Statistica Ordinis Fratrum Minorum - OFM

22 AN. CXXV – IANUARII-APRILIS 2006 – FASC. I
core, ma ne ha una che è la sua preferita, la
prediletta. Si tratta della pecora perduta. Per
trovarla non esita a lasciare le altre nell’ovile
e ad uscire alla sua ricerca. Sono i malati, dirà
Gesù, quelli che hanno bisogno del medico e
non i sani. Sono i Frati “feriti” quelli da curare
con l’«aceto» dell’amore e della misericordia.
Sono i “lontani” quelli da cercare. Sono i
“diversi” quelli da amare con più intensità.
Certo, lo sappiamo per esperienza, non è
un compito semplice. Sì, esercitare il servizio
dell’autorità in questi momenti non è
per niente facile. Di fronte a situazioni difficili,
come a Salomone, può capitarci di
non sapere come regolarsi (cf 1Re 3,7). Si
tratta di qualcosa di superiore alle nostre
forze. Per questo abbiamo bisogno dell’aiuto
che viene dal Signore. Abbiamo bisogno,
come Salomone, di «un cuore docile» che
«sappia rendere giustizia», capace di «distinguere
il bene dal male» (1Re 3,9), abbiamo
bisogno di una sapienza pratica. Il
Signore è colui che può donarcela. Chiediamogliela
con fiducia, certi che ciò sarà a Lui
gradito e che Colui a cui nulla è impossibile
ci concederà un cuore che sa capire e distinguere
quello che viene da Lui da ciò che
è contrario alla sua volontà.
Cari Fratelli Ministri e Custodi, tra poco
ritornerete alle vostre Province e Custodie.
Andate con la benedizione del Signore e salutate
da parte mia, del Definitorio e dei i Frati
della Curia generale tutti i Frati che incontrerete.
Andate, il Signore vi accompagni e
protegga sempre e, per l’intercessione della
Vergine Immacolata e del Padre san Francesco,
faccia fruttificare il vostro servizio.
FR. JOSÉ RODRÍGUEZ CARBALLO, OFM
Ministro generale
5. Message aux Jeunes Franciscains et
Franciscaines
Rome, 25/01/06
Prot. N. 096465
«QUE VEUX-TU QUE JE FASSE?»
Chers Frères et Sœurs
de la Famille franciscaine,
C’est avec une grande joie que je salue
les Jeunes Franciscains et Franciscaines réunis
à Blois pour célébrer, prier ensemble,
vivre dans un intense climat de fraternité
spirituelle et réfléchir à l’avenir de la présence
du charisme franciscain en France.
Quel est le sens profond de cette rencontre?
Serait-elle un symbole du renouveau,
du recommencement, de la re-fondation
en ce temps historique qui est le nôtre,
tandis que la Famille franciscaine commémore
la conversion de notre Père et Frère
saint François en l’année 1206, selon le témoignage
des sources biographiques?
Oui, mes amis, que signifie, en cette fin
du Moyen Âge, l’apparition soudaine de ce
petit pénitent d’Assise, fils d’un riche bourgeois
d’une commune d’Ombrie, qui vient
se prosterner aux pieds du pape le plus puissant
de son siècle, Innocent III? Comment
en est-on arrivé là? Tout préparait ce jeune
homme à une brillante carrière commerciale
sur les traces de son père Pietro di Bernardone,
l’homme avisé qui allait vendre de
précieuses étoffes sur les foires de Champagne,
en ce beau pays de France dont l’enfant
bien-aimé portait le nom. Qu’en reste
t’il dans ce mendiant en haillons, au regard
de feu embrasé par la douce violence du
Christ, chez ce jeune dont les pieds nus arpentent
les marbres du palais du Latran?
D’autres frères l’entourent, pauvres compagnons
de route, enfants des plus illustres familles
d’Assise, jeunes et enthousiastes
comme des disciples du Seigneur après la
Pentecôte. Mais comment ont-ils pu renoncer
à tant de bonheur terrestre pour suivre le
Maître et non plus le serviteur?
Il semblerait que l’ouverture familiale au
commerce, au voyage, la courtoisie, les
prouesses chevaleresques, les fêtes de la
jeunesse, l’insertion au cœur de la vie quotidienne
d’une nouvelle société bourgeoise
n’aient pas produit les fruits escomptés. Les
biographes nous parlent de baiser au lépreux,
de mendicité, de lieux de rupture sociale
et, surtout, de la rencontre du Christ et
de cet appel éternel, jailli du plus profond
de l’âme: «Que veux-tu que je fasse?». Ces
faits et gestes sont à la base de la grâce des
origines du mouvement franciscain. Bien