ÉVALUATION DE LA CORRUPTION AU SÉNÉGAL
ÉVALUATION DE LA CORRUPTION AU SÉNÉGAL
ÉVALUATION DE LA CORRUPTION AU SÉNÉGAL
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Option du<br />
programme<br />
contre la<br />
corruption<br />
Principaux<br />
homologues<br />
Obstacles<br />
éventuels<br />
Impact potentiel<br />
sur la<br />
corruption<br />
Succès à court<br />
terme<br />
Temps<br />
d’impact<br />
Renforcer le Min. Santé, Marchands Impact élevé Oui, en cas Court à<br />
contrôle citoyen Administration profitant des<br />
d’application moyen terme<br />
sur les<br />
locale, Entreprises circuits illégaux,<br />
stricte<br />
fournitures pharmaceutiques personnel<br />
médicales et les<br />
médical qui<br />
médicaments<br />
limite l’accès<br />
Plus de Project des Capacité limitée Elevé Oui Court terme<br />
transparence administrations de formation et<br />
dans la gestion locales<br />
mise en place<br />
financière des<br />
sauf pour<br />
comités locaux<br />
certains projets<br />
de santé y<br />
pilotes.<br />
compris le<br />
Résistance des<br />
recrutement et<br />
les critères<br />
politiques<br />
partis politiques<br />
SECTEUR <strong>DE</strong> L’ÉDUCATION<br />
Le secteur de l’éducation au Sénégal n’est pas généralement considéré comme un des plus corrompus.<br />
Cependant, il existe un bon nombre de problèmes techniques et administratifs ainsi que des pratiques qui<br />
rendent le système vulnérable à la corruption et diminuent son niveau d’efficacité. Malheureusement,<br />
aucune enquête nationale n’a été réalisée sur la corruption dans l’éducation comme ce fut le cas pour la<br />
santé et la gestion nationale des ressources naturelles.<br />
L’étendue de la grande corruption au moment d’allouer l’énorme budget de l’éducation (il représenterait<br />
en 2007 plus de 27.5 % du budget général de l’Etat) n’a pas été établi en raison d’un mauvais système ou<br />
l’absence d’un système de suivi des dépenses publiques. La grande corruption dans l’éducation n’est pas<br />
un problème public majeur, largement du fait que les donateurs (notablement l’USAID, les Japonais et la<br />
Banque Mondiale) contrôlent étroitement le processus des contrats pour la majeure partie de la réalisation<br />
des infrastructures (source de la corruption) notamment la construction des écoles et les réparations. La<br />
majeure partie de l’infrastructure restante reçoit des fonds à travers “la coopération décentralisée,” où des<br />
acteurs non étatiques surveillent de très près les dépenses. Il existe malgré tout des rapports sur des<br />
constructions de mauvaise qualité qui laisseraient entendre que les contrats ne seraient pas toujours<br />
accordés sur la base de critères de performances et compétence prouvées. Outre l’infrastructure, la<br />
majeure partie du budget de l’éducation sert à payer les salaires et là le problème n’est pas la corruption<br />
financière mais la qualité du travail des enseignants. La performance médiocre des enseignants et le<br />
contraste entre le niveau de vie de nombreux enseignants et leurs élèves est un des facteurs qui provoque<br />
un processus d’aliénation des élèves et des parents par rapport à l’école. De nombreux parents qui<br />
peuvent se le permettre, y compris “l’élite” urbaine préfère tout simplement ignorer les écoles publiques<br />
et envoyer leurs enfants dans des écoles privées, religieuses ou non. Du fait que le coût des écoles privées<br />
est largement prohibitif pour les pauvres, cette tendance creuse encore plus le fossé entre les riches et les<br />
pauvres.<br />
<strong>ÉVALUATION</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CORRUPTION</strong> <strong>AU</strong> <strong>SÉNÉGAL</strong> 33