4 Focus sur la coopération “Nous nous complétons bien” > Un accident de voiture, une chute ou une insuffisance hépatique… Beaucoup de patients sont hospitalisés pour un trouble physique alors qu’il y a aussi un facteur psychologique sous-jacent qui joue. Une addiction à l’alcool par exemple. C’est pourquoi le centre hospitalier Jan Yperman travaille en coopération de plus en plus étroite avec l’hôpital psychiatrique Heilig Hart Ieper. < • En 2018, les psychiatres de l’hôpital psychiatrique Heilig Hart ont tenu 251 consultations au centre hospitalier Jan Yperman. • En 2017, le centre hospitalier Jan Yperman a référé 130 personnes à l’unité de crise de l’hôpital psychiatrique Heilig Hart en vue d’une hospitalisation. • 47 patients ont été traités en mode ambulatoire par l’équipe mobile des soins psychiatriques aigus. Jusqu’il y a peu, les personnes souffrant d’une dépendance à l’alcool n’avaient que deux possibilités: consulter un psychologue ou un psychiatre, ou alors se faire hospitaliser. Elles ont à présent une nouvelle option avec ABA, le programme de traitement ambulatoire de la dépendance à l’alcool. Dennis Jacques (Accompagnement des patients): « ABA est une coopération entre le centre hospitalier Jan Yperman, l’hôpital psychiatrique Heilig Hart et CGG Largo. Le groupe cible du programme se compose d’adultes dont le ménage et le travail ne sont pas encore trop affectés par la dépendance à l’alcool. Les participants doivent être motivés pour arrêter de boire et pouvoir s’appuyer sur leur réseau social. » Le médecin généraliste peut vérifier le degré de dépendance du patient sur la base d’un questionnaire sur bit.ly/Alcoholgebruik. Info: Dennis Jacques, 057 35 66 42 ou dennis.jacques@yperman.net Sept semaines théorie et pratique Le programme a une durée de sept semaines. Chaque mardi après-midi, les participants travaillent en groupe pendant trois heures sur des thèmes comme la motivation, le contrôle de soi et la prévention de la rechute. Ils reçoivent aussi des exercices à faire à domicile pour transposer la théorie dans la pratique. Il y a aussi trois soirées d’information, chaque fois un lundi. Charlotte Dejonckheere (psychologue au centre hospitalier Jan Yperman et pour le projet ABA): « Lors de ces soirées, nous informons les participants sur les conséquences physiques de l’abus d’alcool et sur la ligne ténue entre prendre un verre en société et boire par dépendance. La famille assiste également à deux sessions. La troisième session d’information est réservée uniquement à la famille. » Le premier programme ABA a été lancé à l’hôpital psychiatrique Heilig Hart. Le prochain commencera le 1er octobre au centre hospitalier Jan Yperman. Les personnes peuvent se présenter de leur propre initiative ou sur conseil du médecin à un premier entretien avec la psychiatre en charge qui est le docteur Tine Verdée. Ymail_32_FR_v1.indd 4 5/07/19 11:44
Dennis Jacques et Charlotte Dejonckheere Équipe de liaison psychiatrie ABA n’est pas la seule synergie entre le centre hospitalier Jan Yperman et l’hôpital psychiatrique Heilig Hart. Une autre nouvelle initiative est l’équipe de liaison psychiatrie du centre hospitalier Jan Yperman. Psychologue Charlotte Dejonckheere: « Cette équipe de liaison se compose de deux psychologues – Sien Verdru et moi-même – et de l’infirmière psychiatrique Liesbeth Houzet, soutenues par une psychiatre, la docteure Katrien Verstraete de l’hôpital psychiatrique Heilig Hart. La docteure Verstraete est présente chaque jeudi matin au centre hospitalier Jan Yperman pour conseiller l’équipe et voir les patients. D’autres collègues de l’hôpital psychiatrique Heilig Hart viennent donner des consultations trois autres jours de la semaine. » Ligne directe à partir du 1 er jour Grâce à l’équipe de liaison psychiatrie, il y a une ligne directe entre le centre hospitalier Jan Yperman et l’hôpital psychiatrique Heilig Hart. Ce n’est pas un luxe superflu, car le centre hospitalier Jan Yperman ne dispose pas d’un département psychiatrique. Charlotte Dejonckheere: « Dans certains départements, l’accompagnement psychologique fait partie du programme des soins, mais dans d’autres, ce n’est pas le cas. Grâce à l’équipe de liaison, nous avons à présent la capacité structurelle d’être attentif aux besoins psychologiques des patients. Les principaux groupes cibles sont les personnes souffrant de dépendance à l’alcool ou au tabac ainsi que les sujets présentant un risque accru de suicide. » Dennis Jacques: « L’approche des deux hôpitaux est différente bien sûr, mais le courant passe de mieux en mieux. Nous nous complétons bien. Et cela ne peut être que bénéfique pour les patients de la région. » Info: Charlotte Dejonckheere, 057 35 67 31 of charlotte.dejonckheere@yperman.net 5 Ymail_32_FR_v1.indd 5 5/07/19 11:44
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