montpellier danse 22 juin 7 juil<strong>le</strong>t 2011 Mathilde MOnnieR Jean-fRançOis dUROURe BaRtaBas KO MUROBUshi daVid WaMPaCh hORs Pistes tRiO d’en Bas taMaR BOReR taMaRa eRde RaiMUnd hOghe isRael galVÁn alBan RiChaRd enseMB<strong>le</strong> l’aBRUPt <strong>le</strong>s PeRCUssiOns de stRasBOURg angela laURieR JaKOV laBROViĆ deBORah haY laURent PiChaUd fRanKO B Ohad nahaRin didieR thÉROn niV sheinfeld ORen laOR BaRaK MaRshall YOssi BeRg Oded gRaf PhiliPPe MÉnaRd eManUel gat YUVal PiCK Bal<strong>le</strong>t ROYal de flandRes WilliaM fORsYthe MeRYl tanKaRd hOfesh sheChteR
Décédé bruta<strong>le</strong>ment d’une crise cardiaque <strong>le</strong> 24 octobre dernier alors qu’il prévoyait, juste après sa réé<strong>le</strong>ction à la tête du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, d’inaugurer à <strong>Montpellier</strong> l’Agora, cité internationa<strong>le</strong> de la danse - résultat de trente ans d’engagement -, Georges Frêche restera dans <strong>le</strong>s mémoires comme l’homme politique français qui aimait la danse. Dès 1981, alors qu’il dirige la mairie de <strong>Montpellier</strong> depuis 77, il invite Dominique Bagouet, jeune lauréat du L’homme qui aimait La danse concours de Bagno<strong>le</strong>t, à mettre sur pied un festival de danse, dont Jean-Paul Montanari prendra <strong>le</strong>s rênes de la direction généra<strong>le</strong> en 83, tout juste avant la création, dans la capita<strong>le</strong> régiona<strong>le</strong>, du premier Centre chorégraphique national français. Au fil des années, l’aventure montpelliéraine, qui au départ suit l’élan décisif impulsé par Jack Lang, s’enracine loca<strong>le</strong>ment, régiona<strong>le</strong>ment et au-delà des frontières nationa<strong>le</strong>s, en soutenant un doub<strong>le</strong> objectif culturel et architectural : “la danse contemporaine, affirmait-il récemment, collait au tempo de la vil<strong>le</strong>” ; il en a enraciné l’idée au centre-vil<strong>le</strong>, dans un bâtiment rénové et transformé - la caserne Grossetti, couvent des Ursulines datant du XIVe sièc<strong>le</strong> - pour “ouvrir un monastère au peup<strong>le</strong>” en cette “place forte conçue comme un lieu où la culture résiste”. Le premier mouvement de cette décision, voulue aussi par Bagouet, intervient en 94, deux ans après sa disparition et la nomination de Mathilde Monnier à la tête du Ccn, avant d’aboutir tota<strong>le</strong>ment en 2010. L’été dernier, à l’occasion de la 30e édition du Festival <strong>Montpellier</strong> <strong>Danse</strong>, s’ouvrait l’Agora, cité internationa<strong>le</strong> de la danse, aujourd’hui <strong>le</strong> symbo<strong>le</strong> de l’engagement sans fail<strong>le</strong> de Georges Frêche aux côtés des artistes, et symbo<strong>le</strong> aussi d’une politique culturel<strong>le</strong> visant l’excel<strong>le</strong>nce pour tous. Cette 31 e édition lui est tout particulièrement dédiée.