwnif t' of Kwziakou:enos (Canlaeu:enus,, ce 110)-1460..4.enealogieal alu! prosopograpliieal<br />

.çiudi', Washington. 1968, n° 67 (Dumbarton Oaks Studies. Il). Ces auteurs<br />

croient qu'il s'agirait de deux personnages distincts: Georges Paléologue Cantacuzène<br />

ci Georges Paléologue. cc dernier étant le cousin de la mère de Mahmoud pacha. (voir,<br />

principalement, la contribution du Père V. Laurent dans l'article cité supra, écrit en<br />

collaboration avec E. Brayer et P. Lemerle.) Plusieurs arguments. cependant, nous<br />

paraissent plaider en Livcur de notre hypothèse, en premier lieu la connaissance que<br />

nous avons aujourd'hui, trente ans après la parution de létude du Père Laurent, de<br />

l'étendue et des ramifications de l'arbre généalogique des Paléologues et des .Cantucuzènes.<br />

Pour les premiers, citons seulement l'existence de la branche des Jagaris ou Gagarin.<br />

originaires (lu Caucase (voir l'étude de R. Klostcrmann citée dans la note X et aussi<br />

celle (lc A. Brycr. T'-ehi:ond ami Serbia). D'autre part, notre image des ('antacuzènes<br />

s'est modifiée depuis que (i Schim a publié et commenté le passage de la Chronique ik.s<br />

Tocco où il est dit que l'empereur Manuel li Paléologue couronna Carlo Tocco despote<br />

de Janina et qu'à cette occasion le nouveau despote et son frère Leonardo furent élevés<br />

o la dignité de ('a,itm-u:éne, iomme s'ils étaient parents par le sang avec l'empereur<br />

Ei; rofïo td>p0oios:v ô 3uatXcùç ciO&ç tôv ifyav rôv KouTôrstufXov Kid iipyos"ruv<br />

mxy'fcvv tou , o10u; fK ro6 uïiutoç toùç KutnKOliVutOiÇ. Le passage dans<br />

G. Schirô, « Manuele Il Paleologo incorona Carlo Tocco despota di Gianina», Bj':an-<br />

(ion, XXIX-XXX, 1960. p' 227-228: du même, Cronaca dei Tocco di Cefalonia di<br />

,4nonimo. Prolegomeni, lesto critico e tradu:ione a (lira di . .... Rome, 1975, p. 382.<br />

y . 2172-2174. (Corpus Fontium Historiae By.antinae, X). (e passage m'a été signalé<br />

par M. Mihai Dim. Sturdza. Dictionnaire historique et généalogique des grandes fØilles<br />

de Grèce, s/',111'anie et de Constantinople, Parts, 1983, p. 553-555.<br />

M. Crusius. Turcograi.'eiae lihri octo, Bâle, 1584, p. 21 Historia patriarchica. éd.<br />

I. Bekker, Bonn. 1849. p. 97: E. Legrand. Bibliographie hellénique des XI" et XII' siècles,<br />

III. Paris. 1903. p. 95-204: A. Br yer, «Trehizond and Serbia». dans 'Apy,rîos' llôvtou.<br />

XXVII, 1965. p. 28-40et'I'ahlcau n° Il. Amiroutzès est nommé tne'ei:on : voir J. Verpeaux.<br />

,,Contribution à l'étude de l'administration byzantine: ô oéowv», Bt':a,itinoslaris'a,<br />

XVI, 1955. p. 270-296 et XVII, 1956. p. 387-389.<br />

C. JireCek ,Staiit und Gt',sellsi'haf I mi ,,uttelalterlic/ze,i Serbien. Studien :ur Kulturgeseinehie<br />

des 13.-15. Jahrhunderi.s, IV, Vienne. 1919. p.35-36 (Akadcnne der Wissenschaften<br />

in Wien, Philosophisch-historische Klasse. Denkschrtl'ten. vol. 64, n° 2). Reprint<br />

Leipzig. 1974.<br />

1 W...<br />

lOI


102<br />

N<br />

('halkokondvle<br />

N Georges<br />

Chalkokorid yle Chalko kondvle<br />

435 -<br />

Démétrios Laonicos<br />

Chalkokondyle ChaIkokond!e<br />

(e. <strong>1423</strong>-147...)<br />

1.egendc<br />

N = prénom inconnu, homme<br />

Na prénom Inconnu, femme<br />

I -PA RLN ris DES Ci-l..\LKOK0NI) y 1.E AV<br />

Mal le<br />

M iis SC lIC<br />

(140(1-?)<br />

c. Antonto<br />

Aceiajuoli<br />

duc (1Ath1nes<br />

et de Thèbes<br />

(1406-143S)<br />

Léon<br />

Melissene<br />

1370<br />

('.\N FACUZ<br />

Nicéphore<br />

dit \'lelisourgos<br />

grand prototrau<br />

(1401)-1429)<br />

ep. Marie -<br />

Raoul<br />

Nicolas<br />

M clisse ne<br />

1434


ssÈNFs. LES RAOUtS. I lES PAl:oLoiilEs<br />

30('HAI IS<br />

Jean<br />

RiouI<br />

1433<br />

ep. Na<br />

Draga<br />

Constantin<br />

Drag.t<br />

despoc (k<br />

Serre<br />

(195)<br />

(icorges<br />

(anlacu,'ènc<br />

Palcokeuc<br />

cousin de la<br />

mètre de Mahmoud<br />

Pacha<br />

Thomas George<br />

Raout Raout<br />

1446-1458 proloslrator<br />

ep. Na ep. Na Na<br />

Hohalis ( ailtactizêne<br />

I3ochalis<br />

seigneur de<br />

(iardhiki et<br />

de Leondari<br />

103<br />

Hélène<br />

p. Manuel Il<br />

Paléologue<br />

empereur de<br />

B\,ance<br />

1391-1425


104<br />

C urtI.I<br />

proto<br />

eI.<br />

i',i(éolrgue<br />

I lgt r<br />

dc Scrbic<br />

Grands<br />

C'antacuzênes (oflrIèflcs de<br />

Trébizonde<br />

( j rrruciizene<br />

irLc ((c cL<br />

CI). (i 1cc, \ Il! (+1457) rip. ' C:isjerc<br />

roi de Uôorgic ep. (icrrgcs Amurource, PIctIrcuc<br />

Brarikovit de Trehuconde -<br />

despote de<br />

Scrhie<br />

(t I 45NNit<br />

(ueorgcu<br />

(+14901 Amurour,e,<br />

CI) \1 ".rad li I Nt<br />

CI). (icorgcu<br />

Raout!<br />

Nu<br />

ep. Manuel<br />

Burchalis<br />

rotin<br />

142I.i4.LI<br />

ép II Na Anur<br />

Alexandre<br />

'Skcrrdcr i'cp(<br />

Ieiri ktos III<br />

( .uri.ieuyerit<br />

riipertur efl1rcr cor<br />

I 4I I4 I i4).<br />

't. )1)0r • I<br />

C flII)C r e L.r<br />

1300-1417<br />

ep Anne<br />

p lu la r) roNfle<br />

\I irr, IV<br />

(ru nul €o nu ne ru)<br />

ep Therdrrr.0<br />

lc.ttt [)urud<br />

("i. 'd (trinQUe (rr.uuud (t,rni:c,i<br />

C trip e r' iv cuir pere .tr<br />

(429- 14 J 1450.1401<br />

qr Hu,ienC<br />

Ca rut uc u, u) r'<br />

+14(r))<br />

II Lis<br />

Pal<br />

P<br />

Nia rue 't n.IneI<br />

trI lacn'crIc<br />

rrnrrcrrc (459<br />

cp Jean VIII<br />

Pu léir Irg ne<br />

cmpereur tic<br />

I3 s r u na,<br />

u 1425141fr


101) PACHA<br />

oktgues lagaris<br />

et<br />

cuénes de Serbie<br />

tir,, en Marc hI:rnucl Na<br />

- 1477 avec Paléologue Puleoligue Paleologue<br />

leurs descendants lapant lipiris ép Manuel<br />

prririiraliir 1449 Phil_tirti rtpiirre<br />

ii<br />

N<br />

I'rtciIig te<br />

t t flt,iCit/CUC lagaris<br />

tic Serhre<br />

I<br />

- - - - L'_in (Janla) deux Iii,<br />

I<br />

l)enietiit<br />

(iii iaeu -,énc morts cil ( iiitaciiierte<br />

ii' Noue Brdt, 1477 poecc't'i<br />

1 n1477 1 dtrriv,iiii<br />

I<br />

1469. 14i2<br />

Légende<br />

N prénom inconnu, homme<br />

Na prénom inconnu. hmmc<br />

enterre<br />

Anges et<br />

Philantropènes<br />

Il' il.tflir, ' \-rir Airgel<br />

er Irerie 'Iii Innirripeile<br />

iu,rrr PaRle ire a' de la<br />

& ,r,tride Vairehic<br />

17 7 1-1 11(1<br />

Jcprrsèild par<br />

les Turc,<br />

I 393<br />

141 (l)<br />

Thr mi,<br />

Paleo]ogite<br />

despote de<br />

Morde<br />

et, (,'athcrrne<br />

Axa n<br />

105<br />

Draga<br />

Rao ul s<br />

('or)uttiiti ri<br />

Or,<br />

despote de<br />

Serres<br />

l u i 7'(,<br />

xci il<br />

P t Id t ' [ Ci<br />

empereur I<br />

I4V/.i h',<br />

l-142'<br />

I )r.i,t,ic<br />

-p Jear,<br />

IIi,, ,iI<br />

Marie<br />

Raoul iii<br />

ep Nruephorc<br />

Ni chu 't,'<br />

si<br />

l)c'ureiru s ('urislt mini \l<br />

}';ilci,Irigue Or agas<br />

despote de ernçiereur tic<br />

Mistra Byzance<br />

1449-146(1 1449.l4hl<br />

ep ilreurdor;i


106 \i\IH ,zAc1r<br />

Palcologtie, a savoir la tille d'un Paléologue I agaris (ou lagros)<br />

Quant à [épouse de ce dernier (donc la grand-mère du côté maternel de<br />

Mahm0d pacha), on peut supposer qu'elle était une Cantacuizene, ce<br />

qui expliquerait les affirmations de l'Eci/uvi.v ( '/,ronica au sujet de<br />

l'ascendance de Théodora Cantacuzène Grande Comnène, épouse de<br />

'empereur de Trébizonde Alexis IV (141 7l429) 42 , C'est étalcment<br />

l'opinion deA. Brver qui la considère comme la soeur du père di Georges<br />

Paleologuc-Cantacuzéne et, par conséquent. comme la soeur ou la<br />

cousine de la grand-mère maternelle de Mahrn[id pacha La 1111e de<br />

Théodora Cantacuzène et d'Alexis IV, Marie ('antacuzène Comnène<br />

épousa en 1427 l'empereur Jean VIII Paléologue (1425-1448). mais<br />

mourut sans descendants en I439 .<br />

De la sorte, Mahmid pacha se trouvait apparenté aux derniers<br />

empereurs Paléologues Jean VIII et David Comnène de Trébizonde<br />

(frère de Marie Cantacuzène Comnène) et. par voie de conséquence.<br />

aux frères du premiers. Constantin XI Dragasès, dernier empereur de<br />

Bzance (1449-1453). Thomas et Démetre. despotes respectivement de<br />

Morée et de M tira. A cela s'ajoutaient la maison des despotes serbes<br />

Brankovié 45 et celle des rois de Géorgie40.<br />

La mère de Mahm[id pacha vécut assez âgée: en mars 1463 Mel3nicd II<br />

liii Iiisait don du couvent de Prodronios Petras à Istanbul -:. Dans<br />

l'église de ce couvent avait été enterrée quelques années plus tôt Marie<br />

- ('lia] kols ondvle, éd. [)arko. li-2, p. 1 1)6. affirme qu'elle était Serbe, mais cela peut<br />

signifier aussi que sa famille était insallee cri Serbie, étant apparentée aux ('antacujénes<br />

et aux Pa leulottues. Voir J Pa padrianos. dans t! lau'i' (ù'oris'.s Ostr's.k r. II. Belgrade.<br />

1964, p. 311-317 (Zhorntk radova vi7.antolo^ko2 instiva. Viii 2). A. Papadopoulos.<br />

op. if., n' 184: Manuel Paléologue lagaris. dont Sphrantzés. éd. V. Grecu.<br />

XXXI. I() nous dit qu'il t'uI envoyé comme ambassadeur eu Serbie en 1451, en<br />

soulignait qu'il était le cousin d'une darne Cantacuzène. l'épouse du protostrator<br />

A. Papadopoulos, op. i ii.. ti° 1X5 : Marc Paléolo g ue iagaris, mentionné entre 1430 et 1438.<br />

A aiouter un A nd ron e iagarns. par l'intermédiaire duquel quel I 'ciii percur Constan ti n NI<br />

conclut un traité de paix avec Murad Il en 1449 (I). Zak t hi nos. I.e ifes'otat gr(( de<br />

tforée I. Athènes. 1932. p. 245. il s'agit. sans doute, de la même famille. lagros (comme<br />

pour Amiroutzt2s) OU iagaris. Voir â ce sujet R. A. Klostermann. ' lagaris oder Gagarin 'Y<br />

/.ur Deutung eines grieehisehen und russtschen Familiennatnen,, Orientalia ('hristiana<br />

.Vnale ta, 204, Rome. 1977. p. 211-D7.<br />

lu I/ie.srs ('ltroniiu oui! Chroniion 1t/ienaruni, éd. S. Lam bros, Londres, 1902. p. 6.<br />

16-22: p T , 7-8: cf. D. Nieol, op. CIL. n' 61 et 62. p. 168-172: A. Brer. op. cit. et<br />

Tableau i, p. 36.<br />

A. Brver, op. iii.. p 3(1.<br />

1). Nicol. (Je. cl!.. n' 62. p. 171-172.<br />

Irène. soeur de Georges Paléolo g ue-Cantacuzène, avait épousé le despote Georges<br />

Brankovis en 1414, tandis qui léléne. 011e du despote Thomas. des irit cil 1446 la femme<br />

du despote Lazare ( + 1458). Voir D Nicol. of). iii.. n" 71.<br />

" I). Nicol, ofi. tu., ii" 71<br />

Le texte de l'acte dans '0pftohoiu. XX. 1945. p. 145 . 147. Voir R. Janin. La<br />

géographie tic Iesia.vtiqin' iii' / Litipire h:w,tjn. première partie. i.e siène de C'onsiantinoplt'<br />

('F Ii' patrlu tuai ti'i flhlli'fliqilt. III. Les égli.n'.s et les fliolia. ' fere,v. Paris, 1953. p. 435-443.


LIS PARI N1i:S DE LAONIKOS C1IALKOKONDY1.I<br />

Lascaris Leontari, mère du despote [)émêtre Paléologue et parente<br />

éloignée des Can tacuïénes rs . Il est permis de croire que lit de<br />

Ma b mcid paella trouva elle aussi le repos éternel à Prodromos Petras.<br />

Le palais attenant au couvent avait appartenu à lit Raoul dont<br />

la parenté avec les Paléologues et les Cantacuzénes sera discutée plus<br />

loin. Notons pour l'instant que. après être devenu illi siècle sLujvant la<br />

propriété de Michel Cantacuzène Seytanolu ( " le tus du Diable»). le<br />

palais Raoul passera entre les mains des princes de Moldavie. d'où son<br />

nom de Bodansarav .<br />

Si la mère de Mahmcid pacha put finir ses jours tranquillement, tel<br />

ne fut pas le cas de son parent Jean (Janja) Cantacuzène de Novo<br />

Brdo. l' n effet. il périt exécuté en 1477 sur ordre de Meln'ied 11, en<br />

nième temps que plusieurs de ses fi-ères, lus et petit-fils, et lit enterré<br />

par les soins d'un Paléologue à Galata °. Avec lui s'éteignit la branche<br />

des Cantacuténes de Serbie, car soit l)êmétrius. poète et écrivait]<br />

de langue serbe. «eut pas de descendants connus<br />

Il n'est pas sans intérêt de rappeler que les Cantacuzènes de Novo<br />

Bi-do ne furent pas touchés par la déportation en masse dc lit<br />

(le cette ville ordonnée par Melimed Il en 1467. Dans les actes (le<br />

Raguse. Jean (Janja) Cantacuzène porte le titre de seigneur de Novo<br />

Brdo, alors que la ville avait été occupée par les Turcs en 14.<br />

Jean réussit même ù conserver soli office de gahelot 10, ce qui indique<br />

qu'il avait affirnié des impôts indirects à Novo Brdo. On peut<br />

voir en lui un des premies banquiers chrétiens (le la Turcocratme.<br />

tout comme ceux qui. selon Chalkokoridyle. afirmèrcnt le passage du<br />

Danube pour les Turcs en 1462 . Sa mise ii morc de concert avec<br />

celle de sa nombreuse famille, en 1477. peut être rattachée 'u l'exécution,<br />

trois ans auparavant. (le son cousin Malimùd pacha.<br />

Toutes ces alliances du grand vizir étaient rares clans les premiers<br />

temps de l'Empire ottoman et elles revêtent d'autant plus d'importance<br />

quand on se souvient que Ma hrnùd pacha avait épousé la deuxième<br />

fille de Zaéanos pacha. Or, Zauanos était lui aussi tin renégat d'origine<br />

« illyrienne», vraisemblablement un noble serbe ou albanais".<br />

R. Janin, op. (if.. p. 440.<br />

R. Janin. /oi, i 0. C. C'. Giurcs,cu. Isturia Rimrii,rilor. I11-2. Bucarest. 1947, p. 464-<br />

466.<br />

D. Nicot, op. eif.. ri' 97. 98. 99. Pour la fonction de go/si'/otfu de Jean, voir<br />

N. Iorga, Notes et estraits, II. p. 410: C. Jireck . Slow unit (Jcsellsdru/t, 1V. p. 34.<br />

D. Trifunovié. Dimari/e Aantaiu:in. Belgrade, 1963; I. Dujéev. « Démétrmus Cantacuzène.<br />

écrivain hvzantino-stave du XV' siècle ", Reine d'histoire eieh'sia.'iique. EX I. 1966.<br />

p. 811-8 I V ( ,tledioero hi:a,rtino-slavo. III. .iltri sagi di sturla poh!u'ii e letteraria,<br />

Rome, 197!, p. 311-322 (Storia e Iciieraiura. R,rccotia di studi e iesir. t IV).<br />

52 Chalkokondyte, éd. Darkô. II-2. p. _1 i5: voir aussi N. Oikonommdes, lluurine.s<br />

dat/aires grecs (t latins d ('onsiwiti#iopli' siècles), ( .\'lll-X! " Montréal. Paris. 1979<br />

(Conférence Albert-le-Grand 977).<br />

51 F. Bahrnger, Malwnwt II. p. 64: A. Br yer, o,). cri., p. 36.<br />

107


108 MATEI CAz,'\cL:<br />

LES LIENS DE PARENTÛ ENTRE LAONIKOS (HALKOKOND\LE ET<br />

MAHMOD PACHA<br />

Tous ces détails pourraient paraître fastidieux et superltatoires s'ils<br />

n'aboutissaient, en fin de compte, ô la conclusion que Laonikos<br />

Chaikokond y le était, lui aussi, apparenté, fût-ce d'assez loin, ait<br />

vizir de Mehmed 11! Cc lien, qui a échappé jusqu'ici aux historiens, peut<br />

fournir une explication de la carrière de notre chroniqueur après la chute<br />

du Péloponnèse sous les COURS (les Ottomans et projetter ainsi quelques<br />

lumières sur ses sources d'information.<br />

Quelles étaient les liens de parenté entre les deux hommes? Au VIC<br />

livre de son ouvrage. Chalkokondyle affirme que son père était apparenté<br />

à la femme d'Antonio Acciajuoli. duc d'Athènes et de Thèbes<br />

(t l435). A la mort de son époux. Marie Mélissène tel était son<br />

nom essaya vainement d'obtenir pour elle-même et pour Georges<br />

C'halkokondyle la reconnaissance par Murad II de ses droits au trône<br />

ducal. Peu après, un complot des autres membres de la famille fit monter<br />

Nero II Acciajuoli sur la trône d'Athènes. Marie Mélissène et les<br />

Chaikokond yle furent obligés (le s'exiler à Mistra, où Cyriaque d'Ancône<br />

rencontra Laonikos en 1447 . Nous ne possédons pas de détails<br />

supplémentaires sur le degré de parenté existant entre Marie Mélissène<br />

et les Chalkokondvle, mais elle ne saurait être mise en doute",<br />

Par le biais des Mélissènes, Laonikos ('halkokondyle se trouvait apparenté<br />

à bon nombre de familles byzantines. A part les Acciajuoli<br />

italiens, c'est par le frère (le Marie, le protostrator Nicéphore Mélissène<br />

(t 1429) que nous allons commencer 17. Surnommé « Melissurgos» en<br />

Chalkokondyle. éd. Darkô, II-l. p. 92-93. Pour des relations entre Démètre<br />

Chalkokondyle et Jean Acciaiuoli. voir E. Legrand, 0/?.


LES PARENTÉS DI LAONIKOS ('IIALKOKONDYLE<br />

raison de son éloquence. Nicéphore avait épousé une riche héritière,<br />

Marie Raout, tille de .Jean Raout (ou Raflés) . Cu dernier était le<br />

beau-frère de l'empereur Manuel II Paléologue (1391-1425). qui était le<br />

mari d'Hélène. soeur de la femme de Jean Raoul, tilles toutes les deux<br />

de Constantin Dragasès (Draga), despote de Serrés". De la sorte,<br />

Nicéphore Mélissène se trouvait apparenté à la famille impériale des<br />

Paléologues et plus précisément aux cinq fils plus connus de Manuel Il:<br />

le basileus Jean VIII (1425-1448), Constantin XI, dernier empereur<br />

byzantin (1449-1453). Théodore Il, despote de Morée (t 1448). Thomas,<br />

despote de Morée jusqu'en 1460 et Démètre, despote de Mistra (1449l460)'°.<br />

Qui plus est, un frère de Marie Raoul, Georges, avait épousé une fille<br />

de Georges Paléologue Cantacuzène (dont t] a été question plus haut),<br />

cousin de la mère de Mahmùd pacha. Ce dernier avait ainsi une<br />

lointaine parenté avec Marie Mélissène et, conséquemment. avec les<br />

Chaikokondylet i<br />

Les points de contact entre le grand vizir ottoman et l'historien<br />

athénien se situaient également à d'autres niveaux de parenté. Ainsi,<br />

une autre fille de Géorges Paléologue Cantacuzène avait épousé Manuel<br />

Bochalis, seigneur de Gardhiki et Leondari, auquel Ma hrnùd pacha,<br />

cousin au deuxième degré de sa femme, permit de s'enfuir après<br />

l'occupation de la Morée en 14602. Or, les Raoul étaient également<br />

apparentés aux Bochalis, par le mariage de Démètre Raoul Kahakès<br />

Ge.'hiihte der hi':antini.sehen Litteratur ion .Ju.çt j,ihin bis -uni End>' des Osirooi,sel,en<br />

Reiches (527-1453... Munich, 1897, p. 780.<br />

Pour la famille Raoul Cou Ralles, Ralli). voir A. Chaizs, Oi 'PobX, 'Pi?,.<br />

Pcui (1080-1800): Itopti Jiovoypaiiu Kirchhain, 1909; S. Fassoulakis, hie hizontine<br />

fa,nili' 0/ Raoul-Ro/(l)es, Athènes, 1973. Un Manuel Raoul fit partie de l'entourage<br />

de la princesse serbe Hélène qui vécut à Serres après la mort de son mari, le<br />

cn&e Lazare (t]458). Voir A. E. Tachiaos, Nouvelles considérations sur l'oeuvre littéraire<br />

de Déinétrius Cantacuzène u. Ci'rillo,nc'thodianoin, 1. 1971 p. 139 et suiv.<br />

G. Ostro'orsk y, «Gospodin Konstantin Draga». Zlior,ot' filo:o/skog FoI.uItn'o<br />

Universiteta u Reogradu. VII, 1963. p. 287-294 ( = Bi:anti/a i Slore,u. .Sohruna de/o<br />

Georgicé Osirogorskog, IV. Belgrade. 1970. p. 271-280): du même, «La prise de Serrés par<br />

les Turcs», Bs':antion, XXXV, 1965, p. 302 . 319: J.W. Barkcr, Manuel /1 Poloeu/ogus<br />

(1391-1425) : "A Stuclv in Laie Bj':an!ine States pnanship, New Brunswick. 1969. p. 99-103.<br />

Les Acciaiuoli étaient direclement apparentés aux Paléologues a la suite du mariage,<br />

en 1388. de Théodore despote de Morée et frère de l'empereur Manuel Il avec<br />

Bartolommca dcgli Acciajuoli, soeur du duc Antonio I. époux de Marie Mélissène.<br />

Voir C. Hopi'. op. cii., p. 476. 1:4: P. Schreiner, «Chronologische Untersuchungen zur<br />

Familie Kaiser Manuels Il.». Bv:a,uinische Zcis.sc/irif!, LXIII, 2. 1970, p. 285-299 (second<br />

mariage de Théodore en 1403).<br />

S. Fassoulakis, op. cit.; voir aussi plus haut. note 47.<br />

Sphrantzès. éd. V. Grecu, p. 120-121: W. Miller, The Latins in tue Levant. .4 Jfistorv<br />

of /ronkish (ireiee. 1204-1566. Londrcs, New York, 1908, p. 448 et suiv. Pour les<br />

Bocha1i. voir F. Bahinger, Dos Ende der .4rianiien. Munich, 1960. p. 66-67. (Baycrische<br />

Akademic der Wissenschaften. Philosophisch-historischc Klasse, Slt7uiigsherichtc. Jhrg.<br />

1960, Heft I).<br />

109


110 MAtH (ZACL<br />

(tloriiit entre 1441 et 1487. mort avant I 520) avec lomaïs, tille de<br />

Théodore Bochalis, dont on ne saurait préciser davantage le degré de<br />

parenté avec Manuel .<br />

Enfin, par les Assanès, autre grande famille byzantine (de lointaine<br />

origine valaque, bulgare ou et coumane) "". les liens entre les Acciajuoli,<br />

Chalkokondle. les Paléologues et Mafm6d pacha pouvaient se trouver<br />

renforcés. En lit effet, du dernier (lue d'Athènes, Franceseo<br />

(Franco) Il Acciajuoli. étranglé par ordre de Mehiricd II en 1460, était<br />

la fille de Démêtre Assan, seigneur de Mouchlion Après la mort de<br />

son mari, elle épousa en secondes noces Georges Amirotitzès lagros,<br />

protovestiaire de Fréhizonde et cousin de Mahm.td pacha " . Les Assanès<br />

étaient déjà apparentés aux Philanthropènes par suite du mariage<br />

(le Georges Philanthropéne avec Irène, fille d'isaac Assan Paléologue,<br />

oncle de l'empereur Manuel Il Paléolo g ue"'. Et ce n'est pas tout!<br />

Les Assanés et les Philanthropènes avalent donné i I'Eglise de Constantinople<br />

un patriarche en lit de Joseph Il, mort en 1439 "°.<br />

Par Théodora, ailleurs. la deLixième épouse de Dimètre Paléologue,<br />

despote de Mistra et frère de Jean VIII et (le Constantin Xli, était<br />

également une Assan, fille de Paul Assan, dont le rôle politique lors de<br />

la chute du Péloponèse est décrit en détail par ('halkokondyle. Leur<br />

1111e, Hélène, entra dans le harem de Mchmed II en 1460 '° . D'autre part,<br />

Thomas, le frère (le I)émètre. avait épousé en 1430 Catherine Assanina.<br />

S. 1assoii!akis, t, ' en.. il" 68, p. (13-85.<br />

"<br />

'IL 1spenskii, t' Bolgarskie Asenevii na sizanujskoj sluhe XIII-XV s'.<br />

I: isst//a r,r'okoL',, ttrkheo/ot,'u'e'./ tio l?isiOi,ta ï Aon.siaiimopo/i. MIL 1908, P. I - I 6<br />

B. Krekié, «Contribution â l'étude des Asanés à Bviance». iai'wtx t! ,nt9noirt'., tiu<br />

C t'?i ire tic i,i'rcht's t/Jnsttnr, t, /t ,/isai,on tic Bi:ante. V. Paris. 1973. p. 347-355<br />

E. I rapp. R. Walther et H. - V. Besci' l'rtrvojograpIii.rc/us Le v,k'n cier Pttittioioge#i:t'ii. t.<br />

Vienne, 1976. s.',. E.. I rapp. t' Beitrâge iur ( icnealogie der Asanen in Bzani 't, Jaizr/'uth<br />

tier otit'rrt'itJ,t,tche,i B, :wnùiisiik . XXV. 1976, p 16.3-177.<br />

" Voir aussi 15 Iorga. Bv_wicc Btiearest. 1935, p. 16.<br />

C. I Iopf, op. ri!., p. 476. I 4: S. R uncirnan. ii,e (iitai ('iiurii in ('apiivi! t. .4 .Siutiv o/<br />

iht' Pairiart hait ut ( 'on.slannnop/t' fruit, (/it' evc ut the iu,'kL,i, ('nuquesi tu tue (iret'k War<br />

ut Intlepeiuit'itci'. Cambridge. 1968, p. 193-195.<br />

" Pour la carrière de Georges et sa descendance voir V. Laurent. t, Un agent efficace<br />

de l'unité de I' Enlise à Florence: Georges Plu i lanthrone s, Reine tic.t tiuiI,'s<br />

XVII, 1959. P. 19(1-195.<br />

En effet, la soeur ('Isaac, .A,in,i Asunin,i Paléologue était la taille -Ocia- de<br />

l'empereur Manuel II. Voir A. Papadopoulos, t'p. tir., n" 149: I. Dtijeev. 't Una poesia di<br />

Man uele File dedicata a I rene Pu leoltiita A sen in u 't. .tidant,'es ().nrui(or.skr, II. p. 91-99<br />

I tiedtt'vo h,:ann,,us/aro, II. Rome, 1968. p. 63-274).<br />

Voir la discussion chez V. Laurent, "Les origines princières (lu patriarche de<br />

Constantinople Joseph II (t 1439) s. Revue tle.r éiu,ies hr:a,uines. XII, 1955, p. 131-134:<br />

I. Duècs . « A propos de la biographie de Joseph II, Patriarche de Constantinople s.<br />

R1 tut' tie.v tn,t/e.s hi:tunn,e.r. X IX. 1961, P. 333-339 .lh'titut' 'o hi:a,i(iuu-.çiavo. I,<br />

Rorne, 1965. p. 447-454.<br />

- A. Papadopoulos, op. cii., il" 96.


I ES i'ARiNTIS DE LAONIKOS ('11,\I KOKONI)\l.L<br />

fille de Cent urione Il Zaccaria, dont la grand-mère appartenait à la<br />

famille Assan -<br />

* *<br />

Nous sommes parfaitement conscient des difficultés d'orientation<br />

dans les arcanes du Gotha byzantin duXV siècle, haut en couleur,<br />

où un chacun était apparenté t tout le monde. ce qui conterait à ses<br />

membres un sens prononcé de solidarité de caste. La chronique de<br />

Georges Sphrantzés permet de saisir sur le vif leur mode de vie à la cour<br />

des derniers Palèoloeues. Et, chose signil'icative. même après la chute<br />

de Byzance. quand un grand nombre de chrétiens et non des<br />

moindres - eurent embrassé l'islam, ils ne cessèrent de protéger leurs<br />

anciens coreligionnaires et les membres de leurs fumilles. Dans ces<br />

conditions, ce qu'on a appelé du terme intraduisible de Renegatentum72<br />

fut une des réalités omniprésentes de Byzance après B yzance, selon<br />

l'heureuse formule de Nicolas Iorga '.<br />

Mahmùd pacha occupe une place de choix parmi les figures de proue<br />

de son époque. Il entretenait toute une cour de savants et d'hommes dc<br />

lettres, où l'on pouvait rencontrer l'historien Qaramni Meljmed<br />

pacha". Sariga KemÏl . Sikrulliih ibn Sihh ed-[)in Ahrned 7((,<br />

Enveri, qui dédia à Malmùd son ouvrage Distûrucmw (Le Livre du<br />

vizir) 77 , et d'autres `8.<br />

La tradition populaire. où Mahrnoud pacha survit usqu 'à nos jours<br />

comme héros de nombreuses légendes. n orné de quantité de traits légendaires<br />

la vie et l'activité de cet homme remarquable. Le livre populaire du<br />

«Saint» (wéli) Mahmoud pacha, autrefois diffusé par d'innombrables<br />

manuscrits et plus tard par la lithographie, n'a toujours rien perdu de son<br />

attrait. Il faut pourtant relever que, fort curieusement, les légendes nées<br />

autour de Mahmoud pacha ont été transtrées au cours du temps au nom<br />

du sultan Mahmoud l ( 1730-17-54), la science surnaturelle, la connaissance<br />

du langage des animaux et des secrets de la terre, dont on avait loué<br />

le vizir, furent dans la suite attribuées au souverain plus tardif.<br />

C. I I «pi'. «p. eh., p. 501 IX I A Papatiopou Ios. «p. cii , n° 95<br />

H.J. Kissting, «Das Renegatentum in der Glan,,,eit des ()smanichcn Reichcs,<br />

Selemia. 55. 196L p. 18-26.<br />

N. Iorga. Bv:am'e après /lr:am'e. Bucarest, 1935. Réédition, Bucaresi, 1972.<br />

F. Bahinger, Die Gesc ieii.eaircil'er der Osmwien wul dire U'erke, Leipzig, 1927,<br />

p. 24-26: du même, s Die Chronik des Qarar1iini Mehmed Pascha, cine neucrschlossene<br />

osmanische Geschichtsq ucllc s, .tut.hI:e wul ibhandluugen :ur Gesih'hu' .Sùdooeur»pa<br />

«toi der Levante. M u ii cli. Ii, 1966, p. I-5.<br />

F. I3ahinger. Die Ge.vehù hissel,rei/».r der Owianen. p. 33-34,<br />

' J. Hamrner, Gesehù'hn' he.s osmanise/u'o Reiehea. IX, l'est. 1834, P. 177: F. Rahinger,<br />

op. cif., P. 19.<br />

I. Bahinger. «p. cit., p. 410-415<br />

u Pour tes fondations religieuses de Mahmoud pacha. oir M. C. $ehheddin<br />

Tckindag. «fi, cii.. p. 156-1118.<br />

III


112 MATE] ('AZACU<br />

Mahmoud pacha, homme politique et chef militaire remarquable, investi<br />

deux fois de la plus haute dignité de l'Étai, s'est assuré la reconnaissance<br />

de ses contemporains par de nombreuses fondations pieuses, parmi lesquelles<br />

une mosquée avec son turbé adjacent a été conservée jusqu'à nos<br />

Jours près du grand bazarde Stamboul. Il s'est également créé un monument<br />

impérissable dans la mémoire du peuple turc par ses poèmes rédigés en<br />

langues persane et turque et publiés sous le pseudonyme d'Adéni. ( ... ) Sa<br />

grande franchise était universellement connue et redoutée, on savait qu'il<br />

rie craignait pas d'en faire usage même en présence dc son sultan. ( ... )<br />

Il est évident qu'une telle franchise, une telle popularité, devaient constamment<br />

alimenter la jalousie et la méfiance de Mchmed II et finalement<br />

conduire le grand vizir à sa perte 7'.<br />

Nous croyons donc que Chaikokondyle a puisé une partie de ses<br />

informations dans le cercle de clients et d'amis qui gravitait autour de<br />

Mahmd pacha, si même il n'en a pas fait partie un certain temps Il'.<br />

Nous aurions là l'explication de la source des renseignements détaillés<br />

que notre historien fournit sur l'action de Mahmûd et de son beau-père,<br />

Zar.anos pacha, lors dc la conquête de la Morée et aussi sur la<br />

campagne de Mehmed 11 en Valachie, contre Vlad Tepes (1)racula) en<br />

1462.<br />

Avait-il l'intention de dédier son ouvrage au rejeton des plus illustres<br />

ftmilles byzantines devenu, par le jeu du hasard, l'homme le plus<br />

puissant de l'Empire ottoman? Nous ne le saurons sans doute jamais 82<br />

('ependant, l'origine impériale byzantine et l'éblouissante ascension de<br />

Mahmd pacha, auxquelles s'ajoutaient son mécénat éclairé et sa<br />

tolérance envers les Grecs, ne pouvaient pas ne pas impressionner ChaIko<br />

kondyle.<br />

F. Bahinger. .%Iahonwt Il. p. 397-398. Pour te li v re populaire sur Mahmoud pacha,<br />

voir J. Hammer, tqs. c'it., IX, p. 238. n° 116: F. Bahinger, «Zur Friihgcschichtc des<br />

Naqschhendi-Ordens». Der Is/an:, X III, 1923, p. 05-106.<br />

Un autre renégat au service du grand vizir, Huniza Zenevisi, voir ('halkokondyle,<br />

cd. Darkô. II-2, p. 228. 11 était le fils de Ghin, seigneur de Makasi. sévastocrator<br />

d'Argyrocastron et de Paracolo, et d'une fille de Uhin Huit d'Arta. Voir C. Hopf,<br />

op. cii.. p. 531 C. Pour sa famille voir aussi G. Schirô. «La gencalogia dcgli Spata ira<br />

il XIV et XV 8cc, e due Bu» sconosciuti ». Rivisia di 5/05/, /',:cmlOi s' nc'ot'Ilenici.<br />

N.S., VIII-IX, 197t-1972, p. 67-85.<br />

Voir A. Nimet. «p. c'O., p. 42-44. qui constate que les inforniations dc Chatkokond<br />

y te ne se retrouvent plus dans d'autres sources.<br />

82<br />

On peut se demander à quoi pensait exactement Chalkokondyte lorsqu'il écrivait<br />

au début de son ouvrage s Et. d'une part, grande est la gloire[de la langue grecque]<br />

présentement, mais, d'autre part, plus grande sera-t-elle encore, oui. quand un<br />

empereur hellène en personne et ceux de sa souche qui seront empereurs sur les enfants<br />

des Hellènes. réunis ensemble, seront régis selon leurs coutumes, pour leur plus grand<br />

bien et avec un pouvoir très grand sur les autres». (Ed. Darkô, I, p. 2 : xai x?.:o; gi:v<br />

uùtff ieyu tô Irupourixu, ic:Tov &: xci: ?; a6Oi;, ôrtôtc âî t ùvà l3uo'iXciuv o q»c6?.rjv<br />

E.i1v TE uùto ftuo:.i:6; Kut is cito6 i:atu:vo: tua:Xvîç, oi /ii xci oi uv 'E?.3.v(ov<br />

rtut&. uXXv'yôgcvo: ur6 mpdw u6t6v iOqiu i ijéictu qrv cndsnv ctù'rotç & i,Xoiç<br />

6s; Kpùtuy 'ru goX11c6o:vto.)


LES I'ARENTiS DE LAONIKOS CHALKOKONDYLI 113<br />

Homme d'une toute autre tenue morale que Critohule d'Imbros, mais<br />

exempt (le passion et de ressentiments envers les Turcs (â la différence de<br />

Sphrantiès ou (le Doukas), Chalkondyle a pu passer les dernières années<br />

de sa vie dans l'entourage de MahmUd pacha, SOfl lointain cousin 83<br />

L'absence de renseignements postérieurs à 147() le troisième règne de<br />

Vlad Tepe et sa mort, en 1476, ne sont pas mentionnés dans sa<br />

chronique nous font supposer que Chalkokondvle est mort ou a<br />

déposé la plume aux alentours de <strong>1470</strong>.<br />

M. C.<br />

Pour des considérations recciltes sur ]'œuvre de ('halkokondyle. voir ('.J.G. Turner.<br />

Pages (rom laie byzantine philosophy of history». Bi:a,,ti,iische Zeitse/,rjf,, LVII, 1964,<br />

p. 358 et suis. H. Hunger, Dis' hoe/ispraehlwhs profane Litera jar der Br:a,itmer, I,<br />

Munich, 1978. p. 485-4911. (llandhuch der Altertuinswissenschafi, Ilyzantinisches Handhuch,<br />

V, I).<br />

Chalkokondyle consacre plus de 5°, du total de son ouvrage (éd. Darkô, I1-2,<br />

p. 250-267) â l'histoire de Vlad Tepes ( S l'Enipaleur) - Dracula, prince de Valachie<br />

(1448: 1456-1462; 1476) et fi la campagne que Mchmed Il entreprit contre Fui en 1462.<br />

A cette occasion, l'historien athénien souligne le rôle important que joua Mahm0d<br />

pacha dans le déroulement des hostilités, en y ajoutant des renseignements qui ne se<br />

retrouvent nulle part ailleurs. Une comparaison du texte de Chalkokotid yle avec le récit<br />

du moine Jacques, franciscain de Târgovite réfugié fi « Gorrion » (Gornij Grad, (Jherhurg,<br />

en Slovénie, près Ljubljana), récit enregistré par Michel Beheim en 1462-1463 (Dernière<br />

édition parue de H. Gille et I. Spriewald, Dis' Gesijeim des Mich( ,! Behei,u. I, Einls'itung,<br />

Geduliie n° 1-147, Berlin. 1968. p. 285-316: nous avons préparé une nouvelle édition avec<br />

traduction française dans notre thèse de doctorat de 3 cycle, Le T/iéme de Draeu/a.<br />

PGseniution. édition critique traduction et cssmme,,taire. Souteil ue en Sorbonne (Université<br />

de Paris I) en 1979); avec les Mémoires dit serbe Constantin Mihailovié<br />

d'Outrovica (R. Lachmann, éd.. Me,noiren chies Ja,otssharen ode,' oirki.çslu' ('hronik,<br />

Graz. Vienne. Cologne. 1975. p. 132-134 (Slavische Gesehichtsschreiber, VIII: voir aussi<br />

l'édition anglaise ayant comme hase le texte tchèque et due à S. Soueek et B. Stolz.<br />

Kon.sjitin ,itzIia,Ioi, Ms'nioirs of a Janissari, Ann Arbor, 1975): et. enfin, avec le<br />

chroniqueur turc Fursun beg, participant à la campagne de 1462 (T!»' Historrof iui'hnii'd<br />

die ('onqueror. Texi puls/islied w Facsimile iiit/i Eng!Lvh Translation h H. I nalci k and<br />

Rhoads Murphey. Minneapolis et Chicago. J3ibliotheca Islamica, 1978, p. 47-49). une<br />

comparaison de tous ces textes, donc, permet de supposer l'existence d'un ensemble de<br />

traditions orales sur Vlad Tepes-Dracula traditions circulent entre les deus rives du<br />

Bas-Danube. (Il convient toutelbis de nuancer les affirmations trop catégoriques à ce sujet<br />

de S. Andrecscu, «Premières formes de la littérature historique roumaine en Transylvanie.<br />

Autour de la version slave des récits sur le voïévode Dracula », Rerue des éiisde.r nid-est<br />

europeennes. XIII, 1975, p. 511-524. Précisions que l'hypothèse de l'origine roumaine<br />

du récit slave sur Dracula avancée par cet auteur est infirmée par Lolo ce que nous savons<br />

ii son sujet: G. Ene. « Romanian Folklore about Vlad Tepes », Revus' des études sud-est<br />

eursspéen?ies, XIV, 1976. p. 581-590, croit avoir trouvé vingt-cinq légendes historique sur<br />

Dracula dans le seul village d'Arefu, où se trouve son château. En fait, treize légendes<br />

ont trait â celui-ci - connu aussi sous le nom de château de Poienari et les autres<br />

sont d'origine littéraire, tardive.) Il y a cependant tin fait raconté uniquement par<br />

Chalkokondyle (éd. Darkô, II-2, p. 261-262), à savoir l'épisode du soldat de Vlad fait<br />

prisonnier et interrogé par Mahm6d pacha et qui, par peur de son prince, refuse de


114 \IAl (t CAZA('I'<br />

trahir. ('et épisode se retrouve, avec quelques légères modifications, dans la ( iro,u/ogia<br />

o'rwn Ilungui'ico- Ir'.u,ssili'wuiariun (1f) WUIO 9 ((54/10' titi o,i#ilm, 15(X), due à un historien<br />

inonvme, du XVI siècle, Saxon de Transs Ivanie. (Manuscrit conservé en Roumanic a<br />

Clap. B.A R.. Joseph Kcmény Culleetio nuiior mxx. /iistorieoru,n. IX, 1, P. 59- I 6 I<br />

signale par A. Armhrusier, Dmoruniuno-Su.s onùu. ('ronieori rom(ioi 1i'.'.prt' '.a. Romdno<br />

in (i000U ra.veu.'.cu, Bucarest. 1980, p. 184-185). Écrit au début du XVE siècle, ce texte<br />

il des éléments aux récits allemands sur Dracula. à l'historien Bonfini. tout en<br />

lurnissant des détails qui lui sont propres. Dans le cas de l'épisode en question, il<br />

s'agit d'un empru ut fi ii ii C halkokond yle (qui circulait encore en manuscrit : première<br />

édition. Hâle, 1556. Trad Lici ions la t nies an terie tires. cl . K. K rum hacher. 0/'. cil.. p.304. 2).<br />

Grâce à une photographie (lit texte obtenue par l'amabilité de Son Excellence le<br />

Métropolite Nicolae Corneanu de Baiiat, nous sommes en mesure de reproduire ici ce<br />

fragment : Turc noctu qui'idain eompre/u'nsiim Je Bladi sert I 'lwh Ï)ruI il/c, qui in Castra<br />

unpenim /i'ieral. nu/jtI/'u.s. (fI'Ilu.verunt al ,%!ahoun'teni Il /nipL'rulort'Fn 1 iircarufli. qui eu???<br />

interrogatif. qui'.. nom, ei eu jus xii. et u,uli' ieiiioi qui uln u/ sinj,'ulu ri'spondii,<br />

tUflIli'?fl e.'.i jussus diii'r. si seire/, ubj,iaoi j Judos Dai eu' Priniep.'. nioruren,r ix respondit -.<br />

se quu/em. qiuie .5 cire u/iei 14-Fit. i'Vui le flos.si'. i't'riu?i ?iiiliquilui 1(1 i'niuicialurum, acfc'o xc'<br />

me!uere rirum iliwu. .tlo,'teni mterl?iinwil(hus, ingemmu vit non uwl'.'rc' si' quic-q000i '.'urum<br />

pr/i'rri'.i!uliss?nL'h'.s ilnu,utu.s rir cons!antia?n, ciu?i i'on(iliiiO Fic'eu vit. dns'ii.v Si iir ille<br />

('.vi'rei(um huls'rei ou',noi'uhili'oi, non dul'ito quin hrei'i oïl niugnwn cluroat cOi sua<br />

Iliseipfnio I'Ia(l('rL'!. Nous avons laissé pour la fin lit que pose le rapport entre<br />

le récit dc (halkokondvle et celui de son contemporain Enveri, titi protégés de Ma»mûd<br />

pacha, auquel il dédia d'ailleurs son ouvrage principal, Diisn)rninu' (Le livre dit s iiir).<br />

I Lors de la présentation de la campagne de Valachie de l-12<br />

(très riche en détails de<br />

toutes sortes), Enveri cite un ouvrage spécialement consacre à cette guerre, 1'Ierri,.nwne<br />

( La eroniq tic des expéditions). Voir M iikrim in I lalil , !)ii.sIi)rnànie-i En yen, I sta u hul,<br />

928. p. 100 (Tiirk larili Engiimeni Kùlliat, l5) cité et traduit en roumain par<br />

M. G uhoglu et M. Mehmet, ('roniei tio'ee(, iririiul (Unie nooichic', E.'. [roSi'. J. SIC.<br />

VI ',ini/Ioeul .544 Vii!. Bucarest, 1966, p35, 43. M. le professeur Guhoglu a eu<br />

l'amabilité de me communiquer qu 'à sa connaissance 101 manuscrit du I1'ferrug-na?ni'<br />

existerait dans un collection privée d'Istanbul. Il nous reste à exprimer notre espoir de<br />

le voir publié au plus vite.

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