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CARACTERES PHYSIQUES DE L URINE. 55
acconiplissant temporairement la fonction de séparer du ban g
quelques-uns, ou tous les matériaux de la bile, comme nous
le démontrent les cas d'ictère.
Dans ces actions ou d'autres semblables, la qualité et la
quantité de l'urine peuvent éprouver de telles modifications
qu'il en résulte de sérieuses méprises ;
de sorte que l'on pour-
rait attribuer à Texislence d'une maladie des reins, les trou-
bles de leur sécrétion, lorsque, bien loin d'être malades, ces
organes ne font réellement qu'exalter leur fonction pour dé-
pouiller le sang d'un agent nuisible ou souvent même toxique.
Le fait, dans quelques cas particuliers, d'une diminution ou
d'une augmentation excessive dans la sécrétion de Turine,
ne suffit donc pas, par lui-même^ pour être regardé comme
l'indice d'une maladie quelconque des reins; pas plus qu'une
sueur excessive (comme il arrive dans le rhumatisme ou la
phthisie), ou la diminution de la perspiration dans la fièvre,
ne peuvent être considérées comme l'indice d'une affection
morbide de la peau. 11 est vraiment très-important de ne ja-
mais oublier que la présence de constituants anormaux dans
l'urine, ou de constituants physiologiques en quantité anor-
male, dans aucun cas, n'indiquent nécessairement l'existence
d'une maladie des reins.
Dans la grande majorité des cas, ils indiqueraient plutôt
une condition opposée, en démontrant que les reins accom-
plissent leurs fonctions avec une perfection plus en rapport
avec les besoins de la santé de l'individu, puisqu'ils entraî-
nent hors de l'économie certaines substances qui, sans leur
élimination du système sanguin, eussent nécessairement
porté un trouble fatal.
CARACTÈRES PHYSIQUES DE l/URl>E.
46. — Dans l'examen de l'urine, dans ses rapports avec le
diagnostic, il est important de noter les propriétés physiques,
spécialement sa densité ou poids spécifique, sa couleur, sa