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Nouvelles d’ Ulysse
Qu'il est lointain Ulysse, le jour où tu quittas la nymphe,
Qui par un amour excessif et des enlacements suffocants
Te rendait si malheureux que ta plainte lancinante montait jusqu'à l'Olympe.
Par leur volonté plus légitime, les Immortels te libérèrent
De l'antre au rivage, de cette prison à la liberté.
Bienheureux, d'un pas léger tu foulais le sable.
Sur le radeau du retour pour la première fois depuis longtemps,
De ta rame tu fendais la mer, bienheureux oui tu étais,
Les flots te portaient, tu volais presque,
Ne te retournant pas tu ne voyais pas s'éloigner l'île affreuse,
Qui te semblait un mauvais rêve.
Mais voilà, maintenant, au milieu de la mer immense où tu te trouves,
L'horizon n'existe pas, une seule nuance distingue le ciel de la mer.
Paola Mencé
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