Cellules souches L
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6<br />
Pourquoi s’opposer au clonage humain?<br />
L’Organisation mondiale de la santé (OMS)<br />
explique qu’un vaste consensus existe, au<br />
niveau international, contre le clonage<br />
reproductif parmi le public, les scientifiques et les<br />
stratèges politiques. L’OMS rappelle aussi que la<br />
Déclaration universelle sur le génome humain et les<br />
droits humains (UNESCO 1997) rejette le clonage<br />
reproductif comme contraire à la dignité humaine.<br />
En fait, le clonage reproductif « favorise une attitude<br />
utilitariste envers les êtres humains, soit qu’ils<br />
existent pour permettre à d’autres d’arriver à leurs<br />
fins » et « risque de transformer les êtres humains<br />
en objets manufacturés ». 5<br />
L’idée du clonage thérapeutique fait toutefois son<br />
chemin dans les milieux scientifiques et au sein de<br />
la communauté internationale. Nombreux sont<br />
aujourd’hui les gens qui ne semblent plus s’opposer<br />
à la création d’embryons humains clonés, à condition<br />
qu’on ne les laisse pas naître.<br />
D’une perspective catholique, tout clonage<br />
humain est une atteinte à la dignité de la personne<br />
et à la dignité de la procréation humaine, puisque<br />
« le don de la vie humaine doit se réaliser dans le<br />
mariage moyennant les actes spécifiques et exclusifs<br />
des époux, suivant les lois inscrites dans leurs personnes<br />
et dans leur union » 6. Tout enfant a le droit<br />
7<br />
Au Canada, la Loi sur la procréation<br />
assistée adoptée en 2004 interdit toute<br />
forme de clonage humain, pour quelque<br />
raison que ce soit. Elle autorise toutefois la<br />
recherche sur les cellules <strong>souches</strong> adultes et embryonnaires<br />
– recherche qui peut être financée par le<br />
gouvernement fédéral.<br />
Cependant, bien que la recherche sur les cellules<br />
<strong>souches</strong> embryonnaires soit légale, la loi<br />
canadienne ne permet pas la création d’em-<br />
d’être conçu, d’être porté dans le sein de sa mère,<br />
de venir au monde et d’être élevé au cœur d’un<br />
mariage. C’est dans sa relation à ses parents<br />
biologiques que l’enfant découvre le mieux sa propre<br />
identité et parvient à s’épanouir pleinement. Un<br />
enfant cloné serait privé de ces dons précieux. Il<br />
n’aurait même pas de parents biologiques. Créé de<br />
façon asexuelle, il serait plutôt une copie identique<br />
d’une autre personne.<br />
« Dès le moment de la fécondation, c’est-à-dire le<br />
premier moment de l’existence biologique, l’être humain<br />
en développement est vivant et entièrement distinct de<br />
sa mère, qui lui fournit alimentation et protection.<br />
De la fécondation à la vieillesse, c’est le même être<br />
humain vivant qui grandit, se développe, atteint sa maturité<br />
et, éventuellement, meurt. Cet être humain, avec ses caractéristiques<br />
propres, est unique et dès lors<br />
irremplaçable.»<br />
Quelle est la loi au Canada relativement à la recherche<br />
sur les cellules <strong>souches</strong> embryonnaires et au clonage?<br />
– Dr Jerôme Lejeune,<br />
bryons uniquement à des fins de recherche. De<br />
plus, il est illégal d’acheter ou de vendre des<br />
embryons, du sperme, des ovules, de l’ADN<br />
humain ou toute autre cellule en vue de la reproduction<br />
humaine. Il est également interdit de publiciser<br />
la vente d’embryons.<br />
Les scientifiques ne peuvent donc prélever des<br />
cellules <strong>souches</strong> embryonnaires que sur des<br />
embryons « surnuméraires », c’est-à-dire des<br />
embryons qui ont été créés en trop en vue de la