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TESSÈRES EN BRONZE, ETC. 469
pourrait le croire, mais elles sont simplement des
curieuses productions créées, à mon avis, par la ne-
cessitò de les faire distinguer des lettres H et T.
Nous allons voir qu'il existait réellement un
second T au théàtre, contigu au premier; quant à Th
(= r.Toc) si on renverse la tessere , vers le bas , il
aurait été vite confondu avec le I (^^'^a). Pour le
mème motif nous voyons sur les mèmes tessères,
afin d'éviter tonte confusion entre les lettres M et 2,
le premier inscrit ^, quand le second s'inscrivait i
et que Fon rencontre inscrit II ou l, lorsque le second
s'écrivait M ou M. De plus, puisque les lettres des
tessères sont identiques quant à la forme (par conséquent
contemporaines) aux lettres relevées par
M/ Dòrpfeld au théàtre de Dionysos (qui d'après cet
érudit remontent à l'epoque de la construction du
théàtre de Lycurgue; (voir plus haut), nous avons
une autre preuve positive que Témission de ces pièces
ne peut pas étre antérieure à l'epoque de Lycurgue;
d'après les recherches de M/ Dòrpfeld (^), qui se base
sur les sources de l'antiquité et les ruines du théàtre,
cet établissement a été erige entre les années 350
et 325 avant notre ere, le pian de la construction
ayant été fait par des architectes qui nous sont in-
connus, et à une année que nous ne connaissons pas
exactement, mais certainement repris et achevé sous
l'Orateur Lycurgue, et sous son gouvernement financier
(338-326 avant J. C). C'est à cette epoque donc
que doit avoir eu lieu l'émission de nos tessères.
Mais après tout cela chacun a le droit de se
demander s'il est possible qu'un acte si important
de l'atelier monétaire d'Athènes et ensuite si un
système si nouveau et si pratique pour l'ordre du
théàtre pouvait passer sans mention chez les an-
(1) Das Griechische Theater, p. 37-39.