La CGT refuse la rigueur - sntrs-cgt - CNRS

coordination et la gouvernance (TSCG). En effet, ce
traité contraint les états à appliquer des politiques
budgétaires ultra strictes alors que des politiques
économiques coordonnées sont nécessaires pour la
relance économique, pour favoriser l’emploi et le
développement des services publics. Par ailleurs, ce
traité préconise des mesures ayant un impact sur la
fixation et l’indexation des salaires, les processus de
négociation collective, les régimes de retraites, les
services de santé et les prestations sociales que nous
contestons car elles menacent les droits sociaux
existants et entraveraient des perspectives de
nouvelles conquêtes sociales. Une pétition est en
ligne sur le site de la CGT, nous appelons tous les
personnels de la recherche à la signer.
En supprimant 10 milliards dans le budget 2013,
l’année sera difficile pour les universités et la
recherche. De nombreuses universités s’enfoncent
dans le déficit, les laboratoires sont à bout de souffle
et la précarité reste la règle. En ce moment, le
dégraissage systématique des CDD et les réticences
des organismes à appliquer les mesures prévues
dans la loi Sauvadet interpellent sur la volonté
politique du gouvernement de résorber ou non la
précarité à terme. Nous devons être encore plus
combatifs sur l’exigence centrale d’un emploi stable et
attractif dans les laboratoires et services. Exiger
l’application de la loi Sauvadet n’est qu’une première
étape dans la lutte pour un plan de titularisation.
Les assises de l’enseignement supérieur et de la
recherche se mettent en place. Tout indique que les
débats officiels se feront en cercle restreint. Il faut
rendre audibles nos revendications. Pour cela ; la
seule solution est d’organiser des réunions avec les
personnels et s’organiser pour bousculer le
consensus dans lequel on veut nous enfermer. Le
SNTRS-CGT, la FERC-CGT et la CGT ont fait des
propositions, il faut les mettre en débat et les
populariser. Nous voulons un vrai changement, pas
un simple rafistolage qui contribuerait à continuer la
politique de Sarkozy.
Daniel Steinmetz
Nous avons l'immense tristesse d'annoncer le décès d'Henry Neel, Ingénieur à l'Institut de Génétique Moléculaire de
Montpellier, survenu le 11 Septembre.
Après deux ans de combat contre un cancer, Henry vient de partir. Son dernier combat contre la maladie, est à l'image de
sa vie, Henry était un militant CGT depuis toujours, de tous les combats et toutes les luttes.
Henry s'est d'abord fait connaître au syndicat sur le site de Villejuif en région parisienne
où il travaillait et militait. Parmi ses actions syndicales les plus marquantes sur Villejuif,
nous citerons la lutte dans la fin des années 80 début 90 contre la politique de Jacques
Crozemarie président de l'ARC (association de la recherche pour le cancer) qui sévissait
sur le site de Villejuif. Henry s'est impliqué dans la défense des personnels hors-statut
qui étaient rémunérés (ou plutôt exploités) par l'ARC, cette action a été couronnée de
succès et a participé à la chute de Crozemarie qui fut poursuivi pour malversation, cette
affaire à l'époque a été longuement médiatisée.
Arrivé en 1994 à Montpellier, il a rapidement pris des responsabilités au sein de la
section SNTRS-CGT de Montpellier mais aussi au delà dans la CGT en particulier au
niveau de notre communauté enseignement supérieur-recherche. Il a occupé plusieurs
années les postes de secrétaire de région, de secrétaire de la section de Montpellier et
d'animateur de la communauté ESR - CGT de la région. Il a été élu au CT de l'Université
Montpellier1 et était membre du comité régional Arago.
Il a assumé des mandats syndicaux nationaux dans les CAP ainsi qu'au Comité National, il a aussi été membre de la
commission exécutive du syndicat. Il a joué un rôle important dans l'animation de la politique scientifique du syndicat en
biologie. Henry était ferme dans la défense du syndicat et des positions du syndicat tout en étant à l'écoute des
possibilités de solutions; il savait faire des concessions sans abandonner l'orientation.
Il était dévoué aux autres, respectueux de tous et pratiquait un militantisme de terrain, au quotidien, ses actes étant
toujours en accord avec ses idées. Son action était double la défense du personnel et la défense de la recherche. Il était
aussi passionné par son travail et un défenseur acharné de la recherche scientifique publique.
Henry était un grand syndicaliste qui a permis au SNTRS-CGT de Montpellier d'avoir une section active et respectée de
tous. Militant très actif, dont le charisme était reconnu de tous au sein de notre communauté, nous perdons aujourd'hui un
camarade qui nous était très cher. Le syndicat perd un de ses grands militants.
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