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Rotary Magazin 06/2020

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Rotary Magazin 06/2020

SCHWERPUNKT – ROTARY

SCHWERPUNKT – ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN – JUNI 2020 INTERVIEW FLUIDITÉ DU TRAFIC ET ÉCO- 28 Dû au COVID-19, le confinement de la population a freiné la mobilité dans ses grandes largeurs. Dès lors, le trafic routier s’est nettement ralenti et avec lui ses nuisances en matière atmosphérique et phonique. Le taux d’accidents a lui aussi fléchi. Cette situation certes pittoresque, mais surtout inédite, a débouché sur deux réflexions parmi d’autres : celle du besoin d’une mobilité davantage « écologiquement compatible » et « mieux pensée », ne serait-ce que pour bonifier la régulation du trafic, et celle de la remise en question de notre rapport au temps grâce à la découverte d’un mode de vie appréciable fait de lenteur. constante, lequel connaît des surcharges locales et temporaires qui engendrent des embouteillages sur les axes routiers. Parmi celles envisagées pour parvenir à « garantir » la fluidité du trafic, figure tout d’abord une utilisation plus rationnelle de la fonctionnalité et des capacités des infrastructures existantes, même si elles sont souvent dimensionnées pour répondre à la demande de pointe attendue. Ensuite, un concept de tarification de la mobilité intermodale permettrait une gestion plus efficace des capacités dans le transport terrestre. Et puis la réalisation de nouveaux projets d’aménagement ou de construction, en cas de goulets d’étranglements Depuis le 16 mars dernier, date du début du confinement qui a été partiellement levé en cette mi-mai, la forte diminution de la mobilité a principalement concerné le trafic routier sur l’ensemble du réseau national, en l’occurrence les transports publics et individuels et, dans une moindre mesure, les transports de marchandises. L’aviation civile, de son côté, est presque passée à l’arrêt total. En revanche, le trafic sur internet a augmenté de manière inversement proportionnelle à la décrue de celui sur les routes. Déjà, les premières bribes d’enseignement de cette pandémie apparaissent ça et là dans les gazettes, à « SERVIR L’OBJECTIF DE FLUIDITÉ DU TRAFIC » commencer par la « révélation » de la réelle vulnérabilité de la communauté humaine. Sur un plan sociétal et à titre d’exemples, la population pourrait doré- navant privilégier la proximité en limitant ses déplacements à des distances plus courtes, d’où le déclin possible de l’attractivité de la voiture. Quant au télétravail, il devrait perdurer, car il a démontré sa viabilité et son efficacité. Le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC), qui n’a évidemment pas pu anticiper l’impact de cette crise sanitaire sur les déplacements, a néanmoins déjà réfléchi à une stratégie novatrice de la mobilité à l’horizon 2040 (www.astra.admin.ch). Le scénario du futur, sur lequel ses experts de l’Office fédéral du développement territorial et des différents offices du DETEC ont planché en 2017, prend pour hypothèses de base la croissance démographique, l’expansion économique et la progression du transport. Plusieurs pistes ont trait à une meilleure régulation du trafic en augmentation « RÉVISER NOTRE MOBILITÉ SPATIALE » constatés, reste toujours une éventualité, mais en prenant davantage en considération les critères d’aménagement du territoire et d’environnement. Modifier les horaires des déplacements, en particulier des pendulaires, en flexibilisant les horaires de travail, de formation, d’ouverture des commerces, de livraison, etc., servirait également l’objectif de fluidité. Le renforcement de la mise en œuvre des concepts axés sur un meilleur taux d’utilisation des véhicules, donc des infrastructures, tels le covoiturage et l’auto-partage, par exemple, trouverait toute son opportunité. RÉORIENTER NOS MODES DE TRANSPORT Assurer la fluidité du trafic va de pair avec la prise en compte de l’environnement. Le

SCHWERPUNKT – ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN – JUNI 2020 MOBILITÉ DETEC s’y emploie déjà avec l’introduc- consiste à trouver des déplacements plus pathologies liées au surpoids par manque tion de mesures préventives particulière- sobres en énergie, respectueux de l’envi- d’exercices physiques, à cause notam- ment strictes pour lutter contre la pollu- ronnement et propices à la qualité de vie ment d’un recours excessif aux déplace- tion phonique et les émissions de dioxyde des utilisateurs (la fluidité du trafic en fait ments motorisés. de carbone (CO 2 ), ainsi que pour diminuer partie), ses enjeux impliquent en priorité Les solutions aux problématiques ac- la consommation énergétique globale. la réorientation de nos modes de trans- tuelles existent. On le constate, par Les préoccupations environnemen- port en fonction de l’évolution de nos exemple, avec la multiplication des pistes tales en lien avec la mobilité spatiale sont comportements, sachant que ce secteur cyclables dans les villes, un modèle de mo- devenues d’autant plus pressantes que le reste largement responsable de l’accrois- bilité douce qui prend de l’essor. A la base réchauffement climatique provoquerait sement de la consommation d’énergie, des décisions pour progresser, seule la l’émergence de virus encore inconnus, selon certains scientifiques. Par conséquent, elles doivent intégrer l’éventualité de nouvelles crises sanitaires. Dans ce des émissions de polluants et de gaz à effet de serre. De plus, d’un point de vue sanitaire, les transports à base d’énergie fossile contribuent à la pollution de l’air en volonté politique entre en ligne de compte. En considérant que c’est l’économie qui est au service de l’humain, et non l’inverse … 29 contexte, l’éco-mobilité ou mobilité douce joue un rôle essentiel. Si sa finalité rejetant des substances qui génèrent des difficultés respiratoires. S’y ajoutent des K Rot. Didier Planche A iStockphoto Les transports restent largement responsables de l’accroissement des émissions de polluants et de gaz à effet de serre.

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