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3. INT. JOUR / LES EDELWEISS Salon<br />
FRANÇOISE, la soixantaine d’années, très classe, et CHARLES, 65 ans, grand échalas à<br />
l’aspect un peu lunaire, se trouvent dans le beau et confortable salon (très chic, style oscillant<br />
entre tradition et modernité, façon magazine « Coté Est »), de leur chalet de montagne.<br />
Quelques cartons déposés dans un coin débordent de matériel de décoration.<br />
Tout en terminant de confectionner un sandwich, Françoise essaie de téléphoner : mais ça<br />
sonne dans le vide.<br />
Assis dans un fauteuil un peu plus loin, on remarque XAVIER, un jeune homme d’une<br />
trentaine d’années bien tanké, qui sirote un café ; il vient visiblement de se lever.<br />
Xavier boit son café.<br />
FRANÇOISE (raccrochant son téléphone)<br />
J’espère qu’ils n’ont pas eu un problème.<br />
CHARLES (récitant, en l’air)<br />
« La fatigue est la ruine du corps et l'inquiétude la faucille<br />
de l'âme. »<br />
XAVIER<br />
Tu préfèrerais qu’elle décroche en conduisant ?<br />
FRANÇOISE<br />
Tu as raison, c’est dangereux. Mais quand même.<br />
FRANÇOISE<br />
Le café est froid ? Tu veux que je te le fasse réchauffer ?<br />
Tu ne préfèrerais pas un chocolat plutôt ? Tu bois<br />
beaucoup trop de café, tu sais.<br />
Sans attendre de réponse, Françoise regarde sa montre puis le ciel par la fenêtre.<br />
FRANÇOISE<br />
Ça serait vraiment dommage qu’ils arrivent trop tard pour<br />
leur surprise. (à Xavier) J’ai tout préparé pour qu’on<br />
puisse partir directement sur les crêtes. (désignant le tas<br />
de sandwichs) Tu crois que j’en ai fait assez ?<br />
CHARLES<br />
Jamais trop.<br />
Françoise hausse les épaules d’un air dubitatif et repose son sandwich aux côtés de la dizaine<br />
d’autres qu’elle vient de préparer. De son côté, Charles regarde lui aussi la pile de pain de<br />
mie d’un air circonspect. Puis elle se dirige vers la pile de cartons d’où elle sort quelques<br />
guirlandes qu’elle commence à accrocher au-dessus d’une porte, juchée sur un petit<br />
escabeau.<br />
XAVIER (un peu faux cul)<br />
C’est joli, toutes ces décorations.<br />
FRANÇOISE (très satisfaite)<br />
Boxeur de Lune – « <strong>Bienvenue</strong> aux <strong>Edelweiss</strong> » – Vdef dialoguée de Ludovic ABGRALL et Sébastien MOUNIER<br />
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