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Homályzónák Zones d' Ombre - MEK - Országos Széchényi Könyvtár

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capables de convertir des catholiques. Tolérer les dissidents, c’était tolérer le mal, et deconclure que la « Liberté dorée » n’était pas compatible avec la pluralité religieuse 13 . Il fautcependant, noter que des catholiques s’opposèrent à la limitation des droits des dissidents.Parmi eux, l’évêque coadjuteur de Wilno, Maciej Ancuta 14 qui estimait que lesdissidents n’outrepassaient pas leurs droits. Pourtant, l’évolution était inéluctable : en1733, les protestants furent empêchés de siéger à la Diète de convocation et de même,en 1736 à la Diète de pacification 15 .Si l’on pouvait alors considérer que les protestants avaient disparus de la scène publiquedans la Couronne, il n’en allait pas de même des orthodoxes en Lituanie et en Ukraineoù l’uniatisme se latinisait après le synode, tenu en 1720, à Zamość. La Confédérationn’était même pas, selon le souhait des catholiques « zélés », entièrement chrétienne : ilsubsistait des Tartares musulmans 16 , des karaïtes 17 et de nombreuses communautés juivesparticulièrement nombreuses dans l’est de l’État. Ajoutons, qu’il semble qu’au XVIII esiècle, les évangélistes aient obtenu de meilleurs résultats que les catholiques en matièrede conversion 18 .De longue date, des catholiques considéraient les juifs comme un danger pour leschrétiens. En 1621, Sebastian Słeszkowski avait publié à Braunberg (Braniewo), un ouvrage19 où il proposait la séparation géographique des juifs et des chrétiens, la destructiondes livres juifs, la diminution de leurs droits, le tout dans le but de les obliger à se convertir.Il ajoutait à ces propositions l’obligation d’entendre des sermons hebdomadaires.Mais, ce ne fut qu’au XVIII e siècle que ces arguments furent entendus et que l’on proposade prononcer des sermons, non plus dans les églises, mais dans les synagogues. Lalettre pastorale de Mgr Jan Skarbek, évêque suffragant de Lwów 20 , rendue publique le4 juin 1717 21 , reprit l’argumentaire de Sleszkowski : « Les juifs mènent les chrétiens à laruine. Ils se multiplient malgré les décrets du Concile de Latran (III, can. 36), du Concile deMilan et les décrets pris en 1660 par Mgr Jan Tarnowski 22 , archevêque de Lwów, notre13Voir les instructions de la Diète de Sieradz du 25 VIII 1718 dans Zbiory Akad. Umietności, p. 116.14J. KOPIEC, « Konstanty Felicjan Szaniawski (1668-1732), mąż stanu za panowania Augusta II » dans Rzeczpospolita wielu wyznan, pp. 179-190. MaciejAncuta (1650-1723), évêque coadjuteur de Wilno était le frère de Jerzy-Kazimierz Ancuta (1650-1737).15J. DYGALA, « Kwestia dysydencka w Rzeczypospolitej doby bezkrólewia 1733 roku » dans Zapiski historyczne, 62, 4, pp. 45-67 et W. WEINTRAUB,« Tolerancja i nie tolerancja w dawnej Polsce, H.H. Caroll-Najder », dans Twórczosc, 28, 1972, 12 (329), pp. 72-88.16Voir : Jan TYSZKIEWICZ, Tatarzy na Litwie i w Polsce, Warszawa, P.W.N., 1989, 343 p.17Voir : Stefan GĄSIOROWSKI, Karaimi w Koronie i na Litwie w XV-XVIII wieku, Kraków-Budapest, 2008, Austeria, 538 p.18J. GOLDBERG, « Zydowscy konwertyci… », op. cit., p. 200.19Sebastian SLESZKOWSKI (Slescovius), Odkrycie zdrad zlośliwych ceremoniej, tajemnych rad, praktyk szkodliwych żydowskich (la révélation des trahisonsjuives), en polonais, Braniewo, 1621, impr. G. SCHÖNFELS, voir chap. XXI & 24, et sur l’auteur, Roman POLLAK, Nowy Korbut… , t. 3 pp. 247-248.20Jan Skarbek (1661-1733), évêque suffragant de Lwów (1696) puis archevêque de Lwów (1733). Il a étudié à Rome puis est devenu chanoine à Lwów. Il aveillé à la discipline au sein du clergé et à la construction de bâtiments religieux ainsi qu’aux finances de l’Église.21Kraków, A.M.K., Edicta et mandata diocesis Cracoviensis ( 1737-1772), ff° 39-43., texte en polonais.22Jan Tarnowski ( ?-1669), archevêque de Lwów (1654). Jeune, il avait été militaire puis il est devenu chanoine de Włocławek, Przemysł, Varsovie,archidiacre de Cracovie. À Lwów, il a multiplié les œuvres caritatives, construit la résidence épiscopale de Stawczany et fut chargé par Jan-Kazimierzde ramener la paix après les révoltes de l’armée de 1662.L’effort de conversion des juifs de la Confédération polono-lituanienne au XVIIIe siècle35

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