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Y-mail 49 - novembre 2024

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MÉDECIN DANS LA MAISON

MÉDECIN DANS LA MAISON Le patient L. souffre de douleurs rayonnantes persistantes du dos aux jambes. Les médicaments et la chirurgie restent quasiment sans effet. Heureusement, l’implantation d’un neuro modulateur va permettre de gérer le problème. docteure Barbara Declercq : « Des impulsions électriques interfèrent avec les signaux de la douleur entre la moelle épinière et le cerveau. » Le courant utilisé comme médicament La neuromodulation est l’une des options thérapeutiques pour les personnes souffrant de douleurs nerveuses chroniques, et pour les patients souffrant du syndrome douloureux régional complexe. « Nous plaçons une électrode dans l’espace épidural », explique docteure Barbara Declercq, anesthésiste et médecin de la douleur. « Des sondes délivrent des impulsions électriques qui interfèrent avec les signaux de la douleur entre la moelle épinière et le cerveau. » DÉPISTAGE RIGOUREUX Cette thérapie étant très coûteuse, les patients font l’objet d’un dépistage approfondi. « Pour chaque patient,nous créons un dossier sur la plateforme Neuro-Pain, dans lequel nous inscrivons sa médication et ses scores de douleur. Tous les patients sont également soumis à des tests psychologiques pour détecter les contreindications. » S’il apparaît au cours des consultations multidisciplinaires que le patient remplit les conditions requises pour bénéficier de la neuromodulation, il reçoit un stimulateur à l’essai. « Les électrodes sont placées par mon confrère docteur Nick De Naeyer ou moi-même, et nous les connectons au moyen de fils sous-cutanés à une batterie externe. Cette opération est réalisée sous anesthésie locale. Le patient doit rester éveillé pour nous dire exactement où se trouve la zone douloureuse. » La période d’essai dure trois semaines et le patient note chaque jour ses scores de douleur, de sommeil et d’activité. Il se rend à une visite de contrôle hebdomadaire afin d’affiner la programmation de son neurostimulateur. Après, on évalue si l’essai a été concluant. » « Notre évaluation se base sur trois paramètres. La douleur a-t-elle diminué au moins de moitié ? Le patient dort-il mieux ? Est-il à nouveau capable de faire diverses activités ? Dans la grande majorité des cas, la réponse à ces questions est positive. » QUALITÉ DE VIE Le neurochirurgien docteur Wim Maenhoudt place ensuite la pile définitive dans l’abdomen ou la fesse du patient sous anesthésie générale. Le but ultime de la neurostimulation ? Améliorer la qualité de vie du patient. « Les patients souffrant de douleurs nerveuses chroniques prennent souvent une médication lourde. En général, les patients équipés d’un neuromodulateur peuvent réduire considérablement leur médication. Beaucoup peuvent reprendre le travail. L’objectif de base est de permettre au patient de redevenir actif et de faire plus de choses. Ce que cela recouvre varie d’un patient à l’autre. » 16

Des stimulateurs plus intelligents La neurostimulation existe depuis plus d’un demi-siècle et a beaucoup évolué depuis, explique docteur Nick De Naeyer, anesthésiste et spécialiste de la douleur. « Les patients qui ont reçu les premières générations de stimulateurs ressentaient des fourmillements accompagnant les impulsions électriques. Les modèles plus récents utilisent un courant à haute fréquence, ce qui permet d’éviter les fourmillements. Aujourd’hui, les électrodes sont réactives : elles captent la réponse des tissus environnants et ajustent les impulsions en conséquence. » La batterie est aussi beaucoup plus petite. « Et le patient peut désormais passer une IRM, ce qui était contre-indiqué auparavant. » Travail d’équipe Au sein du centre multidisciplinaire de la douleur, l’infirmière spécialisée Julie De Pauw accompagne les patients traités par neuromodulateur à chaque étape du processus. « C’est moi qui mène l’entretien préliminaire et qui fixe les rendez-vous. L’implantation d’un neuro modulateur est un travail d’équipe. Nos médecins de la douleur travaillent en parfaite collaboration avec les neurochirurgiens. Les psychologues jouent égale ment un rôle important, tout comme les infirmières à domicile qui s’occupent des soins des plaies. » Après l’intervention définitive, le patient suit un programme de revalidation super visé par un kiné. Julie : « Le but est d’apprendre à se déplacer correctement et en toute sécurité. Le patient doit par exemple éviter tout mouvement de torsion pendant les trois premiers mois afin d’éviter que les électrodes ne bougent. » Secrétariat de la clinique de la douleur 057 35 61 20 pijnkliniek@yperman.net Julie De Pauw 17

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