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Bois dans la construction vitrage en feuillure (ou système équivalent), mais de le mettre en œuvre en applique sur les vantaux. Les figures 1 et 2 illustrent le principe d’une telle conception, dont on peut évaluer le gain thermique qu’elle apporte. Avec cette conception, l’amélioration de la résistance thermique du vitrage se traduit par une amélioration proportionnelle de la résistance thermique de la fenêtre. Cette amélioration est d’autant plus marquée que le châssis du vantail a un coefficient de transmission thermique élevé. Figure 1 Pour un châssis à vantail de 45 mm en bois feuillu (λ = 0,18 W/(m 2 .°K)) et pour un vitrage de 1,2 W/(m 2 .°K) de coefficient de transmission thermique, le gain, sur une fenêtre de 1,45 x 1,40 m (cotes en tableau), est de 0,46 W/(m 2 .°K) par rapport à une fenêtre de conception traditionnelle. Comme le verre recouvre le vantail et que la largeur des pièces du châssis est plus grande que la hauteur de l’intercalaire du vitrage, le châssis est donc partiellement visible au travers du vitrage. Deux solutions sont envi- CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002 sageables pour masquer la vue du châssis : – appliquer une finition opaque en bordure du verre intérieur (laquage au four), – élargir le recouvrement du dormant sur la face extérieure du vantail ; on obtient ainsi un dormant caché, option qui a été retenue pour l’exemple de solution illustré par les figures 1 et 2. Cette option de dormant caché conduit à un recouvrement de grande largeur incompatible avec les variations dimensionnelles du bois. On est donc amené à réaliser ce recouvrement de dormant avec un matériau extrudable, par exemple de l’aluminium. On réalise ainsi une fenêtre mixte « sans entretien ». La pose en applique du vitrage requiert un cadre de liaison à assemblages étanches dans un matériau à faible cœfficient de transmission thermique, mais une liaison du vitrage au châssis par collage peut également être envisagée. En l'état actuel de Figure 2 18 l’offre, le PVC serait le plus recommandé avec un λ de 0,17 W/(m.°K) comparable à celui des bois feuillus. Cette pose en applique du vitrage permet en outre une adaptation de la menuiserie à la diversité des épaisseurs du verre avec un surcoût marginal : les dimensions du châssis bois restent inchangées, seule la largeur du profilé de liaison du vitrage varie. Enfin, cette conception met le vantail à l’abri complet des intempéries, même des condensations liées au pont thermique que constitue l’intercalaire du vitrage isolant. On obtient ainsi une fenêtre en classe de risque 2 au lieu de 3 pour les conceptions traditionnelles. Marcel Denancé Madeleine Villenave (Acoustique)
Bois dans la construction Une nouvelle norme pour les fenêtres mixtes Depuis décembre 2001, les menuiseries extérieures mixtes « bois-alu » ou « bois-PVC » font l’objet d’une nouvelle norme expérimentale pour trois ans. Ce texte a pour objet de spécifier les caractéristiques de la liaison entre un profilé en bois, ou matériau dérivé, et un autre matériau. L’objectif est de préciser les règles de mise en œuvre du bois et de la conception de la liaison entre les profilés pour assurer un comportement optimal de la menuiserie dans le temps. Les fenêtres mixtes « bois-alu » ou « bois-PVC » occupent une part mineure du marché de la fenêtre mais correspondent au haut de gamme de ces produits. Ce type de produit concilie : – la pérennité de l’aspect extérieur qu’offre une menuiserie métallique notamment, – la performance thermique, la chaleur visuelle et les possibilités décoratives du bois sur la face intérieure. Ce produit déjà ancien, apparu à la fin des années 60 en Allemagne, et essentiellement à base de profilés bois et 19 aluminium, a toujours été considéré comme traditionnel. Il était jusqu’à maintenant partiellement couvert par les normes : – NF P 23-305 « Menuiseries en bois – Spécifications techniques des fenêtres, portes-fenêtres et châssis fixes en bois », – NF P 24-301 « Spécifications techniques des fenêtres, portes-fenêtres et châssis fixes métalliques ». Ces normes ne définissent que les caractéristiques des profilés en bois et métal, et accessoirement de la quincaillerie, mais n’abordent pas la liaison entre les deux profilés servant à consti- CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002
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