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Centurion France Summer 2022

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Art & Design Design

Art & Design Design immersif De gauche à droite : l’ancien et le contemporain se rencontrent au Studio Ashby, où des pièces sur mesure de Sister by Studio Ashby, comme le canapé Sculpted, la table Cookie et le tapis en kilim patchwork, font équipe avec une chaise en cuir vintage Børge Mogensen pour Fredericia Stolefabrik et les Tournesols d’Erin Chaplin ; la table en plastique recyclé de Dirk van der Kooij et l’ottoman Tropical de Sister ; les planches d’humeur de nombreux projets du Studio Ashby donnent vie à un espace de bureau en sous-sol, complété par des pièces telles que le lampadaire JWDA de Menu Space et le vase Classic Vessel de Dea Domus. C ’est lorsque l’équipe en pleine expansion de la décoratrice d’intérieur britannique Sophie Ashby est devenue trop grande pour son bureau – qu’elle trouvait « plutôt banal et pas très cool » – de l’ouest de Londres qu’est née l’idée de créer un intérieur « vendable », aménagé comme un appartement, où le processus de conception du Studio Ashby pourrait se fondre dans un show-room et un espace événementiel aussi inspirants qu’accueillants. Inauguré officiellement ce printemps, non loin du palais de Buckingham, le nouvel écrin du studio occupe l’ancien bâtiment de l’école Blewcoat, datant du XVIII e siècle et classé Grade I (propriété du National Trust, qui aurait été conçue par Christopher Wren). Et ce n’est là que l’un des nombreux espaces de design immersif qui fleurissent aux quatre coins de Londres. Sophie Ashby a aménagé ce lieu aux plafonds à double hauteur, aux colonnes corinthiennes blanchies à la chaux et aux grandes fenêtres géorgiennes, avec les meubles et accessoires de sa marque dérivée Sister (inspirée de l’esprit « vif, énergique, insouciant et joyeux » de sa jeune sœur Rose, chef exécutif du restaurant Spring de Skye Gyngell à Somerset House), des antiquités et objets des années 50 dénichés dans des marchés aux puces et des peintures de jeunes artistes sud-africains que la créatrice collectionne avec passion. L’espace non seulement répond à sa « vieille obsession de jouer au magasin », dit-elle en riant, mais promet aussi de « changer la donne pour le studio et Sister », en permettant aux clients actuels et à venir de s’engager réellement et de comprendre l’approche éclectique et artistique de la décoration intérieure telle que la conçoit Sophie Ashby. De l’autre côté de la ville, près d’Old Street dans l’est de Londres, Frieda Gormley et Javvy M Royle, le couple fondateur de la marque de décoration d’intérieur et de lifestyle House of Hackney imprègne chaque centimètre carré de St Michael’s, une ancienne maison cléricale construite en 1856, de l’esthétique riche en motifs et en couleurs caractéristique de la marque, influencée par la nature, le style victorien et la bonne humeur punky. « Il ne s’agit pas d’une expérience de vente au détail à l’emporte-pièce », observe Frieda Gormley à propos de « la perception physique, viscérale et sensorielle que l’on a en visitant un magasin traditionnel et qui transcende tout ce que l’on peut obtenir par le biais d’un ordinateur portable ». Une fois le seuil franchi, une tasse de thé à la main, tous les visiteurs se voient proposer une visite personnelle de l’endroit « pour s’imprégner réellement de son histoire, de son odeur, de la bande-son de chaque pièce et des œuvres d’art sur les murs, s’enthousiasme-telle. Tout cela touche l’âme ». Répartis sur quatre étages, les espaces sont identiques à ceux que l’on trouve chez soi, du salon à la chambre à coucher en passant par la cuisine et la salle de bains. Ils sont non seulement revêtus de tissus, papiers peints PHOTOS KENSINGTON LEVERNE 42 CENTURION

Dans le sens des aiguilles d’une montre, à partir de la gauche : les fondateurs de House of Hackney, Frieda Gormley et Javvy M Royle, dans les jardins de leur maison de Castle of Trematon, en Cornouailles, source d’inspiration pour nombre de leurs créations ; les murs de la salle de bains de St Michael’s sont tapissés de modèles emblématiques tels que Babylon, Plantasia, Avalon, Artemis et Camelot Stripe, associés à des lampes de table Cheetah et Ananas avec des abat-jour à franges Tilia, des chaises longues Elwin fabriquées à la main et des objets anciens ; le garde-manger, où les visiteurs se voient offrir une tasse de thé de bienvenue, est rempli de pièces de House of Hackney telles que les tabourets Toad et Bottoman, les chaises Gascoigne tapissées de velours coupé Anaconda noir et le tapis Golden Lily, houseofhackney.com PHOTOS DANS LE SENS DES AIGUILLES D’UNE MONTRE DEPUI LE HAUT À GAUCHE : JOSIE GEALER NG, EMMA HARRIES (2) et peintures House of Hackney, mais aussi joliment décorés de pièces anciennes, de peintures réalisées par des artistes locaux émergents, ainsi que de meubles, tapis, carreaux, luminaires et literie que la marque conçoit et fabrique en collaboration avec une poignée d’artisans britanniques qui s’efforcent de perpétuer des techniques ancestrales. St Michael’s non seulement constitue le cadre idéal pour illustrer comment vivre dans cette opulence de superbes décors (la « salle de jeux » est équipée d’un grand écran numérique sur lequel les visiteurs peuvent créer des ambiances avant de passer commande), mais permet aussi de combler ce que le couple appelle le « déficit d’imagination » des clients. « Créer des pièces qui inspirent, stimulent et repoussent les limites aide les gens à visualiser les divers aménagements possibles dans leur propre maison, explique Frieda Gormley. Nous voulons qu’ils viennent dans notre espace pour jouer et pour rêver. Le monde actuel n’est pas très réjouissant, mais ici, il n’y a pas de barrières, pas de règles. C’est un environnement ouvert où les visiteurs peuvent chercher leurs propres goûts et trouver ce qu’ils aiment. » De leur côté, les artistes-designers Chris et Nicola Cox mettent en lumière dans leur nouvel espace Cox London, situé sur Pimlico Road, la finesse du travail réalisé pour chacune de leurs pièces, qu’il s’agisse de grands lustres en métal travaillé ou de tables en fer forgé surmontées d’un plateau en marbre, « transcendant les frontières des arts › CENTURION 43

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