carnet de chant - Free

Lam Sol Lam
1. Il y a des silences qui ont goût de parole
Fa Sol Do
Pour que les autres pensent qu’ils tiennent bien
leur rôle
Rém Mi7 Lam
Des silences timides qui ne savent pas se taire
Lam Sol Mi7 Lam
Qui malgré ces mots vides, finiront solitaires.
Fa Sol Lam
Zai, zai, zai...
2. Il y a des silences qui ont goût de terreur
De trop vieilles croyances ou d’indicibles peurs
Comme un oiseau planté au ventail d’une grange
Qui nous ferait chanter que jamais rien ne change.
3. Il y a des silences qui ont goût de passion
Quand l’amour se fiance à un air de violon
Des silences amoureux comme un feu d’artifice
Rares instants heureux, souvenirs complices.
4. Il y a des silences qui ont goût d’amertume,
Comme après une danse, quand plus rien ne s’allume
Quand il flotte dans l’air des baisers oubliés
Qu’une sourde colère veut nous faire plier
5. Il y a des silences qui ont goût de partir
De briser leur enfance, pour mieux la rebâtir
De plonger dans la foule, d’en sortir inconnu
Qui le soir se saoulent de mélanges inconnus
Les Silences
6. Il y a des silences qui ont goût de folie
Quand seule la démence a renié l’oubli
Des silences qui errent comme dans un ailleurs
Dans un imaginaire inconscient et railleur
7. Il y a des silences au goût de solitude
La où seule l’absence a pris ses habitudes
Comme une maison vide où pleure la radio
Où des ombres livides passent sans dire un mot.
8. Il y a des silences qui ont goût de la mort
Ce parfum de partance, de vie quittant le port
Des silences funestes, des silences butés
Où pour celui qui reste, la vie s’est arrêtée
9. Il y a des silences qui ont goût de rancune
Et l’odeur un peu rance des soirs de demie-lune
Quand quelque vieille haine vous a pris par la main
Et qu’elle vous promène sans penser à demain
10. Il y a des silences qui ont goût de vacarme
Moitié chanson des lances, moitié fracas des larmes
Des silences infinis, des lendemains de guerre
Où les âmes bannies venaient rôder naguère.
11. Il y a des silences au goût de plénitude
Des silences plus denses que les vies les plus rudes
Où l’on rencontre Dieu en tout visage d’homme
On s’y croirait aux cieux, en tous cas c’est tout
comme.
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