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A LA UNE<br />

LES EXPERTS DU FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL LIVRENT LEUR AVIS<br />

L’économie algérienne est «très<br />

robuste» mais trop dépendante<br />

Christine Lagarde, DG<br />

du Fonds monétaire<br />

international (FMI), a<br />

achevé jeudi sa visite<br />

en Algérie et, sans<br />

surprise, el<strong>le</strong> a délivré<br />

un nouveau satisfecit<br />

aux autorités<br />

algériennes quant à la<br />

gestion de l’économie.<br />

Mais <strong>le</strong>s experts du<br />

FMI ont émis, entretemps,<br />

deux recommandationsessentiel<strong>le</strong>s<br />

: la suppression<br />

de la règ<strong>le</strong> des 51/49<br />

pour l’investissement<br />

étranger et <strong>le</strong> rétablissement<br />

du crédit à<br />

la consommation.<br />

L’économie algérienne est<br />

devenue «très robuste»<br />

grâce à une gestion «avisée»<br />

de ses ressources financières<br />

mais demeure trop dépendante<br />

des revenus pétroliers et<br />

des dépenses publiques, a<br />

constaté jeudi à <strong>Alger</strong> la directrice<br />

généra<strong>le</strong> du FMI, Mme Christine<br />

Lagarde lors d’une conférence<br />

qu’el<strong>le</strong> a animé sur <strong>le</strong>s<br />

perspectives de croissance pour<br />

l’Algérie et dans <strong>le</strong> monde. El<strong>le</strong><br />

a estimé que <strong>le</strong>s «solides» résultats<br />

financiers réalisés par <strong>le</strong><br />

pays dans un contexte mondial<br />

de crise sont «<strong>le</strong> résultat d’une<br />

gestion macroéconomique avisée<br />

et une gestion prudente des<br />

réserves de change».<br />

Quant à l’utilisation des fonds<br />

publics tirés des revenus pétroliers<br />

,M me Lagarde et <strong>le</strong>s experts<br />

du FMI auraient émis deux recommandations<br />

essentiel<strong>le</strong>s : la<br />

suppression de la règ<strong>le</strong> des 51/49<br />

U n<br />

pour l’investissement<br />

étranger et <strong>le</strong> rétablissement<br />

du crédit à la consommation.<br />

«Je ne suis pas personnel<strong>le</strong>ment<br />

convaincue<br />

de la nécessité d'avoir un<br />

actionnariat partagé entre<br />

des investisseurs publics algériens<br />

et des investisseurs<br />

directs étrangers», a déclaré<br />

Christine Lagarde, mercredi,<br />

lors d'une conférence<br />

de presse, concernant la<br />

règ<strong>le</strong> des 51/49. «Nous<br />

nous contentons d'observer<br />

ce qui se passe ail<strong>le</strong>urs<br />

dans <strong>le</strong> monde et il y a très<br />

peu de pays à ce jour qui<br />

maintiennent une règ<strong>le</strong> de<br />

49/51 tous secteurs confondus»,<br />

a-t-el<strong>le</strong> ajouté.<br />

La veil<strong>le</strong> de cette déclaration,<br />

c’est Zeine Ould Zeidane,<br />

conseil<strong>le</strong>r au département<br />

Moyen-Orient et Asie<br />

centra<strong>le</strong> du FMI, qui était<br />

chargé de délivrer un autre<br />

message au gouvernement<br />

algérien : rétablir <strong>le</strong> crédit à<br />

la consommation. L’expert du<br />

FMI a estimé que «d'autres mesures,<br />

loin de la suppression<br />

pure et simp<strong>le</strong>, pouvaient être<br />

envisagées», arguant qu'une tel<strong>le</strong><br />

interdiction «défavorisait surtout<br />

<strong>le</strong>s industries loca<strong>le</strong>s».<br />

Il est tout de même assez curieux<br />

que ces «conditionnalités» deviennent<br />

récurrentes. Deux préoccupations<br />

qui favorisent <strong>le</strong>s<br />

entreprises étrangères, en Algérie<br />

et à l’extérieur. Les responsab<strong>le</strong>s<br />

du FMI <strong>le</strong> savent très<br />

bien: l’Algérie ne produit rien,<br />

el<strong>le</strong> importe presque tout. Même<br />

<strong>le</strong>s produits de sociétés loca<strong>le</strong>s,<br />

notamment l’é<strong>le</strong>ctroménager,<br />

sont faits sous licence, en partenariat<br />

avec des sociétés étran-<br />

gères. Tout <strong>le</strong> monde <strong>le</strong> sait, et<br />

nos gouvernants en premier : <strong>le</strong><br />

crédit à la consommation aura<br />

pour seul effet de booster <strong>le</strong>s<br />

économies étrangères et provoquer<br />

une flambée des importations<br />

de produits de consommation.<br />

Au lieu d’un tel encouragement,<br />

<strong>le</strong> FMI aurait pu inciter <strong>le</strong>s<br />

autorités algériennes à développer<br />

la production loca<strong>le</strong>, avant<br />

d’envisager un retour au crédit à<br />

la consommation.<br />

La même logique s’applique au<br />

conseil sur la loi des 51/49 ( LFC<br />

2009), l’une des rares mesures<br />

courageuses prises ces dernières<br />

années. L’Algérie étant dépendante<br />

à 98% des hydrocarbures<br />

pour ses exportations, il serait<br />

suicidaire de laisser <strong>le</strong>s groupes<br />

ZONE INDUSTRIELLE ROUIBA-REGHAÏA<br />

Un plan de réhabilitation<br />

lancé prochainement<br />

vaste plan de réhabilitation<br />

et d’aménagement de<br />

la zone industriel<strong>le</strong> Rouiba-Réghaïa<br />

(est d’<strong>Alger</strong>) sera lancé<br />

prochainement pour moderniser<br />

la plus grande zone industriel<strong>le</strong><br />

d’Algérie où activent près de 250<br />

entreprises, a indiqué à l’APS <strong>le</strong><br />

responsab<strong>le</strong> de cette zone.<br />

Ce programme s’inscrit dans <strong>le</strong><br />

cadre de la nouvel<strong>le</strong> orientation<br />

du gouvernement visant à mieux<br />

équiper <strong>le</strong>s zones industriel<strong>le</strong>spour<br />

<strong>le</strong>s mettre aux standards internationaux,<br />

a précisé M. Fourat<br />

Mahdjoub, DGA de la Société de<br />

gestion immobilière d’<strong>Alger</strong><br />

(GESTIMAL), chargé de la gestion<br />

de cette zone, à la veil<strong>le</strong><br />

d’une rencontre sur <strong>le</strong> projet de<br />

modernisation de cette zone.<br />

Le projet porte sur la mise à niveau<br />

du réseau d’assainissement<br />

à travers notamment des travaux<br />

de nettoyage et la création de<br />

nouveaux tronçons après l’implantation<br />

de nouvel<strong>le</strong>s unités<br />

dans cet espace qui s’étend sur<br />

plus de 1 000 hectares, a précisé<br />

M. Mahdjoub. Il s’agit éga<strong>le</strong>ment<br />

de créer un réseau séparatif<br />

des eaux usées et pluvia<strong>le</strong>s et de<br />

doter <strong>le</strong>s infrastructures de cette<br />

zone d’un réseau anti-incendie<br />

avec l’ensemb<strong>le</strong> des équipements,<br />

selon M. Mahdjoub, qui a<br />

rappelé la rénovation complète<br />

du réseau d’éclairage dans <strong>le</strong><br />

cadre d’une opération de réhabilitation<br />

effectuée entre 2009 et<br />

2011.<br />

Le bitumage de l’ensemb<strong>le</strong> des<br />

voies (25 km), l’aménagement<br />

d’aires de stationnement et de repos,<br />

la réalisation de stations de<br />

re<strong>le</strong>vage sont autant d’actions<br />

inscrites dans <strong>le</strong> cadre du nouveau<br />

plan de GESTIMAL, créée<br />

en 2004.<br />

De même, la zone industriel<strong>le</strong><br />

sera reliée, via un échangeur routier,<br />

à la deuxième rocade d’<strong>Alger</strong><br />

pour assurer un meil<strong>le</strong>ur accès<br />

à cet espace économique, <strong>le</strong>quel<br />

sera doté d’un système de<br />

télésurveillance pour mieux sécuriser<br />

ses accès.<br />

Interrogé sur <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t financier de<br />

ce plan de modernisation, M.<br />

Mah-djoub a précisé qu’il serait<br />

défini selon <strong>le</strong>s besoins, soulignant<br />

que l’Etat prendra en charge<br />

la totalité du coût de ce programme.<br />

Le ministère de l’Industrie, de la<br />

PME et de la Promotion de l’investissement<br />

«prendra en charge<br />

financièrement <strong>le</strong>s besoins de la<br />

zone en matière d’aménagement<br />

et de réalisation de nouveaux<br />

équipements et infrastructures<br />

qui doivent être conformes aux<br />

normes internationa<strong>le</strong>s nécessaires<br />

au bon fonctionnement de<br />

la zone», a-t-il affirmé.<br />

<strong>Alger</strong> <strong>Hebdo</strong> n° 370 - Semaine du 16 au 22 mars 2013<br />

étrangers investir seuls dans <strong>le</strong>s<br />

projets. Un jour, si ces groupes<br />

décident d’exporter <strong>le</strong>urs dividendes,<br />

l’impact sur nos réserves<br />

en devises sera fort. Or,<br />

<strong>le</strong>s réserves de change, qui ris-<br />

D epuis<br />

3<br />

quent de décliner dans <strong>le</strong>s prochaines<br />

années, devront être<br />

consacrées à deux objectifs prioritaires<br />

: assurer la sécurité alimentaire<br />

des Algériens et permettre<br />

<strong>le</strong> développement d’une<br />

économie productive. El<strong>le</strong>s ne<br />

doivent en aucun cas être utilisées<br />

pour permettre aux groupes<br />

étrangers d’augmenter <strong>le</strong>urs<br />

ventes.<br />

Il est dit, par ail<strong>le</strong>urs, que l’Algérie<br />

a pu «surmonter <strong>le</strong>s effets de<br />

la crise financière internationa<strong>le</strong>»,<br />

et son économie est devenue<br />

«très robuste», constat fait par<br />

Mme Lagarde qui s’appuie surtout<br />

sur <strong>le</strong>s indicateurs financiers<br />

comme la dette extérieure qui a<br />

été réduite à 2,5% du PIB, <strong>le</strong>s réserves<br />

de change qui atteignent<br />

40% du PIB ou encore la croissance,<br />

prévue à 3,5% pour 2013.<br />

La «décision judicieuse» de<br />

créer <strong>le</strong> FRR (Fonds de régulation<br />

des recettes) en 2000 a aussi<br />

contribué à la réalisation de ces<br />

performances, selon Lagarde qui<br />

a recommandé à l’Algérie de<br />

«continuer à épargner pour <strong>le</strong>s<br />

générations futures». «L’Algérie<br />

sait exploiter de manière sage<br />

ses réserves financières», a-tel<strong>le</strong><br />

tranché.<br />

A.M. & Ag.<br />

L e l i e n<br />

Vent du sud<br />

l’attaque contre <strong>le</strong> site gazier de Tiguentourine, la<br />

contrée du Sud algérien revêt une autre allure, suscite une<br />

autre approche que cel<strong>le</strong> jusque-là conçue, confinant cette immense<br />

région à un réservoir de richesses, peuplé par des gens paisib<strong>le</strong>s,<br />

voire doci<strong>le</strong>s. C’est vrai qu’il y a deux décennies, <strong>le</strong> grand<br />

danger se situait au Nord où <strong>le</strong> terrorisme, à la faveur de la densité<br />

de la population et surtout de la présence des institutions, frappait<br />

de façon récurrente. Mais à la faveur de la nouvel<strong>le</strong> carte de<br />

l’insécurité et l’internationalisation de la nébu<strong>le</strong>use islamiste<br />

sous la bannière d’El Qaïda et ses filia<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> Sahara est devenu <strong>le</strong><br />

lieu de prédi<strong>le</strong>ction des groupes terroristes qui y trouvaient un espace<br />

immense propice aux déplacements et au trafic des armes.<br />

Le conflit malien a fait <strong>le</strong> reste, et si une base pétrolière nationa<strong>le</strong><br />

a été ciblée, c’est pour dire la comp<strong>le</strong>xité d’une guerre qui<br />

concerne toute la région. Alors, <strong>le</strong>s pouvoirs publics ont décidé<br />

d’accorder un peu plus d’importance à la région, et <strong>le</strong> récent<br />

mouvement des walis s’inscrit dans cette nouvel<strong>le</strong> approche.<br />

Mais suffit-il de changer <strong>le</strong>s commis de l’Etat et de prendre<br />

quelques mesures pour enfin ramener <strong>le</strong> calme dans une contrée<br />

qui a toujours été lésée en termes de développement ? A titre<br />

d’exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> paysage sportif national fort de clubs du Nord, de<br />

l’Est et de l’Ouest, vient à peine cette saison de compter parmi <strong>le</strong>s<br />

pensionnaires de l’élite une équipe du Sud, la JS Saoura en l’occurrence.<br />

Pour dire <strong>le</strong>s nombreuses disparités qui séparent <strong>le</strong>s deux pô<strong>le</strong>s.<br />

Mais c’est au niveau de l’emploi que la différence est criante, ce<br />

qui fait régulièrement monter au créneau <strong>le</strong>s chômeurs qui résident<br />

non loin des bases pétrolières et gazières. Même <strong>le</strong> petit personnel,<br />

disent-ils, des veil<strong>le</strong>urs de nuit, aux manutentionnaires en<br />

passant par <strong>le</strong>s serveurs et <strong>le</strong>s personnels de l’entretien, sont ramenés<br />

du Nord par <strong>le</strong>s accointances connues.<br />

On par<strong>le</strong> alors de manipulation et même de sécession en évoquant<br />

ces jeunes qui ne demandent qu’à travail<strong>le</strong>r dans des entreprises<br />

génératrices de toute la richesse du pays. Et c’est dans cet<br />

imbroglio que <strong>le</strong> ministre en charge du Tourisme est allé par<strong>le</strong>r<br />

des attraits ensorcelants du Sud, en voulant relancer <strong>le</strong> secteur.<br />

Est-ce vraiment <strong>le</strong> moment ?<br />

N. B.

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