Téléchargez le mémoire de Sébastien PRADEL.pdf
Téléchargez le mémoire de Sébastien PRADEL.pdf
Téléchargez le mémoire de Sébastien PRADEL.pdf
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
L'équilibrage isosonique Rappels théoriques<br />
Pour chaque consonne DELATTRE (1958) a défini un lieu fréquentiel appelé<br />
locus vers <strong>le</strong>quel se dirigent <strong>le</strong>s mouvements formantiques. Ce sont ces locus qu’il<br />
emploie pour caractériser la consonne.<br />
Le voisement correspond à la mise en vibration <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s voca<strong>le</strong>s pendant<br />
l’émission <strong>de</strong> la consonne (<strong>le</strong>s phonèmes /f/ et /v/ ne se distinguent que par <strong>le</strong><br />
voisement). De nombreux indices permettent son i<strong>de</strong>ntification et <strong>le</strong>urs importances<br />
relatives diffèrent selon <strong>le</strong>s auteurs mais il faut retenir qu’ils sont pour la plupart<br />
situés dans <strong>le</strong>s basses fréquences et qu’ils sont donc faci<strong>le</strong>ment masqués par <strong>le</strong><br />
bruit.<br />
1.6.4 Aspect énergétique et amplification <strong>de</strong>s sons faib<strong>le</strong>s<br />
L’intensité moyenne <strong>de</strong> la paro<strong>le</strong> est aux a<strong>le</strong>ntours <strong>de</strong> 60dB avec une variation <strong>de</strong><br />
plus ou moins 15dB selon <strong>le</strong>s circonstances <strong>de</strong> l’énonciation. On sait que la<br />
perception <strong>de</strong>s consonnes est primordia<strong>le</strong>, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s ont d’ail<strong>le</strong>urs montré que<br />
l’essentiel <strong>de</strong> l’intelligibilité est contenue entre –19 et +1 dB par rapport au niveau<br />
moyen à long terme <strong>de</strong> la paro<strong>le</strong>.<br />
En ce sens, l’analyse <strong>de</strong>s erreurs phonétiques est un examen particulièrement<br />
intéressant qui peut permettre d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> sous-amplification qui sont<br />
souvent corrigib<strong>le</strong>s par une simp<strong>le</strong> augmentation du gain 5 . On comprend alors<br />
l’intérêt d’amplifier <strong>le</strong>s sons faib<strong>le</strong>s : on récupère <strong>de</strong>s indices phonétiques pour une<br />
meil<strong>le</strong>ure intelligibilité sans pour autant amplifier <strong>le</strong>s autres niveaux d’entrée (sons<br />
moyens et sons forts) qui seraient susceptib<strong>le</strong>s <strong>de</strong> provoquer un inconfort auditif.<br />
5 Les prothèses actuel<strong>le</strong>s ne permettent essentiel<strong>le</strong>ment que <strong>de</strong> corriger <strong>le</strong>s distorsions énergétiques<br />
(que l’on peut corriger par une simp<strong>le</strong> amplification du signal), mais dans <strong>le</strong>s prochaines années on<br />
parviendra sans doute à corriger <strong>le</strong>s distorsions temporel<strong>le</strong>s (voir <strong>mémoire</strong> sur <strong>le</strong> Ra<strong>le</strong>ntissement<br />
temporel <strong>de</strong> D. Boch ITR Lyon1 - 2005). L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> la nature distorsion a fait, quant à el<strong>le</strong>,<br />
l’objet d’une étu<strong>de</strong> réalisée par B. Viro<strong>le</strong> en 1999 (voir bibliographie) qui a notamment abouti au test<br />
du « Phonoscan ».<br />
Rappels phonétiques page 19