L'architettura delle città fluviali - Intranet di Ateneo - Università degli ...

tonica fissa e permanente. Fino là gli scambi non erano assenti
ma dovevano contentarsi dei mezzi di trasporto natanti, piroghe,
battelli o traghetti.
Ma l’attraversamento fisso non è cosa semplice, lo Yangzi
che divide la Cina in due, quella del Nord e del Sud non misura
meno di molti chilometri laddove sbocca il suo affluente lo
Hoang Pu, presso cui si sviluppa la città di Shanghai. Non potendo
distinguere l’altra riva si crede d’essere già nel mare.
Ma nella città stessa di Shanghai il fiume non misura meno
di parecchie centinaia di metri - da 600 a 800 - ed a Vientiane
il Mékong, che serve da frontiera, separa la città dall’altra riva,
quella in Thailandia, di quasi un chilometro.
Il primo ponte appare a Bangkok nel 1932 per il centocinquantesimo
anniversario della fondazione della città. A Phnom-
Penh ci si contenta di superare i “bracci” meno larghi, il Bassak
al sud per assicurare la strada di Saigon, il Tonle Sap al nord
per collegare la penisola. A Vientiane si accetterà recentemente
l’aiuto straniero per costruire un ponte sul Mékong, situato a
circa 30 chilometri a valle, ma poichè la frontiera resta ancora
estremamente controllata ed il paese appena aperto, il ponte
non ha avuto, sullo sviluppo della città, l’impatto che avrebbe
potuto avere, in altre condizioni.
Invece a Shanghai l’accessibilità all’altra riva ha chiaramente
creato una nuova città. La vecchia città puxi, la città dell’ovest,
aveva per origine un insediamento in un’ansa dello
Huangpu, essa si era largamente sviluppata a ventaglio verso
l’ovest appoggiandosi al fiume, guardando sempre con invidia
e concupiscenza l’altra riva dal bund, questo famoso viale in
forma di balcone. È così che per dei decenni Shanghai ha sognato
di conquistare l’altra parte pudong all’est. I progetti si sono
susseguiti per immaginare l’organizzazione di questo vasto
territorio. Si dovrà attendere il dopo Tiananmen del giugno
1989, quando il potere centrale ha voluto far dimenticare i tragici
avvenimenti di Pechino, per rilanciare una politica ambiziosa
a Shanghai. Era anche il periodo della presa del potere di
nuovi dirigenti venuti da Shanghai ed il momento in cui si preparava
la reintegrazione di Hong-Kong. Shanghai sognava di
affermare di nuovo la sua preminenza regionale; grande porto
ed antica città di concessioni straniere, la cosmopolita aveva
una lunga tradizione di dialogo, di commercio e d’apertura sull’estero.
Due ponti trionfali innalzano le vetture su delle rampe
elicoidali, veri e propri toboggans essi dominano maestosa-
des logements de luxe et enfin des grandes tours.
Après la première implantation par conquête de la berge,
puis la colonisation du territoire de l’intérieur, et enfin le retournement
par la requalification des berges, s’opère alors l’ultime
transformation par le franchissement du fleuve par un ouvrage
architectural fixe et permanent. Jusque là les échanges
n’étaient pas absents mais devaient se contenter des moyens
flottants pirogues, bateaux, ou bacs.
Mais le franchissement fixe n’est pas une mince affaire, le
Yangzi qui découpe la Chine en deux, celle du Nord et du Sud
ne mesure pas moins de plusieurs kilomètres au moment où
son affluent le Hoang Pu, auprès duquel se développe la ville
de Shanghaï débouche. Ne pouvant distinguer l’autre berge on
croit déjà être dans la mer.
Mais dans la ville même de Shanghaï le fleuve ne mesure
pas moins de plusieurs centaines de mètres 600 à 800, et à
Vientiane le Mékong, qui sert de frontière, sépare la ville de
l’autre berge, celle-la en Thaïlande, de près d’un kilomètre.
Le premier pont apparaît à Bangkok en 1932 pour le 150
ème anniversaire de la fondation de la ville. A Phnom-Penh on
se contente de franchir les “bras” les moins larges, le Bassak
au sud pour assurer la route de Saigon, le Tonle Sap au nord
pour relier la presqu-île. A Vientiane on acceptera récemment
l’aide étrangère qui a construit un pont sur le Mékong, situé à
quelques 30 km. en aval, mais la frontière restant encore extrêmement
contrôlée, et le pays seulement entrouvert, il n’a
pas eu l’impact qu’il aurait pu avoir dans d’autres conditions
sur le développement de la ville.
A Shanghaï en revanche c’est carrément une nouvelle ville
que l’accessibilité de l’autre rive a ouverte. La ville ancienne
puxi, la ville de l’ouest, avait pour origine une implantation
dans une boucle du Huangpu, elle s’était largement développée
en éventail vers l’ouest, s’appuyant sur le fleuve, regardant
toujours depuis le bund, ce fameux boulevard en balcon,
l’autre rive avec envie et concupiscence. C’est ainsi que pendant
des décennies Shanghaï s’est rêvée conquérante de
l’autre côté pudong à l’est. Les projets se sont succédés pour
imaginer l’aménagement de ce vaste territoire. Il aura fallu attendre
l’après Tiananmen de juin 1989, où le pouvoir central a
voulu faire oublier les événements tragiques de Pékin, pour relancer
une politique ambitieuse à Shanghaï. C’était aussi la prise
de pouvoir de nouveaux dirigeants venus de Shanghaï et
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