IMPACT Magazine N.4
Le nouveau numéro de HEC Liège Entrepreneurs est enfin sorti! Ce numéro 4 d'IMPACT a comme thématique principale l'alimentation durable.
Le nouveau numéro de HEC Liège Entrepreneurs est enfin sorti! Ce numéro 4 d'IMPACT a comme thématique principale l'alimentation durable.
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IMPACT
N°4/ FEVRIER 2022
10. DOSSIER SPÉCIAL :
ALIMENTATION DURABLE
12. Beelgium :
le miel 100% belge
1
IMPACT
2
IMPACT
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt.
Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants
le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher
quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après
un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui
dit : "Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes
d’eau que tu vas éteindre le feu ! " Et le colibri lui répondit :
"Je le sais, mais je fais ma part.”
Pierre Rabhi
3
IMPACT
SOMMAIRE
04 SOMMAIRE
06 EDITO
07 PRÉSENTATION
DE LA PROMO
08 FOCUS MASTER
12
Beelgium :
le miel 100%
belge
08 Zoom Alumni.
09 FOCUS mission impact
strategy
10 DOSSIER SPÉCIAL:
ALIMENTATION DURABLE
10 On va tous crevettes !
16 TECHNOLOGIE
16 Smart Gastronomy Lab
18 FAIL STORY
18 Et si l’échec entrepreneurial
n’existait pas ?
11 Kazidomi, l’entreprise qui
veut rendre les produits sains
accessibles à tous!
12 Beelgium : le miel 100%
belge
14 À bas les protéines animales!
4
IMPACT
SOMMAIRE
24
QUIZZ :
Alimenta-Quiz
20 LOCAL
20 "Como en casa ",
le restaurant végétarien au
coeur de la Cité Ardente
24 QUIZZ
24 Alimenta-Quiz
28 EVÈNEMENTS
22 CULTURE
22 Connaissez-vous
Les Petits Producteurs ?
30 MOT
DE LA RÉDACTION
5
IMPACT
EDITO
Bonjour à toutes et à tous,
C’est avec le plus grand plaisir que nous vous présentons le
premier numéro du magazine IMPACT de la promotion
Colibris ! Celui-ci constitue la vitrine du Master de spécialisation
HEC Entrepreneurs de l’ULiège et il est entièrement rédigé
par les étudiants de ce master.
Pour la deuxième année consécutive, le master commence sous la
marque du Covid-19. Malgré cela, la promotion Colibris n’a jamais
été aussi motivée, d’autant plus que l’année a pu débuter en présentiel
et que notre nouveau local a été inauguré il y a peu. Une année
des plus enrichissantes vient de commencer pour les Colibris. Par
ailleurs, nous avons déjà eu la chance de participer à de nombreuses
activités telles que le Team Building à Houffalize, le Climathon, le
Food Challenge ou encore le SDG Forum à Tour et Taxis.
Au lendemain de notre première mission, nous avions à cœur de
vous partager la problématique qui a animé nos premières semaines
ensemble: l’alimentation durable.
Cette problématique, déjà bien connue pour certains membres du
master, présentait un nouveau défi pour d’autres. Mais pour tous, elle
semblait être un choix de thème logique pour notre premier numéro.
Au cours des premières semaines, nos journées se sont déroulées au
rythme des conférences, d’événements, de rencontres et de réunions.
De nombreux sujets ont été abordés, tous plus importants les uns
que les autres. A travers différentes interviews et reportages, nous
espérons vous faire partager notre intérêt et vous sensibiliser à cette
problématique qui nous a touché de tellement de façons.
Dans ce numéro, vous trouverez donc des articles assez variés mais
toujours relatifs au deuxième objectif de développement durable des
Nations Unies. Interviews, présentations de projets et d’événements,
rubriques sur la culture et le local: vous retrouverez tout ça et bien
plus encore dans votre magazine IMPACT !
En espérant que vous prendrez autant de plaisir à le lire qu’on en a eu
à l’écrire, nous vous souhaitons une bonne lecture !
Vos rédactrices en chef,
Hélène, Maëlysse et Ilona
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IMPACT
PRÉSENTATION DE LA PROMO
Maëlysse Marchal
Dans le système éducatif traditionnel, on nous encourage assez peu à laisser place
à notre esprit entrepreneurial. Pourtant, je suis convaincue que l’entrepreneuriat et
la créativité sont les fondements d’une société avec un impact environnemental et
sociétal positif. Ce master est une opportunité de développer toutes les compétences
pour faire de demain un monde meilleur.
Simon Gillet
Mes études d’ingénieur civil étant très technique, j’ai décidé de faire HEC
entrepreneur pour acquérir des compétences en finance et en management
tout en développant mes softskills. De plus, j’avais envie d’en apprendre plus
sur la création et la gestion d’une entreprise en étant sur le terrain.
Ilona Kozak
Mes études d’ingénieur m’ont permis d’évoluer dans une ambiance de création et
d’innovation. Je compte mettre cette formation à profit pour concevoir des projets
innovants et lancer ma propre entreprise. Cependant, je pense que même si une
idée est bonne, elle est vouée à l’échec si elle n’est pas mise en place correctement.
J’ai donc décidé de réaliser le master HEC Entrepreneurs pour apprendre à valoriser
mes idées et les transformer en projets intéressants et rentables. Je compte aussi
sur cette formation pour développer mes soft skills.
Loic Claeys
Socio-écologiquement insatisfait du monde d’aujourd’hui, et très inquiet
de celui qui s’annonce. L’entrepreneuriat est, selon moi, un bras de levier à
fort impact. Celui-ci doit s’engager en quête d’équilibre dès Aujourd’hui
pour gérer durablement les enjeux de Demain. Nous devons apprendre à
travailler selon les règles de la nature et non contre elle.
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IMPACT
FOCUS MASTER
ZOOM ALUMNI
Et si on buvait une bière plus durablement ?
Il y a 1 an, Pierre-Yves Bastin terminait la préparation
de sa bière maison. Une fois arrivé à la fin de son
brassage, quelque chose le chiffonne : ne serait-il pas
possible d’utiliser les restes des céréales au lieu de simplement
les jeter à la poubelle ? De cette question, Pierre-
Yves en a fait un projet : une bière, deux tartines. Grâce à
sa solution, il est maintenant possible d’utiliser la drêche,
nom donné aux restes du brassage de la bière, comme
farines pour différentes préparations boulangères. Après
le brassage, fini de jeter, sans revalorisation, les fibres et
les protéines toujours utilisables de ces graines de céréale.
Grâce à ce procédé, il est possible de créer une bière et
un pain d’un même produit. Qui plus est, il sera possible
de retrouver les saveurs de nos bières favorites dans ces
préparations, ce n’est pas génial ça ?
Pierre-Yves est un alumni de la promotion HEC-Entrepreneurs
2020-21. Cette dernière année à l’université lui
a permis d’apprendre et de développer toutes les compétences
utiles à un entrepreneur. Ce Master est organisé
autour de missions qui permettent d’arpenter toutes les
facettes du métier. Les étudiants répondent à de vraies
problématiques amenées par des entreprises de la région.
Que ça soit en marketing, vente ou encore en développement
personnel, la formation est complète.
Durant cette année dédiée à l’entrepreneuriat, Pierre-
Yves à pu se concentrer et structurer son projet. L’organisation
de l’année l’a aidé à passer de l’idée à la concrétisation
d’un projet. En plus du temps qu’il a pu consacrer
à la réalisation de son entreprise, un certain nombre de
contacts avec différents professionnels ont pu être créés.
Ces différentes rencontres ont fait évoluer sa vision du
projet au cours de l’année. C’est d’ailleurs la leçon qu’il
retiendra de cette expérience : ne pas s’attacher uniquement
à son idée de départ et rester ouverts aux éléments
autours de soi.
Fort de ces nouvelles compétences, il a maintenant pour
objectif de concrétiser son projet par la création d’une
entreprise en 2022.
Pour suivre ces aventures, n’hésitez pas à suivre sa page
facebook : une bière deux tartines.
Auteurs: Brice Ortmans et Martin Willems
8
IMPACT
FOCUS MISSION IMPACT STRATEGY
FOCUS MASTER
L’ouverture du master a été
marquée par la première mission
"Impact strategy" durant
laquelle les étudiants du master ont
dû analyser une problématique de
l’alimentation durable en détail.
Le premier groupe s’est penché sur
une problématique en lien avec la
production de fruits et légumes.
Alors que les légumes et fruits frais
produits par des maraîchers locaux
sont bénéfiques à bien des égards,
peu de maraîchers apparaissent en
grande surface. Vient alors la question:
"Pourquoi n’y a-t-il pas plus
de fruits et légumes provenant de
petits producteurs locaux dans les
supermarchés?" Afin de comprendre
ce problème, des entretiens ont été
réalisés avec des supermarchés et
des professionnels du secteur. Des
supermarchés franchisés situés dans
les villes périurbaines ont été identifiés
comme une grande opportunité
pour résoudre le problème. Cependant,
de nombreux obstacles se
dressent devant les solutions préexistantes:
les normes des supermarchés,
la saisonnalité des produits, le volume
des marchandise, la logistique, les
compétences des maraîchers
ou encore les prix. A ce jour, plusieurs
supermarchés franchisés
tentent déjà de nouer des partenariats
avec des producteurs locaux et
pourraient être utilisés pour inspirer
de nouvelles solutions.
Un deuxième groupe s’est penché
sur un sujet un peu différent: la pêche
et ses impacts environnementaux.
La pêche cause de nombreux effets
dramatiques sur l’environnement:
pêche accessoire, pollution, destruction
des fonds marins, filets fantômes,
etc. Pourtant peu de personnes sont
au courant de ces problèmes. C’est
pourquoi ce groupe s’est concentré
sur la question suivante: "Pourquoi
les consommateurs de poissons ne
sont-ils pas conscients des impacts
environnementaux de la pêche industrielle?".
Des interviews avec des
consommateurs, des poissonniers, un
journaliste de Brut et deux ONGs
ont permis de répondre à cette
question. Des solutions (reportages,
guides, campagnes, etc) existent pour
éveiller la conscience, mais le problème
persiste à cause, en autres, de
la multitude de labels existants qui
perturbent le consommateur. La
mauvaise information du poissonnier
à l’égard de ces problèmes est également
un frein à la conscientisation
des consommateurs. Finalement, la
pêche durable est un sujet tellement
complexe qu’il rend difficile les
bonnes pratiques de consommation
de produits de la mer.
Un troisième groupe s’est penché sur
la question du gaspillage alimentaire
dans les produits maraîchers au niveau
de la production. On constate
qu’un tiers de la nourriture est gaspillée
tout au long de la chaîne alimentaire,
de la production à la consommation.
En particulier, les produits
maraîchers sont sujets au gaspillage
à hauteur de 45% et 14% des pertes
alimentaires ont lieu avant même que
le produit ne soit vendu. Différentes
raisons sont à évoquer : la dépendance
des produits maraîchers aux
conditions météorologiques, aux ravageurs
et aux maladies ; la difficulté
des producteurs d’organiser la récolte
et les contrats de ventes ; la mécanisation
qui ne permet pas de récolter la
totalité de la production sur le champ
ou encore des techniques de production
inappropriées. L’ouverture des
marchés internationaux qui entraîne
un désintérêt du client pour les légumes
locaux, plus chers, ainsi que le
calibrage de la taille, de la forme et
des couleurs des légumes sont également
à blâmer. De nombreuses
solutions sont mises en œuvre afin
de réduire les pertes alimentaires.
La transformation, le glanage et les
collectivités sont les principales solutions
qui ont été identifiées. Ces
solutions peuvent répondre au problème
de différentes manières, mais
elles restent marginales. Les produits
surgelés, un changement d’habitudes
dans les supermarchés, l’éducation
des consommateurs ou des décisions
gouvernementales pourraient être
des pistes intéressantes à considérer.
Vous souhaitez développer vos
compétences entrepreneuriales ?
Rendez-vous sur le site de HEC
Entrepreneurs.
9
IMPACT
DOSSIER SPÉCIAL :
ALIMENTATION DURABLE
ON VA TOUS CREVETTES !
Saviez-vous que les crevettes grises ont un impact
considérable sur l’émission de gaz à effet de serre ?
En effet, ce petit crustacé fait un véritable tour du
monde pendant deux semaines avant d’être vendu en
grande surface et de finir dans notre assiette. Mais d’où
proviennent nos célèbres crevettes grises ?
Lorsqu’on se penche sur le parcours unique d’une crevette
grise, on constate que la distance parcourue par
le crustacé est invraisemblable, et que la période avant
consommation est ahurissante. Tout ça pour réaliser seulement
quelques étapes telles que la pêche, le tri, la décortication
et l’empaquetage. Autant de traitements qui
permettent de limiter les coûts en abusant des spécificités
légales de chaque pays, tout en conservant un aspect le
plus conforme possible lors de la vente.
Ainsi, il s’avère que 13 jours se sont écoulés entre le moment
de la pêche et le moment de la mise en vente en
supermarché. 13 jours ! Un délai qui semble phénoménal
pour un produit frais issu de la mer. Une période qui
s’explique notamment par de très longs trajets.
Ce n’est malheureusement qu’un exemple parmi tant
d’autres. En dépit de leur provenance soi-disant “locale”,
méfiez-vous des étiquettes qui omettent volontairement
de spécifier les différentes étapes que les crevettes subissent.
Pensez-y lors de votre prochaine tomate-crevettes.
Premièrement, les crevettes grises sont pêchées dans la
Mer du Nord et vont être déchargées des bateaux de
pêche en Allemagne. Ensuite, celles-ci vont effectuer pas
moins de 3000 km à travers différents pays afin d’atteindre
le Maroc où elles vont se faire décortiquer par une main
d’œuvre bon marché. Après ça, celles-ci vont reparcourir
encore 3200 km pour se diriger vers les Pays-Bas où elles
vont être emballées pour finalement être commercialisées
dans plusieurs pays dont notamment… l’Allemagne ! Ces
petits crustacés auront donc parcouru près de 6500 km
au total pour finir à quelques kilomètres de là où elles ont
été pêchées. Le produit se déplace donc de pays en pays,
afin d’être le plus rentable possible pour les fournisseurs,
au détriment de la qualité et pour un bilan écologique
dramatique.
Auteurs: Alexandre Radoux et Clarine Constant
Pour aller plus loin:
https://mrmondialisation.org/lhorreur-de-la-mondialisation-dansles-yeux-dune-crevette/
(2015)
https://www.youtube.com/watch?v=f_KGyt4XBYw
https://www.horval.be/fr/international/general/des-crevettes-fraichement-decortiquees-font-le-tour-du-monde
Etude :
https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/etudes/
join/2011/460041/IPOL-PECH_ET(2011)460041_FR.pdf
10
IMPACT
DOSSIER SPÉCIAL :
ALIMENTATION DURABLE
KAZIDOMI, L’ENTREPRISE QUI VEUT RENDRE
LES PRODUITS SAINS ACCESSIBLES À TOUS !
Kazidomi, l’entreprise qui veut rendre les produits sains
accessibles à tous!
Fille de nutritionniste et ingénieur en gestion de
Solvay (2011-2016), Emna Everard crée Kazidomi
en 2016. Kazidomi est une entreprise belge de
e-commerce, une sorte d’extension du magasin biologique,
qui propose plus de 1500 références diététiques,
saines, biologiques et sans substance controversée à des
prix imbattables.
L’objectif d’Emna est que le client puisse faire tous ses
achats au même endroit les yeux fermés. Pour réaliser cela,
les articles mis en vente sont triés sur le volet à l’aide de
plus de 300 critères attestant la qualité des produits.
Dans l’optique de prouver ses valeurs sociétales et environnementales,
Kazidomi a réalisé l’ensemble des rigoureuses
démarches afin d’obtenir le label B-CORP; chose faite depuis
maintenant plus de deux ans. Une autre volonté d’Emna
est de défendre l’entrepreneuriat féminin. Elle souhaite
en être un exemple afin de motiver d’autres (jeunes) femmes
à se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.
Pour en revenir à Kazidomi, un des moyens utilisés pour
réduire les prix est le système d’abonnement mis en place.
En plus de permettre au client de bénéficier de réductions
importantes, les avantages marketing ne sont pas négligeables:
accroître la rétention et la loyauté des clients,
augmenter le panier moyen, souder la communauté…
Pour réduire encore plus ses prix, Kazidomi tente de
court-circuiter les intermédiaires en proposant plus de
150 produits sous sa propre marque. Après l’alimentation,
l’entreprise se lance même dans la cosmétique et voudrait
développer une gamme d’huiles essentielles ainsi que des
compléments alimentaires sous son propre label.
En 6 ans, Emna a transformé sa start-up en une véritable
entreprise et emploie plus de 80 personnes. Tous ses efforts
ont été récompensés en 2019 grâce au titre d’entrepreneur
de l’année dans le TOP MANAGEMENT Europe. Bien
aidé par les différents confinements, Kazidomi est maintenant
présent à la fois en Belgique, en France, mais aussi en
Suisse. La prochaine étape étant de conquérir la Flandre
et les Pays-Bas.
Pour toutes les raisons citées, Kazidomi est devenu
une entreprise incontournable dans le
secteur alimentaire belge.
Auteur: Simon Gillet
11
IMPACT
BEELGIUM : LE MIEL 100% BELGE
Le point de départ
C’est l’histoire de deux potes ingénieurs agronomes
diplômés en 2005. Après quelques années
passées en production animale pour Mathieu et
en production végétale pour Pierre Antoine, ils font en
2018 un constat accablant : il n’y a pas de miel belge disponible
dans les rayons de nos supermarchés ! En effet, on
compte 1 800 tonnes de miel annuellement produites en
Belgique par une communauté d’apiculteurs passionnés
(comptant moins d’1% de professionnels) et consommées
dans des circuits courts. Cette production ne couvre donc
pas la demande des 3 000 tonnes que les grandes surfaces
écoulent annuellement. De plus, le miel trouvé en grande
surface est souvent d’origine difficilement traçable.
Les valeurs de Beelgium
Diversification et augmentation de leur offre, oui, mais pas au détriment
des valeurs qui leur sont chères. Lorsqu’ils ont créé Beelgium,
Pierre Antoine et Mathieu se sont accordés sur les points
suivants :
• Produire artisanalement et distribuer localement.
• Promouvoir globalement l’apiculture en Belgique. Pour
ne pas entrer en compétition avec les apiculteurs amateurs,
Mathieu et Pierre Antoine invitent leurs points de vente à
faire vivre les autres apiculteurs amateurs lorsque ces derniers
ont du miel.
• Prendre du plaisir à faire un boulot qui a du sens !
Avec enthousiasme, ils se lancent ensemble dans l’apiculture
au niveau professionnel et décident de relever le défi de produire
suffisamment de miel, tout en proposant une qualité
artisanale, afin de toucher le public des supermarchés.
Lorsqu’ils commencent à constituer leur rucher en 2020, ils
arrivent à un constat similaire que pour le miel : les abeilles
ne sont pas disponibles dans les quantités nécessaires en
Belgique. Un frein à leur business ? Oui, à court terme…
mais une magnifique opportunité d’agrandissement de leur
gamme de produit sur le moyen et long terme !
12
IMPACT
Les produits
Lorsqu’on parle d’abeilles et de ruches, on pense naturellement
au miel, le produit le plus connu et le plus
consommé. Mais les abeilles produisent également
d’autres délices appréciés des gourmets.
Le pollen
Le pollen est butiné sur les fleurs et ramené à la ruche
pour nourrir les larves. C’est un aliment considéré par
certains comme une « Super Food ». Sur un extrait
sec, il contient autant de protéines que de la viande. Il
contient également des oligo-éléments et des vitamines.
La gelée royale
La gelée royale est la nourriture secrétée par les abeilles
pour la reine. C’est un produit d’exception qui renforce
le système immunitaire.
Mais les abeilles ne produisent pas que des aliments, elles
rendent aussi de nombreux services.
La pollinisation naturelle assistée
En déplaçant leurs ruches, Mathieu et Pierre Antoine
peuvent également améliorer quantitativement et qualitativement
la pollinisation de certaines cultures. Ils
ont par exemple contribué à la production semencière
dans une parcelle de coriandre. Une opération win-win
puisque les fleurs ont pu être mieux pollinisées tout en
produisant un miel monofloral aux notes originales.
La cire
Initialement, les abeilles ont été domestiquées pour…
leur cire ! En effet, c’est une source encore très appréciée
de matière première pour les bougies. Les raisons
en sont simples : la cire d’abeilles ne fume pas et dégage
des parfums délicats.
Les abeilles
Comme dit précédemment, la disponibilité d’abeilles
belges sur le marché est restreinte. Aussi Beelgium propose
des essaims ainsi que des reines. Les reines peuvent
même être vendues déjà inséminées afin de garantir la
qualité de leur progéniture.
Le programme de sélection ARISTA Bee Research
Depuis sa création, Beelgium participe au programme
ARISTA Bee Research. Ce programme
vise à sélectionner des abeilles résistantes
au Varroa destructor, le principal parasite des
abeilles, responsable majoritaire du déclin des colonies
d’abeilles européennes. Cet acarien parasite attaque les
abeilles au stade larvaire et les empêche de croître normalement.
De plus, il peut également jouer le rôle de
vecteur de maladie en propageant des virus et bactéries
entre abeilles. Un des virus les plus visibles est le virus
des ailes déformées, les larves ayant été parasitées se distinguent
des abeilles saines par des ailes anormalement
courtes et difformes. Cette difformité ne permet pas
aux abeilles de réaliser toutes leurs tâches d’ouvrières et
diminue considérablement leur espérance de vie.
Depuis quelque temps, des chercheurs se sont rendus
compte que certains groupes d’abeilles ouvrières
étaient capables de détecter la présence de ce parasite
sur les larves operculées puis d’ouvrir ces opercules. Le
mécanisme de détection n’est pas, à l’heure actuelle, encore
clair. Il pourrait s’agir de stimuli olfactif ou vibratoire.
Il a également été mis en évidence qu’un autre
comportement de certaines ouvrières était d’éliminer
les larves parasitées. En sacrifiant un congénère, ces
abeilles cassent le cycle de développement du parasite.
L’intérêt de la sélection de lignées résistantes ? Préserver
les ruchers de manière écologique et durable en utilisant
moins de traitements médicamenteux.
Plus d’info : https://aristabeeresearch.org/fr/projets/
En quête de délicieux produits du rucher de Beelgium
ou d’un stage/TFE dans un domaine passionnant ?
Rendez-vous sur le site de Beelgium : https://www.
beelgium.be/ pour plus d’informations.
Auteur: Pierre Boland
DOSSIER SPÉCIAL :
ALIMENTATION DURABLE
13
Par Arthur Scheffer
Nicolas IMPACT Lejeune
ECO-RESPONSABLE
À BAS LES PROTÉINES
ANIMALES !
Pourquoi a-t-on besoin de protéines?
Vous entendez partout qu’il est important de manger
des protéines, mais saviez-vous réellement à
quoi servent-elles ? Une protéine est en réalité
constituée d’acides aminés assemblés sous forme d’une
longue chaîne. Il existe 20 acides aminés, mais seulement
9 peuvent être synthétisés en quantité suffisante pour répondre
au besoin du corps humain ! C’est pourquoi il est
nécessaire de s’alimenter de protéines. Mais à quoi servent
ces acides aminés ? Ils sont impliqués dans de nombreux
processus tels que la digestion, la respiration ou encore
dans la réponse immunitaire. Les protéines servent aussi
au renouvellement des cellules, notamment les cellules
musculaires. Mais c’est aussi notre seule source d’azote !
Nous retrouvons les protéines dans de nombreux aliments.
Elles se retrouvent évidemment dans les produits
animaliers, mais elles sont aussi présentes dans les végétaux,
notamment dans les légumineuses et les céréales.
Néanmoins, les protéines d’origine animale sont généralement
plus riches en acides aminés et un peu plus digestes
que celles de provenance végétale. Il est cependant
assez simple de passer à un régime entièrement végétalien
si un bon suivi et un mélange des protéines sont réalisés.
Pourquoi faut-il changer nos habitudes ?
La consommation mondiale de viande ne cesse d’augmenter,
au détriment de l’environnement. En effet, selon
le rapport de 2013 de la FAO, l’élevage serait responsable
de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre (GES). Parmi
ces émissions, 41% seraient dues à l’alimentation du
bétail, 44% à la fermentation entérique, 10% au stockage
et traitement du fumier et seulement 5% pour le transport
final de la viande. Certaines viandes sont toutefois
beaucoup plus polluantes que d’autres. Les plus impactants
sont l’agneau et le bœuf. Néanmoins, la production
de porc et de poulet, malgré leurs plus faibles rôles dans
les émissions de GES, sont responsables d’une partie de la
pollution des eaux. Ces animaux ont un régime très riche
en nutriments, contribuant à élever le taux d’azote dans
les eaux rejetées.
Un autre point négatif de l’élevage est la consommation
d’eau. Pour un kilo de bœuf 13500 L sont nécessaires,
4600 L pour le porc et 4100 L pour le poulet. Ces valeurs
sont nettement plus élevées que celles nécessaires
à la culture des céréales (allant de 700 L pour le maïs à
1400 L pour le riz). Ces valeurs semblent d’autant plus
aberrantes sachant que 40% des céréales produites servent
à nourrir le bétail. Finalement, l’élevage intensif contribue
également à la déforestation de la forêt amazonienne.
Environ 91% des terres acquises serviraient aux pâturages
ou à la production d’aliments pour le bétail.
Pour toutes ces raisons, il semble clair que notre consommation
de viandes doit évoluer. Nous devons prendre
conscience de l’impact qu’à notre alimentation sur la planète
et sur notre corps !
14
IMPACT
Quelques exemples d’entreprises de protéines alternatives
Fondée en 2011 à Paris, par des militants écologistes et
par des scientifiques, l’entreprise Ÿnsect transforme les
insectes en ingrédients à haute valeur ajoutée pour les
animaux, les poissons, les plantes et les êtres humains. Elle
offre une solution écologique, saine et durable pour satisfaire
la demande mondiale de protéines et de plantes qui
ne cesse d’augmenter. Ÿnsect exploite des technologies
de rupture afin d’élever des scarabées Molitor et Buffalo
dans des fermes verticales à empreinte carbone négative.
En France, l’entreprise construit déjà sa troisième unité
de production, la plus grande ferme verticale du monde.
Pour souligner l’ampleur du projet, notons qu’elle a levé
425 millions de dollars auprès de fonds d’investissements,
de banques et d’institutions publiques reconnus. Les activités
d’Ÿnsect sont certifiées B Corp, carbone négatives
et répondent aux plus hauts standards de performance
sociale et environnementale.
DOSSIER SPÉCIAL :
ALIMENTATION DURABLE
lancer sa protéine de levure qui peut être utilisée pour
bon nombre de préparations. Plus surprenant encore, le
procédé développé par Solein, une start-up finlandaise,
qui vise à produire des protéines à partir d’un microbe,
préalablement nourri avec du CO2 et de l’hydrogène libérés
par l’eau au contact de l’électricité.
La Nasa serait à l’origine de cette technologie pour recycler
en nourriture le CO2 dégagé par les astronautes, puis
l’aurait abandonnée. Dans le même genre, on retrouve
la start-up Nature’s Fynd, établie à Chicago, qui propose
une protéine issue de la fermentation d’une bactérie du
nom de Fusarium s. Yellostonensis. Cette bactérie a été
découverte sur les montagnes rocheuses des sources volcaniques
de Yellowstone, lors d’un projet de recherche
visant à analyser sous quelles conditions chimiques la vie
pouvait se développer, afin de prospecter la présence de
vie sur d’autres planètes. Bien qu’il s’agisse d’alimentation,
les protéines alternatives repoussent les limites de la
science au quotidien et leur développement joue un rôle
essentiel dans son progrès, comme nous avons pu le voir
grâce à ces quelques exemples.
Pour aller plus loin:
D’autres entreprises se sont lancées dans la production
de protéines alternatives par fermentation, et certains
de leurs procédés sont pour le moins étonnants! Par
exemple, Arbiom, entreprise franco-américaine, a mis en
place une technologie innovante pour produire des protéines
à partir de résidus de bois. Ou encore Biospringer,
qui appartient au groupe Lesaffre et fabriquait des extraits
de levures pour leurs qualités aromatiques, avant de
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/12/11/pourquoi-la-viande-est-elle-si-nocive-pour-la-planete_5395914_4355770.html
https://www.anses.fr/fr/content/les-protéines
https://www.bienetre-et-sante.fr/pas-dimpasse-sur-lesproteines/
Auteurs: Sophie Deflandre et Gilles Gomez
15
IMPACT
TECHNOLOGIE
SMART GASTRONOMY LAB
Le Smart Gastronomy Lab est un des deux premiers
Living Lab wallons implanté sur le campus de
Gembloux Agro-Bio Tech. Consacrée à l’alimentation
en général, cette structure concentre ses activités
autour de 3 axes : des ateliers culinaires, un service aux
entreprises, et la recherche & développement visant à
sensibiliser aux tendances alimentaires actuelles et à une
alimentation plus saine et durable.
Ce laboratoire, fondé par Eric Haubruge et Dorothée
Goffin en 2015, est issu d’un partenariat entre Gembloux
Agro-Bio Tech (Université de Liège), Generation
W, le KIKK et le Bureau économique de la Province de
Namur (BEP).
L’expertise culinaire, la créativité des chefs à la science et
la maîtrise technologique des chercheurs se trouvent au
cœur du Smart Gastronomy Lab. Dès le départ, ce projet
a su montrer son intention d’innover en présentant, en
2015, son imprimante culinaire 3D au sein du pavillon
belge à l’Exposition universelle de Milan ou en recevant
le « Culinary Innovators Award » de Gault&Millau, dans
la catégorie « Institution or Service » en 2016.
Différents formats d’ateliers
En tant que Living Lab dédié à l’alimentation, le Smart
Gastronomy Lab organise des ateliers culinaires (Smart
Class, Culinary Class et Master Class), des conférences
et des cycles de formation centrés sur les tendances alimentaires.
Parmi les nombreux ateliers proposés, la Smart Class
permet à quiconque de comprendre en profondeur une
problématique alimentaire. En 2h30, les thèmes liés à la
cuisine zéro déchet, à la fermentation ou encore aux super
aliments peuvent être abordés. L’objectif ? Permettre
à tout un chacun de contrôler au mieux son alimentation
afin de devenir un consommateur sensibilisé.
Les Culinary Class sont des ateliers didactiques présentant
tant les aspects théoriques que pratiques d’une même
thématique. En la rendant plus accessible et didactique, la
mise en œuvre de réalisations gastronomiques simples ou
plus complexes est alors à portée de main.
16
IMPACT
TECHNOLOGIE
Et pour les entrepreneurs?
Vous avez une idée innovante que vous souhaitez développer?
Pas de problèmes, le Smart Gastronomy Lab offre
un accompagnement au sein du FoodLab Sessions. Accompagnés
d’experts et de coach, vous avez la possibilité
de bénéficier d’un accès aux services du TRAKK Namur
et du Smart Gastronomy Lab, 2 organismes reconnus dans
le monde de l’innovation.
Enfin, les Master Class visent à former et à sensibiliser
quiconque souhaiterait en apprendre davantage sur les
tendances alimentaires actuelles. L’atelier est pluridisciplinaire
; mêlant connaissances scientifiques, apports théoriques
et réalisations pratiques. Tout au long des Master
Class, un scientifique aguerri ainsi qu’un chef-cuisinier
apportent leur expérience et leur savoir-faire.
Du point de vue des conférences, le Smart Gastronomy
Lab organise chaque année une conférence basée sur un
thème alimentaire particulièrement sujet aux débats. A
travers ces conférences interactives, le but principal est
d’informer et de sensibiliser sur un thème spécifique
grâce à l’intervention d’experts reconnus dans leur domaine.
Le « Food&Culture » est également une opportunité
de participer à un cycle de conférences réunissant
de nombreux spécialistes. Venant de tout horizon, chaque
expert partage ses réflexions et sa perspective sur les enjeux
gastronomiques de demain. De la neurobiologie à
la diététique, la variété et la diversité des thèmes abordés
sont une opportunité en or.
L’infrastructure de ce laboratoire est un avantage considérable.
Rassemblant tout l’équipement nécessaire ainsi
qu’une équipe expérimentée et pluridisciplinaire, le
Smart Gastronomy Lab propose à tout entrepreneur de
tester ses recettes, entreprendre des phrases test, développer
des produits, etc. Cette structure est aussi un lieu
de rencontre et de réseautage, une aubaine pour un entrepreneur
! Vous souhaitez vous lancer, mais vous avez
besoin d’un chef-cuisinier et d’un scientifique ? Chez
Smart Gastronomy Lab, ce n’est pas un problème. Cet accès
à une expertise pluridisciplinaire ainsi qu’à des équipements
à la pointe de la technologie permettent à tout
futur entrepreneur de développer un projet à 360°.
Notons, par exemple, que des projets tels qu’Ecopoon ont
été accompagnés lors du développement de leur recette.
Smartgastronomythèque
La Smartgastronomythèque est un recueil d’e-ateliers, recettes,
articles, vidéos, mini doc, témoignages, réflexions,
et bien d’autres fruits des recherches quotidiennes autour
de l’alimentation, et de ses tendances.
Si vous voulez en découvrir plus ou les contacter, n’hésitez
pas à vous rendre sur leur site http://www.smartgastronomy.be/.
Auteurs: Louis Delanaye et Antoine Noez
17
IMPACT
FAIL STORY
ET SI L’ÉCHEC ENTREPRENEURIAL
N’EXISTAIT PAS ?
L’histoire du projet Foodstock
Pour une bonne partie des jeunes entrepreneurs
d’aujourd’hui, l’entrepreneuriat est synonyme
d’engagement et d’actions concrètes face aux inquiétudes
croissantes pesant sur l’avenir.
Pour beaucoup, la raison d’être paraît évidente ; il s’agit
de répondre par des solutions aux problématiques socio-environnementales
d’aujourd’hui et de demain. Ce "
Why " simple à concevoir, est incroyablement pertinent
mais cache de réels challenges quant à la faisabilité des
projets qui l’intègre comme condition sine qua none. En
effet, ces engagements aussi nobles soient-ils, se heurtent
bien souvent à des contraintes telles que les conventions,
les habitudes sociales ou encore des normes trop
inflexibles. C’est le douloureux mais riche constat qu’a
réalisé l’équipe du projet Foodstock.
Le projet Foodstock voit le jour en décembre 2018
lorsque Clara Vanoverschelde, Camille Schmitz, Tanguy
Nizet et Guillaume Kabasele font connaissance au sein
de l’agence intérim du secteur Horeca : Mise en place.
L’équipe fait le triste constat du gaspillage alimentaire.
Clara nous relate "Quand j’ai commencé à travailler làbas,
je me suis rendue compte de la quantité énorme des
aliments jetés". Rappelons que 30 % de la production
alimentaire mondiale finit à la poubelle, impliquant la
même proportion d’impact négatif.
Ils se réunissent ensemble autour du gaspillage alimentaire
des traiteurs. Noués dans l’idée d’agir, ils sont boostés à
bloc et ambitionnent ensemble d’apporter des solutions
positives à cet enjeu de taille.
Durant un an, le projet se construit, les enquêtes et interviews
s’enchaînent, les partenariats potentiels s’annoncent
et la problématique se précise. Le prototype d’une application
voit même le jour ! Néanmoins, le transit et
les conditions de redistribution des aliments restent des
questions nébuleuses. Après un an, l’équipe se rend chez
UCM et en ressort en se rendant compte que le projet
manque encore de structure. Ils se dirigent alors vers le
VentureLab en quête de solutions et d’un accompagnement
fiable. Le projet prend un second souffle. Mais après
deux années de travail supplémentaires, coachées par Julien
Losseau, les conclusions sont inquiétantes.
18
IMPACT
En effet, un cadre législatif complexe, une dépendance
incertaine à de trop nombreux acteurs, une pandémie
mondiale, ainsi qu’une réglementation de l’AFSCA mettront
un terme à cet ambitieux projet.
Le projet Foodstock ne verra pas le jour. Mais est-ce un
échec ? Certes le projet n’aboutit pas, mais le chemin
effectué est indéniablement et incroyablement riche. Des
conclusions et apprentissages essentiels peuvent être tirés,
tels que :
L’importance de comprendre l’ensemble de la problématique
à laquelle répond le projet avant de se lancer tête
baissée dans une solution.
La nécessité d’avoir une équipe solide, complémentaire,
qui s’écoute.
La définition claire d’un cadre défini du projet au sein
de l’équipe.
Ces conclusions sont de nouvelles cordes à leurs arcs.
C’est de l’expérience qui en ressort et qui les rendra plus
forts pour leurs futurs projets respectifs. Ce type d’expérience
demande évidemment de s’armer de détermination,
d’envie, de passion, de résilience mais aussi de
clairvoyance et de courage. En effet, le plus difficile est
probablement de savoir quand renoncer après avoir tant
donné de sa personne et cru en une solution.
Félicitations et merci à l’équipe du projet Foodstock de
nous avoir partagé leur précieuse expérience.
Auteur: Loïc Claeys
19
IMPACT
LOCAL
« COMO EN CASA », LE RESTAURANT VÉGÉTA-
RIEN AU COEUR DE LA CITÉ ARDENTE
La rédaction d’IMPACT s’est mise en quête de
trouver un restaurant durable au sein de la Cité
Ardente. La recherche aura été de courte durée.
C’est à deux pas de la Montagne de Bueren que s’est
dressé le saint-graal des restaurants végétariens : Como en
Casa. Connu pour sa carte végétarienne/vegan et locale,
Como en casa nous a ouvert ses portes.
Une expérience culinaire
Tout le long de la carte du restaurant, rédigée sur une
ardoise noire, nous découvrons une quinzaine de plats
plus tentants les uns que les autres. Ici, le mot d’ordre,
c’est “la cuisine du futur, c’est un retour aux sources” et
ça se sent dans les plats qui nous ont été servis. Au menu
: risotto au vin rouge, champignons, et tomme de brebis
fumé pour Maëlysse et Ilona ; légumes racine aux épices
palestiniennes et semoule pour Hélène.
En plus des produits de qualité qui nous ont été servis,
c’est aussi pour l’ambiance qu’on se déplace : un cadre
élégant, calme et agréable parfont l’expérience “Como
en casa”.
20
IMPACT
L’importance du terroir
Le restaurant nous propose 7 entrées, 7 plats et 4 desserts ;
parmi eux, tous sont végétariens, certains sont sans gluten
et il est souvent possible d’avoir une version vegan de
certains plats.
Chez Como en Casa, on sert des produits locaux, frais
et de saison ; c’est d’ailleurs pourquoi la carte change en
fonction des productions, nous dit Juliette, la gérante. Par
ailleurs, les menus sont concoctés avec l’aide de leur maraîchers,
et selon la saison et les productions. Les produits
sont bio et donc plus vulnérables aux aléas climatiques et
aux maladies. Le menu est constamment modifié selon les
productions de chaque maraîcher.
L’un des principaux fournisseurs de Juliette n’est autre
que Les Petits Producteurs. Como en casa se fournit également
au magasin Entrepôt, situé à quelques pas du restaurant.
Tout au long du projet, les circuits-courts sont privilégiés
et on opte pour une approche authentique et naturelle
de la gastronomie. En cuisine, le zéro déchet a vite pris sa
place. “Les restes de légumes sont transformés en bouillon”,
nous raconte Juliette. Finis les produits transformés.
Du champ à l’assiette, les ressources sont optimisées et le
produit, respecté.
L’importance du local prend également place dans la décoration du
lieu. Souvent, sont exposées des œuvres provenant d’artistes locaux.
Como en casa travaille avec la Fondation Roger Jacob, spécialisée
en art.
LOCAL
Comment est né le projet ?
Après 20 ans de végétarisme, Juliette se lance seule dans l’aventure
entrepreneuriale. Poussée par sa passion pour la cuisine, son besoin de
liberté dans son travail et son envie d’agir après ses années en tant que
végétarienne, c’est en 2015 que Como en casa ouvre ses portes aux
amoureux de la bonne gastronomie. L’objectif est simple : prouver
qu’il est possible de passer une bonne soirée sans manger de viande.
En misant sur un menu local, de saison et une belle sélection de vins
européens, Juliette s’adresse tant aux végétariens qu’aux curieux de
découvrir de nouvelles saveurs. Sa passion de la cuisine et son envie
de casser les stéréotypes liés au végétarisme se situent au cœur de son
projet. Selon Juliette, l’aspect le plus important lorsqu’on se lance
en tant qu’entrepreneure est de s’entourer des bonnes personnes.
C’est donc en s’entourant d’une équipe de choc que Como en casa
connaît son succès actuel.
Prix: €€
Menus adaptés aux végétariens, aux vegan et possibilité de
sans gluten.
Horaires, adresse et contacts
Avis de la rédac: Dans une ambiance conviviale et bon enfant
et accompagnés de savoureux plats, nous avons passé
une excellente soirée.
Autrices: Ilona Kozak et Maëlysse Marchal
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IMPACT
ENVIRONNEMENT
CONNAISSEZ-VOUS
LES PETITS PRODUCTEURS ?
LOCAL
Si vous n’en avez jamais entendu parler, c’est ici que cela se passe ! Les Petits Producteurs (LPP) est une coopérative
créée en 2017 par des citoyen(nes) et producteurs(trices) avec l’aide de la Ceinture Aliment-Terre Liégeoise, des
Compagnons de la Terre ainsi que de la Coopérative Ardente. Chez Les Petits Producteurs, l’alimentation durable est
tout un art.
Mission
Fonctionnement
Construire un modèle agricole basé sur la solidarité
et la durabilité, c’est possible! A l’ère où le
circuit-court prend de l’ampleur, Les Petits Producteurs
proposent à tous et à toutes une alimentation
équilibrée, accessible et respectueuse de l’environnement.
Alors que la situation des agriculteurs, maraîchers et autres
producteurs semble être au plus mal, la coopérative s’engage
à valoriser et respecter le secteur agricole liégeois.
La preuve en est : 70% de vos courses aux magasins " Les
Petits Producteurs " servent à rémunérer les producteurs
partenaires. Dans ce modèle innovant, le citoyen n’est pas
laissé pour compte : Les Petits Producteurs se basent sur
un modèle coopératif dont la finalité est principalement
sociale. Les citoyen(nes) participent au développement du
projet et sont inclu(e)s dans les prises de décisions.
Actuellement, 53 producteurs(trices) de la région de
Liège bénéficient d’un partenariat avec LPP leur accordant
un prix juste, une situation pérenne ainsi qu’un soutien
en cas de difficultés agricoles.
Quatre magasins de quartier existent actuellement : en
Neuvice, à Sainte-Walburge, aux Vennes et également à
Visé. Chaque magasin comporte tout le nécessaire à l’alimentation
quotidienne : des produits frais (légumes, fruits,
viande, produits laitiers…), des aliments en vrac (café, farine,
pâtes…) ainsi que des produits d’épicerie (thé, miel,
confiture…).
Comment puis-je contribuer aux Petits Producteurs ?
Des appels publics à l’épargne ont régulièrement lieu, le
dernier datant de novembre 2020 à avril 2021 avec 140
000 euros récoltés. Plusieurs projets ont pu être réalisés
grâce à l’aide des citoyen(nes), notamment l’ouverture du
quatrième magasin dans la ville de Visé.
Il n’est actuellement pas possible de devenir coopérateur(trice)
mais vous pourrez le devenir dès le prochain
appel à l’épargne.
Il n’y a pas qu’en devenant coopérateur(trice) qu’on peut
avoir un impact, il suffit d’aller réaliser ses courses dans un
des quatre magasins LPP présents à Liège. De cette manière,
non seulement vous minimisez votre impact environnemental
en consommant local, mais vous contribuez
aussi à une situation plus sereine pour les producteurs.
Alors n’hésitez plus, soutenez les producteurs locaux et
devenez acteurs du changement !
Autrice: Chloé Francis
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IMPACT
CULTURE
ARTICLE MAGAZINE NOVEMBRE : CULTURE
Documentaire: Wasted! The Story of
Food Waste (2017)
(Nari Kye, Anna Chai)
Ce documentaire part de
constats simples mais choquants
: 1/3 de toute la
nourriture produite n’est jamais
mangée, plus de 90% de la nourriture
aux USA finit en décharge, et
le coût annuel de tous ces gaspillages
alimentaires s’élève à mille milliards
de dollars.
Devant ces défis, certains prennent
les choses en main. Vous découvrirez
dans ce documentaire des solutions
inspirantes à chaque niveau
de la consommation de nourriture,
illustrées notamment par des grands
chefs. Produit par Anthony Bourdain,
le célèbre chef, ce documentaire vous
emporte à travers le monde. Rencontrez
les personnes qui se battent
le plus pour éviter ces 1,3 milliard de
tonnes de nourriture qui sont jetées
chaque année.
Auteur: Bastien Hoffmann
Livre: Re-inventing organizations
(Frédéric Laloux)
Un ouvrage atypique dans
lequel le management au
sens large est étudié au fil
du temps. Ce n’est pas la théorie
d’une organisation qui est proposée,
mais bien une analyse pointue
d’organisations à la pointe du management.
Entre conseils pratiques,
exemples et histoires, vous pourrez
découvrir comment les organisations
ont évolué au fil du temps en fonction
de sept étapes historiques du développement
humain.
Ce livre est un guide pour celui qui
entend donner à son organisation un
nouveau modèle d’évolution et de
gestion, porteur de sens, d’enthousiasme
et d’authenticité. Pourquoi ne
pas passer à l’étape suivante ?
Application: Yuka
Film: The Founder (2016)
(John Lee Hancock)
Film américain biographique
relatant l’incroyable histoire de
la création des restaurants Mc-
Donald’s, " The Founder ", raconte
comment Ray Kroc a développé la
franchise. En rachetant aux frères
créateurs du restaurant éponyme, il a
étendu son influence au point d’en
prendre le contrôle. Ce contre-modèle
du drive-in (ou ciné-parc) : rapide,
efficace, peu coûteux et familial
est aujourd’hui la référence de la restauration
rapide.
Découvrez comment un homme,
représentant de commerce raté, s’est
emparé de l’idée d’autres et a bâti
l’empire du hamburger en se débarrassant
de ses associés.
Yuka est une solution indépendante et autonome pour déchiffrer tous
vos produits alimentaires et cosmétiques. Par un simple scan de l’étiquette
au travers de l’application sur votre smartphone, les impacts sur
votre santé sont obtenus, représentés par un score et un code couleur. Les produits
obtenant les moins bons scores verront une alternative vous être proposée.
3 critères servent à la notation des produits alimentaires: la qualité nutritionnelle
du produit (60%), la présence ou non d’additifs (30%) et la dimension
bio (10%). Ces informations vous permettent de choisir votre panier avec plus
d’éclairage sur les produits.
23
IMPACT
QUIZZ
ALIMENTA-QUIZ
En matière d’impact de notre alimentation sur l’environnement, nous avons bien souvent des idées préconçues. Prenez
le temps de vous pencher sur ce petit quiz, et vous verrez, vous risquez d’être surpris par certaines réponses !
QUESTIONS
1.
Quel pourcentage des ressources en eau
douce est employé pour l’agriculture ?
30% - 50% - 70%
2.
Quelle viande a le plus mauvais impact sur l’environnement ?
Bœuf - Veau - Agneau
3.
Quelle est la principale source d’impact environnemental du yaourt ?
Processus de fabrication. - Packaging - Vache
24
IMPACT
QUESTIONS
4.
Si vous deviez choisir un type de bouteille pour un usage quotidien, quelle matière choisiriez-vous ?
Verre - plastique PET
5.
Quelle catégorie d’aliments est la plus représentative des inégalités sociales ?
Viande - Fruits et légumes - Produits laitiers
6.
Si on veut manger une tomate en été à Madrid, quel pays d’origine choisir ?
Espagne - Belgique
- Chine
25
IMPACT
RÉPONSES
1.
70%. L’agriculture est le secteur qui consomme le plus de nos ressources en eau douce. Depuis le XXe
siècle, la superficie des terres cultivées a fortement augmenté pour répondre à l’accroissement de la population mondiale
et de ses besoins alimentaires. L’agriculture traditionnelle basée sur la polyculture a été remplacée par la monoculture
intensive pour augmenter fortement les rendements de certaines variétés de cultures. Ce développement a eu
des impacts négatifs sur l’environnement, notamment par l’utilisation accrue des ressources en eau. Les cultures industrielles
suivent un cahier des charges extrêmement compliqué, impliquant notamment un recours accru à l’irrigation.
2.
L’agneau. Bien que l’on entende souvent parler du bœuf comme étant une viande rouge très
impactant pour l’environnement, c’est en réalité l’agneau qui a le plus mauvais bilan. Cela s’explique notamment par
un faible rendement en production de viande (c’est-à-dire le rapport entre le poids de l’animal vif et la quantité de
viande récupérée pour la commercialisation) par rapport aux autres espèces. D’autre part, l’agneau est un ruminant. Et
comme pour tous les membres de cette famille, sa digestion émet du méthane, un gaz 28 fois plus nocif que le CO2
pour le climat.
3.
La vache et plus particulièrement son alimentation. Le yaourt est issu de la transformation du lait
par un processus de fermentation. C’est la production de ce lait qui constitue la majeure partie de l’impact du yaourt
sur l’environnement. Pour mieux comprendre d’où vient cet impact, il faut prendre en considération deux aspects
intrinsèquement liés : ce que mange la vache et le méthane qu’elle rejette. La quantité d’émission de méthane produite
par la vache dépend de son processus de digestion, appelé fermentation entérique, et est directement lié aux types
d’aliments que mange la vache. C’est donc sur l’alimentation de celle-ci qu’il faut agir, car certains aliments (comme
les graines de lin et les oléagineux) permettent de réduire jusqu’à 30% la fermentation dans l’estomac de ces bovins.
26
IMPACT
RÉPONSES
4.
Il n’y a ici pas de réponse universelle. Disons plutôt qu’il faut choisir la
bouteille en verre uniquement si elle est réutilisable donc consignée. Sinon, préférez la bouteille en plastique (PET)
sans aucun doute. En effet, le verre est la pire solution lorsqu’il n’est pas consigné, car ces bouteilles en verre à usage
unique subissent un long processus qui consiste à les broyer, les faire fondre et puis les remodeler pour en faire de
nouvelles. La dépense énergétique utile à ce processus est aussi importante que pour en fabriquer des neuves. Alors
lorsque les bouteilles ne sont pas consignées, préférez toujours des bouteilles en plastique, dont le processus de recyclage
est bien moins énergivore.
5.
Les fruits et les légumes. Dans l’inconscient collectif, les populations
les plus défavorisées consomment moins de viande que les classes plus aisées, ce qui n’est plus du tout le cas. Le problème
réside par contre dans le fait que la viande consommée est le plus souvent industrielle et transformée, ce qui
est très néfaste pour l’environnement et la santé. Les différences sociales en matière d’alimentation se retrouvent aujourd’hui
principalement dans la consommation de produits frais, qui deviennent le véritable marqueur de la position
sociale. Le végétarisme est à ce titre beaucoup plus fortement représenté chez les classes plus aisées.
6.
La Belgique. Contrairement aux idées reçues, la distance parcourue par les fruits et légumes
jusqu’au consommateur n’est pas forcément ce qui nuit le plus à l’environnement, sauf quand ceux-ci sont importés
depuis l’autre bout du monde par avion notamment. Ce qui fait la différence, c’est surtout le mode de production.
Pour les Espagnols, il vaut donc mieux manger des tomates importées de Belgique durant les mois d’été. Pourquoi ?
Tout simplement parce qu’il faut une grande quantité d’eau (entre 30 et 50 litres) pour produire une tomate, et que
l’eau manque terriblement en Espagne durant l’été, ce qui n’est pas le cas en Belgique. L’eau étant une ressource vitale
actuellement surexploitée, la consommation de celle-ci pour la production de tomates dans des régions plus arides
représente un impact colossal. Pour un mode de production égal, il est donc préférable de consommer des tomates
Belges sous le soleil espagnol !
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IMPACT
EVÈNEMENTS
FOOD CHALLENGE, LA DURABILITÉ AU CŒUR
DE L’ALIMENTATION
La journée du 28 septembre 2021 était entièrement consacrée à l’évènement Food Challenge, organisé par HEC
Entrepreneurs et grâce au soutien de Génération Entreprendre. Au programme : Comment rendre notre alimentation
plus durable, saine et locale ?
La journée Food Challenge, ayant eu lieu au Standard de Liège, a vu défiler bon nombre d’experts et de spécialistes
en alimentation. Eric Haubruge (Smart Gastronomy Lab), Sébastien Gillet (SRIW), Benoit Buntinx (EIT), Christian
Jonet (Ceinture Aliment Terre), Philippe Fagnan (Nestlé – Lactalis) et Julie de Roover (Ab Inbev) ont partagé
leur vision de la durabilité dans le secteur de l’alimentation. En prime, nous avons également eu la chance d’écouter
Gabrielle Vilour, alumni et créatrice de " Les Binettes ". Au terme de ces différentes présentations, un seul mot d’ordre
: le consommateur joue un rôle essentiel dans le futur de l’alimentation. Une après-midi enrichissante qui a permis à la
promo Colibris de réfléchir à de futurs projets entrepreneuriaux. Le Food Challenge a sonné le début de la première
mission nommée « Impact Strategy », qui avait pour thème « l’alimentation durable ».
Autrice: Maëlysse Marchal
3EME ÉDITION DU CLIMATHON LIÈGE
Pour la 3e année consécutive, le Venturelab organise son célèbre Climathon Liège. Les jeunes s’engagent dans un marathon
de 48 heures dont le but est d’imaginer des projets entrepreneuriaux ayant un impact écologique considérable.
Du 28 au 31 octobre, une quarantaine de jeunes motivés se sont lancés dans le défi du Climathon. Inspirés des récents
évènements, les challenges à relever se basaient sur les problématiques de gestion de l’eau, de l’énergie et des déchets
alimentaires. Accompagnés de coachs et de facilitateurs aguerris, les participants ont eu 48h pour créer un business
model complet et réaliste. Parmi les lauréats, nous comptons pas moins de 4 étudiants HEC Entrepreneurs ! Deux
d’entre eux ont développé l’idée de “VaiShell” visant à recycler les coquilles de moules. Qu’advient-il de nos moules
une fois consommées ? En partant de cette simple question, le groupe VaiShell a imaginé un projet de récupération
et de transformation des coquilles de moule en objets de décoration. De par son modèle innovant, VaiShell ainsi que
d’autres projets ont été récompensés par les différents partenaires de ce Climathon 2021 (WWF, Enersol et Ab Inbev).
Autrice: Maëlysse Marchal
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IMPACT
EVÈNEMENTS
NOURRIR LIÈGE,
VERS LA TRANSITION ALIMENTAIRE
TU VEUX T’IMPLIQUER DANS LA TRANSITION ALIMENTAIRE SUR TON CAMPUS OU DANS
LA VILLE ?
La première édition de « Nourrir Liège Campus » voit le jour la semaine du 21 au 27 mars 2022.
Ce festival a pour objectif de susciter des réflexions autour des thématiques de l’alimentation durable et de faire
émerger des projets collectifs tout en se fondant sur des initiatives déjà existantes au sein des communautés
étudiantes. C’est l’occasion pour les étudiants de s’impliquer pleinement et d’organiser à titre d’exemple des expos,
des ateliers, des conférences, des spectacles, des repas durables, des balades, des chantiers collectifs....
Des outils peuvent leur être mis à disposition tels qu’une benne-cuisine pour des ateliers, une benne cinéma pour
des projections, une conserverie, une miellerie mobile et un Foodtruck. Des outils pédagogiques peuvent aussi être
proposés et les écoles mettront des espaces à disposition, si nécessaire.
En plus des initiatives étudiantes, l’organisation souhaite également mettre un coup de projecteur sur les initiatives de
transition alimentaire, écologique et sociale en région liégeoise. Pour cela, le festival aide à l’organisation d’ateliers, de
stands, de dégustations etc. Il sera également possible de se rendre chez les acteurs de la région (producteurs, transformateurs,
distributeurs) pour découvrir leur métier, leur histoire et leurs réalités économiques.
Rob Hopkins, fondateur du mouvement des Villes En Transition, sera le parrain de cette édition, de l’organisation de
master-class et d’une grande conférence inspirante prévue les 25 et 26 mars.
Envie de plus d’infos ou de t’impliquer ?
CONTACTS :
info@nourrirliege.be
0477 36 45 52
www.nourrirliege.be
*organisé par le collectif d’organisation du festival (La Ceinture Aliment-terre Liégeoise, ULiège, Les Champs des Possibles) en collaboration avec l’ensemble des
institutions universitaires (facultés et universités), les Hautes Ecoles ainsi que les écoles supérieures des arts, de la Ville et de la Province.
Autrice: Hélène Hiertz
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Mot de la
rédaction
Chers lecteurs et lectrices,
Remerciements
COORDINATEUR
DU MAGAZINE
Cyrille
Lesuisse
Co-organisateur à HEC-Liège
entrepreneurs, Fondateur de Diffusio.
GRAPHISTE
Nous espérons que ce premier numéro dédié à l’alimentation
durable vous a plu. La promotion Colibris
est extrêmement fière d’avoir pu mettre en avant des
projets entrepreneuriaux innovants avec un impact environnemental
fort.
Avez-vous des idées d’articles? Vous connaissez des projets
innovants ? Contactez-nous à l’adresse suivante:
hecentrepreneurs@uliege.be
HEC Entrepreneurs est également présent sur
Facebook,
LinkedIn.
Matteo
Lamproye
Communication
Visuelle & Graphique (CVG)
1 ère Master
ENSAV La Cambre
(Bruxelles)
@Lamproye_Graphic_Designer
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