|Destinations| de ces hôtels proposent des résidences, une manière de compenser leur coût élevé. À l’instar du Peninsula et du Raffles London at the OWO, les résidents ont accès à la totalité des services. « Le secteur hôtelier a remonté rapidement la pente après la pandémie, commente Susanne Hatje, la directrice du Mandarin Oriental Mayfair. Londres est un concentré de spectacles, de musique, d’art, d’histoire et de gastronomie. Il y a 25 ans, jamais je n’aurais choisi la capitale britannique pour sa table. Aujourd’hui, la ville accueille les plus grands chefs au monde. » Le groupe ouvrira un troisième établissement sur South Bank en 2028. Rivalisant avec le Peninsula pour l’aménagement somptuaire et la vue (le premier lorgnant vers le roi, le second vers le Premier ministre), le Raffles London at The OWO (raffles.com) occupe un bloc entier sur Whitehall, dans un bâtiment chargé d’histoire, face à la Horse Guards Parade et à un jet de pierre de Downing Street. Sept ans après le rachat de la vénérable bâtisse par la famille Hinduja et une reconversion frisant 1,4 milliard de livres, l’hôtel a retrouvé sa superbe : les anciens lambris, carreaux métro et colonnes ioniques en pierre de Portland côtoient aujourd’hui des lustres vénitiens iDOGI (3 085 pièces et 12 mois de travail) et des plafonds néobaroques. Ancien fief de Churchill, on y découvre le balcon d’où il prononçait ses discours après avoir gravi le monumental escalier de marbre, flanqué de ses lions de pierre porte-bonheur. Au rez-de-chaussée, Ian Fleming avait coutume de se cacher dans la bibliothèque pour épier les conversations des agents secrets (dont il s’inspira pour son célèbre 007). Le chef Mauro Colagreco, quant à lui, a investi l’immense salle sous verrière pour y installer son restaurant, Saison, qui propose un afternoon tea méditerranéen, sous le regard d’une immense fresque rétro représentant la Riviera arcadienne. Les chambres – certaines sont aménagées dans les anciens bureaux où Winston Churchill et Richard Haldane prirent des décisions qui ont marqué l’avenir – s’alignent le long de couloirs garnis de tapis signés Thierry Despont, dont le motif rappelle les mosaïques du rez-de-chaussée. PHOTO JACQUES PEPION 28 CENTURION
