L'architettura delle città fluviali - Intranet di Ateneo - Università degli ...
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teramente in pietra, il Pont Notre-Dame, lunghi da 9 a 9 tese e<br />
mezzo, 4 poggianti su pile larghe 15 pie<strong>di</strong>, non assolvevano più<br />
alla loro funzione. A valle della prima arcata la corrente dell’acqua<br />
(con ovvio coinvolgimento <strong>delle</strong> imbarcazioni) era ostacolata<br />
da e<strong>di</strong>fici che, dalla Rue de la Pelleterie, avanzavano<br />
verso il letto del fiume; la seconda arcata, detta marinière,<br />
ospitava il <strong>di</strong>deau (un arnese da pesca), mentre un battellomulino<br />
vi stazionava permanentemente, ritraendosi per lasciar<br />
passare le imbarcazioni <strong>di</strong>scendenti la Senna che l’imboccavano.<br />
La terza e la quarta arcata erano occupate dalle ruote<br />
della pompa Notre-Dame e la quinta era ostruita da una sorta<br />
<strong>di</strong> sbarramento che conduceva l’acqua verso la pompa. Infine,<br />
l’ultima era costruita nel prolungamento dell’arco sul quale era<br />
e<strong>di</strong>ficato il Quai de Gêvres.<br />
Non occorre <strong>di</strong>re che tale situazione procurava molti problemi,<br />
non solo alla navigazione fluviale, ma anche alle strutture<br />
stesse del ponte. I numerosi ostacoli opposti alla corrente riducevano<br />
in maniera considerevole lo sbocco dando luogo ad<br />
una <strong>di</strong>stribuzione ineguale della velocità, ad acque vorticose, a<br />
sbarramenti ad imbuto (dovuti alle correnti oblique che, allontanandosi<br />
dalle facce laterali <strong>delle</strong> pile, comprimevano il flusso<br />
principale). Erosione, avanbecchi e retrobecchi colpiti violentemente<br />
e danneggiati: erano questi gli effetti più comuni che talvolta,<br />
in caso <strong>di</strong> piena, si moltiplicavano.<br />
Fu, forse, a causa <strong>degli</strong> effetti d’una piena che il 16 settembre<br />
1728 l’architetto Beausire presentò al Bureau de la Ville un<br />
“devis des ouvrages de charpenterie, maconnerie a pierre seche<br />
et fers“, approvato quattro giorni dopo, per la costruzione<br />
<strong>di</strong> crêches (recinti <strong>di</strong> pali riempiti <strong>di</strong> imbrecciate) “aux deux premieres<br />
pilles du Pont Marie du costé de l’arche Beaufils” e ad<br />
una spalla del Pont Notre-Dame. Il rapporto, seguito da un <strong>di</strong>segno<br />
esplicativo (fig. 1), è conservato alla Bibliothèque de l’Ecole<br />
Nationale des Ponts et Chaussées in una cartella, il manoscritto<br />
2235, su cui torneremo tra poco.<br />
Il <strong>di</strong>segno - a matita e a penna, all’acquerello bruno, grigio,<br />
rosso e giallo - mostra, a destra la “cullée du Pont Notre-Dame”,<br />
al centro la “Seconde pille du Pont Marie”, a sinistra il prospetto<br />
e la sezione d’una pila con un avanbecco dello stesso<br />
Pont Marie. Il preventivo spiega che “seront battus les pieux<br />
necessaires au devant de la premiere pille du costé de la deuxieme<br />
arche, et au pourtour de la deuxieme pille, chacun de<br />
douze a quinze pieds de long, et depuis huit jusqu’a douze<br />
larges de 9 à 9 toises 4 et demie reposant sur des piles larges<br />
de 15 pieds, ne remplissaient plus leur fonction. En aval de la<br />
première arche le courant de l’eau - et, par conséquent, les bateaux<br />
- était entravé par des bâtiments qui, de la rue de la Pelleterie,<br />
avançaient vers le lit du fleuve; la deuxième arche, <strong>di</strong>te<br />
marinière, hébergeait le <strong>di</strong>deau (un engin de pêche), alors<br />
qu’un bateau-moulin y stationnait aussi, en se retirant pour<br />
laisser passer les bateaux descendant la Seine qui l’empruntaient.<br />
La troisième et la quatrième arches étaient occupées<br />
par les roues de la pompe Notre-Dame et la cinquième était<br />
bouchée par une sorte de barrage amenant l’eau vers la pompe.<br />
Enfin, la dernière était bâtie dans le prolongement de<br />
l’arche sur laquelle était construit le quai de Gêvres.<br />
Il va sans <strong>di</strong>re que cette situation engendrait beaucoup de<br />
problèmes, non seulement pour la navigation fluviale, mais<br />
aussi pour les structures mêmes du pont. Les nombreux obstacles<br />
opposés au courant réduisaient considérablement le débouché<br />
en donnant lieu à une répartition inégale de la vitesse,<br />
à des eaux tournoyantes, à des barrages en entonnoir. Affouillement,<br />
avant-becs et arrière-becs frappés violemment et<br />
endommagés: c’étaient là les effets les plus communs qui se<br />
multipliaient en cas de crues.<br />
Ce fut, peut-être, à cause des effets d’une crue que le 16<br />
septembre 1728 l’architecte Beausire présenta au Bureau de<br />
la Ville un “devis des ouvrages de charpenterie, maçonnerie a<br />
pierre seche et fers“, approuvé quatre jours après, pour la<br />
construction de crêches “aux deux premieres pilles du Pont<br />
Marie du costé de l’arche Beaufils” et à une culée du Pont<br />
Notre-Dame. Le rapport, suivi par un dessin explicatif (fig. 1),<br />
est conservé à la Bibliothèque de l’école Nationale des Ponts<br />
et Chaussées dans un carton, le manuscrit 2235 sur lequel<br />
nous reviendrons sous peu.<br />
Le dessin - à la pierre noire et à la plume, au lavis brun, gris,<br />
rouge et jaune - montre, a droite la “cullée du Pont Notre-Dame”,<br />
au centre la “Seconde pille du Pont Marie”, a gauche l’élévation<br />
et le profil d’une pile avec un avant-bec du même Pont<br />
Marie. Le devis nous explique que”seront battus les pieux nécessaires<br />
au devant de la premiere pille du costé de la deuxieme<br />
arche, et au pourtour de la deuxieme pille, chacun de douze<br />
a quinze pieds de long, et depuis huit jusqu’a douze pouces<br />
de gros, affutés et ferrés d’un fer a quatre braches du poids de<br />
quinze livres batus au refus du mouton lequel pesera au moins<br />
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