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PAGE 6 jeudi 24 janvier 2013 SUISSE Valora cède le commerce de gros Valora a trouvé un acquéreur pour son activité de commerce de gros. Le groupe commercial bâlois cède l’unité pour un montant non précisé à la filiale helvétique du groupe allemand Lekkerland. Lekkerland Suisse s’engage à reprendre tous les employés ainsi que les contrats en cours. Intégré à Valora Services, la division des services de Valora avec le domaine de la distribution de journaux en gros, l’activité de commerce de gros avec des tiers a dégagé l’an passé un chiffre d’affaires de 100 millions de francs. Pour mémoire, ce dernier avait annoncé en fin d’année passé son intention de se séparer de cette unité. Le commerce de gros pèse bien peu au regard des ventes totales de 2,82 milliards de francs réalisées en 2011 par Valora. Il s’adresse à des clients tiers intéressés par la livraison d’articles liés aux kiosques, SAP Suisse: nouvel exercice de croissance SAP Suisse a de nouveau connu une croissance soutenue l’année dernière. La filiale helvétique de l’éditeur allemand de logiciels a augmenté ses revenus, apurés des acquisitions, de 6,2% par rapport à l’exercice 2011 à 732 millions de francs.Corrigées des rachats, les ventes de logiciels et de services liés aux logiciels ont progressé de 6,9% à 550 millions, a indiqué le groupe. Avec une hausse à deux chiffres des ventes de nouveaux logiciels, SAP a dépassé une nouvelle fois la croissance du marché, souligne le groupe. Le nombre de collaborateurs de la société sise à Regensdorf (ZH) est passé de 600 à 617. SAP Suisse s’estime bien placée pour maintenir le cap de la croissance également en 2013. La maison mère, qui a l’habitude de publier ses résultats dans deux normes comptables, a vu son bénéfice reculer de 18% à 2,83 milliards d’euros, en normes IFRS. En revanche, en normes non- IFRS, il a augmenté de 7% à 3,61 milliards d’euros. La semaine passée, le groupe avait, par surprise, publié de premiers éléments de ses résultats annuels, à savoir la hausse de 14% de son chiffre d’affaires à 16,2 milliards d’euros et la baisse de 17% de son résultat opérationnel à 4,1 milliards d’euros. Mais SAP juge la comparaison avec l’année précédente en normes IFRS peu parlante car elle inclut des coûts liés à des acquisitions et des programmes d’actionnariat pour ses salariés. En normes non-IFRS, le tableau est beaucoup plus flatteur avec un résultat opérationnel en hausse de 11% à 5,2 milliards d’euros. – (ats) LOGITECH: correctif de valeur pour 211 millions Logitech procède à un correctif de valeur de 211 millions de dollars (196 millions de francs) dans son activité de solutions de vidéoconférence (LifeSize). Le développeur vaudois de périphériques informatiques avait acquis l’entité en 2009 pour 405 millions de dollars. Le montant sera passé dans les comptes du troisième trimestre de l’exercice 2012/2013 (trimestre clos fin décembre), a indiqué mercredi Logitech. Le développement du secteur n’a pas répondu aux attentes, précise le communiqué. La correction de goodwill n’a pas d’impact sur les liquidités, ni sur les impôts, selon Logitech. – (ats) Ascom s’attend à dégager au titre de l’exercice 2012 un bénéfice net de l’ordre de 20 millions de francs. Le montant se situe légèrement en dessous de la performance réalisée en 2011, soit 23,1 millions. Le chiffre d’affaires a pour sa part progressé de près de 3% l’an dernier sur un an pour s’établir à 450 millions de francs environ, a indiqué mercredi le groupe établi à Berne. La marge opérationnelle (niveau EBITDA) s’est révélée plus forte au deuxième semestre qu’au premier, avec quelque 14% contre 5%. Sur l’ensemble de l’exercice écoulé, la marge devrait ainsi ressortir aux alentours de 10%. Sur le seul deuxième semestre, les ventes ont atteint quelque 235 millions, contre 213,4 millions six en grande partie les cigarettes et le tabac. La transaction, qui nécessite encore le feu vert de la Commission de la concurrence, devrait être finalisée au trimestre prochain. En annonçant le mois passé son intention de vendre ce secteur, Valora avait aussi indiqué examiner l’avenir de la distribution de journaux en gros. Ce dernier domaine, qui affiche un fort recul depuis longtemps, touche la livraison de journaux et de revues à des sites d’entreprises. Avec ses 16 camions et ses 129 collaborateurs, Lekkerland Suisse livre au total 1100 clients, notamment des stations-services. Basée à Brunegg, l’entreprise née en 2001 de la création d’une société commune entre Lekkerland Europa et Usego Hofer Curti a dégagé l’an passé un chiffre d’affaires de 366 millions d’euros. – (ats) mois auparavant. Celles de la division Wireless Solutions se sont chiffrées à 155 millions, contre 141,5 millions à fin juin. L’autre division du groupe, Network Testing, spécialisée elle dans le contrôle et l’optimisation des réseaux de téléphonie mobile, a généré entre juillet et décembre des ventes de quelque 70 millions de francs, 15% de plus qu’au premier semestre. Cette unité a renoué avec la rentabilité, après une première partie d’année dans le rouge à la suite de charges de restructuration. Pour mémoire, Ascom avait annoncé en avril la suppression de quelque 100 emplois sur ses sites américain de Reston et de Soleure. En novembre, le groupe bernois Ikea franchit le cap du milliard Ikea Suisse a franchi pour la première fois le cap du milliard de francs de chiffre d’affaires. La filiale helvétique du géant suédois de l’ameublement a accru ses ventes de 2% lors de son exercice 2011/2012, achevée fin août, à 1,02 milliard de francs. Le nombre de visiteurs a grimpé de 4,5% pour atteindre 16,2 millions, a indiqué le groupe. Ikea Suisse dispose de 9 magasins, dont 2 en Suisse romande, à Aubonne (VD) et Vernier (GE). Simona Scarpaleggia, directrice générale d’Ikea Suisse, se montre satisfaite de la performance. «Sur un marché aussi stable que le marché suisse, enregistrer une croissance continue ne va pas de soi. Avec ce résultat, nous consolidons notre position clairement établie de numéro un sur le marché suisse de l’habitat et de l’ameublement», souligne-t-elle. Les ventes portées par Wireless Solution ASCOM. Le groupe bernois prévoit une légère baisse de son bénéfice en 2012. avait précisé que la restructuration de Network Testing entraînerait la perte de 25 emplois sur le site soleurois lequel se concentrera sur la vente et le service après-vente. A fin 2011, Ascom employait au total 1801 salariés. Sur l’ensemble de l’année 2012, cette réorganisation, qui a permis de réduire la base de coûts de 20 millions, a entraîné une charge unique de 12 millions. Sur la base de l’évolution favorable des affaires au deuxième semestre et des perspectives favorables qu’elles laissent augurer, le conseil d’administration proposera à l’assemblée générale de porter le dividende à 30 centimes par action, soit 20% de plus qu’au titre de 2011. – (ats) Deuxième semestre remarquable L’ancien grand groupe d’installations de télécommunication bernois ayant généré des chiffres d’affaires annuels de plusieurs milliards a pendant longtemps eu de la peine à retrouver des domaines d’activité permettant d’obtenir des marges intéressantes. La longue série de cessions a même laissé les investisseurs dans l’incertitude si Ascom pourra jamais offrir à nouveau un certain potentiel. La réponse est désormais claire. Il peut, quoique à une échelle nettement plus modeste. Il n’est plus question d’équiper des pays entiers de téléphones de manière quasi-exclusive. Mais de répondre sur mesure à des besoins spécifiques grâce à des solutions de pointe fonctionnant de manière intégrée dans des systèmes propres ou de tiers, dans le domaine de la santé, mais aussi de la sécurité ou de la logistique dans la vente au détail. La deuxième moitié 2012 marque la réussite de ce virage de manière d’autant plus impressionnante qu’elle concerne les deux activités restantes, les solutions sans fil (leader mondial des téléphones sans fil pour entreprises) comme les tests de réseaux (une ancienne unité d’Ericsson). Plus précisément, comme le souligne Vontobel, les ventes ont crû conformément aux attentes, mais la mise en œuvre du programme de restructuration a été effectuée de manière nettement plus rapide que prévu. Ce qui améliore d’autant plus les perspectives de rentabilité pour cette année qu’elle devrait être moins grevée de coûts liés à ce programme. (Christian Affolter) Accalmie chez A. Berger La situation semblait s’être apaisée mercredi dans le conflit qui oppose le personnel à la direction de l’entreprise de décolletage A. Berger & CO à Delémont. La quinzaine de grévistes ont obtenu l’ouverture de négociations sur un plan social. «Nous sommes dans une trêve et le dialogue a repris», a souligné le secrétaire syndical du secteur industrie d’Unia Transjurane, Achille Renaud. Le personnel, licencié pour le 31 mars, se bat pour obtenir un plan social digne de ce nom, a ajouté le syndicaliste. Unia Transjurane est associé aux discussions. Les ouvriers maintiennent le piquet de grève mis en place. Les quinze employés de l’entreprise exigent de la direction qu’elle entre en matière sur leurs propositions de plan social. Le syndicat et les employés affirment que la holding allemande Berger Group, dont fait partie la succursale jurassienne, a un carnet de commandes rempli et enregistre des bénéfices. La direction du groupe a condamné mercredi, avant l’ouverture des négociations, les mesures de lutte d’Unia. Elle estime qu’il ne sera possible de parvenir à de «bonnes solutions» que si toutes les parties manifestent leur vo- lonté d’y oeuvrer de façon positive. A. Berger & CO accuse Unia d’attiser le conflit. La situation s’était brusquement tendue mardi lorsque la police cantonale jurassienne était intervenue pour faire évacuer le personnel qui avait investi l’entreprise. «Il s’agissait d’une occupation pacifique», a expliqué le syndicaliste. La police est intervenue après le dépôt d’une plainte pénale pour violation de domicile auprès du Ministère public. En occupant le site, les employés jurassiens ont voulu empêcher que des ouvriers polonais ne démontent l’outil de production. – (ats) REPOWER. La société électrique grisonne va prononcer entre 25 et 30 licenciements. Le fournisseur d’électricité grison revoit son organisation et ses investissements dans le but d’assurer sa profitabilité. Une partie de la diminution des effectifs devrait s’effectuer via des mises à la retraite anticipée et des non-remplacements de postes, a indiqué mercredi la société établie à Poschiavo. Celle-ci va, par ailleurs, faire preuve de retenue en matière de nouvelles embauches. Elle emploie quelque 730 salariés. Ces mesures touchent avant tout les salariés travaillant sur les sites suisses de Repower, dans l’administration, a précisé à l’ats le directeur général Kurt Bobst. Cinq à dix autres postes seront biffés à l’étranger. Un plan social a été instauré, assure l’entreprise. A l’instar d’autres groupes du secteur, tel le numéro un helvétique Alpiq, Repower est confronté aux profondes mutations qui marquent le paysage énergétique européen et suisse avec de nouvelles conditions-cadres et l’ambition de sortir du nucléaire. La maison mère a également poursuivi sa croissance. Le géant suédois a augmenté son chiffre d’affaires de 9,5% à 27 milliards d’euros. A surface comparable, la hausse ressort à 4,6%. «En des temps difficiles sur le plan économique Ikea est encore plus pertinent pour beaucoup de gens», relève le groupe. L’Europe représente 70% du chiffre d’affaires (78% si on y inclut la Russie), loin devant l’Amérique du Nord (16%) et l’Asie et l’Australie (8%). Son bénéfice net s’est étoffé de 8% pour s’inscrire à 3,2 milliards d’euros. La progression du résultat reflète le volume plus important des ventes ainsi que le contrôle permanent exercé sur les coûts, note l’entreprise. Ikea compte quelque 300 magasins dans 26 pays. Son catalogue 2012 a été imprimé à 212 millions d’exemplaires. – (ats) Victime des mutations du secteur énergétique Le groupe réagit, de surcroît, au déclin des prix de l’électricité, qui pèse sur les résultats. Pour demeurer une entreprise financière saine, les dispositions annoncées s’avèrent nécessaires, selon le patron. Repower compte améliorer son efficacité. Dans ce cadre, sa direction suisse et celle du groupe fusionnent. La firme va simplifier également ses processus internes. L’objectif est d’économiser annuellement quelque 10 millions de francs. Repower va, en outre, réduire au cours des dix à quinze années prochaines ses investissements d’un tiers environ à 1,5 milliard de francs. Et ce, en raison de résultats plus faibles, note Kurt Bobst. Le groupe compte se concentrer sur quatre projets-clés, tout en réduisant ses participations. Sont concernées l’usine de pompageturbinage à Poschiavo, une centrale hydroélectrique dans la vallée du Prättigau (GR), une centrale à gaz à Leverkusen, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie en Allemagne, ainsi qu’une centrale à charbon en Calabre, en Italie. Repower annonce tabler sur un résultat 2012 «vraisemblablement nettement inférieur» à celui de l’exercice précédent. – (ats) HEINEKEN: suppression de 18 emplois à Lucerne Le brasseur néerlandais Heineken réduit ses capacités d’embouteillage en Suisse de six à cinq lignes en raison de la baisse des volumes dans la restauration et de la perte d’un gros contrat. La mesure entraîne la suppression de 18 postes sur son site de Lucerne. Les suppressions de postes frappent la production et la logistique, a indiqué Heineken. Une partie de la réduction d’effectifs se fera via des retraites anticipées. Des employés se verront également proposer un autre poste au sein du groupe. Un plan social a été mis en place pour les personnes licenciées, dont le nombre n’est pas encore connu. – (ats) JUMBO: légère augmentation du chiffre d’affaires Jumbo a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires en légère hausse. La chaîne de magasins de bricolage, qui appartient au groupe genevois Maus Frères, a accru ses ventes de 0,8% par rapport à l’exercice 2011 à 586 millions de francs. Les clients ont profité en 2012 d’une baisse des prix de 5,3% en moyenne, a indiqué mercredi Jumbo dans un communiqué. La chaîne, dont le siège se trouve à Dietlikon (ZH), a ouvert l’automne dernier son 41e magasin, à Allmendingen (BE), près de Berne. – (ats) CAP’CINÉ: le multiplexe fribourgeois cédé à Arena Le groupe Nordmann Fribourg Holding SA vend à la société zurichoise Arena Cinemas AG l’exploitation du multiplexe Cap’Ciné, qui compte dix salles en plein centre de Fribourg, en-dessous du théâtre de l’Equilibre. Les 35 collaborateurs sont repris. Rien ne change pour eux, puisqu’Arena Cinemas AG gérait déjà le multiplexe depuis 2009, a indiqué mardi à l’ats Alain Deschenaux, directeur général de Nordmann Fribourg Holding SA, confirmant une information du quotidien «La Liberté». L’entreprise fribourgeoise restera propriétaire des murs, qu’elle louera à la société alémanique. La vente de l’exploitation s’inscrit dans la stratégie du groupe, historiquement actif dans le commerce, de s’axer de plus en plus vers l’immobilier commercial, précise Alain Deschenaux. – (ats)
SUISSE jeudi 24 janvier 2013 PAGE 7 La connexion entre clients et restaurateurs LA FOURCHETTE. La filiale suisse compte 400 restaurants affiliés après un an d’existence. ARNAUD COGNE Présent depuis un an en Suisse avec sa plateforme de réservation en ligne (orientée clients) et son système de gestion des réservations (orienté restaurateurs), La- Fourchette compte aujourd’hui plus de 400 restaurants partenaires (260 à Genève et 140 dans le canton de Vaud). La filiale suisse du groupe français a présenté hier au restaurant de l’hôtel de Ville de Crissier, préalablement à la publication des résultats annuels en avril, ses premières statistiques. Il en ressort une moyenne de 5000 couverts réservés par mois et 10.000 téléchargements de l’application mobile depuis son lancement en janvier dernier. Le recensement d’un restaurant par LaFourchette est gratuit, tout comme la version de base du logiciel de gestion des réservations. «Nos revenus proviennent des commissions que nous touchons lorsqu’une réservation a été honorée, et seulement dans ce caslà», précise le directeur général pour la Suisse, Thomas Landais. Cette commission s’élève à 2 francs pour un repas à midi et à 3 francs pour le soir. En outre, deux formules du logiciel de gestion sont disponibles, pour un montant total de 119 francs par mois. Créée en France en 2007 puis rapidement développée en Espagne, LaFourchette veut assumer le rôle d’intermédiaire entre le client et le restaurateur pour faciliter la gestion des stocks de ce dernier, un peu à la manière des GDS (Global Distribution System) dans le secteur aérien. La création de ce service part du constat que la restauration est un métier de coûts principalement fixes. L’idée était alors de pratiquer le yield management (ou optimisation de la recette tarifaire), dans le but d’optimiser les taux de remplissage en maîtrisant la validité et le stock des promotions disponibles. Selon les chiffres 2011, le groupe LaFourchette a généré entre 130 et 150 millions d’euros de chiffre d’affaires pour les restaurateurs. Il en ressort, via les 2000 promotions proposées cette année-là, une économie de 25 millions d’euros pour les clients. Outre la plateforme internet que les consommateurs peuvent utiliser pour trouver et réserver une THOMAS LANDAIS. La société a recensé 5000 réservations depuis son lancement en Suisse il y a un an. table dans un restaurant, selon un certains nombre de filtres, (date, lieu, style) et pour bénéficier de rabais, LaFourchette a développé un cahier électronique de réservation en cloud, nommé MyFourchette. C’est par le biais de ce service qu’il est possible d’effectuer une réservation à n’importe quelle heure. «C’est un énorme gain de temps pour le client», explique le co-créateur et directeur général du groupe, Patrick Dalsace. Selon une étude réalisée par LaFourchette, 40% des réservations effectuées via leur service le sont en dehors des heures d’ouvertures des restaurants. Depuis le lancement de l’application mobile, ce sont plus de 1,3 millions de téléchargements que le groupe a observé. En 2010, 10% des réservations effectuées l’étaient sur mobile. Ce chiffre se situe à 25% aujourd’hui et Patrick Dalsace estime qu’elles seront de l’ordre de 50% à l’horizon 2014- 2015. Sur les 180 collaborateurs que compte le groupe, 20% sont dédiés à la R&D. «Nous sommes assez mauvais sur l’externalisation. Nous préférons développer à l’interne nos structures pour disposer d’un contrôle total sur ces dernières.» La barre des 10 millions de couverts réservés a été atteinte en novembre dernier, après que le taux de croissance ait été de 100% entre 2011 et 2012. Pour l’ensemble du groupe, cela représente 18.000 couverts réservés quotidiennement. Le groupe a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 8,2 millions d’euros. Exporter la plateforme internet à d’autres pays n’est pas encore à l’ordre du jour. «Nous préférons nous concentrer sur la vente de notre logiciel de gestion de réservation, qui s’exporte déjà dans le monde entier.»� 10% DES RÉSERVATIONS EFFECTUÉES L’ÉTAIENT SUR MOBILE EN 2010. CE CHIFFRE SE SITUE À 25% AUJOURD’HUI. PORSCHE: record de ventes en Suisse l’an dernier La société Porsche Schweiz, basée à Zoug/Steinhausen, a enregistré un record de ventes en 2012 avec 2030 véhicules, soit une hausse de 12,7% par rapport aux résultats de l’année précédente. Il s’agit du meilleur chiffre réalisé dans l’histoire du constructeur en Suisse. Jusqu’ici, les meilleures ventes remontaient à 2011, avec 1801 Porsche neuves commercialisées. En 2012, le Cayenne reste le best-seller de la marque, 890 unités ayant trouvé acquéreur. Il est suivi de la 911, qui représente 656 ventes. «Avec des produits très attrayants comme le Cayenne GTS, la 911 Carrera Cabriolet ou la 911 Carrera 4, nous sommes parvenus à développer encore notre part de marché, commente Stephan Altrichter, directeur de Porsche Schweiz. Les mesures ciblées que nous avons engagées ont en outre permis que nos clients helvétiques ne soient pas pénalisés par les variations de taux de change ni par la loi sur le CO2. La part de véhicules vendus sur le marché gris s’en est lui aussi trouvé nettement diminué.» Déjà plus convaincant GTE. Tout le potentiel de sélectivité du salon indépendant créé en marge du SIHH. STÉPHANE GACHET Le lancement du Geneva Time Exhibition (GTE), il y a cinq ans, a été une réponse très directe au découplage des dates imposées par le Salon International de la Haute Horlogerie (SIHH, presque exclusivement dans le périmètre de Richemont), dans la volonté du comité d’organisation de se distancer définitivement du rendezvous de Bâle, en avril. Une réponse bienvenue pour beaucoup de marques indépendantes (les seules représentées au GTE), qui y ont trouvé une alternative à la pratique confidentielle des suites d’hôtels, gagnant en visibilité et en fréquentation. Côté organisation, la réponse n’est pas spontanément apparue très adéquate, alimentant des critiques persistantes: une situation très loin d’être optimale, une infrastructure d’apparence trop improvisée, une sélection de marques trop peu qualitative. Mais tout le monde, exposants, détaillants, médias, ont voulu y croire et l’événement a continué de profiter de la sympathie naturelle accordée au challenger. Les premières éditions du GTE ont donc profité - et subi - les aléas d’usage de l’établissement d’un tel rendez-vous. Avec tout ce que cela comporte de mise au point et de changements en interne. Jusqu’au départ de Florence Noël, journa- liste à Genève convertie à la communication, et l’une des deux associés à l’origine du GTE. L’équipe de direction a été recentrée sur le second associé, qui a imposé plusieurs changements de fond. Selon la direction, 2013 est une sorte «d’édition probatoire» en termes de réponse apportée aux marques exposantes. En termes de fréquentation, les organisateurs s’attendent à atteindre le rythme de 2012, avec quelque 5000 visiteurs. Le choix de la localisation reste l’élément le plus notable du changement. La question du lieu a d’ailleurs été le premier obstacle majeur, avec deux tentatives au cours des trois premières années, au CICG et à l’Espace Hypomène. Deux adresses excentrées et difficiles d’accès. D’autant plus que la politique du SIHH en matière de liaison par bus-navettes a toujours été et reste totalement fermée aux événements hors du salon organisé à Palexpo. Pour sa quatrième édition, le GTE semble avoir trouvé une proposition beaucoup plus convaincante en occupant le Bâtiment des Forces Motrices, centré et accessible en transports publics. Le lieu pourrait être le choix définitif. C’est du moins l’intention de la nouvelle direction. Autre point de discussion pas entièrement résolu: la sélection des exposants. C’est ce qui a apparait aujourd’hui comme le dernier vrai obstacle et qui freine encore la coalition de plusieurs opérateurs majeurs de l’horlogerie indépendante. Des marques comme MB&F ou Urwerk, par exemple, préfèrent pour l’instant recevoir en privé dans les hôtels de la rade, mais sont souvent citées comme des vecteurs de légitimité qui manquent encore au GTE. En cause l’aspect «fourre-tout» du salon, avec des écarts qualitatifs conséquents entre les exposants. Le point reste en suspend et qui le restera probablement tant que les organisateurs n’auront pas le choix de la sélection. La direction ne commente pas dans ce sens, mais un sondage sur place laisse clairement apparaître une certaine difficulté à remplir les trente stands disponibles au BFM, dont certains ont été loués à des tarifs négociés en dernière minute. La réduction des surfaces n’apporte qu’une réponse partielle - le GTE a compté jusqu’à 50 marques exposantes. La direction conserve une position distante sur cette question: «En termes de sélectivité, le salon est limité aux marques indépendantes ayant la volonté de communiquer ensemble.» L’exemple de Bâle pourrait servir. Un salon des indépendants y a été monté dans un chapiteau flanquant la foire, sur un mode très sélectif et tout à fait convaincant.� Pointage sur les marques confidentielles � Cabestan. La marque basée à la Vallée de Joux, fait partie des clients de la première heure du GTE. La marque a été lancée dans les années les plus porteuses du marché, sur un modèle concept inspiré de la mécanique marine. La micro-entreprise a quitté les mains de son créateur en 2009, reprise par Timothy Bovard, Américain vivant à Paris, professeur d’économie à Fontainebleau, actuel président exécutif. Il reprend la totalité de la marque, une manufacture micro mais totalement intégrée (à l’exception du décolletage, projet en cours), ses collaborateurs (structure stable, entre 6 et 7 collaborateurs) dont le maître horloger Eric Coudray (Prix Gaïa 2012, créateur de la gyro-tourbillon de Jaeger LeCoultre). La production en est à ses débuts, les premières montres viennent d’être livrées. Cabestan traverse la crise sans disparaître, une performance en soi note Timothy Bovard. Depuis 2009, les investissements se limitent pour l’essentiel au développement produit. Le projet initial se joue en mode «créateur-représentant», avec une présence sur les marchés assurée par Jean-François Ruchonnet, à l’origine de la marque. Le départ de ce dernier replace la marque dans le contexte traditionnel du réseau d’agents et de détaillants (une quinzaine aujourd’hui dans dix villes prioritaires), complété par les ventes en direct, qui représentent près du tiers des commandes, soit une vingtaine de montres par an, dans une fourchette de prix de 240.000 francs à près de 360.000. La maison tient le rythme d’une nouveauté par année depuis deux ans. Le seul objectif à ce stade est d’assurer la pérennité. Les raisons de la présence à Genève? «Pour rencontrer la clientèle. Un peu de visibilité en plus.» Cabestan sera aussi présent à Bâle. � Laurent Ferrier. Marque genevoise au contenu très horloger (tourbillon double-spiral, micro-rotor à échappement naturel) du nom du créateur (66 ans et 37 ans chez Patek Philippe) est lancée en 2008 sur la base d’un partenariat avec Michael Navas et Enrico Barbasini, propriétaire de la Fabrique du Temps, manufacture vendue en 2011 à Louis Vuitton. Un partenariat déterminant qui permet de développer des mouvements propriétaire «à prix coûtant» et de maintenir le financement de départ sous la barre des 5 millions de francs. L’entrepreneur investisseur français François Servanin (actuel président du conseil), qui connait Laurent Ferrier depuis ses exploits de pilote amateur (3e au 24 Heures du Mans en 1979, derrière Paul Newmann), prend la majorité de la structure (68%). En 2010, Olivier Müller, ex-dirigeant créateur des montres Villemont (tombées en faillite) entre dans l’affaire pour animer Bâle 2010, il devient président exécutif et actionnaire de la structure qui compte 16 collaborateurs aujourd’hui. Laurent Ferrier est repérée dès le lancement par le détaillant référence the Hour Glass (présence dans une quinzaine de points de vente aujourd’hui, objectif de 40 à terme). La marque remporte le Grand Prix de l’horlogerie en 2010. En 2012, la production atteint la centaine de pièces. L’objectif 2013 se situe entre 150 et 180, dans un positionnement prix entre 44.000 et 270.000 francs. Pourquoi le GTE? «Ne rien faire pendant le SIHH est une erreur.» � Celsius. Un projet hybride montre mécanique et téléphonie mobile. La structure est montée en 2006 par trois associés, dont l’un des fils de Georges-Henri Meylan (ex-CEO d’Audemars Piguet, actuel président du holding familial Melb propriétaire des marques Hautlence et Moser, toutes deux présentes au GTE). Le développement est financé par le capital-risque français (Sofinova et IdInvest) et quelques minoritaires, dont Melb. Le premier produit est présenté à Bâle en 2010. Les premières livraisons début 2011. La fabrication est elle aussi hybride: le module horloger (sur le boîtier du téléphone) est suisse, l’électronique est française. L’objectif est de mécaniser le téléphone: heure, sonnerie, remontage par l’ouverture de la coque. La partie téléphonie est développée sur un mode «obsolescence assumée», basée sur une plateforme Sagem, fabricant aujourd’hui dédié au militaire. Le premier modèle est doté d’une montre à tourbillon, version luxe à 250.000 euros. Le deuxième modèle, présenté cette année intègre un affichage innovant (second fuseau horaire et date) par fibre optique, à 77.000 euros. La vraie étape est prévue à Bâle 2014 avec le lancement d’un modèle fonctionnant sous Android et doté d’un mécanisme de recharge de batterie, 20.000 euros. Depuis 2011, une vingtaine de pièces ont été vendues. La projection en 2013 est d’une cinquantaine par an. (SG) Air China confirme l’attrait de Genève Un vol sans escale reliera Pékin à Genève quatre jours par semaine. Une concurrence directe pour les vols de Swiss entre Zurich et la capitale chinoise. Une ligne aérienne directe sera ouverte le 7 mai entre Genève et Pékin, ont annoncé l’aéroport de Genève et Air China. Ce vol sans escale sera opéré quatre jours par semaine par la compagnie chinoise. Les autorités genevoises se sont félicitées de cette nouvelle route. Après plusieurs mois de rumeurs, la nouvelle est confirmée. Genève va compléter le réseau européen d’Air China. Les réservations ont déjà commencé sur les vols entre la cité de Calvin et la capitale chinoise. «Le canton de Genève et toute la région sont unis à la Chine par des liens très étroits. Les secteurs économique et touristique vont bénéficier positivement de cette nouvelle route directe», a déclaré dans un communiqué la conseillère d’Etat genevoise et présidente du Conseil d’administration de l’aéroport Isabel Rochat. «Cela constitue également une très bonne nouvelle pour les Nations Unies et l’ensemble des activités internationales à Genève et illustre bien l’importance croissante du rôle de la Chine dans la diplomatie mondiale», a-t-elle ajouté. Le directeur général de l’aéroport Robert Deillon a souligné l’existence d’un potentiel de marché très important, tant au niveau de la clientèle touristique que d’affaires. Selon des études internes, plus de 40.000 passagers ont été recensés l’année dernière sur ce marché. Le véritable potentiel est vraisemblablement très supérieur, si l’on intègre le fait que le tourisme chinois connaît une croissance à deux chiffres, a indiqué Robert Deillon. L’ouverture de la liaison directe Pékin-Genève porte à 12 le nombre de destinations européennes desservies par Air China. «Genève complète judicieusement notre réseau européen déjà dense», a souligné le président d’Air China Cai Juanjiang. «Cette nouvelle route confirme le grand intérêt de notre pays pour le système des Nations Unies et l’ensemble des activités diplomatiques internationales qui se déploient à Genève. Il s’agit là d’une excellente nouvelle qui va faciliter la communication entre nos deux villes autant que les échanges entre la Chine et la Suisse», a déclaré de son côté l’ambassadeur de Chine à l’ONU Liu Zhenin. Air China devient le douzième membre de Star Alliance à desservir Genève, où cette alliance relie d’ores et déjà une trentaine de destinations régulières. Pour la compagnie aérienne nationale Swiss, toutefois, la nouvelle route opérée par Air China est une concurrence directe pour ses vols entre Zurich et la capitale chinoise. Quelque 13,9 millions de passagers ont transité par l’aéroport de Genève en 2012, soit une augmentation de 5,9% par rapport à l’année précédente, une croissance supérieure à la moyenne européenne. – (ats)
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