Bulletin Municipal HAM-SOUS-VARSBERG 2002. - Bulletins ...

Des déche.ts et _ des hommes
Durant des millénaires, la gestion des déchets ne posa
pas de problèmes particuliers. La nature se chargeait de
les faire disparaître. En effet, les ordures servaient de
nourriture aux animaux ou se décomposaient sur place
pour enrichir le sol.
La concentration de plus en plus grande des gens en ville
est venue chambarder cet équilibre. Durant un millier
d'années, nos ancêtres vivaient dans les villes envahies
par la présence et l'odeur des déchets.
Durant la seconde moitié du Moyen-Age, le commerce se
développant, de plus en plus de gens quittaient la
campagne pour la ville et les règles élémentaires d'hygiène
n'y étaient pas observées. On jetait carrément les restes,
y compris les excréments et les carcasses d'animaux, à la
rue ou dans les cours d'eau les plus proches. Naturellement
les épidémies étaient nombreuses. A elle seule, la Peste
Noire (1346 à 1353) fit 25 millions de morts en Europe.
Bien des médecins imputèrent ces maladies dévastatrices
aux ordures.
Les autorités des villes firent bien des tentatives pour
améliorer la situation, mais les progrès furent minimes. La
plupart des gens étaient bien plus préoccupés par leur
survie immédiate que par la gestion des déchets. Mais
certains déchets restèrent profitables à plusieurs classes
sociales:
• Les agriculteurs venaient chercher les boues des villes
pour fertiliser leurs sols.
• Les chiffonniers récupéraient cheveux, morceaux de
cuir ou de métal, vieux vêtements et tissus, débris de
verre et os d'animaux. Les os pouvaient être bouillis
pour obtenir de la graisse servant à fabriquer des
chandelles et du beurre économique. Les plus beaux
morceaux sont transformés en boutons, brosses à
dents. Les vieux chiffons étaient acheminés aux ateliers
qui produisaient le papier. Quant aux cheveux, ils
étaient utilisés pour réaliser les postiches
La fin du XIXème siècle, marqua un tournant dans l'histoire
des déchets des villes occidentales. Les découvertes de la
science sur le rôle des bactéries ont rendu les gens
sensibles à l'importance d'une meilleure hygiène. Le 24
novembre 1883, le préfet de Paris, Eugène Poubelle,
obligea tous les propriétaires d'immeubles à se procurer
des récipients spéciaux pour le dépôt des déchets de leurs
locataires. Nos poubelles actuelles !
Dans certains pays, on s'oriente vers l'incinération des déchets.
Dans d'autres, on se toume plutôt vers l'enfouissement des
résidus. A partir de 1920 on commence à créer, aux
EtatsUnis et au Canada, des lieux d'enfouissements
sanitaires. L'entassement et le recouvrement des déchets
se font de façon plus rationnelle dans un site choisi avec
soin.
Après la Seconde guerre mondiale, les sites d'enfouissements
sanitaires connaissent un essor foudroyant. Dans les
années 1970, 300 à 400 sites sont créés chaque année
aux Etats-Unis.
Ensuite les problèmes de pollution sont quelque peu
occultés avant de redevenir d'actualité.
Rentrons-nous actuellement dans un nouvel essor : le
recyclage et la récupération ? Les prochaines années
nous le dirons !
Notons que la communauté de comunes du Warndt
organise la collecte des ordures ménagéres les lundis; la
collecte des objets encombrants tous les premiers vendredis
du mois et que la déchetterie est accessible selon les
horaires de la page 38.
Nuit de Noël
Glissant d'un ciel en biscuit à l'anis étoilé,
Lourde et grasse de ses lunes en croissants
La nuit de Noël est tombée
Tombée, pas descendue,
Tombée, affalée d'un coup
Comme en plein jour de calvaire.
Encombrée de houppelandes électriques
Illuminant aux nues pour mieux cacher l'en bas
La nuit de Noël a brillé
Brillé, pas éclairé,
Brillé de toute l'illusion
Des couleurs fardant la misère.
Lourde, grasse, encombrée et oublieuse
De sa cause rassurante et salvatrice
La nuit de Noël a blanchi
Blanchi, pas lavé,
Blanchi comme d'autres nuits
Sur un jour toujours trop sale.
Francis CORPART
Décembre 2000
Bulletin Municipal - HAM-SOUS-VARSBERG - 2002 œJ