Méthodes Expérimentales en Mécanique des Fluides - FAST
Méthodes Expérimentales en Mécanique des Fluides - FAST
Méthodes Expérimentales en Mécanique des Fluides - FAST
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
1.2. RELATION FONDAMENTALE DE L’ANÉMOMÉTRIE : LA LOI DE KING 9<br />
l/d ≫ 1) et stationnaire, King (1914) propose la loi :<br />
Nu = 1 + 2πRew. (1.6)<br />
L’hypothèse de stationnarité signifie que le temps caractéristique <strong>des</strong> fluctuations de vitesse<br />
doit être grand comparé autempsd/U d’advection du fluide sur une distance égale<br />
au diamètre.<br />
Le résultat remarquable de (1.6) est la variation <strong>en</strong> Re 1/2<br />
w , propre aux transferts de chaleur<br />
<strong>en</strong> écoulem<strong>en</strong>t laminaire (cette variation provi<strong>en</strong>t de la croissance de l’épaisseur <strong>des</strong> couches<br />
limites laminaires, <strong>en</strong> δ ∼ x 1/2 ). En effet, dans le cas d’un fil de diamètre d =5μm, avec<br />
U = 10 m/s dans l’air (νf = 15.10 −6 m 2 /s), le nombre de Reynolds est de Rew 3:<br />
l’écoulem<strong>en</strong>t autour du fil peut bel et bi<strong>en</strong> être considéré comme laminaire (l’écoulem<strong>en</strong>t<br />
lui-même peut évidemm<strong>en</strong>t être turbul<strong>en</strong>t à plus grande échelle, mais le fil est si petit qu’à<br />
l’échelle de son diamètre l’écoulem<strong>en</strong>t est bi<strong>en</strong> laminaire). C’est toujours dans cette situation<br />
que l’on travaillera <strong>en</strong> pratique. Par ailleurs, l’hypothèse de stationnarité suppose un temps<br />
caractéristique <strong>des</strong> fluctuations turbul<strong>en</strong>tes τ petit devant d/U =0.5 μs (soit 2 MHz), ce qui<br />
est amplem<strong>en</strong>t vérifié <strong>en</strong>pratique.<br />
Il existe bi<strong>en</strong> d’autres lois que (1.6), avec <strong>des</strong> hypothèses moins restrictives. Une <strong>des</strong> lois<br />
les plus utilisées est la loi de Kramers, qui fait interv<strong>en</strong>ir le nombre de Prandtl :<br />
Nu = 0, 42 Pr 1/5 +0, 57 Rew Pr 1/3<br />
(rappelons que Pr 0, 7 pour l’air et Pr 6 pour l’eau). On retrouve la dép<strong>en</strong>dance <strong>en</strong> Re 1/2<br />
w<br />
déjà prés<strong>en</strong>tedans (1.6), ainsi qu’une dép<strong>en</strong>dance <strong>en</strong> Pr1/3 propre aux transferts thermiques<br />
<strong>en</strong> couche limite laminaire dans le cas d’un Pr de l’ordre ou supérieur à1(Ref.[5],§ 9.7).<br />
D’une manière générale, nous pourrons écrire notre loi de transfert sous la forme<br />
<br />
Rew, (1.8)<br />
Nu = a0 + b0<br />
(1.7)<br />
où les coeffici<strong>en</strong>ts sans dim<strong>en</strong>sion a0 et b0 peuv<strong>en</strong>t dép<strong>en</strong>dre de tout (Prandtl, Mach, l/d...),<br />
sauf évidemm<strong>en</strong>t de la vitesse U.<br />
1.2.2 Dép<strong>en</strong>dance Rw = f(Tw)<br />
Repr<strong>en</strong>ons notre bilan de puissance (1.5) avec la loi de transfert (1.8) :<br />
RwI 2 <br />
= πlkf (Tw − T0)(a0 + b0 Rew). (1.9)<br />
L’expérim<strong>en</strong>tateur a accès à la t<strong>en</strong>sion aux bornes du fil, e = RwI. Mais que mesure-t-il ? Si<br />
U augm<strong>en</strong>te, Rew augm<strong>en</strong>te, et si le courant I reste constant, la t<strong>en</strong>sion mesurée e = RwI<br />
reste aprioriégalem<strong>en</strong>t constante, et l’augm<strong>en</strong>tation de Nu n’implique qu’une diminution<br />
de Tw...Bref, à moins de mesurer indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t Tw, aucun signal électrique ne traduit a<br />
priori la variation de U : on ne mesure ri<strong>en</strong>. Heureusem<strong>en</strong>t, tout le “truc” de l’anémométrie<br />
à fil chaud réside dans la dép<strong>en</strong>dance de la résistance Rw <strong>en</strong> la température Tw, permettant<br />
ainsi d’accéder àlatempérature Tw du fil.<br />
Pour les matériaux généralem<strong>en</strong>t utilisés, on peut écrire une dép<strong>en</strong>dance linéaire de la<br />
résistance avec la température :<br />
Rw(Tw) =R0(1 + α(Tw − T0)),