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Y-mail 51 - Juli 2025_FR

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MÉDECIN DANS LA

MÉDECIN DANS LA MAISONLa patiente M. est amenée aux urgences undimanche soir avec une cheville enflée. Sa sœurexplique qu’elle a raté la dernière marche del’escalier. Mais on se rend compte rapidementqu’il y a autre chose qui ne va pas.Sevrage etremise sur piedLiesbeth Houzet et docteureKatrien Verstraete : « Nousrechercherons préventivementles personnes se trouvant dansla zone à risque. »a du mal às’exprimer.L’imageriemontre unefracture de la cheville. Lachirurgie doit attendre,car une prise de sangrévèle un taux d’alcool de1,9 g/L. M. est emmenéeau service C2 le temps dedégriser. Il faudra attendrel’après-midi suivant pourqu’elle soit suffisammentstable pour être opérée.M.LIAISON PSYCHIATRIEEntre-temps, l’infirmièreen chef du C2 a contactéLiesbeth Houzet, infirmièrede liaison en psychiatrie.Liesbeth Houzet : « 33 %des demandes de liaisonpsychiatrie sont liées àl’alcool. Jusqu’à présent,nous n’intervenions quelorsque nous étionscontactés par un médecinou une infirmière. Bientôt,nous interviendrons demanière plus systématique.Le parcours de soinsalcool (voir encadré) nouspermettra d’identifierpréventivement lespersonnes à risque. »SORTIR DE LA ZONEDE DANGERLiesbeth rend visite àM. dans sa chambre etl’interroge sur sa consommationd’alcool. Celle-cifrôle dangereusement lafrontière entre « problématique» et « dépendance ».En semaine, M. boit troisverres de vin au dîner,« pour se remettre de lajournée de travail ». Leweek-end, cela dérapesouvent. Le jour de sachute, elle a bu d’affilée eten assez peu de temps dupicon, du cava et « trois ouquatre bières fortes ».Docteure KatrienVerstraete (chef du serviceSPHG) : « Beaucoup degens sous-estiment leurconsommation d’alcool.L’Organisation mondialede la santé recommande dene pas dépasser dix verresstandard par semaine.Or, une triple représentedéjà 2,5 verres standard.Cela monte vite. »M. se rend compte qu’ellese trouve dans la zone dedanger. Son travail ensouffre et son mari est encolère. Elle avoue qu’il luiest difficile de passer unejournée sans alcool.Docteure Verstraete :« Sur notre conseil, M. s’estfait hospitaliser pendantquelques semaines auSPHG où elle a été sevréesous surveillance médicaleet a suivi une thérapieindividuelle et de groupede motivation. »M. est sevrée, remonte lapente et rentre chez elle,déterminée à reprendresa vie en main. En restantsobre désormais.Docteure Verstraete :« Un problème d’alcooln’est pas une honte. Osezdemander de l’aide, caril existe de nombreuxtraitements possibles etbeaucoup s’en sortentvraiment. »14

Les trois questionsÀ quelle fréquence buvez-vous de l’alcool ?Lorsque vous buvez, combien de verres standardbuvez-vous habituellement en une journée ?À quelle fréquence consommez-vous plus de sixverres standard en une seule occasion ? Ces troisquestions (le fameux « Audit-C »), les infirmiersles posent à chaque patient hospitalisé lors del’anamnèse.Dennis Jacques (chef du service d’accompagnementdes patients) : « Lorsque le patient dépasseun certain seuil, nous posons encore d’autresquestions. Nous voulons surtout sensibiliser lespersonnes qui ne sont pas encore dépendantes,mais qui s’en approchent. Leur nombre estbeaucoup plus élevé que nous nele pensons et que les personnesconcernées ne le pensentelles-mêmes. »Dennis JacquesParcours de soinsalcoolLe dépistage fait partie d’un nouveau parcoursde soins alcool. L’objectif est de détecter plusrapidement les consommations à risque et d’yrépondre de la manière la plus adéquate possible.Liesbeth Houzet : « Cela peut passer par un plande traitement ambulatoire, des groupes de paroleet de thérapie, une hospitalisation dans notreSPHGZ ou à l’hôpital psychiatrique Heilig Hart …Les possibilités sont nombreuses. »Les médecins généralistes connaissent leurspatients bien mieux que leurs homologues del’hôpital. « Nous espérons qu’ils utiliseront euxaussi les trois questions de l’Audit-C et qu’ilssoutiendront leurs patients dans leur traitement.Cela augmente les chances de réussite. »15

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