La place de la musique dans la vie du chrétien - Muzik Paradise
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harmonie agréable en l'honneur <strong>de</strong> Dieu et pour <strong>la</strong> réjouissance légitime <strong>de</strong> l'âme. Toute<br />
<strong>musique</strong> n'a d'autre fin que <strong>la</strong> gloire <strong>de</strong> Dieu et <strong>la</strong> récréation <strong>de</strong> l'esprit." (cité <strong>dans</strong> E.<br />
Kressmann, 44 p.124)<br />
D'autres musiciens ont été animés <strong>de</strong>s mêmes sentiments. Palestrina, musicien officiel <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Chapelle Pontificale à Rome au XVIe siècle, disait <strong>dans</strong> une lettre : "Je ne fais rien <strong>de</strong> plus<br />
volontiers que lorsque je me consacre, selon mes propres forces, au don <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>musique</strong>, c'est-àdire<br />
(je ne veux) faire que <strong>de</strong>s œuvres à <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> gloire <strong>de</strong> Dieu, (œuvres) qui, d'après leur<br />
propre poids en paroles et en pensées, et en même temps soutenues par l'art musical, puissent<br />
éveiller facilement les bonnes dispositions <strong>de</strong> l'homme à <strong>la</strong> piété." (cité J. Grin<strong>de</strong>l, p.104)<br />
Guil<strong>la</strong>ume Franck, le chantre <strong>de</strong> <strong>La</strong>usanne, collègue <strong>de</strong> L. Bourgeois, écrivait <strong>dans</strong> <strong>la</strong> préface <strong>de</strong><br />
son Psautier (1565) : "Je ne me suis proposé d'autre but que l'avancement <strong>de</strong> l'honneur et gloire<br />
<strong>de</strong> notre Seigneur, en employant le talent qu'il m'a donné au service <strong>de</strong> son Église." (cité E.<br />
Kressmann, 44 p.123). Ainsi, certaines <strong>musique</strong>s ont été composées pour Dieu, pour lui offrir ce<br />
que le compositeur pouvait faire <strong>de</strong> meilleur - tout comme les sculpteurs ornaient les faça<strong>de</strong>s et<br />
les autels <strong>de</strong>s cathédrales <strong>de</strong>s œuvres que leurs mains avaient façonnées avec amour. Le<br />
Psaume 27 juxtapose l'idée <strong>de</strong> sacrifice et le chant pour l'Éternel (v.6). L'offran<strong>de</strong> musicale est<br />
aussi un sacrifice (en temps, en énergie, en travail). Le compositeur qui l'offre à Dieu lui dit par<br />
là combien il le valorise. L'orchestre ou <strong>la</strong> chorale qui exécute cette œuvre apporte les mêmes<br />
sacrifices, mais les consent joyeusement puisque c'est pour Dieu.<br />
b ) <strong>La</strong> <strong>musique</strong> pour édifier l'Église<br />
C'est principalement cet aspect que l'apôtre Paul avait en vue lorsqu'il <strong>de</strong>mandait aux Éphésiens<br />
: "Entretenez-vous par <strong>de</strong>s psaumes, par <strong>de</strong>s hymnes et par <strong>de</strong>s cantiques spirituels, chantant<br />
et célébrant <strong>de</strong> tout votre cœur les louanges <strong>du</strong> Seigneur." (5:19) ou aux Colossiens :<br />
"instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres par <strong>de</strong>s psaumes, <strong>de</strong>s hymnes, <strong>de</strong>s<br />
cantiques spirituels." (3 :16)<br />
Par le chant, nous pouvons dire bien mieux que par <strong>de</strong>s paroles notre bonheur <strong>de</strong> marcher avec<br />
Jésus, notre désir <strong>de</strong> lui être davantage consacrés, Nous pouvons nous stimuler mutuellement à<br />
l'adoration ("À l'Agneau sur son trône apportons <strong>la</strong> couronne...", "Ren<strong>de</strong>z à Dieu l'honneur<br />
suprême...", "Nous venons <strong>dans</strong> ta maison et nous nous assemblons pour t'adorer...", "Saint,<br />
saint, saint est le Seigneur...", "Jésus nous t’adorons..."), à <strong>la</strong> reconnaissance ("Compte les<br />
bienfaits <strong>de</strong> Dieu"), à <strong>la</strong> consécration ("Abandonne ta <strong>vie</strong>, tes craintes...", "Nous sommes au<br />
Seigneur et non point à nous-mêmes"). Nous nous exhortons mutuellement à <strong>la</strong> sanctification<br />
("Veille au matin...", "Christ nous précédant, marchons en avant"), à l'action ("Debout sainte<br />
cohorte...", "Il faut bâtir c'est l'heure"). Dans <strong>la</strong> souffrance et le <strong>de</strong>uil, nous nous consolons<br />
mutuellement (1 Thessaloniciens 4:18) bien mieux par le chant et <strong>la</strong> <strong>musique</strong> que par <strong>de</strong>s<br />
paroles.<br />
Chanter ensemble chasse <strong>la</strong> crainte, les angoisses et les incertitu<strong>de</strong>s par le fait <strong>de</strong> s'associer à<br />
<strong>la</strong> foi ferme et à l'assurance <strong>du</strong> compositeur qui s'exprimait <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s mélodies comme : "Jésus<br />
sort <strong>de</strong> <strong>la</strong> tombe, il vit, il est vainqueur", ou : "Je sais en qui j'espère, je sais en qui je crois",<br />
"Mon Ré<strong>de</strong>mpteur est vivant", "Chrétien, réjouis-toi..." Nulle part <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>musique</strong> profane, on ne<br />
trouve une expression <strong>de</strong> sentiments semb<strong>la</strong>bles. Ces cantiques sont <strong>de</strong>s témoignages<br />
irrécusables d'une joie et d'une foi ferme et assurée qu'aucune philosophie ne peut donner. <strong>La</strong><br />
calme sérénité <strong>de</strong> "Jésus que ma joie <strong>de</strong>meure" <strong>de</strong> J.S. Bach a convaincu plus d'un incroyant <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> réalité <strong>de</strong> <strong>la</strong> foi.