Les grandes contradictions Corrigé de la dictée

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Les grandes contradictions
Corrigé de la dictée
Observez bien ces trois étudiantes : elles se sont choisi des sièges au
centre social puis se sont assises en parlant de choses et d’autres. Les
biscuits qu’elles se sont achetés ont été déballés, puis dévorés à belles
dents. Leurs cafés noirs, elles les ont bus tout chauds. Comme leurs
cellulaires se sont mis à vibrer, elles les ont attrapés au fond de leur(s)
sac(s), puis ont commencé à envoyer des messages textes à tous leurs
amis. La pause étant terminée, elles se sont levées en laissant leurs
débris là où elles s’étaient reposées, puis elles se sont précipitées à leur
cours d’écologie. Les notions que leur professeur leur a enseignées les
ont stupéfiées; les quantités phénoménales de déchets rejetés par les
usines les ont scandalisées. Pourtant, ce sont les concierges qui ont dû
ramasser les quelque quatre cents verres à café, les bouteilles vides, les
emballages, bref, tous ces débris que tous les étudiants ont laissés là.
Les beaux principes plus que la cohérence ont toujours grandi les êtres
humains : c’est la contradiction de ces principes qui les a toujours
rapetissés.

Je vous présente ici la légende des couleurs qui s’associent aux principales
difficultés présentes dans la dictée. J’ai ciblé un cas, celui de l’accord du
participe passé des verbes pronominaux réfléchis, que j’explique en détail
pour vous donner un avant goût du contenu traité par CAFproFs dans ses
capsules. Il est à noter que toutes les difficultés identifiées par le code de
couleurs feront l’objet de leçons qui seront diffusées au fil de la session.
Légende des couleurs
Accord du participe passé des verbes pronominaux réfléchis: les verbes
pronominaux sont réfléchis lorsque l’action qu’ils marquent a pour objet le
sujet du verbe. Les pronominaux réfléchis se construisent avec un pronom
personnel complément (me, te, se, nous, vous) qui renvoie au sujet du verbe.
Le participe passé de ces verbes s’accorde avec le CDV (complément
direct du verbe) qui précède le verbe.
(…) elles se sont choisi (ligne 1): elles ont choisi quoi? Des sièges, CDV situé
après le V, donc le p.p. reste invariable (choisi).
(…) se sont assises (ligne 2) : elles ont assis qui? Se (mis pour elles-mêmes),
CDV situé avant le V, donc le p.p. s’accorde (assises).
(…) se sont achetés (ligne 3) : elles ont acheté quoi? Les biscuits, CDV situé
avant le V, donc le p.p. s’accorde (achetés).
(…) se sont levées (ligne 7) : elles ont levé qui? Se (mis pour elles-mêmes),
CDV situé avant le V, donc le p.p. s’accorde (levées).
(…) s’étaient reposées (ligne 8) : elles avaient reposé qui? S’ (mis pour elles-
mêmes), CDV situé avant le V, donc le p.p. s’accorde (reposées).
(…) elles se sont précipitées (ligne 8) : elles ont précipité qui? Se (mis pour
elles-mêmes), CDV situé avant le V, donc le p.p. s’accorde (précipitées).
(…) leurs cellulaires se sont mis à vibrer (…) (ligne 5) : le participe passé du
verbe mettre à la forme pronominale s’accorde toujours en genre et en
nombre avec le sujet du V. De plus, lorsqu’il est suivi d’un verbe à l’infinitif,
il joue le rôle d’un auxiliaire pour marquer le commencement d’une action. Ici,

on répond à la question pour trouver le sujet : qu’est-ce qui s’est mis à
vibrer? Les cellulaires, masculin pluriel, donc le p.p. s’accorde.
Accord du participe passé avec avoir : cette règle sera au programme du
premier module de leçons.
Accord du participes passé avec être ou seul
Distinction entre ses déterminant possessif et ces déterminant
démonstratif
Distinction entre tout déterminant défini/indéfini, adverbe, pronom ou
nom masculin
Distinction entre leur pronom possessif, adjectif possessif ou pronom
personnel
Distinction entre l’orthographe de l’infinitif présent des verbes du
premier groupe (-er) et leurs orthographes possibles en conjugaison (-é,
-ez).
Distinction entre quelque déterminant indéfini ou adverbe
Sous-entrée(s) :
synonyme(s)

envoyer un minimessage loc. v.
envoyer un message texte loc. v.
envoyer un message court loc. v.
envoyer un télémessage loc. v.
terme(s) non retenu(s)
texter
La locution envoyer un minimessage est surtout utilisée en Europe.
En France, le terme minimessage a été officialisé par la Commission générale de terminologie et
de néologie en 2004.
La forme verbale texter, qui a été récemment construite et qui appartient à l'argot des amateurs
de messagerie textuelle, n'a pas été retenue. Dans cet argot, elle est même employée sans
complément d'objet direct pour exprimer l'action d'échanger des messages SMS.
Les termes téléphone portable et portable, probablement sous l'influence de l'anglais, sont de
plus en plus employés, surtout en Europe. Au Québec, dans la langue courante, on utilise le plus
souvent les termes téléphone cellulaire et cellulaire.