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ROOTS AFRIQUE CENTRALE

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B L A C K L I F E S T Y L E

24

Mode Clarisse Hieiraix, la grâce de Marie-Galante

Mode Retour sur la Black Fashion Week

Beauté Comment entretenir ses locks ?

Beauté Dossier spécial NAPPY

Racines Les Coolies, hindous des Antilles

KOFFI & DIDI STONE

LA DYNASTIE OLOMIDÉ

P A R I S

GUADELOUPE / MARTINIQUE

13

1

ÉDITION AFRIQUE CENTRALE

Racines Coulies, les hindous des Antilles

AUTOMNE / HIVER

2020

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PROLONGATION

JUSQU’AU 5 5 JUILLET 2021 2021

EXPOSITION

KINSHASA

CHRONIQUES

Palais de Chaillot

Trocadéro – Paris 16 e

citedelarchitecture.fr

#ExpoKinshasa

14.10.2020

11.01.2021

Une exposition en

co-production avec

© KONGO ASTRONAUTS. Triptyque : RDC, Zaïre, Congo belge (détail), 2018. Courtesy de l'artiste & d'Axis Gallery, New York




Précurseur & Leader

du fast casual africain depuis 2011

Sur place / En livraison / À emporter

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NOS RESTAURANTS

13 ème 54 rue jeanne d'arc 75013 PARIS

20 ème 330 rue des pyrénées 75020 paris

18 ème 28 avenue de saint-ouen 75018 PARIS

CERGY 12 SQUARE COLUMBIA 95000 CERGY

EVRY 108 PLACE DE L'AGORA 91000 EVRY

VILLETANEUSE 8 ROUTE DE SAINT-LEU 93430 VILleTANEUSE

Et bientôt près de chez vous

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Editorial

L’année 2020 s’est achevée, après une période inédite qui aura mis le monde du XXIe siècle sur pause. Initialement prévue

pour le début du printemps, c’est finalement sous un manteau d’hiver que cette édition spéciale Afrique Centrale verra le jour.

Le fil rouge de ce numéro : Afropolitan Excellence.

C’est d’ailleurs ce que nous avons souhaité refléter à travers cette couverture, capturée par Viana Photography.

STARTED FROM

Une première exceptionnelle en tout point, puisque jamais un magazine n’avait réuni ROOTS Koffi MAGAZINE Olomidé, le baron de la musique

THE BOTTOM...

africaine francophone, et sa fille Didi Stone, la it-girl incontournable de la nouvelle génération, 8-10 rue Etienne dans Marey un shooting 5 étoiles.

75020 PARIS

Au-delà de ce duo féerique, Deux ans… vous Par retrouverez la grâce de Dieu. tout Deux au ans long que de ROOTS ces s’installe, pages des pas à protagonistes pas, dans direction@rootsmagazine.fr

le paysage qui médiatique rayonnent dans les secteurs

de la mode, de la beauté, hexagonal. des arts, Vous du connaissez sport, notre de la leitmotiv gastronomie, : Black Excellence. de l’entertainement… ROOTS c’est une +33 famille, Tous 7 68 40 une ayant 93 11 génération, pour tronc commun d’être

une aventure, mais surtout une envie de (dé)montrer la grandeur d’une culture mise au ban des clichés,

originaires de l’Afrique Centrale. Côté Gabon, vous retrouverez une interview exclusive de Shan’L qui se livre dans un portrait

des complexes et tout ce qui va avec. I have a dream : que ce magazine traverse les frontières, traverse les

chinois inédit ; des shootings mentalités. de Que l’élégante les noirs de ce Scheena pays cessent Donia de se regarder et la avec pétillante défiance et/ou Salomé envie et Je que T’aime le regard ; posé ou sur encore un focus sur le

Petit Mayombo, la coqueluche eux ne soit plus du celui web. de Côté la crainte Cameroun, et/ou du dédain. je pourrais Vœu pieux vous candeur citer exacerbée l’artiste me montant répliquerez-vous de la scène ? Il y musicale afrolove,

a forcément un peu de cela, mais je reprendrai des mots employés deux ans auparavant Objet pour : MANDAT le premier DE REPRÉSENTATION opus

DE ROOTS MAGAZINE

le Franco-Camerounais TayC, dans un édito mode et entretien réalisés juste après sa nomination aux NJR Music Awards ; un

de la saga Roots : « basculons du black is beautiful au black is brillant ».

papier sur le génial dessinateur Pour info, le swag… Fred Ebami ça ne paye ou pas. encore Comprendra un hommage qui voudra. à feu Gillette Leuwatt, l’une des figures marquantes du

combat pour la valorisation Puisque du c’est cheveu mon édito, afro. et qu’après La R.D.C tout j’en et fais le un Congo, peu ce que biensûr, je veux, véritables je tenais à remercier poumons la femme de de l’Afrique, ma avec leur lot de

vie (Queen Mum) pour son amour éternel, ma sœur, mes proches, mes gens sûrs et la Roots family : Eva, en

personnalités et créateurs. Enfin, l’Angola et le Tchad, avec la mise en lumière de membres de la diaspora et de certains pans

Je, soussigné Michael Kamdem, directeur du publication de ROOTS m

de leur culture.

et digital haut de gamme sur le lifestyle afropolitain, don ne mandat, p

“basculons du black is beautiful

POLYVALENT ENTREPRISE (CPE), représentée par POUABOUD AISS

au black is brillant” RAH SONI, de représentation commerciale du magazine ROOTS sur le

AFROPOLITAN EXCELLENCE AT

Ce

ITS

mandat

FINEST

donne droit à CPE de prospecter des annonceurs publicitaires

premier lieu, « mon deuxième cerveau », Diane, notre rayon de soleil quotidien, Armand, saires dont à la réalisation le sens artistique du contenu promotionnel de ses éditions, au nom du

n’a d’égal que sa désorganisation chronique (sans doute est-ce l’apanage des génies), Orphée notre œil photo

- Le montant de la commission sur une prestation signée et reglée par l’an

Dans la rubrique business, inspiré, des Amany femmes notre attachante inspirantes styliste et farfelue, motivantes, Marina la petite avec dernière un zoom et véritable spécial encyclopédie de l’univers

20% du

sur

montant

cette

HT.

nouvelle génération de boss

hip hop, et j’en oublie…

ladies. Au rayon gastronomie, des portraits de chefs traiteurs mêlant passion et talent, - Le de reglèment Paris à de Bruxelles.

la commission s’effectuera après paiement de l’annonc

Trop de blabla tue le blabla, alors je ferai court : des remerciements infinis à nos annonceurs pour leur confiance,

CPE.

Enfin, notre spécial guest aux lecteurs : Gary pour Dourdan. leur soutien L’acteur et une longue américain vie à ROOTS nous : un a lifestyle offert d’un une nouveau séance genre. photo exceptionnelle dans un cadre

idyllique, à Dahkla, en plein Sahara Occidental ! Avec un stylisme 100% afropolitan vibes.

Sans plus attendre, je vous laisse plonger dans l’univers ROOTS.

La génération ROOTS Afrique Centrale est en marche.

Michael Kamdem

Directeur de publication

007


ANGOLA I CAMEROUN I CENTRAFRIQUE I CONGO I GABON I GUINÉE ÉQUATORIALE I R.D.C I TCHAD

Contributeurs

Sommaire

Ils ont contribué

à ce numéro

24

AUTOMNE/HIVER

2020

Premium 18

Fashion 39

Fashion 78

Beauty 100

Amany Orphée Laurie

Styliste

Photographe réalisateur

Présidente du club READ /

Age : 00 ans

Racines : Côte d’Ivoire

Centres d’intérêt :

On kiffe : L’oeil mode artistique

de la maison. Sous ses airs de

Age : 00 ans

Racines : Côte d’Ivoire

Centres d’intérêt :

On kiffe : L’oeil mode artistique

de la maison. Sous ses airs de

Rédactrice culture/art

Age :

Racines : Martinique

Centres d’intérêt :

On kiffe :

modeuse excentrique, à la modeuse excentrique, à la Malgré un fuseau horaire

chevelure mi rasée, mi colorée, chevelure mi rasée, mi colorée, trop souvent déréglé, cette

Roots 157 Business 187

se cache notre fausse timide mais se cache notre fausse timide mais adepte des retards à répétition

très inspirée… Amany.

Si je te dis “ROOTS” :

très inspirée… Amany.

Si je te dis “ROOTS” :

est notre maitre es bouquin.

Férue de littérature et cinéma

afroaméricains et afrocaribéens,

notre très parisienne présidente

du club READ nous délecte de son

regard avisé sur l’art et la culture

afro dans sa globalité.

Si je te dis « ROOTS » :

Food 228 Culture 245

018 Premium

033 Mode

099 Beauté

155 Racines Disponible en ligne : www.rootsmagazine.fr - Et sur Facebook : Roots magazine - Directeur Général : Michael Kamdem

177Rédaction Business : redaction@rootsmagazine.fr - Publicité/ recrutement : direction@rootsmagazine.fr - Communication : Eva Youmbi / Diane Audrey Ngako /

Morgane Mare. - Directeur artistique : Noukelak - Directeur technique : SBY RPCO - Stylisme : Amany Gogo

207 Gastronomie

Photographes : SBY RPCO / Orphee Noubissy / Sonyiah Lawson / David Koffi Ekue Olomide / Enkiel - Photo x Didi de Stone couverture : David Ekue , chez Afrik ‘N’ Fusion

233 Culture / Art

Nous remercions :

Photo & Diffusions Direction papier artistique : 10 000 : Viana exemplaires Photography

Lieux : Ambassades africaines, agences de voyage, compagnies aériennes, instituts

Stylisme

de beauté

: Magalie

afroantillais,

Swelly

bars lounge, restaurants afroantillais, boutiques de

vêtements, fichier de VIP ... la liste détaillée sur www.rootsmagazine.fr - Périodicité : Bimestrielle

Impression : Espagne - Toute ou partielle reproduction du magazine sans Maquillage autorisation : Richie expresse Make de l’éditeur up est interdite. Edition appartenant à K&M

Environnement.

Coiffure : Rehma Grace


P A R I S


Contributeurs

ANGOLA I CAMEROUN I CENTRAFRIQUE I CONGO I GABON I GUINÉE ÉQUATORIALE I R.D.C I TCHAD

Ils ont contribué

à ce à ce numéro

Ils ont contribué

Naomi

Icemecri

Khadija Anjali

Dado Amany Orphée Diallo Laurie

Styliste

Styliste Age / RP : 00 / Directrice ans artistique

Racines : Congo / Mali

Racines : Côte d’Ivoire

La mode, la mode, la mode.

Cette Centres afropolitaine d’intérêt originaire : du

Congo On Brazzaville kiffe : L’oeil et du mode Mali embrasse

de toutes la maison. les composantes Sous ses de airs de

artistique

la communication dans l’univers

de la mode

modeuse

: Relation

excentrique,

presse,

à la

styliste, chevelure directrice mi et surtout rasée, mi colorée,

co-fondatrice se cache de notre l’agence fausse Parole timide mais

Paris qui met en relation marques

très inspirée… Amany.

et artistes.

Ancienne Si je te stagiaire dis “ROOTS” chez ROOTS, :

dès les débuts de l’aventure,

Naomi est aujourd’hui l’une des

figures montantes de la nouvelle

génération parisienne.

Une mumpreneur 2.0 !

Instagram : @naomidado

@paroleparis

Photographe réalisateur

Présidente du club READ /

Photographe

Make-up artist

Age : 00 ans

Rédactrice culture/art

Racines : Guadeloupe

Racines : Guinée

Racines : Côte d’Ivoire

Alors que Age je :

“Je suis convaincu que le talent est

poursuivais une carrière

de Racines comptable, : Martinique j’ai décidé de

une affinité Centres que d’intérêt l’on a dans : un domaine

et On que kiffe seuls : L’oeil l’acharnement, mode artistique

faire de

Centres

ma passion

d’intérêt

mon

:

métier:

la réflexion sublimer les femmes le temps

de la

et la

maison.

discipline

Sous

sont

ses

les

airs de

d’une

On

soirée,

kiffe

d’un

:

clefs de la réussite.

événement, du

Après avoir

modeuse

évolué dans

excentrique,

le domaine

à la plus beau Malgré jour de un leur vie fuseau ou tout horaire

du management chevelure d’équipe mi rasée, dans mi colorée, simplement trop sur souvent un tournage. déréglé, cette

la haute joaillerie, j’ai décidé

Je suis Make-up Artist et également

se cache notre fausse timide mais adepte des retards à répétition

d’aider les artistes, mannequins et spécialisée en coiffure et esthétique

(CAP est coiffure, notre maitre esthétique

bouquin.

très inspirée… Amany.

marques à vivre de leur passions en

développant Si je te leur dis “ROOTS” image et : leur

option Férue massage de et littérature soin du corps). et cinéma

stratégie de communication à travers

mes photos.”

international du maquillage à Paris

J’ai suivi afroaméricains une formation et à l’atelier afrocaribéens,

notre très parisienne présidente

Instagram : @icemecri

11ème, en 2014, qui m’a permis

de monter du club en compétences READ nous délecte sur de son

les techniques regard avisé de maquillage sur l’art et et la culture

coiffure chez plusieurs marques :

afro dans sa globalité.

Sephora, Maccosmetique, Nars,

Black up, Si je Too te faced... dis « ROOTS » :

Instagram : @anjalibeautyartist

008

Disponible en ligne : www.rootsmagazine.fr - Et sur Instagram : @roots_afriquecentrale - Directeur Général : Michael Kamdem

Rédaction : redaction@rootsmagazine.fr - Publicité / recrutement : direction@rootsmgazine.fr - Casting : casting@rootsmagazine.fr

Faites la promotion de votre activité ou marque dans ROOTS : +33.7.68.40.93.11

Directeur de publication Disponible : Michael en ligne Kamdem : www.rootsmagazine.fr - Coordination de - Et rédaction sur Facebook & R.P : : Roots Magalie magazine Swelly - Directeur / Cécilia Mondele Général :/ Michael Marie Mbe Kamdem Rédaction

: Marie-Pierre Rédaction Boule : redaction@rootsmagazine.fr / Yememca / Fidievna Nkoulou - Publicité/ - Direction recrutement artistique : direction@rootsmagazine.fr - Stylisme : Magalie - Swelly Communication / Kahina Melchane : Eva Youmbi / Naomi / Diane Dado Audrey / Ngako /

Amany Gogo - Photographie Morgane : Mare. Viana - Directeur Photography artistique / Audran : Noukelak Sarzier - Directeur / Icemecri technique / Marc Martinon : SBY RPCO / Didier - Stylisme Teurquetil : Amany / Abde Gogo / Dzees

Photographes : SBY RPCO / Orphee Noubissy Nous / remercions Sonyiah Lawson : La / génération David Ekue / Enkiel ROOTS - Photo de couverture : David Ekue , chez Afrik ‘N’ Fusion

Diffusion papier : Île-de-France Nous remercions // 30 000 exemplaires

:

Diffusions papier : 10 000 exemplaires

Lieux : Ambassades des pays d’Afrique à Paris, restaurants africains à Paris, grands hôtels, instituts de beauté et

Lieux : Ambassades africaines, agences de voyage, compagnies aériennes, instituts de beauté afroantillais, bars lounge, restaurants afroantillais, boutiques de

salons afros, vêtements, concept fichier stores, de VIP boutiques ... la liste détaillée de vêtements, sur www.rootsmagazine.fr défilés, évènements - Périodicité et concerts... : Bimestrielle

Impression : Espagne - Toute La liste ou partielle détaillée reproduction sur www.rootsmagazine.fr du sans autorisation - Périodicité expresse : Semestrielle de l’éditeur est interdite. Edition appartenant à K&M

Impression : Europe - Toute ou partielle reproduction du magazine Environnement. sans autorisation expresse de l’éditeur est interdite.


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SUCCES

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Cocktail

ROOTS

DJOLOF

SÉNÉGAL

GAMBIE

Lieu :

GROOMER’S LAB

Lancement de l’édition

Printemps/Été 2019

IG : @roots_djolof


Cocktail

ROOTS

MANDÉ

MALI

GUINÉE

Lieu :

L’AFRODISIAC

Lancement de l’édition

Printemps/Été 2019

IG : @roots_manden


Cocktail

ROOTS

KONGO

CONGO

R.D.C

Lieu :

LE CAFÉ COCO

Lancement de l’édition

Printemps/Été 2019

IG : @roots_kongo


FONDATRICE & CEO : Mme Aïta MAGASSA

Siège social Sénégal (Dakar) :

8 Villa Cité Fidak proche

immeuble Uno

Liberté 6 Sud Foire

01.76.54.76.92

contact@nawali-group.com

nawali-group.com

Bureau France

(uniquement sur RDV) :

12/14 rue des Chauffours

95000 Cergy

Rejoignez-nous !


MAKING OF ROOTS

AFRIQUE CENTRALE

IG : @roots_afriquecentrale

Stone Mag

Pheel Pambou

Charlotte Yoka

Didi Stone &

Koffi Olomidé

Ebony Pearls Beauty

Coco Mupala

J-B CRÉA

Shan’L

Salome Je T’aime

Ah Oui Services

Joss Stinson


Le Petit Mayombo

Scheena Donia

Gary Dourdan

Afro.Care

Chef Nerry Lianza

Cindy Gamassa

Kinois

TayC

For Ages

Pro Kev Le Chef

de famille

Christelle Mahop

Scheena Donia


KOFFI

& DIDI

PHOTOGRAPHE

VIANA PHOTOGRAPHY

DIRECTION ARTISTIQUE / STYLISME

MAGALIE SWELLY

MAQUILLAGE

RICHIE MAKE UP

COIFFURE

REHMA GRACE

018



020

Long gilet : CLARISSE HIEIRAIX

Chemisier : CLARISSE HIEIRAIX

Pantalon : MAANA PARIS


Lunettes : THIERRY LASSERI

Chemise : FAITH CONNECTION


Premium

Être de retour en concert, en France, après plusieurs

années... Est-ce une étape importante dans la carrière

du « nouveau » Koffi ?

J’ai souffert 10 ans pour moi et pour les gens qui m’aiment. Ce

concert sera le concert de ma vie, probablement l’un des derniers

grands concerts majeurs que je ferai. Quand je vais annoncer

l’ouverture de la billetterie, J’invite tous ceux qui me suivent

et m’encouragent, depuis toujours, à ne pas hésiter à prendre

leur place, car ce sera un show grandiose ! Ce sera le concert

de ma vie. C’est un moment unique que j’étais désespéré de

retrouver et que je demanderai à Dieu de bénir.

Ce show magistral à l’U Arena sera une revue de toute

votre carrière. Y a-t-il des guests attendus ?

Bien sûr, j’espère avoir Davido, Charlotte Dipanda, Ninho, et

bien d’autres... Et j’inviterai tout le Quartier Latin !

Vous êtes considéré comme l’une des icônes all time

de la musique africaine. Depuis 5 ans, en France, la

musique urbaine est dominée par des artistes originaires

du Kongo (Gims, Youssoupha, Dadju, Ninho,

Niska, Naza, Hiro, Kalash Criminel...). Les considérezvous

comme vos héritiers, comme un prolongement

de ce à quoi vous avez œuvré ?

En quelque sorte oui. C’est la confirmation de la suprématie de

la musique congolaise. Je l’ai toujours dit : « le Congo est la

maternité de la musique africaine ». Il n’y a pas un artiste

africain qui ait fait de la musique sans jeter un œil, à un moment

donné, sur la musique des Congolais. Je le dis sans ironie,

sans méchanceté, c’est simplement la vérité. Notre papa Manu

Dibango, originaire du Cameroun, aurait pu le confirmer. Luimême

était passé par le Congo à un moment de sa vie. Notre

musique est incontournable.

022

KOFFI

OLOMIDÉ

LE RETOUR

DU BOSS

“Si je n’étais pas Koffi, je

serais peut-être jaloux

de Koffi. Que les gens ne

perdent pas patience, rien

sur Terre n’est éternel, je

cèderai un jour la place...”

Vous êtes de retour sur scène, après des années de

tentatives de boycott de concerts congolais en Europe.

Un mot sur Les Combattants ?

Avec l’affaire des Combattants, nous avons connu 15 ans

d’impasse, nous étions en off. Cela commence à revenir. Tout

le monde a demandé aux Combattants d’être réalistes. Admettons

qu’on supprime la musique congolaise et donc les musiciens

congolais, vous pensez réellement que les problèmes

du Congo seront réglés ? Je ne crois pas. Ce sont les politiciens

qui ont fait des actions qui ont desservi le Congo, en signant

des contrats nous contraignant, qui ont la responsabilité du

sort de notre pays. J’aime profondément le Congo et nous

méritons un meilleur sort. Nous sommes potentiellement l’un

des pays les plus riches au monde : le cobalt, l’uranium, les

diamants, l’or, tout. Pourtant, nous sommes parmi les derniers

pays au monde dans tous les classements. C’est incompréhensible.

Dès lors que les Combattants auront compris que nous,

chanteurs, n’y sommes pour rien, tout ira mieux. Je pense qu’il

n’y a pas de pluie sans fin, ce mouvement ne pourra pas durer

éternellement car l’activité culturelle des artistes du Congo doit

reprendre. Et puis, pour conclure, je tiens à rappeler qu’il n’y a

pas un seul pays en Afrique où il n’y a pas de problèmes. Jamais

les artistes des ces autres pays n’ont été menacés ou boycottés.

Par conséquent, ne soyons pas trop durs avec nous-mêmes.

Le temps semble ne pas avoir d’emprise sur vous.

Quel est votre secret de longévité ?

C’est le cœur. Je ne fais rien sans amour, je ne fais rien sans

aimer. Chanter, c’est laisser parler mon cœur. En plus de cela, j’ai

un immense respect pour mon public, ceux qui m’ont soutenu

partout. Certains font de la musique parce qu’ils veulent devenir

quelqu’un d’autre, copier celui qui a du succès. Dieu sait

si moi, son fils Koffi, je suis correct et sincère. Je suis souvent

mal jugé. Je suis depuis longtemps en haut de l’affiche et je

comprends que cela puisse en irriter plus d’un, nourrir des rancoeurs.

Parfois, je me dis que si je n’étais pas Koffi, je serais peutêtre

jaloux de Koffi. Que les gens ne perdent pas patience, rien

sur Terre n’est éternel, je cèderai un jour la place...


Lunettes : THIERRY LASSERI

Veste : PHILIPP PLEIN


Premium

024

Robe : CLARISSE HIEIRAIX

Lunettes : THIERRY LASSERI

Veste : PHILIPP PLEIN


Premium

Un son a particulièrement « chauffé » durant l’année

2019 : votre featuring avec Singuila, “La femme de

quelqu’un”. Racontez-nous cette collaboration...

Un jour, Singuila m’a envoyé une musique. J’ai aimé la mélodie.

Comme je vous le disais tout à l’heure : chanter, c’est

laisser parler mon cœur. Ce que vous avez écouté sur YouTube

représente un peu moins de la moitié de ce que j’avais chanté,

du début à la fin, pendant 4 minutes. Ceux qui ont entendu

l’intégralité de ma partie regrettent que cela ne soit pas sorti.

Singuila a écouté et semblait embarrasser de devoir choisir

car il trouvait aussi que tout était bon, mais je lui ai laissé le

mot final. C’était lui l’initiateur de l’affaire alors il fallait qu’il

choisisse. Singuila m’a expliqué le thème de la chanson et je

me suis mis à chanter avec une facilité déconcertante. J’étais

comme un surfeur dans l’eau, sur les plages d’Australie, les

vagues m’emmenaient. C’est un morceau qui restera dans

l’histoire, certains appellent cela un « collector ».

Un numéro spécial Afrique Centrale, où vous partagez

la cover avec votre fille Didi Stone.

Koffi : Il y a moi, deux fois (rires).

Comment décririez-vous ce lien très spécial qui

vous unit ?

Koffi : Quand j’étais jeune étudiant, je rêvais de n’avoir qu’un

seul enfant : une fille. Et Didi Stone est née. Didi, c’est le prénom

de mon frère qui est décédé, à peu près à la même période.

Je m’étais juré que si un jour j’avais un enfant, je lui ferais

porter le prénom de mon frère. C’était également l’époque de

Sharon Stone, qui était au sommet, notamment avec le film

Basic Instinct. D’où le prénom composé Didi Stone. C’est moi

en mieux, c’est ma fierté. C’est une gentille et belle fille. Je

comprends les gens qui essayent de souiller son nom, son image,

mais ils la rendent encore plus forte. Ma fille est comme

moi, elle ne désarme jamais. Jusqu’à présent, elle n’a encore

rien fait, c’est juste une étudiante et, pourtant, elle est suivie

par des centaines de milliers de jeunes femmes sur Instagram.

Des jeunes femmes qui s’identifient à elle. Dans tous les pays

où je vais avec elle, quand on circule dans la rue, je suis toujours

surpris et ému de voir l’émerveillement que Didi Stone

peut susciter. Ceux qui essayent de souiller son image en faisant

des montages vidéo : honte à eux. Quand on n’arrive pas

à atteindre le papa, on tente de s’en prendre à la progéniture.

Je prie simplement pour qu’ils nous laissent tranquilles et je

reste serein.

Aujourd’hui, elle est étudiante dans une prestigieuse école de

mode et du luxe. Je ne suis pas du style à obliger mes enfants

à suivre telle ou telle direction. Je peux seulement conseiller,

selon leurs propres choix. Elle fera ce qu’elle a décidé de choisir

et, comme tous les papas, je ne pourrai que la soutenir.

“Dans tous les pays où je

vais avec elle, quand on

circule dans la rue, je suis

toujours surpris et ému de

voir l’émerveillement que

Didi Stone peut susciter. ”

Si vous aviez un message à adresser à la diaspora congolaise

qui va vous lire ?

Sachons nous aimer. Sachons être moins méchants les uns visà-vis

des autres. Sachons moins jalouser la réussite des autres.

Le problème du Congo ? Le Congolais n’aime pas le Congolais.

Pourtant, nous avons le lingala, la plus belle langue du monde, la

langue de l’amour. Nous ne sommes pas sincères, pas loyaux. On

peut nous donner tous les milliards du monde, on ne s’en sortira

pas à cause de cette mentalité.

Êtes-vous, tout de même, optimiste pour les générations

futures ?

Oui, oui, les générations qui viennent... Pour l’An 3050.

Il y a du taf... (Soupir).

Je vais vous raconter une anecdote. Récemment, j’étais à Londres

avec mes enfants. À un moment donné, on me dit que sur

internet une vidéo circule affirmant que Koffi s’en prend aux

Ivoiriens. Les bras m’en tombent. Jusqu’ aujourd’hui, qui a vu une

interview, écouté un audio, lu un écrit, où que ce soit, où Koffi

Olomidé parlerait mal de la Côte d’ivoire ? Je dois la moitié de ce

que je suis à la Côte d’ivoire. C’est le premier pays africain à avoir

cru en moi, je n’y ai que des amis. Il ne me viendrait même pas

à l’esprit de dire un mot négatif sur ce pays, alors pourquoi des

gens vont créer des cabales si ce n’est pour nuire à ma carrière

ou à ma vie ? Que les Ivoiriens qui me liront sachent que mon

amour, mon respect et ma considération pour eux sont totaux.

Il y a des gens qui souffrent que Koffi soit encore un volcan en

activité... Pourtant, si on revisite les textes de Koffi, on ne trouve

que du bonheur. Je diffuse de l’amour alors pourquoi tant de

haine ? Michael disait : « My problem is that I am Michael ». Mon

problème est que je suis Koffi.

Si je vous dis le mot ROOTS, cela vous évoque quoi ?

On ne réussit qu’en étant fidèle à ce qu’on est. Il faut toujours se

rappeler d’où l’on vient. Mais il ne faut pas être aveugle de ses

racines, il faut savoir s’épanouir, car nul ne se suffit à lui-même.

025


Lunettes : DIOR (CatStyleDIor1 chez J3 Optical)

Veste & Jupe : CLARISSE HIEIRAIX

Lunettes : THIERRY LASSERI

Chemise : FAITH CONNECTION

026


Veste & Pantalon

MAANA PARIS


028

Bijou de tête : TILMANN GRAWE

Robe : CLARISSE HIEIRAIX

Veste à sequins : DOLCE&GABBANA



Bijou de tête : TILMANN GRAWE



JB CRÉATION

« Julie et Lindsey sont 2 soeurs Congolaises qui enflamment le monde de la mode africaine depuis plus d’1 an avec leur univers

élégant et sophistiqué, en tant que designers de la marque JB CREATION. Elles n’ont jamais perdu leurs inspirations fantastiques,

elles ont réussi à séduire le monde de la musique en habillant des personnalités telles que Makoma, Lylah, Zyon Stylei, et

bien plus encore. Elles travaillent le tissu wax de qualité, noble et luxueux et, pour chaque pièce de leur collection, s’inspirent du

monde qui les entourent. Les shows, évents et défilés sont des terrains de jeu à exploiter pour leurs esprits créatifs. »


033


034

PHOTOGRAPHE

ICEMECRI

DIRECTION ARTISTIQUE / STYLISME

AMANY GOGO

MANNEQUIN

LAUREN ANN (RDC/Congo)


LAUREN ANNE

“IT-GIRL” made in KONGO

Mode

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Lauren, Kongolaise avec un « K » car je viens du Congo, de la

RDC et du Gabon. J’ai 24 ans et je suis une grande passionnée

de mode. Je suis ce que certains appellent une « it-girl ».

Quel est votre rapport à la mode ?

J’aime la mode car, tout simplement, je trouve cela beau. C’est

un moyen d’exprimer qui on est. Selon moi, notre façon de nous

habiller nous définit.

Comment décririez-vous votre style ?

Très chic, élégant, osé, mais j’aime ajouter ma petite touche en

toute circonstance. J’aime le côté « boyish », à savoir adopter des

pièces qui se veulent initialement masculines, tout en gardant

notre côté féminin. Par exemple, j’aime les vestes oversize, casser

les codes en mettant une robe avec des baskets ou s’habiller

en jogging avec une paire de talons.

Si vous deviez passer la journée avec un créateur ?

Tous mes préférés sont morts (rires). Sinon, je citerais le créateur

d’Yves Saint-Laurent : Hedi Slimane. C’est quelqu’un avec

qui j’aimerais passer une journée pour comprendre sa vision,

ce qui l’inspire.

Quel est THE fashion faux-pas ?

S’habiller tout en marque, avec les logos visibles. C’est absolument

horrible ! Versace par-ci, Gucci par-là, et que tout soit apparent

: NO WAY ! Je préfère avoir une petite touche de mystère,

rester discrète. Avoir ce petit truc où, lorsque l’on te voit dans la

rue, on se dit : « Ah tiens, elle est bien habillée, mais qu’est-ce

que c’est ? ».

Vos couleurs préférées préférées ?

Le rouge. Je suis une fille forte, très courageuse et c’est ce que

caractérise le rouge. J’aime également, même si ce ne sont pas

réellement des couleurs : le noir et le blanc. Je dirais aussi le rose

et le bleu.

Votre passion pour la mode est un simple hobby ou

voulez-vous vous y consacrer professionnellement ?

Beaucoup de gens m’ont demandée pourquoi je n’étais pas

dans le secteur de la mode dès maintenant, mais j’ai envie de

le garder comme une passion et le prendre avec le sourire. Je sais

que ceux qui travaillent dans la mode, du fait des contraintes et

de la lassitude, se retrouvent à ne plus autant aimer cela et c’est

quelque chose que je veux éviter. Si je devais m’investir dans

ce secteur, ce serait uniquement en direction de l’Afrique et du

Kongo. Certes, c’est un domaine que certains jugeront superficiels,

mais je veux justement montrer qu’il y a bien plus derrière

: cela peut développer un secteur porteur d’emplois, mais

c’est aussi un levier pour faire émerger de nombreux talents. La

mode est de l’art, et nous possédons de nombreux artistes qui

ne demandent qu’à être plus visibles et être encouragés. Le Nigéria

en est le meilleur exemple.

Avez-vous une icône mode ?

Je dirais Gabrielle Chasnel aka « Coco Chanel ». J’ai vu des reportages

sur elle et cette femme a toujours su être élégante

avec un grand « E ». À travers son style, elle a su affirmer son

caractère en tant que femme. Elle a cassé les codes et osé !

Que représente le Kongo pour vous ?

Le Kongo, c’est mon foyer. C’est là que j’ai été élevée, c’est mon

éducation, c’est mon TOUT. Cette vie au Congo m’a permis

d’avoir une ouverture d’esprit différente de ceux qui n’ont connu

que l’Europe ou uniquement l’Afrique.

Des envies d’agir à destination de la jeunesse ?

Je veux me battre pour une cause dans ma vie et pouvoir avoir

de l’impact sur mes semblables. Je ne veux pas qu’on se souvienne

de moi seulement comme Lauren, le joli mannequin.

Je veux apporter du sourire, apporter de la joie aux autres. Je

suis consciente que d’autres n’ont pas eu mes facilités et je veux

pouvoir rendre aux miens. J’aimerais que les mentalités des futures

générations changent, tout en gardant notre essence africaine.

Cela pourrait se matérialiser par la création de forums,

de séminaires, de plateformes éducatives…

Un message à adresser à la diaspora congolaise ?

Revenez au Congo, revenez à la maison, revenez apporter ce

que vous avez appris en Europe !

Si je vous dis le mot « ROOTS », cela vous évoque...

Ma terre, ma famille, mes mamans qui ont cette joie de vivre,

cette joie d’être Africaines et qui se traduit, notamment, à

travers leurs magnifiques pagnes.

Interview réalisée par Michael Kamdem


036



038



040



042

Robe : CLARISSE HIEIRAIX


Collier : MAISON MONDELE


Mode

ANIFA MVUEMBA

Elle émerveille le monde de la mode

avec son défilé sans mannequin

A l’origine, le métier de mannequin répondait à un besoin pratique

: les designers créaient des vêtements et ils avaient besoin

d’eux pour montrer au monde à quoi cela ressemblerait sur de

vrais corps. À mesure que l’industrie de la mode s’étendait et devenait

de plus en plus compétitive, des agences de top modèles se

sont développées et ont créé ces femmes censées proposer un

idéal de beauté : les supermodels. L’avènement arrive avec l’âge

d’or des supermodels Cindy Crawford, Naomi Campbell, Claudia

Schiffer, Linda Evangelista, etc. Ces dernières années, les débats

se sont portés sur la pertinence de ces supermodels en terme de

représentativité de la femme « normale ». Exit le diktat des canons

de beauté, on veut du « girl next door » incluant toutes les couleurs

de peau et toutes les formes de corps. La mannequin maigrichonne

(pour ne pas dire anorexique) devient alors la cible et est

vilipendée sur la place publique. Dans cette même mouvance de

révolutionner les codes de la mode, la créatrice Anifa Mvuemba a

ébloui tout son monde durant la phase du premier confinement,

au printemps 2020. Elle a lâché une bombe dans l’industrie de la

mode en créant un défilé entier utilisant uniquement des mannequins

3D, sans visage. D’après la créatrice elle-même, sa volonté

était que :

1. L’oeil ne se concentre que sur les détails du vêtement.

2. Chaque femme regardant ce défilé puisse s’imaginer dans

le vêtement et se faire une idée la plus précise possible de ce

à quoi ressemble le produit.

Anifa se definit elle-même comme une femme ayant des

courbes, ainsi que la plupart de ses amies et les femmes, dans

leur globalité. La mode est un secteur fermé, peu inclusif

en terme de morphologie, mais aussi d’origine ethnique. La

jeune créatrice, basée aux États-Unis et d’origine congolaise,

aura donc fait une entrée par la grande porte en bousculant

un milieu parfois trop replié sur ses acquis.

La toile s’est emballée, le buzz a fonctionné à plein régime...

We wish her all the best !


Mode

Il a d’abord été danseur, mannequin et a également eu une

vie de boxeur. Aujourd’hui, Imane Ayissi n’est pas un simple

créateur, c’est un designer de haute-couture. Un architecte

du vêtement à l’image de Thierry Mugler, Pierre Cardin ou

Yves-Saint-Laurent qui met à l’honneur les artisanats, tissus et

matériaux nobles des quatre coins du monde. Un patchwork

de tissus, raphia teint, travaillé, assoupli ou raidi. Il dessine

une femme noble au port altier. Premier Africain de l’histoire

à intégrer le calendrier de la haute-couture en Janvier 2020,

le créateur est conscient du poids de l’Histoire qui se pose

désormais sur ses épaules : « Il fallait que cela arrive et il était

temps. Tout le monde s’inspire de l’Afrique, parfois on le fait

sans les Africains, il était temps qu’on le fasse avec les Africains

».

Confiait-il d’ailleurs à France 24, peu de temps après cette consécration.

Couturier et styliste aux milles vies, le Camerounais

Imane Ayissi représente le génie absolu de la mode africaine.

Espérons que cela ouvre la voix pour d’autres talents encore

tapis dans l’ombre.

IMANE AYISSI

1er CRÉATEUR AFRICAIN

DE LA HAUTE COUTURE

Yememca

000 045


Mode

Popaul Amisi - Musicien

Styliste shooting et clip

Poison Mobutu - Musicien

Styliste shooting

046

Olivier De Benoist -

Humoriste / Comédien

« Le petit Dernier » One man show

(Assistante styliste)

Photo : Didier Teurquetil


Mode

STONE MAG

STYLISME I CRÉATION I PERSONAL

SHOPPING I COACHING EN IMAGE

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je suis Maguy-Camille Tiansende, originaire de la République démocratique

du Congo, mariée, mère de trois enfants, passionnée

de mode et d’art depuis l’enfance. J’ai commencé mes études

dans la mode avec un BEP Métiers de la mode, puis un Bac pro

Artisanat et métier d’art, avant de finir par une licence Arts Plastiques

à la Sorbonne. Tout de suite après, je me suis directement

réorientée vers le prêt-à-porter pour avoir le contact avec la clientèle.

J’avais la maîtrise de la création mais je me voyais déjà

avoir ma boutique, donc il me fallait maitriser cet aspect afin de

satisfaire et connaître les besoins du client.

La mode, une passion de toujours ?

La mode, c’est inné chez moi. J’ai toujours aimé ce domaine. Ma

famille et mes proches ont toujours ressenti ce besoin de me demander

mon avis par rapport à leurs styles vestimentaires. Mon

choix de travailler dans la mode était donc clair et c’est ce que

j’ai fait. Grâce à mes études et mes stages chez de jeunes créateurs,

j’ai pu me perfectionner et développer un œil artistique.

C’est fin 2018 que j’ai décidé de créer la structure Stone Mag

qui regroupe : stylisme, création, coaching en image et personal

shopping. Je réalise aussi des showrooms où je peux exposer

mes créations, mais aussi donner la chance à de plus jeunes

créateurs de faire parler leur créativité ou à d’autres de vider leur

dressing. C’est un projet récent que j’aimerais emmener par la

suite au Congo.

Parlez-nous de vos créations : quel est l’ADN de

votre marque ? Comment concevez-vous vos vêtements

? De quoi vous inspirez-vous ? À quelles femmes

s’adressent-ils et où peut-on se les procurer ?

Je vise tout le monde avec mes créations, d’ailleurs pas uniquement

la femme, et cela se voit avec mes shootings où ne figurent

pas de mannequins professionnels. Je souhaite vraiment que

n’importe qui puisse se reconnaître et se sentir à l’aise. En réalité,

je fais de la création et de la customisation, je m’inspire de la vie

de tous les jours, de ce que je vois, de ce que j’entends, du lieu

où je me trouve. Il suffit d’un petit truc pour que je puisse être inspirée

et créer un vêtement. Je fais aussi des commandes clients,

les personnes peuvent me ramener leurs pièces que je retravaille

selon leur goût et identité. Pour l’instant, je suis joignable sur les

réseaux sociaux, sur les comptes instagram suivants :

@stone_mag @stone_mag_création @stonemag_showroom.

Si vous deviez nous relater l’un des moments forts de

votre carrière dans la mode ?

J’ai eu à habiller une mariée et ses demoiselles d’honneur, sans

les rencontrer. En effet, je vis en France et elles au Congo donc

tout s’est fait par visioconférence. Pourtant, lorsque l’on fait du

coaching, c’est hyper important d’avoir un contact visuel avec

le client afin de pouvoir cerner sa personnalité et faire correspondre

le vêtement. Je me suis donc lancée avec toutes les

informations qu’elle m’avait données car j’avais la conviction

que j’en étais capable. Parfois, lorsque je voyais une cliente

en boutique ayant la même morphologie que la mariée, je lui

demandais d’essayer la robe. Finalement, tout s’est passé à

merveille et la cliente a adoré ses robes ! Un autre moment inoubliable

de ma carrière fut d’habiller durant la Fashion Week

pour de grandes maisons de couture telles que Dior, Armani

ou encore Valentino. C’était énorme pour moi d’être en backstage

car, en tant que styliste, j’ai eu la chance de travailler avec

des matières nobles et de pouvoir m’inspirer de ces créations.

À court et moyen termes, quels sont vos objectifs ?

Pour cette année, j’aimerais lancer mon site internet et, si Dieu

me le permet, j’envisage aussi d’ouvrir mon atelier au Congo

car j’aimerais faire du Made in Congo. J’ai eu ce déclic lors de

précédentes vacances. Cela faisait 25 ans que je n’étais pas retournée

au Congo, donc je ne connaissais pas du tout. J’ai vu un

peu comment cela se passait sur place et je me suis dit que je ne

pouvais pas rentrer sans associer mon côté Euro-Parisien à mes

origines. De plus, je souhaiterais créer de l’emploi car il y a de très

bons couturiers au Congo. Et, à moyen terme, l’objectif serait de

réaliser des collaborations avec des artistes internationaux.

Si vous deviez décrire votre style en quelques mots...

Je dirais que j’ose. Je ne suis pas forcément extravagante, enfin...

Pas souvent (rires).

Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez ?

La source, la base. Si je suis celle que je suis aujourd’hui c’est

grâce à mes racines qui sont ma force. Je suis fière de mes origines,

je le dis haut et fort et je n’hésite pas à inculquer cette fierté

à mes enfants.

047


Mode

Selector Femme

Loza Maleomboh

EFFET “MÉTALLISÉ”

une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques,

1. ses silhouettes sont à la fois modernes mais

2. 3.

aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh

est une créatrice qui ne cessera de nous

surprendre. Ses vêtements mettent en

exergue la qualité des tissus africains tels

que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont

réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce

qui lui permet de créer des emplois

Loza Maleomboh est née au Brésil et à

grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les

différentes 4. cultures qu’elle a connu influent 5. 6.

sur ses créations. L’Afrique regorge de

talents et de matériaux de qualité, Loza fait

parti de ces personnes qui internationalise

ces forces.

7. 8. 9.

001 048

1. Escarpins TORY BURCH 510 €

2. T-shirt brodé sequins RETROFETE 350 €

3. Top LISE MARIE FERNANDEZ 235 €

4. Doudoune ISABEL MARANT Étoile 490 €

5. Bikini LISE MARIE FERNANDEZ

6. Short DSQUARED2 1080 €

7. Top crop ALICE McCALL 225 €

8. Jupe crayon INCOTEX 310 €

Une première collection à l’inspiration Touareg

9. REEBOK Gold Fury Millenium 170 €

7. 10.

10. Robe MATICEVSKI 1590 €

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11.

10. 8. 11.

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Mode

Selector Femme

Loza Maleomboh

LA VIE EN ROSE

une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques,

1. ses silhouettes sont à la fois modernes mais

2. 3.

aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh

est une créatrice qui ne cessera de nous

surprendre. Ses vêtements mettent en

exergue la qualité des tissus africains tels

que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont

réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce

qui lui permet de créer des emplois

Loza Maleomboh est née au Brésil et à

grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les

différentes 4. cultures qu’elle a connu influent

6.

sur ses créations. L’Afrique regorge de

talents et de matériaux de qualité, Loza fait

parti de ces personnes qui internationalise

ces forces.

7. 5. 8.

001 050

1. Robe courte jacquard ROTATE 410 €

2. Jupe WIona HVN 360 €

3. Robe ample PIPPA HOLT 650 €

4. Baskets OFF-WHITE 500 €

5. Robe GANNI 400 €

6. Bob NATASHA ZINKO 225 €

7. Portefeuille MIU MIU 490 €

8. Lunettes de soleil FENDI 440 €

Une première collection à l’inspiration Touareg

9. Parapluie MOSCHINO 99 €

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10.

Sneakers STELLA McCARTNEY 495 €

Eva Youmbi

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9. 8. 10.

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées



Mode

Loza Maleomboh

une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques,

ses silhouettes sont à la fois modernes mais

aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh

est une créatrice qui ne cessera de nous

surprendre. Ses vêtements mettent en

exergue la qualité des tissus africains tels

que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont

réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce

qui lui permet de créer des emplois

Loza Maleomboh est née au Brésil et à

grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les

différentes cultures qu’elle a connu influent

sur ses créations. L’Afrique regorge de

talents et de matériaux de qualité, Loza fait

parti de ces personnes qui internationalise

ces forces.

001 052

Une première collection à l’inspiration Touareg

Eva Youmbi

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées


6

FASHIONISTAS

IN THE CITY

P A R I S

P A R I S

L O N D R E S

D U B A Ï

P A R I S

P A R I S

053


Mode

Loza Maleomboh

une mode équitable

Dans le dressing

de... Catherine Dayas

Contrôle différentes d’identité, cultures qu’elle s’il vous a connu plaît influent ?

Hello, sur je ses m’appelle créations. Catherine L’Afrique DAYAS, regorge j’ai 27 de ans et je suis

d’origine talents Camerounaise, et de matériaux Douala de qualité, plus précisément. Loza fait Je suis sur

un parti projet de personnel ces personnes qui se qui développe internationalise petit à petit, influenceuse

ces à forces. mes heures perdues, si non Responsable de la relation

client pour une enseigne de costumes sur mesure.

Comment décririez-vous votre style ?

Bien, je décrirais mon style comme étant « frivole » (rires).

J’aime toucher à tout. Deux pièces de différents univers

peuvent me séduire et me donner envie de les passer. Pour

exemple: une sublime robe de gala face à un magnifique Jogging

bien large...

Qui est votre « fashion icon » ?

Je n’ai pas de « Fashion Icon » en tant que tel. Pour quelqu’un

dont le style est « frivole » ce serait compliqué (rires). Je

m’inspire de toutes les personnalités que j’aime, de personnes

de mon entourage, de tout. Il suffit que je regarde la télé

et qu’une femme soit bien habillée, pour que je veuille reproduire

la « même chose » façon Catherine.

001 054

Des collections culturellement éclectiques,

ses silhouettes sont à la fois modernes mais

aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh

est une créatrice qui ne cessera de nous

surprendre. Ses vêtements mettent en

exergue la qualité des tissus africains tels

que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont

réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce

qui lui permet de créer des emplois

Loza Maleomboh est née au Brésil et à

grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les

P A R I S

Quelle est votre couleur préférée ?

Ma couleur préférée n’est autre que le rouge !

L’amour. La passion.

Quelle est la pièce phare de votre dressing ?

Je n’ai pas de pièce phare en tant que telle. Par contre, je suis

très accessoires. Je trouve qu’une bonne tenue ne serait pas

parfaite sans un petit sac ou un petit chapeau pour couronner

le tout. Je suis très accessoires, en réalité. Donc je pense

que je dirais les accessoires, en général.

Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ?

Le fashion faux-pas, en dehors du mélange de couleurs qui

est souvent incompréhensible, c’est de trop en faire. Quand

c’est simple, c’est mieux.

Quel est votre budget mensuel pour vous saper ?

Mon budget est tout aussi frivole que mon style (rires). Je

peux ne rien dépenser en vêtements (ce qui est rare) comme

dépenser plus 1000€ en un mois pour des vêtements.

Une première collection à l’inspiration Touareg

Eva Youmbi

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées


Instagram : @catherine_dayas

Quel est votre parfum du moment ?

Rose Musc de Montale.

Si vous deviez passer la journée

avec un créateur ?

Azzedine Alaïa. Paix à son âme.

Si vous aviez 1 conseil mode ?

Je dirais qu’il faut toujours s’habiller en

fonction de sa personnalité et sa morphologie.

C’est la meilleure manière de faire ressortir

notre beauté dans le vêtement. On

peut aimer certaines pièces. Mais tout ne

nous va pas toujours.

Que représente le Cameroun pour

vous ? Peut-on le percevoir dans

votre style ?

Le Cameroun, c’est ma patrie et j’en suis

fière. J’aime beaucoup les vêtements en

Wax. On peut être également sexy avec

des tissus de chez nous, tout comme sur la

photo en rose. J’ai su adapter mon style en

fonction du tissu et mes origines..

055


Mode

Loza Maleomboh

une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques,

ses silhouettes sont à la fois modernes mais

aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh

est une créatrice qui ne cessera de nous

surprendre. Ses vêtements mettent en

exergue la qualité des tissus africains tels

que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont

réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce

qui lui permet de créer des emplois

Loza Maleomboh est née au Brésil et à

grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les

Dans le dressing

de... Sephora Kongo

Contrôle différentes d’identité, cultures qu’elle s’il vous a connu plaît influent ?

Je m’appelle sur ses créations. Sephora Kongo, L’Afrique j’ai 22 regorge ans, je vis de en banlieue

parisienne talents (94) et de et matériaux je suis mannequin de qualité, professionnel Loza fait en agence.

parti de ces personnes qui internationalise

Comment ces forces. décririez-vous votre style ?

Je le décrirais comme féminin-masculin. Je m’explique. Je

peux porter une robe de gala très féminine comme porter

des ensembles costumes hommes. Je dirais que je n’ai pas

vraiment de style particulier mais j’ai une petite préférence

pour le oversize/masculin.

Qui est votre « fashion icon » ?

Je m’inspire de pas mal de personnes femmes comme

hommes. Là, si je devais vous sortir la première qui me vient

en tête je dirais Elisa Johnson, je la trouve juste incroyable !

P A R I S

Quelle est votre couleur préférée ?

Le rouge, c’est une couleur tellement vivante ! Un rouge à

lèvres, un bon rouge vif, ça donne toute de suite bonne mine.

Quelle est la pièce phare de votre dressing ?

Le blazer, j’en ai au moins une vingtaine.

Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ?

Un sac à main de jour (trop grand) en soirée.

Quel est votre budget mensuel pour vous saper ?

Je n’ai pas de budget fixe, je peux dépenser 1000 € dans un

mois comme 0 € dans l’autre je fonctionne vraiment par coup

de cœur et non par nécessité.

001 056

Une première collection à l’inspiration Touareg

Eva Youmbi

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées


Instagram : @sephorakng

Quel est votre parfum du moment ?

Le Yes I Aam de Cacharel, je ne peux plus

m’en passer.

Si vous deviez passer la journée

avec un créateur ?

Olivier Rousteing.

Si vous aviez 1 conseil mode ?

Pour une femme comme pour un homme,

quand on ne sait pas comment s’habiller

une tenue all black ça passe partout plutôt

que de s’aventurer à mixer des tons qui ne

vont pas ensemble.

Que représente la RDC pour vous?

Peut-on le percevoir dans votre

style ?

Ma vraie racine, mon point de départ. Je

suis née à Kinshasa donc j’y ai vécu mon

enfance et j’ai reçu l’éducation et les valeurs

de ce pays. Ce que je suis et deviens encore

aujourd’hui c’est le résultat d’un parcours,

d’une vie, qui a commencé là-bas. Tous les

jours je m’efforce d’avancer vers les objectifs

que je m’étais fixée depuis que j’y étais.

Le Kongo assure un rôle plus ou moins fondamental

dans ma vie.

057


Mode

Loza Maleomboh

une mode équitable

Dans le dressing

de... Diced Choco

Loza Maleomboh est née au Brésil et à

Contrôle grandit d’identité, Côte d’ivoire s’il et vous aux Etats plaît Unis, ? les

Salut différentes ! Je m’appelle cultures Chanice qu’elle mais a connu je suis connue influent sous le nom

de « DicedChoco ». J’habite à Londres et je suis originaire du

sur ses créations. L’Afrique regorge de

Congo Kinshasa. Je suis une mannequin, influenceuse, coiffeuse

et maquilleuse de 24 ans.

talents et de matériaux de qualité, Loza fait

parti de ces personnes qui internationalise

Comment

ces forces.

décririez-vous votre style ?

Je dirais que mon style est « classy ». Plus « girly » actuellement,

mais j’aime bien changer un peu et être différente.

Je me considère comme quelqu’un qui prend en compte la

tendance du moment, mais d’un autre côté, je pense que

toutes les tendances ne sont pas à suivre.

Quel est votre « fashion icon » ?

Quand il s’agit de mon « fashion icon » je ne peux pas penser

qu’à une seule personne. Je suis toujours inspirée par Beyonce,

Rihanna et les Kardashian lors des grands évènements

comme le M.E.T Gala. Je m’inspire de nombreuses personnes,

notamment des personnes qui m’entourent, puis je porte

l’article à ma manière.

001 058

Des collections culturellement éclectiques,

ses silhouettes sont à la fois modernes mais

aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh

est une créatrice qui ne cessera de nous

surprendre. Ses vêtements mettent en

exergue la qualité des tissus africains tels

que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont

réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce

qui lui permet de créer des emplois

L O N D R E S

Quelle est votre couleur préférée ?

Le rose, en général, mais en terme de mode : le noir.

Quelle est la pièce phare de votre dressing ?

Actuellement, je dirais les blazers. Ils complètent n’importe

quelle tenue, peuvent être portés avec absolument rien

en dessous tout en restant chic ! J’aime aussi les mules, ma

maman en avait tellement quand j’étais jeune et je n’aurai

jamais pensé que je les porterais.

Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ?

Hmm je dirais la ceinture jaune Off-White. Je ne suis pas non

plus une grande fan des talons transparents en plastique surtout

quand il y a de la transpiration. Mais j’ai vu des personnes

qui les portaient bien.

Quel est votre budget mensuel pour vous saper ?

Honnêtement je fais en sorte que ce soit peu coûteux et

avantageux, j’ai toujours acheté chez des marques comme

Boohoo. Après, ce qui compte c’est la manière dont tu accessoirises.

Peu importe où tu vas, un jean, un beau t-shirt et

une paire de talons feront toujours l’affaire. Et bien-sûr, sors

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées

ton blazer !

Une première collection à l’inspiration Touareg

Eva Youmbi


Instagram : @dicedchoco

Quel est votre parfum du moment ?

Poison Hypnotic de Dior sera toujours mon

favori de tous les temps.

Si vous deviez passer la journée

avec un créateur ?

Hmm Vivienne Westwood, elle a l’air trop

cool et originale.

Si vous aviez 1 conseil mode ?

Approprie toi ton style ! Peu importe ce

que tu portes, juste, approprie-le toi !

Quelqu’un le détestera de tout de manière.

Que représente la RDC pour vous?

Peut-on le percevoir dans votre

style ?

Briser les règles et changer le jeu. Je pense

que l’originalité de mon style vient de mes

racines. Jouer avec les couleurs et s’inspirer

de la « Sapologie » est une victoire assurée.

059


Mode

Loza Maleomboh

une mode équitable

Loza Maleomboh est née au Brésil et à

Contrôle grandit d’identité, Côte d’ivoire s’il et vous aux Etats plaît Unis, ? les

Laëtitia, différentes 34 ans, cultures chef d’entreprise. qu’elle a connu Fondatrice influent et C.E.O de TYS

Excellence, spécialisée dans la conciergerie de luxe international

et la consulting. Je vis entre Paris et Dubaï depuis 2 ans

sur ses créations. L’Afrique regorge de

talents et de matériaux de qualité, Loza fait

et demi.

parti de ces personnes qui internationalise

Comment

ces forces.

décririez-vous votre style ?

Je dirais éclectique, je n’ai pas un style en particulier, je

m’habille au gré de mon humeur du jour. J’assume aussi

bien le streetwear qu’une tenue ultra féminine. Après, ce que

j’affectionne le plus, c’est le style working girl, tailleur avec

une coupe « feetée » et des escarpins ou un combo jeans/

top/veste mais toujours avec des talons hyper féminins.

Quel est votre « fashion icon » ?

Naomi, par excellence ! Mais j’aime beaucoup Zendaya,

j’aime ses choix qui peuvent être très pointus et très cool à la

fois. Elle mixe à la perfection les pièces larges.

Quelle est votre couleur préférée ?

Ma couleur préférée est le nude.

001 060

Des collections culturellement éclectiques,

ses silhouettes sont à la fois modernes mais

aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh

est une créatrice qui ne cessera de nous

surprendre. Ses vêtements mettent en

exergue la qualité des tissus africains tels

que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont

réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce

qui lui permet de créer des emplois

Dans le dressing

de... Tyslae

D U B A Ï

Quelle est la pièce phare de votre dressing ?

Une petite robe noire Maje. Elle passe partout, que ce soit

avec une petite paire de Louboutin ou des baskets Nike.

Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ?

Mixer un haut décolleté et du court (mini jupe/shorty) en

bas. L’horreur absolue !

Quel est votre budget mensuel pour vous saper ?

Cela dépend des saisons et en vivant maintenant à Dubaï je

dépense beaucoup moins dans tout ce qui est vestes et manteaux...

Mais je préfère ne rien dire, ce serait indécent (rires).

Quel est votre parfum du moment ?

Mon parfum du moment est Musk Blanc de Narciso Rodriguez.

Si vous deviez passer la journée avec un créateur ?

Si je devais passer la journée avec un créateur ce serait Simon

Porte Jacquemus. J’aime beaucoup ce qu’il fait, ce côté vêtement

du sud de la France, maxi size ou robe de plage. Les

couleurs aussi et ce côté épuré.

Une première collection à l’inspiration Touareg

Eva Youmbi

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées


Instagram : @tyslae

Si vous aviez 1 conseil mode ?

Se sentir à l’aise dans ce que l’on porte. Que

ce soit une robe moulante ou un survet’,

rien de pire qu’un vêtement dans lequel on

ne se sent pas à l’aise. Cela peut te gâcher ta

journée (rires) !

Que représente le Congo pour

vous ? Peut-on le percevoir dans

votre style ?

Le Congo (Brazzaville) représente beaucoup

dans ma culture mode. Les Congolais

dans ma famille ont toujours eu une

affinité particulière avec la mode. Je me

souviens, étant petite, que ma mère avait

toujours de beaux sacs et tailleurs. Quand

je l’accompagnais à des événements, pour

mes tantes et mes oncles c’était la même

chose ! Les sacs, les Weston’s... Ce n’est

pas pour rien que les Congolais sont les

créateurs de la sapologie ! Le dandysme à

l’africaine. Le percevoir dans mon style ?

Inconsciemment oui, car j’aime les belles

pièces !

061


Mode

Loza Maleomboh

une mode équitable

Dans le dressing

de... Anaïs Ndélia

Loza Maleomboh est née au Brésil et à

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les

Je m’appelle Anaïs Ndelia, j’ai 25 ans. Je suis Gabonaise et

je vis

différentes

en France

cultures

depuis 7

qu’elle

ans à peu

a connu

près.

influent

J’y suis venue dans

le cadre sur ses de mes créations. études. L’Afrique J’ai un Master regorge 2 en de Droit privé, et

bientôt talents un et MBA de en matériaux Communication de qualité, Publique Loza fait et d’influence.

J’aime parti beaucoup de ces personnes écrire, c’est qui pour internationalise

cette raison que j’ai lancé

mon ces blog forces. en 2016/2017 et j’adore les photos ainsi que la production

de contenu, d’où mon amour fou pour Instagram !

Comment décririez-vous votre style ?

Je n’ai pas de style de prédilection, je m’essaye à tout en fonction

de mes humeurs et en fonction des tendances qui me

parlent. J’ai néanmoins une préférence pour des « outfits »

simples mais classes, avec une pointe de sophistication. Les

pantalons « flare » sont mes préférés, surtout quand ils sont

taille haute. Ils me permettent de souligner mes courbes tout

en m’élançant et en me faisant des jambes interminables (du

haut de mes 1m60).

Qui est votre « fashion icon » ?

J’aime beaucoup le style de Winonah Dejong ainsi que celui

de la styliste sud-africaine Kefilwe Mabote, que je suis

sur Instagram depuis 2015 déjà. J’ai également eu un réel

coup de cœur pour le style d’Olivia Pope dans la série américaine

Scandal. Les coupes droites et ajustées, les couleurs

001

Des collections culturellement éclectiques,

ses silhouettes sont à la fois modernes mais

aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh

est une créatrice qui ne cessera de nous

surprendre. Ses vêtements mettent en

exergue la qualité des tissus africains tels

que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont

réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce

qui lui permet de créer des emplois

P A R I S

sobres, la coiffure impeccable et une dose de charisme en

supplément ?! On adore !

Quelle est la pièce phare de votre dressing ?

Le pantalon flare / évasé. J’en ai plus d’une dizaine, de différentes

marques, coloris et matières.

Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ?

Pour moi, The Fashion faux-pas c’est de vouloir à tout prix adopter

une tendance qui ne vous convient pas. C’est vouloir suivre

une mode qui ne convient pas à votre morphologie et qui ne

vous met pas en valeur.

C’est également acheter et porter des imitations ou des produits

contrefaits.

Quelle est votre couleur préférée ?

Je suppose que le noir et le blanc ne sont pas des couleurs?

(Rires) Si tel est le cas, alors je choisis le bleu marine et le camel

ex aequo.

Quel est votre budget mensuel pour vous saper ?

Cela dépend vraiment. Ces derniers mois j’essaie d’être plus

raisonnable et, hormis quelques Une nouvelle craquages collection plus ponctuels géométriques et (anniversaire

ou Noël), j’essaie de me limiter à 200 euros par mois ap-

colorées

proximativement.

Une première collection à l’inspiration Touareg

Eva Youmbi


Instagram : @anais_ndelia

Quel est votre parfum du moment ?

En ce moment, je suis totalement sous le

charme de l’Interdit de Givenchy. Mais mes

éternels indispensables resteront toujours

Miss Dior (de Christian Dior) et Ange ou Démon

de Givenchy.

Si vous deviez passer la journée

avec un créateur ?

Je choisirais Yves Saint Laurent ! Il s’agit

d’un de mes designers préférés, notamment

parce que les « Tribute » sont mes

chaussures préférées (rires). Je choisirais

aussi Andréa Iyamah, une créatrice nigériane

que je trouve tout simplement incroyable,

tant par ce qu’elle dégage que par ses

collections, toujours aussi sublimes les unes

que les autres.

1 conseil mode à donner ?

C’est la femme qui fait le vêtement. Le meilleur

conseil mode que je pourrais donner

c’est celui-là. Tout est dans l’attitude.

Que représente le Gabon ?

Le percçoit-on dans votre style ?

Le Gabon représente mon tout, ma maison

et mes repères. Je ne pense pas que l’on arrive

à le percevoir dans mon style. Quand

je me rends au Gabon en vacances, j’aime

toujours farfouiller dans les affaires de ma

maman et lui piquer deux ou trois tissus en

Wax pour me faire des tenues sur mesure

chez mon tailleur / couturier.


Mode

Loza Maleomboh

une mode équitable

Loza Maleomboh est née au Brésil et à

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les

Je m’appelle Galié, j’ai 27 ans et je vis à Genève. Depuis peu,

j’aspire différentes à me lancer cultures dans qu’elle un projet a connu entrepreneurial influent visant la

beauté sur de ses la femme. créations. L’Afrique regorge de

talents et de matériaux de qualité, Loza fait

Comment parti de ces décririez-vous personnes qui votre internationalise style ?

Mon ces style forces. est spontané, je ne me mets pas dans une case,

j’aime me réinventer à travers mes looks. Il est important

pour moi de me sentir à l’aise dans mes vêtements, de me

sentir confiante en les portant. Ceci dit, j’ai souvent tendance

à avoir un look sophistiqué et élégant.

Qui est votre « fashion icon » ?

Bonne question, la réponse ne me vient pas instinctivement

car j’aime le style de tellement de personnes et j’en tire ce qui

me plaît chez chacune. Je dirais donc... Aleali May, une styliste

qui veut imposer les femmes dans le monde du streetwear ;

Tracee Ellis Ross, j’aimerais être aussi fashion à son âge and of

course our Riri ! Il fallait citer UN seul fashion icon ? Lol

Quelle est votre couleur préférée ?

Le noir. Ce n’est pas une couleur dit-on, mais ça devrait en

être une !

001 064

Des collections culturellement éclectiques,

ses silhouettes sont à la fois modernes mais

aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh

est une créatrice qui ne cessera de nous

surprendre. Ses vêtements mettent en

exergue la qualité des tissus africains tels

que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont

réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce

qui lui permet de créer des emplois

Dans le dressing

de... Galié

P A R I S

Quel est votre parfum du moment ?

Cet hiver mon parfum était mon éternel coup de cœur, Narcisso

Rodriguez FOR HER. Durant l’été, j’aime les parfums assez

doux et en ce moment je porte THE SCENT de Hugo Boss.

Quelle est la pièce phare de votre dressing ?

Mes bottines noires en cuire à hauts talons épais et à bouts

pointus. Ce sont mes bijoux d’élégance, surtout en hiver.

Même si je vois le haut de la tête de tout le monde en les

portant, elles sont d’un tel confort !

Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ?

Le fashion faux-pas qui me dérange souvent est le fait de

porter des vêtements en totale contradiction avec sa morphologie.

S’habiller, c’est prendre en compte plusieurs facteurs,

il ne suffit pas juste d’aimer le vêtement, il faut aussi

savoir sublimer sa silhouette !

Quel est votre budget mensuel pour vous saper ?

Je ne suis pas ce qu’on appelle une acheteuse compulsive,

mon shopping dépend vraiment de mes besoins, et mes

besoins peuvent variés entre 50 et 600€.

Une première collection à l’inspiration Touareg

Eva Youmbi

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées


Instagram : @galie.athny

Si vous deviez passer la journée

avec un créateur ?

Monsieur Gianni Versace, je me demande

souvent ce qu’il aurait proposé aujourd’hui

et ce qu’il aurait pensé des tendances actuelles,

mais je tiens à préciser que j’aime

beaucoup ce que la marque Versace propose

de nos jours.

De son vivant, il avait une vision très assumée

et surtout un amour et un respect

pour les femmes, sont but était de nous

sublimer !

Si vous aviez 1 conseil mode ?

N’essayez pas de ressembler aux autres ou

de suivre coûte que coûte les tendances, je

pense qu’il est important d’écouter ce que

l’on veut être et cela vaut pour ce qu’on l’on

porte.

Que représente le Tchad pour vous?

Le perçoit-on dans votre style ?

Le Tchad est mon pays natal, c’est une terre

de réconfort et de force pour moi.

On ne perçoit pas vraiment mes origines

dans mon style mais je pense que ce serait

intéressant de développer le stylisme du

pays et d’y porter plus d’importance, nous

avons de si belles tenues traditionnelles !

065


Mode

066

Photo :Didier Teurquetil


HÉLÈNE KOTTO

FONDATRICE DE MPESA BOUTIQUE

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je suis Hélène Kotto, j’ai 35 ans, je suis d’origine camerounaise et j’ai

fondé la marque Mpesa durant l’année 2020.

Quelle est la genèse de la marque ?

Tout d’abord, c’est un lien familial car ma mère est styliste. J’ai grandi

avec la mode. Depuis petite, je voyais ma mère se battre pour nous et

nous éduquer, tout cela grâce à la couture. Aujourd’hui, j’ai un master

en finance et ma fratrie a suivi le même parcours d’excellence que

moi. Je me suis dit que si cette petite femme avait réussi à élever une

famille, les placer dans des écoles privées et tout cela via ses revenus

issus de la couture, il était temps de lui rendre la pareille et de mettre

en avant son art. Je voulais que son travail soit davantage reconnu

et c’est ce qui m’a poussé à créer une marque de vêtement, afin de

la rendre fière. Le projet était là, mais il fallait le murir. Nous sommes

entrés en confinement en début d’année 2020 et cela m’a donné

tout le temps de pouvoir travailler et peaufiner mon projet. Je pilote

le projet, ma mère aide à la confection et ma sœur nous assiste sur

le marketing et la communication. Quant à la signification du mot

“Mpesa”, cela veut dire “élégance” en langue Douala.

Mode

Quels sont vos plans de développement ?

Le but, à termes, c’est de faire grandir le bébé. Notre concept

qui repose sur l’idée du chic africain à petits prix a porté ses

fruits. La marque est jeune mais je ne m’attendais vraiment

pas à l’engouement qu’elle a suscité ! J’ai également envie de

devenir conseillère en image. J’e veux emmener les femmes à

avoir confiance en elles, à travers ma marque. Je prévois donc

une formation d’1 an de stylisme et conseil en image.

Comment se procurer des pièces Mpesa Boutique ?

Nous avons ouvert notre site le jour de mon anniversaire, le

10 novembre 2020 : www.mpesaboutique.com Nous sommes

aussi présents en ligne sur Afrikrea, Vinted et Le BonCoin.

Que représente le Cameroun pour vous ?

Je suis fièrement camerounaise, à 1000%. En parallèle à la

mode, j’ai ouvert Mpesa Beauté au Cameroun : lunettes de

soleil, accessoires de mode, perruques… Tout cela à petits prix.

Si je te dis ROOTS, tu me réponds… Black Business !

000


Photo : Dodji Toviekou - Modèle : Obrayah Roots

Mode

grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les

Le Samakaka, c’est le tissu star de ces dernières années,

on

différentes

ne voit plus

cultures

que

qu’elle

lui, que

a connu

ce soit

influent

dans la série Empire,

sur sur ses Yemi créations. Aladé, L’Afrique ou encore regorge chez les de bloggueuses

mode. talents Pour et de ce matériaux numéro spécial de qualité, Kongo, Loza nous fait nous aventurons

parti de en ces Angola personnes et plus qui particulièrement internationalise dans la tribu

des ces Mumuilas forces. pour vous faire découvrir ou redécouvrir

le motif Samakaka.

SAMAKAKA

Loza Maleomboh

L’IMPRIMÉ PHARE DE L’ANGOLA !

Des collections culturellement éclectiques,

ses silhouettes sont à la fois modernes mais

aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh

est une créatrice qui ne cessera de nous

surprendre. Ses vêtements mettent en

exergue la qualité des tissus africains tels

que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont

réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce

qui lui permet de créer des emplois

Loza Maleomboh est née au Brésil et à

une mode équitable

Le wax, tissu employé pour faire le Samakaka est en réalité asiatique

et plus précisément indonésien. Il s’inspire du batik javanais,

une méthode d’impression sur tissu qui prend d’abord

ses marques en Indonésie. La société Néerlandaise Vlisco, fondée

en 1846 et spécialisée dans le textile, décide d’ouvrir son

marché à l’Afrique plus friande de ces matériaux. C’est ainsi

que les Angolais ont acquis le wax et y ont transposé le motif

samakaka dessus. Le Samakaka, aussi écrit samacaca, est basé

sur des symboles de la tribu Mumuila. Les couleurs utilisées

sont le rouge, le jaune, le blanc et le noir et sont également

présentes sur le drapeau de la république d’Angola, même

si le Samakaka se décline aujourd’hui sous d’autres couleurs

telles que le bleu, le rose, le vert, l’orange... Les motifs du tissu

sont faits à partir de formes géométriques (rond, triangle, rectangle,

losange, trapèze) disposées de manières symétriques.

Plus que culturel, le samakaka est un véritable art de vivre

pour les femmes et hommes angolais. Plus qu’une manière de

s’habiller, il représente l’élégance et le caractère de la femme

angolaise. À travers ses habitants en Angola et sa diaspora à

l’étranger, le peuple angolais arbore sa culture avec fierté et

la diffuse au reste du monde. Podiums, couvertures de magazine,

blogs, séries, pyjamas, accessoires de beauté, vêtements

du quotidien ou de bureau, le samakaka se déclinera à l’infini,

selon vos envies !

068

001

Une première collection à l’inspiration Touareg

Eva Youmbi

Eve Touré

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées


CRÉATIONS


Mode

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Asha : Moi c’est Asha, 39 ans, je suis créatrice et associée

pour la marque For Ages.

Kim : Je suis Kim la gérante de la société et associée, j’ai 37

ans et je suis d’origine Angolaise.

Sandra : Moi Sandra, la cadette de la fratrie, j’ai 35 ans

et je suis associée, styliste, créatrice au sein de For Ages.

Revenons sur le parcours professionnel de chacune

jusqu’à la concrétisation de votre société.

Avez-vous un background dans la mode ? Pourquoi

vous êtes-vous lancées dans ce projet ?

Asha : De formation, je suis formée dans les sciences du

vivant. Mais, par désir de travailler avec mes acolytes et

associées, on a décidé de mettre en place For Ages alors

que nous n’avions pas de passé dans la mode. Cependant,

nous étions déjà amoureuses de la mode, de la qualité et

du design depuis toutes petites car ce sont nos parents

qui nous ont inculqué cette passion pour celle-ci dès notre

plus jeune âge.

Kim : Nous avons d’ailleurs une anecdote : lorsque nous

étions petites, nous avons réalisé une collection de chapeaux

en papier qui avait impressionné nos parents à

cette époque. D’ailleurs, nous étions souvent complimentées

sur la façon dont nous étions habillées et cela jusqu’à

l’âge adulte. C’est donc une des raisons qui nous a conforté dans l’idée

de nous lancer dans la mode. C’était un signe le fait de monter ce projet

car toutes les trois, quasi au même moment, on s’était libérées de nos

anciens postes et avions décidé de travailler ensemble parce qu’on avait

cette passion commune : la mode. Et pour revenir sur ma profession, je

suis ingénieure en informatique.

Sandra : Et moi, j’ai fait de la linguistique informatique.

Comment avez-vous appris à confectionner vos créations ?

Kim : Nous sommes complètement autodidactes. On a vraiment pris

le temps d’acquérir de l’expérience, de s’adapter et de faire des choses

réalistes car imaginer et concevoir un vêtement avec du matériel spécifique

est une grande étape. Et cela nous a pris beaucoup de temps car

on est parties de pas grand-chose.

Sandra : On s’est habituées au toucher, au tomber des matières pour

savoir comment les utiliser. Nous avons été amenées à faire de la veille,

raison pour laquelle nous avions déposé la marque et les logos en 2010,

avant même de créer la société.

Asha : Ce n’est qu’en 2015 que nous avons commencé à nous faire voir,

proposer du prêt-à-porter, et à faire des défilés parce qu’avant cela, nous

ne proposions que du sur-mesure.

Comment travaillez-vous vos créations ?

Asha : Elles sont nées de l’amour et de la qualité. Tout descend de

notre inspiration car on ne va pas suivre la tendance et calquer le travail


FOR AGES

3 SOEURS, CRÉATRICES DE MODE !

Interview réalisée par Chelsy Dacourt

Mode

des grands couturiers. Par exemple, une musique peut être une

source d’inspiration, comme le flamenco l’a été pour certaines de

nos créations, c’est une musique avec beaucoup de caractères et

très rythmée.

Kim : Parfois, on va dessiner un croquis à deux ou trois, l’une va

commencer et les autres vont apporter l’élément manquant avec

leur touche personnelle d’inspiration.

Asha : Et on peut être amenées à créer un modèle avec le même

patron, mais des matières différentes, comme le coton ou encore

le jersey, ce qui donne des rendus différents.

Quel est l’ADN de la marque ?

Sandra : Nous utilisons principalement des chutes et reliquats

couture : Hermès, Givenchy, LV, etc. On prend ce qu’il reste et on en

fait nos petites collections, nos séries limitées. C’est pourquoi, on

a souvent des pièces uniques car on retrouve rarement le même

tissu deux fois. On aime bien travailler des matières nobles, bien

faites et bien choisies. On a une mode particulière et très réfléchie

parce que notre part scientifique influe sur notre travail d’artistes.

Quel est votre public cible ?

Asha : Depuis le début, nous avons fait le choix de faire de

l’homme ET de la femme. En fait, nous avons le désir d’habiller

les gens qui veulent mettre un peu d’audace dans leur quotidien.

C’est d’ailleurs pour ça qu’on fait du prêt-à-porter et du

sur-mesure. Nos vêtements n’ont pas pour vocation d’être portés

pour des évènements mondains. On veut juste apporter une

touche d’originalité et dans les tenues de tous les jours. Cette

marque est spécialement dédiée aux femmes et aux hommes

qui aiment la mode ou qui veulent se démarquer. Nos clients

ne cherchent en rien à suivre la tendance, ils cherchent quelque

chose de différent. En somme, ils veulent être eux-mêmes sans

avoir l’air déguisés.

Au niveau de la vente, comment ça se passe ?

Asha : Durant près de trois ans, nous avons partagé une boutique

avec d’autres créatrices dans le 13ème arrondissement de Paris.

La boutique a fermé en décembre 2019, nous avons donc été

contrainte de partir et de chercher un moyen d’être visibles. En

ce moment, on se déplace à domicile, on prend les commandes

par téléphone, etc. Mais avec les grèves, le confinement... ça a un

peu ralenti les choses.

Sandra : Mais rassurez-vous, nous sommes présentes sur les

réseaux sociaux et nous aurons très prochainement notre site

internet.

Quels sont vos projets à court et long termes ?

Sandra : Dans un futur proche, on souhaiterait mettre en place

notre propre atelier, où on ferait nos fabrications, on recevrait

nos clientes et exposerait quelques modèles. C’est même plutôt

urgent puisque notre portefeuille client attend de pouvoir nous

retrouver dans un endroit physique. Le confinement nous a conforté

dans notre choix de produire local, que ce soit ici, à Paris,

ou en Angola qui est d’ailleurs l’un de nos projets à long terme.

On souhaite faire du « Made in Angola » et avoir notre atelier sur

place. Tout simplement pour être sûre de pouvoir travailler dans

de bonnes conditions, faire tourner l’économie du pays et bien sûr

parce que le travail est extrêmement valorisé par les locaux.

Quelle est votre gamme de prix ?

Kim : Les entrées de gammes sont des t-shirts en coton et coûtent

environ 59€. La tranche supérieure du prix des robes est de 299€.

On fait également du sur-mesure et, dans ces cas-là, les prix peuvent

atteindre le millier d’euros environ.

Quel est votre rapport avec l’Angola ? Quelle est la

touche angolaise que vous apportez dans vos créations ?

Kim : La femme angolaise est une femme qui ne néglige jamais

son apparence et son élégance. Les Angolaises sont des femmes

qui généralement aiment la mode et qui l’expriment au quotidien.

Sandra : Et je pense que la détermination, la force et

l’indépendance de la femme angolaise sont ce que l’on apporte

à notre travail.

Un message pour la diaspora angolaise et nos lecteurs ?

Asha : Toujours croire en ses rêves car ce n’est pas toujours

évident. On a tendance à rencontrer beaucoup d’embuches

quand on débute, surtout après une reconversion. Par exemple,

l’entrepreneuriat féminin n’est pas quelque chose d’inscrit dans les

mœurs en France, c’est un sujet tabou alors que chez nos voisins

Allemands ou Anglo-Saxons, c’est déjà plus établi.

Sandra : Maintenir ses idées, ses projets et s’entourer des bonnes

personnes.

Kim : Une bonne équipe est l’élément de base. Lorsqu’on n’a pas

ça, on est souvent dans le doute et le travail est moins efficace

parce qu’il faut toujours repasser dessus.

Si je vous dis le mot ROOTS, cela vous évoque quoi ?

Asha : Mon enfance

Kim : La maison, le chez soi

Sandra : La force et les valeurs.

071


Mode

Selector Femme

Loza Maleomboh

LÉOPARD

une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques,

1. ses silhouettes sont à la fois modernes mais

2. 3.

aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh

est une créatrice qui ne cessera de nous

surprendre. Ses vêtements mettent en

exergue la qualité des tissus africains tels

que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont

réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce

qui lui permet de créer des emplois

Loza Maleomboh est née au Brésil et à

grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les

différentes 4. cultures qu’elle a connu influent 5. 6.

sur ses créations. L’Afrique regorge de

talents et de matériaux de qualité, Loza fait

parti de ces personnes qui internationalise

ces forces.

7. 8. 9.

001 072

1. Blazer MOTHER OF PEARL

2. Jacket FAITH CONNEXION 960 €

3. Trench BURBERRY 2190 €

4. Jupe RED VALENTINO

5. Manteau TOM FORD 6950 €

6. Pull LOUISA CERANO 360 €

7. Pull LIU JO 200 €

8. Baskets MOA MATSER OF ARTS 230 €

Une première collection à l’inspiration Touareg

9. Foulard CHRISTIAN DIOR 260 €

7. 10.

10. Bottines TWIN-SET 210 €

11. Mini jupe Eva Youmbi MOSCHINO 180 €

11.

10. 8. 11.

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées



Mode

Contrôle d’identité s’il vous plait ?

Béni : Milalu Bénedict, 25 ans, originaire de la R.D.C. Dans la vie, je

suis animateur commercial. Cela me permet pour l’instant d’avoir

du temps pour moi et de m’occuper du développement de la

marque Melanin Vibes. J’ai créé cette marque et, par la suite, j’ai

demandé à Rebecca de me rejoindre.

Rebecca : Luyeye Rebecca, originaire de la R.D.C également. Je suis

travailleur social. J’aime les gens, découvrir l’autre, j’aime le vêtement

et c’est ce qui m’a rapproché de Bénedict dans l’envie de

faire partie de l’aventure Melanin Vibes. Bénédict, c’est le calme,

la discrétion et moi j’apporte la folie. Ce qui est amusant, c’est qu’à

la base j’étais son modèle, je shootais pour lui. À force d’échanger

ensemble, on s’est découvert de nos nombreux points communs et

on a logiquement décidé de s’associer.

La genèse de la marque…

Béni : Tout a commencé en 2018. Au départ, c’était juste une idée.

En 2019, le projet s’est, petit à petit, mis en forme. Ce n’est qu’en fin

2019 que j’ai eu une vision précise de l’orientation que je voulais

pour la marque et que j’ai décidé de faire le Christian Showroom.

J’avais vu une vidéo sur des femmes veuves qui se faisaient assassiner

au Cameroun. Ce fut le déclic ! Cela m’a bouleversé et je

me suis renseigné sur les moyens de venir en aide à ces femmes, à

mon humble échelle.

074

Aux aléas de mes recherches, je n’ai pas trouvé d’association

traitant de cette problématique au Cameroun, mais je suis

tombé sur une association congolaise venant en aide aux

femmes veuves du pays. Je sortais d’un BTS, j’étais boursier,

puis j’ai fait de l’intérim. Mes moyens étaient donc limités

mais je voulais tout de même apporter ma contribution. J’ai

décidé de créer la marque de vêtement Melanin Vibes. Melanin,

parce que cela parle à la communauté afro, mais aussi

à tous car tout le monde a de la mélanine. Ce n’est pas une

marque communautaire mais universaliste. J’ai demandé au

Seigneur de m’amener une personne en qui je pourrais avoir

confiance et qui m’aiderait à porter ce projet. Et il m’a envoyé

Rebecca. On s’est rencontré sur un de mes shootings. On a

commencé à échanger ensemble. Je suis Chrétien, Rebecca

aussi. Nous sommes tous les deux originaires de RDC et des

fans de la mode. Quant à ma volonté d’action à l’endroit des

femmes veuves du Congo, cela a touché Rebecca car elle s’est

sentie concernée en premier lieu, de par son histoire. De fil en

aiguille, je lui ai proposé de me rejoindre. Notre collaboration

était donc une évidence.

Rebecca : Étant issue d’une formation professionnelle dans le

social et étant une amoureuse de la mode, le projet Melanin

Vibes permet d’allier les deux. L’idée n’est pas seulement de

vendre un article de mode, mais il y a une envie d’aider autrui.


MELANIN VIBES

LA MODE AU SERVICE DE L’HUMAIN

Mode

Comment décrire l’A.D.N de la marque ?

Béni : C’est un produit minimaliste et à notre image. Comme on

l’a dit juste avant, nous sommes autodidactes. C’est une marque

pensée par des gens qui ne sont pas du milieu, qui ne respectent

pas les codes et le diktat de la mode. Cela se ressent même dans

le choix des modèles photos que l’on utilise. Aucun n’est dans une

agence, nous recherchons des personnes atypiques, naturelles,

authentiques. Notre touche se retrouve dans l’assemblement des

tissus, des matières, les images fortes et/ou inspirantes que l’on va

décliner sur nos vêtements.

D’où vient d’ailleurs cette inspiration ?

Béni : De l’Afrique. C’est cette vibe que nous essayons de retranscrire

à travers notre marque. Nous mettons en avant l’histoire riche

du continent africain par des clins d’œil historiques dans les noms

des pièces ou dans les images représentées. Par exemple, le t-shirt

Drum en référence au magazine du même nom et qui fait partie

de l’histoire de l’Afrique du sud. Il y a Kizemba, qui fait partie des

vêtements traditionnels d’Afrique Centrale. D’ailleurs l’un des plus

anciens kizemba est gardé au Vatican, grâce au premier ambassadeur

du Royaume Kongo de l’époque. Vous retrouverez également

le modèle Molokai qui fait référence à Papa Wemba, l’une des

légendes de la culture africaine. C’est notre Fela Kuti Congolais.

Quelle est votre gamme de prix ?

Rebecca : Les t-shirts vont de 35 à 50€, selon qu’il s’agisse ou non

de séries limitées. Mais nous ne faisons pas que du t-shirt. Nous

pouvons également retravailler et customiser une pièce, par exemple

un blazer, selon nos envies.

Béni : Quoiqu’il en soit, nous sommes accessibles à tous les portefeuilles.

La marque reflète notre versatilité. Aujourd’hui, je peux

porter une pièce de « frippe » et, demain, je peux mettre une pièce

haute-couture. Il en va de même pour Melanin Vibes, tout le monde

peut s’y retrouver.

Comment se procurer du Melanin Vibes ?

Rebecca : Sur notre site internet www.melaninvibes.fr

Ensuite, nous sommes en train de ficeler des collaborations avec

des showrooms parisiens.

Béni : À court terme, l’idée serait d’ouvrir des pop-up stores (boutiques

éphémères) pour 2021. Car il faut voir nos produits, en vrai. Il

faut les toucher et apprécier chaque détail de finition. On a des retours

très positifs et il est difficile de se rendre compte de la qualité

d’un produit uniquement en photo.

Numéro spécial Afrique Centrale. Que représente le

Congo pour vous ?

Rebecca : Le Congo, c’est le pays de mes parents, c’est toute

mon histoire. Pour nous, aussi bien Melanin Vibes que d’un

point de vue personnel, c’est un honneur d’apparaître dans cette

édition. Notre vocation, à travers Melanin Vibes, est également

d’œuvrer pour le Congo, notamment auprès des femmes

veuves comme on vous l’expliquait précédemment.

Ma mère est veuve, j’ai perdu mon père étant très jeune. Ma

mère a pu subvenir à mes besoins car en Europe il y a des

structures qui vous accompagnent. En Afrique, ce n’est pas

le cas. On pense souvent aux orphelins, mais rarement aux

veuves. Elles restent parfois seules, abandonnées par leur

propre famille et soutenues par aucune organisation. Quand

je pense à ces femmes, elles pourraient être mes mamans ou

mes grands-mères.

Béni : Nous aspirons donc à développer deux volets : la mode

et l’humanitaire. Cela va se construire avec le temps. Chaque

trimestre, nous faisons une cagnotte, extraite de nos bénéfices,

qui est reversée à une association qui œuvre en local. Nous

voulons une totale transparence. Nous voulons que les gens

sachent qu’ils achètent plus qu’un simple produit de mode.

Quant à ce que représente l’Afrique Centrale, nos frontières

ont été fixées par les Occidentaux. Lorsque je vois des couples

mixtes de Gabonais, Angolais, Camerounais ou Congolais, il

y a énormément de similitudes dans les mœurs, langues ou

gastronomies de ces pays. Nous sommes issus d’un même

tronc. Si je dois parler du Congo Kinshasa, à proprement parlé,

je pense à l’art, à son sommet. LA RDC est l’un des piliers en

matière de beaux-arts sur le continent. Je pense à la musique,

la sape, je pense à nos traditions qui ont été exportées au

Panama, à Cuba… Les Congolais sont aussi des intellectuels,

des Prix Nobel, des grands écrivains... Mon objectif final serait

de pouvoir m’installer au Congo et produire localement.

Si je vous dis ROOTS, vous me répondez ?

Béni : Je pense au film sur Kunta Kinté. Cela me fait aussi penser

à nos cultures oubliées, à la spiritualité africaine.

Rebecca : Je pense à notre culture, à nos langues et à nos ancêtres.

Instagram : @melanine_vibes

075


GARY

DOURDAN

PHOTOGRAPHE

VIANA PHOTOGRAPHY

DIRECTION ARTISTIQUE / STYLISME

MICHAEL KAMDEM

MAQUILLAGE

NADEEN MATEKY

Veste NEFER COUTURE


Gastronom

Mode

De

so

de

S’i

un

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le

de

Gu

pr

im

gu

à c

le

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PD

fai

de

es

l’H

lor

077

001



Veste NEFER COUTURE


Tenue ALIA RAYANA BARE




Tenue ALPHADI



Cape KARIM TASSI


Mode

086

Photo : J’aime L’image


ÉLISÉE MBANZA

FONDATEUR DE KASAÏ COUTURE

Mode

“ Messieurs, si vous souhaitez

être classes et

uniques, tout en évitant le

costume classique bleu

présidentiel, pensez

Kasaï Couture. ”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Élisée MBANZA, j’ai 33 ans, je suis né à Kinshasa et je suis le fondateur

de la marque Kasaï Couture.

La mode, une passion de toujours ?

Depuis toujours, j’aime l’art que représente l’habillement, j’aime

le style que je considère différent de la mode. La mode dépend

des années, des saisons, elle est passagère et reste un mouvement

de groupe. Lorsqu’une tendance revient, ceux qui aiment

la mode, la suivent. J’aime la singularité du style que chaque individu

qui a un oeil aiguisé pour les belles pièces possède. C’est

pour cette raison que j’ai créé la marque Kasaï Couture, elle répond

aux besoins de ceux qui ne veulent pas se conformer à la

vague actuelle.

Que propose Kasaï Couture ?

Des costumes sur-mesure en cœur de métier, du prêt-à-porter

et des accessoires.

En exclusivité, sachez aussi que nous préparons une collection

de survêtements sport-chic.

Quelle est la gamme de prix ?

Entre 300 € et 1200 €.

Pourquoi le nom Kasaï Couture ?

Je suis Congolais, plus précisément du Kasaï. Je représente avec

beaucoup de fierté mes origines ethniques, mais c’est très important

de préciser que nous nous adressons à toutes les personnes

qui aiment les belles choses.

Peut-on ressentir l’influence de la sapologie ?

Pas spécialement (rires). J’ai beaucoup de respect pour ce mouvement,

symbole de notre pays, mais on se différencie du fait

que nos tenues sont beaucoup plus modernes.

Si vous aviez un budget illimité, qui serait l’égérie parfaite

pour représenter la marque ?

Pour moi, Serge Ibaka serait l’égérie parfaite pour représenter

notre marque. J’aime sa prestance et le charisme qu’il dégage.

Mis à part ses atouts physiques, j’aime le fait qu’il représente

avec fierté son pays et ses origines. Il est important de ne pas

oublier ses racines. Toza Bana Mboka (Nous sommes des enfants

du pays).

Ce numéro est un spécial Afrique Centrale. Quel est

votre lien avec la RDC ?

Le Congo m’inspire beaucoup de fierté. Nous sommes un peuple

courageux et c’est cet ADN qui est en moi. J’ai une envie, une

rage de montrer que nous sommes des gens bien et avec une

histoire forte.

Où trouver Kasaï Couture ?

Vous pouvez nous retrouver en région parisienne, plus précisément,

dans le Val-de-Marne. Nous avons un showroom, en collaboration

avec la marque Queenbridal qui propose des robes

de mariées et soirées. Nous sommes également présents sur les

réseaux sociaux, notamment à travers notre page Instagram.

Kasaï Couture, une marque uniquement réservée à

l’homme ?

Dans un premier temps, nous habillons exclusivement les

hommes pour différents événements, mariages, fiançailles, pour

vos réunions d’affaires. Messieurs, si vous souhaitez être classes

et uniques, tout en évitant le costume classique bleu présidentiel,

pensez Kasaï Couture.

Dans un futur proche, nous allons également créer une collection

casual chic destinée aux femmes.

Un message pour la diaspora ?

Je suis convaincu qu’avec de la détermination, nous pouvons devenir

tout ce que nous voulons être dans la vie, c’est avant tout

une question de décision.

Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez ?

La voix et l’image du peuple. Vous démontrez qu’on peut entreprendre

et marcher ensemble. C’est très prometteur, alors je ne

peux que souhaiter longue vie à ROOTS !

Instagram : kasaicouture

E-mail : kasaicouture@yahoo.com

087


Mode

Selector Homme

Loza Maleomboh

BROWN SUGAR

une mode équitable

Des collections culturellement éclectiques,

1. ses silhouettes sont à la fois modernes mais

2. 3.

aussi ethnique et tribale Loza Maleomboh

est une créatrice qui ne cessera de nous

surprendre. Ses vêtements mettent en

exergue la qualité des tissus africains tels

que le Kenté et le Bazin. Les pièces sont

réalisées au Ghana et en Côte d’Ivoire, ce

qui lui permet de créer des emplois

Loza Maleomboh est née au Brésil et à

grandit en Côte d’ivoire et aux Etats Unis, les

différentes 4. cultures qu’elle a connu influent 5. 6.

sur ses créations. L’Afrique regorge de

talents et de matériaux de qualité, Loza fait

parti de ces personnes qui internationalise

ces forces.

7. 8. 9.

001 088

1. Manteau HEVO 760 €

2. Montre GUCCI 900 €

3. Veste BY WALID 4560 €

4. Sac fourre-tout ORCIANI 695 €

5. Veste AND WENDER 560 €

6. Baskets AIR JORDAN 7 RETRO 200 €

7. Veston TAGLIATORE 295 €

8. Gants ETRO 340 €

Une première collection à l’inspiration Touareg

9. Pull DRUMOHR 307 €

7. 10.

10. Baskets BUTTERO 365 €

11. Bomber Eva GIORGIO Youmbi BRATO 1020 €

11.

10. 8. 11.

Une nouvelle collection plus géométriques et colorées



Beauté Mode

Et si on arrêtait

de briller ?!

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Franco/Camerounais habitant en banlieue parisienne.

Dans la vie je suis formateur et créateur de contenu.

Comment décrirais-tu ton style ?

Mon style est un ovni, c’est mélange de plein de choses.

J’essaye de ne pas porter d’étiquette, mais je m’inspire de

Mardi, 11h 30, j’arrive au travail … oui c’est tard,

la rue, des films kainris, des années 90 et des tendances actuelles.

mais je n’ai pas encore dis à quelle heure je partais !

Bref vous voyez de quoi je parle ...

La belle Alice brille donc, too bad ! La

shimmer c’était bien pensé pourtant… Non

mais je compatis, ça doit pas être simple…

Alors si, comme ma collègue, vous avez la

peau grasse, scrutez votre soin quotidien, c’est

sûrement lui le coupable, enfin…si vous en utilisez

un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit

en grande quantité le sébum qui lui manque.

Appliquer une crème de jour c’est comme

enfiler un manteau avant de sortir.

Quoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans

la rue vous ? Non, vous portez un débardeur,

bref, un vêtement plus léger mais un vêtement

quand même. Et bien c’est pareil pour la peau,

elle a besoin de protection en toutes saisons.

Quelle Faisons est la pièce un tour phare du de côté ton de dressing chez ? CLINIQUE

Une veste déstructurée achetée à Stockholm dans une boutique

archive de la marque Acné.

Dans le dressing

de... Henri Lottin Ekamby

P A R I S

SHIMMER POWDER. Vous savez cette poudre que

l’on applique sur les pommettes pour un look nude

mais radieux, genre : « J’te jure j’suis pas maquillée

aujourd’hui ! mais j’suis tellement heureuse en ce

moment … »

Quel est pour toi « The fashion faux pas » ?

Des vêtements pas repassés.

Quelle est ta couleur préférée ?

Je n’en ai pas.

J’arrive donc…dans les couloirs d’un des lieux les

Quel est ton plus « fashion hypes icon en matière » ? de beauté, si, si, le staff entier Quel est ton budget mensuel pour te saper ?

Vous allez peut-être porte trouver les dernières ça étrange mais tendances je n’ai pas make-up. d’icône C’est Je n’ai pas de budget. Si je kiffe fort, je buy. On a les ways

dans le monde simple, de la mode. ici on Je ose peux tout reconnaître et ce n’est qu’untel pas moi ou qui dirai pour avoir une petite remise, il faut juste essayer d’acheter

untel est un vrai le contraire. swagger mais Porter ça s’arrête un smoky là. Auparavant, eye violet dès je 9h00? de manière smart !

t’aurais citer un C’est Fabolous ce que un j’ai Nas... fait Bon, hier. today, Dans je mon vais te élan citer je croise

un Asap Rocky, Asap Ferg, Allen Onya… Mais, encore une

Alice, Dior addict notoire, qui scintille sous sa

Quel est ton parfum du moment ?

fois, ce sont des gens dont je reconnais la puissance mais ils Oulala question difficile ! Excusez-moi, CLINIQUE je vais devoir en

ne seront pas mes icônes.

citer deux. Elevator Music de Byro x Off-White et Ex Nihilo,

collection signature (par sur-mesure).

001

090


Instagram : @hzereal

Si tu devais passer la journée avec un

créateur ?

Teddy Santis (Aime Léon Dore).

Si tu avais 1 conseil mode à donner ?

Aime-toi d’abord ! La 1ère personne à satisfaire,

c’est toi. Le reste, c’est du bonus.

C’est la loi de l’attraction. Qui veut rester

avec une personne qui se sous-estime ?

Personne.

Que représente le Cameroun pour

toi et le perçoit-on dans ton style ?

Le Cameroun, c’est la terre de mes ancêtres.

Ce sont mes racines profondes, j’aime trop

mon pays ! Je ne sais pas si le swagg a une

origine, pour moi c’est un état d’esprit qui

rejaillit sur ton paraître. Mais, à ma tête, tu

peux deviner quelles sont mes origines

(rires).

091


Mode

A$AP

ROCKY

L’ambassadeur

d’Harlem

Dans le dressing

de... Yves Saidi

P A R I S

© Interview magazine

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je m’appelle Yves Saidi, connu comme @tingylingyves, né et

grandi au Burundi ! D’origine burundaise et congolaise, je vis à

S’il est un nom que les hypeux ne cessent

Amsterdam, je travaille dans un musée comme host et visual

d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui

g. J’ai mon propre entreprise d’évènementiel et je suis le directeur

de Miss de super Rakim model Mayers world alias wide Asap Africa Rocky. en Hollande. Pour ceux qui

ne le connaissent pas Asap Rocky est un rappeur

Comment originaire décririez-vous de Harlem votre qui style a le ? vent en poupe

Mon style aussi est afro bien king, pour j’aime sa bien musique montrer que d’où pour je viens son et style

aussi mettre vestimentaire. l’Afrique en valeur. Des designers tels que Jeremy Scott

ou encore Alexander Wang ont déjà eu à collaborer

Qui est avec votre lui « tant fashion sa vision icon de » la ? chose est avant-gardiste.

Ma mère, c’est elle ma fashion inspiration. Elle me photographie

depuis que je suis enfant et elle est toujours à la pointe

La dénomination de son style est le « Street Goth »,

forme hybride du style gothique et du streetwear.

du style.

Les caractéristiques sont des tee-shirts extra larges

dans des matières improbables tel que le cuir ou

encore de la peau de python, des pantalons serrés

ou larges selon l’humeur du jeune homme et des

couleurs qui tournent principalement autour du

noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes

Quelle

de sa marque

est la pièce

Asap ou

phare

de celle

de votre

de ses

dressing

amis de chez

?

Le blazer.

« BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale).

Ses marques de prédilection sont «EN NOIR»,

Quel est pour vous « The fashion faux-pas » ?

«Alexander Wang», « Pyrex » pour ne citer que

Porter l’habit et prendre les photos comme tous les influenceurs

celles-là. sur Instagram, Son influence ça pour moi, se fait c’est sentir un No No à beaucoup

No No !

de niveaux notamment lorsqu’on observe dans

Quelle la sphère est votre parisienne couleur la création préférée de ? marques qui

Le s’inspirent gris. de lui comme la marque « Mort » dont

le lookbook a déjà été repris par plusieurs sites

Quel internet est votre spécialisés budget en mensuel la matière. pour Asap vous Rocky saper est ?

Je également ne suis pas à un l’origine féru des de vêtements la popularité très onéreux, de la marque par conséquent

« Comme

je ne

des

suis

Fuckdown

pas sur un budget

» dévirée

explosif.

de « Comme des

garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa

Quel est votre parfum du moment ?

garde robe. La suite logique serait qu’il développe

Eau de parfum Sauvage de Dior.

une gamme de produits un peu plus élaborée à

l’instar de son collègue Big Sean .En attendant il n’a

de cesse de nourrir l’inspiration de bon nombre de

jeunes qui rêvent de ressembler au « Pretty Flaco »

comme il aime être appelé.

001 092

Marina Wilson pour

hypeplayground.wordpress.com


Instagram : @tingylingyves

Si vous deviez passer la journée

avec un créateur ?

Eminem, je sais que cela n’a rien à voir avec

mon style et que ce n’est pas un créateur,

mais c’est mon rappeur préféré et son assurance

me donne la force d’être qui je suis.

Si vous aviez 1 conseil mode à

donner ?

Être unique et aussi ne pas avoir peur de

faire ce que ton coeur te dit. Le style n’a aucune

frontière.

Que représente la RDC pour vous?

Peut-on le percevoir dans votre

style ?

Le pays représente beaucoup pour moi. Les

Congolais sont des gens libres qui laissent

la place à leur imagination et leur créativité

et c’est ce que j’aime chez nous ! Je prépare

un projet pour le Congo qui arrivera

bientôt, je vous tiendrai bientôt informé !

093


Mode

A$AP

ROCKY

L’ambassadeur

d’Harlem

Dans le dressing

de... Brian Philipi

P A R I S

© Interview magazine

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je m’appelle Aubrian, j’ai 24 ans et je suis de Paris et originaire

du Congo Brazzaville. Les gens me connaissent principalement

S’il est un nom que les hypeux ne cessent

avec comme surnom « Brian Philipi ». Je suis attiré par la culture

japonaise pour sa simplicité, son excentricité et ses tenues

d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui

atypiques, de originales Rakim Mayers et transgressives. alias Asap Rocky. Pour ceux qui

ne le connaissent pas Asap Rocky est un rappeur

Comment originaire décririez-vous de Harlem votre qui style a le ? vent en poupe

Je me considère aussi bien plutôt pour comme sa un musique dandy de que la mode. pour Un son dandy

n’a pas vestimentaire. de style prédéfini, Des il designers passe partout, tels il que aime Jeremy toucher Scott

style

à tout, si ou je encore devais décrire Alexander mon Wang style je ont dirais déjà plutôt eu à : collaborer

« Japmoderne

avec ». lui tant sa vision de la chose est avant-gardiste.

La dénomination de son style est le « Street Goth »,

Qui est votre « fashion icon » ?

forme hybride du style gothique et du streetwear.

Ma fashion icon serait Junya Watanabe pour son audace et

Les caractéristiques sont des tee-shirts extra larges

pour sa collaboration avec Comme Des Garçons, mais également

pour ses coupes un peu folles et ses finitions.

dans des matières improbables tel que le cuir ou

encore de la peau de python, des pantalons serrés

ou larges selon l’humeur du jeune homme et des

couleurs qui tournent principalement autour du

noir et du blanc. Le tout accompagné de casquettes

Quelle

de sa marque

est la pièce

Asap ou

phare

de celle

de votre

de ses

dressing

amis de chez

?

J’ai plutôt deux pièces phares. Un long kimono à rayure noire

« BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale).

et blanche de chez Cool Japan et un blazer sur mesure en wax

Ses marques de prédilection sont «EN NOIR»,

qui me rappelle mon beau continent.

«Alexander Wang», « Pyrex » pour ne citer que

Quel celles-là. est pour Son vous influence « The se fashion fait sentir faux-pas à beaucoup » ?

Les de assemblages niveaux notamment de couleurs difficiles lorsqu’on à porter. observe Il faut respecter dans

la la règle sphère de trois. parisienne la création de marques qui

s’inspirent de lui comme la marque « Mort » dont

Quelle le lookbook est votre a déjà couleur été repris préférée par ? plusieurs sites

Le internet gris parce spécialisés que c’est une en couleur la matière. très difficile Asap à Rocky porter. est

également à l’origine de la popularité de la marque

Quel

« Comme

est votre

des Fuckdown

budget mensuel

» dévirée

pour

de « Comme

vous saper

des

?

Franchement, je n’en ai pas. Si quelque chose me plaît, je ne

garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa

regarde pas le prix, je peux aller jusqu’à 1000 €.

garde robe. La suite logique serait qu’il développe

une gamme de produits un peu plus élaborée à

Quel est votre parfum du moment ?

L’eau l’instar de parfum de son Lancôme collègue et Big le parfum Sean .En Diesel. attendant il n’a

de cesse de nourrir l’inspiration de bon nombre de

jeunes qui rêvent de ressembler au « Pretty Flaco »

comme il aime être appelé.

001 094

Marina Wilson pour

hypeplayground.wordpress.com


Instagram : @brianphilipi

Si vous deviez passer la journée

avec un créateur ?

Junya Watanabe. En tant que dandy, je

partagerai avec lui mes idées.

Si vous aviez 1 conseil mode à

donner ?

Le conseil que je donnerais est d’oser les

couleurs pour pouvoir se démarquer des

autres. Comme je dis souvent : « Paris est

endeuillée depuis la nuit des temps » car

beaucoup de personnes s’habillent en noir.

Beaucoup l’ignorent mais les accessoires

jouent un rôle très important dans une

tenue.

Que représente le Kongo pour

vous ?

Je suis du Congo Brazzaville, mais la RDC

fait partie de mon deuxième pays, j’ai été

élevé par une grand-mère zaïroise. Avant

d’être Brazzavillois(e) ou Zaïrois(e), nous

sommes avant tout Kongolais, on mène

tous le même combat. Alors à nous, la jeunesse,

de reprendre le relais !

095


Mode

A$AP

ROCKY

L’ambassadeur

d’Harlem

Dans le dressing

de... Yann Megnane

P A R I S

© Interview magazine

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Yann Megnane, 25ans, étudiant en Communication Digitale

vivant à Paris, je suis né et j’ai grandi à Libreville. La mode, la

photographie et la musique sont des passions que je m’efforce

S’il est un nom que les hypeux ne cessent

de partager et sublimer en toutes circonstances.

d’évoquer lorsqu’il s’agit de mode, c’est bien celui

Comment de Rakim décririez-vous Mayers alias votre Asap style Rocky. ? Pour ceux qui

Je suis très ne influencé le connaissent par les nouvelles pas Asap tendances Rocky est mode, un mais rappeur

mon style originaire se dirige beaucoup de Harlem plus qui vers a le le street vent wear en chic. poupe

J’aime beaucoup aussi bien les baskets pour oversize sa musique pour leur que aspect pour confortable,

que vestimentaire. j’associe le plus Des souvent designers à pièces tels que issues Jeremy d’autres Scott

son style

registres ou de mode encore bien Alexander plus basiques Wang et ont classiques. déjà eu Le à collaborer

rendu

final se doit

avec

d’être

lui tant

non

sa

seulement

vision de

simple

la chose

et élégant,

est avant-gardiste.

mais surtout

authentique.

La dénomination de son style est le « Street Goth »,

forme hybride du style gothique et du streetwear.

Qui est votre « fashion icon » ?

Les caractéristiques sont des tee-shirts extra larges

Kanye West !!! Ce mec est un mythe. Il s’impose toujours avec

des pièces

dans

plus

des

que décalées

matières

qu’il

improbables

assume avec

tel

élégance

que le

et

cuir

assurance

sans encore se préoccuper de la peau de de l’avis python, de qui des que ce pantalons soit. serrés

ou

Puis, il y a ou Matt larges Pokora selon que l’humeur je suis depuis du son jeune passage homme en tant et des

que jury couleurs dans concours qui tournent The Voice principalement France. Ce n’est pas autour une du

icône mais noir il m’a et du complètement blanc. Le tout conquis accompagné par ses looks de casquettes aussi

déstructurés les uns que les autres. C’est l’exemple parfait du

streat wear avec la dose de chic qu’il faut.

de sa marque Asap ou de celle de ses amis de chez

« BLVCK SCVLE » (nb : qui se prononce Black Scale).

Quelle est la pièce phare de votre dressing ?

Ses marques de prédilection sont «EN NOIR»,

Le pantalon tailleur noir. C’est la base !!! Il passe avec tout et

«Alexander Wang», « Pyrex » pour ne citer que

convainc tout le monde.

celles-là. Son influence se fait sentir à beaucoup

Quel de niveaux est pour notamment vous « The lorsqu’on fashion faux-pas observe » dans ?

Le la pantalon sphère patte parisienne d’éléphant… la création NO NO NO de les marques gars ! qui

s’inspirent de lui comme la marque « Mort » dont

Quelle le lookbook est votre a déjà couleur été repris préférée par ? plusieurs sites

Les internet couleurs spécialisés pâles en général en la sont matière. celles qui Asap me Rocky vont le mieux. est

C’est également aussi sur elles à l’origine que mon de œil la popularité se porte rapidement la marque quand il

s’agit de faire un choix devant une panoplie de couleurs.

« Comme des Fuckdown » dévirée de « Comme des

garçons » et que tout hypeux engagé a dans sa

Quel est votre budget mensuel pour vous saper ?

garde robe. La suite logique serait qu’il développe

Je ne m’établis plus de budget mensuel. Pour des personnes

une gamme de produits un peu plus élaborée à

fans de mode, il est difficile de s’y tenir. Il y a des mois où je

mets l’instar un paquet de son d’argent collègue pour Big me Sean saper, .En d’autres attendant où il j’achète n’a

moins de cesse de sape, de mais nourrir rares l’inspiration sont les mois de où bon je ne nombre fais quasiment de

pas jeunes de shopping. qui rêvent L’important de ressembler est de savoir au « Pretty rester raisonnable Flaco »

tout comme en se faisant il aime plaisir. être appelé.

001 096

Quel est votre parfum du moment ?

Marina Pi Wilson de Givenchy. pour

hypeplayground.wordpress.com


Instagram : @yannmegnane_

Si vous deviez passer la journée

avec un créateur ?

Sans hésitation Tom Ford, la finesse avec

laquelle ses costumes sont dessinés active

ma curiosité. Je voudrais tellement être une

petite souris et pénétrer son atelier pour

voir tous ses petits secrets de conception.

Si vous aviez 1 conseil mode à

donner ?

Chacun perçoit la mode de différentes

façons, c’est d’ailleurs ce qui justifie

l’expression « chacun ses goûts ». Pour

moi, il n’y a pas de limites dans la mode car

tout est à explorer. Il faut tout tester afin

d’identifier le style qui nous représente le

mieux et nous met le plus en valeur.

Que représente le Gabon pour

vous et peut-on le percevoir dans

votre style ?

Le Gabon c’est la diversité des peuples,

de la culture. C’est un berceau de paix, de

pureté, d’amour, de gentillesse de tendresse.

Ce sont mes racines que je m’atèle

à représenter avec fierté dans tout ce que

j’entreprends.

097



PHOTOGRAPHE : MARC MARTINON

DIRECTION ARTISTIQUE : MAGALIE SWELLY

MAQUILLAGE & COIFFURE : ANJALI BEAUTY

MANNEQUIN : VANESSA CAIXEIRO (RDC/Angola)

099


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Bustier : BALMAIN


Veste perlée : SITA MURT


102

Montre : V.C (VANESSA CAIXEIRO)

Veste : J-B CRÉATION



104

Beauté


Beauté

Hommage à...

GILLETTE LEUWAT

PAR AMOUR DU CHEVEU AFRO

1961-2019

C’est avec effroi et une profonde tristesse que nous

apprenions le décès de Gillette Leuwat, le 9 novembre

2019, une figure marquante et inoubliable de la diaspora

africaine de France.

Après une brillante carrière dans le milieu de la finance,

elle avait révolutionné le monde des cosmétiques capillaires

en faisant de la valorisation du cheveu naturel afro

son cheval de bataille.

Suite à un séjour dans son Cameroun natal, elle avait été

étonnée de voir la splendeur de la chevelure de certaines

grand-mères et avait commencé à s’intéresser aux produits

du terroir utilisés par ces dernières.

De là, elle crée sa marque éponyme et son institut dans le

15e arrondissement de Paris, spécialisé dans la repousse

et fortification du cheveu crépu pour lui redonner son aspect

et sa texture originels, ceux de votre enfance.

Dans le prolongement de son combat, elle décide de mettre

sur pied Le Sommet de la Beauté Divine, en partenariat avec

l’université Paris-Dauphine. Une série de conférences sur les

origines de la beauté noire et sur les techniques ancestrales,

depuis la civilisation égyptienne.

Une femme engagée, passionnée et inspirante.

Pour ma part, j’ai perdu une deuxième maman. Une femme

que j’ai rencontrée il y a 9 ans à mes débuts à la tête de ROOTS,

initialement en tant que cliente puis une relation mère/fils s’est

installée entre nous. Je me rappelle de discussions interminables

dans son institut, parfois même jusqu’à 1 heure du matin,

à refaire le monde et me partager sa sagesse. Elle ressemblait

étonnement à ma propre mère, trait pour trait, le même sourire,

les mêmes dents du bonheur, les mêmes yeux en amande,

sa jumelle ! Elle était originaire d’un village collé au mien...

C’était une femme en OR MASSIF.

Lorsque nous avions décidé de faire un sujet dans ROOTS sur

le Ndop, le tissu traditionnel des notables Bamileke, la seule

personne que je voulais shooter pour représenter notre culture,

c’était elle : Gillette Leuwat. La photo ci-contre parle d’elle

même : UNE REINE D’AFRIQUE.

Maman Gillette, moi ainsi que tous ceux qui ont eu la chance

de te côtoyer, je le jure devant Dieu, nous ne t’oublierons

JAMAIS.

Michael Kamdem

105


Beauté

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Kerilys Mbane,28 ans,co-fondatrice eHuble, un site marchand

de produits cosmétiques pour toutes les peaux. Je suis d’origine

congolaise et portugaise.

Baudouin Mbane,59 ans, co-fondateur eHuble, Congolais.

Quelle est la genèse de eHuble ?

Baudouin Mbane a toujours rêvé de bâtir une entreprise avec ses

enfants. Il a su inculquer le goût de l’entrepreneuriat à sa fille Kérilys

Mbane depuis son enfance. Notre projet commun de développement

très large à plusieurs échelles nous a poussé à créer

l’entreprise Huble en 2017. Le site e-commerce eHuble.com a officiellement

vu le jour cette année en 2020. C’est donc une très jeune

entreprise. Pourquoi eHuble ? Après avoir constaté que le marché

actuel n’offrait pas une même plateforme d’achats incluant des

produits répondant réellement à l’ensemble des besoins cosmétiques

des noirs et métisses en plus des autres types caucasiens,

asiatiques, etc. Nous nous sommes lancés ! Nous cherchons donc à

offrir des produits disponibles pour tous types de peaux, cheveux

et à participer à la mise en avant des marques moins connues qui se

spécialisent dans la peau noire, mate et métissée.

Décrivez-nous l’offre existante sur Ehuble...

eHuble est avant tout un service. Notre plateforme vous permet

de retrouver plus de 17000 produits de cosmétiques de

différentes gammes telles que des produits :

- De marques de luxe (Chanel, Dior, La Mer, Shiseido, etc.)

- Spécialisés pour les peaux noires et métisses (Ethnik, Serenity

Cosmetics, etc).

- Naturels, bio et organiques.

Quel est votre avantage comparatif ?

En quoi vous démarquez-vous des sites multimarques

déjà existants ?

En plus d’offrir des produits de qualité reconnue et de luxe,

nous offrons également des produits spécialisés pour les

peaux noires et métisses. Nous savons que les noirs et métisses

utilisent également les grandes marques comme Dior,

Chanel, etc. Nous cherchons donc à offrir une large gamme

de produits à des prix concurrentiels pour la majorité de nos

produits afin de permettre aux noirs et métisse de ne pas avoir

à se rendre sur différent site pour trouver leurs bonheurs en

cosmétiques. Nous favorisons également les plus petites


Kerilys & Baudoin MBANE

FONDATEURS DE eHUBLE.com

Beauté

marques spécialisées dans les peaux noires et métisses qui offrent

des produits de qualité afin de les promouvoir davantage.

Quelles sont vos marques coup de coeur pour cette fin

d’année et pourquoi ?

Weemaï : Gamme de produits qui se spécialise dans les soins de

beauté pour les femmes africaines. Les ingrédients sont naturels

et particulièrement adaptés aux besoins des peaux noires et métissées.

On retrouve dans leurs produits : l’huile de Kigélia, qui est

très riche en actifs toniques et raffermissants, l’hibiscus, la mangue,

l’aloe vera, etc. La nouvelle gamme de produits Weemai que nous

offrons sur eHuble améliore significativement le grain de peau et

rend les cheveux doux et en santé.

Ethnik Cosmetics : Leurs nouvelles gammes que nous retrouvons

sur notre site sont naturelles, formulées sans silicone, sans phénoxyéthanol,

sans parabens ni perturbateurs endocriniens, et sans

l’utilisation de parfums chimiques. Les ingrédients principaux sont

sélectionnés dans la biodiversité tropicale, avec le plus grand soin,

parmi les beurres les plus rares et les huiles les plus pures. Nous

retrouvons parmi ces ingrédients l’huile de nigelle, le cacao et la

mangue, le jojoba et les dattes du désert.

Mac cosmetics : tous les âges, toutes les races, tous les sexes... Mac

cosmetics, spécialisé en maquillage, offre depuis longtemps des

produits adaptés pour les peaux noires et métissées. C’est un incontournable

!

Benefit : Les produits Benefit sont les produits cultes. Les produits

de cette marque associant soin et maquillage dans un concept

unique, basé aussi sur ses fameux produits « astuces ».

Gérer un business entre père et fille, quelle expérience

en tirez-vous ?

Beaucoup de complicité entre nous. On apprend l’un de l’autre. Il y

a une bonne écoute et un grand respect mutuel pour les idées de

l’autre. Nous ne prenons pas une décision si l’autre n’est pas en accord

avec. Créer une entreprise nous a permis de mieux nous connaître,

du moins certains aspects de notre personne que nous ne

pouvions pas forcément discerner au quotidien. Mon père a beaucoup

d’expérience en tant qu’entrepreneur, il a ouvert plusieurs

entreprises. Pour ma part, mon expérience est principalement en

entreprise (toujours avec une fibre entrepreneuriale de mon père).

Ceci nous permet une fusion de nos connaissances mutuelles. Nous

apportons donc, chacun, nos avantages et connaissances.

Que représente le Congo pour vous ?

Baudouin Mbane : J’ai quitté le Congo vers l’âge de 9 ans. J’ai

vécu plus de 50 ans en Europe, dont la grande majorité à Paris.

Je vois l’Europe comme une bonne école d’apprentissage.

Mais mon coeur est au Congo. J’ai toujours voulu transmettre

mon apprentissage et investir au Congo pour permettre à

notre beau pays de retrouver son image d’autrefois. Nous souhaitons

développer eHuble en Afrique dans un avenir proche.

Pour le moment, notre famille développe actuellement, en

parallèle à eHuble, l’agriculture au R.D. Congo. Nous avons

débuté avec 55m2 de terrain, actuellement nous sommes à

300m2.

Kerilys Mbane : Le Congo, c’est une grande partie de

moi. Mon père et le reste de ma famille congolaise ont su

m’inculquer du mieux qu’ils ont pu la culture congolaise et ses

valeurs. Aujourd’hui, je ne peux être que fière de mes origines

! eHuble sera disponible en Afrique Centrale et au Congo, à

terme. Nous souhaitons inciter la diaspora à se lancer dans cette

aventure. Nous avons tous une part de responsabilité dans

le développement de l’Afrique et une petite action de chacun

peut faire la différence.

Un message à adresser à vos futur(e)s client(e)s ?

eHuble est là pour vous faire découvrir les looks des marques

cosmétiques les plus populaires et gagner des points sur

chaque achat. Nous mettons une priorité à identifier les types

de peau, comprendre vos besoins spécifiques et vous permettre

d’avoir les clés en main pour sélectionner des produits qui

vous correspondent réellement ! Nous aimons ce que nous

faisons et sommes motivés par le service que nous vous offrons.

Vous êtes notre “motivation”. Nous savons que pour

donner le meilleur de vous-même et atteindre l’ensemble

des objectifs que vous vous êtes fixés, vous devez vous sentir

bien dans votre peau avant tout et confiante ! Nous sommes là

pour ça. Nous voulons vos avis sur nos produits sélectionnés,

et nous vous donnerons les nôtres !

Si je vous dis le mot ROOTS, cela vous évoque quoi ?

Roots c’est notre origine, nos racines. Nous venons d’une

même terre mère, nous sommes tous connectés d’une

certaine manière. Même sans nous connaître, nous

partageons un point commun, une même racine.

L’Afrique est cette racine et nous sommes l’Afrique.

107


Beauté

RECETTE MAISON

GOMMAGE PAPAYE

Les malheurs d’Ija

Allo?!

devant la machine à café, elles ont mis en place,

un système de reconnaissance vestimentaire que

j’appelle “ toutes cuisses dehors “ et, de grâce, ne

me lancez pas sur le legging à “ fenêtre sur cour”...

Je suis consternée, c’est vrai, après X années de

bons et loyaux services chez Y, je pensais avoir tout

vu :

Ce fruit provenant du Mexique et introduit aux Antilles lors de la colonisation,

- La jupe transparente

de couleur jaune orangé à maturation, possède

une riche source d’antioxydant ce qui permet de ralentir le vieillissement - Le soutien- des gorge cellules. VRAIMENT Sa contenance invisible... en vitamines C et

E fait de lui un régénérant naturel et efficace. Il affine le grain de peau Mais et le je teint me est trompais, plus éclatant. le pire reste encore à venir,

La papaye interrompt l’apparition des points noirs et contient des acides

et je

qui

ne

aident

suis

à

pas

régénérer

pressée

et

de

réparer

le voir

les tissus

débarquer.

abîmés.

Enfin, la papaïne qui est une protéine, favorise la dissolution des cellules mortes de la peau. Pas besoin de vous faire un dessin,

la papaye est un merveilleux outil pour redonner vie à sa peau.

En attendant, je marche seule comme dans la

chanson, parce qu’il ne manquerait plus que je

Comment élaborer son propre gommage Francesca à la papaye ?

choisisse mon camps. Et puis, vous trouvez que

Ah la joie des coiffures protectrices, la liberté, la j’ai une tête de dinde vous ? Soyons sérieux, bien

1ère recette :

- 1 tranche de

fainéantise

papaye pas

enfin

trop mûre

assumée, la tranquillité pour qu’ayant quelques ennemies jurées et déclarées,

- 1 cuillère de trois miel semaines voire plus si affinités... Plus oui, à qui, je tends, régulièrement, des pièges du plus

- 1 cuillère de car sucre s’il n’est roux pas ou blanc conseillé de garder un tissage ou grand cru, je n’agis jamais à visage découvert, ça

des tresses plus de trois semaines, certaines sont pourrait mettre à mal ma couverture d’espionne et

Passons à la fabrication:

tentées de laisser passer la date de péremption, à qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?!

1. Coupez et leurs épluchez risques la papaye et périls. en gardant les graines

Non, je sais allier l’utile à l’agréable. Preuve en est,

2. Mixez les morceaux Si vous suivez avec le mes miel aventures, et le sucre vous n’êtes pas sans je ris à gorge déployée aux blagues foireuses de

3. Appliquez

savoir

sur une

qu’au

peau

Bureau,

propre

des

en faisant

clans se

des

livrent

mouvements

une guerre

circulaires

Typhaine,

non agressifs

car, en ces temps de remise en forme

4. Laissez agir 10 minutes

5. Rincez à l’eau

sans

froide

merci. Et depuis l’histoire de La Cage Aux express, quinze faux éclats de rire par jour, c’est

Poules, c’est pire encore ! ( www.lmija.com) .Comme bon pour les abdos ! C’est d’ailleurs au cours d’une

quoi, il suffit d’ajouter un homme à l’histoire, pour de ces séances d’abdos-mâchoires, que j’appris la

2ème recette

tout

:

mettre à feu et à sang.

rumeur de la semaine et voici ce que Goundo avait

- 1 tranche de papaye pas trop mûre

- 1 cuillère de

Les

miel

poules, mes collègues, ont jeté leurs oeufs sur le à dire :

- 1 cuillère de bas sel côté pour aller se frotter aux dindes du premier - Quoi t’es pas au courant ?! Et bien j’ai compté, ça

- 1 cuillère d’huile étage, de sous coco l’oeil victorieux de Satanas, la plus fait maintenant six semaines que Gwladys porte ses

grande amatrice de volaille que je connaisse. Non box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux!

Le même procédé de fabrication que pour la première recette. Vous pourrez trouver la papaye dans les magasins exotiques

de la capitale.

contentes de se brûler les ailes à chaque passage Nan mais allô quoi ! Tu te coiffes et t’enlèves jamais?

Et n’oubliez pas que les résultats ne se voient qu’en persévérant et en ayant une bonne alimentation !

108 001

Katharina Cambré



Beauté

Photo : J’aime L’image

Instagram : afrocare.be

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Tamara Salawa, 32 ans, je suis d’origine congolaise et j’habite

en Belgique. Je suis la fondatrice de la marque de cosmétiques

capillaires Afro.Care.

Revenons sur votre parcours…

Je suis diplômée de gestion hôtelière, mais je n’ai jamais vraiment

travaillé dans ce secteur. Je me suis dirigée vers une voie

plus commerciale. Actuellement, je suis tender specialist pour

une société médicale. Le tender specialist a un rôle clef dans le

cycle de vente. Sa participation permet d’obtenir un trajet sans

faille dans le processus d’offres.

110

Pourquoi avoir créé AfroCare ?

Cela a commencé en 2016, tout d’abord par un questionnement.

À l’âge adulte, j’ai réalisé que je ne connaissais pas mes cheveux

et ne savais pas comment les soigner. En partageant ce constat

autour de moi, je me suis rendue compte que plusieurs personnes

rencontraient cette même difficulté. De là, j’ai démarré

mon travail de recherches, pour moi mais aussi pour les gens

qui m’entourent. Apprendre à connaitre le cheveu crépu, savoir

comment les soigner avec des produits naturels. Nous n’avons

pas beaucoup de représentation de la beauté de la femme noire

naturelle. Quand on voit une femme noire dans les médias, très

souvent elle aura une perruque ou les cheveux lisses, défrisés ou,

dans tous cas, dénaturés. Avec ce qu’il y a dans la nature, on doit

pouvoir se soigner et en faire profiter notre communauté.


TAMARA SALAWA

FONDATRICE DE AFRO.CARE

Beauté

J’ai commencé mon parcours capillaire en 2011. De 2011 à 2016,

l’offre en Belgique était très faible, voire inexistante. Il fallait vraiment

fouiller et, le plus souvent, c’était des produits qui venaient

des États-Unis. De même, quand on allait chez des professionnels

de la coiffure, on était confronté à de l’ignorance parce

qu’on vient avec nos cheveux naturels et on nous explique qu’il

faut défriser. On n’avait pas réellement d’alternatives.

À quel moment vous êtes-vous dit que vos recherches

avaient suffisamment abouti pour proposer un produit

commercial ?

En 2016 justement, j’ai commencé à partager mon expérience, à

faire des workshops. Et durant ces workshops, j’expliquais ce que

faisais, ma routine capillaire et les produits que j’utilisais et qui

étaient faits main, à la maison. J’ai amélioré mes compositions

en suivant des cours en ligne de préparateur en cosmétiques naturelles.

Certaines ont testé et j’ai eu des retours extrêmement

positifs ! Je me suis alors dit que je pourrais aller plus loin en créant

ma propre marque.

Décrivez-nous la gamme de produits proposée.

C’est une gamme qui se compose de 7 produits.

Il y a 2 shampoings, 2 crèmes, 1 lotion coiffante, 1 spray démêlant

et 1 sérum actif plus. C’est une gamme qui peut s’utiliser quotidiennement

et réalisée avec des produits à base d’ingrédients

100% naturels. On peut utiliser les produits individuellement

ou en complémentarité pour avoir une routine capillaire qui

permette de garder l’hydratation dans les cheveux, la nutrition

et qui permette de faciliter le coiffage et l’entretien. C’est ce qui

est la clé d’une belle chevelure. Il faut une routine qui tienne et

qui soit simple à appliquer à long terme, car bien souvent c’est

cette supposée rigueur qui freine les envies : « Le cheveux afro ça

prend du temps et je n’en ai pas ». Afro.Care permet de soigner

chaque jour les cheveux de façon simple et efficace.

Un message à adresser aux femmes qui seraient

encore réticentes à arborer leur chevelure afro ?

Je leur dirai qu’elles sont nées comme cela. C’est une sorte de

développement personnel. Quand on apprend à accepter ses

cheveux, peu importe si on veut les lisser, les défriser ou mettre

un tissage. L’important est de connaître son cheveu et d’avoir le

choix. Mais pour être au plus proche de ce que la nature nous a

donné, il me semble plus logique de chercher à valoriser notre

cheveu au naturel. Il faut bien retenir que le beau cheveu n’est

pas lié à une ethnie ou un métissage particuliers. La seule façon

de sublimer son cheveu est de le connaître.

Continuez-vous les coachings auprès de vos proches ?

En effet, Afro.Care, ce n’est pas seulement une marque de cosmétiques.

C’est aussi de l’accompagnement qui consiste à aidant

les personnes à faire leur transition capillaire. Les aider à se

connaître, pas à pas. Il peut s’agir d’un premier big shop ou alors

de personnes qui ont fait le pas du naturel parce que c’est la

tendance mais qui n’ont pas encore accepté ou bien assimilé ce

retour au naturel. Il y a deux formules : des coachings individuels

ou alors des workshops d’une dizaine de personnes. J’en ai fait

pour enfants & parents, pour femmes, pour pères et filles. C’était

d’ailleurs très intéressants de voir les pères se soucier de la santé

capillaire de leur enfant. Avant la crise du corona virus, j’essayais

d’en faire un par mois. Mais, désormais, j’aimerais pouvoir également

proposer des coachings lives sur internet pour aider les

consommatrices à obtenir des résultats et tenir leur routine

capillaire.

Quels sont vos objectifs de développement ?

Expansion vers la France et l’Afrique. À long terme, construction

d’une communauté forte qui établit la femme noire dans tout

ce qui est l’art d’accepter ses cheveux, de connaître ses cheveux

et qu’elle est belle comme elle est. Je lisais encore récemment

que ça pouvait être un obstacle dans le monde du travail. Quand

on aura posé cette communauté de femmes qui s’affirment et

s’assument alors le cheveu afro deviendra une normalité, même

sur n’importe quel lieu de travail.

Que représente le Congo pour vous ?

C’est tout d’abord une attache familiale car je suis née au Congo

et une partie de ma famille y réside encore. Avec Afro.Care, je

suis dans une démarche de transmission de valeurs. La population

du Congo est jeune et cela résonne forcément pour moi.

J’ai cette envie de transmettre cette connaissance du cheveu à

la jeunesse du Congo. Ils sont l’avenir de demain. Plus ils seront

renseignés sur eux-mêmes, plus ils auront la possibilité de faire

les propres choix.

Où trouver Afro.Care ?

On peut nous retrouver sur sur le site internet www.afrocare.

be et sur les réseaux sociaux, Instagram et Facebook. Nous avons

également 2 points de vente sur Bruxelles, et nous espérons en

compter de nouveaux en France et en Afrique. Nous étudions

actuellement quelques pistes du côté de Lumumbashi.

Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez ?

Je dis « ancêtres » et « attaches ».


Beauté

P.Diddy, Rick Ross, Kid

Ink, Miguel, Omarion,

Flo Rida, Frank Ocean,

Fabolous, Axel Tony,

Booba et Maître Gims,

Kalash, X-men, Sike,

Erik Peduran...

Autant d’artistes

passés entre ses mains

aujourd’hui ! mais j’suis tellement heureuse en ce

DÉTERMINEZ

moment

VOTRE

… »

TYPE DE CHEVEUX :

1/ Lavez vos cheveux, faites vos soins habituels, puis rincez vos

Bref vous voyez de quoi je parle ...

cheveux à l’eau froide. Vous ne devez avoir aucun produit sur vos

La belle Alice brille donc, too bad ! La

cheveux.

shimmer c’était bien pensé pourtant… Non

2 / Prenez un ou plusieurs cheveux qui représentent la majorité

de vos

mais

cheveux.

je compatis, ça doit pas être simple…

3/ Placez Alors le cheveu si, comme sur un morceau ma collègue, de papier vous blanc avez et observez la

la forme peau qu’il grasse, prend. scrutez votre soin quotidien, c’est

4 / Regardez sûrement votre lui chevelure le coupable, dans enfin…si son ensemble. vous en utilisez

un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit

en grande quantité le sébum qui lui manque.

Appliquer une crème de jour c’est comme

enfiler un manteau avant de sortir.

Quoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans

4C, 3B, 5Z… ? À quoi correspondent ces chiffres et ces lettres ?

la rue vous ? Non, vous portez un débardeur,

Mes cheveux, ceux de ma sœur, mon frère, ma voisine, mon

bref, un vêtement plus léger mais un vêtement

amie… sont différents. Notre chevelure est unique ! Ce qui

quand même. Et bien c’est pareil pour la peau,

fait cette particularité, c’est bien évidemment ces poils dont la

elle a besoin de protection en toutes saisons.

forme est déterminée par nos gènes, qu’on appelle «cheveux»

Faisons un tour du côté de chez CLINIQUE

et qu’on retrouve sur nos crânes. Et quel casse-tête pour bien

les entretenir, les faire pousser et les coiffer !!! Ils prennent souvent

plus de place qu’on ne le pense, dans notre quotidien. Type 1 : Cheveux raides

Type 2 : Cheveux ondulés (en forme de S allongé)

Ils peuvent être fins, épais, denses, plats, secs, gras, raides, 2A : ondulation lâche et détendue / 2B : ondulation plus serrée

bouclés, crépus…

et régulière / 2C : ondulation resserrée et plus difficile à maîtriser

Tant de possibilités Mardi, visibles 11h 30, et j’arrive même au plus travail encore … quand oui c’est on tard,

Type 3 : Cheveux bouclés

analyse la forme mais d’un je n’ai cheveu pas encore de plus dis à près. quelle C’est heure souvent je partais !

3A : grosses boucles lâches / 3B : boucles plus dessinées, de taille

cette forme du J’arrive cheveu donc…dans qu’on appelle les couloirs communément d’un des «texture».

Il existe plus plusieurs hypes en matière classifications de beauté, qui si, permettent si, le staff entier Type 4 : cheveux crépus

lieux les moyenne / 3C : boucles resserrées mais bien définies

d’identifier sa porte texture. les La plus dernières connue est tendances celle d’André make-up. Walker, C’est 4A : boucles très resserrées qui frisent facilement / 4B : boucles

coiffeur de stars simple, américaines. ici on ose Elle tout classifie et ce les n’est cheveux, pas moi suivant qui dirai peu définies, courbées en forme de Z / C : aucun modèle de courbure

spécifique

leur « forme »

le

et

contraire.

leur épaisseur,

Porter

afin

un

de

smoky

pouvoir

eye

identifier

violet dès

plus

9h00?

facilement les soins qui leur sont adaptés.

C’est ce que j’ai fait hier. Dans mon élan je croise

Alice, Dior addict notoire, qui scintille sous sa

Attention, sachez que déterminer précisément la texture de vos

cheveux ne vous permettra pas CLINIQUE directement de connaître LE soin

idéal ou LA routine parfaite car ceux-ci dépendent à la fois du climat

et également de l’état de vos cheveux (secs, abîmés, colorés).

001

112

CHEVEUX CRÉPUS

QUELLE EST VOTRE TEXTURE ?

SHIMMER POWDER. Vous savez cette poudre que

Et si on arrêtait l’on applique sur les pommettes pour un look nude

mais radieux, genre : « J’te jure j’suis pas maquillée

de briller ?!

De plus, une même chevelure peut contenir plusieurs types de

cheveux.

Ursula Seddoh Alors, que portez-vous ?


ADVISES & NATURAL PRODUCTS

FOR FRIZZY HAIR

AFFIRMONS NOS DIFFÉRENCES,

CULTIVONS NOTRE BEAUTÉ !

Afro.Care est une marque 100% naturelle

dédiée au soin et à l’entretien des cheveux frisés et crépus.

Nous vous accompagnons dans votre routine capillaire

pour vous aider à sublimer vos cheveux de manière simple et efficace.

www.afrocare.be

Où nous retrouver ?

@afrocare.be


Beauté

“ Nuhanciam est

présente dans

une trentaine de

pays, du Pérou

au Vietnam,

des Caraïbes

au Sénégal. ”

Photo : Didier Teurquetil

114


MURIEL BERRADIA

FONDATRICE DE NUHANCIAM

Beauté

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je m’appelle Muriel Berradia, je suis d’origine indienne et

j’ai fondé la marque Nuhanciam pour offrir l’excellence

cosmétique à toutes les nuances de peaux mates à foncées.

Nuhanciam existe depuis dix ans maintenant, elle est distribuée

en pharmacie et sur notre site internet, en France et

à l’international.

Nous avons vécu les débuts de la marque Nuhanciam.

Si vous deviez nous faire une rétrospective de son

évolution, dix ans après ?

Nous avons démarré avec un rituel beauté de trois produits.

Avec mon associé Jocelyn Bariteau, nous avons commencé par

démarcher les pharmacies en Île-de-France avant de travailler

avec une plateforme logistique et des sous-traitants commerciaux

jusqu’à finalement embaucher notre propre équipe

commerciale. Chaque année, nous avons augmenté notre

référencement en lançant de nouveaux produits. En 2020,

Nuhanciam affiche dix-sept soins, dont une reformulation de

notre soin phare, le Sérum Anti-Taches. Dans le développement

constant de Nuhanciam, nous avons voulu être immédiatement

multicanal et travailler avec plusieurs réseaux de

distribution en France, mais aussi à l’export. Nous avons aussi

eu la chance de faire de belles rencontres, dont certaines font

désormais partie de notre comité de direction. Il s’agit principalement

d’anciens collaborateurs du groupe L’Oréal et leur

contribution est toujours précieuse pour monter les stratégies

de l’entreprise et réfléchir à son développement. Aujourd’hui,

Nuhanciam est présente dans une trentaine de pays, du Pérou

au Vietnam, des Caraïbes au Sénégal.

maintient une hydratation 8h. Elle a obtenu le NHA Prize du Meilleur

Hydratant Visage 2019 ! Nous n’oublions pas les soins du

corps en apportant un maximum d’hydratation dès la douche.

Notre Soin Corps Extrême et notre Huile Soin Métamorphose

sont plébiscités pour leur efficacité et leur sensorialité merveilleuse

!

Quel est le secret de votre pérennité ?

La qualité de nos produits plaît énormément aux femmes et nous

allons sans cesse à la rencontre de leurs besoins. Elles se sentent

en confiance car nous prenons en considération l’intégralité

des spécificités de leur peau. Elles ressentent aussi une grande

sécurité avec nos formules made in France, rigoureusement testées

sous contrôle dermatologique. Mais au-delà de la satisfaction

de nos clientes, je dirais aussi que notre bonne gestion de

l’entreprise nous permet d’être structurés, organisés et de tenir

le cap !

Quelle est votre stratégie Afrique et Caraïbes ?

Nuhanciam était déjà présente en Guadeloupe, Martinique

et Guyane via le réseau de Nocibé, un de nos premiers clients.

Depuis, nous sommes référencés dans de nombreuses pharmacies

des Caraïbes francophones. En ce qui concerne l’Afrique,

des personnes viennent à notre rencontre et nous proposent de

distribuer la marque dans différents pays. Nous sommes en Côte

d’Ivoire, au Sénégal, au Gabon en Afrique du sud et nous étudions

de nouvelles opportunités. Ce que nous recherchons est

simple : des distributeurs, une structure, des acteurs capables de

gérer toute la partie commerciale en introduisant les produits auprès

des pharmacies et de communiquer sur la marque, en local.

Décrivez-nous votre gamme actuelle...

Notre gamme couvre tous les besoins des peaux mates à

foncées : l’unification et l’éclat du teint avec des soins pour le

nettoyage du visage, l’hydratation et la matité de la peau ainsi

que des soins correcteurs pour lutter précisément contre les

taches pigmentaires, le problème n°1 des peaux mates à foncées.

Nous proposons, outre notre Sérum Anti-Taches phare,

un Contour des Yeux, un Eclaircissant Cernes et Anti-poches.

Autre problème majeur des peaux mates à foncées : l’excès de

sébum. Nous y répondons par une gamme spécifique avec là

aussi un rituel complet comprenant un nettoyant purifiant, un

correcteur et une émulsion anti-imperfections. Pour répondre

au véritable défi d’hydratation que posent les peaux mates à

foncées, nous avons lancé en 2019, la Crème Hydra Intense,

une crème visage à base d’aloe vera et d’acide hyaluronique qui

Décrivez-nous la femme Nuhanciam, en trois mots...

Urbaine, experte et férue de cosmétique !

Un message aux femmes qui vous liront ?

N’ayez pas peur d’entreprendre ! Lancez-vous, faites-vous confiance

et soyez passionnées. Il y aura des moments d’incertitude

mais cela ne doit pas freiner votre envie.

Que peut-on vous souhaiter pour cette année 2020 ?

Que nous continuions à séduire les femmes et à nous implanter

partout dans le monde !

Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ?

Je pense à mes origines et à ma famille car ce sont mes racines. Je

pense également à votre magazine que j’ai connu dès les débuts

et qui fêtera bientôt ses 10 ans comme Nuhanciam !


Beauté

Les malheurs d’Ija

Allo?!

devant la machine à café, elles ont mis en place,

un système de reconnaissance vestimentaire que

j’appelle “ toutes cuisses dehors “ et, de grâce, ne

Natural Hair Academy

me lancez pas sur le legging à “ fenêtre sur cour”...

Je suis consternée, c’est vrai, après X années de

bons et loyaux services chez Y, je pensais avoir tout

vu :

LA SUCCESS - La jupe STORY

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- Le soutien- gorge VRAIMENT invisible...

Chaque année, depuis 2012, les amoureuses du cheveu afrocaribéen

se retrouvent à la Natural Hair Academy (NHA) pour

célébrer l’empowerment, la culture et la beauté noire. C’est

l’évènement incontournable des afropolitaines venues de la

Forte Mais de je son me succès, trompais, la NHA le organise pire reste de plus encore plus à venir, d’ateliers et

de et conférences je ne suis animés pas pressée par des exposants de le voir venus débarquer. du monde entier,

En pour attendant, l’occasion. je Les marche marques seule s’arrachent comme le moindre dans la mètre

carré chanson, afin de parce partager qu’il leurs ne produits manquerait et leur plus savoir que à une je communauté

France entière, voire même d’Europe. Francesca

choisisse afro mon de plus camps. en plus Et désireuse puis, vous de trouvez prendre que soin de sa

C’est en 2012, Ah à l’initiative la joie des Clarisse coiffures Libène protectrices, de Bellebène la liberté, et de la

l’agence de communication fainéantise enfin Ak-a, lancée assumée, par Gwladys tranquillité et Didier pour

peau, j’ai ses une cheveux, tête de son dinde corps... vous ? Soyons sérieux, bien

La qu’ayant NHA n’est quelques pas seulement ennemies un lieu jurées de consommation, et déclarées, c’est

Mandin, que la Natural Hair Academy dépose ses bagages en aussi une manière de s’informer, de se cultiver, de s’émanciper,

trois semaines voire plus si affinités... Plus oui, à qui, je tends, régulièrement, des pièges du plus

France. Le concept de la NHA s’inspire de son homologue américain

: faire la promotion des marques dites « Black Owned ». Le votre riz sauce arachide signé New soul Food, tout en prenant

tout en s’amusant. Ainsi, vous pouvez déguster votre bokit ou

car s’il n’est pas conseillé de garder un tissage ou grand cru, je n’agis jamais à visage découvert, ça

des tresses plus de trois semaines, certaines sont pourrait mettre à mal ma couverture d’espionne et

festival se déroule sur deux jours, le samedi et le dimanche de la part à une discussion ayant pour but d’encourager les femmes à

tentées de laisser passer la date de péremption, à qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?!

première semaine du mois de juin, dans le célèbre Parc Floral parisien.

entreprendre, à réagir face une situation d’injustice ou à consommer

Au programme leurs risques du week-end et périls. : Ateliers interactifs sur le soin

du cheveu crépu Si vous naturel, suivez des mes diagnostics aventures, capillaires, vous n’êtes des démos pas sans

de styling ainsi savoir que des qu’au partages Bureau, d’expériences des clans et se rencontres livrent une avec guerre

les personnalités sans les merci. plus côtées Et depuis du moment. l’histoire C’est de ainsi La qu’au Cage fil Aux

de ces huit éditions Poules, se c’est sont pire succédées encore les ! ( www.lmija.com) plus grandes marques .Comme

et stars du milieu quoi, afro, il suffit allant d’ajouter de Felicia un Leatherwood homme à l’histoire, (coiffeuse pour

des stars comme tout Ava mettre Duvernay à feu ou et à Jill sang. Scott), en passant par la

Non, je « Black sais allier Owned l’utile ». à l’agréable. Preuve en est,

À l’aide je ris des à gorge naturalistas déployée s’étant aux portées blagues volontaires foireuses pour de tester

les Typhaine, produits des car, marques en ces présentes temps de au remise festival, en la forme NHA élit les

vainqueurs express, des quinze NHA faux PRIZES éclats parmi de douze rire catégories. par jour, c’est C’est ainsi

que bon de pour jeunes les marques abdos ! comme C’est d’ailleurs Mango Butterfull, au cours d’une Nuhanciam,

Kalia de Nature ces séances ou encore d’abdos-mâchoires, Les Secrets de Loly, que pour j’appris ne citer la que les

plus rumeur prisées, de se la sont semaine vues récompenser et voici ce que pour Goundo leur hydratant avait cheveux,

hydratant visage, leave-in et huile.

désormais icône Assa Traoré ou encore Serge Beynaud, venu ambiancer

l’édition 2019. Considéré comme le plus grand festival C’est un peu tout ça la NHA, apprendre à aimer sa beauté na-

Les poules, mes collègues, ont jeté leurs oeufs sur le à dire :

bas côté pour aller se frotter aux dindes du premier - Quoi t’es pas au courant ?! Et bien j’ai compté, ça

afro d’Europe, la NHA ne cesse d’évoluer et de se perfectionner. turelle qu’on soit noire ou métissée, qu’on ait les cheveux 3a ou

étage, sous l’oeil victorieux de Satanas, la plus fait maintenant six semaines que Gwladys porte ses

En effet, elle a connu ses grands débuts sur une péniche avec une 4c, qu’on ait des formes ou que l’on soit mince. La NHA porte

grande amatrice de volaille que je connaisse. Non box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux!

capacité d’accueil de seulement 160 personnes, pour désormais en son essence même un message d’acceptation. Ici, le mot

s’étendre sur plus contentes de 6000 de m2 se et accueillir brûler les lors ailes de sa à chaque dernière passage édition

plus de 8500 personnes.

communautaire Nan mais allô n’est quoi pas ! Tu te un coiffes gros mot et t’enlèves mais un jamais? enjeu. Et c’est

avec fierté qu’elle revêt sa devise « By us, For us ». Corona oblige,

116

001

l’édition qui était prévue pour juin 2020 est passée à la trappe,

mais nulle doute que l’équipe Ak-A nous prépare de belles surprises

pour les prochains Eve Touré

mois.


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@Wetshi_

La première édition des

Cantu Curl Awards France

a été un franc succès avec des créations toutes

plus incroyables les unes que les autres.

Le challenge n°2 Cosmic Queen a été relevé avec

brio par nos 5 dernières finalistes.

Notre gagnante @Wetshi_ a remporté la somme de 5000€

et sera la nouvelle Ambassadrice Cantu France pendant 12 mois.

Suivez-nous sur les réseaux pour suivre son parcours et pour

en savoir plus sur la prochaine édition des Cantu Curl Awards.

@CantuBeautyFr

@cantubeautyfrance


Culture/art

Instagram : @wetshi_

Photo : Didier Teurquetil

“J’étais beaucoup moins sereine sur le second challenge, car

toutes les personnes du top 10 avaient un très bon niveau. [...]

Mais c’était encore une fois l’occasion de m’amuser et

de pousser ma créativité toujours plus loin !”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je m’appelle Aimie Beyuku, j’ai 26 ans, j’habite les Yvelines et

je suis à la fois infirmière et coiffeuse afro. Je suis la gagnante

des Cantu Curl Awards France et désormais ambassadrice de la

marque pour l’année 2021.

120

Quel est votre parcours dans l’univers de la coiffure ?

J’ai toujours coiffé, ici et là, souvent auprès de mes 3 petites

sœurs. Ce n’était pas quelque chose de sérieux, jusqu’à mes 21-

22 ans. Quand j’ai commencé mon école d’infirmière, j’ai fait de

plus en plus de coiffure, en à-côté, pour subvenir à mes besoins

financiers de jeune étudiante. Une fois diplômée, je travaillais de

nuit en tant qu’infirmière et, le matin, je coiffais. J’ai fonctionné

ainsi pendant quelques temps, puis il y a eu la période Covid. Je

ne me suis consacrée qu’à la profession d’infirmière pendant le

1er confinement mais ce fut beaucoup trop difficile. Dès que la

période s’est un peu calmée, j’ai décidé de mettre cette activité

de côté et de me concentrer à fond sur la coiffure.


Culture/art

WETSHI

GAGNANTE DES CANTU CURL AWARDS

J’ai économisé, commencé à financer mes premiers shooting... C’est

là que j’ai pu découvrir et creuser mon côté artistique car, au départ,

je ne coiffais que mes proches pour de l’argent.

Êtes-vous une autodidacte de la coiffure ?

Plus ou moins. J’ai suivi une mini formation à Londres pour appréhender

quelques techniques sur les tresses. J’ai également une

tante qui possède un salon de coiffure en Écosse et qui m’a prise

sous son aile afin de m’apprendre les bases du métier. Pour le reste,

à savoir le développement de ma technique, je peux dire que je suis

une totale autodidacte.

Comment décririez-vous la « touche » Wetshi ?

Ce qui a fait ma particularité est la maîtrise des fausses locks et des

braids. Sans prétention, c’est quelque chose que peu de gens savent

réellement bien faire. J’ai créé plusieurs textures, plusieurs techniques,

et c’est ainsi que Wetshi a pris de l’ampleur et s’est fait un

petit nom.

Pourquoi vous être inscrite aux Cantu Curl Awards ?

Je connaissais déjà la marque et je suis tombée sur un casting

stipulant qu’il y avait 5000€ à remporter. L’annonce a été diffusée

peu de temps après un de mes shootings ethniques que je venais

de réaliser. Ce sont mes clientes et des amies qui m’ont poussée et

encouragée. Elles me challengeaient pour que je puisse montrer

jusqu’où j’étais capable d’aller. À force qu’on m’en parle, j’ai finalement

décidé de me lancer. J’ai continué sur ma lancée de créations

artistiques ethniques et c’est ainsi que j’ai postulé en présentant une

coiffure symbolisant un baobab.

Comment s’est déroulée l’aventure ?

Il y avait un appel à candidatures ouvert au plus grand nombre,

puis une sélection finale qui allait se jouer entre les

10 postulantes retenues. J’étais contente de ce que j’avais

proposé et je savais que, pour la première étape, je sortirais

du lot avec mon histoire de baobab (rires). Une fois retenue

parmi les 10 dernières, je me suis dit que les choses sérieuses

pouvaient commencer. J’étais beaucoup moins sereine sur le

second challenge, car toutes les personnes du top 10 avaient

un très bon niveau. Mais c’était encore une fois l’occasion de

m’amuser et de pousser ma créativité toujours plus loin. Finalement,

j’ai eu la chance d’être la grande gagnante et devenir

l’ambassadrice Cantu Curl Awards France pour l’année 2021 !

À termes, votre objectif est-il d’ouvrir votre salon ?

Pas forcément. Je veux voyager, faire des conférences, être

experte dans ce que je sais faire, développer mon côté artistique.

Tout le monde me pose cette question, mais la réussite

ne passe pas forcément par l’ouverture d’un salon. Après, si

quelqu’un a les fonds et veut investir (rires)… Ce n’est pas

tout d’avoir un salon, il faut former son personnel et si demain

j’ouvre un salon Wetshi, je dois être sûre qu’une cliente

qui viendra chez moi sera aussi bien coiffée si elle passe entre

mes mains ou celles d’une employée. Si j’ai presque tout

lâché, c’est par passion. J’essaye donc d’être la plus sérieuse

possible et je n’ouvrirai de salon que si je suis sûre de pouvoir

dupliquer la qualité Wetshi.

Que représente la RDC, pour vous ?

Le Congo a une place centrale dans ma vie. Wetshi, ce n’est

pas que la coiffure. C’est aussi un moyen pour que moi, jeune

fille née en France, je puisse restée connectée à mon pays.

Wetshi, c’est le prénom de ma grand-mère. Cela signifie :

« Celle qui soigne ». Quand on rend belle une femme, c’est

aussi une façon de la soigner mentalement. Tout me relie au

Congo. D’ailleurs, mon premier projet artistique fut culturel.

Je suis partie chercher des coiffures du Congo, j’ai essayé de

mettre en avant les différentes ethnies de ce grand pays et

j’espère avoir contribué à redonner un peu de fierté à certains.

Si je vous dis « Roots », vous me répondez ?

Je pense aux arbres. Je pense à quelque chose d’ancrer

et qui est fait pour durer.

121


Beauté

MOABI

GÉANT D’AFRIQUE AUX 1000 VERTUS

Le moabi est une ressource forestière de plus en plus rare au

Cameroun, Gabon, Congo et Centrafrique. Il est prisé pour

son bois qui est vendu très cher sur les marchés nationaux

et internationaux. Les populations locales se contentant des

quelques pieds qui restent en forêt pour les utiliser dans leur

usage quotidien. Les feuilles et écorces servent à se soigner et

les fruits permettent d’avoir de l’huile pour la consommation

et/ou pour la vente.

Processus d’extraction

Extraire les amandes du moabi. Ensuite, griller ou sécher au

soleil les amandes afin d’éviter l’humidité qui empêcherait

à l’huile de bien sortir. Ensuite, piler les amandes, tamiser la

poudre d’amande, puis passer la poudre dans de l’eau chaude

122

Yememca

jusqu’à ébullition. Viendra alors le moment d’extraire l’huile. Puis

on remet au feu pour nettoyer cette huile, la mousse qui va en

résulter étant la saleté qui remonte à la surface et que

l’on va enlever. Il ne reste alors plus que de l’huile de moabi prête

à la consommation.

Outre l’huile, il existe également le beure de moabi, également

issu de l’amande de la graine. Un beurre toxique qui devient comestible

après traitement. Il est d’ailleurs très apprécié des populations

locales, tant sur un plan cosmétique qu’alimentaire.

Riche en acide palmitique, stéarique et oléique, ses propriétés

sont proches de celles du beurre de karité. En cosmétique, le

moabi sera donc prisé pour ses vertus hydratantes, nourrissantes,

protectrices, tonifiantes et régénérantes, convenant à la fois aussi

bien à l’entretien du cheveu que de la peau.

Arbre endémique des forêts dense de l’ouest du bassin du Congo,

le moabi trône sur notre flore centrafricaine, atteignant des hauteurs

pouvant aller jusqu’à 70 mètres, avec une circonférence de

5 mètres ! Un trésor d’Afrique Centrale à préserver...


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Beauté

124


RAÏSSA WONGUDI

FONDATRICE EBONY PEARLS BEAUTY

Beauté

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Raissa Wongudi, je suis Congolaise de la RDC et ambassadrice de

la marque Ebony Pearls Beauty.

Décrivez-nous votre parcours…

J’ai fini mes études à l’école belge de Kinshasa où j’ai obtenu

le prix de l’excellence. Depuis toute jeune, j’ai toujours visé

l’excellence. Ensuite, je suis venue à Paris où j’ai eu une licence

en marketing, puis un master en business développement. Après

cela, je suis partie 6 mois aux États-Unis pour apprendre l’anglais,

une langue indispensable pour le business. À mon retour en

France, j’ai décidé de me lancer dans la création d’Ebony Pearls

Beauty que j’ai souhaité développer à Kinshasa.

Pourquoi cette volonté de lancer une marque ?

Était-ce une envie de toujours ou juste une opportunité

de business ?

Je voulais répondre à un besoin. En rentrant à Kinshasa, j’utilisais

le même fond de teint que celui que j’avais à Paris, mais ça ne

donnait pas le même rendu. J’ai commencé à poser des questions,

faire des recherches et j’ai découvert qu’au Congo les

femmes avaient le même problème. Les grandes marques n’ont

pas de réels produits adaptés à notre carnation, à notre météo

et les femmes africaines ont besoin qu’on s’intéresse à elles. La

femme noire a besoin qu’on lui propose des produits de qualité

mais à des prix abordables. L’idée m’est venue de lancer une

marque qui va répondre à ces besoins et permettre de valoriser

la femme africaine dans toute sa globalité.

Quelle gamme de produits proposez-vous ?

On propose une gamme de produits complète pour un maquillage

complet. On propose des fonds de teint liquides matifiants

avec plusieurs carnations. Le fond de teint liquide est mat mais

a une texture à la fois fine et couvrante, ce qui fait que lorsque

vous vous maquillez, vous avez un résultat 100% naturel. Nous

avons la poudre compacte pour unifier le teint. Nous avons

une palette blush avec 3 couleurs au choix. Nous avons également

une palette avec des couleurs vives et nudes. Nous avons

le rouge à lèvres classique que toutes les femmes utilisent, mais

aussi le rouge à lèvres mat mais qui ne frustre pas les lèvres, vous

pouvez le mettre le matin comme le soir. Nous avons également

le mascara qui est intensément noir mais qui ne crée pas l’effet

«paquet». Nous avons l’eye-liner, le crayon à sourcil qui est mat

également. En tout, ce sont 10 gammes de produits pour un maquillage

complet.

Et en termes de prix ?

À Kinshasa, nous avons un Beauty Bar, donc les femmes peuvent

venir tester les produits gratuitement lors de la première séance

de maquillage pour apprendre à utiliser les produits. Comme je

le disais, c’est du maquillage de qualité, mais à prix abordables.

L’entrée de gamme est à 5 dollars congolais et le produit le plus

cher est le fond de teint liquide à 15 dollars congolais.

Les produits sont disponibles uniquement à

Kinshasa ?

Pour le moment, je suis focalisée sur Kinshasa, car je suis la première

marque qui offre ce service de beauty bar. Il est sur 2 étages,

un espace maquillage et beauty lounge où vous pouvez vous

poser entre amies prendre une coupe de champagne ou un café

et un espace de vente rapide. Pour l’Europe, nous allons rapidement

mettre en place un système de vente en ligne.

Si vous aviez une baguette magique, qui serait

l’égérie parfaite ?

Sans hésiter, Serena Williams. C’est une super héroïne qui incarne

la femme forte, la femme versatile. C’est une maman, une championne,

elle est belle intérieurement et extérieurement.

Elle répond parfaitement au slogan d’Ebony Pearls :

« Naturellement belle ».

Nous sommes à l’heure du black woman empowerment.

Avez-vous fait face à des difficultés particulières

lors de vos débuts ?

C’est un process très difficile, surtout en Afrique et que tu reviens

d’Europe. Mais j’ai eu la chance d’être bien entourée, je suis allée

demander conseils auprès de grands qui sont déjà établis et j’ai

essayé de prendre un maximum de leur expérience. Ce qui m’a

vraiment aidé, c’est donc la solidarité au Congo. J’avais d’ailleurs

travaillé par le passé avec d’autres marques qui m’ont également

conseillée. L’entraide est la base dans toute chose. D’ailleurs, vous

savez, Ebony Pearls Beauty travaille sur deux volets. Il y a le volet

beauté, maquillage… Mais aussi un volet accompagnement de

la femme congolaise. Lorsque je suis conviée à des conférences,

je n’hésite pas à aller parler de moi pour encourager les autres à

se lancer et faire part de mes retours d’expérience.

Si je vous dis ROOTS, vous me répondez…

Retour au pays. Cela m’évoque mon parcours : après avoir fini

mes études, je suis retournée pour œuvrer chez moi, à Kinshasa.

Instagram : @ebonypearlsbeauty


Beauté

LES MUMUILAS Les malheurs d’Ija

001

126

Secrets de beauté

Allo?!

POUR LA PETITE HISTOIRE

Les Mumuilas, à l’origine du motif Samakaka (cf page XX), sont un

peuple semi-nomade faisant partie du sous-groupe ethnique des

Nyaneka-Humbé. Généralement, on les retrouve au sud de l’Angola,

le long de la rivière Caculovar. Les Mumuilas, aussi appelés

Mwila ou Mwela, sont l’un des premiers peuples bantus et se seraient

installés en Angola aux alentours du XVIIème siècle pour De un bois, système de boue, de reconnaissance de perles, les bijoux vestimentaire font considérable-

que

TRADITION

devant la machine à café, elles ont mis en place,

fuire une sécheresse de leur terre originelle. Ils vivent majoritairement

de l’agriculture et cultivent des denrées alimentaires compagnenment

j’appelle partie “ toutes du mode cuisses de dehors vie des “ Mumuilas. et, de grâce, Ils ne accom-

me lancez

les

pas

femmes

sur le legging

dans

à

les

“ fenêtre

différentes

sur cour”...

étapes de

me le maïs, la volaille, les chèvres, du bétail ou encore du miel. La leur vie et chaque collier a une signification. En effet,

tribu est largement réputée pour ses coiffures, la manière dont lorsqu’elles

Je suis consternée,

sont jeunes,

c’est

les

vrai,

filles

après

portent

X années

de lourds

de

colliers

bons rouges, et loyaux faits services de perles chez et Y, recouverts je pensais avoir d’un tout mélange

ils ornent leurs corps de bijoux ou encore leurs tenues traditionnelles,

notamment celle en Samakaka.

de vu terre : et de latex. Ensuite, elles commencent à porter

- La

un

jupe

ensemble

transparente

de colliers jaunes en osier recouverts

de terre et appelés “Vikeka”. Elles peuvent le garder au

coup

- Le soutienjusqu’à

gorge

quatre

VRAIMENT

années consécutives,

invisible...

soit le temps

de Mais trouver je me un trompais, mari. Une le pire fois reste mariées, encore elles à venir, portent le

“Vilanda”, et je ne un suis autre pas ensemble pressée de de le colliers voir débarquer. de perles empilées

En attendant,

qu’elles ne

je marche

retirent

seule

jamais,

comme

même

dans

pas la

la

nuit.

chanson, parce qu’il ne manquerait plus que je

Francesca

choisisse mon camps. Et puis, vous trouvez que

Ah la joie des coiffures protectrices, la liberté, la j’ai une tête de dinde vous ? Soyons sérieux, bien

fainéantise enfin assumée, la tranquillité pour qu’ayant quelques ennemies jurées et déclarées,

trois semaines voire plus si affinités... Plus oui, à qui, je tends, régulièrement, des pièges du plus

car s’il n’est pas conseillé de garder un tissage ou grand cru, je n’agis jamais à visage découvert, ça

des tresses plus de trois semaines, certaines sont pourrait mettre à mal ma couverture d’espionne et

tentées de laisser passer la date de péremption, à qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?!

UN PEUPLE FIER leurs risques et périls.

Non, je sais allier l’utile à l’agréable. Preuve en est,

Les Mumuilas sont Si vous décrits suivez comme mes un aventures, peuple très vous fier n’êtes et farouchement

attaché à savoir leur culture, qu’au Bureau, c’est d’ailleurs des clans ce se qu’ils livrent dégagent une guerre à Typhaine, car, en ces temps de remise en forme

pas sans je ris à gorge déployée aux blagues foireuses de

travers leurs tenues et coiffures traditionnelles. En effet, le peuple

sans merci. Et depuis l’histoire de La Cage Aux express, quinze faux éclats de rire par jour, c’est

Mumuila et plus particulièrement les femmes sont réputées pour

leurs coiffures hors Poules, du commun. c’est pire encore La plus ! connue ( www.lmija.com) ? Celle à base .Comme de bon pour les abdos ! C’est d’ailleurs au cours d’une

terre rouge. La technique quoi, il suffit est d’ajouter bien rodée, un à homme l’aide d’une à l’histoire, pâte faite pour La de culture ces séances Mumuila d’abdos-mâchoires, a traversé siècles que et j’appris générations la et

de pierres rouges tout concassées mettre à feu nommée et à sang. « Oncula », les femmes a rumeur espoir de la perdurer semaine dans et voici le ce temps. que Goundo Néanmoins, avait avec

s’enduisent les cheveux et stylisent leurs coiffures à leur guise.

Les poules, mes collègues, ont jeté leurs oeufs sur le

l’américanisation

à dire :

massive du monde, les jeunes Mwilas

Perles, fils, laines, coquilles de cauris ou encore aliments séchés, sont moqués lorsqu’ils vont au marché et, par consequent,

rien n’est trop beau bas pour côté pour les femmes aller se Mumuila. frotter aux Elles dindes s’inventent du premier et - Quoi

cherchent

t’es pas au

eux

courant

aussi

?!

à s’occidentaliser.

Et bien j’ai compté, ça

se réinventent, passent étage, des sous messages l’oeil victorieux et s’expriment de Satanas, grâce à la leurs plus fait maintenant six semaines que Gwladys porte ses

coiffures. Par exemple, grande se amatrice faire raser de volaille le front que est je considéré connaisse. comme

un signe de beauté et se faire des nontombis (dreadlocks) par

Non box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux!

contentes de se brûler les ailes à chaque passage Nan mais allô quoi ! Tu te coiffes et t’enlèves jamais?

trois au lieu des quatre ou six récurrentes, signifie qu’un membre

de la famille est décédé.

Pour prendre soin de cette chevelure, les mwila utilisent

des appuis-tête ainsi qu’un mélange d’huile, d’écorce

d’arbre broyée, de bouse de vache séchée et d’herbes. Eve Touré



Beauté

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je m’appelle Bénédicte NGIAMBILA, j’ai 27 ans et je suis d’origine

congolaise de Kinshasa. Je suis issue d’un BAC professionnel Esthétique

Cosmétique Parfumerie (en 3 ans), d’un diplôme de Spa

Praticienne, d’un diplôme de Prothésie et Stylisme Ongulaire, d’un

diplôme de Maquillage et d’un diplôme d’Epilation au fil.

J’exerce en tant que Maquilleuse et Esthéticienne en Free-Lance

depuis 11 ans avec le Pseudo “Beauty Make Up Style”

Je suis également Wedding & Event Planner “Couleurs du Monde

Events” depuis 6 ans, officieusement, et depuis 2 ans, officiellement.

Vous êtes une ancienne miss Congo de la diaspora et

désormais l’une des make up artistes les plus reconnues

de Paris. Pouvez-nous raconter en quoi cette aventure

vous a aidé dans votre future profession ?

Dans le domaine de la beauté, j’ai travaillé auprès de nombreux instituts,

en tant que dermo conseillère en parapharmacie et pour la

boutique de soin dermatologique conçue par L’Oréal (Dermacenter)

et pour de grands groupes en parfumerie de Luxe. En parallèle,

je faisais du mannequinat et je suis modèle depuis l’âge de mes 15

ans. De là, en 2012, j’ai participé à l’élection Miss Congo France et

128

Beauty Make Up Style www.beautymakeupstyle.book.fr

Couleurs du Monde Events www.couleursdumondevents.com

j’ai été élue Miss Congo France 2013. 6 mois après j’ai concouru

au Congo et j’ai été élue 2ème Dauphine Miss FESPAM

2013 (Festival Panafricain de Musique à Brazzaville) parmis

les Miss d’Afrique. J’ai été élue dans le but de faire l’union

des 2 Congo. Mon projet, en tant que Miss, était de prôner

la beauté noire et donc de sensibiliser les femmes, enfants,

hommes sur la dépigmentation de la peau et ses dangers. Et

je suis toujours en action dans l’humanitaire avec les associations

Ethnic CosmEthic (au Congo Kinshasa et en Belgique)

et Esprit d’Ebène (#STOPDEPIGMENTATION) qui ont le même

cœur de sensibilisation que moi-même.

J’ai créé mon auto entreprise en Juillet 2014 NATUREL-

LEMENT SUBLIME en réponse à mon expertise qui est de

sublimer mes clientes en révélant leur potentiel naturel de

beauté. J’ai profité de ma polyvalence pour travailler avant

tout dans le milieu de l’événementiel, mariage, mode et

TV auprès des nombreux artistes qui sont passés sous mes

pinceaux. Aussi, j’ai fait partie des 50 finalistes du concours

L’Oréal “The Brush Contest” qui permettait d’élire la Maquilleuse

qui allait maquiller les égéries pendant 1 an.

J’ai pu être Animatrice TV pour Africa 5 TV en tant que Maquilleuse

et Conseillère Beauté et j’ai commencé à animer

quelques émissions appelé « La Minute Beauté ».

J’ai pu voyager et faire le tour de la France en participant au

Tour de France Photo. J’ai fait la clôture du Festival de Cannes

avec la créatrice Melany Rowe styliste qui a habillé plusieurs

célébrités comme Kim Kardashian et Beyoncé.

Enfin, en tant que maquilleuse et mannequin, j’ai pu paraître

dans une dizaine de magazines... Entre autres, l’aventure

Miss Congo France m’a permise d’avoir confiance en moi, de

découvrir mon pays le Congo, mais aussi de découvrir la culture

des autres pays d’Afrique grâce aux autres Miss..

j’ai toujours pris à coeur mon rôle et celui de valoriser la

beauté noire. Je continue aujourd’hui d’oeuvrer au sein de

la campagne STOP DEPIGMENTATION sur la sensibilisation et

l’utilisation des produits éclaircissants car j’ai eu des clientes

dont je m’occupais en institut que j’ai vu dépérir en devenant

aveugle et paralysée de leurs jambes.

Mon souhait est de montrer que d’être noire n’est pas une

honte....

Décrivez-nous vos prestations beauté

Soin du visage, teinture des cils et sourcils, épilation au fil et

à la cire, soin du corps (gommage et massages), manucure

et pédicure (spa, brésilienne, callus peeling...) ,onglerie (pose

de faux ongles et semi permanent) , maquillage de jour et

de soirée, maquillage mariée, shooting, tv, tournages, édito...

Minutieuse, Passionnée, Perfectionniste, Patiente, À l’écoute

et Ouverte d’esprit je saurais répondre à chacune de vos attentes.

À l’aise avec toutes les carnations et tous les types

de peaux. Auprès de votre entreprise, à domicile, pour votre

mariage ou lors d’événements je serais là pour révéler la

beauté qui est en vous.


BÉNÉDICTE NGIAMBILA

MAKE UP ARTIST & WEDDING PLANNER

Beauté

Avez-vous une icône de beauté ?

Lupita Nyongo car elle représente et incarne la femme noire dans

toute sa splendeur, de par le port de ses cheveux naturels, sa

couleur de peau foncée et le fait d’avoir démontré qu’une femme

noire peut être elle aussi une icône dans les médias mais aussi

par ses actions humanitaires sur l’acceptation de soi sans avoir à

s’éclaircir la peau, les abus sexuels et l’éducation des femmes.

Au delà de la beauté, vous êtes aussi wedding planner...

Une Wedding Planner est le chef d’orchestre de ses musiciens.

Elle supervise l’ensemble des participants (prestataires et invités),

gère le planning et résout les inévitables imprévus d’un mariage.

Elle saura vous conseiller et vous soutenir, elle sera le seul intermédiaire

entre vous et les prestataires ce qui permettra à ce que vous

ne vous occupiez de rien. Elle sera là pour vous accompagner tout

au long des préparatifs jusqu’au jour J. La gestion du budget ainsi

que du bon déroulement de la journée vous évitera tout stress supplémentaire.

Vous l’aurez compris elle est dotée d’une capacité pluridisciplinaire

avec des connaissances en législation, planification,

culture, communication, relationnel, scénographie, colorimétrie…

J’ai débuté dans l’événementiel en étant hôtesse et animatrice

commerciale pour plusieurs agences. J’ai également travaillé pour

Facility Concept qui coordonne la structure Côte d’Ivoire Tourisme

qui participe au Salon du Tourisme IFTM qui se déroule chaque

année à Porte de Versailles. On m’a attribué le poste d’hôtesse la

1ère année, chef hôtesse la seconde et dès la 3ème année responsable

business/Consultante et chargée de missions, la 4ème année.

J’étais correspondante directe en France pour Abidjan et ce pendant

6 ans. Enfin, j’ai travaillé pour Fashion worker 7 International

qui coordonne l’événement Le Gotha Noir organisé par le Club efficience

; qui se déroule chaque année à l’Hôtel Intercontinental.

On m’a attribué le poste de chef hôtesse et responsable de l’accueil

VIP pendant 5 ans. J’ai donc pu travailler dans différents domaines

: culturel, sportif, événementiel, gastronomique, tourisme, hôtellerie,

administratif, accueil, luxe... En 2017 j’ai été nommée pour

diriger la Direction Artistique d’un magazine avec la Miss France

2014 Flora Coquerel en Couverture, sur le thème du “Mariage”. Je

me suis occupée de la recherche des prestataires pour 8 looks avec

8 thèmes différents, la coordination de l’équipe, la mise en relation

et l’organisation du Shooting, le planning et le suivi des prestataires

ainsi que le bien-être du modèle. Le 17 mars 2018, j’ai décidé de me

marier et d’organiser mon mariage de rêve, de A à Z, avec une de

mes meilleures amies Vanessa Bahouna. Et l’aventure de Wedding

Planner est née.

Vous l’aurez compris, je baigne dans le monde de

l’événementiel depuis 2014 jusqu’à présent. Ce qui me

donne 6 années d’expériences dans ce domaine.

De par mes nombreuses expériences en tant que demoiselle

d’honneur, coordinatrice dans l’organisation et la recherche

de prestaire mais encore chorégraphe aux mariages de ses

proches, hôtesse d’accueil / événementiel / chef hôtesse

dans de grandes entreprises, Directrice artistique et Organisatrice

de mon propre mariage j’ai donc une expérience en

tant que cliente mais aussi en tant que prestataire.

Couleurs du Monde Events répond à toutes les communautés

du monde. C’est une agence spécialisée dans le domaine

du mariage avec un concept à 360° qui vous permettra

d’avoir CE mariage de rêve. Je souhaite offrir aux futurs

mariés un service unique qui permettrait de trouver tous les

prestataires dont elles rêvent au même endroit, avec un pack

qui répondrait aux besoins de chaque communauté en passant

par la réalisation et le respect des traditions de celles-ci

tout en mettant en œuvre un accompagnement personnalisé

auprès des futures mariés afin de rendre leur mariage

unique. Couleurs du Monde Events, c’est aussi l’organisation

de vos événements privés et professionnels : Enterrements

de vie de jeune fille, Demande en mariage, Lune de miel,

Baby Shower, Anniversaires, Conférences, Séminaires, Salons,

Galas, Masterclass...

Que représente la RDC pour vous ?

La RDC représente la terre natale de ma mère, qui m’a permise

aujourd’hui d’être la femme que je suis, c’est une richesse

d’avoir grandi en France avec la culture congolaise que

ma mère m’a inculquée. Lors de mon 1er voyage au Congo

en 2013 avec ma mère j’ai eu un sentiment de bonheur

d’aller à la rencontre de mes racines. Ce fût un voyage bénéfique

pour me renforcer dans l’idée que mon pays regorge

d’innombrables richesses. Depuis 2014, je travaille sur ce

projet me tenant à coeur, celui d’élaborer ma gamme de

produits cosmétiques avec les matières premières du Congo.

L’objectif est de faire prendre conscience avec des produits

sains tout en révélant la beauté sans se depigmenter, dans

un but de prévention sur l’utilisation des produits éclaircissants

et dans une réponse à un besoin sur le marché des

produits pour peaux noires et métissées en découvrant les

vertus des plantes de l’Afrique notamment celles du Congo.

J’aimerais également y construire un centre de beauté sur

l’éducation de la peau.


Beauté

Quel

maquillage

pour séduire

son homme ?

Il est important de comprendre qu’il faut rester simple au quotidien

et ne pas vouloir en faire trop. Se maquiller pour séduire

son homme ne signifie pas mettre une tonne de rouge à lèvres vif

ou d’avoir un teint super chargé comme les YouTubeuses (rires).

Les hommes ne recherchent pas un pot de peinture mais plutôt

une femme qui sache mettre en valeur ses atouts de façon naturel

et sophistiqué. Pour cela il faut allier naturel et maquillage pour

se mettre en valeur. Vous êtes toutes différentes mais unique. Par

exemple si vous avez un beau regard, n’hésitez pas à travailler

minutieusement vos yeux de biche pour que celui-ci devienne

renversant, si vous avez de belles lèvres et que vous préférez les

mettre davantage en valeur, réalisez un beau trait d’eyeliner et

travaillez vos cils avec un bon Mascara, et misez sur un rouge à

lèvres matte coloré qui saura porter l’attention sur celles-ci. Pour

celles qui préfèrent les textures glossy, ajouter du gloss au centre

des lèvres pour donner du relief et apporter de la luminosité à

vos lèvres. Ça donnera un effet miroir stupéfiant et la tenue du

gloss sera d’autant plus intense. Attention à la vulgarité, n’utilisez

pas un crayon contour des lèvres plus foncée que la teinte de vos

lèvres ou de votre rouge à lèvres.

Il est important de prendre soin également de sa peau, n’oubliez

surtout pas de soigner vos imperfections avec de l’huile essentielle

d’arbre à thé ou de l’acide salicylique pour assécher vos boutons

et de faire un soin du visage (gommage et masque) 1 fois

par semaine, pour celles qui ont des tâches associez de la vitamineC

(sérum + crème) à une bonne crème solaire SPF 50

de préférence le soir, ne dormez pas avec votre maquillage,

demaquillez-vous avant de dormir et nettoyer Votre peau

matin et soir même celles qui ne se maquillent pas et surtout

hydrater Votre peau même celles qui ont la peau Grasse car ce

sont ces gestes beauté qui amélioreront l’État de votre peau

et votre peau vous remerciera, vous aurait alors un teint plus

nette et plus de facilité à avoir un teint on fleek.

Pour le teint si vous souhaitez un rendu léger et naturel,

misez sur une base hydratante ou matifiante selon le type de

peau, sur un anti cernes qui camouflera vos imperfection et

apportera de la lumière au niveau des cernes et poudre de

façon à matifier, suivi d’un fixateur de maquillage afin de fixer

le tout.

Enfin, pour le premier rdv il est important de s’habiller en

fonction du thème de l’endroit où on vous invite, si c’est un

restaurant misez sur une robe glamour mais pas trop sexy

afin d’imposer les limites, si c’est dans un parc misez sur une

tenue décontracté mais chic à la fois afin de montrer que vous

vous adaptez à chaque situation et surtout maquillez-vous

de façon discrète. Les hommes aiment voir les femmes telles

qu’elles sont, notamment les premières fois de manière à se

forger une opinion plus claire.

130

Beauty Make Up Style

By Bénédicte Ngiambila


MAQUILLAGE - TEINTURE DES CILS & SOURCILS - SOINS DU VISAGE & DU CORPS -

ÉPILATION (FIL & CIRE) - MANICURE & PÉDICURE - POSE DE FAUX ONGLES

Parce qu’en chacun de nous reflète une beauté unique

Cultive ta beauté et fais d’elle le plus beau spectacle.

W W W . B E A U T Y M A K E U P S T Y L E . B O O K . F R

BEAUTYMAKEUPSTYLES BEAUTY_MAKE_UP_STYLE beautymakeupstyle@hotmail.fr


Beauté

132

Photo : Didier Teurquetil


ARIETE DOS SANTOS

Sa vie d’ENTREPRENEURE BEAUTÉ

Son combat contre la DRÉPANOCYTOSE

Beauté

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Ariete Dos Santos Richard, Angolaise, 35 ans, entrepreneure. Je

suis la créatrice de la marque d’extensions Zuri Hair et fondatrice

de l’association Petit Cœur qui lutte contre la drépanocytose.

Parlez-nous de la femme d’affaire que vous êtes...

ZURI BEAUTY HAIR est un salon de beauté virtuel, nous proposons

des perruques, des accessoires pour cheveux et de la

coiffure à domicile. À long terme, nous souhaiterions ouvrir

un salon sur Paris. En parallèle à Zuri Hair, j’ai lancé MORIET,

une entreprise de conciergerie privée et professionnelle : nous

organisons des voyages, des séjours, réservons des hôtels, offrons

des prestations de chauffeur privé, locations de voitures,

démarches administratives, négociations de contrats et recherches

d’investisseurs pour nos clients...

Vous êtes maman d’un enfant atteint de la drépanocytose

et avez décidé d’en faire votre combat. Parleznous

de cette maladie que tout le monde ne connaît

pas forcément ?

La drépanocytose, aussi appelée “anémie falciforme”, est une

maladie héréditaire touchant l’hémoglobine des globules

rouges. Cette maladie génétique très répandue se manifeste

notamment par une anémie, des crises douloureuses et un

risque accru d’infections. Les traitements actuels ont permis

d’augmenter grandement l’espérance de vie des patients affectés,

mais elle reste limitée.

Avoir un enfant drépanocytaire, comment cela a-t-il

changé votre vie ?

Honnêtement, ma vie a basculé, mais de façon positive. J’aime

la femme que je suis devenue. Avoir un enfant malade, c’est

avoir des obligations. Je me dois d’être présente pour mon fils,

le surveiller, être sure qu’il prend bien son traitement, être tout

le temps attentive à tout...

“ J’aime la femme que je

suis devenue. Avoir un

enfant malade, c’est avoir

des obligations. ”

Au final, je me suis adaptée aux besoins de mon fils. Prenons un

exemple : j’ai déjà perdu un emploi car mon fils était en réanimation

et mon patron réclamait ma présence. Comme j’étais en

CDD, mon contrat n’avait pas été renouvelé, mais je n’ai jamais

eu de regret et cela m’a donné encore plus de force à vouloir

être mon propre patron ! Je suis très humaine, avec un grand

cœur, et toujours prête à aider les autres.

Vous menez un combat à travers votre association.

Parlez-nous de Petit Coeur et des actions menées...

L’association Petit Cœur a été créée en 2007, après la naissance

de mon fils et à l’annonce de sa maladie. L’association

a pour but d’aider les enfants malades et sensibiliser leurs

familles sur la maladie. Nous menons une action forte en Angola,

où chaque année naissent 12 000 enfants malades. Souvent

les parents n’ont pas connaissance de la maladie, les familles

n’ont pas les moyens de se procurer les médicaments. Notre

rôle est de les aider à comprendre la maladie, les orienter vers

les hôpitaux spécialisés. Nous aidons les parents en leur fournissant

des médicaments mais cela reste insuffisant, environ 24

enfants décédant chaque année par manque de moyens. En

ce moment, nous sommes en collaboration avec l’association

Drepavie. De mon côté, je souhaite toujours continuer à aider

les autres et leur faire comprendre comment vivre avec la maladie,

car c’est notre combat à TOUS. Pour apporter votre aide ou

une adhésion, merci de nous contacter à cette adresse mail :

assopetitcoeur@gmail.com

133


Beauté

“ Que tous les futurs parents aillent

se faire dépister afin de savoir s’ils

ne sont pas porteurs du gène ”

Quelle est votre vision du combat contre la drépanocytose

?

J’aimerais déjà que toute l’Afrique se réveille pour faire quelque

chose autour de cette maladie. Nous avons besoin d’avoir des

centres d’information sur la drépanocytose dans nos pays

africains. La sensibilisation est très importante, c’est même

la base de tout pour pouvoir mener ce combat, car trop de

gens la méconnaissent jusqu’à ce qu’un de leur proche ne soit

touché.

Que faudrait-il faire pour que la médecine avance ?

Il faut faire des dons afin de faire avancer les recherches mais il

y a surtout un élément essentiel : Que tous les futurs parents,

et même n’importe quel être sur Terre, aillent se faire dépister

afin de savoir s’ils ne sont pas porteurs du gène.

Que représente pour vous l’Angola ? Avez-vous des

projets sur place ?

Cela représente mes racines, mais c’est aussi le futur de nos

enfants. Certains projets sont en cours mais je vous tiendrai au

courant le moment venu.

Si je vous dis « Roots », cela vous évoque quoi ?

Les miennes. Je dirais Kizomba & Semba, c’est sur cette danse

que nous sommes identifiés comme Angolais dans le monde.

134

Interview réalisée par Michael Kamdem



Beauté

“Le combo : ventre plat

et fessier bien galbé.

Les demandes qui

reviennent souvent sont

donc l’augmentation du

fessier et la lipocavitation

du ventre. “

136

Instagram : sweetbody2018

Photo : Didier Teurquetil


Beauté

AMY CAMARA

FONDATRICE DE SWEET BODY by Mina

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Camara Amy, 33 ans, Guinéenne. Je suis la gérante de SweetBody.

Quel est l’éventail des prestations chez SweetBody ?

- Lifting colombien (augmentation du fessier et hanches).

- Lipocavitation, ultra-cavitation, radiofréquence

(soin amincissant, resculptant du corps).

- Traitement des rides, soin du visage profond, bbglow microneedling

et traitement du cheveu.

- Blanchiment dentaire. - Maquillage semi-permanent.

- Esthétique traditionnelle (extension de cils, rehaussement de

cils, épilation, manucure).

Quelles sont les demandes les plus fréquentes ?

Je dirais le combo : ventre plat et fessier bien galbé. Les demandes

qui reviennent souvent sont donc l’augmentation du fessier et la

lipocavitation du ventre. La tendance du moment est bien entendu

un visage bien affiné, effectué par la radiofréquence.

La mode est aux formes voluptueuses, notamment les

fessiers. Décrivez-nous le processus...

Effectivement, avec les réseaux sociaux, de nombreuses femmes ou

jeunes filles ont développé des complexes par rapport à leurs fessiers.

C’est donc là que le lifting colombien va intervenir. C’est une

prestation non-invasive qui va démarrer par un drainage lymphatique/maderotherapie

à l’aide d’outils en bois afin de faire remonter

la graisse des cuisses vers le fessier. Nous procéderons donc à la

pose de ventouses qui vont travailler pendant 1 heure et donner

un aspect bombé au fessier. Ce résultat est bien entendu non permanent

nous conseillons de l’entretien avec du sport et une séance

tous les 2 ou 3 mois après avoir effectué une cure de 3 à 5 séances,

selon les besoins de chaque cliente.

J’aime les femmes qui se battent pour leurs projets professionnels

sans pour autant oublier leurs valeurs et leur rôle en

tant que pilier de leur foyer.

Racontez-nous vos débuts jusqu’à l’installation dans

votre institut... Quelles ont été les étapes clés ? Avezvous

eu des difficultés particulières ?

J’ai démarré en faisant de la prestation à domicile, pendant

2 mois. La demande grandissant, j’ai alors loué un petit bureau

de 8m2 à Montreuil. Ensuite, dans les mêmes locaux, j’ai

changé 3 fois de bureau en moins d’un an car la demande ne

faisait que d’accroître et que je développais mon panel de prestations.

Ayant reçu un certains nombre d’encouragements

de la part de mes clientes, j’ai donc décidé de me mettre en

quête d’un local commercial que j’ai pu trouver très rapidement

à Champigny-sur-Marne. Pour résumer, en même pas

an, j’ai changé 3 fois de bureau et je suis passée d’un 8m2 à

un institut d’environ 70 m2 sur 2 étages, avec pignon sur rue

et rénové à neuf. Je n’ai pas connu de difficultés particulières,

bien au contraire. Comme on dit chez nous, quand tu as la

baraka, un cœur pur, le soutien de tes parents et que tu ne

fais pas de mal aux gens, alors les portes s’ouvrent sans que

tu ne t’en rendes compte. Là, tu t’assois et tu te dis seulement

: « God is great ! »

Vos plus belles expériences ou anecdotes ?

Ma satisfaction se retrouve dans les moments de pleurs, de

joie et de rires que je partage avec mes beautés. J’aime tout

particulièrement voir leur sourire quand elles se regardent

dans le miroir juste après la prestation. Sinon, je dirais le fait

que ma collègue soit devenue ma belle-sœur, après avoir rencontré

mon frère lors de l’inauguration !

Une fois le traitement effectué, comment cela évolue-t-il ?

Si la cliente suit nos instructions, elle fera donc partie de nos nombreuses

clientes qui continuent leur entretien avec sport, alimentation

et suivi du lifting. Elles sont, de manière générale, très satisfaites.

Des femmes ou modèles beauté qui vous inspirent ?

Pour ma part, il est très difficile de trouver un idéal féminin car je

pense que chaque femme a son charme et sa propre beauté. Il suffit

juste de savoir comment la faire ressortir et l’exploiter à bon escient.

Un message pour les femmes qui souhaiteraient entreprendre

?

N’abandonnez pas vos projets, n’écoutez pas vos amis ou

proches qui vous découragent. Ne vous posez pas 1 milliard

de questions. Si vous avez la possibilité de garder votre travail

de salariée pendant le lancement de votre projet, faites-le (j’ai

été responsable RH et esthéticienne pendant 1 an mais cela

en a valu le coup). Surtout, le courage et la ténacité !

Si je vous dis le mot « Roots », cela vous envoie quoi ?

Ne jamais oublier d’où nous venons car nous avons une histoire

et nous nous devons de la transmettre à nos enfants.


Beauté

138 001

Une peau lisse et ferme, quasiment dépourvue de

capitons (je dis quasiment car faut pas rêver non

Allo?!

plus). Pour cela, commencez par changer un peu

vos habitudes alimentaires. Quand on sait que le

KFC va droit aux fesses, et bien ma foi, on espace

les visites... Un sport d’endurance, c’est bien si vous

souhaitez brûler de la graisse, couplé avec quelques

exercices très simples, réalisables à la maison et

devant la machine à café, elles ont mis en place,

vous obtiendrez en quelques semaines le popotin

un système de reconnaissance vestimentaire que

tant souhaité ! Les fessiers font partie des muscles

j’appelle “ toutes cuisses dehors “ et, de grâce, ne

les plus gros et les plus puissants du corps. Pour

me lancez pas sur le legging à “ fenêtre sur cour”...

les muscler en profondeur, il vous faudrait donc

Je suis consternée, c’est vrai, après X années de

soulever des charges très lourdes. En revanche,

bons et loyaux services chez Y, je pensais avoir tout

certains exercices peuvent les tonifier et les affiner

vu :

de manière considérable. En voici quelques-uns :

- La jupe transparente

- Le soutien- gorge VRAIMENT invisible...

Les squats (jambes écartées) :

Mais je me trompais, le pire reste encore à venir,

L’exercice s’effectue debout, le dos bien droit,

et je ne suis pas pressée de le voir débarquer.

jambes écartées. L’écartement des cuisses et des

En attendant, je marche seule comme dans la

pieds modifie l’efficacité sur les muscles. Fixez les

chanson, parce qu’il ne manquerait plus que je

Francesca

yeux sur un point afin de maintenir le dos bien

choisisse mon camps. Et puis, vous trouvez que

droit. Pliez les jambes, comme pour vous asseoir,

Ah la joie des coiffures protectrices, la liberté, la j’ai une tête de dinde vous ? Soyons sérieux, bien

sans quitter le point des yeux, puis remontez en

fainéantise enfin assumée, la tranquillité pour qu’ayant quelques ennemies jurées et déclarées,

position initiale. Dans la position basse, vos genoux

trois semaines voire plus si affinités... Plus oui, à qui, je tends, régulièrement, des pièges du plus

ne doivent jamais dépasser vos pieds. Poussez

car s’il n’est pas conseillé de garder un tissage ou grand cru, je n’agis jamais à visage découvert, ça

en expirant pour revenir en position debout et

des tresses plus de trois semaines, certaines sont pourrait mettre à mal ma couverture d’espionne et

inspirez en descendant.

tentées de laisser passer la date de péremption, à qu’est ce que j’irai dire à mon patron hein ?!

C’est la leurs course risques à la et beauté, périls. que dis-je ? Le concours

Non, je sais allier l’utile à l’agréable. Preuve en est,

Les fentes avant :

du plus Si beau vous fessier. suivez C’est mes simple, aventures, on ne vous compte n’êtes plus pas sans je ris à gorge déployée aux blagues foireuses de

Debout, une altère dans chaque main (facultatif),

les profils savoir Instagram qu’au Bureau, dédiés des à notre clans se body livrent ou notre une guerre Typhaine, car, en ces temps de remise en forme

les bras le long du corps, les pieds légèrement

« booty sans », devrais-je merci. Et dire. depuis A croire l’histoire qu’aujourd’hui,

de La Cage Aux express, quinze faux éclats de rire par jour, c’est

écartés. Faites un pas en avant, en plaçant un

seules Poules, nos fesses c’est pire ont encore la côte, ! ( www.lmija.com) mesdames. En ces .Comme bon pour les abdos ! C’est d’ailleurs au cours d’une

genou au sol, puis revenez à la position initiale en

temps quoi, de il crise, suffit d’ajouter l’homme un cherche homme à l’histoire, survivre, pour de ces séances d’abdos-mâchoires, que j’appris la

expirant.

manger, tout se mettre reproduire, à feu et il à chasse sang. et ses instincts

rumeur de la semaine et voici ce que Goundo avait

reprennent Les poules, dessus. mes collègues, Parlons ont peu, jeté mais leurs parlons oeufs sur le à dire :

Le pont :

bien. bas Les côté beaux pour « aller bondas se frotter », les aux « tamborzao dindes du premier »,

- Quoi t’es pas au courant ?! Et bien j’ai compté, ça

Allongée, jambes pliées, les pieds à plat sur le sol.

les « bobara étage, sous ba » sont l’oeil de victorieux retour. Exit de les Satanas, oeufs au la plus fait maintenant six semaines que Gwladys porte ses

Poussez votre bassin vers le haut. Expirez bien

plat, la grande tendance amatrice est à de la fesse volaille ferme, que je rebondie connaisse. et Non box braids. C’est méga, giga, archi crade sérieux!

pendant l’effort. Contrôlez votre retour à la position

hautement contentes perchée. de se Fini brûler la sylphide les ailes à au chaque corps de passage Nan mais allô quoi ! Tu te coiffes et t’enlèves jamais?

initiale en inspirant.

garçon mes amis, ça “squate” sévère dans les salles

de sport.

www.rootsmagazine.fr

Tuto Fitness

HAUT LES FESSES !

Quel est donc le secret d’une fesse en forme ?

Les malheurs d’Ija

Faîtes 4 séries de 10 à 15 répétitions.

IJA MAKE UP ARTIST

Beauté

Roots Magazine

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L’institut le plus complet d’Île-de-France !

LA STIMULO RADIOFREQUENCY

Traitement pour la pousse du cheveu

LA LIPOCAVITATION

Pour détruire les graisses de manière non invasive

LE LIFTING COLOMBIEN

Pour l’augmentation du fessier et des hanches

EXTENSION DE CILS

LA RADIOFRÉQUENCE

Pour affiner le visage, retendre la peau à la suite d’une grossesse ou grosse perte de poids

SWEET BODY BY MINA

12 AVENUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE - 94500 CHAMPIGNY-SUR-MARNE

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Beauté

Présentez-nous Nubiance Dermocosmétique, ainsi que

son concept ?

Nubiance est une marque française, basée à Paris. Nous concevons

et commercialisons des soins dermocosmétiques haute performance

pour les peaux noires, mates et métissées (phototypes 3 à

6), que nous appelons « peaux nubiennes ».

Comment est née la marque ?

Nubiance est née en 2014, d’une rencontre entre un Docteur chirurgien

plasticien, un scientifique spécialiste de la dermocosmétique

et un amoureux de l’Afrique. Ils ont créé une gamme 100%

made in France qui répond parfaitement aux problématiques

d’imperfection de l’épiderme. Ces 3 collaborateurs sont partis

du postulat qu’aucune marque ne proposait de produits dermocosmétiques

spécialement adaptés aux peaux nubiennes. Les

consommateurs avaient alors le choix entre des produits pas chers

mais souvent très mal formulés (hydroquinone, dérivés mercuriels,

etc…), et des produits trop chers et non adaptés aux spécificités

des peaux noires et métissées. Le challenge était alors de proposer

une gamme de produits bien formulés, adaptés aux peaux nubiennes

et abordables en termes de prix. Nous avons eu nos premiers

succès en Afrique (Cote d’Ivoire, Gabon, Sénégal, Maroc…) notamment

grâce aux nombreux dermatologues qui ont prescrit nos produits.

En Afrique, la dépigmentation volontaire est un réel fléau, et

les dermatologues étaient en manque de solutions pour contrer

ce phénomène devenu une vaste problématique de santé publique.

Forts des succès que nous avons eu en Afrique, nous avons

créé le site www.nubiance.fr en 2017, afin de proposer nos produits

en France et en Europe. 2019 a été l’année de notre arrivée

en pharmacies et parapharmacies. C’est donc tout récent, et c’est

aussi un canal de vente important car nous sommes avant tout

une marque prescrite par des dermatologues.

Quid de la formulation de vos produits ? Combien de

gamme proposez-vous ?

Nous formulons tous nos produits avec des ingrédients sélectionnés

pour leurs performances et leur innocuité. Ils ciblent

particulièrement les problèmes d’hyperpigmentation (taches,

melasma, masque de grossesse…) et d’acné.

A titre d’exemple, nous avons été l’un des premiers à croire aux

vertus du Bakuchiol sur l’acné. (Ndlr : Le Bakuchiol est un ingrédient

d’origine végétale aux vertus anti oxydantes, qui réduit les

taches pigmentaires causées par le soleil, et apaise la peau).

En 2018, nous avons intégré ce composant dans notre Soin Intense

anti-imperfections ACT-5 et c’est aujourd’hui l’un de nos

best sellers. Le Bakuchiol fait un énorme “buzz” dans l’univers

du “skincare” actuellement. C’est une molécule très intéressante

car elle possède les avantages du rétinol (actif anti-âge), sans en

avoir ses inconvénients (photosensibilité, irritations, rougeurs,

sécheresse, gonflement...).


Nos produits sont fabriqués en France, et toutes nos formules font

l’objet de tests cliniques poussés, réalisés par des laboratoires indépendants.

Nous avons actuellement 8 produits à notre portefeuille

et nous travaillons sur 5 nouveaux produits, pour 2021.

Qu’est-ce qui va différencier Nubiance des autres ?

Nous nous différencions sur plusieurs points, mais notre principale

différence se fait sur notre innovation quant au choix de nos formules

et de nos ingrédients. Nous proposons des produits innovants

et à forte valeur ajoutée, destinés à des consommateurs(trices) en

recherche constante de solutions performantes quant à leurs problèmes

de peau. Nubiance est avant tout une marque de dermatologie,

nous répondons à des problématiques de peau particulières

(taches pigmentaires, acné, melasma...) et nos client(e)s apprécient

nos produits pour cela.

Quelles solutions apportez-vous pour répondre aux

problématiques des peaux noires ?

Nubiance est une marque qui a été pensée et créée pour répondre

aux besoins spécifiques des peaux noires, mates et métissées (phototypes

3 à 6). Au-delà de la présence plus ou moins importante

de mélanine dans la peau, il existe plusieurs différences entre les

peaux nubiennes et les peaux caucasiennes telles que la structure,

la couche cornée, la sensibilité aux UV...

Quelle routine proposez-vous pour traiter et prévenir

l’apparition des boutons d’acné et des imperfections ?

Nous avons une excellente routine Anti-Imperfections pour les

peaux à tendance acnéique : Le gel nettoyant Cleanactyl, l’eau Micelliance

et notre best-seller, l’Atc-5. Ce sont 3 soins complémentaires

qui agissent sur les causes et les conséquences de l’acné.

Cette routine comprend bien sûr notre produit phare contre l’acné,

l’ACT-5, dont nous parlions précédemment. Il connait un très grand

succès à la fois chez les adolescents et chez les adultes, et aussi bien

chez les hommes que chez les femmes.

En moyenne, en combien de temps peut-on obtenir des

résultats pour faire disparaitre les taches ?

Sur notre gamme anti-taches HRB-3, nos études cliniques -réalisées

sur 40 volontaires- démontrent des résultats visibles dès 28 jours

d’utilisation. Notre soin intense anti-imperfections ACT-5 montre

quant à lui des résultats dès 8 jours d’application. Que ce soit pour

les taches ou pour l’acné, nous conseillons toujours une durée de

traitement d’au moins 1 à 2 mois avant de pouvoir observer des

résultats visibles. Dites-vous toujours qu’un produit qui promet des

résultats en 1 ou 2 jours est un produit soit dangereux, toxique, ou

soit mensonger !

Quel lien entre l’acné et les taches ?

Sur une peau foncée, un bouton d’acné donnera quasi systématiquement

une tache pigmentaire. Le bouton d’acné (ou comédon)

provoque une réaction de défense de la peau, traduite par une

surproduction de mélanine qui provoque une tache. C’est ce qu’on

appelle l’hyperpigmetation post-inflammatoire.

NUBIANCE

DERMOCOSMETIQUE

Nubiance a la particularité d’intégrer sa conception

jusqu’au niveau du principe actif...

En effet, nous avons un partenariat exclusif avec notre fournisseur

d’actifs, qui nous permet de bénéficier des dernières

innovations technologiques. Les actifs que nous sélectionnons

chez ce fournisseur rentrent dans beaucoup d’autres produits

de marques plus importantes, notamment le bakuchiol, qui a

vraiment le vent en poupe en ce moment.

Comment définiriez-vous un bon produit ?

Chez Nubiance, un bon produit doit réunir 4 qualités :

- La performance : un produit doit apporter des résultats.

- La sécurité : l’absence d’effets secondaires doit être garantie.

Nous sommes très vigilants sur les aspects toxicologiques et

sur la cosmétovigilance de chaque ingrédient que nous mettons

dans nos produits.

- L’éthique : un bon produit ne doit pas dénaturer la beauté

originelle et naturelle de la peau.

- L’accessibilité : avoir une belle peau doit être accessible à tous.

Le meilleur produit au meilleur prix… Chez Nubiance, vous ne

trouverez jamais de sérum à 90€ par exemple !

3 raisons de se procurer vos produits pour les fêtes ?

1. Les fêtes de fin d’année sont une occasion de se retrouver

en famille ou entre amis. On aime se montrer sous son meilleur

jour et avoir une jolie peau, sans taches ni sans acné.

2. Notre coffret « Mon rituel Anti-Taches HRB-3 » est une super

idée cadeau à mettre sous le sapin !

3. Nous avons des promotions pour les fêtes ! Pour en bénéficier,

rien de plus simple, il suffit de créer votre espace

client(e) sur www.nubiance.fr, nous vous enverrons des offres

régulièrement.

ùu trouver Nubiance Dermocosmétique ?

Principalement en pharmacies et parapharmacies. La liste de

nos points de vente est consultable, sur notre site www.nubiance.fr.

Sinon, vous pouvez commander en ligne, avec expédition

sous 48h, et arrivent chez vous très rapidement avec

Colissimo. Nous avons également beaucoup de clientes dans

les DOM TOM. Elles peuvent commander sur notre site et nous

livrons en moyenne en 5 à 7 jours.

Un dernier mot à nos lecteurs ?

Que ce soit pour les taches, l’acné, l’hydratation ou tout simplement

pour des produits d’hygiène…

Sachez que vous avez une marque qui comprend parfaitement

vos problèmes de peau ! Nous serons ravis de pouvoir vous

conseiller et vous orienter vers une routine de soins adaptée.

A très bientôt sur www.nubiance.fr !


LE CAMEROUN VU PAR

@bkpauline



LA CONGO VU PAR

@ndozicongo


LA CONGO VU PAR

@aysukki


LA RDC VUE PAR

@mackwantashi

146



L’ANGOLA VU PAR

@jessartes

148



LE GABON VU PAR

@richrev4

Didi Stone Olomide

Édito Baby roots

Didi Stone Olomide

150



LE TCHAD VU PAR

@mle_nomade

152



Coiffure : LOEKA CONCEPT

Robe : AFRICAN TOUCH

by Sherelec


ROOTS

Photograph : Soniyah LAWSON

Artistic Director : Amany GOGO

Make up : Sabrina TEBSY

Model : Binta GAKOU

MISS RDC DIASPORA FRANCE 2020

PHOTOGRAPHE : DIDIER TEURQUETIL

DIRECTION ARTISTIQUE : ADJA SANDY

MAQUILLAGE : GLOW MAKE UP ARTIST (FABIOLA)

COIFFURE : LOEKA CONCEPT

MANNEQUIN : TAYLOR MALUNGA (RDC)

Chemiser et pantalon : TAMBERE

Moccassins : CYRILLUS

155


156

Coiffure : LOEKA CONCEPT

Robe : AFRICAN TOUCH by Sherelec


Veste : DIMBU VAN DESIGN

Pantalon : WALK IN PARIS


158

Talons : ON FLEEK PARIS


Robe : AFRICAN TOUCH

by Sherelec


Racines

TAYLOR MALUNGA

MISS RDC DIASPORA FRANCE 2020

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Malunga Taylor, 23 ans, je suis originaire de RDC. Dans la

vie, je suis esthéticienne, et désormais la Miss RDC Diaspora

2020.

Devenir Miss, un rêve de petite fille ?

Cela m’est venu de la volonté de réaliser un projet.

Je savais qu’en devenant miss on peut mener à bien certaines

démarches associatives. J’ai longuement hésité, puis

finalement je me suis lancée.

Comment avez-vous réagi en voyant les autres candidates

? Était-ce une surprise de gagner ?

C’était une véritable surprise ! Nous avions toutes nos

chances. Le fait de les voir et de les rencontrer a aidé à

m’ouvrir, à être plus sociable, car je suis une personne très

réservée. Certaines filles dégageaient une assurance impressionnante

et je ne pensais vraiment pas être celle que l’on

sortirait du lot.

Comment s’est déroulé le jour J ?

Ça restera gravé à vie ! Passer devant les gens, défiler... J’étais

stressée, mais une fois la machine lancée, je me suis dit que

je ne pouvais plus reculer et qu’il fallait y aller à fond.

Parlez-nous justement de votre projet humanitaire ?

Je souhaite venir en aide aux enfants drépanocytaires de

la RDC en leur apportant des traitements médicaux. Je suis

moi-même atteinte de drépanocytose donc c’est un combat

qui me touche. Ici, en France, on est très bien pris en charge.

Nous avons nos médicaments remboursés à 100% et, dès

que l’on a une alerte de santé, on est prioritaire à l’hôpital.

En Afrique, la situation des malades est beaucoup plus compliquée.

Il n’y a aucune prise en charge particulière et nombreux

sont ceux qui meurent faute d’avoir pu financer leur

traitement.

“ Je souhaite venir en aide

aux enfants drépanocytaires

de la RDC en leur apportant

des traitements médicaux. Je

suis moi-même atteinte de

drépanocytose donc c’est un

combat qui me touche. ”

Comment appréhendez-vous ce voyage au Congo ?

Positivement. Comme je vous le disais, le but sera d’aller

au Congo pour faire des actions et leur apporter les dons

que j’aurai pu récolter ici, en France. Ce sera d’ailleurs mon

premier voyage au Congo. J’ai hâte de découvrir mon pays

d’origine ! On me le décrit de façon positive. Ensuite, je sais

que je devrais m’habituer, les conditions de vie seront très différentes

de ce que je connais ici, mais je suis prête.

Quel est votre lien avec la RDC ?

Le Congo fait partie de moi. Mes deux parents sont d’origine

congolaise, ils sont nés là-bas. Même si je suis né en France, Je

me sens d’abord Congolaise, avant d’être Française. D’ailleurs,

chez moi je parle le lingala, enfin je me débrouille (rires).

Si vous aviez un message à adresser à la diaspora

congolaise ?

Bolingo, c’est-à-dire l’amour.

Que peut-on vous souhaiter pour cette année post

couronnement ?

Que je réussisse mon projet humanitaire et que je puisse

également évoluer dans le milieu de la mode, de la beauté...

que j’apprends à découvrir à travers mon parcours de miss.

160


Racines


Racines

TOUMAÏ

À L’AUBE DE L’HUMANITÉ

Les passionnés d’histoire le savent, ce nom renvoie aux

origines de la race humaine : Toumaï. Un fossile de 7 millions

d’années qui, d’avis d’experts, remonterait à plus de 350 000

générations. C’est au Tchad, à 8 000km du Nord de Ndjamena,

la capitale, plus précisément à Djourab, que la découverte a

été faite le 19 juillet 2001 par 4 hommes (Ahounta Djimdoumalbaye,

le premier à toucher le fossile, Fanoné Gongdibé,

Mahamat Adoum et Alain Beauvilain qui dirigeait la mission).

Une créature d’un mètre pesant 35kg. On parle de créature ici

parce que si Toumaï est le plus ancien hominidé découvert à

ce jour, il est un bipède dont l’apparence est proche du singe.

Une ressemblance qui lui vaut des tas de contestations.

162

Décidément polémique

De tous les os de Toumaï qui ont été retrouvés, c’est son

fémur qui créé la polémique à l’usure. Ce n’est qu’en 2004,

que cet os a fait l’objet d’étude ; contrairement à ce que sa

forme laisse suggérer à d’aucuns, ce fémur n’est pas celui

d’une créature à quatre pattes. D’avis de certains scientifiques,

le fossile ne serait rien d’autres qu’un descendant

du singe. Dans la publication scientifique Journal of Human

Evolution, on apprend qu’il se pourrait qu’il s’agisse

d’un quadrupède, d’un paléo-gorille. Pourtant, son crâne

et l’orientation de sa colonne vertébrale laissent croire

qu’il se tenait sur ses jambes. Cela n’empêche pour autant

que Toumaï, tout comme un singe, était doté de la capacité

de grimper. Les fervents défenseurs de la thèse d’un

potentiel singe ou gorille ont beau émettre des suppositions,

rien n’a filtré. Jusqu’ici, aucun argument solide, juste

des spéculations. Les paléoanthropologue ne s’accordent

pas.


Racines

Michel Brunet était directeur de la mission paléoanthropologique franco-tchadienne et celui qui a étudié le fossile en premier.

Il n’était pas présent sur le site le jour J, mais il hérite de la paternité de la découverte et de la controverse qui l’accompagne.

Un nom, un hommage

Il faut souligner que le nom Toumaï a été octroyé par le

chef d’Etat tchadien, Idriss Deby. Ce nom vient de la langue

Gorane et signifie « Espoir de vie ». Au-delà du fait qu’il

s’agisse de l’appellation donnée aux enfants nés dans la région

en période de saison sèche, cette dénomination a été

choisie en hommage à un soldat ami du président, résident

dans le Nord du pays où la découverte archéologique a été

faite.

A l’époque, il porte à croire que la région n’était pas aussi

désertique. La présence d’animaux aquatiques à l’instar

de poissons, crocodiles, tortues suggère l’existence d’un

cours d’eau à une période. Un potentiel cours d’eau et une

végétation dense, si on se fie aux restes de carnivores, éléphants,

hippopotames, antilopes, singes… qui y ont été

découverts.

Des signes d’une existence plutôt bien remplie, qui pourrait

donner des éclaircies sur notre vie aujourd’hui.

Définitivement historique

Comme quoi, Toumaï est parvenu à réécrire l’histoire. Réécrire

parce qu’en fait, à la base, on a longtemps eu les

yeux rivés vers un autre fossile : Lucy. Vieille de 3,2 millions

d’années, c’est en Ethiopie dans le village de Hadar qu’elle

a été découverte. Excavée en 1974, elle a été longtemps

considérée comme le plus vieux fossile humain trouvé. Une

découverte qui aura permis d’en apprendre un peu plus encore

sur l’existence humaine, notamment sur la façon dont

les hominidés se sont déplacés. Un tas de mystères cachés à

travers les 47 os de ce fossile qui repose dans un coffre-fort

au Musée national d’Ethiopie à Addis-Abeba.

Si rien ne filtre véritablement sur l’abri actuel de Toumaï, on

sait où il vivait il y a 7 millions d’années.

Ked de Souza

000 163


Racines

ROUGE,

VERT & JAUNE

Pourquoi ces couleurs sur le drapeau

de tant de pays africains ?

Les Panafricains de tout bord arborent généralement en étendard

de leurs mouvements les couleurs vert, rouge et noir. Ces codes

sont repris un peu partout dans l’univers des Afro-américains,

chez les Rastafari de Jamaïque ou encore les mouvements indépendantistes

des Caraïbes. Il en va de même pour toutes les

opérations marketing autour du panafricanisme. Très souvent,

c’est ce triptyque qui ressort, à l’instar des Jordan 1 modèle Black

History Month de la firme au Jumpman et qui respectait ce même

code couleur. Mais les véritables couleurs du panafricanisme

sont en réalité : le vert, le jaune et le rouge, que l’on va retrouver

présents dans une flopée de drapeaux de pays africains, notamment

d’Afrique de l’Ouest. Alors que représentent ces couleurs

mythiques ? Revenons un peu plus d’1 siècle en arrière avec la

victoire des Ethiopiens et de son empereur Menelik II qui réussit à

repousser l’invasion coloniale italienne, en 1897. Fort de ce triomphe,

Menelik adopta pour drapeau : Le vert, le jaune et le rouge.

Le vert, symbolisant l’espoir et la nature, le rouge pour le sang versé

par nos anciens et le symbole de la lutte et, enfin, le jaune pour

représenter la puissance du soleil et de l’or. Ce récit glorieux a fait

des émules et c’est ainsi que le Ghana, lors de son indépendance

en 1957, devint le premier pays africain à emboiter le pas, avec

son célèbre drapeau aux bandes horizontales rouge, jaune,

vert et abritant une étoile noire. En 2020, ils sont au nombre

de 12, dont 2 en Afrique Centrale : le Cameroun (vert, rouge,

jaune et son étoile jaune) et le Congo Brazzaville (vert, jaune

et rouge en diagonale). Pour certains, la signification peut

légèrement varier. Par exemple, pour le Cameroun, le jaune

représentera - en plus de l’or - la savane présente dans le

nord du pays et le vert la forêt équatoriale. Vous l’aurez donc

compris, chacun sa sauce, mais un même tronc commun :

L’affirmation de sa fierté et de sa richesse africaine.


AFONSO Ier de Kongo

L’apôtre du Congo

Son engagement en faveur de la diffusion du savoir scientifique européen

mais contre la politique de colonialisme, incluant la traite négrière, en a fait

un des monarques africains les plus influents de son époque.

Sa foi a rythmé ses années de règne et son par la suite le premier évêque africain de l’Église

rapport avec les colons portugais. Fils du roi catholique. Selon Afonso Ier, la modernisation du

Nzingu a Nkuwa, Alfonso Ier Nzinga Mbemba royaume passe, en outre, par la destruction des

naît en 1456. En 1482, soit 26 ans plus tard, les icônes traditionnelles. Le roi mène alors une campagne

à travers le territoire où tout ce qui est lié au

colons portugais font leurs premiers pas sur les

terres du royaume Kongo. Chaleureusement paganisme doit être détruit.

reçus, les portugais aspirent à diffuser le catholicisme,

leurs arts et leur savoir-faire. Séduit, DECLIN DU ROYAUME

le roi Nzinga a Nkuwu se convertit au catholicisme

en 1491 devenant ainsi le premier roi la colonisation du Brésil. Présents au royaume

Au cours du XVIème siècle, le Portugal entame

chrétien du Kongo. Il sera suivi par son fils qui, Kongo, les Portugais vont alors profiter du commerce

triangulaire pour assujettir des hommes

une fois baptisé, adoptera le nom d’Afonso Ier.

À la mort du roi, Afonso Ier Nzinga Mbemba et femmes du royaume Kongo, les réduire en

monte sur le trône en 1506 après un duel avec esclavage et contraindre à la déportation ; le but

son demi-frère Mpanzu a Kitima, païen et fils étant d’apporter de la main d’œuvre sur cette

illégitime du roi Nzinga a Nkuwu. Une victoire nouvelle terre. Alors que l’harmonie régnait

qu’il attribue à un miracle : l’apparition de Saint entre les deux civilisations, cette initiative

Jacques et d’une armée céleste, qui aurait fait marquera le début d’une détérioration de leurs

fuir ses adversaires.

relations. Excédé par la cruauté de cette pratique,

Afonso Ier de Kongo envoie une missive

au roi Joao III du Portugal en 1526. Cette

Le règne d’Afonso Ier est marqué par sa volonté

de moderniser le royaume. Sa priorité : l’éducation.

En échange de richesses adressées au roi années plus tard au Pape, mais sans succès.

dernière étant restée sans suite, il écrit quelques

du Portugal, de nombreux sujets du royaume

du Kongo sont autorisés à partir étudier à Lisbonne.

Son fils, Dom Henrique Kinu a Mvemba Afonso Ier laisse derrière lui une descendance

Disparu en 1542 ou 1543 selon les historiens,

a d’ailleurs fait partie de ces envoyés devenant divisée et un royaume dominé par les Portugais.

Marie-France Makutungu

161

165


Racines

IBOGA

PLANTE “SPIRITUELLE”

Au commencement était l’herbe, et les psychotropes ont

pris chair. Elément crucial des rites de la religion Bwiti (pratiquée

à la base au Gabon), l’Iboga est de ces plantes mystérieuses

qui laissent sans voix.

Il faut procéder à une escapade au cœur de la forêt équatoriale,

non loin des côtes de l’Atlantique, pour trouver cette

plante magnifique. Bienvenue au Gabon où l’Iboga révèle

ses dons. Plus d’un demi-siècle, aujourd’hui, que cette essence

de la verdure est chargée de sens.

Comme le prouverait les cultes du rite traditionnel du

Bwiti et surtout d’avis de personnes averties, ce sont les

Pygmées du Gabon et le peuple Fang qui, depuis des siècles,

ont contribué à faire connaitre les vertus de la poudre

de la racine, de ce qu’ils caractérisaient déjà de bois sacré.

Nombreuses sont les personnes qui affirment pouvoir

prodiguer des soins au moyen de ladite plante. La plante

s’avère cruciale en matière d’atténuation des maladies, à

l’instar de celle de Parkinson et de l’Alzheimer. Ses effets sur

les pathologies psychosomatiques et les dépressions sont

d’un apaisement surprenant.

Seulement, le revers de l’Iboga est parsemé de travers, car

considéré tel un stupéfiant dans de nombreux pays. En

France et aux Etats-Unis, par exemple, elle occupe presque

le même rang que la cocaïne ; ici on parle clairement

d’Ibogaïne. A fortes doses, l’Iboga engendre des hallucinations,

provoque des malaises, des vomissements, des convulsions,

des troubles psychiques transitoires et peut mener

à la mort. D’avis de certains pharmacologues, la plante

est à même d’accélérer le rythme cardiaque. C’est dire le

danger qu’elle peut constituer.

Les initiés sont formels à ce sujet, les méfaits découlant

de cette plante sont liés à son mésusage. Sortie de son

contexte, celui de rite traditionnel ancestral, il se pourrait

que l’Iboga ne puisse pas avoir la même finalité, d’où les

cas d’accidents enregistrés. Comme pour dire qu’entre

spiritualité et consommation incontrôlée, cette poudre de

bois sacré ne cache point son fossé. Pour la consommer, il

vaudrait mieux être un initié ou avoir l’aval d’une personne

éclairée pour accéder à une potentielle élévation, une

probable illumination.

166

Ked de Souza


PYGMÉES

LES ROIS

DE LA FÔRET

Racines

Plusieurs programmes scolaires africains les présente

comme tel : « Les Pygmées sont des hommes de petite taille

qui vivent de la chasse, de la cueillette et de la pêche. »

Difficile de parler d’une définition erronée, car il s’agit bel et

bien de la vérité.

Ce peuple d’Afrique centrale jouit d’une renommée ancestrale

au cœur de la forêt équatoriale. Une forêt dont il est

l’autochtone. Disséminée le long de l’équateur, en plusieurs

groupes ethniques, la population pygmée est perceptible

dans plusieurs pays de la sous-région d’Afrique centrale,

notamment le Cameroun, le Gabon, la République centrafricaine,

la République démocratique du Congo, le Rwanda,

le Burundi, l’Ouganda… Pour eux, la forêt n’a plus le moindre

secret. Plantes médicinales rares, vertus curatives de la verdure,

techniques de subsistance dans la nature, ils maitrisent

tout cela à coup sûr. Au-delà la particularité de leur habitacle

forestier où maisons et vêtements sont très souvent confectionnés

à base de feuilles, il faut dire que leur taille constitue

l’une de leur singularité. Ne dépassant pas souvent le mètre

50 pour la majorité, rien à voir avec le nanisme, leur nom «

pygmée » est tout justifié. Saviez-vous qu’en grec, il signifie :

« Haut comme le poing » ?

Un peu comme leurs cousins les aborigènes, leur entourage

leur cause de la peine. Bien que classés comme étant des

minorités à protéger, d’aucuns semblent profiter de leur vulnérabilité.

Abusé par des populations « civilisées », l’Homme

pygmée est on ne peut plus fustigé, stigmatisé. Maltraitance,

filouterie, escroquerie, abus sexuel, professionnel et autres

sont très souvent au chapitre de leurs dénonciations. La

faute, peut-être, à leur faible taux de scolarisation, qui leur

vaut souvent d’être l’objet de tas de dérisions. Souvent expropriés,

ils voient très souvent leurs villages dévastés pars

la déforestation.

Cependant, derrière cette vulnérabilité voilée, il n’en demeure

pas moins que les Pygmées sont craints. En digne

seigneurs de la forêt, leur maitrise accrue du mystique leur

vaut une réputation unique. Maladies incurables, secours impensables,

actions mystiques et magiques sont le propre de

ces hommes uniques.

Dire donc du Pygmée qu’il est primitif serait plutôt abusif.

Il s’agit d’une vérité qui en réalité est aujourd’hui dépassée.

L’Homme pygmée a énormément changé, il a bel et bien

évolué.

Ked de Souza

167


Racines

P.Diddy, Rick Ross, Kid

Ink, Miguel, Omarion,

Flo Rida, Frank Ocean,

Fabolous, Axel Tony,

Booba et Maître Gims,

Kalash, X-men, Sike,

Erik Peduran...

Autant d’artistes

passés entre ses mains

LES ETHNIES EN

L’eugénisme ANGOLA des

FALASHAS d’Israel?

Le 10 janvier dernier, le site du quotidien israélien

Haaretz lâche une bombe. Une «source

gouvernementale» reconnaît pour la première fois

avoir injecté sans leur consentement» du Depo Provera

(contraceptif d’une durée d’action de 3mois aux

nombreux effets secondaires) aux femmes falashas,

juives d’Ethiopie. Des aveux qui confirment donc des

années de suspicions autour d’une pratique toujours

réfutée en bloc par les autorités sanitaires israéliennes.

C’est un reportage mené par le journaliste israélien Gal

Gabbay pour un

programme de la

Chaine Educative

qui met le feu aux

poudres. Inquiet de

voir le nombre des

Falashas en Terre

Sainte se réduire

comme peau de

chagrin (-50% en

dix ans), il recueille

les témoignages

de 35 femmes

site officiel L’ACRI1. En 2009 déjà, l’association féministe

I’Isha, basée à Haïfa, avait été l’une des premières à

s’insurger. Hedva Eyal, sa coordinatrice, avait rédigé un

rapport dans lequel elle interpellait le gouvernement

sur l’utilisation intempestive de Depo Provera, en vain.

« A l’époque, nous avions déjà demandé des explications

au Ministère de la Santé. On nous avait répondu que

le Depo Provera était, pour des raisons culturelles,

beaucoup plus utilisé que la pilule contraceptive par les

juives éthiopiennes et qu’elles voulaient continuer le

traitement une

fois en Israël.

C’est faux. Je

pense que les

raisons de cette

pratique sont

principalement

racistes. Et ces

aveux sont

une étape très

importante

dans la

liberté de ces

éthiopiennes ayant subi intimidations, menaces et femmes», confirme-t-elle par téléphone. En dépit

chantage depuis les centres de transit éthiopiens avant d’une Loi du Retour assurant à «tout juif» le droit à

même leur arrivée en Israël: «On nous disait que les l’Alyah (s’établir en Israël), la judaïté de ce peuple venu

femmes avec beaucoup d’enfants souffrent. On prenait des hauts plateaux d’Afrique de l’Est fut longtemps

[l’injection] tous les trois mois mais on ne voulait pas.» contestée. A l’origine: une épopée biblique complexe

Situé au Sud-Ouest relate Haaretz. de l’Afrique Suite à aux la frontières diffusion de du la programme République

démocratique novembre du 2012, Congo, six de associations la République en du faveurs Congo, des droits guerre Saba. civile, Aujourd’hui, l’Angola, à travers les Falashas force vivent de son ostracisés peuple, a réussi et dans à

en Toutefois, remontant malgré au la temps colonisation, du Roi la Salomon révolution et de ou la encore Reine la de

la Zambie de et de l’Homme la Namibie, et l’Angola des droits est un des pays femmes de plus éthiopiennes

de 32 maintenir une sa grande culture, précarité. ses langues, Ces femmes son patrimoine...On seront- elles compte bientôt

millions d’habitants. écrivent conjointement Ancienne colonie au Ministère portugaise, de l’Angola la Santé. a Pour en Angola trois grands groupes ethniques : Les Ovimbundu

en mesure d’attendre des sanctions juridiques qui

hérité de la

seule

culture

réponse,

et du portugais

son directeur

comme

général,

langue officielle.

le Professeur

(37 % de la population), les Mbundus (25 %), les Bakongo (13

condamneraient ces pratiques eugénistes? Affaire à

C’est d’ailleurs le deuxième pays lusophone par son étendue et %), ainsi que d’autres groupes ethniques minoritaires comme

Ron Gamzu, envoie une circulaire aux organismes de suivre… En attendant, Israël vient d’élire fin Mars 2013

sa population, après le Brésil et devant le Mozambique.

les Lunda-Tchokwés (5,4 %), les Nganguela (6 %), les Nyanekapromotion

de la santé avec l’indication de « ne plus la première miss Israël d’origine éthiopienne Yityish

Humbé (5,4 %)... parlant près de 38 langues bantoues, en plus

injecter le Depo Provera chez les éthiopiennes sans

du portugais Aynaw, et un du symbole lingala. fort et peut-être une manière de se

qu’elles en comprennent les conséquences» rapporte le faire pardonner, en partie.

088 168

Rosie Gankey


P.Diddy, Rick Ross, Kid

Ink, Miguel, Omarion,

Flo Rida, Frank Ocean,

Fabolous, Axel Tony,

Booba et Maître Gims,

Kalash, X-men, Sike,

Erik Peduran...

Autant d’artistes

passés entre ses mains

L’Angola est subdivisée en dix-huit provinces : Bengo, Benguela,

Bié, Cabinda, Cuando Cubango, Cuanza norte, Cuanza

sud, Cunece, Huambo, Huila, Luanda, Luanda norte, Luanda

sud, Melanje, Moxico, Namibe, Uige, Zaïre.Dans chacune de

ces provinces, des foyers ethniques historiques y sont installés.

Les Himbas, à la frontière de la Namibie et de l’Angola

Les Ovimbundu

À l’Ouest du pays, dans les provinces de Benguela, Bié, Cuanza

sud et Huambo vivent les Ovimbundu, l’ethnie majoritaire du

pays. Les Ovimbundus sont des descendants des populations

Bantoues venues du nord de l’Afrique vers le IIème millénaire.

D’après de nombreuses traditions orales, le premier royaume

Ovimbundu « Huambo » aurait été fondé par le Roi Wambu

Kalunga et grâce à sa sagesse se serait étendu jusqu’à Zanzibar.

Les Ovimbundu sont connus pour être un peuple de commerçants

et anticolonialistes.

En effet, à l’arrivée des Portugais, les Ovimbundus passent du

commerce dit de caravane à l’agriculture commerciale avant

de se faire voler et piller leur terre par les Portugais.

Racines

C’est le début du peuple anticolonialiste et politique tel qu’il

est connu en Angola. Les Ovimbundus sont depuis le début du

XXème siècle à majorité chrétiens et parlent l’umbundu et le portugais.

Ce peuple est extrêmement organisé, les femmes sont en charge

de l’agriculture, de l’organisation sociale, de la gestion du budget

Le 10 ja

et des stocks ainsi que la vente des excédents par les hommes.

Haaretz

Les hommes, quant à eux, s’occupent de la pêche, la chasse (via

gouvern

rituels magiques), la coupe du bois et des animaux. Ils exercent

aussi le rôle de représentant de leur famille... La vie politique

avoir

de

inje

Ovimbundu s’articule autour d’un chef élu par le peuple. Il exerce (contrac

les fonctions de juges, distribue les terres, s’occupe des personnes

âgées et en situation d’handicap...

juives d’

nombreu

années d

Les Mbundu

réfutée e

Les Mbundu, aussi appelés Ambundu, sont aussi des descendants

des populations Bantoues. Ils partagent de nombreux points

C’est un

Gabbay

communs avec les Ovimbundu à une différence près : leur fonctionnement

est matrilinéaire, c’est-à-dire que la tribu relève du

program

Chaine

lignage de la mère. Lorsqu’en 1550, les Mbundus obtiennent leur

qui met

indépendance du roi de la tribu Bakongo, c’est le début pour eux

du commerce avec les Portugais avant la mise en esclavage

poudres

du

peuple. Afin de fuir le travail forcé, certains Mbundu se sont voir en-lfuis vers le centre du pays et, par conséquent, ont perdu la majori-

Falashas

n

té de leur terre. Aujourd’hui, c’est près de 2,5 millions d’Ambundu Sainte

qui vivent principalement dans le Nord-Ouest de l’Angola dans comme

les provinces de Bengo, Malanje, Cuanze Nord, Cuanze Sud chagrin et la

capitale Luanda. Majoritairement chrétiens, même si beaucoup dix ans),

continuent de pratiquer rites et pratiques ancestraux, les Mbundu

parlent le Kimbundu et le portugais.

les tém

de 35

éthiopie

Les Bakongo

chantag

Autrefois, le royaume du Kongo était un empire de l’Afrique du

Sud-ouest, situé dans des territoires du nord de l’Angola, même de le

Cabinda, de la République du Congo (Brazzaville), extrémité femmes

occidentale de la République démocratique du Congo (RDC, [l’injectio

Kinshasa) et une partie du Gabon. L’Angola appartenait donc relate H

auparavant au royaume du Kongo et, une fois indépendant, novemb

le pays est devenu un état subordonné par les colonies portugaises

entre 1891 et 1914. Durant des années, des conflits écla-

écrivent

de l’Hom

tent sur le territoire angolais et c’est en 1950 qu’interviennent

seule ré

les Bakongo pour reprendre le pouvoir et se joindre à d’autres

Ron Gam

tribus pour former un parti politique contre la colonie portugaise.

Ensemble, ils ont contribué à faire abdiquer les

promoti

injecter

dirigeants portugais et à gagner face au colonisateur.

qu’elles e

Eve Touré

165 169

088


170


171


Racines

BAMILÉKÉ

LES ÉLÉMENTS CLÉS

D’UNE IMMENSE CULTURE (1)

Les Bamilékés représentent un groupe socio-culturel qui occupe

les hautes terres de l’Ouest du Cameroun. Ils descendraient des

Baladis partis de l’Egypte au IXe siècle et qui arrivèrent en région

Tikar (région des Grassland au centre-ouest de l’actuel Cameroun)

vers le milieu du XIIe siècle. Peuple dynamique et entreprenant,

les Bamilékés vivent dans les zones montagneuses et constituent

le groupe ethnique le plus important, d’un point de vue démographique,

des Grasslands.

LES CHEFFERIES

Le Pays Bamiléké est constitué d’une mosaïque de petites et moyennes

chefferies qui se sont formées par segmentation à partir

de quelques chefferies de base. L’organisation sociopolitique est

également centralisée. L’histoire du peuple Bamiléké a été marquée

par plusieurs combats pour la défense de son autonomie

et de son territoire et les chefferies ont joué un rôle clé dans la

préservation de leur identité.

Une chefferie bamiléké est une sorte de mini état centralisé autour

d’un chef puissant et jouissant d’un pouvoir de droit semi-divin.

Le chef est un descendant de la dynastie fondatrice du village.

Mais ce pouvoir est modéré par l’existence de sociétés secrètes.

On distingue les sociétés secrètes administratives comme

le conseil des 9 (notables représentant chacun les pères

fondateurs de la chefferie), des sociétés secrètes religieuses

comme le conseil des 7 et les sociétés secrètes guerrières

qui combattent les sorciers maléfiques totémiques.

172

Le La’akam

Cela signifie « Le village des notables ». Tout futur chef doit

y séjourner avant son intronisation. Cette légitimité lui confère

l’autorité de chef. Il devient ainsi le garant de la prospérité

et de la survie de sa chefferie. Dans toutes les chefferies

bamilékés, l’accession au trône se fait généralement de père

en fils, les vœux du défunt roi quant à sa succession ne constituant

pas pour autant un choix définitif. C’est le conseil

des 7 qui définit le futur chef lors d’une grande cérémonie

d’arrestation. Le conseil des 9, quant à lui, se charge d’assurer

la formation du nouveau chef durant son séjour au La’akam.

C’est un lieu de retraite où, pendant 9 semaines, le nouveau

chef subit une formation en investiture et initiation aux

mystères du royaume. Pendant ce temps, lui sont « présentées

» plusieurs femmes qu’il est supposé - en principe - mettre enceintes.

À la sortie du La’akam, le chef est nettoyé de toute sa

vie passée. Paré de vêtements royaux, il est alors investi devant

tout son peuple au milieu des danses et chants de joie.

Le choix du successeur se fait donc par le chef lui-même, avec

l’aval du conseil des notables qui seront à même de dire, après

avoir interrogé le futur, si tel enfant peut garder ou non un

totem, un secret d’état et s’il est disposer à gouverner. Par

ailleurs, le successeur et son adjoint doivent être des fils nés

durant le règne du chef.


Racines

LES SYMBOLES ET RITES

Les symboles de culte et de prestige dans la tradition

Bamiléké sont constitués par un ensemble de croyances et

rites qui symbolisent toute l’importance que ce peuple accorde

à la tradition. Parmi ces symboles, on distingue au rang

des plus importants :

Le Ndop : étoffe de rassemblement

L’histoire nous dit que cette étoffe provient de la région de la

Gamawa où les tisserands Tikar l’échangeaient contre la kola.

Les couleurs bleues et blanches sont les tons dominants de

ce tissu qui, pendant des années, ne se faisait qu’à la main et

coutait alors très cher. Il reste l’un des symboles les plus marquants

des Bamilékés. Les cercles, les losanges et les lignes

sont autant d’éléments qui donnent au ndop le prestige qui

est le sien. Ces différentes figures symbolisent la solidarité,

la stabilité, la fécondité et la prospérité. La modernité a permis

sa vulgarisation, si bien qu’aujourd’hui il est devenu tissu

d’ameublement, tissu d’apparat ou vêtement ordinaire, via de

simples imprimés.

LE CULTE DES ANCÊTRES

Le peuple bamiléké, en plus d’être connu pour ses lieux sacrés,

est aussi connu pour ses rites et pratiques comme par exemple

le « culte des crânes » ou « culte des ancêtres ».

Chez les Bamilékés, les morts ne sont pas morts. En fait, ils sont

dans un monde spirituel et, à partir de là, veillent sur leurs proches

descendants qui sont encore sur Terre. Les ancêtres sont considérés

comme des intermédiaires entre Dieu et les vivants. Ils

sont profondément impliqués dans les affaires des vivants car

ils sont les gardiens de la famille et agissent comme police invisible

de la famille et de la communauté. Le culte des ancêtres

est très vif. Les Bamilékés considérant que l’esprit d’un défunt se

trouve dans son crâne, ce crâne sera alors déterré et sera gardé

au côté des crânes de toute la famille dans une petite maison

destinée à cet effet. Des offrandes sont faites au crâne qui sera

consulté fréquemment par le successeur de la lignée, notamment

lorsqu’une question difficile concernant la famille se pose.

Les funérailles, qui se déroulent une ou plusieurs années après le

décès, rythment la saison sèche et constituent de grandes fêtes

haute en couleur.

La queue de cheval

C’est l’accessoire privilégié dans les toutes les manifestations

de joie dans le pays Bamiléké. Les couleurs les plus

récurrentes sont le noir, le marron et le blanc. Pour rythmer

la danse, la queue de cheval est joyeusement agitée par les

femmes ou agitée comme une lance par les hommes. Auparavant,

porter une queue de cheval était synonyme de

bravoure. Aujourd’hui, le faire relève tout simplement du bon

goût. L’usage de la queue de cheval en pays Bamiléké lors de

grandes manifestations est synonyme de victoire. C’est ainsi

que, lors des funéraires, on le brandit en signe de victoire sur

la mort, puisque dans la tradition Bamiléké la mort est juste le

passage d’un monde à un autre. Elle symbolise aussi le pouvoir,

la notabilité et le prestige, d’où sa présence pendant les

danses des sociétés secrètes, les événements culturels ou encore

l’intronisation d’un nouveau chef.


Racines

Le Ndinndim : Graine de bénédiction

Cette graine noire est le compagnon de protection de toute

personne qui entame une mission périlleuse. Ainsi, une gousse

entière dans son sac tient lieu de blindage. Dans la tradition, ces

graines se mangent en chiffre impair, à l’exception des jumeaux et

jumelles qui les consomment en chiffre pair.

Le Ndinndim

Le Nkeng

Le Nkeng : Arbre de paix

En pays Bamiléké, la reine des plantes est partout. Sa présence à

l’extérieure des maisons est non seulement signe de paix, mais

témoigne aussi du fait que vous êtes devant une concession

bamiléké. À l’intérieur de la maison, il sert de décoration. Le nkeng

est également présent dans toutes les cérémonies. Il incarne la

paix dont tout un chacun a besoin. Autrefois, brandir l’arbre de

la paix était signe de reddition et de négociation. De nos jours,

le brandir à celui avec qui on a un différent signifie que l’on demande

l’apaisement. Il est également présenté à chaque fois qu’il

y a une naissance de jumeaux dans la communauté et lors de

l’intronisation des chefs. Enfin, il sera parfois jeté dans la tombe

du défunt pour éloigner les esprits.

SPIRITUALITÉ ET LIEUX SACRÉS

Les croyances bamilékés traditionnelles sont toujours très

vives. Les Bamilékés croient en l’existence d’un Être suprême

appelé « Si » ainsi qu’en de nombreux esprits à portée limitée.

Dans la spiritualité bamiléké, l’être humain est considéré

comme étant double dans sa constitution. D’un côté, il est

physique, visible et, de l’autre côté, il est âme spirituelle et

invisible. Les lieux sacrés sont ceux consacrés à Dieu. Le lieu

où on va méditer et prier le Si (Être suprême) permet aux

Bamilékés d’être en relation directe avec lui.

Ces lieux sacrés sont choisis à partir des oracles et des révélations

reçues par les différents guérisseurs et médiums. Il peut

s’agir par exemple des forêts ou de la case des ancêtres.

Dans le pays Bamiléké, l’un des signes qui montrent au voyageur

qu’il est aux abords du palais royal ou de la concession

d’un grand notable, c’est souvent une immense forêt

manifestement bien entretenue. Le lieu sacré sert aussi pour

les sacrifices. Cette forêt sacrée est donc un lieu de culte et

les totems des chefs et des notables sont réputés s’y cacher.

Aussi, c’est dans ses forêts que les guérisseurs vont cueillir

les plantes et les herbes pour la médecine traditionnelle. Les

forêts deviennent alors le siège des esprits du village.

174


BAMILÉKÉ

LES ÉLÉMENTS CLÉS

D’UNE IMMENSE CULTURE (2)

Racines

UNE SOCIÉTÉ ÉLITISTE

La société bamiléké est élitiste mais aussi solidaire. La réussite

personnelle est encouragée et récompensée par des titres de

notabilité au sein de la chefferie.

LANGUES & ORIGINE DU NOM

Aujourd’hui, on dénombre chez les Bamilékés 5 grands

groupes linguistiques proches les uns des autres et subdivisionnés

en une vingtaine de sous-groupes :

- Le Ghom’a-lah (Grande Mifi)

- Le Medumba (Ndé)

- Le Yemba (Menoua)

- Le Ngombaa (Bamboutos)

- Le Féfé (Haut-Kam)

Les noms de famille définissent l’origine du groupement.

Quant aux origines du mot Bamiléké, elles restent mitigées

selon les différents clans.

Datant de l’époque coloniale, la première hypothèse voudrait

que tout cela soit parti d’une erreur de prononciation

par l’interprète et du terme « Baboté Ba Léké » qui signifierait

« Porteur des masques ». La 2ème hypothèse voudrait que

cela provienne de la langue Foto et de l’expression « Pe Me

Leke » et qui signifie « Habitants des montagnes ».

ÉLÉMENTS PHARES

DE L’ART BAMILÉKÉ

ARCHITECTURE

L’architecture bamiléké se caractérise par sa démesure et son

symbolisme. L’organisation des bâtiments dans une chefferie suit

des règles strictes basées sur la cosmogonie bamiléké. Les bâtiments,

faits de raphia, bambou et de chaumes, sont surmontés

de toitures pyramidales, appelées localement « toits coniques ».

Michael Kamdem

En hommage à Teta Michel, Mony Mamga,

Taboue Laurent & Ma’ Marguerite

000 175


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2, Boulevard Malesherbes - 75008 Paris

www.grandcafefauchon.fr


SPÉCIAL

BOSS LADIES

177


CINDY

GAMASSA

NOUVELLE

GÉNÉRATION

DE FEMME

AFRICAINE

PHOTOGRAPHE

MARC MARTINON

DIRECTION ARTISTIQUE

MAGALIE SWELLY

STYLISME

ISOLA BELLA

MAQUILLAGE

DYNO AKINDES

LIEU

FAUCHON L’HÔTEL PARIS




Mode

“ Ma vie a réellement été impactée lors de

mon passage aux Etats-Unis. [...]

C’est là-bas que je suis devenue une femme”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je suis Cindy Isola Gamassa, âgée de 25 ans, entrepreneure

sociale. Après mes études en relations internationales, je me

suis lancée dans le conseil en image en ouvrant ma boite

Isolabella et, désormais, j’ai Numerika spécialisée dans la

communication digitale. Mon identité se définit autant par

mon côté humain que par un cocktail original de valeurs traditionnelles

et modernes de la femme africaine.

Atlanta, Paris, Brazzaville...

Vous êtes une globe-trotter, en quoi cela a-t-il influencé

votre perception de la vie ?

En effet, le voyage fait partie intégrante de mon existence, esprit

& corps, car j’ai déjà été dans les quatre coins du monde.

Je suis née en France, j’ai grandi à Libreville, étudié à Atlanta,

et enfin transité par Paris avant de m’installer à Brazzaville. Je

retiendrai de ce périple que ma vie a réellement été marquée

par mon passage aux Etats-Unis. La culture américaine visant

à valoriser d’avantage une personne que ses possessions m’a

permis de me lancer dans une quête de soi aboutissant à une

découverte de mon identité. C’est là-bas que je suis devenue

une femme. Enfin, mon expérience sur le territoire m’a ouvert

les portes de l’entrepreneuriat et poussé à mettre en pratique

les principes de vie que je communique aujourd’hui.

Vous êtes activiste pour les droits des femmes et

speaker à different événements à ce sujet. Avez vous

constaté des avancées dans la communauté à travers

votre combat ?

Je tiens des ateliers à thème pour les jeunes femmes. Celles

qu’on édifie souvent trop tard. Je n’ai pas suffisamment

d’expérience pour leur apprendre quoique ce soit, au contraire,

je veux apprendre avec elles alors je crée essentiellement

des espaces de partage dits « safe spaces ». Il y a un véritable

réveil en cours, notamment du fait que le marché de la mode

et donc de la beauté africaine bénéficient de plus en plus de

visibilité. Les femmes communiquent et, ensemble, trouvent

la force d’élever la voix pour revendiquer leurs droits afin

d’améliorer leur condition de vie.

Interview réalisée par Michael Kamdem

Nous avons déjà réussi à identifier les challenges des femmes

africaines : il s’agit principalement du droit à la parole et de la

disposition de son corps qui lui ont longtemps été niés. Dans

mon cas, j’ai contribué à la rédaction du manifeste des femmes

de l’Afrique Centrale pour le compte de l’Union Africaine ainsi

qu’à des tables rondes impliquant le ministère de la Femme

afin de passer plus efficacement à l’action. Le grand obstacle se

trouve au niveau des mentalités d’une société où la tradition est

très encrée et où la loi peine à être appliquée. Mais l’avantage

que la communauté possède est d’être très vaste et jeune. Lorsque

la femme noire d’Atlanta passe son message, elle le relaie

à la femme noire de Paris qui à son tour impacte la femme noire

du Kongo. Cette chaîne renforce l’union des femmes noires de

tous bords et contribue à la plus belle avancée : l’émanation

d’un groupe socio-culturel fort.

Qu’est-ce que l’élégance, selon Isola ?

L’élégance n’est pas un style, mais le mode d’expression de la

grâce. C’est le résultat d’une harmonie juste, dont le but ne

relève pas du paraître. Enfin, l’élégance naît de la simplicité et

est de l’ordre du naturel. J’essaie de l’atteindre à travers mon

style en mettant en avant des tons neutres, des lignes structurées,

un make-up léger et en portant l’afro. Je me donne pour

mission de représenter l’élégance à l’africaine et pour une congolaise

d’origine, c’est un beau défi.

Les réseaux sociaux, en particulier, et le monde du

digital sont devenus votre terrain de jeu. Comment

avez-vous fait pour si vite trouver votre place dans cet

écosystème ?

J’ai toujours été une usager des plateformes sociales conscientes

et engagées. Nous avons contribué à rendre les plateformes

Facebook, Instagram, Linkdn ou YouTube géantes et

nous influençons au quotidien leurs algorithmes, pas le contraire.

Pendant le confinement, la mode était aux lives. Par

conséquent, j’ai créé par le biais de mon entreprise de communication

Numerika une plateforme A Nous l’Avenir qui favorisait

les lives instructifs pour les Congolais. Le concept est de

donner la parole aux jeunes entrepreneurs congolais et pour

ceux disposés, de passer une journée avec pour comprendre

leur quotidien.

181


182



184



Mode

Cette démarche m’a permis de captiver l’intérêt des autres

usagers sur l’importance de l’image digitale et, ainsi, de continuer

à élargir ma clientèle en temps de crise. La clé est tout

simplement d’entreprendre une action avec un objectif et

de se renseigner sur les outils qu’on utilise pour y arriver afin

de pouvoir s’adapter aux évolutions. Cela marche pourtout,

autant pour la mode que pour la technologie et l’espèce humaine.

À qui s’adressent vos prestations ? Quelle est votre

clientèle cible ?

Depuis la crise sanitaire, mon meilleur ami est mon ordinateur.

En un clic, je voyage instantanément et je brave les fuseaux

horaires. En effaçant cette barrière physique, je peux viser

des clients en quête d’identité visuelle digitale de qualité. Mes

prestations sont taillées sur-mesure, en fonction des budgets,

afin d’aider tout le monde à faire une bonne transition dans

le monde virtuel. Je m’adapte, des plus petits aux plus grands,

en m’inspirant de mes techniques de travail du conseil en

image. Il faut toujours personnaliser le travail en fonction de

l’individu ou de l’entreprise qui se présente. Je fais du travail

de veille soit community manager, de la création de contenu

et mon équipe se charge du travail de graphisme et des services

de webmaster pour livrer des packs complets.

“ Avant même d’aspirer au

mariage, j’aspire à être une

femme accomplie et

indépendante. Pour se faire,

il ne faut pas hésiter à se lancer

dans les expériences de vie

professionnelle et personnelle

aussitôt que possible.”

25 ans, un âge clé pour beaucoup... Ressentez-vous

une pression particulière due aux codes de la société

africaine ?

Que ce soit en Afrique ou ailleurs, on a toujours une pression

parce que c’est l’heure du premier bilan. Les femmes de la génération

précédente pensaient au mariage comme une fin à

concrétiser à cet âge. Notre génération est plutôt préoccupée

par la réussite personnelle, une forme d’individualisme de ce fait

est né. Et je ne suis pas une exception. Avant même d’aspirer au

mariage, j’aspire à être une femme accomplie et indépendante.

Pour se faire, il ne faut pas hésiter à se lancer dans les expériences

de vie professionnelle et personnelle aussitôt que possible.

Surtout, je pense à ce que je peux faire pour rendre ma vie et

celle des autres meilleures. Il est vrai que 25 ans, c’est un bel âge,

c’est le quart de siècle et on y tire des grâces jamais vues avant si

on se prépare suffisant à les recevoir.

Quels sont vos objectifs pour cette année 2021 ?

2021... Je souhaite que ce soit une meilleure année. Je compte

ouvrir des bureaux physiques en début d’année pour non

seulement pouvoir rencontrer le monde que la plateforme A

Nous l’Avenir mobilise dans notre espace de co-working, mais

également pour étendre l’activité aux services d’imprimerie

pour donner vie à nos créations graphiques. J’espère donc

pouvoir évoluer avec une belle clientèle, notamment congolaise,

que ce soit pour les services d’optimisation dans le

digital ou le conseil en image des entreprises. Ce sera aussi

l’occasion d’organiser plus régulièrement des ateliers dédiés

aux femmes. En parallèle, je réfléchis également à l’élaboration

d’une ligne de vêtements car mon premier amour reste la

mode et je souhaite continuer à habiller les femmes d’une

manière ou d’une autre. Je ne pourrais sans doute pas réaliser

tous ces projets dans la même année, mais je veux rester très

ambitieuse. Enfin, j’espère pouvoir continuer à m’épanouir

dans ma vie personnelle, car l’un ne doit pas aller sans l’autre !

J’ai trouvé l’amour et je compte bien le conserver.

186

Interview réalisée par Michael Kamdem

Ce numéro est un spécial “Afrique Centrale” englobant

les deux Congo, Gabon, Angola, Cameroun...

Que représente le “Kongo” pour vous ?

Le Kongo avec un grand “K” représente l’union, un retour à nos

racines. Pour moi, cela prend tout son sens parce que j’ai une

double nationalité. Je suis une Congolaise d’origine qui a grandi

au Gabon. Je suis heureuse de voir les barrières entre nos territoires

disparaître avec ce genre d’initiatives. Nous partageons

tant en commun !

À travers mes voyages, j’ai eu la chance d’explorer les autres

territoires cités. Nous vivons dans une époque où on peut être

noir(e), fièr(e) et porter haut nos couleurs. Ce retour aux sources

doit être une volonté d’enrichissement personnel qui devrait

tous nous concerner.

Si je vous dis le mot ROOTS, cela vous évoque quoi ?

Quand je pense au mot “Roots”, je pense au mouvement religieux

et politique Rastafari car il me renvoie à la spiritualité, à

mon identité, à ma véritable origine : ma terre. C’est un mot à

fortes connotations qui me ramène à méditer sur notre culture,

notre religion et ce qui est capable de naître d’une terre bien

battue.



Business

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Claudia Yoka, née en mai 1974 ! Calculez l’âge vous-même ! Chez

moi, on répond : je suis née vers… (rires). Je suis du Congo-Brazzaville.

Je suis à la fois cinéaste et éducatrice.

Si vous aviez une baguette magique, avec quel acteur et

quelle actrice vivants aimeriez-vous collaborer ?

Forest Whitaker et Gabourey Sidibé.

Quel état des lieux faites-vous de l’industrie du cinéma

en Afrique ?

Cet état des lieux a été si souvent fait par des cinéastes africains

bien plus chevronnés que moi que je ne souhaite pas empiéter et je

préfère parler de l’état des besoins, parce que notre cinéma africain

doit être aidé ses Etats (sans mauvais jeu de mots), pour être guéri,

soutenu, valorisé et être viable esthétiquement et économiquement.

Plusieurs pays africains francophones ont des fonds alloués

190

à la production cinématographique ; Par exemple, le Sénégal

et la Côte d’ivoire. Ces productions sont la vitrine d’un pays,

son cachet, son identité. Tous les pays devraient y songer.

Nollywood a pris un essor phénoménal et est l’un

des secteurs les plus générateurs d’emplois.

Comment faire pour que l’Afrique francophone se

hisse au même niveau ?

Nous parlons ici de modèles qui sont « historiquement » différents.

Les francophones ont hérité de la bureaucratie de

Vincent de Gournay et les anglophones du pragmatisme de

Charles Peirce. Ce n’est pas une critique, mais un fait ! Parce

que, pendant que les francophones se perdaient à remplir

des dossiers de subventions, les anglophones, Nigérians

en tête, tournaient des films avec de petites caméras et

l’équivalent de 1000 euros en poche ; et, ils se perfectionnaient

techniquement, de jour en jour, tout en développant

un système de distribution et de diffusion de leurs œuvres qui

leur était propre et ils ne s’embarrassaient d’aucune paillette.


Business

CLAUDIA YOKA

BARONNE DU CINÉMA AFRICAIN

Et aujourd’hui, c’est Netflix qui leur déroule le tapis rouge ! Donc,

pour l’Afrique francophone, que certaines de nos images cessent

de faire sourire nos décideurs, parce qu’elles sont dues à un

manque de soutien. Nous n’avons plus le temps de reproduire le

modèle nigérian de départ. Parce que lorsque nous arriverons à

Netflix, les africains anglophones tiendront déjà Hollywood ou les

salles seront toutes fermées sur le continent ; qui sait ? et les cinéastes

francophones qui ont du succès doivent ouvrir leurs bras à

ceux qui peinent.

Vous êtes certainement l’une des femmes les plus influentes

dans le paysage cinématographique africain en

ayant participé et présidé de nombreuses manifestations

culturelles. Quelles sont vos 3 plus beaux souvenirs et

pourquoi ?

Le compliment est trop grand pour que je l’accepte ! Je parle souvent

de moi comme d’une imposture « divine » parce que j’ai bénéficié

de trop de grâces dans ce domaine. Présider des festivals

est un cocktail de souvenirs impérissables, mais créer mon Festival

Tazama a été une révélation. Nous sauvons des vies, notamment

celle du petit Emmanuel atteint de rétinoblastome : tumeur de la

rétine. Et je le dois à tous les cinéastes qui s’engagent à nos côtés

depuis la première édition. 2ème souvenir : avoir eu le privilège

de déjeuner avec Morgan Freeman près de ses bureaux de la 2nd

street à Santa Monica. Il est tout en sagesse, humilité et grandeur, le

tout avec humour. Ce n’est pas un souvenir mais un enseignement.

Enfin, après avoir vu le film : The Great debaters de Denzel Washington,

j’ai réussi à faire venir les vrais Débatteurs de Wiley college

dans mon pays pour créer les premiers clubs de débat dans chaque

arrondissement de la capitale avec le soutien de la fondation Melvin

Tolson B-Denzel Washington Forensics Society. Le cinéma mène à

tout, surtout au leadership des jeunes.

Il s’agit d’une édition spéciale Afrique Centrale.

Que représente le Congo pour la femme que vous êtes

devenue ?

Une terre d’opportunités où les jeunes ont le droit de persévérer, de

bâtir et de prospérer. En tant que femme et mère, j’espère le meilleur

pour tous les enfants du Congo. Je suis consciente que j’ai eu

droit à certains privilèges. J’ai pris l’option de les concentrer dans

des études. Et encore aujourd’hui, j’aime suivre des formations.

C’est beaucoup de satisfaction lorsqu’on est une femme

africaine de ne pas se voir fixer de barrières dans son éducation.

Quels sont les projets pour 2021 ?

Un film en préparation ?

Un film, une comédie déjantée : MAYOUYA (L’Arnaque) avec

un casting très éclectique ; environ 13 nationalités du continent

dont les comédiens font la fierté de leur pays respectif.

Le début de tournage au deuxième semestre 2021, s’il plaît

à Dieu ; et j’ai tellement râlé pour ne pas le tourner ailleurs

que dans mon pays que je dois revoir plusieurs volets de

mon budget, parce que j’ai dû renoncer à quelques « avantages

» extérieurs. J’échange beaucoup avec des entreprises

locales comme pour le Festival Tazama et ça suit son cours.

Quand je pense aux nouvelles toilettes de la station spatiale

à 23 millions de dollars, je me dis que chacun de nous a ses

problèmes à gérer (rires) ; je ne me décourage pas pour notre

cinéma !

Si vous aviez un message à adresser à la diaspora

qui va vous lire ?

Les idées reçues sont préjudiciables lorsque l’on veut changer

les choses. Il y a tellement de challenges derrière un film,

un festival que nous devrions songer à travailler tous ensemble

; Mon festival a été « catalogué » à une période donnée

et ça m’a peinée au point de vouloir le stopper, mais nous

avons des malades du cancer qui comptent sur nous ! Alors

continuons ensemble…

Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ?

Mes grands-parents : Jean, Micheline, Colette, Laurent…

Des caractères bien trempés et le même héritage : témérité,

valeurs et transmission. Dans le cinéma, « Roots » m’évoque

la très belle initiative que sont les Sotigui Awards. L’Académie

des Sotigui regroupe 10 collèges du cinéma africain et je suis

fière d’en être membre depuis décembre 2020. Une belle façon

de faire parler de notre art et de valoriser nos racines.

Interview réalisée par Michael Kamdem

191


Business

192

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Sarah Yakan, 31 ans. Je suis d’origine guadeloupéenne

et camerounaise. J’ai fondé Femme d’influence, il y a 5

ans, une plateforme qui compte aujourd’hui quasiment

1 millions d’abonnées.

Femme d’influence, c’est quoi ?

Femme d’influence est un média féminin de développement

personnel pour les femmes. Au départ, je l’ai créé

pour valoriser la femme noire par le biais des visuels

motivateurs et puissants. L’idée était de booster la confiance

en soi à travers nos sujets traités : professionnels, personnels,

amoureux... Nos posts abordent également des problématiques

de bien-être, de développement personnel et

d’apparence.

La femme d’influence est celle qui va maximiser les 5 pôles :

la beauté (l’apparence), le pouvoir, l’argent, le savoir et

l’amour. Quand je parle d’amour, il s’agit de trouver la personne

idoine pour nous accompagner dans notre accomplissement.


Business

SARAH YAKAN

FONDATRICE DE FEMME D’INFLUENCE

Au-delà du magazine, vous avez désormais un volet

évènementiel...

Effectivement. On a commencé en organisant des masterclass.

Nous étions curieuses de rencontrer notre communauté, la

voir en réel... Nous avons parlé de tous les sujets traités sur

nos réseaux, mais les questions tournaient surtout autour de

l’épanouissement professionnel. Entourées par des coachs, nos

futures femmes d’influence ont pu bénéficier de conseils sur le

développement de leur leadership. Ma première surprise fut de

constater que notre communauté était beaucoup plus métissée

et éclectique que ce que j’avais presuppose. Ce constat m’a

donc poussé à réadapter notre ligne éditoriale et nos visuels

afin d’englober les femmes dans toute leur pluralité, même si

l’objectif de base reste l’émancipation de la femme noire.

Quelques temps après nos premières masterclass, nous avons

organisé Couple d’influence. Un évent exclusivement dédié à

la thématique de l’amour et du couple, avec la présence de la

fameuse avocate et coach américaine : Lynn Candace Toler.

Le 7 Mars 2020, nous avons fait une Pyjama party, où a pu parler

de tout ce dont on parle dans une véritable pyjama party

entre copines. On a discuté d’amour, de mecs, de sexe, de bienêtre,

de réussite... 300 participantes étaient conviées à l’espace

Charenton, toutes en pyjama !

Les évents Femme d’influence se sont exportés

sur d’autres territoires. Quelle est votre stratégie de

développement ?

Nous avons fait des évènements en Belgique, Martinique, Haïti

et à la Réunion. Ils nous ont permis de rencontrer une cible vraiment

très différente de celle que nous côtoyons, plus régulièrement,

en métropole. D’un pays à l’autre, on constate que les

gens n’ont pas du tout les mêmes besoins, ni les memes attitudes.

Par exemple, aux Antilles, les filles sont moins timides,

elles se confient plus sur leurs problèmes. Là-bas, c’est beaucoup

de problèmes d’amour, très peu de femmes sont célibataires

et elles rencontrent de nombreux problèmes de couples.

En France métropolitaine, au contraire, les interrogations

vont davantage être d’ordre professionnel, les femmes veulent

s’accomplir au travail. Selon le pays où on se rend, nos masterclass

vont devoir s’adapter aux besoins. Quant à l’Afrique, c’est

à venir. Mais cela demande des moyens supplémentaires et du

temps pour trouver les personnes de confiance.

Interview réalisée par Michael Kamdem

Nous sommes dans l’ère du “woman empowerement”

et des “boss ladies” parfois auto-proclamées. Comment

expliquez-vous le succès de Femme d’influence face à la

pléthore d’autres plateformes dans le même créneau ?

Je pense que c’est grâce à notre forte identité de marque. Il faut

savoir se différencier visuellement, que nos posts sur les réseaux

sociaux soient identifiés Femme d’influence, dès le premier coup

d’oeil. Par ailleurs, nous avons réussi à proposer du contenu qui

comblait une attente, un besoin, en abordant des themes auxquelles

s’intéressent les jeunes femmes d’aujourd’hui.

Nous avons su innover et ne pas avoir peur de parler de certains

sujets jugés tabous comme l’argent, le pouvoir, le leadership...

Quels sont vos objectifs pour l’année 2021 ?

Mon premier objectif est d’augmenter mon chiffre d’affaires,

comme tout le monde, je pense (rires) !

Le deuxième est de créer une application. J’ai remarqué que depuis

1 ou 2 ans la fréquentation du site a baissé. Je pense que c’est lié

au fait que les gens sont plus sur leurs téléphones, les réseaux sociaux

ou les applications. Donc je veux créer une application qui va

contrebalancer ce problème. Cela me permettrait aussi d’être plus

indépendante vis-à-vis des réseaux sociaux. Je me suis déjà faite

pirater 2 fois mais, heureusement, j’ai pu récupérer mes comptes

Instagram et Facebook très rapidement. Cela peut arriver à nouveau

et si, demain, je n’ai plus accès à mes comptes, je pourrai

toujours maintenir le contact avec ma cible via mon application,

avec des newletters adressées à ma base de données.

Si vous aviez un message à adresser à la diaspora ?

Poursuivez vos projets, pensez-y, visualisez-les, visionnez-les et

ensuite accomplissez-les !

Si je vous dis le mot “Roots”, cela vous évoque quoi ?

La fierté de soi et de ses racines.

193


Business

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je m’appelle Melle Théodose Yessa Fiurella, je suis née le 09 décembre

1983 à Libreville, au Gabon. J’ai 3 frères et une sœur. Je suis un

melting-pot culturel à moi seule (rires). D’origine Gabonaise de part

ma mère et Franco-Congo-Antillaise-Corse de part mon père.

Racontez-nous votre parcours pro jusqu’à vos débuts chez

Sony Music ?

Je détiens un master 1 en communication-marketing relation

publique et un master 2 en E-business, à Paris à l’ESGCI. À la suite

de cela, j’ai collaboré avec Patrice Berre et sa structure de booking

Better Way Entertainment. Ensuite, j’ai eu l’honneur et la chance de

travailler avec Théo Paris, une prodigieuse équipe jeune et dynamique

dans l’univers de l’event à Paris. De là, j’ai enchainé les boulots

en intérim et, un matin, j’ai décidé de rentrer au Gabon, mon pays

d’origine. En 2012, je rentre au Gabon, j’intègre l’équipe du COCAN,

organisme de la Coupe d’Afrique des Nations de football

entre le Gabon et la Guinée Equatoriale, pour la 28ème édition.

A la suite de cette belle aventure, je suis repérée par

l’une des plus grosses structures event du pays, AFJ Productions,

où j’obtiens la place de responsable de stock, ce

qui me donne pour responsabilité de gérer l’un des plus

grands parcs techniques de l’Afrique Centrale. Deux ans

plus tard, j’intègre le service event du palais présidentiel

auprès d’un mentor et père Mr E.C. Un an plus tard, je collabore

avec une seconde structure d’event de la place et pas

des moindres : OSS PROD. Cette collaboration est toujours

d’actualité et cela est un plaisir professionnel. En parallèle

à toutes ses expériences, j’ai eu la chance de créer deux

structures, l’une était une marque de streetwear et agence

de consulting créée avec une associée, Denise M. et la seconde

est une structure de management et de services.


Business

FIURELLA THÉODOSE

DIRECTRICE COM SONY MUSIC CÔTE D’IVOIRE

En 2016, auto-entrepreneure et face à des réalités économiques

dans mon pays, je décide de tenter ma chance hors des frontières

avec un billet de 5000 FCFA. Un ange gardien et mère d’adoption,

Mme Nadège Tubiana, résidente en Côte d’Ivoire et directrice du

média Trace FM, me donna ma chance. Suite à cela, je passais mon

premier entretien auprès de Sony Music Côte d’Ivoire avec son

Président Mr Da Silva José.

Décrivez-nous vos fiches de mission chez Sony

Fin 2016, j’obtiens mon poste de Directrice marketing et communication

chez Sony Music Côte d’Ivoire. Mon rôle a été dans un

premier temps de positionner la major localement, ensuite j’ai été

en charge des campagnes marketing via la publicité, les médias, le

référencement, ainsi que la coordination des campagnes marketing,

mais aussi la planification et la mise en œuvre des campagnes

de promotion et le suivi communicationnel de chaque projet artistique.

Deux ans plus tard, avec la charge de travail et les attentes

de la major, je deviens la Directrice Communication du label principalement.

Avec plus de 20 artistes signés dans la major, je me vois

gérer l’image, la communication RS, les médias, les interviews, la

promotion et plus pour chaque artiste.

Quels défis avez-vous dû affronter à votre arrivée ?

L’enjeu principal a été de positionner la major dans le pays.

Car comme vous le savez, l’arrivée des majors en Afrique

francophone a été plébiscitée avec de nombreux jugements.

Il ne faut surtout pas oublier que le rôle de la major est

d’aider, d’accompagner, de positionner les projets artistiques

en local et à l’international. Le second enjeu principal est la

professionnalisation du métier musical en Afrique, via les diverses

institutions existantes.

Quelle est la semaine type d’une Gabonaise à

Abidjan ? Vous sentez-vous toujours comme une expat’

ou êtes-vous totalement intégrée ?

Une journée type d’une Gabonaise telle que moi à Abidjan

serait : Réveil à 7h00 ; prière ; petit dej’ « chap » ; préparation

pour le boulot ; 9h00 au plus à mon bureau ; réunion ou point

d’équipe ; gestion des calendriers de chaque artiste, rdv médiatique

; gestion et suivi des divers projets en cours…

C’est un exemple partiel. Je pense être intégrée à la société

ivoirienne, car celle-ci m’a extrêmement bien accueillie et

mise à l’aise dans un pays d’adoption à qui je dis « MERCI » !

Sony s’est déployé sur le continent africain, avec pour

hub Abidjan. Quel regard portez-vous sur l’essor de

la musique africaine ? Quelles seront, selon vous, les

prochaines places fortes ?

En effet, Sony Music s’est installé dans le hub abidjanais, plaque

tournante de la musique africaine, et ce n’est pas un hasard. L’essor

de la musique africaine est depuis une dizaine d’années en forte

croissance. C’est clairement visible via le constat flagrant du positionnement

des artistes d’origine africaine dans le monde musical.

De plus, la coloration musicale africaine a pris de l’ampleur et

s’impose au delà des frontières du continent africain.

À l’heure où l’accès à internet est encore précaire dans

certains pays africains, comment ajustez-vous votre stratégie

de communication et de diffusion ?

Il est vrai que l’accès à internet est complexe dans certains pays africains,

mais cela n’empêche qu’il se positionne malgré tout en pôle

position en terme de moyen de communication principal avec la

téléphonie mobile, en Afrique, d’une manière générale. Nos stratégies

de communication et de diffusion restent adaptées à chaque

pays africain, qui pour chacun d’eux ont des solutions adaptées afin

de permettre le positionnement de chaque projet musical.

Si vous aviez un conseil pour des personnes qui

songent à rentrer bosser sur le continent ?

« Suivez vos rêves, mais assumez vos choix ! »

Que représente le Gabon pour vous ?

Le Gabon est mon pays de naissance et de cœur !

Ce pays qui m’a vu naître, grandir jusqu’à mes 10 ans, mais

qui m’a ré-accueillie à mes 22 ans (environ) et qui m’a malgré

tout donnée ma chance professionnelle. C’est ce pays, si

riche, qui m’a formée mentalement au monde professionnel

d’aujourd’hui en Afrique francophone.

Un message direct à adresser à la diaspora ?

Soutenons nous les uns les autres. Arrêtons la jalousie, le

jugement des êtres face à leur apparence et autre. Croyons

en notre continent qui n’est autre que l’Afrique et pensons

à lui en lui apportant notre expérience et nos connaissances

acquises au delà des frontières où nous sommes, en tant que

membre de la diaspora.

Si je vous dis le mot “Roots”, vous me dîtes ?

« Racines » & « Origine ». Merci pour cette opportunité !

195


Business

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Business

MAGALIE SWELLY

réinvente le branding 4.0

Magalie Swelly est la fondatrice du cabinet de conseil Magswelly Agency spécialisé en stratégie

d’image et de communication qui accompagne les entreprises et les individus dans la définition et

le développement de leur image de marque.

Experte en marketing et communication, Magalie Swelly incarne la femme active qui représente le

renouvellement à l’air du temps dans une société inclusive.

Business Analyst de métier, elle évolue dans le domaine de la mode et de la beauté, en ayant

pour mission d’évaluer les performances des offres produits afin de détecter les différents axes

d’améliorations en y proposant des plans d’action en support des différents services.

De son sens de l’observation et par son pragmatisme, elle remarque l’importance des enjeux et des

exigences en matière d’image, que requièrent toutes activités professionnelles.

De ce fait, elle crée l’agence Magswelly Visual Identity qui révolutionne la place de l’image dans

l’univers professionnel.

Construire une image de marque pertinente est le souci primordial que Magalie Swelly a su identifier.

Afin de résoudre cette problématique, Magalie Swelly réinvente l’ADN d’un individu ou d’une

organisation en prenant en compte un ensemble de paramètres stratégiques afin de créer une image

de marque entièrement personnalisée.

Pour cela, elle a élaboré un processus de développement à destination des entreprises mais également

des porteurs de projet, entrepreneurs et des dirigeants.

L’objectif est de les amener vers une nouvelle dimension, en creusant le fond et la forme, afin de

créer une réelle valeur ajoutée.

Magswelly Agency propose des solutions en stratégie, branding, image et style en proposant de

l’accompagnement, du coaching et des formations.

Pour en savoir en plus www.magswellyagency.com

Instagram @magswellyagency

Facebook Magswelly Visual Identity

Mail contact@magswellyvisualidentity.com

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Business

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Photo : Didier Teurquetil


CHRISTELLE MAHOP

FONDATRICE DE WAOUW

Business

LE CONCOURS QUI VALORISE

LES PORTEUSES D’INITIATIVES

Contrôle d’identité s’il vous plait ?

Je m’appelle Christelle Mahop mais tout le monde m’appelle « miss

Mahop ». Je suis d’origine camerounaise, en grande partie, avec

un papa qui était Basa et une maman Bamiléké de Chan. J’ai aussi

quelques parents tchadiens d’Arada, une ville au nord du Tchad. J’ai

33 ans et je travaille chez Ubiznews, depuis 11 ans maintenant, en

tant que journaliste, présentatrice et productrice. Je suis également

la fondatrice du concours d’excellence féminine : WAOW (Woman

All Over the World).

Revenons sur votre parcours…

J’ai eu un parcours très atypique. J’ai suivi une formation anglophone

quand j’étais au Cameroun. Je suis arrivée en France à l’âge

de 10 ans, j’avais trois répétiteurs car je ne parlais pas du tout français.

J’ai suivi une formation en français et j’ai fini par obtenir un bac

ES. J’ai enchaîné avec une licence de langue, en anglais, en commençant

par LEA, puis une licence LLCE, pour finir avec un diplôme

école de communication évènementiel à Paris 8ème avant de finalement

intégrer Ubiznews.

Expliquez-nous la genèse du concours Waouw

Quand j’ai rencontré Amobé, le PDG de Ubiznews, il est devenu un

peu comme un mentor. Producteur reconnu dans le monde panafricain,

je l’ai rencontré il y a 15 ans. J’ai fait partie de l’aventure Ubiznews

dès le départ en tant que chargée de communication et je le

suis toujours, d’ailleurs. Rapidement, j’ai été en charge du département

Divertissement de la chaîne. À force d’assister à des défilés

ou concours de miss, je me suis rendue compte que la plupart du

temps il s’agissait d’évènements valorisant la beauté extérieure,

même si certaines lauréates défendaient des projets humanitaires,

plus ou moins concrets. À ce moment, j’avais déjà une émission qui

s’intitulait WAOUW. L’idée était de mettre en exergue des femmes

qui entreprennent dans tous les domaines, que ce soit politique,

économique, social ou culturel. Lorsque j’ai perdu mon papa, en

2014, j’ai suggéré un peu en amont à Amobé d’élargir le spectre

d’Ubiznews en organisant le tout 1er concours qui récompenserait

des initiatives de femmes dans tous les domaines. On ne va pas apparenter

cela à un concours parce que l’idée n’est pas vraiment une

compétition. L’idée est de créer une plateforme d’échanges, des

passerelles entre les femmes et de valoriser l’entreprenariat avec un

« E » majuscule.

Comment se sont déroulées les premières éditions ?

Elle a eu lieu dans les locaux d’Ubiznews, à Paris. Il y avait environ

200 personnes et tout s’est relativement bien passé. Nos

critères de sélection étaient les suivants : l’impact collectif,

l’innovation, la présentation à l’oral du projet et le business

modèle. La gagnante, Corinne Tonye, avait un projet dans le

domaine de la santé et qui nous concerne tous. Elle a perdu son

fils Ulysse à l’âge de 13 ans car, à l’époque, il n’avait pas pu bénéficier

d’un don de moelle osseuse. Son initiative a remporté

le prix à l’unanimité. L’idée n’est pas seulement d’accompagner

la femme durant 1 an mais d’avoir un réel suivi et d’améliorer

les conditions de la société, en général. Par la suite, il y a eu

une deuxième édition, avec encore plus d’engouement. Cette

fois-ci, c’était au Carré Montparnasse. Le jury était composé

de personnalités reconnues dans le domaine du journalisme,

la culture, l’économie, etc. Nous avons ensuite décidé

d’externaliser le concept au Bénin car on ne pouvait pas faire

venir certaines candidates à cause de la non-obtention de visas.

J’en profite pour remercier les enfants du Président Talon

pour l’accompagnement, ainsi que Mathieu Adjovi, député de

Ouidah, sans oublier les annonceurs qui nous ont suivis dans

cette initiative. Après le Bénin, il était temps d’aller en Afrique

Centrale. J’ai hésité entre le Cameroun et le Tchad. J’ai préféré

opter pour le Tchad car j’ai senti qu’il y avait un réel besoin,

c’est un pays qui ressort de 40 ans de guerre. Ce pays compte

de nombreuses femmes très dynamiques, mais on ne les voit

que très rarement sur le devant de la scène. Tandis qu’au

Cameroun, on a davantage l’habitude de voir des femmes qui

entreprennent, avec un beau rayonnement médiatique. J’ai

eu la chance d’être accompagnée et d’avoir le parrainage de

la 1ère Dame, son Excellence madame Hinda Déby Itno. Je me

suis rendue compte qu’il y avait beaucoup de choses à faire au

Tchad, que le terrain était quasi vierge et qu’il fallait travailler,

tout en y associant les Tchadiens !

Que retenez-vous du Tchad ? Que cela représente-t-il ?

Un mélange de modernité et de tradition. Quand on est dans

la ville de Ndjamena, on croise aussi bien des 4x4 V8 que

des chameaux ou des chevaux qui se baladent (rires). C’est

quelque chose qui m’a véritablement marqué ! De même, j’y

ai vu une très belle cohabitation entre chrétiens et musulmans

et j’espère que ça continuera ainsi car, aujourd’hui plus que jamais,

nous devons prôner l’unité et la solidarité.

Si je vous dis ROOTS, vous répondez ?

Mes origines, mes traditions, ma terre… Chez moi !

199


Business

CHRISTIANE B.

CONSULTING

Business & Digital

Consultant

PACK STARTER

Vous êtes porteur de projets souhaitant entreprendre et comprendre

l’environnement dans lequel vous allez évoluer ?

Cette offre comprend :

• Un Business Plan + Un Business Model Canvas

• Une Etude de marché

• Une Etude de la concurrence

• Un Plan marketing & communication

• Immatriculation auprès du RCS

• Image de marque & Branding

• Un Plan réseaux sociaux

J’accompagne les entreprises et les entrepreneurs individuels dans

l’élaboration, la consolidation ou l’évolution de leur stratégie de

marque. De l’idéation à la diffusion de vos contenus institutionnels

ou commerciaux, j’assure la chaîne de production seule ou en

équipe. Voici mes trois domaines d’intervention :

STRATÉGIE DIGITALE & ÉDITORIALE

- Audit & benchmark | Où en êtes-vous ?

- Recommandation stratégique |

Quelle stratégie digitale & éditoriale vous faut-il ?

- Workshop dans vos locaux ou à distance | Pourquoi & comment

appliquer cette stratégie ?

PRODUCTION DE CONTENU

- Pré-production : idéation de contenus adaptés à votre stratégie

digitale & éditoriale.

- Production : création de vos contenus vidéo, motion design,

photo, illustration, audio.

- Post-production : traitement et livraison de vos contenus.

SOCIAL MEDIA MANAGEMENT

- Optimisation de vos réseaux sociaux (Facebook, Instagram,

LinkedIn, Twitter, Youtube, Site web, TikTok, Snapchat)

- Réalisation des plannings éditoriaux en adéquation avec votre

stratégie digitale & éditoriale.

- Publication & modération de vos contenus sur vos plateformes.

- Monitoring & reporting des résultats au regard d’indicateurs de

performance pertinents selon vos objectifs.

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(+33) 07 69 31 19 12

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www.christianebconsulting.com

PACK BOOST

Vous êtes entrepreneur et vous souhaitez développer et/ou

créer un nouveau produit ou service ? Envie de donner un nouveau

souffle à votre activité ? Vous souhaitez être accompagné

face à l’essor de la digitalisation dans votre secteur ?

Cette offre comprend :

• Etudes d’opportunités d’affaires

• Management de votre e-reputation & leadership dans votre

domaine

• Digitalisation de vos services

• Une étude de marché

• Une étude de la concurrence

• Recherches de fournisseurs, calculs et comparaisons des coûts

de revient, recherches d’opportunités

• Réflexion sur des axes de développement

• Image de marque & Branding

• Organisation d’évents d’entreprise & voyages d’affaires

Fixons un 1er entretien téléphonique gratuit de 30 minutes.


CHRISTELLE

MBUNGA

Ah Oui Services

Agence de nettoyage

Business

Que propose Ah Oui Services ?

Ah Oui Services est une plateforme de services ménagers, installée

depuis 2015 sur Paris et sa région.

Nous proposons des services de ménage, repassage, nettoyage de

vitres et bricolage (travaux de peinture ou pose de cuisine équipée)

à domicile ou sur des locaux professionnels. Toutes nos prestations

sont déductibles des impôts à 50%.

En plus de services de ménage courant, Ah Oui Services propose des

prestations REMISE EN ETAT pour du nettoyage intensif : nettoyage

pré ou post déménagement.

Comment se porte votre activité depuis la crise COVID 19 ?

Avant la pandémie, nous travaillions beaucoup avec des agences immobilières

pour le nettoyage de locations de courtes durées. (Une

commission de mise en relation est versée à tous nos apporteurs

d’affaires).Avec la baisse du tourisme, nous avons perdu une grande

partie de notre clientèle.Notre stratégie sera donc de conquérir le

marché du nettoyage de locaux professionnels, d’étendre notre offre

nettoyage pré ou post déménagement aux agences de gestion de

biens immobiliers et de proposer des formules BIO NETTOYAGE avec

des produits désinfectant en vue de la prévention du covid.

REMISE EN ÉTAT D'APPARTEMENT

-Peinture

-Gros nettoyage

-Bricolage

www.ahouiservices.com

07 64 09 93 33

christelle.mbunga@ahouiservices

M ENAGE

+Nettoyage canapé, lessivage mur...

+Nettoyage vitres

REPASSAGE

G ARDE D'ENFANTS

1h achetée=1h offerte*

avec le code ROOTS

Offre valable pour les 10 premiers appelant


SCHEENA

DONIA

PHOTOGRAPHE : DZEES

STYLISME : STONE MAG

MAQUILLAGE : ANJALI BEAUTY

202

Look : VINTAGE by STONE MAG



204

Look : VINTAGE by STONE MAG



206


Chemise : FOR AGES

Mug : WAX ON THE TABLE


“LE MEILLEUR DES

SPÉCIALITÉS AFRICAINES...

DANS LE PARIS CHIC !”

Adresse :

6 place du maréchal juin - 75017 Paris

Pereire Pereire

01 45 74 71 42

Cafe Coco Officiel

Cafecocofficiel

Horaires :

Lundi au vendredi 8h - 2h

Samedi et dimanche : 16h - 2h

Ouverture à midi le week-end sur réservation


209


Sport

SALOMÉ

JE T’AIME

000

PHOTOGRAPHE : ABSON

DIRECTION ARTISTIQUE : PAROLE PARIS x NAOMI DADO

MAQUILLAGE : SOFIANE KHALISS

MANNEQUIN : SALOMÉ JE T’AIME (Gabon)



212

Robe : ATELIER D

Parfum : L’ESSENCE DES NOTES


Robe : NAOUBA

Sac : VINTAGE

Assiette : WAX ON THE TABLE


214

Blouse : NAOUBA

Cycliste : NAOUBA

Sac : UN PRÉLUDE

Chaussures : ON FLEEK PARIS


Chaussures : ON FLEEK PARIS

215


216

Pull : NAOUBA

T-shirt : MELANIN VIBES

Jupe : UCHAWI

Sacs : UN PRÉLUDE


Chemise : NAOUBA

Jupe : UCHAWI


Gastronomie

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Mariée, mère de 2 enfants et entrepreneure dans le milieu de la restauration

depuis plus de 10 ans, je m’appelle Tiffany KALEMA.

Je suis d’origine de la République Démocratique du Congo et, à 35 ans,

je suis la fondatrice et gérante de 2 restaurants à Paris et Viry Chatillon :

Afrodisiac Restaurant.

Racontez-nous votre parcours dans la gastronomie africaine ?

Je me suis lancée pratiquement sur un coup de tête, en 2010, mais le fait

d’être toujours là en 2020, avec 2 restaurants et toutes les difficultés que

la restauration rencontre montre bien que je porte la gastronomie africaine

en moi. En 2008, alors conseillère en assurance et banque, j’ai fait

une expérience désastreuse dans un restaurant africain. Les

plats étaient bons, seulement l’accueil et le cadre laissaient à

désirer. Malheureusement, c’était comme ça dans l’esprit des

gens. On n’attendait pas plus d’un restaurant africain...

218

C’est ainsi que nous étions habitués et nous nous accommodions,

je pense, un peu tous. Suite à cette mésaventure, je me

suis sentie envahie comme d’une mission. Le patrimoine culinaire

aussi riche que dense que possède l’Afrique devait être

valorisé et je me devais d’être actrice et ambassadrice, afin de

participer à ce changement de paradigme concernant la cuisine

africaine.J’ai donc donné un nouveau sens à ma carrière

en créant ma propre entreprise dans la restauration, mon 1er

restaurant : Le BCBG (Bon Chic Bon Goût) à Juvisy-sur-Orge

qui ouvrira ses portes en décembre 2010... J’ai 25 ans...Malheureusement,

il ne rencontrera pas le succès escompté. En

effet, le restaurant est, à l’époque, trop prétentieux pour le

secteur géographique et dans les mentalités encore, pour un

restaurant Africain. 2012, je décide donc de fermer pour me

recentrer sur mon objectif, c’est le pilier de ma réussite !

En 2014, je reviens avec un nouveau concept : l’Afrodisiac


TIFFANY KALEMA

FONDATRICE DE L’AFRODISIAC

Gastronomie

qui ouvre ses portes à Viry-Chatillon avec pas moins de 269 m2, une

cuisine pleine de saveurs dans un cadre agréable et chaleureux...

Conquérir le cœur de la capitale française, afin de poursuivre ma

mission fût mon second objectif. Un nouveau restaurant voit le jour

en 2018, boulevard Bonne Nouvelle (Paris 2ème), de la cuisine traditionnelle

aux concepts novateurs, les fins gourmets sont servis et

il y en a pour tous les goûts !

Comment décririez-vous l’Afrodisiac à un lecteur qui ne

connaitrait pas encore le restaurant ?

L’Afrodisiac Restaurant propose une cuisine panafricaine et des

saveurs venant des 4 coins de l’Afrique... Des saveurs d’Afrique Centrale

et d’Afrique de l’Ouest, des 2 Congo au Sénégal, en passant par

le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Plus de 10 pays sont

représentés à l’Afrodisiac Restaurant Paris 2. Dans mes restaurants,

vous trouverez une âme. Je veux que le client ressente l’amour et la

passion qui émanent des murs, de son entrée dans l’établissement

jusqu’à son départ et même au-delà.Les restaurants Afrodisiac sont

de véritables invitations au voyage, tant dans le décor raffiné et reposant

aux caractéristiques africaines fines et subtiles que dans la

diversité des mets proposés.

Sur votre carte, quel est votre plat préféré et pourquoi ?

Tous les plats sont goûteux à l’Afrodisiac Restaurant. Notre cheffe

cuisinière est une spécialiste du Sénégal mais je vais vous parler des

plats d’Afrique Centrale, notamment du Congo, car c’est le focus de

cette édition et ce sont mes origines.

Je dirais le Fumbwa, le Liboké et le Ntaba. Ils font surgir des émotions

et des souvenirs de ma grand-mère (paix à son âme) et me

font penser à ma maman.

Outre la restauration, l’Afrodisiac est également un lieu

de vie de la diaspora...

L’Afrodisiac Restaurant Viry Châtillon propose, en plus de la restauration,

un grand coin lounge pour siroter des cocktails exotiques

mais également un dancing club pour une ambiance le week-end,

des marchés de Noël, des ventes éphémères d’exposants de la

diaspora... L’Afrodisiac Restaurant Paris 2, quartier Bonne Nouvelle,

propose la découverte des saveurs d’un pays toutes les semaines,

des invitations à l’œnologie, des conférences de presse, des présentions

de nouveaux concepts, des présentations d’édition de magazine,

d’ailleurs ROOTS en a présenté une au sein de l’Afrodisiac,

des rencontres – dîners d’entrepreneurs et futurs entrepreneurs...

Les Afrodisiac Restaurants sont de véritables immersions

culinaires en Afrique mais aussi des lieux de vie de la

diaspora incontournables pour des rencontres, des synergies

de chaque instant et à tous les évènements.

Cette édition est un spécial Afrique Centrale, que

représente le Congo pour vous ?

Le Congo RDC est le pays dont je suis originaire, faire découvrir

le Congo dans mes restaurants par la cuisine est une

évidence. Pour la décoration de mes établissements, j’ai été

inspirée par mon pays : le doré pour l’or, le minerai et le noir

pour le pétrole. Ma connection avec le Congo RDC va jusquelà,

elle m’inspire à chaque instant.

2020, une année blanche marquée par la Covid.

Que peut-on vous souhaiter pour 2021 ?

2020 année blanche... NON ! Cela n’a pas été une année

blanche pour moi. Certes, ça a été difficile pour les restaurants

notamment pour celui de Paris qui a subi les grèves,

les Gilets Jaunes, puis la Covid, en plus de la concurrence à

Paris, mais ça a permis de me renouveler et de m’améliorer.

Les mois d’été qui ont suivi le confinement, les restaurants

tournaient à plein régime suite aux travaux sur tous les fronts

que j’ai menés et réorientés. Tout ceci me permet d’avoir la

foi en 2021 et garder mon optimiste. Souhaitez moi de pouvoir

continuer ma mission et de l’étendre même, et qu’un

grand nombre y adhère !

Un message direct à adresser à nos lecteurs ?

La vie est courte, on n’a jamais trop de temps pour réjouir

le cœur de tous ceux que nous aimons. Choisissez toujours

le bonheur.

Si je vous dis le mot “Roots”, vous me répondez ?

Racines... Si la branche veut fleurir, qu’elle honore ses racines.

C’est de la racine qu’elle puisera toutes ses forces. ROOTS

magazine, l’un des meilleurs magazines, qui met en lumières

des fleurs de la diaspora ! Merci ROOTS magazine.

Les 2 Adresses de l’Afrodisiac Restaurant :

- 16 Rue Thorel, 75002 Paris

- 38 Rue Victor Basch, 91170 Viry-Châtillon

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Gastronomie

RECETTE CAMEROUNAISE

POULET

DG

Voici les consignes (pour 6 personnes) :

Pour la petite histoire…

Avant de vous livrer la recette et de vous faire prendre 5 kilos tellement

vous vous gaverez de ce délicieux plat, un peu d’histoire :

Le Poulet « Directeur Général » ou Poulet DG est un plat issu de

la région bamiléké (ouest) du Cameroun, qui s’est propagé dans

tout le pays. Ce ragout composé de poulet, de divers légumes

(carottes, poireaux, tomates, poivrons… selon les envies) et de

bananes plantains, tient son nom du fait qu’on ne le préparait que

pour les hommes influents. Qu’il soit sorti des cuisines des circuits

(restaurants populaires camerounais) ou de celles d’une épouse

ingénieuse, la légende veut que le PDG ait été créé afin de rapidement

remplir les panses des hommes d’affaires entre deux rdv,

en mélangeant, pour ce faire, dans une même casserole viande,

verdure et plantains.

Plus besoin d’être CSP+ pour pouvoir gouter à ce plat, petits

comme grands, femmes comme hommes, aiment se réunir autour

de ce mets rentré dans les annales de la cuisine camer.

INGRÉDIENTS

– 6 ou 8 cuisses de poulet (ou de poule, cela s’émiette moins

dans la marmite)

– 5 bananes plantains pas trop mûres

– 4 carottes – 1 poireau – 1 poivron jaune

– 1 poivron rouge – 2 cubes Maggi – Poivre

– 2 cuillères à soupe de curry – Huile de tournesol

Pour la marinade

– 1 oignon – 1 échalote

– 3 gousses d’ail – 100g de persil

– 2 cuillères à café de poudre de gingembre Kwenda

[Epice puissante, elle saura donner à votre marinade une note

relevée et citronnée. (Origine : Madagascar)]

– 45 graines de djansan – 5 graines de pépé

– 1 cuillère à soupe de gros sel – 300 ml d’eau

PRÉPARATION

1) Hachez grossièrement oignon, échalote, ail, gingembre et

persil.

2) Mixez le tout avec les graines de djansan, de pépé et le gros

sel, en rajoutant au fur et à mesure l’eau qui facilitera le

mixage.

3) Réservez le mélange au frigo.

4) Coupez en rondelles les carottes et le poireau.

5) Coupez en petits carrés vos deux poivrons.

6) Dans une marmite (assez grosse) faites chauffer de l’huile

et faites y sauter vos cuisses de poulet (préalablement rincées

au vinaigre blanc, facultatif) pendant une dizaine de minutes.

7) Laissez refroidir le poulet puis introduisez les légumes découpés,

la marinade, le kub or, le poivre, le curry et une à deux

tasses d’eau. Mélangez. Laissez mijoter à feu doux pendant

une vingtaine de minutes.

220

Yememca



Gastronomie

“Dans la cuisine africaine,

c’est la joie. Dans

la cuisine japonaise,

c’est le calme, la concentration,

notamment

dans le maniement des

couteaux.”

@pro_kevlechefdefamille

kevlechefdefamille@gmail.com

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Kevin Ngoue, 44 ans, originaire du Congo Brazzaville, cuisinier de

profession depuis une vingtaine d’années. Je touche un peu à tout,

mais je me suis spécialisé dans les sushis.

Un chef Noir spécialisé dans les sushis, c’est suffisamment

rare pour que vous nous expliquiez ce parcours

atypique !

Mon parcours est assez long. Je suis arrivé en France grâce à mon

père pour les études, à l’âge de 7-8 ans. J’ai effectué un C.A.P Cuisine

que j’ai raté une première fois. J’ai voulu baisser les bras. Et

s’en sont suivies malheureusement quelques conneries de jeunesse.

Puis, j’ai compris que je devais me ressaisir. Je savais que

la cuisine était le domaine dans lequel je devais m’épanouir.

Chez nous, la cuisine, c’est dans le sang. Ma grand-mère,

mon grand-père, mes tantes, mes frères et sœurs… Tout

le monde sait cuisiner. J’ai grandi avec cette richesse et j’ai

222

compris que je devais me relever. Pendant 2/3 ans, j’ai arrêté la cuisine,

j’ai bossé chez Leader Price en tant que chef de rayon. Puis, je

suis revenu vers la cuisine. J’étais à Rueil Malmaison, on faisait des

canapés et petits fours pour les réceptions, mariages, etc. Quelques

temps après, je me suis séparé de ma conjointe et j’ai quitté ce job,

vous savez la vie n’a pas toujours été facile avec moi. Je me suis installé

à Versailles chez une tante, environ 6 mois. Il fallait que je trouve

du travail pour l’aider à payer le loyer. En allant chez Pôle Emploi, j’ai

vu une annonce concernant un restaurant de sushi. Je me suis dit

que ce serait l’occasion de changer d’univers. L’entretien s’est super

bien déroulé, j’ai été pris et il fallait alors faire une formation de 4

mois pour être parfaitement à l’aise avec la technique spécifique à la

gastronomie japonaise. Des recruteurs m’ont proposé un CDI dans

un restaurant de sushis situé en Bretagne. N’ayant plus réellement

d’attaches à Paris, J’ai saisi l’occasion de pouvoir changer d’air et je

me suis installé à Rennes, en participant à l’ouverture du franchisé

EAT SUSHI. Là-bas, j’ai rencontré un jeune Sénégalais, Modou, qui


KEVIN NGOUÉ

LE SPÉCIALISTE DES... SUSHIS !

Gastronomie

travaillait avec moi. Pendant notre formation, Modou se décourageait

souvent et j’étais celui qui le persuadait de ne pas lâcher.

Pour ma part, j’ai été pris sous l’aile d’un chef chinois, Gang, avec

qui je suis toujours en contact aujourd’hui encore. Il m’a aidé à

trouver mon logement, tous les dimanches on allait jouer au football,

il m’a été d’une grande utilité pour mon intégration. Dans le

restaurant, il m’a bien encadré et m’a permis d’approfondir ma

formation. Par la suite, j’ai moi-même formé d’autres personnes,

notamment le jeune Modou. Lui était dans la rapidité et moi dans

la qualité et la propreté. Mon responsable me répétait sans cesse

: « Avec toi Kevin, c’est la qualité au top ».

C’est de là que vient mon slogan professionnel : « La qualité, au

top ». Avec le temps, Modou et moi sommes devenus les 2 chefs

du restaurant et nous avons formé une dizaine de personnes. Les

gens hallucinaient de voir deux Noirs spécialistes du sushi. On

nous prenait en photo, les gens étaient à la fois surpris et fiers.

Tout se passait bien, mais le fait d’habiter à Rennes m’éloignait

trop de Paris et de mes enfants. Après 5 ans, je suis donc revenu

en l’Île-de-France et ce fut le début de mon aventure solo dans

le monde du sushi.

Comme passe-t-on de sushiman dans un restaurant en

Bretagne à chef traiteur reconnu à Paris ?

On a commencé à me solliciter, surtout dans le milieu musical.

Je suis originaire de Trappes et, par le passé, j’ai eu à présenter le

rappeur La Fouine à mon grand-frère qui s’est par la suite occupé

de sa carrière. J’ai donc participé de façon indirecte à l’éclosion

de cet artiste et c’est tout naturellement que l’on a fait appel à

moi pour confectionner des buffets sushis lors des séances studio.

J’ai pu faire goûter mes réalisations auprès de La Fouine,

mais aussi de ses artistes : Sultan, Cindy, Kamelancien… Et cela a

permis de crédibiliser d’avantage mon image. À cette époque, je

n’avais rien à perdre. Par exemple, j’allais au culot au marché aux

Puces, à Clignancourt, pour proposer mes barquettes de sushis.

Encore une fois, les gens étaient incrédules face à un Noir qui

maîtrise l’art du sushi. Mon nom s’est diffusé, au fur et à mesure,

et le bouche-à-oreille a fait le reste.

Quelles sont les qualités d’un bon sushiman ? Comment

basculer de la cuisine africaine à la cuisine japonaise ?

La cuisine africaine est un héritage familial. Comme je vous le

disais auparavant, c’est dans le sang. Mais j’aime la cuisine dans

sa globalité, dans sa diversité. Qu’il s’agisse de la cuisine française,

marocaine, asiatique… Je suis quelqu’un de curieux et c’est ainsi

que j’ai pu basculer dans la cuisine japonaise, avec de la patience

et de l’application. Dans la cuisine africaine, c’est la joie.

Dans la cuisine japonaise, c’est le calme, la concentration, notamment

dans le maniement des couteaux.

Quels ont été les moments dans votre carrière ?

J’en citerais deux. Tout d’abord, le jour de l’écoute de l’album de La

Fouine. C’était dans un grand studio à Saint-Cloud, il y avait les boss

de Sony et Skyrock qui étaient présents. On m’a confié un budget et

j’ai préparé des sushis et makis pour tous les invités. Au départ, ils ne

savaient pas que c’était moi qui avait cuisiné. Je les ai laissés manger,

j’ai observé leurs comportements. Ils n’ont pas laissé une assiette

vide et semblaient tous très satisfaits. Je leur ai alors dit que j’étais

le sushiman derrière ces mets et ce fut l’étonnement général ! Ce

jour m’a particulièrement marqué car je venais d’être « validé » par

des boss qui ont l’habitude de manger dans les plus belles tables

et goûter aux meilleurs traiteurs. Les gens ont commencé à faire

circuler le nom « Kev Le Chef de… Famille » Par la suite, j’ai même

eu l’occasion de pouvoir cuisiner pour ses fans, Il y avait énormément

de monde, j’ai fait des brochettes poulet, bœuf-fromage, des

makis, des sushis… Les gens ont commencé à faire circuler le nom «

Kev Le Chef de Famille ». Le deuxième moment marquant fut le jour

où j’ai participé à la première édition du salon Le Kongo à l’honneur.

Créé par Nelly Biyola et Carole Ndomba et qui s’est déroulé le 25

Janvier 2020. Regroupant les prestataires congolais : traiteurs, wedding

planners, créateurs… J’ai été surpris par l’engouement et la

curiosité autour de mon stand où les sushis et les makis sont partis

comme des petits pains ! C’était un honneur pour moi et une fierté

de participer à cet évènement avec mes frères et sœurs du Kongo…

Kongo avec un K ! Il s’agissait de moments d’accomplissement et

de reconnaissance pour me conforter dans mes choix. Je me suis

toujours battu, je me suis fait seul, mais aujourd’hui c’est également

avec l’appui et l’accompagnement de ma conjointe que j’avance

sereinement vers mes projets.

Que représente le Kongo pour vous ?

Le « K » est très important car je considère que ces deux pays (Congo

Brazzaville et Kinshasa) forment un même ensemble. Quand on

grandit, on se rend compte qu’on est un seul peuple. On mange la

même chose, parle la même langue, s’habille de la même façon…

Ma mère est M’Bochi, mon père est Lari, je parle lingala, je cuisine

congolais… Mon plat préféré est d’ailleurs le fumbwa. Pour moi, le

Congo est le centre du monde, je suis fier d’être Congolais et je ne

remercierai jamais assez ma famille, et spécialement mes parents,

pour cet héritage culturel et leur soutien sans faille.

Si je vous dis « Roots », vous me répondez ?

La tranquillité, le calme et soyons fiers de nos origines !

223


Beauté Gastronomie

Et si on arrêtait

de briller ?!

RECETTE ANGOLAISE

Ragoût aux

Crevettes

SHIMMER POWDER. Liste des Vous ingrédients savez cette poudre (2 personnes) que

l’on applique sur • 300 les g pommettes de crevettespour un look nude

mais radieux, genre • 4 tomates : « J’te jure j’suis pas maquillée

aujourd’hui ! • mais 1 oignon j’suis tellement heureuse en ce

• Vinaigre de Madd Kwenda

moment … »

[Appelé aussi « Zabban »), il saura offrir à vos

Bref vous voyez de quoi je parle ...

plats plats (salades composées ou de fruits et

La belle Alice brille donc, too bad ! La

cocktails) une touche acidulée unique.]

shimmer c’était bien pensé pourtant… Non

• 15 à 20 cl de lait de coco

mais je compatis, • 1 petit ça bol doit de riz pas être simple…

Alors si, comme • Sel et ma poivre collègue, vous avez la

peau grasse, • scrutez 1 peu d’ votre huile soin quotidien, c’est

sûrement lui le coupable, enfin…si vous en utilisez

un bien-sûr. Car dans ce cas, la peau produit

en grande quantité le sébum qui lui manque.

Appliquer une crème de jour c’est comme

enfiler un manteau avant de sortir.

Quoi l’été ?! Vous sortez en soutien gorge dans

la rue vous ? Non, vous portez un débardeur,

bref, un vêtement plus léger mais un vêtement

1. 2.

quand même. Et bien c’est pareil pour la peau,

elle a besoin de protection en toutes saisons.

Martine pour Kilomètre-0,

Faisons un tour Le blog du d’une côté cuisine de éco-responsable chez CLINIQUE réalisée

à partir de produits locaux et de saison

Mardi, 11h 30, j’arrive au travail … oui c’est tard,

mais je n’ai pas encore

4.

dis à quelle heure je partais !

J’arrive donc…dans les couloirs d’un des lieux les

plus hypes en matière de beauté, si, si, le staff entier

Elle peut très bien être proposée à des invités car elle est vraiment

sympa, healthy et hyper facile à faire ! Je l’ai faite en Epluchez l’oignon et coupez-le en fines lamelles.

2) Lavez les tomates et coupez-les en dés.

porte les dernières tendances make-up. C’est

simple, ici on ose tout et ce n’est pas moi qui dirai

octobre au moment où il y avait encore des tomates de plein Poelez-le avec un peu d’huile.

champs. Ah avec

le contraire.

la cuisine

Porter

du monde,

un smoky

on n’est

eye

pas

violet

toujours

dès 9h00?

Ajoutez les crevettes dans la poële, poursuivez la cuisson une

raccord sur les C’est produits ce que de saison j’ai fait ! hier. Dans mon élan je croise minute en remuant le tout.

Alice, Dior addict notoire, qui scintille sous sa

CLINIQUE

1) Cuisez le riz (un volume de riz avec un volume et demi 3) Ajoutez les dés de tomates…

d’eau légèrement salé). Il est cuit quand il ne reste plus

d’eau.Décortiquez les crevettes et lavez-les bien. Séchez-les 4) … Puis le jus du citron et le lait de coco.

dans du papier absorbant.

Poursuivez la cuisson quelques minutes. Salez et poivrez.

5.

001

224

5) Servez dans des assiettes chaudes le ragoût avec le riz.


w w w . m a d r o s a - c o n c e p t s t o r e . c o m

Instagram : madrosa.cs.eu


Gastronomie

“ Si vous

cherchez LA

spécialiste du

vin d’honneur,

me voici me

voilà ! ”

226


Gastronomie

DIDISA JAMES

FONDATRICE DE SAVEUR DES NATIONS

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Didisa James, j’ai 38 ans et je suis responsable de la société

Saveur des Nations traiteur. Nous proposons des mignardises

sucrées-salées et sommes spécialisés dans les vins d’honneur,

les cocktails dînatoires, les séminaires, les baby showers et tout

type de réceptions.

La cuisine est-elle une passion de toujours ?

C’est une passion. Je suis chrétienne et j’ai commencé à l’église

quand il y avait des rassemblements avec les jeunes, c’était

toujours moi qui faisait la nourriture. À cette époque, on m’a

présenté à une jeune femme qui avait un service traiteur et j’ai

donc démarré avec elle. À ses côtés, j’ai pu participer à la confection

du buffet d’une dizaine de mariages. J’appréciais toujours

autant cet univers, alors je me suis dit qu’il était temps de me

lancer pleinement dans cette voie. C’est ainsi que j’ai entrepris

un C.A.P Cuisine pour pouvoir me lancer, par la suite, à mon propre

compte. Depuis, cette passion n’a jamais cessé de m’animer.

Décrivez-nous les prestations de SDN Traiteur...

Une prestation chez Saveur des Nations commence par la prise

de contact avec les futurs mariés. Ensuite, je leur offre un moment

de dégustation pour parler du jour J. Le jour J, je viens

avec mon équipe sur place, on se prépare, on met en place

toute la décoration en salle et on installe toute la nourriture

en cuisine. Une fois que les mariés sont prêts, ma petite équipe

et moi nous mettons en place et nous commençons le service.

Nous passons ensuite dans les rangs pour savoir ce dont les

gens ont besoin, afin que rien ne soit laissé au hasard.

Qu’est-ce qui fait votre particularité ?

La force de Saveur des Nations est la spécialisation. J’aurais pu

choisir de faire à la fois les vins d’honneur, en journée, et les repas

du soir. Mais j’ai préféré me spécialiser sur les vins d’honneur

parce que j’aime beaucoup les mignardises sucrées et salées,

venant de tous les pays, que je peux proposer. Par exemple, je

peux proposer des mignardises du Sénégal, des mignardises du

Japon, des mignardises du Mexique, etc. C’est cette mixité qui

fait que je me suis spécialisée et qui représente ma touche à

moi. Donc si vous cherchez « LA » spécialiste du vin d’honneur,

me voici me voilà (rires) !

Votre plus beau souvenir lors d’une prestation ?

C’est un mariage que j’ai eu à faire en juillet 2019. Il s’agissait

du mariage du meilleur ami de ma petite sœur, un garçon que

j’ai vu grandir. Je voyais vraiment qu’il était ému aux larmes, sa

femme aussi. C’était un très beau mariage et j’y ai mis tout mon

cœur, je voulais vraiment quelque chose de magique et mémorable.

Vos objectifs à court et moyen termes ?

Je travaille actuellement sur l’ouverture d’un laboratoire traiteur

pour faire à manger. Un laboratoire est une cuisine équipée avec des

frigos, des pianos (grandes gazinières que l’on retrouve dans les cuisines

spécialisées), des grands fours pour réchauffer la nourriture...

Sur le long terme, j’aimerais embaucher un peu plus de personnel

pour vraiment créer de l’emploi. J’aimerais que SDN puisse grandir

et s’étendre à d’autres nations, comme son nom le suggère.

Que représente l’Angola pour vous ?

C’est mon pays, je suis née la-bas mais je suis arrivée en France très

tôt. À travers mon métier, j’essaye de proposer des plats de chez

moi, c’est ma façon de montrer mon appartenance à ce pays que

j’aime beaucoup. L’Angola, je la représente notamment à travers

certaines de mes mignardises dont les beignets au riz qu’on propose

et qui sont typiques de l’Angola et du Congo. Sinon, vous avez

les “rissoîches” qui sont une spécialité de l’Angola et du Portugal et

que je n’hésite pas à incorporer dans mes petits plats.

Décrivez-nous la gastronomie angolaise.

Est-ce la même que celle du Congo ?

Dans la gastronomie de ses deux pays, il existe de nombreuses

similitudes comme : la semoule (le foufou), le madesu, le pondu...

Mais les Angolais ont certaines recettes que l’on ne retrouve pas au

Congo, comme le “bakalia”. Chez eux, on appelle cela “bakaliabou”

et ils ont une façon particulière de le cuisiner. Il y a également une

manière très différente de faire les gâteaux. En Angola, ils sont très

sucrés et je sais qu’on n’en retrouve pas de cette sorte au Congo.

Mais, hormis quelques differences ici et là, Angolais et Congolais

mangent majoritairement la même chose. La cuisine est un des

nombreux traits d’union de nos pays.

Si vous aviez un message à adresser à nos lecteurs ?

Ne pas avoir peur de tester et de goûter de nouvelles choses. On

a souvent trop tendance à aller vers ce qu’on connaît. Chez Saveur

des Nations, on met tout en oeuvre pour proposer tout type de mignardises

de différents continents. Alors, osez la découverte !

Si je vous dis ROOTS, vous me répondez ?

Les origines, la terre verte, l’Afrique.

@sdntraiteur +33 6 50 50 68 54

227


Gastronomie

S’il y a bien une chose que le confinement nous a apporté,

c’est du temps coincé chez soi. Certains en ont profité pour

faire plus de sport, commencer à apprendre une nouvelle

langue, Netflix & chiller mais aussi... cuisiner ! Des photos de

bananas breads, brioches maison, tartes, fraisiers et j’en passe

ont inondé nos fils d’actualité.

Néanmoins, ne devient pas Moulaye Fanny qui veut ! La recette

qui va suivre est donc dédiée à mes chers et tendres flemmards,

ceux qui veulent se faire plaisir, cuisiner mais pas trop,

avec des ingrédients aussi populaires en boisson qu’originaux

en pâtisserie ; j’ai nommé : l’hibiscus.

Aujourd’hui, je vous propose donc de tester la recette des

Cookies Hibiscus Chocolat Blanc signée Kwenda. Kwenda

est une jeune entreprise créée par des Franco-Afro-Caribéens

et dont le leitmotiv est d’offrir un voyage culinaire («Kwenda»

en swahili) accessible à tous. L’hibiscus utilisé vient tout droit

du Sénégal.

Le principe ? Une préparation tout-en-1 rassemblant tous les

ingrédients secs (farine, sucre, pépites de chocolat blanc, poudre

de fleur d’hibiscus, poudre à lever et quelques agents

émulsifiants) pour réussir vos cookies. Il n’y a plus qu’à ajouter

les ingrédients frais (beurre, oeufs) et le tour est joué.

Promis, vous n’y passerez pas plus de 15 minutes top chrono !

Ainsi, pour réaliser 15-20 cookies (selon le diamètre) il vous

faudra :

RECETTE GOURMANDE

COOKIES

HIBISCUS

CHOCO BLANC

de chez Kwenda

Photo : Julie Kassa Mapsi (popolovescooking)

INGRÉDIENTS

- Une préparation Kwenda,

- 1 oeuf

- 150 de beurre demi-sel

228

Recette par Yememca

Retrouvez les produits Kwenda sur

www.kwenda-world.com

PRÉPARATION

1) Préchauffer le four à 180°C

2) Verser le contenu du pot dans un saladier.

3) Faire ramollir le beurre et le rajouter dans le saladier

avec le beurre. 4) Ajouter l’œuf. 5) Bien mélanger le tout

jusqu’à obtenir une pâte homogène.

6) A l’aide de 2 cuillères à soupe ou de vos mains, former

des boules en les espaçant BIEN (elles s’étalent à la

cuisson). 7) Cuire 10-15 minutes (selon la puissance de

vos fours et votre préférence entre cookies moelleux ou

durs). Les cookies doivent être légèrement dorés sur les

bords et peuvent se conserver une semaine dans une

boîte hermétique. Vous voyez, même votre frère abonné

aux pâtes au pesto peut se lancer ! C’est simple, original

(surtout cette petite couleur mauve du fait de la poudre

d’hibiscus) et délicieux. Y a plus qu’à déguster !

NB : Dans le même registre, Kwenda propose également une

préparation de muffins hibiscus chocolat blanc, mais aussi

une belle gamme de produits d’épicerie fine sucrée et salée

(poudre de baobab, poudre de fleur d’hibiscus, sucre d’hibiscus,

vinaigre de Madd etc...), avec pour même thématique

les saveurs originales.


www.waxonthetable.com

Porcelaine de Limoges

Fabrication française


Gastronomie

NERRY LIANZA

SURDOUÉ DE L’AFRO-FUSION

“ON MANGE AVEC LES YEUX”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je m’appelle Nerry Lianza, j’ai 35 ans, je suis d’origine congolaise et

cap-verdienne. Je viens du Luxembourg et de la Belgique.

Actuellement, je suis chef traiteur, spécialisé en afro-fusion.

Revenons sur votre parcours dans l’hôtellerie...

Pour commencer, c’est un « accident » ou disons une opportunité

qui a ouvert la voie à ce chemin. À l’âge de 8 ans, j’ai quitté le Congo,

à cause des pillages dans mon pays, pour atterrir en Belgique,

à Waterloo. Passionné de football dans ma jeunesse, je voulais rentrer

en école de formation mais, pour des raisons familiales, je n’ai

pas pu. Je n’ai pas toujours été un élève modèle et j’ai beaucoup

été distrait par l’amusement et les activités extérieures. De ce fait,

en secondaire (collège), j’ai aménagé chez un oncle chez qui j’ai

poursuivi mes études en hôtellerie dans une école privée, Cardinal

Mercier, dans laquelle j’étais plus encadré. Ce cursus m’a permis

d’apprendre à cuisiner, avoir davantage d’ambition et apprécier

l’écoles. J’ai commencé à travailler dans un restaurant afin de faire

quelque chose qui me plairait et qui m‘écarterait de la rue. Jongler

entre école et travail m’apportait autant en savoir-être qu’en

savoir-faire. En effet, il faut savoir que travailler en cuisine demande

de la discipline, du respect, de l’obéissance, de l’innovation et de

la curiosité. Pour obtenir mon diplôme, j’ai choisi l’option gestion

hôtelière et j’ai eu l’opportunité de faire des stages en spécialisation

traiteur et banquet. Par la suite, j’ai travaillé 1 an en CDD pour

un traiteur et, à la fin de ce contrat, mon responsable m’a poussé

à changer de travail car, selon lui, il y avait du potentiel en moi.

J’ai par la suite travaillé dans plusieurs restaurants et je me suis

rendu compte avec le temps que pour devenir traiteur il fallait que

je m’arme de connaissances aussi bien techniques que culinaires.

230

Le déclic pour vous lancer à votre compte ?

Je me lance des challenges au quotidien et je me suis dit qu’il

était temps que j’arrête de me reposer sur les autres et que

je puisse décoller par mes propres moyens. Progressivement,

j’ai eu la chance de participer à plusieurs évènements durant

lesquels je présentais mes plats et mes spécialités. Ensuite,

j’ai atterri au Luxembourg où j’ai travaillé dans des restaurants

semi-gastronomiques et dans des brasseries de luxe. À

un moment donné, la restauration n’était plus un domaine

dans lequel je voulais continuer à travailler. Je suis donc allé

chez Steffen Traiteur, qui fut pour moi la meilleure école où

j’ai pu étudier, pendant 5 ans. Là-bas, j’ai cherché à comprendre

comment on faisait pour gérer un évènement de plus de

3 000 personnes et comment je pourrais, par la suite, utiliser

la gastronomie à travers nos plats africains. Ce fut une expérience

incroyable. Aujourd’hui, cela fait 5 ans que je suis à mon

compte, en qualité de traiteur afro-fusion. Je suis basé au Luxembourg,

mais mes prestations ont également lieu en France

et en Afrique. Par exemple, pour un mariage que j’organise

au Congo, je vais favoriser les produits locaux et apporter aux

plats quelques aliments européens.

Comment vous-êtes vous démarqué des autres ?

Grâce ma créativité et mon sens de l’imagination. Ce sont

mes forces et elles me permettent d’élaborer des recettes mémorables,

hors du commun. De plus, je suis pour la mixité et

m’intéresse à l’art culinaire de tous les pays, sans exception.

J’ai appris sur le terrain mais également grâce à ma mère, mes

tantes et mes amis de cultures différentes. C’est-à-dire que les

plats qu’ils m’apprenaient, je les reproduisais et cela tout en les

rendant visuellement plus esthétiques car, dans un premier

temps, « on mange avec les yeux ».

Quelle est votre vision de la cuisine afro-fusion ?

J’ai fait de la cuisine une passion et j’ai essayé de mettre en

avant mon pays à travers elle. Mais mes prestations se différencient

selon la demande de ma clientèle, son budget et ses

goûts. Selon moi, l’art culinaire africain n’est pas encore assez

reconnu, alors que nous avons d’énormes richesses, tant en

fruits et légumes qu’en épices. Cela me pousse à créer des recettes

et montrer ce dont je suis capable, en mixant les cuisines

africaines (car je n’oublie pas d’où je viens) et les cuisines européennes

(car ce continent m’a accueilli).


Gastronomie

“ Je suis pour la mixité

et m’intéresse à l’art

culinaire de tous

les pays, sans

exception. ”

Quel est votre plat congolais préféré ?

Le fumbwa avec la chikwangue. La semoule et le gombo sont des

aliments que je n’aimais pas plus jeune mais, aujourd’hui, je les

intègre à ma cuisine de façon à les apprécier.

Quels sont vos projets à courts et longs termes ?

À court terme, pouvoir agrandir ma structure.

À long terme, ouvrir un hotêl-restaurant sur une île.

Si vous aviez un message à adresser à la diaspora...

Ne jamais abandonner, croire en ce que l’on fait, persévérer mais

surtout avoir la Foi.

Si je vous dis ROOTS, vous me répondez ?

Ma grand-mère.

France I Luxembourg I Belgique

@chef_nerry_lianza

Mariage I Anniversaire I Séminaire I Baptême I Soirée privée

nerrylianza.manager@gmail.com

231


Dans la cuisine

de... Let’s cook with elle

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je m’appelle Princesse Bopu, j’ai 28 ans. Je suis traiteur et fondatrice d’un

blog Let’s Cook With Elle qui a remporté un Award. Je suis née en République

Démocratique du Congo, puis j’ai déménagé au Royaume-Uni à l’âge

de 10 ans. Je suis une amoureuse de la nourriture !

D’où est venue cette passion pour la cuisine ?

Ma mère est la meilleure cuisinière du monde. Elle m’a enseignée très

jeune comment et pourquoi cuisiner, je devais avoir 7 ans. En goûtant la

cuisine de ma mère, j’ai toujours ressenti beaucoup de joie, de bonheur. Je

trouve ça magique de pouvoir procurer autant d’émotions avec si peu de

choses. Et puis c’est un bonheur partagé où tout le monde y est gagnant

au final.

Comment décririez-vous votre univers

culinaire ?

La cuisine congolaise est la cuisine dans laquelle

j’ai grandi, en la mangeant et la préparant. J’y ai

appris à cuisiner mes premiers plats et j’aime les

faire épicés. Je m’inspire également de la cuisine

nigériane, jamaïcaine, chinoise et anglaise.

Les aliments ou produits que l’on retrouve

souvent dans vos plats ?

Dans mes plats, vous trouverez très souvent de la

nourriture africaine comme le pondu, le fumbwa

ainsi que du riz jollof, un riz épicé avec de la sauce

tomate.

232

Des épices favorites ?

J’utilise très souvent du thym, de la noix de muscade

et, en ce moment, ce que j’aime par dessus

tout c’est le paprika, il est venu installer mes plats

à un autre niveau.


Gastronomie

QUELQUES-UNES DE MES CRÉATIONS...

Votre cuisine favorite ?

La cuisine congolaise bien sûr !

Y a-t-il un doute là-dessus (rires) ?

Quel est votre plat préféré en général ?

Et votre plat africain préféré ?

Je suis une amoureuse de la nourriture et maintenant que j’en

ai fait un blog, je dois explorer un peu plus ce monde donc j’ai

énormément de plats préférés. Mais j’aimerai toujours le pondu

accompagné de riz, de viande ou du poisson avec du pili-pili

(une sauce congolaise pimentée) sur le côté. Pour moi, ce plat

est une combinaison créée au paradis.

Un chef pour modèle ?

Lorraine Pascale & Gordon Ramsay.

Les bonnes adresses pour faire vos courses ?

Il y a tellement d’endroits pour faire les courses à Londres, des

grandes chaînes aux supermarchés ethniques indépendants, il

y en a vraiment pour tout le monde. Pour nommer quelques

endroits, je dirais Green Street à Upton Park, Catford Broadway

et West Green Road à Seven Sisters, ce sont des places avec plusieurs

boutiques qui vendent des produits/ingrédients et Depuis épices,

particulièrement pour les plats congolais et africains.

de

sont les pl

de France.

Que représente la RDC pour vous ? Le ressent-on

S’il est à c

dans vos plats ?

une renom

Ça représente la bonne bouffe. J’ai tellement de bons souvenirs

de quand j’étais au Congo.

pour la m

Lorsque nous célébrions, la famille se réunissait, chacun le cuisinait

quelque chose pour faire un buffet. Les mikaté (des de beig-

consom

champa

nets congolais) me rappellent les temps sur le chemin de l’école, Guadeloup

il y avait une dame qui y vendait les meilleurs beignets et premier toute et

la ville le savait. Je les achetais avec de la pâte d’arachide ou importées des

cacahuètes grillées et les mangeais en allant à l’école. guadeloup

à ce plébis

Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque

le rhum. M

quoi ?

à toute occ

La fondation, la naissance ou l’origine de quelque chose.

PDG de la

fait le mê

des person

est de 60%

l’Hexagone

lors de son

Instagram : @letscookwithelle

001

233


Dans la cuisine

de... Julie Kassa Mapsi

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Bonjour, je m’appelle Julie Kassa Mapsi, je suis Gabonaise et cela fait 6 ans

que je vis à Paris. Je suis titulaire d’un BTS en hôtellerie restauration option

marketing et gestion hôtelière ainsi que d’une licence professionnelle en

hôtellerie de luxe. Je suis actuellement en dernière année de master en

management hôtelier au sein du MBA ESG. Parallèlement à mes études,

je me suis lancée dans l’entrepreneuriat en 2017 avec la publication de

mon premier livre de cuisine l’Afro Apéro. Je suis entrain d’en préparer un

deuxième : Wake up Africa !

D’où est venue cette passion pour la cuisine ?

Ma passion pour la cuisine a débuté très tôt et m’a été transmise par ma

mère. Je suis de nature gourmande donc, dès l’enfance, je passais énormément

de temps en cuisine à observer tout ce qui s’y faisait. Au fil du temps,

j’ai cultivé cette passion et dès le lycée je savais pertinemment qu’après

mon bac je souhaitais poursuivre dans ce domaine.

Comment décririez-vous votre univers

culinaire ?

J’ai pour habitude de dire que je fais de la cuisine

africaine contemporaine. Mon but est de mettre

en valeur les produits du terroir en montrant qu’il

est possible de les cuisiner de diverses façons.

Les aliments ou produits que l’on retrouve

souvent dans vos plats ?

Je cuisine beaucoup la banane plantain car je

trouve qu’il est possible de la décliner à l’infini,

tout comme le bissap et le manioc.

Des épices favorites ?

Le gingembre et l’ail indigène, appelé aussi « rondelle

», sont les épices coup de cœur.

234


Gastronomie

QUELQUES-UNES DE MES CRÉATIONS...

Votre cuisine favorite ?

Mises à part les cuisines africaines, j’aime beaucoup la cuisine

italienne.

Quel est votre plat préféré, en général ?

Et votre plat africain préféré ?

Ce sont les spaghetti carbonara, je pourrais en manger tous

les jours de la semaine ! Quant à mon plat africain préféré, le

choix est compliqué mais j’aime beaucoup le tiebou yapp (riz

à la viande).

Un chef pour modèle ?

Le chef Dieuveil Malonga. Il est très inspirant et la manière dont

il sublime la cuisine africaine me fascine.

Les bonnes adresses pour faire vos courses ?

J’aime me rendre à Château Rouge chez le poissonnier à l’entrée

du marché quand j’ai le temps pour acheter du bon poisson.

Leur maquereau fumé est exquis. J’aime beaucoup Tang Frères

qui est une chaîne de supermarchés asiatiques où vous trouverez

une grande diversité de fruits et légumes frais. Pour les produits

africains, je recommande BAO, le marché du soleil, sinon

faites un tour au BMK Paris-Bamako pour dénicher de petites

Depuis de

merveilles à l’épicerie fine.

sont les pl

de France.

Que représente le Gabon pour vous ? Le ressenton

dans vos plats ?

S’il est à c

Le Gabon représente tout pour moi. Je suis née au Gabon

une

et j’y

renom

ai passé la majeure partie de mon temps. Il n’y a pas d’endroit pour la m

sur terre où je pourrais me sentir mieux qu’à la maison. En le comparaison

à la cuisine ivoirienne ou sénégalaise, par exemple, de consom la

champa

cuisine gabonaise est beaucoup moins connue. Je m’efforce Guadeloup à la

faire découvrir davantage à travers mes plats et les produits premier que et

j’utilise comme l’odika (chocolat indigène) ou encore l’atanga importées

pour ne citer que ceux-là.

guadeloup

à ce plébis

Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque

le rhum. M

quoi ?

à toute occ

Mes origines. Le fait de se relier à sa culture, d’en apprendre plus

PDG de la

sur cette dernière et c’est cela qui me guide et me motive dans

fait le mê

tout ce que j’entreprends. Je souhaite valoriser notre culture à

travers notre gastronomie mais je pense que bien avant

des

que

person

des personnes extérieures découvrent notre cuisine, il est est primordial

que nous-mêmes, Africains, la connaissions et prenions l’Hexagone

de 60%

conscience de sa richesse.

lors de son

Instagram : @popolovescooking

001

235



Y

A

M

N

A

F

R

O

P

E

237


TAYC

PRINCE DE L’AFROLOVE

PHOTOGRAPHE

AUDRAN SARZIER

DIRECTION ARTISTIQUE / STYLISME

KAHINA MELCHANE

MAQUILLAGE

SOFIANE KHALISS

Veste : CHELSEA GRAYS

T-shirt : MELANIN VIBES


239


240

Veste : REDSKINS

T-shirt : BOOHOO MAN


TAYC

PRINCE DE L’AFROLOVE

Culture/art

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je suis TayC, j’ai 24 ans, d’origine camerounaise. Je suis un artiste,

principalement chanteur.

Revenons sur la genèse de votre parcours artistique…

Je suis né à Marseille, j’y ai grandi jusqu’à mes 17 ans et mon

arrivée à Paris, en 2012. J’étais dans un internat dans lequel il y

avait un studio d’enregistrement. C’est là-bas que j’ai commencé

la musique, mes premiers pas dans un studio et je n’en suis

jamais sorti (rires). J’ai fait un peu de gospel pendant 2-3 mois,

puis j’ai fréquenté une église. Ensuite, j’ai intégré un groupe de

danse, avant de me focaliser définitivement sur la chanson.

Avec la volonté d’en faire ton métier ou un simple

amusement ?

Au départ, c’était juste un kiff. J’ai commencé à chanter à Marseille

et, Dieu sait qu’à l’époque, c’était compliqué. Les esprits

étaient un peu fermés. Je chantais en cachette dans les toilettes

de mon collège (rires). On ne donnait du crédit qu’à ceux qui

faisaient du rap, ceux qui étaient dans le chant étaient affublés

de toutes sortes de commentaires désobligeants. À l’époque,

c’était une ville très aliénée, tu ne peux pas chanter, tu ne peux

pas mettre tel type de vêtements, etc. Aujourd’hui, les esprits

sont plus ouverts. Je gardais la musique pour moi, jusqu’à ce

que j’arrive à Paris. Les mentalités étaient différentes, tu pouvais

y faire ce que tu voulais et c’est là que les gens m’ont fait

comprendre que j’avais un vrai talent et que je devais pousser

le chant.

Le r’n’b était une catégorie quasi inexistante en France.

Comment expliquer votre succès ?

R’n’b c’était le mot à ne pas dire (rires) ! Je l’ai vu dès mes débuts.

Quand j’ai fait mes premiers rendez-vous avec des petits labels et

producteurs. Tout de suite, c’était : « Ah non, pas de r’n’b ». C’était le

moment des sons d’ambiance club qui sont arrivés en masse, mais

je n’avais pas envie de faire de musique de chichas. Si j’ai pu imposer

mon univers musical, c’est grâce à Barack Adama, mon producteur.

C’est un grand frère. Il est arrivé dans un moment où je ne savais

plus quoi faire. Tu veux que ça fonctionne mais tu comprends que

les gens sont hostiles à l’idée de produire un artiste de r’n’b. Barack

Adama m’a approché et parlé clairement. Il m’a demandé ce que je

savais faire et ce que je voulais faire. Je lui ai dit mes envies et il m’a

conseillé de foncer. Si tu veux une longue carrière dans la musique,

tu ne peux pas te falsifier, il faut faire ce que tu maîtrises et apprécies.

Que cela vous a-t-il fait d’apprendre votre nomination aux

NRJ Music Awards ?

C’était un rêve. Je suis un enfant de la télé, j’ai grandi avec Les Enfoirés,

Le Juste Prix... Avec toutes ces émissions. Les NRJ Music Awards,

c’est quelque chose qu’on ne ratait pas. Et me dire qu’aujourd’hui,

c’est moi qui suis sollicité par cette institution… C’est dingue !

C’est une consécration ?

Non, je vois cela comme un step de plus. La mentale que nous avons

dans notre label : « Tête dans le guidon ». On n’a pas le temps de voir

que ça brille, on doit rester concentrés sur les prochaines étapes.

Un don que vous tenez de votre famille ?

Pas du tout, absolument personne dans ma famille n’était dans

le domaine artistique, même si j’avais bien une grande sœur qui

chantonnait, mais rien de sérieux. Vous savez, je suis d’origine

camerounaise et, chez nous, le domaine artistique est mal

perçu. Quand je me suis mis à la danse, c’était la guerre avec

ma famille. Ma mère ne voulait absolument pas en entendre

parler. Je me réveillais à minuit et devais faire le mur pour aller

danser toute la nuit dans les gares. On ne prenait pas un rond

mais on kiffait cela ! Ma mère a compris, petit à petit, mais au

départ c’était très compliqué. Elle voyait la réussite dans ce type

d’activité comme quelque chose de très lointain et incertain.

Pour elle, la réussite passait par les diplômes. Aujourd’hui, tout

est différent. Je peux dormir en sachant que mes parents sont

fiers de moi. Pouvoir subvenir aux besoins de sa famille, c’est

la plus belle des choses ! Encore plus pour moi, car je suis le

benjamin.

Je vous donne une baguette magique. Avec quels artistes

francophones et anglophones feriez-vous un featuring ?

Je choisirais Céline Dion pour la voix et le parcours. Elle est une inspiration

pour moi, elle a su s’imposer, avec de la musique française,

partout dans le monde. Pour le « chill », je dirais Drake, histoire de

pondre un petit hit (rires).

Que représente le Cameroun pour vous ?

C’est ma terre mère. Je n’ai pas eu l’occasion d’y aller souvent et encore

moins depuis que je suis artiste. La dernière fois que j’y étais,

c’était en 2015, mais c’était pour les fêtes avec la famille donc je n’ai

pas pu bien voir le pays. Le Cameroun, c’est le pays de mes deux

parents alors c’est de mon devoir d’y réaliser des choses et de poser

des actions. J’ai donc voulu me rattraper et j’ai pu profiter à fond du

pays pendant ce mois de décembre 2020, c’était le feu !

Si je vous dis « Roots », vous me répondez ?

241


242

Ensemble : ANAEL PARIS

T-shirt : MELANIN VIBES



244

Blazer : KASAÏ COUTURE



246

Veste : BOOHOO MAN


Veste capuche :

COLLINI MILANO


248

Veste : HOUSE.OF.P

Leggings : NOEMIE DEVIME


SHA

N’LA KINDA

PHOTOGRAPHE AUDRAN SARZIER

STYLISME AMANY GOGO

MAQUILLAGE ANJALI BEAUTY ARTIST


250

Veste : HOUSE.OF.P

Collier : NAD DE PARIS

Jupe : NOEMIE DEVIME

Chaussettes : HAPPY SOCKS



252

Kimono : HOUSE.OF.P

Colliers : NAD DE PARIS

Bottes : ISABELLE MARRANT


Culture/art

SHAN’L

Son portrait chinois

Rencontre avec la bouillonnante kinda nationale.

La belle Gabonaise nous dévoile une partie de sa personnalité à travers ce portrait chinois

réalisé lors de son shooting exclusif pour ROOTS spécial Afrique Centrale.

FASHION / BEAUTY

Si tu étais une matière, un tissu...

De la soie.

Si tu étais une couleur...

Dorée.

Si tu étais un style vestimentaire...

Plutôt hip-hop.

Si tu étais un créateur, designer...

Élie Kuame.

Si tu étais une coiffure...

Une crête.

Si tu étais une marque cosmétique ou capillaire...

MAC Cosmetics.

ROOTS

Si tu étais une période dans laquelle tu aurais souhaité

vivre...

Les années, lorsque les femmes portaient des corsets avec

de grandes robes.

Si tu étais un grand personnage historique noir...

Nelson Mandela.

Si tu étais une ancienne civilisation...

Les Maasaï pendant leur heure de gloire.

Si tu étais un pays d’Afrique (hors Gabon)...

La Côte d’Ivoire. C’est mon pays d’adoption, je l’adore ! C’est

un endroit très festif. On dirait le Gabon, en plus grand.

Si tu étais une fête ou célébration traditionnelle...

Le Ndjembe, un rituel gabonais.

FOOD

Si tu étais un plat...

Du poulet fumé.

Si tu étais une épice...

Du piment.

Si tu étais un restaurant...

Un restaurant vietnamien, j’en raffole !

Si tu étais un fruit...

Un raisin.

Si tu étais une boisson...

Du Coca-Cola.

Si tu étais un cocktail...

Une piscine, composée de champagne, de jus de

canne, de gingembre et de glaçons, le tout étant

mixé.

CULTURE/ART

Si tu étais une chanson africaine...

Un tube de Miriam Makeba.

Si tu étais une chanson américaine…

Leur hymne national.

Si tu étais un instrument de musique...

Une guitare.

Si tu étais une salle de concert...

L’Olympia.

Si tu étais un rappeur…

Youssoupha.

Si tu étais un Dj…

David Guetta.

Si tu étais un livre...

Un livre d’Histoire.

Si tu étais une actrice…

Angélina Jolie.

Si tu étais un film ou une série…

Game of Thrones.

253


Culture/art

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Joss Mundele, connu sur les réseaux sociaux sous le nom de Joss

Stinson. Je suis d’origine congolaise et togolaise. J’ai 31 ans, j’habite

à Paris, je suis producteur, manager et éditeur dans l’univers musical.

Revenons sur votre parcours dans l’industrie musicale...

J’ai mis un premier pied dans la musique, il y a maintenant 10 ans,

au sein du label Nouvelle École, là où un de mes meilleurs amis a

débuté : S.Pri Noir. Je suis issu du 20ème arrondissement de Paris,

on a commencé dans notre quartier d’enfance. À cette époque,

j’avais un boulot alimentaire et la musique n’était qu’un hobby.

On allait dans les maisons de quartier, on faisait des freestyles...

J’ai toujours eu ce goût de gérer et planifier ce qui se passait autour

des artistes. De fil en aiguille, on a commencé à devenir de plus en

254

plus sérieux, je me suis occupé de S.Pri, puis Still Fresh lui aussi

issu du 20ème, j’ai continué avec Lefa, Abou DeBeing, Franglish

et c’est devenu de plus en plus gros.

Quand avez-vous décidé d’en faire votre métier ?

Lorsque j’ai décidé quitter le label Nouvelle Ecole, car j’avais

ma propre façon d’envisager le game. J’ai compris qu’il fallait

que je construise mon propre label et que je parte en guerre

avec. C’est ainsi qu’est né Lutèce Music, en 2013. Mon style a

commencé à plaire et j’ai décidé de foncer tout droit.

Quels étaient les premiers artistes de votre label ?

Il y avait Franglish, mon petit frère ; Abou Debeing, qui était

chez Wati B et pour qui je ne faisais que du management, à

l’époque ; Enfin, Dadju. On a commencé à se construire, à créer

une base où on ne faisait que des collaborations entre nous. Et

vous connaissez la suite, le vaisseau a décollé.


JOSS STINSON

THE FRENCH “DIDDY”

Culture/art

L’apothéose avec la sortie du 1er album solo de Dadju ?

La révélation fut effectivement sur l’album de Dadju. Honnêtement,

je sentais que son album allait fonctionner, dès les premières

écoutes, mais je ne me doutais pas de l’ampleur. Je n’aurais

jamais imaginé qu’on remplirait des salles de concerts en quelques

minutes, qu’on ferait des tournées internationales… Mais je m’étais

tout de même préparé au fait que l’album aurait un beau succès car

nous avions bien bossé. Dadju s’était trouvé, les thèmes abordés

étaient pertinents et travaillés, quand on postait de petits extraits

sur les réseaux sociaux on était convaincu que ça allait plaire. Pareil

pour Franglish. Quand on a poussé ses premiers clips, on a senti

que la direction qu’on prenait était la bonne.

Puis le bébé a grossi et vous avez signé de nouveaux artistes

?

Exactement, on a signé de nouveaux artistes, collaboré avec de

nouvelles structures. On s’est associé avec l’équipe d’Indifférence

Prod qui manage Gims. On est monté dans le même navire pour

avancer ensemble. On a créé d’autres labels, Dadju a créé sa structure,

on a créé également un label pour Abou Debeing qui a signé

Imen Es, par la suite. Je suis toujours un peu derrière à chapoter les

différents projets. On a réussi à créer un sacré empire, avec de nombreux

trophées à notre actif. Mais on ne lâche rien, on est seulement

à 30%, comme dirait Gims (rires).

Vous êtes un peu le personnage de l’ombre. Avez-vous

des modèles de référence ?

Je regarde beaucoup les documentaires sur ceux qui ont marqué

ma profession : Swizz Beatz, Jay-Z, etc. Je trace ma propre histoire,

mais je suis un grand fan du travail accompli par P.Diddy, en quasiment

30 ans de carrière dans le game. Ce que j’aime chez ses personnalités,

c’est leur façon de bosser avec du monde, s’entourer de

personnes en qui tu as confiance et avec qui tu montes des projets.

Comment la crise du Covid vous a-t-elle impactée ?

Quand le confinement est arrivé, beaucoup de choses ont été

annulées, mais j’essaye de garder une attitude positive et la tête

haute. Malgré les contraintes, j’essaye tout de même de labourer

le terrain et d’élaborer des stratégies. Préparer des projets en

fonction du covid, qui font qu’on est toujours sur le devant de

la scène. Plutôt que de me dire qu’on est bloqué, je préfère envoyer

les artistes en studio, préparer des albums. Comme pour

Franglish, son album « Mood » est sorti pendant le 1er confinement

et il est aujourd’hui presque Platine, alors qu’on n’était pas

forcément parti pour cela, vu la situation. Quoiqu’il arrive, les

gens continuent d’écouter de la musique, il faut s’adapter.

Des conseils pour quelqu’un qui souhaiterait entreprendre

dans le domaine musical ?

Crois en toi et en tes rêves. Ne lâche pas, accepte la critique. Il

faut savoir prendre beaucoup de recul sur soi-même car c’est

un métier dans lequel tu peux galérer pendant 10 ans et, d’un

coup, exploser pendant un an et disparaître l’année d’après. Il

faut être réactif sur les tendances du moment, savoir se remettre

en question et se réévaluer en permanence.

Vos 3 plus beaux souvenirs ?

1) On était en Afrique avec Dadju, c’était la première fois

qu’on ouvrait la billetterie de nos concerts. On avait un stress

incroyable car on n’avait jamais vendu de places de concerts

avant. On a ouvert la billetterie à 10h et, à 10h10, la moitié

des salles étaient complètes ! La Cigale, on l’avait remplie en 6

minutes, j’étais sous le choc ! On n’y croyait pas, Dadju et moi.

C’était un truc de fou ! 2) Lorsque j’ai signé Franglish chez

NCA (Universal). Pour moi, cela représentait beaucoup, c’était

énorme de lui faire signer un deal en maison de disque. 3)

Le disque d’Or de Franglish, qu’on a décroché avec son EP

« Mood », issu de l’album « Monsieur ». J’ai eu des certifications

avec Dadju, des Platines, des doubles Platines, des Diamants...

Ça m’a beaucoup touché, mais ce disque d’Or plus

que les autres, parce que c’était son premier et que c’est mon

petit frère.

Que le représente le Congo ?

Ça représente tout pour moi. J’ai grandi dans cette culture,

je parle lingala, je suis très impliqué dans ce qui se passe

au Congo. On a une association, avec Dadju et Nasser, qui

s’appelle Give Back Charity et qui vient en aide aux femmes

au Congo. C’est une façon de vivre, de voir les choses, de

parler, de s’habiller. C’est aussi une façon d’appréhender et

d’écouter la musique.

Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez ?

Ma mère. Elle m’a inculqué tellement de valeurs dont je me

sers, aujourd’hui encore, dans mon travail. Donc quand je

pense Roots, je pense à ma Queen Mother.

255


Culture/art

256


YA LEVIS

CONFESSIONS D’UNE ROCKSTAR

Culture/art

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Ya Levis, artiste chanteur originaire de la RDC et vivant à Paris,

j’ai 26 ans.

La musique, une vocation ?

C’est de famille. Depuis tout petit, je suis dans la musique. On

va dire que j’ai suivi le chemin de mes parents et mes frères. Je

chantais, je dansais, même si je ne pensais pas forcément à en

faire carrière. Au départ, je sortais des petits sons sur YouTube, je

devais avoir 15-16 ans... Petit à petit, mes frères ont commencé

à me motiver, ils étaient persuadés que je pouvais faire quelque

chose de mon talent. J’ai suivi leurs conseils, j’ai fait mon bonhomme

de chemin, puis j’ai rencontré mon manager Stimo et

l’aventure a débuté.

Tu es imprégné de la musique congolaise, elle-même

fortement animée par la rumba. Dès le début, as-tu souhaité

rester dans cet univers de rumba congolaise ou

voulais-tu faire la rupture avec un flow plus parisien ?

Au départ, j’étais très rumba mais, en réalité, je ne me voyais

pas avoir la même carrière que ces chanteurs congolais. J’étais

fou amoureux du r’n’b, notamment de la musique d’Usher et je

voulais amener une nouvelle vibe. L’idée était donc de fusionner

ces deux styles musicaux pour créer quelque chose de différent.

C’est ainsi que j’ai trouvé mon créneau.

Quel a été l’élément déclencheur dans ta carrière ?

Je pense que c’est « Mokolo y’a l’Amour ». C’est le premier titre à

m’avoir permis de monter sur scène, ici, en France. J’ai pas mal

tourné avec ce morceau, c’était le début de la création de ma fan

base. Puis, il y a eu « #Katchua », qui fut la révélation auprès d’un

plus large public.

Quelle est, selon toi, la définition de la femme parfaite ?

Cette femme parfaite doit être une battante, respectueuse et

patiente dans la vie. Battante, car j’ai été élevée par une femme

qui l’était. En revanche, je n’ai pas de critère physique particulier.

Je t’offre une baguette magique. Avec quel artiste francophone

et anglophone vivant ferais-tu un featuring ?

J’aurai adoré collaborer avec une légende de la musique congolaise

: King Kester Emeneya ! J’ai grandi à travers sa musique, c’est

un artiste qui a bercé une bonne partie de mon enfance.

En anglophone, je dirais Burna Boy, Wizkid ou Davido.

Depuis le début de ta carrière, quel est ton plus beau

souvenir en live ?

Ma première fois en Belgique. C’était le premier véritable showcase

estampillé « Ya Levis ». Je ressentais une forte excitation,

cette envie de monter sur cette scène, connaître l’effet que cela

procure... Mon rêve devenait réel. Voir tout ce monde, venu

uniquement pour toi, plus de 600 personnes présentes, quasiment

3 à 400 autres se sont même faites recaler...

C’était juste inimaginable !

Qu’est-ce qui a fait la touche Ya Levis ? Ce qui a fait

que tu te sois démarqué de toute l’offre déjà existante

d’artistes sur internet ?

C’est mon style, ma vision des choses. J’ai fait comprendre

à mon public que je n’avais pas envie de faire comme tout le

monde. J’ai cultivé cette image un peu « rockstar », la veste de

motard, ce côté Jackson... Un enchaînement de petits détails

qui ont suscité l’interrogation et marqué ma différence.

Ton actualité pour 2021 ?

Je travaille sur la sortie de mon premier album. Plusieurs

featurings sont dans les tuyaux et j’aimerais faire découvrir plusieurs

rythmiques musicales, sortir de ma zone de confort. Mais

je garde le secret, vous en saurez plus tout au long de l’année !

Que représente le Congo pour toi ?

Le Congo représente énormément de choses pour moi. J’ai

quitté le Congo à l’âge de 5 ans et suis revenu à Kinshasa à

25 ans. C’est comme si je n’étais jamais parti, je me suis tout

de suite senti chez moi, ça ne s’explique pas. C’est une source

d’inspiration incroyable. Quand tu sais ce qui se passe dans le

pays, mais que tu vois tous ces sourires qui rayonnent, c’est juste

fascinant ! Cela te donne envie de faire plein de choses pour que

ces sourires continuent à rayonner !

Malheureusement, il manque, selon moi, une seule chose au

Congo : l’union, la paix entre artistes, entre les peuples... On

s’entretue pour rien. On doit être unis pour faire avancer les

choses, mais je veux rester optimiste.

Si je te dis le mot “Roots”, cela t’évoque quoi ?

Je pense à l’union de nos peuples.

257


Culture/art

258

Photo : Didier Teurquetil - Instagram : kinois_officiel


Culture/art

KINOIS

ITINÉRAIRE D’UN ARTISTE COMPLET

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je m’appelle Kinois, j’ai 28 ans et je suis d’origine congolaise. Ma

mère de Kinshasa et mon père de Lubumbashi. Je suis un artiste,

chanteur, ambianceur et ma passion - qui est également mon

métier - est coach sportif.

La musique, une histoire de famille ?

J’ai commencé vers 16-17 ans avec la danse. Je suis originaire

d’Orléans et nous avons créé un groupe avec des amis. Nous

étions 4 et avons eu le bonheur de faire des scènes un peu partout

dans la France : Blois, Poitiers, Bordeaux, Paris... On s’appelait

Les Merengue et on avait réussi à se faire un petit nom dans le

milieu. Puis, je suis monté sur Paris et j’ai intégré l’équipe de Jessy

Matador pendant deux ans. Ce groupe s’appelait Pentagone et ce

fut une très belle expérience. Dès que l’aventure s’est terminée,

j’avais un goût d’inachevé. J’aime cette relation avec la scène,

l’envie de se surpasser devant un public. J’adore surprendre.

Ma sœur et mon frère étant dans la musique, je me suis donc

logiquement orienté vers la chanson. Je suis parti en studio une

première fois, ça s’est mal passé. Une seconde fois, ça s’est encore

mal passé. Je suis quelqu’un de très dur avec moi-même et

je n’étais pas satisfait du rendu. J’avais encore une grosse marge

de progression. J’étais perpétuellement insatisfait jusqu’au jour

où j’ai atteint ce qui semblait me correspondre. J’ai évidemment

été conseillé par mes « grands » qui m’ont encadré et drivé jusqu’à

ce que je puisse sortir mon premier single qui s’appelait : « Irréprochable

». Vu mon parcours, la musique était une évidence !

Comment décrirais-tu ton univers musical ?

C’est une bonne question. Je n’aime pas trop qu’on me mette

dans une case, mais si je devais choisir je dirais que j’aime beaucoup

la pop urbaine. Pour autant, si demain on devait me proposer

une prod’ avec des sonorités plus zouk, trap, rap, peu importe...

Si ça me parle, je foncerai.

La rumba est le marqueur d’identité de la musique

congolaise. Est-ce un créneau dans lequel tu te sentirais

à l’aise ?

Ce n’est pas un créneau qui est le plus évident pour moi. Je peux

y mettre un pied, mais il y a d’autres univers où je suis beaucoup

plus dans mon élément. La rumba, c’est un milieu très difficile,

avec de vrais poids lourds et des références sur le continent

(Koffi, Fally, Ferré...), donc si un jour je dois sauter le pas, je n’irai

que si je suis prêt à 100%.

La musique urbaine est aujourd’hui trustée en grande

majorité par des artistes originaires du Congo : de

Gims à Dadju, de Ninho à Niska, de Damso à Kalash

Criminel et on pourrait en citer encore une trentaine.

Penses-tu qu’il s’agisse d’un hasard ? Si non, comment

expliquer cette hégémonie ?

Ce n’est absolument pas le fruit du hasard. Le Congolais est un

innovateur, un perpétuel créateur. Ce sont des bosseurs et surtout,

j’insiste, ce sont des gens qui créent. À partir de rien, on

peut te sortir un rythme, un tempo, des gimmicks...

Que représente le Congo pour toi ?

Le Congo, c’est ma terre, mes racines. En toute transparence, je

n’y suis pas encore allé. Mais je suis imprégné du pays. Comme

tout jeune, je suivais sur Internet ce qui se passait au Congo, les

chanteurs et danseurs qui cartonnaient... Au delà du fait d’être

des ambianceurs ou des sapeurs, l’histoire du Congo est extrêmement

riche et c’est une fierté indescriptible de faire partie

de ce peuple.

Si tu avais une baguette magique, avec quels artistes

francophones et anglophones fairais-tu un featuring ?

En francophone, je dirais Gims que j’aime beaucoup. C’est une

fierté pour nous. En anglophone, j’en aime énormément mais je

dirais Tory Lanez.

Quels sont les projets à court terme ?

Augmenter ma visibilité en faisant un maximum de projets,

via des clips, des singles, des vidéos sur plusieurs plateforme.

Je veux montrer mon talent, montrer que je suis présent.

Aujourd’hui, il y a énormément d’artistes sur le marché, je veux

tout faire pour sortir mon épingle du jeu pour que, avec le public,

on puisse kiffer tous ensemble !

Quelle est ta force ? Ton avantage sur les autres ?

Le fait d’être Congolais (rires). Sinon, je dirais que je suis très créatif,

j’innove en permanence mais, surtout, je me remets sans

cesse en question pour progresser. Par exemple, mon deuxième

single est une remise à zéro par rapport au premier. Je veux toujours

surprendre et ne pas laisser mes auditeurs sur leurs acquis

ou que l’on m’enferme dans une case. Soyez donc curieux, apprenez

à me connaître et je ferai tout pour ne pas vous décevoir.

Si je te dis le mot “Roots”, tu me réponds ?

La terre.


Culture/art

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Photo : J’aime L’image


Culture/art

COCO MUPALA

PLACE AUX FEMMES !

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Coco Mupala, je suis chanteuse depuis très petite, j’ai 29 ans,

j’habite dans le 94 et je suis originaire du Congo (RDC).

Revenons brièvement sur votre parcours musical...

Mes parents sont dans la musique et j’ai été bercée dedans,

depuis toute petite. Mon père travaillait pour Papa Wemba et

ma mère faisait partie d’un groupe de gospel avec une chanteuse

Congolaise que l’on connaît tous : Mbilia Bel. Vers 5/6 ans,

j’ai commencé à chantonner à la maison. À l’âge de 11 ans, j’ai

participé à un concours de chant qui avait lieu dans ma ville. J’ai

remporté ce concours, où participaient également des adultes,

et cela a créé le déclic. Il y a eu une réelle prise de conscience

de la part de mes parents qui se sont dits qu’il y avait un talent à

pousser plus loin.

Quand avez-vous décidé de vous professionnaliser ?

Une cousine m’a inscrite à un concours à Londres, en 2015. Je

n’étais pas au courant, j’arrive sur les lieux, je tombe sur la surprise

et je me suis mise à chanter. J’ai été jusqu’en finale, alors

que ce n’était ni mon pays d’origine, ni ma langue. J’ai eu une

proposition de signature avec la chaîne BBC, mais comme j’étais

encore dans mes études, j’ai préféré rentrer en France. J’ai alors

eu une véritable prise de conscience, qui cette fois-ci venait de

ma part. Et, en 2017, j’ai signé dans une maison de disque à Paris

pour un premier projet. C’est ainsi que l’aventure est née.

Comment décririez-vous l’univers Coco Mupala ?

C’est de la pop afro. J’essaye de marier le côté culturel africain de

mes origines avec la modernité des musiques actuelles. Lorsque

je chante, je place des phrases en lingala que je mélange avec

le français. Je tiens à garder cette identité congolaise dans mes

titres.

à une vingtaine de parcours à succès qui ont explosé sur les 5

dernières années.

Je vous offre une baguette magique. Avec quel artistes

francophone et anglophone feriez-vous un featuring ?

Francophone : Damso, sans hésitation ! Déjà parce qu’il est Congolais,

mais surtout parce que j’aime sa plume. Les textes sont

travaillés, son image, ce qu’il dégage... Il est, selon moi, la relève

du rap francophone. Anglophone : Jessie J car j’adore son timbre

vocal, sans oublier Sam Smith !

Aya Nakamura fait figure d’OVNI tant la musique urbaine

est composée d’une écrasante majorité d’artistes

masculins. Peut-elle ouvre les vannes pour les autres

chanteuses féminines, comme vous ?

Très clairement, l’explosion d’Aya ouvre de nouvelles perspectives

! C’est rassurant de voir une femme noire française connaître

un tel succès national, voire même planétaire ! Ça faisait des

années que ce n’était pas arrivé et ça peut permettre de changer

certaines mentalités. Il y a eu des chanteuses métissées, mais

voire une artiste noire d’origine africaine s’imposer de la sorte...

Ça ne peut qu’inspirer de nombreuses jeunes femmes noires

en manque d’identification, mais aussi permettre à d’autres

artistes comme moi d’avoir plus de crédit aux yeux des professionnels

du métier.

Quels sont vos projets artistiques ?

En 2019, j’ai sorti un premier projet, un EP à 8 titres.

En 2020, j’ai travaillé avec mon label BACKUP Music sur un premier

album. On est en plein boulot avec le fameux beat

maker Dany Synthé, qui est d’ailleurs lui aussi Congolais. Et je

garde dans un coin de ma tête le rêve d’un feat avec Damso.

J’espère que 2021 sera l’année de la concrétisation.

Ces dernières années, les artistes congolais trustent les

premières places dans la musique urbaine. Que cela

vous inspire-t-il ?

Ce n’est pas un hasard. On sait que la musique congolaise parle

à énormément de monde. La base part de chez nous. Je trouve

cela beau ce qui se passe en France. Auparavant, pour la jeunesse

congolaise, nous n’avions pas de références musicales.

Nos seules références étaient des « anciens » : Koffi, Papa Wemba,

Werrason... À l’exception de Fally que l’on a vu grandir et évoluer.

Aujourd’hui, la jeunesse congolaise peut facilement s’identifier

Que représente le Congo pour vous ?

Je pense au génocide, à la ville Beni... Il se passe énormément

de choses sur place qui ne sont pas assez médiatisées. Si, demain,

j’en venais à remplir une salle au Congo, je reverserais les

fonds à des associations pour aider les enfants orphelins et les

femmes violées. C’est un combat que j’ai envie de mener. J’ai

des messages à transmettre, comme sur mon titre « Africa ». Plus

je grandis, plus je ressens ce lien fort avec le Congo. Je suis née

à Paris, j’ai grandi à Paris, mais je veux réussir via la musique à

atteindre mon peuple congolais.


Culture/art


PHEEL PAMBOU

HOMME DE RADIO, MAIS PAS QUE...

Culture/art

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je m’appelle Pheel Pambou, plus connu sur le nom de Pheel le

Montagnard. Je suis d’origine gabonaise, je suis journaliste et animateur

sur Africa Radio (ex Africa n°1).

Vous avez un long parcours en radio. Est-ce une volonté

de toujours ou un heureux hasard ?

Je suis tombé dedans par hasard. Plus jeune, j’avais des amis qui

formaient un groupe de rap. Il y avait une émission tous les samedis

sur une radio locale gabonaise. J’étais encore au lycée et j’aimais

les y accompagner. Un samedi, j’étais à la radio et il manquait une

personne dans leur équipe, celui qui était censé donner les informations

culturelles, américaines et africaines. Étant passionné de

r’n’b, ils m’ont proposé de le remplacer. À cette période, je lisais des

magazines r’n’b tels que Vibe ou The Source, je leur ai alors fait savoir

que j’étais la personne toute indiquée. La direction a apprécié ce

que je faisais et c’est ainsi que l’aventure en radio a commencé et

ne m’a jamais lâchée.

Avant Africa n°1, j’ai roulé ma bosse dans des radios locales telles

que Radio Mandarine ou Radio Nostalgie et c’est à partir de cette

radio que je me suis fait connaître de la radio africaine. Radio Nostalgie

était, à cette période, la radio phare et j’étais déjà à cheval

entre la radio et la télévision. Mon profil a été apprécié par Africa

n°1 qui m’a fait une proposition que j’ai accepté. Je voyais en cette

opportunité une occasion pour moi de m’étendre à l’international !

Vos moments ou rencontres les plus mémorables ?

Il y a eu tellement de bons moments, mais je me lance.

Je citerais l’artiste Meiway qui m’avait plus ou moins prédît une carrière

internationale. Il avait vu en moi cette flamme, ce désir d’aller

plus loin. Il y a également Fally Ipupa qui est un ami aujourd’hui.

C’est un artiste qui s’est construit sous mes yeux et j’y ai humblement

participé, surtout à ses débuts dans le Quartier Latin (son

groupe d’origine). Il a toujours voulu voler de ses propres ailes et

ce n’est pas un hasard s’il se fait désormais appeler « l’Aigle de la

musique africaine ».

Avec votre flair, quel est le prochain artiste à suivre ?

Je pense qu’il a déjà bien commencé, mais je dirais Inoss’B. J’aime

bien son discours, lorsqu’il dit qu’au Congo il y a une dictature des

artistes comme Werrason, Koffi Olomidé, J-B Mpiana… Ce sont

toujours les mêmes noms, des légendes certes, mais Inoss’B se

porte garant pour être l’ambassadeur de la nouvelle génération.

Ce qui est intéressant est qu’il est bilingue. Il peut être l’artiste

qui touche toutes les générations, il n’y a pas de vulgarité

dans ses textes, par exemple le titre « Yope » en featuring

avec Diamond Platnumz qui fut un carton total ! J’ai vu ses

vidéos tourner à l’autre bout du monde, aux Etats-Unis, en

Arabie Saoudite… C’est un artiste qui devrait marquer cette

année. Les Congolais ont dominé pendant 50 ans la musique

africaine, ce sont les pères fondateurs, parce que nous avons

tous grandi au rythme de la rumba congolaise.

Mais, au-delà du Congo, je sens l’affirmation d’une nouvelle

génération camerounaise décidée à marquer son temps. Il y

a des jeunes artistes comme Daphné ou Locko qui sont extrêmement

talentueux et n’ont, pour l’instant, pas véritablement

la carrière qu’ils méritent. S’il y avait au Cameroun une

réelle industrie qui soit économiquement puissante comme

au Nigeria ou au Ghana, le regard serait différent. Enfin, je

citerais Shan’L, n°1 des musiques urbaines au Gabon et qui

a remoporté le prix Primud 2020, meilleure artiste d’Afrique

Centrale !

Vous développez un projet Tv autour du gospel…

Je précise que cette initiative part d’abord d’une émission

appelée Africa Gospel que je présente tous les dimanche

sur Africa Radio. C’est un projet qui me tenait à cœur, du fait

de mon appartenance chrétienne. Africa Gospel Tv sera une

chaîne 100% gospel où l’on pourra véhiculer l’évangile (la parole

de Dieu) partout en Afrique, coté francophone et anglophone.

Nous avons nos bureaux sur les Champs Elysées, j’ai

des partenaires qui ont cru en ce projet de développement

d’une télé et d’un magazine autour de cette thématique.

C’est le grand projet sur lequel je travaillais depuis plusieurs

mois !

Un message à adresser à la diaspora gabonaise?

Le message que je passerais à la diaspora gabonaise est de

cesser de se focaliser sur la politique parce que c’est un univers

qu’il faut laisser aux spécialistes. Je voudrais voir la jeunesse

gabonaise s’engager dans l’entreprenariat et poser des

actions dans notre pays. En parallèle, le pays doit permettre

à cette génération de pouvoir s’établir et monter des projets

pour le bien-être des populations.

Si je vous dis « Roots », vous me répondez ?

La fierté africaine.

263


Culture/art

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Photo : J’aime l’image


LE PETIT MAYOMBO

“ TU VOIS LES RETOMBÉES ? ”

Culture/art

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je m’appelle Nzengue Missengue Chandry Doyle. Je suis né le 3 janvier

1994 à Lébamba, dans la province de la Ngounié. Je suis Gabonais.

Je suis artiste, comédien, humoriste ou, du moins, influenceur.

Pourquoi le nom “Petit Mayombo” ? Comment êtes-vous

devenu la coqueluche du web ?

Toute l’aventure est partie d’un heureux hasard. Des amis m’ont

filmé à mon insu et ont posté une vidéo de moi, en plein pendant

nos péripéties du pays. C’était en l’an 2014 et cette vidéo est devenue

virale. J’étais déboussolé, je n’en croyais pas mes yeux. Je me

disais : « Attends, qu’est-ce qu’il m’arrive ? Est-ce que c’est bel et

bien moi ? » (Rires). Quant au nom ”Mayombo”, c’est en hommage

au nom de l’un de mes amis, décédé en l’an 2015.

Qu’est-ce qui a fait que vous vous êtes dit :« Allez, je

vais proposer d’autres contenus sur les réseaux » ?

C’est grâce à la force que les gens m’ont apportée, les encouragements.

Ils m’ont sollicité, ils m’ont dit : « Continue à faire,

continue dans cette lancée. Un jour, tu pourras y arriver ». Je

me suis dit : « Bon, dès lors que les gens sont intéressés, que

je suis perturbé dans la rue face à cette situation, je dois me

lancer. Soit ça passe, soit ça casse ». J’ai commencé par le Festival

Gabon 9 provinces, puis j’ai balancé quelques vidéos sur

des sujets du quotidien et : « Voilà, les retombées positives ! ».

Vous considérez-vous comme un humoriste ?

Oui, humoriste, influenceur, comédien. Un comédien, déjà,

parce que j’ai participé à une structure Axiome Production,

dans laquelle j’ai joué un rôle de génie. Ça a été super cool !

Un mot sur votre séjour parisien début 2020…

Ce séjour parisien s’est passé comme à merveille, c’était magnifique,

agréable... Je retiens notamment la participation à

l’Olympia, en tant que guest, avec l’artiste international Hiro

qui m’a appelé, depuis le pays, pour venir l’accompagner.

Tout s’est très bien passé, nous étions en perpétuelle symbiose.

Sans oublier, le passage télé sur TPMP avec Cyril

Hanouna ! J’ai fait de très belles rencontres et je suis heureux

de me retrouver aujourd’hui dans vos locaux (ROOTS).

Quel serait votre plan de carrière idéal ?

C’est de toujours poursuivre ce rêve-là, ce rêve qui ne m’était

peut-être point destiné. Les choses sont là et je dois continuer

à me lancer. Si les gens s’intéressent à moi, je me dois de

saisir toutes les opportunités.

Si vous aviez un message à adresser à la diaspora ?

Lorsque je lis les commentaires, ça vient du Gabon, de Côte

d’Ivoire, du Sénégal, du Congo, du Cameroun, du Bénin, de

France… Je leur demanderais de continuer à m’encourager.

Tant que je suis encore en vie, ça serait judicieux que vous

puissiez protéger ce Petit Mayombo (rires). Je suis déjà là, il

reste juste à me contenir, me protéger, à me faire propulser...

Si je vous dis le mot “Roots”, cela vous évoque quoi ?

C’est la créativité, la vitrine des individus qui rêvent d’aller

plus loin.


Culture/art


FRED EBAMI

DESSINATEUR DE GÉNIE

Culture/art

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Fred Ebami, Franco-Camerounais, 44 ans, artiste pop art peinture

et digital, membre du collectif On A Slamé Sur La Lune, un

collectif de poètes fous (Marc Alexandre Oho Bambe, dit Capitaine

Alexandre et Albert Morisseau Leroy, dit Manalone).

Le dessin, une passion de toujours ?

Au moins depuis que j’ai 6 ans. Mes derniers souvenirs remontent

à cet âge-là, gribouillant sur les murs de ma mère.

Comment décririez-vous votre style ?

J’ai un style mixed media. Je mélange mes influences old school,

pop art, comics avec mes influences modernes, digitales, la

photo, les couleurs et mes racines africaines.

D’où puisez-vous votre inspiration ?

Mon inspiration vient de la société et du monde qui m’entoure,

de l’histoire de mon peuple, comme de l’actualité. Les paroles

de musique parfois m’inspirent aussi, j’ai toujours voulu

m’épanouir dans le monde de la publicité et de l’affiche.

Vous avez dessiné les grandes personnalités noires de ce

monde. Vous considérez-vous comme un artiste engagé ?

Oui, complètement. Et, aujourd’hui, c’est encore plus assumé

qu’avant. Ces figures noires font partie d’une Histoire qui me

représente.

Le combat, la résilience, la beauté, la majesté, le culot, mais

aussi la souffrance et les maux qui la minent.

Quels ont été les tournants ou les moments les plus marquants

dans votre carrière ?

Ma première expo, organisée par mon frangin Capitaine Alexandre.

Ce fut mon entrée dans le monde inconnu de l’art, je

n’étais pas du tout à l’aise. Ensuite, ma première biennale de

Dakar avec Wakh’art. Enfin, ma première expo solo à la galerie

Jacques Devos / Espace Seven.

“Ces figures noires font partie

d’une Histoire qui me

représente. Le combat, la résilience,

la beauté, la majesté, le

culot, mais aussi la souffrance et

les maux qui la minent.”

Il y a également eu mon Yes We Kanye, qui a dépassé les

frontières et est arrivé chez TMZ. Et là, dernièrement, le

visuel de Kamala Harris qui accompagne son élection

comme vice présidente des États-Unis...

Je pourrais en citer d’autres car j’ai tellement de bons

souvenirs, comme mon exposition solo à la boutique

Nike des Champs Élysées. Du jamais vu dans l’histoire

d’un shop Nike, et le fait d’être parmi, sinon le seul artiste

pop art d’origine africaine à être répertorié dans le

monde... C’est fou !

Édition spéciale Afrique Centrale, que représente

le Cameroun pour vous ?

Le Mboa, c’est mon sang, c’est ma famille, ma grand-mère,

mes racines, d’où je viens, ma fierté. J’aimerais tellement

donner plus au pays de mes ancêtres et, aujourd’hui,

j’espère que je les rends fiers.

Un message pour la diaspora camerounaise ?

Keep dreaming, but keep working towards it ! Nous avons

de beaux jours devant nous !!!

Si je vous dis le mot “Roots”, vous me répondez ?

Le sol, les ancêtres, ce qui m’aide à m’encrer dans MON

histoire. D’où je viens et ce que je construis. Qui dit roots,

dit arbre, tronc, branches, fruits... On travaille pour que

cela porte des fruits, on vient de racines qui ont fait germer

un arbre et notre excellence en est le fruit.

Merci ROOTS... One love !

267


Culture/art

Femme trentenaire, née en France, originaire de Guadeloupe et du Cameroun, Emma Ndoe Essono retrace à travers son

récit de vie des moments-clé de son histoire qui ont forgé son identité et sa pensée de femme afro-consciente. Sa démarche

vise à faire émerger une réflexion sur nos trajectoires de vie tant au niveau individuel que collectif. Emma Ndoe Essono

souhaite ainsi questionner l’impact de notre histoire notamment dans les relations intimes, que nous développons entre

hommes et femmes. Consciente que l’union profonde et sacrée entre Afros représente un réel enjeu, elle livre avec sincérité

son vécu, les interrogations qui l’ont traversée afin de déconstruire ses croyances limitantes et gagner en positivité.

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Je suis Emma NDOE ESSONO, auteure du livre S’aimer, Confidences

intimes d’une Afro-consciente publié chez KN Editions,

ma propre maison d’édition. Je suis née et vis à Paris. L’amour,

la famille, l’équilibre et l’empowerment sont les valeurs qui

m’animent au quotidien.

268

Revenons sur votre parcours, pourquoi avoir décidé de

se lancer dans l’aventure de l’écriture d’un livre ?

Petite fille, je possédais déjà un goût prononcé pour l’écriture.

Que cela soit à la maison où je passais mon temps libre à écrire

des histoires ou à l’école pour réaliser des rédactions, j’appréciais

laisser libre cours à mon imaginaire et exprimer mon monde intérieur

de cette manière. Toutefois, cette activité qui me procurait

du plaisir n’a jamais été valorisée par ma famille ou le système

scolaire.


EMMA NDOE ESSONO

CONFIDENCES D’UNE AFRO-CONSCIENTE

Son 1er ouvrage introspectif sur l’amour entre Afros

Culture/art

Par conséquent, mon désir pour l’écriture s’est éteint pendant des

années. Il a fallu attendre mes 36 ans pour que la nécessité d’utiliser

ma plume renaisse. Un jour, sous la douche, alors que je ressentais

une vive douleur provoquée par une déception sentimentale, j’ai entendu

l’appel d’une petite voix familière, m’invitant à écrire.

Écrire pour guérir de mes blessures, écrire pour apprendre à pardonner,

écrire pour me réconcilier avec les hommes afros.

Ainsi, tout en prenant conscience que l’écriture est un incroyable

outil de développement personnel, je réalisais aussi que mes mots

pouvaient sans doute profiter à d’autres. J’ai ainsi entrepris l’écriture

de mon premier livre.

Votre état des lieux des relations de couples entre Afros ?

De ma fenêtre, j’ai le sentiment qu’ici, en France, nous vivons souvent

des désunions ou des relations déséquilibrées entre hommes et

femmes afros. A mon sens, cela a inéluctablement des conséquences

sur notre capacité à penser notre groupe d’appartenance de manière

unie et solidaire. Or, je pense que pour gagner en unicité et solidarité

entre Afros, il me paraît important que le premier maillon qui donne

la vie, le couple, soit en réel symbiose.

À qui s’adresse ce livre et quel message véhiculez-vous ?

Ce livre s’adresse à tous les êtres humains mais en particulier

aux hommes et femmes afros pour les raisons que j’ai énoncées

précédemment. Mon intention est de partager mon expérience

de femme afro-descendante et de mettre en évidence les gains

personnels que j’ai obtenus à écrire. Le message que je souhaite

véhiculer est : « Apprenons à cultiver l’Amour ». Pour cela,

chacun.e doit interroger ses fonctionnements sur sa propre

personne, avec ses semblables et dans son intimité avec un

homme ou une femme afro.

À l’ère du BLM, comment s’inscrit votre démarche

dans cette époque d’affirmation d’identité ?

A mon sens, ma démarche s’inscrit dans la longue tradition de

résistance et résilience des Afros, en réaction à l’oppression

et à la négrophobie exercées par le système occidental depuis

des siècles. Cette négrophobie étant pour moi à l’origine

des handicaps relationnels et du manque d’amour intériorisé

que nous pouvons développer sur notre personne, dans nos

familles, nos couples, etc. A la différence que pour moi, il n’est

pas question de continuer à donner de l’énergie à ce système

pervers et injuste en prenant les armes ou en manifestant

dans les rues mais plutôt de me reconnecter à moi-même

pour me renforcer individuellement de l’intérieur, accroître

des rapports bienveillants entre nous et pouvoir avancer ensemble

efficacement.

Édition spéciale Afrique Centrale. Que représente

le Cameroun pour vous ?

Le Cameroun est la terre de mon père. Je n’ai pas encore eu

l’occasion d’y aller. Cela fait partie de mes prochains projets

de voyage. Je n’ai pas non plus encore donné la vie mais c’est

important pour la transmission générationnelle de pouvoir

être enracinée dans son histoire et sa culture. C’est pour cette

raison que je souhaite maintenant découvrir mon pays

d’origine. Paradoxalement et bien que je n’aie pas grandi

avec mon père, je me sens directement connectée avec cette

partie du globe : sa culture, son histoire, ses paysages…

Si vous aviez un message pour inciter nos lecteurs à

lire votre ouvrage ?

« Apprenons à cultiver l’Amour ».

Si je vous dis le mot ROOTS, vous me répondez ?

Un média qui exprime son amour pour sa famille afro.

C’est la base pour préserver son équilibre et s’élever.

Pour obternir l’ouvrage : www.emmandoe.com

269


Culture/art

Djaïli Amadou Amal

PRIX GONCOURT DES LYCÉENS 2020

Photo : Joel Saget/AFP

Une fierté continentale

Le 02 décembre 2020, l’auteure camerounaise a remporté

le Prix Goncourt des lycéens 2020, avec son œuvre

Les Impatientes, qui est uneprise en Europe de son roman

initial Munyal, les larmes de la patience).

A 45 ans, Djaïli, la militante des Droits des femmes, remporte

le 33e prix de cette distinction littéraire. Elle succède ainsi à

Karine Tuil, grâce à 2000 élèves basés en France, qui avaient

le choix entre 14 romans que l’académie Goncourt a sélectionnés

à leur attention.

Deux jours avant, la Camerounaise a manqué de décrocher

le Goncourt. Elle comptait parmi les quatre œuvres

finalistes. Féministe dans l’âme, la « plume indomptable »

souligne au bout de sa consécration :

270

Ked de Souza

« J’ai choisi la littérature ; elle a été

pour moi, l’arme qui m’a permis

non seulement d’être personnellement

forte, mais de l’être suffisamment

pour aider les autres ».

Comme quoi, au travers d’une

nouvelle histoire, il ne sera pas surprenant

de la revoir.

Photo : RFI/Sébastien Jédor


Culture/art

MASSAIZOUBEAUTY54

Par amour de l’artisanat africain.

« Paulina Manuel Nzinga, Angolaise, j’ai 33 ans. Je suis la fondatrice

de MassaiZouBeauty54. « Maasai », en clin d’œil au

peuple du Kenya et « Zou » pour les Zoulous d’Afrique du sud

et « 54 » en référence au nombre de pays africains. Ce sont,

parmi les peuples que j’ai rencontrés en Afrique, les derniers

qui restent les plus authentiques, utilisant de véritables

savoir-faire ancestraux. Les artisans africains ont du mal à se

faire connaître au niveau international.

Depuis quelque temps, les tissus africains ont le vent en

poupe, mais ma démarche consiste à mettre en avant la

partie invisible de l’iceberg : la maroquinerie, les sandales,

les colliers, les sculptures, etc. Je récupère les produits directement

en Afrique et les ramène en Europe afin de les

faire connaître au plus grand nombre. N’hésitez pas à passer

commande ! »

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Instagram & Facebook : massaizoubeauty54

271


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