Fig. 9 - Isohypses <strong>de</strong> <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s Sables fauves
- 37 - est issue <strong>de</strong>s roches métamorphiques avec andalousite, tourmaline, stauro- ti<strong>de</strong> et l'autre <strong>de</strong> l'altération <strong>de</strong>s massifs granitiques, comportant rutile, anatase, zircon. Le stock mis en évi<strong>de</strong>nce désigne les Pyrénées comme province émettrice. La lithologie verticale semble généralement constituée par <strong>de</strong>ux séquen- ces superposées. L'épiso<strong>de</strong> basai a chenalisé le substratum mo<strong>la</strong>ssique, s'encaissant parfois d'une cinquantaine <strong>de</strong> mètres dans ces formations (fig. 9). Dans l'axe <strong>de</strong>s encaissements apparaissent <strong>de</strong>s venues <strong>de</strong> galets subarrondis dont les plus développés atteignent 10 cm ; ce sont en majorité <strong>de</strong>s quartz et <strong>de</strong>s quartzites montrant une altération ferrugineuse jusqu'au cœur. La <strong>de</strong>uxième séquence est constituée par les Sables fauves <strong>de</strong> faciès « c<strong>la</strong>ssique » ; assez bien c<strong>la</strong>ssés, ils affichent <strong>de</strong>s médianes évoluant jus- qu'à 250 m, alors que <strong>la</strong> teneur en fraction fine, inférieure à 40 m, avoi- sine 20 % (Lapadu-Hargues, 1942). La base <strong>de</strong> cette séquence peut mon- trer un sable b<strong>la</strong>nc fin parfois silteux, kaolinique. La coupe <strong>de</strong> Barros-Pichot (fig. 10) sur <strong>la</strong> limite est <strong>de</strong> <strong>la</strong> feuille, au Sud- Est <strong>de</strong> Geaune, permet d'observer que chacune <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux séquences est oxydée par une altération sommitale du haut vers le bas. Cette forte altéra- tion, outre <strong>la</strong> coloration, peut avoir d'autres effets : elle détermine en plu- sieurs endroits d'épaisses croûtes ferrugineuses <strong>de</strong> 0,5 à 1,5 m (ruisseau <strong>de</strong> Touyouse au Nord <strong>de</strong> Mant, ruisseau <strong>de</strong> <strong>la</strong> chapelle <strong>de</strong> Sainte-Rose à Sama<strong>de</strong>t, Ouest <strong>de</strong> Castaignos-Souslens, ruisseau au Sud <strong>de</strong> Naury). Son action dépasse parfois <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s Sables fauves, atteignant et modifiant le substratum, le sommet <strong>de</strong> <strong>la</strong> mo<strong>la</strong>sse argileuse carbonatée <strong>de</strong>venant, sur une frange <strong>de</strong> 0,2 à 2,8 m, une argile p<strong>la</strong>stique gris-vert à sombre, <strong>de</strong> type kaolinique (Sama<strong>de</strong>t, Barros-Pichot, Castan<strong>de</strong>t). Ces phénomènes sont à rapprocher <strong>de</strong>s observations réalisées par L. Dufour (1824). L'observation <strong>de</strong> silex du Sénonien supérieur, non roulés, à cortex spongieux jaune, apparemment alignés en position <strong>de</strong> lithification, (croisement D 933 et route <strong>de</strong> Pe<strong>de</strong>bou<strong>la</strong>n au Nord <strong>de</strong> Dumes) confirme l'intensité <strong>de</strong> l'altération au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> couverture <strong>de</strong> Sables fauves. À <strong>la</strong> base <strong>de</strong> ces formations, sur <strong>de</strong>ux sondages tarières (978-4-26 et 978-4-27) effectués dans le secteur est <strong>de</strong> l'anticlinal d'Audignon, au Nord et à l'Est <strong>de</strong> Pécora<strong>de</strong>, ont été rencontrées <strong>de</strong>s venues marines <strong>de</strong> type man- grove, argiles grises p<strong>la</strong>stiques silteuses en lits centimétriques, micacées, chargées en matière organique (fig. 11). Il en est <strong>de</strong> même sur le sondage tarière (978-7-5) <strong>de</strong>s <strong>la</strong>n<strong>de</strong>s du Moulin-à-Vent au Nord <strong>de</strong> Mant, ce qui confirme l'avancée marine au Sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure d'Audignon.