STOP AUX ARNAQUES DES SYNDICS ... - Atrium Gestion
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Pis encore, le syndic a assigné l’animateur de notre site pour que ce dernier soit suspendu sur<br />
le fondement de la diffamation sous astreinte de 5000 € par journée de retard. Le syndic a été<br />
une nouvelle fois débouté.<br />
Pour contourner l’autorité de la chose chosée, le syndic a payé un avocat Me Sacha<br />
BENICHOU aux fins de harceler notre hébergeur internet en lui sommant de suspendre notre<br />
site sur le fondement de l’article 6 de la loi LCEN autorisant un hébergeur de suspendre un<br />
site en cas de contenu manifestement illicite.<br />
La société INTERSEL et Me Cyril du BOURGUET son conseil ont finalement fait droit à la<br />
requête du syndic. Ils nous ont écrit que dire la vérité sur un site était manifestement illicite et<br />
entrepris une véritable entreprise de persécution au moyen de la confidentialité des échanges<br />
entre avocats. Il est surprenant que cette confidentialité puisse nuire à la liberté d’expression<br />
pourtant garantie par notre constitution.<br />
Dans sa décision n° 2004-496 du 10 juin 2004, le conseil constitutionnel a précisé, en<br />
émettant une réserve d’interprétation, que l’hébergeur est tenu de retirer uniquement le<br />
contenu « manifestement » illicite d’un site sans pour autant le suspendre dans son intégralité.<br />
Or dire la vérité n’a rien de manifestement illicite et de surcroît l’hébergeur a suspendu<br />
l’intégralité du site. L’hébergeur internet s’est donc arrogé des pouvoirs que la loi ne lui a pas<br />
octroyés et joue le rôle de censeur de l’information, rôle inacceptable dans une démocratie qui<br />
rappelle les heures noires de Vichy…<br />
Il se substitue donc au juge, ce qui est inacceptable car cela reviendrait à sous traiter au<br />
secteur privé ses prérogatives pourtant prévues par le code de l’organisation judiciaire.<br />
C’est la raison pour laquelle nous vous proposons d’instaurer dans la loi pénale puni de<br />
l’emprisonnement, de l’amende et de l’interdiction d’exercer, le délit qui consiste à suspendre<br />
un site internet par un hébergeur et ses conseils dont il n’est pas démontré par un juge que le<br />
contenu soit manifestement illicite. Cette affaire est manifestement grave puisqu’elle remet<br />
en cause la liberté d’expression.<br />
Ce cas d’espèce démontre la fragilité réelle de la société dans laquelle nous vivons et des abus<br />
pour lesquels le citoyen n’a en réalité que peu de moyens pour remédier à de pareilles<br />
situations compte tenu de la complexité des procédures judiciaires à mettre en œuvre pour<br />
faire valoir ses droits.<br />
C’est la raison pour laquelle, nous vous proposons de légiférer avec effet dissuasif afin que<br />
cessent ces troubles manifestement illicites à l’ordre public.<br />
Restant à votre disposition, veuillez agréer, Madame, Monsieur le Député, nos salutations<br />
distinguées.<br />
Grégoire JOVICIC<br />
Président